mardi 29 avril 2025

252 – 21 novembre 2006

AccueilAnciens numéros252 - 21 novembre 2006
Jurisprudence récente p. 2

VEFA
Le déficit de superficie
Servitudes
Qui paye le déplacement de l’assiette de la servitude ?

Etudes p. 2
Charges de copropriété : +4,8 % en 2005 selon la Cnab

Actualite parlementaire p. 3 et 4

La loi sur l’énergie
L’adoption au Sénat de la loi sur les SACI : de la Saci à la Sacicap
La loi de finances à l’Assemblée
Le PLF de la Sécurité sociale et l’APL
L’ordonnance sur les OPCI ratifiée au Sénat

Réglementation p. 5

L’accord sur les congés vente étendu
Les règles de certification pour les termites
Un décret sur l’insalubrité des bâtiments
Une circulaire sur la vente des terrains publics

Réponses ministérielles p. 6

Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

En bref p. 4 et 7

Au fil du J.O.
Nominations
Sur votre agenda
Tagerim évite Pompéi !

Interview p. 8

ean-François Gabilla (président de la FPC) : « sur la réforme du permis de construire, nous avons trouvé un compromis


JURISPRUDENCE RECENTEp.2VEFALe déficit de superficieServitudesQui paye le déplacement de l’as-siette de la servitude?ETUDESp.2Charges de copropriété: +4,8%en 2005 selon la CnabACTUALITE PARLEMEN-TAIREp.3et4La loi sur l’énergieL’adoption au Sénat de la loi surles SACI: de la Saci à la SacicapLa loi de finances à l’AssembléeLe PLF de la Sécurité sociale et l’APLL’ordonnance sur les OPCI ratifiée auSénatREGLEMENTATIONp.5L’accord sur les congés vente étenduLes règles de certification pour lestermitesUn décret sur l’insalubrité des bâti-mentsUne circulaire sur la vente des ter-rains publicsREPONSES MINISTERIELLESp.6Le tableau hebdomadaire synthé-tique des dernières réponses publiéesEN BREFp.4et7Au fil du J.O.NominationsSur votre agendaTagerim évite Pompéi !Le placement immobilier collectifdans les deux assembléesAl’occasion du débat sur la loi de finances, les députés ontabordé la question du régime fiscal des SIIC. Le député Jean-LouisDumont avait déposé un amendement visant à supprimer ce régi-me fiscal. Pour le député PS de la Meuse, cette réforme est unéchec car elle a conduit à la vente à des investisseurs étrangers desociétés foncières importantes. L’amendement de suppression abien sûr été rejeté, mais à cette occasion, le ministre du budgetJean-François Copé a reconnu que le sujet était d’actualité et qu’iln’était pas opposé à une réflexion s’il s’agissait d’améliorer lesmesures en vigueur (lire page 3)L’investissement immobilier collectif est également l’objetde l’attention de la haute assemblée puisque les sénateurs ontratifié le 9novembre l’ordonnance du 13octobre 2005 qui a crééles organismes de placement collectif en immobilier. A cette occa-sion, le projet de loi « pour le développement de la participationet de l'actionnariat salarié » a fait l’objet de deux articles complé-mentaires. L’article43 ter du texte défendu par le sénateur SergeDassault pérennise les SCPI. Cette solution est de nature à fairecoexister durablement les SCPI et les nouveaux OPCI, contraire-ment au projet initial qui avait au contraire programmé l’extinc-tion progressive des SCPI. Cela rassurera donc une fraction desporteurs de parts qui craignaient la disparition d’un produitauquel ils étaient habitués. On peut considérer qu’il s’agit d’unemesure d’apaisement. Par ailleurs, le deuxième article (43 quater)concerne les contrats d’assurance à capital variable immobilier. Cescontrats ACAVI ont comme support des SCI ou des SCPI. Il estdésormais prévu que les SCI peuvent se transformer en OPCI.On lira aussi l’interview de Jean-François Gabilla. Si le prési-dent de la FPC considère que certains points de la réforme sur lepermis de construire auraient pu aller plus loin, il estime toutefoisque bien des points sont positifs. Il est par ailleurs très favorable àla réforme du Robien et la création du Borloo populaire. Loin decréer une rupture, cette réforme s’inscrit dans la ligne du régimeantérieur.Bertrand DesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 25221NOVEMBRE 2006ISSN1622-14197EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierINTERVIEW p.8Jean-François Gabilla (prési-dent de la FPC): «sur la réfor-me du permis de construire,nous avons trouvé un compro-mis».JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction:Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de10000euros constituée en août2002 pour 99 ans Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 221 C Actionnaires: BertrandDesjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1an (41 nos +5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineCe numéro de Jurishebdocomporte un encart sur le SIMI.
21novembre 2006page2JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE DE LA JURISPRUDENCEETUDESVEFADéficit de superficie(Cass. Civ. 3e, 8 nov. 2006, n°1141, FS-P +B,cassation partielle)Une société avait vendu un appartement enl’état futur d’achèvement pour un prix glo-bal. L’acquéreur avait assigné le vendeurpour non-conformité car la surface réelleétait de 142,44 m2au lieu de 156 m2. Le ven-deur avait alors appelé en garantie l’archi-tecte pour être garanti de la partie du prix àrestituer aux acquéreurs en raison du déficitde superficie. La Cour de cassation sanction-ne l’arrêt qui avait admis le recours:«Attendu qu'ayant retenu que l'appel engarantie formé par la société Nouvel habi-tat contre la société d'architectes Panet-Desseigne était fondé sur les erreurs desuperficie commises par cette dernière, lacour d'appel a pu en déduire que cet appelen garantie fondé sur une faute était rece-vable;Mais sur le second