mercredi 30 avril 2025

257 – 4 janvier 2007

AccueilAnciens numéros257 - 4 janvier 2007
Actualité parlementaire p. 2, 3 et 5

La loi de finances rectificative au Sénat et à l’Assemblée
Vers une exonération de la redevance pour création de bureaux en cas de reconstruction
Le projet de loi sur l’eau
La loi sur la prévention de la délinquance votée à l’Assemblée

Actualité reglementaire p. 3 et 8

La revalorisation des rentes viagères
Un décret fixe la durée de validité des diagnostics
Le tarif des loyers des logements réquisitionnés a été publié

Fiscalite p. 4

La loi de finances pour 2007

Réponses ministérielles p. 6

Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

En bref p. 5, 7 et 8

Au fil du J.O.
Nominations
Bibliographie
Vers une réforme de l’assurance catastrophe naturelle
Le plan de prévention des risques inondation dans les Yvelines
Des textes sur les associations syndicales
Le décret sur les 15 nouvelles Zones franches urbaines est paru

Legislation p. 8

L’ordonnance qui transforme les Saci en Sacicap a été ratifiée
Le texte à l’Assemblée.


ACTUALITE PARLEMEN-TAIREp.2,3et5 La loi de finances rectificative auSénat et à l’AssembléeVers une exonération de la redevancepour création de bureaux en cas dereconstructionLe projet de loi sur l’eauLa loi sur la prévention de la délin-quance votée à l’AssembléeACTUALITE REGLEMEN-TAIREp.3et8La revalorisation des rentes via-gèresUn décret fixe la durée de validitédes diagnosticsLe tarif des loyers des logementsréquisitionnés a été publiéFISCALITE p.4 La loi de finances pour 2007REPONSES MINISTERIELLESp.6Le tableau hebdomadaire synthé-tique des dernières réponses publiéesEN BREFp.5,7et8Au fil du J.O.NominationsBibliographieVers une réforme de l’assurancecatastrophe naturelleLe plan de prévention des risquesinondation dans les YvelinesDes textes sur les associations syn-dicalesLe décret sur les 15 nouvellesZones franches urbaines est paruDes textes pour se logerNous retraçons dans ce numéro les débats parlementaires relatifsà plusieurs textes. Signalons en premier la loi de finances rectificative,qui comporte une mesure d’exonération de la redevance pour créationde bureaux en Ile-de-France en cas de reconstruction d’immeuble, pourla partie excédant la surface d'origine. On doit cette disposition au rap-porteur général Gilles Carrez. Celui-ci demandait également une évolu-tion des textes concernant la taxe annelle sur les bureaux. En réponse,Jean-François Copé a évoqué la nécessité d’avoir «un jour ou l’autre» undébat sur la fiscalité spécifique de l’Ile-de-France et de réfléchir à uneévolution de la taxe sur les bureaux. Il est vrai que la question est com-plexe car elle a des incidences sur la fiscalité de la région Ile-de-France. Ledébat a poussé le ministre à l’ironie : «on ne peut pas continuer à fairede la grande capitale qu’est Paris «un vaste jardin avec des couloirs devélo et des embouteillages (JO AN déb. 8déc. p.8769), a-t-il déclaré !On signalera aussi le projet de loi sur la prévention de la délinquance quicomporte une disposition sur la responsabilité des bailleurs en cas detrouble de voisinage émanant de leurs locataires (p. 5). Quant au projetde loi sur l’actionnariat salarié, il a été amputé de quelques articles par leConseil constitutionnel, dans sa décision du 28décembre, mais les deuxarticles (66 et 67) qui concernent les OPCI et les Acavi n’ont pas été criti-qués.N’oublions pas enfin un nouveau texte à ranger sur la haute pile desdocuments concernant les diagnostics: un décret du 21décembre fixe ladurée de validité de certains diagnostics (lire page8).La liste des textes parus ou sur le point de l’être est longue. Est-ce denature à régler le problème au cœur de l’actualité, celui des sans-abri ?C’est un paradoxe: le niveau de la construction est extrêmement élevé,et Jean-Louis Borloo s’est félicité cette semaine du niveau record de laconstruction (430 000 mises en chantier en 12mois) mais le problèmedes sans-logis demeure criant. L’interpellation des politiques par des sans-abri du canal Saint Martin dans le Xearrondissement de Paris pousse lespouvoirs publics à annoncer des mesures d’urgence. en dépit de la reva-lorisation de l’APL récemment décidée, la CLCV chiffre à 10,3%entre2002 et2006 la baisse de pouvoir d’achat des locataires en compa-rant l’évolution de l’indice des loyers avec celui de la revalorisation desaides au logement. Avec les échéances politiques qui s’annoncent, lelogement promet d’être au cœur des débats. Tous ces textes ont chacunleur importance, mais aucun ne peut à soi seul résoudre une crise dulogement, il faut que chacun, que chaque profession y apporte sa pierre.Ce peut être notre vœu pour 2007. A tous, nous souhaitons une excel-lente année!Bertrand DesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 2574JANVIER 2007ISSN1622-14197EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierLEGISLATION p.8L’ordonnance qui transformeles Saci en Sacicap a été rati-fiéeLe texte à l’Assemblée.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction:Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de10000euros constituée en août2002 pour 99 ans Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 221 C Actionnaires: BertrandDesjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineLe prochain numéro de Jurishebdosera daté du 16janvier 2007.La rédaction de Jurishebdo vous souhaiteune excellente année 2007.
