Echos du colloque de l’IEIF du 25 avril : le dynamisme est à l’Est, mais pas seulement.
Legislation p. 2 à 4
Parcs naturels : du cœur à l’adhésion
Nouvelle ordonnance sur la saisie immobilière : éviter la vente à vil prix
Le Code du tourisme voit son ordonnance ratifiée
Le nouveau Code de la propriété des personnes publiques : le déclassement des immeubles de bureaux est élargi pour fluidifier la gestion du patrimoine public
Nouveau délai pour les POS
Agrément radon
Au parlement p. 5
ENL : les sénateurs modifient le permis de louer et ouvrent le Borloo populaire aux SCPI
Le projet de loi tourisme
Réponses ministérielles p. 6
Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées
En bref p. 7
Au fil du J.O.
Nominations
Sur votre agenda
Interview p. 8
Thierry Repentin (sénateur PS de Savoie) : « la suppression de la taxe sur les plus-values de cession des terrains est une capitulation en rase campagne ».
2mai 2006page2JURIShheebbddooimmobilier••DEBATSLEGISLATIONChristian Saint Etienne, professeur d’éco-nomie à Dauphine, qui constate que l’éco-nomie française croit faiblement alors que lacroissance du monde est extrêmement rapi-de, part de l’analyse du décrochage desexportations françaises de 2001 à 2005. Cedécrochage est dû à la faiblesse du tissu dePME. Il a calculé que la profitabilité desentreprises françaises ayant l’essentiel deleurs activités en France est inférieure d’untiers à celles des entreprises américaines etallemandes.L’économiste fournit son analyse sur la crisedes finances publiques qui s’annonce. Il jugeindispensable de mettre en place une fiscali-té compétitive en réduisant l’IS (de 34 à18%), la fiscalité de l’épargne (de 27 à13%), l’IR (de 48 à 36%( et de transformerl’ISF et surtaxe sur l’IRPP. Mais cela suppose,pour éviter d’augmenter les impôts des caté-gories intermédiaires, de réduire les prélève-ment obligatoires de 1 à 2 points de PIB. Ilfaut pour cela réduire les dépensespubliques et éliminer les déficits liés auxretraites et à la Sécurité Sociale, par unallongement de a durée de cotisation à 45ans et en repoussant l’âge de la retraite.Christian Saint Etienne conclut de façonpositive : «on comprend ce qui ne va pas, onsait ce qu’il faut faire», mais tempère sonpropos «le fera-t-on?».Charles Gaveestime que nous sommes«entrés dans l’économie de la connaissance»et relève à ce propos qu’aux Etats-Unis ouen Angleterre, les grands centres de crois-sance sont proches des universités. Il indiqueque, dans le cycle qui consiste à dessiner desproduits, les produire puis les vendre, lespays de l’OCDE ont renoncé à la production.Si les entrepreneurs se délocalisent, l’impôtdevient volontaire. D’où sa conclusion«nous n’avons pas le temps de la réforme».Pour le financier, il convient donc, pour sus-citer de la croissance, de privatiser l’éduca-tion et la santé; la probabilité de cette déci-sion étant, reconnaît-il, proche de zéro.Charles Gave ajoute incidemment : «l’eurova disparaître».Christian Saint Etienne confirme que lesécarts se creusent entre les pays et que si leniveau de l’euro convient à l’Allemagne, ilne convient pas à la France. Il conclut «larupture de la zone euro est probable». Et deciter l’hypothèse d’une sortie de l’euro inau-gurée par l’Italie, suivie par la France.Charles Gave ajoute qu’il a fait analyser lasituation par des juristes qui affirment quel’Italie pourrait parfaitement rembourser lesemprunts souscrits en euros, par des nou-velles lires.Revenant plus directement à l’immobilier, ledébat a permis à certains acteurs de notresecteur de témoigner de l’avancement deleurs projets. Le président de Foncière desrégions, Christophe Kullmannexplique ledéveloppement de la Foncière et confirmel’intérêt de sa société pour le logement,même si sa rentabilité nette permet tout jus-te de payer sa dette.Angélique de Rougé(Stratégies and corp)qui expose brillamment le système de visua-lisation par carte des immeubles de bureauxvides ou occupés en région parisienne, don-ne trois conseils pratiques aux opérateurs :se regrouper pour vendre, car il existeactuellement une prime importante à lavente d’immeubles en portefeuille, s’intéres-ser aux ventes en blanc et travailler sur lerégime SIIC.Autre acteur de conviction, ChristopheBourgois-Costantini (Athem) milite pour le«m2 vertical» c’est-à-dire la mise en valeurdes façades, qu’elles soient en ravalementou non, par la pose d’emplacement publici-taires de 200 à 300 m2sur des sites passants(périphérique, avenue Charles de Gaulle àNeuilly…). Il évoque à ce propos la constitu-tion d’un groupe de travail sur l’évolutionde la réglementation de la publicité dansParis.Guy Neplaz, qui présente les résultats d’uneenquête sur le point de savoir s’il convientd’investir ou pas dans le logement, indiquequ’une forte majorité d’acteurs a l’intentionde poursuivre les ventes des actifs de loge-ments. ll indique que la nouveauté est queles acteurs, en raison de la prochaine loiAurillac, vont davantage vendre part lots,alors que les ventes en bloc étaient jusqu’àprésent privilégiées.Deux autres acteurs importants Simon Nel-son (Prologis) et Jean-Pierre Raynal (Prou-dreed) se félicitent de la réussite de leurs opé-rations, l’un