vendredi 13 juin 2025

210 – 15 novembre 2005

AccueilAnciens numéros210 - 15 novembre 2005

JURISPRUDENCE RECENTE p. 2 à 4

Baux d’habitation
Droit à l’antenne : pas d’interdiction par bail

Baux commerciaux
Locaux monovalents : compatibles avec une clause tous commerces ?

Constructeurs
Responsabilité pour faute : prescription de 10 ans
Devoir de conseil du constructeur sur le bruit faire plus que la norme
Maison individuelle : garantie de livraison

Contrat de vente
Vente de locaux de bureaux : fournir les pièces, même sans condition suspensive

AU PARLEMENT p. 4 et 5

Proposition de loi socialiste sur le logement
Le bail rural cessible
Un code de la montagne

INITIATIVES p. 5

Les états généraux de la FIDI

REPONSES MINISTERIELLES p. 6

Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

EN BREF p. 7 et 8

Au fil du J.O.
Nominations
Sur votre agenda
Bibliographie

INTERVIEW p. 8

Bruno Dhont (Arc) : « les problèmes des banlieues sont aussi liés au traitement des copropriétés en difficulté »


JURISPRUDENCE RECENTEp.2à4Baux d’habitationDroit à l’antenne: pas d’interdic-tion par bailBaux commerciauxLocaux monovalents: compatiblesavec une clause tous commerces?ConstructeursResponsabilité pour faute: pres-cription de 10 ansDevoir de conseil du constructeursur le bruit faire plus que la normeMaison individuelle: garantie delivraisonContrat de venteVente de locaux de bureaux: four-nir les pièces, même sans conditionsuspensiveAU PARLEMENTp.4et5Proposition de loi socialiste sur lelogementLe bail rural cessibleUn code de la montagneINITIATIVESp.5 Les états généraux de la FIDIREPONSES MINISTERIELLESp.6Le tableau hebdomadaire synthé-tique des dernières réponses publiéesEN BREFp.7et8Au fil du J.O.NominationsSur votre agendaBibliographieLes états généraux du diagnosticLes états généraux de la Fidi, Fédération interprofessionnelledu diagnostic immobilier, ont permis ce 10novembre de faire lepoint sur la gestation des textes par l’administration et la réactiondes professionnels. L’affluence suscitée par la première édition decette manifestation témoignait de l’attente des professionnels. Denombreux textes étant en préparation (lire page5 le calendrier deparution des décrets et arrêtés) on comprend leur impatience et,pour certains, leur inquiétude. L’exigence de certification de per-sonnes pour les diagnostiqueurs va créer des charges pour les profes-sionnels du secteur. Mais c’est le prix à payer pour la reconnaissanced’une compétence professionnelle accrue et pour gagner la confian-ce du public. Il est vrai que les textes sont si complexes et mouvantsqu’il est difficile de s’y retrouver. Même le spécialiste de la DGUHCinterrogé à brûle pourpoint sur la différence entre l’état de risqued’exposition au plomb (ERAP) actuellement en vigueur et le constatde risque d’exposition au plomb (CREP) qui doit le remplacer a étéincapable de répondre! Les diagnostiqueurs immobiliers constituentune profession en pleine expansion qui ne risque pas de manquer detravail. Dernier exemple : le représentant de la DGUHC a confirméque l’extension du diagnostic gaz à l’installation électrique seraittout à fait logique. Ce secteur est aussi en phase d’organisation, et laFIDI, sous la houlette de Philippe Rabut, y apporte efficacement sapierre. L’objectif est de parvenir à une solution mesurée, pour évitertant les fumistes que les ayatollahs de la technique, selon le joli motde Philippe Rabut, et de gagner la confiance du public.Une proposition de loi socialiste sur le logement signée parThierry Repentin (page4) comporte certaines dispositions tout à faitdans la ligne de ce que propose le Gouvernement dans son projet deloi «engagement national pour le logement», d’autres sont plus nova-trices. Ainsi le sénateur de la Savoie propose de créer un fonds natio-nal de garantie locative, financé par les pouvoirs publics (Etat et UESL),et par les bailleurs au moyen d’une affectation de la CRL et des inté-rêts des dépôts de garantie. Ce qui supposerait de les prélever sur lesbailleurs. Le texte propose d’interdire également la demande d’unecaution solidaire, car son utilité serait supprimée par l’institution dufonds de garantie locative. Une autre proposition vise à autoriser lesemprunteurs immobiliers à moduler le versement de leurs mensualitésen cas d’accident de la vie. On imagine la réaction des assureurs!Bertrand DesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 21015NOVEMBRE 2005ISSN1622-14196EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierINTERVIEW p.8Bruno Dhont (Arc):«les problèmes des banlieuessont aussi liés au traitementdes copropriétés en difficulté»JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo. frDirecteur de la rédaction:Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de10000euros constituée en août2002 pour 99 ans Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 221 C Actionnaires: BertrandDesjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc Lavoine