4janvier 2007page2JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE PARLEMENTAIRELa loi de finances rectificative>Dans le projet de loi de finances rectifica-tive que les députés ont examiné le7décembre, l’article21instaure la facultépour les communes d’exonérer pendant5 ans de taxe foncièreles constructionsneuves qui respectent des critères de per-formance énergétique ou les logementsconstruits avant 1977 qui font l’objet decertains travaux. Michel Bouvard enconteste l’opportunité car il estime que lespromoteurs vont récupérer l’avantagedans le prix de vente (JO AN déb. 8 déc.p.8706). Le ministre a proposé de limiter lamesure aux logements anciens tout en lemodifiant (en fixant la période deconstruction à 1985, amendement n°363,adopté). Il distingue deux seuils de déclen-chement, l’un de 10000euros lorsque lesdépenses sont payées la même année,l’autre fixé à 15000euros lorsque les tra-vaux sont réalisés et les dépenses payéessur une période de 3 ans. Commentaire dePascal Terrasse: «quelle usine à gaz»(p.8706).Pierre Méhaignerie a soutenu un amende-ment exonérant d’impôt sur les sociétés lesSCI ayant pour objet la construction d’inté-rêt général (n°323), mais il l’a finalementretiré (p.8722). A l’occasion d’un échangesur lemicro-foncier, le ministre du bud-get a indiqué à Michel Raison qu’il pour-rait être question de revoir le plafond duforfait actuellement fixé à 15000euros(p.8722).Gilles Carrez propose d’instituer une réduc-tion d’impôt pour les investissementsdans les résidences hôtelières à voca-tion sociale(amendement n°262). Laréduction d’impôt proposée est de 25%du prix du logement, plafonnée à50000euros (100000euros pour uncouple) et étalée sur 6 ans. Le texte a étévoté (p.8724).A propos des travaux de débroussaillage,qui sont assimilables à des petits travauxde jardinage, le ministre du budgetindique que le plafond de dépense retenuau titre de la réduction d’impôt pour lafourniture de services actuellement fixé à1500, va être porté à 3000(p.8727).Un amendement 213 met en cohérence lesplafonds de ressources du PTZ avec laréforme du barème de l‘impôt sur le reve-nu (adopté p.8728).Michel Bouvard a aussi obtenu le voted’un amendement n°72 permettant auxcollectivités locales de pratiquer un abatte-ment sur les bases des taxes locales pourles communes ayant des quartiers en péri-mètre Seveso (p.8578). Thierry Mariani adéfendu avec succès également un amen-dement permettant un abattement sur lavaleur locative au titre de la taxe d’habita-tion pour les travaux réalisés pour accueillirdes personnes handicapées (n°298).Le même député a suggéré (amendementn°245) d’autoriser les communes à exoné-rer de taxe professionnelle pendant un anles commercesne relevant pas de la CDECqui subissent une perte de chiffres d’af-fairesdu fait des travaux de voiries. Leministre et les députés ont reconnu qu’ils’agissait d’un problème réel mais que lasolution proposée était complexe à mettreen œuvre et l’amendement a été retiré(p.8760). Charles de Courson invite les élusà pratiquer plutôt une indemnisation paraccord des collectivités locales.L’amendement n°302, présenté par Sébas-tien Huygue, vise à étaler les hausses d’im-pôts locaux lorsqu’elle sont supérieures à30% à cause de changement de caractéris-tiques physiques du bien; il a été voté(p.8761).L’amendement 194, soutenu par DanielGarrigue, instaurant une taxe sur lesfriches commerciales a aussi été voté.Exonération de redevance sur lacréation de bureaux en cas dereconstructionL’article42 du projet de loi concerne laredevance pour création de bureaux en Ile-de-France. Didier Migaud indique que limi-ter la redevance pour création de bureauxen Ile-de-France aux seules superficies nou-velles prive la région d’une recette poten-tielle (p.8769). Gilles Carrez propose aucontraire «d’élargir l’exonération de laredevance sur la création de bureaux àtoute l’Ile-de-France». Il en précise l’objetet la distingue de la taxe annuelle sur lesbureaux: la taxe «sera perçue à l’occasiond’opérations de reconstruction lorsque denouveaux bureaux seront créés. Parexemple lorsqu'une tour de 20 000 m2àl’origine ressortira d’une opération dedémolition-reconstruction avec une capaci-té de 30 000 m2, la taxe ne sera perçue quesur les 10 000 m2supplémentaires, puis-qu’elle l’aura déjà été sur les 20 000 m2existants». Il souligne qu’il faut mettre enœuvre un pan de rénovation des toursobsolètes de la Défense.Le ministre du budget s’est déclaré favo-rable à l’amendement de Gilles Carrez qui aété voté (p.8769). Le texte de l’article L 520-8 du code de l’urbanisme voté à la suite decet amendement prévoit donc une exonéra-tion de redevance pour création de bureauxdans les conditions suivantes: «les opéra-tions de reconstruction d’un immeuble,pour lesquelles le permis de construire estdélivré avant le 1erjanvier 2014 ne sont assu-jetties à la redevance qu’à raison des m2de surfaceutile de plancher qui excèdentla surface utile de plancher de l’im-meuble avant reconstruction».Enfin, un amendement n°26 a été adoptéqui précise la classification des locaux desites de foires ou de salons professionnels,palais de congrès au titre de la taxe localed’équipement (p.8770). L’ensemble duprojet de loi a été adopté (p.8780).>Les sénateursont poursuivi l’examen dece même texte le 18décembre.Thierry Repentin a obtenu le vote d’unarticle nouveau après l’article12 bis pourpermettre aux communes d’adopter lataxe sur les plus-values de cessions deterrains rendus constructibles par undocument d’urbanisme, qu’il s’agisse dePOS ou de PLU alors que le texte de la loiENL qui a institué cette taxe ne citait queles PLU (JO Sénat déb. 19 déc. p.10416).Alain Lambert a obtenu le vote d’unamendement relatif à un crédit d’impôt enfaveur de l’installation des chaudières àcompensation (n°239, p 10443).L’article21 instaure la faculté d’exonérerpour 5 ans de taxe foncière certains loge-ments anciens à raison de l’investissementen faveur des économies d’énergie. Il a étéamendé (amendement n°6, p.10447) enretardant la date limite de constructiondes logements concernés (1989 et non1985). L’article22 qui crée une nouvelleniche fiscale permettant d’imputer sur lerevenu global les déficits fonciers afférentsaux dépenses de préservation et d’amélio-ration du patrimoine naturel, a été voté endépit des critiques de Philippe Marini(p.10449).Le rapporteur général suggère par ailleursune extension de la compétence de laSovafim, qui est chargée de valoriser lesactifs immobiliers de Réseau ferré de Fran-ce, pour s’occuper de ceux de Voies Navi-gables de France, mais il a finalement reti-ré son amendement (p.10461). A suivre.
