mercredi 30 avril 2025

260 – 30 janvier 2007

AccueilAnciens numéros260 - 30 janvier 2007
Jurisprudence récente p. 2 à 4

Copropriété
Travaux urgents

Vente
Vente d’un bien hypothéqué : la procédure de purge

Expulsions
La responsabilité de l’Etat

Fiscalité
Taxe professionnelle et valeur plancher : le cas de la dissolution de société
Valeur locative pour taxe foncière : immeubles commerciaux
Taxe foncière : les locaux de stockage

Procédure
Une justice trop lente justifie une indemnisation

Au parlement p. 5

Prévention de la délinquance :
le Sénat supprime «l’article 11 squatter »
Droit au logement opposable : l’avis de Dominique Braye
L’entrée en vigueur de la réforme de l’urbanisme repoussée de 3 mois
Urbanisme commercial : réforme plus profonde que prévue

Réponses ministérielles p. 6

Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

En bref p. 7

Au fil du J.O.,
Nominations,
Sur votre agenda

Acteurs p. 8

Les journées d’étude de la FPC
Le PLU de Paris.
Simi 2007 : c’est parti


JURISPRUDENCE RECENTEp.2à4CopropriétéTravaux urgentsVenteVente d’un bien hypothéqué: laprocédure de purgeExpulsionsLa responsabilité de l’EtatFiscalitéTaxe professionnelle et valeur plan-cher: le cas de la dissolution desociétéValeur locative pour taxe foncière:immeubles commerciauxTaxe foncière: les locaux de stocka-geProcédureUne justice trop lente justifie uneindemnisationAU PARLEMENTp.5Prévention de la délinquance:le Sénat supprime «l’article11 squat-ter»Droit au logement opposable:l’avis de Dominique BrayeL’entrée en vigueur de la réformede l’urbanisme repoussée de 3 moisUrbanisme commercial: réformeplus profonde que prévueREPONSES MINISTERIELLESp.6Le tableau hebdomadaire synthé-tique des dernières réponses publiéesEN BREFp.7Au fil du J.O.,Nominations,Sur votre agenda16 lois à l’actif de Jean-LouisBorlooJean-Louis Borloo, qui présentait ses vœux à la presse ce 23jan-vier a redit son émotion devant la disparition de l’abbé Pierre. Onsait que le ministre souhaite que sa loi sur le droit au logementopposable porte le nom de l’abbé Pierre. Le ministre a indiqué quele droit au logement opposable était un combat de beaucoup degens et qu’il avait reçu en décembre le rapport de Xavier Emman-nuelli, mais qu’il fallait parfois des événements pour accélérer leschoses. Il a rendu hommage au travail des associations.Observant qu’il présentait ses vœux pour la dernière fois commeministre, «au moins dans cette configuration», Jean-Louis Borloo ajeté un regard en arrière, faisant observer son action: 16 lois, dontdeux lois de programmation. Il s’est réjoui de l’excellent niveau de laconstruction, dans tous les secteurs du logement. En matière d’égali-té des chances, Jean-Louis Borloo a insisté sur sa méthode: alors que«notre pays était dans le déni de la discrimination ce ne sont pas les16 lois qui ont fait l’inversion de tendance, mais une méthode». Ildécrit sa vision du rôle de l’Etat: l’Etat est celui qui fait partager lediagnostic, il impulse, rassemble, essaie de convaincre. Il s’est ditconvaincu que personne ne remettra en cause la rénovation urbaine,ni l’accession sociale à la propriété. Jean-Louis Borloo se dit un hom-me content d’avoir servi notre pays.Le projet de loi sur le droit au logement opposable doit êtresoumis au Sénat dès aujourd’hui. Signalons que la commission a pro-posé des amendements pour ajouter quelques articles d‘ajustementtechnique. Il s’agit par exemple d’un article sur le Pass-Foncier quipermet de garantir que, en cas de revente du logement, le dispositifcontinue à bénéficier à des personnes qui y sont éligibles. Autreexemple: un article sur les commissions de conciliation des bauxd’habitation, qui sont compétentes en matière de décence depuis laloi ENL, précise que la saisine de la commission de conciliation estfacultative, qu’elle n’est pas un préalable obligatoire à la saisine dujuge. On surveillera donc avec attention ce texte qui pourrait doncs’enrichir de nouveaux articles.Signalons enfin un arrêt de la Cour de cassation (lire page2) qui doitinciter les syndics à respecter scrupuleusement les règles de convoca-tion des copropriétaires lorsqu’ils engagent des travaux urgents. Ilsrisqueraient à défaut de ne pourvoir exiger le paiement des travaux.Bertrand DesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 26030JANVIER 2007ISSN1622-14197EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierACTEURS p.8Les journées d’étude de laFPCLe PLU de Paris.Simi 2007: c’est partiJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction:Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de10000euros constituée en août2002 pour 99 ans Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 221 C Actionnaires: BertrandDesjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc Lavoine
30janvier 2007page2JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE DE LA JURISPRUDENCECopropriétéTravaux urgents(Cass. Civ. 3e, 17 janv. 2006, n°24-FS-P+B+I,cassation)La Cour de cassation rappelle la procédureà suivre lorsqu’un syndic est amené àengager des travaux urgents dans unecopropriété:«Attendu, selon le jugement attaqué (tri-bunal d'instance de Neuilly-sur-Seine,13avril 2005), rendu en dernier ressort,que le syndicat des copropriétaires […] afait assigner MmeB., propriétaire d'un stu-dio, en paiement d'un arriéré de chargesde copropriété comprenant notamment lepaiement de travaux réalisés à l'initiativedu syndic;Sur le premier moyenVu l'article37, alinéa 1er, du décret du17mars 1967;Attendu que lorsqu'en cas d'urgence lesyndic fait procéder, de sa propre initiative,à l'exécution des travaux nécessaires à lasauvegarde de l'immeuble, il en informeles copropriétaires et convoque immédia-tement une assemblée générale;Attendu