mercredi 30 avril 2025

262 – 13 février 2007

AccueilAnciens numéros262 - 13 février 2007
Jurisprudence récente p. 2 à 4

Contrats de construction
Maison individuelle : livraison avec réserves
Réception : quelles modalités ?
Contrat de construction de maison individuelle : une question de surface

Contrats
Devoir de conseil : entre entrepreneurs aussi
Responsabilité des fabricants : un produit fabriqué ou non sur mesure

Vente et baux
Sanction de la violation d’un pacte de préférence : en dommages et intérêts

Expropriation
Parties privatives et communes

Au parlement p. 4 et 5
Droit au logement
Assurance protection juridique
Détecteurs de fumée : la loi est votée mais pas applicable avant 5 ans
La réforme de l’urbanisme reportée à l’automne
La Défense : un nouvel établissement public et des règles d’urbanisme particulières

Reglementation p. 5
Les OPHLM et les OPAC deviennent des OPH

Réponses ministérielles p. 6
Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

En bref p. 7 et 8
Au fil du J.O.
Nominations
Les diagnostiqueurs en congrès

Interview p. 8
Marie-Odile Vaissié (avocat, Lefèvre, Pelletier & associés) :
Effet de l’ICC sur les baux commerciaux :
« l’idée de légiférer commence à agiter les esprits ».


JURISPRUDENCE RECENTEp.2à4Contrats de constructionMaison individuelle: livraison avecréservesRéception: quelles modalités ?Contrat de construction de maisonindividuelle: une question de surfaceContratsDevoir de conseil: entre entrepre-neurs aussiResponsabilité des fabricants: unproduit fabriqué ou non sur mesureVente et bauxSanction de la violation d’un pacte depréférence: en dommages et intérêtsExpropriationParties privatives etcommunesAU PARLEMENTp.4et5Droit au logementAssurance protection juridiqueDétecteurs de fumée: la loi estvotée mais pas applicable avant 5 ansLa réforme de l’urbanisme reportéeà l’automneLa Défense: un nouvel établisse-ment public et des règles d’urbanis-me particulièresREGLEMENTATIONp.5Les OPHLM et les OPAC devien-nent des OPHREPONSES MINISTERIELLESp.6Le tableau hebdomadaire synthé-tique des dernières réponses publiéesEN BREFp.7et8Au fil du J.O.NominationsLes diagnostiqueurs en congrèsLes métiers du diagnostic enplein développement Les deuxièmes états généraux de la Fédération interprofessionnel-le du diagnostic immobilier (Fidi) qui se sont tenus à la Porte Maillot ce5février ont attiré près de 500 personnes, des diagnostiqueurs bien sûr,mais aussi beaucoup de personnes qui se préparent à le devenir. C’est unjoli succès pour une profession en pleine croissance.Plusieurs faits majeurs sont au programme de cette année. D’une part lediagnostic de performance énergétique entre en vigueur le 1erjuilletprochain pour les locations, ce qui va imposer au bailleur de fournir desinformations précises à son locataire (lire en page8 nos informations surle projet de décret). D’autre part, les professionnels du diagnostic vontdevoir, à compter du 1ernovembre 2007, obtenir une certification decompétence et seuls les professionnels certifiés pourront délivrer des dia-gnostics.Mais il faut d’abord que les organismes de certification obtien-nent une accréditation. Le Cofrac, qui doit délivrer ces accréditations,indique que les premières interviendront entre avril et juin prochain.Alain Jacq (DGUHC) invite les organismes de certification à se mobiliserrapidement. Enfin, le diagnostic gaz est également au programme àcompter du 1ernovembre. C’est donc une petite révolution qui est enmarche pour la profession. En conclusion des débats, et après s’être féli-cité que ses adhérents aient su relever le défi du lancement du DPE pourles ventes, le président de la Fidi, Philippe Rabut, en déduit que l’année2007 sera exceptionnelle.Les difficultés de la profession n’ont pas été occultées. Une partie dudébat consacrée à l’indépendance du diagnostiqueur a abordé la délica-te question de la rétrocession d’honoraires à des agences immobilières.Le président de la Fnaim, René Pallincourt, en appelle à la transparence.Il se prononce donc contre les commissions souterraines et invite les dia-gnostiqueurs à ne pas les payer. Philippe Rabut a aussi évoqué le rapportsévère de la DGCCRF et estime que ce qui en a été dit n’a rien à voir avecle contenu réel du rapport. Pour mieux défendre la profession, il enappelle donc à une représentation collective forte.Ajoutons deux points d’actualité parlementaire. Le report de l’en-trée en vigueur de la réforme des autorisations d’urbanisme au1eroctobre 2007 est confirmé (lire page4). Deuxième point : l’obligationd’installation des détecteurs de fumée dans les logements a été votéepar les sénateurs, mais elle ne devrait entrer en vigueur que dans 5 ans.Le texte est renvoyé aux députés pour la deuxième lecture.Bertrand DesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 26213FEVRIER 2007ISSN1622-14197EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierINTERVIEW p.8Marie-Odile Vaissié (avocat,Lefèvre, Pelletier & associés): Effet de l’ICC sur les baux com-merciaux: «l’idée de légiférer commenceà agiter les esprits».JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction:Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de10000euros constituée en août2002 pour 99 ans Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 221 C Actionnaires: BertrandDesjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineNotre prochain numéro spécial seraconsacré à la responsabilité pénale dupropriétaire, il paraîtra le 27 février .
