mardi 13 mai 2025

283 – 4 septembre 2007

AccueilAnciens numéros283 - 4 septembre 2007
■ Au parlement p. 2 à 4
La loi “TEPA” votée par le Parlement
✓ Le vote au Sénat
✓ Le texte en CMP

■ Réglementation p. 4, 8 à 10
✓ Un décret sur les OPCI
✓ Les études de sécurité juridique définies
✓ Les locations de chambres d’hôte encadrées : 5 maximum
✓ Ventes d’immeubles aux SIIC
✓ Lutte anti-blanchiment : les avocats appelés à la vigilance
✓ Conventions collectives

■ LA LOI “TEPA” p. 5 à 8
✓ Le crédit d’impôt pour l’achat d’une résidence principale
✓ La réduction des droits de succession
✓ Trois mesures de réduction de l’ISF
✓ La réforme du bouclier fiscal
✓ La censure du Conseil constitutionnel

■ En bref p. 9 et 10
✓ Au fil du J.O.
✓ Nominations
✓ Sur votre agenda
✓ Chiffres

■ Analyse p. 11
✓ “Des obligations du bailleur en matière de diagnostic de performance énergétique” : l’analyse de
Véronique Rehbach, avocat, BMS

■ Etude p. 12
✓ “Clameur” chiffre à 2,7 % la hausse des loyers des logements en 2007, et présente un nouvel outil d’analyse des loyers en corrélation avec les ressources.


AUPARLEMENTp.2à4Laloi“TEPA”votéeparleParle-mentLevoteauSénatLetexteenCMPEnbrefREGLEMENTATIONp.4,8à10UndécretsurlesOPCILesétudesdesécuritéjuridiquedéfiniesLeslocationsdechambresd’hôteencadrées:5maximumVentesd’immeublesauxSIICLutteanti-blanchiment:lesavocatsappelésàlavigilanceConventionscollectivesLALOI“TEPA”p.5à8Lecréditd’impôtpourl’achatd’unerésidenceprincipaleLaréductiondesdroitsdesucces-sionTroismesuresderéductiondel’ISFLaréformedubouclierfiscalLacensureduConseilconstitutionnelENBREFp.9et10AufilduJ.O.NominationsSurvotreagendaChiffresANALYSEp.11“Desobligationsdubailleurenmatièredediagnosticdeperforman-ceénergétique”:l’analysedeVéroniqueRehbach,avocat,BMS’LaloiTEPAmodifiéeparles“Sages”Lessemainesd’étéaurontcetteannéeétéfertilesenévénementslégislatifsetréglementaires.L’adoptionduprojetdeloi“travail,emploietpouvoird’achat”aoccupéunepartiedutempsdesparlementairesmaislefruitdeleurtravailaétéquelquepeubousculéparladécisionduConseilconstitutionneldu16aoûtquis’opposeàl’effetderétroacti-vitédelamesuresurlesintérêtsd’emprunt.Lessagesquirelèventàjus-tetitrequelamesuread’abordvocationàrelancerlepouvoird’achat,ontconsidéréqu’ilyavaituneinégalitédescitoyensdevantleschargespubliquesàaccorderunavantageuniquementàceuxquiontacquisunlogementdepuiscinqans.Lamesuredevraitêtreadaptéedansunpro-chaintextedeloi.Ilfautfaireobserverlabonnerelationquis’estinstalléeentrelesparle-mentairesetChristineLagarde.L’examendesdébatsprouveàl’éviden-cequelaministredesfinancesaconquislesparlementaires.Ilsuffit,pours’enconvaincredelirelecomplimentqueluiaadresséMichelCharasseauSénat(lirepage4).Venantd’unancienministredubudget,connupoursonstyledirect,lecomplimentestappréciable!Pourvouspermettredevousyretrouverfacilement,nousprésentonsdanscenumérodestableauxrécapitulatifsdesprincipalesmesures(intérêtsd’emprunt,maisaussinouveauxplafondsdesabattementspourlessuccessionsetlesdonations,bouclierfiscal).Ledroitfiscalsubirasûrementdansunprocheavenirdenouvellesréformespuisquelesdébatsparlementairesconfirmentl’intentiondespouvoirspublicsdemettreaupointunimpôtminimumencontrepartiedubouclierfiscal.Onsesouvientqueleplafonnementdesnichesfiscalesqu’avaitdécidéleGouvernementprécédentavaitétécensuréparleConseilconstitu-tionnel,maisledébatressurgitsousuneautreforme.D’autrestextessontparuscetété:lalimitationdunombredechambresd’hôtes,ladéfinitiondesétudesdesécuritépubliquequ’ilfautfournirencasdecréationd’unprojetd’urbanismed’envergure(plusde100000m2deSHON)oulesconsignesduConseilnationaldesbarreauxàl’adressedesavocatspourluttercontreleblanchimentdecapitauxàl’occasiond’opérationsimmobilières.SignalonsenfinqueleprésidentdelaRépubliqueaévoquélorsdel’UnversitéduMedefdecettefind’aoûtlanécessairesécuritéjuridiqueetaappelélagardedessceaux,RachidaDati,àouvrircechantier.Nousverronssisonanalysesetraduitparunehausseouunebaissedunombredetextes,maisilfautreconnaîtrequeceuxquiontétéadoptéscetétéontaumoinsleméritedeselimiterausujetqu’ilsontprévud’aborder,cequifacilitelerepéragedesdispositions.C’estunpremierpasverslasécurité.BertrandDesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 2834SEPTEMBRE 2007ISSN1622-14197EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierETUDE p.12 “Clameur” chiffre à 2,7% lahausse des loyers des loge-ments en 2007,et présente un nouvel outild’analyse des loyers en corréla-tion avec les ressources.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786 site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction:Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de10000euros constituée en août2002 pour 99 ans Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 221 C Actionnaires: BertrandDesjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1an (41 nos +5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineCe numéro de Jurishebdocomporte exceptionnellement 12 pages.
4septembre 2007page2JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE PPAARRLLEEMMEENNTTAAIIRREELe « paquet fiscal » au SénatLes sénateurs ont abordé le 25juilletl'examen du projet de loi « travail,emploi, pouvoir d'achat ». ChristineLagarde le présente comme « le premierwagon d'une véritable réforme écono-mique et sociale ». Pour la création ducrédit d'impôt sur l'acquisition d'une rési-dence principale, il s'agit « d'ancrer cha-cun de nos concitoyens dans une parcellede France et de s'assurer que l'attache-ment au pays passe aussi par lapropriété » (J.O. Sénat 26juillet, p.2683).Elle confirme que le mécanisme ne remetpas en cause le PTZ. Elle évoque un pro-pos de la FNAIM assurant que la mesuren'aurait pas d'effet inflationniste sur lesprix de l'immobilier. Le coût de la mesureest estimé à 3,7milliards d'euros.La ministre évoque ensuite l'allégementsignificatif des droits de succession et dedonation, notamment la suppression desdroits de succession entre époux ou par-tenaires d'un PACS et le triplement del'abattement en ligne directe de 50000à 150000. La ministre indique que95% des successions seront exonérées(p.2685).Christine Lagarde présente aussi la réfor-me du bouclier fiscal et l'abaissement deson taux à 50% (coût de 600millionsd'euros) qui instaure un « véritable par-tenariat, juste et équitable 50-50 entre l'individu et l'Etat ».Le nombre de déclarations d'ISF a aug-menté de 17% et s'établit pour 2007 à518000 et la ministre cite à ce proposl'augmentation de valeur substantielledes prix de l'immobilier.(sur la discussion générale, lire aussinotre n°281, p.6).Dans la discussion de la question préa-lable, qui a été rejetée, Annie David faitobserver que la mesure sur le bouclier fis-cal revient à un allégement de la fiscalitépesant sur l'immobilier de rapport(p.2727).Avant l'article 3, Thierry Repentin a pré-senté un amendement (n°108) visant àreporter de deux ans (jusqu'à fin 2009) lalimite d'exonération d'impôt sur la plus-value réalisée en cas de cession d'un bienà un organisme HLM ou à une collectivitéterritoriale pour réaliser du logementsocial. Dominique Braye a proposé unamendement similaire (n°137) mais pluslarge. Les deux sénateurs les ont toute-fois retirés à la demande du Gouverne-ment (p.2836).Bariza Khiari (PS) a proposé un autreamendement (n°112) relatif au calcul del'assiette du crédit d'impôt sur l'installa-tion d'équipements de réduction deconsommation d'énergie pour éviter quel'attribution d'une subvention d'une col-lectivité locale ait pour effet de réduirel'assiette du crédit d'impôt. Le texte atoutefois été retiré car le secrétaire d'EtatHervé Novelli a indiqué qu'une instruc-tion administrative (du 11juillet 2007)donnait satisfaction au problème (J.O.Sénat 27juillet, p.2838). La solution estd'ailleurs critiquée par le président de lacommission des finances, Jean Arthuis.Avec l'amendement n°107, ThierryRepentin propose de recentrer le PTZpour favoriser l'accession des ménages lesplus modestes. En effet, les ménagesdont les ressources sont inférieures ouégales à 2 SMIC représentent 16% desaccédants en 2005, contre 29% dix ansauparavant. Il suggère de réduire les pla-fonds de ressources et d'augmenter leniveau de l'avance remboursable sansintérêt.Philippe Marini s'interroge d'ailleurs surla « soutenabilité du cumulà long ter-me du nouveau régime de déduction desintérêts d'emprunt et du prêt à tauxzéro » (p.2839). Il estime que ce cumul« ne saurait être que temporaire ». Il pro-pose de revenir sur ce sujet lors de la loide finances. L'amendement n'a pas étéadopté. D'autres amendements relatifs,par exemple à une extension du régimeLa loi “travail, emploi, pouvoir d’achat” votée par le ParlementNous analysons dans les pages suivantes le texte de la loi publiée le 22 août. Mais il n’est pas inutile de revenir sur la fin des travaux parle-mentaires sur ce texte: la lecture par le Sénat et l’adoption du texte encommission mixte paritaire.de la TVA à 5,5% pour l'accession à lapropriété à l'ensemble du territoire(n°106), ont été rejetés également.