lundi 12 mai 2025

279 – 10 juillet 2007

AccueilAnciens numéros279 - 10 juillet 2007
■ jurisprudence récente p. 2 à 4
Baux commerciaux
✓ Droit au renouvellement : la conditions d’exploitation du fonds de commerce

Contrats de prêt
✓ L’obligation de mise en garde du prêteur

Vente
✓ Vente d’un bien indivis par un seul indivisaire : responsabilité de l’agence
✓ VEFA : écart entre le contrat de réservation et le projet d’acte notarié

■ actualite p. 4
✓ Au Parlement : la loi travail emploi, pouvoir d’achat
✓ Des avocats conseillent
✓ Nominations
✓ Conventions collectives

■ acteurs p. 4 à 6
✓ Les prix des logements à Paris poursuivent – plus lentement – leur hausse
✓ La Fnaim suggère des amendements aux mesures fiscales sur les intérêts d’emprunt
✓ Century 21 juge très tonique le marché du logement
✓ 98% des propriétaires satisfaits de leurs logements, selon l’Adresse

■ en bref p. 7
✓ Cabinets ministériels
✓ Sur votre agenda

■ Rencontre p. 8
✓ L’usufruit locatif social : un outil au service de la mixité sociale.


JURISPRUDENCERECENTEp.2à4BauxcommerciauxDroitaurenouvellement:lacondi-tionsd’exploitationdufondsdecom-merceContratsdeprêtL’obligationdemiseengardeduprêteurVenteVented’unbienindivisparunseulindivisaire:responsabilitédel’agenceVEFA:écartentrelecontratderéservationetleprojetd’actenotariéACTUALITEp.4AuParlement:laloitravailemploi,pouvoird’achatDesavocatsconseillentNominationsConventionscollectivesACTEURSp.4à6LesprixdeslogementsàParispoursuivent-pluslentement-leurhausseLaFnaimsuggèredesamende-mentsauxmesuresfiscalessurlesintérêtsd’empruntCentury21jugetrèstoniquelemarchédulogement98%despropriétairessatisfaitsdeleurslogements,selonl’AdresseENBREFp.7CabinetsministérielsSurvotreagenda70%depropriétaires?IlfautdoncréduireleparclocatifLorsd’undéplacementàDreuxencompagniedeChristineBoutin,lePremierministreaindiquéqu’ilsouhaitaitquelaFrancecompte70%depropriétaires.Ilavaitd’ailleursaffirmédanssadéclarationdepoli-tiquegénéraledevantlesdéputésle3juilletqu’ilfallaitconstruire500000logementsparandont120000logementssociaux.Ilaaussipré-cisé:“unsystèmedecautionpubliqueafindefluidifieretsécuriserlemarchédelalocationseramisenplace”.Ilacitélechiffrede40000accessionsàlapropriétédelocatairesHLMparanetconfirméqu'ilpour-suivrait“l’effortmassifengagéenfaveurdelarénovationdesquartiers”.Atteindrelechiffrede70%depropriétairesestunobjectifextrême-mentambitieux.Considérantqueleparccompte26millionsdeloge-ments,etqu’ilcomporte56,7%depropriétairessoit15millionsdeloge-ments,sionpasseà70%depropriétairescelaéquivautàfairemonterlenombredepropriétairesde15millionsà18,5millionssoit3,5millionsdeplus.Lebouleversementestconsidérable.Certes,ilpourras’étalersurplusieursannées,maissurtoutilnepourrapassefaireseulementàpartirdesconstructionsnouvelles.Ilpasseradoncnécessairementpasuneréductionduparclocatif.PourleparcHLM,celasupposedevendredeslogementssociauxàleursoccupants,maisonvoitquelechiffreannoncéparlePremierministrede40000accessionsàlapropriétédelocatairesHLMesttrèsmodesteenregarddecetobjectif.Ilfaudradoncégale-mentprévoirdesventesmassivesdelogementsduparcprivéàleurslocataires.SileGouvernementtientvraimentàfairecroîtrelenombredepropriétaires,iln’adoncpasintérêtàaméliorerlestatutdubailleurprivé,maisplutôtàlebriderpourpousserlespropriétairesbailleursàvendreàleursoccupants.D’ailleurs,silaproportiondepropriétairesestsiforteenEspagne,c’estquelestatutdubailleuryaétélongtempstrèspénalisant,avantl’interventiondudécretBoyerdanslesannées1980…Onregarderaavecintérêt(page8)l’initiativedePERLquiviseàproposeràdesinvestisseursprivésl’achatdelogementsennue-proprié-té,unorganismeHLMacquérantenparallèlel’usufruitdulogement.Lemontageestprévupouruneduréede15à20ans.Jean-PierreBeysson(DIDOL),considèrequec‘estunmoyenutilepourfinancerlaconstruc-tiondelogementslocatifssociaux,maisilestimequeceladoitresterunmoyencomplémentaire,carautermedelapériode,lesoccupantsserontamenésàlibérerleslogements.IlfautdoncconsidérerquelaDélégationinterministériellepourdévelopperl’offredelogementspréfèresusciterlaconstructiondelogementsquisontaffectésaulocatifsocialà…trèslongterme.BertrandDesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 27910JUILLET 2007ISSN1622-14197EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierRENCONTRE p.8 L’usufruit locatif social : unoutil au service de la mixitésociale.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786 site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction:Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de10000euros constituée en août2002 pour 99 ans Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 221 C Actionnaires: BertrandDesjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc Lavoine
10 juillet 2007page2JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEBaux commerciauxExploitation du fonds decommerce(Cass. Civ. 3e, 27 juin 2007, 544, FS-P+B,cassation)Pour que le locataire ait droit au renou-vellement du bail, il doit être le proprié-tairedu fonds et le fonds doit avoir étéexploité pendant les trois années précé-dant la date d'expiration du bail (articleL145-8 du code de commerce).Un bailleur contestaitle droit au renou-vellement du bail de son locataire aumotif qu’ils n’assuraient plus la fabrica-tion du pain et des pâtisseries, mais n’eneffectuaient plus que la vente. Son argu-mentest rejeté : Vu l'article L 145-8 du code de commer-ce, ensemble l'article 1134 du code civil;Attendu que le droit au renouvellementdu bail ne peut être invoqué que par lepropriétaire du fonds qui y est exploitédans les lieux ; que le fonds transformé,le cas échéant, dans les conditions pré-vues à la section VIII du chapitre V dutitre IV du code de commerce doit, saufmotifs