moyen:Vu les articles1147 et1619 du code civilAttendu que pour accueillir l'appel engarantie, l'arrêt retient qu'un déficit de sur-face de 13 m256 a été établi par expertiseet que face à cette erreur nécessairementimputable à l'auteur des plans, la sociétéd'architectes ne peut sérieusement invo-quer une absence de préjudice pour échap-per à sa responsabilité;Qu'en statuant ainsi, alors que la restitu-tion de partie du prix à laquelle uncontractant est condamné ne constituepas, par elle-même, un préjudiceindemnisablepermettant une action engarantie, la cour d'appel a violé les textessusvisés;Par ces motifs, casse».Observations de Jurishebdo: c’est le der-nier argument du pourvoi qui a été retenu.L’auteur du pourvoi invoquait la violationdes articles1147 et1619 du code civil. L’ar-ticle1147 prévoit la condamnation du débi-teur à des dommages-intérêts en cas d’in-exécution de l’obligation contractuelle. L’ar-ticle1619 prévoit, sauf stipulation contrai-re, que la différence de mesure ne donnepas lieu à diminution de prix si elle est infé-rieure à 5%. Le pourvoi indiquait que larestitution à laquelle un contractant estcondamné à la suite d’une réduction duprix de vente ne constitue pas par elle-même un préjudice indemnisable. Cet argu-ment a prévalu devant la Cour de cassation.Le raisonnement est à rapprocher de celuiretenu par la Cour de cassation dans l’arrêtdu 25octobre, que nous avons publié lasemaine dernière L’assiette d’une servitudeQui paie le déplacement?(Cass. Civ. 3e, 31 oct. 2006, n°1114, FS-P +B,cassation)Le bénéficiaire d’une servitude de passagepour l’écoulement des eaux usées demandaitune indemnisation pour le dommage causépar l’interruption de l’écoulement. Le pro-priétaire du fonds servant demandait à titrereconventionnel le remboursement des fraiscausés par le déplacement de la servitude àun endroit plus commode sur son fonds, maisson action est rejetée en cassation:«Sur le moyen unique:Vu l'article701 du code civilAttendu que le propriétaire du fonds débi-teur de la servitude ne peut rien faire quitende à en diminuer l'usage ou à le rendreplus incommode; qu'ainsi, il ne peut chan-ger l'état des lieux, ni transporter l'exercicede la servitude dans un endroit différent decelui où elle a été primitivement assignée;mais que cependant, si cette assignationprimitive était devenue plus onéreuse aupropriétaire du fonds assujetti, au si ellel'empêchait d'y faire des réparations avan-tageuses, il pourrait offrir au propriétairede l'autre fonds un endroit aussi commodepour l'exercice de ses droits, et celui-ci nepourrait le refuser;Attendu que, pour condamner MmeD. àpayer une certaine somme à M.W., l'arrêtretient que les frais de déplacement de lacanalisation doivent être supportés par MmeD. puisque son implantation ancienneempêchait tout aménagement de son ter-rain par M.W.;Qu'en statuant ainsi, alors que, sauf stipula-tion contraire, le propriétaire du fonds ser-vant qui sollicite la modification de l'assiettede la servitude doit en supporter les frais, lacour d'appel a violé le texte susvisé».Observations de Jurishebdo: il revient doncau propriétaire du fonds servant quidemande le changement d’assiette de laservitude de supporter les frais d’aménage-ment, contrairement à ce qu’avait jugé lacour d’appel En 2005, l’Observatoire National des Charges deCopropriété de la CNAB a concerné 4609immeubles représentant 126500 logements(1,9% de l’ensemble des logements en copro-priété dans des immeubles collectifs) pour les-quels les comptes de charges ont été analysésen détail.Les immeubles en copropriété bénéficient, enFrance des équipements suivants:- D’un chauffage collectif (44%)- D’ascenseurs (55%)- D’un personnel permanent (45%)- De recours aux sociétés extérieures (60%)- D’espaces verts (43,6%)- De tennis (0,3%)- De piscine (0,5%)Avec des disparités d’une région à l’autre.19,80euros par m2Le niveau de l’ensemble des charges (hors tra-vaux exceptionnels) est de 19,80euros/m2 en2005.Le niveau des charges varie selon les régionspour différentes raisons:- Climatique (dépense de chauffage)- Architecturale (hauteur des immeubles,dépenses d’ascenseurs)- Amélioration et entretienLe niveau le plus élevé étant en Ile-de-France.Le niveau des charges a progressé de +4,8% en2005 contre +4,1% en moyenne depuis 2002.En 2005 et depuis 2002, l’augmentation descharges de copropriété dont les cinq compo-santes suivantes, représentant 59,4% du totaldes dépenses, (chauffage/ECS (fluides), frais depersonnel, sociétés extérieures, honoraires dusyndic, travaux d’entretien), s’explique par plu-sieurs facteurs:- Progression des honoraires du syndic.- Forte augmentation des frais de personnel dueà:- L’alourdissement du coût de travail (35heures,convention collective de plus en plus contrai-gnante)- Demandes en matière de qualité de service(gardiennage, entretien …)- Croissance pour le recours aux sociétés exté-rieures. Les syndics professionnels préférantexternaliser l’exécution des tâches telle que legardiennage et l’entretien. C’est le cas dans cer-taines villes depuis quelques années, parexemple Marseille.- Augmentation des dépenses d’entretien(chauffage/ECS, ascenseurs, travaux d’entretien)pour plusieurs raisons:- Contrôles imposés par la nouvelle réglementa-tion (amiante, saturnisme, ascenseurs …)- Exigence des copropriétaires (digicode, inter-phone, fermeture des espaces extérieurs descopropriétés)- Montée progressive de l’usage de la domo-tique et des préoccupations en matière d’ergo-nomie.En dépit des évolutions récentes, les prix desénergies sont restés stables depuis une vingtained’années: logements nettement mieux isolés,hivers moins rigoureux.Laurence de la Selle.Charges de copropriété:+4,8%en 2005 selon la CNAB
