lundi 28 avril 2025

232 – 23 mai 2006

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Jurisprudence récente p. 2

Urbanisme
L’extension limitée de l’urbanisation : un exemple de construction refusée

Débat p. 2

SIIC : un succès qui ne se dément pas et qui appelle d’autres réformes.
Féau et le marché du haut de gamme

Analyse p. 3

La protection du bailleur s’arrête là ou commence celle de la caution. Un article de Véronique Rehbach, avocat à Paris, BMS’.

Au parlement p. 4 et 5

Le projet de loi sur les successions
En bref : un rapport sur l’archéologie préventive, les ventes à la découpe, l’urbanisme commercial, les projets de décrets, discuter en amont avec les ABF, les chiffres de la construction, la règle du 1 pour 1 dans les démolitions reconstructions…

Réponses ministérielles p. 6

Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

En bref p. 7

Au fil du J.O.
Nominations
Bibliographie. Un ouvrage de Brigitte Blanc Jacob sur le congé dans le bail immobilier urbain

Réglementation p. 8
Les textes d’application sur l’accessibilité des bâtiments sont parus.


JURISPRUDENCE RECENTEp.2UrbanismeL’extension limitée de l’urbanisa-tion : un exemple de constructionrefuséeDEBATp.2SIIC: un succès qui ne se démentpas et qui appelle d’autres réformes.Féau et le marché du haut de gammeANALYSEp.3La protection du bailleur s’arrête làou commence celle de la caution. Unarticle de Véronique Rehbach, avocatà Paris, BMS’.AU PARLEMENTp.4et5Le projet de loi sur les successionsEn bref: un rapport sur l’archéolo-gie préventive, les ventes à la décou-pe, l’urbanisme commercial, les pro-jets de décrets, discuter en amontavec les ABF, les chiffres de laconstruction, la règle du 1 pour 1dans les démolitions reconstruc-tions… REPONSES MINISTERIELLESp.6Le tableau hebdomadaire synthé-tique des dernières réponses publiéesEN BREFp.7Au fil du J.O.NominationsBibliographie. Un ouvrage de Bri-gitte Blanc Jacob sur le congé dans lebail immobilier urbainLa construction doit être accessibleLes textes d’application de la loi du 11février 2005 sur lespersonnes handicapées relatifs à la construction sont parus. Il s’agitd’un décret et d’un arrêté du 17mai 2006. Le principe d’accessibili-té qui a été posé par l’article41 de la loi se trouve dans le Code dela construction et de l’habitation (lire page8). Le ministère de l’em-ploi et celui de la Sécurité sociale se félicitent de ce que la vie quo-tidienne de 5millions de personnes pourra ainsi être facilitée. Cesrègles d’accessibilité devront encore être déclinées dans d’autresarrêtés. Exemple: les travaux de réhabilitation ne suivent pas lesmêmes règles suivant que le coût des travaux atteint ou non 80%de la valeur du bâtiment. Pour déterminer cette valeur, il faudra seréférer à un barème, qui sera publié par arrêté. Par ailleurs, lestextes fixent une liste assez abondante de cas qui admettent desdérogations à l’obligation d’accessibilité. C’est le cas des monu-ments historiques ou de la configuration du terrain. Il reviendra aupréfet d’accorder ou non la dérogation. C’est le propre de ce typede réglementation. Ne pouvant régler chaque cas, elle renvoie àune décision individuelle, prise au cas par cas. La solution est doncmieux adaptée à chacun mais comporte un risque d’arbitraire etd’interprétation divergente suivant les secteurs.L’actualité du logement de ce début juin ne manquera pas d’êtreanimée: le projet de loi engagement national pour le logementrevient devant l’Assemblée nationale à partir du 30mai. Quant autexte élaboré par la CMP à propos de la vente à la découpe, lesdéputés s’en saisiront le 1erjuin.Pour les baux commerciaux, on lira avec intérêt un article de Véro-nique Rehbach (avocat BMS’) sur l’affaiblissement de la garantiequ’apporte la caution en cas de procédure collective du locataire,en application de la loi du 26juillet 2005.Enfin, à l’occasion d’un débat sur les SIIC organisé par le cabinetHerbert Smith, un représentant de la Direction de la législation fis-cale a donné quelques pistes sur l’évolution de ce statut dont lesuccès a dépassé les prévisions de l’administration. On y découvreainsi que le taux d’imposition de 16,5% qui a fait le succès des SIICpourrait à terme être harmonisé avec les taux de 15% et de33,1/3%, pour éviter que perdure une distorsion entre les acqué-reurs (lire page 2). Une perspective qui devrait aller dans un sensfavorable aux investisseurs.Bertrand DesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 23223MAI 2006ISSN1622-14196EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierREGLEMENTATION p.8Les textes d’application surl’accessibilité des bâtimentssont parus.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction:Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de10000euros constituée en août2002 pour 99 ans Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 221 C Actionnaires: BertrandDesjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1an (41 nos +5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc Lavoine