13février 2007page2JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE DE LA JURISPRUDENCEConstruction de maison individuelleLivraison avec réserves(Cass. Civ. 3e, 31 janv. 2007, n°87, FS-P+B,rejet)Après avoir pris possession d’une maison,au jour de la réception avec réserves, lemaître de l’ouvrage réclamait à l’assureurdes pénalités de retard jusqu’à la levéedes réserves. Sa demande est rejetée:«Mais attendu que la cour d'appel, qui arépondu aux conclusions, après avoirconstaté, par motifs propres et adoptés,que l'ouvrage avait fait l'objet d'uneréception avec l'assistance et sous lecontrôle d'un professionnel le 12janvier2000, que les clefs avaient été remises lemême jour, et que les réserves formuléesn’empêchaient pas l'utilisation de l’im-meuble affecté à l’habitation, a exacte-ment retenu en application de l’articleL.231-6 du code de la construction et del'habitation, cette date comme date delivraison de l'ouvrage;D'où il suit que le moyen n'est pas fon-dé».Observations de Jurishebdo: l’article L231-6 du CCH prévoit les modalités de lagarantie de livraison que doit fournir leconstructeur. La garantie couvre notam-ment les pénalités forfaitaires prévues aucontrat en cas de retard de livraison excé-dant 30 jours. La Cour de cassation préci-se que la date de la livraison est celle dela réception, même si elle est assortie deréserves, dans la mesure où les réservesn’empêchaient pas l’utilisation de l’im-meuble RéceptionQuelles modalités?(Cass. Civ. 3e, 31 janv. 2007, n°78, FS-P+B,cassation)Une commune se plaignait de désordressur un tennis couvert ayant fait l’objetd’un procès-verbal de réception de tra-vaux le 30mai 1986. Elle avait engagé le23mai 1996 une action en indemnisationen raison de rouille sur les vis de la toitu-re et sur les bras-aciers. L’architecte invo-quait la prescription décennale en se fon-dant sur une réception tacite caractériséepar la prise de possession des bâtimentsen novembre1985 et l’ouverture aupublic en janvier1986. La cour d’appelavait considéré l’action de la communerecevable et la Cour de cassation confir-me cette décision:«Mais attendu qu’ayant relevé, d’unepart, que la convention liant les partiesstipulait expressément que la réceptiondes ouvrages serait effectuée par lemaître d'ouvrage en présence de l'entre-preneur, préalablement convoqué et quele maître d'ouvrage dresserait procès-ver-bal de ses opérations, d'autre part, qu'iln'était produit aucun élément démon-trant une quelconque volonté des partiesde déroger à ces dispositions contrac-tuelles précises, la cour d'appel en a exac-tement déduit que seule devait être rete-nue, pour le calcul de la prescription, ladate du procès-verbal de réceptioncontradictoire intervenue le 30mai 1986;D'où il suit que le moyen n'est pas fon-dé».Le pourvoi est rejeté.Observations de Jurishebdo: la Cour decassation valide donc la clause contrac-tuelle qui précise les modalités de laréception Devoir de conseilEntre entrepreneurs aussi(Cass. Civ. 3e, 31 janv. 2007, n°84, FS-P+B,cassation partielle)Un syndicat de copropriétaires avaitconclu un contrat d’entreprise pour destravaux de réparation de garde-corps surune façade. Il avait engagé une action enindemnisation à la suite de désordres: lesgarde-corps en aluminium n’avaient pasrésisté à l’air marin, la construction étanten bord de mer. Etaient en cause le four-nisseur des garde-corps, le fabricant et lepeintre. La cour d’appel avait rejeté lerecours à l’égard du peintre, mais l’arrêtest cassé:«Vu l'article1382 du code civil;Attendu que pour rejeter les demandes engarantie de la société Schuco International[fournisseur] et de la société Fondalu[fabricant] à l'encontre de la sociétéEMGEPE [peintre], l'arrêt retient, parmotifs adoptés, que cette dernière n'aaucune obligation de conseil à leur égard;Qu'en statuant ainsi, alors quele devoirde conseil peut s'étendre auxentre-preneurs entre eux, dès lors que letravail de l'un dépend du travail del'autre, la cour d'appel n'a pas donné debase légale à sa décision, de ce chef».Observations de Jurishebdo: le devoir deconseil est généralement invoqué par lemaître d’ouvrage à l’égard de l’entrepre-neur. Pour un exemple où était égale-ment en cause un peintre, un arrêt a ain-si indiqué que l’entrepreneur de peinturedoit prévenir le maître de l’ouvrage del’impossiblité d’effectuer la mission quilui est confiée en raison de l’état du sup-port (Cassation, Civ. 3e, 17juin 1997,n°96-10-823).Dans cette affaire, le devoir de conseilétait invoqué par le fournisseur et lefabricant à l’égard du peintre. La solutionest très nette. Le devoir de conseil n’estpas limité aux rapports entre l’entrepre-neur et le maître d’ouvrage. Il peuts’étendre aux rapports entre entreprises.La Cour de cassation y met toutefois uneExpropriation: parties priva-tives etcommunesUn arrêt de la Cour de cassation préciseles conditions d’expropriation d’un lotde copropriété:«Vu l'article L.12-1 du code de l'expro-priation, ensemble les articles1 et6 dela loi du 10juillet 1965;Attendu que l'ordonnance prononce, auprofit de la ville de Paris, l'expropriationdu lot n°7 de l'immeuble du 11 impassedes Vignoles appartenant à la sociétéM.à l'exception des parties com-munes;Qu'en statuant ainsi alors qu'un lot decopropriété est constitué d'une par-tie privative et d'une quote-part departies communes, le juge de l'expro-priation a violé les textes susvisés».(Cass. Civ. 3e, 31 janv. 2007, n°88 FS-P+B,annulation partielle sans renvoi)Un lot de copropriété étant nécessaire-ment composé de parties privatives etd’une quote-part de parties communes,il n’est pas possible de n’exproprier queles parties privatives.L’article6 de la loi de 1965 indique eneffet que les parties communes ne peu-ventfaire l’objet d’une action en parta-ge ou d’une licitation forcée séparé-ment des parties privatives.
