lundi 12 mai 2025

293 – 20 nov. 2007

AccueilAnciens numéros293 - 20 nov. 2007
■ JURISPRUDENCE RÉCENTE p. 2 à 4
Baux d’habitation
✓ Le locataire peut accepter l’offre de vente sous condition résolutoire d’annulation du congé-vente reçu de son bailleur

Prescription acquisitive
✓ Détenteurs précaires : l’acte notarié de reconnaissance d’une rescription acquisitive n’a pas valeur de titre

Vente
✓ Préjudice personnel subi par l’acquéreur dont la fille, occupant le
bien acquis, n’a pu jouir de la rénovation des parties communes promises par le vendeur

Convention de commodat
✓ Indemnité prévue en cas de nonréalisation de la vente : requalification du commodat en bail à ferme

■ AU PARLEMENT p. 4
✓ La loi de finances à l’Assemblée
✓ Loi-cadre pour le Grenelle

■ DIAGNOSTICS IMMOBILIERS p. 5, 6
✓ Les organismes de certification
✓ Tableau récapitulatif des diagnostics

■ RÈGLEMENTATION p. 7
✓ Les SACICAP regroupées en UES
✓ Schémas de mise en valeur de la mer

■ REPONSES MINISTERIELLES p. 9
✓ Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

■ EN BREF p. 7, 9
✓ Au fil du J.O., nominations, Agenda
✓ L’Anil dans le CCH
✓ Bilan de l’Observatoire des ZUS

■ INTERVIEW p. 10
✓ Philippe Rabut, président de la FIDI : “la certification est un
investissement considérable pour la profession des diagnostiqueurs”


JURISPRUDENCERECENTEp.2à4Bauxd’habitationLelocatairepeutaccepterl’offredeventesousconditionrésolutoired’annulationducongé-ventereçudesonbailleurPrescriptionacquisitiveDétenteursprécaires:l’actenotariédereconnaissanced’uneprescriptionacquisitiven’apasvaleurdetitreVentePréjudicepersonnelsubiparl’acquéreurdontlafille,occupantlebienacquis,n’apujouirdelarénova-tiondespartiescommunespromisesparlevendeurConventiondecommodatIndemnitéprévueencasdenon-réalisationdelavente:requalificationducommodatenbailàfermeAUPARLEMENTp.4Laloidefinancesàl’AssembléeLoi-cadrepourleGrenelleDIAGNOSTICSIMMOBI-LIERSp.5,6LesorganismesdecertificationTableaurécapitulatifdesdiagnosticsREGLEMENTATIONp.7LesSACICAPregroupéesenUESSchémasdemiseenvaleurdelamerREPONSESMINISTERIELLESp.9Letableauhebdomadairesynthé-tiquedesdernièresréponsespubliéesENBREFp.7,9AufilduJ.O.,Nominations,AgendaL’AnildansleCCHBilandel’ObservatoiredesZUSDiagnostics:unoutildenégociationNousconsacronsunepartdecenuméroàl’entréeenvigueurdepuisle1ernovembre,del’obligationdecertificationdesdiagnosti-queursimmobiliers.LalistedesorganismesaccréditésparleCofracquisonthabilitésàdélivrerlescertificationsaétépubliéeparl’administration(lirepage6).Cesontenviron5000professionnelsquiontpasséavecsuccèslesexamensmisenplaceparcesorganismesetquiconfèrentauxdiagnostiqueursleur“permisd’exister”selonlemotdePhilippeRabut(lirepage10).LeprésidentdelaFidiinsistesurlefaitque,pourlesprofessionnels,laformationetl’organisationnou-vellesuscitéesparcettecertificationontimpliquéuninvestissementconsidérable,del’ordrede10%duchiffred’affairesdelaprofession.Uncertainnombredeprofessionsvoisiness’organisentpourproposerdesoffresattractives.Ainsilesgéomètresexpertsmettent-ilsenavantlegroupeVisaGEeninsistantsurl’indépendancedeleurOrdre.LaFnaimaparailleurscrééunechambresyndicalenationaledesdia-gnostiqueursimmobiliersFnaimenjuin2007.Cesprofessionssontenpleinemutation,maiscelanevapassansmal.Ainsi,lorsdelaprésen-tationdela3econférencedesavocatsconseilsdelachambreFnaimdeParis,sondéléguégénéral,MichelTerriouxa-t-ilpousséun“criderévolte”,s’indignantquelesagentsimmobiliersfassentl’objetd’amalgame.Etderappelerquelaprofessionesttrèsréglementée.Lesdébats,sousformedejeuderôleanimésparlesavocats,ontaussimisenlumièreleschangementsquis’annoncentenraisondestexteseuropéens.Ladirectivedu7décembre2005surlesqualificationspro-fessionnellesdevraitdonnerlieuàtranspositionenFranceparlebiaisd’uneordonnance,d’icilafin2008.Quantàladirectiveservicesdu12décembre2006,elledoitêtretransposéed’icifin2009.LaDGUHCesttrèsoptimistesurl’impactdelamiseenplacedelacertificationqui“offreunegarantiesupplémentaireentermedecompétencedesdiagnostiqueursetdefiabilitédudossierdedia-gnostictechnique”.Observonsquel’administrationconseilleauxvendeursoubailleursdefaireréaliserlesdiagnosticsdèslamiseenventeoulamiseenlocation.Elleestenphaseavecl’unedesproposi-tionsdelaFidi.Sonobjectifestenréalitéquelespartenairesd’uncontrat,quecesoituneventeouunelocation,utilisentcesdiagnos-ticscommeunoutildenégociationoudemiseenvaleurdubien.Cetteattitudeestencoremarginale,maiselledevraitsedéveloppercarautantfaired’unecontrainteréglementaireuninstrumentutile.BertrandDesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 29320NOVEMBRE 2007ISSN1622-14198EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierINTERVIEW p.10 Philippe Rabut, président dela FIDI: “la certification est uninvestissement considérablepour la profession des dia-gnostiqueurs”JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Ber-trand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARLde presse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 221 C Action-naires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnementpour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineCe numéro de Jurishebdo comporteexceptionnellement 10 pages.