dans l’investissement logistique,l’autre dans une opération de titrisation, lar-gement sursouscrite. En conclusion, et reve-nant à l’immeuble (au lieu du «produit») l’ar-chitecte Jean-Marie Charpentier, présente enimages une série étonnante de projets encours, notamment en Aise, et dans le Golfe,témoignant de l’extraordinaire dynamismeimmobilier de ces parties du monde.Parcs naturels :Du cœur à l’adhésionLes parcs nationaux comprennent désor-mais un cœur et une aire d’adhésion.L’article 1erdéfinit les conditions de créa-tion d’un parc national (art. L 331-1 duCode de l’environnement). Le parccontient un ou plusieurs espaces àprotéger, dénommés cœurs et uneaire d’adhésion. L’article2 décrit la pro-cédure de création. La charte du parcdéfinit un projet de territoire «tradui-sant la solidarité écologique entre lecœur du parc et ses espacesenvironnants».Dans le cœur du parc, l’urbanismeestfortement réglementé:- En dehors des espaces urbanisés, le prin-cipe est l’interdiction des travaux, desconstructions et des installations. Ce prin-cipe est assorti de deux exceptions. D’unepart, sont autorisés les travaux d’entre-tien et, pour les équipements d’intérêtgénéral, les grosses réparations. D’autrepart, l’établissement public du parc peutaccorder une dérogation à l’interdictionau moyen d’une autorisation spéciale,après avis de son conseil scientifique.- Dans les espaces urbanisés, le principeest inverse. Les travaux (sauf d’entretienet, pour les équipements d’intérêt géné-ral, de grosses réparations), les construc-tions et les installations sont soumis àautorisation spéciale.Par ailleurs, la réglementation du parcpeut comprendre des règles particulièresapplicables aux travaux, constructions etinstallations.L’article L 331-4-1 interdit l’exercice d’activi-tés industrielles ou minières dans le cœurdu parc et permet la réglementation desautres activités. Des dérogations sont pos-sibles pour les résidents permanents.Les articles13 et suivants concernent lesparcs naturels régionaux, l’article24prévoit une exonération de taxe foncièresur les propriétés non bâties, dans lesdépartements d’outre-mer, pour les par-celles qui font l’objet d’un engagementde gestion pour 5 ans avec l’établisse-ment du parc national.(Loi n°2006-436 du 14avril 2006 relativeaux parcs nationaux, aux parcs naturelsmarins et aux parcs naturels régionaux, J.O.du 15avril 2006, p.5682).Colloque IEIF : le dynamisme est à l’Est, mais pas seulement 2mai 2006page3JURIShheebbddooimmobilier••LEGISLATIONL’ordonnance du 21avril 2006 réforme lasaisie immobilière. «De la saisie et de ladistribution du prix de vente de l’im-meuble» est le nouvel intitulé du titre XIXdu livre III du Code civil et annonce lesdeux chapitres, l’un sur la saisie et l’autresur la distribution du prix de vente.❑Conditions préalables à la saisie.Il s’agit des articles2191 à2197 du Codecivil. Le rapport au président de la Répu-blique explique que l’objectif a été d’har-moniser les conditions de la saisie immobi-lière avec celles des procédures civilesd’exécution. Il est précisé par exemple queseule une décision définitive passée en for-ce de chose jugée peut permettre une ven-te forcée. Cela exclut donc l’ordonnancede référé. L’article2191 interdit la saisieimmobilière sur une décision rendue pardéfaut, tant que le délai d’opposition n’estpas expiré. Il faut aussi que montant de lacréance soit en corrélation avec la valeurdu bien saisi.Pour les biens saisis, l’article2194 préciseque la saisie de l’immeuble emporte saisiedes fruits. Quant au débiteur, en cas de sai-sie de plusieurs biens simultanément, ilpeut demander le cantonnement (art.2196).❑Effets de la saisieL’article2198 prévoit le principe de l’indis-ponibilité du bien saisi. Le bien ne peutplus être vendu, ni grevé de servitude (sauflégale) ou d’hypothèque (sauf judiciaire).Pour conserver le bien dans l’attente de lasaisie, le débiteur est constitué séquestredu bien saisi, sauf si le bien est déjà loué.Mais le texte permet de constituer un tiersséquestre, voire d’expulser le débiteur,pour faute grave.Il est prévu par l’article2199 que les bauxconsentis par le débiteur après l’engage-ment de la saisie sont inopposables aucréancier poursuivant et à l’acquéreur.La saisie immobilière est opposable auxtiers à compter de sa publication au fichierimmobilier (art. 2200). Comme effet del’opposabilité, les aliénations non publiéesà la date de la saisie sont inopposables aucréancier poursuivant et à l’acquéreur.