légitimes, avoir fait l'objet d'uneexploitation effective au cours des troisannées qui ont précédé la date d'expira-tion du bail ou de sa reconduction tellequ'elle est prévue à l'article L 1245-9;Attendu, selon l'arrêt attaqué (Montpellier,15 mars 2005), que, par acte du 24 juillet2001, les époux P., preneurs à bail delocaux à usage commercial appartenantaux époux S.; ont sollicité le renouvelle-ment à compter du 1erjuillet 2002; que, paracte du 14 septembre 2001, les époux S.leur ont opposé un refus de renouvelle-ment au motif qu'aucun fonds de boulan-gerie pâtisserie n'était exploité dans leslieux loués conformément à la destinationprévue par le bail, puis les ont assignés endénégation du droit au bénéfice du statutdes baux commerciaux;Attendu que, pour accueillir la demandedes bailleurs, l'arrêt retient, par motifspropres et adoptés, qu'il résulte despièces produites au débat que le pain etles pâtisseries vendues dans les lieuxloués sont fabriqués dans une autre bou-langerie pâtisserie exploitée par les pre-neurs, que les locaux pris à bail par cesderniers ne servent plus que de dépôt-vente et qu'ils ne sont plus affectés à l'ac-tivité de boulangerie pâtisserie contrac-tuellement prévue;Qu'en statuant ainsi, alors que la clausede destination de boulangerie-pâtisserieprévue au bail n'imposait pas, à défautde stipulations particulières, la fabrica-tion artisanale et la vente dans le mêmelocal donné à bail, la cour d'appel a violéles textes susvisés ». L'arrêt est cassé.Observations de Jurishebdo: cet arrêt estdonc favorable au preneur qui voit sondroit au renouvellement du bail reconnu.La Cour de cassation prend le soin depréciser que la solution est rendue àdéfaut de stipulations particulières. Il fautdonc réserver l'hypothèse le bailaurait imposé au preneur non seulementd'effectuer la vente de ses produits surplace, mais encore de les y fabriquer.Comme cela n'était pas précisé, le pre-neur pouvait librement se limiter à lavente et procéder à la fabrication dansun autre site Obligations du prêteurLe devoir de mise en garde(Cass. chambre mixte, 29 juin 2007, 255et 256)La chambre mixte de la Cour de cassationvient de se prononcer, par deux arrêts,sur le devoir de mise en garde de labanque à l'égard des emprunteurs nonavertis.La première affaire concernait un agricul-teur qui avait souscrit une quinzaine deprêts. Les juges du fond avaient estiméque le prêteur n'avait pas d'obligation deconseil à l'égard d'un emprunteur profes-sionnel.La seconde affaire visait le cas d’une insti-tutrice qui avait souscrit un prêt avec sonmari pour l'ouverture d'un restaurant. Lacour d'appel avait considéré que le maridisposant d'une expérience professionnel-le, les co-emprunteurs étaient en mesured'apprécier les risques de l'opération.La Cour de cassation a censuré les deuxdécisions en indiquant que les jugesauraient préciser si les intéressésétaient des emprunteurs non avertis etrechercher si cette qualité n'obligeait pasla banque à les mettre en garde à raisonde leurs capacités financières et desrisques de l'endettement. 1er arrêt« Vu l'article 1147 du code civil ;Attendu, selon l'arrêt attaqué, que laCaisse régionale de crédit agricole mutuelCentre-Est (la caisse) a consenti à M. X...pour les besoins de son exploitation agri-cole, entre 1987 et 1988, puis entre 1996et 1999, seize prêts ; que des échéancesétant demeurées impayées, la caisse aassigné en paiement M. X... qui a invo-qué un manquement du prêteur à sesobligations ;Attendu que pour écarter ses préten-tions, l'arrêt retient que la caisse avaitaccepté les dossiers de crédit après avoirexaminé les éléments comptables de l'ex-ploitation et l'état du patrimoine deM. X..., […] que M. X... ne rapporte pas lapreuve que les crédits auraient été dis-proportionnés par rapport à la capacitéfinancière de l'exploitation agricole etque l'établissement bancaire qui consentun prêt n'est débiteur d'aucune obliga-tion à l'égard du professionnel emprun-teur ;Qu'en se déterminant ainsi, sans précisersi M. X... était un emprunteur non avertiet, dans l'affirmative, si, conformémentau devoir de mise en garde auquelelle était tenueà son égard lors de laconclusion du contrat, la caisse justifiaitavoir satisfait à cette obligation à raisondes capacités financières de l'emprunteuret des risques de l'endettement del'octroi des prêts, la cour d'appel a privésa décision de base légale ». L'arrêt estdonc cassé.2e arrêt« Vu l'article 1147 du code civil ;Attendu, selon l'arrêt attaqué, que paracte du 30 janvier 1989, l'Union bancairedu Nord (la banque) a consenti auxépoux Y... (les coemprunteurs) un prêtafin d'acquérir un fonds de commerce ;qu'à la suite d'échéances impayées, ladéchéance du terme ayant été pronon-cée, la banque a déclaré sa créance aupassif de la liquidation judiciaire deM. Y... et a été autorisée à pratiquer unesaisie des rémunérations de Mme Y... enpaiement des sommes restant dues ; quecelle-ci s'est prévalue d'un manquementde la banque à son obligation d'informa-tion des risques qu'elle avait pu encouriralors qu'elle était institutrice et n'avaitjamais eu d'activité artisanale ou com-merciale ;