23mai 2006page2JURIShheebbddooimmobilier••JURISPRUDENCEDEBATUrbanismeExtension limitée d’urba-nisation(Conseil d’Etat, 5avril 2006, n°272004,Société les Hauts de Saint Antoine)Le conseil municipal de la commune deCap d’Ail avait créé une ZAC SaintAntoine en 1999. Le tribunal adminis-tratif de Nice avait annulé cette déci-sion, mais la cour administrative d’appelavait annulé le jugement en 2004. LeConseil d’Etat confirme l’arrêt d’appel.Le litige portait sur l’article L 146-6 II duCode de l’urbanisme qui prévoit queseule peut être légalement autorisée,dans un espace proche du rivage, uneextension limitée de l’urbanisation.Le Conseil d’Etat indique que le fait quel’opération en cause serait compatibleavec le schéma directeur de Menton nedispensait pas la commune de l’obliga-tion de ne prévoir qu’une extensionlimitée de l’urbanisation.« Considérant que le caractère limité del'extension de l'urbanisation dans unespace proche du rivage, au sens desdispositions du Il de l'article L.146-4 ducode de l’urbanisme, s'apprécie euégard à l'implantation, à l'importance,à la densité, à la destination desconstructions envisagées et à la topo-graphie des lieux; que, dans l'apprécia-tion du critère relatif à l'importance desconstructions envisagées, la cour admi-nistrative d'appel de Marseille, pouvait,sans commettre d'erreur de droit, rele-ver que la surface de plancher program-mée du projet était supérieure à70000m2en prenant en considérationles parkings et les éléments de voirieprojetés;Considérant qu'en relevant, pour esti-mer que l'opération projetée n'avaitpas le caractère d'une extension limitéede l'urbanisation, que, bien qu'au sudet à l'est du terrain d'assiette du projet,se trouvent des secteurs dont la densitéde construction est supérieure à celleque ce terrain aurait présenté une foisl'opération réalisée, l'opération proje-tée augmentait la surface hors œuvrenette du terrain d'assiette de plus de27000 m2et que la surface de plancher,après intégration des parkings et desvoiries, excédait 70 000 m2, la courSelon les chiffres communiqués le 17mai,à l’occasion d’un colloque sur le régimeSIIC organisé par le cabinet d’avocatsHerbert Smith, le succès de ces sociétésest éclatant. En effet, si la capitalisationboursière des SIIC fin 2002 n’était de21707millions d’euros, elle était de56677millionsau 15avril 2006.Parmi elles, la catégorie des dix sociétésles plus anciennes (Gecina, Unibail, Klé-pierre…) totalise 24,4milliards.Les avocats d’Herbert Smith, Pierre Popes-co et Jean-Luc Calisti, ayant retracé l’ori-gine du régime SIIC et ses évolutions,Hervé Quéré, directeur divisionnaire à laDirection de la législation fiscale, recon-naît que le régime SIIC a eu plus de suc-cès que cela n’était attendu. Il en estd’ailleurs résulté une rentrée dans lescaisses de l’Etat, au titre de l’exit tax,d’une somme de l’ordre de 1,5milliardd’euros.On sait qu’en application du régime SIIC,l’article210 E du CGI impose une conser-vation de l’immeuble pendant 5ans. Pier-re Popesco se demande s’il est possiblenéanmoins de consentir un bail emphy-téotique assorti une promesse d’achat dupreneur et du versement immédiat desloyers capitalisés, pour une somme équi-valente à un prix de vente… Mais lereprésentant de la DLF n’a pas souhaitérépondre directement à la question.Quel avenir pour le régime SIIC ?Hervé Quéré précise que le décret d’ap-plication de l’article 210 E (décret simple),ainsi qu’une instruction doivent êtrepubliés en 2006.La question est de savoir si le régimeactuel, qui doit s’arrêter au 31décembre2007, sera suivi par un autre. Jean-LucCalisti fait remarquer qu’il y a déjà uneextension du régime pour le cas où dessociétés d’HLM vendent des immeublesdestinés à construire des logementssociaux. Dans ce cas prévu par le projetde loi ENL (art. 8 bis AA de la loi selon letexte voté au Sénat), la date limite estfixée au 31décembre 2010.Harmoniser les tauxHervé Quéré indique, à titre personnel,que la coexistence de trois taux pour lacession des immeubles, de 15%, 16,5%ou 33 1/3%, suivant les cas, lui paraîtnécessiter une harmonisation. Il évoquepour cela l’échéance de 2007 et confirmeque la DLF travaille sur ce sujet.La perspective évoquée par Hervé Quéréserait d’unifier les taux de 15% et de16,5% et l’appliquer aux plus-values àcourt terme et de conserver le taux de 331/3 % pour les plus-values à long terme.Il estime nécessaire d’harmoniser lesconditions de fiscalité, pour éviter desdistorsions entre les acheteurs. Et il cite lecas de l’Association des maires de Francequi voulait acheter un immeuble et à quile vendeur a rétorqué qu’il augmentait leprix car l’AMF ne bénéficiait pas du régi-me SIIC. «On a créé un puissant effet delevier», conclut-il, «mais il ne faut pascréer de conditions trop différentes sui-vant les acteurs».Il annonce aussi la prochaine parution dudécret qui va définir la notion de sociétéà prépondérance immobilière et indiquepar ailleurs que l’administration réfléchità une évolution de la loi à propos de lanotion d’appel public à l’épargne.À suivre.SIIC: un succès qui ne se dément pas et qui appelle d’autres réformes.Le marché du logement haut de gam-me progresseSelon Féau, le marché du logement ancien hautde gamme à Paris ouest (transactions supé-rieures à un million d’euros) a progressé en 2005de 50%. Les ventes de Féau ont atteint 725mil-lions d’euros en 2005 (+15% par rapport à2004). Le marché haut de gamme est trèsconcentré puisque 90% des transactions de plusd’un million d’euros s’effectuent dans l’ouest deParis (8e, 16e, 17e sud et Neuilly), rive gauche, etdans le Marais (3e, 4e, 5e, 6eet 7e). Au-dessus de4millions d’euros, les deux tiers des acquéreurssont étrangers.administrative d'appel de Marseille n'apas dénaturé les faits qui lui étaientsoumis». La requête de la société lesHauts de Saint Antoine et donc rejetée.Observations de Jurishebdo: on retien-dra de cette décision que la construc-tion de plus de 70 000 m2de plancher,sur un terrain d’assiette de plus27000m2ne peut pas constituer uneextension limitée de l’urbanisation ausens de l’article L 146-4 du Code de l’ur-banisme, même si des secteurs voisinssont plus denses.