❑Vente du bien saisiLa réforme vise à éviter la vente à vil prixen autorisant la vente amiable sur autorisa-tion judiciaire. En effet, un rapport denovembre2004 que cite le rapport au pré-sident de la République (J.O. du 22avril2006, p.6070) indique qu’un quart desadjudicataires revendent le bien moins dedeux ans après l’avoir acquis moyennant unprix en moyenne majoré de 70% par rap-port à l’acquisition. La vente amiable serapossible si le débiteur le demande et aprèsune appréciation sur le bien-fondé de cettesolution, puisqu’elle est subordonnée à uneautorisation judiciaire. La vente amiable estassimilée à une vente volontaire.La procédure de l’adjudication est prévuepar les articles2204 à2206, reprenant pourl’essentiel les conditions actuelles. En casd’insuffisance manifeste de la mise à prix,le débiteur peut demander au juge de lamajorer, mais le poursuivant ne peut êtredéclaré acquéreur que pour la mise à prixinitiale.L’article2207 interdit désormais la décla-ration de command, qui permettait à unadjudicataire de se substituer un tiers quin’avait pas participé aux enchères, sansêtre soumis à un double droit de muta-tion.Pour faciliter la libération des lieux par lesaisi, l’article2210 prévoit désormais que lejugement d’adjudication constitue un titred’expulsion.L’article2211 prévoit que le prix doit êtreversé sur un compte séquestre.L’adjudication et le paiement du prix etdes frais purgent le bien de toute hypo-thèque et privilège (art. 2213).❑Distribution du prix de venteLa distribution des deniers sera régléepar le décret, mais l’article2214 donne laliste des personnes pouvant y prétendre :le créancier poursuivant, les créanciersayant inscrit une hypothèque ou un privi-lège avant la vente, les créanciers privilé-giés dispensés d’inscription (syndicat despropriétaires pour les charges et travaux),et les créanciers titulaires d’un privilègegénéral sur les immeubles.Il est prévu que les créanciers qui sont som-més de déclarer leur créance sont déchusde leur sûreté en cas de carence (art. 2215).Pour éviter que les intérêts ne continuentà courir pendant la procédure de distri-bution, il est prévu que la consignationSaisie immobilière : éviter la vente à vil prixdu prix par l’acquéreur produit tous leseffets d’un paiement (art. 2216).❑Entrée en vigueur en juillet2007L’article12 transfère au juge de l’exécutionla compétence pour connaître de la saisieimmobilière et de la procédure de distribu-tion qui s’en suit.Pour permettre au créancier de connaîtrele bien saisi, le projet de décret organisel’établissement d’un PV de description parl’huissier. Si le débiteur refuse, il est pos-sible à l’huissier d’y procéder avec la pré-sence d’un représentant de la commune,d’une autorité de police ou de deuxtémoins. Si un locataire occupe les lieux, ilfaut solliciter l’autorisation préalable dujuge de l’exécution (art. 17).La réforme doit entrer en vigueur lors dela publication du décret d’applicationetau plus tard le 1erjuillet 2007 (art. 25).(Ordonnance n°2006-461 du 21avril 2006,J.O. du 22avril 2006, p.6072).Le code du tourisme voit sonordonnance ratifiéeLe premier article de cette loi du 14avril sur letourisme ratifie l’ordonnancedu 20décembre2004 relative à la partie législative du Code dutourisme.L’article7 distingue désormais les communes tou-ristiquesdes stations classéesde tourisme.L’article21 ajoute quelques articles consacrés auxchambres d’hôtes.L’article L 324-1 prévoit désormais que «l’Etatdétermine et met en œuvre les procédures de clas-sement des meublés de tourisme selon des modali-tés fixées par décret». L’article L 324-3 définit leschambres d’hôtes comme des «chambres meu-blées située chez l’habitant en vue d’accueillir destouristes, à titre onéreux, pour une ou plusieursnuitées, assorties de prestations». La personne quioffre à la location une ou plusieurs chambresd’hôte doit faire une déclaration préalable à lamairie du lieu d’habitation (art. L 324-4). Il est pour le surplus renvoyé à un décret.Les refugesreçoivent également une définitionlégislative : établissement recevant du public, ensite isolé de montagne, gardé ou non (article L326-1).La loi facilite la pratique payante du ski de fondpar l’institution de servitude et de redevance(articles25 et33). L’article31 concerne l’aménagement des terrainspour les résidences de loisirs.L’article28 rédige différemment les textes concer-nant les réductions d’impôtpour investissementdans l’immobilier de loisirs, en distinguant ce quirelève de l’acquisition (art. L 421-3) de ce qui relè-ve des travaux (art. L 421-3-1).(Loi n°2006-437 du 14avril 2006 portant diverses disposi-tions relatives au tourisme, J.O. du 15avril, p.5693). 2mai 2006page4JURIShheebbddooimmobilier••LEGISLATIONBREVESLe Gouvernement a été habilité à légifé-rer par ordonnance par l’article48 de laloi du 26juillet 2005 à modifier le droitdomanial.Innovation : la codification n’est pas faiteà droit constant, mais elle est réforma-trice.Signalons que la définition du domainepublic est restreinte. Fondée sur des cri-tères jurisprudentiels, de «l’affectationd’un bien à l’usage direct du public ou auservice public pourvu qu’en ce derniercas, ce bien fasse l’objet d’un aménage-ment indispensable à la mission de servi-ce public», la définition restreint le péri-mètre de la domanialité publique,remarque le rapport au président de laRépublique. En effet, le simple aménage-ment spécial n’est plus suffisant pourcaractériser la nature domaniale d’unbien.IL est précisé que l’orientation visée parla réforme est de «fluidifier la gestiondu patrimoine immobilier». L’ordonnan-ce du 19août 2004 a classé lesimmeubles de bureaux appartenant àl’Etat et à ses établissements publics dansleur domaine privé; ils sont ainsi alié-nables sans contrainte de déclassementdu domaine public. L’ordonnance étendcet assouplissement aux autres personnespubliques, classant