samedi 17 mai 2025

299s – supplément du 15 janvier 2008

AccueilAnciens numéros299s - supplément du 15 janvier 2008
■ I FISCALITÉ IMMOBILIÈRE – PERSONNES PHYSIQUES p. 2
1. Revenus fonciers – Régime réel p. 2
2. Actualités des crédits d’impôts p. 2
3. IR 2008 p. 4

■ II IMPÔTS LOCAUX ET FISCALITÉ DU PATRIMOINE p. 4
1. Taxes nouvelles p. 4
2. Allégements et exonérations p. 5
3. Plus-values immobilières p. 6
4. Transmission patrimoniale p. 6
5. ISF p. 7

■ III RÉGIMES SPÉCIAUX p. 8
1. Régimes ouverts à l’investissement au 1er janvier 2008 p. 8
2. Régimes fermés à l’investissement mais continuant à courir
au 1er janvier 2008 p. 11

■ IV FISCALITÉ IMMOBILIÈRE – ENTREPRISES
& PERSONNES MORALES p. 12
1. Activité libérale p. 12
2. Société soumise à l’IS p. 13
3. SCI p. 13
4. Sociétés civiles de construction vente p. 13
5. Revenus de source française p. 13
6. SPI p. 14
7. Pierre papier p. 15


IFISCALITÉIMMOBILIÈRE-PERSONNESPHYSIQUESp.21.Revenusfonciers-Régimeréelp.22.Actualitésdescréditsd’impôtsp.23.IR2008p.4IIIMPÔTSLOCAUXETFISCALITÉDUPATRIMOINEp.41.Taxesnouvellesp.42.Allégementsetexonérationsp.53.Plus-valuesimmobilièresp.64.Transmissionpatrimonialep.65.ISFp.7IIIRÉGIMESSPÉCIAUXp.81.Régimesouvertsàl’investissementau1erjanvier2008p.82.Régimesfermésàl’investissementmaiscontinuantàcourirau1erjanvier2008p.11IVFISCALITÉIMMOBILIÈRE-ENTREPRISES&PERSONNESMORALESp.121.Activitélibéralep.122.Sociétésoumiseàl’ISp.133.SCIp.134.Sociétéscivilesdeconstructionventep.135.Revenusdesourcefrançaisep.136.SPIp.147.Pierrepapierp.15Pasdemonotoniefiscaleen2007L’année2007nepourrapasêtretaxéedemonotoniefis-cale.Elleaurad’abordétécelledu«paquetfiscal»,aveclaloienfaveurdutravail,del'emploietdupouvoird'achatdu21août2007(TEPA)quiinstaure,mesuredésormaisfameuse,uncréditd’impôtsurlesintérêtsd’empruntpourl’acquisitiond’unerési-denceprincipale,danslebutdefaciliterl’accessionàlapropriété.SoumiseaucontrôleetàlacensureduConseilconstitutionnel,sonapplicationadûêtrerepenséeparleGouvernement.Laloidefinancespour2008du24décembre2007etlaloidefinancesrec-tificativepour2007du25décembre2007nesontpasenrestequantàquelqueschangementsmajeurspourlafiscalitéimmobi-lière.Queretenir?Desdébatsmenésenfind’annéeparlesparle-mentaires,ilressortdenombreusesbonnesnouvelles,maisaussiquelquestrèsmauvaisessurprises,commelaréformedelataxa-tiondesplus-valuesàlongtermesurcessionsdetitresdesociétésàprépondéranceimmobilière(SPI)quenousdétaillons.Principalesautresnouveautésdecetteannée:laréformedetaxede3%,àdéfautdesasuppressionpureetsimple,destauxd’abattementrehausséspourfaciliterlatransmissionpatrimoniale,notammentenlignecollatérale,etlesdonationsenlignedirecte,etunbou-clierfiscalrénovéquiinclutdésormaisCSGetCRDS.Autrepointnotable,letauxdel’abattementpourl’ISFconcernantlarésidenceprincipaleaétérelevé,tandisqueledroitcommunautaires’estinvitédanslaquestiondéjàtrèscontroverséedelaréductionaccordéeencasd’investissementdanslesPME.Concernantlafis-calitédela«pierrepapier»,lerégimedessociétésd’investissementimmobiliercotées(SIIC)aluiaussiétél’objetd’aménagementsimportants.Nousreprenonségalementdanscenuméroleschangementsessentielsintervenusl’anpasséaveclaréformedubarèmedel’impôtsurlerevenu,l’administrationayantapportéplusieursprécisionsencoursdel’année,ainsiquel’actualitédesréductionsd’impôtsetdelafiscalitélocale,etnousrécapitulonslesdispositifsdesrégimesspéciauxenvigueurau1erjanvierdecettenouvelleannée.HélèneLécotJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITOSupplément au n°29915 JANVIER 2008ISSN1622-14198EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786 site internet: jurishebdo. frDirecteur de la rédaction:Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit Ce supplément a été rédigé par Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Pressedu Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 44303462400017 APE 221 C Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos +5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestiondes abonnements: logiciel Loïc LavoineSupplément au numéro299La fiscalité immobilièreen 2008Nous vous proposons dans ce supplément unpanorama de la fiscalité immobilière au 1erjanvier 2008. Sans prétendre être exhaustif, ila comme objectif de vous présenter les faitsqui ont marqué l'évolution de la fiscalitéimmobilière au cours de l'année 2007 en inté-grant bien sûr la loi de finances pour 2008 etla loi de finances rectificative.Bonne lecture. BD.
15janvier 2008page2JURIShheebbddooimmobilierPPEERRSSOONNNNEESS PPHHYYSSIIQQUUEESSFISCALITÉ IMMOBILIÈRE - PERSONNES PHYSIQUES1) Revenus fonciers - Régime réelDétermination du RevenuFoncier NetDepuis la réforme du barème de calculde l’IR, qui s’est appliquée pour la pre-mière fois à l’imposition des revenus de2006, le mode de calcul des revenusfonciers a changé. Le barème intègredésormais l’abattement de 20%, et lacontribution sur les revenus locatifs(CRL)est supprimée pour les revenus delocation perçus à compter de 2006 parles personnes physiques.L’administration fiscale a commentécette réforme dans une instruction du23mars 2007(n°5 D-2-07) qui reprendet consolide l’ensemble du droit et pré-cise plusieurs points pour la détermina-tion des revenus fonciers.S’agissant des sommes à retenir pour lecalcul du revenu brut foncier, il convientd’inclure les sommes versées entrepropriétairesindivis pour occupationdu bien non meublé ainsi que les loyersperçus dans le cadre d'un contrat delocation-vente. Dans ce dernier cas, lepropriétaire qui impute sur le prix lesloyers perçus au titre d’années anté-rieures ne pourra pas demander ledégrèvement des impositions antérieu-rement établies au titre de ces revenusfonciers. S’agissant des indemnités,l’indemnité transactionnelle versée à lasuite de travaux entrepris sans autorisa-tion par le preneur doit être comprisedans les revenus fonciers lorsqu'il appa-raît que les modifications apportées àl'immeuble ne sont pas de nature àentraîner une diminution de sa valeur.Les indemnités de retard dans la livrai-son d’un immeuble sont égalementimposables, dès lors qu'elles se rappor-tent à un immeuble loué nu et qu'ellessont fixées contractuellement. Pour lesindemnités d’occupation sans titre, ilfaut distinguer: la part de l'indemnitéreprésentative d'un loyer est imposable,mais le supplément d'indemnité versépour réparation du préjudice ne l’estpas.L’administration précise également quesont à inclure dans les dépenses déduc-tibles les frais de diagnostics obliga-toires(plomb, risques majeurs…) ainsique l’indemnité d’éviction pourrelocation, même pour travaux nondéductibles. De manière intéressante,les dépenses de résiliation anticipéed'un empruntet les frais liés à la sous-cription d'un emprunt substitutif sontdésormais déductibles, maisl’administration exige que l'opérationpermette une réduction effective de lacharge d'intérêts restant dus.Abréviations:- LF pour 2008: Loi de finances pour 2008 (Loi n°2007-1822, J.O n°300 du 27décembre 2007 page21211)- LFR pour 2007: Loi de finances rectificative pour 2007 (Loi n°2007-1824, J.O n°301 du 28décembre 2007 page21482)- Loi TEPA: Loi du 21août 2007 en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat (Loi n°2007-1223, JO n°193 du 22août2007)- Loi ENL: Loi du 13juillet 2006 portant engagement national pour le logement (Loi n°2006-872 J.O n°163 du 16juillet 2006page10662)- IR: impôt sur le revenu- IS: impôt sur les sociétés- ISF: impôt de solidarité sur la fortune- BNC: Bénéfices non commerciaux- BIC: Bénéfices industriels et commerciaux2) Actualités des crédits d’impôts2-1: Incitations à l’immobilierécologique:Crédit d’impôt pour économie d’énergieL’arrêté du 13novembre 2007 (JOn°269 du 20novembre 2007) pris pourl'application de l'article 200 quater duCGI relatif aux dépenses d'équipementde l'habitation principale donne la listeet les caractéristiques techniques deséquipements, matériaux et appareilsouvrant droit au crédit d’impôt à comp-ter du 1erjanvier 2008. Rappelons quele taux de ce crédit varie selon la perfor-mance des équipements, allant de 15%pour l’acquisition de chaudières à bassetempérature jusqu’à 50% pour deséquipements de production d'énergierenouvelable, calculé sur le prix payéhors main-d’œuvre. Attention: pourbénéficier de l’avantage, les équipe-ments doivent être fournis et installéspar un professionnel. Le plafond desdépenses ne peut excéder 8000pourune personne seule et 16000pour uncouple marié pour des dépenses effec-tuées entre 1erjanvier 2005 et31décembre 2009.2-2: Immobilier et aide àla personne: Crédit d'impôt en faveur des per-sonnes âgées ou handicapéesLes travaux d'installation, ou de rempla-cement, d'équipements spécialementconçus pour les personnes âgées ouhandicapées bénéficient d'un crédit
