lundi 28 avril 2025

235 – 13 juin 2006

AccueilAnciens numéros235 - 13 juin 2006
Jurisprudence récente p. 2 à 3

Contrats
Violation d’un pacte de préférence : quelle sanction ?

Construction
Désordres de construction sans réception : quelle prescription ?

Copropriété
Droit de clore une terrasse en copropriété : autorisation révocable ?

la loi ENL à l’assemblée p. 3 à 5

La taxation des plus-values des terrains constructibles rétablies
La sortie du PERP facilite l’accès au logement
Le permis de louer se transforme en déclaration de location
Déconventionnement ou fin de conventionnement ?
Les petites copropriétés dispensées des obligations comptables de la loi SRU

Reglementation p. 6

Une circulaire sur la loi Littoral
Extension de la convention collective des géomètres

En bref p. 7

Au fil du J.O.
Nominations
Sur votre agenda

Marche p. 8

Pour Bernard de Crémiers (coprésident du réseau Laforêt) : « nous avons encore de belles années de marché devant nous ».

Rencontre p. 8

Patrick Laporte (CGLLS) : « le travail engagé par la CGLLS porte ses fruits ».


JURISPRUDENCE RECENTEp.2à3ContratsViolation d’un pacte depréférence: quelle sanction?ConstructionDésordres de construction sansréception: quelle prescription?CopropriétéDroit de clore une terrasse encopropriété: autorisation révocable?LA LOI ENL A L’ASSEM-BLEEp.3à5La taxation des plus-values des ter-rains constructibles rétabliesLa sortie du PERP facilite l’accès aulogementLe permis de louer se transformeen déclaration de locationDéconventionnement ou fin deconventionnement?Les petites copropriétés dispenséesdes obligations comptables de la loi SRUREGLEMENTATION p.6Une circulaire sur la loi LittoralExtension de la convention collecti-ve des géomètresEN BREFp.7Au fil du J.O.NominationsSur votre agendaMARCHEp.8Pour Bernard de Crémiers (coprési-dent du réseau Laforêt): « nousavons encore de belles années demarché devant nous ».La loi ENL adoptée à l’AssembléeLes députés ont achevé la deuxième lecture de la loi «engage-ment national pour le logement». Une CMP a été convoquée et leministre a assuré que le texte définitif serait voté avant la fin juin.Voici quelques aspects du texte voté le 6juin (lire notre dossier pages3et suivantes).L’article3 bis qui avait institué un délai de prescription administrative dedix ans pour les constructions a été supprimé. Il s’agissait d’une proposi-tion de la commission Pelletier sur la sécurisation des autorisations d’ur-banisme, on peut regretter que les députés n’aient pas voulu suivre lessénateurs.Par ailleurs, devant les multiples inconvénients que présente le permis delouer (solution qui a montré ses faiblesses en Belgique et que le rapportrédigé par Philippe Pelletier et Patrick Doutreligne ne préconisait pas),les députés y ont substitué une «déclaration de mise en location». Lesystème sera dépendant de l’initiative des collectivités locales et impose-ra au bailleur de joindre au contrat de location un récépissé de sa décla-ration en mairie. Ce régime ajoute une fois de plus une formalité admi-nistrative à la mise en location. Il suppose, pour avoir une quelconqueefficacité dans la lutte contre les marchands de sommeil, que les mairiesengagent un travail de contrôle serré…Signalons aussi que la date du passage entre le Robien et le Borloopopulaire a été reportée de trois mois, au 30septembre 2006.Quant aux petites copropriétés, elles sont à nouveau dispensées des obli-gations comptables de la loi SRU, par rétablissement de l’article suppri-mé au Sénat.Olira enfin quelques éléments du bilan d’activité de la CGLLS qui,en matière d’aide à la remise en ordre des finances d’organismes HLM,mène une action qui porte ses fruits. Les chiffres indiqués par son direc-teur général, Patrick Laporte, montrent que les exigences tant finan-cières que de gestion, imposées aux organismes permettent un redresse-ment effectif. Le plus intéressant et de signaler que cet assainissementfinancier se double d’une amélioration de l’état des logements car lebudget consacré aux travaux est en hausse. Les réformes du logementsocial ne sont pas finies : le décret relatif au conventionnement globalest attendu pour le 2e semestre 2006. Et le Gouvernement doit préparerl’ordonnance visant à regrouper les OPHLM et les OPAC, comme il y estautorisé par l’article 8 de la loi ENL.Bertrand DesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 23513JUIN 2006ISSN1622-14196EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierRENCONTRE p.8Patrick Laporte (CGLLS): «letravail engagé par la CGLLSporte ses fruits».JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction:Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de10000euros constituée en août2002 pour 99 ans Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 221 C Actionnaires: BertrandDesjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc Lavoine
13juin 2006page2JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE DE LA JURISPRUDENCEViolation d’un pacte de préférenceQuelle sanction?