20novembre 2007page2JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEELoi du 6juillet 1989Le locataire peut accepterl’offre de vente sous conditionrésolutoire d’annulation ducongé-vente reçu de son bailleur(Cass. Civ., 3e, 17octobre 2007, n°929, FS-P +B, cassation partielle)M.M. était propriétaire de locaux àusage d’habitation, donnés à bail àMmeR. Fin 2002, il lui avait fait délivrerun congé avec offre de vente. Enfévrier2003, la locataire l’avait assignéaux fins d’annulation dudit congé, touten lui notifiant, le même jour, sonintention d’exercer la préemption, souscondition suspensive de l’obtentiond’un prêt et sous condition résolutoirede la nullité du congé. En appel sesdemandes étaient rejetées. La locatairea formé pourvoi.« Vu l’article 15-II de la loi du 6juillet1989;Attendu que lorsqu’il est fondé sur ladécision de vendre le logement, lecongé doit, à peine de nullité, indiquerle prix et les conditions de la vente pro-jetée; que le congé vaut offre devente au profit du locataire; quel’offre est valable pendant les deuxpremiers mois du délai de préavis;qu’à l’expiration du délai de préavis, lelocataire qui n’a pas accepté l’offre devente est déchu de plein droit de touttitre d’occupation sur le local;Attendu que pour rejeter la demandesubsidiaire de MmeR. tendant à la régu-larisation à son profit de la vente desbiens donnés à bail, l’arrêt retient quel’acceptation notifiée par exploit du11février 2003 ne valait pas accepta-tion au sens du deuxième alinéa del’article 15-II de la loi du 6juillet 1989,l’acceptation ayant été formulée « souscondition résolutoire consistant dans lanullité que poursuit parallèlementMmeR. », quela locataire n’a pas,de façon claire et loyale, opté enfaveur de l’acquisition du bienqu’elle occupait en qualité de locataireet notifié son acceptation dans le délaide deux mois imparti, la seule conditionsusceptible d’être opposée au bailleurrésultant de l’intention de recourir à unprêt, qu’il importe peu qu’elle ait indi-qué qu’elle recourrait à un prêt et l’aitensuite obtenu dès lors que le caractèreimparfait de son acceptation lui ôtaittoute possibilité, après le 18février2003, de se prévaloir de l’offre de ventenotifiée par son bailleur, [...] ;Qu’en statuant ainsi, alors que la sti-pulation d’une condition résolutoi-re tenant à l’appréciation judiciairede la validité du congé était indiffé-rente à l’efficacité de l’acceptationde l’offre de vente, la cour d’appel,qui a constaté que cette acceptationavait été notifiée dans le délai de pré-avis, a violé le texte susvisé ».Observations de Jurishebdo: Le locatai-re peut-il contester la validité du congéet tout à la fois accepter l’offre de ven-te que ce congé représente? La contes-tation du congé, qui prend ici la formed’une condition résolutoire, ne dément-elle pas le caractère ferme que cetteacceptation doit recouvrir? Certes, lapossibilité d’une acceptation condition-nelle est prévue par les dispositions del’article 15 II de la loi du 6juillet 1989,afin de permettre au locataired’accepter sous condition suspensive deprêt: il dispose alors d’un délai dequatre mois, au lieu de deux, pourrégulariser la vente. Mais la recherched’un prêt n’est pas contradictoire avecla volonté d’acquérir: bien au contraire,elle la confirme. Deux solutionss’ouvraient donc à la haute cour: esti-mer, comme l’avait jugé la cour d’appel,que cette contradiction rendaitl’acceptation non claire, et « déloyale »,ou décider que le droit de tout locataireà agir en nullité d’un congé coexisteavec l’exercice de son droit de préemp-tion. Cette seconde solution, favorableau locataire, est celle retenue.UsucapionDétenteurs précaires: l’actenotarié de reconnaissance d’uneprescription acquisitive n’a pasvaleur de titre!(Cass. Civ., 3e, 17octobre 2007, n°934, FS-P +B, rejet)MmeM. était propriétaire d’une parcellede terre depuis 1931. Par acte notariédu 3décembre 1980, intitulé « notorié- prescriptive », M.G. avait fait consta-ter qu’il avait acquis cette parcelle parprescription trentenaire. En 2000, leshéritières de MmeM. l’avaient assignéafin d’être déclarées seules proprié-taires, demande accueillie en appel. LesconsortsG., venants aux droits de M.G.,ont formé pourvoi, estimant que lesactes d’exploitation réalisés, tels que laplantation d’arbres fruitiers, l’entretiendes oliviers et l’installation d’un systèmed’arrosage, caractérisaient sa volontémanifeste de se comporter comme pro-priétaire.« Mais attendu qu’ayant retenu à bondroit que le détenteur précaire ne pou-vait prescrire que si le titre de sa posses-sion se trouvait interverti notammentpar la contradiction qu’il avait opposéeau droit du propriétaire, et constatéque [...] si les consorts G.établissaientavoir réalisé depuis plus de trente uncertain nombre d’actesd’exploitation sur la parcelle, cesactes ne caractérisaient pas lavolonté de se comporter en tantque propriétaires, dans la mesure ils pouvaient avoir été effectuésà titre de détenteurs précaires, quel’interversion de titre n’était intervenuequ’au jour M.G. avait clairementfait connaître qu’il se considérait com-me propriétaire, à savoir au jour de lapublication de l’acte notarié en date du3décembre 1980 [...] ; »La Cour de Cassation rejette le pourvoi.Observations de Jurishebdo: Malheu-reux détenteurs précaires… La pratiquedes actes notariés dits de « notoriétéprescriptive », consistant pour le notaireà dresser un acte constatant la posses-sion trentenaire, a été un temps assezlargement utilisée, mais sanctionnéepar les juges. Cet acte ne crée ni nevaut titre: « L'existence d'un acte nota-rié constatant une usucapion et le paie-ment d'impôts ne peuvent établir celle-ci » (Civ., 3e, 30juin 1999, n°97.11388).En effet, l’usucapion relève du seul pou-voir d’appréciation du juge du fait. Ilfaut donc en revenir aux dispositions del’article 2229 du code civil: celui quiinvoque la prescription trentenaire doitdémontrer une possession paisible,publique et non équivoque du bien.Une preuve qui peut être faite par tousmoyens, et notamment… par un actede notoriété, qui a du moins une valeurprobatoire; il fait en l’espèce partir ledélai de prescription. Avant cette date,
20novembre 2007page3JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEle requérant ne s’est comporté qu’undétenteur précaire, dont l’article 2236dispose qu’ils «ne prescrivent jamais».Que les détenteurs le sachent, car ils setrouvent souvent déçus: la simple tolé-rance du propriétaire ne suffit pas à fai-re courir la prescription acquisitive.VentePréjudice personnel subi parl’acquéreur dont la fille, occupantle bien acquis, n’a pu jouir de larénovation des parties com-munes promise par le vendeur(Cass. Civ., 3e, 24octobre 2007, n°962, FS-P +B, rejet)En 2001, M.S. avait acquis d’une SCI unappartement dans un immeuble encopropriété. La SCI s’était engagée àeffectuer divers travaux sur les partiescommunes dans les trois mois de lasignature de l’acte de vente. En 2004,M.S. l’avait assignée pour obtenir lepaiement du montant des travaux etdes dommages et intérêts, demandeaccueillie en appel. La SCI a formé pour-voi, alléguant qu’en indemnisant M.S.pour la raison que sa fille n’avait pas eula jouissance de parties communes réno-vées, préjudice non personnel, la courd’appel avait violé l’article 1147 ducode civil.