À propos de l'article 3, qui crée le créditd'impôtpour l'acquisition d'une résiden-ce principale, Thierry Repentin rappellequ'un dispositif analogue avait été sup-primé il y a dix ans, et il s'offusque desobjectifs affichés par la ministre « pas dedéménagement en dehors des contin-gences matérielles et enracinementpatriotique obligatoire » (p.2846). Il esti-me que la mesure sera « socialementségrégative et économiquement contre-productive », notamment car le créditd'impôt sera plus élevé lorsque l'empruntest plus important. Il a proposé diversamendements, par exemple (n°118) pourréserver le crédit d'impôt aux logementsbénéficiant du label haute performanceénergétique (HPE).Donnant son avis sur les amendements,Christine Lagarde explique que le créditd'impôt est une mesure simple et quis'applique à ceux qui ont acquis dans unepériode récente car «ces acquisitions ontété faites dans une période de bulleimmobilière, alors que les prix étaientélevés ». Elle a émis un avis défavorable àtous les amendements à l'exception decelui (n°32) qui vise à majorer le montantdu plafond retenu pour le calcul du créditd'impôt lorsque l'emprunteur est unepersonne handicapée. Le texte a été voté(p.2856); les autres amendements ontété rejetés.L'article 3 bisdemande au Gouvernementun rapport sur les effets de ce nouveaucrédit d'impôt. Il a été voté avec unamendement qui en étend l'objet à l'im-pact du PTZ.Le débat s'est ensuite orienté sur l'ou-verture à la concurrence du marchéde l'électricité et du gaz. ThierryRepentin (amendement n°146) proposepar exemple d'élargir au gaz la facultéreconnue aux consommateurs de choisirle tarif réglementé pour des logementsneufs, jusqu'en 2010. Il indique aussi quelorsqu'un locataire opte pour un distribu-teur privé, le propriétaire est « grevé advitam æternam d'une servitude privée dedistribution de gaz et d'électricité qu'iln'aura pas choisie » (p.2859). PhilippeMarini élargit le débat en indiquant quela question, cruciale, est de « savoir quel-
4septembre 2007page3JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE PPAARRLLEEMMEENNTTAAIIRREEEENN BBRREEFFle sera la pérennité des tarifs réglemen-tés au regard du droit communautaire,qu'il s'agisse des usages domestiques oudes usages professionnels ». La ministres'engage à proposer une analyse appro-fondie et des solutions, en concertationavec nos partenaires européens (p.2860).Michel Charasse estime inutile de voterun texte qui serait censuré par le Conseilconstitutionnel et il préconise de voterun amendement à un texte qui ne serapas soumis au Conseil constitutionnel etde laisser le temps nécessaire à une miseen demeure de la Commission européen-ne pour reprendre les négociations avecnos partenaires européens… Les amen-dements ont été repoussés.Ladislas Poniatowski avait préparé unamendement (n°24 rectifié) pour autori-ser jusqu'à 2010 tout consommateur par-ticulier à bénéficier dutarif réglementéd'électricités'il n'a pas lui-même choiside faire appel à la concurrence, maisDominique Braye l'a retiré (p.2862). Tousles autres amendements sur ce sujet ontété rejetés.Un amendement n°144 rectifié bis a étévoté (p.2865) à propos de l'exonérationde taxe d'habitation des personnes decondition modeste; le taux retenu pourl'exonération est de 4,3% des ressources,or ce taux n'avait pas été modifié lors del'intégration de l'abattement de 20%dans le barème général de l'impôt sur lerevenu. Il est donc remplacé par un tauxde 3,44% (4,3 x 0,8).L'article 4concerne la réforme des droitsde succession. Le Gouvernement a émisun avis favorable sur l'amendement quimajore de 5000à 7500l'abattementau profit des neveux et nièces (n°34). Il aété voté (p.2873). Ont aussi été votésnotamment l'amendement n°246 quiréduit à 6 ans la durée du rappel fiscaldes donations de parts de groupementsfonciers agricoles et de biens ruraux don-nés à bail à long terme et le n°224 relatifà l'exonération de droits sur les réver-sions d'usufruit au profit du conjoint sur-vivant. L'article 4 a été voté.Le 27juillet, les sénateurs ont voté unamendement n°37 qui prévoit uneindexation automatique sur l'inflationdes tranches des barèmes et des abatte-ments des droits de mutation à titre gra-tuit (J.O. Sénat 28juillet p.2884).L'article 4 bisexonère de droits les succes-sions entre frères et sœursâgés de plusde 50 ans ou infirmes et domicilié avec ledéfunt pendant les 5 ans ayant précédéle décès. Il a été voté sans amendement.L'article 5est relatif au bouclier fiscal.Répondant aux sénateurs de l'oppositionqui accusaient la majorité de vouloirvider l'ISF de sa substance, Philippe Mari-ni rétorque qu'il n'est pas question de lesupprimer. De ce fait, il n'est pas prévude supprimer la résidence principale del'assiette de l'ISF mais il s'agit « d'éviterde rendre l'ISF répulsif au point d'encou-rager la poursuite et l'amplification dumouvement d'expatriation des capitaux »(p.2901). Christine Lagarde ajoute que lecoût de la mesure est estimé à 625mil-lions d'euros, soit 15% des 4,2milliardsd'euros que devrait rapporter l'ISF en2007. L'article 5 a été adopté avec unseul amendement (n°39) relatif à la priseen charge par les collectivités localesd'une partie de la charge du bouclier fis-cal. Alain Vasselle a suggéré de changerle nom de l'ISF pour l'appeler « impôt surle patrimoine et l'épargne », mais il y afinalement renoncé. Jean Arthuis a faitobserver qu'il ne fallait pas se laisser allerà des changements d'ordre sémantiqueet que « puisque nous avons institué l'ISF,il va falloir que nous en gérions toutes lesconséquences, que nous en limitions laportée et la nocivité » (p.2907).Philippe Marini a suggéré d'adopter pourle bouclier fiscal le principe de l'auto-liquidation, comme pour l'ISF lecontribuable effectue lui-même son cal-cul avant de rédiger son chèque, l'amen-dement (n°40) a été voté en dépit del'avis défavorable de la ministre (p.2912).Philippe Marini a aussi obtenu le vote del'amendement n°41, rectifié à la deman-de du Gouvernement à propos de sa dated'entrée en vigueur, et qui réduit à 6 ansle délai de reprise de l'administration,actuellement fixé à 10 ans.L'article 5 bisest celui qui fixe à 30% aulieu de 20% actuellement l'abattement àpratiquer sur l'évaluation de la résiden-ce principaledu contribuable pour l'ISF.Selon Bariza Khiari, cela permettrait defaire sortir du barème de l'ISF de 10000à15000 contribuables (p.2916).Fusion DRAC et SDAPChristine Albanel, ministre de la culture,a indiqué aux sénateurs le 23juillet (J.O.Sénat 24juillet, p.2594) que le décretrelatif à la fusion entre les directionsrégionales des affaires culturelles (DRAC)et les services départementaux de l'archi-tecture et du patrimoine (SDAP) n'a paspu être publié en raison du changementde gouvernement, mais qu'elle étaitfavorable à son adoption. Le texte devaitêtre examiné par le Conseil d'Etat finaoût et signé « dans la foulée ». Il enrésultera « davantage de fluidité dans lesopérations d'urbanisme » assure laministre (p.2600).Par ailleurs, le sénateur Aymeri de Mon-tesquiou a interrogé la ministre sur lescontentieux existant entre les maires etles architectes des Bâtiments de France. Ilsuggère qu'un recours puisse être effec-tué devant l'association départementaledes maires. La ministre évoque l'instanced'appel que constitue la section de lacommission régionale du patrimoine etdes sites et annonce qu'elle adressera despréconisations aux DRAC pour renforcerla présence des élus.Archéologie préventiveChristine Albanel a indiqué le même jour(J.O. Sénat 24juillet p.2595) qu'elle sou-haitait le développement des autres opé-rateurs, en raison des difficultés à adap-ter les équipes nécessaires de l'INRAP.Christine Lagarde se déclare favorable àcette mesure, adoptée par les députés(coût 120millions d'euros) et rappelleque le nombre d'assujettis à l'ISF est pas- de 179000 en 1997 à 457000 en 2006.Alain Lambert a demandé une exonéra-tion de la résidence principale, il a retiréson amendement à la demande de laministre selon laquelle le coût de cetteexonération serait de 760millions d'euros(p.2919). L'article 5 bis a été voté.Thierry Repentin a ensuite soutenu unamendement visant à soumettre la divi-sion par lots des immeubles d'au moins 5lots d'un permis de mise en copropriété(n°113), et un autre pour supprimerl'amortissement Robien (n°109), mais iln'a pas été suivi (p.2921) sur ce point etil a retiré l'amendement n°113.L'article 6est celui qui permet à uncontribuable de réduire son ISFeninvestissant dans des PME.