ainsi leurs immeublesde bureaux dans leur domaine privé.Il est aussi prévu d’autoriser des opéra-tions de cession ou d’échange quand lesimmeubles continuent provisoirement àêtre utilisés pour un service public, ce quiautorise leur reprise en location auprèsd’un investisseur (art. L 3211-2 et L 3211-13).Un autre article L 2141-2 facilite les ces-sions des immeubles de l’Etat et de sesétablissements publics en permettantqu’elles portent sur des immeubles quine sont pas libérés par les services occu-pants «dès lors que de telles cessionssont résolues de plein droit si la désaffec-tation de l’immeuble n’est pasintervenue» dans un certain délai. Cedélai, à fixer par décret, ne peut pasdépasser à 3 ans.Par ailleurs, l’ordonnance consacre leprincipe que toute occupation du domai-ne public donne lieu à paiement d’uneredevance, sauf exception (art. L 2125-1et L 2125-3).Le Code est organisé en trois parties :➠1. Acquisitions➠2. Règles générales de gestiondespropriétés publiquesLe livre 1erconcerne le domaine public, lelivre II réunit les règles applicables pourle domaine privé et le livre III les disposi-tions communes au domaine public et audomaine privé. Signalons que le délai deprescription applicable aux redevancesperçues sur le domaine public des collec-tivités territoriales est ramené de 30 à 5ans, pour l’aligner sur le régime envigueur pour l’occupation du domainepublic national.➠3. Régime de l’aliénationdesimmeubles et des biens mobiliers des per-sonnes publiques.➠4 Opérations de prise à bailpar lespersonnes publiques➠5 Outre-mer.Au titre des mesures transitoires, signa-lons que les articles L 1123-3 et L 2222-20légalisent la doctrine administrative quipermet aux immeubles sans propriétaireconnu et pour lesquelles les taxes fon-Fluidifier la gestion du patrimoine public : le déclassement desimmeubles de bureaux est élargiVente d’un immeuble du domainepublic, encore occupéL’article2141-1 fixe le principe qu’un bien quin’est plus affecté à un service public ou à l’usa-ge direct du public ne fait plus partie dudomaine publicà compter de l’interventionde l’acteadministratif constatant son déclas-sement. Mais l’article suivant autorise ledéclassement dès la décisionde désaffectationsi les nécessités du service justifient que ladésaffectation prenne effet dans un certaindélai. Il est donc possible de vendre l’immeubleavant la désaffectation, mais le contrat serarésolu si la désaffectation n’est pas intervenuedans le délai fixé dans le contrat de vente.Pour le domaine privé, l’article L 3211-2 auto-rise expressément la vente d’immeubles debureaux qui sont la propriété de l’Etat et quicontinuent à être utilisés par les services del’Etat. L’acte de vente doit comporter desclauses permettant de préserver la continuitédu service public.cières ont été payées par un tiers d’êtreappréhendés comme biens sans maîtrepar la commune; et que l’article L 2323-8réduit de 10 à 4 ans le délai de prescrip-tion de l’action en recouvrement des pro-duits et revenus du domaine de l’Etat.L’ordonnance doit rentrer en vigueur le1erjuillet 2006.(Ordonnance n°2006-460 du 21avril 2006relative à la partie législative du code géné-ral de la propriété des personnes publiques,J.O. du 22avril, p.6024).Des avocats conseillent…Des avocats conseillent…>Lefèvre Pelletier & associés(Jean-LucBédis) a assisté Nexity pour l’acquisitiondes deux réseaux d’agences Guy Hoquetet Century 21. Le cabinet Nomos(Guillau-me Leclerc et Jean-François Pourdieu)conseillait Century 21 et le cabinet SarrauThomas Couderc, Franck Cluck (présidentde Century 21).Nexity a acquis 22% des parts du réseauGuy Hoquet (450 agences). Nexity a ache-té les parts Franck Cluck et 30% desparts du capital détenues par 21 CentralePartners (850 agences).Nouveau délai pour les POSC’est dans la loi sur la recherche que l’ondécouvre que la date limite permettant larévision simplifiée des plans d’occupationdes sols est reportée du 1erjanvier 2006 au1erjanvier 2010(art. 39 IV, loi de pro-gramme n°2006-450 du 18avril 2006pour la recherche, J.O. du 19avril,p.5820).Agrément radonUn arrêté du 14avril 2006 est relatif auxconditions d'agrément d'organismes habi-lités à procéder aux mesures d'activitévolumique du radon dans les lieux ouvertsau public. C’est l’article 1erqui fixe lesconditions d’agrément.Deux niveaux sont prévus;❑niveau 1 : pour effectuer les contrôlesde niveauxd’activité en radon,❑niveau 2 : pour identifier la source, lesvoies d'entrée et de transfert du radondans le bâtiment.L’organisme effectuant les mesures ne doitavoir aucun lien avec les entreprises pou-vant effectuer les travaux visant à réduirel’activité de radon dans les bâtiments.(J.O. du 23avril, p.6129).L’ordonnance du 21avril contient un nouveau Code de la propriété des personnes publiques. 