que pour accueillir cette deman-de, le jugement retient que ces travauxn'ont pas été votés mais effectués à l'initia-tive du syndic et qu'ils ont été implicite-ment mais nécessairement approuvés parles assemblées générales qui ont suivi, l'ap-probation des comptes valant ratificationdes travaux;Qu'en statuant ainsi, le tribunal, qui aretenu l'urgence des travaux sans consta-ter que le syndic avait convoqué immé-diatement une assemblée générale descopropriétaires et alors que la ratifica-tion des travaux ne peut résulterimplicitement de l'approbation descomptes, a violé le texte susvisé». L’ar-rêt est donc cassé.Observations de Jurishebdo: l’article37 dudécret du 17mars 1967 permet au syndicde faire procéder de sa propre initiative àl’exécution de travaux nécessaires à la sau-vegarde de l’immeuble. Mais il doit respec-ter deux obligations: informer les copro-priétaires et convoquer immédiatementune assemblée générale. Le tribunal avaitjugé qu’une assemblée ultérieure pouvaitimplicitement approuver les travaux d’ur-gence réalisés à l’initiative du syndic. LaCour de cassation censure la décision. Il nepeut donc pas y avoir de ratification impli-cite de l’initiative du syndic par une assem-blée ordinaire. La conséquence pratiqueest que le copropriétaire assigné échappeau paiement de sa quote-part de chargecorrespondant aux travaux litigieux. LaCour de cassation avait confirmé cetteconséquence pratique dans un arrêt plusancien (Civ. 3e, 20 janv. 1999, Loyers et copr.avril1999, n°112)Vente d’un bien grevé d’hypothèquesProcédure de purge(Cass. Civ. 3e, 17 janv. 2007, n°20, FS-P+B, cas-sation)Une société, propriétaire d’un immeuble,était en liquidation. Le liquidateur avaitordonné la vente de l’immeuble. La SCI quiavait acheté l’immeuble avait notifié sonacquisition à un créancier inscrit. Le créan-cier avait alors demandé la mise en venteaux enchères du bien. L’arrêt d’appel luiavait refusé ce droit en invoquant l’articleL 622-16 du code de commerce. La décisionest cassée:«Vu l'article2185 du code civil, ensembleles articles L.622-16 du code de commerceet 140 du décret du 27décembre 1985;Attendu que lorsque le nouveau proprié-taire a notifié la vente dans le délai fixé,tout créancier dont le titre est inscrit peutrequérir la mise en vente de l'immeubleaux enchères et adjudications publiques àla charge de porter ou de faire porter leprix à un dixième en sus de celui qui auraété stipulé au contrat;Attendu, selon l'arrêt attaqué (Pau,20avril 2005), que le juge-commissaire àla liquidation judiciaire de M.C. a ordon-né la vente de gré à gré d'un immeubledépendant de l'actif de la liquidation;que la société civile immobilière Chrislinea fait notifier son acquisition à la sociétéMouhica JB, créancière inscrite, qui arequis la mise en vente aux enchèrespubliques du bien litigieux;Attendu que, pour débouter la sociétéMouhica JB de cette demande, l'arrêtretient que le seul recours de la sociétéMouhica JB à l'encontre de la vente liti-gieuse est l'opposition à l'ordonnance dujuge-commissaire, que l'article L.622-16du code de commerce ne prévoit pas depossibilité de surenchère en cas de ventede gré à gré et que le fait pour la sociétéChrisline d'avoir notifié l'extrait de l'actede vente à la société Mouhica ne pouvaitfaire obstacle à l'application des disposi-tions d'ordre public régissant la matière;Qu’en statuant ainsi, alors que le fait quel’immeuble vendu soit la propriétéd’un débiteur en liquidation judiciairen’est pas de nature à exclure le droitde surenchère, la cour d’appel a violé letexte susvisé».Observations de Jurishebdo: l’article L 622-16 du code de commerce prévoit l’étenduedu privilège du bailleur en cas de procédu-re de sauvegarde destinée à permettre lapoursuite de l’entreprise (art. L 620-1 etsuivants). L’article2185 fait partie desarticles concernant la procédure de purgedes privilèges et hypothèques. Il permet aucréancier de demander la vente auxenchères en portant le prix à un dixièmede plus. La cour d’appel en avait refusél’application à un créancier au motif quel’article L622-16 ne le prévoit pas. Sonargument est censuré par la Cour de cassa-tion selon laquelle, le droit de surenchères’applique aussi lorsque le débiteur est enliquidation judiciaire.Précisons enfin que l’article2185 du codecivil a été abrogé, avec de nombreuxautres textes, par l’ordonnance du 23mars2006 sur les sûretés (article56, voirarticles2475 nouveau et suivants du codecivil pour la procédure de purge).Mais cet article2185 ancien a été transfé-ré à l’article2480 nouveau du code civilpresque à l’identique (sous réserve d’unepetite modification: suppression de lamajoration du délai de notification faitepar le nouveau propriétaire, majorationqui était de 5 myriamètres de distanceentre le domicile élu et le domicile réelde chaque créancier requérant) ExpulsionsResponsabilité de l’Etat(Conseil d’Etat, 11 déc. 2006, n°275795, Opacde Paris)L’Opac de Paris avait intenté une action enresponsabilité de l’Etat en raison du refusdu préfet de prêter le concours de la forcepublique. Il obtient devant le Conseild’Etat une majoration de l’indemnité quilui avait été accordée par le tribunal admi-nistratif.