4septembre 2007page4JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE PPAARRLLEEMMEENNTTAAIIRREEOOPPCCIIPhilippe Adnot propose d'adapter lamesure en autorisant les investissementspar le biais de fonds d'investissement deproximité (FIP), (amendement n°235),mais le Gouvernement propose de rédui-re le taux de l'avantage fiscal, par rap-port à l'investissement en direct et delimiter l'avantage fiscal à 10000pourles FIP, alors qu'il est de 50000pourl'investissement en direct. L'amendement235 modifié a été voté (p.2935).D'autres amendements ont été votés àpropos des investissements qui peuventêtre effectués dans le cadre de la réduc-tion de l'ISF: investissements dans lessociétés coopératives ouvrières de pro-duction, SCOP (amendement n°43) ouapports à des groupements fonciers agri-coles, GFA (n°44), ou par des apportseffectués par des indivisions, comme descercles d'investisseurs (n°264), des entre-prises adaptées (n°49), de l'Agencenationale de la recherche (n°100).L'article 6 a été voté (p.2952).L'article 8met en place le revenu de soli-darité active. Martin Hirsch le présente enindiquant qu'il existe 51 aides auxquellespeuvent être éligibles les allocataires duRMI et qu'il faudra remettre de l'ordre(p.2976). Il défend le principe de l'expéri-mentation du dispositif en expliquant quecela permettra d'éviter les effets pervers enréservant la faculté de le généraliser. Lesarticles suivants en prévoient les modalités.Le projet de loi a été adopté (p.2998).Le texte en CMPLe projet de loi a été soumis à une com-mission mixte paritaire et il est revenu auSénat le 1eraoût. Paul Girod indique quela CMP a accepté le texte du Sénat dou-blant le crédit d'impôt au titre des intérêtsd'emprunt de la résidence principale pourles personnes handicapées (J.O. Sénat2août p.3127). Le Sénat a aussi convaincula CMP pour le relèvement des abatte-ments entre neveux en nièces et l'indexa-tion des abattements et barèmes des droitsde mutation à titre gratuit en fonction del'inflation. La CMP a aussi accepté deréduire de 10 ans à 6 ans le délai de reprisede l'administration en matière d'ISF.A propos des investissements permettantde réduire l'ISF, la CMP n'a pas retenu laproposition du Sénat relative aux GFA,mais elle a admis les investissements effec-tués via des fonds de proximité, dans lalimite de 10000.Par ailleurs, le dispositif d'auto-liquidationdu bouclier fiscal, voté par le Sénat, n'a pasété retenu.Michel Charasse a fait observer (p.3135)qu'on ne connaissait pas le montant exactdu coût de la loi (entre 12 et 20milliards).Le projet de loi a été voté (p.3152).Les députésont examiné ce même textele 1eraoût également. Les conclusions dela commission ont été présentées parGilles Carrez. Il insiste sur le bouclier fis-cal, rappelant que le système ne fonc-tionne pas très bien (J.O. AN 2aoûtp.2613) puisque sur 90000 contribuablesconcernés en 2007 (dont 10000 assujettisà l'ISF), seuls 2500 ont fait, à fin juin,jouer leur droit à restitution. En 2008,230000 contribuables devraient avoirdroit au nouveau dispositif (dont 30000assujettis à l'ISF). Évoquant la question del'auto-liquidation du bouclier fiscal, ildemande à la ministre de proposer dansla loi de finances pour 2008 un systèmepermettant aux 230000 contribuablesd'en bénéficier, et pas seulement auxcontribuables soumis à l'ISF. Gilles Carrezapprouve la mesure d'initiative sénatoria-le ayant autorisé la réduction d'ISF viades fonds d'investissement de proximité.Pour sa part, Michel Bouvard se félicitedes mesures de majoration des abatte-ments sur les successions et donations.Il évoque aussi le débat sur l'impôt minimalet il indique « nous souhaitons qu'une tellemesure aboutisse dans le cadre du projetde loi de finances pour 2008 ».Pierre Alain Muet fait observer que lePrésident de la République, qui souhaitaitnettoyer les niches fiscales, commencepar en créer de nouvelles (p.2615).Charles de Courson se réjouit de l'avan-cée du débat sur les niches fiscales(p.2619) grâce à la création d'un impôtminimal alternatif. Pour l'ISF, il aurait pré-féré un abattement de 300000euros surla valeur de la résidence principale.Christine Lagarde, très appréciée des par-lementaires Michel Charasse lui a adres- au Sénat un remerciement appuyé -conclut le débat par une belle phrase deTocqueville « il n'y a rien de plus admi-rable ni de plus puissant que de discuterde grandes affaires dans le sein d'uneassemblée démocratique » (p.2625). Letexte a été voté (p.2629) Un décret sur les OPCIUn nouveau décret du 10août 2007 aadapté certaines règles applicables auxOPCI.Elles figurent au chapitreII (le 1erchapitres'applique aux OPCVM).En voici quelques aspects:- Le texte prévoit les règles applicables auxparticipations prises dans des organismesde droit étranger. L'OPCI ne peut détenirune participation que si l'organisme éta-blit des comptes annuels et des comptesintermédiaires d'une fréquence au moinssemestrielle (art. R 214-162-1 nouveau ducode monétaire et financier).Le décret contient quelques assouplisse-ments de la réglementation :- Pour la composition de l'actifde l'OPCI,la loi (art. L 214-92) prévoit qu'il est com-posé exclusivement a d'immeublesconstruits ou acquis en vue de la locationou de droits réels portant sur de telsbiens… L'article R 214-164 prévoit quel'OPCI doit détenir au moins 5 immeublesconstruits différents, loués ou offerts à lalocation, représentant au moins 20% del'actif immobilier. L'article R 214-165 quiprécise les modalités de calcul de ce tauxn'évoquait que les immeubles « construitsofferts à la location », le nouveau texteajoute les immeubles « construits, louésou offerts à la location ». Il paraît en effetlogique de tenir compte des immeublesloués et pas seulement de ceux qui sont àlouer.- L'OPCI peut détenir des parts ou actionsd'OPCI. Mais dans une limite jusqu'à pré-sent fixée à 5% (art. R 274-164). Cettelimite est doublée et fixée à 10%.- L'article R 214-167 fixe les modalités decalcul du taux de 60% ou de 51% d'ac-tifs immobiliers que doivent respecter lesOPCI. Elles sont modifiées pour tenircompte de certaines participations.- Pour les OPCI réservés à un nombre res-treint d'investisseurs (moins de 20), l'ar-ticle R 164-200 prévoit que l'organismepeut déroger à l'obligation de détenir auplus 5% de parts d'OPCI. Cette limiteest portée à 10%.(Décret n°2007-1206 du 10août 2007 adap-tant les règles applicables aux organismes deplacement collectif et aux sociétés d'investis-sement à capital fixe, J.O. du 12août,p.13549).
