mardi 3 juin 2025

298 – 9 janvier 2008

AccueilAnciens numéros298 - 9 janvier 2008
■ Jurisprudence récente p. 2
Expropriation
✓ Terrain agricole ou à bâtir ?

Copropriété
✓ Le copropriétaire doit payer ses charges, même si les travaux ne sont pas exécutés
✓ Assemblées : 2 mois pour contester, même en cas d’absence de convocation

Contrat
✓ La caducité d’une promesse de vente

■ Au parlement p. 3
✓ La réforme de l’indexation des loyers d’habitation avance

■ Réglementation p. 3 à 5
✓ Subventions de l’Anah
✓ Rentes viagères
✓ DPE : après l’ancien, le neuf
✓ Performance énergétique de rigueur
✓ Energie : comparer avant de lancer les travaux
✓ Le DPE s’affiche dans les ERP
✓ Accessibilité des ERP
✓ L’objet des organismes HLM étendu

■ Réponses ministérielles p. 6
✓ Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

■ En bref p. 7
✓ Au fil du J.O., convention France Luxembourg
✓ Nominations
✓ Sur votre agenda

■ Legislation p. 8
✓ La loi de simplification du droit valide des permis de construire irréguliers
✓ Les agents immobiliers et la bDGCCRF

■ Urbanisme p. 8

✓ Droit de préemption sur les fonds de commerce : le décret publié.
✓ Taxer les terrains constructibles non bâtis


JURISPRUDENCERECENTEp.2ExpropriationTerrainagricoleouàbâtir?CopropriétéLecopropriétairedoitpayersescharges,mêmesilestravauxnesontpasexécutésAssemblées:2moispourcontester,mêmeencasd’absencedeconvocationContratLacaducitéd’unepromessedeventeAUPARLEMENTp.3Laréformedel’indexationdesloyersd’habitationavanceREGLEMENTATIONp.3à5Subventionsdel’AnahRentesviagèresDPE:aprèsl’ancien,leneufPerformanceénergétiquederigueurEnergie:compareravantdelancerlestravauxLeDPEs’affichedanslesERPAccessibilitédesERPL’objetdesorganismesHLMétenduREPONSESMINISTERIELLESp.6Letableauhebdomadairesynthé-tiquedesdernièresréponsespubliéesENBREFp.7AufilduJ.O.,conventionFranceLuxembourgNominationsSurvotreagendaLEGISLATIONp.8LaloidesimplificationdudroitvalidedespermisdeconstruireirréguliersLesagentsimmobiliersetlaDGCCRFLedroitdepréemptionpourlesbauxcommerciauxentreenvigueurLedécretpermettantlamiseenœuvredudroitdepréemp-tiondescommunessurlesventesdefondsdecommerceestparu.Trèsattendudecertainesmunicipalités,cetextevapermettreauxcommunesdedéterminerlessecteursdanslesquelsellessouhai-tentl’appliquer.Ilnemanqueplusqu’unarrêtépourdéfinirlemodèledeformulairepermettantaucédantd’informerlamairiequ’ilvacédersonfonds.Laprocédurepasseparuneconcertationaveclesorganisationsconsulairespuisparunedécisionduconseilmunicipal.Unefoisledroitinstitué,lepropriétaired’unfondsdecommerceouletitulaired’unbailcommercialquidésirelecéderdoitprocéderàlapurgedudroitdepréemption.Illuifauteffec-tuerunedéclarationpréalableavecleformulairequiserafixépararrêté.Lamairiedoitalorsfairesavoirsielleentendacquérirauprixindiqué.Onpeutpenserqueleplussouvent,ellesouhaiteraacquériràunprixinférieur.Encasdedésaccordsurleprix,letitu-lairedudroitdepréemptiondevraalorssaisirlejugedel’expropriation.Unefoislebailcommercialoulefondsdecom-merceacquisparlamairie,celle-cidoiteffectuerunerétrocession.Lavocationdelamunicipalitén’estpasdeconserverlesdroitsmaisdecontribueràladiversitédescommercesenlesrétrocédantàuntiers.Elledisposepourcelad’undélaid’unan.Unautredécretattenduparlescommunesaétépublié.Illesautoriseàaugmenterlataxationdesterrainsconstructiblesnonbâtis.LesprincipesdetaxationavaientétéfixésparlaloiENLen2006,maisilmanquaitunélémentpourchiffrerleplafonddel’augmentation,fixéà3%delavaleurduterrainestimésurunebaseforfaitaire.Ledécretadoncprécisélesvaleursdeceforfait.OnpeutobserverqueleplafondjouerasurtoutdansleszonesC(lirep.8).Enfin,onnesauraitdanscepremiernumérodejanvierpassersoussilencel’entréeenvigueurdelaloiDALOdepuisledébutdel’année.Lenombredespersonnesquisemblentsepresserdanslespréfecturespourretirerleursdossierstendàmontrerquecetextefaitnaîtredegrandsespoirspourlespersonnesquiattendentdepuislongtempsunlogement.Espéronsqu’ellenesusciterapasd’iciquelquesmoisdegrandesfrustrationscarlaperspectived’obtenirunecondamnationdel’Etatàverserunesommeàunfondspublicn’estréjouissantenipourledemandeurnipourlacollectivité.Nousvoussouhaitonsuneexcellenteannée2008.BertrandDesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 2989JANVIER 2008ISSN1622-14198EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierURBANISME p.8 Droit de préemption sur lesfonds de commerce: le décretpublié. Taxer les terrains construc-tibles non bâtisJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Ber-trand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000eurosconstituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 221 C Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Mai-sonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux):769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineAvec le prochain numéro de Jurishebdo:un supplément fiscal.