30janvier 2007page3JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE DE LA JURISPRUDENCELe Conseil d’Etat vise l’article16 de la loidu 9juillet 1991 selon lequel le refus del’Etat de prêter son concours à l’exécutiond’un jugement ouvre droit à réparation,et l’article L 613-32 du CCH qui prévoit latrêve hivernale des expulsions du1ernovembre au 15mars.Considérant que le tribunal administratif ajugé que, compte tenu du délai de deuxmois dont disposait l'administration pourassurer l'exécution du jugement d'expul-sion et des dispositions de l'article L.613-3du CCH, la responsabilité de l'Etat s'esttrouvée engagée, du fait de la décisionimplicite née du silence du préfet de policeà la suite de la demande qui lui a étéadressée, à compter du 24septembre1997, mais que compte tenu de la prescrip-tion quadriennale opposée par l'adminis-tration, la période de responsabilité n'acommencé qu'à compter du 1erjanvier1998 et qu'elle s'est achevée le 30juin1998; qu'il résulte toutefois des pièces dudossier soumis aux juges du fond quel'huissier du requérant a demandé à nou-veau le concours de la force publique pardes courriers en date des 28septembre1998, 5janvier 1999 et 9 et 13avril 1999;qu'en estimant que la fin de la période deresponsabilité de l’Etat devait être fixée àla date du 30juin 1998, le tribunal admi-nistratif a commis une erreur de droit;qu'il convient par suite d'annuler son juge-ment en tant qu'il a limité la responsabilitéde l'Etat à la période du 1erjanvier au30juin 1998 et évalué le préjudice del’OPAC de Paris à la somme de 4113 ».Le Conseil d’Etat juge l’affaire au fond:«Considérant que le concours de la forcepublique a, ainsi qu'il a été dit ci-dessus, ànouveau été régulièrement demandé aupréfet de police par des courriers en datedes 28septembre 1998 et réitéré les 5jan-vier 1999 et 9 et 13avril 1999; que comptetenu du délai de deux mois dont disposaitle préfet pour donner suite à cette deman-de et des dispositions de l'article L.613-3du CCH, la période de responsabilité del'Etat, à l'issue de celle expirant le 30juin1998, a repris le 16mars 1999; que dèslors, la responsabilité de l'Etat est égale-ment engagée pour la période du 16mars1999 au 5juillet 1999, date à laquellel'OPAC a à nouveau demandé qu'il soitsursis à l'expulsion».Le Conseil d’Etat majore l’indemnité, initia-lement fixée à 4113euros, à 7000euros. Ily ajoute 700euros à titre d’indemnité pourtroubles divers et ordonne la capitalisationdes intérêts.Observations de Jurishebdo: le bailleur quisouhaite obtenir une indemnisation en rai-son du refus de concours de la forcepublique (que le refus soit explicite ou,comme en l’espèce, implicite) doit doncéviter de laisser passer le délai de prescrip-tion de 4 ans que peut invoquer l’adminis-tration. Par ailleurs l’indemnisation n’estnaturellement plus due lorsque le bailleurdemande qu’il soit sursis à l’exécution dujugement d’expulsion Taxe professionnelle, art. 1518 BLe cas de la dissolution desociété(Conseil d’Etat, 13 déc. 2006, n°275239, SNCRocamat Pierre naturelle; à paraître au Lebon)L’administration avait opéré un rehausse-ment de valeur locative pour le calcul de lataxe professionnelle en son fondant surl‘article1518 B du CGI. La société quicontestait ce rehaussement obtient gainde cause devant le Conseil d’Etat:«Considérant que les transmissions uni-verselles de patrimoine entraînées, envertu de l'article1844-5 du code civil, parla dissolution sans liquidation d'unesociété dont toutes les parts ont étéréunies en une seule mainne procè-dent pas de «cessions» consenties par lasociété dissoute à l'unique associé quisubsiste, au sens que revêt ce terme endroit civil comme en droit des sociétés;que, contrairement à ce que soutient leministre de l'économie, […] au présentpourvoi, les «cessions d'établisse-ments» visées par l'article1518 B duCGI, dont les termes renvoient à des caté-gories d'opérations définies et régies parle droit des sociétés, ne sauraient s'en-tendre comme incluant toutes autresopérations, non mentionnées par cetexte, qui, sans constituer des «cessions»proprement dites, ont pour conséquencela mutation patrimoniale d'un établisse-ment industriel ou commercial, qu'il suitde là qu'en statuant ainsi qu'il a été ditci-dessus, la cour administrative d'appel améconnu la portée des dispositions del'article1518 B du CGI, entachant de cefait son arrêt d'une erreur de droit; quela S.N.C. Rocamat Pierre naturelle, dèslors, est fondée à demander que cet arrêtsoit annulé».Observations de Jurishebdo: l’article1518B du CGI prévoit que la valeur locative desimmobilisations corporelles acquises à lasuite d’apports, de scissions, fusions desociété ou de cessions d’établissements réa-lisés à compter du 1erjanvier 1992 ne peutêtre inférieure au 4/5ede son montantavant l’opération. La valeur locative estdans certains cas, calculée sur le prix derevient. Si le bien est cédé à une faiblevaleur, en cas de restructurations d’entre-prise notamment, l’article1518 B permetdonc à une collectivité locale de ne passubir de perte trop importante de recettefiscale en fixant une valeur locativeplancherfixée à 80% de la valeur locati-ve retenue avant l’opération. La liste desopérations qui permettent l’application dece mécanisme n’est pas extensive. LeConseil d’Etat juge en effet que la réunionde toutes les parts d’une société dans lesmains d’une autre, qui provoque sa disso-lution ne peut être assimilée à une cessiond’établissement. L’interprétation strictedu texte profite donc au contribuable Valeur locative pour taxe foncièreImmeubles commerciaux(Conseil d’Etat, 13 déc. 2006, n°280652, StéNatiocrédibail)L’article1498 du CGI donne les moyensd’appréciation de la valeur locative pourl’établissement de la taxe foncière desimmeubles commerciaux. L’article324 ACindique comment procéder en l’absencede location ou en cas de location à desconditions de prix anormales. Une décisionde la cour administrative d’appel de Parisest annulée pour ne pas avoir indiqué s’ilexistait des transactions à une date plusUne justice trop lente justifieune indemnitéUn contribuable avait saisi le tribunaladministratif de Nice le 3juillet 2001d’une demande de dégrèvement. Le tribu-nal avait rendu son jugement le 30juin2005, notifié le 9août.Le Conseil d’Etat a admis que «la durée deprès de cinq ans mise à régler l’affairedans le cadre de l’action précontentieusepuis de l’unique instance juridictionnelleest excessive, en l’absence de difficultéparticulière du litige». Le contribuableobtient 5000 à titre du préjudice moralet 3000 au titre des frais.(Conseil d’Etat, 20 déc. 2006, n°289693).
