mercredi 30 avril 2025

265 – 13 mars 2007

AccueilAnciens numéros265 - 13 mars 2007
Jurisprudence récente p. 2 et 3

Baux commerciaux
Etablissements d’enseignements : condition d’immatriculation ?
Le congé du bailleur avec refus de renouvellement

Garantie
Une garantie à première demande requalifiée en cautionnement

Reglementation p. 3
Amiante : pour la certification des professionnels
La copropriété reconnaît le fax
Fiscalité : exonération de taxe foncière dans les ZFU

Droit au logement p. 4 à 6
Notre tableau, article par article, des mesures de la loi du 5 mars 2007 sur le droit au logement opposable.

Lois et textes p. 6
L’urbanisme de La Défense a sa loi spécifique
L’Etat veut améliorer la gestion de son patrimoine immobilier

En bref p. 7
Au fil du J.O.
Conventions collectives
Nominations
Sur votre agenda

Acteurs p. 8
Bilan 2006 des SCPI : bonnes
performances mais léger recul de la collecte
Foncière Logement : + 4 527 logements en 2006.

Rencontre p. 8

Le recadrage fiscal des SIIC. Les explications du cabinet d’avocats Herbert Smith et le point de vue de l’administration fiscale


JURISPRUDENCE RECENTEp.2et3Baux commerciauxEtablissements d’enseignements:condition d’immatriculation ?Le congé du bailleur avec refus derenouvellementGarantieUne garantie à première demanderequalifiée en cautionnementREGLEMENTATIONp.3Amiante: pour la certification desprofessionnelsLa copropriété reconnaît le faxFiscalité: exonération de taxe fon-cière dans les ZFUDROIT AU LOGEMENTp.4à 6Notre tableau, article par article,des mesures de la loi du 5mars 2007sur le droit au logement opposable.LOIS ET TEXTESp.6L’urbanisme de La Défense a sa loispécifiqueL’Etat veut améliorer la gestion deson patrimoine immobilierEN BREFp.7Au fil du J.O.Conventions collectivesNominationsSur votre agendaACTEURSp.8Bilan 2006 des SCPI: bonnesperformances mais léger recul de lacollecteFoncière Logement: +4527 loge-ments en 2006.Garantie autonome oucautionnement ?Un arrêt de la cour d’appel de Paris s’est prononcé sur unengagement qualifié de garantie à première demande par les par-ties, en complément d’une promesse de vente. Les juges ont requali-fié le contrat en cautionnement, en dépit de la volonté contraire desrédacteurs. La cour a estimé en effet qu’il fallait faire prévaloir la réa-lité du contrat au-delà des termes utilisés; ce qui est une applicationde l’article12 du NCPC qui prévoit que le juge doit donner ou resti-tuer leur exacte qualification aux faits et actes litigieux sans s’arrêterà la dénomination que les parties en auraient proposée. S’il est pos-sible de prévoir une garantie à première demande à l’occasion de lasignature d’une promesse de vente, pour garantir au vendeur le ver-sement de l’indemnité d’immobilisation, il n’est pas possible desubordonner l’engagement du garant à la réalisation de conditions.En effet, dans ce cas, le contrat est dépendant du contrat principal ets’il s’agit d’un cautionnement et non d’une garantie autonome.Un sujet pratique important, celui des convocations auxassemblées de copropriétaires, a fait l’objet d’une réforme qui entreen vigueur le 1eravril prochain. Alors que les convocations doiventjusqu’à présent être faites par lettre recommandée avec AR, la régle-mentation autorise désormais la transmission par télécopie, avecrécépissé. Les textes relatifs à la copropriété reconnaissent donc unnouveau moyen officiel de transmission des documents. C’est uneinnovation pratique importante pour le travail quotidien des syndics.Par ailleurs, le délai de convocation est allongé. Il passe de 15 jours à21 jours (lire en page3), et ce, dès le 1eravril prochain. Le texteindique que les dispositions nouvelles s’appliquent aux notificationsadressées à compter de cette date. Il faut donc rapidement adapterles pratiques: les convocations pour les assemblées envoyées à comp-ter du 1eravril devront respecter le délai de 21 jours; celles qui sontenvoyées avant continuent à relever du délai de 15 jours.Dans l’actualité réglementaire, signalons enfin la parutiond’un arrêté qui définit les conditions de certification des profession-nels habilités à effectuer les travaux de confinement ou de retraitdes matériaux contenant de l’amiante. Rappelons que l’obligation decertification entre en vigueur le 1ernovembre prochain.Bertrand DesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 26513MARS 2007ISSN1622-14197EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierRENCONTRE p.8Le recadrage fiscal des SIIC.Les explications du cabinetd’avocats Herbert Smith et lepoint de vue de l’administra-tion fiscaleJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction:Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de10000euros constituée en août2002 pour 99 ans Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 221 C Actionnaires: BertrandDesjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1an (41 nos +5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineLe prochain numéro de Jurishebdosera un numéro spécial consacré à la loisur le droit au logement opposable