15janvier 2008page3PPEERRSSOONNNNEESS PPHHYYSSIIQQUUEESSJURIShheebbddooimmobilierd'impôt au taux de 25%. Les travauxdoivent concerner des équipementssanitaires, de sécurité ou d'acces-sibilité. Il est calculé sur le prix desmatériaux et équipements et sur le coûtde la main-d’œuvre, dans la limite de5000 pour une personne seule et10000 pour un couple pour lapériode allant du 1erjanvier 2005 au31décembre 2009 (article200 quater ACGI). Crédit d'impôt pour travaux de pro-tection contre les risques technolo-giquesLes propriétaires et locataires peuventbénéficier d'un crédit d'impôt pour laréalisation de travaux de protectioncontre les risques technologiques.Le logement doit être situé dans unpérimètre couvert par un plan de pré-vention des risques technologiques, lestravaux doivent être prescrits par ceplan et réalisés par une entreprise. Lesdépenses d'acquisition d'ascenseursélectriquesà traction avec contrôleavec variation de fréquence installésdans un immeuble collectif bénéficientdu même avantage. Les conditions deplafond sont les mêmes que pour leséquipements en faveur des personnesâgées ou handicapées, mais le taux ducrédit d'impôt se limite ici à 15% (arti-cle200 quater A CGI).2-3 Une mesure attendue: le créditd’impôt pour l’achat d’une rési-dence principaleLa loi du 21août 2007 (TEPA) a créé uncrédit d’impôt de 20% du montantdes intérêts payé́s au titre des cinqpremières annuité́́s de rembourse-ments des prêts souscrits auprès d’éta-blissements financiers pour l’acquisitiond’une résidence principale (articleL.312-2 du code de la consommation).Aucune condition de ressources n’estexigée pour le bénéfice de cette mesure. Conditions relatives au logementobjet de l’empruntLes logements visés peuvent être neufsou anciens, acquis en VEFA, à rénoverou encore objet d’un contrat deconstruction. L’acquisition peut être réa-lisée directement ou par l'intermédiaired'une société non soumise à l'IS. Pourles logements acquis en VEFA,l’affectation à l'habitation principaledoit intervenir au plus tard le 31décem-bre de la 2eannée suivant la conclusiondu contrat de prêt. Calcul et plafond du créditSeuls sont visés les intérêts payés parl'emprunteur pendant les 5 premièresannées du prêt, à l'exclusion des fraisd'emprunt, des cotisations d'assurance,et du remboursement du capital. Lesintérêts intercalaires éventuellementfacturés par la banque en cas de déblo-cage progressif des fonds relèvent enrevanche du crédit d’impôt. Lorsquel'emprunt a lieu en cours d'année, lecrédit d'impôt est accordé sur 6 exer-cices fiscaux, le premier et le derniercorrespondant à une fraction d'année.En cas de prêt à taux zéro, le créditd'impôt est calculé sur les intérêts desprêts complémentaires. Le plafondannuel est de 3750 pour une per-sonne seule, 7500 pour un couple,auquel il faut ajouter 500 par enfantà charge. Les plafonds sont doublés si lecontribuable est handicapé.Exemple :pour un couple avec deuxenfants, le plafond est de 7500+(500 x 2) soit 8500. Le créditd'impôt maximum est donc de 1700par an pendant 5 ans. Régime de la première annuitéLe Conseil constitutionnel ayant inva-lidé la mesure pour les emprunts déjàsouscrits, le Gouvernement a porté de20 à 40% le taux du crédit d’impôtpour les intérêts de la 1re année.Lemontant du crédit revient pour lesannées suivantes à 20%. Les sénateursont également adopté un amendementprécisant que la date à partir de laquellesont décomptées les premières annuitésde remboursement est la date de pre-mière mise à disposition des fondsempruntés. Une exception importanteà ce principe: pour le logement que lecontribuable fait construire ou achète enVEFA, cette date pourra être fixée àl'achèvement ou à la livraison du loge-ment, à son choix. Cette option permetau contribuable de décaler le départ ducrédit d'impôt au moment les fondssont intégralement débloqués, et lacharge d'intérêts maximale. Si le texteprécise les modalités de déterminationdes premières annuités, le texte estmuet quant à la date d’entrée envigueur du dispositif. Suite à la censuredu Conseil constitutionnel, leGouvernement avait envisagé, à défautd’une application rétroactive à tous lesemprunts déjà souscrits, d’accorder dumoins le bénéfice de la mesure aux opé-rations qui concernent l’année 2007,pour lesquelles l’acte authentique a étésigné à compter du 6mai 2007et auxconstructions pour lesquelles une décla-ration d’ouverture de chantier a étéeffectuée à partir de cette date. Cetteéventualité reste à confirmer. À défaut,la mesure n’est applicable, selon le droitcommun, qu’à compter de l’entrée envigueur de la loi TEPA, soit le 22août2007, date de publication au JO. Quoiqu’il en soit, la demande devra êtreexercée au plus tard lors du dépôt de ladéclaration de revenus de l'année aucours de laquelle intervientl'achèvement ou la livraison du loge-ment.
JURIShheebbddooimmobilier3-1 Actualisation du barèmeIR 2008 pour les revenus 2007Tranches de revenus (en euros)/Taux-Jusqu’à 5687: 0%-De 5688euros à 11 344: 5,5%-De 11344euros à 25 195: 14%-De 25195euros à 67 546: 30%-Plus de 67546: 40%3-2Bouclier fiscal, revu et corrigéLa LF pour 2006 a institué, à compter du1erjanvier 2007, le mécanisme du «bou-clier fiscal», plafonnant les impôtsdirects à 60% des revenus. Les impôtspris en compte étaient l’impôt sur lerevenu, la taxe d’habitation et la taxefoncière, et le cas échéant l’impôt desolidarité sur la fortune. L’article 11 dela loi du 21août 2007 (TEPA) a modifiéles conditions d’application du bouclier:à compter du 1erjanvier 2008, le taux deplafonnement est abaissé à 50% etles prélèvements sociaux sont prisen compte.En outre, c'est désormaisl'année de réalisation du revenu quidevient l'année de référence et noncelle au cours de laquelle les impôtssont payés: ainsi, par exemple, on tien-dra compte en 2008 de l'IR payé en2007 mais aussi de l'impôt sur les plus-values payé en 2006 car l’ensemble deces impositions se rapporte à une mêmeannée de réalisation des revenus, 2006.Pour bénéficier du bouclier, il faut dépo-ser une demande de restitution (formu-laire n°2041 DRID) avant le 31décem-bre. Et, il va sans dire, s’assurer d’êtredans une situation fiscalement irrépro-chable avant de s’adresser àl’administration.3-3 Aide à la cuveElle est accordée depuis 2005 auxménages non imposables qui chauffentau fioul leur résidence principale. Sonmontant est doublé, et passe à 150.Les ménages qui souhaitent bénéficierde cette aide doivent déposer un formu-laire spécifique auprès de leur trésorerie.3-4 Le droit à décharge de res-ponsabilité solidaireLa LF pour 2008 a créé un droit àdécharge de responsabilité solidaire(DRS) pour l’IR, l’ISF et la taxe foncière.Il s’applique à l’ensemble des situationsde divorce et de séparation, lorsque larupture de la vie communea étéconstatée.En effet, jusqu’à présent, les époux etpartenaires pacsés étaient tenus soli-dairement au paiement de ces impôtslorsqu’ils faisaient l’objet d’une imposi-tion commune et vivaient sous lemême toit, et l’administration pouvaitréclamer à l’un des conjoints le paie-ment