« Attendu qu’ayant relevé que M.S.indiquait dans ses dernières conclusionsque l’appartement avait été occupé parsa fille, la cour d’appel, qui n’a pasmodifié l’objet du litige ni violé le prin-cipe de la contradiction, et qui a consta- que M.S. n’avait pu procurer à safille la jouissance des parties com-munes rénovées telle que promise,en a souverainement déduit qu’ilen résultait pour ce dernier un pré-judice personnel».Observations de Jurishebdo: Le retarddans l’exécution d’un engagementcontractuel n’ouvre droit à indemnisa-tion que s’il est responsable d’un préju-dice spécifique, distinct de celuiqu’entraîne ou qu’aurait entraînél’inexécution complète. Le débat s’estporté, en l’occurrence, sur le caractèrepersonnel du dommage, c'est-à-direpropre à l’acquéreur, que la SCI contes-tait. Il est vrai que M.S. n’avait pas subilui-même le trouble de jouissance. Onest ici proche du concept de victime par« ricochet » définie par la jurisprudencepour indemniser les personnes quisubissent un dommage en raison deleur lien, financier ou affectif, avec lavictime immédiate. Cependant, la Courdécide que le fait pour un père de voirsa fille logée dans des conditions décep-tives est un préjudice personnel suffi-sant, ouvrant droit à une indemnisationspécifique.Convention de commodatIndemnité prévue en cas denon-réalisation de la vente:requalification du commodat enbail à ferme(Cass. Civ., 3e, 17octobre 2007, n°938, FS-P +B, cassation partielle)Les consorts B.avaient vendu à M.S.une propriété rurale sous la conditionsuspensive d’obtention d’un prêt. Lemême jour, suivant une convention ditede commodat, ils avaient consenti àcelui-ci le prêt de la propriété pour unan non renouvelable. La conventionprécisait qu’en cas de non-réalisation del’acte authentique, l’emprunteurs’engageait à reverser une somme for-faitaire par hectare. M.S. n’ayant pasobtenu le prêt, il avait libéré les lieux,versé l’indemnité prévue, et la propriétéavait été vendue à la SAFER. M.S. aassigné les consorts B.aux fins d’obtenirla requalification du commodat en bailà ferme. En appel sa demande étaitrejetée, et il a formé pourvoi.« Vu l’article L.411-1 du code rural,ensemble les articles1875 et1876 ducode civil;Attendu que toute mise à disposi-tion à titre onéreux d’un immeubleà usage agricole en vue del’exploiter pour y exercer une acti-vité agricoledéfinie à l’article L.311-1est régie par les dispositions duprésent titre, sous les réserves énumé-rées à l’article L.411-2; que cette dispo-sition est d’ordre public; [...]Attendu que pour rejeter cette deman-de, l’arrêt retient que la communeintention des parties résulte clairementet de manière univoque de la lecture del’acte de vente [...], [précisant] que lereversement de cette indemnité forfai-taire ne constituait en aucune manièrele paiement d’un quelconque loyer ouindemnité qui viendrait disqualifier lecaractère purement gratuit du commo-dat, que M.S. ne saurait sérieusementse prévaloir de l’existence d’un bail àferme puisque, dans cette hypothèse, ilaurait payer l’indemnité prévue quel’acte authentique soit passé ou non,qu’en l’espèce il est certain que s’il avaitobtenu un prêt et réitéré la vente en laforme authentique, il n’était pas tenuau versement d’une quelconque indem-nité forfaitaire;Qu’en statuant ainsi, tout en relevantque l’indemnité mise à la charge deM.S. était prévue à la conventionpar laquelle les consortsB.mettaient la propriété rurale à ladisposition de M.S., la cour d’appel,qui n’a pas tiré les conséquences de sespropres constatations d’où il résultaitque la mise à disposition était àtitre onéreux, a violé les textes susvi-sés ».La Cour de Cassation renvoie l’affaire.Observations de Jurishebdo: Selonl’article 1875 du code civil, le prêt à usa-ge ou commodat est le contrat parlequel l’une partie livre une chose à uneautre pour s’en servir, à la charge par lepreneur de la rendre après s’en être ser-vie. Et l’article 1876 précise qu’il est tou-jours gratuit: c’est un contrat de bien-faisance. Ce n’est pas un bail, puisqu'iln'y a pas de loyer. Ainsi, lorsqu’il portesur un bien agricole, la Cour de Cassa-tion consent-elle à le faire échapper austatut des baux ruraux, sauf fraude(Cass., Soc., 7octobre 1987). Mais enco-re faut-il que le prêt soit effectivementpassé à titre gratuit: en l’espèce, laquestion était litigieuse, dès lors qu’unesomme d’argent était conventionnelle-ment prévue, sans être pourtant quali-fiée de loyer, et due seulement en casde non-réalisation de la vente. Ce carac-tère forfaitaire et conditionnel était-ilde nature à écarter le caractèreonéreux? Les juges s’en réfèrent géné-ralement à l’intention des parties, cepour quoi il est utile de prévoir un écrit.La Cour de Cassation sanctionne icil’interprétation stricte de la courd’appel, estimant le prêt passé à titreonéreux, et donc soumis à l’articleL.411-1 du code rural.Pages réalisées par Hélène Lécot
20novembre 2007page4JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE PPAARRLLEEMMEENNTTAAIIRREELes députés ont adopté le 18octobrel‘article 2 de la loi de finances qui compor-te le barème de l’impôt sur le revenu.Charles de Courson, rappelant qu’il existe240 niches fiscales, plaide pour un plafon-nement global des niches (JO AN 19 oct.p.2905), propos que soutient le députésocialiste François de Rugy. Le ministre dubudget, Eric Woerth, exprime ses réservessur la création d’un revenu minimal, citantl’exemple américain sa mise en place atouché des populations qu’il n’était pascensé atteindre (p.2910).L’article 5 insère dans le CGI un article1691bis qui crée un droit à décharge de respon-sabilité solidaire entre époux ou parte-naires liés par un PACS. Jean-François Man-cel, qui avait rédigé une proposition de loisur ce thème, se réjouit de cette disposi-tion (p.2919).Jérôme Cahuzac a proposé de modifier lesystème de calcul du crédit d’impôt pourles travaux d’économie d’énergie pour nepas tenir compte de la situation de famille(p.2938). Il n’a pas été suivi.Le ministre du budget a apporté une préci-sion sur la fiscalité applicable aux installa-tions de panneaux photovoltaïques. Ilconfirme que l’ensemble des installationsdont la puissance ne dépasse pas 3kW-crê-te peuvent bénéficier du crédit d’impôtcomme du taux réduit de TVA, et ce quelleque soit la nature du contrat d‘achat parEDF de l’énergie produite par l’installation,achat de la totalité de l’énergie produiteou du seul surplus de l’énergie qui n’estpas consommée (p.2939).Réforme du régime de réductiond’ISFL’article 9 est celui qui comporte un dispo-sitif d’exonération partielle d’ISF.Charles de Courson a défendu un amende-ment pour interpeller le Gouvernementsur la situation des entrepreneurs indivi-duels qui ne sont pas concernés par lamesure de réduction de l’ISF de la loi TEPA(p.2944); il l’a retiré, le ministre du budgetindiquant que le dispositif supposait unexamen technique.