(Cass. Ch. mixte, 26mai 2006, n°240, F+B +R +I, rejet)Un pacte de préférence avait été conve-nu en complément d’une donation-par-tage. Après la vente du bien à un tiers,l’un des bénéficiaires du pacte réclamaitd’être substitué à l’acquéreur. Il n’obtientpas satisfaction:«Attendu, selon l'arrêt attaqué (Papeete,13février 2003), qu'un acte de donation-partage dressé le 18décembre 1957 etcontenant un pacte de préférence a attri-bué à MmeA. A.un bien immobilier situéà Haapiti; qu'une parcelle dépendant dece bien a été transmise, par donation-partage du 7août 1985, rappelant le pac-te de préférence, à M.R.A., qui l'a ensui-te vendue le 3décembre 1985 à la SCIEmeraude, par acte de M.S., notaire;qu'invoquant une violation du pacte depréférence stipulé dans l'acte du18décembre 1957, dont elle tenait sesdroits en tant qu'attributaire, MmeP. ademandé, en 1992, sa substitution dansles droits de l'acquéreur et, subsidiaire-ment, le paiement de dommages-intérêts;Attendu que les consorts P.font grief àl'arrêt d'avoir rejeté la demande tendantà obtenir une substitution dans les droitsde la société Emeraude alors, selon lemoyen: […] qu'un pacte de préférence,dont les termes obligent le vendeur d'unimmeuble à en proposer d'abord la venteau bénéficiaire du pacte, s'analyse enl'octroi d'un droit de préemption, etdonc en obligation de donner, dont laviolation doit entraîner l'inefficacité de lavente conclue malgré ces termes avec letiers, et en la substitution du bénéficiairedu pacte à l'acquéreur, dans les termesde la vente; […]Mais attendu que, si le bénéficiaired'un pacte de préférence est en droitd'exiger l'annulation du contratpasséavec un tiers en méconnaissance de sesdroits et d'obtenir sa substitution à l'ac-quéreur, c'est à la condition que cetiers ait eu connaissance, lorsqu'il acontracté, de l'existence du pacte depréférence et de l'intention du béné-ficiairede s'en prévaloir; qu'ayant rete-nu qu'il n'était pas démontré que lasociété Emeraude savait que MmeP. avaitl'intention de se prévaloir de son droit depréférence, la cour d'appel a exactementdéduit de ce seul motif, que la réalisationde la vente ne pouvait être ordonnée auprofit de la bénéficiaire du pacte».Le pourvoi est donc rejeté.Observations de Jurishebdo: par le pactede préférence, le promettant s’engage,s’il se décide à vendre, à céder par priori-té le bien au bénéficiaire du pacte. Laquestion est de savoir quelle est la consé-quence du non-respect du pacte. Si lebien est vendu à un tiers, le bénéficiairedu pacte peut demander des dommagesintérêts. Mais pour obtenir la nullité de lavente, il faut prouver que l’acquéreurconnaissait l’existence de la clause et l’in-tention du bénéficiaire de se prévaloir dela clause (ex. Civ. 3e, 10 fév. 1999, Bull. Civ.III, n°37). L’arrêt rapporté de la chambremixte confirme cette solution. Faute depreuve de l’intention du bénéficiaire dese prévaloir de la clause, celui-ci n’a puobtenir l’annulation de la vente Désordres de construction sans réceptionQuelle prescription?(Cass. Civ. 3e, 24mai 2006, n°636, FS-P +B+R +I, cassation partielle)Une cour d’appel avait admis que, s’agis-sant d’un chantier qui n’avait pas donnélieu à réception, la responsabilité pourdésordre se prescrivait par 30 ans. L’arrêtest cassé:«Vu l'article1147 du Code civil;Attendu, selon l'arrêt attaqué (Metz,8septembre 2004), que M.T., maître del'ouvrage, a, par contrat du 22octobre1981, chargé M.W., architecte, assuré parla société Mutuelle des architectes fran-çais (la MAF), d'une mission complète demaîtrise d'œuvre concernant la réalisa-tion d'un pavillon; que, se plaignant dedésordres, M.T. a, le 13août 1993, assi-gné le maître d'œuvre et son assureur enréparation;Attendu que pour accueillir la demande,l'arrêt retient que la réception n'estpas intervenue et que l'action en res-ponsabilité contractuelle de droit com-mun résultant de l'article1147 du Codecivil dont disposait M.T. à l'égard deM.W. pour les désordres révélés en coursde chantier est soumise à la prescriptiontrentenaire, à l'exclusion des règles rela-tives à la garantie décennale instituéepar les articles1792 et suivants du mêmeCode;Qu'en statuant ainsi, alors que la respon-sabilité contractuelle de droit commundu constructeur quant aux désordres deconstruction révélés en l'absence deréception se prescrit par dix ans àcompter de la manifestation dudommage, la cour d'appel a violé le tex-te susvisé».L’arrêt est donc cassé.Observations de Jurishebdo: en l’absencede réception, les garanties décennales,biennales ou de parfait achèvement nepeuvent être mises en œuvre (cf. H Péri-net- Marquet, Droit de l’urbanisme, 7eéd. n°1274). Seule joue la responsabilitécontractuelle de droit commun fondéesur l’article1147 (ex. Civ. 3e, 26mai 1993,RD Imm. 1993, 512). C’est ce qu’avaitjugé la cour d’appel. La Cour de cassationindique au contraire que les règles de laprescription décennale s’appliquent doncy compris en l’absence de réception. Ledélai de dix ans court à compter de lamanifestation du dommage. La solutionest donc contraire à la jurispruence anté-rieure Droit de clore une terrasse en copropriétéUne autorisation révocable?(Cass. Civ. 3e, 24mai 2006, n°638, FS-P+B, rejet)Dans une copropriété constituée en 1990,un copropriétaire disposait depuis 1997d’un lot comprenant un local avec«jouissance privative de la terrasse etautorisation de la fermer». Or l’assem-blée lui avait refusé en 2002 l’autorisa-tion de la clore. La Cour de cassationconfirme l’arrêt d’appel qui avait validéla décision de refus:«Mais attendu qu'ayant exactementretenu, par motifs propres et adoptés,que la liste des droits accessoires définispar l'article3 de la loi du 10juillet 1965n'était pas limitative et relevé, interpré-tant souverainement les stipulations durèglement de copropriété, que la facul-té de fermer la terrasse constituaitun des droits accessoires visés à cetarticle, la cour d'appel en a déduit à bon