15novembre 2005page2JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE DE LA JURISPRUDENCEDroit à l’antennePas d’interdiction par bail(Cass. Civ. 3e, 3 nov. 2005, n°1163 FS-P +B,cassation)Un bailleur avait demandé à son locatai-re de retirer une antenne parabolique,installée sans son accord. La cour d’appelavait ordonné le retrait, mais la décisionest censurée par la Cour de cassation:«Vu l’article 1erde la loi du 2juillet1966, ensemble le décret du22décembre1967 […]Attendu que pour accueillir cette deman-de [du bailleur], l'arrêt retient que le pro-priétaire d'un immeuble collectif à usaged'habitation étant légalement tenu deprendre toutes précautions utiles pourveiller au bon état de sa façade, y com-pris sur le plan esthétique, il ne peut luiêtre opposé les dispositions de la loi du2juillet 1966 et que l'Office publicd'aménagement et de construction estfondé à reprocher à M.B. d'avoir installéson antenne au mépris des clauses de soncontrat de location;Qu'en statuant ainsi, alors que le bail nepeut soumettre l'installation, par unlocataire, d'une antenne paraboliquede télévision à l'autorisation préa-lable du bailleur, la cour d'appel a violéles textes susvisés». L’arrêt est donc cassé.Observations de Jurishebdo: l’article 1erde la loi de 1966 pose le principe du droità l’antenne, c’est-à-dire que le propriétai-re ne peut s’opposer, sans motif légitimeet sérieux, à l’installation d’une antenneextérieure par son locataire. L’article pré-cise même «nonobstant toute conventioncontraire, même antérieurementconclue». Il est donc certain qu’un bail nepeut pas interdire au locataire de poserune antenne individuelle. La cour d’appelde Paris avait déjà jugé qu’est réputéenon écrite une clause d’un bail qui inter-dit au locataire d’installer une antennesur un balcon ou aux fenêtres (CA Paris,25 oct. 1996, Loyers et copr. 1997, comm.1). Cet arrêt de la Cour de cassation estdans le même sens. Le respect de la loi de1966 et du décret de 1967 suppose sim-plement que le locataire informe sonbailleur par lettre recommandée. Celapermet de faire partir le délai pendantlequel le bailleur peut saisir le tribunalpour s’opposer à l’installation Locaux monovalentsCompatible avec une clausetous commerces?(Cass. Civ. 3e, 3 nov. 2005, n°1158, FS-P +B,rejet)Le locataire d’un terrain à usage de«camping caravaning» contestait ladécision de la cour d’appel ayant fixé leloyer du bail renouvelé, d’avoir tenucompte d’une clause tous commercespour majorer le loyer, alors qu’il s’agissaitde locaux monovalents. La Cour de cassa-tion confirme la décision:«Mais attendu qu'ayant retenu, par desmotifs non critiqués, que le terrain donnéà bail à destination de «camping carava-ning» avait été aménagé en vue d'uneseule utilisation et que le prix du bailrenouvelé devait être calculé selon lesusages observés dans la branche d'activi-té et ayant constaté qu'une partie deslocaux loués était affectée à une activitéde restauration et de bar, la cour d'appel,qui a fixé le loyer du bail renouvelé selonla méthode de calcul qui lui paraissait lameilleure, a, sans être tenue de procéderà une recherche que ses constatationsrendaient inopérante, souverainementappliqué à ce loyer une majorationde 10%, compte tenu de la clause«tous commerces»insérée au bail;D'où il suit que le moyen n'est pasfondé». Le pourvoi est rejeté.Observations de Jurishebdo: les locauxqui sont «construits en vue d’une seuleutilisation» et auxquels la jurisprudencea assimilé ceux pour lesquels il a été faitdes aménagements importants quiexcluent toute autre utilisation sans tra-vaux coûteux, échappent au plafonne-ment lors du renouvellement du bail (art.23-8 du décret de 1953).En l’espèce, le juge avait fixé le loyer entenant compte d’une majoration du faitde la présence d’une clause «tous com-merces dans le bail». Le locataire esti-mait qu’il y avait une contradiction avecle fait qu’il s’agissait de locaux monova-lents. Son argument a été rejeté.En 2002, la Cour de cassation avait déjàreconnu qu’il pouvait y avoir une clausetous commerces dans un local monova-lent (Civ. 3e, 27 nov. 2002, D 2003 AJ,p.277). Cet arrêt le confirme Responsabilité du constructeur pour faute Prescription de 10 ans(Cass. Civ. 3e, 26 oct. 2005, n°1128, FS-P +B,cassation)Un architecte avait été condamné autitre de désordres par une cour d’appelalors que le délai de 10 ans était dépassé.L’arrêt est cassé:«Vu l'article1147 du Code civil;Attendu, selon l'arrêt attaqué (Paris,25mars 2004), que M.L. a chargé M.G.,architecte, d'une mission concernant laréalisation d'un pavillon; que M.L. a prispossession de l'ouvrage en sep-tembre1981; qu'alléguant diversdésordres et non-conformités, il a refuséde payer le solde du marché de l'entre-prise chargée du lot menuiserie et designer le procès-verbal de réception; qu'ila ensuite sollicité la réparation d'un murpignon;Attendu que, pour condamner M.G. àpayer à M.L. diverses sommes au titre dela reprise de désordres, trouble de jouis-sance et frais irrépétibles, l'arrêt retientque le mur pignon n'était conforme niaux normes DTU ni aux règles de l'art,mais que la stabilité du mur était assurée,que l'eau ne pénétrait pas dans l'im-meuble et que dès lors, l'action en res-ponsabilité contractuelle exercée à l'en-contre de l'architecte pour le défaut deconformité du mur pignon aux normesdes DTU et aux règles de l'art, était sou-mise à la prescription trentenaire et nonà la prescription décennale;Qu'en statuant ainsi, alors qu'il résultaitde ces constatations qu'il ne s'agissaitpas d'une non-conformité aux stipula-tions contractuelles, mais d'un désordre,et que l'action en responsabilitécontractuelle de droit commun desconstructeurs pour faute prouvéeest de dix ans à compter de laréception, la cour d'appel a violé letexte susvisé».Observations de Jurishebdo: lorsque lemaître d’ouvrage invoque la responsabili-té contractuelle de droit commun àl’égard du constructeur, ou de l’architecteen particulier, la prescription est de dixans à compter de la réception (pour unautre exemple: Cass. Civ. 3e, 6mai 2003,n°01-15660, RD Imm. 2003, p.357)