10 juillet 2007page3JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEAttendu que pour rejeter la demande endommages-intérêts présentée parMme Y..., l'arrêt retient que les coemprun-teurs étaient en mesure d'appréhender,compte tenu de l'expérience professionnel-le de M. Y..., la nature et les risques del'opération qu'ils envisageaient et que labanque qui n'avait pas à s'immiscer dansles affaires de ses clients et ne possédaitpas d'informations que ceux-ci auraientignorées, n'avait ni devoir de conseil, nidevoir d'information envers eux ;Qu'en se déterminant ainsi, sans précisersi Mme Y... était non avertie et, dans l'af-firmative, si, conformément au devoir demise en garde auquel elle était tenue àson égard lors de la conclusion ducontrat, la banque justifiait avoir satisfaità cette obligation à raison des capacitésfinancières de Mme Y... et des risques del'endettement de l'octroi des prêts, lacour d'appel a privé sa décision de baselégale ». L'arrêt est également cassé.Observations de Jurishebdo: le commu-niqué de la Cour de cassation qui présen-te ces arrêts indique que la Cour confir-me l'existence d'une obligation de miseen garde pesant sur la banque à l'égarddes emprunteurs non avertis. On ne peutdonc pas assimiler l'emprunteur profes-sionnel à un emprunteur averti. Il est aus-si précisé que l'obligation de mise en gar-de se distingue de l' obligation deconseil, sans porter atteinte au principede non-immixtion du banquier dans lesaffaires de son client.Il faut lire dans ces décisions des arrêts deprincipe qui ont vocation à s'appliquer àtous les prêts Vente d'un bien indivis par un seulResponsabilité de l'agence(CA Paris, 2ech. A, 27 juin 2007, 06/09439)Un compromis de vente avait été signépar un seul des ex-époux, alors que l'ap-partement vendu était la propriété ducouple. La cour d'appel de Paris a consi-déré que ce vendeur, ainsi que qu'uneagence immobilière qui n'avait pas vérifiéla capacité du vendeur, avaient commisune faute:« Considérant que M D. a commis unefaute en se déclarant dans le compromisde vente du 2 mai 2002 seul propriétaired'un bien indivis avec son ex-épouse; Quepar ailleurs il a refusé de libérer les lieuxà la date convenue;Considérant que l'Agence a commis unefaute en ayant fait signer le compromisde vente par le seul M. D. avant d'avoircontrôlé le titre de propriété du vendeuret qu'il savait cependant appartenir auxdeux époux selon correspondance adres-sée au notaire le 6 mai 2005 transmet-tant le compromis de vente du 2 mai2002 et a ainsi manqué à ses obligationsprofessionnelles,Considérant que ces manquements ontvicié le consentement de Mlle B. sur lanature des droits vendus et sa faculté depoursuivre la réalisation forcée de la ven-te non opposable à l'ex. Mme D. de natu-re à faire annuler la vente et qu'elle estfondée à invoquer la responsabilité duvendeur et de l'Agence ».La cour condamne le vendeur et l'Agenceà payer 8000 de dommages intérêts àl'acheteur, outre 3000 pour frais irrépé-tibles.Observations de Jurishebdo: cette déci-sion incitera les agences à vérifier attenti-vement les droits du vendeur de façon às'assurer du consentement de l'ensembledes propriétaires. De façon générale, ilincombe à l'agence de vérifier la capacitédes parties contractantes. Pour unexemple voisin d'une signature de man-dat par quelques indivisaires seulement,voir la décision du TGI de La Roche-sur-Yon du 4 avril 2000, citée dans Informa-tions Fnaim, 2000, 279) VEFAContrat de réservation(CA Paris, 28 juin 2007, 2echambre B, 2006/8024)Un contrat de réservation avait été signépour deux appartements de 7 pièces. Leplan annexé au contrat prévoyait que lesdeux appartements devaient former unduplex. Le réservataire souhaitait un accèsséparé par ascenseur pour le 1erétage danslequel il envisageait un usage profession-nel. Or les services de sécurité ayant refuséla desserte privative de l'étage du duplex,cela imposait de modifier le projet. Aprèsl'élaboration de divers projets et la propo-sition d'un contrat de vente, les acquéreursrenoncèrent à leur projet et le dépôt degarantie leur fut restitué. Mais ils récla-maient des dommages intérêts. Alors queles premiers juges avaient refusé cettedemande, la cour d'appel leur donne par-tiellement gain de cause :« considérant qu'il ressort du contrat deréservation du 21 novembre 1999 et duplan qui y est annexé que les deux appar-tements réunis en duplex par un escalierintérieur devaient comporter deux piècesau rez-de-chaussée et cinq pièces au pre-mier étage, celle destinée à l'usage profes-sionnel étant accessible par l'intérieur del'appartement et par le palier du premierétage; qu'à ce stade, aucun élémentcontractuel ne révèle l'exigence d'une des-serte privative des pièces du premier étagepar l'ascenseur; que ce n'est que le 13 jan-vier 2000 que la société Kaufman & Broaddéveloppement fit parvenir aux appelantsun plan modificatif de la distribution dupremier étage comportant cette desserteprivative;Qu'il en résulte que cette modification, quin'a pas été admise par les services de sécu-Trouble de voisinage : bruitsexcessifsLes bruits suivants ont été considérés com-me constitutifs d’un trouble anormal devoisinage : « bruits de glissement demeubles en particulier la nuit, des vibra-tions de machines à laver et des bruits dechocs et de roulements ». Un expert avaitconstaté « que le siège à roulettes placédevant le bureau de la chambre des époux.Ma. générait sur le sol, et donc au plafondde M. Mo. un bruit très important de 50 à60 dBA inadmissible, surtout la nuit et quelorsque les époux Ma. souhaitaient tra-vailler tardivement sur leur ordinateur, ils sedéplaçaient naturellement sur ce siègeroulant et rendaient sans le savoir toutrepos impossible à M. Mo. dont la chambreest située en dessous ».Le voisin ayant engagé des travaux d'isola-tion prescrit par l'expert (pose de thibaudede 6 mm d'épaisseur et d'un revêtement) etauxquels il avait été condamné par le pre-mier juge; il lui en est donné acte. Il estcondamné à 2 200 de dommages et inté-rêts mais il perçoit par ailleurs la même som-me au titre de dommages intérêts pourbruits causés par le voisin d'en dessous (coupsviolents sur le plafond pendant la nuit).(CA Paris, 2ech. A, 27 juin 2007, 04/23284).
