samedi 17 mai 2025

305 – 26 février 2008

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■ Jurisprudence récente p. 2 à 4

Fiscalité
✓ Sociétés d’HLM : exonération d’IS et de taxe professionnelle : la nature de l’activité principale doit être sociale
✓ Bail à construction : la remise gratuite d’un immeuble en fin de bail constitue un revenu foncier imposable à la revente du terrain
✓ Marchand de biens : cession de titres de SPI : l’absence d’inscription des titres au bilan n’exclut pas une imposition de la plus-value en BIC
✓ Taxe foncière : pour le dégrèvement, peu importe que la publication ait été tardive si elle est effective lorsque le juge statue
✓ TVA : conservation des arrhes : hors TVA
✓ Meublés : la taxe d’habitation, pour le bailleur
✓ Revenus fonciers :
1. pas de déduction pour des biens mobiliers
2. L’agrandissement de surface habitable, obstacle à la déduction

Urbanisme
✓ Le lotissement implique la division, en jouissance et en propriété, de la parcelle d’assiette des constructions

■ Actualite p. 5
✓ Les nouveaux modèles d’attestation accessibilité
✓ Les SEM s’engagent à vendre 3 000 logements

■ Réponses ministérielles p. 6
✓ Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

■ En bref p. 7
✓ La réforme judiciaire avance
✓ Au Parlement
✓ Au fil du J.O., Nominations, Agenda

■ Signature p. 8
✓ La charte “primo-accédant pour la maison à 15 euros par jour”, lancée par Christine
Boutin

JURISPRUDENCERECENTEp.2à4FiscalitéSociétésd’HLM:exonérationd’ISetdetaxeprofessionnelle:lanaturedel’activitéprincipaledoitêtresocialeBailàconstruction:laremisegratuited’unimmeubleenfindebailconstitueunrevenufoncierimpo-sableàlareventeduterrainMarchanddebiens:cessiondetitresdeSPI:l’absenced’inscriptiondestitresaubilann’exclutpasuneimpositiondelaplus-valueenBICTaxefoncière:pourledégrève-ment,peuimportequelapublicationaitététardivesielleesteffectivelorsquelejugestatueTVA:conservationdesarrhes:horsTVAMeublés:lataxed’habitation,pourlebailleurRevenusfonciers:1.pasdedéductionpourdesbiensmobiliers2.L’agrandissementdesurfacehabi-table,obstacleàladéductionUrbanismeLelotissementimpliqueladivision,enjouissanceetenpropriété,delaparcelled’assiettedesconstructionsACTUALITEp.5Lesnouveauxmodèlesd’attestationaccessibilitéLesSEMs’engagentàvendre3000logementsREPONSESMINISTERIELLESp.6Letableauhebdomadairesynthé-tiquedesdernièresréponsespubliéesENBREFp.7LaréformejudiciaireavanceAuParlementAufilduJ.O.,Nominations,AgendaRéformerlecommerce2,41%,c’estlechiffredehaussedel’indicedesloyerscommerciaux,telqu’ilrésulteducalculentérinéparlaconventionsignéele20décembredernier,sousl’égideduCNCCavecProcos,leConseilducommercedeFrance,laFSIFetl’UNPI.Cetaccordconcer-nelecommercededétail.Comparéaux4,5%dehaussedel’ICC,lecocktaildetroisindicesqueconstituecetILCparvientdoncàl’objectifrecherché,c’est-à-direunemodérationdelahausse.L’accorddedécembreacrééuncomitédesuiviquiaconduitàunemodificationdel’accord.Lessignatairesdelaconventiononteneffetsignéle21février,unavenantàlaconvention.Cetavenantprévoitd’unepartunajustementdumodedecalculdel’indiceetd’autrepartlacréationd’unepériodetransitoire,prévuepours’acheverfin2008,etvisantàpermettreunemodérationdesloyers.L’article2del’avenantprécisequela“procéduretransitoireviseàparvenirsansdélaiàl’objectiféconomiquedécritdansl’accord”du20décembre.Lecomitéseréuniraàchaqueparutiond’indiceducoûtdelaconstructionpourfixerlemontantdesréévaluationsapplicables.LecommuniquéquesigneEricRanjard,présidentduCNCC,conclutque“Parallèlement,desdémarchesactivessontentreprisespourins-crirel’indiceILCdanslestexteslégislatifsmodifiantlemodederévi-siondesbauxcommerciauxdedétail”.Letravaildepersuasionvisantàconvaincrelesautoritéspubliquesd’apporterleursoutienàcetteréformesepoursuitdoncactivement.LaréformeducommerceaaussisuscitéuntravailderechercheconfiéàRobertRochefortquivientderendresonrapport.ChristineBoutin,avantdeprésentersonplanpourlamaisonà15eurosparjour,s’estdoncaussiintéresséeàlaplaceducommercedanslavilleàl’occasiondelaremisele18févrierparledirecteurduCredocdesesconclusions.Parmilespropositionsdecerapportintitu-lé“uncommercepourlaville”,onrelèveralapréconisationd’installerlaplacedescommercesaucœurdelaréflexionurbaineenrenforçantlesschémasdépartementauxdedéveloppementcommer-cial.LesSDCseraientopposablesauxPLU.Aproposdescommissionsd’équipementcommercial,lerapportsuggèred’enmainteniruneparrégion.Ilproposeausside“maîtriserlescoûtsdesbauxcommer-ciaux”.Ils’agiraitdeplafonnerlesaugmentationsdeloyerenfonc-tiond’unindicecomposite,commel’IRLmaisaussidefournirauxcommerçantsdeslocauxannexesdestockageenzoneexcentréeetd’inclureunvoletactivitécommercialedanschaqueprojetderéno-vationurbaineouencoredelancer10grandsprojetscommerciauxdanslesZUSoulesZFU.Voicidoncdenombreusespistespourréfor-merlecommerce.CommeledisaitjustementChristineLagardeauxdéputésle7février,danstouteréforme,ilyaletempsdesexperts,puisletempsdelapolitique.Pourlesexperts,noussommesservis;quantauxpolitiques,onattenddésormaisqu’ilstranchent.BertrandDesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 30526FEVRIER 2008ISSN1622-14198EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierSIGNATURE p.8 La charte “primo-accédantpour la maison à 15 euros parjour”, lancée par ChristineBoutinJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Ber-trand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARLde presse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Action-naires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnementpour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineLe prochain numéro de Jurishebdodaté du 11mars 2008 sera un numérospécial consacré à la dépollution des sols.