21novembre 2006page3JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE PARLEMENTAIRELe Parlement adopte la loi surl’énergieDans le débat sur la loi relative à l’éner-gie, le sénateur Yves Coquelle a reprisune proposition émanant de l’Arc et ten-dant à ce que les HLM bénéficient de latarification spéciale sur le gaz, maisl’amendement (n°332) a été rejeté (JOSénat 20 oct. p.6873).Jean-Marc Pastor a défendu un autreamendement visant à étendre à toutel’année l’interdiction de coupure d’éner-gie, mais Ladislas Poniatowski, rappor-teur, a indiqué que la loi ENL avait faitun pas important en faveur des popula-tions défavorisées en interdisant les cou-pures d’énergie et d’eau pendant l’hiveret qu’il ne convenait pas de modifier ànouveau ce texte voté il y a trois mois.L’amendement a été rejeté (JO Sénat 24oct. p.7054).L’ensemble du texte de la CMP a été votéà l’Assemblée le 7novembre (JO AN 8nov. p.6999).Vote de la loi sur les SACI auSénatLe ministre Gérard Larcher a présentéaux sénateurs le projet de loi ratifiantl’ordonnance du 25août 2006 relativeaux sociétés anonymes coopératives d’in-térêt collectif pour l’accession à la pro-priété (JO Sénat 3 nov. p.7597). Ilexplique que ce texte marque l’aboutisse-ment de la réforme des sociétés ano-nymes de crédit immobilier, les SACI, lan-cée dans la loi ENL et poursuivie par l’or-donnance du 25août 2006. Il s’agit de«réformer les actuelles SACI et les mobili-ser sur l’accession sociale à la propriété»,indique le ministre.De la Saci à la SacicapL’ordonnance fait de l’accession sociale àla propriété l’objet principal de ces socié-tés et leur donne le nom de «sociétésanonymes coopératives d’intérêt collectifpour l’accession à la propriété ou SACI-CAP. Les objectifs de production de loge-ments en accession sociale à la propriétéseront fixés pour les SACICAP par desconventions conclues avec l’Etat. Uneconvention est en cours d’élaborationpour les quartiers en rénovation urbainedans le cadre de la maison à100000euros. Le projet de loi prévoitque les SACICAP pourront continuer àdétenir des filiales immobilières et finan-cières intervenant dans le domaine del’habitat. Un tiers des dividendes perçusdevra être consacré à des interventionssocialesen faveur du logement desménages disposant de ressourcesmodestes.Les SACICAP devront obligatoirementcompter parmi leurs associésdes collec-tivités territoriales et des organismesHLM locaux. Le ministre évoque aussi lacontributionfinancière demandée parces sociétés au titre du financement de lapolitique du logement: 350millions d’eu-ros en 2006 (250millions versés à la Cais-se des dépôts et 100millions à l’Anru) etnouvelle contribution de 150millions auprintemps 2007.Le rapporteur Dominique Braye recon-naît que le statut actuel des SACI, d’éta-blissement de crédit, n’est plus adapté(p.7598). Les nouvelles sociétés pren-dront le statut de sociétés coopérativesd’intérêt collectif (SCIC).Par ailleurs, la chambre syndicaledesSACI prendra la forme d’une union d’éco-nomie sociale, dénommée l’Union d’éco-nomie sociale pour l’accession à la pro-priété, l’UES-AP.Dominique Braye précise que les 150mil-lions à verser au printemps 2007 serontaffectés à l’Agence centrale des orga-nismes de sécurité sociale, au titre dufinancement des aides à la personne.(p.7600). Ce ponctionnement est contestépar Bernard Vera qui estime qu’on deman-de ainsi aux accédants à la propriété decontribuer au logement des mal logés, tan-dis que les spéculateurs immobiliers bénéfi-cient de défiscalisation (p.7601).L’article 1erde la loi ratifie l’ordonnancedu 25août 2006.Il a fait l’objet de quelques amendements,par exemple pour préciser que les collecti-vités territoriales ou leurs groupementsdoivent figurer parmi les catégories d’as-sociés des SACICAP. A propos de l’utilisa-tion du dividende social (c’est-à-dire affec-té au financement d’opérations à destina-tion des personnes aux ressourcesmodestes), l’adoption d’un autre amende-ment, à l’article2, permettra de laisser àl’UES-AP le soin de décider du transfertdes sommes non utilisées par une SACI-CAP à une autre société pour qu’elleaccomplisse les missions que la premièresociété n’a pas exécutées (p.7606).Thierry Repentin exprime ses doutes surl’interprétation qu’il convient de donneraux termes «à titre principal» dans ladéfinition de l’objet des SACICAP.L’ensemble du texte a été voté (p.7609).La loi de finances à l’AssembléeLe député UDF Charles de Coursonreproche à la majorité d’avoir fait passerle poids de la dépense publique de51,6% en 2001 à 52,9% en 2007 et lesprélèvements obligatoires de 42,8% en2002 à 43,7% en 2007 (JO AN 18 oct.p.6215). Il dénonce des mécanismes dedissimulation de la dépense et chiffre lahausse de la dépense de l’Etat à 2,9% etnon à 0,8% (p.6264). Il cite par exemplela transformation de dépenses fiscales enmoindres recettes, au lieu d‘apparaîtreen dépense. C’est le cas du prêt à tauxzéro dont la bonification est financée parune dépense fiscale sur l’IS. Le coût duPTZ passe de 520millions d’euros à770millions pour 2007.Quant à Jean-Louis Dumont, il déplore àpropos de l’article11 que le prélèvementsur la Caisse des dépôts, au titre de laplus-value réalisée du fait de sa sépara-tion du groupe des caisses d’épargne,n’ait pas donné lieu à une valorisationprécise des logements, «environ 40000»qui doivent être transférés de la Caissed’épargne à la SNI (JO AN 19 oct.p.6274).Axel Poniatowski annonce un amende-ment autorisant l’exonération de la rési-dence principale des droits de succession(p.6281).Dans la discussion par articles, DidierMigaud a défendu un amendement poursupprimer le mécanisme du bouclier fiscal(n°112), mais il a été rejeté (p.6306).L’article4 vise, explique Gilles Carrez àréduire les fraisen termes d’accès aucrédit à partir du dispositif d’hypo-thèque rechargeable(JO AN 20 oct.p.6338). Il a été voté.A propos de l’ISF et de l’immobilier, Clau-de Goasguen soutient un amendement(n°60) pour exonérer d’ISF la résidenceprincipale. Il est appuyé par JacquesMyard. Gilles Carrez indique qu’à Mon-treuil ou au Perreux, des petits pavillonsloi Loucheur, avec 500 m2de terrains sont