13février 2007page3JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE DE LA JURISPRUDENCEcondition «le travail de l’un dépend dutravail de l’autre». C’est dire que si l’in-tervention d’une entreprise est indépen-dante de l’autre, il ne saurait y avoir demise en cause du devoir de conseil. Construction de maison individuelleQuestion de surface(Cass. Civ. 3e, 31 janv. 2007, n°83, FS-P+B,cassation)Un contrat de construction de maisonindividuelle avait été conclu et le permisde construire déposé pour une surface de241 m2, mais il avait fallu réduire la surfa-ce à 227 m2sur demande de la mairie. Lelitige portait sur la réduction de prix ducontrat qui devait en résulter. Le maîtred’ouvrage demandait l’annulation ducontrat, sa demande avait été rejetée enappel, mais l’arrêt est cassé:«Vu les articles L 230-1, L 231-1 et L 231-2 du code de la construction et de l’habi-tation;Attendu que le contrat de constructionde maison individuelle doit comporter,notamment, la consistance et les caracté-ristiques techniques du bâtiment àconstruire; que cette règle est d’ordrepublic; […]Attendu que pour débouter les épouxL.de leur demande en annulation ducontrat de construction, l’arrêt retientqu'il n'est pas justifié que la réduction desurface habitable soit consécutive à lanon-conformité du plan initial au pland'occupation des sols, que les documents,non signés, des 23avril et 21juin 2001 nepeuvent être retenus comme moyen denullité du seul contrat liant les parties,que les modifications apportées par l'ave-nant du 21juin 2001 correspondent à desaméliorations du projet de base deman-dées par les maîtres de l'ouvrage, que sile plan initial ne correspond pas totale-ment au plan ultérieurement établi le7mars 2001 ayant donné lieu à l'obten-tion du permis de construire, les modifi-cations figurant sur ce plan, signé parM.L. qui les a donc approuvées, concer-nent la surface habitable, la superficie dela terrasse et celle du porche, que lesépoux L.n'apportent la preuve d'aucuneautre modification substantielle du projetavant l'établissement du plan:Qu'en statuant ainsi, alors qu'elle avaitconstaté que le permis de construiren'avait été accordé que pour un projetprésentant une surface habitable réduite,avec transformation de la terrasse et duporche, ce dont il résultait une modi-fication du projet initial exigeant lasignature d'un avenant, la cour d'ap-pel a violé les textes susvisés».Observations de Jurishebdo: la loi impo-se de signer un contrat qui comporte denombreuses mentions obligatoires quifigurent à l’article L 231-2 et notammentla consistance et les caractéristiques dubâtiment à construire. L’article R 231-3 oblige à indiquer les sur-faces de chacune des pièces, des dégage-ments et dépendances. Un arrêt d’appela annulé un contrat au motif que la sur-face était inférieure à celle annoncée(Dijon, 18juin 1996, RD Imm. 1997, n°2,p.251).L’arrêt rapporté indique que lorsque lasurface doit être modifiée en raison del’octroi d’un permis sur un projet modi-fié, il est obligatoire de signer un ave-nant. La sanction pratique est ici la nulli-té du contrat Violation d’un pacte de préférenceSanction en dommagesintérêts(Cass. Civ. 3e, 31 janv. 2007, n°81, FS-P+B,rejet)Un locataire commerçant était titulaired’un pacte de préférence à l’égard deson bailleur. Or celui-ci avait vendu l’im-meuble loué en violation du pacte depréférence. Le locataire réclamait l’annu-lation de la vente, mais il n’obtient quedes dommages-intérêts. La Cour de cassa-tion confirme l’arrêt:«Mais attendu que si le bénéficiaire d'unpacte de préférence est en droit d'exigerl'annulation du contrat passé avec untiers en méconnaissance de ses droits etd'obtenir sa substitution à l'acquéreur,c'est à la condition que ce tiers ait euconnaissance, lorsqu'il a contracté,de l'existence du pacte de préférenceet de l'intention du bénéficiaire des'en prévaloir; qu'ayant souveraine-ment retenu qu'il n'existait aucune preu-ve de ce que la société Capesterre auraiteu connaissance de l'intention de lasociété Aux Jardins de France de faireusage de son droit de préférence, la courd'appel, qui n'était pas tenue de s'expli-quer sur les éléments de preuve qu'elledécidait d'écarter, a pu en déduire, abs-traction faite d'un motif surabondantrelatif à une éventuelle levée de l'optionpar le bénéficiaire du pacte, que la viola-tion du droit de préférence ne pouvaitêtre sanctionnée que par l'allocation dedommages-intérêts». Le pourvoi est doncrejeté.Observations de Jurishebdo: la solutionest classique. Lorsque le pacte de préfé-rence n’est pas respecté, son bénéficiaireobtient des dommages-intérêts. Il nepeut obtenir l’annulation de la vente fai-te en violation de ses droits que s’il prou-ve que l’acquéreur connaissait l’existencedu pacte et l’intention du bénéficiaire dupacte de faire usage de son droit. Lesjuges du fond apprécient souveraine-ment cette preuve qui n’est pas très faci-le à rapporter Responsabilité des fabricantsFabriqué ou non sur mesure?(Cass. Ass. Plén., 26 janv. 2007, n°550,P+B+R+I)Une société avait fait construire un bâti-ment industriel comportant des pan-neaux isothermes. Des désordres étaientapparus. Pour échapper à sa responsabili-té, le fabricant d’un produit d’isolation,un panneau extérieur en tôle avec âmeen mousse de polyuréthanne, invoquaitle fait que son produit était fabriqué entaille standard, stocké en l’état, utilisablepour des usages variés et qu’il s’agissaitd’un produit indifférencié.La cour d’appel avait au contraire relevéque la société transmettait à ses clientsdes renseignements de calcul pour lacapacité isolante, que les panneauxétaient fabriqués sur mesure et fournisavec les accessoires nécessaires à la pose.La cour avait donc retenu la responsabili-té du fournisseur, ce que confirme laCour de cassation:«Mais attendu qu'ayant constaté, d'unepart, que la société Plasteurop avaitdéterminé les dimensions des différentspanneaux commandés par la sociétéSodistra et les avait fabriqués sur