26février 2008page2JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEESociétés HLMExonération d’IS et de taxe pro-fessionnelle: la nature de l’activitéprincipale doit être sociale(CE, section du contentieux, 9ème et 10èmesous-section réunies, 21décembre 2007,n°291674, 296648)A la suite d’une vérification de comptabilité,une société d’HLM s’était vue imposée à l’ISpour des bénéfices réalisés en1995 et1996,et soumise à la taxe professionnelleentre1995 et1999. L’administration avaitestimé que la société ne pouvait plus pré-tendre aux exonérations des articles207et1461 CGI. La société HLM se pourvoit encassation devant le Conseil d’Etat contrel’arrêt d’appel ayant rétabli les impositions,annulées en première instance. Le Conseilrejette la requête, et rappelle à la société savocation sociale:« Considérant […] que les exonérations pré-vues tant au du 1 de l’article 207 qu’au de l’article 1461 du CGI ne sont pas liéesau seul statut de la sociétéd’habitations à loyer modéré mais ontété instituées eu égard à la nature desopérationsque vise l’article L.411-1 CCH;qu’elles ne trouvent dès lors pas às’appliquer à un office public ou une sociétéd’habitations à loyer modéré qui exerce,autrement que de manière accessoire,une activité de promotion immobilièrequi n’est pas destinée à permettrel’accession à la propriété de personnesaux revenus modestes».Observations de Jurishebdo: Cette espècetémoigne des difficultés rencontrées avantl’entrée en vigueur de la réforme de la fis-calité des organismes de logement social(article96 de la loi de finances pour 2004,applicable au 1erjanvier 2006): le critèrepour l’attribution des exonérations étaitalors statutaire, et il suffisait à une entitéd’être qualifiée d’organisme de logementsocial pour que l'ensemble de ses activités setrouvent exonérées, y compris celles ne rele-vant pas d'une mission d'intérêt général.Cette situation était contestable, qui plusest lorsque l’activité non sociale était princi-pale, comme en l’espèce. La réforme a doncsubstitué au critère de la forme celui dufond: les exonérations sont désormais liéesau caractère social des activités exercées, etun principe de répartition s’applique entreun secteur taxable, qui relève du droit com-mun, et un secteur exonéré. Pour l’essentiel,le champ d’application du secteur exonéréest limité aux opérations destinées per-sonnes dont les revenus sont inférieurs auxplafonds PLS ou PLI. Le Conseil d’Etatapplique ici ces principes à des bénéficesréalisés avant 2006, énonçant de manièreexplicite le caractère secondaire du critèrestatutaire.Bail à constructionLa remise gratuite d’immeublesen fin de bail constitue un revenufoncier imposable à la revente duterrain(CE, section du contentieux, 3ème sous-sec-tion, 21décembre 2007, n°289807)En 1972, la SCI L.consentait un bail àconstruction à la SA E.sur un terrain nu. LaSA devait édifier un immeuble à usaged’entrepôt et de bureaux destiné à devenirgratuitement la propriété de la SCI en finde bail. Le 28décembre 1990, la SCI cédaitledit terrain à la SA E.L’administration fisca-le avait alors redressé la SCI au titre del’année de la cession à hauteur de la valeurdes constructions, et les associés en propor-tion sur leurs revenus fonciers. Contestant leredressement, la SCI avait obtenu en appeldécharge de ces impositions. Le Ministèrede l’économie s’est pourvu en cassation.« Considérant que, en vertu des disposi-tions combinées des articles33 bis et 33 terdu CGI, lorsque le prix d’un bail àconstruction consiste, en tout ou enpartie, dans la remise gratuited’immeubles en fin de bail, la valeurde ces derniers, calculée d’après leurprix de revient, constitue un revenufoncier perçu par le bailleur à la fin dubail; que, dans le cas de la vente par lebailleur au bénéfice du preneur du terrainfaisant l’objet du bail à construction, lecontrat de cession produit, au regard de laloi fiscale, les mêmes effets qu’une résilia-tion amiable tacite du bail, et doit êtreregardé comme impliquant la remisedes immeubles au bailleur préalable-ment à la vente; que, par suite, enjugeant que l’immeuble édifié par la SA.E.n’avait pu revenir dans le patrimoine dela SCI L.et être ainsi à l’origine d’un revenuimposable, au motif que le contrat de ven-te avait eu pour effet […] la confusion enla personne de la SAE., des qualités debailleur et de preneur, la cour administrati-ve d’appel [...] a commis une erreur dedroit». L’arrêt d’appel est annulé et lademande de décharge rejetée.Observations de Jurishebdo: Le bail àconstruction est régi par les articles L 251-1et s.du CCH. Le mécanisme comporte unavantage fiscal, mais il faut être patient: auterme d’une durée de bail supérieure àtrente ans, la remise gratuite des immeublesen fin de bail est libre de toute imposition.Avant trente ans, elle prend la nature d’uncomplément de loyer imposable au titre desrevenus fonciers, le montant à retenir étantcelui du prix de revient des constructions,sous déduction de 8% par année de bailau-delà de la 18ème (ann. III, CGI, art. 2sexies). Mais que se passe-t-il dans ce sché-ma lorsque le bailleur décide de vendre leterrain à son preneur? Que cède-t-il exacte-ment? Deux solutions étaient juridique-ment envisageables: soit l’on considère quela cession a porté sur le terrain et le droit àaccessionet le bail s’est éteint par confu-sion, ce qu’avait jugé la cour d’appel; soit,que la cession a porté sur le terrain et lesconstructions, acte de disposition desimmeubles qui implique que l’accession apréalablement joué en faveur du bailleurpar le biais d’une résiliation. Le prix de latransaction n’aide guère à trancher entreces deux analyses, le montant de la transac-tion pouvant correspondre à la valorisationdu droit à l’accession aussi bien qu’à celledes constructions. C’est la seconde solutionque retient ici le Conseil d’Etat, favorable àl’administration: l’opération prend alorsl’effet d’une résiliation tacite et permet lataxation du retour des constructions dans lepatrimoine du bailleur.Marchand de biensCession de titres de SPI: l’absenced’inscription des titres au bilann’exclut pas une imposition de laplus-value en BIC(CE, section du contentieux, 10ème et 9èmesous-section réunies, 14décembre 2007,n°262696 et n°262665)En 1990, M.M., marchand de bien, avaitcédé l’ensemble des actions qu’il possédaitdans une société à prépondérance immobi-lière (SPI). L’administration avait imposé laplus-value au titre des plus values de ces-sions des particuliers de l’article 150 A bisCGI, et assujetti M.M.à imposition supplé-