9janvier 2008page2JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEExpropriationTerrain agricole ou à bâtir?(Cass. Civ. 3e, 19 déc. 2007,n°1271, FS-P +B, rejet)Le propriétaire exproprié contestait lemontant de l’indemnité retenu par le jugequi avait exclu la qualification de terrain àbâtir. Il s’agissait d’une parcelle située enzone NC mais bénéficiant d’une constructi-bilité liée à un usage agricole et située àproximité des réseaux de viabilité. La Courde cassation confirme l’arrêt d’appel:“Mais attendu qu'ayant relevé, au vu desdispositions du plan d'occupation des solsde la commune (POS), que les parcellesexpropriées étaient situées en zone nonconstructible du POS qui n'autorisait quedes constructions liées aux besoins de leurexploitation agricole, la cour d'appel a puretenir que les conditions prévues parl'article L.13-15 du code de l'expropriationpour cause d'utilité publique pour leurconférer le caractère de terrains à bâtirn'étaient pas réunies;D'où il suit que le moyen n'est pas fondé;Par ces motifs: rejette le pourvoi”.Observations de Jurishebdo: il ne peutdonc être retenu la qualification de terrainà bâtir pour des terrains situés en zoneagricole, même s’ils sont proches de sec-teurs viabilisés.Charges de copropriétéLe copropriétaire doit payer,même si les travaux ne sont pasexécutés(Cass. Civ. 3e, 19 déc. 2007, n°1266, FS-P +B,rejet)Un copropriétaire contestait son obligationde payer des charges car les travaux corres-pondants n’avaient pas été effectués. Ils’agissait de travaux décidés 5 ans avantl’acquisition de son lot. Mais la Cour decassation confirme son obligation decontribuer aux charges, même si les tra-vaux ne sont pas exécutés:“Mais attendu queles copropriétaires,tenus de participer aux charges de copro-priété en application des dispositionsd'ordre public de la loi du 10juillet 1965ne peuvent refuser de payer cescharges en opposant l'inexécution detravaux décidés; que la cour d'appel,abstraction faite d'un motif inopérant rela-tif à la liquidation judiciaire des précédentspropriétaires et qui n'était pas tenue deprocéder à une recherche que ses constata-tions rendaient aussi inopérante, a exacte-ment retenu que les époux P.ne pouvaients'abstenir de régler leurs charges de copro-priété;D'où il suit que le moyen n'est pas fondé”.Le pourvoi est rejeté.Observations de Jurishebdo: cette solutionavait déjà été admise par des cours d’appel(ex. CA Paris, 27 nov. 1996, RD Imm. 1997,p.126 obs. Giverdon). La Cour de cassationavait jugé par ailleurs que le copropriétairene peut pas invoquer l’existence de malfa-çons affectant les parties communes pourne pas régler ses charges (Civ. 3e, 26 nov.1990, Loyers et copr. fév. 1991, n°89).On peut donc retenir que le copropriétairene peut pas invoquer l’exceptiond’inexécution ou non adimpleti contractus:elle n’est pas opposable au syndicat descopropriétaires. Cette solution est heureu-se car la solution inverse aurait pu condui-re à des situations de blocage: le syndicatn’aurait pu engager de travaux faute detrésorerie suffisante pour verser un acomp-te sur les travaux commandés…AssembléesDeux mois pour contester(Cass. Civ. 3e, 19 déc. 2007,n°1267, FS-P +B+I, rejet)Un copropriétaire avait assigné le syndicaten annulation d’une décision d’assembléetenue en juin1999. IL avait reçu le procès-verbal d’assemblée en juillet1999, maisn’avait engagé son action qu’en 2002.Le copropriétaire estimait que l’assembléeétait inexistante car le syndic avait convo-qué le père d’un copropriétaire au lieu ducopropriétaire lui-même. Il y avait doncirrégularité de convocation d’un autrecopropriétaire que celui ayant engagél’action.L’action est jugée irrecevable:“Mais attendu qu'ayant retenu à bon droitque de telles irrégularités ne rendaient pasl'assemblée générale ou les décisionsqu'elle avait prises inexistantes mais annu-lableset que le délai de forclusiondel'article 42, alinéa 2, s'appliquait auxactionsqui avaient pour objet de contes-ter les décisions d'assemblée généralemême fondées sur une absence deconvocation ou sur une convocationirrégulière, la cour d'appel, qui a relevé àjuste titre que la règle demeurait appli-cable si l’irrégularité était découvertepostérieurement à l'expiration dudélai pour agir, en a exactement déduitque les époux M.étaient forclos dès lorsque le procès-verbal de l'assemblée géné-rale leur avait été notifié le 28juillet 1999et qu'ils avaient assigné le syndicat descopropriétaires le 25octobre 2002;D'où il suit que le moyen n'est pas fondé”.Observations de Jurishebdo: La Cour decassation donne une formulation trèsgénérale à la règle qu’elle énonce: le délaide deux mois imparti au copropriétairepour contester la décision s’applique mêmesi l’action est fondée sur une absence deconvocation ou une convocation irrégulièreet ce même si l’irrégularité est découverteaprès l‘expiration du délai. Elle conforteainsi le renversement de jurisprudence opé- en 2005 (Cass. Civ. 3e, 12 oct. 2005,Constr. Urb. 2005, n°273, note Sizaire).Caducité d’une promesse de venteUne promesse de vente portant sur un ter-rain avait été consentie le 10janvier 2003,l’acte authentique devant intervenir au plustard le 10mai 2003.Le bénéficiaire devait manifester sa volontéd’acquérir mais aucun délai n’avait été fixépour cette manifestation. Le promettantavait envoyé une lettre recommandée le4septembre 2003 indiquant reprendre saliberté, mais la lettre avait été retournéeavec la mention “non réclamée, retour àl’envoyeur”. Le bénéficiaire voulait obtenirensuite la vente forcée mais la cour d’appeljuge la promesse caduque:“Considérant que si aucune date n'avait étéfixée dans l'acte pour l'expression par laSARL S.de sa volonté d'acquérir, celle-cidevait, implicitement mais nécessairement,intervenir au plus tard au jour convenu pourla signature de l'acte authentique et aumoyen d'un écrit dans les formes ci-dessusrappelées; qu'en s'abstenant de leverl'optionavant le 10mai 2003 l'appelanten'a pas régularisé son engagementd'acquérir en sorte que la transmission le20juin 2003 par MeG., notaire des vendeurs,de divers documents nécessaires àl'établissement de l'acte comme la clause dereports de signature en raison de piècesmanquantes sont sans effet sur le délai delevée d'option”.(CA Paris, 2ech. A, 19 déc. 2007, n°2006/16535)Cet arrêt fournit un exemple de la nécessitépour le bénéficiaire de procéder explicite-ment à la levée d’option, indépendammentdes échanges de courrier sur les formalitésde la vente.