13mars 2007page2JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE DE LA JURISPRUDENCEGarantie à première demandeUne requalification encautionnement(CA Paris, 1ermars 2007, 2e ch. B n°05/13583)La société de gestion d’une SCPI avaitconsenti une promesse de vente pour15,2millions d’euros. Le bénéficiaire s’étaitengagé à fournir «une garantie à premièredemande» d’un montant égal à l’indemni-té d’immobilisation, émanant d’un établis-sement de crédit. La clause précisait que lagarantie devait être fournie « sans pouvoiropposer aucune exception, ou souleveraucune objection ou contestation pourquelque cause que ce soit». La garantieavait été fournie et le vendeur entendait lamettre en œuvre en raison du refus del’acquéreur de lever l’option. Le tribunalavait requalifié la garantie en cautionne-ment; la cour d’appel confirme ce raison-nement.«Considérant qu'il ressort de ces stipula-tions que la garantie de la société LeManscaution ne pourrait être mise en œuvreque si la société Emicim avait refusé delever l'option d'acquérir nonobstant l'ac-complissement de l'ensemble des condi-tions suspensives prévues à la promesse, etque l'engagement de payer de lasociété garante est assujetti à la réali-sation desdites conditions suspen-sives,qui, seule, rendrait la bénéficiairedébitrice de l’indemnité d'immobilisation,à défaut de levée de l'option;Que, dès lors, la garantie, subordonnéeà cette réalisation, ne constitue pas unengagement autonome, indépendantdu contrat de base, lequel en condi-tionne au contraire l'exécution;Qu'il suit de ces éléments que, quelles quesoient les mentions de l'acte interdisant larequalification en caution et la formula-tion par la garante d'exceptions, opposi-tions et discussions tirées du rapport fon-damental liant la promettante et la bénéfi-ciaire, les premiers juges ont à bon droitrequalifié en cautionnement la garantiesouscrite par la société LeMans caution,étant encore souligné qu'en vertu de l'ar-ticle1162 du code civil, l'acte ambigu s'in-terprète en faveur de celui qui a contractél'obligation, soit en l'occurrence, la sociétégarante;Considérant que le fait pour la sociétéLeMans Caution de solliciter la qualifica-tion exacte de l'acte par elle signé dans lestermes imposés par la SCPI Civile foncière,elle-même professionnelle du placementimmobilier, et par sa société de gestion sta-tutaire, la société Corime, elle-même filialedu Crédit mutuel, ne caractérise ni un dolni un manquement à l'interdiction de secontredire au détriment d'autrui, observa-tion étant faite qu'en toute hypothèse, lejuge saisi par la SCPI est légalement tenude procéder à la restitution de la véritablequalification de l'acte litigieux;Qu'il s'ensuit que, sans qu'il soit besoin derechercher si les prétentions fondées sur ledol sont nouvelles en appel, il y a lieu deles rejeter, et d'écarter les moyens tirés dela mauvaise foi de la société garante».Par ailleurs, la cour d’appel constate la nul-lité de la promesse pour défaut de men-tion de la superficie, en contravention avecles exigences de la loi Carrez (article46 dela loi de 1965).Observations de Jurishebdo: cette déci-sion est particulièrement intéressante surla question du cautionnement. Le cau-tionnement est un contrat accessoire aucontrat principal, ici la vente. La cautionpeut donc en principe invoquer desexceptions qu’aurait pu invoquer le débi-teur. Pour éviter cet inconvénient, la pra-tique a développé la garantie à premièredemande, qui est, ainsi que le mentionnela cour d’appel, un engagement autono-me, indépendant du contrat de base. Or,en l’espèce, l’engagement du garant étaitsubordonné à la réalisation des conditionsrelatives à l’engagement de l’acquéreurde lever l’option. La cour d’appel requali-fie donc le contrat en cautionnement,indépendamment des termes choisis parles rédacteurs de la clause. Quant à lamention selon laquelle le contrat «nepeut être requalifié de caution», elle esttotalement privée d’effet Etablissements d’enseignementCondition d’immatriculation?(Cass. Civ. 3e, 21 fév. 2007, n°231, FS-P +B,rejet)Le propriétaire de locaux loués par bailcommercial contestait le droit au renouvel-lement de son locataire, une société, quiexploitait, à titre secondaire, dans leslocaux une école. Le bailleur lui reprochaitde ne pas être immatriculée au registre ducommerce et des sociétés pour l’établisse-ment secondaire objet du bail, mais sonargument est rejeté:«Mais attendu que les baux des locauxabritant des établissements d'enseigne-ment étant, de plein droit, soumis au sta-tut des baux commerciaux, quelle quesoit la forme juridique sous laquelle lepreneur exerce son activité, la cour d'ap-pel, qui a relevé que la société exploitaitune activité d'enseignement au sens del'article L.145-2 du code de commercedans les lieux loués, en a exactementdéduit que son immatriculation auregistre du commerce et des sociétésn'était pas une condition pour qu'ellebénéficie du statutdes baux commer-ciaux lors du renouvellement de son bail;D'où il suit que le moyen n'est pas fon-dé».Observations de Jurishebdo: l’articleL.145-2 I 1e prévoit l’application du sta-tut des baux commerciaux «aux baux deslocaux ou immeubles abritant des établis-sements d’enseignement». La jurispru-dence a adopté une interprétation exten-sive de ce texte, l’admettant par exemplepour toute nature d’enseignement(sport, danse, auto-école…). Les établisse-ments n’ont pas besoin d’avoir un carac-tère commercial. Des arrêts des juridic-tions du fond avaient déduit du fait queles établissements d’enseignement sontsoumis au statut en dehors de l’exercicede tout acte de commerce, qu’ils n’ontpas à justifier d’une inscription auregistre du commerce (CA Paris, 24juin1992, RJDA 1992, n°899). L’arrêt rappor-té conforte cette analyse. La reconnais-sance du statut est donc liée à l’activitéet ne requiert pas l’immatriculation auregistre du commerce Congé du bailleurRefus de renouvellement(Cass. Civ. 3e, 21 fév. 2007, n°167, FS-P +B+R, rejet)Un bail commercial arrivait à expiration le31mars 2000. Le bailleur avait donnécongé en décembre1999 pour le 30juin2000, avec refus de renouvellement etoffre d’indemnité d’éviction. Le locataireavait délivré le 29mars 2000 une demande