10 juillet 2007page4JURIShheebbddooimmobilierJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEAACCTTUUAALLIITTEErité, ce qui a conduit à l'élaboration d'unnouveau plan en date du 30 octobre 2000et à un retard de réalisation du projet, estdue aux exigences des consorts L. qui nepeuvent, dès lors, reprocher à la sociétéKaufman & Broad développement de leuravoir proposé l'achat d'un immeuble« inconstructible»; […]Considérant que, si le contrat de réserva-tion stipulait que les plans qui y étaientannexés pouvaient recevoir des modifica-tions de détail, les consorts L. ont seule-ment appris par la la lecture de l'état des-criptif de division qu'ils étaient susceptiblesd'acquérir un appartement de 4 pièces aulieu des 7 initialement prévues et des 8promises par le plan du 30 octobre 2000;Considérant que la société Kaufman &Broad développement, qui n'a pas préve-nu les consorts L. de l'existence, du conte-nu et des conséquences de l'alternativeprécitée, qui apporte une modificationsubstantielle au projet, a manqué à sonobligation de renseignement engageant,ainsi, sa responsabilité contractuelle;Que, toutefois, l'information fournie par leprojet d'acte de vente et ses annexesexclut le dol; […]Que, toutefois, les consorts L. ont, par lafaute de la société Kaufman & Broaddéveloppement, perdu la chance d'acqué-rir, au cours de l'année 2001, un logementidentique à celui qu'ils avaient réservéauprès de l'intimée au même prix quecelui fixé par le contrat conclu à la fin del'année 1999, en raison de l'augmentationdes prix du marché immobilier parisien;Qu'enfin, ils ont payé la somme de 3975francs au titre des frais bancaires pour lasouscription d'un prêt complémentaire,celle de 4166 francs de frais d'assurance etque la somme de 160 000 francs a étéimmobilisée pendant 14 mois;Que leur préjudice, apprécié globalementpour les parents et les enfants, sera réparépar l'allocation de la somme de 15 000 àtitre de dommages-intérêts au paiementde laquelle il y a lieu de condamner lasociété Kaufman & Broad développe-ment ».Observations de Jurishebdo: cette déci-sion fournit un exemple de responsabilitédu promoteur en cas de différenceimportante entre le contrat de réserva-tion et le contrat définitif. Le fondementde la condamnation du vendeur estl'obligation de renseignement Des avocats conseillent…Des avocats conseillent…>Dans la transaction par laquelle West-brook Partners a acquis auprès de Real IS100 % du capital de la société 53 avenue desChamps Elysées SAS, indirectement proprié-taire de l'immeuble du 53, avenue desChamps Elysées (8.500 m², comprenantl'Atelier Renault), Westbrook Partners étaitconseillé par Clifford Chanceavec notam-ment François Bonteil, Michaël Levy etMarie-Claire Guéna (aspects transactionnelset immobiliers), et l'Etude Wargny Katz. Le vendeur était conseillé par Orrick Ram-baud Martel(Alfred Fink et Peter Schmid)pour les aspects transactionnels et immobi-liers, le cabinet Arsene(Franck Llinas) pourles aspect fiscaux et l'Etude Oudot.MagistratureJuridictions administrativesPatrick Minduest nommé président dela cour administrative d'appel de Bordeaux(décret du 28 juin 2007, J.O. du 9, @).Sont nommés vice-présidents de tribu-naux administratifs: Marie-Christine Lubrano à Saint-Denis dela Réunion et à Mamoudzou, PhilippeScatton à Rennes, François Garde àBesançon, Anne-Sophie Chalhoub à Lille,José Martinez à, Strasbourg, FrédérikBataille à Melun, Sylvie Pellissier, HélèneVinot et Odile Fuchs à Versailles, Jean-Jacques Louis à Amiens, Anne Palud et,PatriceBeaujard à Cergy-Pontoise.(Décret du 25 juin 2007, J.O. du 27 juin, @).Affaires civiles: Carola Arrighi deCasanova, sous-directrice du droit éco-nomique à la direction des affaires civileset du sceau, est chargée d'assurer l'inté-rim des fonctions de directeur desaffaires civiles et du sceau (décision du 15juin 2007, J.O. du 22 juin, @).Au fil du J.O.Conventions collectivesPersonnel des huissiers de justice:il est envisagé l'extension de l’accord du23 avril 2007 sur la contribution addition-nelle « CARCO » et la valeur du pointainsique l’extension de l’avenant 28du 23 avril 2007 portant sur le règlementdu régime de retraite complémentairepar capitalisation collective (avis publiéau J.O. du 23 juin, p. 10796).Cabinets ou entreprises de géomètresexperts, topographes, photogrammètres,experts fonciers: il est envisagé l'exten-sion de deux accords : accord du 7décembre 2006 sur les salaires minimumset l’accord du 9 janvier 2007 concernantle calcul des salaires conventionnels (avispublié au J.O. du 26 juin, p. 10901).CirculairesDeux circulaires ont été récemmentpubliées au Bulletin officiel du ministèrede l’équipement :- une circulaire 2007-34 du 29 mars2007 relative à l'enquête sur l'applicationdu supplément de loyer de solidarité(Bull. 10 mai 2007, p. 39);- une circulaire 2007-30 du 2 mai 2007relative à l'association des architectesconseilset des paysagistes conseils dansl'élaboration, la mise en oeuvre et le suivides projets de rénovation urbaine (Bulloff. 25 mai 2007, p. 250).Au ParlementTravail, emploi, pouvoir d'achatL'Assemblée nationale examine le projetde loi « en faveur du travail, de l'emploiet du pouvoir d'achat » à compter de cemardi 10 juillet.On suivra plus particulièrement lesarticles suivants :- L'article 3: qui institue l'avantage fiscalen faveur de l'acquisition ou la construc-tion d'une résidence principale. Rappe-lons qu'il s'agit d'un crédit d'impôt appli-cable aux 5 premières années de rem-boursement de l'emprunt. Le mécanismedoit s'appliquer aux emprunts en cours.- L'article 4: qui allège les droits demutation à titre gratuit, notamment enportant l'abattement de 50 000 euros surles donations et successions à 150 000euros par enfant.- L'article 5qui abaisse le taux du bou-clier fiscal de 60% à 50 % en y intégrantCSG et CRDS.- Signalons aussi l'article 6relatif à l'ISF,qui prévoit d'accorder une réductiond'ISF de ¾ du montant de l'investisse-ment au financement de PME ou d'orga-nismes d'intérêt général.Cet article devrait susciter des amende-ments pour étendre le mécanisme à l'in-vestissement locatif.