La réforme de l’indexation des loyers d’habitation avance9janvier 2008page3JURIShheebbddooimmobilierCCHHIIFFFFRREESS &&CCAALLCCUULLSSAAUU PPAARRLLEEMMEENNTTXavier Bertrand explique qu’il s’agit d’indexerles loyers sur l’évolution des prix à la consom-mation à compter du 1erjanvier 2008, et deramener à un mois le montant maximum dudépôt de garantie (JO AN 19 déc. p.5394). Ilprécise que sont attendues pour le 15janvierdes propositions sur la mutualisation desrisques locatifs.Le rapporteur pour avis, Jérôme Chartier,approuve la proposition d’autoriser le paie-ment étalé du dépôt de garantie (p.5399),par l’intermédiaire du Loca-Pass. Il proposeaussi de généraliser la garantie des risqueslocatifs.Défendant une question préalable, Jean-YvesLe Bouillonnec observe que la mesured’indexation des loyers sur l’inflation n’auraqu’une portée limitée puisqu’elle ne concer-ne que la revalorisation annuelle des baux encours, mais non les renouvellements de baux(p.5415). Il a aussi réclamé la suppression duRobien. La question préalable n’a pas étéadoptée.Dans la discussion générale, Lionel Luca cri-tique la réduction à un mois du dépôt degarantie et propose de supprimer la taxe surles logements vacants (JO AN 20 déc. p.5449).Christine Boutin indique notamment quel’expulsion est toujours un échec et qu’ellecompte sur le soutien des députés pour “letexte qui viendra en discussion au début del’année prochaine sur la garantie et la mutua-lisation des risques locatifs, afin d’en finir avecles expulsions” (JO AN 20 déc. p.5456).Le 20décembre, Martine Billard propose debloquer les loyers pendant deux ans (amen-dement n°17); Jean-Yves Le Bouillonnec sug-gère un “bouclier logement” limitant à 25%la proportion de revenus que les ménagesconsacreraient à leur logement. Ces amende-ments ont été rejetés (JO AN 21 déc. p.5562).L’IRL se fonde sur l’inflationL’article 4 est celui qui modifie l’IRL pour leremplacer par une référence à “la moyennesur les douze derniers mois de l’évolution desprix à la consommation hors tabac et horsloyers”.Pour son entrée en vigueur, Christine Boutinprécise que la mesure “doit s’appliquer àchaque révision des baux en cours survenantaprès la publication du texte”, elle ajouteque pour les renouvellements de baux, lebailleur peut toujours user de la faculté deréajuster un loyer qui serait manifestementsous-évalué.Pierre Morange, rapporteur, a obtenu le voted’un amendement qui prévoit une évalua-tion du dispositif dans un délai de 3 ans de lapublication de la loi (n°162, adopté, p.5563).Jean-Yves Le Bouillonnec souligne que“l’indice des prix n’est pas la bonne référenceau moment l’inflation repart”.Le dépôt de garantie limité à 1 moisL’article 5 réduit à un mois le montant maxi-mum du dépôt de garantie, actuellementfixé à deux mois.Frédéric Lefebvre propose (amendementn°96) d’autoriser un versement du dépôt degarantie lissé sur la durée du bail. Il évoque leversement par l’intermédiaire du dispositifLoca-Pass et précise que les organisationsreprésentant les propriétaires ont donné leuraccord (p.5566).Christine Boutin donne son accord àl’amendement sous réserve d’une modifica-tion précisant que le dépôt de garantie “estversé au bailleur directement par le locatairepou par l’intermédiaire d’un tiers”. Jean-YvesLe Bouillonnec fait observer que le texte del’amendement ne fait pas directement réfé-rence au dispositif Loca-Pass et que celui-cidépend donc du bon vouloir du bailleur. Parailleurs, un accord avec une fédérationn’engage que les adhérents de la fédérationet non les autres. Christine Boutin indiqueque l’accord sur le Loca-Pass dont la signatureest prévue le 20décembre “s’adresse à tout lemonde sans restriction” (p.5569).Le propriétaire percevra son dépôt de garan-tie immédiatement et le locataire pourraéchelonner ses paiements. L’amendement 96,sous-amendé, a été voté.Les députés ont repoussé un amendement(n°148) de Jean-Yves Le Bouillonnec, qui pré-voyait de réduire à un mois le délai de restitu-tion du dépôt de garantie. Le même députéa proposé un amendement n°152 pour facili-ter la colocation dans les organismes HLM: ila été rejeté. A subi le même sortl’amendement n°154 visant à supprimerl’amortissement Robien, la ministre a préciséqu’il fallait cependant “réfléchir à son évolu-tion dans les secteurs il n’est pas efficace”(p.5572). L’ensemble du texte a été voté.Les modalités de versement des rede-vances pour pollution d'originedomestiqueet pour modernisation desréseaux de collecte définies aux articlesL.213-10-3 et L.213-10-6 du code del'environnement ont été fixées par arrêtédu 13décembre (J.O. du 22 déc. p.20876).De l’ICC à l’IRL: les redevances des accé-dants à la propriété ayant conclu un contratdelocation-accessiondans le cadred'opérations financées par des prêts conven-tionnés pour la location-accession sontdésormais (sans doute à titre temporaire)actualisées en fonction de l'IRL et non plusde l'ICC (décret n°2007-1803 du20décembre 2007, J.O. du 22 déc. 2007,p.20894 et arrêté du même jour pour lesplafonds de redevance, J.O. du 22, p.20895).Subventions de l’Anah: les plafonds deressources pour les propriétaires occupantsont été modifiés par arrêté du 11décembre2007 (J.O. du 22 déc. p.20984).Plafonds de ressourcesarticle R 321-12 du CCHPlafonds de ressourcessituations particulièresLes seuils applicables aux marchéspassésen application du code des mar-chés publics et de l'ordonnance n°2005-649 du 6juin 2005 relative aux marchéspassés par certaines personnes publiquesou privées non soumises au code des mar-chés publics et aux contrats de partenariatont été modifiés par décret.