4janvier 2007page3JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE PARLEMENTAIRE>Antoine Mercier, 34 ans, rejoint legroupe immobilier du cabinet d’avo-cats Salansen tant qu’of counsel. Ilétait précédemment chez Linklaters.BREVES23029: c’est le nombre de décisionsd’accorder la force publique prises en2005 pour des expulsions. Dans le cascontraire, cela ouvre droit à indemnisa-tion. Les préfectures peuvent conclureune transaction avec les propriétairesbailleurs, ce qui suppose des concessionsréciproques et permet au bailleur uneindemnisation plus rapide. Le députécitait une circulaire adressée aux préfetsmentionnant un chiffre de 70% à 80%maximal de prise en charge de l’in-demnité, que ne mentionne pas la réponse.(rép. du ministre de l’intérieur à Damien Meslot,JO AN Q 19 déc. 2006, p.13347, n°95263).Chiffres…AnnéesTaux demajorationAnnées Taux demajorationAvant 1eraoût 191495361,3%198357,5%1eraoût 1914 -191854451,5%198450,5%1919-192522873,4%198546,4%1926-193813990,4%198643,8%1939 - 31 août194010070,6%198740,6%1ersept. 40 - 31août 446092,1%198837,3%1ersept. 44 - 19452956,7%198934,2%1946-19481377,0%199030,5%1949-1951743,0%199127,4%1952-1958537,9%199224,2%1959-1963432,2%199321,7%1964-1965403,5%199419,6%1966-1968380,1%199517,2%1969-1970353,9%199615,6%1971-1973305,4%199714,1%1974209,9%199812,9%1975192,9%199912,4%1977-1977167,8%200010,8%1978148,6%20019,0%1979126,7%20027,2%1980101,2%20035,4%198178,5%20043,6%198265,6%20051,8%Rentes viagèresL’arrêté du 11décembre 2006 portemajoration de certaines rentes viagères.La revalorisation des taux de majorationdes rentes désignées à l'article126 de laloi de finances pour 2000 est de 1,8%pour les rentes servies en 2007.(J.O. du 24 déc. p.19603).Par ailleurs, un autre arrêté du11décembre 2006 fixe le plafond de res-sources de l'année 2005 applicable en 2007pour l'octroi des majorations aux rentesviagères constituées à compter du 1erjan-vier 1979. Ce plafond est fixé à 16007 pour une personne seule et à 30426 pour un ménage (rentes constituées àcompter du 1erjanvier 1979, auprès de laCaisse nationale de prévoyance, des caissesautonomes mutualistes et des compagniesd'assurance-vie, J.O. du 23 déc. p.19441).Taux de majoration applicable en 2007Projet de loi sur l’eauLe projet de loi sur l’eau est revenu en 2electure à l’Assemblée le 11décembre. Laministre Nelly Ollin se dit favorable à unelégère augmentation du crédit d’impôtpour la récupération des eaux de pluie,pour le rendre plus incitatif (JO AN déb. 12déc. p.8834). A propos de l’accès à l’eau,elle indique que le projet de loi interdit lescautions et les dépôts de garantie et pro-pose un plafonnement de la part fixe(p.8835). Quant à la création d’une taxesur les eaux pluviales, elle propose de s’enremettre à la sagesse de l’Assemblée.Le droit à l’accès à l’eau potable prévu parl’article 1erA a été complété par un amen-dement selon lequel, il s’exerce «dans desconditions économiques acceptables partous» (voté, p.8838).L’article22 concerne le service public del’assainissement non collectif. Le rappor-teur André Flajolet explique qu’il s’agitd’affirmer la compétence exclusive descommunes sur cette question c’est-à-direque la commune ne pourra pas renoncer àl’exercice de cette responsabilité indépen-damment de sa faculté de déléguer la ges-tion du service à un opérateur de sonchoix. Pour les modalités d’exercice de lamission de contrôle des installations desimmeubles non raccordés au réseau public,il propose une simple vérification pour lesinstallations réalisées depuis moins de 8ans et un diagnostic obligatoire pour lesautres installations (p.8927).Le nouveau diagnostic sur l’assai-nissement non collectifIl propose de laisser jusqu’à fin 2012 auxcommunes pour la mise en place du serviced’assainissement non collectif et que laremise du diagnostic de l’acquéreur en casde vente ne soit obligatoire qu’à compterdu 1erjanvier 2013. La commune délivreraitaux propriétaires d’installations le docu-ment résultant du contrôle effectué. Ilajoute à propos des rapports locatifs quel’investissement est à la charge du proprié-taire et que celui-ci ne peut récupérer queles charges d’entretien (p.8929).L’amendement n°92 qui a été voté imposedes mises aux normes des dispositifs d’as-sainissement non collectif. Après délivrancepar la commune du document résultant ducontrôle, le propriétaire aura un délai de 2ans pour faire les travaux.L’article22 bis, qui a été voté (p.8933)complète l’article L 241-4 du CCH quiconcerne le dossier de diagnostic tech-nique à remettre à l’acquéreur par un 8epoint visant le document établi à l’issue ducontrôle des installations d’assainissementnon collectif.Les députés ont par ailleurs supprimé l’ar-ticle23 qui créait une taxe sur les eauxde ruissellement(p.8933), la ministres’en remettant à la sagesse de l’Assemblée.Ils ont en revanche rétabli l’article23 bisqui crée un crédit d’impôtde 25% desdépenses de travaux d’assainissementindividuel (dépenses payées entre2006et2010).L’article23 ter crée un crédit d’impôtpour les dépenses d’installation par les par-ticuliers d’un système de collecte et de trai-tement des eaux pluviales. Sur amende-ment (n°169), il a été fixé à un taux de25% avec un plafond de 8000euros dedépenses (JO AN 14 déc. p.8944).A l’article26 qui concerne le service publicd’assainissement non collectif, un amende-ment (n°4456) a réduit à de 8 à 6 ans ledélai entre deux contrôles sur les installa-tions (p.8949).L’article27 concerne la tarification del’eau. Un amendement n°117 a rétabli lafaculté de prévoir une part fixe dans la fac-ture d’eau, qu’avait écartée le Sénat(p.8959). L’article37 est relatif aux rede-vances des agences de l’eau. Il a été votéavec quelques amendements (p.9034).L’ensemble du texte a été voté (p.9039).Le texte de la CMP a été voté au Sénatle21décembre (JO déb. Sénat p.10763).Pas de fichier positif surendettementUne proposition de loi sur le surendette-menta été débattue par l’Assemblée, et viseà créer un fichier positif notamment mais n’apas dépassé le cap de la discussion généraleet a été rejetée (JO AN déb. 13 déc. p.8861).Feu vert pour les OPCILes sénateurs ont examiné le 14décembre letexte de la CMP concernant le projet de loipour le développement de la participation etde l’actionnariat salarié. Rappelons qu’il com-prend, de par l’intervention des sénateurs unarticle43 ter sur les OPCI et un article43 qua-ter sur les ACAVI. Il a été voté (p.10259).