13février 2007page4JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE PARLEMENTAIREDroit au logementDevant les députés, Jean-Louis Borlooinsiste sur le fait que le Haut comité pourle logement des personnes défavorisées adonné un accord unanime au projet deloi sur le droit au logement opposable(JO AN déb, 11 janv. p.113). Sur le mêmesujet il ajoute quelques jours plus tard :mesureafin de répondre à des exi-gences sanitaires et thermiques spéci-fiques, d'autre part que les aménage-ments effectués sur le chantier étaientconformes aux prévisions et direc-tives de la société Plasteurop, la courd'appel en a exactement déduit que lefabricant de ces panneaux, conçus et pro-duits pour le bâtiment en cause et misen œuvre sans modification, était, enapplication des dispositions de l'ar-ticle1792-4 du code civil, solidairementresponsable des obligations mises à lacharge du locateur d'ouvrage;D'où il suit que le moyen n'est pas fon-dé». Le pourvoi est rejeté.Observations de Jurishebdo: la Cour decassation relève les critères qui permet-tent d’engager la responsabilité du fabri-cant, au titre de l’article1792-4, solidaire-ment au constructeur: fabrication surmesure et mise en œuvre sans modifica-tion.La jurisprudence limite le champ d’appli-cation de l’article1794-4 aux élémentsqui ont été spécialement prévus, conçuset produits pour la construction concer-née (cf. dict. Lamy droit immobilier,n°3205). Seuls les éléments sur mesuresont des éléments pouvant entraîner laresponsabilité solidaire (EPERS), mais nonles éléments en catalogue.En 2003, la Cour de cassation avait jugéque des panneaux frigorifiques en pan-neaux démontables sans mise à disposi-tion de monteur et qui «ne répondaientpas à des exigences précises et détermi-nées à l’avance», ne relevaient pas del’article1792-4 (Civ. 3e, 29 oct. 2003,n°01-12482).Dans l’arrêt rapporté au contraire, dansla mesure où le fabricant a réalisé lespanneaux sur mesure et que des aména-gements sont faits sur le chantier confor-mément à ses directives, sa responsabilitéest engagée sur le fondement del’article1792-4«nous sommes prêts, parce que nousavons relancé la construction de loge-ments, notamment pour les plus fragileset parce qu’un processus politique estengagé (JO AN déb. 18 janv.p.387) ouencore : ce texte a vocation à être «unevigie républicaine» (JO AN déb. 24 janv.p.564). Le texte sera examiné par lesdéputés à partir du 15février.Assurance protection juridiqueLe Sénat a adopté le 23janvier une pro-position de loi sur l’assurance de protec-tion juridique. Les litiges relatifs à l’im-mobilier et à la consommation représen-tent plus de 50% des sinistres déclarésaux assureurs. Le chiffre d’affaires estd’un milliard d’euros (JO Sénat déb. 24janv.p.455).Le texte facilite l’intervention de l’avocatnotamment lors de la phase amiable.L’article2 affirme le libre choix de l’avo-cat par l’assuré (texte adopté p.470).Détecteurs de fumée: pasavant 5 ansAprès son adoption par l’Assembléenationale, la proposition de loi rendantobligatoire l’installation des détecteursautomatiques de fumée dans les lieuxd’habitation a été examinée par les séna-teurs le 25janvier 2007.Le ministre délégué aux relations avec leParlement, Henri Cuq, rappelle lesmesures engagées récemment et notam-ment les ordonnances des 15décembre2005 et du 11janvier 2006 qui renforcentles procédures de lutte contre l’habitatindigne, notamment en accordant davan-tage de droits aux locataires pour leurpermettre d’obtenir la mise aux normesde décence (JO Sénat déb. 26 janv. 2007,p.610). Le rapporteur René Beaumont, expliquequ’il est nécessaire que ce texte soitaccompagné d’une large campagne d’in-formation. L’installation des détecteursest déjà obligatoire dans les établisse-ments recevant du public.En revanche, il estime inutile d’imposerun modèle unique de détecteur, la loin’ayant pas à imposer un choix techniqueplus qu’un autre (p.612). Il précise que lacharge doit en incomber aux propriétairescar «l’installation concourt à la conserva-tion et à la valorisation du patrimoine,ainsi qu’à la sécurité des occupants».Roger Madec souligne que le bilan desinstallations des détecteurs dans desimmeubles, effectuées entre2001 et2004dans deux organismes HLM est «mitigé»,l’un d’entre eux ayant décidé de sus-pendre le dispositif.L’article2 du texte prévoyait d’insérer unarticle L 129-8 dans le CCH selon lequel«l’occupant ou, le cas échéant, le proprié-taire d’un logement doit installer danscelui-ci au moins un détecteur avertisseurautonome de fumée». L’article L 129-9oblige l’occupant ou, le cas échéant, lepropriétaire du logement, à transmettreà son assureur une déclaration d’installa-tion du détecteur. Le rapporteur a propo-sé (amendement n°2) de faire peserl’obligation d’installation sur le proprié-taire et non l’occupant. Le Gouverne-ment a exprimé un avis défavorable, maisle Sénat a passé outre. Le texte adoptéprévoit donc désormais que l’obligationincombe au propriétaire: «tout pro-priétaire de locaux à usage principald’habitation est tenu d’installer dans ceslocaux au moins un détecteur de fuméenormalisé et de veiller à sa maintenan-ce».Il notifie l’installation à l’assureur. Letexte renvoie à un décret.L’article3 autorise l’assureur à prévoirune minoration de primelorsque l’as-suré a respecté l’obligation d’installationdu détecteur. En revanche, il lui est inter-dit de frapper de déchéance l’assuré quin’a pas respecté ces obligations.L’article4 prévoit un délai d’entrée envigueur du texte dans un délai de 5 ans.La proposition de loi a été votée (p.619).La réforme de l’urbanismereportée à l’automneLes députés ont adopté le 7février le tex-te qui reporte au 1er octobre 2007 aulieu du 1erjuillet 2007 l’entrée en vigueurde la réforme de l’urbanisme.En effet, l’article41 de l’ordonnancen°2005-1527 du 8décembre 2005 relati-ve au permis de construire et aux autori-sations d'urbanisme vient d’être modifiépar l’adoption du projet de loi relatif à lafonction publique territoriale. Il s’agit del’article72 et dernier article du texte(n°48 dans les débats). Le vote ayant eulieu sans modification du texte du Sénat,c’est donc le texte définitif qui est connusous réserve de recours devant le Conseilconstitutionnel.
