lundi 7 juillet 2025

299 – 15 janvier 2008

AccueilAnciens numéros299 - 15 janvier 2008
■ Jurisprudence récente p. 2 à 3
Prêts immobiliers
✓ L’information imposée à la banque en cas de prêt à taux variable ne s’applique pas à chaque variation de taux

Viager
✓ La vente peut être annulée pour vileté de prix si la rente est dérisoire

Contrat de vente
✓ Une clause pénale peut être réduite si elle est manifestement excessive

Vente à la découpe
✓ La violation de l’accord du 9 juin 1998 ne remet pas en cause la validité de l’offre de vente

■ Au parlement p. 4
✓ Loi de finances
✓ Droit communautaire
✓ Développement de la concurrence

■ Acteurs p. 5, 7 et 8
✓ Century 21 critique les mesures sur le logement
✓ Cushman & Wakefield “raisonnablement optimiste” sur le marché des bureaux
✓ Le point de vue d’Henry Buzy-Cazaux
✓ Fnaim : vers une stabilité des prix en 2008

■ Réponses ministérielles p. 6
✓ Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

■ En bref p. 7
✓ Au fil du J.O.
✓ Nominations
✓ Sur votre agenda

■ Actualite p. 8
✓ Tarif d’électricité : le texte définitif voté
✓ L’information de l’emprunteur à taux variable améliorée




JURISPRUDENCERECENTEp.2à3PrêtsimmobiliersL’informationimposéeàlabanqueencasdeprêtàtauxvariablenes’appliquepasàchaquevariationdetauxViagerLaventepeutêtreannuléepourviletédeprixsilarenteestdérisoireContratdeventeUneclausepénalepeutêtrerédui-tesielleestmanifestementexcessiveVenteàladécoupeLaviolationdel’accorddu9juin1998neremetpasencauselavalidi-tédel’offredeventeAUPARLEMENTp.4LoidefinancesDroitcommunautaireDéveloppementdelaconcurrenceACTEURSp.5,7et8Century21critiquelesmesuressurlelogementCushman&Wakefield“raisonna-blementoptimiste”surlemarchédesbureauxLepointdevued’HenryBuzy-CazauxFnaim:versunestabilitédesprixen2008REPONSESMINISTERIELLESp.6Letableauhebdomadairesynthé-tiquedesdernièresréponsespubliéesENBREFp.7AufilduJ.O.NominationsSurvotreagendaNégociationsenvuesurl’ICCEn2008,soyonsplusconstructifs.C’estl’injonction,outoutaumoinsl’invitation,quifigureencedébutd’annéesurlesnombreuxcommuniquésdepressedeChristineBoutin.Cevolontarismesera-t-ilsuivi?Enmatièrejuridique,l’édificesefaitentouscaschaquejourplushautetpluscomplexe.Revued’actualitésurquelquessujets.Àl’occasiondelaprésentationdesonanalysedumarchédel’immobilierd’entreprise,Cushman&Wakefieldaévoquédeuxpointsimportantsquiimpactentlesconditionsjuridiquesdusecteur.D’unepart,l’applicationdunouvelindiceproposépourl’indexationdesloyerscommerciauxfaitl’objetdenégociationsimportantesencedébutd’année.ChristianDuboisconfirmequelespreneurssonttrèsdeman-deursdel’applicationdecenouvelindice.Ladémarcheengagéepour-raits’étendreauxlocauxdebureauxtrèsconcernéségalementparlahaussedel’ICC.Lesnégociationsvisantlaremiseencausedel’ICCnefontdoncsansdoutequecommencer.D’autrepart,ilrègneuneincerti-tudesurcequelescommunesferontdudroitdepréemptionsurlesfondsdecommercequivientdesemettreenplace.Lemarchélui-mêmeestenévolutioncarCushman&Wakefieldaobservéaucoursdu4etrimestre2007,uneforteaugmentationdesinvestissementssurlescommercesetenprovince.NotonsparailleurslesvivesréservesémisesparCentury21surlesmesuresderéductiondudépôtdegarantieetlaréformedel’indexationdesloyersd’habitation.HervéBléryconsidèrequecesmesuresaurontpoureffetderéduirel’offrelocative,enraisondeladésaffectiondesbailleursqu’elleprovoque.Dansl’actualitéjurisprudentielledecettesemaine,onrelèveraàproposdescongésvente,unarrêtdelacourd’appeldeParisdefindécembrequijugequelaviolationdel’accordcollectifdu9juin1998(quin’étaitd’ailleurspasconstatéeenl’espèce)neremetpasencauselavaliditéducongé.Lacourd’appelprécisequecetaccordneconstituequ’uncodedebonnesconduitesetpratiques.Onpeutendéduire,dansl’hypothèseoùilneseraitpasrespectéparlebailleur,quecelapourraitouvrirdroitàdommagesetintérêts,maisnonàuneremiseencauseducongélui-même.SignalonsenfinqueleParlementaadoptédefaçondéfinitivelapropositiondeloiémanantdusénateurLadislasPoniatowskirelativeauxtarifsréglementéd’électricité(lirepage8).Letexte,quin’attendplusqued’êtrepromulguépermetdoncàtitretransitoireàunconsom-mateurderevenirautarifréglementé,mêmesil’optionpourunopéra-teurautrequ’EDFaétépriseparunlocataire.Constructifoupas,lelégislateurestàtoutlemoins,imaginatifetlesopérateurssontsommésdesuivredanslesnégociationsquisuiventl’adoptiond’uneloinouvelle.BertrandDesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 29915JANVIER 2008ISSN1622-14198EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierACTUALITE p.8 Tarif d’électricité: le textedéfinitif voté L’information del’emprunteur à taux variableamélioréeJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Ber-trand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000eurosconstituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 221 C Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Mai-sonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux):769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineCe numéro de Jurishebdocomporte un supplément fiscal.