26février 2008page3JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEmentaire à l’IR. Il demande au Conseil d’Etatla décharge de cette imposition.« Considérant qu’après avoir jugé, eu égardà la composition de l’actif de la SIPCIA,qu’elle devait être regardée comme une SPI,la cour d’appel, pour juger que les titres decette société appartenaient au patrimoineprivé de M.M. [...] s’est bornée à releverque l’intéressé avait pris la décision dene pas porter à l’actif de son entreprisede marchand de biens les actions en cause,sans rechercher si cette opération rele-vait de la gestion de son patrimoinepersonnel; qu’ainsi, la cour d’appel a com-mis une erreur de droit; […]Considérant qu’il est constant que M.M.exerce à titre individuel la profession demarchand de bien depuis 1982; qu’auregard des conditions dans lesquellesles actions […] ont été cédées ainsiqu’aux caractéristiques du terrainins-crit à son actif, situé dans une zone indus-trielle, la cession en cause doit être regar-dée, en l’absence de tout élément relatifau rattachement de cette opération à lagestion de son patrimoine personnel, nonpas comme ayant été réalisée en vue desatisfaire des besoins personnels ou fami-liaux de M.M. mais comme relevant deson activité professionnelle, malgrél’absence d’inscription de ces actions àl’actif du bilande son entreprise de mar-chand de bien ».L’arrêt d’appel est annulé et la déchargerétablie.Observations de Jurishebdo: La distinctiondu patrimoine privé de l’entrepreneur etdu patrimoine professionnel de son entre-prise est un point délicat de la fiscalitéimmobilière. Elle est pourtant essentielle:si, comme le soutenait le marchand debien, la plus-value relevait de la sphèreprofessionnelle, la plus-value avait déjà étéimposée dans la catégorie des BIC, ce quifondait une décharge des cotisations sup-plémentaires d’IR. La difficulté tient au cri-tère à retenir pour opérer la distinction.L’inscription du bien source du revenu aubilan de l’entreprise paraît être le critère leplus logique, et le plus simple, mais laliberté d’affectation dont bénéficiel’entrepreneur le rend suspicieux pourl’administration. Celle-ci privilégie lanotion « d’affectation à l’exploitation »,qu’elle estime indépendante del'inscription au bilan. Une décision duConseil (CE, 22novembre 2006, n°285582)a récemment jeté le trouble en estimantqu'un bien inscrit à l'actif du bilan par unexploitant individuel devait être regardécomme affecté à l'exercice d'une activitéprofessionnelle. Dans la présente affairecependant, le Conseil n’applique pas laréciproque, puisque la non-inscription n’estpas déterminante. Il considère la nature duterrain, dont le caractère industriel excluaitune profitabilité personnelle ou familiale,et prend en compte le contexte de cession.Taxe foncièrePour le dégrèvement de l’ancienpropriétaire, peu importe que lapublication aux hypothèques aitété tardive dès lors qu’elle esteffective à la date le juge statue(CE, section du contentieux, 8ème sous-sec-tion, 18décembre 2007, n°292230)Dans le cadre d’une opération d’apportpartiel d’actif, approuvé par assemblée le29juin 2000, la SA C.avait apporté à laSAS I., un immeuble dont elle était pro-priétaire. Le traité d’apport n’avait étépublié au fichier immobilier de la conserva-tion des hypothèques qu’en sep-tembre2003. La SA a saisi les tribunauxafin d’obtenir la décharge de la taxe fon-cière à laquelle l’administration fiscalel’avait assujettie au titre de l’année 2001.Rejetée en première instance, sa demandeva être accueillie par le Conseil d’Etat:« Considérant […] qu’il résulte [desarticles1402, 1403 et1404 CGI] que,lorsque, au titre d’une année, une cotisa-tion de taxe foncière a été établie au nomd’une personne autre que le redevablelégal, le juge de l’impôt prononce le dégrè-vement de cette cotisation si, à la date àla laquelle il statue, il constate que la for-malité de la publication au fichier immobi-lier de l’acte ou de la décision constatant letransfert de propriété a été accomplie,alors même qu’elle ne l’aurait étéqu’après l’établissement de l’impôt;Considérant que, dès lors, en rejetant lademande présentée par la SA C.au motifqu’aucun acte translatif de propriété del’immeuble en cause n’avait été, au1erjanvier de l’année d’imposition, publié aufichier immobilier de la conservation, sansrechercher s’il en était de même à la date àlaquelle il statuait, le tribunal administratif améconnu les dispositions précitées ».L’affaire est renvoyée.Observations de Jurishebdo: La taxe fonciè-re est due tous les ans par le propriétaire del’immeuble au 1erjanvier. En cas de vente,l’acquéreur n’en est donc jamais redevable.Il est alors d’usage de prévoir une clause derépartition prorata temporis sur l’année. Leplus souvent, le notaire chargé de rédiger lavente effectue dès signature la transmissionde l’acte aux hypothèques. Mais dans laprésente espèce, la formalité n’avait étéeffectuée que