15novembre 2005page3JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE DE LA JURISPRUDENCEDevoir de conseil du constructeurLe cas du bruit: faire plusque la norme(Cass. Civ. 3e, 26 oct. 2005, n°1129, FS-P +B,rejet)Construire dans le respect de la régle-mentation ne suffit pas forcément auconstructeur pour échapper à sa respon-sabilité au titre du devoir de conseil. Cet-te décision en est l’illustration à proposd’un pavillon édifié en bordure d’uneroute départementale bruyante:«Attendu, selon l'arrêt attaqué (Paris,8avril 2004), que les époux V.ont confiéà la société Maisons Pierre la constructionde leur maison d'habitation; que, se plai-gnant d'un défaut d'isolation acoustique,ils ont assigné la société Maisons Pierreaux fins d'obtenir la démolition de leurmaison impropre à sa destination du faitdes troubles sonores et la reconstructionde celle-ci;Attendu que la société Maisons Pierrefait grief à l'arrêt de la déclarer respon-sable sur le fondement de l'article1147du Code civil des troubles résultant dudéfaut d'isolation acoustique du pavillonet de l'avoir condamnée à verser auxépoux V.les sommes de 50000 en répa-ration du préjudice matériel et de15000en réparation du trouble dejouissance, alors, selon le moyen:1°/ que n'est débiteur d'aucune obliga-tion particulière de conseil le construc-teur qui édifie un bâtiment conformé-ment aux normes en vigueur […]Mais attendu, d'une part, qu'ayantconstaté qu'en sa qualité de profession-nelle de la construction, il ne pouvaitéchapper à la société Maisons Pierre, quiavait aidé les époux V.dans la rechercheet le choix du terrain, que le site offraitune vulnérabilité particulière auxnuisancessonores et que nonobstant ledéfaut de classement du CD 216 dansune catégorie particulière, le simple res-pect des normes applicables dans unsite normal serait insuffisant à mas-quer les bruits et relevé que les épouxV.,profanes en la matière, avaient pu légiti-mement croire, du fait de la présence depavillons construits en bordure de la rou-te départementale, que le problème dubruit avait une solution que leurconstructeur mettrait nécessairement enœuvre, la cour d'appel a pu retenir quela société Maisons Pierre avait manqué àson devoir de conseil.D'où il suit que le moyen n'est pasfondé». Le pourvoi est donc rejeté.Observations de Jurishebdo: en consé-quence, il ne suffit pas d’édifier uneconstruction dans le respect de la régle-mentation, mais il faut conseiller le clientdans un choix d’une isolation complé-mentaire si cela s’avère justifié par lasituation particulière des lieux Construction de maison individuelleGarantie de livraison(Cass. Civ. 3e, 26 oct. 2005, n°1125, FS-P +B,cassation)Un constructeur de maison individuelleayant abandonné le chantier de construc-tion, le maître d’ouvrage avait mis enœuvre la garantie d’achèvement et obte-nu une ordonnance de référé donnantacte au garant (CGIFFB) de son engage-ment de désigner dans les deux mois unautre constructeur chargé de l’achève-ment sous astreinte. Le maître d’ouvragedemandait une liquidation de l’astreinteen raison de retard dans l’exécution destravaux.«Vu l'article L.231-6 III du Code de laconstruction et de l'habitation;Attendu que dans le cas où le garantconstate que le délai de livraison n'estpas respecté et faute par le constructeurde procéder à l'achèvement de laconstruction, le garant doit désigner soussa responsabilité la personne qui termi-nera les travaux;Attendu que pour rejeter la demande dela SCI, l’arrêt retient que la CGI FFB avaitexécuté son obligation de désigner, dansun délai déterminé, un entrepreneurchargé de reprendre le chantier en vuede son achèvement, seule assortie d'uneastreinte, qu'il n'était pas prétendu quela société Maison France confort, entre-preneur désigné, était inapte à pour-suivre les travaux, qui n'avaient été retar-dés qu'en raison de difficultés survenuesultérieurement, et qu'il n'était pas discu-té que la société Maison France confortavait accepté sa désignation;Qu'en statuant ainsi, alors que cetteacceptation était contestée par la SCI, etque le garant appelé à désigner unentrepreneur chargé d'achever uneconstruction abandonnée a l'obliga-tion de s'assurer de l'existence d'unetelle acceptation, la cour d'appel a vio-lé le texte susvisé». L’arrêt est donc cassé.Observations de Jurishebdo: il faut donc,pour que le garant ait respecté son obli-gation de désigner un constructeur pourremplacer le constructeur défaillant, qu'ils’assure de l’accord du maître d’ouvragedans le choix du remplaçant Vente de bureauxFournir les pièces: mêmesans condition suspensive(CA Paris, 3 nov. 2005, n°04/3491, 2ech. B,infirmation)Une SCI avait signé une promesse de ven-te portant sur un immeuble de bureauxdans Paris. Or la bénéficiaire, après avoiren vain demandé à la promettante diversdocuments n’avait pas levé l’option enraison d’une différence de surface. Enpremière instance, le tribunal avaitcondamné le bénéficiaire a versé104000euros au titre de l’indemnitéd’immobilisation.La cour d’appel prononce la caducité dela promesse de vente:«Considérant, en droit, que celui quipromet de vendre un bien immobilierdoit, pour permettre au bénéficiaire delever l'option et de réaliser la vente, éta-blir que ledit bien a une existence juri-dique régulière, sans qu'il soit néces-saire que la fourniture des docu-ments utiles à cet égard soit prévuepar une condition suspensive, la preu-ve de l'existence juridique régulière dubien promis à la vente constituant unecondition inhérente et préalable à la for-mation de la vente; […]Que, s'il est apparu, au cours de l'instruc-tion de l'affaire en première instance,que la surface hors œuvre nette de381m2était celle de l'immeuble avant lasurélévation autorisée par le permis deconstruire du 11juin 1986 et le modifica-tif du 24octobre 1986, cette informationn'avait pas été fournie avant l'introduc-tion de la présente procédure; […]Que, de même, le certificat administratifdélivré en application de l'article L.631-