(Décret n°2007-1850 du 26décembre 2007,J.O. du 29 déc. p.21771).Les députés ont examiné à compter du 18décembre le projet de loi sur le pouvoir d’achat.Deux articles concernent les baux d’habitation: l’un pour l’indexation des loyers et l’autrepour le dépôt de garantie. Le texte doit venir au Sénat à compter du 23janvier.Nombre depersonnesIle-de-FranceProvince1157671091722314215966327793192034324522243353712825678par pers. supp.46643235Nombre depersonnesIle-de-FranceProvince1210221679523085524563337057295394432703451154950239503par pers. supp.62214974
9janvier 2008page4JURIShheebbddooimmobilierRREEGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNPerformance énergétique derigueurEn cas de travaux de rénovation impor-tants (plus de 25% de la valeur d'unbâtiment), le maître d'ouvrage doit pro-céder à l'amélioration de la performanceénergétique (art. R 131-26 du CCH). Leseuil pour déterminer si les travaux sontobligatoires est fixé à 25% de la valeurdu bâtiment. Cette valeur est fixée parréférence à la SHON multipliée par uncoût de construction défini par arrêté.L'arrêté du 20décembre 2007 a fixé cettevaleur à 1287euros HT le m2de SHONpour les bâtiments d'habitation et à1100euros pour les autres bâtiments.(Arrêté du 2décembre 2007 relatif au coûtde construction pris en compte pour déter-miner la valeur du bâtiment, mentionné àl'article R.131-26 du CCH, J.O. du 28 déc.p.21565)DPE: après l'ancien, le neufAprès l'arrêté du 15septembre 2006 rela-tif au DPE pour les bâtiments existantsproposés à la vente, voici un arrêté du21septembre 2007 relatif au DPE pourles bâtiments neufs.Le texte comporte trois chapitres: l'unpour les maisons individuelles, le secondpour les bâtiments collectifs à usage prin-cipal d'habitation et le troisième pour lesbâtiments ou parties de bâtiments à usa-ge principal autre que d'habitation.Les modèles fournis en annexe sont aunombre de deux: 6-1 neuf pour le loge-ment (individuel ou collectif), 6-2 neufpour le tertiaire.On retrouve notamment les mêmes éti-quettes énergie que dans l'arrêté du15septembre 2006: en 7 classes pour leslogements et en 9 classes pour les autresbâtiments, allant de « bâtimentéconome » à « bâtiment énergivore ».En revanche, les nouveaux modèles sontplus complets pour le neuf. Ils compor-tent ainsi une nouvelle rubrique « pro-duction d'énergie à demeure » qui nefigure pas dans le modèle pour les bâti-ments existants.Pour le tertiaire, le modèle pour le neufest bien plus détaillé que pour les bâti-ments existants: celui de 2006 comportaitune rubrique « consommation totaled'énergie, tous usages » alors que lemodèle de 2007 pour le neuf détaille laconsommation pour le chauffage, l'eauchaude sanitaire, le refroidissement,l'éclairage, les auxiliaires et les consom-mations d'énergie pour les usages recen-sés.(Arrêté du 21septembre 2007 relatif audiagnostic de performance énergétiquepour les bâtiments neufs en France métro-politaine, J.O. du 28 nov. p.21537)Energie: comparer avant delancer les travauxPour la construction de bâtiments de plusde 1000m2, ou pour les rénovationsimportantes (définies à l'article R 131-26du CCH), le maître d'ouvrage doit faireréaliser une étude de faisabilité compa-rant le système pressenti avec desvariantes. L'étude technique et écono-mique compare le système pressenti avec9 variantes: solaire thermique, solaire pho-tovoltaïque, chauffage au bois, éolien,réseau de chauffage, pompes à chaleur(géothermiques ou autres), chaudières àcondensation et production combinée.L’arrêté du 22novembre 2007 définitles opérations standardiséesd'économies d'énergie(J.O. du 22 déc.2007, p.20795)Un arrêté du 18décembre donne uneliste des réseaux de chaleur et donnepour chacun le chiffre de contenu deCO2, ce qui permet de remplir le DPEpour les immeubles qui recourent à cesréseaux tant de chaleur que de froid.(Arrêté du 18 déc. 2007 modifiant l'arrêtédu 15 sept. 2006 relatif au DPE pour les bâti-ments existants proposés à la vente enmétropole, J.O. du 23 déc. p.20946).RT 2005: l’arrêté du 12décembre 2007agrée la solution technique ST 2007-002relative au respect des exigences de laréglementation thermique 2005 pour lesmaisons individuelles non climatisées.L'agrément sera caduc au plus tard àcompter des permis de construire deman-dés après le 1erseptembre 2011 (J.O. du26 déc. p.21009).CCHHIIFFFFRREESS &&CCAALLCCUULLSSEau: les taux et l'assiette des redevancesperçues par les agences de l'eau pour 2008ont été fixés par délibérations de cesagences. Elles sont publiées par avis (J.O.du 26 déc. p.21130).Par ailleurs, un arrêté du 21décembre2007 définit les modalités d'établissementdes redevances pour pollution de l'eau etpour modernisation des réseaux de collec-te. 63 pages de J.O. (28 déc. p.21655) detableaux et de règles.L’allocation de logementa été revalo-risée par deux textes: un décret n°2007-1906 du 26décembre 2007, un arrêté de lamême date (J.O. du 30décembre,p.21957). Par ailleurs, l’arrêté du27décembre concerne l’aide aux orga-nismes logeant à titre