trois ans après. Or, en vertude l’article 1403 du CGI, «tant que la muta-tion cadastrale n’a pas été faite, l’ancienpropriétaire continue à être imposé aurôle». Une fois la situation régularisée,l’ancien propriétaire avait introduit unedemande en dégrèvement pour la taxepayée en 2001. Mais pour le tribunal, aucundégrèvement ne pouvait être accordé autitre d’une année la publication n’avaitpas encore eu lieu. Le Conseil d’Etat censurece raisonnement et précise que dès lors quela publication est effective au jour le jugestatue, elle emporte rectification rétroactivepour les années postérieures à celle de lavente, y compris celle antérieures à la publi-cation aux hypothèques.LotissementLe lotissement implique la divi-sion, en jouissance et en propriété,de la parcelle servant d’assiette auxconstructions(CE, section du contentieux, 8ème et 3ème sous-section réunies, 30novembre 2007, n°271897)« Considérant qu’aux termes de l’articleR.315-1 CU alors en vigueur: « Constitue unlotissement […] toute division d’une pro-priété foncière en vue de l’implantation debâtiments qui a pour objet ou qui […] a eupour effet de porter à plus de deux lenombre de terrains issus de ladite proprié- »; qu’il résulte de ces dispositions quel’édification sur une parcelle de plusieursconstructions ne peut être regardée commeconstitutive d’un lotissement que si la par-celle servant d’assiette aux constructions aété divisée en jouissance ou en propriété».Observations de Jurishebdo: La définitionde l’opération de lotissement figure désor-mais à l’article L.442-1 CU (qui a suppriméle seuil de plus de deux lots). De mêmeque sous l’empire de l’ancien l’articleR.315-1, la notion implique une divisiondes parcelles d’assiette.Pages réalisées par Hélène Lécot
26février 2008page4JURIShheebbddooimmobilierJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE FFIISSCCAALLEETVAConservation des arrhes: hors TVA(Conseil d’Etat, 30novembre 2007,n°263653, Sté Thermale d’Eugénie les Bains)Le Conseil d’Etat, après un sursis à statuerdans l’attente d’une décision de la Cour dejustice des Communautés européennes,statue sur le régime fiscal des arrhes, lors-qu’elles sont conservées par l’hôtelier enraison du dédit de son client:“Considérant […] queles sommes ver-sées à titre d'arrhes, dans le cadre decontrats portant sur des prestations de ser-vice hôtelier assujetties à la taxe sur lavaleur ajoutée, doivent être regardées,lorsque le client fait usage de la facul- de déditqui lui est ouverte et que cessommes sont conservées par l'exploitantd'un établissement hôtelier, comme desindemnités forfaitaires de résiliationversées en réparation du préjudice subi àla suite de la défaillance du client, sanslien direct avec un quelconque servicerendu à titre onéreux et, en tant quetelles, non soumises à cette taxe”.Observations de Jurishebdo: il résultedonc de cet arrêt que lorsque l’hôtelierconserver les arrhes, il n’a pas à les sou-mettre à la TVA.Fiscalité des meublésTaxe d’habitation, pour lebailleur(Conseil d’Etat, 30novembre 2008, n°291252)Un bailleur contestait son obligation depayer la taxe d’habitation pour un loge-ment situé à la Grande Motte. Le Conseild’Etat confirme le bien fondé de son impo-sition:“Considérant […] qu'il résulte de ces dispo-sitions [articles1407, 1408 et1415 du CGI]qu'est redevable de la taxe d'habitation lepropriétaire d'un local imposable qui peutêtre regardé, au 1erjanvier de l'annéed'imposition, comme entendant s'enréserver la disposition ou la jouissanceune partie de l'année;Considérant qu'il ressort des pièces du dos-sier soumis au juge du fond que M.L. aloué l'appartement meublé dont il est pro-priétaire à la Grande Motte plusieurs moispendant l'année 2003 par un bail excluantla tacite reconduction et prenant fin le27juin; qu'au 1erjanvier 2003 il n'avaitdonné aucun mandat à une agencepour mettre l'appartement en loca-tionà l'issue de ce bail; qu'il pouvait doncêtre regardé, à la date du 1erjanvier de cet-te année, comme entendant s'en réserverla disposition en dehors des périodes delocation saisonnière; que, par suite, enjugeant que, nonobstant la circonstanceque l'appartement était loué au 1erjanvier2003, M.L. devait être regardé comme leredevable de la taxe d'habitation pourl'année 2003, le tribunal administratif n'apas commis d'erreur de droit”. Le juge-ment est donc confirmé.Observations de Jurishebdo: même s’ilavait loué son logement au 1erjanvier, lepropriétaire restait donc redevable de lataxe d’habitation. C’est le fait de ne pasavoir donné de mandat pour le relouer quimotive le fait que le bailleur est réputés’en être réservé l’usage en dehors despériodes de location. Cet arrêt confirmeune stricte jurisprudence qui rend difficiled’échapper à la taxe d’habitation pour unlogement meublé.Revenus fonciersPas de déduction pour des biensmobiliers(Conseil d’Etat, 28novembre 2007, n°290510)Un bailleur voulait obtenir la déduction deses revenus fonciers de dépensesd’équipement éléctro-ménagers. Sa pré-tention est rejetée:“Considérant qu’en jugeant que M.A.n’était pas fondé à déduire de ses reve-nus fonciers des dépenses relatives àdes équipements ménagers ou électro-ménagersaffectés aux logements locatifs,dès lors que ces dépenses correspondaientnon à des travaux d’amélioration de ceslogements mais à des acquisitions debiens mobiliersdestinés à ces logements,la cour n'a pas entaché sa décision d'erreurde droit ni inexactement qualifié les faits;Considérant par ailleurs que les dépensesde réparation, d'entretien oud'amélioration doivent notamment, pourêtre admises en déduction, avoir été effec-tuées par le propriétaire, réellementpayées au cours de l'année d'imposition, etqu'il appartient au contribuable de justifierde la