15novembre 2005page4JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE PARLEMENTAIREJURISPRUDENCE7-2 du CCH par le préfet de Paris le11décembre 2001, au vu d'une demandeprésentée le 20novembre 2001 et del'avis du maire de Paris du 26novembre2001, qui énonce que l'affectation à usa-ge dit «commercial» des locaux, objet dela demande, est régulière au regard dutexte précité, n’a été établi et produitqu'au cours de la procédure devant lespremiers juges;Considérant qu'il résulte de l'ensemble deces éléments que la société Vincent a àbon droit exigé, avant de lever l'option etd'acquérir au prix de 13650,00F unimmeuble dont l'affectation commercialeen sa totalité n'était pas démontrée par lapromettante, la preuve que la surfacehors œuvre nette énoncée à la promessede vente avait été construite régulière-ment au regard du permis de construire etque la redevance prévue par le permis deconstruire en application du texte précitéavait été dûment acquittée, afin de s'assu-rer que l'affectation de la totalité de l'im-meuble à usage du bureaux commerciauxétait régulièrement établie, et ce, même sila société Vincent ne conteste plus«depuis la fin de la première instance»,comme elle l'indique dans ses écrituresd'appel, la contenance de l'immeuble;Que le fait que le notaire de la bénéfi-ciaire, appelé à établir l'acte de vente, aitsollicité les documents nécessaires à larédaction de l'acte authentique de ventele 22juin 2001 seulement, puis qu'il aitdemandé le justificatif du paiement de lataxe sur les bureaux postérieurement àl'expiration du délai de réalisation de lapromesse, ne peut être utilement invo-qué par la S.C.I. 31 rue Daru dès lors que,d'une part, il appartenait à celle-ci defournir de bonne foi les pièces utiles,sans attendre de se les voir demander et,de surcroît, sans refuser indûment de lesremettre […]».En conséquence, la cour déclare la pro-messe caduque et condamne le promet-tant à reverser au bénéficiaire le mon-tant de l’indemnité d’immobilisation.Observations de Jurishebdo: cette déci-sion est intéressante en ce qu’elle recon-naît que le vendeur est tenu de fournirun certain nombre de pièces nécessairespour prouver que le bien a une existencejuridique régulière, sans qu’il soit néces-saire que cela soit indiqué sous forme decondition suspensive Au SénatTVA à 5,5%Thierry Breton défend la mesure demaintien de la TVA à 5,5% pour les tra-vaux dans les logements. Il indique que lecoût est de 2,5milliards d’euros par anpour l’Etat, mais que la mesure a créé de40000à 50000 emplois nouveaux etengendré 3milliards d’euros d’activiténouvelle (JO déb. Sénat, 21 oct. p.6103).Littoral: circulaire attendueLe ministre de la culture, Renaud Donne-dieu de Vabres rappelle que la notion«d’espaces proches du rivage» a faitl’objet d’une précision lors de la loi surles territoires ruraux. Il précise quelorsque l’extension de l’urbanisation doitse réaliser, en continuité des aggloméra-tions et villages existants ou en hameauxnouveaux intégrés à l’environnement,cela «ne fait pas obstacle à la réalisationde travaux de mise aux normes desexploitations agricoles, à condition queles effluents d’origine animale ne soientpas accrus». Il indique à cette occasionque la circulaire expliquant les conditionsd’application de la loi littoral «est encours de rédaction».(JO déb. Sénat 26 oct. p.6163).Proposition de loi de ThierryRepentin «logement pour tous»Le sénateur socialiste de Savoie, ThierryRepentin, a déposé le 25octobre uneproposition de loi (n°38) portantmesures d’urgence en faveur du loge-ment pour tous.L’article 1er propose de bloquerpendantun an les loyersdu parc privé.Pour les aides au logement (art. 2), il estproposé de les réévaluer chaque annéeau 1erjanvier, au moins dans la propor-tion de l’évolution du nouvel indice desloyers. L’article3 supprime le mois decarence qui fait partir le délai de verse-ment de l’allocation logement au 1erjourdu mois qui suit l’entrée dans les lieux. Laproposition vise donc à supprimer cedélai. L’article4 propose de supprimer leseuil de versement de l’APL, qui a étéporté à 24euros par mois. Il est préconiséde verser l’allocation quel que soit sonmontant.L’article5 contient une disposition plussurprenante eu égard aux règles du droitdes contrats: il propose d’insérer dans lescontrats de prêt immobilier une clauseautorisant l’emprunteur à reporter lepaiement des mensualités en cas «d’acci-dent de la vie».L’article6 concerne le financement dufonds de solidarité logement pour assu-rer une identité de financement quelsque soient les départements, l’article7vise à renforcer les obligations des com-munes en matière de plan d’héberge-ment d’urgence pour les personnes sansabri et à augmenter le prélèvement pourles communes