de l’intégralité de ces imposi-tions, pendant l’instance de divorce etaprès celle-ci s’il restait des sommes àpayer, sauf à obtenir une décharge àtitre gracieux. La décharge est désor-mais de droit en cas de disproportionmarquée entre la dette fiscale et lasituation financièreet patrimonialedu demandeur.15janvier 2008page4IIMMPPÔÔTTSS LLOOCCAAUUXX3) IR 2008IMPÔTS LOCAUX ET FISCALITÉ DU PATRIMOINE1) Taxes nouvelles1-1 Taxations à l’initiative descollectivités localesTaxe sur les friches commerciales:instituée par la LFR pour 2006, la taxevise essentiellement les locaux à usagecommercial, agricole, ainsi que leslocaux des administrations publiques oudes associations, et les ateliers d’artisansqui ne sont plus affectés à une acti-vité entrant dans le champ d’appli-cation de la taxe professionnelledepuis au moins 5 ans.Sont exclus leslocaux à usage professionnel et les éta-blissements industriels. La taxe est duepar le propriétaire de l’immeuble au1erjanvier de l’année d’imposition, avecpour assiette le revenu net servant debase à la taxe foncière. Le taux de taxa-tion est de 5% la 1eannéed’imposition, 10% la 2eet 15% àcompter de la 3eannée.1-2 Cession de terrains construc-tiblesla loi ENL du 13juillet 2006 permet auxcollectivités locales d’imposer une taxesur la plus-value de cessions des terrainsdevenus constructibles (codifiée àl’article 1529 du CGI). Elle est de 10%des 2/3 du prix de cession duterrain, due par le propriétaire cédant,personne physique, société ou groupe-ment soumis à l’IR selon le régimed’imposition des plus-values immobi-lières des particuliers. La LFR pour 2006a modifié la loi ENL de telle sorte que lamesure s’applique désormais égalementaux classements des terrains par un POSet non pas seulement par un PLU ou unecarte communale. La taxe est exigiblelors de la 1re cession à titre onéreux duterrain intervenant après son classementen terrain constructible. Le décret du27septembre 2007 (Décret n°20071394,J.O. du 29 sept. 2007, p.15902) etl’instruction fiscale du 28novembre 2007qui le suit apportent d’autres précisionset précisent notamment que l’acte pré-senté à la formalité de l'enregistrementdoit préciser la nature et le fondementde l'exonération ou de l'absence de taxa-tion. Le décret récapitule les motifs possi-bles de cette exonération:- le cédant n'est pas soumis à l'impôtsur la plus-value des personnes phy-siques,
15janvier 2008page5JURIShheebbddooimmobilierIIMMPPÔÔTTSS LLOOCCAAUUXX- la plus-value est exonérée d'impôt,- le terrain n'est pas situé dans unezone visée par l'article 1529 I al. 1er,- le terrain n'est pas constructible (ilfaut joindre un certificat d'urbanisme leprécisant),- le terrain est constructible depuisplus de 18 ans justifier également parun certificat d'urbanisme),- il a fait l'objet, depuis la date ilest devenu constructible, d'une cessionà titre onéreux antérieure à la mutationconstatée dans l'acte.1-3 Logements vacantsJusqu'à présent, les logements vacantsn'étaient taxés que dans certaines com-munes, précisées par le décret n°98-1249 du 29décembre 1998, apparte-nant à des agglomérations de plus de200000 habitants et il existe un dés-équilibre marqué entre l’offre et lademande de logements au détrimentdes personnes à revenus modestes oudéfavorisées. Dans ces communes, lataxe s'applique de droit. Elle est due parles propriétaires, usufruitiers, pre-neurs à bail à construction ou àréhabilitation de logements habita-bles non meublés et laissés vacantsdepuis au moins 2 années consécu-tives au 1erjanvier de l'annéed'imposition. Les propriétaires HLM etSEM ne sont pas concernés, ni les rési-dences secondaires. Elle est fixée enpourcentage de la valeur locative brutedu logement, selon le principe appliquépour la taxe d'habitation, à hauteur de10% la 1re année d'imposition,12,5% la 2e année, 15% les annéessuivantes. Elle est perçue au profit del’Agence nationale pour l’améliorationde l’habitat (ANAH).A compter du 1erjanvier 2007, laloi ENL prévoit qu’une taxe d’habi-tation sur les logements vacantspeut être instituée dans les autrescommunes, à condition qu’elles en déci-dent ainsi par une délibération priseavant le 1eroctobre de l'année précé-dent l’année d’application. À la diffé-rence de la taxe sur les logementsvacants, l’instauration de la taxed’habitation sur les logements vacantsrequiert une vacance effective depuisplus de 5 annéesconsécutives au1erjanvier de l'année d'imposition. Ladurée de vacance s'apprécie à l'égarddu même propriétaire. Si au cours de lapériode des cinq années, le logementest occupé plus de 30 jours consécutifs,la taxe n’est pas due.Exemple: un logement vacant depuis le1erjuillet 2002 qui a cessé de l'être le1eraoût 2007 n'est pas imposable à laTHLV au titre de 2007 (moins de cinqans de vacance au 1erjanvier 2007), niau titre de 2008 (non vacant au1erjanvier de l'année d'imposition). Undégrèvement peut être demandé si lelogement ne peut être rendu habitablequ'au prix de travaux importants (plusde 25% de la valeur du logement), ousi la vacance est involontaire: difficultéà trouver un locataire ou un acheteur,logement destiné à disparaître ou àfaire l'objet de travaux dans le cadred'opérations d'urbanisme, de réhabilita-tion ou de démolition dans un délaiproche.Les avis d'imposition de TLV ou de THLVsont envoyés aux propriétaires concer-nés au début du mois de novembre.2) Allégements et exonérations2-1 Logements construits dansle cadre d’un dispositifd’accession à la propriété avecacquisition différée du terrainLa LFR pour 2007 (article33) étend auxconstructions de logements neufsbénéficiant d’un Pass Foncierlesavantages fiscaux dont bénéficient lesopérations financées par un prêt socialde location-accession ou PSLA, c'est-à-dire un taux réduit de 5,5% de laTVA pour les opérations bénéficiantd’un Pass Foncier engagées du1erjanvier 2008 au 31décembre 2009pour les logements construits grâce àun Pass Foncier.Attention: la mesure est réservée auxménages dont les ressources n’excèdentpas les plafonds du PSLA, qui accèdentpour la première fois à la propriété deleur résidence principale et qui bénéfi-cient d'une aide à l'accession sociale àla propriété attribuée par une ou plu-sieurs collectivités territoriales.2-2 Personnes vivant en maisonde retraiteLa LFR pour 2007 insère dans un 1391Bbis qui prévoit une exonération et undégrèvement de taxe d’habitation et detaxe foncière sur les propriétés bâties enfaveur de ces personnes âgées qui, dispo-sant de revenus modestes, se trouventconfrontées à des difficultés financièresdès lors qu’elles sont contraintes dequitter leur habitation pour vivre enmaison de retraite. Cette mesure étaitparfois appliquée à titre gracieux, demanière inégale cependant. Le bénéficeen est subordonné au fait que l’ancienlogement ne constitue pas la résidencesecondaire d’autres personnes. Ces nou-velles dispositions entreront en vigueur àcompter des impositions établies au titrede l’année 2008 et des années suivantes.2-3 Zones franches urbainesLe décret du 1ermars 2007 (Décretn°2007-281 du 1ermars 2007, fixant lesobligations déclaratives des bénéficiairesdes exonérations accordées en vertu del'article 1383 C bis CGI et modifiantl'annexe III à ce code, J.O. du 3mars2007, p. 4060) fixe le contenu de ladéclaration que le redevable doit adres-ser au service des impôts pour bénéficierde l’exonération de taxe foncière. La LFpour 2008 précise que cette mesure estsoumise à la règle communautaire desaides de minimis (voir encadré page 8).2-4 Bassins d’emplois à redyna-miserLa LFR pour 2006 avait créé une nouvellecatégorie de zone prioritaire: les bassinsd’emplois à redynamiser, secteurs notam-ment caractérisés par un taux de chô-mage important (supérieur de 3 pointsau taux national). Ils bénéficient d’uneexonération temporaire de taxe profes-sionnelle et de taxe foncière sur les pro-priétés bâties, pour la période 2007 -2011.