4janvier 2007page4JURIShheebbddooimmobilier••FISCALITENouveau crédit d’impôt- La restauration des monuments his-toriques privésest encouragée par lacréation d’un crédit d’impôt(art. 10).Le crédit d’impôt est de 66% du mon-tant des sommes versées (extension durégime des dons versé aux organismesd’intérêt général de l’article200 du CGI).L’ensemble des dons (y compris ceux auxœuvres et organismes d’intérêt général,et pour le financement de la vie poli-tique) sont retenus dans la limite de20% du revenu imposable. Les sommesdoivent être versées à la Fondation dupatrimoine ou à certaines associations oufondations agréées par le ministre dubudget en vue de la conservation ou larestauration de monuments historiquesprivés. Le donateur ne doit pas être pro-priétaire de l’immeuble en cause ni avoirconclu de convention avec la Fondationdu patrimoine.- La réduction d’impôt visant à encoura-ger le mécénatdes entreprises (art.238 bis du CGI) est par ailleurs élargiepour permettre aux entreprises de verserdes dons à la Fondation du patrimoine(ou à une association qu’elle abrite) pourfinancer des travaux de restauration demonuments historiques privés. Les fondsdoivent être versés à la Fondation dupatrimoine ou à d’autres fondations ouassociations reconnues d’utilité publiqueet agréées par le ministre chargé du bud-get. Leur objet doit être de subvention-ner la réalisation de travaux de conserva-tion, restauration ou d’accessibilité desmonuments historiques, classés ou ins-crits. Le bénéficiaire final du don doitêtre une personne physique ou une SCIconstituée uniquement de personnesphysiques, ce qui vise les SCI de famille.Les dirigeants de la société qui verse ledon ne doivent pas être propriétaires del’immeuble sur lequel les travaux sonteffectués.Les fonds versés doivent être affectés auxtravaux, dans le cadre d’une conventionconclue entre la Fondation du patrimoineet le propriétaire de l’immeuble.Les immeubles visés sont les immeublesclassés ou inscrits, mais aussi ceux qui ontobtenu un label de la Fondation du patri-moine, mais à condition que l’immeublene fasse pas l’objet d’une exploitationcommerciale.Le propriétaire doit s’engager à conser-ver le bien pendant au moins 10 ans etouvrir au public les parties de l’immeubleayant fait l’objet de travaux.La réduction d’impôt est de 60% dumontant versé par l’entreprise à la Fon-dation ou associations assimilées.TVA et meublés, autres mesures- Le régime de la TVA pour les loca-tions meublées à usage d’habitationa été élargi(art. 24). Actuellement, lors-qu’un propriétaire loue des locaux nusou meublés par bail commercialà unlocataire, exploitant d’hébergement quisous-loue dans certaines conditions, lalocation est soumise à TVA (hôtels detourisme, résidences de tourisme classées,villages résidentiels de tourisme, etc.). Orles locations consenties à des associa-tionssans but lucratif ne peuvent pasconclure de bail commercial et sont doncexclues de ce régime. La loi de financesélargit donc le régime à tout type deconvention. Le bail n’est donc plus néces-sairement un bail commercial.- La taxe sur les cessions de terrainsconstructiblesnon bâtis a été créée parla loi ENL (art. 26) au profit des com-munes. L’article66 de la loi de financespermet aux EPCI de l’instituer sur leurterritoire avec l’accord des communesqu’il regroupe. Dans ce cas, la taxe estperçue par l’EPCI à la place de la commu-ne, mais il peut en reverser une partie àla commune.- Les transformations d’hypothèquesconventionnelles enhypothèquesrechargeablesavant le 1erjanvier 2009sont exonérées de droit fixe d’enregistre-ment (125euros) et de taxe de publicitéfoncière (0,715%). L’exonération s’ap-plique aux avenants dressés par actenotarié à compter du 27septembre 2006Valeur du patrimoineTaux de l’ISF760000 0%>760000 et 1220000 0,55%>1220000 et 2420000 0,75%>2420000 et 3800000 1%>3800000 et 7270000 1,3%>7270000 et 15810000 1,65%>15810000 1,8%La loi de finances pour 2007La loi de finances comporte quelques mesures qui ont des incidences surl’immobilier. La plus nouvelle est la création d’un crédit d’impôt en faveurdes restaurations de monuments privés via laFondation du patrimoine.et suppose que l’hypothèque convention-nelle ait été inscrite avant le 25mars2006 (art. 7).Fiscalité locale- La valeur locativeest parfois détermi-née en fonction du prix de revient. Lerégime de la valeur locative pour la taxeprofessionnelle et la taxe foncière faitl’objet d’un régime particulier en casd’apport, de scissions, de fusions desociétés ou de cessions d’établissementpour éviter que la commune ne perdetrop d’impôt lorsqu'il s’agit d’une entre-prise en difficulté et où le prix de cessionest faible. L’article1518 B du CGI prévoitun mécanisme de valeur locative plan-cher (en principe 80% de la valeur loca-tive avant l’opération). Mais si la cessiona lieu entre entreprises liées, on conservela même valeur locative. La loi nouvelleprécise (art. 66) que ce régime prime l’ap-plication du régime de l’article1518 B,confortant ainsi la pratique administrati-ve.- Le classement des zones de revitalisa-tion rurale (art. 70) avait été modifiépar la loi sur les territoires ruraux (loi du23 fév. 2005). A titre transitoire, cette loiavait permis aux communes ancienne-ment classées en ZRR depuis la loi du4février 1995 de conserver le bénéficiede ce classement jusqu’à fin 2007. Cettedérogation est prolongée d’un an jusqu'àfin 2008 (art. 70).- Dans les ZRR, les communes peuventaussi désormais instituer des exonéra-tions permanentes de taxe foncièreen faveur des hôtels, meublés de touris-me, gîtes ruraux, chambres d’hôtes (art.77). Elles peuvent aussi accorder des exo-nérations de taxe d’habitationpour lesgîtes ruraux, les meublés de tourisme etles chambres d’hôte (art. 78). Pour lamettre en place, les collectivités concer-nées doivent prendre une délibération.Cette mesure entre en vigueur à compterde 2008.