Le nombre de contrôles effectuéssur les installations classéessou-mises à déclaration a été de 7055 en2001, de 10202 en 2004 et de 9523en 2005 (rép. du ministre de l’écolo-gie à Jean-Luc Warsmann, JO AN Q31 oct. p.11317, n°98561).21novembre 2006page4JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE PARLEMENTAIREChiffres…les résidences principales de famillesmodestes, mais qu’à cause de la haussede l’immobilier, ces familles risquentd’entrer dans le champ de l’ISF (p.6342).Marc le Fur a présenté un amendement(n°331) pour ne retenir la valeur vénalede la résidence principale qu’au-delàd’un million d’euros. Les amendementsont été rejetés (p.6345).Jean-Louis Dumont a défendu un amen-dement pour relancer les économiesd’énergie dans les logements (n°136), enmajorant le taux des crédits d’impôts envigueur, mais il n’a pas été suivi (p.6369).Thierry Mariani a évoqué le problème del’obligation de débroussaillement,qui a pour effet de contraindre un pro-priétaire à débroussailler dans un rayonde 50 mètres autour des constructions, ycompris lorsque cela porte sur le terrainde son voisin (p.6370). Il suggère d’ad-mettre une exonération fiscale de 20%sur 2000euros de travaux. Il a toutefoisretiré ses amendements, le ministres’étant engagé à travailler la questiond’ici l’adoption du projet de loi definances rectificative.L’échec du régime fiscal desSIIC?Jean-Louis Dumont s’intéresse ensuite aurégime fiscal des sociétés foncières(p.6377). Il estime que ce régime acontribué à «déclencher de nouvellesopérations spéculatives sur l’immobilier»,et que cette réforme «a échoué à déve-lopper le marché immobilier au bénéficedes entreprises françaises». Et le députéde citer le cas de Sophia acquise par GEReal Estate, de la SFL, par une filiale de laCaixa et Gecina par Metrovacesa. Ilindique que la réforme a «artificielle-ment gonflé les comptes des foncières etles a rendues ainsi plus appétissantespour les fonds étrangers». Il proposedonc de supprimer le régime SIIC. GillesCarrez lui rétorque qu’il s’agit d’une trèsbonne réforme, et qu’elle a contribué àla diversification des portefeuilles desinvestisseurs institutionnels.Jean-Pierre Brard indique qu’il a bloqué àMontreuil l’opération de location d’unimmeuble de Gecina au ministère desfinances (p.6378). Interrogé par Jean-Louis Dumont sur les inquiétudes de nosvoisins britanniques et allemands quivoient dans le régime SIIC un moyend’évasion fiscale, le ministre du budgetindique que le sujet est d’actualité et quele débat est ouvert dans certains paysd’Europe, mais qu’à «ce stade, aucunpays n’a souhaité modifier en profondeurle dispositif». Il conclut en indiquant nepas être opposé à une réflexion «s’ils’agit d’améliorer les meures en vigueur».A l’article11, Jean-Louis Dumont s’inter-roge sur le mode de valorisation du patri-moine locatif social à l’occasion de l’opé-ration prévue entre la CDC et la Caissenationale des caisses d’épargne (p.6415).L’ensemble de la 1epartie du texte a étévoté le 24octobre (JO AN 25 oct. p.6490).Dans la partie relative aux dépenses,Nathalie Koscuisco-Morizet a défendu unamendement pour améliorer l’indemnisa-tion des propriétaires de logements vic-times de la sécheresse de 2003, dans lescommunes limitrophes de celles qui ontété retenues en état de catastrophe natu-relle (JO AN 8 nov. p.7049). Le ministreacceptant d’y affecter 38millions d’euros,dans le cadre du projet de loi de financesrectificative, l’amendement a été retiré.PLFSS et APLA l’occasion de la discussion du projet deloi de financement de la sécurité sociale, ledéputé Bernard Perrut demande de reve-nir sur le seuil de versement de l’APLde 24euros(JO AN 26 oct. p.6558).C’est Marc Le Fur qui a présenté cettequestion (JO AN 37 oct. p.6709) en indi-quant que 50 questions écrites ont étéposées sur ce sujet qui a donné lieu à 5propositions de loi. Le rapporteur DenisJacquat soutient le principe que les per-sonnes doivent toucher les 24euros aux-quels elles ont droit, mais que c’est auGouvernement de trouver les modalitésde versement. Le ministre répond que lesystème du seuil de versement remonteau Gouvernement Rocard, et reconnaîtqu’il n’est pas satisfaisant… (p.6710).Le projet de loi a été adopté le31octobre (JO. 1ernovembre p.6790).L’ordonnance OPCI au SénatSerge Dassault a présenté le 9novembreun amendement (n°21) pour ajouter unarticle au projet de loi DPAS (développe-ment de la participation et de l’actionna-riat salarié) visant à ratifier l’ordonnancedu 13octobre 2005 qui a créé les OPCI. IlTagerim évite PompéiJérôme Quentin-Mauroy, président, etHenry Buzy-Cazaux, vice-président, inau-guraient ce 13novembre les nouveauxlocaux de Tagerim Promotion (directionrégionale) et de Tagerim Ile-de-FranceOuest à Issy-les-Moulineaux. Le député-maire, André Santini, s’est à cette occasionréjoui de l’arrivée dans sa ville d’une nou-velle entreprise, qui a choisi cette ville dubord de Seine. Le député relève qu’Issycompte aujourd'hui plus d’emplois qued’habitants. André Santini s’est félicité