13juin 2006page3JURIShheebbddooimmobilier••LA LOI ENL A L’ASSEMBLEELes députés ont examiné à partir du 31maila discussion par articles.Jean-Yves Le Bouillonnec a présenté unamendement sur les opérations d’intérêtnational, mais il n’a pas été adopté.Son amendement n°47 visait à obliger lesacquéreurs des immeubles et terrains appar-tenant au domaine privé de l’État à y réaliserdes logements locatifs sociaux, mais il n’a pasdavantage été voté.Jean-Louis Dumont souhaitait (amendementn°49) que le Gouvernement présente chaqueannée un bilan des cessions du patrimoine del’Etat, mais sa proposition a été rejetée.A l’article2, Yves Simon a en revanche obte-nu le vote d’un amendement n°140 qui per-met aux conseils municipaux de rediscuterd’un PLU cinq ans seulement après sonapprobation (au lieu de 3 ans dans la versionprécédente du texte de l’article L 123-12-1).L’amendement n°168, qui a été adopté, asupprimé l’obligation de consulter les orga-nismes HLM qui le souhaitent lors de l’élabo-ration d’un PLU. Le ministre s’en est remis àla sagesse de l’Assemblée.L’amendement 141, qui a été voté sur propo-sition d’Yves Simon, concerne la participa-tion pour voies et réseauxdans les zonesà carte communale. Il propose la distinctionsuivante. Dans les zones diffuses, le finance-ment des réseaux serait à la charge du pro-priétaire, dans les zones de lotissement, lefinancement pourrait être assuré par la col-lectivité, qui se rembourserait par la PVR(article2 III ter de la loi).L’amendement n°274 a modifié l’article 3A,qui autorise la ratification de l’ordonnancesur les permis de construiredu 8décembre2005, pour renvoyer à un décret le soin depréciser le champ d’application de la procé-dure de déclaration préalable pour les clô-tures.L’amendement 278 vient lever une ambiguïtérésultant de cette ordonnance de 2005 à pro-pos du régime des concessions. Il confirmeque le régime de la concession n’est pasréservé aux seules ZAC.Recours contre les permis de construireL’article3 bis avait été introduit par le Sénatpour instituer un délai de prescriptionadministrative de 10 ans à compter del’achèvement des constructions. Le rappor-teur explique qu’il s’agissait de prévoir que, àl’expiration de ce délai, la méconnaissancedes règles d’urbanisme ne pourrait plus êtreopposée. Après avoir supprimé l’article en 1electure à l’Assemblée, les députés ont main-tenu leur position et à nouveau supprimél’article, le ministre s’en étant remis à lasagesse de l’Assemblée et reconnaissant qu’ily a un «risque d’impunité».L’article3 septies, qui concerne le recoursdes associationscontre une décision d’oc-cupation des sols en les obligeant à déposerleurs statuts avant l’affichage en mairie de lademande du pétitionnaire, a été voté confor-me au texte du Sénat.L’article4 quinquies concerne la majorationde la taxe foncière des terrains construc-tibles. Jean-Pierre Decool soulignait que celapourrait créer des difficultés pour les agricul-teurs. Avec le vote de l’amendement n°4, dela commission, la majoration sera facultati-veet appliquée uniquement après délibéra-tion du conseil municipal. Quant à l’amende-ment 277, également voté, il permet demoduler la redevance en fonction de la pres-sion foncière.Le texte de l’article indique que la majora-tion de taxe ne peut excéder 3% d’unevaleur forfaitaire au m2fixée par décret enConseil d’Etat, représentative de la valeurmoyenne du terrain selon sa situation géo-graphique.L’article4 sexies, qui fixe le barème de la taxelocale d’équipement à compter du 1erjanvier2007, a été voté conforme.La taxation des plus-values sur les ter-rains constructibles rétablieL’article4 septies vise à instituer une taxe surla cession des terrains devenus constructibles.On sait que le Sénat l’avait supprimé endeuxième lecture. Jean-Louis Dumont argu-mente: il indique qu’on ne peut laisser unepersonne ou une société profiter seule de laplus-value, il faut favoriser la construction etmaîtriser la spéculation. Le rapporteurexplique que la commission propose de réta-blir cette taxe, mais à titre facultatif. Le textea été voté à l’unanimité, avec l’avis favorablede Jean-Louis Borloo.Le logement socialL’article5 concerne le taux de TVA à 5,5%pour les constructions de logements destinésà des personnes dont les ressources ne dépas-sent pas de plus de 30% les plafonds de res-sources de l’article L 441-1 du CCH en acces-sion à la propriété. Jean-Yves Le Bouillonneca défendu un amendement (n°59) pour enélargir l’application à tous les quartiers situésen zone sensible, mais il n’a pas été suivi. L’ar-ticle a été voté.L’article5 bis A vise la vente de logementsHLM. Il a été voté avec une modification(amendement n°10) qui vise à permettre auxorganismes de «continuer à exercer leurfonction de syndic, sauf s’ils y renoncent ouque l’assemblée générale en décide autre-ment» indique le rapporteur. Le texte votéprévoit que l’organisme vendeur reste syndictant qu’il demeure propriétaire d’au moinsun logement, sauf si l’assemblée en désigneLa loi ENL votée à l’Assemblée en 2e lecture le 6juin, doit faire l’objet d’une CMP, pour une adoption défini-tive avant la fin juin, a assuré Jean-Louis Borloo aux députés. Voici déjà une revue de détail des mesuresadoptées au cours des séances du 31mai au 6juin.Loi ENL: vote définitif avant la fin juin, assure Borloo.droit que cette faculté ne pouvait êtreexercée par le copropriétaire que pen-dant une période de dix ans et que cedroit était devenu caduc;D'où il suit que le moyen n'est pas fon-dé».Le pourvoi est donc rejeté.Observations de Jurishebdo: l’article37de la loi de 1965 prévoit que la conven-tion par laquelle un propriétaire se réser-ve l’exercice d’un droit accessoire visé àl’article3 devient caduque si le droit n’apas été exercé dans les 10 ans qui suiventla convention. Cet article s’appliquenotamment au droit de surélever unbâtiment ou de construire un nouveaubâtiment dans un jardin. Mais l’article neconcerne que les droits accessoires auxparties communes, non aux droits acces-soires aux parties privatives (cf. Lafond,Code des baux, Litec, n°926). La liste desdroits visés est-elle limitative? En effet, ledroit de clore une terrasse n’est pas visépar l’article3.La Cour de cassation considère ici que laliste n’est pas limitative