13mars 2007page3JURIShheebbddooimmobilier••REGLEMENTATIONde renouvellement du bail. Le bailleurayant confirmé son intention de donnercongé avec refus de renouvellement etavec indemnité, le locataire en contestaitla validité. Son action est rejetée.«Mais attendu que le congé avec refus derenouvellement délivré par un bailleurcommercial pour une date postérieure àl'échéance contractuelle du bail, prived'effet la demande de renouvelle-ment formée par le preneur après cecongé; qu'ayant retenu que la demandede renouvellement du bail formée par MmeB. le 29mars 2000 devait être considéréecomme sans effet dès lors que le bailleurlui avait préalablement fait connaître, parun congé régulièrement délivré les 7 et14décembre 1999 pour le 30juin 2000,alors que bail venait à échéance le 1eravril2000, son intention de ne pas le renouve-ler, la cour d'appel en a exactement déduitque le bail avait pris fin le 30juin 2000;D'où il suit que le moyen n'est pas fondé».Le pourvoi est rejeté.Observations de Jurishebdo: le bailleurqui entend ne pas renouveler le bail estlibre de le faire à condition d’offrir uneindemnité d’éviction.Le locataire qui reçoit le congé ne peutdonc plus prétendre au renouvellement,même s’il adresse sa demande au bailleuravant l’échéance du bail. La Cour de cas-sation avait jugé en 1991 que la deman-de de renouvellement du locataire estsans effet lorsque le bailleur a faitconnaître au locataire son intention dene pas renouveler le bail (Civ. 3e, 20 fév.1991, Gaz. Pal. 1991, 2 471). L’arrêt rap-porté confirme cette solution Un arrêté du 22février 2007 (J.O. du 1ermars 2007, p.3794) définit les conditions decertification des entreprises réalisant des tra-vaux de retrait ou de confinement de maté-riaux contenant de l'amiante. Pour pouvoireffectuer des travaux de confinement ou deretrait de matériaux friables contenant del’amiante, les entreprises doivent pouvoir fai-re la preuve de leurs capacités dans ce domai-ne en fournissant un certificat établi parun organisme certificateur de qualification.La norme de référence est NF X 46-010 (art.1er). Un certificat particulier est prévu par l’ar-ticle2 pour les travaux présentant desrisques particuliers.Les organismes certificateurs doivent êtreaccréditéspar le Comité français d’accré-ditation (Cofrac) ou un organisme signatai-re de l’accord européen.Pour être accrédité, les organismes certifi-cateurs doivent remplir les conditionsfixées par le référentiel d’accréditation.Cela suppose de répondre d’une part auxexigences de la norme NF EN 45012 (exi-gences générales relatives aux organismesgérant l’évaluation et la certification –enregistrement des systèmes qualité demai1998) et d’autre part aux exigences duCofrac (règles d’attribution et de retraitdes certificats de qualification, procéduresd’audits et d’information préalable desentreprises en cas de retrait ou de suspen-sion des certificats de qualification).A partir de mars2008, les travaux de retraitou de confinement d’amiante non friable àrisques particuliers ne pourront être effectuésque par une entreprise disposant du certificatde qualification de l’article2.L’annexe de l’arrêté contient un référentieltechnique pour la certification des entre-prises réalisation des travaux de confine-ment ou de retrait de l’amiante présentantdes risques particuliers. Il comporte notam-ment des indications sur le personnel (for-mation, suivi médial), sur les critèresconcernant l’évaluation des risques, lesmodes opératoires et les plans de retrait(protection et décontamination des tra-vailleurs, élimination des déchets…).Les travaux de confinement et de retraitd’amiante présentant des risques particu-liers(mentionnés au 4edu III de l’article R231-59-10 du code du travail) sont tousles travaux de confinement et deretraitde matériaux non friables conte-nant de l’amiante, à l’exceptiondes tra-vaux de retrait des matériaux non friablesen milieu extérieur.(Arrêté du 22février 2007 définissant les travaux deconfinement et de retrait de matériaux non friablescontenant de l'amiante présentant des risques particu-liers en vue de la certification des entreprises chargéesde ces travaux, J.O. du 1ermars, p.3793).FiscalitéExonération de taxe foncière dansles zones franches urbainesUn décret du 1ermars précise que pourbénéficier de l’exonération de taxe fonciè-re, créée par la loi du 31mars 2006, leredevable doit adresser au service desimpôts une déclaration dont le décret fixele contenu, sur un modèle défini par l’ad-ministration.(Décret n°2007-281 du 1ermars 2007, fixantles obligations déclaratives des bénéficiairesdes exonérations accordées en vertu de l'ar-ticle1383 C bis du code général des impôtset modifiant l'annexe III à ce code, J.O. du3mars 2007, p.4060).La copropriété reconnaît le faxLa télécopie est reconnue comme modeofficiel de transmission des convocationset mises en demeure dans les coproprié-tés. Voici les mesures qui résultent d’undécret du 3mars:Le délai de convocationde l’assem-blée générale est actuellement de 15 jours(art. 9 al. 2). Il passe à 21 jours(art. 1erdunouveau décret).Les notifications et mises en demeurede la loi de 1965 (sauf celle de l’article19préalable à l’inscription de l’hypothèquelégale du syndicat, qui a lieu par voied’huissier) sont faites par lettre recom-mandée avec AR. Le nouveau décret auto-rise de procéder par «télécopie avecrécépissé». Une précision est apportéesur le calcul du délai dans ce cas. Le délaique la notification par télécopie fait courira pour point de départ «le lendemain dujour de la réception de la télécopie par ledestinataire».Le copropriétaire doit notifier son domi-cile au syndic (art. 65 al. 1er). Cet articleest modifié pour indiquer que le copro-priétaire, s’il le souhaite, notifie son numé-ro de télécopie. Les précisions sur le casdes immeubles situés outre-mer sont sup-primées. Le syndic adresse valablement lesnotifications et mises en demeure au der-nier numéro de télécopie qui lui a éténotifié. Il en résulte qu’il revient au copro-priétaire de prévenir le syndic d’un éven-tuel changement de numéro de fax.Le texte entre en vigueur le 1eravril 2007et selon l’article3, il s’applique aux «noti-fications et mises en demeure adressées àcompter de cette date». (Décret n°2007-285 du 1ermars 2007 modi-fiant le décret n°67-223 du 17mars 1967,J.O. du 3mars 2007, p.4061).Amiante: pour la certification des professionnelsDeux nouveaux textes permettent de préciser les conditions de certificationdes professionnels chargés d’enlever ou de confiner l’amiante.