23mai 2006page3JURIShheebbddooimmobilier••Dans la pratique, la grande majorité desbailleurs sollicitent aujourd’hui de leurlocataire un cautionnement bancaire ouune garantie autonome dans le but de segarantir d’une éventuelle défaillance decelui-ci. Le plus souvent, la caution ou legarant autonome sera une banque ou ledirigeant personne physique de la sociétélocataire des lieux. Nombre de bailleurssont ainsi convaincus qu’ils seront couvertsde tout impayé en cas d’ouverture d’uneprocédure collective à l’encontre de leurlocataire du fait de l’engagement de cau-tion qu’ils auront pris la précaution de fairesouscrire, puisqu’ils pourront demander lepaiement des loyers à la caution ou augarant. C’est sans compter sur les disposi-tions de la loi de sauvegarde des entre-prises, qui réduisent substantiellement l’ef-ficacité de la garantie fournie lors de laconclusion du bail.De la procédure de concilia-tion…Sur le fondement de l’article L.611-10 duCode de commerce, l’ouverture d’une pro-cédure de conciliation (ancien « règlementamiable ») permet désormais à toutes cau-tions, co-obligés ou garants autonomes -personnes physiques ou morales, de droitprivé ou de droit public - de se prévaloirdes facilités (remises de dettes, facilités detrésorerie, ou échéanciers de paiement…)accordées à un locataire dans le cadre d’unaccord de conciliation conclu avec lescréanciers, sous réserve que cet accord soithomologué par le tribunal. Dès lors, unbailleur qui pouvait être tenté d’accorder,dans ce cadre, des facilités de paiement ouremises de dettes à son locataire en espé-rant obtenir paiement de l’intégralité de sadette de loyers de la part de l’établisse-ment bancaire, caution des engagementsdu locataire, en sera pour ses frais: il nepourra plus solliciter de la caution le soldeéventuel de sa dette…À l’adoption d’un plan de sau-vegardeLe cautionnement bancaire retrouve, tou-tefois, une partie de son efficacité lors del’ouverture d’une procédure de sauvegar-de. Cette procédure donne lieu, après unepériode d’observation, à l’arrêt d’un planqui peut accorder au locataire débiteur desfacilités de paiement. Les cautions etgarants autonomes personnes morales nepouvant se prévaloir des dispositions duplan de sauvegarde, le bailleur pourra lespoursuivre et obtenir de leur part le paie-ment des dettes locatives garanties. En revanche, les personnes physiques cau-tions, co-obligés, et garants autonomesconservent le droit d’opposer au créancierqui réclame le paiement d’une dette du loca-taire, les dispositions du plan de sauvegarde,en application de l’article L.626-11 du Codede commerce. Elles peuvent bénéficier desfacilités de paiement accordées au locatairedans le cadre du plan de sauvegarde. Finalement, ce n’est que lors du prononcééventuel de la cessation des paiements dulocataire que le créancier pourra actionnerde nouveau les cautions ou garants auto-nomes pour obtenir paiement de sa dette.La mise en redressement judiciaire du loca-taire et l’élaboration d’un plan de redresse-ment à son profit privent, en effet, les cau-tions et garants autonomes de la faculté dese prévaloir des dispositions de ce plan,notamment des dispositions relatives auxfacilités de paiement ou remises de dettesconsenties au locataire par ses créanciers(article L.631-20 du Code de commerce). Cesdispositions s’appliquent à toutes les cau-tions et garants autonomes, qu’elles soientpersonnes morales ou personnes physiques. Nul doute que certains bailleurs tenterontd’introduire dans les actes de cautionne-ment une clause de renonciation aux dispo-Quelles sont les incidences de la loi du 26juillet 2005 sur les rapports entrebailleur et caution? Véronique Rehbach nous livre son analyse.BAUX COMMERCIAUXL’analyse de Véronique Rehbach, avocat à Paris, cabinet BMS’.sitions de la loi de sauvegarde des entre-prises limitant, totalement ou partiellement,leur garantie dans le cadre des procéduresde conciliation et de sauvegarde, sans qu’ilsoit pour autant certain que de telles clausessoient jugées valables par les tribunaux. Ilconvient, en effet, d’attendre que les jugesse prononcent sur le caractère d’ordrepublic ou non de ces dispositions protec-trices de la caution. Le contentieux présage,à cet égard, d’être abondant. VR.Cas pratiqueUn bailleur est susceptible d’obtenir de sonlocataire, la société Z, un cautionnement ban-caire ou un cautionnement de Monsieur Y,gérant de la sociétéZ.au stade de la procédure de conciliation,aucune de ces deux garanties ne sera effi-cace: tant l’établissement bancaire que Mon-sieur Y pourront bénéficier des délais de paie-ment que le bailleur a accordé à la société Z ets’opposer ainsi à toute demande en paiementformée par le bailleur à leur encontre. en cas d’adoption d’un plan de sauvegarde,le bailleur qui a accordé des délais de paiementà son locataire ne pourra, en revanche, sollici-ter le paiement des arriérés de loyers qu’à laseule caution établissement bancaire, nonà Monsieur Y, caution personne physique. si les difficultés de la société Z conduisent àl’ouverture d’une procédure de redressementjudiciaire et à l’adoption d’un plan de redresse-ment, la caution bancaire et la caution consen-tie par Monsieur Y auront la mêmeefficacité: tant l’établissement bancaire queMonsieur Y seront alors tenus de régler aubailleur les arriérés de loyers alors même quece dernier aurait accordé des délais de paie-ment à son locataire dans le cadre d’un plan deredressement.La protection du bailleur s’arrête là où commence celle de la caution…La loi de sauvegarde des entreprises (loi du 26juillet 2005, n°2005-845) en vigueur depuis le 1erjanvier 2006 et son décret d’applica-tion du 28décembre 2005 mettent plus que jamais en évidence lesantagonismes de notre droit. Les dispositions du droit civil assurentainsi aux créanciers, via le mécanisme de la caution, régie par lesarticles2088 et suivants du Code civil, depuis la réforme du droitdes sûretés résultant de l’ordonnance du 23mars 2006, une protec-tion juridique qui se trouve quelque peu malmenée par les disposi-tions de la loi de sauvegarde des entreprises.AvocatsOnze avocats ont été nommés «counsel» aucabinet Clifford Chance à Paris.Il s’agit de: Aubry d’Argenlieu, Yann Bec-kers, Christian Dargham, Gaspare Dori,Emmanuel Durand, Sandra Esquiva-Hesse,Pierre Forget, Gibbs Johnson, Jonathan Olier,Alexa Sempiana et Jeffrey Sulman.À noter qu’Aubry d’Argenlieuintervientessentiellement dans les opérations d’acqui-sitions d’actifs et de sociétés à prépondéran-ce immobilière et dans les opérations deconstruction. Quant à Alexa Sempiana,elle s’occupe principalement des opérationsde financement dans le secteur immobilier.