4janvier 2007page5JURIShheebbddooimmobilier••AU PARLEMENTL’article10modifie le code de l’urbanismeen prévoyant que certains projets d’amé-nagements ou d’équipements publicsayant des incidences sur la protection despersonnes et des biens doivent faire l’objetd’une étude préalable de sécuritépublique. Le ministre à l’aménagementdu territoire, précise que cela concernerales grandes opérations. Il évoque le seuilde surfaces commerciales de 10 000m2fréquentées par 1000 personnes dansdes communes de plus 10000 habitants aumoins (JO AN déb. 30 nov. p.8317). Le tex-te a fait l’objet de quelques amendements,notamment pour préciser qu’en cas desilence pendant deux mois, l’avis de lacommission sera réputé favorable (amen-dement n°536). Le décret sera complétépar un guide des bonnes pratiques.L’article11concerne les règles de majoritépour les fermetures d’immeubles encopropriété(modification des articles25et26 de la loi de 1965). Il a été adoptésans modification.L’article11 bisautorise les communes àcontribuer au financement des disposi-tifs de sécurité des immeubles privés.Il a fait l’objet d’un amendement de sup-pression (n°539), Jean-Christophe Lagardesoulignant que les maires risquent de fairel’objet de démarchage de toutes les copro-priétés qui vont leur demander de payerleur système de sécurité, mais il n’a pas étésuivi. L’article a donc été voté (p.8319). BREVES- La revalorisation forfaitairedes basesd’imposition est fixée cette année à1,018pour les valeurs locatives des pro-priétés bâties ou non bâties.- La création de la taxe d’habitation sur lesrésidences mobiles terrestres, quidevait entrer en vigueur au 1erjanvier 2007est reportée au 1erjanvier 2008 (art. 80).IRet ISF- Le barèmede l’impôt sur le revenu quicomporte cette année 5 tranches au lieude 7, est réévalué de 1,8%.Le plafond d’application de la décote estporté de 814 à 828euros.- ISF: le seuil de l’ISFest porté à760000euros (revalorisation de 1,8% quisuit celle de l’impôt sur le revenu), voirtableau page précédente.(loi n°2006-1667 du 21 déc. 2006, J.O. du27 déc. p.19641) L’article11 terqui donne au maire le droitde procéder à la mise en conformité dulocal avec les règles de sécurité pour unlocal entreposant des matières explosivesou inflammables, a été voté sans change-ment (p.8320).A l’article11 quater, Jean-ChristopheLagarde a évoqué le risque de découragerles bailleurs, si leur responsabilité peut êtreengagée pour des troubles de voisinagecommis par leurs locataires. L’amendementdu rapporteur (n°185) réécrit l’article11quater d’une part en autorisant un bailleurà recourir à une clause résolutoire pour «lenon-respect de l’obligation d’user paisible-ment des locaux loués, résultant detroubles de voisinage constatés par unedécision de justice passée en force de cho-se jugée»; et d’autre part en ajoutant unalinéa à l’article1384 du code civil (au lieude modifier l’article1729) qui prévoit queles propriétaires de locaux d’habitation«peuvent être déclarés responsables desdommages causés à des tiers par les per-sonnes qui les occupent […], s’ils négligentsans motif légitime d’utiliser les droits dontils disposent afin de faire cesser ces dom-mages». Le rapporteur a précisé qu’il s’agitd’inciter le propriétaire à agir mais que siaprès l’obtention d’une décision de justice,le concours de la force publique n’est pasaccordé, le bailleur ne peut pas être tenupour responsable (p.8321).Par ailleurs, ajoute le ministre, l’amende-ment 185 élargit la compétence du maire:il pourra désormais constater les troublesde voisinage et pas seulement le bruit.L’amendement a été voté.Après cet article, le Gouvernement a pré-senté un amendement (n°728, voté) quiprévoit, dans les ZUS, la faculté pour lemaire de mettre en demeure le propriétai-re d’un centre commercialde procéder àsa réhabilitation. Faute de réponse dans les3mois, l’expropriation peut être poursui-vie. Le ministre explique qu’il s’agit d’accé-lérer la rénovation des ensembles commer-ciaux vétustes (p.8322).Par ailleurs Jean-Christophe Lagardeexplique que subsiste la question des occu-pations des halls d’immeubles.Le ministreChristian Estrosi a présenté un amende-ment (n°729 également voté) pour «préci-ser les éléments constitutifs» de délit d’en-trave à l’accès et à la libre circulation desRéforme des assurances catas-trophes naturellesLe ministre François Loos explique que l’objetde la consultation en cours, visant à réformerl’assurance catastrophe naturelle, consiste àrendre plus transparents les critères permet-tant de déclarer l’état de catastrophe naturel-le, à raccourcir les délais d’indemnisation et àinciter à la prévention en faisant en sorte quela surprime soit moins élevée (réponse à unequestion orale de Philippe Folliot, JO AN déb.29 nov. p.8161).Projet de PPR Inondation dans lesYvelinesNelly Olin, ministre de l’écologie expliquequ’en application du plan de prévention desrisques d’inondation de Paris, la reconstruc-tion d’un bâtiment à usage d’activité détruitpar sinistre est autorisée dans la limite de lasurface hors œuvre nette existante. Dans lesHauts-de-Seine, la reconstruction est autori-sée sous réserve que tout plancher fonction-nel ou habitable soit au-dessus de la cote desplus hautes eaux connues. Pour les Yvelines,le projet de plan interdit toute constructionet toute extension d’activité dans une bandede 25m en bordure de Seine. Les travauxd’entretien sont autorisés s’ils n’augmententpas l’emprise au sol. La reconstruction aprèssinistre a été assimilée à une constructionnouvelle (JO AN déb. 6 déc. p.8499).personnes dans les halls d’immeubles, qui aété créé par la loi de sécurité intérieure