L’ICC doublé par l’IRLL’indice de référence des loyers (IRL) du1er trimestre 2007, publié par l’Insee le 6juillet, atteint 107,66 soit une hausseannuellede 2,92 %.L’indice du coût de la construction pro-gresse quant à lui à 1385. Il en résulteune hausse de 1,69 %sur un an.Sur 3 ans, la hausse de l’ICC est de13,06% et, sur 9 ans, de 30,91 %.10 juillet 2007page5JURIShheebbddooimmobilierBBRREEVVEESSMMAARRCCHHEESSDALOLa ministre du logement a installé le 5 juilletle comité de suivi du droit au logementopposable, créé par la loi de mars 2007. Elle aannoncé son intention d’en compléter lacomposition par la présence des syndicats delocataires et de l'associationDroit au loge-ment.ClameurSerge Ivars, président de la Cnab a été éluprésident de Clameur, observatoire des mar-chés locatifs privés.Chiffres…ArrondissementPrix au 1ertrim. 07Variation annuelleIer7211 7,2 %IIe6415 7,3 %IIIe6775 7,3 %IVe7944 6,9 %Ve5846 13,1 %VIe9003 11,3 %VIIe8385 9,9 %VIIIe7315 11,9 %IXe5823 9,2 %Xe5212 9,2 %XIe5471 8,1 %XIIe5510 8,1 %XIIIe5567 8,4 %XIVe6053 8,3 %XVe6187 7,6 %XVIe6809 11,4 %XVIIe5673 6,9 %XVIIIe5117 8,7 %XIXe4591 3,6 %XXe4927 8,2 %Les prix de l’ancien à ParisDépartementPrix au 1ertrim. 07Variation annuelleParis5 867 8,7 %Hauts-de Seine4 372 7,8 %Seine-Saint-Denis2 808 9,3 %Val-de-Marne3 580 6,4 %Petite couronne3 654 7,6 %Seine-et-Marne2 614 7,0 %Yvelines3 498 8,8 %Essonne2 639 5,8 %Val-d’Oise2 684 9,1 %Grande couronne2 898 8,0 %Les prix de l’ancien en Ile-de-FranceEtude chambre des notairesLes prix des logements à Paris poursuivent plus lentement - leur hausseTel est le principal enseignement à rete-nir de la présentation ce 3 juillet par lachambre des notaires de leurs statistiquestrimestrielles.Le volume des ventes dans le neuf reculede façon spectaculaire, analyse CatherineCarély. En effet, le volume de ventes desappartements neufs a chuté de 18,1% àParis, de 23,1 % en petite couronne et de29,5 % en grande couronne. Les maisonsneuves ont aussi reculé de 15,6% en Ile-de-France.Pour le marché de l'ancien en revanche,le volume des ventes a légèrement aug-menté : les ventes d'appartements ontprogressé de 1% à Paris, de 1,8% enpetite couronne et de 5% en grandecouronne. Les ventes de maisons indivi-duelles ont reculé de 4%.La décélération de la hausse des prix sepoursuit : les prix ont augmenté de 1,7%au 1er trimestre 2007 alors qu'ils avaientprogressé de 2,8% à la même périodel'an dernier.La chambre des notaires souligne que lahausse annuelle des prix est repassée,pour la première fois depuis le 2e tri-mestre 2002, sous la barre des 10%. Celase vérifie dans tous les départements del'Ile-de-France. La hausse annuelle desprix des appartements anciens a ainsi étéde 8,7% à Paris 5867 euros le m2), de7,6 % en petite couronne 3654 euros)et de 8% en grande couronne 2898euros).Décélération des prix signifie poursuitede la hausse. C'est ainsi que, pour la pre-mière fois, un arrondissement parisien adépassé la barre des 9000 euros le m2. Ils'agit du VIe arrondissement qui a pro-gressé en un an de 11,3% à 9 003 eurosle m2.A l'inverse, l'arrondissement le moinscher est le XIXe. On trouve à s’y loger enmoyenne pour 4591 euros le mètre carré.C'est aussi l'arrondissement les prixont augmenté le plus doucement en unan, de seulement 3,6%.Pour la chambre des notaires, la créationd'un crédit d'impôt pour intérêts d'em-prunt a l'avantage de viser aussi bien leneuf que l'ancien et de concerner égale-ment les ménages non imposables. SelonCatherine Carély, la mesure n'aura pasd'effet sur la hausse des prix car c'est lapénurie qui provoque la hausse des prix,elle permettra simplement d'améliorer lasolvabilité des acquéreurs en absorbant lahausse des taux d'intérêt.NB. C'est désormais Jean-Marie Monta-zeaud, notaire à Bourg-la-Reine, qui pré-sentera les résultats des statistiques, ilsuccède à Catherine Carely.source : chambre des notairesSelon le réseau L’Adresse, 98% des pro-priétaires sont satisfaits de leurs loge-mentsL’Adresse a interrogé un panel de propriétairessur tout le territoire pour évaluer leurs satisfac-tions et leurs désirs. « 98 % des propriétaires sontsatisfaits de leur logement » indique l’Adresse(enquête TNS Sofres, juin 2007). Cette satisfactiontraduit un très fort attachement affectif desFrançais à leur logement, associé à des atoutsobjectifs de confort, de localisation, de proximitédes services et d’environnement.Quelles sont les motifvations de la vente ?Un propriétaire désire vendre sa résidence princi-pale pour la mettre en conformité avec sesbesoins (33 %), les motivations de plus-value etles changements de situation familiale ou pro-fessionnelle étant au même niveau (25 %), lavolonté de trouver un logement moins consom-mateur d’énergie s’élève à 12 %. On peut ajou-ter à ces principales intentions de vente la récep-tivité des propriétaires aux récentes mesures fis-cales pour 13 %.L’Adresse constate la prééminence massive desprofessionnels, dans 9 sollicitations sur 10 pourune estimation et dans 3 cas sur 4 pour unetransaction ; la concertation familiale, la consul-tation d’Internet ou d’un notaire restant secon-daires. L’étude relève que 8 propriétaires sur 10envisageraient de faire appel à un professionnelpour la vente immobilière, cette confiance s‘éta-blit quel que soit le profil du propriétaire, avecun maximum en région parisienne. Les per-sonnes préférant réaliser seules leur transaction,ne représentent que 6 %, le plus souvent pouréviter les frais d ‘agence. 52 % des propriétairesestiment que la vente entre particuliers est ris-quée S.P.