réalité, de la consistance et, par suite,du caractère déductible de ces charges enproduisant des pièces justificatives, quisont constituées de factures, de plans,de photographies et de tous autres élé-ments permettant d'établir avec précisionla nature, le montant et la réalité de lacharge supportée; qu'en relevant que lespièces produites devant elle, qui consis-taient en des factures portant l'adressepersonnelle du contribuable et mention-nant des achats globalisés sans indiquerla destination des produits achetés, et endes notes récapitulatives établies par lecontribuable sans être assorties de justifica-tifs, ne permettaient pas de savoir si lesdépenses avaient été engagées pour leslogements donnés en location, la cour aporté une appréciation exempte de déna-turation et n'a entaché sa décision nid'erreur de qualification juridique nid'erreur de droit”.Observations de Jurishebdo: cette décisionconfirme, sans surprise, que des dépensesd’électro-ménagers, relevant de mobilier etnon de dépenses d’amélioration du loge-ment, ne sont pas déductibles. Elle rappelleaussi la nécessité de produire des pièces jus-tificatives précises et excluant notammentdes “notes récapitulatives” et des “achatsglobalisés” effectués par le contribuable”.L’agrandissement de surfacehabitable, obstacle à la déduction(Conseil d’Etat, 23novembre 2007, n°282917)Le Conseil d’Etat confirme le caractère nondéductible de travaux d’agrandissementde logements: Considérant […] qu’il résulte del’instruction que les travaux réalisés parM.H. sur ses deux maisons ont permisd’augmenter la surface habitable res-pectivement de 117% pour la premiè-re et de 91% pour la seconde, grâce àla transformation de greniers enchambresque dès lors les dépenses expo-sées pour la réalisation de ces travauxn'étaient pas déductibles que par ailleurs,il n'est pas contesté qu'ont été admises endéduction les dépenses correspondant àdes travaux d'amélioration réalisés dansl'une des deux maisons qui ont pu être dis-sociés des travaux d'agrandissement”.Observations de Jurishebdo: des travauxd’agrandissement ne sont pas déductibles,cet arrêt en donne un exemple. Toutefoiss’il est possible de dissocier les travauxd’agrandissement des travaux d’améliora-tion, ces derniers restent déductibles, com-me le confirme également cette espèce.
26février 2008page5JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEEBBRREEVVEESSUn arrêté du 3 décembre, récemmentpublié, modifie l’arrêté du 22mars 2007qui concerne l’attestation constatant queles travaux respectent les règlesd’accessibilité des bâtiments aux personneshandicapées.Son nouvel article3 indique la liste desdocumentsque le maître d’ouvrage remetau contrôleur technique (ou à l’architecte)qu’il a choisi pour établir l’attestation:- Le dossier de permis de construire. Cepoint est complété pour ajouter le dossierpermettant de vérifier la conformité duprojet avec les règles d’accessibilité (art. R111-19-17 a et qui concerne les ERP);- Le dossier des ouvrages exécutés;- L’attestation CE de conformité pour lesascenseurs, et s’il y a lieu:- La documentation technique sur les carac-téristiques des dispositifs de contrôled’accès;- Les dérogations obtenues aux règlesd’accessibilité.Cet arrêté fournit aussi les nouveauxmodèles d’attestationde vérification del’accessibilité. Il comporte 3 formulaires : - le 1erpour la construction demaisons indi-viduellessoumise à permis de construire,- le 2epour la construction d’un bâtimentd’habitation collectifsoumise à permisde construire et- le 3epour la construction ou créationd’établissements recevant du public(ERP), soumise à permis de construire.Ce document doit être transmis par lemaître de l’ouvrage à l’autorité ayant déli-vré le permis et au maire dans les 30 joursde l’achèvement des travaux. L’attestationest signée soit par un organisme decontrôle techniqueau sens de l’article L111-23 du CCH, titulaire d’un agrément,soit par un architectequi n’a pas signé lademande de permis de construire relative àl’opération (cf. art. R 111-19-27).Le document comprend des catégoriesvariables suivant les cas (voir tableau).Loyers plafonds des logementsconventionnésUne circulaire du 24décembre 2007 a fixé leloyer maximal des conventions mentionnées àl'article L 321-8 du CCH. Les loyers varient sui-vant que les logements sont situés ou non enzone de marché locatif tendu. Dans ce derniercas, le loyer plafond est dit “dérogatoire”.(Bull. off. min. écologie, 25 janv. 2008, p.48).Types delogementsZone APlafondde loyerZone BPlafondde loyerZone CPlafondde loyerConventionne-ment Anah“social”6,065,514,95Conventionne-ment Anah “trèssocial” (PST/LIP)5,745,364,76Types delogementsZone APlafonddéroga-toireZone BPlafonddéroga-toireZone CPlafonddéroga-toireConventionne-ment Anah“social”9,087,495,84Conventionne-ment Anah “trèssocial” (PST/LIP)8,276,395,29Plafonds de loyers mensuels en par m2de surface habitableMaison individuelleHabitat collectifERP1GénéralitésGénéralitésGénéralités2Cheminements extérieursCheminements extérieursCheminements extérieurs3Places de stationnement (si laprestation stationnement estprévue)Stationnement automobilePlaces de stationnement4Locaux et équipements collec-tifsAccès aux bâtiments et auxéquipements intérieursAccès aux bâtiments ou àl’établissement5Caractéristiques de base deslogementsPortes des parties communeset sasCirculations intérieures hori-zontales6Escaliers des logementsCirculations intérieures hori-zontales communesCirculations intérieures verti-cales7Pièces de l’unité de vieCirculations intérieures verti-cales communesTapis, escaliers et plans inclinésmécaniques8Revêtements de sols, murs etplafondsRevêtements de sols, murs etplafonds9Eclairage des parties communesPortes, portiques