dela qualité du patrimoine en immobilierd’entreprise de sa commune. Et son étatest supérieur à celui de la Défense, que ledéputé compare sans détour avecPompéi!Garantie des risques locatifsUne convention sera signée cet automneentre l’Etat et les partenaires sociaux pourpréciser les conditions de mise en œuvredu nouveau dispositif de garantie desimpayés de loyers. Les candidats locatairesseront dispensés d’apporter des cautionsen sus de cette garantie.Le dispositif sera opérationnel au 1erjan-vier 2007. Une réponse du ministre dulogement à René Rouquet (J.O. AN Q, 31oct. 2006, p.11344, n°85624).explique qu’il s’agit de dissiper les inquié-tudes des porteurs de parts de SCPI enautorisant les SCPI existantes à se déve-lopper au-delà de 2009, si elles n’ont pasopté pour la transformation en OPCI etque de nouvelles SCPI puissent égale-ment être créées. Il ajoute que «dans lemême souci d’apaiser les éventuellescraintes et de sécuriser les OPCI, nousproposons d'abaisser de 50% à 40% leplafond d'endettementde ces véhi-cules de placement». Le texte a été voté.L’amendement suivant (n°22) a pourobjet, explique Serge Dassault « de per-mettre aux souscripteurs de contratsACAVI de bénéficier des mêmes avan-tages que les souscripteurs de parts d'OP-CI. Juridiquement, les ACAVI sont adosséssoit à une société civile immobilière, SCI,soit à une société civile de placementimmobilier, SCPI. Il est proposé de per-mettre la transformation de ces SCI etSCPI en OPCI ». L’article a aussi été adop-té par les sénateurs
21novembre 2006page5JURIShheebbddooimmobilier••REGLEMENTATIONEN BREFCongés vente: l’accord étenduL’accord collectif du 16mars 2005 relatifaux congés pour vente par lotsauxlocataires dans les ensembles immobiliersd'habitation vient d’être étendu pardécret du 10novembre 2006 à tous leslogements des deuxième et troisièmesecteurs locatifs (Décret n°2006-1366,J.O.du 11 nov. p.17015).Davantage de logementsgênés par le bruit des avionsL’augmentation de la taxe sur les nui-sances sonores aériennes à compter du 1erjanvier 2006 permet de faire passer de3,9millions d’euros en 2005 à 8millions,les recettes affectées à la zone de l’aéro-port d’Orly. Mais l’extension du plan degêne sonore de Parly Orly a fait passer de32930 à 43615 le nombre de logementsconcernés. Le Gouvernement envisagedonc une modification du mode de calculde cette taxe.(Rép. du ministre du tourisme à une question deChristian Cambon, JO Sénat 26 oct. p.7196).Termites: les règles de certifica-tionUn arrêté du 30octobre renvoie à la nor-me NF EN ISO/CEI 17024 pour l’accrédita-tion des organismes de certification despersonnes qui réalisent les états relatifs àla présence de termites.- L’annexe Iprécise la liste d’exigencescomplémentaires auxquelles doiventsatisfaire les organismes de certifica-tion. Elles portent sur la structure organi-sationnelle, les examinateurs, le processusde certification… La validité d’une certifi-cation est de 5 ans.- L’annexe IIindique la liste des compé-tencesrequises des personnes phy-siquespour obtenir l’examen théoriqueet pratique: connaissance des structuresdes systèmes constructifs, biologie des ter-mites, textes réglementaires, méthodesde lutte contre les termites, etc.(Arrêté du 30octobre 2006 définissant lescritères de certification des compétencesdes personnes physiques réalisant l'étatrelatif à la présence de termites dans lebâtiment et les critères d'accréditation desorganismes de certification, J.O.du 11 nov.2006, p.17016).Une circulaire sur la vente desterrains publicsLa mobilisation du foncier public pour laconstruction de logements sociaux a faitl’objet d’une nouvelle circulaire pourtenir compte de la loi ENL, par exempleen ce qu’elle a porté la décote sur le prixde vente à 35% dans certaines zones. Laprocédure de cession des terrains est enprincipe celle de l’appel d’offre avec miseen concurrence. Toutefois, pour la réalisa-tion de programmes à vocation exclusive-ment sociale, la procédure de cessionamiable sans mise en concurrence estpossible.La circulaire donne la liste des utilisationspossibles des terrains: constructions pourla réalisation de logements sociaux, airesd’accueil des gens du voyage. La décoteporte exclusivement sur la part de loge-ments sociaux réalisés sur le terrain cédé.Le programme doit être réalisé dans ledélai de 5 ans.Le texte précise par ailleurs les modalitésde mise en œuvre et le suivi du dispositif.Le taux de la décote est fixé par le chefdu service local du domaine. L’acte devente doit préciser qu’en cas de non-réa-lisation du programme bénéficiaire de ladécote, une clause prévoit au choix del’Etat la résolution de la vente sansindemnité ou le remboursement de ladécote.(Circulaire UHC/PA 3 n°2006-71 du 19septembre2006 relative à l’application des articles R 148-5 àR 148-9 du code du domaine de l’Etat, Bull. Off.min. équip. 