qui ne s’acquittent pas deleurs obligations dans ce domaine.Les articles suivants visent à renforcer lesobligations des communes en matière deconstruction de logements locatifs sociaux(extension du champ géographique descommunes concernées, hausse du prélève-ment imposé aux communes qui n’attei-gnent pas le seuil de 20%).Majorer les COSD’autres mesures sont prévues pour facili-ter la libération de terrains pour le loge-ment. L’article17 prévoit d’augmenter lataxe foncière des terrains non bâtis, pourles terrains constructibles. L’article18 por-te à 50% la majoration de COS autoriséepour les constructions de logements avecau moins 50% de logements locatifssociaux. L’article21 oblige les acquéreursd’immeubles et de terrains appartenantau domaine privé de l'État à y réaliserdes logements locatifs sociaux.L’article22 prévoit un partage de laplus-value que réalisent les propriétairesde terrains constructibles, au profit de lacollectivité locale. Il est prévu par ailleursune série de dispositions pour soutenirfinancièrement les communes en matièrede logements sociaux par exemple enaugmentant la compensation par l’Etatde l’exonération de taxe foncière dontbénéficient les logements sociaux (art.28).Pour le parc privé, l’article33 vise à créerun fonds national de garantiedesrisques locatifs. Son financement seraitquadripartite: Etat, propriétaires (paraffectation de la CRL), «intérêts liés auplacement des dépôts de garantie deslocataires» et UESLEn contrepartie, l’article34 interdirait aubailleur de demander au locataire unecaution solidaire.L’article35 propose de modifier le régime
source DGUHC15novembre 2005page5JURIShheebbddooimmobilier••AU PARLEMENTINITIATIVESde l’amortissement Robien, auquel il estreproché d’avoir «contribué à alimenterla flambée des prix du foncier», et deréserver la location à des locataires souscondition de ressources et à des loyersplafonnés. L’article36 cherche à informerles investisseurs en obligeant les établis-sements de crédit à accompagner leursoffres de crédit d’un «descriptif des dis-positifs existants permettant de conven-tionner le logement et de sécuriser lepaiement du loyer».Enfin l’article37 instaure un permis demise en copropriété pour les immeublescomportant plus de 5 logements. Le mai-re pourrait s’opposer à la mise en copro-priété.A l’assembléeBail rural cessible, code de lamontagneLa loi d’orientation agricole a été exami-née par les députés le 5octobre. Elle pré-voit, explique le ministre de l’agriculture,sans bouleverser le bail rural classique, decréer un «bail cessible». Son objectifest de permettre la transmission du bailhors cadre familial (JO AN 6 oct. p.4855).La création d’un «fonds agricole» estprévue par l’article 1er (JO AN p.4883).L’article2 organise les modalités de ces-sion du bail à des personnes autres queles proches de la famille (JO AN 8 oct.p.4908). Il s’agirait d’un bail d’une duréeminimale de 18 ans, conclu par acteauthentique. La cession du bail horscadre familial supposerait une notifica-tion du projet de cession au bailleur. Leloyer pourra être majoré de 50%. Brigit-te Barèges, rapporteure pour avis,explique que ce bail à long terme, déro-gatoire au statut du fermage, sera assortid’une grande souplesse pour y mettrefin: «le congé pourra être délivré sansmotif» (p.4291).Par ailleurs, Jean-Louis Léonard a présentéun amendement pour permettre de fixerle loyer des bâtiments d’habitationhors statut du fermage car on constateque les propriétaires de ces logements lessortent souvent des baux de fermage et lesvendent. Il cite l’exemple de la CharenteMaritime où le loyer d’une maison est de30 à 290par mois dans le cadre du fer-mage et de4200 à8400 dans le cadre dela loi de 1989. L’amendement a toutefoisLe succès des premiers Etats généraux de laFIDI (fédération interprofessionnelle du dia-gnostic immobilier) organisés ce10novembre à la Défense, sous la présiden-ce de Philippe Rabut, témoignait d’une cer-taine ébullition dans la profession. Si laparution de l’ordonnance du 8 juin 2005 encréant un diagnostic unique a répondu àcertaines questions, elle en a suscité d’autreset plusieurs textes sont en gestation.Une certification de personnesAlain Jacq (DGUHC) explique que la profes-sion compte actuellement 6000 personnes,et devrait en compter de l’ordre de 10000d’ici quelques années. Il n’était donc pasquestion que l’Etat assume directement ladélivrance d’un agrément aux profession-nels. D’où l’idée de la certification de per-sonnes, solution qui n’était pas celle souhai-tée par la FIDI.Un point est acquis: la certification requisedes professionnels sera une certification depersonnes. Ce ne sont pas les personnesmorales qui seront certifiées, mais les per-sonnes physiques. Ces dernières pourrontexercer leur activité soit directement, soitcomme salariés de personnes morales. Enrevanche, la certification n’est pas liée à ladétention de matériels. Alain Jacq rappelleque cette ordonnance sera applicable lorsde la parution des décrets. Il indique que lediagnostic gaz naturel va être élargi lors del’adoption de la loi de ratification de l’or-donnance au gaz en général et pas seule-ment au gaz naturel.Pour l’assurance, il est prévu un montantminimum de garantie. Il sera de300000euros par sinistre et 500000eurospar année d’assurance.On peut constater que la mise en applica-tion des textes sur le diagnostic de perfor-mance énergétique est prévue au 1er juillet2006, mais que les textes