2-5 Allégements à l’initiativedes collectivités localesPour rappel, la LFR pour 2006 a créé plu-sieurs cas d’allégements de la fiscalitélocale, à la discrétion des communes:- Personnes handicapées ou invalides:abattement de 10% de la valeur loca-tive moyenne des habitations, sanscondition de ressource.- Hausse de valeur locative des locauxd’habitation: possibilité d’étaler sur3ans la hausse, lorsqu’elle est supé-rieure à 30% et qu'elle résulte de chan-gement de caractéristiques physiques oud’environnement (réalisation d’opéra-tions d’équipements collectifs dans lesecteur).- Travaux d’économie d’énergie: exoné-ration de taxe foncière de 50% ou100%, valable 5 ans, pour les logementsachevés avant le 1erjanvier 1989, pourlesquels le propriétaire effectue des tra-vaux d’économie d’énergie (ceux del’article 200 quater du CGI et l’article18bis de l’annexe IV: chaudière bassetempérature, raccordement à un réseaude chaleur…).- PPRT: exonération partielle de taxefoncière pour les logements situés dansun plan de prévention des risques tech-nologiques, de 25% ou 50%, sans limi-tation de durée mais reportable par lacollectivité.2-6 Aides à l'investissementimmobilier par les collectivitésterritorialesLe décret du 28août 2007 (Décretn°2007-1282 du 28août 2007 relatifaux aides à l'investissement immobilieret à la location d'immeubles accordéesaux entreprises par les collectivités terri-toriales et leurs groupements, J.O. du30août, p.14316) fixe les règles de cal-cul des aides à l'investissement immobi-lier accordées aux entreprises par lescollectivités territoriales.Dans les zones d'aide à l'investissementdes PME, il précise que l'aide àl'investissementne peut excéder7,5% de la valeur vénale de référencepour une moyenne entreprise, et 15%de cette valeur pour une petite entre-prise, ou bien 20% de la valeur vénaledans la limite de 200000 par entre-prise sur une période de trois ans, et30% pour une petite entreprise, et quel'aide à la locationne peut dépasserles mêmes pourcentages du montantdes loyers correspondant à la valeurvénale des biens loués, dans la limite de200000 par entreprise, sur 3ans.15janvier 2008page6JURIShheebbddooimmobilierFFIISSCCAALLIITTÉÉ DDUU PPAATTRRIIMMOOIINNEE3) Plus-values immobilièresPlus-values des particuliersRésidence principale et séparationEn cas de séparation ou de divorce, lacondition tenant à l'occupation du loge-ment à titre d'habitation principale aujour de la cession n'est plus satisfaite sil'un des conjoints a quitté le domicileconjugal. Pour tenir compte de cettesituation, l'instruction administrative du14janvier 2004 (BOI 8 M-1-04), préciseque le contribuable qui est parti peutnéanmoins bénéficier de l'exonérationsi le logement a été occupé par sonex-conjoint jusqu'à sa mise envente. Rien n’empêche en outre leconjoint ayant quitté le domicile conju-gal d’être entre-temps devenu proprié-taire du nouveau logement qu'il occupeà la date de la cession de son anciennerésidence commune. Une instructionrécente, en date du 27juillet 2007 (BOI8 M-2-07), étend cette mesure aux plus-values réalisées par les ex-concubins etex-partenaires liés par un PACS. Elle pré-voit en outre que l’exonérations’applique aussi aux immeubles cédés encours de construction qui étaient desti-nés à devenir l’habitation principale desconcubins ou partenaires séparés. Enfin,une réponse ministérielle du 21novem-bre 2007 (RM CARDO JOAN du20/11/2007, question n°3602) préciseque le bénéfice de l’exonération n'estsubordonné à aucun délai particulierentre la date de séparation et ladate de mise en vente.4) Transmission patrimoniale4-1 Droits de successionLa nouveauté la plus remarquable de laloi TEPA est certainement la suppres-sion des droits de succession entreépoux. Cette exonération bénéficie auconjoint survivant comme au partenairepacsé. La mesure est applicable depuisle 22août 2007, date de publication dela loi. À noter que les réversionsd'usufruit au profit d'un conjoint survi-vant sont aussi exonérées.4-2 Droit de mutationLa loi TEPA a réduit les droits de muta-tion à titre gratuit. En premier lieu,l’abattement en ligne directe dontbénéficient les ascendants et enfants aété triplé, et porté à 150000.Concernant les frères et sœurs, lesconditions qui ouvraient droit àl’abattement de 57000 permettentdésormais de bénéficier d’une exonéra-tion totale; le frère ou la sœur héritierdoit pour cela être célibataire, veuf,divorcé ou séparé, âgé de plus de 50 ansou atteint d'une infirmité et enfin ildoit avoir été domicilié avec le défuntdans les 5 années ayant précédé ledécès. Pour les frères et sœurs qui neremplissent pas ces conditions, ils voientl’abattement sur leur part égalementtriplé: 15000. L'abattement au profitdes personnes handicapées a quant à luiété porté à 150000, et celui desneveux et nièces est à 7500. Encontrepartie de la majoration de cesdivers abattements, l'abattement globalde 50000 applicable sur l'ensemble dela succession est supprimé.L’article 9 de la loi TEPA prévoyait queles seuils d'abattements applicables auxdonations et aux successions seraientindexés sur l'évolution de la limitesupérieure de la première tranchede l'IR, et arrondis à l’euro. Cette reva-
15janvier 2008page7JURIShheebbddooimmobilierFFIISSCCAALLIITTÉÉ DDUU PPAATTRRIIMMOOIINNEElorisation annuelle est rentrée envigueur le 1erjanvier 2008 (cf. instruc-tion du 28décembre 2007, n°7G 8-07).Les nouveaux montants des abatte-ments susmentionnés sont majorés de1,3% pour cette année, et s’élèventdésormais à:- 151 950pour les ascendants etdescendants, et en faveur des personneshandicapées;- 15195 pour les frères et sœurs;- 7598 pour les neveux et nièces.4-3 DonationsLa loi TEPA a aligné le régime des per-sonnes pacséessur celui des personnesmariées: même abattement de 76000 ,revalorisé à compter du 1erjanvier 2008à 76988et, au-delà, application d’untarif des droits selon un barème iden-tique. La loi a également créé une exo-nération de droits sur les dons desommes d'argent consenties à unenfant, petit-enfant ou arrière petit-enfant, ou à défaut d'un neveu ounièce, dont le plafond est fixé à30000 , revalorisé à 30390pourcette année. À noter : il ne s'appliquequ'une seule fois.4-4 IndivisionsLa LF pour 2008 (article16) légalise leprincipe selon lequel tout partage inter-venant dans un cadre familial est désor-mais traité comme une opérationintercalaire exclusive de toute taxa-tion au titre des plus-values. Il s’agitdes partages qui interviennent entre lesmembres originaires de l’indivision, leurconjoint, des ascendants, des descen-dants ou des ayants droit à titre univer-sel de l’un ou de plusieurs d’entre eux,ainsi que des partages portant sur desbiens indivis acquis par des partenairesayant conclu un pacte civil de solidaritéou par des époux, avant ou pendant lepacte ou le mariage. Ces opérations nesont donc pas considérées comme descessions à titre onéreux translatives depropriété dans la mesure des soultes ouplus-values, à condition qu'ils portentsur des biens meubles ou immeublesdépendant d’une succession ou d’unecommunauté conjugale.4-5 Droit au logement tempo-rairePour rappel, la LFR pour 2006 a préciséque montant des loyers remboursés parla succession au conjoint survivant oupartenaire pacsé est déductible del’actif de la succession et n’est pas impo-sable au titre des successions.4-6 Monuments historiques etdroits de successionLes monuments historiques peuventbénéficier d'une exonération des droitsde succession dès lors qu'une conven-tion à durée indéterminée est conclueentre les héritiers, légataires ou dona-taires, et les ministères de la Culture etdes Finances.5) ISF5-1 Résidence principaleL’abattement de 20% dont bénéficiaitla résidence sur la valeur vénale estporté à 30%par la loi TEPA (article14),à compter de l'imposition de 2008. Ànoter que la mesure ne concerne pas larésidence principale du défunt, lorsquele conjoint et les enfants mineurs y rési-dent, dont l'abattement reste de 20%.5-2 Investissement dans les PMELa loi TEPA avait prévu la possibilité deréduire sa facture d'ISF en cas d’inves-tissement dans les PME. Ces dispositionsont été reprises et modifiées en partiepar la LFR pour 2007 (articles38 et s.): Le montant de l'ISF peut être réduitde 75% du versement effectué ensouscription du capital d'une PME,dans la limite de 50000, et de50% des sommes versées à desfonds d'investissement de proxi-mité (FIP), dans la limite de 20000(nouveau montant d’après la LFR pour2007, article885-0 V bis CGI). Les inves-tissements peuvent combiner les deuxsystèmes, mais le montant annuel de laréduction d'impôt reste limité à50000 . Les versements doivent êtrefaits sous forme d'apport en numéraireou en nature, à l’exclusion des actifsimmobiliers et valeurs mobilières, enfaveur d’une PME communautaire(moins de 250 salariés, 50millionsd'euros de chiffre d'affaires au maxi-mum, siège situé en Union européenne,en Islande ou en Norvège). Concernantles FIP, leur actif doit être constitué de20% au moins de titres de sociétés quiexercent leur activité depuis moins de5ans et qui sont des PME éligibles àl'avantage fiscal en direct. La LFR pour 2007 ouvre le bénéficede cette réduction, à hauteur de 50%aux souscriptions en numéraire auxparts de fonds spécialisés: FondsCommun de Placement dans l’inno-vation (FCPI) et aux Fonds Communs dePlacement à Risques (FCPR), (L. 214-41et L.214-36 du CMF), dans les mêmesconditions qu’aux FCP de proximité, àcondition que leur actif soit être consti-tué de 40% au moins de titres de socié-tés qui exercent leur activité depuismoins de 5 ans et qui sont des PME éli-gibles à l'avantage fiscal en direct. La loiajoute les parts de ces fonds aux titresbénéficiant déjà de l’exonération del’article 885-I ter du CGI. Elle durcit cependant les conditionsrelatives à la société bénéficiairedes versements, sous les contraintes dudroit communautaire: la société doit«être en phase d'amorçage, de démar-rage ou d'expansion au sens des lignesdirectrices concernant les aides d'étatvisant à promouvoir les investissementsen capital-investissement dans lespetites et moyennes entreprises (2006/C194/02), ne pas être qualifiable d'entre-prise en difficulté au sens des lignesdirectrices communautaires concernantles aides d'état au sauvetage et à larestructuration d'entreprises en diffi-culté, ou relever des secteurs de laconstruction navale, de l'industrie houil-