et sas10Caractéristiques de base pourtous les logementsDispositifs d’accueil, équipe-ments et dispositifs de com-mande11Escaliers des logementsSanitaires12Caractéristiques des logementsen rez-de-chaussée ou en éta-ge desservi par ascenseur oususceptible de l’êtreSorties13Eclairages14Information et signalisation15Etablissement recevant dupublic assis16Etablissements comportant deslocaux à sommeil17Etablissements avec douchesou cabines18Caisses de paiementAccessibilité: les nouveaux modèles d’attestation sont parus(Arrêté du 3décembre 2007 modifiant l'arrêté du22mars 2007 fixant les dispositions prises pourl'application des articles R.111-19-21 et R.111-19-24 duCCH, relatives à l'attestation constatant que les travauxsur certains bâtiments respectent les règles d'accessibilitéaux personnes handicapées, J.O. du 21février, p.3090).Protection des accédants en diffi-cultéUne circulaire prévoit dans un délai de 18mois soit l'extinction des fonds départemen-taux d'aide aux accédants PAP en difficulté(FAAD) soit leur transfert vers un fonds local.Dans ce 2ecas, qui a été mis en place danscertains secteurs à titre expérimental, il s’agitd'utiliser les fonds disponibles pour aider lesaccédants en difficulté n'ayant pas accès auFAAD. L'aide interviendrait à titre subsidiaire.(Circulaire du 18décembre 2007, Bull. off. min.écologie, 25 janv. 2008, p.41).La Fédération des SEMa signé uneconvention avec le ministère du logementle 20février, pour la vente de 3000 loge-mentsà leurs locataires.Selon cette convention, les SEM doiventproduire chaque année 9100 logementslocatifs sociaux et mettre en vente 3000logements. Pour faciliter la mobilité rési-dentielle, il est prévu des rencontres régu-lières entre bailleurs et locataires etl’établissement d’un dossier de mobilitérésidentielle pour chaque locataire.L’initiative des ventes est de la responsabili- de chaque SEM. Pour assurer le suivi del’accord, un comité de suivi Etat - Fédéra-tion des SEM est mis en place, il veilleratout particulièrement au fonctionnementdes copropriétés qui doivent être mises enplace en raison des ventes.
26février 2008page6JURIShheebbddooimmobilierRREEPPOONNSSEESS MMIINNIISSTTEERRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations12 fév. 2008ANp.1187n°9480Michel Piron,UMP, Maine-et-LoireCopropriété:« honoraires privatifs »ConsommationIl est possible de facturer à un copropriétaire individuellement les fraisnécessaires exposés par le syndicat pour le recouvrement d'une créanceet les honoraires d'établissement de l'état daté Les autres frais doiventêtre répartis selon les modalités du règlement. La DGCCRF n'est pashabilitée à sanctionner les infractions à la loi de 1965 mais les pratiquestarifaires des syndics feront l'objet, au-delà du contrôle de l'avis du Con-seil national de la consommation, d'une surveillance au 1ersemestre 2008.12 fév. 2008ANp.1190n°5006Christian Eckert,SRC, Meurthe-et-MoselleMoyens de l'INRAPCultureLe ministère a créé 350 nouveaux postesd'archéologues en 2007, ce qui porte l'effectifpermanent de l’Institut national de recherchesarchéologiques préventives à 1753 équivalentstemps plein.12 fév. 2008ANp.1204n°2528Jean-Claude Perez,SRC, AudeImposition des plus-valuesRéforme de l'article 151septies du CGIEonomieLa loi de finances rectificative pour 2005 a réformé le régime d'impositiondes plus-values professionnelles et notamment l'article 151 septies. Il s'agissaitd'éviter des montages qui avaient pour objet d'éluder la plus-value et quiconsistaient pour un exploitant à mettre son fonds en location-gérance touten s'assurant le versement de loyers inférieurs à 90000 pour l'applicationde l'exonération totale de l'impôt sur les plus-values. Il ne saurait êtreenvisagé de maintenir un dispositif transitoirepour les contrats delocation-gérance conclus avant la modification de l'article 151 septies.12 fév. 2008AN, p.1209,n°6866Thierry Lazaro,UMP, NordCalcul de la TEOM enfonction du volume desordures collectées?EconomieLa taxe d’enlèvement des ordures ménagères estcalculée à partir de la valeur locative, ce qui n'estpas une mauvaise approximation de la taille dela famille et donc du volume de déchets produit.Les communes peuvent aussi instituer la rede-vance, qui permet de demander aux seuls utilisa-teurs une cotisation correspondant àl'importance et à la valeur du service rendu.Il n'est pas annoncé demesures de réforme surle sujet.12 fév. 2008ANp.1209n°6924Daniel Garrigue,UMP, DordogneUrbanisme commercial:recours des associationsde commerçantsEconomieUne association locale de commerçants oud'artisans poursuivant un objet lié àl'urbanisme commercial peut former un recourscontre la délivrance d'un permis de construireconcernant un bâtiment commercial. Exemple :CE 20octobre 1995. Le juge apprécie sou-verainement la qualité pour agir du requérant.Le député demandaitl'ouverture d'une facultéde recours au profit deces associations, facultéqui existe donc déjà.12 fév. 2008ANp.1217n°8450Marc Le Fur,UMP, Côtes-d'ArmorRéforme des lois Royer RaffarinConsommationLe Gouvernement entend mettre en place denouveaux dispositifs pour favoriser le com-merce de proximité alors que les entraves à lacréation de grandes surfaces se sont avéré nepas toujours atteindre l'objectif de protectiondu petit commerce. Il convient aussi de définirles moyens d'une meilleure intégrationpaysagère des nouveaux magasins.La réforme doit figurerdans laloi de moderni-sation de l'économieprévue au 1ersemestre2008, conclut la réponse.12 fév. 2008ANp.1217n°8980Eric Raoult,UMP, Seine-Saint-DenisChangement d'enseigneEntreprises et commerceextérieurLe simple changement d'enseignerelèvede la libre appréciation du titulaire du bailcommercial et n'est pas soumis à une