30janvier 2007page4JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE DE LA JURISPRUDENCEproche du 1erjanvier 1970:«Considérant que pour reconstituer cettevaleur vénale, l'administration doit procé-der selon l'une des méthodes prévue à l’ar-ticle324 AC précité de l'annexe III au CGI;que ces dispositions n'excluent toutefoispas qu'en l'absence d'acte ou de touteautre donnée récente faisant apparaîtreune estimation de l'immeuble à évaluersusceptible d'être retenue, l’administrationse réfère à des transactions portant sur desimmeubles de nature comparable et dontla date est la plus proche possible du 1erjanvier 1970; que pour reconstituer lavaleur vénale de l'immeuble ainsi retenu àla date du 1erjanvier 1970, il lui appartient,sous le contrôle du juge, d'appliquer à labase ainsi déterminée, tout indice ou com-binaison d'indices propres à retracer aumieux la variation de la valeur vénaleentre la date de cette transaction et le 1erjanvier 1970;Sans qu'il soit besoin d'examiner les autresmoyens du pourvoi;Considérant, qu'en jugeant que dans l'im-possibilité, en l’espèce, de se référer à desimmeubles de nature comparable ayantfait l'objet de transactions récentes à ladate du 1erjanvier 1970, l'administrationpouvait déterminer la valeur vénale del'hôtel «Campanile» à la date de référenced'après la valeur vénale d'un autreimmeuble à usage d'hôtel «Novotel»ayant fait l'objet d'un transfert de proprié-té en 1996, sans rechercher s'il n'existaitpas d'immeubles de nature comparableayant fait l'objet de transactions à unedate plus proche du 1erjanvier 1970, lacour a méconnu les dispositions desarticles324 AB et 324 AC de l'annexe III auCGI; qu'il suit de là que la société Natiocré-dibail est fondée à demander l’annulationde l'article4 du dispositif de l'arrêtattaqué». L’affaire est renvoyée devant lacour administrative d’appel de Paris.Observations de Jurishebdo: l’article1498donne trois méthodes successives d’évalua-tion de la valeur locative: le loyer de l’im-meuble, le loyer d’immeubles compa-rables, l’appréciation directe. Pour ce der-nier cas, le calcul part de la valeur vénaleestimée à la date de référence, c’est-à-dire1970 et d’un taux d’intérêt. L’administra-tion doit donc d’abord recourir à des réfé-rences correspondant le plus possible àune date proche de 1970 et, à défaut, surdes dates plus récentes. Faute d’avoir indi-qué qu’elle ne disposait pas de référence àune date plus proche de 1970, l’adminis-tration voit son calcul censuré Taxe foncièreActivités de stockage(Conseil d’Etat, 21 déc. 2006, n°279277, SALarivière)Le litige du contribuable avec l’administra-tion portait sur un terrain et des construc-tions à usage d’entrepôts et de bureaux,où la société exerçait l’activité de négocede matériaux de construction. La valeurlocative avait d’abord été estimée suivantla méthode des immobilisations indus-trielles (art. 1499 du CGI) puis selon celledes locaux commerciaux, ce dont il étaitrésulté une hausse de cotisations.Le tribunal avait validé la position de l’ad-ministration au motif que, la nature del’activité de stockage et de négoce dematériaux de construction exercée dansl’établissement en cause ne pouvait êtrequalifiée d’industrielle. Cette solution estconfirmée dans son principe.Pour le Conseil d’Etat «revêtent un caractè-re industriel, au sens de [l’article1499], lesétablissements dont l'activité nécessited'importants moyens techniques, nonseulement lorsque cette activité consistedans la fabrication ou la transformation debiens corporels mobiliers, mais aussilorsque le rôle des installations tech-niques, matériels et outillages mise enœuvre, fût-ce pour les besoins d'uneautre activité, est prépondérant».Le Conseil d’Etat juge l’affaire au fond etconsidère que l’immeuble en cause nepeut pas être qualifié d’industriel:«Considérant, en premier lieu, qu'ilrésulte de l'instruction, notamment destableaux d'amortissement et des photo-graphies produits par la SA Larivière,que, si l'activité d'entreposage et delivraison de matériaux de constructionque cette entreprise exerce dans son éta-blissement de Vaux-le-Pénil requiert desinstallations de stockage des matériauxet l'utilisation de divers équipementsmobiles de levage et de manutention,ces moyens techniques ne peuventêtre qualifiés d'importants; qu'au sur-plus, s'agissant d'une entreprise dontl'activité ne consiste pas dans lafabrication ou la transformation debiens corporels mobiliers, il ne résulteen tout état de cause pas de l'instructionque la mise en œuvre des installations,matériels et outillages puisse être regar-dée comme jouant un rôle prépondé-rantdans l'exploitation, notamment enraison de leur place dans les processusqu'elle met en œuvre; que, dès lors, laSA Larivière n'est pas fondée à soutenirque l'établissement en cause revêt uncaractère industriel au sens de l'ar-ticle1499 du CGI;Considérant, en deuxième lieu, que selonla documentation administrative de base 6C-251 du 15décembre 1988, sont considé-rés comme industriels les établissements oùsont réalisées des opérations de manipula-tion et de prestations de service (marchanden gros utilisant notamment des engins delevage de grande puissance tels que grues,ponts roulants et monte-charge ou des ins-tallations de stockage de grande capaci-té…) et dans lesquels le rôle de l'outillageet de la force motrice est prépondérantalors même qu'ils ne constituent pas desusines ou ateliers où s'effectue, à