2mai 2006page5JURIShheebbddooimmobilier••LA LOI ENL AU SENATLes sénateurs ont poursuivi le 11avril ladiscussion de la loi portant engagementnational pour le logement.Le Borloo populaire ouvert auxSCPIL’article7 bis concerne le recentrage dudispositif Robien et l’instauration d’unnouveau régime «Borloo populaire».Jean-Louis Borloo a présenté un amende-ment (n°190) pour élargir le Borloo popu-laire aux SCPI, qui a été adopté (p.3120).Dominique Braye a obtenu de reporterd’un mois, au 1erseptembre 2008, la datede livraison des immeubles, dans le dispo-sitif transitoire relatif à la réforme duRobien (amendement n°83, adopté).L’article7 ter qui concerne l’exonérationde TVA sur la marge des HLM lors de lavente de lots de copropriété a été adoptéavec un amendement pour étendre cetteexonération aux SEM (p.3120).L’article7 quater vise à faciliter la constitu-tion d’usufruit temporaire, d’au moins 15ans, entre un usufruitier-bailleur et un nu-propriétaire investisseur privé. MichelleDemessine demande que la hausse duloyer en fin de convention soit plafonnée.Son amendement (157) a été repoussé(p.3122). Thierry Repentin dénonce le faitque le bien faisant l’objet d’usufruit étantdu point de vue de l’ISF placé dans lepatrimoine de l’usufruitier, cela pourraitconstituer une «niche fiscale» mais sa cri-tique a été écartée (rejet de l’amende-ment n°425, p.3126).Un article additionnel (amendementn°84) a permis de ratifier l’ordonnance du15décembre 2005 sur la lutte contre l’ha-bitat insalubre, tout en améliorant lesconditions dans lesquelles le maire estautorisé à prescrire des travaux concer-nant les équipements communs défec-tueux des copropriétés (explications deDominique Braye, p.3128).L’article7 sexies concerne la reprise par lebailleur de locaux commerciauxdeslogements loués accessoirement au bail. Ila fait l’objet d’un amendement salutaire(n°529) qui permet lareprise deslocaux accessoiresqui ne sont pas affec-tés à cet usage d’habitation alors que lesdéputés avaient adopté un texte permet-tant la reprise de ces locaux s’ils ne sontoccupés à usage commercial. L’objectif esten effet de réaffecter des locaux acces-soires au logement, il convient donc defaciliter leur reprise lorsqu’ils ont ététransformés par exemple en local de stoc-kage pour le commerçant, mais non lors-qu’ils sont effectivement occupés commelogement.L’article7 septies qui permet une déduc-tion de 30% sur les revenus fonciers encas de remise en location d’un logementqui a été soumis à la taxe sur les loge-ments vacants, a été adopté. Quant à l’ar-ticle7 octies qui prévoit de supprimerl’exonération de taxe d’habitation deslogements vacants, il a été adopté avec unamendement laissant cette suppression àl’initiative des communes (amendementn°85, p.3134).L’article8 bis A concerne la réforme desSACI. Jean-Louis Borloo a précisé qu’iln’était «pas question de créer la moindreobligation d’adossement, ni de principe nisur les choix, pour les SACI et le Créditimmobilier de France. Si cela doit être unjour, le groupe le fera de lui-même, entoute liberté» (p.3135). Il ajoute qu’il serapossible d’avoir des filiales concurrentiellesdans le champ du groupe, et que l’ancragelocal sera renforcé. Le ministre s’engage àcommuniquer aux sénateurs d’ici dix joursles éléments stabilisés du projet d’ordon-nance» prévu pour les SACI (p.3145).Permis de louer : une usine àgaz, mais à titre expérimentalL’article7 nonies institue un permis delouer. Dominique Braye indique qu’ilapprouve cette création (p.3147), maiscraignant la mise en place d’une usine àgaz, il suggère de la créer à titre expéri-mental. Son amendement (n°86 rectifié) aété voté (p.3154), il autorise les com-munes à soumettre toute nouvelle loca-tion relevant de la loi de 1989 et portantsur un immeuble de plus de 30 ans à ladélivrance d’un permis de mise en loca-tion. Alors que le texte voté par les dépu-tés avait institué ce permis dans les ZUS,son champ d’application a donc été élargià tout le territoire national, mais à titreexpérimental. Sont concernées les com-munes de plus de 50000 habitants et lesEPCI à fiscalité propre compétents enmatière d’habitat comprenant une com-mune de plus de 15000 habitants.Les sénateurs modifient le permis de louerLe statut des offices publics del’habitatL’article8 prévoit une ordonnance pourréformer le statut des OPHLM et desOPAC en offices publics de l’habitat. Il aété voté avec une simple modification dudélai de présentation du projet d’ordon-nance (p.3156).Parmi la série d’articles suivants, signalonsl’adoption d’un amendement n°536 quicomplète la compétence des organismesHLM pour qu’ils puissent intervenir dans laréalisation des résidences hôtelières àvocation sociale (p.3163) et le vote del’amendement n°131 qui permet auxoffices d’HLM d’être syndics de coproprié-té.Dominique Braye exprime son point devue sur certains organismes en indiquantque «nous pouvons difficilementadmettre qu’un certain nombre d’officesd’HLM décident de faire uniquement de lagestion patrimoniale au lieu de répondreà leur vocation sociale (p.3167).Les articles8 quinquies, et certains desarticles suivants, ont été supprimés, maispour être repris dans l’article8 ter.A l’article8 sexies, Thierry Repentin a sou-tenu un amendement (n°435) pour insti-tuer l’opposabilité du droit au logementd’ici 2012. Il a été rejeté (p.3174). Toute-fois, un amendement a été voté pourautoriser le comité responsable du plandépartemental d’action pour le logementdes personnes défavorisées à installer unecommission spécialisée de coordinationdes actions de prévention des