temporaire des per-sonnes défavorisées (même J.O., p.21959).La majoration des rentes viagèresaété fixée par arrêté du 18décembre 2007(J.O. du 29 déc. p.21772).Naissancede la renteTaux demajorationNaissancede la renteTaux demajorationavant 1/8/1496888,7%198452,9%du 1/8/14au 31/12/1855324,3%198548,7%du 1/1/19au 31/12/2523241,0%198646,1%du 1/1/26au 31/12/3814215,8%198742,8%du 1/1/39au 31/8/4010233,3%198839,5%du 1/9/40au 31/8/446191,2%198936,3%du 1/9/44au 31/12/453005,6%199032,6%1946 - 19481400,6%199129,4%1949 - 1951756,5%199226,2%1952 - 1958548,1%199323,6%1959 - 1963440,7%199421,5%1964 - 1965411,6%199519,1%1966 - 1968387,8%199617,4%1969 - 1970361,2%199715,9%1971 - 1973311,9%199814,7%1974214,9%199914,2%1975197,6%200012,6%1976 - 1977172,1%200110,7%1978152,6%20028,9%1979130,3%20037,1%1980104,4%20045,3%198181,4%20053,4%198268,2%20061,6%198360,0%Le taux de l’usure, pour les prêtsimmobiliers à compter du 1erjanvier 2008a été publié (J.O. du 28 déc. p.21706):prêts à taux fixe: 7,12%prêts à taux variable: 7,05%prêts-relais: 7,00%
9janvier 2008page5JURIShheebbddooimmobilierRREEGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNBBRREEVVEESSCadastre: le serveur professionnel dedonnées cadastrales (SPDC) de la DGImet à disposition des notaires les infor-mations cadastrales au niveau nationalnotamment pour confectionner lesextraits cadastraux. Un nouveau textepermet aux géomètres expertsd'accéder à ces informations pour réali-ser également des extraits cadastraux.(Arrêté du 13décembre 2007, J.O. du 27déc. @).Livre foncier: le décret n°2007-1852du 26décembre 2007 est relatif àl'Etablissement public d'exploitation dulivre foncier informatisé d'Alsace-Moselle(J.O. du 29 déc. p.21776)Prorogation de l’EPAD: la mission del’établissement public d'aménagementde La Défense qui devait prendre fin le31décembre 2010 est reportée au31décembre 2015.(Décret n°2007-1871 du 26décembre2007, J.O. du 30 déc. 2007, p.21844).Camargue. Les actes pris par le syndi-cat mixte de gestion du parc naturelrégional de Camargue sont validés par laloi n°2007-1773 du 17décembre 2007relative au parc naturel régional deCamargue (J.O. du 18décembre,p.20354).HLM: le décret n°2007-1941 du26décembre 2007 est relatif à laconvention de garantiedes orga-nismes d'habitation à loyer modéré (J.O.du 30 déc. p.22008).L'étude doit fournir la consommationd'énergie du système pressenti et lesémissions de GES, la classe énergie et laclasse climat atteintes, le coût du systè-me.Pour chaque variante, l'étude donnenotamment la différence de coût avec lesystème pressenti, la différence de GES, laclasse climat et la classe énergie atteintes,la différence de coûts, le temps deretour…(Arrêté du 18décembre 2007 relatif auxétudes de faisabilité des approvisionne-ments en énergie pour les bâtiments neufset parties nouvelles de bâtiments et pourles rénovations de certains bâtiments exis-tants en France métropolitaine, J.O. du 23déc. 2007, p.20956)Le DPE s’affiche dans les ERPL’un des deux articles portant le numéroR 134-4-1 impose l’affichage du DPE dansles établissements recevant du public.L’arrêté d’application de ce décret estparu. Ce texte de 20 pages de J.O.concerne les bâtiments de plus de1000m2de SHON ou les parties de bâti-ment de plus de 1000m2de surface utileoccupés par les services d'une collectivitépublique ou d'un établissement public etaccueillant un ERP de la 1eà la 4ecatégo-rie. Ne sont pas visés les bâtiments desti-nés à rester ouverts sur l'extérieur.L'occupant du bâtiment affiche le DPEdans le hall de l'établissement ou àdéfaut prés du point d'entrée oud'accueil, en format minimum A3.Le DPE comporte l'identification du bâti-ment, l'indication des énergies utilisées,les caractéristiques thermiques du bâti-ment.Il indique aussi, par usage, la moyenneannuelle des quantités d'énergie finalesnécessaires à l'éclairage, à la bureau-tique, au chauffage, à la productiond'eau chaude sanitaire, au refroidisse-ment, aux ascenseurs et aux autresusages. Il mentionne aussi les quantitésannuelles d'énergie primaire, les mon-tants en euros des frais de consomma-tion, un classement de la quantitéd'énergie primaire sur une échelle deréférence, un classement de la quantitéde gaz à effet de serre, la part de laquantité d'énergie primaire d'originerenouvelable produite par les équipe-ments, des recommandations d'usage.Le texte comporte en annexe le modèlede DPE pour les bâtiments à usage debureau, d'administration oud'enseignement (6-1), pour les bâtimentsdont l'usage principal conduit à uneoccupation continue comme les hôpitaux(6-2) et les autres cas comme les salles desport ou de théâtres (6-3). On retrouvedonc les étiquettes énergie et émissionsde GES mais avec des chiffres différentssuivant les usages.(Arrêté du 7décembre 2007 relatif àl'affichage du diagnostic de performanceénergétique dans les bâtiments publics enFrance métropolitaine, J.O. du 20 déc.p.20493).Accessibilité des ERPUn nouveau texte concerne l'accessibilitéaux personnes handicapées des établisse-ments recevant du public et des installa-tions ouvertes au public lors de leurconstruction ou de leur création. Il com-porte des dispositions sur les chemine-ments (interdiction des « pas-d’âne » ouressauts successifs de marches de faiblehauteur), espace de manœuvre devantles portes, volées d'escalier, obligationd'ascenseur, position des poignées deporte, etc.