15janvier 2008page2JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEPrêts immobiliersL’information imposée à labanque en cas de prêt à tauxvariable ne s’applique pas àchaque variation de taux(Cass. Civ. 1e, 20 déc. 2007, n°1148, cassation)Une banque avait consenti un prêt à uneSCI. Le taux était fixé à 10,950% et letaux effectif global à 11,053%. Il étaitprécisé que le taux était “révisable indexTRBO 9,020”. Pour prononcerl’annulation de la stipulation d’intérêt etla remplacer par l’application du tauxlégal, la cour d’appel avait relevé que labanque devait informer l’emprunteur duTEG résultant de chaque variation dutaux d’intérêt. La Cour de cassation sanc-tionne cette interprétation:“Vu l'article L.313-2 du code de la consom-mation;Attendu que le texte susvisé, s'il impose lamention du taux effectif global dans toutécrit constatant un prêt, ne fait pas obliga-tion au prêteur, en cas de stipulation derévision du taux d'intérêt originel selonl'évolution d'un indice objectif, d'informerl'emprunteur de la modification du tauxeffectif global résultant d'une tellerévision; […]Attendu que pour accueillir la demandereconventionnelle de la SCI et de M.X…,qui sollicitaient l'annulation de la stipula-tion d'intérêts et la substitution du tauxlégal au taux conventionnel, et surseoir àstatuer sur la demande de la banque, lacour d'appel, après avoir énoncé que toutcontrat de prêt doit non seulement fixer letaux de l'intérêt conventionnel mais enco-re faire mention du taux effectif global, aretenu que la stipulation d'un tauxd'intérêt variable ne dispensait pas le prê-teur du respect de cette dernière exigence,de sorte qu'il incombait à la banque deprouver qu'elle avait informé la SCI dutaux effectif global résultant de chaquevariation du taux d'intérêt et que labanque n'apportait pas cette preuve;En quoi, elle a violé le texte susvisé, parfausse application”.Observations de Jurishebdo: le code de laconsommation impose une information del’emprunteur relative au taux effectif glo-bal (art. L 313-2). En cas de variation detaux résultant de l’application d’une clausede révision, la banque n’a donc pas àapporter l’information pour chaque varia-tion de taux.Vente en viagerLa vente peut être annulée pourvileté de prix si la rente est déri-soire(CA Paris, 2ech. B, 20 déc. 2007, n°2007-7826)La cour d’appel de Paris a dans cet arrêtannulé un contrat de vente en viager aumotif que la rente était fixé à un montantdérisoire:“Sur la nullité de la vente […]La vileté du prix au cas d’espèce résultenon seulement de la fixation d’un bouquetde 91469,41 très largement inférieur à lavaleur vénale des biens vendus, estimés:- par M.C. à 460000 et par M.D. à unevaleur intermédiaire entre 500000 et600000 pour le seul immeuble,- par M.O., commissaire-priseur, entre50850 et 62100 pour le mobilier,mais encore de la stipulation d'une ren-te dérisoire, inférieure au revenu nor-mal de la chose correspondant à savaleur vénale au jour de la vente et quasi-ment égale au montant de la taxe foncièremise à la charge des crédirentiers, c’est-à-dire se réduisant à quelque 5000F par anaprès déduction de cette impositions'élevant à plus de 21000F à partir del'année 2001;Que selon M.D., le bouquet aurait s'élever à la somme de 2400000F(365877,64) et la rente annuelle à312000F (47564,09), impôt foncier à lacharge de “l’usufruitier” pour un bien libred'occupation;Que même à pratiquer sur ces chiffres unedécote pour occupation (stipulée seule-ment jusqu'au décès d'un seul des crédi-rentiers), la valeur vénale du bien excédaitlargement le montant du bouquet et de larente énoncés à l'acte, M.D. estimant larente dans le cas d'un viager occupé, à168000F (25611,43) par an;Que le défaut de prix réel et sérieux procè-de encore de l'ensemble des conditions dela vente, la rente cessant d'être exigible audécès du premier des vendeurs de mêmeque le droit d'usage et d'habitation et lescrédirentiers devant assumer le paiementde lourdes taxes foncières absorbant laquasi-totalité de la rente, […]Que la volonté des époux O.de déshériterleurs enfants ne saurait causer la vileté duprix alors, au demeurant, que cette inten-tion n'est pas établie d'une part, pouvaitdécouler de l'affaiblissement de leursfacultés intellectuelles, d'autre part;Quele défaut de prix sérieux a privéla vente d'aléa, les acquéreurs étant cer-tains d'un d'obtenir un bénéfice très au-delà de l'espérance de vie de l'un des cré-direntiers;Considérant, au vu de ces éléments, que lejugement déféré sera confirmé en ce qu’ila annulé la vente pour défaut de prix réelet sérieux”.Observations de Jurishebdo: rappelonsque les juges du fond ont un pouvoir sou-verain d’appréciation pour indiquer la vile- du prix (Cass. Civ. 1e, 4juillet 1995, n°93-16198).Dans un autre arrêt, la Cour de cassation ajugé qu’un prix pouvait être dérisoirelorsque la rente viagère est inférieure àl’intérêt du capital auquel est évaluée lachose vendue (Civ. 1e, 4juillet 1995, n°93-16913).Lorsque le montant de la rente est infé-rieur au revenu du bien vendu, la vente neprésente plus de caractère aléatoire et estdonc nulle. Cet arrêt de la cour d’appel deParis en fournit un exemple.Réduction de clause pénaleUne clause pénale peut êtreréduite si elle est manifestementexcessive(CA Paris, 2ech. A, 19 déc. 2007, n°2006-20512)Une société avait promis de vendre 4 lotsdans un immeuble au prix de355000euros. La promesse prévoyait uneclause pénale de 35500euros.Les acquéreurs avaient obtenu un prêt de195000euros mais n’avaient pu vendreleur appartement qui devait constituer leurapport personnel. Ils estimaient que lacondition d’obtention de prêt n’était pasremplie. La cour constate que les acqué-reurs ne peuvent pas invoquer les difficul-tés de vente de leur appartement car lecompromis ne stipulait pas de conditionsuspensive liée à la vente de cet apparte-ment. Mais il admet la réduction de laclause pénale:“Considérant que le compromis stipulaitqu'au cas toutes les conditions rela-