13mars 2007page4JURIShheebbddooimmobilier••TABLEAU LOI DROIT AU LOGEMENT OPPOSABLELa loi sur le droit au logement opposable a été publiée (loi n°2007-290 du 5mars 2007 instituant le droit aulogement opposable, J.O. du 6mars). Sa mesure phare est bien sûr la création d’un droit de recours pour lespersonnes considérées comme prioritaires et qui n’ont pas obtenu d’attribution de logement. Mais elle com-porte bien d’autres mesures comme l’extension du «Borloo ancien» aux renouvellements de baux. Voici untableau des mesures, avant une étude plus approfondie dans notre numéro de la semaine prochaine.ArticleThèmeObjet1Droit au logementLe principe du droit au logement opposable est inséré à l’article L 300-1 du CCH. Il est garanti par l’Etat à toute per-sonne résidant en France de façon régulière et de façon permanente (renvoi à un décret) et qui «n’est pas en mesured’y accéder par ses propres moyens ou de s’y maintenir». il est prévu un recours amiable, puis contentieux.2Plan d’hébergementd’urgence des sans-abriModification de l’art. 21 de la loi du 21 juil. 1994 pour augmenter le nombre de place d’hébergement d’urgence quedoivent fournir les communes. Et création d’un prélèvement sur les communesqui n’ont pas atteint les objectifsfixés par la loi (sorte de transposition de l’article55 de la loi SRU sur les logements sociaux manquants).3TVAModification de l’article257 7e 1 c du CGI concernant la TVA sur les structures d'hébergement temporaireou d'ur-gence.4Accueil dans les struc-tures d’urgenceToute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir y demeurer, dès lors qu’elle lesouhait, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée (orientation vers une structure d’hébergement stable ou versun logement). Disposition dite «anti-remise à la rue».5Information sur lesconditions d’accès aulogementCréation d’un article L 441-2-3-2 du CCH pour fixer les personnes sur lesquelles repose l’obligation d’information rela-tive à la mise en œuvre du droit au logement: préfet, en lien avec les organismes ou associations et autoritéspubliques concourant à la réalisation des objectifs de la politique d’aide au logement dans le département.7Commission demédiationCette commission de médiationexistait déjà. Sa composition est modifiée.Elle peut être saisie sans délai par une personne figurant sur la liste des catégories prioritaires ou par toute personnequi n’a pas reçu de proposition adaptée de logement dans un certain délai.La commission désigne les demandeurs qu’elle reconnaît prioritaires, transmet au préfet la liste des demandeurs aux-quels doit être attribué en urgence un logement.8Sous-location de loge-ments conventionnésAutorisation de location des logements conventionnés à des organismes en vue de leur sous-location aux demandeursprioritaires (sous-location vide ou meublée).(Art. L 321-10 du CCH).9Recours devant lejuge administratifReconnaissance d’un droit de recours devant le juge administratif au demandeur jugé prioritaire qui ne s’est pasvu attribuer un logement dans un délai fixé par décret. Ouverture du droit au recours le 1er décembre 2008 pour lespersonnes prioritaires et au 1er janvier 2012 pour les autres personnes ayant droit à un logement social.10Conventions de réser-vation des logementssociauxObligation de mise à jour des conventions prévues à l’article L 441-1 du CCH au plus tard le 1er décembre 2008.11Prélèvement fiscal surles communesModification de l’article L 302-5 du CCH (art. 55de la loi SRU relatif au prélèvement sur les communes n’ayant pasatteint le seuil de 20% de logements sociaux) pour l’appliquer non seulement aux communes mais aux communesmembres d’un EPCI répondant aux conditions de population (plus de 50000 habitants, comprenant une commune deplus de 15000 habitants et dont la population et au moins de 1500 habitants en Ile-de-France ou 3500 habitants dansles autres régions).12Rapport CESLe Conseil économique et social doit réaliser un rapport d’évaluation sur le droit au logement opposable d’ici le 1eroctobre 2010.13Comité de suivi dudroit au logementopposableCe comité de suivi du droit au logement opposable associe le Haut comité pour le logement des personnes défavori-sées. il doit rendre un 1er rapport le 1er octobre 2007. Le décret d’application a été publié le même jour que la loi(n°2007-295 du 5mars 2007).14Délégation aux EPCIde la compétencedroit au logementopposableLes EPCI peuvent conclure avec l’Etat des conventions pour devenir garant du droit à un logement décent et indépen-dant.15Compétence des orga-nismes HLMModification des articles L 411-2 et L 421-3 du CCH. L’article L 411-2 est relatif à la compétence des organismes HLM etla loi y ajoute la mention: acquisition en vue de la revente.16Ratification ordon-nance OPHL’ordonnance du 1er février 2007 relative aux offices publics de l’habitatest ratifiée.17Majoration de COSLa loi étend le champ d’application de la faculté pour certaines collectivités de majorer le COSpour la réalisation delogements sociaux. Sont désormais également concernées les communes de plus de 1500 habitants, appartenant àune agglomération de plus de 50000 habitants.18PNRULes crédits consacrés à la mise en œuvre du plan de rénovation urbaine(loi du 1er août 2003) sont portés de 5 à6milliards d’euros.19Droit de priorité descommunesL’article L 2122-22 du CGCT est complété pour permettre au maire d’exercer au nom de la commune le droit de prio-ritéde l’article L 240-1 du code de l’urbanisme, par délégation du conseil municipal.20 à23Financement du loge-ment socialL’article majore plusieurs budgets: ceux pour la réalisation des places d’accueil d’urgence, ainsi que dans les centresd’hébergement et de réinsertion sociale (art. 81 la loi du 18janvier 2005), mais aussi ceux pour le financement deslogements sociaux(art. 87 de la même loi).