(Arrêté du 30novembre 2007 modifiantl'arrêté du 1eraoût 2006 fixant les disposi-tions prises pour l'application des articlesR.111-19 à R.111-19-3 et R.111-19-6 duCCH, J.O. du 19 déc. p.20444).Extension de l’objet social desorganismes d’HLMUn décret du 24décembre modifie lesstatuts types des SA d'HLM pour élargirleur objet social.Une SA d'HLM peut être syndic de copro-priété d'immeubles construits ou acquispar elle, ou par un autre organismed'HLM, une collectivité territoriale, uneSEM, un organisme sans but lucratif,l'Association Foncière Logement ou uneSCI détenue à 99% par la Foncière Loge-ment. Elle peut aussi, dans les coproprié-tés en plan de sauvegarde, acquérir deslots en vue de leur revente, y effectuertous travaux et les louer provisoirement.Le texte autorise aussi la signature decontrat de vente d'immeuble à construi-re, la réalisation en vue de leur vente delogements dont elles détiendront provi-soirement l'usufruit, la gestion des SCId'accession progressive à la propriété.Le texte comporte des élargissementssimilaires de l'objet social des SA coopéra-tives de production d'HLM.Par ailleurs, l'article R 443-12-1 nouveaudu CCH inséré par ce décret prévoit lesmesures de publicité nécessaires en cas deventepar une SEM ou une collectivitéterritoriale d’un logement convention- vacant. Il renvoie à l'article R 443-12:affichage et publicité dans deux journauxlocaux.Le décret contient enfin des dispositionstransitoires pour les directeurs géné-raux des OPAC et des OPHLM, lors deleur transformation en offices publics del'habitat.(Décret n°2007-1840 du 24décembre 2007portant diverses dispositions relatives aulogement social, J.O. du 28, p.21673)
9janvier 2008page6JURIShheebbddooimmobilierRREEPPOONNSSEESS MMIINNIISSTTEERRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations11 déc. 2007ANp.7819n°2685Jean-Luc Warsmann,UMP, ArdennesRégime fiscal du nu-pro-priétaireBudgetPour l'acquisition d'un bien par un nu-propriétaire et un usufruitier, si le nu-propriétaire exerce une activité relevant des BICet qu'il inscrit la nue-pro-priété de l'immeuble à son actif professionnel, les charges sont déductibles(intérêts d'emprunt, travaux…). Si la nue-propriété est conservée dans lepatrimoine privé, le nu-propriétaire peut bénéficier d'un régime déroga-toire de déduction des dépenses de grosses réparations si l'immeuble estdonné en location par l'usufruitier en tant que revenus fonciers.11 déc. 2007ANp.7822n°6308Damien Meslot,UMP, Territoire deBelfortResponsabilité du conser-vateur des hypothèquesBudgetSi le conservateur des hypothèques a commis unefaute, en inscrivant au fichier immobilier unehypothèque judiciaire et que cette faute a causéun préjudice, la personne ayant subi le préjudicepeut obtenir une réparationsur le fondementdes articles1382 et1393 du code civil et des arti-cles2450, 2452, 2455 et 2456 du même code.Le député citait le casd'une inscriptiond'hypothèque effectuéeà tort, qui avait êtreensuite annulée par laCour de cassation.11 déc. 2007AN, p.7825,n°4475Louis Guédon,UMP, VendéeChambre d'hôtesConsommationLes loueurs de chambre d'hôte doiventeffectuer une déclaration en mairie, ceuxqui exercent déjà l'activité ont [avaient]jusqu'au 31décembre 2007 pour le faire. Ledécret du 3août 2007 a été complété par unecirculaire du 29août 2007 et un formulaireCERFA pour la déclaration. La non-déclarationest passible de contraventionsde 5eclasse.Pour le député, leschambres d'hôtes fontune concurrencedéloyale aux hôtels.13 déc. 2007Sénatp.2283n°1100Thierry Repentin,PS, SavoieAssainissement non col-lectif et permis de con-struireÉcologieLa réforme du permis de construire a sup-primé l'obligation de joindre dans les deman-des de PC les pièces que la loi n'autorise pas àdemander. L'absence de contrôle a priori dusystème d'assainissement non collectif peutposer des difficultés, le ministère de l'écologieréfléchit à une adaptation législative.Un groupe de travails'est réuni pour la 1efoisle 17octobre 2007 sur cesujet.13 déc. 2007Sénatp.2284n°1868Jean-Louis Masson,NI, MosellePlaces de stationnementliées à un permis de con-struireÉcologieLe bénéficiaire du permis de construire peut êtretenu quitte de l'obligation de réaliser des placesde stationnement en obtenant une concession àlong terme dans un parc public de stationnementou de l'acquisition de places dans un parc privé.Ce ne peut pas être une prise à bail.Texte de référence: art.L 123-1-2 du code del'urbanisme.18 déc. 2007ANp.8018n°4542Jean-Luc Warsmann,UMP, ArdennesPatrimoine de l'EtatBudgetLa valeur globale du patrimoine de l'Etats'établit à 44,3milliards d'au 1erjanvier2007. Il est composé de 24816 immeubles con-tre 25990 en 2005. France Domaine a réévaluéen 2006 23% du parc, soit 6500 immeubles.La réponse donne aussila liste des catégoriesd'immeubles qui doiventêtre évalués en priorité.18 déc. 2007ANp.8026n°3671Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleConstruction et murmitoyenÉcologieLe permis de construire ne vérifie pas si le projet respecte les règles dedroit privé. Toute personne qui s'estime lésée peut saisir le juge judiciairemême si le projet respecte les règles d'urbanisme. Chaque copropriétaired'un mur mitoyen dispose sur celui-ci d'un libre usage sous réserve de nepas