l'aided'un outillage relativement important, latransformation des matières premières ain-si que la fabrication ou la réparation desobjets; que ces commentaires ne compor-tent aucune interprétation formelle del'article1499 différente de celle énoncéeprécédemment; que, par suite, la SA Lari-vière ne peut s'en prévaloir sur le fonde-ment des dispositions de l'article L.80 A dulivre des procédures fiscales».Le Conseil d’Etat admet toutefois uneréduction de la valeur locative en raisond’une situation de l’immeuble en causedans la zone industrielle moins bonne quecelle du local de référence.Observations de Jurishebdo: pour un rap-pel de la distinction, pour les locaux d’en-treposage, entre les immeubles qui relè-vent des locaux industriels et des locauxcommerciaux, on peut se référer à uneréponse ministérielle du 24août 2006 (Phi-lippe Marini, JO Sénat Q p.2186, n°23138)et à un arrêt du Conseil d’Etat du 27juillet2005. S’il n’y a pas de moyens techniquesimportants de levage et de manutentionet, s’agissant d’un établissement qui ne faitpas de fabrication, si la mise en œuvre deces moyens n’a pas de caractère prépondé-rant, il ne s’agit pas d’un établissementindustriel. L’arrêt rapporté est dans lemême sens
30janvier 2007page5JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITEBREVESL’entrée en vigueur de la réfor-me de l’urbanisme repoussé de 3moisC’est dans le projet de loi sur la réforme dela fonction publique territoriale qu’ontrouve l’article qui repousse au 1eroctobre, au lieu du 1erjuillet, l’entrée envigueur de la réforme de l’urbanisme(ordonnance du 8décembre 2005). Il s’agitde l’article48 nouveau, inséré à la suited’un amendement présenté par Jean-MarcJuilhard. Le sénateur indique que cetteréforme, de grande ampleur, nécessite «ungrand effort d’adaptation de la part desservices instructeurs». Après la remarquede Claude Domeizel «c’est un cavalier» etle ministre indiquant qu’une demandeidentique émanait de l’Association desmaires de France, le texte a été voté (JOSénat 21 déc. p.10835).Le projet de loi doit maintenant être exa-miné en 2e lecture à l’Assemblée.Urbanisme commercial: réformeplus profonde que prévuRépondant au sénateur Alain Fouché, quifut à l’origine de la proposition de loi surl’urbanisme commercial le 16juin 2005,Renaud Dutreil a précisé que la loi Royer,modifiée par la loi Raffarin, n’a pas atteintses objectifs et qu’elle est contestable dupoint de vue du droit communautaire. Ilindique que le bon ordre à suivre est la dis-cussion et l’adoption d’une directive, satransposition dans la loi ensuite. Les objec-tifs de la commission de modernisation del’urbanisme commercial sont: l’insertion dela procédure d’urbanisme commercial dansla procédure d’urbanisme général, larefonte des critères de délivrance des auto-risations qui reposerait sur un schéma dedéveloppement commercial et qui com-porterait des critères d’aménagement duterritoire et la recomposition des instancesde délivrance des autorisations.Le ministreconclut que la réforme devra être bienplus profonde que celle qui résultait de laproposition de loi adoptée le 16juin 2005.(JO Sénat déb. 20 déc. 2006, p.10515).La prévention de la délinquance au Sénat Suppression de «l’article11squatter»Les sénateurs ont examiné à partir du 9jan-vier le projet de loi relatif à la prévention dela délinquance.L’article10 impose la réalisation d’étudede sécurité préalables à la constructionde programmes de construction qui par leurimportance, leur localisation ou leurs caracté-ristiques propres, peuvent avoir des inci-dences sur la protection des personnes et desbiens contre les menaces et les agressions. Letexte renvoie à un décret pour fixer les seuilsd’application. Il a été voté (JO AN déb. 11janv.p.93) avec une modification rédaction-nelle.L’article11 bis, également voté, vise à autori-ser les communesà participer auxdépenses de gardiennageet de surveillan-ce des immeubles importants (obligation quifigure à l’article L 127-1 du CCH). Le rappor-teur Jean-René Lecerf explique que cetteautorisation de financement vise lesimmeubles particulièrement exposés à ladélinquance et pris en compte par un contratlocal de sécurité (p.94). L’article11 terquidonne aux maires le pouvoir d’intervenird’office dans les immeubles où sont entre-posées des matières explosives ou inflam-mables, en contravention avec les règles desécurité, après mise en demeure, a été adop-té sans modification.L’article11 quater(11 squatter, selon le motd’esprit de Michel Dreyfus-Schmidt) est relatifaux rapports locatifs. Son premier pointvise à étendre la responsabilité des proprié-taires aux dommages causés à des tiers parles locataires, s’ils négligent d’utiliser lesdroits dont ils disposent pour faire cesser cesdommages. Ce texte a fait l’objet de nom-breuses critiques, notamment celles du prési-dent de la commission des lois, Jean-JacquesHyest, qui estime qu’une personne ne peutêtre responsable que des individus directe-ment soumis à son contrôle, mais qu’un loca-taire ne peut pas être considéré commedirectement soumis à l’autorité de son pro-priétaire (p.97). L’amendement n°46 rectifiébis de suppression de l’article11 quater I 1eaété adopté. Subsistent donc les autres dispo-sitions de l’article et notamment celle quiprévoit la possibilité pour le bailleur de stipu-ler une clause de résiliation de plein droiten cas de non-respect de l’obligation d’userpaisiblement des locaux loués, résultant detroubles de voisinage constatés par une déci-sion de justice.L’article11 quinquiespermet au maire dansles ZUS de mettre en demeure le propriétaired’un centre commercialde procéder à saréhabilitation. Si le propriétaire ne s’exécu-te pas, l’immeuble peut être exproprié. Letexte a été complété