13février 2007page5JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE PARLEMENTAIREREGLEMENTATIONLes sénateurs ont adopté le 18janvier unrapport de la commission des affaires éco-nomiques sur la création d’un établissementpublic de gestion des équipements du quar-tier de la Défense.Dominique Braye s’étonne que nous ne dis-posions pas d’un organe de promotioninternationale de la Défense (JO AN déb. 19janv. p.375) et il suggère à cet effet la créa-tion d’un groupement d’intérêt public.Rappelant le plan de renouveau adopté endécembre2006 par le conseil d’administra-tion de l’EPAD, il souligne que le parc vieillit:17 tours de 650 000 m2sont «potentielle-ment hors marché». Il indique que le décretnécessaire à la mise en œuvre de l’exonéra-tion d’agrément préfectoral, dans la limi-te de l’extension de 40 000 m2ou de 50%de la superficie initiale est actuellement auConseil d’Etat. Il rappelle que l’article151 dela loi de finances rectificative pour 2006 aexonéré ces opérations de redevance sur lesbureaux à concurrence de la surface initiale(mesure applicable dans toute l’Ile-de-Fran-ce). De nouvelles tours, de 300 000 m2, doi-vent être construites.Dominique Braye indique qu’il reste une dif-ficulté: la gouvernance du quartier. En effet,indique le sénateur, «l’Epad n’est pas lastructure adaptée pour faire vivre ce site etle gérer dans la durée» et il est compliquéd’envisager la reprise de la dalle (plus de 31hectares) par les communes concernées, maisl’Epad ne peut pas conserver ces espaces etouvrages «car il ne dispose pas de recettesfiscales lui permettant d’en financer la ges-tion». En conséquence, le texte propose decréer une structure ad hoc, un établisse-ment public local à caractère industriel etcommercial entre le département des Hauts-de-Seine, et les communes de Courbevoie etPuteaux, pour gérer les services d’intérêtgénéral, les ouvrages et espaces publics duquartier et assurer sa mise en valeur.Il ajoute que le texte confirme le caractèred’intérêt national de la modernisation duquartier et qu’il s’agit «pour permettre lamise en œuvre de ces orientations sans pas-ser par des dérogations permanentes auxdispositions du règlement national d’urba-nisme, de définir des règles d’urbanismeparticulières» pour les parties de territoiredu quartier non couvertes par un PLU.Le ministre Brice Hortefeux confirme qu’il ya un risque d’abandon de certains quartiersde la Défense. Pour le ministre délégué, le1er objectif du texte est de clarifier lesrègles d’urbanisme (p.377). La loi crée unétablissement public local, mais les utilisa-teurs seront associés aux grandes décisionspar la création d’un comité consultatif quele nouvel établissement public devra consul-ter au moins une fois par an.Bernard Vera rappelle que les communes deCourbevoie et de Puteaux ne sont pasdotées de PLU et s'interroge sur le statutdérogatoire dont va bénéficier le secteur(p.379) et notamment la possibilité de nepas avoir à demander l’avis du maire (articledérogeant à l’art. R 111-20 du code de l’ur-banisme). Il conteste aussi l’exonération deredevance bureaux et s’inquiète d’un risquede plus grand déséquilibre entre l’est etl’ouest. Nicole Bricq est aussi très critique:«vous passez outre à la consultation, detoute évidence, il n’y aura pas d’enquêtepublique» (p.381). Jean Desessart déplore laperte de recettes pour la région Ile-de-Fran-ce qui va résulter de la suppression de laredevance pour les opérations de démoli-tion reconstruction (p.383).Règles d’urbanisme particulièresL’article 1erinsère dans le code de l’urbanis-me des articles L 141-3 et L 141-4 fixant des«règles d’urbanisme applicables dans lepérimètre de l’opération d’intérêt nationalde la Défense». Il affirme que «la moderni-sation et le développement du quartierd’affaires de la Défense présentent uncaractère d’intérêt national» et prévoit lafixation par décreten Conseil d’Etat desorientations d’urbanisme qui y sont appli-cables. Il est renvoyé à un décret en Conseild’Etat le soin de définir les constructionsqualifiées de projet d’intérêt général.Un article additionnel (amendement n°1)crée «l’établissement public de gestiondu quartier d’affaires de la Défense». Ila pour objet la gestion des ouvrages etespaces publics et les services d’intérêt géné-ral situés ans le périmètre de l’opérationd’intérêt national de la Défense.Jean Desessart a présenté une série d’amen-dements, par exemple pour faire entrer larégion Ile-de-France dans cet EPIC (n°4);mais ils ont été rejetés (p.389). L’ensembledu texte a été adopté (p.390) La Défense: un nouvel établissement public et des règlesd’urbanisme particulièresLes OPHLM et OPAC deviennentOPHLes OPHLM datent de 1912, les OPACde 1971. A l’origine différents, ils exer-cent aujourd’hui des missions proches.La loi ENL a habilité le Gouvernement àprendre une ordonnance pour substi-tuer un nouveau statut aux deux sta-tuts actuels. C’est chose faite avec l’or-donnance du 1erfévrier 2007 qui créeun nouveau statut les OPH, officespublics de l’habitat.- Ce sont des établissements publicsindustriels et commerciaux (EPIC) ratta-chés à un EPCI, une commune ou undépartement.- Ils interviennent sur le territoire de larégion où se trouve leur collectivité ter-ritoriale de rattachement.- Dans leur conseil d’administration, lareprésentation de la collectivité territo-riale de rattachement est majoritaire.Les textes régissant les OPH sont insérésdans le CCH aux articles L 421-2 à L421-24. L’objet est décrit en 11 pointspar l’article L 421-1 (à préciser pardécret), auxquels s’ajoutent 16 autrespoints figurant aux trois articles sui-vants. On y trouve de nouvelles compé-tences par exemple en matière de prisede participation dans des SEM ou desSCI d’accession progressive à la proprié-té.L’article L 421-5 fixe la compétence ter-ritoriale et l’article L 421-6 la collectivi-té de rattachement.L’administration des OPH est régie parles articles L 421-8 à 14. Au conseild’administration se trouvent les repré-sentants de la collectivité territoriale derattachement, des personnalités quali-fiées, des représentants d’associationœuvrant dans le domaine du logementet des représentants des locataires. Ledirecteur général a le rôle d’organeexécutif de l’office (art. L 421-12).Le titre II de l’ordonnance est consacréaux dispositions relatives aux person-nels employés dans les OPH. Les fonc-tionnaires des OPHLM et les OPACpourront soit poursuivre leur carrièrenormalement, soit demander un déta-chement, soit devenir salarié de l’OPHen renonçant à leur statut de fonction-naire. Le nouveau conseil d’administra-tion doit se réunir au plus tard dans undélai de 2 ans à compter du 2février2007.(Ordonnance n°2007-137 du 1erfévrier2007 relative aux offices publics de l'habi-tat, J.O.du 2février 2007, p.2025).