commettre d'acte susceptible de nuire aux droits de son voisin.18 déc. 2007ANp.8034n°6778André Vallini,S.R.C. IsèreDéveloppement des prêtsviagers hypothécairesEconomieLe Gouvernement a pris tous les textes néces-saires: ordonnance du 23mars 2006, décret (J.O.du 8 déc. 2006). Une banque commercialise leprêt viager hypothécaire, d'autres réfléchissentà la conception de leur propre produit.Le député évoquaitl'éventualité d'une pres-sion pour que les ban-ques proposent cesprêts.18 déc. 2007ANp.8063n°6449Marc Le Fur,UMP, Côtes-d'ArmorRépression des graffitisJusticeEn 2006, 2242 condamnations ont été prononcées sur le fondement del'article 322-2 1e du code pénal qui réprime les dégradations sur les bâtimentspublics. Depuis la loi du 31mars 2006, les agents de police municipale sonthabilités à constater les contraventions. Le maire peut demander un travailnon rémunéréà l'auteur des faits. Un décret doit préciser les conditionsd'application de ce texte. Pour une contravention sur un immeuble privé, lemaire peut demander au procureur de la République de recourir à une procé-dure alternative des poursuites comme l'exécution d'un travail non rémunéré.18 déc. 2007ANp.8065n°672Michel Lefait,S.R.C. Pas-de-CalaisAvenir du PTZLogementLe prêt à taux zéro n'est nullement remis encausepar l'introduction du nouveau créditd'impôt, car le PTZ demeure le dispositif le plusefficace pour favoriser la première accession à lapropriété des ménages aux revenus modestes.La réponse écarte lapiste d'une sectorisationgéographique du créditd'impôt, suggérée par laFNAIM.A nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
9janvier 2008page7JURIShheebbddooimmobilierEENN BBRREEFFSur votre agendaLe programme de formation del’Association d’Études Foncières:14 et 15 février: comment évaluerun terrain28 et 29 février: la négociation fon-cière et la sécurisation juridique de latransaction13 et 14 mars: l’expropriation27 et 28 mars: Comment concevoirune politique foncière efficaceTél. ADEF: Ludivine Rahmani01 56 98 2000 ou Ludivine.Rahmani@adef.orgNominationsCabinets ministérielsLogement: Alain Lecomte, inspecteurgénéral de l'équipement, est nommé direc-teur du cabinet de Christine Boutin; il suc-cède à Jean-Paul Bolufer. Philippe Bry estnommé directeur adjoint en remplacementde François-Xavier Schweitzer; Jean-LouisHelary, précédemment conseiller techniqueest nommé chargé de mission.(arrêtés des 17 et 20décembre 2007, J.O.du 21 déc. @).Solidarités actives contre la pauvreté: Del-phine Hedary quitte ses fonctions deconseillère juridique au cabinet de MartinHirsch (arr. du 20 déc. 2007, J.O. du 22, @).AdministrationMEDAD: Thierry-Xavier Girardotestnommé directeur des affaires juridiques,informatiques et logistiques au ministère del'écologie (décret du 21 déc., J.O. du 22, @).MagistratureSont nommés vice-président de TA:Françoise Regnier-Birster à Amiens, SergeMornet à Rennes et Paul-Louis Albertini àOrléans.Sont nommés présidents de chambre decours administratives d’appel: DominiqueChelle à Versailles et Jacques Fournier deLaurière à Paris (décret du 20décembre2007, J.O. du 22, @).Organismes publicsANAH: Stéphane Roche (Trésor) etArnaud Jullian (Budget) sont nommésadministrateurs (arr. du 10décembre 2007,J.O. du 18, p.20380).EPA: Sylvie Ravalet (Budget) et MarcGastambide sont nommés administrateursde l’établissement public d’aménagementde Saint-Étienne. Sylvie Ravalet est nom-mée à l’EPA du Mantois Seine Aval; Chris-tian de la Rochebrochard (Budget) estnommé administrateurd’Euroméditerranée (arr. du 10 déc. 2007,J.O. du 19, p.20449 et20493 et arr. du 14déc. J.O. du 26, p.21115).Par ailleurs, le périmètre d’interventiond’Euroméditerranéea été modifié pardécret n°2007-1798 du 20décembre 2007(J.O. du 22 déc. p.20793).Au fil du J.O.Conventions collectivesGéomètres experts, topographes, photo-grammètres, experts fonciers: il est envisa- l'extension de l'avenant n°2 du 27sep-tembre 2007 sur le taux de contribution àla formation professionnelle (avis publié auJ.O. du 20 déc. p.20532).La convention fiscale France -Luxembourg a été publiéeLa loi n°2007-1815 du 24décembre 2007 aapprouvé un avenant à la conventionentre la France et le Grand-Duché deLuxembourg tendant à éviter les doublesimpositions et à établir des règlesd'assistance administrative réciproque enmatière d'impôts sur le revenu et sur lafortune (J.O. du 26 déc. p.21004).L'article 3 prévoit le principe d'impositiondans le pays du lieu de situation desimmeubles, y compris pour les bénéficesrésultant de la cession des biens, même encas de vente des biens immobiliers d'uneentrepriseet également en cas de gainstirés de l'exploitation ou de l'aliénationd'immeubles réalisés au travers de socié-tésqui n'ont pas de personnalité distinctede celles de leurs membres.NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL: TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT « PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 298UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERésere aux nouveaux abonnésBibliographie Le guide des investisseurs institutionnelsest paru. Cette 17eédi-tion du guide que publie La Lettre de la pierre (Innovapresse) comporte 79 fiches.On y trouve des foncières, des gestionnaires de fonds, des assureurs. 252 pages,358 TTC. Tél. Innovapresse : 0148240897.