lère ou de la sidérurgie». Enfin, le mon-tant des versements ne doit pas excéder1,5million d'euros par période dedouze mois. À défaut, le bénéfice desimputations est subordonné au respectdu règlement (CE) n°1998/2006 de laCommission du 15décembre 2006concernant l'application des articles87et88 du traité aux aides de minimis(voir encadré). Les titres doivent être détenus pen-dant 5 ans, jusqu'au 31décembre de la5eannée suivant celle de la souscription,pour conserver l’avantage fiscal. Pourune souscription par holding, la holdingdoit aussi conserver les parts des PME.Le calcul de l'avantage fiscal est effec-tué sur la base des versements auxentreprises. Pour les versements effec-tués dans des FIP, on ne retient que lapart de l'actif investi en titres de PMEéligibles. Amendement controversé mais fina-lement adopté, la LF pour 2008 élargitle bénéfice de ces réductions aux chefsd’entreprises pour investissement dansleur propre PME (L’article 22-4° de la LFsupprime le dernier alinéa du V L’article885-0 V bis) Ces dispositions s'appliquent auxsouscriptions réalisées depuis le 20juin2007, avec effet au plus tôt pour l'ISF2008. Il sera tenu compte des verse-ments effectués jusqu'à la date limitede dépôt de déclaration de l'ISF 2008(15juin 2008).5-3 Dons à des organismesLes organismes qui ouvrent droit à laréduction d'impôt sont les suivants: éta-blissements de recherche ou d'ensei-gnement supérieur ou d'enseignementartistique publics ou privés, d'intérêtgénéral, à but non lucratif, fondationsreconnues d'utilité publique, entreprisesd'insertion, associations intermédiaires,ateliers et chantiers d'insertion, entre-prises adaptées et de l'Agence nationalede la recherche. Pour 2008, la réductiond'ISF sera de 75% des versementseffectués entre le 20juin 2007 et le15juin 2008 dans la limite de50000 .Précision importante: ce plafond estcommun à la réduction d'ISF liée auxinvestissements dans les PME. À noterégalement que le versement effectué àtitre de don ne peut donner droit enmême temps à une réduction d'impôtau titre de l’IR. Il faudra choisir.5-4 Délai de reprise del'administrationL’administration pouvait jusqu’ici agirpendant 10 ans en cas d'absence dedéclaration pour l’ISF. Ce délai de 10 ansest ramené à 6 anspour les procéduresengagées à compter à compter du1erjuin 2008.15janvier 2008page8JURIShheebbddooimmobilierRREEGGIIMMEESS SSPPEECCIIAAUUXXLa règle de minimisElle dispense l’Etat de notifier à laCommission Européenne les aidesversées aux entreprises dont lemontant n’excède pas un certainseuil. Ces aides peuvent êtreoctroyées aux entreprises de toussecteurs mais ne doivent pas excé-der le seuil de 200000 parpériode de 3 ans. Ce plafonds'applique quels que soient laforme et l'objectif des aides. Cetterègle étant applicable depuis le1erjanvier 2007, la LFR pour 2007 aprévu un article qui en mentionnele respect nécessaire pourl’ensemble des aides aux entre-prises. Cette conditionnalité anotamment posé un problèmedélicat pour l’exonération prévuen faveur des investissementsdans les PME. Mentionnons qu’elletrouve aussi à s’appliquer, parexemple, aux exonérations deszones franches urbaines.LFR pour 2007, article45,article38-6°Règlement CE n°1998/2006 dela Commission du 15décembre2006 concernant l’application desarticles87 et88 du traité auxaides de minimis, JOUE L 379/5 du28décembre 2006.RÉGIMES SPÉCIAUX1) Régimes ouverts à l’investissement au 1erjanvier 20081-1 Robien recentréLoi portant engagement nationalpour le logement du 13/07/2006Décret n°2006-1200 du 29/09/2006L’option pour ce régime doit être exer-cée lors du dépôt de la déclaration derevenus de l'année d'achèvement del'immeuble ou de son acquisition si elleest postérieure et elle est irrévocable. Logements concernés: logementsacquis neufsen état de futur achève-ment; logements que le contribuablefait construire et qui font l'objet, àcompter du 1erseptembre 2006, d'unedéclaration d'ouverture de chantier; leslogements anciens acquis dans le butd'être réhabilités. L’indivision ne fait pasobstacle au bénéfice du régime. Logements exclus: les propriétésrurales faisant partie intégrante d'uneexploitation agricole et les biensdémembrés, sauf si leur démembrementest la conséquence du décès de l'un desépoux soumis à imposition commune(reprise du régime par le conjoint). Amortissement :- 6% du prix d'acquisition ou du prixd'acquisition majoré du montant des tra-vaux en cas de transformation, les 7pre-mières années;- 4% pour les 2 dernières années.Soit 50% à terme. Base :prix d'acquisition ou de revientglobal du logement. L’amortissementdébute le premier jour du mois d'achè-
15janvier 2008page9JURIShheebbddooimmobilierRREEGGIIMMEESS SSPPEECCIIAAUUXXvement de l'immeuble ou le premierjour du mois de son acquisition si elleest postérieure. Pour le "Robien recen-tré ancien" consistant en l’achat d’unlogement pour réhabilitation,l'amortissement porte également sur lestravaux. Engagement de location: neuf ansminimum. La location doit être effectivedans les 12 mois suivant l'achèvementde l'immeuble ou de son acquisition.Elle doit être dédiée à l’habitation prin-cipale d’un locataire personne physique.En cas de vente prématurée du loge-ment, l’avantage fiscal est repris et lerevenu foncier est majoré du montantdes amortissements déduits. Plafond des loyers: voir tableau réca-pitulatif SCPI Robien : l'amortissement seracalculé sur 95% du prix de souscription.En raison de la perte de 5%d’amortissement, la déduction totalesera au terme des neuf ans de 47,5% etnon de 50%.5-2 Borloo PopulaireLoi portant engagement nationalpour le logement du 13/07/2006Décret N°2006-1200 du 29/09/2006 Logements concernés: logementsacquis neufs et les logements en étatfutur d'achèvement pour lesquels lasignature de l'acte de vente intervient àpartir du second semestre 2006. Lasituation est la même qu’en RobienRecentré concernant l’indivision et ledémembrement. De même, il est possi-ble d'accéder au dispositif parl'intermédiaire de la souscription departs de SCPI dédiées à la location enBorloo Populaire. Amortissements:- 6% du prix d'acquisition ou du prixd'acquisition majoré du montant des tra-vaux en cas de transformation, les 7pre-mières années;- 4% pour les 2 dernières années;- 2,5% par année supplémentaire, parpériode de trois ans et dans la limite desix ans, si le bailleur poursuit le dispositif.En plus de l'amortissement fiscal, leBorloo populaire instaure une déduc-tion spécifique supplémentaire de 30%des revenus bruts fonciers applicablependant toute la durée de l'engage-ment de location. Base: prix acquisition. Engagement de location: pour neufans minium, location nue à usage derésidence principale. Plafond des loyers: voir tableau réca-pitulatif Plafonds de ressources du locataire:pour les baux reconduits ou renouvelésen 2007 (instruction fiscale 5 D -1-N07N°22 du 8février 2007), les plafondssont les suivants: cf. tableau ci-dessus5-3 Borloo dans l'ancien Logements concernés: logementsanciens acquis à compter de juillet2006,du secteur intermédiaire, social ou trèssocial, pour lesquels le propriétairesigne une convention, avec ou sans tra-vaux d’amélioration, auprès de l'ANAH(Agence Nationale pour l'Améliorationde l'Habitat). Déduction spécifique des revenusbruts fonciers:- 30% des revenus bruts des logementssi la convention porte sur des niveauxde loyers intermédiaires.- 45% des revenus bruts des logementssi la convention porte sur des loyers deniveau social ou très social. Engagement de location: locationnue à usage de résidence principale,pour neuf ans en cas de conventionne-ment avec travaux subventionnés et sixans dans le cadre d'un conventionne-ment sans travaux. Loi sur le droit au logement : locationpossible à des personnes moralesPour les baux conclus à compter du7mars 2007, la loi sur le droit au loge-ment (Loi 2007-290 du 5mars 2007, JOdu 6, art. 32) permet sous certainesconditions aux propriétaires de louerleurs logements à des personnes mo-rales qui pourraient les donner ensuiteen sous-location dans des conditions deconventionnement comparables (CGIart. 31-I-1° m). L'occupant du logement,même non titulaire d'un bail, doitl'occuper à titre principal et respecterles conditions de ressources prévuesdans l'engagement du propriétaire. Plafonds de loyers: voir tableau réca-pitulatif Plafonds de ressources du locataire:les ressources à considérer sont celles del'avant-dernière année précédant celleLieu de locationCompositiondu foyer locataireZONE AZONE B1ZONE B2ZONE CPersonne seule33233246852262822475couple49668362503323030209Personne seule ou couple+ 1 personne à charge59704433983978236165Personne seule ou couple+ 2 personnes à charge71516525214814543768Personne seule ou couple+ 3 personnes à charge84661616445650751370Personne seule ou couple+ 4 personnes à charge95267695356374057946Majoration par personne àcharge supplémentaireà partir de la cinquième+ 10617+ 7897+ 7239+ 6580Plafonds de ressources Borloo populaire