13février 2007page6JURIShheebbddooimmobilier••REPONSES MINISTERIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations23 janv. 2007ANp.800n°110820Denis Merville,UMP, Seine-Mariti-mePas de réforme desvaleurs locativesBudgetLa révision générale des valeurs locative «abou-tirait à des transferts de charges importantsentre contribuables dans des conditions inéqui-tables et n’a pas emporté la conviction». Lespistes de travail s’orientent davantage versl’amélioration des outils de connaissance et demise à jour de la matière imposable que la miseen œuvre d’une révision générale.En clair: l’idée de la révi-sion générale est aban-donnée.23 janv. 2007ANp.808n°108498Yvan Lachaud,UDF, GardPanneaux solairessurbâtiments dans un espaceprotégéCultureL’installation de panneaux solaires sur une toiturepeut conduire l’architecte des Bâtiments de Franceà émettre un avis négatif si l’installation présenteun impact trop important sur le paysage. Il n’estpas souhaitable de déroger à la législation sur laprotection du patrimoine pour ce type d’installa-tions qui pourrait générer des abus inacceptables.Une concertation est encours entre les fabricantsde panneaux solaires etles ABF pour élaborer unguide pratiquepourpermettre leur insertiondans le paysage.23 janv. 2007ANp.821n°98238Jean-Marc Roubaud,UMP, GardFavoriser l’économied’énergiedes bâtimentsEcologieLe Gouvernement soutient les labelsmettanten valeur les constructions à haute performan-ce énergétique et environnementale. L’un deces labels en cours d’élaboration concerne lesmaisons à très basse consommation d’énergie.D’autres actions visant l’ef-ficacité énergétique desbâtiments sont prévues parle plan climat réactualisé le13novembre 2006.23 janv. 2007ANp.824n°102889Dino Cinieri,UMP, LoirePlans de prévention desrisques. Information deslocatairesEcologieLes préfectures ont établi en début d’année la lis-te des communes concernées par l’obligation d’in-formation sur les zones sismiques ou de plans deprévention des risques technologiques ou natu-rels. 95% des préfectures ont mis en ligne l’inven-taire des communes soumises à l’obligation d’in-formation des acquéreurs et locataires. 72 préfec-tures ont mis en ligne des cartographies.Voir aussi le site duministère:www.prim.net23 janv. 2007ANp.834n°111788Dominique Paillé,UMP, Deux-SèvresRécupération des eaux depluieEcologieLe crédit d’impôt pour la récupération deseaux de pluie est un «signal favorable» pourson développement. Mais lorsqu’elles sont uti-lisées pour des usages d’évacuation vers leségouts, les volumes utilisés doivent être prisen compte pour l’assiette des redevancesperçues par les communes pour financer leurservice d’assainissement collectif public.23 janv. 2007ANp.881n°108578Yvan Lachaud,UDF, GardBâtiment dont les porteset fenêtres ont été enle-véesIntérieurL’article L 511-1-1 du CCH permet de prendre un arrêté prescrivant aupropriétaire la réparation ou la démolition des bâtiments lorsqu’ils mena-cent ruine ou pourraient compromettre la sécurité. Si les volets, portes etfenêtres enlevés ne menacent pas la sécurité, le maire ne saurait faireusagede ces articles. Il pourrait toutefois faire usage de l’article L 2212-2du CGCT pour mettre en demeure d’y remédier conformément aux dis-positions du règlement sanitaire départemental.23 janv. 2007ANp.910n°109302Patrick Delanatte,UMP, NordCalcul de la SHON :déduction des surfacesnécessaires aux handi-capésEquipementLe décret du 17mai 2006 permet de déduire5m2à titre forfaitaire par logement respectantles règles d’accessibilité intérieure aux per-sonnes handicapées. La déduction s’appliqueaux bâtiments d’habitation collectifs et maisonsindividuelles neufs ou existants faisant l’objetde travaux entraînant la création de SHON parextension ou changement de destination.Le député pensait que ledécret (qui est codifié àl’article R 112-2-f ducode de l’urbanisme)n’était pas publié.30 janv. 2007ANp.1045n°104839Jean-Pierre LeRidant,UMP, Loire-Atlan-tiqueFrais de nettoyage detagssur les immeublesBudgetLes travaux de nettoyage des graffitis sur lesimmeubles d’habitation relèvent dutauxréduit de TVA. De nombreuses villes pren-nent en charge tout ou partie du coût desopérations de nettoyage des tags.Le député demandait lacréation d’un créditd’impôt.30 janv. 2007ANp.1112n°95075Yvan Lachaud,UDF, GardComposition de la com-mission départementaled’équipement commercialPMELa CDEC est composée du président de l’EPCI compétent en matièred’aménagement de l’espace et de développement. Il s’agit de ceux quiprocèdent à l’élaboration des schémas directeurs. L’organisme chargé del’élaboration du SCOT a une légitimité pour siéger à la CDEC, sous réservequ’il soit un EPCI et qu’il soit compétent en matière d’aménagement del’espace et de développement. Un syndicat mixte d’étude et de pro-grammationn’étant pas un EPCI, il ne peut donc pas siégeren CDEC.Anos abonnés:le texte complet desréponses ministé-rielles peut vous êtrefaxé ou envoyé parmél sur simpledemande.