13mars 2007page5JURIShheebbddooimmobilier••TABLEAU LOI DROIT AU LOGEMENT OPPOSABLEArticleThèmeObjet24Tarif d’électricitéFaculté d’application du tarif réglementé étendue aux nouveaux sites de consommation raccordés aux réseaux de dis-tribution ou de transport d’électricité avant le 1er juillet 2010.25Attribution des loge-ments locatifsLe Gouvernement doit faire un rapport annuel sur l’évaluation du fonctionnement du numéro unique départementald’enregistrement et un bilan des demandes de logement social non satisfaites.26APL etALLes barèmes des aides au logementseront désormais révisés en fonction de l’indice de référence des loyers (IRL).Cela concerne l’aide personnalisée au logement et les allocations de logement familial et social.27GRLA l’article L 313-20 du CCH, la loi prévoit la création d’un fonds dénommé «fonds de garantie universelle desrisques locatifs». Un décret est prévu.28Résiliation des bauxde logements sociauxLa loi sur les exclusions de 1998 avait imposé la saisine de la commission départementale des aides au logement, àpeine d’irrecevabilité de la demande du bailleur tendant à ce que soit constatée l’acquisition de la clause résolutoi-repour défaut de paiement de loyers (ce qui reporte de 3 mois la saisine du juge). La saisine de cette commission estdésormais également obligatoire dans deux hypothèses voisines: si le bailleur demande au juge de prononcer larésiliation du bail (indépendamment de toute clause résolutoire) et en cas de demande reconventionnelle.29Accession sociale à lapropriétéUn nouvel article L 313-26-1 du CCH règle le cas de la revente par l’accédant à la propriétéd’une résidence princi-pale dans le cadre du portage foncier par un bail à construction. Il s’agit du Pass-Foncier. La revente suppose l’agré-ment du cessionnaire par le bailleur. Il est accordé de plein droit si le cessionnaire acquiert pour la 1e fois sa résidenceprincipale et respecte les plafonds de ressources.30Accession sociale à lapropriétéModalités de transfert des privilèges et hypothèques en cas de levée de l’option pour l’achat du terrain, par le pre-neur du bail à construction (art. L 251-6 du CCH).31Logements foyersLe conseil de concertation dans les logements foyers doit être mis en place au plus tard le 31décembre 2007 (etnon avant la mi-juillet 2007).32Déduction fiscalelogement convention-L’article ajoute un aliéna à l’article31 I 1e M.du CGI. Il autorise pour l’investissement Borloo(déduction de 30% ou45%) la location à un organisme public ou privé pour le logement ou l’hébergement de personnes physiques à usaged’habitation principale. L’organisme ne doit fournir aucune prestation hôtelière. Il est prévu un décret d’application.33Taxe foncière deslogements sociauxL’article1388 bis du CGI prévoit un abattement de taxe foncièrepour certains logements des organismes HLM quand ilssont situés en ZUS. Le nouvel article prévoit que cet abattement est aussi applicable aux impositions au titre de2008et2009 lorsqu’une convention a été conclue ou renouvelée en 2007. Les logements faisant partie d’une convention globa-le de patrimoine ouvrent droit à l’abattement, pour les impositions jusqu’en 2009. Cette date limite est reportée à 2013.34Recours du locataireen cas d’indécence dulogementLa modification de l’article20-1 de la loi de 1989, qui organise le recours du locataire en cas d’indécence du loge-ment, confirme le caractère facultatif de la saisine de la commission de conciliation. Quant à la saisine dujuge, le nouveau texte précise qu’il peut être saisi «par l’une ou l’autre des parties». Il ajoute que le juge peut trans-mettre au préfet l’ordonnance ou le jugement constatant que le logement ne satisfait pas aux nomes de décence.35Documents interditspour les candidatslocatairesL’article22-2 de la loi du 6juillet 1989 est modifié pour compléter laliste des documents qu’il est interdit dedemander à un locataire. cette liste passe de 4 à 16 documents proscrits. Exemple: l’extrait de casier judiciaireou la remise sur un compte bloqué d’une somme de pus de 2 mois de loyer pour le dépôt de garantie. En revanche, sila demande de photo reste interdite, il est précisé «hormis celle de la pièce d’identité. Il est donc bien possible dedemander une carte d‘identité.36Coupures d’eauLes distributeurs d’eau ne peuvent procéder à l’interruption de la fourniture d’eaupour défaut de paiement desfactures entre le 1er novembre et le 15mars. Cette interdiction saisonnière est supprimée et remplacée par une inter-diction de coupure pendant toute l’année(art L.115-3 nouveau du code de l’action sociale et des familles).37LotissementsL’article L 442-4 du code de l’urbanisme (qui entre en vigueur au 1er octobre prochain) est modifié. Il indique «Aucu-ne promesse de vente ou de location d'un terrain situé dans un lotissementne peut être consentie et aucun acomp-te ne peut être accepté avant la délivrance du permis d'aménager [ou avant l'expiration du délai de réponse à ladéclaration préalable]». La dernière partie de l’article [entre crochets] est supprimée.38SquatCet article, non codifié, instaure une nouvelle procédure rapidede lutte contre le squat des logements. Le squat estcaractérisé par «l’introduction et le maintien dans le domiciled’autrui à l’aide de manœuvres, menaces, voie de faitou de contrainte. Elle suppose que la victime prouve que le logement constitue son domicile, qu’elle ait déposé plain-te et fait constater l’occupation illicite par un officier de police judiciaire. Le propriétaire ou locataire peut demanderau préfet de mettre en demeure l’occupant de quitter les lieux dans un délai minimum de 24heures A défaut, le pré-fet doit procéder à l’évacuation forcée. Cette procédure est donc diligentée sans intervention judiciaire.40ZUSDans les quartiers des zones urbaines sensibles notamment, les organismes HLM sont autorisés à louer à titre tem-poraire des locaux d’habitation situés en rez-de-chaussée, pour y exercer des activités économiques.41Locations meublées.Indexation sur l’IRLLa loi modifie l’article L 632-1 du CCH relatif aux locations meublées. Elle insère un alinéa nouveau concernant l’in-dexation des loyers. Le texte limite la hausse à celle de l’indice de référence des loyers. 42Régime Borloo ancienCet article modifie l’article31 I 1e M.du CGI qui concerne le régime fiscal Borloo ancien. Alors que le régime n’étaitpas accessible aux logements avec un locataire en place et supposait un nouveau locataire, il devient également appli-cable au cas du locataire en place, lors du renouvellement du bail.43Exonération de plus-valuesdes particu-liersEt taux réduitdeplus-values pour lessociétés soumises à l’ISL’article150 U II 7e du CGI est complété pour ajouter un cas d’exonération temporaired’impôt sur la plus-value desparticuliers. L’exonération joue pour les ventes consenties jusqu’à fin 2007.Il vise le cas de vente à l’association de l’article116 de la loi de finances pour 2002 (Association Foncière Logement),aux SCI dont l’association détient la majorité des parts pour les logements de l’art. L 351-2 4e du CCH (conventionnés).L’article210 E III du CGI est modifié de façon analogue pour les cessions par des sociétés soumises à l’IS, leur per-mettant de bénéficier du taux d’impôt sur les plus-values de l’article219 IV (soit 16,5%). Le taux réduit s’appliquepour ces cessions jusqu’à fin 2008.