en2003 (p.8324).Signalons aussi que Jean-Christophe Lagar-de a présenté un amendement n°547 pourdonner aux gardiens d’immeubles la facul-té de dresser des procès-verbaux en casd’infraction au règlement intérieur d’unimmeuble, il l’a retiré mais le ministre s’estengagé à constituer un groupe de travailsur cette question (p.8326).Enfin l’article12 termodifie l’article9 de laloi du 5juillet 000 relative à l’habitat desgens du voyage. Ce texte autorise, en casde stationnement irrégulier des gens duvoyage sur un terrain, le maire ou le pro-priétaire de demander au préfet de mettreles occupants en demeure quitter les lieuxdans un délai qui peut être réduit à24heures. Le ministre en explique lalogique: inciter les maires à mettre en pla-ce les aires d’accueil des gens du voyage eten contrepartie, leur permettre de mettrefin aux occupations illicites (p.8333). Il aété adopté avec quelques modifications,suivi le lendemain par le vote de l’article12quaterqui vise à mettre fin au stationne-ment non autorisé de résidences mobilesde nature à porter atteinte à la salubrité, lasécurité ou la tranquillité publique(p.8342), dans les communes non inscritesau schéma départemental d’accueil.L’ensemble du texte a été voté le5décembre (JO AN déb. 6 déc. p.8523) La loi sur la prévention de la délinquance votée à l’Assemblée
4janvier 2007page6JURIShheebbddooimmobilier••REPONSES MINISTERIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations7 déc. 2006Sénatp.3062n°24556Joël Bourdin;UMP, EureExonération de taxe loca-le d’équipement dans lesZACEquipementLa TLE n’est pas due pour les constructions édi-fiées dans les ZAC lorsque le coût des équipe-ments publics a été mis à charge des aména-geurs. Quand une commune ayant instauré laTLE est membre d’une communauté de commu-ne et accueille une ZAC créée par la communau-té de communes, cette exclusion s’applique.Le but est d’éviter auconstructeur de payerdeux fois le coût deséquipements déjà payésen achetant le terrain del’aménageur.12 déc. 2006ANp.12973n°106891Pierre Hellier,UMP, SartheDiagnostics obligatoiresdans les logementsBudgetLa réalisation d’études et de diagnostics préa-lables par les bailleurs est une dépensedéductibledes revenus fonciers. Les fraisdes diagnostics obligatoires sont déductiblesen cas de vente de la plus-value des particu-liers (s’ils n’ont pas déjà été déduits).Mais il n’est pas possiblede créer un crédit d’im-pôt spécifique. Le dépu-té évoquait le coût nonnégligeable de ces dia-gnostics.12 déc. 2006ANp.12985n°94588Hervé Morin,UDF, EureDégrèvement de taxefoncièrepour vacance delocaux à usage industrielou commercial (art. 1389du CGI)EconomieEn cas d’inexploitation de l’immeuble, le contri-buable peut obtenir le dégrèvement, dès lorsqu’avant l’arrêt de l’exploitation, il utilisait lui-mêmel’immeuble ou donnait en location ces locaux munisdu matériel nécessaire à leur exploitation. Le Conseild’Etat considère qu’il poursuit à travers cette loca-tion, une exploitation commerciale ou industrielle.Il n’est pas envisagé d’al-ler au-delà de ces cas dedégrèvements, conclutla réponse.14 déc. 2006Sénatp.3110,n°24515François Zocchetto,UDF, MayenneConvocation des copro-priétairesCohésion socialeLes questions notifiées par un copropriétaire nepouvant plus être inscrites à l’ordre du jour d’uneassemblée «compte tenu de la date de réception»le sont à celui de l’assemblée suivante. Il s’agit descas où les convocations sont déjà adresséesauxcopropriétaires, mais aussi où elles sont déjà pho-tocopiéesou a fortiori mises sous pli pour envoi. Ilpeut s’agir aussi de demande nouvelle, mais adres-sée au syndic de façon incomplète.Cette réponse quidevrait rassurer les syn-dics est donnée sousréserve de l‘interpréta-tion des tribunaux.14 déc. 2006Sénatp.3113n°25009Alain Fouché,UMP, VienneStatut des agents com-merciauxJusticeL’article97 de la loi ENL confère aux négociateurs immobiliers non salariésun statut complet et adapté à leur activité de mandataire indépendant. Il étendle champ d’application du statut des agents commerciaux des art. L 134-1 et sui-vants du code de commerce. Il déroge implicitement mais nécessairementàl’article L 134-1. Le Gouvernement s’apprête à modifier les dispositionsde l’ar-rêté du 16mars 2006 qui sont devenues contraires à l’article4 de la loi Hoguet(notamment l’annexe III qui exclut le statut d’agent commercial).14 déc. 2006Sénatp.3114n°19109Jean-PatrickCourtois,UMP, Saône-et-LoireSituation d’un centre hos-pitalier ayant conclu unbail commercialavecune société exploitant uncommerce de ventes defleursSantéL’article34-2 du code du domaine de l’Etatpermet la délivrance d’une autorisation d’oc-cupation temporaire du domaine public del’Etat pour une activité qui peut être commer-ciale. Mais cela s’applique au domaine publicde l’Etat et des établissements publics natio-naux, mais non aux établissements publics desanté rattachés à des collectivités territoriales.Le projet de code depropriété des personnespubliques devrait appor-ter des réponses à cesquestions, est-il précisé.19 déc. 2006ANp.13316n°101548Dominique Richard,UMP, Maine-et-LoireRestitution dudépôt degarantieen cas de réno-vation urbaineCohésion socialeLors d’une opération de rénovation urbainedonnant lieu à démolition, le bailleur donnecongé aux locataires. Dans ce cas, le bailleurne saurait justifier la retenue de sommessur le dépôt de garantie au titre de répara-tions locatives devenues sans objet.Une réponse qui pour-rait s’appliquer, mutatismutandis, au parc privé.19 déc. 2006ANp.13316n°103991Eric Raoult,UMP, Seine-Saint-DenisDéveloppement de lacolocation dans le parcsocialCohésion socialeLa