13février 2007page7JURIShheebbddooimmobilier••EN BREFNominationsCabinets ministérielsEquipement: Nicolas Ferrand quitte sesfonctions de conseiller technique urbanis-me et transports urbains (arr. du 26jan-vier, J.O. du 30, @); Jacques Beltran quit-te ses fonctions de conseiller techniquepour les relations européennes et inter-nationales de (arr. du 29janvier, J.O.du1erfévrier @) ainsi que Georges Regnaud,conseiller de Dominique Perben (arr. du19janvier, J.O. du 2, @).Justice: Patrice Camberou quitte sesfonctions de conseiller au cabinet du gardedes sceaux (arr. du 1erfévrier, J.O. du 3, @).PréfetsFrançois Philizot est nommé préfet duTarn, Jacques Millon, de l'Indre, BéatriceAbollivier, des Alpes-de-Haute-Provence,Claude Valleix, de l'Ardèche, Yves Guillot,de la Haute-Marne, Jean-François Valette,de l'Ariège, Georges Geoffret, de l'Avey-ron, Marcelle Pierrot, du Lot et VincentBouvier, préfet de Mayotte (décrets du1erfévrier 2007, J.O.du 2, @).EquipementGeorges Regnaud est nommé directeurrégional de l'équipement de Bourgogneet DDE de la Côte-d'Or (arr. du 19janvier,J.O. du 2, @).Commission supérieure de codificationMarianne Lévy-Rosenwald est désignée,sur proposition de la Cour des comptes,comme membre titulaire de la Commis-sion supérieure de codification(arr. du 31 janv., J.O. du 2, @).Organismes et établissementspublicsMiilos: Daniel Dauvet est nommé enqualité de chef adjoint de la mission inter-ministérielle d'inspection du logementsocial (arr. du 18 janv., J.O. du 30 janv.@).EPA de Saint-Etienne: Nicolas Fer-randest nommé directeur général del'Etablissement public d'aménagement deSaint-Etienne (arr. du 26janvier, J.O. du30 p.1856).EPF des Hauts-de-Seine: Philippe Grandest nommé directeur général de l'Etablisse-ment public foncier des Hauts-de-Seine(arr. du 24 janv., J.O. du 31, p.1902).Au fil du J.O.Faciliter le crédit pour les handicapésIl est prévu la signature d’une conventionnationale sur l’accès au crédit de personnesqui présentent du fait de leur santé ou leurhandicap un risque aggravé. Le but est defaciliter l’assurance des prêts demandés parces personnes. La convention doit notam-ment prévoir un mécanisme de mutualisa-tion permettant de limiter le coût addi-tionnel résultant du risque aggravé pourl’assurance décès invalidité. Cela vise, souscondition de ressources, les crédits profes-sionnels et les crédits destinés à l’acquisi-tion d’une résidence principale.(Loi n°2007-131 du 31 janv. 2007 relative à l'ac-cès au crédit des personnes présentant un risqueaggravé de santé, J.O. du 1erfév. 2007, p.1945).Majoration de subvention pour label HPELa majoration de l’assiette de la subven-tion pour la construction de logementslocatifs aidés, liée aux caractéristiquestechniques est modifiée. Elle est fixée àun coefficient de:- 0,05pour le label HPE,- 0,10pour le label très haute perfor-mance énergétique (THPE) et- 0,08pour la certification selon laméthode Qualitel.Pour la construction de logements-foyers,le coefficient de majoration pour qualitéthermique est fixé à 0,04 pour le labelHPE et 0,08 pour le label THPE.(Arrêté du 17janvier 2007 modifiant l’arrê-té du 10juin 1996, J.O. du 30 janv. p.1384).NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL:N°TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT «PRIVILEGE»20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 262UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERéservée aux nouveaux abonnésLa CLCV veut compléter la liste desdocuments qu’il est interdit dedemander aux candidats locatairesLa CLCV dénonce la multiplication des docu-ments demandés par les bailleurs et demandeaux pouvoirs publics une nouvelle modificationde la loi du 6juillet 1989. Le syndicat de loca-taires demande d’allonger la liste des docu-ments que le bailleur (en ajoutant le mandatai-re) n’a pas le droit de demander à un candidatlocataire et d’assortir de sanctions pénales laviolation de ces dispositions. La CLCV proposeaussi d’interdire au bailleur de demander queplus d’une personne se porte caution.