13mars 2007page6JURIShheebbddooimmobilier••TABLEAU LOI DROIT AU LOGEMENT OPPOSABLEArticleThèmeObjet44TVA à 5,5% dans leszones ANRUCet article admet de faire bénéficier la Foncière Logement du taux de TVA à 5,5% dans les zones faisant l’objetd’une convention ANRU.45TVA à 5,5% établisse-ments personnesâgéesLes travaux de rénovation et de construction des établissements accueillant des personnes handicapées ou pagéesdépendantes, (avec convention entre le propriétaire ou le gestionnaire et l’Etat) peuvent bénéficier du taux de TVA à5,5% et d’une exonération de taxe foncière.47Logements foyersExonération de TVA en cas de location par un propriétaire d’un immeuble nu à un gestionnaire de logements-foyers(oubli de la loi de finances, selon JL Borloo, JO AN déb. 22 fév. 2007, p.1464).48Taxe foncière deslogements FoncièreLogementL’article exonère pendant 15 ans de taxe foncière les logements locatifs appartenant à l’Association Foncière Loge-ment (avec subventions du 1%) ou aux SCI dont elle détient la majorité des parts. L’exonération est de 25 ans pourles décisions de subventions entre le 1er mars 2007 et le 31décembre 2009.49Exonération de droitsd’enregistrementLes cessions d’actifs de la Foncière Logement vers les caisses de retraite complémentaire seront exonérées de droitsd’enregistrement.50InsalubritéL’ordonnance n°2007-42 du 11janvier 2007 relative au recouvrement des créances de l’Etat et des communes résul-tant de mesures de lutte contre l’habitat insalubre ou dangereux est ratifiée.68AssuranceAvant le 1er décembre 2007, le Gouvernement doit préparer un rapport sur l’indemnisation des dommages causés auxbâtiments par la sécheresse de l’été 2003et sur les préconisations pour améliorer l’indemnisation des dommagesdes catastrophes naturelles.71 etsuiv.Procédure de rétablis-sement personnelModification des articles du code de la consommation sur la procédure de rétablissement personnel. Un nouvelarticle L 331-3-1 indique notamment que la saisine du juge aux fins de rétablissement personnel emporte suspensiondes voies d’exécution, y compris des mesures d’expulsion du logement du débiteur, jusqu’au jugement d’ouverture».L’urbanisme de La Défense a saloi spécifiqueLa loi du 27février relative aux règles d'urba-nisme applicables dans le périmètre de l'opé-ration d'intérêt national de La Défense et quicrée un établissement public de gestion duquartier d'affaires de La Défense a étépubliée, après recours devant le Conseilconstitutionnel.Le 1erarticle commence par affirmer que «Lamodernisation et le développement du quar-tier d'affaires de La Défense présentent uncaractère d'intérêt national» (art. L 141-3nouveau du code de l’urbanisme). Il renvoieensuite à un décret en Conseil d’Etat le soinde définir, jusqu’à l’approbation du PLU, lesrègles d’urbanismeapplicables, sur les par-ties de territoire non couvertes par un teldocument. Cela vise à remplacer l’applicationdu règlement national d’urbanisme actuelle-ment en vigueur.L’article2 du décret ajoute au code de l’ur-banisme des articles L 328. 1 à 10 qui créentun Etablissement public de gestion duquartier d'affaires de La Défense, établisse-ment public à caractère industriel et com-mercial. Il est habilité à gérer les ouvrageset espaces publics ainsi que les services d'in-térêt général situés dans le périmètre de LaDéfense. Les ouvrages, espaces publics etservices d'intérêt général lui sont transférésgratuitement par l’EPAD. Le conseil d’admi-nistration comprend des représentants dudépartement des Hauts-de-Seine (1/2), ainsique des communes de Courbevoie (1/4) etde Puteaux (1/4).(Loi n°2007-254 du 27février 2007, J.O.du28février, p.3682).L’Etat veut améliorer lagestion de son patrimoineDeux textes sur la gestion du patrimoinede l’Etat ont été récemment publiés, undécret et une circulaire:En cas de vente d’un immeuble dudomaine public, la durée maximale entrel’acte de déclassementet la désaffec-tationde l’immeuble est fixée à 3 ans.C’était le délai maximal autorisé par l’ar-ticle L 2141-2 du code de la propriété despersonnes publiques. Cet article permetla vente d’un immeuble qui est encoreaffecté au service public, avec une condi-tion résolutoire si la désaffectation n’estpas intervenue dans ce délai.(Décret n°2007-229 du 20février 2007 rela-tif à la cession des immeubles appartenantà l'Etat ou à ses établissements publics etaffectés à un service public, J.O. du22février, p.3262).Par ailleurs, une circulaire du 28février2007 est relative à la modernisation de lagestion du patrimoine immobilier del'Etat. (J.O.du 3mars, p.4040). Le pro-duit de la cession des immeubles de l’Etata été de 800millions d’euros en 2006.Les ministères ont établi en 2006 les sché-mas pluriannuels de stratégie immobiliè-re de leur administration centrale, cetinstrument est désormais étendu aux ser-vices déconcentrés par exemple dans les6 départements de prononcer qui expéri-mentent la fusion des DDE et des direc-tions de l’agriculture.A partir du 1erjanvier 2007, les ministèresnégocient des conventions d’occupa-tionavec le ministère du budget. La cir-culaire comporte en annexe un modèletype de convention d’utilisation. Sa duréeest de 9 ansmaximum. Les conventionsportent d’abord sur les immeubles majo-ritairement de bureaux. Il est prévu queles loyers pratiquésse rapprochent pro-gressivement de ceux du marché immobi-lier. Il va être procédé en 2007 à unesimulation des loyersde marché réelssur le parc de bureaux des administra-tions centrales. Une expérimentation estprévue pour la délégation de la fonctiond’entretien d’immeubles à plusieurs pres-tataires publics ou privés.Le ministère du budget conduit les ces-sions d’immeubles après avoir proposéaux collectivités locales de les acquérirdans le cadre du droit de priorité, notam-ment pour produire des logementssociaux.Les ministères reçoivent 85% du pro-duit de cession des immeublesqu’ilsoccupent (le reste est affecté au désen-dettement). Les terrains et sites inoccupésdonnent lieu à retour de50%. Certainsministères comme la Défense ont un tauxplus élevé (100% actuellement).Pour les établissements publics, la stra-tégie de gestion passe d’abord par unrecensement.Engagé sur 50 établissements en 2006, ilsera poursuivi en 2007 sur 223 nouveauxétablissements. L’expérience de la sociétéfoncière Sovafim, créée en 2006 pouraccélérer la mise sur le marché des actifsde RFF, pourra être élargie.