10 juillet 2007page6JURIShheebbddooimmobilierAACCTTEEUURRSSLa Fnaim suggère des amende-ments aux mesures sur les inté-rêts d’empruntAprès une période de stabilité des prix dulogement ancien au premier trimestre2007, la Fnaim constate un ressaisissementau deuxième trimestre. Elle note unehausse annuelle moyenne de + 5,5 %, avecun faible écart entre le marché des appar-tements (+5,6 %) et celui des maisons(+5,3%). Le montant des loyers connaîtaussi une hausse annuelle modérée de +2,3 %. La hausse des loyers reste soutenueà Paris (+ 4,8 % au deuxième tri-mestre 2007 contre + 5,1% en 2006), maiselle est plus modérée en région parisienneet même dans le sud-est. La solvabilité desménages subit une légère érosion en rai-son des hausses successives des taux et dela poursuite, même si elle et plus modérée,de la hausse des prix. L’augmentation ducoût des crédits est cependant compenséepar l’allongement de leur durée. Unedurée de prêt de 25 ans devient la norme,la concurrence entre les banques contribueà un marché relativement stable.La solvabilité des ménages pourrait profi-ter du futur crédit d’impôt sur lesemprunts immobiliers. La FNAIM ne consi-dère pas que cette mesure ait un caractèreinflationniste car ce crédit d’impôt nereprésente en général que 1 % de l’inves-tissement initial. Pour autant, la Fédéra-tion propose quelques amendements à cesmesures. Elle suggère une sectorisationgéographique pour tenir compte de la dis-parité des prix suivant les régions et préco-nise de porter de 20% à 25 % le taux ducrédit d’impôt.Le crédit d’impôt est une mesure justedans le sens il profite aux contribuablescomme aux non-contribuables. Lesbanques n’incluent pas l’imposition desménages dans le calcul des revenus et nedésirent pas modifier cela.La Fédération a par ailleurs analysé le dispo-sitif Borloo ancien : la déduction fiscaledevait compenser la baisse de loyers consen-ties. Dans les faits, la Fnaim remarque quepour 50 % des cas il n’y a pas de gain et quepour les 50 % restants le gain n’est passignificatif. La déduction fiscale serait avan-tageuse avec un effet important par rapportau loyer du marché si on introduisait lanotion d’amortissement.Le réseau Century 21 juge très tonique le marché du logement.L’année 2007 confirme les prévisionsémises par le Réseau Century 21, pourlequel le marché reste très tonique. Parrapport au second semestre 2006, on peutnoter un assagissement des prix(+2,32% de hausse) et un léger ralentis-sement du nombre des transactions(–5%). Il y a une forte disparité du prixdu m2entre les maisons et les apparte-ments, les prix du m2évoluant plus vitepour les maisons (+ 2,84 %) que pour lesappartements (+ 1,39 %).Le marché se calmeSur la France entière, on peut remarquerun rééquilibrage des prix et des rythmesde hausse car les régions ayant subi uneforte hausse voient s’amorcer une légèrebaisse et les régions qui au contraireavaient une hausse plus modérée rattra-pent la différence par une hausse plusforte : ceci s’illustre en Ile-de-France avecun amoindrissement de la hausse dans ledépartement de Seine-Saint-Denis maisune augmentation dans le départementde la Seine-et-Marne, plus accentuéeencore dans les Hauts-de-Seine. Les délaisd’écoulement s’allongent sur tout le terri-toire, les délais les plus longs correspon-dant le plus souvent avec les prix les plusbas comme dans le Limousin. En un motle marché des transactions se calme.Malgré tout, la part d’acquisitions desmoins de trente ans s’effrite en raison deleur désolvabilisation, mais celle des 30 à40 ans progresse de 32 %, une partimportante revenant aux ouvriers etemployés 48 % en recherche de sécurité,les cadres et professions libérales étantplus sensibles aux variations économiqueset politiques. Il n’y a pas eu d’attentismechez les investisseurs comme la périodeélectorale pouvait le faire craindre. Enfin,on remarque une certaine atonie de latransaction de confort. Paris constituetoujours une exception dans les statis-tiques présentant une hausse des prix de+ 2,88 % pour le m2avec une évolutiondu prix des acquisitions de + 5,54 %. Hor-mis la capitale, les prix poursuivent leurstabilisation ainsi que les délais de vente.La déductibilité des intérêts d’empruntdestinés à l’acquisition de la résidenceprincipale, plus les mesures « Sarkozy »viennent soutenir le marché et compenserla hausse résiduelle probable des prix etcelle du coût des crédits pour le secondsemestre 2007.Tendance baissière à la relocationPour le marché de la location, on retrou-ve une tendance à la stabilité des prixdepuis 2 ans avec même une légère bais-se.Plus la surface est petite, plus la baisse sefait sentir 15,4 % pour les studios contre- 0,8 % pour les 3 pièces par exemple.Plus la surface est grande, plus elle résisteà cette tendance baissière. Cela s’expliquepar le nombre de logements mis en chan-tier qui ne cesse pas de progresser depuis10 ans. Cette disponibilité permet le bas-culement d’une part des locataires vers lapropriété. C’est donc la fin de la précipita-tion sur les offres, Paris faisant de nou-veau exception. L’évolution du marché secaractérise par une augmentation moyen-ne des loyers de + 6,4 % par an. Les misesen location ont vu leurs prix progresser de+ 11 %, à contre-courant complet de latendance nationale à la stabilisation. Lesmétropoles comme Lyon et Marseilleconnaissant aussi un afflux de construc-tions neuves, elles bénéficient d’une rela-tive stabilité du marché locatif. La partdes studios dans le marché locatif