4septembre 2007page5JURIShheebbddooimmobilierLLAA LLOOII TTEEPPAALa création d’un crédit d’impôtpour l’achat d’une résidence prin-cipaleLa mesure phare de la loi du 21août 2007est la création d'un crédit d'impôt enfaveur des contribuables qui achètent unerésidence principale. En voici les modalités.Il est possible soit d'acheter directement unlogement, soit de le faire par l'intermédiai-re d'une société non soumise à l'impôt surles sociétés, une SCI notamment. Dans cecas, le crédit d'impôt est calculé au proratadu nombre de parts du contribuable dansla société.La mesure n'est pas réservée aux primo-accédants. Elle est donc aussi accessible auxpersonnes qui achètent un nouveau loge-ment pour s’agrandir par exemple. Il n'estpas prévu non plus de condition de res-sources.L’avantage fiscal prend la forme d’un créditd'impôt et non d'une réduction d'impôt, ilprofite donc également aux personnes nonimposables. Le montant du crédit estimputé sur le montant de l'impôt sur lerevenu. S'il le dépasse, l'excédent est resti-tué au contribuable.Le logement acquis peut être neuf ouancien, il peut s'agir d'un logement acquispar un contrat de VEFA ou d'une vented'immeuble à rénover ou encore d'unlogement que le contribuable fait construi-re. Toutefois, le logement doit répondre àdes normes minimales de surface et d'habi-tabilité (les mêmes que celles du prêt àtaux zéro).Le logement doit être la résidence princi-pale du contribuable. Pour les logementsacquis en VEFA, ils doivent être dès leurachèvement affectés à l'habitation princi-pale au plus tard le 31décembre de ladeuxième année qui suit celle de la conclu-sion du contrat de prêt.Le prêt doit être délivré par un établisse-ment financier; qu'il soit à taux fixe ouvariable. Cela exclut donc les prêts consen-tis par des membres de la famille de l'em-prunteur.Pour le calcul du crédit d'impôt, il fautretenir le montant des intérêts payés parl'emprunteur pendant les 5 premièresannées du prêt, à l'exclusion des fraisd'emprunt et des cotisations d'assurance.La part du remboursement du capital estégalement exclue. Lorsque l'emprunt a lieuen cours d'année, le crédit d'impôt seraaccordé sur 6 exercices, le premier et ledernier correspondant à une fraction d'an-née.Si la banque facture des intérêtsintercalaires (ce qui est le cas lors-qu'il y a un déblocage progressif desfonds en cas de vente en l'état futurd'achèvement), ces intérêts relèventdu crédit d'impôt.1700de crédit d'impôtpour un couple avec 2enfantsLe montant du crédit d'impôt est de20% du montant des intérêts, rete-nus dans la limite d'un plafondannuel: ce plafond est de 3750pour une personne seule, 7500pour un couple. Il faut y ajouter500par enfant à charge (ou de250si l'enfant est à charge égalede l'un et l'autre de ses parents). Lesplafonds de3750 et7500 sontdoublés si le contribuable est handicapé(voir tableau). Exemple: pour un coupleavec deux enfants, le plafond est de7500+(500x 2) soit 8500. Le créditd'impôt maximum est de 1700par anpendant 5 ans.Précisons que le crédit d'impôt peut secumuler avec l'octroi d'un prêt à taux zéro.Dans ce cas, le crédit d'impôt est calculé surles intérêts des prêts complémentaires.Les modalités d'entrée en vigueur de cecrédit d'impôt ne sont pas celles prévuespar le texte voté par le Parlement en rai-son de la décision du Conseil constitution-nel (lire encadré). La mesure devait s'appli-quer aux prêts déjà souscrits, mais le textepublié prévoit une application « à compterLes mesures essentielles de la loi “travail, emploi, pouvoir d’achat”La loi du 21août 2007 (n°2007-1223, J.O. du 22août, p.13945) comporte une série de mesures importantes visant à rédui-re la fiscalité, tant en matière d'ISF, de droits de succession, d’achat d'une résidence principale, ou encore via le bouclier fis-cal. Le Conseil constitutionnel a rogné la mesure visant à inciter les Français à accéder à la propriété, mais la mesure est vali-dée pour l'avenir et devrait être complétée par un prochain texte. Voici l’essentiel de ces mesures.Plafond de la dépenseretenueMontants- Personne seule3750- Couple7500- Majoration par enfant500- Montant si un contri-buable est handicapé7500 ou 15000 pour uncoupleTauxdu crédit d'impôt20%Opérationséligibles- Acquisition en direct- Acquisition par l'intermé-diaire d'une société non sou-mise à l'impôt sur les sociétés- Construction d'un logement(dépense d'acquisition du ter-rain et de construction)Nombre d'annéesducrédit d'impôt5 ansAssiettedu créditd'impôtIntérêts payés, hors fraisd'emprunt et hors cotisationsd'assuranceCrédit d’impôt résidence principaleLa censure duConseil constitutionnelSi les Sages du Conseil ont refusé de validerl'article 5 qui institue le crédit d'impôt pourl'achat d'une résidence principale, c'est enregard de l'objectif du législateur. En effet, lamesure concernant les personnes ayant déjàacheté leur logement vise à soutenir laconsommation et le pouvoir d'achat. Or, leConseil a jugé qu'« en décidant d'accroître lepouvoir d'achat des seuls contribuables ayantacheté leur résidence principale depuis moinsde cinq ans, le législateur a instauré entre lescontribuables une différence de traite-ment injustifiéeau regard de l'objectifqu'il s'est assigné ». Le Conseil invoque donc,outre les charges manifestement hors deproportion avec l'effet incitatif attendu quela mesure fait supporter à l'Etat, une « rup-ture caractérisée de l'égalité des contri-buablesdevant les charges publiques ».En conséquence, le Gouvernement a annon- de prochaines mesures pour compléter lenouveau dispositif. Elles pourraient figurerdans la prochaine loi de finances (ou loi definances rectificative). Christine Lagarde, aannoncé le 24août que le montant du créditd'impôt serait doublé la première annéepour atteindre 40% du plafond au lieu de20%. Il convient toutefois sur ce point d'at-tendre la publication d'un texte.
de la publication » de la loi. En conséquen-ce, seront concernés les emprunts contrac-tés pour une acquisition qui a lieu à comp-ter du 22août 2007. Toutefois, le Gouver-nement s'était engagé à ce qu'une pro-messe de vente signée à compter du 6mai2007, même si l'acte définitif est antérieurau 22août, puisse ouvrir droit au créditd'impôt. Ce point devrait être commentéprochainement par l'administration.La réduction des droits de suc-cessionLa loi nouvelle réduit sensiblement lesdroits de succession, principalement enligne directe et entre conjoints.Une des mesures les plus importantes est lasuppression des droits de succession entreépoux: le conjoint survivant n'a plus dedroits de succession à payer. Il en est demême du partenaire lié au défunt par unpacte civil de solidarité. Cette exonérations'applique dès la publication de la loi (suc-cessions ouvertes à compter du 22août2007). Les réversions d'usufruit au profitd'un conjoint survivant sont aussi exoné-rées. Précisons que l'exonération concerneles successions mais non les donations.Pour les donations, la loi nouvelle aligne lerégime des personnes pacsées sur celui despersonnes mariées. L'abattement dontbénéficiait le partenaire sur les donationsest porté de 57000à 76000, il est doncle même que celui des époux. Au-delà del'abattement, le tarif des droits de dona-tion entre personnes pacsées, qui était de40% (jusqu'à 15000) et 50% au-delà,est fixé au même tarif que celui desconjoints (barème par tranche qui va de5% à 40%).Autre mesure majeure, l'abattementapplicable en ligne directe est triplé: ilpasse de 50000à 150000. Cet abatte-ment concerne tant les successions que lesdonations et s'applique sur la part de cha-cun des enfants pour chacun des ascen-dants. Rappelons que l'abattement est sus-ceptible de s'appliquer tous les six ans.Cette majoration va permettre d'exonérerun nombre important de successions.L'abattement applicable au profit des han-dicapésest également porté à 150000.Entrefrères et sœurs, il existe depuis2006 un abattement de 5000(pour lessuccessions et les donations). Il est porté à15000.Pour les neveux et nièces, l'abattementqui était de 5000, est fixé à 7500et ils'applique désormais aux donations et auxsuccessions, alors qu'il ne visait que lesdonations.Par ailleurs, certaines successions entrefrères et sœurssont exonérées. A troisconditions cumulatives, les successionsentre frères et sœurs bénéficiaient d'unabattement de 57000: que le frère ousœur héritant soit célibataire, veuf, divorcéou séparé; qu'il soit âgé de plus de 50 ansou atteint d'une infirmité et qu'il ait étédomicilié avec le défunt dans les 5 annéesayant précédé le décès. A ces trois mêmesconditions, ces successions sont désormaistotalement exonéréesde droits.En contrepartie de la majoration de cesdivers abattements,l'abattement globalde50000applicable surl'ensemble de la succes-sion est supprimé. Maisl’ensemble de la réformeest largement favorableaux héritiers (cf. ci-contrele tableau des abatte-ments).Enfin, il est créé une exo-nération de droits sur lesdons de