15janvier 2008page3JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEtives à son exécution étant remplies,l'une des parties, après avoir été mise endemeure, ne régulariserait pas l'acteauthentique, elle devrait verser à l'autrepartie la somme de 35500euros à titrede clause pénale;Qu'à l'appui de leur demande subsidiaireen diminution de cette clause pénale, lesconsorts D.font valoir qu'ayant vendu lebien au même prix 3 mois plus tard, lasociété OPI ne justifie pas d'un préjudi-ce causé par ce léger retard de sorte quela clause pénale serait manifestementexcessive;Que la société OPI objecte que la clausepénale, qui correspond à 10% du prixd'acquisition conformément à l'usage, nepeut être considérée comme manifeste-ment excessive;Considérant que si la clause pénale stipu-lée au contrat s'applique du seul fait del'inexécution par une des parties de sesengagements, le juge peut néanmoins, enapplication de l'article 1152 du code civil,en modérer le montant s'il apparaît mani-festement excessif;Qu'en l'espèce, il résulte des débats etpièces produites, d'une part, que lesconsorts D.avaient effectué des démarchespour obtenir un prêt relais ainsi qu'un prêtcomplémentaire et avaient sollicité unreport de la signature de l'acte qui a étérefusé par OPI et, d'autre part, que celle-cia vendu l'immeuble au même prix le10septembre 2004, soit 3 mois plus tard;que le caractère manifestement excessif dela clause pénale résulte suffisamment de ladisproportion manifeste entrel'importance du préjudice ainsi effecti-vement subi et le montant conven-tionnellement fixéet justifie que sonmontant soit ramené à la somme de17750euros;Que le jugement sera en conséquenceréformé de ce chef”.Observations de Jurishebdo: le principe dela faculté pour le juge de réduire une clau-se pénale manifestement excessive se trou-ve à l’article 1152 du code civil. Le jugen’est pas tenu de limiter le montant del’indemnité au préjudice réellement subipar le créancier (Cass. Com. 23 janv. 1979,Bull. IV, n°30).Dans l’arrêt rapporté, c’est la disproportionmanifeste entre le préjudice et le montantde la clause qui a justifié sa division pardeux.Vente à la découpeLa violation de l’accord du 9juin1998 ne remet pas en cause la vali-dité de l’offre de vente(CA Paris, 2ech. B, 13 déc. 2007,n°2007/9127)Le mandataire d’une société avait signifiéà un locataire une offre de vente le18novembre 2002, en application del’article 10 de la loi du 31décembre 1975.Le locataire soutenait la nullité de l’offreen raison de différents arguments et enparticulier en invoquant le non-respect del’accord collectif du 9juin 1998. La courd’appel rejette sa demande et autorise lebailleur à faire visiter l’appartement en vuede la vente.Précisons que l’action était engagée par lepreneur et l’association des locataires de larue Saint-Dominique:“Considérant, sur le grief tiré du non-res-pect de l'accord collectif du 9juin 1998 etsur l'absence ou l'irrégularité alléguées del'information préalable, que c'est par dejustes motifs que les premiers juges l'ontécarté, les intimées ayant satisfait auximpératifs légaux dès lors que les locatairesont été conviés à une réuniond'information qui s'est tenue le 3juillet2002, réunion au cours de laquelle ils ontété destinataires de documents détaillés,complets et précis afférents à l'opérationde vente envisagée, et ce, point par point,ainsi qu'il résulte du document de présen-tation produit aux débats, comportant undescriptif des prestations de l'ensembleimmobilier, l'audit technique du bureauVeritas, le résultat des diagnostics amiante,plomb et termites, le descriptif des travauxréalisés dans les parties communes aucours des cinq dernières années, la liste destravaux que le propriétaire s'engageait àsupporter à hauteur d'un montant de432000, incluant le nettoyage desfaçades sur rue et sur cour; […]Que les critiques formulées par les appe-lants relativement à certains défauts etinconvénients de l'immeuble ont été,pour partie satisfaites, et sont, en ce quiconcerne le manque de décence deslogements, dépourvus de substance etnon établis ,Considérant, en tout état de cause, qu'unéventuel non-respect de l'accord col-lectif susmentionné, à le supposer avéré,n'aurait pas pour conséquence devicier l'offre de vente qu'elle rendraitnulle, dès lors que ledit accord neconstitue qu'un code de bonnes pra-tiques et conduites qui ne remet pas encause l'équilibre des droits et obligationsrespectifs des propriétaires et des locataireset que la seule nullité prévue par la loirésulte de l'application stricte de l'article10 de la loi du 31décembre 1975; […]Considérant qu'il n'est pas davantage éta-bli que le prix offert à la vente eut étéexorbitant ou même excessif, […]Considérant, enfin, que les griefs tirés de lamauvaise foi alléguée du bailleur UGICIsont dépourvus de fondement en ce qu'ilsreposent pour leur plus grande part sur lenon-respect de l'accord collectif du 9juin1998 et sont sans effet sur la validité del'offre de vente;Considérant, sur la validité intrinsèque del'offre de vente, que l'adoption, postérieu-rement à cette notification, de l'état des-criptif de division et règlement de copro-priété reçus le 25novembre 2002 par M.P.,est sans emport sur la validité de l'offre devente dès lors que l'article 10 de la loi du31décembre 1975 relative à la protectiondes occupants de locaux à usaged'habitation n'implique pas quel'immeuble ait été placé sous le régime dela copropriété antérieurement à la ventedonnant ouverture au droit de préemp-tion, d'où il suit que l'existence de ce droitn'est pas subordonnée à la publication aufichier immobilier d'un état descriptif dedivision de l'immeuble antérieurement àsa notification”.Observations de Jurishebdo: l’intérêt decette décision est de se prononcer surl’incidence du non-respect de l’accord col-lectif du 9juin 1998 sur la validité del’offre de vente, même si, en l’espèce, lesjuges constatent que l’accord a été respec-té. Rappelons que cet accord concerne lescongés pour vente par lots de plus de dixlogements et qu’il prévoit certaines obliga-tions pour le bailleur, et notamment: infor-mation détaillée, relogement de certainslocataires sous condition de ressources,renouvellement du bail pour certains loca-taires âgés.La cour d’appel indique ici expressémentque la violation de l’accord n’est pas unecause de nullité de l’offre de vente. Cetteposition est importante car l’accord necomportait pas de disposition sur ce point.