de la signature du contrat de location(n-2).- Secteur intermédiaire: les plafondssont ceux du Borloo populaire.- Secteur social et très social: les pla-fonds varient selon la nature du conven-tionnement. Ils sont disponibles sur lesite de l’ANAH.http://www.anah.fr/5-4 Loi GirardinArticle199 Undecies A CGI Logements concernés: investisse-ments locatifs directs effectués Outre-mer jusqu'au 31décembre 2017. Réduction d’impôt:- Secteur immobilier libre: 40% sur cinqans.- Secteur immobilier intermédiaire:50% sur cinq ans.- Bonifications: +4% si le logement estéquipé pour l'énergie solaire, +10% s’ilest situé dans une zone urbaine sensible.La réduction d'impôt s'impute l'annéede l'achèvement de l'immeuble ou deson achat si elle est postérieure. Base: prix d'acquisition. Engagement de location: cinq anspour le secteur libre, six ans dans le sec-teur intermédiaire. Le logement doitêtre loué, comme résidence principale,dans les six mois de son achat ou de sonachèvement. Plafonds de loyers (secteur intermé-diaire) :Pour les baux conclus en 2007, le loyerannuel par de surface habitable nedoit pas excéder (instruction 5 B-4-07n°22 du 8février 2007):- 140euros dans les départementsd'outre-mer et Mayotte,- 180euros à Saint Pierre et Miquelon,en Nouvelle Calédonie, en Polynésiefrançaise, dans les îles Wallis et Futunaet les terres australes et antarctiquesfrançaises.Le prix au mètre carré habitable estlimité à 1959 euros HT pour les achatseffectués en 2007, dans les deux sec-teurs. Plafonds de ressources (secteur inter-médiaire):Les ressources du locataire à considérersont celles de l’année précédant celle dela conclusion du bail ou à défaut del’année antérieure. Au titre de l’année2006 (instruction 5 B-4-07 22 du8février 2007):- DOM et Mayotte: 26939 pour unepersonne seule, 49824 pour un couple.- Saint Pierre et Miquelon, la NouvelleCalédonie, la Polynésie française, les îlesWallis et Futuna et les terres australes etantarctiques françaises: 26144 pourune personne seule, 48354 pour uncouple.5-5 Loi MalrauxArticle31 1°-b ter, article156-I-3CGI Logements concernés: immeublesclassés monuments historiques ou ins-crits à l'inventaire supplémentaire,immeubles faisant partie du patrimoinenational en raison de leur caractère his-torique ou artistique particulier ou dulabel délivré par la Fondation duPatrimoine. Ils doivent être situés dansen secteur sauvegardé (articles L.313-1à L.313-3 du code de l'urbanisme) oudans une zone de protection du patri-moine architectural urbain et paysager(ZPPAUP, article L.642-1 du code dupatrimoine). Avantages fiscaux :- Déduction des dépenses payées pourles travaux exécutés dans le cadre d'uneopération de restauration immobilière;- Imputation illimitée des déficits fon-ciers correspondants sur le revenu glo-bal, et report possible de l’excédent surcinq ans. Conditions relatives aux travaux: lestravaux doivent être prévus par le plande sauvegarde et de mise en valeur oula déclaration d'utilité publique et doi-vent être effectués en vue de la restau-ration complète de l’immeuble. Les tra-vaux de construction, de reconstructionou d'agrandissement sont exclus, àl’exception des travaux de reconstitu-tion de toiture ou de murs extérieursd'immeubles rendus nécessaires par unedémolition prescrite. Depuis 1995, unpropriétaire peut avoir seul l’initiativede la restauration, ou se joindre àd’autres investisseurs au sein d'une AFU(Association foncière urbaine), qui assu-mera la maîtrise d'ouvrage. Engagement de location: locationnue à tire de résidence principale, pen-dant 6 ans au moins et dans les 12 moisde l'achèvement des travaux. L'investis-sement Malraux peut s'effectuer defaçon indirecte au travers de SCPIdédiée.5-6 Le régime des monumentshistoriquesArticles156. I-alinéa 1 et 156.II- ter CGI Avantage fiscalPar rapport à la loi Malraux, le dispositifdes monuments historiques permet dedéduire toutes les charges, y compris lesintérêts d'emprunt. Immeubles concernés: immeublesclassés monuments historiques ou ins-crits à l'inventaire supplémentaire. Laprotection s'étend à tout le monumentmême lorsque le classement ne porteque sur une partie d'immeuble.5-6 Loi DemessineArticles199 decies E et s.CGI Logements concernés: logementacquis neuf ou en l’état de futur achève-ment dans une résidence de tourismeclassée neuve; logements anciens faisantl'objet d'une rénovation importante etsitués dans une résidence de tourismeclassée ou achevés avant janvier1989 etdestinés à la location de tourisme. La rési-dence doit se situer dans une zone derevitalisation rurale (ZRR) ou une zonerurale concernée par les fonds structurelseuropéens. Dispositif ouvert jusqu’au31décembre 2010 Logements exclus : immeuble dont ledroit de propriété est démembré. Réduction d’impôt:- logements neufs ou en l’état de futurachèvement: 25% du prix d’acquisition,dans la limite d'un plafond de 100000pour un couple marié et à 50000 pourune personne seule, sur six ans.- logements anciens: 20% dans la limitede 100000 pour un couple marié et à50000 pour une personne seule, sursix ans.Possibilité de demander un rembourse-ment de la TVA.15janvier 2008page10JURIShheebbddooimmobilierRREEGGIIMMEESS SSPPEECCIIAAUUXX
Base: prix de revient du logementaugmenté du montant des travauxeffectués entre le 1erjanvier 2005 et le31décembre 2010. Engagement de location: location nuependant de neuf ans (bail commercialavec l’exploitant de la résidence).L'exploitant doit s'engager à réserverune partie de son parc immobilier pourle logement des saisonniers. Dans le neufcomme dans l'ancien, le propriétairepeut se réserver des périodes d'occupa-tion du logement, dans la limite de huitsemaines par an.5-7 Investissement locatif dansune résidence hôtelière à voca-tion socialeArticle199 decies I du CGIL’article 71 de la LFR pour 2006 a crééune réduction d’impôt pour les contri-buables personnes physiques qui acquiè-rent un logement dans une résidencehôtelière à vocation sociale. Logements concernés: logementacquis neuf, en l’état futur d’achè-vement ou à rénover entre le 1erjan-vier 2007 et le 31décembre 2010. Réduction d’impôt: de 25% dans lalimite de 50000 pour une personneseule, 100000 pour un couple, étaléesur six ans. Engagement de location: de 9 ans.La location doit être proposée nue eteffective dans les 6 mois qui suiventl’acquisition (achat neuf) ou la date del’achèvement (VEFA) ou la réception destravaux (vente à rénover). L’exploitantdoit réserver 30% des logements à despersonnes ayant des difficultés particu-lières.15janvier 2008page11JURIShheebbddooimmobilierRREEGGIIMMEESS SSPPEECCIIAAUUXX2) Régimes fermés à l’investissement mais continuant à courir au 1erjanvier 20082-1 Robien classiqueOpérations antérieures au1erseptembre 2006. Amortissement :- 8% du prix d'acquisition ou de revientdu bien et des travaux entrepris pourles cinq premières années.- 2,5% pendant les quatre années sui-vantes.2-2 Loi PérissolLogements acquis neufs, en l’état defutur achèvement entre le 1erjanvier1996 et 31août 1999, et locaux profes-sionnels pour transformation en loge-ment entre le 1erjanvier 1996 et le1erjanvier 1999. Amortissement :- 10% du prix d'acquisition pour cha-cune des quatre premières années,- 2% pour les cinq années suivantes,prorogeable pour quinze ans.Dépenses ultérieures de reconstruction,d'agrandissement ou d'améliorationdéductibles à des taux identiques. Base: prix d'acquisition du logement,augmenté du montant des travaux detransformation pour les immeublesconcernés. Engagement de location: locationnue pendant 9 ans, à titre de résidenceprincipale ou secondaire (logement enrésidence hôtelière ou de tourisme,Périssol 4 services).Zone A: Paris et la deuxième couronnejusqu'aux limites de l'agglomérationparisienne, la Côte d'Azur et le Genevoisfrançais;Zone B1: les agglomérations de plus de250000 habitants, la grande couronneautour de Paris, quelques aggloméra-tions chères (Annecy, Saint Malo, LaRochelle…), le pourtour de la Côted'Azur, les départements d'outre-mer, laCorse et les Îles;Zone B2: les agglomérations de plus de50000 habitants, les autres zones fronta-lières ou limitrophes chères, la limite del'Île de France;Zone C: les autres communes ne figurantni dans la zone A ni dans les zones B(*) La surface à prendre en compte est lasurface habitable augmentée de la moi-tié des annexes dans la limite de 8 (cave, cellier, balcon…).ZONE AZONE BZONE CBesson Ancien16,3510,687,73Robien Classique20,4514,2110,22Borloo Ancien16,3510,687,73Borloo Anciensecteur social5,905,364,82Borloo Anciensecteur très social5,595,224,63ZONE AZONE B1ZONE B2ZONE CRobien Recentré20,4514,2111,628,52Borloo Populaire16,3711,379,306,82Tableau récapitulatif des plafonds annuelsPour les baux reconduits ou renouvelés en 2007, les plafonds annuels en euros aum2 (*) sont les suivants (instruction fiscale 5 D -1-07N°22 du 8février 2007):Avantagede l’investissement indirectL’investissement dans un régimespécial par le biais d’une SCPIdédiée permet de faire débuterl’amortissement dès le premierjour qui suit celui de la souscrip-tion, sans attendre l’achèvementde l’immeuble dans le cas d’uneacquisition en VEFA ou pour leslogements que le contribuable faitconstruire.