À propos de l’impôt minimal, Gilles Car-rez explique les différents mécanismes quipourraient être mis en place mais, en rai-son de leurs imperfections, il propose plu-tôt de réfléchir au plafonnement desniches fiscales. Mais il faut que le systèmesoit simple, pour ne pas être annulé par leConseil constitutionnel, comme cela s’estdéjà produit (p.2950).Jacques Myard a proposé de supprimerl’ISF (amendement n°68, rejeté), et LionelTardy d’y associer un quotient familial(amendement 12, retiré). Un amendement(n°69) visant à extraire la résidence princi-pale de l’assiette de l’ISF a aussi été rejeté(p.2953). En revanche, a été votél’amendement n°13 (sous-amendé par leGouvernement) relatif à la réduction d’ISFliée aux investissements réalisés dans lesPME, sauf, actuellement, pour le chefd’entreprise qui investit dans sa propresociété. Le ministre explique qu’il s’agitd’admettre au bénéfice de la réductiond’ISF “la souscription au capital d’unesociété dans laquelle le redevable, sonconjoint, son partenaire lié par un PACS ouson concubin notoire bénéficie d’un régi-me d’exonération de l’ISF au titre des biensprofessionnels”. Didier Migaud a fait partde ses réserves, car le texte accroît très sen-siblement les possibilités de s’exonérerd’ISF, mais le texte a été voté (p.2956).Jérôme Chartier (UMP) observe que,contrairement à ce qui avait été prévudans la loi TEPA, il devient donc possiblede bénéficier d’une réduction d’ISF eninvestissant dans sa propre entreprise(p.2959).Après l’article 10, Jérôme Cahuzac a soute-nu un amendement pour mieux cibler lesbénéficiaires du PTZ (n°257). Il n’a pasété adopté, mais observons que le ministrea indiqué qu’il fallait se poser la questionde l’articulation de ce dispositif avec le cré-dit d’impôt pour l’acquisition d’une rési-dence principale (p.2972).Sociétés immobilièresL’article 11 est relatif àl’imposition dessociétés immobilières. Charles de Cour-son rappelle que la mesure vise, pour lescessions réalisées à compter du 26sep-tembre 2006, à faire passer de 15% à33,33% le taux d’imposition des plus-values de cessions de titres de participationdans les sociétés à prépondérance immobi-lière (p.2972). Il propose de repousser ladate au 31décembre 2007, mais sonamendement (n°165) a été rejeté.La loi de finances à l’AssembléeFrédéric Lefevre (amendement n°84) aproposé, à propos de l’exonérationd’impôt sur les plus-valuesen cas decession d’immeuble destiné à des bailleurssociaux et cession par des personnesmorales au taux réduit de 16,5 au lieu de33,1/3%, deprolonger le régimed’exonération. Il prend fin au31décembre 2007 pour les particuliers etau 31décembre 2008 pour les entreprises.Il suggère de porter la date au31décembre 2009. L’amendement a étéadopté (p.2976).Jean-Louis Dumont a soutenu un amende-ment visant à taxer les impositions de plus-values immobilières lorsque la société pro-priétaire est à l’étranger, et il cite le cas desociétés établies au Luxembourg. Il l’a tou-tefois retiré, le ministre indiquant qu’uneconvention fiscale entre la France et leLuxembourg ferait l’objet d’un avenantinscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée d’icila fin de l’année 2007 (p.2981).Didier Migaud propose de créer une TVAverte sur les logements qui répondent auxnormes HQE en leur appliquant le tauxréduit (n°147), mais il n’a pas été suivi(p.2984).Jean-Pierre Brard a contesté l’article 26 quivise à élargir le domaine d’activité de laSOVAFIM, société à laquelle sont vendusdes actifs de Réseau ferré de France, maisson amendement de suppression del’article a été rejeté (JO AN, 20 oct. p3019).L’ensemble du texte a été voté (JO AN, 24oct. p.3064).Les droits de mutation : + 52%Dans le débat sur la partie recettes, MarcLaffineur fait observer que les droits demutationont progressé de 52,6%entre2003 et2006 (soir 2,6 milliardsd’euros de recette supplémentaires) et il sedéclare favorable à une péréquation desrecettes de droits de mutation entre lesdépartements. (JO AN, 31 oct. p.3514). Ilcite la Lozère qui a touché 4,1millionsd’euros en 2006, alors que Paris a perçu743 millions. À suivre.Loi-cadre pour le GrenelleJean-Louis Borloo a indiqué aux députés quele Parlement serait saisi d’un projet de loi-cadre au premier trimestre 2008 à partir desconclusions du Grenelle de l’environnement(JO AN déb. 24 oct. 2007, p.3054).
20novembre 2007page5JURIShheebbddooimmobilierDDIIAAGGNNOOSSTTIICCSSDu Cofrac au diagnostiqueur: deux étapes d’attestation de compétence du professionnelPour le propriétaire qui souhaite effectuer un diagnostic, il est nécessaire de vérifier que le professionnel auquel il s’adresse dispose descompétences désormais requises par la réglementation applicable depuis le 1ernovembre 2007. Le diagnostiqueur doit avoir passé avecsuccès l’examen (théorique et pratique) qui lui donne droit à sa certification. Celui-ci dispose d’un document attestant du respect desconditions de compétence, d’assurance et d’indépendance, qu’il doit présenter à son client (art. R 271-3 du CCH). Mais l’examinateurdoit également tenir à disposition du public la liste des diagnostiqueurs qu’il a certifiés. Ces listes doivent être accessibles sur les sitesinternet des organismes de certification. Rappelons également que les organismes de certification sont eux-mêmes accrédités auprès duCofrac, organisme d’accréditation.Liste des organismes de certification accrédités par le CofracLa certification:un processus en 2 tempsSociétéAdresseVilleTéléphoneSite internetAFAQ-AFNOR116, av. AristideBriand - BP 83Bagneux Cedex922500146113910www.afaqcompetences.orgBUREAU VERITASCERTIFICATIONLe GuillaumetParis La Défense920460141975826www.bvqi.frCATEDCertification12 avenue Gay LussacZAC de la Clé St PierreElancourt 788900130852460www.cated.frCERTIFI37 route de ParisAucamville 311400561377377www.certifi.frDEKRAcertificationde Personnes sas14, rue LafayetteParis 750090130620621www.dekra-certificationdepersonnes.comECA CERT104 avenue Albert1erRueil Malmaison925630141398434www.ecacert.frLES CERTIFICA-TEURS ASSOCIES(FCBA-CERTIGAZ)BP 227Bordeaux Cedex330280800776400www.lescertificateursassocies.frFCBABP 227Bordeaux Cedex330280556436406www.fcba.frCERTIGAZ62 rue de CourcellesParis 750880144018760www.certigaz.frLCCRue BorrelCastres 811000563730613www.qualixpert.comSGS - ICQ191 Avenue AristideBriandCachan Cedex942370141248728www.sgs.comSQI (Socotecqualificationinternationale)83-93 avenue PaulVaillant CouturierGentilly 942500141980949www.sqi-online.comCofrac37, rue de Lyon75012 ParisTél.: 0144688220www.cofrac.frSource: DGUHCCofracorganisme d’accréditationCertificateurorganisme habilité à délivrerles certificationsDiagnostiqueurProfessionnel certifiéExamenthéoriqueet pratiqueCertificationpour5 ansDélivrance de l’accréditationLe nombre de professionnels certifiés a progressé forte-ment; ainsi, au 26 octobre 2007, le nombre de pro-fessionnels ayant obtenu leur attestation de compé-tence, par spécialité, était le suivant:TotalNombre de diagnostiqueurs certifiésD.P.E4364Termites1998Amiante3504Plomb3154Gaz1621Par ailleurs, les diagnostiqueurs doivent souscrire une assurance, dont lemontant de la garantie ne doit pas être inférieur à 300000 par sinistre et500000 par année d’assurance.Outre l’entrée en vigueur de l’obligation de détenir une attestation de com-pétence d’un organisme de certification, la date du 1ernovembre 2007marque aussi la mise en œuvre de deux autres mesures:Le dossier de diagnostic technique, qui regroupe les différents dia-gnostics (article L 271-4 et suivants du CCH, décret n°2006-1114 du 5sep-tembre 2006);L’obligation de réaliser un diagnostic gazà l’occasion d’une vente. Cet“état de l’installation intérieure de gaz” concerne les installations de plus de15 ans des locaux d’habitation.