dimi-nue au profit des 2 pièces qui dominent.La part des locataires de + de 60 ans passede + 3,95 % en 2006 à + 5,65 % en 2007,celle des 50–60 ans progresse égalementde + 4,39 % à + 6,07 %. Ce phénomèneest récent et s’explique par le retour deces personnes vers le centre ville pour deslocations plus confortables et plus prochesdes services, par la baisse de la solidaritéintergénérationnelle et aussi par l’aug-mentation des durées de prêt qui rendl’accession à la propriété difficile. Enfin,certaines d’entre elles ayant de bons reve-nus préfèrent vendre leur résidence prin-cipale et revenir vers le statut de locatai-re. Century 21 remarque que la propor-tion des nouveaux bailleurs se répartit defaçon quasi-égale entre le groupe descadres supérieures et des professions libé-rales 15,40 % et le groupe des employéset ouvriers 15,70 %.(page réalisée par Sabine Petit)
10 juillet 2007page7JURIShheebbddooimmobilierEENN BBRREEFFSur votre agendadu 23 au 26 septembre2007,le prochain congrès mondial de la FIHUATsetiendra à Copenhaguesur lethème :le futur des villes”. La COFHUAT en par-tenariat avec l’IAURIF y animera une sessionle lundi 24 septembre consacrée au thème :"Les grands projets : quelle contribution aufutur des villes" : Amsterdam, Londres, Rot-terdam, Barcelone, Gêne, Nord Milan etMalmö.www.cofhuat.orgTél.: 01 40 40 70 83.Le 37econgrès de la FPC se tiendra à Lyonles 27 et 28 septembre2007 sur le thème :L’immobilier, le pouvoir de construirel’avenir”. Tél. FPC : 01 47 05 44 36.NominationsPrésidence de la RépubliquePhilippe Douste-Blazy est nomméconseiller, chargé de mission auprès duPrésident de la République (arr. du 21juin 2007, J.O. du 26, @).Cabinets ministérielsPremier ministre: Parmi les nomina-tions au cabinet de François Fillon :Directeur du cabinet : Jean-Paul Faugè-re; directeur adjoint du cabinet : Antoi-ne Gosset-Grainville ;conseiller auprèsdu Premier ministre : Igor Mitrofanoff ;conseiller (analyses) : Vincent Chriqui ;conseillère pour les affaires économiqueset financières : Delphine d'Amarzit ;conseiller technique (financement desentreprises, services, artisanat, concurren-ce, consommation et tourisme) : FrankDemaille; conseiller technique (politiquede la ville, intégration et lutte contre l'ex-clusion) : Eric Etienne ; conseillère pourla justice : Maryvonne Caillibotte;conseiller pour le développementdurable: Pierre Sallenave; conseiller tech-nique (écologie et urbanisme) : MartinGuespereau ; conseillère technique (cli-mat, transport et règles de construction) :Cécile Previeu; chargée de mission (amé-nagement et logement) : Nadia Bouyer;conseillers techniques :fiscalité et prélè-vements obligatoires : Yohann Benar(arr. du 21 juin, J.O. du 28, @).Culture: sont nommés au cabinet deChristine Albanel; directeur du cabinet :Jean-François Hébert; directeur adjointdu cabinet : Christophe Tardieu; chef decabinet : Jean-Marie Caillaud et chargéede mission auprès de la ministre : Paulet-te Giry Laterrière.(arrêté du 22 juin 2007, J.O. du 27, @).Intérieur: Michel Delpuechest nom- directeur du cabinet, AlexandreJevakhoffest nommé directeur adjointdu cabinet et Ludivine Olive est nomméechef de cabinet de Michèle Alliot-Marie(arr. du 22 juin 2007, J.O. du 30 juin, @).Economie: Stéphane Richardest nom- directeur du cabinet de Christine Lagar-de (arr. du 26 juin 2007, J.O. du 30, @).Agriculture: Simon Dufeigneux estnommé chef du cabinet de Michel Barnier(arr. du 20 juin 2007, J.O. du 30 juin, @).Ecologie: Christian Frémontestnommé directeur du cabinet de Jean-Louis Borloo; Laurent Raverat est nomméchef de cabinet (arrêtés du 21 juin 2007,J.O. du 26 juin et du 28 juin, @).AdministrationPréfets: de nombreuses nominations depréfets de région. Michel Sappinestnommé préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, préfet des Bouches-du-Rhône; Henri-Michel Comet, préfet de larégion Picardie, préfet de la Somme;Jacques Gérault, préfet de la région Rhô-ne-Alpes, préfet du Rhône; BernardHagelsteen, préfet de la région Pays de laLoire, préfet de la Loire-Atlantique;Jean-Marc Rebière, préfet de la région Alsace,préfet du Bas-Rhin; Jacques Barthélémy,préfet de la région Franche-Comté, préfetdu Doubs; Bernard Niquet, préfet de larégion Lorraine, préfet de la Moselle; Ber-nard Fragneau, préfet de la région Poi-tou-Charentes, préfet de la Vienne etChristian Leyrit, préfet de Corse, préfetde la Corse-du-Sud (décrets du 21 juin2007, J.O. du 22 juin, @).Michel Bart, est nommé préfet de larégion Basse-Normandie, préfet du Cal-vados et Pierre de Bousquet de Florian,préfet des Hauts-de-Seine (décret du 28juin 2007, J.O. du 29, @).NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL: TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT « PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 279UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERésere aux nouveaux abonnés