13juin 2006page4JURIShheebbddooimmobilier••LA LOI ENL A L’ASSEMBLEEun autre et que les copropriétaires autresque le vendeur détiennent au moins 60%des voix.Jean-Louis Dumont conteste l’idée de per-mettre la comptabilisation au titre des loge-ments locatifs sociaux, des logements vendusà leurs locataires. Mais Michel Piron faitobserver que lorsque le logement est venduà son occupant, celui-ci ne le quitte pas et lelogement conserver sa vocation sociale. L’ar-ticle5 ter modifié, qui prévoit les modalitésde remploi des fonds issus de la vente de ceslogements, a été voté.Un nouveau fonds de garantieLuc-Marie Chatel a proposé (amendementn°312) la création d’un fonds de garantiepour mutualiser les risques liés à unemprunt immobilier, en faveur desemprunteurs qui ne sont pas titulaires d’uncontrat de travail à durée indéterminée. Ils’agit «de mettre fin à cette discriminationau crédit» (art. 5 sexies A nouveau). Le textea été voté à l’unanimité, le ministre a préciséqu’il avait commandé une expertise le26avril 2006 aux services du ministère, etaussi au secteur bancaire et à l’Anil. L’article5 sexies qui concerne l’accession pro-gressive des locataires à la propriété, par desSCI, a été voté avec de simples modificationsrédactionnelles.La sortie du PERP facilite l’accès aulogementFrançois Scellier a défendu un amendementpour faciliter l’accession à la propriété. Ilindique que les titulaires du PERP n’appré-cient pas la sortie en rente et qu’il fautétendre le champ du PERP «en permettant àceux qui ont constitué un PERP de mobiliserun capital lors du départ en retraite pour unepremière accession à la propriété». Le texte(5 septies A nouveau) a été voté contre l’avisdu ministre.Jean-Yves Le Bouillonnec a à nouveau tenté,mais sans succès, de faire voter un amende-ment (n°114) pour autoriser le report desmensualités de prêt si des événements gravesaffectent ses ressources.Philippe Folliot, soutenu par Jean-LouisDumont a lancé un plaidoyer en faveur durétablissement de la location attribution(amendement 219), les deux députés insis-tant sur la nécessité de disposer d’un éventaild’outil pour favoriser l’accession à la proprié-té. Le texte a été voté.Risques locatifsLa séance du 1erjuin a commencé par le sou-hait de Jean-Yves Le Bouillonnec de modifierl’article de la loi de 1989 pour étendre lafaculté du Gouvernement de bloquer lesloyers. Il n’a pas été suivi (rejet de l’amende-ment 194).L’article6 concerne le rôle de l’Anah. Jean-Louis Dumont indique qu’il est nécessaireque les logements conventionnés du parc pri-vé connaissent les mêmes contraintes que leslogements publics. L’article a été voté avecune «simplification administrative» selon lestermes du rapporteur, contestés par Jean-Yves Le Bouillonnec, qui précise qu’il n’estpas opportun de fixer dans le décret d’appli-cation prévu pour le conventionnement sanstravaux les conditions de ressources et deloyers que doivent respecter les bailleurs(amendement n°17).Par amendement n°69, Jean-Louis Dumontpropose de créer un fonds mutualiste pourgarantir les risques locatifs afin de «redon-ner aux propriétaires l’envie de louer leursbiens à ceux qui en ont le plus besoin». Il l’aretiré, le ministre lui ayant rappelé l’existencedu système prévu en application de l’ar-ticle32 de la loi du 26juillet 2005. Jean-LouisBorloo espère que le système sera applicableà la rentrée.L’investissement locatifLors de la 2eséance du 1erjuin, un premieramendement (18 rectifié) a reporté au30septembre 2006au lieu du 30juin 2006l’entrée en vigueur du dispositif Borloo dansles logements anciens (art. 7).L’article7 bis institue le «Borloo populaire».Jean-Yves Le Bouillonnec s’insurge contre undispositif qui «répond à la même logique demarchandisation du logement que l'amortis-sement «Robien», avec à la clef les mêmeseffets inflationnistes» et encore «le proces-sus qui a été enclenché est donc totalementaberrant: il consacre la vacance!» PatrickBraouzec estime également que les loyerspratiqués seront trop élevés. Leurs amende-ments de suppression de l’article (146 et 240)ont été rejetés.Il s’en est suivi une polémique sur les chiffresde la construction…Un amendement a été voté, (n°203) quitend «à ce que les aménagements apportésau dispositif Robien s’appliquent, quel quesoit le type d’opérations concernées, auxinvestissements réalisés à compter du 1er sep-tembre 2006. L’option pour le nouveau dis-positif «Borloo populaire» serait toutefoispossible pour les investissements réalisés àcompter du 1er janvier 2006», précise le rap-porteur.L’article7 sexies A prévoit une ordonnancepour améliorer le recouvrement de la créan-ce d’une collectivité publique sur un proprié-taire lorsqu’elle a relogé les occupants del’immeuble. Le délai d’habilitation a étéallongé de six mois. L’article7 sexies, relatif àla reprise des logements accessoires à unbail commercial a été voté conformémentau texte du Sénat. L’article7 octies qui per-met d’assujettir à la taxe d’habitation leslogements vacantsdepuis plus de 5 ans aaussi été voté conforme.Le permis de louer se transforme endéclaration de mise en location.L’institution du permis de louer siège à l’ar-ticle7 nonies.Francis Vercamer cherche à calmer les inquié-tudes que suscite ce système et il le défend.Selon le député, «ce sera au conseil munici-pal et au maire de décider s’ils veulent ins-taurer le permis de louer pour lutter contreles marchands de sommeil». Evoquant lerisque de scléroser le marché privé, ilrétorque «peut-on accepter que des genssoient logés dans des taudis?». Jean-Yves LeBouillonnec soulève les écueils du système:lourdeur des formalités administratives,risque de porter atteinte à des solutions d’at-teinte.Il se prononce en faveur du caractère expéri-mental de la démarche. Michel Piron relèveaussi l’expérience belge où les résultats nesont pas à la hauteur des attentes et proposeun système basé sur la déclaration desbailleurs.Patrick Braouzec souligne les risques du per-mis de louer: «confusion possible avec lespouvoirs de police en matière de salubritédont dispose le maire; risque de voir les loge-ments les plus dégradés basculer dans unrégime de non-droit; possibilité de procé-dures contre les occupants eux-mêmes; miseen cause de propriétaires de logementsdécents, mais frappés d’insalubrité [pour] cequi est des parties communes». Il conclut:«ces effets négatifs dépasseraient de loinl’impact que pourrait avoir le permis de loueren termes de retrait du marché des loge-ments indignes». Il soutient donc le principed’une déclaration obligatoire des baux. Pourinformer le maire des signatures de baux, luipermettant d’intervenir de façon préventive.Le ministre se prononce en faveur d’un rem-