20novembre 2007page6JURIShheebbddooimmobilierDDIIAAGGNNOOSSTTIICCSSTableau récapitulatif des diagnosticsCertificats(dans l’ordre del’article L 271-4 duCCH)ImmeublesconcernésVente oulocationZone géogra-phiqueProfessionnelqui l’établitDurée devaliditéSanctionsTextes deréférence1ePlomb(Constat de risqued’exposition auplomb)Immeublesd’habitationconstruits avant le1erjanvier 1949(Partie privative del’immeuble affectéau logement)- Vente- Location àcompter du1eraoût 2008NationaleContrôleur tech-nique certifié1 ansi le résultatest positif (nonlimitée si le résul-tat est négatif, cf.art. L 271-5 duCCH)Sans constat: levendeur ne peuts’exonérer de lagarantie des vicescachésArt. L.1334-5 etL.1334-6, R 1334-10 et suiv. du CSPArrêté du 25avril2006Art. 3-1 loi du6juillet 19892eAmianteEtat mentionnantla présence oul’absence de maté-riaux ou produiscontenant del’amianteImmeubles dont lepermis de construi-re a été délivréavant le 1erjuillet1997(PP et PC)- VenteNationaleContrôleur tech-nique certifiéDécret à paraître.Variable suivantles conclusions del’étatSans état: le ven-deur ne peuts’exonérer de lagarantie des vicescachésArt. L 1334-13, R1334-14 à R 1334-29 du CSPArrêté du 22août20023eTermitesEtat relatif à laprésence de ter-mitesTous(PP)L’état indique lesparties visitées etcelles qui n’ont pul’être.- VenteZones à risquesdéterminéespar arrêté pré-fectoralContrôleur tech-nique certifié6 mois(R 271-5 du CCH)Sans état parasi-taire: le vendeurne peuts’exonérer de lagarantie des vicescachésArt. L 133-6, R 133-1 et suiv. du CCHDécret du 3juillet2000Arrêté du 10août20004eGazEtat del’installation inté-rieure de gazImmeublesd’habitation com-portant une instal-lation intérieurede gaz de plus de15 ans (PP)- Vente(depuis le 1ernov. 2007)NationaleContrôleur tech-nique certifié3 ans(R 271-5 du CCH)Sans état: le ven-deur ne peuts’exonérer de lagarantie des vicescachés5eRisquesEtat des risquesnaturels et techno-logiquesTous- Vente- Location(depuis le1erjuin 2006)Zones cou-vertes par unPPR naturelsou technolo-giques, zonesde sismicitéLe propriétaireou un profes-sionnel de sonchoix (modèled’attestationfourni par arrê-té)6 mois(R 125-26 du codeenvironnement)Sans état:l’acquéreur ou lelocataire peutdemander unediminution duprix ou du loyerArt. L 125-5, R 125-23 à 27 du code del’environnementArt. 3-1 loi du6juillet 19896eDPEDiagnostic de per-formance énergé-tiqueTous bâtimentsavec chauffage- Vente(depuis le 1ernov. 2006)- Location(depuis1erjuillet 2007)NationaleContrôleur tech-nique certifié10 ans(R 271-5 du CCH)Le rapport n’aqu’une valeurinformativeArt. L 134-1 à L134-5, R 134-1 à134-5 du CCHArt. 3-1 loi du6juillet 19897eÉlectricitéEtat del’installation inté-rieure d’électricitéImmeublesd’habitation ayantune installationintérieured’électricité de>15 ans (PP)- Vente(attente dedécret, applica-tion sans douteau 1erjuillet2008)NationaleContrôleur tech-nique certifiéSans état: le ven-deur ne peuts’exonérer de lagarantie des vicescachésArt. L 134-7 duCCH8eAssainisse-mentContrôle des ins-tallationsd’assainissementnon collectifImmeublesd’habitation nonraccordés auréseau public- Vente compter du1erjanvier 2013)NationaleLa communeContrôle au plustard le 31 déc.2012, puis tous les8 ans(art. L2224-8 du CGCT)Sans état: le ven-deur ne peuts’exonérer de lagarantie des vicescachésArt. L 1331-1-1 etL 1331-11-1 du CSPet art. L 2224-8 ducode général descollectivités territo-rialesLoi CarrezAttestation desuperficie privative(ne fait pas partiedu dossier de dia-gnostic technique)Lots de coproprié-(sauf garage, caveet lots de moins de8m2)- VenteNationaleLe vendeur ouun professionnelassuréNon limitée (saufmodification dulot)- Absence demention: nullitéde la vente- Erreur >5%:réduction du prixart. 46, loi du 10juil. 1965 (loi1996), art. 4-1 et 4-2 du décret du17mars 1967CCH: code de la construction et de l’habitationCGCT: code général des collectivités territorialesCSP: code de la santé publiquePC: parties communesPP: partie privative du lot (cf. art. L 271-4 al 13 du CCH)PPR: plan de prévention des risques
20novembre 2007page7JURIShheebbddooimmobilierRREEGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNDes avocats conseillent…Des avocats conseillent…>Gide Loyrette Nouel(Renaud Bague-nault de Puchesse) a conseillé Eurocom-mercial Properties dans le cadre del'acquisition de deux centres commerciauxà Saint-Doulchard (18) et Chasse-sur-Rhô-ne (Isère) pour 79millions d’euros. ECPétait par ailleurs assisté de l’étude notaria-le Allez Associés(Frédéric Martin).BBIILLAANNServitudes pour eau pureUn décret concernant la déclarationd'utilité publiquedes travaux de prélève-ment d'eau destinée à la consommationhumaine a été publié. Cette déclarationest publiée au recueil des actes administra-tifs, affichée à la mairie et un extrait estadressé aux propriétaires concernés.(Décret n°2007-1581 du 7novembre 2007relatif aux servitudes d'utilité publique insti-tuées en vue d'assurer la protection de laqualité des eaux destinées à la consomma-tion humaine et modifiant le code de la san- publique, J.O. du 9 nov. p.18419).Les SACICAP groupées en UESLe décret du 9novembre 2007relatif aux sociétés anonymes coopérativesd'intérêt collectif pour l'accession à la pro-priété a été publié. C’est un texted'application de l'ordonnance du 25août2006 sur les SA coopératives d'intérêt col-lectif pour l'accession à la propriété (SACI-CAP). Il comporte en annexe les statutsde l'Union d'économie sociale pourl'accession à la propriété(UES-AP). Ellea pour associées toutes les SACICAP etl'Union des fédérations d'organismesd'HLM. L'objet de l'UES est de représenterles SACICAP et de défendre leurs intérêts.(décret n°2007-1595, J.O. du 11novembre,p.18556).Droit au sursis de paiement fiscalLe seuilau-dessous duquel le sursisde paiement est accordé de droit,fixé à 3000, est porté à4500.L'article R.277-7 du livre des procéduresfiscales est modifié en conséquence.(article R.277-7 du livre des procédures fiscales,résultant du décret n°2007-1584 du7novembre 2007, J.O. du 9 nov., p.18443).RayonnementsUn décret du 7novembre 2007 relatif àla protection des personnes contre lesdangers des rayonnements ionisants aété publié. C’est un texte (inséré dans lecode de la santé publique) qui peutconcerner les opérateurs effectuant desmesures de radonou des mesures deplombpar des appareils utilisant desrayons X.