expulsionslocatives. (p.3177).Tourisme : définition deschambres d’hôtesLes sénateurs ont examiné le 16mars lesconclusions de la commission mixte pari-taire sur le projet de loi relatif au touris-me. Bazira Khirair, rapporteur de la CMPprécise à propos des chambres d’hôte,que la notion de chambres meubléessituées chez l’habitant s’entendait de«chambres situées dans les locaux appar-tenant au propriétaire se livrant à l’activi-té de location de chambres d’hôtes maispouvant, le cas échéant, se trouver àproximité de l’habitation principale decelui-ci» (JO Sénat 17mars, p.2249). Lesénateur socialiste Thierry Repentin aexpliqué qu’il voterait le texte, qui a doncété adopté (p.2258).Lire aussi page3 notre commentaire dutexte qui a été publié au J.O. 2mai 2006page6JURIShheebbddooimmobilier••REPONSES MINISTERIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations6avril 2006Sénatp.1013n°20948André Vantomme,PS, OiseTaxe sur les logementsvacantsCohésion socialeLa taxe sur les logements vacants a rapporté21,74millions d’euros en 2005, contre21,18millions en 2004. Le montant le plus éle-vé était celui de 2003 : 24, 28millions.La moyenne est de17,8millions par anentre2000 et2005.6avril 2006Sénatp.1032n°21172Gérard Cornu,UMP, Eure-et-LoirAdaptation des construc-tions au risque de séche-resseEquipementIl n’est pas exclu de définir un cadre réglementai-re minimum applicable aux territoires concernéspar les mouvements de terrains. Tout constructeurdoit s’assurer des caractéristiques du sol sur lequeldoit être édifié un bâtiment. Le constructeur demaison individuelle doit décrire la consistance etles caractéristiques du bâtiment à construire, ycompris les travaux d’adaptation au sol. Si des tra-vaux indispensables s’avèrent indispensables àl’implantation du bâtiment, le constructeur doitles réaliser sans majoration de prix.La réponse conclut qu’ilparaît anormal qu’unconstructeur signe un telcontrat sans un mini-mum d’informations surla portance du solconcerné.11avril 2006ANp.3902n°72121Yvan Lachaud,UDF, GardRenonciation d’usufruitBudgetSi, lors de l’ouverture de la succession, le légatairede l’usufruit renonce à cet usufruit, il est réputén’avoir jamais hérité. Si le testateur n’a pas prévude clause particulière, pour limiter la durée del’usufruit dans le cas où son légataire désigné yrenoncerait, celle-ci sera nécessairement égale à ladurée de vie de son détenteur substitué.Il est donc opportun deprévoir une clause pourcette hypothèse.11avril 2006ANp.3925n°78474Frédéric Dutoit,CR, Bouches-du-RhôneAntennes de téléphoniemobileEcologieLa circulaire du 16octobre 2001 relative auxantennes relais fournit des règles simples pour l’im-plantation des stations de base. Elle va être adap-téepour inclure notamment les équipements utili-sés pour l’UMTS. Un groupe de travail sera chargéde déterminer les dispositions de la circulaire de2001 auxquelles il est souhaitable de donner unvéritable caractère réglementaire.Autant dire que l’assisejuridique de cette circu-laire serait un peu incer-taine…11avril 2006ANp.3957n°86666Patrick Delnatte,UMP, NordExonération de plus-valuepour la vente d’une rési-dence principale. DivorceEconomie Pour pouvoir bénéficier de l’exonération d’impôtsur les plus-values en cas de cession d’une rési-dence principale, la condition d’occupation dulogement au jour de la cession n’est pas toujourssatisfaite en cas de divorce. L’exonération estpossible si le logement a constitué la résidenceprincipale des époux lors de la séparation, et si lacession du logement est motivée par la sépara-tion et intervient dans un délai normal.La réponse précisequ’ucun délai ne peutêtre fixé apriorité, maisdans la majorité des cas,le délai d’un an doit êtrele maximum. L’apprécia-tion est faite au cas parcas, par l’administrationfiscale.11avril 2006ANp.3957n°86735Didier Quentin,UMP, Charente-MaritimeAccès aux documentscadastraux pour les pro-fessions immobilièresEconomieSeul le propriétaire ou son mandataire peut accé-der à l’ensemble des informations le concernant.Les avocats et les géomètres experts sont dispensésde l’information préalable sur les limites d’utilisa-tion de la documentation cadastrale. Sauf mandatdes propriétaires ou intervention dans le cadred’une concession publique d’aménagement, unaccès direct des aménageurs privésà la matricecadastrale ne peut donc pas être envisagé. Mais ilest possible d’obtenir les extraits relatifs à des par-celles précises, après signature du document rappe-lant les obligations de confidentialité.Le député était favo-rable à un assouplisse-ment de la réglementa-tion en faveur des amé-nageurs privés.11avril 2006ANp.3982n°56969Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleStatistiques : état decatastrophe naturellepour sécheresseIntérieurLa réponse donne un tableau par départe-ments des communes ayant fait l’objet d’unedemande de reconnaissance de l’état de catas-trophe naturelle pour la sécheresse de l’été2003 et le nombre de décisions.Au total, 7882 com-munes ont fait unedemande. Cela a donnélieu à 3829 décisionsfavorables (45,58%).11avril 2006ANp.4023n°76533Alain Bocquet,CR, NordChambres d’hôteEquipementLe Parlement a adopté un article dans le projetde