par un amendementn°198 qui renvoie à un décret en Conseild’Etat «notamment sur les effets de l’expro-priation sur les baux commerciaux des locauxconcernés». Le texte sera inséré dans le codede l’urbanisme (article L 300-7).L’article11 sexiesest relatif au délit d’occupa-tion des halls d’immeubles; Jean-Claude Pey-ronnet explique que c’est un délit difficile àcaractériser. Le texte, qui renforce les sanc-tions, a été voté (p.101).Quant à l’article12 ter,il vise à permettre aupréfet d’évacuer d’office les terrains en casde violation des règles sur le stationnementdes gens du voyage. Il a été voté (p.116).Le rapporteur explique à propos de l’ar-ticle12 quinquies, qu’il permet au préfet deréquisitionner un terrain, par exemple pourle cas des rave-parties, pour prévenir letrouble public, et pas seulement pour mettreun terme aux troubles à l’ordre public. Letexte a été adopté (p.117).L’ensemble de la loi a été voté le 11janvier(JO Sénat déb. 12 janv.p.209).Droit au logement opposable:l’avis de Dominique BrayeL’avis du rapporteur pour avis au Sénat sou-ligne que le droit au logement institué par leprojet de loi est d’une nature différente decelui de la loi de 1990. En effet, alors que laloi Besson visait à obliger les collectivitéspubliques à donner au demandeur une aidefinancière, la loi nouvelle propose d’instituerun recours gracieux et un recours conten-tieux au demandeur pour faire valoir sondroit.L’article2 vise à modifier (la dernière modifi-cation remonte à la loi ENL de juillet dernier)le fonctionnement de la commission demédiation qui statue sur les demandes delogements sociaux en élargissant la liste des 3publics prioritaires à 2 nouvelles catégoriesdont les personnes dépourvues de logement.Le rapporteur souligne que cette commissiona un rôle central, mais qu’elle n’existe actuel-lement que dans 76 départements. Pour laprocédure de l’article3, le rapporteurindique qu’il s’agit d’un «contentieux d'ungenre nouveau qui donne à la juridictionadministrative la possibilité de contraindre,en urgence, l'Etat à loger une personne dontla demande de logement a été jugée priori-taire, y compris sous la menace d'une astrein-te. Il ajoute: «La reconnaissance d'un droit àl'hébergement opposable constitue donc unpréalable indispensable à la consécrationd'un droit au logement opposable. A suive.
30janvier 2007page6JURIShheebbddooimmobilier••REPONSES MINISTERIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations2janvier 2007ANp.103n°87166Jean-Paul Dupré,PS, AudeCrédit d’impôt équipe-ment de chauffageEcologieLe plafond de dépense retenue au titre du créditd’impôt pour l’installation d’équipement enfaveur des économies d’énergie est de 8000 pour une personne seule et de 16000 pour uncouple (+ 400 par personne à charge). Le mon-tant est identique à celui de 2005, mais le taux aété augmenté. De 40%, il est passé à 50%.Le député évoquait – àtort - une diminution duplafond.4janvier 2007Sénatp.26n°25127Françoise Henneron,UMP, Pas-de-CalaisTaux de TVA pour les tra-vaux des associationsEconomieBénéficient du taux de TVA à 5,5% les tra-vaux dans les logements de plus de 2 ans.L’application du taux réduit à l’ensemble deslocaux appartenant à des associations irait au-delà du cadre offert par le droit communau-taire et n’est donc pas envisageable. Si les tra-vaux concernent des locaux destinés à l’héber-gement, le taux de TVA réduit est applicable.La qualité du maîtred’ouvrage n’est en effetpas un critère pertinent.9janvier 2007ANp.310n°54260Bruno Bourg-Broc,UMP, MarnePollution de l’air intérieurCohésion socialeL’observatoire de la qualité de l’air intérieur, misen place en 2001 a rendu ses premiers travauxen novembre2006. 10% des 700 logementsétudiésprésentent des concentrations élevéesde plusieurs polluants(chimiques ou biolo-giques). Informations: www.air.interieur.org.Le site comporte aussides conseils pour dimi-nuer les sources de pol-luants et pour bien ven-tiler les logements.9janvier 2007ANp.312n°98736Rudy Salles,UDF, Alpes-Mari-timesDiagnostic de performan-ce énergétiqueCohésion socialeDepuis le 1ernovembre 2006, le DPE doit êtrefourni à l’occasion de chaque vente immobilièreet sera étendu aux locations et livraisons de bâti-ments neufs en 2007. Les aides de l’Anah et lescrédits d’impôts permettent d’inciter à la réalisa-tion de travaux d’économie dans les logements.Il est précisé que leministre de la cohésionsociale organisera enjanvier2007 une confé-rence sur la maîtrise descharges.9janvier 2007ANp.313n°108051Sébastien Huyghe,UMP, NordDPE pour un lot degarage?Cohésion socialeLe champ d’application du diagnostic de perfor-mance énergétique est fixé par l’article R 134-1du CCH. Il est requis pour les seuls bâtiments quiutilisent de l’énergie pour l’usage intérieur desbâtiments. Il est donc impératif que le lot envente soit équipé d’une installation de chauffageet c’est uniquement dans le cas où il y a uneinstallation de chauffagequ’il y a un DPE.Donc pas de DPE pourune cave, un parking ouun garage sans chauffa-ge.9janvier 2007ANp.313n°108200Yvan Lachaud,UDF GardRéglementation ther-miqueRT 2005Cohésion socialeLa RT 2005 se substitue à la RT 2000. Elle vise lesbâtiments neufs dont le permis de construire aété déposé à compter du 1erseptembre 2006 etelle entraîne une réduction de 15% de laconsommation d’énergie pour le chauffage etl’eau chaude sanitaire. Pour les bâtiments exis-tants, une réglementation en préparation impo-sera l’amélioration thermique des bâtiments encas de réhabilitation importante et l’obligationde faire appel à des matériels performants lorsde travaux ponctuels de rénovation.L’entrée en applicationde ces dispositions estprévue dès 2007, précisela réponse.La réglementation ther-mique doit donc êtremise à jour