(Décret n°2007-1582, J.O. du 9novembre,p.18419).Schéma de mise en valeur de lamerUn décret du 8novembre précise lesmodalités d'adoption des schémas de miseen valeur de la mer (SMVM). Un arrêtépréfectoral donne la liste des communesincluses dans le périmètre du schéma aprèsconsultation des conseils municipaux deces communes (et groupements de com-munes), des communes limitrophes, desconseils généraux et régionaux.Le projet de schéma fait l'objet de consul-tations auprès de ces mêmes organismesnotamment.Le décret ajoute des dispositions auxarticles R 122-2 et R 122-3 du code del'urbanisme pour le cas le schéma decohérence territoriale (SCOT) comporte unchapitre individualisé valant SMVM. Il doitindiquer les vocations des différents sec-teurs de l'espace maritime et les consé-quences qui en résultent pour l'utilisationdes diverses parties du littoral liées à cetespace.(Décret n°2007-1586 relatif aux schémas demise en valeur de la mer et modifiant ledécret n°86-1252 du 5décembre 1986 ainsique le code de l'urbanisme et le code del'environnement, J.O. du 10 nov. p.18507).Rénovation urbaine“Le PNRU au service de la person-ne, non de la truelle”En présentant les résultats du rapport del’Observatoire national des zones urbainessensibles (ONZUS), Christine Boutin ademandé à l’Anru que les logementsreconstruits en dehors de la zone soientconstruits avant la démolition.“La règle : un logement construit pour unlogement démoli, ne souffrira aucuneexception” a affirmé Christine Boutin. Leministre a par ailleurs déploré que la pro-duction de logements très sociaux diminue.À propos de la dotation de solidarité urbai-ne, certains élus regrettent que le montantn’augmente pas davantage. Le directeuradjoint de cabinet, Jean Berlizot expliquele mécanisme: la DGF augmente en fonc-tion de l’inflation et du PIB. La loi a décidéde prélever sur l’augmentation de chaqueannée un quart pour l’affecter unique-ment à la DSU. En 2008, la DSU va aug-menter de 90 millions d’euros, maisindique la présidente de l’ONZUS, Berna-dette Malgorn, c’est moins que le maxi-mum espéré.Christine Boutin a, une fois de plus, affirmésa volonté de voir appliquer l’article 55 dela loi SRU. Elle s’est félicitée par exemplequ’à Saint Maur (Val de Marne) un pro-gramme de logements sociaux soit enfinprévu.Le ministre a aussi affiché son ambitiond’encourager les maires bâtisseurs.À propos du zonage, Christine Boutin afait part de son interrogation: “est-ce quecertains zonages ne stigmatisent pas desterritoires?”. Autre débat qui reste enga-gé, celui de l’opportunité de revenir sur ladécentralisation, pour contraindre àconstruire les maires récalcitrants. “tout estouvert” dit à ce propos le ministre.Pour conclure en indiquant son étatd’esprit sur la politique de la ville, ChristineBoutin a déclaré: “le PNRU est au servicede la personne, non au service des par-paings et de la truelle”, tout en précisantque l’équipe de l’Anru était favorable àcette dimension.En brefConseils>Le groupe immobilier du cabinet d’avocatSalansest renforcé par l’arrivée de deuxassociés Antonia Raccatet François Ver-dot, ainsi que leurs trois collaborateurs dupôle immobilier de Taylor Wessing. Le grou-pe immobilier que pilote notamment HenryLazarski compte désormais 5 associés et 10collaborateurs.>Deloittea annoncé la cooptation de troisnouveaux associés au sein de son activitéAudit: Vincent Blestel, François Buzy etHugues Desgranges.Fédérations>Le SNALa recruté Valéry-Serge Mes-cheriakoffcomme délégué régional afinde le représenter dans les départements duGrand Ouest.Marchés de bureauxDans son étude sur les marchés de bureauxen Europe, King Sturge estime que la crois-sance des loyers en Europe de l’ouest devraits’établir aux alentours de 10,8% à la fin del’année 2007, contre 4,4% en 2006.Chiffres…
20novembre 2007page8JURIShheebbddooimmobilierRREEPPOONNSSEESS MMIINNIISSTTEERRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations1ernov. 2007Sénatp.1983n°1639Jean-Louis Masson,NI, MoselleImplantation des petiteséoliennesEcologieUn permis de construire est exigé pour leséoliennes d'une hauteur de 12 mètres et plus.En dessous, aucune formalité n'est requise,mais elles doivent néanmoins respecter lesrègles des documents d'urbanisme. L'éoliennedoit aussi respecter les règles de voisinage.Il n'est pas utile de mod-ifier la législation, con-clut la réponse.1ernov. 2007Sénatp.1988n°887Jean-Louis Masson,NI, MoselleCoupures d'électricitéIntérieurLes arrêtéspris par les maires qui interdisent lescoupuresd'électricité sont annuléspar le jugeadministratif. Mais le législateur a pris des mesuresde maintien de l'électricité pour les personnes en si-tuation précaire. Un décret du 10août 2005 ren-force la responsabilité des fournisseurs d'électricité.Ils peuvent proposer des modalités de règlement dusolde de la dette lorsqu'une aide a été attribuée.Il n'est donc pas prévude légaliser les arrêtéesinterdisant les coupuresd'électricité, solutionqu’évoquait le sénateur.1ernov. 2007Sénatp.1991n°766Thierry RepentinPS, SavoieDiagnostics immobiliers:document unique?LogementL'article L 271-4 du CCH prévoit la productiond'un dossier de diagnostic technique unique. Ilest annexé à la promesse de vente ou, à défautde promesse, à l'acte authentique de vente. Parcontre, la mesure des surfaces ne figure pasdans le dossier technique, cette mesure devantfigurer dans l'acte authentique lui-même.L'article L 271-4 est issude l'ordonnance du8juin 2005.6 nov. 2007ANp.6862n°1109Jacques Le Guen,UMP, FinistèreUrbanisation des zoneslittoralesEcologieLa loi littoral a retenu le principed'urbanisation en continuité avec lesparties urbanisées des communes. Le plus souvent l'installation d'un bâti-ment agricole n'est pas considérée comme une extension d'urbanisation.La loi du 9juillet 1999 a autoriséla construction de bâtiments agricolesen dehors des zones aggloméréess'ils sont incompatiblesavec levoisinage des lieux habités (installations classées).6 nov. 2007ANp.6867n°1299Serge Letchimy,App.S.R.C. Mar-tiniqueCrédit d'impôt résidenceprincipale outre merEconomieSoit