23mai 2006page4JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE PARLEMENTAIREDiscuter en amont avec les ABFInterrogé par le député Frédéric Reiss, surles rapports difficiles entre les architectesdes Bâtiments de France et les construc-teurs, le ministre de l’équipement indiquequ’il suggère un échange d’idées «enamont» entre les ABF, les services d’instruc-tion des permis de construire et les profes-sionnels, «chacun consentant des efforts».Les particuliers peuvent aussi faire appelde la décision de l’ABF auprès du préfet derégion (JO AN déb. 5avril p.2419).Loi sur le tourismeDans sa présentation du texte de la CMPsur le projet de loi relatif au tourisme,Patrick Ollier explique que le texte per-met de mettre en place une base législa-tive pour réglementer l’accueil des mobilhomes sur les terrains de camping, maisaussi de définir les refuges de montagne.La discussion a permis d’unifier le régimedes stations classées pour ne retenir quela seule catégorie des «stations classéesde tourisme». À propos des chambresd’hôtes, la CMP a admis que celles-ci pou-vaient être établies dans tous les locauxappartenant au propriétaire se livrant àl’activité de location, y compris les locauxsitués à proximité de l’habitation princi-pale (JO AN déb. 6avril p.2492).À propos des habitations légères de loi-sirs, Jean-Pierre Dufau reconnaît que lenouveau décret pris au titre de la loi SRUprécise les règles d’urbanisme relatives àces habitations, et qu’il s’agit d’un pro-grès, mais que tout n’est pas réglé(p.2496), car elles sont devenues des rési-dences secondaires dont les occupants nepaient ni taxe d’habitation ni taxe fonciè-re. Le texte a été voté (p.2499).Vente à la découpeGérard Larcher était interrogé par Pierre-Christophe Baguet sur la vente de loge-ments sociaux dans la ville de Boulogne-Billancourt, tant par la SNI, que par lasociété France mutualiste. Le ministre luirépond d’une part que les logements dela société France mutualiste ne sont pasintégrés dans les 20% de logementssociaux de la commune car il s’agit d’uninstitutionnel privé n’ayant pas conclu deconvention APL, mais que la commune aprévu de rétrocéder un tiers des loge-ments à un opérateur social après unedéclaration d’utilité publique.Il ajoute qu’en cas de vente à la découpe,la commune pourra user de son droit depréemption, tel qu’il est prévu par la loiAurillac. Il précise que la commission mix-te paritaire est parvenue à un accordavec l’appui du Gouvernement. Quant àla SNI, elle a accepté de prolonger detrois ans la durée du conventionnement.(JO AN déb. 3mai 2006, p.2756).Notons que le texte élaboré par la com-mission mixte paritaire est inscrit sur leprogramme des députés pour le 1erjuinprochain.Chiffre de la constructionCatherine Vautrin, ministre déléguéeà la cohésion sociale indique que420000 logements ont été mis enchantier sur les 12 derniers mois(+12%) et que les permis de construi-re déposés ont progressé de 13% à533000 (JO AN déb. 4mai p.2857).Démolition reconstruction : larègle du 1 pour 1Pierre Goldberg interroge Catherine Vau-trin sur le programme de l’Anru qui nerespecte pas la règle du 1 pour 1 puis-qu’elle a, dans un bilan dressé à la mi-janvier, chiffré le nombre des démolitionsà 70000 et celui des reconstructions à60000. Il cite l’exemple de Montluçon oùle projet Anru prévoit 515 reconstruc-tions pour 647 démolitions. La ministrerépond que 309 quartiers sont passés encomité d’engagement de l’Anru et que27milliards d’euros de travaux sont pré-vus. Pour Montluçon, elle explique que lamoindre construction s’explique par lavacance et la perte de 20000 habitantsde la commune en 20 ans (JO AN déb.10mai 2006, p.3164).Un rapport sur l’archéologie pré-ventiveLes sénateurs ont examiné le 11mai unrapport rédigé par Yann Gaillard sur lapolitique de l’archéologie préventive. Lesénateur considère qu’il y a eu une erreurstratégique commise en 2001 en créantun établissement public et il dresse unétat assez désastreux de la situation. Ilindique que le taux de recouvrement dela redevance a toutefois progressé: ilétait de 29,3% en 2004 et, en cumulé, à46,2% en 2005 et à 59,2% en 2006 (JOdéb. Sénat 12mai p.3833). Mais il exclutde devoir modifier la loi une nouvellefois. Le ministre Renaud Donnedieu deVabres abonde dans le même sens etconsidère qu’il serait hasardeux de réfor-mer la loi (p.3845). Le rendement de laredevance pour 2005 est de 32millionsd’euros, en provenance des DRAC et de13millions en provenance des DDE (enraison des dégrèvements accordés). Lebudget de l’Inrap pour 2006 est de128millions.Le taux de prescription de fouilles a bais-sé. Il est passé de 15% en 2001 à 8% en2005. Le ministre conclut en indiquantque la question du financement de l’In-rap n’est pas réglée et qu’il convient detrouver des recettes…Urbanisme commercialSelon le ministre des PME, la