tous les 5ans.9janvier 2007ANp.389n°101176Thierry Mariani,UMP VaucluseDéclaration des chambresd’hôtesTourismePour lutter contre le para-commercialisme, l’ar-ticle21 de la loi du 14avril 2006 sur le tourismecomporte une définition des chambres d’hôteavec une obligation de déclaration en mairie. Undécretprécisera les conditions minimales d’équi-pement et le nombre maximum de chambres, lesmodalités de déclaration et les sanctions.Cette obligation dedéclaration devrait facili-ter l’application d’uncertain nombre de régle-mentations auxquellesest soumise cette activi-té, conclut la réponse.9janvier 2007ANp.391n°75162Vincent Rolland,UMP, SavoieServitude de tourd’échelleEquipementCette servitude permet à un propriétaire de dis-poser d’un accès temporaire sur la propriété deson voisin pour des travaux de conservation desa propre propriété. Elle est réservée aux répara-tions sur les constructions existantes et la juris-prudence refuse de l’appliquer pourl’édifica-tion de constructions nouvelles.Cette servitude d’originejurisprudentielle, estacquise par voieamiable, conventionnel-le ou par autorisationjudiciaire.9janvier 2007AN, p.391n°92777Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleClimatiseurs sur façadeEquipementL’installation de climatiseurs sur les façades desimmeubles est soumise à une simple déclara-tion de travaux.Anos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
30janvier 2007page7JURIShheebbddooimmobilier••EN BREFSur votre agenda5février 2007à (Paris, porte Maillot):2eétats généraux de la Fédération inter-professionnelle du diagnostic immobi-lier(FIDI). Parmi les thèmes traités: lamise en place du DPE, le nouveau mar-ché de la location, indépendance dudiagnostic…Programme disponible sur le sitewww.fidi.fr7mars 2007(8h30 - 10heures):permis de construire et autorisa-tions d’urbanisme: incidences dudécret du 7janvier 2007.Avec Patrick Wallut, notaire, JérômeTrémeau, professeur à Aix et IsabelelCassin, avocat.Un rencontre Lamy à Paris (Crillon).Tél. Laure Legru: 0825080800.NominationsCabinets ministérielsCohésion sociale: Il est mis fin auxfonctions de Pierre Quercy: il quitte sesfonctions de directeur adjoint du cabinetde Jean-Louis Borloo. Il est remplacé parFrançois-Xavier Schweitzer, précédem-ment conseiller chargé du logement(arrêtés du 15janvier, J.O. du 20, @).Economie: Yann Poujol de Molliens,quitte ses fonctions de conseiller tech-nique au cabinet de Francis Mer (arr. du18 janv., J.O. du 20, @).Intérieur: quittent notamment leurs fonc-tions au cabinet du ministre de l’intérieur:Emmanuelle Mignon (conseiller auprès duministre), Jérôme Peyrat (conseiller pour lesaffaires politiques) et Rachida Dati (conseillertechnique) selon arrêté du 17janvier 2007(J.O.du 19 janv. @).Conseil économique et social: JeanPerrin(Section du cadre de vie) etEdouard de Lamaze(Section des ques-tions économiques générales) font partiedes personnalités appelées à siéger dansles sections du CES (décret du 19janvier2007, J.O. du 21 janv. p.1269).MagistratureConseil d’Etat: Marie-DominiqueHagelsteenest nommée président de lasection des travaux publics (décret du17janvier 2007, J.O. du 19, @).Cour de cassation: Hélène Magliano,Bernard Pages, Michel Mazard sont nom-més avocats généraux (décret du 15jan-vier 2007, J.O. du 17 janv. @).Cours d’appel: sont nommés prési-dents de chambre: Patricia Watremez-Dufour (Paris), Didier Chalumeau (Aix-en-Provence), Pierre d'Herve (Montpellier),Jean-Gabriel Filhouse (Nîmes) et YvesMaunand (Reims), par décret du 15jan-vier 2007 (J.O. du 17 janv. @)CNVAParmi les nominations au Conseil natio-nal de la vie associative: Fédération desassociations pour la promotion et l’inser-tion par le logement (Fapil), Fédérationnationale des associations d’accueil et deréinsertion sociale (Fnars), Confédérationde la consommation, du logement et ducadre de vie (CLCV), Fédération desconseils d’architecture, d’urbanisme etd’environnement, France nature environ-nement, Union nationale inter fédéraledes œuvres et organismes privés sani-taires et sociaux (Uniops).(arr. du 18janvier 2007, J.O.du 19, p.1136).Au fil du J.O.Baisse de l’IR: le décret n°2007-68 du19janvier 2007 pris pour l'application duIII de l'article2 de la loi de finances pour2007 et relatif aux conditions de réduc-tion en 2007 des acomptes et prélève-ments d'impôt sur le revenu prévus auxarticles1664 et1681 B du CGI se trouveau J.O. du 20janvier (p.1204).Traitement des eaux: une circulairedu 8décembre 2006 relative à la mise enconformité de la collecte et du traite-ment des eaux usées des communes sou-mises aux échéances des 31décembre1998, 2000 et 2005 en application de ladirective n°91/271/CEE du 21mai 1991relative au traitement des eaux rési-duaires urbaines a été publiée(J.O.du 20 déc. p.1216) NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL:N°TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT «PRIVILEGE»20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 260UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERéservée aux nouveaux abonnés