le cas d’un emprunt souscrit pour l'acquisitiond'un terrain occupé sans titre, sur lequell’emprunteur a construit le logement affecté à sarésidence principale. Il paraît possible d'admettreque les intérêts ouvrent droit au crédit d'impôt del'article 200 quaterdecies, sous réserve quel'acquisition porte sur un terrain sur lequel une con-struction peut, à la date de la transaction, être val-ablement édifiée au regard des règles d'urbanisme.Le député visait le casdes logements édifiéssur des terrains pourlesquels ils ne détien-nent pas de titre de pro-priété, notamment dansla zone des 50 pasgéométriques.6 nov. 2007ANp.6871n°3461Laurent Hénart,UMP Meurthe-et-MoselleFinancement des misesaux normesd'ascenseursEconomieLes dépenses acquittées par les bailleurspour la mise aux normes desascenseurs sont déductibles des revenus fonciers.Les propriétaires occupantspeuvent bénéficier du crédit d'impôtjusqu'àfin 2009 pour l'acquisition d'ascenseurs électriques à traction avec contrôleavec variation de fréquences, mais les dépenses de mises aux normes nebénéficient pas de cet avantage. En revanche, la TVA à 5,5% est applicablepour les dépenses de mises aux normes des ascenseurs, pour les logements.6 nov. 2007ANp.6887n°2839Dominique Tian,UMP, Bouches-du-RhôneCompétence des huissiersJusticeLe décret du 11mai 2007 a élargi la compétenceterritoriale des huissiers au ressort du TGI de leurrésidence au lieu du ressort du tribunal d'instance.Ce texte entre en vigueur le 1erjanvier 2009. Àpartir d'août 2008, les huissiers pourront déposerdes dossiers de demande de regroupement.Il n'est pas prévu dereporter la date d'entréeen vigueur de laréforme, conclut laréponse.6 nov. 2007ANp.6890n°714Laurent Hénart,UMP Meurthe-et-MoselleNouveau régime du sup-plément de loyerdesolidarité (SLS)LogementLa loi ENL a prévu unbarème national du SLS, il s'appliquera dès lors queles revenus du locataire dépassent les plafonds de 20% au lieu de 60%précédemment. L'organisme HLM ne peut plus fixer son propre barème.Toutefois, pour les EPCI dotés d'un programme local de l'habitat, ce pro-gramme peut avec accord du préfet, délimiter des zones ou le SLS nes'applique pas. Les organismes qui auront signé une convention globalede patrimoine pourront déroger au barème national.6 nov. 2007ANp.6891 3889Renaud Musellier,UMP, Bouches-du-RhôneSuppression du dépôt degarantie?LogementActuellement, aucune modification n'est envis-agée par le Gouvernement. Mais la commissionAttali préconise de réduire le dépôt de garantie àun mois, dans un cadre de rééquilibrage des rap-ports locatifs. La commission doit recueillir les avisdes représentants des bailleurs et des locataires.Une réponse prudentedu ministre, dansl’attente du rapportdéfinitif de la commis-sion en décembre.…À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
20novembre 2007page9JURIShheebbddooimmobilierEENN BBRREEFFSur votre agenda4 décembre 2007de 9 h à 18h30: lecolloque du Club de l’amélioration del’habitat à la Maison de la Chimie(Paris VIIe) aura pour thème: larénovation durable de l’habitat etsera introduit par Nathalie Kosciuscko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'écologie.Contact: www.cah.fr5 décembre 2007: les nouveauxparcs d’activités commerciales,outils de développement duterritoire”: une journée de colloqueorganisée par le CNCC, aura lieu àl’hôtel Lutetia (Paris VIe). Avec unpoint sur les autorisations administra-tives et les évolutions législatives, parBertrand Boulle (Mall & Market).Contact: communication@cncc.com6 décembre 2007(de 9 h à 17 h), le60eanniversaire de la COFUHAT don-nera lieu à Paris (Ecole des Ponts etchaussées) à un colloque sur le thèmel’efficacité énergétique dans lebâtiment”.Tél. 0140407083 ouwww.cofuhat.org.NominationsAdministration et organismespublicsDGCCRF: Bruno Parentest nommédirecteur général de la concurrence, de laconsommation et de la répression desfraudes (décret du 9novembre 2007, J.O.du 10 nov. @).Commission des infractions fiscales:Jean-François Verny, conseiller d'Etathonoraire est nommé membre titulaire dela commission des infractions fiscales .Hélène Vestur et Marie-Hélène Mitjavile(conseillers d'Etat) sont nommés sup-pléants (décret du 6 nov., J.O. du 8, @).Monuments historiques: les membres dela Commission nationale des monumentshistoriques ont été nommés pour 4 ans pararrêté du 26octobre 2007 (J.O. du 7 nov.p.18244)Conseil d'analyse économique: PierreJolyest nommé secrétaire général (arr. du8novembre 2007, J.O. du 10, @).Conseil national du littoral: Daniel Fas-quelle et Jean-Frédéric Dreyfus sont nom- membres par arrêté du 8novembre(J.O. du 10, p.18515).Commission nationale du débat public:Olivier Jacquin et Pierre Ducout sont nom-més par décret du 8novembre (J.O. du 10,p.18515).EPARECA: Viviane Apied (DGUHC) etGeorges Crepey, suppléant, sont nommésadministrateurs de l'Établissement publicnational d'aménagement et de restructu-ration des espaces commerciaux et artisa-naux (arr. du 31 oct. 2007, J.O. su 9 nov.p.18444).Au fil du J.O.L’ANIL dans le CCHUn décret du 6novembre crée des articlesR 366-1 à R 366-8 dans le CCH dans un cha-pitre consacré aux organismesd'information sur le logement. La premièresection est consacrée à l'Association natio-nale pour l'information sur le logement(ANIL) et la seconde aux associationsdépartementales (ADIL). Il est prévu unagrément de l'ANIL par arrêté ministériel.Les ADIL doivent aussi être agréées. Lesclauses à insérer dans les statuts de l'Anil etdans ceux des ADIL sont reproduites enannexe du décret.(Décret n°2007-1576 du 6 nov. 2007 relatif auxorganismes d'information sur le logement etmodifiant le CCH, J.O. du 8 nov. p.18322)APLUn décret relatif au calcul de l’aide per-sonnalisée au logement (n°2007-1589du 8novembre 2007) est paru. Il est appli-cable à compter du 1erjuillet 2007.Le texte est complété par deux arrêtés dumême jour, dont l’un pour les logements-foyers (J.O. du 10novembre, p.18511).Prix HLMLe texte qui indexait les prix des logementsHLM sur l'indice du coût de la constructionest modifié, il y substitue une indexationsur l'IRL.(Arrêté du 22 oct. 2007 modifiant l'arrêté du 27fév. 1979 relatif au prix du loyer des logementsconstruits par les organismes d'HLM et ne faisantpas l'objet des conventions prévues à l'articleL.351-2 du CCH, J.O. du 6 nov. 2007, p.18162).NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL: TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT «PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 293UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERésere aux nouveaux abonnés