colocation dans le parc public n’est pasactuellement prévuepar les textes. L’autori-ser supposerait de les modifier sur les questionsde plafonds de ressources, de composition duménage et de droit au maintien dans les lieux.Les amendements pro-posés en ce sens lors dudébat de la loi ENL n’ontpas été adoptés, conclutla réponse.19 déc. 2006ANp.13319n°105826Didier Julia,UMP, Seine-et-MarneRésidences servicesCohésion socialeL’objet du syndicat des résidences services peutdésormais s’étendre aux services spécifiques (res-tauration, surveillance, aide ou loisirs). Lesdépenses courantes sont réparties entre tous lescopropriétaires, mais les prestations individuali-sées sont dues en cas d’utilisation uniquement.L’AG peut voter à la double majorité la suppres-sion des services spécifiques déficitaires.Le ministre conclut quecette réforme (art. 95 dela loi ENL) devrait per-mettre aux apparte-ments de ce type de rési-dences de reprendre dela valeur.Anos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
4janvier 2007page7JURIShheebbddooimmobilier••EN BREFBibliographieLa nouvelle édition du guide 2007des Investisseurs Institutionnels, pré-parée par nos confrères de la lettre de laPierre, est parue (la 16e). Elle contientdes fiches détaillées de 81 investisseursdont 5 nouvelles foncières introduites enbourse depuis le début de l’année. Avecpour chacune des informations sur lesacteurs, le patrimoine et la stratégie.347. Décembre2006. 254 pages.Le Dictionnaire pratique de l’im-mobilier 2006, créé en 1994, est rééditépar Innovapresse. Utile par exemple pourdécrypter les nombreux sigles du secteur.45 . 280 pages.Tél. Innovapresse: 0148240897.NominationsCabinets ministérielsEquipement: Lionel Moisy de Cala estnommé chargé de mission au cabinet deDominique Perben. Il est mis fin aux fonc-tions exercées par Lionel Rimoux commeconseiller auprès du ministre (arrêtés des7et 18 déc. J.O. du 19, @).Conseil d’Etat: Michel Pinaultestnommé président de sous-section de lasection du contentieux du Conseil d'Etat.Il succède à Jean-François de Vulpillières(arr. du 19 déc. 2006, J.O. du 20, déc. @).Au fil du J.O.Parcs nationaux de FranceLe siège de cet établissement public estfixé à Montpellier. Jean-Marie Petitvient d’en être nommé directeur (arrêtésdu 8décembre 2006, J.O. du 21 déc.p.19279 et19281).Conventions collectivesAvocats salariés: l'accord de salairesn°8 du 21juillet 2006 a été étendu pararrêté du 8décembre 2006 (J.O. du19décembre, p.19130).Promotion-construction: un avis relatifà l’extension de l’avenant n°22 du26septembre 2006 sur les salairesmini-ma a été publié (J.O.du 22 déc. p.19402).15 nouvelles ZFULes 15 nouvelles zones franches urbainesont été délimitées par décret.Les quartiers concernés se trouvent dansles villes suivantes: Avignon; Behren-lès-Forbach; Choisy-le-Roi-Orly; Denain, Dou-chy-les-Mines, Lourches, Escaudin; Douai,Auby, Flers-en-Escrebieux, Roost-Waren-din, Waziers, Lallaing, Montigny, Pec-quencourt, Sin-Le-Noble; Drancy, Bobi-gny, Pantin, Aubervilliers; Hem-Roubaix;Hérouville-Saint-Clair; Lyon 9e; Montbé-liard; Neuilly-sur-Marne; Orléans; Sens;Toulon et, à la Réunion, Saint-André,Bras-Panon et Saint Benois.(Décret n°2006-1623 du 19 déc. 2006, d’applica-tion de l'article26 de la loi du 31mars 2006 pourl'égalité des chances, J.O. du 20 déc. p.19153).Bruits de voisinageUn arrêté du 5décembre 2006 est relatifaux modalités de mesuragedes bruitsde voisinage. Le texte renvoie à la normeNF S 31-010 et distingue le mesurage dubruit particulier de celui du bruit résiduel(J.O. du 20 déc. p.19183).Voirie accessibleLe décret n°2006-1658 du 21 déc. 2006 estrelatif aux prescriptions techniques pour l'ac-cessibilité de la voirie et des espaces publics.Le texte, qui concerne les voies publiquesmais aussi les voies privées ouvertes à la cir-culation publique, entre en vigueur le1erjuillet 2007 (J.O. du 23 déc., p.19775).Paysage. Le décret n°2006-1643 du20décembre 2006 publie la conventioneuropéenne du paysage, signée à Floren-ce le 20octobre 2000. Il en résulte notam-ment une obligation de mettre en œuvredes politiques de protection des paysageset une obligation d’intégrer le paysagedans les politiques d’aménagement duterritoire (J.O. du 22 déc. 2006, p.19375).Associations syndicalesL’article65 du décret du 3mai 2006, prisen application de l'ordonnance n°2004-632 du 1erjuillet 2004 relative aux asso-ciations syndicales de propriétaires pré-voit que les fonctions de comptable del'association syndicale autorisée sontconfiées soit à un comptable direct duTrésor, soit à un agent comptable. Lors-qu’il s’agit d’un comptable du Trésor, l’as-sociation verse une contribution. Le mon-tant de cette contribution vient d’êtrefixé par arrêté. L’association syndicaleautorisée verse chaque année uneNOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL:N°TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT «PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 257UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERéservée aux nouveaux abonnés