sommes d'argentconsenties à un enfant,petit-enfant ou arrière-petit-enfant, ou à défautd'un neveu ou nièce. Leplafond est fixé à30000, et il ne s'ap-plique qu'une seule fois.Trois mesures de réduction del’ISFTrois mesures de la loi nouvelle permettentà un contribuable de réduire le montantde son ISF: l'un est automatique, il est lié àla résidence principale, le second supposeun investissement dans une PME, le troisiè-me est lié aux dons à certains organismes.Jusqu'à présent, la résidence principa-lebénéficiait d'un abattement de 20% surla valeur vénale. Cet abattement est por- à 30%, à compter de l'imposition del'ISF de 2008. Pour les successions enrevanche, l'abattement de 20% concer-nant la résidence principale du défunt,lorsque le conjoint et les enfants mineurs yrésident, n'est pas modifié.La loi du 21août crée par ailleurs unnouveau moyen permettant au contri-buable de réduire sa facture d'ISF tout enincitant à l'investissement dans les petiteset moyennes entreprises. En effet, le mon-tant de l'ISF sera réduit de 75% du verse-ment effectué en souscription du capi-tal d'une PME, dans la limite de 50000et de 50% des sommes versées à des fondsd'investissement de proximité (FIP), dans lalimite de 10000.Il est possible de souscrire individuellementou par une indivision.Les versements doivent être faits sous for-me d'apport en numéraire ou en nature(sauf les actifs immobiliers ou les valeursmobilières). Il peut s'agir par exemple demarchandise, de clientèle…Dans quelle entreprise souscrire? Il fautinvestir dans une PME communautaire(moins de 250 salariés, moins de 50millionsd'euros de chiffre d'affaires et non déte-nue à plus de 25% par une entreprise quin'est pas elle-même une PME). L'entreprisedoit avoir une activité commerciale, indus-trielle, artisanale, libérale, agricole oufinancière. Le cadre est donc assez large,mais certaines activités sont exclues: lessociétés de gestion de patrimoine mobilier,les sociétés de gestion et de location d'im-meuble. Le siège doit être situé en Franceou dans un pays de l'Union européenne ouencore en Islande ou en Norvège.L'entreprise ne doit pas voir ses titres cotéssur un marché réglementé et elle doit êtresoumise à l'impôt sur les bénéfices dans lesconditions de droit commun.Pour les investissements effectués en partsde FIP, leur actif doit être constitué de4septembre 2007page6JURIShheebbddooimmobilierLLAA LLOOII TTEEPPAANouveaux abattementssur les droits de succession et de donation(1) Ces montants seront indexés chaque année en fonction de l'inflation(2) Donations et successions(3) Sous conditions: l'héritier doit être âgé de plus de 50 ans ouinfirme, il doit être célibataire, veuf, divorcé ou séparéAncien montantNouveau montant (1)Abattement en ligne directe(2)50000150000Abattement en faveur deshandicapés (2)50000150000Entre frères et sœurs (2)500015000En faveur des neveux etnièces5000(donations)7500(donations et successions)Entre frères et sœurs domici-liés ensemble depuis 5 ans(successions) (3)57000Exonération totaleAbattement global sur lasuccession50000SuppriméDonations entre personnespacsées5700076000
20% au moins de titres de sociétés quiexercent leur activité depuis moins de 5ans et qui sont des PME éligibles à l'avan-tage fiscal en direct.Le calcul de l'avantage fiscal est effectuésur la base des versements aux entreprises.Toutefois, s'agissant de souscriptions effec-tuées à des sociétés holding, il faut tenircompte de la date à laquelle les verse-ments sont effectués par la holding auxPME éligibles.Pour les versements effectués dans des FIP,on ne retient que la part de l'actif investien titres de PME éligibles, cette part étantlibrement fixée par le fonds lors de saconstitution.Jusqu'à 50000de réduction del'ISFLe taux de la réduction est de 75% pourles investissements directs ou par holding,il est de 50% pour ceux effectués par desFIP. Le plafond de la réduction d'impôt estde 50000pour l'investissement direct oupar holding et de 10000pour les FIP. Uncontribuable peut effectuer des investisse-ments par les deux systèmes, mais le mon-tant annuel de sa réduction d'impôt nedoit pas dépasser 50000.Il n'est pas question de revendre les titres àcourt terme: pour conserver l'avantage fis-cal, il faut détenir les titres pendant 5 ans,jusqu'au 31décembre de la 5eannée sui-vant celle de la souscription. Pour unesouscription par holding, il faut d'une partque le contribuable conserve les titres de laholding et que celle-ci conserve les partsdes PME. En cas de FIP, le contribuable doitconserver les parts du fonds pendant unedurée de 5 ans également.Le premier impôt concerné par ce nouveausystème de réduction d'ISF sera celui de2008. Il faudra tenir compte des verse-ments effectués à compter du 20juin 2007et jusqu'à la date limite de dépôt de décla-ration de l'ISF 2008 (15juin 2008).Les donspermettent de réduire l'ISFAutre innovation du « paquet fiscal », ildevient possible de réduire sa facture d'ISFen effectuant des dons auprès de certainsorganismes. Le montant de la réductiond'impôt est de 75% des versements effec-tués, dans la limite de 50000. Mais il fautfaire attention au fait que ce plafond de50000est commun à la réduction d'ISFliée aux investissements dans les PME.La loi a fixé la liste des types d'organismesqui ouvrent droit à la réduction d'impôt: ils'agit des établissements de recherche oud'enseignement supérieur ou d'enseigne-ment artistique publics ou privés, d'intérêtgénéral, à but non lucratif; des fondationsreconnues d'utilité publique; des entre-prises d'insertion; des associations intermé-diaires; des ateliers et chantiers d'insertion;des entreprises adaptées et de l'Agencenationale de la recherche.Pour 2008, la réduction d'ISF sera de 75%des versements effectués entre le 20juin2007 et le 15juin 2008.Par ailleurs, le versement effectué à titrede don ne peut pas donner droit en mêmetemps à une réduction d'impôt au titre del'impôt sur le revenu.Il faut signaler également que le délai dereprise de l'administrationa été réduit.En effet, pour l'ISF, ainsi que pour les droitsd'enregistrement, l'administration peutagir pendant 3 ans si la déclarationcontient un montant insuffisant, mais ellepeut agir pendant 10 ans en cas d'absencede déclaration. Ce délai de 10 ans estramené à 6 ans à compter du 1erjuin 2008,c'est-à-dire pour les procédures engagées àcompter de cette date.La réforme du « bouclier fiscal »La loi nouvelle a amélioré le régime dubouclier fiscal. On sait que le contribuablepeut obtenir la restitution de la part desimpôts qui excède 60% de ses revenus. Cesystème a fonctionné pour la première foisen 2007 (pour les impôts payés en 2006).La loi du 21août 2007 a sensiblementamélioré l'efficacité du bouclier fiscal,notamment en baissant son taux de 60%à 50% et en y intégrant d'autres impôts.Premier aménagement, la loi réduit à50%le montant maximum des prélève-ments directs auxquels un contribuablepeut être soumis. Cette mesure s'appliquepour la première fois aux revenus de 2006imposés en 2007, et donc au bouclier fiscalde 2008.Deuxième aménagement, l'intégrationdes prélèvements sociauxdans le totaldes prélèvements concernés. Actuellement,il faut tenir compte des impôts suivants:impôt sur le revenu, ISF, taxe foncière surles propriétés bâties et non bâties de l'ha-bitation principale du contribuable et taxed'habitation de ce même logement. Lestaxes additionnelles à ces taxes sont aussi àprendre en compte, à l'exception de lataxe d'enlèvement des ordures ménagères.La loi nouvelle ajoute à cette liste les prélè-vements sociaux: CSG et contribution deremboursement de la dette sociale (CRDS),prélèvement social de 2% et contributionadditionnelle au prélèvement social, ycompris la fraction de la CSG déductible del'impôt sur le revenu (voir tableau).Signalons par ailleurs que la loi a procédé àquelques ajustements techniques du bou-clier fiscal. En voici un exempleà propos4septembre 2007page7JURIShheebbddooimmobilierLLAA LLOOII TTEEPPAAImpositionsBouclier 2007Bouclier 2008Impôt sur le revenu (IR)IR 2006 pour les revenus2005IR 2007 pour les revenus2006Impôt payé l'année de perception du revenu(sur plus-values immobilières)Impôt 2006 pour lesplus-values 2006Impôt 2006 pour lesplus-values 2006 (1)Taxe d'habitation résidence principalede l'année 2006de l'année 2007Taxe foncière résidence principalede l'année 2006de l'année 2007ISFde l'année 2006de l'année 2007Contributions sociales et prélèvementssociaux sur les revenus d'activité ou de rem-placement (2) et les produits de placementnon pris en comptepayés en 2006 pour lesrevenus 2006Contributions sociales et prélèvementssociaux sur les revenus du patrimoine (3)non pris en comptepayés en 2007 pour lesrevenus 2006Taux du bouclier60%50%(1) sauf s'il a déjà été intégré dans le bouclier fiscal 2007.(2) pensions de retraite ou allocations de chômage(3) revenus fonciers notammentLa réforme du bouclier fiscal