définissant lescompétences requises des professionnels dudiagnostic ne seront en vigueur qu’un anplus tard. Alain Jacq explique cette distor-sion par la demande politique qui était«d’aller vite».Le mécanisme est le suivant :Un contrôle en cascadeLe Cofrac, organisme national à but nonlucratif, accrédite des organismes certifica-teurs, sur la base d’une norme européenneIso 17024. Les organismes de certificationcertifient des opérateurs de diagnostic. Lacertification se fait sur la base d’exigencescontenues dans un référentiel qui reste àétablir. Le certificat est accordé à une per-sonne physique, pour un temps limité etvérifié périodiquement. Il ne faut pas que leréférentiel soit trop complexe prévient Phi-lippe Rabut. Il reconnaît que la formationaura un coût (1000 par personne parais-sant raisonnable).Si certains points se précisent, d’autres res-tent flous. Le notaire Thierry Delesalle faitainsi observer que la réalisation du diagnos-tic technique sera soumise à la certificationde compétence du diagnostiqueur. Maisqu’en est-il du diagnostic qu’il faut réaliserlors de la mise en copropriété desimmeubles de plus de 15 ans? La questionreste posée. Paru-tionMise en applicationDécret + arrêtésCREP (plomb)JanvierImmédiateDécret DDTFévrier1erjuillet 2007Décret DPE + GazFévrier - DPE: 1erjuil. 2006- Gaz: 1er juil. 2007ArrêtéscompétencesMars1erjuillet 2007Arrêtés DPEventeMars1erjuillet 2006Arrêté GazMars1erjuillet 2007Décrets et arrêtésDPE locationconstructionaffichage2e trim.1erjuillet 2007à définirà définirLes états généraux du diagnostic immobilierété retiré (n°652, p.4939).Un amendement (n°743) a été adoptépour autoriser une dérogation à l’inter-diction de construire à moins de 100mètres d’une installation classée, si lesparties concernées sont d’accord et encréant une servitude (p.4950).Un amendement n°421 autorise les pre-neurs à effectuer pendant la durée du baildes échanges de parcelles pour assurer unemeilleure exploitation, à condition d’eninformer le bailleur dans les deux mois sui-vant l’échange (JO AN 18 oct. p.5314).Un autre amendement a été adopté pourcréer un code de la montagne(n°80,p.5316) Calendrier 2006 des textes diagnosticsDDT: dossier de diagnostic techniqueCREP: constat de risque d’exposition au plombDPE: diagnostic de performance énergétique
15novembre 2005page6JURIShheebbddooimmobilier••REPONSES MINISTERIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations11 oct. 2005ANp.9468n°63539Jacques Bascou,PS, AudeRevenus fonciers: fraudefiscale?EconomieLa déclaration générale de revenus a été amé-nagée pour permettre aux locataires de men-tionner les coordonnées du propriétaire dubien qu’ils louent. Les revenus fonciers sontcontrôlés comme les autres revenus, les résul-tats ne montrent pas de dissimulation massive.Le député suggérait queles locataires indiquentdans leurs déclarationsle montant des loyerspayés.11 oct. 2005ANp.9496n°67362Michel Zumkeller,UMP, Territoire-de-BelfortDécrets d’applicationde la loi urbanisme ethabitatEquipement10 des 14 décrets d’application prévus sontparus. La mise au point du décret prévu à l’ar-ticle81 sur la prévention des intoxications parle monoxyde de carbone et le décret de l’ar-ticle82 sur l’agrément des associations pourpouvoir bénéficier du fonds du 1% logementfont toujours l’objet de concertations.11 oct. 2005ANp.9499n°70128Philippe Folliot,App. UDF, TarnSécurité des piscinesEmploiUne habitation louée à l’année ne constituepas une location saisonnière. Si la piscine exis-tait avant le 1erjanvier 2004, elle doit être équi-pée d’un dispositif avant le 1erjanvier 2006.Texte de référence : loin°2003-9 du 3janvier2003 sur la sécurité despiscines.11 oct. 2005ANp.9499n°71231Jean-ClaudeDecagny,UMP, NordMaison à 100000eurosEmploiLe principe de la maison à 100000euros estde permettre la dissociation de l’acquisition dela maison de celle du terrain. Le terrain estfourni par la commune par un bail à construc-tion. A terme, l’accédant peut acheter le ter-rain. Le Gouvernement veillera à ce que laqualité de la construction soit respectée.Il est précisé qu’unecharte est en cours definalisation.11 oct. 2005ANp.9560n°73379Marguerite Lamour,UMP, Finistère- Urbanisme commercial:proposition de loi Fouché- Bail précairePME- La proposition visait à soumettre à autorisa-tion d’exploitation commerciale les change-ments d’enseigne. Elle a finalement été retiréede la proposition de loi Fouché.- Pour les baux précaires, le rapport Pelletieravait proposé d’autoriser un renouvellement,dans le cadre de la période maximale de deuxans. Des abus n’ont pas été dénoncés. En casd’informations décrivant des abus avérésayant pour origine l’insuffisance de l’encadre-ment des baux précaires, une adaptation de lalégislation pourrait être étudiée.En résumé: le rapportPelletier proposait unassouplissement du bailprécaire et le ministèrepourrait étudier un ren-forcement descontraintes…11 oct. 2005ANp.9560n°15281Nathalie Kosciuscko-Morizet,UMP, EssonneDiagnostic installationd’assainissementSantéL’article22 de la loi sur l’eau, votée au Sénat en1e lecture, prévoit d’imposer lors de la vented’un logement à un acquéreur non profession-nel la réalisation d’un diagnostic du respect desprescriptions techniques applicables aux installa-tions d’assainissement non collectif ou une certi-fication de raccordement au réseau collectif.La durée de validité dudiagnostic sera d’un an,précise la réponse.13 oct. 2005Sénatp.2621n°18610Bernard