15janvier 2008page4JURIShheebbddooimmobilierAAUU PPAARRLLEEMMEENNTTLoi de financesLors de l’examen du budget du loge-ment, Christine Boutin a indiqué qu’elleutiliserait la réquisition des logementsvacants, tout en soulignant que laméthode ne permet pas de loger beau-coup de monde. La réquisition opérée endernier lieu par Marie-Noëlle Lienemanna bénéficié à… 43 personnes (JO Sénat 8déc. p.6330).Jean-Marie Vanlerenberghe a présentéun amendement pour permettre à l’Etat,lorsqu’il a assuré le relogement de per-sonnes bénéficiaires du droit au loge-ment opposable, à la place de proprié-taires louant des logements insalubres,d’être indemnisé par ces propriétairesdéfaillants. Il a été adopté (p.6351).Colette Ménot a obtenu le vote d’unamendement (n° II-261) qui exclut leschaudièresà basse température du cré-dit d’impôt pour dépenses d’équipementde l’habitation principale (JO Sénat 11déc. p.6376).Philippe Marini a proposé un amende-ment (II-164) pour donner la liste desniches fiscales en en fixer le terme au31décembre 2010 pour obliger le Gou-vernement à en faire l’évaluation, mais ila finalement accepté de le retirer(p.6384), Eric Woerth s’engageant àeffectuer des évaluations.Christian Gaudin a obtenu le vote, contrel’avis du ministre, d’un amendement (n°II-53) qui porte de 0,3% à 0,6% le pla-fond de la taxe départementale desCAUE (p. 6423). Eric Woerth indique quele produit de cette taxe a été de 47,4mil-lions en 2005. L’ensemble du texte a étévoté (JO Sénat 12 déc p.6491).Le 18décembre, les députés ont votéla loi de finances pour 2008. (JO AN 9 19déc. p.5392).Droit communautaireLors du débat au Sénat sur la loi portantadaptation au droit communautaire, LucChatel souligne que l’article 10 donnedavantage de moyens aux agents de laDGCCRF notamment dans le secteurl’immobilier. Ces agents “pourrontdemander à tout moment la carte profes-sionnelle des agents immobiliers et véri-fier que les propriétaires leur ont octroyépour chaque bien un mandat en bonneet due forme” (JO Sénat 14 déc. p.6557).Texte adopté (p.6566).Loi de finances rectificativeLes députés ont voté le 20décembre letexte de la CMP concernant la loi definances rectificative (JO AN 21 déc.p.5519).Dans l’examen de la loi de financesrectificative au Sénat, André Santiniévoque “l’extension de la garantie desrisques locatifs aux personnes modestesnon éligibles au 1% (JO Sénat, 18 déc.p.6746) et l’adoption de la prime à lacuve de 150euros.A l’occasion d’un débat sur la fiscalité desmonuments historiqueset de leurcondition d’accès au mécénat, Eric Woertha indiqué qu’une instruction fiscale devaitparaître dans les prochaines semaines(amendement n°36, retiré, p.6808).A propos du DALO, Michel Sergentindique qu’il propose que le bailleur privépuisse disposer d’une déduction fiscale de100% sur les revenus locatifs des loge-ments occupés à la suite d’une décisionissue de l’application du DALO (p.6811).L’amendement (n°112) a été rejeté. NicoleBricq a proposé, sans plus de succès, derelever les droits de mutation pour lesimmeubles de plus de 700m2(p.6814).Philippe Marini a par ailleurs émis des cri-tiques sur l’article 20 concernant le PassFoncier. Il a proposé de limiter le disposi-tif envisagé à deux ans et de limiterl’avantage fiscal à la TVA à taux réduit,mais non à l’exonération de taxe foncière(p.6824) et de le limiter aux maisonsindividuelles ce propos, voir aussi notresupplément fiscal). Développement de la concurrenceAu cours du débat au Sénat sur le pro-jet de loi relatif au développement de laconcurrence au service des consomma-teurs, Odette Terrade a proposé une séried’amendements sur les rapports locatifs,l’un par exemple visant à réduire ledépôt de garantie à un mois (n°159). Ilsont été repoussés, le sujet devant êtreévoqué lors de la loi sur le pouvoird’achat (JO Sénat 14 déc. p.6609). A pro-pos d’un autre amendement (n° 164),également rejeté, relatif aux coupuresd’électricité, d’eau et d’énergie, LucChatel a indiqué que le Gouvernementallait très prochainement publier undécret (p.6615).Pour les prêts immobiliers à taux variable,l’article 10 bis vise à obliger la banque à67euros le m2, c’est le prixmoyen des terrains à bâtirpourles maisons individuelles en 2006,selon l’étude du ministère (SESP).Les régions les plus chères sont l’Ile-de-France (245 ), PACA (127 ) etle Languedoc-Roussillon (116 ).Les moins chères sont le Limousin(17 ) et l’Auvergne (32 ). Les ter-rains ont une surface moyenne de1440m2. Les maisons construites coûtenten moyenne 132750euros pour uneSHON de 137m2.Chiffres…Logement social: “nous allons exa-miner tous les trois ansles situationsdes locataires des logements HLM” adéclaré Christine Boutin, précisant “nousallons constituer un dossier pour chaquefamille logée dans un logement HLM, defaçon à pouvoir suivre l’évolution de sonbudget de ses moyens” (JO AN 13 déc.2007, p.5266).Politique du logement: Michel Pironprône la décentralisation: “Aucunepolitique du logement […] ne sauraitêtre efficace si elle n’est pas mise enœuvre de manière territorialisée, doncdifférenciée localement et - pourquoipas? décentralisée. J’y crois fermement”(JO AN 14 déc. p.5326). Christine Boutina répondu prudemment : “nous pouvonsaller vers plus de décentralisation si nousavons la garantie que cela sera plus effi-cace, notamment pour l’application dudroit au logement opposable” (p.5334).Rénovation urbaine: Hervé Novelli aindiqué aux députés que, au 1erdécembre2007, 223 conventions pluriannuellesavaient été signées, représentants 323quartiers (JO AN déb. 19 déc. p.5362).BBRREEVVEESSinformer son client par une simulation del’impact d’une variation de tauxd’intérêt. Après cet article, le rapporteurGérard Cornu a proposé un amendement(n°190) qui oblige la banque à informerchaque année son client du montant ducapital restant à rembourser. Il a étéadopté après rectification (p.6716).L’ensemble du texte a été voté (p.6734).Le 20décembre, les députés ont adoptéle texte de la CMP sur ce texte. Le rappor-teur Michel Raison souligne la mesure quirenforce la transparence en matière deprêt immobilier (JO AN 21 déc. p.5520).