4septembre 2007page8JURIShheebbddooimmobilierdes plus-values immobilières. Pour lecalcul du bouclier, il faut en principe com-parer les revenus d'une année et lesimpôts payés l'année d'après. Mais certainsrevenus donnent lieu à paiement d'unimpôt dès leur année de perception: sivous réalisez une plus-value immobilièreen 2006, vous payez l'impôt dès l'année2006. En conséquence, lors du calcul dubouclier en 2007, qui compare les revenusde 2005 avec les impôts de 2006, on tientcompte de l'impôt que vous avez payé surcette plus-value alors que ce revenu a étéperçu en 2006 et non en 2005. La loi chan-ge la donne et rétablit l'équilibre: c'estdésormais l'année de réalisation du revenuqui devient l'année de référence et noncelle au cours de laquelle les impôts sontpayés. En 2008, il faudra tenir compte del'impôt sur le revenu payé en 2007 maisaussi de l'impôt sur les plus-values payé en2006. Le changement de règle supposaitune disposition transitoire: pour les impôtsafférents aux revenus de 2006, ceux quiont été payés dès 2006 ne peuvent pasêtre pris en compte pour le bouclier 2008s'ils ont déjà été pris en compte pour lebouclier 2007.Pour les contribuables qui n'ont pas béné-ficié du bouclier 2007, la nouvelle règles'applique donc immédiatement: ils peu-vent tenir compte des impôts payés en2006 sur les revenus 2006.En revanche, pour ceux qui ont bénéficiédu bouclier 2007, ils ne peuvent tenircompte de ces impôts que s'il n'en a pasété tenu compte dans le bouclier 2007.La règle suivant laquelle il appartient aucontribuable de demander la restitution del'excédent d'impôt subsiste. Il faut formu-ler la demande avant le 31décembre de la2eannée qui suit celle de la réalisation desrevenus. Pour le bouclier 2008 concernantles revenus de 2006 et les impôts de 2007(impôts locaux et ISF de 2007, et IR etcontributions sociales payés en 2007, oudès 2006 pour les plus-values), il faut effec-tuer la demande au cours de l'année 2008,au plus tard le 31décembre AACCTTUUAALLIITTEE RREEGGLLEEMMEENNTTAAIIRREEConventions collectivesArchitecture: l'avenant n°2 du27octobre 2006, relatif à l'habilitation à lamaîtrise d'œuvre en son nom propreàl'accord du 20janvier 2005 relatif à la for-mation professionnelle tout au long de lavie est étendu par arrêté du 16juillet (J.O.du 27juillet, p.12695).- Il est envisagé l'extension de l'avenantn°2 du 27octobre 2006 relatif à l'habilita-tion à la maîtrise d'œuvre en son nompropre, au secteur des maîtres d'œuvreen bâtiment(avis publié au J.O. du8août, p.13308).Economistes de la construction etmétreurs-vérificateurs: un arrêté du16juillet 2007 (J.O. du 27juillet,p.12696) étend deux avenants:- avenant n°11 du 10janvier 2007, relatifaux contributions des entreprises à la for-mation professionnelle,-avenant n°4 du 10janvier 2007 à l'ave-nant n°4 du 28avril 1998, relatif à la pré-voyance.Il est par ailleurs envisagé l’extension del’accord national n°63 du 4juillet 2007 surla valeur du point(J.O. du 11août,p.13533).Huissiers de justice: sont étendus pararrêté du 17juillet (J.O. du 27, p.12698):- l'avenant n°28 du 23avril 2007, fixant lerèglement du régime de retraite complé-mentairepar capitalisation collective,- l'accord du 23avril 2007 relatif à unecontribution additionnelle et à la valeurdu point,Immobilier: trois avenants ont fait l’ob-jet d’avis d’extension:- avenant n°37 du 26mars 2007 à l'annexeII de la convention, relatif aux salaires(J.O. du 27juillet, p.12701).- avenant n°38 du 26mars 2007 qui modi-fie la date d'entrée en vigueur de laconvention collective dans les départe-ments d'outre-mer.- Avenant n°36 du 14décembre 2006modifiant l'article 34 «Départ enretraite» (J.O. du 31juillet, p.12876).Géomètres experts, topographes, photo-grammètres, experts fonciers: il est envisagél’extension de l’accord du 7juin 2007 sur lessalaires(J.O. du 27juillet, p.12703).Gardiens, concierges et employés d'im-meubles: il est envisagé l’extension de l’ave-nant n°68 du 23mai 2007 sur l’exercice dudroit syndical (indemnisation des délégués).Avis publié le 9août (p.13356).Les études de sécurité publiquedéfiniesL'article L 111-3-1 du code de l'urbanisme,modifié par la loi du 5mars 2007, imposeune étude préalable à la réalisation desconstructions qui par leur importance, leurlocalisation ou leurs caractéristiquespropres peuvent avoir des incidences surla protection des personnes et des biens.Mais l'article renvoie à un décret le soinde préciser les seuilsà partir desquelleselle est obligatoire et le contenude cetteétude de sécurité. Ces données sont fixéespar un décret du 3août.Pour le seuil, deux cassont prévus:1. dans les agglomérations de plus de100 000 habitants:- opération d'aménagement qui crée plusde 100000m2de SHON;- création d'un établissement recevant dupublic de 1ecatégorie (>1500 personnes)2. sur l'ensemble du territoire: les opéra-tions d'aménagement et les ERP à l'inté-rieur d'un périmètre fixé par arrêté dupréfet et dépassant un seuil fixé par cetarrêté.L'article R 111-49 fixe le contenude cetteétude de sécurité. Elle comporte les élé-ments suivants:- diagnosticdu contexte social urbain etl'interaction du projet et de son environ-nement immédiat- analyseproposée du projet au regarddes risques de sécurité publique pesantsur l'opération- mesuresproposées pour prévenir lesrisques et faciliter les missions des servicesde police, de gendarmerie et de secours.Les textes sur les ZAC sont complétés: lasous-commission départementale pour lasécurité publique de la commissionconsultative départementale de sécuritéet d'accessibilité peut le cas échéantrendre un avis selon lequel l'étude desécurité ne remplit pas les conditions pré-vues par l'article R 11-49. Dans ce cas, l'au-torité compétente peut rejeter la deman-de de création de ZAC par arrêté motivé.Le décret entre en vigueur le 1eroctobre2007et ne s'applique pas aux ZAC dont ledossier de création a été approuvé avantle 1eroctobre 2007 ni aux projets d'ERPayant fait l'objet d'une demande de per-mis avant le 1eroctobre.(Décret n°2007-1177 du 3août 2007 prispour l'application de l'article L.111-3-1 ducode de l'urbanisme et relatif aux études desécurité publique, J.O. du 5août p.13143).
4septembre 2007page9JURIShheebbddooimmobilierEENN BBRREEFFSur votre agenda27 et 28 septembre 2007: commentévaluer un terrain.Une rencontre de l’Association d’EtudesFoncières. Tél. ADEF: 01 56 98 2005, oucontact@adef.org2 octobre 2007: réforme des autorisa-tions d’urbanisme: quel impact sur vospratiques?Une conférence d’actualité organisée à Parispar le Moniteur avec notamment, PhilippePelletier, Patrick Wallut et le sous-directeurdu permis de construire de la Ville de Paris(Francis Polizzi).Contact. Tél. 0140133364 ouconferences@groupemoniteur.frLes 24 et 25 octobre 2007se tiendra àParis la 7ème conférence annuelle:Directeur Immobilier 2007Contact: Carole Tesson: Tél. 01431284288 et 9 novembre 2007: Les autorisa-tions d’urbanisme après la réforme.Rencontre ADEF Tél.: 01 56 98 2005.22 et 23 novembre: conduire une poli-tique foncière efficace.Rencontre ADEF Tél.: 01 56 98 2005.NominationsCabinets ministérielsPorte-parole du Gouvernement: Ber-nard Figuetest nommé directeuradjoint du cabinet de Laurent Wauquiez(arr. du 11juillet, J.O. du 27, @).Intérieur: David Senat, magistrat estnommé conseiller chargé des questionsjuridiques et judiciaires de Michelle Alliot-Marie (arr. du 17juillet, J.O. du 28, @).Economie: Benjamin Demogéet Ser-ge Boschersont nommés conseillers aucabinet de Christine Lagarde (arr. du 3août2007, J.O. des 7 et 9août, @).Budget: parmi les nominations aucabinet d'Eric Woerth: Hubert Monzat(conseiller spécial); Guéric Jacquet (Chefadjoint de cabinet); Christophe Bonnard,Mathilde Lignot-Leloup, Philippe Rambalet Alexis Vuillemin (conseillers) par arrêtédu 23juillet (J.O. du 1eraoût, @).Ecologie: sont nommés au cabinet deNathalie Kosciusko-Morizet: Marie-Clai-re Daveu, directrice du cabinet; JérômePavie, chef de cabinet (arrêté du 6juillet,J.O. du 7, @); Patrick Vauterin est nomméconseiller (arr. du 30juillet 2007, J.O. du8août, @).Entreprises et commerce extérieur:Aurélien Sallé est nommé conseillerauprès d'Hervé Novelli et Etienne Marte-goutte, chargé de mission (arrêté du3août 2007, J.O. du 8août, @).Solidarité: Jean-Michel Michalak estnommé chef de cabinet de Valérie Létard(arr. du 27juillet, J.O. du 7août, @).Logement et ville: Yannick Prostestnommé directeur adjoint du cabinet deChristine Boutin (arr. du 2août, J.O. du7août, @).Conseil économique et social: Jean-MarieGeveaux est nommé au titre des person-nalités qualifiées (décret du 25juillet2007, J.O. du 27, @).Magistrature Conseil d’Etat: Serge Daëlest nomméprésident adjoint de la section du conten-tieux du Conseil d'Etat (décret du30juillet, J.O. du 31juillet, @).Tribunaux administratifs: Annie Gué-rinest nommée président du tribunaladministratif de Paris (décret du 2août,J.O. du 7, @); Bénédicte Folscheid estnommée vice-président du tribunal admi-nistratif de Cergy-Pontoise (décret du30juillet 2007, J.O. du 1eraoût, @).AdministrationPréfetDanièle Polvé-Montmasson est nomméepréfète de Tarn-et-Garonne (décret du25juillet, J.O. du 27, @).EquipementPatrick Bourven est nommé directeurdépartemental de l'équipement de laNièvre (arr. du 20juillet 2007, J.O. du8août, @); Robert Maudest nommédirecteur régional de l'équipement duLimousin et DDE de la Haute-Vienne (arr.du 30juillet 2007, J.O. du 10août, @).NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL: TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT «PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre +5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 283UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERésere aux nouveaux abonnés