13mars 2007page7JURIShheebbddooimmobilier••EN BREFSur votre agenda27mars 2007: la société Legiteamorganise une journée sur ledroit de laconstruction à Paris (Hôtel Castiglio-ne) comprenant une série de confé-rences sur des sujets variés: recourscontre les permis de construire, nou-veau statut de la vente d’immeuble àrénover, etc.Tél. 0170715380.5 et 6juin 2007: le 16erendez-vousdes centres commerciauxde Franceaura lieu au Carousel du Louvre, orga-nisé par le CNCC.Tél. Julie Valode Rauber. 0153438260.NominationsConseil constitutionnel: Jean-LouisDebré (président), Renaud Denoix de SaintMarc et Guy Canivet sont nommésmembres du Conseil constitutionnel pardécisions du 23février 2007 (J.O. du24février p.3353). Ils ont prêté serment àl’Elysée le 5mars.Tribunal des conflits: Jean-Marie Dela-rue, conseiller d'Etat, président adjoint dela section du contentieux du Conseil d'Etata été élu au Tribunal des conflits (J.O.du27 fév. @).EquipementSont nommés directeurs départementauxde l'équipementet de l'agriculture:Jean-Paul Debien dans le Lot, PhilippeQuainon pour l'Ariège, Pascal Wehrle, danle Cher, Christophe Chassande dans le Loir-et-Cher et Yves Tachker dans l'Aube (Arrê-tés du 13février 2007, J.O.du 22février, @).Dans certains départements, et à titre expé-rimental, les DDE sont aussi nommésdirecteurs de l’agricultureet de la forêt(lire aussi le texte sur la gestion du patri-moine de l’Etat, p. 6, qui y fait allusion).François Yoyotte-Husson est nommé DDEde l'Aisne (arr. du 23 fév., J.O.du 28, @).Tourisme: Michel Champonest nom-mé directeur du tourisme.(décret du 1ermars, J.O.du 2, @).Organismes publicsAgence des participations de l'Etat:Bruno Bézard, inspecteur général desfinances, est nommé directeur général(arrêté du 26 fév. 2007, J.O.du 27, p.3656).CGLLS: Guillaume Chabert (Trésor), Syl-vain Maestracci (Budget), Pierre Quercy,délégué général de l’USH et Yves Laffou-criere (Fédération des entreprises socialespour l'habitat) sont nommés administra-teurs de la Caisse de garantie du logementlocatif social (arrêté du 12février 2007, J.O.du 23 fév. p.3318).Equipement commercial: Patrick Bou-quet (Cour des comptes) est nommémembre de la Commission nationaled'équipement commercial dans sa forma-tion saisie d'un recours formé à l'encontred'une décision d'une commission départe-mentale d'équipement cinématographique(décret du 22février, J.O.du 24, p.3397).Lutte contre l’exclusion: BernardSeillierest nommé président du Conseilnational des politiques de lutte contre lapauvreté et l'exclusion sociale. Sont aussinommées 32 personnes (arr. du 23 fév.2007, J.O. du 25, p.3478).Comité de suivi du plan de cohésionsociale: Jean Bastideest nommé prési-dent de ce comité auquel sont aussi nom-mées 19 personnes et dont la compositiona été modifiée par arrêté du 27février(J.O.du 4mars, p.4089 et4160).Commission chargée de rendre un avismotivé sur les demandes de reconnaissan-ce de qualification à l'exercice de la profes-sion de géomètre expert: Gilles Rouquès,ingénieur général des ponts et chausséesest nommé président (les autres membressont nommés par le même arrêté du15février, J.O.du 1ermars, p.3946).Au fil du J.O.Conventions collectivesGardiens, concierges et employés d'im-meubles: l'avenant n°66 du 27juin 2006,relatif à la formationprofessionnelle aété étendu, sous certaines réserves, parl’arrêté du 12février (J.O. du 25, p.3482).Il est envisagé l’extension de l’avenantn°67 du 15novembre 2006 sur lessalairesau 1erjanvier 2007 (avis publié auJ.O. du 2mars, p.3988).NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL:N°TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT «PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre +5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 265UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERéservée aux nouveaux abonnés
13mars 2007page8JURIShheebbddooimmobilier••RENCONTREACTEURSL’avocat Jean-Luc Calisti (Herbert & Smith)explique que le régime SIIC qui a eu unsuccès considérable, avait peu decontraintes réglementaires: ni contraintesd’actionnariat majoritaire ni de flottant,mais que «ce paysage idyllique s’estom-pe». En effet, si la loi de finances rectifica-tive pour 2006 a ajouté deux mesures posi-tives, elle a aussi apporté deux mesuresrestrictives. Hervé Quéré, directeur divisionnaire à ladirection de la législation fiscale, rappelleque le système SIIC a été mis en place en2002 à la demande du sénateur PhilippeMarini pour favoriser un mode de complé-ment de retraite des petits épargnants. Or,indique Hervé Quéré, c’est l’avantage fiscalqui l’a emporté.: certains ayant surtout vul’avantage fiscal. D’où la décision du Gou-vernement d’opérer un certain «recadra-ge». Cela explique l’exigence que 40% ducapital soit détenu par des épargnants.Jean-Luc Calisti expose les deux mesuresd’assouplissement. L’une vise la détentionde sociétés communes par les SIIC etl’autre la neutralisation des plus-values decessions internes.Hervé Quéré considère qu’il devrait yavoir désormais une stabilisation du régi-me SIIC. S’il y a une nouvelle évolution durégime, dit-il, ce sera une évolution inter-nationale. Il indique que des réflexionssont en cours tant à l’OCDE, pour