15janvier 2008page5JURIShheebbddooimmobilierAACCTTEEUURRSSPour Daniel Samuel-Lajeunesse, “les soldesimmobiliers n’ont pas commencé!”. Et leprésident de Cushman & Wakefield se dit“raisonnablement optimiste” pour 2008.L’année 2007 est une année de records. Eneffet, il y a eu 28milliards d’eurosd’investissement au cours de l’exercice et leloyer prime a dépassé la barre des 800 lem2. Thierry Juteau, directeur général, cite àce propos la transaction conclue par Loxamqui a loué 13000m2de bureaux, avenue dela Grande Armée à 800. La demande placée s’est stabilisée à2,65millions de m2(contre 2,79millions en2006) avec une augmentation générale desvaleurs locatives. Le conseil constate unediminution de l’offre surtout dans le neuf.Thierry Juteau indique un rééquilibrage dumarché au profit de certains secteurs etnotamment de celui de la boucle de Seine(au nord de la Défense). La pénurie crois-sante de l’offre neuve pourrait provoquerun transfert vers la rive gauche, notammentau profit des VIIeet XVearrondissements.Thierry Juteau souligne par ailleurs que lahausse importante del’indice du coût dela constructionva constituer un “point dediscussion fort au cours des prochains mois”.Il relève que les mesures d’accompagnementconsenties par les bailleurs sont moins nom-breuses dans un marché qui se porte bien,mais que les utilisateurs sont sous pressionpour maîtriser leurs coûts.Olivier Gérard, directeur du départementinvestissement, observe que le marché del’investissement a connu un record en 2007:28,5milliards d’euros investis, en hausse de17% par rapport à 2006 (70% en bureaux,17% en commerce et 10% en logistique,3% en locaux industriels).Mais il constate une évolution importanteau 4etrimestre 2007 avec une forte haussedes investissements en commerce et en pro-vince.Pour 2008, le conseil prévoit une augmenta-tion des volumes investis mais avec unebaisse des taux de rendements. La crise dessubprime pourrait provoquer une correctionsur les opérations en blanc et sur lesimmeubles secondaires des secteurs secon-daires.Des négociations en cours pourl’indexation des loyersPour les commerces, Christian Dubois, direc-teur général, indique une évolution du sec-teur avec le développement de centrescommerciaux sans hypermarchés, comme àla Vache Noire.Il mentionne l’accord conclu avec le CNCCpour remplacer l’ICC par un nouvel indicede référence (lire Jurishebdo du24décembre) et il indique à ce propos:“on peut prédire de longues discussionspour 2008”. Il pose en effet une questioncentrale à propos de cet accord: “tous lespropriétaires vont-ils l’appliquer?” S’il estencore un peu tôt pour connaître l’impactde l’application de l’accord, ChristianDubois confirme qu’il y a une demandegénérale de la part des enseignes de levoir appliquer. Les négociations sont encours.Pour les bureaux, Thierry Juteau ajouteque l’ICC va “être un élément de négocia-tion”, mais surtout pour les grandes transac-tions et concernant les baux à long terme.À propos de la mise en place du droit depréemptiondes communes sur les fondsde commerce, Christian Dubois considèrequ’il peut être préoccupant s’il conduit àune sélection des commerces et s’il conduitle commerçant à remettre en cause la ventede son fonds, mais reconnaît que cela peutconstituer un outil de sauvegarde des com-merces. Conclusion pour Christian Dubois :“cet outil sera ce que les communes enferont”.France2007Evolution /2006Prix moyen2511/m2+3,38 %Montant moyen del’acquisition195 K+ 4,41 %maisons,+ 1,7 %appartementsSurface moyenne80,89m2-2,7 m2Délai de vente79 jours71 joursEcart de prix: mise envente / compromis4,84%4,80%Financement demandé74,95%75,47%Durée moyenne du crédit20,21 ans19,54 ansLe marché du logement en 2007source: Century 21Cushman & Wakefield “raisonnablement optimiste” sur le marchédes bureauxCentury 21 critique les mesuressur le logementSelon Sylvain Jutteau (manager adminis-tration de biens du réseau), les prix derelocation des logements sont orientés àla baisse, mais de façon modérée. Centu-ry 21 chiffre cette baisse à 1,07%: leloyer moyen de relocation étant de 554contre 560,5 en 2006.Ce tassement s’explique par une aug-mentation de l’offre, conséquence de lahausse des mises en chantiers et unediminution de la demande locative qui seporte vers l’accession.Quant à l’indexation des loyers, Century21 a chiffré l’impact de la modificationde l’indice de référence des mesures dela loi sur le pouvoir d’achat.Sur deux ans (novembre2005 -novembre2007), la hausse de l’IRL est de5,61%, et la hausse de l’indice des prix àla consommation de 3,77% soit un écartde 0,91% par an.Pour un loyer moyen de 547, le gainmensuel au bout d’un an est estimé à4,98, il pourrait même n’être que de 3en 2008 en raison des perspectives deredémarrage de l’inflation.