propositionde loi Fouché adoptée par le Sénat le16juin 2005 prévoit que les créations etles changements de secteur d’activitéd’entreprises commerciales doiventrépondre à l’exigence de promotion d’unaménagement équilibré du territoire.Mais la France doit répondre à une miseen demeure de la Commission européen-ne à propos de la législation de l’urbanis-me commercial considérée commecontraire à la liberté d’établissement.Réponse adressée à Jack Lang, JO AN Q,2mai 2006, p.4757, n°75243).Il paraît sous-entendu par cette réponseque la proposition de loi Fouché ne doitpas prochainement figurer à l’ordre dujour de l’Assemblée.Projets de décrets- Pour le logement des saisonniers, ledécret prévu à l’article199 decies EA duCGI qui relatif à la réservation de 15%des logements pour les saisonniers dansles résidences de tourisme bénéficiantd’allègements fiscaux doit être signédans le courant du mois d’avril.(rép. Thierry Repentin, secrétaire d’Etat àl’aménagement du territoire, JO Sénat Q,4mai 2006, p.1267, n°22010).- Les décrets relatifs à la création des uni-tés touristiques nouvelles, textes d’ap-plication de la loi du 23février 2005 surles territoires ruraux, doivent être publiésavant la fin du 1er semestre 2006. (rép.Thierry Repentin, JO Sénat Q, 4mai 2006,p.1267, n°22009).Chiffres…
23mai 2006page5JURIShheebbddooimmobilier••AU PARLEMENTBREVESSuccessions et libéralitésLe projet de loi vise notamment à facili-ter la gestion des indivisions.Les députés avaient examiné ce projet deloi sur les successions et libéralités finfévrier. Les sénateurs ont repris la suiteen mai. Voici quelques éléments de ladiscussion à l’Assemblée.L’article 1erdu texte concerne l’option del’héritier.Signalons l’adoption d’un amendementn°306 (JO déb. AN 23 fév. 2006 p.1102)qui permet à l’héritier, sans que celaemporte acceptation tacite de la succes-sion, de renouveler un bail (en tant quebailleur ou preneur) qui à défaut donne-rait lieu au paiement d’une indemnité.Dans le nouveau régime de «l’accepta-tion à concurrence de l’actif» qui rempla-ce l’acceptation de la succession sousbénéfice d’inventaire, le nouveau texteprévoit que l’héritier doit établir uninventaire dans le délai d’un mois àcompter de la déclaration dans laquelle ilindique n’accepter qu’à concurrence del’actif (art. 787 nouveau du Code civil).Ce délai a été porté à 2 mois (amende-ment n°57, p.1104).L’article812 nouveau du Code civil per-mettrait de donner mandat à une per-sonne d’administrer tout ou partie de sasuccession pour le compte des héritiers.Un amendement a été proposé par EmileBlessig pour ne pas rendre obligatoirel’intervention d’un notaire pour l’établis-sement de ce mandat posthume. Mais il aété rejeté (amendement n°297, p.1112).L’indivision passe à la majoritéL’article2 concerne l’indivision. EmileZuccarelli souligne l’importance de laréforme qui permet de remplacer larègle de l’unanimité pour la gestion cou-rante de l’indivision par la majorité quali-fiée des deux tiers (p.1117).Le rapporteur Sébastien Huygue a faitadopter un amendement n°130 qui per-met d’ajouter à la liste des actes qui peu-vent être effectués à la majorité des deuxtiers la conclusion ou le renouvellementdes baux autres que ceux portant sur unimmeuble à usage agricole, commercial,industriel ou artisanal (p.1118), sousréserve d’en informer les minoritaires.Un débat a eu lieu à cette occasion pourvoir comment régler la question des indi-visions en Corse, le ministre évoquantl’idée de créer un GIP Agence foncièrede Corse.L’article4 qui concerne les opérations departage et les articles suivants ont étéadoptés avec des amendements d’ordrerédactionnel.À propos des libéralités, signalons l’adop-tion d’un amendement n°168 (JO ANdéb. 23 fév. p.1132) qui vise à permettrelors de la réunion fictive préalable à laréduction des libéralités excessives, decalculer la valeur des biens reçus pardonation en déduisant les dépensesd’entretien requises pour en assurer lemaintien, par exemple dans le cas d’unimmeuble classé monument historique.L’article16 traite des exécuteurs testa-mentaires.Le logement du conjointL’article21 a suscité un débat à proposdes droits du conjoint survivant. Le rap-porteur soutient qu’il s’agit de privilégierla volonté du défunt (p.1137). Un nou-vel article1094-2 prévoit de réduire lesdroits du conjoint survivant, lorsqu’il y ades enfants d’un premier lit. Pour le casoù l’époux laisse un ou plusieurs enfantsqui ne sont pas issus des deux époux, ilpourra disposer en faveur de l’autreépoux, soit de la propriété de ce dont ilpourrait disposer en faveur d’un étran-ger, soit d’un quart en propriété et d’unautre quart en usufruit, soit de la moitiédes biens en usufruit seulement.Le garde des sceaux indique qu’il trouvechoquant qu’on puisse transmettre l’usu-fruit de tout ce qu’on a au mépris de sespropres enfants, si le conjoint survivantest particulièrement jeune, donc promisà une longue vie (p.1138).L’article22 concerne le PACS. Un amen-dement°2 tendait à instaurer un droit àl’usage gratuit du logement des parte-naires pendant un an. Il a été voté, maisl’amendement 274 qui visait à accorderau partenaire du PACS un droit viager aulogement a été rejeté (p.1147), le gardedes sceaux s’y étant déclaré défavorable.