10 juillet 2007page8JURIShheebbddooimmobilierRREENNCCOONNTTRREEL'usufruit locatif social : un outil au service de la mixité socialeLe cadre juridiqueL'usufruit locatif social est régi par l'article84 de la loi du 2 juillet 2003 (urbanisme ethabitat) qui a autorisé les organismesHLM à détenir temporairement l'usufruitde logements locatifs. La circulaire du 30décembre 2003 a prévu la possibilité d'ac-corder des PLSpour l'acquisition del'usufruit de ces logements.La loi ENL, article 42, a sécurisé l'usufruitlocatifs social en introduisant dans le CCHun chapitre qui regroupe les nouveauxarticles L 253-1 à 253-8.Les nus-propriétaires sont des investisseursprivés qui financent la construction sansprêt aidé de l'Etat. L'usufruitier est unbailleur social, il acquière l'usufruit avecun prêt aidé, le PLS. Le locataire bénéficiede garanties de relogement.La convention d'usufruit doit être établiepour une durée minimale de 15 ans.Les logements financés en PLS entrentdans le cadre des 20% de logementssociaux de l'article 55 de la loi SRU.Une circulaire du 17 avril 2007 précise lesmodalités de l'acquisition. Elle indiquenotamment que les exigences de la circu-laire du 30 décembre 2003 sur l'obligationpour un organisme HLM de n'acquérirqu'un nombre minoritaire de logementsdans une opération en VEFA ne s'appliquepas aux acquisitions d'usufruit.Le texte de la loi a été complété par undécret du 16 mai 2007.(Circulaire UHC/FB 3 2007-27 du 17 avril2007 concernant la mise en oeuvre de l'usu-fruit locatif social, Bull. Off. Min. équip. 25mai 2007, p. 237).Le groupe PERLLe groupe PERL, pierre épargneretraite logement, a été créé parAlain Laurier, Nathalie Le Roy et Fré-déric Goulet, il a réalisé sa premièreopération en 1999 et compte aujour-d'hui à son actif la réalisation de1000 logements. Le chiffre d'affairesdu groupe a été de 20 millions d'eu-ros au cours du dernier exercice et iltable sur 50 millions pour l'exercice2007/2008.Le groupe PERL a organisé le 3 juillet àJouy-en-Josas les premières « rencontresde l'usufruit locatif social ». Cette petitecommune des Yvelines (8000 habitants)avait été retenue car la ministre ChristineBoutin devait y inaugurer à l'issue de larencontre le 1000elogement financé parce système. Ce qui fut fait.Le principe est ingénieux : un investisseurprivé achète la nue-propriété du bien etun organisme de logement social enacquière l'usufruit pour une durée mini-male de 15 ans et le plus souvent de16 ans. La Ville de Paris exige toutefoisque la durée soit au moins de 20 ans. Lefinancement pour l'usufruitier peut sefaire en PLS (voir ci-contre), mais pas avecd'autres prêts aidés.Alain Laurier, président de PERL, donnedes exemples de la souplesse du contrat.On peut y insérer des clauses particulièrescomme un droit de préférence à l'issuede la période d’usufruit, pour permettreà l'occupant d'acheter le logement oupour permettre à l'usufruitier de racheteren priorité la nue-propriété.Jean-Pierre Beysson(Délégué intermi-nistériel pour développer l'offre de loge-ments) insiste sur la nécessité de dévelop-per l'offre de logements et souligne inci-demment les incohérences du projet deschéma directeur qui souhaite protégerles espaces naturels alors que le dévelop-pent des logements suppose d'accroîtreles surfaces urbanisables.Pour Jean-Pierre Beysson, l'usufruit locatifsocial est un outil parmi d'autres qui per-met de construire des logements grâce àdes investisseurs privés à des prix acces-sibles pour les bailleurs sociaux. En effet,le bailleur social a une mise de fondsmoins importante à faire que dans uninvestissement classique.Jean-Pierre Beysson souligne tout particu-lièrement l'intérêt du montage dans leszones le marché locatif est tendu.Toutefois, il considère que ce n'est pasune « solution miracle » car le logementn’a un statut social que pour 15 ans.En conclusion des travaux, Jean-PierreBeysson a indiqué qu'il considérait l'usu-fruit locatif social comme un « outil astu-cieux de mixité sociale », certes un trèsbon outil, mais qui ne peut être quecomplémentaire car si ce parc représen-tait une proportion trop importante deslogements construits, on risquerait de setrouver face à une réelle difficulté derelogement des occupants au terme de lapériode de 15 ans.Le témoignage du maire de Jouy-en-Josas, Monique Le Saint, est particuliè-rement éclairant. Cette commune quicompte 1013 hectares dont 600 hectaresde bois et la population est attachée àla défense de son environnement, estconcernée par la loi SRU. Monique LeSaint indique que sa commune a l'obliga-tion de construire 407 logements sociaux,objectif qu'elle considère comme horsd'atteinte. Face à cet objectif, l'usufruitlocatif social a permis de réaliser uneopération de 7 logements qui n'auraitpas pu aboutir sans cela.Il s'agit d'un programme de 7 logementsparfaitement intégré au centre ville etsitué sur la place de l'église du « village »,comme le qualifie Monique Le Saint.Le président de Logirep, Daniel Biard,indique que l'usufruit locatif social per-met de financer du logement intermé-diaire. Il estime que ce système est unbon outil face à la réticence des popula-tions au logement social car on mobilisemoins de fonds que pour la constructionde logements sociaux en pleine proprié-té. Il ajoute que cela permet à l'investis-seur de retrouver à terme un logementen bon état. Le bailleur bénéficie d'unedécote à l'achat et dispose de logementsde qualité comparable à celle de la pro-motion privée. Le groupe a réalisé 565logements sur 17 sites (Levallois, ParisXIXe, Vincennes, Clichy par exemple) ; denouvelles opérations sont prévues àRouen et au Havre. Daniel Biard ajouteque ce type de mécanisme permet d'ob-tenir des loyers qui sont la moitié de ceuxdu secteur libre, ce qui permet deconcourir à la mixité sociale.L'usufruit locatif social permettra-t-il deconstruire un nombre important de loge-ments ? Alain Laurier, président de Perl,serait très satisfait si 5 % des 30 000 loge-ments financés en PLS chaque annéerelevaient de ce régime, ce qui représen-terait 1500 logements.
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