loi sur le tourisme qui définit les chambresd’hôte. Il s’agit de la location de chambres meu-blées situées chez l’habitant assortie de presta-tions. Un décret précisera le seuil maximum à 5chambres et 15 personneset en prévoyant laprestation du petit-déjeuner.La réponse ajoute quece cadre juridiquedevrait faciliter l’aboutis-sement du dossier d’as-sujettissement desexploitants aux cotisa-tions sociales.Anos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande. BULLETIN D’ABONNEMENT «PRIVILEGE »2mai 2006page7JURIShheebbddooimmobilier••EN BREFSur votre agenda12juin 2006 : actualité des bauxd’habitation. Une journée de forma-tion Dalloz, à Paris (Montparnasse),présidée par Joël Monéger avecnotamment Vincent Canu (avocat) etaussi Cyril Sabatié (Fnaim) et Yves Rou-quet (AJDI).Tél. 0140645322.NominationsLégion d’honneurRelevé parmi la promotion du 15avril dela légion d’honneur, les noms de :➠Grand’croix: Simone Rozès, premièreprésidente honoraire de la Cour de cassa-tion; Grand officier: Hubert Blanc, et Gil-bert Guillaume, conseillers d’Etat honoraire.➠Premier ministre: Chevaliers : PhilippeJusteau, vice-président d’un CIL et JacquesPagès, avocat.➠Cohésion sociale: Chevalier : DanielBiard (directeur général de société d’HLM),Jean-Louis Brunet(président de groupeimmobilier), Yolande de la Cruz (directricegénérale de société d’HLM), Gérard LeRoux (expert médiateur en immobilier)Jean-Paul Maquignon (vice-présidentd’une chambre syndicale immobilière),Christian Rolloy(président d’une entre-prise immobilière)➠Education nationale: Chevalier : Corin-ne Saint-Alary Houin, professeur dedroit.➠Justice. Officier : Anne Besançon etChantal Lardennois, conseillères à la Courde cassation, Jean-Michel Bruntz avocatgénéral à la Cour de cassation et GeorgesButor (cour d’appel de Versailles) ainsi queles avocats Gaëtan di Marino, FrançoiseGallot et Philippe Peyramaure.➠Equipement: Chevalier : Jean-ClaudeGayssot, ancien ministre;➠PME. Chevalier : Christian Terrassoux.(Décrets du 14avril 2006, J.O. du 16avrilp.5759).Comité du contentieux fiscal, doua-nier et des changes : Marc Durand-Viel,conseiller d'Etat, est nommé président(décret du 13avril 2006, J.O. du 15avril, @).AdministrationCatherine Bergealest nommée sous-directrice des sites et des paysages à l'ad-ministration centrale du ministère de l'éco-logie (arr. du 18avril, J.O. du 20avril, @).Equipement: Philippe Malart est nom-mé DDE du Nord (arr. du 30mars, J.O. du19avril, @).Préfets: Bernard Niquet est nommépréfet de la région Poitou-Charentes, pré-fet de la Vienne; Christian Galliard deLavernée est nommé préfet des Yvelines;Jean-Claude Bastion est nommé préfet dela Drôme; Bernard Lemaire est nommépréfet de l'Aude (décrets du 21avril 2006,J.O. du 22avril, @).Conseil d’Etat: Jean-François Merle estnommé conseiller d'Etat en service extraor-dinaire (décret du 21avril 2006, J.O. du22avril, @).ANPEEC: sont nommés au conseil d'ad-ministration de l'Agence nationale pour laparticipation des employeurs à l'effort deconstruction : Camille Allain (CGT) HervéCapdevielle (CFDT), Bernard Loth (FO),Jean Decornet (CFTC), Claude Courty (CFE-CGC) ainsi que : Etienne Guena, Alain Sion-neau, Stéphane Buffetaut et Daniel Dewa-vrin (MEDEF), Jean Cheruy (CGPME), Sté-phane Bonnois, Christian du Chatelier,Muriel Boulmier, Charles Ruggieri etJacques Lepron (UESL).(arrêté du 7avril 2006, J.O. du 23avril,p.6133).Au fil du J.O.Conventions collectives➠Promotion-construction: l’accord du8décembre 2005 concernant la création etle fonctionnement de la sectionprofes-sionnelle paritaire de la branche promo-tion-construction est étendu par avispublié au J.O. du 15avril (p.5728).➠Avoués: l’avis d’extension de l’accordnational professionnel du 12janvier 2006relatif aux salairesminima du personneldes études d'avoués à la cour d'appel a étépublié (J.O. du 15avril, p.5729).NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL:N°TVA intracom.:SIGNATURE:20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 €TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769€ TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 €TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 230UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE✂UNE OFFREEXCEPTIONNELLERéservée aux nouveaux abonnés 2mai 2006page8JURIShheebbddooimmobilier••INTERVIEWJurishebdo Immobilier: comment jugez-vousl’évolution du texte sur l’article55 de la loiSRU?Thierry Repentin:«nous avons remportéune belle victoire le 5avril. Le dispositif«Ollier» qui avait été voté par l’Assembléerevenait sur l’article55. Cet amendementde suppression a été voté par 171 contre157 voix, c’est-à-dire avec l’appui de séna-teurs UDF et RDSE. Ce n’est pas banal que,sur un amendement de forte portée poli-tique, le Gouvernement et le rapporteursoient battus.C’est aussi une victoire pour les 24 associa-tions qui fin mars s’étaient offert une pagedans les journaux pour alerter l’opinion surle danger que passe au Sénat ce dispositifOllier.Ce dispositif permettait de compta-biliser les logements aidés en accession à lapropriété dans les 20% de logementssociaux. Or cela représente une palettetrès large, notamment les bénéficiaires duPTZ. En