Murat,UMP, CorrèzeRéalisation des dossierstechniques amianteAgricultureLa réalisation des dossiers techniques amianteest imposée par le décret du 13septembre 2001.Les professionnels de l’agriculture ont organiséla négociationd’un cahier des charges et untarif préférentielpour grouper au niveau localles repérages et la constitution des dossiers.Une idée qui pourraitêtre utilisée par d’autresprofessions.18 oct. 2005ANp.9710n°62699Jean-Pierre Giran,UMP VarValeur locative et risqued’inondationBudgetLa surface des locaux d’habitation retenue pourle calcul des taxes directes locales est affectéed’un correctif d’ensemble destiné à traduire lasituation générale de l’immeuble. Chaque localest affecté d’un coefficient qui peut moduler àla baisse la valeur locative pour tenir comptepar exemple d’un risque d’inondation; mais lamise en place d’un plan de prévention desrisques d’inondation n’étant que la formalisa-tion sur le plan de la réglementation pré-ventive, d’une formation de risquedéjàprise en compte pour le calcul des valeurs loca-tive, elle ne peut conduire en elle-même à uneminoration des taxes directes locales.Pourtant, la mise en pla-ce d’un plan de préven-tion des risques peutincontestablement avoirun effet psychologiquesur les acquéreurspotentiels…Anos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
15novembre 2005page7JURIShheebbddooimmobilier••EN BREFSur votre agenda17janvier 2006: l’observatoirerégional de l’immobilier d’entreprise(ORIE) fête ses 20 ans en organisantun colloqueà la Maison du Barreau(Paris, 1er). Avec notamment un débatsur la faisabilité d’une politique defort accroissement du parc tertiairefrancilien. Contact: Robert Waterland,président de l’ORIE.robert.waterland@societetoureifel.comNominationsCabinets ministérielsEquipement: François Rubichon quitteses fonctions de conseiller spécial au cabi-net de Dominique Perben (arr. du 27 oct.J.O. du 1ernov., @).Ecologie: il est mis fin aux fonctions deBruno Arnaud, conseiller techniqueauprès de Nelly Ollin (arr. du 25 oct. J.O.du 1ernov., @).Cohésion sociale et parité: Yves-Lau-rent Sapovalest nommé directeuradjoint du cabinet de Catherine Vautrin(arr. du 3 nov. 2005, J.O. du 5 nov. @).MagistratureHervé Saludenest nommé président dutribunal administratif de Rennes pardécret du 28octobre 2005 (J.O. du5novembre, @).AdministrationDGUHC: Alain Lecomte, inspecteurgénéral de l'équipement, est nommédirecteur général de l'urbanisme, de l'ha-bitat et de la construction, en remplace-ment de François Delarue(décret du4novembre, J.O. du 5, p.17442).Commission supérieure de codifica-tion: sont nommés à cette commission:Daniel Labetoulle(vice-président) et,comme membres permanents:- Conseil d’Etat: Maryvonne de Saint-Pul-gent (suppléant: Jacques Arrighi de Casa-nova),- Cour de cassation: Jacques Lemontey,(suppléant: Jean-Claude Laplace),- Cour des comptes: Anne-Marie Fro-ment-Meurice (suppléant: Jean-Yves Ber-tucci). (Arrêté du 2novembre 2005, J.O.du 3 nov. p.17312).Plan: Sophie Boissard, maître desrequêtes au Conseil d'Etat, est nomméecommissaire au Plan en remplacementd’Alain Etchegoyen (décret du3novembre 2005, J.O. du 4, @).Affaires régionales: Philippe Casta-net est nommé secrétaire général pourles affaires régionales auprès du préfetde la région Bourgogne (arr. du 2 nov.2005, J.O. du 4, @).SIMAR: Ouahid Ben Amar est nomméadministrateur de la Société immobilièrede la Martinique, représentant duministre de l'économie (arr. du 19 oct.2005, J.O. du 5 nov. p.17442).Au fil du J.O.Occupation des logements sociaux:c’est le 30avril 2006 que doit être remisau préfet le formulaire contenant les ren-seignements statistiques sur l’occupationdes logements sociaux et son évolutionen l’an 2006. Ce formulaire a été publiépar arrêté du 29septembre 2005 (J.O. du3novembre, p.17290).Avocats: il est ajouté un cas de dis-pense de la formation théorique et pra-tique et du certificat d'aptitude à la pro-fession d'avocat au profit des juristessalariés d’avocat bénéficiant de 8 annéesde pratique professionnelle.(Décret n°2005-1381 du 4novembre 2005modifiant l’article98 du décret du27novembre 1991, J.O. du 6 nov. p.17473).Outre-mer: un décret a été pris préci-sant les modalités de prise de décisionssur les aides au logement en cas de délé-gation de compétence logement dans lesDOM (Décret n°2005-1373 du 27octobre2005, J.O. du 4 nov. p.17382) NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL:N°TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT «PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 210UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERéservée aux nouveaux abonnésBibliographie: la nouvelle édition duguide Delmas «marchand de biens,statuts juridiques, pratiques profession-nelles» est parue. Un ouvrage de Thier-ry Delesalle et Jean-Louis Monnot (51).www.editions-delmas.com