À propos du droit temporaire d’usage auconjoint survivant, un amendementn°283 l’a étendu au cas où l’épouxn’était que propriétaire indivis du loge-ment (p.1149). L’ensemble du texte a étéadopté (p.1157). Au Sénat, le texte a étéexaminé les 16 et 17mai. Nous y revien-drons prochainement Le ministre de la culture a confié unemission à l’inspection générale des affairesculturelles pour déterminer de nouveauxoutils d’intervention de l’Etat en faveur dulogement des artistes(JO déb. Sénat10mai 2006, p.3603).Le ministère de l’écologie a procédé en2005 à une évaluation de la réglementa-tion sur la publicitéet les enseignes (quirésulte de la loi du 29décembre 1979), quidevrait se poursuivre en 2006 «afin d’amé-liorer la protection du cadre de vie et desimplifier les textes qui sont pour le moinstouffus et parfois obscurs» (rép. du ministredélégué aux collectivités territoriales, BriceHortefeux, à une question orale d’AndréBoyer, JO déb. Sénat 10mai p.3601).À propos de la proposition debail àl’essai de l’UNPI, Jean-Louis Borloo avaitdéclaré aux députés qu’il s’agissait d’uneproposition «adressée périodiquement àtous les gouvernements depuis plusieursannées» (JO AN déb. 16mars p.1874).Cartes professionnellesloi Hoguet:Christian Estrosi a indiqué que le Gouver-nement accélérait le processus de délivran-ce des nouveaux modèles de cartes profes-sionnelles à la suite de la publication auJ.O. du 22mars de l’arrêté créant ces nou-veaux modèles (JO AN déb. 29marsp.2240).Parcs naturelsDans la discussion à l’Assemblée du projetde loi sur les parcs naturels, Jean-PaulChanteguet s’est réjoui que le Sénat aitsupprimé le chapitre sur les parcs naturelsurbains (JO AN déb. 31mars p.2389).UTN: projet de décretDominique Perben donne des précisionssur le projet de décret concernant les uni-tés touristiques nouvelles dont les projetsles plus petits devraient faire l’objet d’uneinstruction allégée. Il indique que seules lesplus grosses opérations devraient conti-nuer à être soumises à la commission spé-cialisée au niveau du massif. Les autresopérations devraient être décentralisées auniveau du préfet du département. Le seuilde 150 m2initialement prévu devrait êtrerelevé (JO AN déb. 5avril p.2417).ENLLa loi engagement national sur le loge-ment revient devant l’Assemblée nationaleentre le 30mai et le 8juin.
23mai 2006page6JURIShheebbddooimmobilier••REPONSES MINISTERIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations20avril 2006Sénatp.1129n°21199Gérard Longuet,UMP, MeuseImposition des plus-valuesdes particuliers. Réclama-tionBudgetLorsque l’impôt sur la plus-value a été acquittéet que le contribuable estime pouvoir bénéfi-cier d’une mesure d’exonération, il doit dépo-ser une demande contentieuseauprès ducentre des impôts du lieu de situation de l’im-meuble. Cette demande n’est pas subordon-née au dépôtd’un acte notarié rectificatif.Voir aussi la réponse LouisMermaz qui donne des préci-sions sur l’accès des contri-buables aux valeurs de réfé-rence utilisées par l’adminis-tration, (p.1134, n°20629)pour le cas des successions).20avril 2006Sénatp.1147n°21180Jean-Louis Masson,NI, MoselleCommunes en état decatastrophe naturelle sui-te à la sécheresse de l’été2003IntérieurÀ ce jour, 3829 communes ont été déclaréesen état de catastrophe naturelle à la suite dela sécheresse de l’été 2003. Le dossier de 611communes est en cours d’étude. À terme 4400communes seront reconnues en état de catas-trophe naturelle soit 56,3% des demandes.La réponse donne ledétail du nombre descommunes par départe-ments.20avril 2006Sénatp.1150n°16849Jean-Louis MassonNI, MoselleDroit de préemption desriverains en cas de vented’un chemin ruralIntérieurLorsqu’une commune met en vente un che-min rural, les propriétaires riverains bénéfi-cient d’un droit de préemption(art. L 161-10 du Code rural). Une délibération du conseilmunicipal qui écarte ce droit est illégale.Solution rendue par l’ar-rêt du Conseil d’Etat du9 fév. 1994 (Lécureur).20avril 2006Sénatp.1161n°20896Jean Bizet,UMP, MancheLoi littoral: notion dehameau ou d’aggloméra-tionEquipementLa circulaire du 16mars 2006 précise lesnotions d’agglomération, de village et dehameau. Un hameauest un petit grouped’habitations. Une commune peut être com-posée de plusieurs villages ou de plusieurshameaux. Le hameau ne comprend pas néces-sairement de commerce. Un hameau nouveaupeut être prévu par un document d’urbanismedans un site vierge s’il ne compromet ni l’agri-culture, ni les sites et les paysages.Sur l’application de la loiIittoral, lire aussi enpage 2 l’arrêt du Conseild’Etat du 5 avril 2006.2mai 2006ANp.4665n°75143Jacques Domergue,UMP, HéraultPlafonnement des avan-tages fiscauxBudgetAprès la censure du Conseil constitutionnel del’article qui instituait un plafonnementdecertains avantages fiscaux, le Gouvernementétudie avec le Parlement les solutions alter-nativesqui pourraient être trouvées.Le PS réfléchit aussi àcette hypothèse via lasuppression des nichesfiscales.2mai 2006ANp.4690n°74057Francis Falala,UMP, MarneVente du patrimoine del’EtatEconomieAprès avoir vendu en 2005 pour 630millionsd’, l’objectif pour 2006 est de vendre pour480millions d’d’immeubles. Le Gouverne-ment a souhaité la création d’un conseil desurveillance de l’immobilier de l’Etatquisera composé notamment de parlementaires.2mai 2006ANp.4698n°88380Jacques Le Guen,UMP, FinistèreNotion de marchand debiensEconomieLa personne physique ou morale qui effectue des actes de commerceportant sur des opérations d’achat en vue de la revente d’immeubles demanière habituelle dans le cadre de sa profession principale est considé-rée comme marchand de biens (art. L 110-1 et 121-1 du Code de com-merce). Mais toute personne qui effectue à titre privé plusieurs opéra-tions d’achat revente peut être considérée comme marchand de biens.Au plan fiscal, la personne qui achète habituellement en son nom desimmeubles, fonds de commerce… pour les revendre réalise une opéra-tion commerciale. La notion d’habitude résulte de la pluralité des ventesréalisées sur une même opération ou de l’activité passée ou présente ducommerçant. Pour ce