À propos de la mesure de réduction à unmois du dépôt de garantie, Century 21estime qu’elle va se traduire par une sélec-tion plus forte des candidats locataires etque les candidats les moins solvables vontêtre rejetés vers les logements insalubres.Le réseau indique que des bailleurs ontdéjà fait savoir qu’ils demandaient la miseen vente de leurs logements locatifs.Côté transaction, Century 21 chiffre lahausse des prix constatée en 2007 à3,38% (France entière), une progressionbien moindre qu’en 2006. Ce chiffrerecouvre des disparités régionales impor-tantes. Ainsi, la Bourgogne et la FrancheComté sont en hausse (+11%), alors quele Limousin, Champagne Ardenne et Lan-guedoc Roussillon fléchissent de 1,5%.Les délais de vente sont en augmentation:79 jours, soit 8 jours de plus qu’en 2006.Dans son analyse des acheteurs, Century21 constate que ce sont les catégoriessocioprofessionnelles les plus fortunées quisont le plus attentistes et ont le moinsconfiance. Le nombre de transactionsdevrait être pour 2007 de 6% inférieur àcelui de 2006.Se livrant à un exercice de prévision, le pré-sident de Century 21, Hervé Bléry, estimeque le rythme de la hausse des prix vacontinuer à s’atténuer. Il considère que lesprix devraient être stables, entre 0 et +1%.Suivant les régions, les écarts de prixdevraient être compris entre -5% et +5%.
15janvier 2008page6JURIShheebbddooimmobilierRREEPPOONNSSEESS MMIINNIISSTTEERRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations20 déc. 2007Sénatp.2329n°1611Jean-Louis Masson,NI, MoselleRésidence de tourisme:hôtel ou logement, ausens du PLU?EcologieLes résidences de tourisme relèvent des règles deconstruction de l'habitat de loisirs. Ce sont desconstructions à usage d'habitation qui relèvent dupermis de construire Elles sont soumises à laprocédure de classement. Elles peuvent être con-struites dans des zones du PLU accueillant desconstructions à usage d'habitation, ou dans leszones périurbaines à vocation de loisirs et detourisme, sauf interdiction expresse du règlement.Textes de référence:arrêtés des 30janvier1978 et 14février 1986.20 déc. 2007Sénatp.2330n°1651Jean-Louis Masson,NI, MoselleValidité d'unerenonciation au droitde rétrocession?EcologieUne stipulation contractuelle prévoyant, dèsl'intervention de la déclaration d'utilité publique,que le propriétaire renonce par avance, pour luiet ses ayants droit, au droit de renonciationreconnu par la loi ne serait pas régulière.Le droit de rétrocessionaprès expropriation estprévu par l'article L 12-6du code del'expropriation.20 déc. 2007Sénatp.2330n°1655Jean-Louis Masson,NI, MoselleInstallation de panneauxsolaires: formalités?EcologieL'installation de panneaux solaires sur un toit demaison modifie l'aspect extérieur et supposeune déclarationpréalable. Si l'installation estdans le périmètre d'un monument historique, laprocédure d'instruction prévoit l'accord pré-alable de l'architecte des Bâtiments de France.25 déc. 2007ANp.8215n°6802Dominique Tian,UMP, Bouches-du-RhôneRapport de la DGCCRFConsommationLe secrétaire d'Etat à la consommation a demandé aux organisations pro-fessionnelles de syndics d'engager des actions de formation et de rappel dela réglementation. Pour 2008, le plan de contrôle du secteur immobilier estmaintenu parmi les orientations prioritaires de la DGCCRF. Le projet de loi« adaptation au droit communautaire » habilite les agents de la DGCCRF àla constatation des infractions sanctionnées pénalement par la loi Hoguet.25 déc. 2007ANp.8227n°5652Michel Voisin,UMP, AinRéforme de l'urbanisme:utilisation du courrierélectroniqueEcologieIl est possible d'adresser les notifications par courrier électronique, ils'agit d'une faculté pour l'administration, si le demandeur est d'accord.L'article R 431-9 prévoit la publication d'un arrêté, qui nécessite uneétude préalable. Dans l'immédiat, le courriel peut être utilisé commecourrier simple. S'il existe un accord de la commune avec un organismetiers certifiant la réception des courriers électroniques, ils ont la mêmevaleur qu'un courrier recommandé.25 déc. 2007ANp.8254n°1809Yves Deniaud,UMP OrneServitude mur mitoyenJusticeL'article 677 du code civil institue une servi-tude légale de voisinage dont la justificationne saurait être remise en cause dans sonprincipe. Mais il importe de tenir compte del'évolution des techniques de construction.Une réflexionsera engagée en ce sens avecle ministère de l'écologie.25 déc. 2007ANp.8256n°5920Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleVentes en blocLogementLa loi de 1989 n'a prévu de droit de préemp-tion qu'en cas de congé pour vente du loge-ment. C'est pourquoi la loi Aurillac du 13juin2006 a créé un nouveau droit de préemptionen cas de vente en bloc, mais uniquement sil'acquéreur ne s'engage pas à proroger lesbaux pour une durée minimale de six ans.L'équilibre est ainsiassuré entre droit depropriété et droit aulogement, assure laréponse.25 déc. 2007ANp.8257n°9205Eric Ciotti,UMP, Alpes-Mar-itimesReport de date de miseaux normes desascenseursLogementLe Gouvernement a décidé de reporter au31décembre 2010la 1eéchéance de travauxsur les ascenseurs, initialement programméeau 3juillet 2008. Un décret est à l'examen auConseil d'Etat.Les entreprises ne sont pasen mesure de répondre àun coût maîtrisé avec unequalité de prestation suff-isante, indique la réponse.27 déc. 2007Sénatp.2373 150Jacques Mahéas,PS, Seine-Saint-DenisDroit de préemptionurbain: frais d'agenceLogementToute cession d'un bien situé dans le périmètred'un droit de préemption doit faire l'objetd'une déclaration préalable. Si le paiementd'honoraires est prévu dans la promesse ou lecompromis, il constitue un élément constitutifdu prix. Pour que le paiement des honorairespuisse être opposé au titulaire du droit depréemption, ils doivent être mentionnés dansla DIA. La commune qui décide de préemptersera soumise au paiement des honoraires.La commune peut aussipréempter à un prix dif-férent et s'en remettreau juge.A nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