placement du permis de louer par la déclara-tion de mise en location, à titre expérimen-tal. L’article a été adopté avec différentsamendements. Il en résulte un système décla-ratif (lire encadré).L’article8 vise la modernisation du statutdes HLMet le remplacement des OPHLM etdes OPAC par des «offices publics de l’habi-tat» et recourt pour cela à une ordonnance.Jean-Yves Le Bouillonnec et Patrick Braouzeccontestent le principe de l’ordonnance. Leursamendements de suppression de l’article ontété rejetés, le ministre indiquant que la réfor-me est demandée par la profession et a faitl’objet d’une longue concertation. L’article aété voté.L’article8 bis AA a été voté conforme. Rappe-lons qu’il prévoit l’application du régime del’article207 1-4e du CGI aux cessions d’im-meubles bâtis si la société cédante s’engageà investir le montant de la plus-value dansl’achat ou la rénovation de logements loca-tifs sociaux.A l’article8 ter A, signalonsl’adoption d’un amendement (19 rectifié) quipermet aux organismes HLM de vendreleurs logements foyersà d’autres orga-nismes HLM ou à des SEM notamment. Al’article8 quater, Jean-Yves Le Bouillonnec asoutenu un amendement (n°115) pour per-mettre la colocationdans les logementsHLM, mais il l’a finalement retiré.Déconventionnement ou fin deconventionnement…La question de la fin du conventionnementest traitée à l’article8 septies A.Jean-Yves LeBouillonnec proposait (amendement 78)d’obliger les bailleurs arrivant au terme de laconvention d’aviser le maire deux mois àl’avance, de son souhait de ne pas renouvelerla convention, faute de quoi la conventionserait reconduite de plein droit. Mais leministre a indiqué que ce serait contraire audroit de propriété et que cela aurait un effetdissuasif «plus personne n’acceptera de s’en-gager dans de telles conditions!» dit-il. Undébat s’ouvre sur les conditions dans les-quelles les maires négocient avec Icade unelimitation des effets de la sortie du conven-tionnement. L’amendement a été repoussé.En revanche, l’amendement n°20 a étévoté. Il prévoit, explique le rapporteur «quela durée maximale pendant laquelle les loge-ments doivent continuer à être loués sousconditions de ressourceset en deçà deplafonds de loyers est de six ans».Il est précisé que cela ne concerne que leslogements occupés au moment de l’expira-tion de la convention, c’est-à-dire aux loca-taires en place.A la fin de la période de six ans, les loyersévoluent en fonction des articles17 c et d dela loi de 1989 (renouvellement des bauxmanifestement sous-évalués).L’article8 septies B qui oblige le bailleur deplus de 10 logements conventionnés àinformer son locatairede son intention dene pas renouveler la convention, a été votéconforme. En revanche, l’article8 septies Cqui prévoyait pour les bailleurs de plus de100 logements une obligation de relogementen fin de convention, a été supprimé.Les députés ont supprimé l’article8 septies Equi décomptait les aires d’accueil des gens duvoyage dans les 20% de logements sociaux,mais ils ont voté comme les sénateurs l’article8septies F qui intègre dans ce calcul, pendant 5ans, les logements déconventionnés.L’Assemblée est ensuite revenue sur l’article5bis B qui visait à intégrer dans les 20% leslogements en accession sociale à la propriétépendant 5 ans et y a consacré un long débat.Le texte voté a supprimé ces logements dudécompte des 20%.L’article8 septies concerne les pénalités appli-quées aux communes pour non-respect duquota de 20%. Philippe Pemezec espère quela droite aura un jour le courage idéologiquede toucher à l’article55 de la loi SRU et pro-pose d’y intégrer les résidences pour per-sonnes âgées. Son amendement (202) a étérejeté.Les députés ont abordé l’article9 dans laséance du 6juin.Cet article fixe les conditions d’attributiondes logements sociauxet le fonctionne-ment des commissions de médiation. Il a étéadopté avec des amendements rédactionnels.L’article10 concerne le supplément de loyerde solidarité.Un amendement n°23 a modifié le plafondde ressources applicable au surloyer. LeSénat l’avait ramené à 25% des ressources,l’Assemblée a rétabli le taux de 35%.L’article11 qui prévoit l’interdiction des cou-pures d’eau et d’énergiependant l’hiver aété étendu aux réseaux de chaleur (amende-ment n°25).Les réseaux de chaleurssont aussi visés parl’article suivant (11 bis) mais à propos du tauxde TVA. Le rapporteur propose l’extension dutaux de TVA réduit qui va s’appliquer auxabonnements aux réseaux de chaleur à lafourniture d’énergie elle-même si elle estproduite à au moins à 60% par «l’utilisationde la biomasse, de la géothermie, desdéchets et de l’énergie de récupération»(amendement 276, voté).L’article13 comporte notamment des textesmodifiant le CCH à propos de la préventiondes risques naturelsprévoyant l’obligationde fourniture d’une attestation sur laconstruction conforme aux règles de préven-tion antisismiques et sur la sécurité des instal-lations électriques des logements de plus de15 ans. En cas de vente, il prévoit l’obligationde fournir un état de l’installation intérieure.A signaler l’adoption de deux amendementsau même article, sur des sujets différents.L’amendement 333 modifie l’article L 321-11du CCH pour préciser que, en cas de vented’un logement conventionné, le contrat doitmentionner que la convention s’impose àl’acquéreur, cette obligation remplaçant lapublication aux hypothèques de la conven-tion Anah. Il est aussi prévu une obligationd'une reprise écrite du nouvel acquéreurdes engagements de la convention, sous pei-ne de sanction financière.Quant à