4janvier 2007page8JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITELEGISLATIONSur la composition du capitalL’article L 215-3 du CCH prévoyait la pré-sence obligatoire des salariés et desbénéficiaires des opérations d’accessionet, à titre facultatif, des collectivités terri-toriales dans le ressort duquel elles inter-viennent. Ce nouveau texte prévoit laprésence obligatoire de ces collectivitésainsi que celle des organismes HLMlocaux ; il prévoit aussi à titre facultatif laprésence de toute personne physiquesouhaitant participer bénévolement àleur activité et de toute personne contri-buant par tout autre moyen à la réalisa-tion de leurs objectifs.Sur l’organisation des votesLe texte de l’ordonnance prévoyait l’exis-tence systématique d’un collège d’asso-ciés pour les organismes d’HLM, un autrepour les collectivités territoriales et s’il y alieu un collège pour les Sacicap. Avecattribution de 50% des droits de vote àl’un des collèges. Le nouveau texte pré-voit que ces 50% des droits de vote peu-vent être attribués à un collège ou ungroupe de collèges dont les associés sesont engagés par convention à ce qu’ilss’expriment d’une seule voix dans lesassemblées générales.Par ailleurs, les droits de vote attribuésaux Sacicap qui étaient limités à 10%,seront désormais limités à 20%.La loi nouvelle a ajouté par ailleurs unarticle L 215-1-1 qui permet aux Sacicapde détenir des participations dans dessociétés ayant pour objet la réalisationde toutes opérations d’habitat et deprestations de service liées à l’habitat. Lesparticipations doivent être en principesupérieures au tiers du capital de la socié-té intéressée. Selon l’article L 215-1-2,également ajouté, le tiers du bénéficedistribuable doit être affecté au finance-ment d’opérations dans le domaine del’habitat en faveur des personnes aux res-sources modestes. L’Union d’économiesociale pour l’accession à la propriétéveille au respect de cette obligation.Les articles suivants concernent le Créditimmobilier de France.(Loi n°2006-1615 du 18décembre 2006 rati-fiant l'ordonnance n°2006-1048 du 25août2006 relative aux sociétés anonymes coopéra-tives d'intérêt collectif pour l'accession à lapropriété, J.O. du 19 déc. 2006, p.19089).«contribution de fonctionnementetde service comptable» à l’Etat. Elle varieen fonction du montant cumulé desdépenses réelles de fonctionnement etd’investissement suivant un barème pro-gressifque fixe cet arrêté.(Arrêté du 7novembre 2006 relatif à lacontribution de fonctionnement et de ser-vice comptable prévue à l'article65 dudécret n°2006-504 du 3mai 2006, J.O. du20 déc. 2006, p.19171).Les personnels du Trésor qui participent àla gestion d’une association syndicaleautorisée sont susceptibles de percevoirl’indemnité de gestion, à charge del’Etat. Elle est égale à 50% de la contri-bution de fonctionnement.(Arrêté du 7novembre 2006 relatif à l'indemnitéde gestion prévue à l'article65 du décret n°2006-504 du 3mai 2006, J.O. du 20 déc.p.19171).Tarif des logements réquisitionnésLe prix de base des loyers des logementsréquisitionnés a été fixé par décret. Leprix de base d’un loyer mensuel d’unlogement réquisitionné est fixé ainsi, parm2de surface habitable:La révisionannuelle de ces chiffres sefait désormais en fonction de l’IRL (art. R642-12 nouveau du CCH)(Décret n°2006-1652 du 21décembre 2006,J.O. du 23 déc.p.19437).DiagnosticsLa durée de validité des documentsconstituant le dossier de diagnostic tech-nique vient d’être précisée par décret. L’ordonnance qui transforme les Saci en Sacicap est ratifiéeL’ordonnance du 25août 2006 relative aux sociétés anonymes coopéra-tives d’intérêt collectif pour l’accession à la propriété est ratifiée. Letexte est toutefois amendé sur un certain nombre de points.DiagnosticDuréedevaliditéTextes de ren-voi de l’art. R271-5 du CCHConstat de risque d’expo-sition au plomb(CREP)1 anEtat du bâtiment relatif àla présence de termites6 moisR 133-8Etat de l’installation inté-rieure de gaz3 ansR 134-8-1Diagnostic de performan-ce énergétique(DPE)10 ansR 134-4-1Lieu de la locationLoyer aum2 par moisPariset communes limitrophes5,34 Reste de l'agglomérationparisienne4,57 reste du territoire3,81 Durée de validité des diagnosticsLoyer des logements réquisitionnésLes Sacicap à l’AssembléeLe ministre délégué à l’emploi, Gérard Lar-cher, expliquait aux députés le 6décembrequ’avec ce texte les Saci font de l’accessionsociale à la propriété leur objet principal,mais sans remettre en cause la faculté desSacicap de détenir des filiales immobilièreset financières pour remplir cet objet princi-pal. Un tiers des dividendes devra êtreconsacré à des interventions sociales enfaveur du logement de ménages disposantde ressources modestes.L’ancrage local des Sacicap est renforcé: ellesauront obligatoirement parmi leurs associésdes collectivités territoriales (ou des groupe-ments de collectivités) et des organismesHLM locaux devront participer à leur gouver-nance. La coordination des sociétés se ferapar une Union d’économie sociale pour l’ac-cession à la propriété, par la transformationde l’actuelle chambre syndicale des Saci. LesSacicap n’auront plus le statut d’établisse-ment de crédit. Quant aux filiales financières,qui constituent le Crédit immobilier de Fran-ce, elles formeront un réseau «bien détouré»et non imbriqué avec les Sacicap. Selon leministre, cela «ouvrira la possibilité d’un rap-prochement industriel du CIF et d’un autreacteur bancaire […] à l’initiative des instancesdirigeantes du Crédit immobilier de France»(JO AN déb. 7 déc. p.8586).Jean-Yves Le Bouillonnec critique la réfor-me, indiquant d’une part que les plafondsde ressources des bénéficiaires sont élevés(il est le même que celui du PTZ) et d’autrepat que l’objet du Gouvernement est defournir des ressources nouvelles à l’Etat, unprélèvement de 500millions d’euros étantopéré à cette occasion (p.8588). ChantalRobin-Rodrigo, également critique, rappelleque les Saci ont signé des conventions avecdes partenaires, l’Anah notamment. La dis-cussion a essentiellement porté sur les rap-ports entre une Saci spécifique, la SOCRIF,et la SNCF (Décret n°2006-1653 du 21décembre 2006,J.O. du 23 déc. p.19438).
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