15janvier 2008page7JURIShheebbddooimmobilierEENN BBRREEFFPoint de vueHenry Buzy-Cazauxplaide pour unordre professionnel des agents immo-biliers et administrateurs de biens. Levice-président de Tagerim relève que cesprofessions sont “dans la tourmentedepuis des années” et que la fréquencedes procès augmente sans cesse.Or la loi Hoguet n’a pas produit de résul-tats satisfaisants. Devant les limites desactions des fédérations, Henry Buzy-Cazaux défend l’idée d’un ordre profes-sionnel, même s’il reconnaît qu’elle est unpeu désuète. Il estime en effet que l’ordreest l’outil le plus puissant de régulationd’une profession. Par son pouvoir de disci-pline, l’ordre peut assainir la situation desprofessions. À suivre.NominationsMagistratureSont nommés premiers présidents decour d'appel: Robert Cordas à Bourges,Jean Trotel à Lyon et Jean-François Gabin àSaint-Denis de la Réunion.Sont nommés premiers présidents deTGI: Dominique Vonau (Mulhouse), Ber-nard Bangratz (Strasbourg), Jean-Paul Rou-ghol (Lille), Henri-Charles Egret (Créteil),Bruno Cathala (Evry), Chantal Arens (Nan-terre), Martine Comte (Pontoise), CorinnePanetta (Périgueux), Michaël Janas (Cou-tances), Gwénola Joly-Coz (Thonon-les-Bains), François-Xavier Manteaux (Belley),Marianne Laurans (Auxerre), Jacques Bou-lard (Reims), François Genicon (Saint-Malo),Hervé Liance (Riom), Jean-Claude Pierru(Montauban), Jean Seither (Chartres), Phi-lippe Cavalerie (Saint-Pierre de la Réunion)et Cécile Hartmann (Epinal).À la Cour de cassation, sont nommésconseillers: Françoise Canivet, ClaudeGrellier, Philippe Chaillou, Francine Guerin,Michel Lebreuil, Françoise Laporte, Grégoi-re Finidori, Dominique Pronier et AgnèsSabatier,Sont nommés conseillersréférendaires: Frédérique Sermier,Xavier Gadrat, Laurence Abgrall, PhilippeFlores, Hugues Adida-Canac, Thomas Vas-seur et Emmanuelle Proust.(Décrets du 3janvier 2008, J.O. du 6, @).BCT: parmi les nominations au Bureaucentral de tarification, signalons celles deLaurent Leveneur et d'Hervé Lécuyer(professeurs de droit à Paris II).(Arrêté du 27décembre 2007, J.O. du 5janv. p.342).Philippe Schmitest nommé inspecteurgénéral de l'équipement (décret du 4jan-vier, J.O. du 5, @).DGUHC: Alain Lecomte quitte ses fonc-tions de directeur général de l'urbanisme,de l'habitat et de la construction (décretdu 4janvier, J.O. du 5, @).Au fil du J.O.Aides au logement: deux arrêtés du26décembre 2007 sont relatifs au calcul del’aide personnalisée au logement, dontl’un pour les personnes résidant dans unlogement-foyer (J.O. du 5janvier, p.333).FISAC: l’arrêté du 26décembre 2007modifie l’arrêté du 13février 2003 relatifau fonds d'intervention pour les services,l'artisanat et le commerce. Il vise les aidesdu FISAC aux commerces pour la rénova-tion des vitrines, des équipements de sécu-rité et d'accessibilité aux personnes handi-capées (J.O. du 5janvier, p.324).AvocatsLefèvre Pelletier & associés: le départe-ment immobilier est conforté par la coopta-tion de Véronique Lagardecomme asso-cié. David Blondel, précédemment chezKramer Lévin, Naftalis et Krankel, rejointLPA comme associé spécialisé en investisse-ment et financement.Clifford Chance, De Pardieu Brocas Maf-fei, Gide Loyrette Nouel, Taj et Lenz Staehe-linsont intervenus comme conseils auprèsd'un consortium d'investisseurs (Caisse desDépôts et Consignations et deux fonds géréspar Axa Real Estate Investment Managers). Ils’agit d’une externalisation des murs de 47hôtels en France et de 10 hôtels en Suisse dugroupe Accor.NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL: TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT « PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 299UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERésere aux nouveaux abonnés
15janvier 2008page8JURIShheebbddooimmobilierLLEEGGIISSLLAATTIIOONNL’information de l’emprunteurà taux variable amélioréeL'article 24de la loi du 3janvier sur laconcurrence oblige la banque à indi-quer chaque année à son client un réca-pitulatif des frais perçus pour la gestionde son compte de dépôt.L'article 25concerne l'information quela banque doit fournir à son client lorsde la délivrance d'une offre de prêtimmobilier. Le texte actuel de l'article L312-8 du code de la consommation obli-ge la banque à fournir un échéancierdistinguant, pour chaque échéance, lecapital et les intérêts. Ce texte nes'appliquait pas aux prêts à tauxvariable. Le texte nouveau distingue lesdeux hypothèses et complètel'obligation d'information pour lesprêts à taux variable. La banque doitfournir une noticeprésentant lesconditions et modalités de variation dutaux d'intérêt et un documentd'information avec une simulationdel'impact d'une variation de taux sur lesmensualités, la durée du prêt et le coûtréel du crédit. Le document mentionnequ'il ne s'agit que d'une informationindicative.Par ailleurs, la banque doit mentionnerque l'emprunteur peut opter pour uneassurance