l’amendement 334, il concerne lacoordination entre les règles d’accessibilité etdes règles sur les monuments historiques. Unnouvel article L 313-2 du code de l’urbanismeprévoit que les prescriptions imposées autitre d’un secteur sauvegardé ne peuvent fai-re obstacle à l’application des règles d’accessi-bilité, «sauf pour prévenir la dégradation du13juin 2006page5JURIShheebbddooimmobilier••LA LOI ENL A L’ASSEMBLEELa déclaration de mise en locationLes communes ou EPCI peuvent soumettretoute nouvelle mise en location d’un loge-ment relevant de la loi de 1989, situé dansun immeuble de plus de 30 ans à l’obliga-tion de déclarer la mise en location.Le système est prévu à titre expérimentalpour 5 ans.Il revient au conseil municipal de délimiterles secteurs ou les catégories et listes d’im-meubles concernés. Le bailleur doit faire ladéclaration pour toute mise en locationd’un logement entrant dans le champ. Ilreçoit un récépissé. Ce récépissé est annexéau bail ou, si la déclaration est postérieure àla signature, porté à la connaissance dulocataire.La sanction imaginée par le législateur por-te sur le droit d’occupation: tout occupantde locaux loués en méconnaissance de cetarticle est «réputé occupant de bonne foiet ne peut être expulsé de ce fait». Le loca-taire peut exercer les recours des articles20et20-1 de la loi de 1989 (liés à la décence)et bénéficier des APL. Le tiers payant desAPL suppose la production du récépissé. Laliste des communes retenues pour recourir àl’expérimentation sera publiée par arrêté.
13juin 2006page6JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE REGLEMENTAIREUne circulaire sur la loi LittoralLa loi Littoral a suscité des difficultés d’in-terprétation, notamment en raison desnotions d’esapces proches du rivage oude hameau nouveau intégré à l’environ-nement. Une circulaire du 14mars 2006récemment publiée fait le point sur cesnotions, en regard de la jurisprudence duConseil d’Etat.La circulaire précise les concepts essen-tiels de la loi en matière d’urbanisme.Elle invite à mettre fin à des incohérencesdes documents d’urbanisme, par exemplelorsqu’un permis est refusé par applica-tion de la loi Littoral alors que le deman-deur avait obtenu un certificat d’urbanis-me positif et que le terrain était classéconstructible.Il est rappelé que la loi distingue lesespaces proches du rivage où l’urbani-sation est limitée et les autres espacesdes communes littorales où l’urbanisationn’est pas limitée mais doit s’effectuer encontinuité de l’urbanisation existante. Ils’agit de protéger le front de mer, de pri-vilégier l’urbanisation à l’arrière desespaces déjà urbanisés et d’éviter le mita-ge.La circulaire indique ce qu’est un «espa-ce proche» du rivage. Dans cesespaces, l’extension de l’urbanisation doitêtre limitée. Les opérations d’aménage-ment doivent être conformes avec le Scotou compatible avec un schéma de miseen valeur de la mer. En l’absence de Scot,le PLU ne peut prévoir d’aménagementque s’il est spécialement justifié par laconfiguration des lieux ou la nécessitéd’accueillir des activités exigeant la proxi-mité immédiate de l’eau. Les collectivitéslocales doivent délimiter les espacesproches du rivage, en prenant unensemble de critères: distance de la mer,mais aussi, caractère urbanisé desespaces, covisibilité entre ces espaces etla mer…La circulaire indique qu’il faut distinguerune extension d’urbanisation et uneconstruction nouvelle.L’extensiond’urbanisation dans les communes litto-rales ne peut être réalisée qu’en continui-té des villages et agglomérations exis-tants, et doit rester limitée dans les zonesproches du rivage. Le caractère limités’apprécie suivant l’importance de l’ag-glomération, du secteur ou se situe l’opé-ration en en fonction du caractère duquartier environnant.Le texte indique la distinction entrehameau, village et agglomération.Par exemple, ce qui caractérise lehameau c’est une taille relativementmodeste et le regroupement desconstructions. Il comporte un petit grou-pe d’habitations (10 ou 15 maximum),isolé du village. Un hameau nouveaupeut être prévu dans un document d’ur-banisme, mais il doit avoir une bonneinsertion dans les sites et paysages. La loiinterdit les constructions isolées en rasecampagne et la création en site vierged’agglomérations nouvelles importantes.(Circulaire UHC/DU 1 n°2006-31 du 14mars2006 relative à l’application de la loi littoral,Bull. Off. Min. équip. 10mai 2006, p.54).Réduction de 10% des revenusfonciers pour mobilité profes-sionnelleLa loi de finances pour 2006 (art. 12) acréé une déduction sur les revenus fon-ciers pour les propriétaires qui mettenten location leur habitation principalepour cause de mobilité professionnelle.Ce décret fixe la liste des pièces que lecontribuable doit fournir à l’administra-tion:copie du bailpar lequel le contri-buable met en location son anciennerésidence principale,copie du bailpar lequel le contri-buable prend en location sa nouvellerésidence principalepièce attestant de l’exercice d’unenouvelle activitéprofessionnelle avecla date de début d’activité.Rappelons que le texte donne droit àune déduction de 10% sur les revenusfonciers, applicable jusqu’à la fin de la 3eannée qui suit la mise en location (art. 31I 1ei du CGI) ou jusqu’à la date de l’ac-quisition d’une nouvelle résidence princi-pale. Ce système prend fin endécembre2007.