25 oct. 2006, p.95).Péril et insalubrité: une procé-dure de substitutionL’article R 511-1 du CCH était jusqu’à pré-sent très succinct; il est remplacé par unesérie de dispositions bien plus étoffées,dont certaines sont spécifiques à lacopropriété. Le texte est pris en applica-tion de l’ordonnance du 15décembre2005 (art. 14).Les textes législatifs (art. L 511-1 et sui-vants) ont été modifiés non seulementpar cette ordonnance, mais aussi par laloi ENL en juillet dernier. Leur entrée envigueur est fixée au 1er octobre 2006 (cf.circulaire du 11septembre 2006 sur la loiENL). Lorsque les désordres affectant lesmurs ou les bâtiments justifient le recoursà la procédure de péril, le maire en infor-me le propriétaire. Il suffit qu’il informeles titulaires de droits réels immobilierstels qu’ils figurent au fichier de la conser-vation des hypothèques (art. R 511-1).L’article R 511-2 fixe les cas dans lesquelsle maire doit solliciter l’avis de l’architec-te des Bâtiments de France. Le délaid’exécution de l’arrêté de péril ne peutêtre inférieur à un mois. L’article R 511-4prévoit la liste des personnes destina-taires de l’arrêté de péril et de l’arrêtéprononçant la cessation du péril et lamainlevée de l’interdiction d’habiter.Si les désordres affectent seulement lesparties communes d’un immeuble encopropriété, la notification est faite ausyndic, représentant la copropriété. Ilrevient alors au syndic d’informer lescopropriétaires dans un délai de 21 jours(art. R 511-7). Si l’inexécution de l’arrêtéde péril provient de la défaillance de cer-taines copropriétaires, le syndic en infor-me le maire. La commune a un mois pourdécider de se substituer aux coproprié-taires défaillants.Les articles R 129-2 et suivants prévoientdes mesures d’application de la loi ENLsur les procédures applicables en cas derisques sérieux pour la sécurité liés auxéquipements communs de l’immeuble. Lemaire peut prescrire des travaux de remi-se en état ou de remplacement (art. R129-3). L’article R 129-2 prévoit les moda-lités d’information des propriétaires. Ilinforme ceux dont la liste figure aufichier immobilier. Si la commune faitprocéder d’office aux travaux, sa créancecomprend le coût de ces travaux et lesfrais (art. R 129-4).Ici encore, le texte prévoit des mesuresspécifiques aux copropriétés. Le mairenotifie son arrêté prescrivant les travauxau syndic, qui informe les copropriétaires.Si les travaux ne sont pas effectués, lemaire adresse une mise en demeure ausyndic. Si l’inexécution de l’arrêté résultede la défaillance de certaines coproprié-taires, le syndic en informe le maire. Lacommune peut se substituer aux copro-priétaires défaillants.Il est inséré des mesures parallèles dans lecode de la santé publique, pour le cas desimmeubles insalubres (insalubrité remé-diable). Les articles R 1331-5 et suivantsprévoient aussi une procédure de substi-tution de la mairie aux copropriétairesdéfaillants.(Décret n°2006-1359 du 8novembre 2006relatif à la lutte contre l'habitat insalubreou dangereux et à la sécurité desimmeubles collectifs d'habitation et modi-fiant le CCH et le code de la santé publique,J.O. du 10novembre 2006 p.16875)
21novembre 2006page6JURIShheebbddooimmobilier••REPONSES MINISTERIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations31 oct. 2006ANp.11304n°86708Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleLotissement: défaut deréalisation d’un bassin derétention des eauxEcologieSi un constructeur de lotissements ne réalisepas les ouvrages de rétention qui étaient pré-vus, les sanctions sont celles de l’article L 216-1du code de l’environnement. L’administrationpeut le mettre en demeure de satisfaire à ladéclaration. Une régularisation doit être faite,le lotisseur doit déposer un nouveau dossier«eau» conforme aux art. L 210-1 et suivants.31 oct. 2006ANp.11323n°103956Michel Hunault,UDF Loire-Atlan-tiqueConstruction et normesHQEEcologieLa question du surcoût lié à l’intervention d’une démarche environne-mentale dans la construction fait l’objet «d’une observation continue»pour déterminer l’effet de la généralisation de cette démarche sur lessurcoûts constatés dans les 1esopérations. Conclusions provisoires: les sur-coûts sont limitésà quelques pourcents. Un bilan est en cours de réali-sation par l’Ademe pour minimiser ces surcoûts. L’objectif constant despouvoirs publics est de valoriser la démarche HQE par des mécanismesréglementaires comme la faculté de majorer le COS en cas de bâtimentssociaux justifiant d’un label HPE.31 oct. 2006ANp.11345n°86139Jacques Bascou,PS, AudeDiagnosticsimmobiliersCohésion socialeLe décret du 5septembre 2006 prévoit que lesdiagnostiqueurs devront être certifiés par desorganismes accrédités, les critères d’accrédita-tion étant fixés par arrêtés. Les diagnosti-queurs devront aussi être assurés. Le diagnos-tiquer devra remettre au propriétaire undocument attestant qu’il est en situation régu-lière au regard du CCH.Il est précisé que l’entréeen vigueur du décret du5septembre 206 estfixée au 1ernovembre2007, du fait des procé-dures actuelles de certifi-cation.31 oct. 2006ANp.11346n°94302Martine Aurillac,UMP, ParisPortes palières desascenseursCohésion socialeLes portes coulissantes présentent un niveau desécurité satisfaisant. Les portes battantes ne pré-sentent pas de risques plus élevés qui justifie-raient de les remplacer systématiquement.L’Afnor a édité un guidepour identifier les serruressatisfaisantes des portesmanuelles d’ascenseur.31 oct. 2006ANp.11346n°96880Philippe Cochet,UMP, RhôneDésamiantage et bauxcommerciauxCohésion socialeLes propriétaires de locaux commerciaux dontdû rechercher la présence de flocages, calori-fugeages et faux plafonds contenant del’amiante avant le 31 déc. 1999 puis de tousmatériaux contenant de l’amiante avant le 31déc. 2003 et 2005, selon le local concerné. Destravaux de retrait, de confinement ou de sur-veillance peuvent avoir été imposés. Ces obli-gations portent sur le propriétairedu local.La réponse n’évoque pasl’hypothèse d’une clausecontractuelle contraire.31 oct. 2006ANp.11347n°10337Jean-Luc Warsmann,UMP, ArdennesDiagnostic de performance énergétiqueet locationsCohésion socialeLe diagnostic de performance énergétique estentré en vigueur le 1ernovembre 2006 pourles ventes. Pour le DPE des bâtiments proposésà la location, la date d’entrée en vigueur est le1erjuillet 2007. Un projet d’arrêtéadaptantpour les locations