régime, il n’est pas nécessaire que l’activité du mar-chand soit exercée à titre professionnel ni même principal.2mai 2006ANp.4746n°84402Josiane Boyce,UMP, MorbihanRémunération des agentsimmobiliersJusticeL’article73 du décret de 1972 dans sa rédac-tion résultant du décret du 21octobre 2005ne concerne que l’hypothèse où l’acte est pas-sé par acte authentique. Il ne régit pas le paie-ment de cette commission en cas de conclu-sion d’un acte sous seing privé.Le dernier alinéa del’art. 73 indique quel’agent perçoit sa rému-nération une fois l’opé-ration constatée paracte authentique.2mai 2006ANp.4774n°88905François Vannson,UMP, VosgesLocations saisonnières.ClassementTourismeLa présence d’un téléphone intérieurest uncritère distinctif des catégories 1 et 2 étoiles avecles catégories supérieures. Mais tout systèmepermettant à l’occupant de téléphoner est rece-vable. Un système wifiou la mise à dispositiond’un téléphone portable est acceptable.Certains logements équi-pés en wi-fi se sont vusrefuser le classement encatégories 3 et 4 aumotif qu’il n’y avait pasde prise de téléphone!À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
23mai 2006page7JURIShheebbddooimmobilier••EN BREFNominationsCabinets ministérielsCohésion sociale et parité: BrigitteGrés, cesse ses fonctions de conseillèreauprès de Catherine Vautrin; il est mis finaux fonctions d’Elise Berolatti, chargéede mission (arrêtés du 5mai 2006, J.O. du10 et du 13mai, @).Budget: Julien Samson, Edouard Marcuset Arnaud Cartron sont nommés conseillerstechniques de Jean-François Copé (arrêtédu 24avril 2006, J.O. du 10mai, @).PME: Armelle Dillar est nommée atta-chée de presse au cabinet de RenaudDutreil (arr. du 2mai 2006, J.O. du11mai, @).Aménagement du territoire: Anne-Charlotte Varin, attachée parlementairedu ministre délégué, est nommée chefadjointe de cabinet au cabinet de Chris-tian Estrosi (arrêté du 3mai 2006, J.O.du11mai, @).Commission nationale de concerta-tion: nomination à la CNC de représen-tants des locataires: Michel Frechet(suppléante: Maryline Blin ) est nommésur désignation de la Confédérationgénérale du logement (CGL); AntoineFayet(suppléants: Michel Platzer etMaurice Coquerel) est désigné par legroupe Caisse des dépôts (arrêté du25avril 2006, J.O. du 10mai, p.6824).MagistratureSont mutés comme vice-présidents de tri-bunaux administratifs: Pierre Bégault àCergy-Pontoise, Philippe Bocquet à Mar-seille, Christian Cau et Bernard Godbillonà Nîmes, et Françoise Magnier à Nantes(arrêté du 2mai 2006, J.O. du 13mai, @).Affaires régionalesSandrine Godfroid est nommée secrétairegénérale pour les affaires régionalesauprès du préfet de la région Alsace;Pascal Bolot est nommé SGAR auprès dupréfet de la région Midi-Pyrénées(arrê-tés 12mai 2006, J.O. du 14mai, @).Au fil du J.O.Livre foncier: un arrêté du 4mai2006 a été pris en application del'article24 du décret n°2005-563 du20mai 2005 relatif à la tenue du livrefoncier dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle (J.O.du 11mai, p.6863).CIRA: les centres interministériels derenseignements administratifs, rattachésau secrétariat général du Gouvernement,seront désormais rattachés à la Documen-tation française (décret n°2006-531 du11mai 2006, J.O. du 12mai p.6905).Terminologie: Action de groupeestle mot retenu par la commission de ter-minologie pour qualifier la « Voie ouver-te dans certains pays par la procédurecivile, permettant à un ou plusieursrequérants d'exercer une action en justi-ce pour le compte d'une catégorie depersonnes sans en avoir nécessairementreçu le mandat au préalable » Equivalentétranger: class action (avis publié au J.O.du 13mai, p.7072).NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL:N°TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT « PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre +5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 232UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERéservée aux nouveaux abonnésBibliographie«Le congé dans le bail immobilierurbain», un ouvrage de Brigitte Blanc-Jacob, vient de paraître.Le livre se partage entre l’analyse ducongé en tant qu’acte juridique unilaté-ral, puis en tant qu’acte de rupture de larelation locative.En conclusion, l’auteur parvient à la«conviction que les obligations de ruptu-re de l’auteur du congé et de son desti-nataire ne pouvaient résulter sanscontradiction ni du seul contrat ni duseul congé, et devaient naître, en réali-té, de la force conjuguée de ces deuxactes» (p.407).Cet ouvrage de doctrine, qui embrassetant les baux d’habitation que les bauxcommerciaux, comporte de très nom-breuses références de jurisprudence.LGDJ, 38euros, 448 pages.Tél. 0156541600.
23mai 2006page8JURIShheebbddooimmobilier••REGLEMENTATIONUn décret et un arrêté, tous deux du 17mai,fixent les nouvelles exigences d’accessibilitédes bâtiments. L’entrée en vigueur de cesmesures, qui sont la conséquence de la loi du11février 2005, est fixée au 1erjanvier 2007(art. 13).Les règles d’accessibilité sont renforcées. Lesbâtiments d’habitation existants devront êtreaccessibles lorsqu’ils font l’objet de travauximportants. Les maisons individuelles neuvesdestinées à la vente ou à la location doiventêtre accessibles. Pour les établissements rece-vant du public, ils devront être accessiblesd’ici le 1erjanvier 2015 (fin 2010 pour les pré-fectures et les établissements d’enseigne-ment supérieur de l’Etat, art. 14).