(Décret n°2006-633 du 30mai 2006 pris pourl'application du i du 1°du I de l'article31 duCGI relatif aux obligations déclaratives affé-rentes à la déduction supplémentaire appli-quée aux revenus fonciers tirés de la locationde l'habitation principale pour cause de mobi-lité professionnelle et modifiant l'annexe III àce code, J.O. du 1erjuin 2006, p.8179).BREVESLa Halde transige: Le décret n°2006-641 du 1er juin 2006, modifiant le code deprocédure pénale, est relatif aux transac-tionsproposées par la Haute Autorité de lut-te contre les discriminations et pour l'égalité(J.O. du 2juin p.8335).Logement social: Un arrêté du 9mai2006 fixe la fraction de cotisation addition-nelleà la caisse de garantie du logementlocatif social versée à l'Agence nationalepour la rénovation urbaine au titre de l'an-née 2006 (J.O. du 1erjuin p.8178).patrimoine concerné».Les députés ont adopté, sans débat, unamendement à l’article14 qui précise le régi-me de la vente en l’état futur de rénova-tion. Les articles suivants (15 et 16 bis) ontaussi été adoptés avec de simples amende-ments de précision ou de coordination. Idempour l’article17 qui complète la liste desclauses réputées non écritesdans les bauxd’habitation, pour l’article18 qui modifie lesarticles20 et20-1 de la loi de 1989, à proposde la décence des logements et pourl’article18 quater sur les charges récupé-rables(dépenses récupérables sur les ascen-seurs et dérogation de la répartition descharges locatives par accords collectifslocaux).Les petites copropriétés dispenséesdes obligations comptables de la loi SRUPour la copropriété, l’article19 BA qui pré-voit un nouveau cas de vote à l’article25 aété voté le cas des «travaux à effectuer surles parties communes en vue de prévenir lesatteintes aux personnes et aux biens».Les députés ont rétabli l’article19 C qui exo-nère les petites copropriétés des obligationsde tenue de comptabilité en partie double(syndicat de moins de 10 lots dont le budgetmoyen est inférieur à 15000), le ministres’en étant remis à la sagesse de l’Assemblée.Même attitude du ministre à propos de l’ar-ticle19 C qui concerne le privilège spécialimmobilier du syndicat. Claude Darciauxexplique que ce privilège est aujourd’huiremis en question et que «L’amendement197 vise à préciser qu’il s’applique dans lescas de faillite commerciale ou civile auxcharges dues par le failli ou par son liquida-teur.». Il a été voté. L’article19 bis apportedes précisions sur le régime des copropriétésdes résidences services.L’article20 sur le droit de rétractation descontrats de vente de logements neufsaaussi été voté
BULLETIN D’ABONNEMENT «PRIVILEGE »13juin 2006page7JURIShheebbddooimmobilier••EN BREFSur votre agenda5juillet 2006à l’hôtel Meurice (ParisIer): Droits de préemption du loca-taire d’habitation. Ce que change laloi Aurillac.Avec Philippe Pelletier, avocat etCatherine Bosgiraud (Cridon de Paris).Une matinée débat organisée parLamy. Tél. Laure Legru. 0825080800.NominationsCabinets ministérielsPME: Jean-Frédéric Lepers quitte sesfonctions de conseiller technique auprèsde Renaud Dutreil (arr. du 30mai 2006,J.O. du 1erjuin, @).MagistratureMarthe Coront-Ducluzeau est nomméeavocate générale près la cour d'appel deParis (décret du 31mai, J.O.du 1erjuin2007, @).Equipement: Michel Brodovitch, architec-te urbaniste de l'Etat en chef et AlainApostolo, attaché principal des servicesdéconcentrés, sont nommés inspecteursgénéraux de l’équipement (décrets du30mai, J.O. du 31mai, @).AnahTrois personnes sont nommées administra-teurs de l’Anah (suppléants): Pascal Flo-rentin, délégué interministériel adjoint àla ville et au développement social urbain;comme représentant du ministre chargé dela ville; Gilles Lagrave, représentant de laFédération française des sociétés d'assu-rances (FFSA), représentant des proprié-taires; Yannick Dessent, président deHabitat et développement du Doubs, entant que personne qualifiée dans le domai-ne du logement (arrêté du 24mai 2006,J.O. du 3juin p.8454).Au fil du J.O.EnvironnementDéclaration de projet: le décretn°2006-629 du 30mai 2006 est relatif à ladéclaration de projet. Texte d’applicationde l’article L 126-1 du Code de l’environne-ment et qui a pour objet de permettre àl’Etat ou à la collectivité territoriale de seprononcer sur l’intérêt général de l’opéra-tion projetée, lorsque le projet de travauxou d’aménagement fait l’objet d’uneenquête publique, ce décret fixe les moda-lités de publicité de la déclaration de pro-jet (J.O. du 31mai, p.8141).ICPE: le décret n°2006-646 du 31mai2006 modifie la nomenclature des installa-tions classées (J.O. du 2juin p.8372).Un nouveau livret de familleDeux textes sont parus au J.O. du 2juin àpropos du livret de famille. Ce documentcomporte en annexe des indications surl’état civil et le droit de la famille. Il précisepar exemple les droits des époux sur lelogement, pendant le mariage et lors dudécès d’un conjoint.(Décret n°2006-640 du 1er juin 2006 pris pourl'application de l'ordonnance n°2005-759 du4juillet 2005 portant réforme de la filiationet relatif au livret de famille et à la procédureen matière de filiation et arrêté du 1erjuin2006 fixant le modèle de livret de famille,J.O.du 2juin p.8333 et8335).Bruits de chantierL’arrêté du 22mai 2006 modifie l'arrêté du18mars 2002 relatif aux émissions sonoresdans l'environnement des matériels desti-nés à être utilisés à l'extérieur des bâti-ments. Ce texte comporte un tableau indi-quant, en fonction du type de matériel uti-lisé, le niveau admissible de puissanceacoustique. Il comprend une phase 1 appli-cable depuis le 3janvier 2002 et une phase2, applicable depuis le 3janvier 2006 (J.O.du 30mai, p.8092).Professions réglementéesUne ordonnance n°2006-639 du 1erjuin2006 porte extension et adaptation outre-mer de dispositions réformant le statut desavocats, des notaires, des experts judi-ciaires, des conseils en propriété industriel-le et des administrateurs judiciaires (J.O.du2juin p.8329).Conventions collectivesCabinets ou entreprises de géomètresexperts, topographes, photogrammètres,experts fonciers: il est envisagé l’extensionde la convention collective nationale du13octobre 2005 (avis publié au J.O. du31mai, p.8146).NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL:N°TVA intracom.:SIGNATURE:20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 235UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERéservée aux nouveaux abonnés