les dispositions prises pourla vente est en préparation.Le texte doit être publiédébut 2007, assure laréponse.31 oct. 2006ANp.11382n°98714Bruno Bourg-Broc,UMP, MarneClauses réputées nonécrites dans les baux d’ha-bitationJusticeLa loi ENL a inséré dans la loi du 6juillet 1989de nouvelles clauses réputées non écrites. Parexemple, celle qui fait supporter au locatairedes frais de relance ou d’expédition de la quit-tance, ainsi que des frais de procédure, enplus des sommes versées au titre des dépenset de l’article700 du NCPC.Texte de référence: art.48 de la loi du 13juillet2006.31 oct. 2006ANp.11427n°88007Chantal Robin-Rodrigo,App. PS, Hautes-PyrénéesMaisons individuelles.Lien avec le permis deconstruireEquipementLa réponse rejette une série de propositionscomme celle de soumettre la délivrance dupermis de construire une maison individuelle àla production de l’attestation d’assurancedommages ouvrage ou l’élargissement de lamission du FGAS pour lui demander decontrôler les dossiers qui bénéficient d’uneaide de l’Etat. En revanche, la possibilité d’éta-blir une obligation pour les prêteursdedemander l’attestation d’assurance dommageouvrage «demande à être étudiée».Voici une réponse plusouverte que les précé-dentes, puisqu’un pointpourrait faire l’objet dedébat.Ces demandes sont sou-tenues par la FédérationFrançaise des Construc-teurs.Anos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
21novembre 2006page7JURIShheebbddooimmobilier••EN BREFSur votre agenda5décembre 2006: «gagner labataille du logement accessible»:c’est le thème retenu pour les 3es ren-contres parlementaires sur la construc-tion et le logement, présidées par l’an-cien ministre Marc-Philippe Daubresse, àla Maison de la Chimie.Tél. Agora: 0141149900.8décembre 2006: «la vente du lotde copropriété»: une journée d’étudeorganisée par la Chambre nationale desexperts en copropriété à Paris VIIIe(cercle de l’union interalliée).Avec les interventions notamment dePierre Capoulade, conseiller honoraireà la Cour de cassation et de CarolineWlash, présidente de la 2echambre dela cour d’appel de Paris.Tél.: Valérie Abitbol. 0144746840.ou info@la-cnec.org.NominationsCabinets ministérielsEconomie: Laurence Jaclard est nom-mée chargée de mission au cabinet duThierry Breton (arrêté du 6novembre2006, J.O. du 11 nov. @).Organismes publicsEPARECA: Jean-Christophe Martin,directeur du commerce, de l'artisanat,des services et des professions libérales etCatherine Gras, chef de service à ladirection du commerce, de l'artisanat, desservices et des professions libérales sontnommés administrateurs de l’Etablisse-ment public national d'aménagement etde restructuration des espaces commer-ciaux et artisanaux. Laurent Moquin etFrançois Turcat (même direction) sontnommés suppléants.(Arrêté du 3novembre 2006, J.O. du 10nov. p.16959).Société immobilière de la Marti-nique: Rodolphe Lelté (Trésor) est nom-mé administrateur de la Société immobi-lière de la Martinique (SIMAR), représen-tant le ministre de l'économie (arr. du 2nov. J.O. du 7 nov. p.16727).Archéologie préventive: deux orga-nismes ont été agréés comme opérateurd'archéologie préventive: la missionarchéologie de la ville d'Aix-en-Provenceet le service départemental d'archéologiedu Var (arrêtés du 16octobre 2006, J.O.du 7 nov. p.16724).Au fil du J.O.LeConseil national de l'expertisefoncière, agricole et forestièrea étécréé par décret en application de l’articleL 171-1 du code rural, issu de la loi du23février 2005. L’article prévoit que laprofession d’expert foncier et agricole etd’expert foncier est incompatible avec lafonction de marchand de biens, maisqu’elle est compatible avec l’activité degestion immobilière et de transactionimmobilière si elle ne porte pas sur lesmêmes biens que ceux qui font l’objet dela mission d’expertise.(Décret n°2006-1345 du 6novembre 2006relatif au Conseil national de l'expertisefoncière, agricole et forestière et pris pourl'application de l'article L.171-1 du coderural, J.O. du 7 nov. p.16720).Conventions collectivesConcierges: il est envisagé l’extensionde deux textes départementaux, pour lesAlpes-Maritimes à la convention des gar-diens, concierges. Il s’agit de:- l’avenant n°10 du 9mai 2006 sur l’en-cadrement des pratiques d'assermenta-tion.- l’accord du 5juillet 2006 sur la revalori-sation des salairesde base.(avis publiés au J.O. du 10 nov. p.16962 et16963).47 départements reprennentles FSLLes services des DDE s’occupant des fondsde solidarité pour le logement sont trans-férés aux départements pour 47 d’entreeux. Le transfert prend effet au 1erjan-vier 2007.(Décret n°2006-1343 du 6novembre 2006relatif au transfert à certains départements desservices ou parties de services déconcentrés duministère […] de l'équipement qui participentà l'exercice des compétences transférées enmatière de FSL, J.O. du 7 nov. p.16706).NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL:N°TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT «PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre +5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 252UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERéservée aux nouveaux abonnés