zone tendue, un couple avec deuxenfants peut disposer jusqu’à 6000eurospar mois. C’était inacceptable. J’ajoute quel’esprit de l’article55, c’est de comptabili-ser les logements locatifs. Les logements locatifs sociaux sont finan-cés en PLUS, en PLAI ou en PLS.Mais onpeut se demander si le PLS dot conserverson statut de logement social au sens del’article 55».JHI: le Sénat a voté la suppression de lataxe nouvelle sur les plus-values de ces-sion. Pourtant, le texte avait été voté enpremière lecture?T.R.: «c’est un recul, une capitulation enrase campagne. Lorsqu’un terrain agricoledevient constructible, sa valeur passe de 1à 50, voire à 100. Ainsi à Chambéry, un ter-rain a vu sa valeur passer de 1 à 169, sansaucun investissement du propriétaire.Nous avions imaginé de répartir la plus-value entre le propriétaire et la communepar une taxation de 6,66% du prix de ven-te, permettant ainsi aux communes d’ur-baniser des secteurs qui ne l’étaient pasencore. Or l’article a été supprimé à la sui-te d’un lobbying efficace de la Fédérationnationale de la propriété rurale qui adénoncé une «collectivisation des sols».Cela a suscité l’intervention en séance dePhilippe Marini, et d’Henri de Raincourt.Or cet amendement avait été adopté avecavis favorable de la commission des lois etle soutien de Jean-Louis Borloo. On se pri-ve ainsi d’un outil de politique foncièreefficace.»JHI: que souhaitez-vous sur la définitiondu logement social?T.R.: «j’ai une déception : nous n’avonspas pu obtenir de définir les logementssociaux, de façon plus conforme à la diver-sité des ménages. Certains maires neconstruisent qu’avec des PLS. Nous avonssuggéré de pondérer la comptabilisationdes logements en fonction de leur finance-ment : que les PLAI soient comptabiliséspour 1,5, ou 2 les PLUS pour 1 et les PLSpour 0,5. Ou encore, nous voulions condi-tionner la délivrance du permis deconstruire à la mixité sociale dans l’im-meuble. Ces amendements ne sont paspassés et ont réveillé de vrais affronte-ments.»JHI: quelles sont vos autres demandes?T.R.: «nous demandons la révision annuel-le des aides au logement, en fonction del’indice de référence des loyers, la suppres-sion du mois de carence pour le versementdes aides au logement et la suppression duseuil de non-versement de l’APL qui a étéporté à 24euros. Sur ce point, noussommes d’ailleurs soutenus par le Média-teur de la République, Jean-Paul Delevoye.Nous voulons aussi rééquilibrer les relationsentre bailleurs et locataires. Nous souhai-tons que la loi pose clairement le principede ce qu’on ne peut pas demander à unlocataire et de ce qu’on peut lui demander.Certaines demandes (exiger trois personnescomme caution, demander la copie dulivret de famille…) sont inacceptables. Par ailleurs, nous voulons intégrer dans laloi ENL les recommandations de la com-Thierry Repentin (sénateur PS de la Savoie): «la suppression de la taxe sur la plus-valuede cession des terrains est une capitulation en rase campagne».Alors que reprend aujourd’hui 2mai, et pour trois jours, la discussionau Sénat sur les derniers articles de la loi ENL, le sénateur socialiste dela Savoie, Thierry Repentin, dresse un point d’étape sur l’avancementdes travaux parlementaires.mission des clauses abusives (par exemplel’interdiction d’héberger un membre de safamille). Nous voulons aussi que la TVA à 5,5%s’applique, non seulement à l’abonnementaux réseaux de chaleur, ce point étantacquis, mais aussi à la consommation si elleprovient pour au moins 50% des énergiesrenouvelables.Le déconventionnement, qui concerne10900 logements d’Icade, est un scandale.Les maires voudraient que ces logementsrestent comptabilisés pendant 5 ans commedes logements sociaux. Mais un amende-ment pourrait obliger la convention à êtrerenouvelée pour 9 ans, avec des loyers deréférence des logements intermédiaires.»JHI: êtes vous satisfait de l’adoption dupermis de louer?T.R.: «l’Assemblée nationale avait adoptéun système qui rendait le permis de louersystématique dans les ZUS. Mais on setrompe de cible. Les logements indécentsne sont pas majoritairement dans les ZUS.Au Sénat, nous avons rendu le régimefacultatif, dans des périmètres préalable-ment définis et à titre expérimental pour5ans. Nous avons voulu calibrer l’outil parrapport au territoire. Le système ad’ailleurs donné en Wallonie des résultatsmitigés, favorisant les locations au noir.Mais il faut tenter l’expérience.»JHI: M.Borloo a annoncé la création d’unecommission sur la question des recoursabusifs. Faut-il légiférer sur ce point?T.R.: «le contentieux des permis deconstruire est lourd et le temps impacte ladécision de construire des logements, sur-tout sociaux. Nous avons repris une idée durapport Pelletier, consistant à permettre aujuge de prononcer une annulation partielled’un permis. Mais une disposition passéeinaperçue a restreint le recours des associa-tions en subordonnant leur recevabilité audépôt des statuts préalablement au permis.Il s’agissait d’un amendement d’appel dePierre Jarlier mais il a été repris par AlainVasselle, et voté. C’est vrai qu’il y a trop derecours, et qu’il faut trouver une solutionéquilibrée, mais cet amendement est liber-ticide.»