Office national de l'eau et des milieuxaquatiques: parmi les nombreuses nomi-nations, signalons celle de Pascal Ber-teaud, directeur de l'eau, en tant queprésident du conseil d'administration(arrêté du 25juin, J.O. du 8août,p.13296). Commission de terminologie et denéologie en matière juridique: Domi-nique Latournerie, conseiller d'Etat hono-raire, François Terré, professeur éméritede l'université Paris-II, Alain Delfosse,notaire à Paris sont nommés par arrêtédu 16juillet (J.O. du 28juillet, @).Commission des infractions fiscales:Philippe Turquet de Beauregard, Jean-Claude Hassan (conseillers d'Etat) et Jean-Loup Arnaud (Cour des comptes) sontnommés membres de cette commissionpar décret du 10août (J.O. du 14août,p.13607).Au fil du J.O.EnvironnementUn décret n°2007-1213 du 10août2007 relatif aux schémas d'aménage-ment et de gestion des eauxet modi-fiant le code de l'environnement a étépublié le 14août (p.13577)Le classement du parc naturel régio-nal d'Armoriqueet celui du naturelrégional du Vercorsont été prolongés(décrets du 10août 2007, J.O. du 14août,p.12579).TechniqueL’arrêté du 11juillet 2007 modifie l'ar-rêté du 15juillet 1980 modifié rendantobligatoires des spécifications techniquesrelatives à la réalisation et à la mise enœuvre des canalisations de gaz à l'inté-rieur des bâtiments d'habitation ou deleurs dépendances (J.O. du 31juillet,p.12859).Un arrêté du 4juillet 2007 approuvediverses dispositions complétant et modi-fiant le règlement de sécurité contre lesrisques d'incendieet de panique dansles établissements recevant du public(J.O. du 28juillet, p.12740).ProfessionsLe décret n°2007-1141 du 26juillet2007 porte application de l'article L.122-1 du code de commerce relatif auxétrangersexerçant une profession com-merciale, industrielle ou artisanale sur leterritoire français sans y résider (J.O. du28juillet, p.12745).Le règlement intérieur de la chambreinterdépartementale des notairesduressort de la cour d'appel d'Angers estapprouvé par arrêté du 27juillet 2007(J.O. du 8août, p.13263).Les locations de chambresd'hôtes encadrées: 5 maximumLe code du tourisme définit les chambresd'hôtes (article L 324-3 issu de la loi du14avril 2006) comme « des chambresmeublées situées chez l'habitant en vued'accueillir des touristes, à titre onéreux,pour une ou plusieurs nuitées, assortiesde prestations ». L'article suivant obligele propriétaire à effectuer une déclara-tion préalable à la mairie.Le décret prévu par l'article L 324-5 vientd'être publié.Ce décret du 3août précise la définitiondes chambres d'hôtes comme étant la« fourniture groupée de la nuitée et dupetit-déjeuner ». Le texte limite l'activitéà un nombre maximum de 5chambres pour une capacité d'accueilmaximal de 15 personnes. L'accueil estassuré par l'occupant.Chaque chambre donne accès à une salled'eau et à un WC, la location est assortiede la fourniture du linge de maison.L'article D 324-15 prévoit les modalités dela déclaration préalable: par voie élec-tronique, ou lettre recommandée oudépôt en mairie. Toute modification desinformations (nombre de chambres, depersonnes pouvant être accueillies…) doitêtre signalée à la mairie. La liste deschambres est consultable en mairie.Les propriétaires ont jusqu'au31décembre 2007pour procéder à ladéclaration.(Décret n°2007-1173 du 3août 2007 relatifaux chambres d'hôtes et modifiant le codedu tourisme, J.O. du 4août 2007,page13103).Vente d'immeubles aux SIICL'article 151 septies C prévoit un régimefavorable de report d'imposition en casde vente d'immeubles à des SIIC. Il sup-posait la parution d'un texte précisant lecontenu de l'état faisant apparaîtreles renseignements nécessairesausuivi des plus-values dont l'imposition estreportée. Ces informations sont préci-sées par décretdu 3août: date del'opération de cession, adresse de l'im-meuble, désignation du cessionnaire,montant de la plus-value, nombre d'an-nées d'exploitation échues du bien mis àdisposition de l'exploitant et solde de laplus-value encore imposable.(Décret n°2007-1179 du 3août 2007 prispour l'application de l'article 151 septies Cdu CGI, relatif à l'état de suivi à produirepour l'application du dispositif de reportd'imposition des plus-values, J.O. du 5aoûtp.13146).Lutte anti-blanchiment: lesavocats appelés à la vigilanceLes avocats qui réalisent pour le comptede leurs clients toute transaction finan-cière ou immobilière ou qui assistentleurs clients dans la préparation d'unetransaction portant sur l'achat et la ventede biens immobiliers ou de fonds decommerce, sont soumis à ce règlementdu Conseil national des barreaux adoptéle 12 juillet. Ils doivent faire preuve devigilance et se doter de procédure pourrespecter les obligations de la loi de2004, notamment pour les opérationsinhabituellement complexes supérieuresà 150000euros et pour la déclaration desoupçon. Le texte prévoit les modalitésde transmission des documents à TRAC-FIN et au bâtonnier.Les avocats doivent se doter d’un disposi-tif de contrôle interne pour veiller au res-pect des dispositions obligatoires enmatière de lutte contre le blanchimentde capitaux d'origine illicite.(Décision du 12juillet 2007 portant adoptiond'un règlement relatif aux procédures internesdestinées à mettre en œuvre les obligations delutte contre le blanchiment des capitaux et lefinancement du terrorisme et dispositif decontrôle interne destiné à assurer le respect desprocédures, J.O. du 9août p.13331).4septembre 2007page10JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE RREEGGLLEEMMEENNTTAAIIRREE
4septembre 2007page11JURIShheebbddooimmobilierLe renforcement de l’information du loca-taire est une préoccupation majeure dulégislateur. Depuis le 1erjuillet 2007, dans leprolongement des obligations de plus enplus nombreuses pesant sur les proprié-taires bailleurs en matière sanitaire, l’or-donnance du 8juin 2005 et son décretd’application du 14septembre 2006(n°2006-1147) font peser sur ces derniers lacharge d’établir un diagnostic de perfor-mance énergétique (DPE). Ce documentvise à informer le locataire, mais égalementà inciter les bailleurs à effectuer des travauxd’économie d’énergie et à contribuer à laréduction des émissions de gaz à effet deserre.L’obligation d’annexer le DPE àtout contrat de bailSi certaines interrogations étaient apparueslors de la parution de l’ordonnance du8juin 2005 (codifiée aux articles L.134-1 etL.134-5 du code de la construction et del’habitation) sur l’applicabilité des disposi-tions relatives au DPE aux baux commer-ciaux, il paraît désormais clair, au visa desarticles L.134-1 et L 134-3 alinéa2 du codede la construction, que l’obligation d’éta-blissement du DPE s’impose au bailleur tanten matière de bail commercial que d’habi-tation.Le bailleur doit ainsi annexer à tout bail,lors de la signature du contrat de locationou de son renouvellement, un diagnosticqui contiendra notamment:- les caractéristiques du bâtiment- un descriptif de ses équipementsde chauffage, de production d’eauchaude sanitaire, de refroidisse-ment, de ventilation ainsi que lesconditions de leur utilisation- l’indication, pour chaque équipe-ment, de la quantité annuelle consomméeou estimée- une évaluation des dépenses annuellesrésultant de ces consommations- la quantité d’émission de gaz à effet deserre- le classement du bâtiment en fonctiond’une échelle de référence- des recommandations d’améliorationénergétique.Soulignons, en revanche, que le bailleurn’est pas tenu de fournir le DPE en cas dereconduction tacite de bail ou de cessionde bail. De même, dans l’hypothèse unDPE aurait été réalisé en vue de la vente oude la construction d’un local, celui-ci tientlieu de diagnostic en cas de mise en loca-tion subséquente.A compter du 1ernovembre 2007, ce dia-gnostic devra être réalisé, non plus par un« technicien qualifié », mais par un profes-sionnel certifié présentant des garanties decompétence, disposant d’une organisationet de moyens appropriés et n’ayant aucunlien de nature à porter atteinte à sonimpartialité et à son indépendance ni avecle propriétaire, ni avec le mandataire, niavec une entreprise réalisant les travaux.Celui-ci sera, au demeurant, tenude souscrire une assurance