À l’achèvement des constructions neuves,une attestation certifiera que les règles d’ac-cessibilité ont été respectées.Les articles R 118 et suivants du CCH sontréécrits. Les articles R 118 et 118-1 commen-cent par fixer un principe général d’obliga-tion d’accessibilité aux personnes handica-pées «quel que soit leur handicap».Le contenu précis des obligations seradétaillé par arrêté.La construction de bâtimentsd’habitation collectifsLe texte prévoit des mesures d’applicationprogressive (voir tableau).Le préfet peut accorder des dérogations (art.R 111-18-3) pour des motifs variés liés parexemple aux caractéristiques des terrains ouencore pour des logements d’occupation sai-sonnière, sous réserve qu’un pourcentage delogements du programme soient accessibles.Construction de maisons indivi-duellesLes règles s’appliquent aux maisons devantêtre louées ou vendues, mais non à cellesque le propriétaire, même par l’intermédiaired’un professionnel de la construction, faitconstruire ou réhabiliter pour son usage (art.R 111-18-4).Les contraintes sont également d’applicationprogressives et susceptibles de dérogations(art. R 111-18-7).Les travaux dans les logementsL’obligation de respecter les règles d’accessi-bilité en cas de travaux (modification, ouextension, ou création de logements parchangement de destination) repose sur unedistinction: le cas général et le cas où les tra-vaux sont très coûteux :- cas général(art. R 111-18-8). L’article fixeune série de règles. Ainsi Lorsque les travauxcréent des surfaces ou des volumes nou-veaux, il faut respecter les règles d’accessibili-té (art. R 111-18-8 b). Les modifications designalisation palière ou de cabine d’ascenseursupposent de recevoir «par des moyensadaptés» les informations liées aux mouve-ments de la cabine, des étages desservis…(art. R 111-18 d).- cas des travaux très coûteux.L’article sui-vant prévoit des règles différentes lorsque lestravaux dépassent le seuil suivant: le coût destravaux dépasse 80% de la valeur du bâti-ment (définie suivant un barème qui serafixé par arrêté). Dans ce cas, toutes les partiescommunes du bâtiment doivent respecter lesrègles d’accessibilité, les parkings et caves oùsont faits les travaux doivent les respecterégalement, mais seuls les logements où sontfaits les travaux doivent les respecter.Les textes d’application sur l’accessibilité des bâtiments sont parus.Constructions delogements collec-tifs(art. R 111-18)Construction demaisons indivi-duelles destinéesà la vente ou à lalocation(art. R 111-18-4)Tousloge-mentsCirculations etportes permet-tent la circula-tion des handica-pés. L’accessibilité viseles circulationsextérieures, lelogement, uneplace de station-nement.Loge-ments auRDC ou enétage des-servis parascenseursPossibilité pour l’han-dicapé d’utiliser:- la cuisine- le séjour- une chambre- 1 WC- une salle d’eauDemandede PC àcompterdu 1erjan-vier 2008Au moins unaccès à tout bal-con, terrasse ouloggia, permet-tant le passaged’un fauteuilroulant, par amé-nagementsimple.Pour les balconset terrassesduniveau d’accès aulogement, aumoins un accès esttel que le seuil etles portes permet-tent le passaged’un fauteuil rou-lant, par aména-gement simple.Demandede PC àcompterdu 1erjan-vier 2010Au moins unesal-le d’eaudoit êtreéquipée pour per-mettre par amé-nagement simplel’installationd’une doucheaccessible.Au moins unesal-le d’eaudoit êtreéquipée pour per-mettre par amé-nagement simplel’installationd’une doucheaccessible.Le préfet peut accorder des dérogations,notamment pour les bâtiments inscrits ouclassés monuments historiques et après avisde la commission de sécurité, ou, pour raisonde «caractéristiques du bâtiment» et à condi-tion que le maître d’ouvrage présente unrapport sur les avantages et inconvénients del’application des règles d’accessibilité (art.R111-18-10). La dérogation emporte, pour lesbailleurs de plus de 500 logements locatifs,l’obligation de relogement (art. R 111-18-11).Les ERPLe principe d’accessibilité lors de la construc-tion des établissements recevant du public etdes installations ouvertes au public est fixépar l’article R 111-19-1.Pour les établissements existants, la date àlaquelle toutes les règles d’accessibilité doi-vent être respectées est le 1erjanvier 2015.D’ici là, certaines obligations entrent envigueur en cas de travaux de modification(art. R 111-19-8).D’ici 2011, les ERP doivent effectuer un dia-gnostic de leur accessibilité. Des dérogationspréfectorales sont possibles, pour les monu-ments historiques notamment.L’administration transmet un exemplaire dela demande de permis de construire à lacommission de sécurité (art. R 111-19-16).L’attestationL’article R 111-19-21 prévoit que, à l’issue destravaux, le maître d’ouvrage fait établir parla personne de son choix une attestationconstatant que les travaux réalisés respectentles règles d’accessibilité. Il doit l’adresser àl’autorité qui a délivré le permis et au maire,dans les 30 jours de la fin des travaux. Pourétablir l’attestation, il faut être un architecteou un contrôleur technique.Enfin, l’article9 donne des précisions surl’obligation d’installation des ascenseurs,lorsque les immeubles comportent plusieursrez-de-chaussée.Ce décret doit être complété par plusieursarrêtés. Le premier a été publié le mêmejour. Il concerne les établissements recevantdu public et précise les obligations d’acces-sibilité pour les cheminements extérieurs, lestationnement, l’accès aux bâtiments les cir-culations intérieures, le mobilier, les sani-taires, etc.(Décret n°2006-555 du 17mai 2006 relatif à l'accessibilité des ERP, des ins-tallations ouvertes au public et des bâtiments d'habitation; arrêté du17mai 2006 relatif aux caractéristiques techniques relatives à l'accessibilitéaux personnes handicapées lors de la construction ou de la création d’ERPou d'installations ouvertes au public, J.O. du 18mai, p.7308 et7316)
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