30janvier 2007page8JURIShheebbddooimmobilier••ACTEURSLes journées d’étude de la FPCLes journées d’études professionnelles de laFédération des promoteurs ont permis, com-me de coutume, un échange d’idées surdivers thèmes. Voici quelques extraits- L’effet de la GRL ne sera pas limité à deuxans, contrairement à ce qui avait été initiale-ment annoncé. Étienne Guéna (UESL) a indi-qué très fermement que la GRL apporteraitau bailleur une garantie totale. S’il subit dixans d’impayés parce que l’expulsion ne peutpas avoir lieu, la GRL jouera pendant toutecette période.- A propos de la réforme des autorisationsd’urbanisme, l’avocat Bernard Lamorlettejuge que la réforme apporte effectivementde la simplification et la clarification ce quiva réduire le champ de «l’aléa» auquel ledemandeur était souvent livré.Quelques conseils pratiques:Pour l’instruction de la demande de per-mis, il invite le demandeur à vérifier les sta-tuts de l’intercommunalité pour s’assurer dela structure qui est compétente pour délivrerle permis. Parfois en effet, les élus mécon-naissent l’intercommunalité et délivrent unpermis qui relève de la compétence inter-communale, dans une ZAC par exemple.Vérifier la motivation du refus d’un per-mis: en effet, le rejet du permis doit êtremotivé. Dans sa décision, le maire doit seréférer à des règles de droit mais aussi rap-porter la règle à la situation du projet.L’avocat se réjouit par ailleurs de l’instaura-tion de la faculté d’annulation partielle despermis tout en attirant l’attention sur le faitque le jugement devra être soigneusementrédigé pour déterminer précisément le péri-mètre de l’illégalité.Favoriser l’accessionLe président de la FPC, Jean-François Gabilla,s’est félicité du haut niveau de constructionatteint en 2006 et du fait que le logementse soit imposé à la 1e place du débat électo-ral.A propos du droit au logement opposable,Jean-François Gabilla a indiqué «ce n’est pasle principe qui est inquiétant, mais sa miseen œuvre». Il estime que ce droit ne donne-ra pas plus de logements et qu’il fautconstruire davantage. Il ajoute que les inves-tisseurs sont plus sensibles à l’incitation qu’àla contrainte. Le président s’interroge: «va-t-on expulser d’un logement s’il y a un droitau logement opposable?» et prévient:«cela deviendrait une réquisition de faitqu’on combattrait car ce seraitinadmissible».Quant à l’accession à la propriété, la FPCpropose l’objectif que chaque Français puis-se être propriétaire de son logement à sondépart à la retraite. Pour y parvenir, ilconvient de susciter la création des pôles dedéveloppement urbain périphériques. LaFPC propose aussi d’exclure la résidenceprincipale de l’ISF et de l’assiette des droitsde succession.Droit au logement, acquis socialAlain Lecomte, directeur général de l’urbanis-me, de l’habitat et de la construction, confir-me que la mise en œuvre du droit au loge-ment opposable passe par une hausse de laconstruction. Il invite les promoteurs à utiliserdavantage le PTZ majoré pour le neuf, quirésulte du décret du 23décembre 2006.Il ajoute que le droit au logement oppo-sable est un acquis social et que «tant qu’onn’aura pas éradiqué le mal-logement, on ensera débiteur».A propos du renforcement de la réglemen-tation technique (il faut déjà se préparer à laréglementation thermique 2011) et la miseen place du diagnostic de performanceénergétique, les règles d’accessibilité…, ledirecteur de la DGUHC reconnaît qu’elle aun coût mais il ajoute: «comment ne pasrépondre à une forte demande de lasociété?». Sur la question de règles d’acces-sibilité, Alain Jacq, adjoint au directeur à laDGUHC a d’ailleurs confirmé que dans lamesure où les projets de textes sont soumisau Conseil national des personnes handica-pées, l’administration est conduite à propo-ser des textes plus contraignants que cequ’elle ferait spontanément.Simi 2007: c’est parti!Le Simi 2007 aura lieu cette année les 28, 29 et 30novembre à la Porte Maillot. Toujours surdeux étages, le salon doit toutefois s’adapter pour faire face à l’afflux toujours croissant devisiteurs: plus de 11000 personnes en 2006, dont 17% d’utilisateurs. Les visiteurs sont à 87%franciliens.Le commissaire général, Jean-Hugues Morel a présenté ce 23janvier les innovations de l’édi-tion 2007. Le salon sera nocturne le jeudi jusqu’à 22heures, les accès seront facilités. Pourinciter les visiteurs à passer du 1er niveau au 2e, les conférences seront organisées au 2eniveau. Le Simi proposera également davantage de salles de réunion, la signalétique seraaméliorée. La newsletter sera mensuelle à partir d’avril prochain.Jean-Hugues Morel a par ailleurs indiqué que le Simi organiserait le pavillon France du salonExpo-Real à Munich en octobre prochain. Comme le Simi ne traite pas de la phase de l’actede construire, le groupe Moniteur a créé en complément Constructeo, qui se décline en orga-nisation de forums. Le premier de ces forums, qui aura lieu le 1erfévrier 2007, est consacré authème: «réussir un projet de construction tertiaire durable».Le PLU de ParisA l’occasion d’une présentation desgrandes orientations du nouveau planlocal d’urbanisme de Paris, organiséepar le cabinet d’avocats Herbert Smith,Didier Bertrand, directeur de missionPLU-SRU à la ville de Paris a indiquéqu’un Observatoire du PLUserait misen place à la fin du premier trimestre2007. Il associera des représentants desprofessionnels et des élus pour consta-ter ce qui se passe et voir les améliora-tions à apporter.Didier Bertrand constate que le nombrede recours sur le nouveau PLU est enco-re très faible (une douzaine).Il indique également que ce nouveauplan contient beaucoup de déver-rouillages.A propos des destinations, Pierre Popescorelève que leur nombre a été considéra-blement réduit et que la destination«activité» a été supprimée. La notion decommerce est précisée. Peut être quali-fiée de commerce une surface qui n‘estpas consacrée pour plus d’un tiers austockage. La limitation du stockage à 1/3de la surface répond au problème de cer-taines rues du centre de Paris qui sontoccupées par des locaux dénommés«commerces de gros» mais qui sont enréalité des locaux de stockage.Didier Bertrand indique que la mairiede Paris regrette que les cinémas nesoient pas qualifiés de constructionsnécessaires au service public d’intérêtcollectif (Cinaspic) et qu’elle souhaiteobtenir une modification législative ence sens
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