autorisa-tion administrative préalable. En revanche, lamodification de l'aspect extérieur d'un bâti-ment nécessite une déclaration de travaux.Le député était offusquéde ce changementd'enseigne effectué sansson autorisation…19 fév. 2008ANp.1433n°3931Jean-Claude Flory,UMP, ArdècheLutte contre le bruitEcologieDe nouveaux aménagements du dispositif de lutte contre le bruit dansles logements près des aéroports sont envisagés pour réduire les délaisd'insonorisation. Les cartes de bruitseront pour la plupart disponiblesavant la fin de l'année; elles serviront dès 2009 de base à l'élaboration deplans d'action pour limiter les nuisances sonores.Les propositions émises dans le cadre du Grenelle de l'environnement surla qualité acoustique des bâtimentsfont l'objet d'examen pour le pland'action qu'élaborera le Gouvernement dans les prochaines semaines.19 fév. 2008ANp.1461 5446Marc Le Fur,UMP, Côtes-d'ArmorOccupation deslogements HLMLogementLe projet de décretqui doit fixer les règles du supplément de loyer desolidarité est à l'étude. Le barème envisagé est plus dissuasifcar il rap-prochera progressivement les loyers de ceux du marché libre pour lemême secteur géographique. L'accord signé avec l'USH le 18décembre2007 vise à développer la mobilité des parcours résidentiels. Un dossierde mobilité résidentiellesera mis en place pour chaque ménage.A nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
26février 2008page7JURIShheebbddooimmobilierEENN BBRREEFFSur votre agenda20 mars 2008: logement: le défisociologique”. Une conférence orga-nisée par la COFHUAT, dans les locauxde la Société Française des Urbanistes(Paris Xe)Tél.: 0140407083.8 avril 2008: le prochain colloque del’IEIF aura pour thème: “2008: quellecrise? Turbulences financières etdynamiques immobilières”. AuPavillon Dauphine (Paris XVIe).Avec notamment la présence de Philip-pe Marini, rapporteur général de lacommission des finances du Sénat.Tél. IEIF: 0144826363.NominationsPrésidence de la RépubliqueSamuel Fringant est nommé chef de cabinetadjoint (arr. du 4 fév. 2008, J.O. du 16, @).CNIS:Patrick Duchateau (FFB) et Sté-phane Fantuz (UNAPL) sont, parmid’autres, nommés au Conseil national del’information statistique (arr. du 23 janv.2008, J.O. du 14, @).CADA: Les députés François Vannson(titulaire) et Michel Hunault (suppléant);Bénédicte Delaunay, professeur de droit,sont nommés à la commission d'accès auxdocuments administratifs. (Décret du13février 2008, J.O. du 15 fév. p.2790).Commission nationale du débatpublic: Philippe Deslandes est nomméprésident; Patrick Legrand et PhilippeMarzolf sont nommés vice-présidents.(Décret du 18février 2008, J.O. du 19, p.3007).Médiateur: Bernard Dreyfus est nom- directeur général des services duMédiateur de la République.(Décret du19février 2008, J.O. du 20 février, p.3049).CERTUSont nommés membres du comitéd'orientation du centre d'études sur lesréseaux, les transports, l'urbanisme et lesconstructions publiques: Serge Godard,maire de Clermont-Ferrand, JacquesRemiller, député-maire de Vienne, MichelDestot, député-maire de Grenoble etPierre Laconte, International Associationof Public Transport (UITP). (Arrêté du8février 2008, J.O. du16, p.2837).Au fil du J.O.La réforme judiciaire avanceDeux décrets donnent la nouvelle listedes juridictions civiles en vigueur à partirde 2009, 2010 ou 2011, suivant les cas:Pour les tribunaux d’instance: 178 tri-bunaux d'instance sont supprimésàcompter du 1erjanvier 2010; L'article 1erdu décret en donne la liste. Par ailleurs, 7tribunaux d'instance sont créés (art. 2).Pour les juridictions de proximité,celles qui sont situées au siège d'un tribu-nal d'instance supprimé sont égalementsupprimées. D'autres sont créées dans les7 ressorts des nouveaux TI.L'article 10 supprime 23 tribunaux degrande instance, à compter du 1erjanvier2011: Marmande, Abbeville, Péronne, Sau-mur, Dole, Lure, Avranches, Hazebrouck,Bourgoin-Jallieu, Tulle, Belley, Montbrison,Millau, Saint-Dié-des-Vosges, Bressuire,Rochefort, Dinan, Guingamp, Morlaix,Moulins, Riom, Bernay et Saint-Gaudens.Sont aussi prévues des dispositionstransitoires, pour organiser le transfertdes procédures. Le décret donne enannexe le ressort de chaque juridiction.(Décret n°2008-145 du 15 fév. 2008 modifiantle siège et le ressort des tribunaux d'instance,des juridictions de proximité et des tribunauxde grande instance, J.O. du 17février, p.2862)A compter du 1erjanvier 2009, 55 tri-bunaux de commercesont supprimés.A la même date, 5 sont créés.Toutes les procédures en cours devant lestribunaux de commerce supprimés sonttransférées en l'état aux tribunaux decommerce désormais compétents, sansqu'il y ait lieu de renouveler les actes,formalités et jugements intervenus anté-rieurement au 1erjanvier 2009, àl'exception des assignations données auxparties et aux témoins à fin de comparu-tion personnelle (art. 5). Une annexedonne aussi la liste des ressorts.(Décret n°2008-146 du 15février 2008modifiant le siège et le ressort des tribu-naux de commerce, J.O. du 17 fév. p. 2920).NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL: TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT «PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquitte ds paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 305UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERésere aux nouveaux abonnés