1-1 Immeuble utilisé pourl'exercice de l'activité: toujourspas de déduction des loyers desrevenus BNCLe contribuable dont l’activité relèvedes BNC et qui affecte une partie de sarésidence principale à l’exercice de saprofession ne peut réaliser aucunedéduction, à ce titre, de son bénéfice(CGI article93-1-1°). Les professions libé-rales ne peuvent donc pas déduire deleurs revenus professionnels la sommecorrespondant au loyer normal del’immeuble dont elles détiennent lapropriété et qu’elles utilisent pourl’exercice de leur activité. Il est indif-férent, à cet égard, que l’immeuble soitou non inscrit sur le registre des immo-bilisations (réponse ministérielle àCuillandre, J.O. A.N. 3avril 2000, Déb.AN quest. p.2188). L’Administration aen effet, sur ce point, une doctrine aussistricte que constante, et ce malgré unejurisprudence qui a jugé une telle dé-duction possible concernant un immeu-ble non inscrit sur le registre des immo-bilisations mais dont les loyers avaientété effectivement été versés depuis lecompte professionnel vers le compteprivé (CAA Versailles 27septembre2005, n°03-3760). Le Conseil d’État l’ad’ailleurs admise en matière de BICdans un arrêt du 8juillet 1998 (req.n°164.657), si bien que l’Administrationa modifié sa doctrine dans son instruc-tion du 23mars 2007: «L'exploitantindividuel imposable en BIC peutdéduire des résultats de l'entreprise leloyer fictif de l'immeuble conservé dansson patrimoine privé et affecté à sonexploitation». S’agissant des BNC, uneréponse ministérielle confirme pour lemoment la non-déductibilité (Rép.Depierre n°110919, JO 3avril 2007, ANquest. p.3334). Il conviendrait qu’unedécision du Conseil d'état interviennesur ce point afin de contredire la solu-tion administrative.15janvier 2008page12JURIShheebbddooimmobilierEENNTTRREEPPRRIISSEESS EETT PPEERRSSOONNNNEESS MMOORRAALLEESSFISCALITÉ IMMOBILIÈREENTREPRISES ET PERSONNES MORALES1) Activité libérale2) Sociétés soumises à l’IS2-1 La taxe de 3% réforméeDepuis 1983, les personnes moralesfrançaises ou étrangères qui, directe-ment ou par personne interposée, pos-sèdent un ou plusieurs immeubles enFrance, ou des droits réels sur ces im-meubles, sont redevables d'une taxeannuelle égale à 3% de la valeur vé-nale de ces immeubles ou droits(CGI art. 990 D). L’objectif initial de laloi était de lutter contre l’évasion fiscaleen matière d’ISF. Son champ d’appli-cation a donc été conçu très largement.Un certain nombre d’exonérations sontcependant prévues, en premier lieucelle ouverte à la personne morale quidévoile certaines informations et no-tamment le nom de ses actionnaires. Lataxe est néanmoins l’objet de critiquesnombreuses depuis des années. Jugéeconfiscatoire, et complexe: pour leschaînes de participations, il faut pouvoirdéterminer les sociétés non exonéréesqui constituent les maillons les plusproches de l'immeuble situé en Franceou des droits immobiliers, qui sont alorscelles redevables de la taxe. Surtout, laCJCE l’a jugée non compatible avec ledroit communautaire, comme discri-minatoire, dans la mesure les condi-tions d'exonération des entreprises sontdifférentes selon qu'elles ont leur siègede direction effective en France ou dansun autre Etat membre (CJCE 11octobre2007, affaire C-451/05, Elisa). L’ensemblede ces critiques a abouti, dans le cadre dela LFR pour 2007 (article20), à l’adoptiond’un amendement visant à la réformer etla simplifier. Désormais, une exonéra-tion de plein droitest accordée:- aux organisations internationales,Etats souverains, à leurs subdivisionspolitiques et territoriales et aux per-sonnes morales, fiducies ou institutionscomparables qu’ils contrôlent majoritai-rement;- aux entités qui ne sont pas à pré-pondérance immobilière: dont lesactifs immobiliers représentent moinsde 50% des actifs français détenusdirectement ou par l’intermédiaired’une ou plusieurs entités juridiques.- aux entités dont les actions, parts etautres droits sont négociés demanière significative et régulièresur un marché réglementé, ainsi qu'auxpersonnes morales dont ces entitésdétiennent directement ou indirecte-ment la totalité du capital social;- aux entités établies en France, dansl’Union européenne ou dans un pays àconvention dont la valeur vénale de laquote-part dans les biens ou droitsdétenus directement ou indirectementreprésente moins de 5% de la valeurvénale totale des actifs immobiliersfrançais ou 100000; ou instituéesen vue de gérer des régimes de retraiteou dont la gestion est désintéressée etdont l’activité ou le financement justifiela propriété des immeubles ou droitsimmobiliers; ou qui prennent la formede SPPICAV ou de FPI commercialisésdans le public ou organismes étrangerssimilaires; ou qui remplissent les mêmesobligations déclaratives que précédem-ment, avec une dispense de déclarer lesactionnaires qui ne détiennent pas plusde 1% du capital de l’entité concernée.À l’inverse, le champ d’application de lataxe est étendu aux trusts, fiducies etinstitutions similaires.2-2 Réévaluation des immobili-sations Prorogation du taux de faveur pourles plus-valuesLe dispositif de l’article 238 bis JA CGIqui prévoit l’imposition au taux réduitde 16,5%des plus-values sur les
immeubles et les titres de sociétés à pré-pondérance immobilière pour les entre-prises qui procèdent à une réévaluationde ses actifs entre le 1erjanvier 2004 etle 31décembre 2007, à la conditionqu’elles s'engagent à conserver la pleinepropriété de ces éléments pendant cinqans, est prorogé pour les réévaluationsréalisées jusqu'au 31décembre 2009(article30 LF pour 2008). Cas de l’absorption de la sociétéayant réévalué ses actifs immobiliersUn rescrit du 29mai 2007 (n°2007/15)précise les conséquences de la fusion-absorption, avant le terme du délai deconservation de cinq ans, de la sociétéayant procédé à la réévaluation de sesactifs immobiliers sous le bénéfice dutaux réduit, et pour cela souscritl'engagement de conservation pendantcinq ans: l’absorption n'entraîne pas laremise en cause rétroactive du tauxréduit dont a bénéficié la plus-value deréévaluation à condition: que la sociétéabsorbante, venant aux droits et obliga-tions de la société absorbée, reprenneexpressément l'engagement de conserva-tion des biens ou des titres réévaluésdans le traité de fusion; et que la fusionsoit réalisée sous le bénéfice du régimespécial de l’article 210 A du CGI. Rupture de l'engagement de conser-vationUn rescrit du 20mars 2007 (n°2007/10)précise les conséquences de la cession,avant le terme du délai de 5 ans, d'unimmeuble ayant ouvert droit au béné-fice du taux réduit: si elle entraîne laremise en cause rétroactive du tauxréduit dont a bénéficié la plus-valuede réévaluation afférente àl'immeuble cédé, cette rupture par-tielle de l'engagement de conserva-tion est cependant sans incidencesur l'imposition des profits deréévaluation afférents aux autresactifs immobiliers conservés par lasociété.Le taux d'IS applicable est celui envigueur au cours de l'exercice au coursduquel la réévaluation a été réalisée.Les droits complémentaires exigiblessur le profit de réévaluation del'immeuble cédé sont majorés del'intérêt de retard.15janvier 2008page13JURIShheebbddooimmobilierEENNTTRREEPPRRIISSEESS EETT PPEERRSSOONNNNEESS MMOORRAALLEESS3) SCI3-1 Échapper à la taxe annuellede 3%Les SCI sont assujetties à une taxeannuelle de 3% sur la valeur vénale desimmeubles qu'elle possède. Cette taxen'est pas due (art. 990 D tel que modifiépar la LFR pour 2007) lorsque ces sociétés- communiquent chaque année ou pren-nent et respectent l’engagement decommuniquer à l’administration fiscale,sur sa demande, la situation, laconsistance et la valeur des immeu-bles possédés au 1erjanvier,l’identité et l’adresse de l’ensembledes actionnaires, associés ou autresmembresqui détiennent, à quelquetitre que ce soit, plus de 1% desactions, parts ou autres droits, ainsi quele nombre des actions, parts ou autresdroits détenus par chacun d’eux. L’enga-gement est pris à la date de l’acqui-sition par l’entité du bien ou droitimmobilier ou de la participation men-tionnés à l’article 990 D ou, pour lesbiens, droits ou participations déjà pos-sédés au 1erjanvier 2008, au plus tardle 15mai 2008;- déclarent chaque année, au plus tardle 15mai, la situation, la consistance etla valeur des immeubles possédés au1erjanvier, l’identité et l’adresse desactionnaires, associés ou autres mem-bres qui détiennent plus de 1% desactions, parts ou autres droits dont ilsont connaissance à la même date, ainsique le nombre des actions, parts ouautres droits détenus par chacun d’eux,au prorata du nombre d’actions, partsou autres droits détenus au 1erjanvierpar des actionnaires, associés ou autresmembres dont l’identité et l’adresse ontété déclarées.4) Sociétés civiles de construction vente4-1 Opérations d’achat-reventede terrains à bâtirLes sociétés civiles de construction im-mobilière qui effectuent des opérationsd’achat-revente de terrains à bâtir nebénéficient pas du régime des sociétésciviles de construction-vente de l’article239 ter du CGI, dès lors qu’elles réali-sent une activité commerciale (arti-cles35-I-1° et 206-2 CGI). Elles sont dansce cas soumises à l’IS.Une tolérance de l’administration existecependant, lorsque les terrains sontsitués dans des communes soumises àl’obligation d’atteindre le seuil de 20%de logements locatifs sociaux et quiconditionnent la délivrance de per-mis de construire aux sociétés deconstruction-vente à la rétrocessiond’une partie des terrains acquis parelles aux organismes HLM, en vuede la construction de logementssociaux. Un rescrit fiscal 2007/23 du5juin 2007 précise que la société deconstruction-vente qui souhaite béné-ficier de cette dérogation doit ainsijustifier avoir été contrainte par lacommune de procéder à cette rétro-cession à un prix qui ne soit pas supé-rieur à leur prix de revient.5) Revenus de source française5-1 Prélèvement forfaitaire desnon-résidents: extension duchamp d'application du prélève-mentLa liste des biens dont la cession est sus-ceptible d'entraîner une plus-valueimposable au prélèvement forfaitaire aété élargie par la LF pour 2008. La no-tion de revenus de source françaisea été modifiée en conséquence (arti-cle164 B modifié par l’article 27 de laLF pour 2008). Jusqu’à présent, les non-résidents étaient soumis à un prélève-ment forfaitaire pour les plus-valuesrésultant de la cession d'immeubles etde droits immobiliers portant sur cesbiens, d'actions ou de parts de sociétésà prépondérance immobilière non