de son choix (sauf cas d'uneassurance collective exigée de labanque).Ces changements entrent en vigueur le1eroctobre 2008.Enfin l'article 26prévoit que le ban-quier doit, une fois par an, informerl'emprunteur du montant du capitalrestant à rembourser (article entrant envigueur le 1eroctobre 2008, y comprispour les contrats en cours).L'article 27concerne le droit derétractationqui suit la signature d'uncontrat (notamment d'assurance et saufexceptions en particulier pour lescontrats de durée maximum d'un mois)à la suite d'un démarchage. Le clientdispose d'un délai de 14 jours pour serétracter; il peut le faire sans avoir àjustifier de motifs. Cet article entre envigueur le 1erjuin 2008.Par ailleurs, la loi (article 35) autorise leGouvernement à procéder par ordon-nance à la refonte du code de laconsommation .L'article 38,ainsi que l'avait indiqué LucChatel lors des débats, « vise à mettreen place des pouvoirs de police admi-nistrative pour le contrôle de la confor-mité des prestations de service ». Lesagents de la DGCCRF peuvent donc s'ilsconstatent qu'une prestation de servicen'est pas conforme à la réglementation,ordonner la mise en conformité (art. L218-5-1 nouveau du code de la consom-mation).Enfin, l'article 39crée de nouvelles dis-positions pour réprimer les « pratiquescommerciales déloyales » et les « pra-tiques commerciales agressives ».(Loi n°2008-3 du 3janvier 2008 pour ledéveloppement de la concurrence au ser-vice des consommateurs, J.O. du 4janvier,p.258).Tarif d’électricité: texte définitif votéLes jeux sont faits: les sénateurs ont adopté le texte portant sur les tarifs de gaz etd’électricité le 8janvier et les députés leur ont emboîté le pas le 10janvier en votant letexte sans modification. Le texte, définitif, n’attend donc plus que sa promulgation.Luc Chatel fait observer au Sénat le 8janvier que seuls 6000 consommateurs [38000 selonLadislas Poniatowski] ont choisi des fournisseurs alternatifs pour l’électricité et 13000 pour legaz “ce qui peut être à première vue considéré comme un échec”. Il ajoute que le texteproposé consiste à permettre une réversibilité, mais limitée dans le temps au 1erjuillet 2010,pour tenir compte des critiques qui avaient conduit le Conseil constitutionnel à censurer larègle de la réversibilité en 2006. Le dispositif proposé est donc transitoire.Ladislas Poniatowski, rapporteur, explique les objectifs recherchés: 1. Faire en sorte que leconsommateur ne soit pas lié par une décision qu’il n’a pas prise (mais qui pouvait être prisepar le précédent occupant). 2. Etendre pour l’électricité, le bénéfice de ces dispositions auxpetits consommateurs professionnels. 3. Prendre en compte les contraintes communautaires(d’où la date limite du 1erjuillet 2010). 4. Exclure la solution de réversibilité, dans une volon- de respecter les règles communautaires. Mais il reconnaît que la crainte des consomma-teurs de ne pas pouvoir revenir au tarif réglementé les a conduits à ne pas opter pour laconcurrence et le sénateur se rallie donc à la thèse de la réversibilité. Jean-Marc Pastor récla-me quant à lui de “faire exploser la date butoir de 2010”.Xavier Pintat explique que le texte voté par les députés impose un délai de six mois avantde pouvoir revenir au tarif réglementé. Il annonce un amendement pour “garantir à tousles ménages un droit de retour immédiat, dès lors qu’ils ne souhaitent pas exercer leur éligi-bilité”.L’amendement n°11, présenté par le rapporteur qui a été adopté, vise à permettre à unbailleur pour lequel le locataire avait choisi un tarif libre, de revenir au tarif réglementé.Bruno Sido a proposé d’étendre l’application du tarif réglementé temporaire d’ajustementau marché (TaRTAM) qui concerne les consommateurs professionnels jusqu’au 1erjuillet 2010au lieu du 1erjuillet 2009 (amendement n°6, repris par Jean Arthuis), mais il n’a pas étéadopté. La proposition de loi a été votée.À l’assemblée, le texte a été examiné le 10janvier. Jean-Claude Lenoir explique que le textevoté au Sénat est “beaucoup plus généreux et beaucoup plus large”. Il permet aux consom-mateurs particuliers de revenir au tarif réglementé même lors que l’usager a exercé son éli-gibilité, sous réserve de respecter un délai de six mois; en cas de déménagement, possibilitéde revenir immédiatement au tarif réglementé. François Brottes a soutenu toute une séried’amendements, mais ils ont tous été rejetés. Le texte a été voté sans modification.MMAARRCCHHEEFnaim: vers une stabilité desprix en 2008Pour la FNAIM, la hausse des prix des loge-ments est estimée à 3,8% en 2007.René Pallincourt fait observer que le ralen-tissement de la hausse est généralisé etqu’il n’est pas exclu que les prix puissentbaisser. Pour 2008, l’hypothèse centralequi est retenue est celle d’une augmenta-tion des prix des logements comparable àcelle des prix à la consommation, entre 0et 2%.La durée des prêts est en augmentation,:elle est, selon les chiffres de Meilleur-taux.com, de 21,5 années en 2007, contre20,5 années en 2006. La part des prêts delongue durée augmente. Ainsi la part descrédits financés à 25 ans est passée, de2006 à 2007 de 31,7 à 33,5% et celle desprêts à 30 ans de 8,4% à 16,0%.
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