La charte “primo-accédant pour la maison pour 15euros par jour”26février 2008page8JURIShheebbddooimmobilierAAUU PPAARRLLEEMMEENNTTEENN BBRREEFFConventions collectivesEntreprises d’architecture: l'accord du5juillet 2007, établissant un régime demutuelle complémentaire santéest ren-du obligatoire par arrêté du 13février2008 (J.O. du 16 fév. p.2841).ProfessionsLe régime spécial de retraite des clercset employés de notairesa été modifiépar décret n°2008-147 du 15février 2008(J.O. du 17 fév. p.2946). Télé@ctes validé par la CNILLa délibération de la CNIL n°2008-007 du10janvier 2008 porte autorisation uniquede traitements de données à caractère per-sonnel aux fins d'exercice des activitésnotariales et de rédaction des documentsdes offices notariaux. L'avis concernenotamment la procédure télé@ctes. Ilindique la liste des données qui peuventfaire l'objet de traitement (J.O. du12février 2008, @).HQE validéLa marque NF Logement démarcheHQEa fait l’objet d’un avis de publica-tion dans la liste des référentiels validésrelative à l'article R.115-11 du code de laconsommation sur la certification desproduits industriels et des services (J.O.du 12février p.2587). L'architecte américain Thomas Mayneest autorisé à réaliser le projet de la tourphare à la Défense, pour le compte dela SCI CNIT (groupe Unibail)(Arrêté du 20juillet 2007 portant autorisationde réaliser en France un projet d'architecture,J.O. du 13février 2008, p.2653).Le RIL s'étoffeLe nombre d'informations du répertoired'immeubles localisés (RIL) tenu par l’INSEEest complété. Exemples d'informationsnouvelles: habitabilité de l'adresse,nombre d'établissements d'activités à cetteadresse. Pour les habitations: typed'habitat, date de construction, nombrede logements, nombre de niveaux.(Arrêté du 29janvier 2008, J.O. du12février p.2554).L’IRL au J.O.Après sa publication par l’INSEE, l’indice deréférence des loyers a été publié par leJournal officiel du 16février 2008, p.2846).Christine Boutin a signé le 21février la charte“primo-accédant pour la maison à 15eurospar jour” avec de nombreux partenaires.La ministre prévoit 5000 maisons dans une 1etranche pour cette année.Parmi les 17 membres fondateurs, on trouvedes constructeurs de maisons individuels, desfédérations (FPC, UNCMI), des banques, maisaussi le Conseil supérieur du notariat et le 1%logement (UESL).Christine Boutin a indiqué que ce ne seraitpas une “maison au rabais”. Sa surface estau minimum de 85m2sur un terrain de250m2au moins. Sa valeur est entre160000et 185000 . Il est prévu des garan-ties face aux aléas de la vie: en cas d’accidentfinancier, le 1% rachètera le logement etrelogera la famille. L’accédant ne doit pasdépasser les plafonds de ressources du PSLAet il doit bénéficier d’une aide d’une collecti-vité locale. Le mécanisme suppose un recoursau Pass-Foncier de façon à payer d’abord lamaison, puis le terrain.Il donne lieu à application de la TVA à 5,5%.Le taux d’effort du ménage est limité à 24%.Christine Boutin ajoute que c’est un “conceptglobal” qui permet à l’accédant, en s’adressantà un constructeur signataire de la charte ou auCrédit foncier, à une Caisse d’épargne ou au1% logement d’obtenir un plan de finance-ment, la liste des terrains disponibles et celledes communes bénéficiant du Pass-Foncier.Au SénatLa gestion de la DéfenseA l’occasion de la présentation par Philip-pe Séguin du rapport de la Cour descomptes, Jean Arthuis annonce, aprèsavoir qualifié la gestion de l’EPAD de “sor-te de zone de non-droit”, indique que“dès la fin du 1ertrimestre en cours, nousprocéderons à une nouvelle audition desresponsables de l’Établissement publicpour l’aménagement de la Défense et deses tutelles. Nous verrons quels sont lesprogrès accomplis et peut-être appren-drons-nous que les comptes sont certi-fiables” (JO Sénat déb. 7 fév. p.962).Le delta du DALOChristine Boutin, répondant à une ques-tion orale de la sénatrice BernadetteDupont sur le logement des personneshandicapées reconnaît “à la fin de cetteannée, nous aurons un delta entre lesdemandes [des] six catégories prioritaireset les capacités de logement dont nous dis-posons. C’est la raison pour laquelle jemets tout en œuvre pour être créative”(JO Sénat déb. 6 fév. p.832).A l’AssembléeIndépendance des expertsd’assuranceLionel Luca a relayé les déconvenues d’unpropriétaire victime des conséquences de lasécheresse de 2003 auquel un expert avaitdéclaré que les dommages étaient causéspar la rénovation de sa maison. Le député,estimant que ces “soi-disant experts nesont pas aussi indépendants que l’on pour-rait le souhaiter” a demandé au ministrede l’intérieur s’il ne serait pas possible dedisposer d’une liste d’experts agréés enpréfecture, permettant de choisir un expertd’un commun accord entre l’assureur etl’assuré. Le secrétaire d’Etat aux sports arépondu que cela ne paraissait “pas néces-saire” (JO AN déb. 23 janv. 2008, p.363).Economies d’énergie dans leslogements sociauxEvoquant les pistes de travail du comitéqui travaille sur le logement social dans lecadre du Grenelle de l’environnement,Dominique Bussereau cite: la simplificationdes modalités d’attribution des subven-tions publiques comme la PALULOS,l’adaptation par le bailleur du plan straté-gique de patrimoine avant tout finance-ment public, la réalisation d’un audit éner-gétique de façon systématique préalable-ment au lancement des travaux, la mise enplace d’un dispositif de garantie ou de cer-tification postérieure aux travaux (JO ANdéb. 23 janv. 2008, p.372).Suite des réformes du code del’urbanismeAlors que Frédéric Reiss s’inquiétait des dif-ficultés d’application de la réforme dudroit de l’urbanisme, (par exemple nécessi- de 5 pièces à l’appui d’une demande demodification de terrasse attenante à unimmeuble), la secrétaire d’Etat à l’écologie,Nathalie Kosciusko-Morizet lui répond que“la réforme des autorisations d’urbanismene constitue qu’une première étape dansla clarification du code de l’urbanisme tellequ’elle a été demandée par le Président dela République” (JO AN débats, 9 janvier2008, p.11).
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