cotées et de parts de FPI à prépondé-rance immobilière. A compter du1erjanvier 2008, et à la condition que lecédant non-résident détienne directe-ment ou indirectement au moins 10%du capital de la sociétédont lesactions sont cédées, le prélèvement for-faitaire sera également appliqué en casde cession:- d'actions de sociétésd'investissements immobiliers cotées(SIIC) (CGI art.208 C),- d'actions de sociétés de placement àprépondérance immobilière à capitalvariable (SPPICAV) (CGI art. 208-3°nonies),- de parts, d'actions ou d'autresdroits dans des organismes, quellequ'en soit la forme, situés hors deFrance et présentant des caractéris-tiques similaires aux SIIC et SPPICAVcitées ci-dessus,- de parts ou d'actions de sociétéscotées sur un marché français ou étran-ger, à prépondérance immobilière,autres que les SIIC et organismes assi-milés.- de parts ou droits d'organismesétrangers qui ont un objet équivalent etsont de forme similaire aux FPI,- de parts, d'actions ou de droits dansdes organismes, autres que ceux men-tionnés précédemment, quelle qu'ensoit la forme, non cotés sur un marchéfrançais ou étranger et à prépondé-rance immobilière.15janvier 2008page14JURIShheebbddooimmobilierEENNTTRREEPPRRIISSEESS EETT PPEERRSSOONNNNEESS MMOORRAALLEESS6) Sociétés à prépondérance immobilière - SPI6-1 Appréciation de la prépondé-rance immobilièreLes gains nets retirés de cessions à titreonéreux de droits sociaux de sociétés ougroupements qui relèvent des articles8à8 ter du CGI, dont l'actif est principale-ment constitué d'immeubles ou de droitsportant sur ces biens, sont soumis exclusi-vement au régime d'imposition des plus-values immobilières (article150UB duCGI). L’application de cette disposition estconditionnée à la définition préalable dece qui constitue, pour une société, la pré-pondérance immobilière: elle concerne lessociétés dont l'actif est constitué pourplus de 50% de sa valeur réelle par desimmeubles ou des droits portant sur desimmeubles, non affectés par ces sociétés àleur propre exploitation industrielle, com-merciale, agricole ou à l'exercice d'uneprofession non commerciale.L’appréciation doit se faire à la clôture destrois exercices qui précèdent la cession, cequi fait difficulté dans le cas la sociétén'a pas encore clos son troisième exercice:actuellement, dans cette hypothèse, lerégime d'imposition applicable était celuides plus-values sur valeurs mobilières etdroits sociaux (BO 8 M-1-05, n°57). Pourles cessions réalisées à partir de 2008,cette exception n’aura plus court, lerégime des plus-values immobilières seraapplicable etlacomposition de l'actifappréciée à la clôture du ou des seulsexercices clos ou, à défaut, à la datede la cession: article27 LF pour 2008. Cession ou rachat de parts de fonds deplacement immobilier (FPI) de droit étran-gerLe même article27 de la LF pour 2008étend aux plus-values tirés de la cessionou du rachat de parts ou droits dans desorganismes de droit étranger qui ontun objet équivalent et une formesimilaire aux FPI de droit françaislerégime d’imposition des cessions dedroits sociaux de sociétés à prépondé-rance immobilière, déjà applicable au FPIde droit français (150 UC 2°a). Pour rap-pel, les FPI sont des co-propriétés d'actifsimmobiliers, d'actifs mobiliers et de liqui-dités qui ne disposent pas de la person-nalité morale (CGI art. 239 nonies). Lesporteurs de parts de FPI sont donc impo-sés en leur nom sur la part distribuée desrevenus encaissés par ces fonds.6-2 Réforme des plus-values àlong terme sur cessions de titresdes SPI Titres cotés préservésDepuis 1997, le profit réalisé lors de lacession d’un immeuble détenu en directest imposé au taux normal de l’IS(33,33%), alors que les plus-values àlong terme de cessions de titres de par-ticipation et les cessions de titres desociétés à prépondérance immobilière(SPI), détenus depuis au moins deux ans,peuvent bénéficier d’un régime spécial,avec depuis 2007 un taux réduit de 0%pour les cessions de titres de participa-tion autres que de SPI (sous réserved’une quote-part de frais et charges de5%) et de 15% pour les plus-values surtitres de SPI. Le projet de LF pour 2008 adécidé d’unifier le régime fiscal des ces-sions d’actifs immobiliers et de taxerles cessions de titres de SPI commeles cessions d’immeubles détenusdirectement, c'est-à-dire au taux nor-mal de 33,33%. Ce projet a évidementsoulevé de nombreuses protestations. Àdéfaut d’un retrait complet de lamesure, un amendement a été obtenudevant le Sénat afin que soient épar-gnées les sociétés cotées. Il existe doncdésormais deux catégories de titres deSPI pour les exercices clos à compter du26septembre 2007 (article26 LF pour2008):- les titres non cotés de SPI,exclusdu régime des plus et moins-values àlong terme;- les titres cotés de SPI, maintenusdans le régime des plus-values à longterme, mais exclus du taux de 0%applicable aux titres de participation.Pour les titres de SPI non cotées, l'ex-clusion de l’ancien régime de faveurs'applique aux cessions réalisées à com-pter du 26septembre 2007. Pour2007, les plus-values de cession réaliséesavant le 26septembre relèvent donc dutaux de 15% et celles réalisées du26septembre au 31décembre du tauxde 33 1/3%. Pour les titres de SPI cotéesle taux sera de 16,5% et non plus dutaux de 15% et applicable aux exercicesouverts à compter du 31décembre2007. Le taux de 15% reste applicableaux exercices ouverts avant le 31décem-bre 2007. Imputation des moins-values à longterme des titres cotésEn principe, l'excédent éventuel desmoins-values à long terme ne peut êtreimputé que sur les plus-values à longterme réalisées au cours des dix exer-cices suivants (CGI art. 209-I a). Cesmodalités d'imputation des moins-values restent applicables aux titres de
SPI cotées. Concernant les sociétés noncotées, le texte a prévu un mécanismetemporaire d’imputation, à hauteurdes 15/33,33es du montant de ces moins-values restant à reporter sur le résultattaxé au taux de droit commun à l'ouver-ture du premier exercice clos à compterdu 26septembre 2007 ou réalisées aucours du même exercice. Cette imputa-tion ne peut être opérée qu'après impu-tation prioritaire avec des plus-values etdes produits imposables au taux de 15%et sera limitée aux gains nets retirés dela cession de titres de même nature (arti-cle26 III 3e alinéa de la LF pour 2008).15janvier 2008page15JURIShheebbddooimmobilierEENNTTRREEPPRRIISSEESS EETT PPEERRSSOONNNNEESS MMOORRAALLEESS7) “Pierre Papier” 7-1 Sociétés d'InvestissementsImmobilières Cotées Extension du champ du régimed’exonération d’IS sur les produits departicipation distribuésIntroduites dans l’offre d’épargne de-puis 2002, les sociétés d'investissementsimmobiliers cotées (SIIC) peuvent béné-ficier, sur option, d'une exonérationd'IS sur les bénéfices provenant dela location d’immeubleou de la sous-location d'immeubles pris en crédit-bail(art. 208C II CGI). Ce régime optionnelest conditionné à la distribution, à hau-teur de 85% minimum et pour chaqueexercice, du bénéfice net résultant desopérations de location des immeublesexonérées, et à hauteur de 50% pourceux provenant de la cession des im-meubles et des participations détenuesdans des sociétés soumises au régimefiscal des sociétés de personnes ou dansles filiales ayant opté pour ce régime.La LFR pour 2006 a étendu et assouplice régime, donnant naissance au régimedit «SIIC 4», avec l’extension del’exonération aux profits tirés de cer-tains droits réels immobiliers(usu-fruit, droits du preneur d’un bail àconstruction ou d’un bail emphytéo-tique) et la neutralisation des plus-values de cessions internes à un groupeSIIC dans des conditions similaires aurégime de faveur des fusions.La LF pour 2008 (article28) étendl'exonération aux produits de partici-pations distribuéspar:- Les sociétés étrangères ayant uneactivité identique et qui sont exonéréesd'IS dans l'État elles ont le siège deleur direction effective (art. 145-6,h2°CGI);- Les sociétés de placements à prépon-dérance immobilière à capital variable(art. 208-3° nonies CGI).Cette exonération entre en vigueur dèsles exercices clos à compter du31décembre 2007. Elle est soumise à lacondition que les titres de ces sociétésreprésentent au moins 5% du capitalet des droits de vote de la sociétédistributricependant une durée mini-male de deux ans. Limitation des SIIC « captives »C’est une dérive à laquelle les parlemen-taires ont souhaité mettre fin. Ainsi,afin que ces sociétés ne soient pas déte-nues par un nombre limitéd’actionnaires, la LF pour 2006 a adjointdeux dispositions concernant le bénéficedu régime d’exonération à l’IS, relativeà la détention du capital (art. 208 C I duCGI). Tout d’abord, la participationdirecte ou indirecte d'un actionnairemajoritaire, ou d'un groupeOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdo quim’est réservée, avec plus de 20% de réduction: - soit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux) et l’option Mel de 49 TTC (dont 19,6% de TVA) :au prix de648 TTCau lieu de 818 TTC- soit un an d’abonnement papier seul :au prix de 599 TTC(dont 2,1% de TVA) au