13juin 2006page8JURIShheebbddooimmobilier••RENCONTRESLe travail engagé par la CGLLSporte ses fruitsLe président de la Caisse de garantie dulogement locatif social, Jean-PierreCaroff, indique que le montant des aidesaux organismes a quasiment doublé en2005, atteignant 67,3millions d’euros(contre 25,7 en 2004). Le nombre d’orga-nismes suivis a également progressé:65bailleurs sociaux bénéficient d’uneaide de la CGLLS fin 2005. Il s’agit de37offices publics, 15 ESH et 13 Sem.Jean-Pierre Caroff indique par ailleursque le montant de la cotisation de baseest en baisse (70millions d’euros), en rai-son de la réduction accordée pour leslogements situés en ZUS et pour la pre-mière mise en service de logements.En revanche, la cotisation additionnelleest en hausse de 30% (48,4millions), carl’assiette a augmenté et porte égalementsur les produits financiers.La caisse a réalisé une étude pour mesu-rer l’évaluation de sa politique d’aide.Son directeur général, Patrick Laporte,explique que «l’objectif est que le rôlede prévention permette de faire baisserle nombre d’organismes qui font appel àla CGLLS pour des situations très dégra-dées». L’analyse est fondée sur deux cri-tères: l’évolution du potentiel financier(montant des fonds propres) et celui del’autofinancement.Entre1999 et2004, alors que le potentielfinancier augmente régulièrement pourl’ensemble des bailleurs, la progressionest beaucoup plus forte pour les bailleursen protocole, au point que la situationde ces derniers a rejoint la situationmoyenne en 2004.«L’effet est spectaculaire» analyse PatrickLaporte. L’évolution est moins spectacu-Potentiel financier-800-600-400-2000200400600800123456EnsembleBailleurs en protocole1999 2000 2001 2002 2003 2004Potentiel financier à terminaison en par logement.Evolution des médianes entre1999 et2004. Source: CGLLSPotentiel financierlaire, bien qu’également positive, pour lahausse de l’autofinancement, puisqu’ilsubsiste en 2004 un écart entre lesbailleurs en protocole et l’ensemble desbailleurs.Patrick Laporte conclut: «la politiqueconduite par la CGLLS porte donc sesfruits». Ces résultats ont pu être obtenuspar une meilleure maîtrise des coûts degestion, une renégociation de la dette,tout en assurant un meilleur entretien dupatrimoine et donc en faisant progresserla dépense de travaux. La maîtrise descoûts s’est portée notamment sur la dimi-nution des personnels du siège et la rené-gociation des contrats de maintenance.La CGLLS a par ailleurs indiqué l’étatd’avancement de ses chantiers et projetspour 2006: mise en place de la télé décla-ration et du télé paiement de la cotisa-tion, assujettissement des SEM, harmoni-sation des données comptables et finan-cières des organismes, (un travail engagéde longue date mais soumis à la CGLLS àla suite d’un rapport de la Cour descomptes de 2002). Signalons enfin que le décret sur leconventionnement global devrait êtrepublié au cours du 2esemestre 2006.Laforêt analyse les prix des logements parisiensDes prix nivelés par arrondissementSelon la dernière livraison des statistiquesde prix du réseau Laforet, les prix à Pariscontinuent de progresser. Entre mars2005et mars2006, les prix sont passés de 5291à 5672euros le m2. Le prix moyen d’unappartement est de 403653, soit unehausse de 7% en un an.Selon Gilbert Chouchana, la hausse seralentit depuis le début de l’année 2006,mais le phénomène le plus marquant estle nivellement des prix sur l’ensemble desarrondissements, phénomène qui se véri-fie à l’intérieur des arrondissements.Le réseau estime que les acquéreurs sontconscients qu’ils ont moins de chance deréaliser des plus-values et qu’ils sont doncmoins pressés d’acheter. Il est constaté uncoup d’arrêt à la hausse des prix au coursdu 2e trimestre 2006. Le stock moyen desmandats détenus en agence à tendance àaugmenter et le délai moyen de transac-tion à s’allonger.Gilbert Chouchana ajoute que le volumed’affaire a baissé au mois de mai et queles négociations sur les prix de vente onttendance à augmenter.Cependant, les prix de mai semblent ànouveau en hausse car, ajoute ce repon-sable d’une agence du XIVearrondisse-ment, «on frôle les 6000euros le m2».Le marché se caractérise actuellement parune forte demande d’une clientèle deprovinciaux qui recherchent des apparte-ments pour leurs enfants. En revanche lenombre de primo accédants se réduit,même s’il est dopé dans certains secteurspar les effets des mesures Sarkozy sur lesdonations.Le réseau constate aussi la forte influencede la localisation des écoles. Les acqué-reurs prêtent une attention de plus enplus forte à la qualité des écoles desquartiers dans lesquels ils recherchent.Le réseau reste confiant dans l’évolutiondes prix. En effet, pour l’un des deuxcoprésidents fondateurs, Bernard de Cré-miers, «nous avons encore de bellesannées de marché devant nous».Le réseau va ouvrir prochainement sa700eagence en France et poursuit sondéveloppement international. Bernard deCrémiers estime que le marché va conti-nuer à se concentrer et affirme «la peti-te agence indépendante est condam-née».l’Anru sous contrôleLa mission de contrôle du Sénat dont lesrapporteurs sont Philippe Dallier et RogerKarouchi, se rendra dans les locaux pari-siens de l’Anru le 13juin «pour apprécierles conditions d’activité et les moyens despersonnes de l’Anru». La mission decontrôle fera l’objet d’une communica-tion devant la commission des financesdu Sénat le 5juillet prochain.NominationsJean-Claude Duboisa été élu présidentde l’Association Française des Sociétés d'Ex-pertise en Evaluation Immobilière (Afrexim).Il en était le trésorier depuis 1998. Il succèdeà Bernard de Polignac (Foncier Expertise). Henry Buzy-Cazaux, qui a quitté Foncia,a été nommé vice-résident de Tagerim, grou-pe qui est à la fois promoteur (160millionsd’euros de CA en 2005) et administrateur debiens (20millions d’euros).
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