13février 2007page8JURIShheebbddooimmobilier••INTERVIEWRENCONTREJurishebdo Immobilier:La hausse de 8%de l’indice du coût de la construction au 3etrimestre 206 commence à provoquer desréactions chez les locataires et les proprié-taires. Que se passe-t-il?M.O.-V.: «Cette année, avec l’évolution del’indice du coût de la construction, la sur-prise de l’actualité des baux commerciauxest venue de l’extérieur. L’évolution de cetindice est cyclique. Alors qu’il avait peuévolué depuis 1993 et pendant 10 ans, sahausse a été forte en 2004 et en 2005 et ila explosé en 2006: +8% au troisième tri-mestre 2006. Ceci crée un déséquilibre.L’ICC est assis sur le prix des produits deconstruction des immeubles neufs. Lapénurie de matériaux de construction enChine a provoqué une hausse des prix quia fait monter l’indice: on est en pleinemondialisation».JHI: Comment réagissent les partenairesde la relation locative?M.O.-V.: «Les propriétaires s’inquiètent. Unarticle du décret de 1953 pourrait retrou-ver une actualité nouvelle. L’article L 145-39 du code de commerce (anciennementarticle28 du décret de 1953) prévoit que sil’indexation du loyer conduit à une hausseou une diminution de plus de 25% parrapport au loyer d’origine, le retour à lavaleur locative peut être demandé parl’une ou l’autre partie. Il y a donc un effetde seuil. Le plus souvent, ce retour à lavaleur locative provoquera un effet modu-lateur. Mais l’effet peut être extrême. Pourun bail conclu à un niveau de loyer élevé,on ne peut pas exclure un retour à un prixinférieur au loyer d’origine.Cette révision légale peut aussi avoir uneffet amplificateur: si le loyer est sous-éva-lué, le juge pourrait fixer un loyer plus éle-vé que celui résultant de l’indexation.La Cour de cassation a rendu plusieursdécisions entre1992 et1994 selon les-quelles le retour à la valeur locative à lieuindépendamment du montant du loyerd’origine».JHI: Quelles pistes permettraient de sortirde cette situation?M.O.-V.: «Une première piste consiste, et ily va de l’intérêt du bailleur et du locataire,à accepter un accord pour remettre leloyer à un niveau plus raisonnable, ce qui apour avantage de remettre à zéro lecompteur pour le calcul des 25%.Une seconde piste est de faire une deman-de de révision triennale. Une troisième solution serait que lebailleur renonce à la hausse résultant del’indice. Toutefois, la renonciation à undroit n’est possible que sous réserve qu’ellene porte pas préjudice aux droits d’untiers. Or le locataire pourrait considérerqu’il a un droit à la hausse du loyer…Par ailleurs, cette situation a actuellementdes effets sur la négociation des nouveauxbaux. La loi (textes de 1956 et de 1972),qui constitue sur ce point un ordre publicde direction, interdit tous les indices, saufceux qui sont en relation avec l’objet ducontrat ou l’activité de l’une des parties, etl’ICC est réputé par la loi avoir cette quali-té. C’est pour cela qu’il s’est généralisé.Dès lors tout «reformatage» de l’indiceest à aborder avec une extrême prudence. Quant à utiliser l’IRL, cela me paraît exclu,car cet indice a été institué pour les bauxd’habitation. On pourrait en revanche utili-ser l’ICC en moyenne annuelle, pour en lis-ser les écarts.JHI: Faut-il légiférer?L’idée de légiférer commence à agiter lesesprits. Un groupe de travail a été consti-tué sur initiative du CNCC (1)pour travaillersur un nouvel indice des loyers, de typeIRL.Le rapport Pelletier remis au garde dessceaux en avril2004 contenait deux propo-sitions sur ce sujet. Il recommandait deréfléchir à l’élaboration d’un nouvel indiceet il proposait de sortir de l’ordre public lesrègles relatives à la révision des loyers(article L 145-29 et articles L 145-37 et 38).Peut-être le moment est-il venu d’enreparler? Marie-Odile Vaissié (avocat associé, Lefèvre Pelletier & associés):Effet de l’ICC sur les baux commerciaux: «l’idéede légiférer commence à agiter les esprits».Marie-Odile Vaissié analyse les effets de la forte hausse de l’indice ducoût de la construction en matière de baux commerciaux et s’interrogesur l’opportunité de légiférer sur cette question.Spécial AbonnésVous voulez obtenir communication duprojet de décret sur le DPE et de lanote de la DGUHC qui l’accompagne?Envoyez un mél àcontact@jurishebdo.frou téléphonez au 0146457769.(1) Centre national des centres commerciauxDiagnosticsQuelques propos relevés au cours des étatsgénéraux de la Fidi le 5février (lire aussinotre éditorial).Alain Jacq(DGUHC) confirme que la duréede validité du diagnostic termitesest biende 6 mois, et non de 3 mois.La date d’entrée en vigueur du certificat decompétence est bien programmée pour le 1ernovembre 2007 et il n’est pas prévu de lareporter.Pour le diagnostic gaz, le décret est paru,mais il reste à régler une divergence avec leministère de l’industrie, afin de publier rapi-dement l’arrêté.Alain Jacq indique en revanche que l’entréeen vigueur du diagnostic électricité pourraitprendre du retard.Pour le DPE, il n’est pas question de reporterla date d’entrée en vigueur du 1erjuillet 2007pour les locations, mais Alain Jacq reconnaîtque cela va imposer de «doubler le nombrede diagnostiqueurs». Il annonce aussi à laprofession que les diagnostiqueurs serontchargés d’attester les exigences de perfor-mance énergétique qui peuvent ouvrir droità une majoration de COS.Pour l’embauche des personnels, l’avocatDominique Chabassuggère, pour un salariénon encore titulaire de la certification, deprévoir une clause de dédit formation. Par cemoyen; si le salarié démissionne dans un cer-tain délai fixé au contrat, il doit rembourser àl’employeur les frais de formation.Pour les salariés en place, et qui doivent doncobtenir leur certification, l’employeur pour-rait procéder au licenciement pour causeréelle et sérieuse d’un salarié qui refuseraitde faire les démarches de certification ou quiéchouerait à l’examen, sous réserve des obli-gations de reclassement de l’employeur.Pierre Viola(DGUHC), à propos desimmeubles en copropriété, indique qu’il estsouhaitable de faire un DPE sur les partiescommunes mais que ce n’est pas obligatoire.Il confirme que le DPE n’est pas applicableaux locaux non chauffés (le décret sur la ven-te va être modifié en ce sens).
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