savoircomment taxer les revenus qui partent àl’étranger, qu’à Bruxelles où un groupefiscal a été constitué.Dispersion du capitalAu titre des mesures restrictives, la loi nou-velle prévoit que le capital d’une SIIC nedoit pas être détenu à hauteur de 60% ouplus par une ou plusieurs personnes agis-sant de concert au court de chaque exerci-ce (art. 208 C I du CGI). Pierre Popesco rap-pelle que sur 35 SIIC, une trentaine desociétés sont en réalité des SIIC privées,c’est-à-dire détenues à plus de 60% parun actionnaire ou un groupe d’action-naires. Le but du législateur est de limiterles actionnaires qui agissent «de concert»et Pierre Popesco indique qu’il s’agit d’unenotion de droit boursier et non de droitfiscal.Hervé Quéré admet qu’il reviendra à l’ad-ministration de prouverque les action-naires agissent de concert.Lorsque le seuil de 60%, qui est appréciéde façon continue au cours de l’exercice,est atteint, le régime SIIC ne s’appliquepas.Par ailleurs, 15% au moins du capital doitêtre détenu par des personnes qui possè-dent individuellement moins de 2% ducapital. Hervé Quéré indique que cettecondition, qui ne s’applique que lors du1er jour du 1er exercice d’application durégime, est facilement respectable, maisque l’administration va regarder si elle nedonne pas lieu à des détournements. Si lacondition ne doit être respectée qu’au pre-mier jour, il ajoute «espérer qu’elle serarespectée les jours et les années sui-vantes».Pourquoi ce prélèvement de20%?La 2e mesure de contrainte est la créationd’un prélèvement de 20% sur les distribu-tions faites par les SIIC à des associés nonpersonnes physiques qui détiennent aumoins 10% des droits à dividendes de laSIIC et dont les produits perçus ne sont passoumis à l’IS ou à un impôt équivalent (unimpôt étranger).Jean-Luc Calisti explique que cet impôt viseen réalité les SIIC détenues par les action-naires espagnols qui sont exonérés sansobligation de redistribution. Ainsi l’objectifde reporter la charge fiscale à l’actionnairefinal n’a pas été respecté. Hervé Quéréconfirme que quand l’actionnaire n’est pasimposé, l’objectif des pouvoirs publics n’estpas atteint et il indique qu’une instruc-tionsera élaborée d’ici juillet en vue d’unepublication en septembre.En conclusion, Pierre Popesco se demandesi, face à ces nouvelles contraintes, la SPPI-CAV à règle de fonctionnement allégé,issue de la réforme des SCPI n’est pas unealternative intéressante à la SIIC. La formu-le de la SPPICAV à RFA avec effet de levierest réservée aux investisseurs qualifiés.Le «recadrage fiscal» des SIIC.Une rencontre du cabinet Herbert Sphith a permis ce 7mars de faire unpoint sur les évolutions du régime fiscal des SIIC après la loi de financesrectificative pour 2006. L’administration fiscale explique les raisons desmesures de «recadrage» qui ont été imposées à ces sociétés.Taxe confiscatoire?Par ailleurs, une taxe de 3% sur la valeurvénale des immeubles est due par les per-sonnes morales, sous certaines conditions.En sont exonérées les SIIC et les SPPICAVnon soumises aux règles de fonctionne-ment allégées. Jean-Luc Calisti qualifie cet-te taxe de «confiscatoire» et évoque lerisque de remettre en cause le développe-ment de ces sociétés. Hervé Quéré répondque le but est d’éviter la dissimulation despatrimoines immobiliers. Une instructiondoit commenter cette taxe.Bilan 2006 des SCPI: une bonneperformance, mais un léger reculde collecteLa collecte des SCPI a été de 1,1milliardd’euros au cours de l’année 2006, en baissede 9% par rapport à 2005.La capitalisation a atteint 15milliards d’eu-ros, en hausse de 13%. Ce sont les SCPI derendement classiques qui cette année ontattiré le plus d’investisseurs (72% de la col-lecte nette) avec 793millions d’euros(+17%). La collecte des SCPI Robien est enrevanche en fin de cycle (66millions d’eu-ros collectés, -77%).La concentration des groupes se poursuit.Les trois premiers acteurs (UFG, CréditAgricole et BNP Paribas) représentent52% de la capitalisation du marché.Depuis 1999, 7 groupes ont collecté plusde 150millions d’euros. Outre les trois pré-cités, il s’agit de Sofidy, Unofi, Natixis etPerial.La performance 2006 a été en moyenne de13,41% pour les SCPI (hors fiscales), serépartissant en 6,35% de rendement et7,06% de revalorisation du prix des parts.A noter l’émergence de SCPI dont l’action-nariat est détenu à plus de 80% par desinvestisseurs institutionnels et qui totali-sent 866millions d’euros de capitalisation.La 1eest UFG Pierre, avec 541millions. 3SCPI institutionnelles, qui se sont crééesdepuis 2003 (Opera Rendement, Fructi-fonds Immobiliers et UFG Pixel 1), ont com-me objectif de se transformer en OPCI(source: IEIF).Foncière Logement: +4527 loge-ments en 2006En 2006, le patrimoine de Foncière Loge-ment s’est accru de 4527 logements, pourun investissement de 1060 millions d’eu-ros. Les programmes sont à 64% situéshors Ile-de-France, 69% sont implantésdans des communes relevant de l’article55de la loi SRU et 91% des logements sontdes appartements. Cela porte à 3,2mil-liards d’euros le montant des capitauxinvestis depuis 2002.Les premiers logements seront livrés en2007, à Dreux par exemple.
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