20novembre 2007page10JURIShheebbddooimmobilierIINNTTEERRVVIIEEWWJurishebdo Immobilier: comment se présentevotre profession à l’heure de la mise en placede l’obligation de certification?Philippe Rabut:«le métier de diagnosti-queur, qui s’est créé il y a dix ans avec la loiCarrez et le diagnostic amiante, traverseune étape qui structure la profession. C’estun métier dispersé en terme d’offre. Ilcompte 2500 entreprises en France. 5000personnes sont parvenues au terme duprocessus de certification.En 2007, le marché a grandi sous l’effet dela réglementation, avec l’entrée en vigueurdu DPE pour les ventes fin 2006 et du DPElocatif en juillet2007. Le chiffre d’affairesde la profession est de 360millions d’ etle chiffre d’affaires moyen d’un technicienest de 75 000 HT.Mais, pour la location, le marché ne prendpas comme il devrait prendre. Beaucoupde baux sont signés sans état des risquestechnologiques et naturels et sans DPE. Orle risque est important pour le bailleur, carle juge peut réduire le loyer ou annuler lebail».JHI: comment se met en place la certifica-tion depuis le 1ernovembre 2007?P.R.: «la certification est un investissementconsidérable de la profession. Il s’agit d’unexamen, qui comporte une partie théo-rique et une partie pratique. Il y a une cer-tification pour chaque diagnostic. Elle estrenouvelée tous les 5 ans. Ce n’est pas unlabel, mais un permis d’exister. La profes-sion a souhaité ce système et nous sommesfiers d’avoir passé cet examen. Les certifica-teurs ont été accrédités auprès du Cofracsuivant un processus très verrouillé. Quantà dire qu’il y aurait des différences deniveau entre les examens des certificateurs,c’est une ineptie totale. Certains diagnosti-queurs choisissent de ne pas se faire certi-fier sur toutes les disciplines. Mais nousconsidérons qu’il y a un danger écono-mique à ne pas disposer de la certificationdans tous les domaines car le clientcherche une personne qui a une vision glo-bale du bâtiment.Pour la profession, la certification a repré-senté cette année un coût de 35millionsd’euros, soit 10% du chiffre d’affaires».JHI: la mise en place de la certification a-t-elle un impact sur l’organisation de la pro-fession?P.R.: «certains diagnostiqueurs sont sortisdu marché, car ils estimaient quel’investissement que représente la certifica-tion n’en valait pas la chandelle, maisd’autres sont arrivés, attirés par le côtésérieux de la certification.La certification permet un approfondisse-ment des connaissances, un échange debonnes pratiques, un gain en profession-nalisme. Si un taux d'échec de 20% a étéconstaté à la première session, à l'issue derepassage des épreuves d'examen (une oudeux fois), près de 95% des diagnosti-queurs ont obtenu leur certification. Parailleurs, la loi a prévu une obligationd’assurance».JHI: qu’en est-il du diagnostic gaz?P.R.: «le diagnostic gaz, entré en vigueurle 1ernovembre pour les ventes, est impor-tant car en cas de danger grave et immé-diat constaté par le diagnostiqueur, on luiconfie la responsabilité de couperl’alimentation en gaz».JHI: comment les diagnostics sont-ils per-çus par les clients?P.R.: «si le diagnostic est perçu comme unecontrainte, on s’aperçoit qu’il peut êtrevécu comme une opportunité. Ainsi le DPEpeut être une opportunité pour program-mer des travaux d’économie d’énergie».Quand on découvre du plomb ou del’amiante, cela provoque une discussion surle prix, le diagnostic est donc une opportu-nité pour la transaction».JHI: la Fidi propose de nouvelles mesures.De quoi s’agit-il?P.R.: la Fidi propose trois mesures pouraccroître la lisibilité et l’utilisation du dia-gnostic.La première est la mise à disposition dudossier de diagnostic technique (DDT) dèsla présentation du bien immobilier.Aujourd’hui le DDT est trop souvent pré-senté quelques minutes avant la signature.Il faudrait que le candidat acquéreur puis-se consulter les diagnostics, c’est un enjeude valorisation du DDT.La deuxième mesure est l’obligationd’affichage de l’étiquette énergie dans lesannonces immobilières, que ce soit dans lapresse ou dans les agences. Allons au boutde la logique du DPE: puisqu’on a imposéle DPE, utilisons l’information qu’ilprocure: il faut que les personness’emparent du DPE pour en faire un outilde valorisation.La troisième mesure que nous proposonsvise à prévenir les locataires des dangersgraves relatifs au gaz ou à l’électricité. Lediagnostic gaz peut révéler divers degrésd’anomalie (anomalie 1, anomalie 2 oudanger grave et immédiat): lors d’uneintervention dans le cadre du DPE, les dia-gnostiqueurs identifieraient les dangersgraves nécessitant l’intervention d’un pro-fessionnel qualifié».JHI: les pouvoirs publics sont-ils favorablesà ces trois propositions?P.R.: «le ministère nous a indiqué qu’ilétait favorable à nos deux premières pro-positions. Il recommande d’ailleurs de faireréaliser les diagnostics dès la mise en ven-te. Nous attendons sa réponse sur la troi-sième proposition»Philippe Rabut (président de la Fidi):«la certification est un investissement considérable pour la profession»Alors que l’obligation de certification vient d’entrer en vigueur, le président de la Fédération interprofession-nelle du diagnostic immobilier, Philippe Rabut, dresse l’état des lieux d’une profession en pleine mutation. Ilpropose trois mesures pour améliorer la protection des occupants et de l’environnement.Chiffres2500 cabinets ou entreprises de diagnostics5000 techniciens certifiés360millions d’ de chiffre d’affaires en 20071,5million de diagnostics réalisés en 2007(vente et location)Une offre dispersée25% d’entreprises avec salariés (de 10 à 200)de 20 à 25% d’entreprises en réseauxfranchisés (dont 2 importants)50% d’indépendantsÀ noterLes 3eétats généraux de la FIDI aurontlieu les 21 et 22janvier 2008.
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