9janvier 2008page8JURIShheebbddooimmobilierLLEEGGIISSLLAATTIIOONNUURRBBAANNIISSMMEELe droit de préemption des communes surles cessions de fonds de commerce a étéinstitué par la loi du 2août 2005. Le décretd'application vient d'être publié. Le texteest inséré dans le code de l'urbanisme (art.R 214-1 à R 214-16).L'article R 214-1 indique que le maire doitsoumettre pour avis le projet de délibéra-tion du conseil municipal à la chambre decommerce et d'industrie ainsi qu'à lachambre des métiers et de l'artisanat. Cesinstances ont deux mois pour faireconnaître leur avis. Leur silence gardé pen-dant deux mois vaut approbation.Le droit de préemption vise les cessions àtitre onéreux mais non les cessions liées àun plan de sauvegarde ou aux procédurescollectives (art. R 214-3).Pour purger le droit de préemption, lecédant doit procéder à une déclarationpréalable. L'article R 214-4 renvoie pourcela à un arrêté ministériel. La déclarationest adressée par lettre recommandée ARen 4 exemplaires à la mairie de situationdu fonds.Le titulaire du droit peut acquérir au prixproposé ou au prix fixé par l'autorité judi-ciaire ou renoncer à acquérir. En cas dedésaccord sur le prix, le titulaire doit saisirle juge de l'expropriation. Le cédant et lebailleur reçoivent copie de la lettre de sai-sine et du mémoire.L'article R 214-7 traite du cas particulier dela cession du fonds ou du bail, par voied'adjudication. Le commissaire-priseur judi-ciaire, le greffier ou le notaire procède à ladéclaration préalable et le titulaire dudroit de préemption dispose de 30 jourspour préempter, au prix de la dernièreenchère. Pour une cession de gré à gréautorisée par le juge-commissaire, le liqui-dateur procède à la déclaration préalable.Lorsque le titulaire du droit achète lefonds ou le bail, l'acte constatant la cessionest dressé dans un délai de 3 mois suivantla notification de l'accord. Le prix est payélors de l'établissement de l'acte.Les articles R 214-11 définissent les modali-tés de la rétrocession. Le but est en effetd'assurer la diversité de l'activité commer-ciale ou artisanale.Le maire doit publier un avis de rétroces-sion avec mention d'un prix. S'il s'agit d'unbail commercial, l'avis précise que la rétro-cession est subordonnée à l'accord préa-lable du bailleur. Le maire recueille l'accordpréalable du bailleur. Si le bailleur entends'y opposer, il doit saisir en référé le prési-dent du TGI du lieu de situation del'immeuble. À défaut de saisine dans lesdeux mois de la réception du projet d'acte,le bailleur est réputé avoir donné sonaccord à la rétrocession.La commune dispose d'un an pour procé-der à la rétrocession, ce délai est suspenduà compter de la notification au bailleur duprojet d'acte. La rétrocession est autoriséepar délibération du conseil municipal. Si larétrocession n'est pas intervenue dans ledélai d'un an après l'acquisition par le titu-laire du droit de préemption, l'acquéreurévincé bénéficie d'un droit de prioritéd'acquisition (art. R 214-16).(Décret n°2007-1827 du 26 déc. 2007 relatif audroit de préemption des communes sur les fondsde commerce, les fonds artisanaux et les bauxcommerciaux, J.O. du 28 déc. 2007, p.21536).Taxer les terrains constructiblesnon bâtisLa loi du 13juillet 2006 (ENL) a institué lafaculté pour les communes de majorer lataxe foncière des terrains constructibles nonbâtis. Cette majoration (comprise entre 0,5et 3euros par m2) est limitée à 3% d'unevaleur forfaitaire moyenne au m2définie pardécret. Ce décret vient de paraître.La valeur forfaitaire (indexée sur l'indicedes prix) est fixée ainsi:Zone A: 184eurosZone B1: 96eurosZone B2: 68eurosZone C: 34euros.La superficie retenue pour le calcul de lamajoration est réduite de 1000m2.Exemple: pour un terrain de 2000 m2en zoneC, la surface retenue sera de 1000m2. Si lacommune fixe la majoration à 2,50, la majo-ration sera en principe de 2500, mais limitéeà 3% de la valeur forfaitaire (34 x 2000m2=34000), soit 2040. La majoration seraitdonc plafonnée à 2040 (sous réserve qu’ilfaille bien retenir la surface totale du terrainpour le calcul du plafonnement. Nous avonsretenu ce principe dans notre exemple, maiscela reste à confirmer, lorsque paraîtra uneinstruction fiscale). En raison des valeurs rete-nues, le plafonnement jouera donc davanta-ge en zone C que dans les autres zones.(Décret n°2007-1788 du 19déc. 2007 relatif à la défi-nition de la valeur forfaitaire moyenne au m2rete-nue pour le calcul de la majoration de la valeur loca-tive cadastrale des terrains constructibles prévue parl'art. 1396 du CGI, J.O. du 21 déc 2007, p.20656).Droit de préemption sur les fonds de commerce: le décret publiéLa loi de simplification dudroit valide des permis deconstruire irréguliersL'article 1erde la loi de simplification du droitcommence par affirmer l’obligation pourl'administration d’abroger tout règlementillégal ou sans objet.À propos de l'instruction des dossiersd'autorisation ou de déclarationsd'urbanisme, l'article 16 modifie l'article L423-1 du code de l'urbanisme pour préciserque le maire ou, s'il est compétent, le prési-dent de l'EPCI, peut déléguer sa signatureaux agents chargés de l'instruction desdemandes.Cet article répare donc un oubli de la réfor-me entrée en vigueur le 1eroctobre 2007.Il valide par ailleurs les décisions relatives auxdemandes de permis de construire ou depermis d'aménager, de démolir ou de décla-rations préalables qui seraient contestéespour le motif de l'interdiction du maire oudu président de l'EPCI de déléguer sa signa-ture (sous réserve des décisions passées enforce de chose jugée).L'article 18 autorise l'occupation oul'utilisation du domaine public à titre gratuitsi l'utilisation ou l'occupation n'a pas d'objetcommercial.L'article 27 abroge 133 lois ou ordonnances.(Loi n°2007-1787 du 20décembre 2007 relativeà la simplification du droit, J.O. du 21 déc.p.20639)Les agents immobiliers et laDGCCRFDans la loi 2007-1774 du 17décembre2007 portant diverses dispositionsd'adaptation au droit communautaire dansles domaines économique et financier, ontrouve un texte (art. 13) qui concerne lespouvoirs de la DGCCRF. Relèvent de ces mis-sions les infractions constatées au titre de laloi Hoguet (tire III de la loi du 2janvier1970) et de l’article 4 de la loi de 1989 (articlequi donne la liste des clauses réputées nonécrites). Les agents de la DGCCRF peuventenjoindre au professionnel de cesser toutagissement illicite ou de supprimer touteclause illicite.Notons aussi que l’article 6 autorise le Gou-vernement à prendre par ordonnance lesmesures nécessaires à la transposition de ladirective du 7décembre 2005 sur la recon-naissance des qualifications profession-nelles.L'article 9 ratifie certaines ordonnances etnotamment celle du 19avril 2007 sur lessociétés de crédit foncier.(J.O. du 18 déc. p.20354).
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