suscep-tible de couvrir les engagements desa responsabilité à raison de sesinterventions.Si l’établissement de ce DPE est, enprincipe, à la charge du bailleur, cedernier dispose toutefois de lafaculté, en matière de bail commer-cial, de faire assumer par son locataire toutou partie de la charge financière de ce dia-gnostic, alors qu’en matière de bail d’habi-tation soumis à la loi du 6juillet 1989, lebailleur n’a pas le droit de répercuterconventionnellement sur le locataire lecoût financier du DPE.Si la mise en œuvre du DPE paraîtsimple dans son principe, elle suscitenéanmoins un certain nombre d’in-terrogations au plan pratique, pourles locaux commerciaux et lesbureauxLe cas des locaux commer-ciaux et des bureauxSi l’arrêté du 3mai (1)relatif au « diagnosticde performance énergétique pour les bâti-ments existants à usage principal d’habita-tion proposés à la location en Francemétropolitaine » contient, en annexe, lesmodèles de présentation du DPE pour lesbaux d’habitation, aucun arrêté n’a étépublié pour les locaux commerciaux ou lesbureaux.Un certain nombre de professionnels sesont ainsi, à juste titre, inquiétés du faitque le modèle de DPE baux d’habitationn’était pas adapté à la réglementationapplicable aux commerces ou aux bureaux.Ils ont sollicité auprès du Ministère la publi-cation d’un référentiel de DPE applicabletant aux locaux commerciaux qu’auxbureaux. A ce jour toutefois, aucun réfé-rentiel n’a encore été établi.Quoi qu’il en soit, le DPE n’ayant, pour lemoment, qu’une valeur informative, aucu-ne sanction spécifique n’est prévue par lestextes en l’absence de production de cedocument.Pour autant, le bailleur ne saurait se dis-penser du respect de son obligation.En effet, un locataire à qui n’auraitpas été remis le DPE ou à qui auraitété remis un DPE comportant desinformations inexactes serait, enprincipe, en mesure de rechercher laresponsabilité contractuelle de sonbailleur sur le fondement d’un man-quement à son obligation d’infor-mation, sous réserve, bien entendu,d’être en mesure de justifier d’un préjudicerésultant de ce défaut d’information.Reste à voir si les tribunaux retiendront,dans la pratique, la responsabilité desbailleurs en cas de manquements à l’obli-gation de fourniture du DPE avec la mêmerigueur qu’en cas de manquements auxautres obligations locatives d’informationqui s’imposent aux bailleurs en matièred’état sanitaire de l’immeuble, notammenten matière d’amiante.V.R.Le DPE est entré en vigueur le 1erjuillet 2007. Si des formulaires ont étépubliés par l’administration pour les locaux d’habitation, aucun n’a été prévupour les locaux commerciaux. Que faire?RRAAPPPPOORRTTSS LLOOCCAATTIIFFSSL’analyse de Véronique Rehbach, avocat cabinet BMS’.Des obligations du bailleur en matière de diagnostic de performance énergétique (DPE)Privé deDPE, le loca-taire pour-rait engagerla responsa-bilité dubailleur…Pas de DPEen cas dereconduc-tion tacitedu bail(1)J.O. du 17mai 2007Véronique Rehbach0,38 euro par mètre carré: c’est le nou-veau montant du taux de la redevance d'ar-chéologie préventivepour la période du1eraoût 2007 au 31juillet 2008 (arr. du12juillet 2007, J.O. du 9 août, p.13344).Les taux d’intérêt Epargne loge-mentà compter du 1eraoût 2007 ontété fixés à (hors prime d'Etat):- Comptes épargne logement: 2,00%- Plans d'épargne logement: 2,50%(avis publié au J.O. du 28juillet,p.12816).Chiffres…
sement de la hausse est remarquable sur lelittoral méditerranéen et sur le paysbasque”. Certaines villes ont vu leurs prixfaiblement progresser en 2007: 1% à Aix(5,3% en 2006) ou Antibes: 2% (contre5,2% en 2006), ou même diminuer com-me Biarritz: -1% (+4,1% en 2006) ouBayonne: -0,2% (contre +4,3% en 2006).Si le Limousin et l’Auvergne connaissentdes baisses de loyers (respectivement -1,1% et -0,9%), certains endroits connais-sent encore des hausses de loyers vigou-reuses. Il n’y a pas de baisse généralisée des loyersdes villes les plus chères.Un nouvel outil d’analyse du mar-ché corrélé avec les ressourcesSignalons enfin que Clameur, pour la pre-mière fois, a présenté une analyse permet-tant de répondre à la question de savoir sides ménages modestes ou pauvres peu-vent accéder au parc privé.Le graphique ci-dessous, qui prendl’exemple de Lyon, présente les 10 fractionsde la population selon leurs ressources. Ledécile le plus riche est en bas, le plus pauvreen haut. Le marché locatif est présenté en 8catégories croissantes du mini-marché aumaxi-marché en passant par diverses étapesmarquant notamment les niveaux de loyersdes logements sociaux. Le critère est celuidu taux d’effort. On voit par exemple queles ménages les plus pauvres doivent consa-crer près de 40% de leurs revenus pour seloger dans la médiane du marché ou queles plus riches peuvent se loger dans lemaxi-marché pour environ 12% de tauxd’effort. L’analyse peut être faite par lieu.Ainsi à Bourg-en-Bresse, pour atteindre lamédiane du marché, il faut aux pluspauvres consacrer 25% de leurs ressourcesà se loger. Pour les plus riches, le taux d’ef-fort pour accéder au maxi marché n’est quede 8% environ…4septembre 2007page12JURIShheebbddooimmobilierEETTUUDDEEUn outil permettant une vérifica-tion des loyers du conventionne-ment ancienSerge Ivars, président de Clameur (et de laCnab) a signé ce 30août avec le présidentde l’Anah, Philippe Pelletier, une conven-tion en indiquant que tous ont un intérêtcommun à une bonne observation du mar-ché.Philippe Pelletier a immédiatement souli-gné l’intérêt pratique de ce partenariat enannonçant l’ouverture d’un chantier (quisera clos en décembre) pour vérifier dansles 100 zones d’intervention du conven-tionnement si les valeurs plafond sont enadéquation avec les valeurs du marché.Pour le président de l’Anah, il s’agit de voirs’il n’y a pas lieu de prévoir des conven-tionnements à des loyers inférieurs, ce quiévitera les effets d’aubaine.Serge Ivars a par ailleurs indiqué qued’autres organismes avaient demandé àrejoindre Clameur. Il s’agit notamment dela FFB, de l’UESL et du conseil général desHauts de Seine. Clameur dispose de don-nées sur 840 villes avec 125000 référencespar an, correspondant à des baux signés.Michel Mouillart relève que cela représen-te 1/13e du marché, ce qui est un niveaustatistique très élevé.Ralentissement de la hausseL’indice des loyers de marché a progresséde 2,7% en 2007, alors que la hausse avaitété de 3,5% en 2006.Le taux de mobilité résidentielle continueà progresser. Il s’établit à 30,7% en 2007,contre 30,0% l’an dernier. L’étude relèveque la mobilité des ménages se situe main-tenant à un de ses niveaux les plus élevésconstatés depuis 10 ans.En revanche, l’effort d’amélioration du parcrivé ne parvient pas à se redresser. Alorsque la part des logements ayant fait l’objetde travaux significatifs est en moyenne de24,1% sur dix ans, ce taux a chuté à21,1% en 2005 et il s’établit à 21,8% en2007. Michel Mouillart relève que cela peutpeser à terme sur les conditions de remiseen location des logements.Quant aux loyers de relocation, ils sont,en 2007 à un niveau supérieur à ceux de2006 de 5,7%. Ce chiffre était l’an der-nier à 7,1%, ce qui, analyse Clameur,confirme un ralentissement rapide.Ces données globales recouvrent defortes disparités régionales.Ainsi, pour la mobilité résidentielle parexemple, l’Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte-d’Azur sont traditionnelle-ment des zones de faible mobilité alorsque la Basse Normandie connaît un tauxplus élevé.En Ile-de-France, le taux de mobilitéremonte à 25,4%, ce qui provoque unehausse de la demande. Mais ce taux baisseen Seine-et-Marne alors qu’il monte à Pariset dans les Hauts-de-Seine.Un loyer moyen à 11,7 Les loyers de marché s’établissent enmoyenne à 11,7 le m2sur l’ensemble dela France. La région la plus chère est l’Ile-de-France (17,10), suivie par PACA(11,90). Les régions les moins chèressont: la Picardie (8,50), l’Auvergne(8,40), le Limousin (8,00), la Lorraine(7,80) et la Franche-Comté (6,90).Michel Mouillart observe que “le ralentis-Clameur chiffre à 2,7% la hausse des loyers en 2007L’outil piloté par Michel Mouillart progresse en qualité mais aussi enquantité grâce à l’effort conjugué d’un nombre croissant de partenaires.En effet, si Clameur a apporté sa moisson ordinaire de chiffres sur le mar-ché locatif privé, il contribue à la transparence du marché par l’apport denouvelles données: il apporte cette année un nouvel outil d’analyse desmarchés locaux permettant de mettre en regard les loyers avec les res-sources de la population locale. Voici un instrument qui va permettre d’af-finer tant les politiques publiques du logement que les orientations degestion de patrimoine des professionnels. A étudier de près! 5,13,53,92,72,33,03,76,82,15,7Moyenne 1998-2007 30,730,030,029,029,630,429,328,028,130,229,8Moyenne 1998-2007 Indice des loyers de marché. En%, source ClameurSe loger à Lyon
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