21novembre 2006page8JURIShheebbddooimmobilier••INTERVIEWJurishebdo Immobilier:que pensez-vous desmesures fiscales de la loi ENL?Jean-François Gabilla:«nous sommes satis-faits de la mise en place du Borloo populai-re et du Robien recentré, ainsi que de laTVA à 5,5% dans les zones Anru. Pour lapremière fois, on pourra faire de l’accessionsociale avec une TVA à 5,5%.Les modifications des avantages fiscaux àl’investissement locatif correspondent à ceque souhaitait le marché. Entre le PLS et leRobien, il y avait un gros écart. C’est unebonne chose d’avoir créé un échelon inter-médiaire entre les deux. Le dispositif d’au-jourd’hui couvre mieux le marché, mêmes’il est un peu tôt pour voir comment réagitla clientèle».JHI: comment réagissent vos adhérents aurecentrage du Robien et au Borloo?J.-F.G.: «tout le monde est satisfait. C’estvrai qu’on a trop construit dans certainssecteurs. Mais la responsabilité est partagéeentre les opérateurs et les élus. Le nouveauzonage est adapté à la réalité. Le nouveausystème correspond bien à la segmentationdu marché. Et, pour la première fois, on afait évoluer un système fiscal, sans rupture,car le nouveau système complète le précè-dent».JHI: la loi consacre des mesures de sécuri-sation d’urbanisme. Vous paraissent-ellesfavorables?J.-F.G.:«la faculté d’annulation partielledes permis est une bonne chose, mais nousregrettons que la loi n’ait pas admis lafaculté d’annulation conditionnelle, celaaurait permis de gagner du temps. C’estune marge de souplesse manquée.Il y a d’autres points positifs: la modifica-tion de l’article L 480-13, qui a ramené ledélai de l’action en démolition à deux ansest un progrès. Mais pourquoi avoir laisséun délai encore aussi long? Nous regret-tons aussi que la mesure nouvelle ne s’ap-plique pas aux constructions déjà réali-sées».JHI: la loi a restreint le recours des associa-tions. Cela répond-il à vos attentes?J.-F.G.:«Il ne s’agit pas à proprement par-ler de limiter les recours des associationsmais surtout, et c’est un point très positif,qu’il ne puisse plus y avoir de création d’as-sociations de circonstance après le dépôtd’un permis de construire.J’approuve en revanche sans réserve laparution tant attendue par notre profes-sion du décret relatif à la suspension desdélais de validité du permis de construirependant les recours».JHI: il y a toutefois des points négatifs?J.-F.G.: «oui. Je citerai en premier lieul’augmentation des tarifs de la taxe localed’équipement. Le vrai problème que nousrencontrons est celui des délais de traite-ment des recours, d’autant que ces recoursmettent en cause la réalisation des pro-jets».Les délais juridictionnels sont difficile-ment compatibles avec les délais de réalisa-tion d’un programme immobilier.Je regrette que les propositions de la com-mission Pelletier n’aient pas été davantageretenues. Par exemple: l’incitation du jugeà rejeter une demande manifestement irre-cevable ou l’obligation faite au présidentd’un tribunal de fixer un calendrier de pro-cédure.Je reste très étonné de ce que les recourssoient aussi largement admis dans notrepays, contrairement à ce qui se pratiquedans d’autres, comme en Espagne. EnPologne, seul peut agir le voisin mitoyen oucelui qui est en face du projet. En France,les recours sont rarement guidés par l’inté-rêt général.Nous regrettons aussi que la faculté de sai-sir le juge en référé n’ait pas été reconnueau défendeur».JHI: le projet de décret sur le permis deconstruire est il satisfaisant?J.-F.G.:«Je relèverai dans les points positifsle fait que le point de départ du délai derecours contre le permis soit fixé à l’afficha-Jean-François Gabilla (président de la Fédération des Promoteurs Constructeurs): «Sur la réforme du permis de construire, nous avons trouvé un compromis»Après l’entrée en vigueur de la loi ENL, le président de la FPC nous fait part desa satisfaction de l’adoption de différentes mesures favorables à la sécurité desautorisations d’urbanisme, et de ses regrets que la réforme n’ait pas été pous-sée plus loin, notamment pour accélérer le traitement des recours.ge du permis sur le terrain et non plus àl’affichage en mairie.Par ailleurs, il va être possible de demanderun permis qui porte à la fois sur la démoli-tion et la construction.Il est positif que le projet de texte prévoiede donner la liste limitative des pièces àfournir pour l’instruction du permis afin delimiter les demandes de pièces complémen-taires intempestives qui retardent la déli-vrance du permis de construire.La réforme du certificat de conformité estaussi une bonne chose.En revanche, la faculté de faire des divisionsparcellaires doit être élargie. Il faut encoretravailler sur ces questions par exemplepour permettre d’obtenir une autorisationde construire, sur une fraction du terrain,même si le projet n’est pas encore défini surle reste du terrain».JHI: les promoteurs seront-ils moins réti-cents à se prévaloir d’un permis tacite?J.-F.G.: «actuellement, les maires n’affi-chent pas les permis tacites, ce qui empêchele délai de recours de courir. Il est donc enpratique impossible de se prévaloir d’unpermis tacite.La réforme renforce la valeur du permistacite, qui sanctionne les délaisd’instruction».JHI: comment vont réagir les mairies, par-fois habituées à de longs délais d’instruc-tion?J.-F.G.:«Cette réforme a fait l’objet d’uneconcertation entre les différents acteurs del’acte de construire et les services instruc-teurs. Si notre profession est parvenue àobtenir des délais d’instruction garantis, lesdélais d’instruction ont la plupart du tempsété allongés afin de permettre aux com-munes d’instruire et de consulter dans desdélais plus réalistes. Nous avons, je crois,trouvé un compromis.S’il est certain que la modification de laprocédure d’instruction des autorisationsd’urbanisme requiert de former les person-nels concernés, le compromis duquel ellerésulte devrait aboutir à une mise en œuvreefficace et satisfaisante tant par les profes-sionnels de la construction que par les ser-vices instructeurs»
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