15novembre 2005page8JURIShheebbddooimmobilier••INTERVIEWBREVESJurishebdo Immobilier: votre organisationpropose de modifier les règles de la copro-priété par une série mesures. Pourquoi?B. D:«Personne ne veut réformer la loi de1965. Ce sont des ajustements qu’il fautfaire: il faut y apporter des améliorationset des corrections. Il faut prendre acte quecertaines dispositions fonctionnent mal etil faut les améliorer. Exemples: le carnetd’entretien, qui est fait à la fois pour lescopropriétaires et les candidats acquéreurs,ne satisfait personne. Pour l’article29-1 dela loi, relatif aux copropriétés en difficul-tés, il faudrait faire un bilan des ordon-nances désignant les administrateurs provi-soires. Pour les règles de la loi SRU sur l’in-dividualisation des contrats d’eau et pourtoutes les règles qui ne fonctionnent pasbien, il faut effectuer des bilans».JHI: qui selon vous doit effectuer cesbilans?B.D.: «pour le carnet d’entretien parexemple, c’est le ministère du logement,pour l’article29-1, c’est la chancellerie,mais elle nous répond qu’elle ne disposepas des informations statistiques sur cesordonnances… ».JHI: vous souhaitez toujours des disposi-tions spécifiques pour les petites copro-priétés?B.D.: «refuser des règles plus simples pourdes syndicats qui ont 15 factures par an, cen’est pas sérieux! Nous allons expliquer lesrègles comptables dans un guide sur leplan comptable que nous préparons pourdécembre. Les copropriétaires n’ont pasencore mesuré la complexité de ces règles.Il existe bien des règles comptables spéci-fiques pour les petites entreprises et onsait très bien définir des seuils ».JHI: que proposez-vous pour les travaux?B.D.: «la seule révolution à laquelle il fauts’atteler, c’est le fonds de travaux obligatoi-re. La difficulté est que l’UNPI est contre, carles bailleurs sont contre. Mais si les proprié-taires n’entretiennent pas les logementspendant 10 ans et qu’ils les revendent à desaccédants qui n’ont pas de moyens finan-ciers suffisants, la situation sera difficile. Onnous dit que ceux qui achètent n’ont pas lesmoyens de financer ce fonds pour travaux,mais imposer par exemple 5% des chargespar an à mettre sur un compte travaux estvertueux et efficace. Lorsque la copropriétémet en place un tel compte, on s’aperçoitqu’elle s’arrange pour la financer par unebaisse des charges ».JHI: que suggérez-vous pour les coproprié-tés en difficulté?B.D.: «les problèmes des banlieues sontaussi liés au traitement des copropriétés endifficulté. Dans le quartier du Chêne Pointu à Clichy-sous-Bois, il y a deux copropriétés, dontl’une est en plan de sauvegarde, mais elledoit 1,5million d’euros à la compagnie deseaux! A Argenteuil, une copropriété doitplus d’un million au chauffagiste.Lorsqu’une entreprise est en difficulté, ilest possible de parvenir à des abandons decréances. Or la loi n’a rien prévu dans cesens pour les copropriétés. Il faudraitmettre en place, comme pour les sociétés,une procédure de redressement avecabandon de créances.Quant au compte séparé, il est obligatoire,mais il n’est pas pratiqué. Nous proposonsde relever la majorité nécessaire pour nepas l’adopter (article26 au lieu del’article25). Il est tout de même paradoxalde concevoir la loi sur la copropriété com-me destinée à faciliter le travail du syndic.C’est un paradoxe de faire primer leconfort du mandataire rémunéré sur leconfort du mandant ».JHI: le projet de loi engagement pour lelogement ne comporte pas de mesurepour la copropriété…B.D.: «nous allons en proposer, notam-ment sur les copropriétés en difficulté. Onoublie trop que la copropriété est le sec-teur d’accueil de la population la pluspauvre. Dans les quartiers en difficulté, il ya parfois 40% de copropriétaires et ce nesont pas des marchands de sommeil…» Bruno Dhont (Directeur de l’Association des responsables de copropriété):«les problèmes des banlieues sont aussi liés au traite-ment des copropriétés en difficulté».Le directeur de l’Arc réagit à la parution de notre numéro spécial sur la copropriétéet préconise non une refonte complète de la loi de 1965, mais des adaptations.Engagement national pour lelogementLe projet de loi «Engagement nationalpour le logement» doit être discuté auSénat à partir du 21novembre.Attribution des logementsHLMLe Gouvernement va mettre à l’étudeune solution pour permettre à des per-sonnes subissant une chute brutale derevenus d’avoir accès aux logementsHLM même si leurs revenus antérieursétaient supérieurs aux plafonds de res-sources (rép. de Catherine Vautrin àDominique Tian, JO AN déb. 19 oct.p.5340).Commerces de centre villeRenaud Dutreil a indiqué qu’il souhaitaitréfléchir aux problèmes que suscite l’in-sertion de zones commerciales dans lespaysages urbains, sur le plan esthétique(JO AN déb. 19 oct. p.5344). Il indiqueque la France doit répondre à une miseen demeure de la commission européen-ne qui estime que notre législation estcontraire à la liberté d’établissement et àla libre prestation de services.Espaces remarquables du lit-toralUne circulaire précise le sens qu’ilconvient de donner à l’expression«aménagements légers» qui peuventêtre implantés dans les espaces remar-quables du littoral (art. L 146-6 du Codede l’urbanisme).Ils doivent être légers, c’est-à-dire avoirdes «proportions raisonnables» auregard de leur hauteur, de leur volumeet de leur taille; ils doivent être conçusde manière à permettre un retour dusite à l’état naturel (condition de réver-sibilité) et être nécessaires à la gestionou l’ouverture au public, à la maîtrisede la fréquentation automobile ou àl’exercice d’activité traditionnelle.(Circulaire n°2005-57 du 15septembre 2005relative aux nouvelles dispositions prévuespar le décret n°2004-310 du 29mars 2004relatif aux espaces remarquables du littoral,Bull. off. min. équip. 10 oct. 2005, p.58).Era passe à la bande dessinéePour convaincre ses clients de l’utilitédu mandat exclusif, le réseau d’agencesimmobilières Era a fait réaliser une BDintitulée «et tout s’accél-éra».
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