mercredi 4 juin 2025

332 – 12 novembre 2008

AccueilAnciens numéros332 - 12 novembre 2008
■ Jurisprudence récente p. 2 à 4
Association syndicale libre
✓ L’adhésion ne résulte pas automatiquement de la qualité de copropriétaire

Taxe foncière
✓ Standing d’un hôtel et local-type

Procédure
✓ Le pourvoi n’est ouvert qu’aux parties à l’appel

Fiscalité locale
✓ Sanction du défaut de respect de l’obligation de 20 % de logements sociaux

Contrat de vente et dation
✓ Une condition impossible ?

Responsabilité des constructeurs
✓ Garantie décennale pour dalles de façade ?
✓ Recours contre l’expert : que délai de prescription ?

Démembrement de propriété
✓ Le sort d’un droit d’habitation au décès de l’un des titulaires

■ Au parlement p. 5
✓ Le PLF devant les députés
✓ Le RSA au Sénat

■ Réponses ministérielles p. 8
✓ Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

■ En bref p. 7
✓ Au fil du J.O.
✓ Nominations
✓ Sur votre agenda
✓ Plafonds des prêts PAS
✓ Initiatives
✓ Des avocats conseillent
✓ Conventions collectives

■ Rencontre p. 6
✓ Usufruit ou location : de l’imagination patrimoniale aux réticences de Bercy.



JURISPRUDENCERECENTEp.2à4AssociationsyndicalelibreL’adhésionnerésultepasautomati-quementdelaqualitédecopropriétaireTaxefoncièreStandingd’unhôteletlocal-typeProcédureLepourvoin’estouvertqu’auxpar-tiesàl’appelFiscalitélocaleSanctiondudéfautderespectdel’obligationde20%delogementssociauxContratdeventeetdationUneconditionimpossible?ResponsabilitédesconstructeursGarantiedécennalepourdallesdefaçade?Recourscontrel’expert:quedélaideprescription?DémembrementdepropriétéLesortd’undroitd’habitationaudécèsdel’undestitulairesAUPARLEMENTp.5LePLFdevantlesdéputésLeRSAauSénatREPONSESMINISTERIELLESp.8Letableauhebdomadairesynthé-tiquedesdernièresréponsespubliéesENBREFp.7AufilduJ.O.NominationsSurvotreagendaPlafondsdesprêtsPASInitiativesDesavocatsconseillentConventionscollectivesAstratégiefiscale,stratégiepatrimonialeLedébatparlementairesurlaloidefinancess’orientesurlaquestionduplafonnementdesnichesfiscales.Ilpointeladifficultéquirésultedel’applicationdubouclierfiscal.L’idéedelimiterlapressionfiscalesuruncontribuableà50%desesrevenusparaîtacquise.Maiscequiajusqu’àprésentfocalisél’attention,c’estlasommedesimpôtspayés(IR,ISFetcontributionssociales)soitlenumérateur,maisnonlesrevenus,quifigurentaudénominateur.Or,parlejeudediverscréditsouréductiond’impôts,cenuméra-teurpeutsetrouverfortementréduit.Ilenrésulteuneapplicationdubouclierfiscalpourunmontantsupérieuràcequ’avaitenvisa-gélelégislateur.D’oùl’idéedeplafonnerlesnichesfiscales,etd’éviterainsiunetropfortebaissedesrevenusretenuspourlecal-culdubouclier(lireenpage5).Lastratégiefiscales’ajusteainsiprogressivement.Ellerépondauxeffortsd’imaginationpatrimonialedéployéeparlescontribuablesetleursconseilspouréchapperàl’impôt.Onlira(page6)lecomp-terendud’uncolloqueorganiséàl’Institutsurledémembrementdepropriétéàl’initiativedeBéréniceTournafondquimiliteavecténacitépoursondéveloppement.Ils’agitbiensûrpouruncer-tainnombred’opérateursderéduirel’impôtparunmontageplusattractif.Ainsi,lepropriétaired’unbienimmobilierpeut-ilavoirintérêtàencéderl’usufruitpour15anspourrécupérerimmédia-tementuncapitalqu’ilpeututiliserlibrementtoutenétantdéchargédessoucisdelagestiondubien.L’acquéreurdel’usufruitpeutaussiytrouverunintérêt:ildevienttitulaired’undroitluipermettantd’occuperunlogementenvertud’unstatutplusstablequelalocationàuncoûtinférieuràceluid’unloyer.Lemontageachoppetoutefoissurquelquesdifficultés.Exemples.Difficultéfinancière:commentconvaincrelesbanquesdefinancerl’achatd’undroittemporaire?Difficultépratique:commentpré-voiruncontratsimplesanstropdefraisetdedroitspouruneduréedequelquesannées?Endépitdesobstacles,ledémembre-mentméritequ’ons’yarrête.Cepeutêtreunmoyendetournerladifficultéquirésidedansleblocagedelalégislationsurlesrap-portslocatifsquifreinelesinvestisseurs.Resteaussiàréglerlaquestionfiscalecarlesmontagespeuventêtretellementfavo-rablesauxvendeursdel’usufruitqu’onpeineàcroirequeBercyresteimpassible.Leministèreconsidèrecesmontagescommeunehorreurfiscale,pourreprendrelestermesdeFrançois-XavierSchweitzerquiconnaîtparfaitementledossier(lirepage6)pourl’avoirprisàbraslecorpslorsqu’ilétaitaucabinetdeChristineBoutin.BertrandDesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 33212NOVEMBRE 2008ISSN1622-14199EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierRENCONTRE p.6 Usufruit ou location: del’imagination patrimoniale auxréticences de Bercy.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Ber-trand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARLde presse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Action-naires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnementpour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc Lavoine
12novembre 2008page2JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEEAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEASLL’adhésion ne résulte pasautomatiquement de la qualité decopropriétaire(Cass. Civ., 3e, 8 oct. 2008, n°962 FS-P+B, cas-sation)L'association syndicale libre Fronsacq et Rous-tan (l'ASL) avait assigné MmeX., propriétaired'un lot du lotissement du domaine de Font-Vert par succession de ses parents, en paie-ment de cotisations impayées. Par jugementdu 30janvier 2007, la juridiction de proximitéde Toulon avait accueilli cette demande.MmeX. s’est pourvue en cassation.« Vu l'article 5 de la loi du 21juin 1865,ensemble l'article 3 du décret du18décembre 1927 […];Attendu que pour déclarer l'ASL recevableen sa demande, le jugement, qui relève quel'ASL a été constituée le 13avril 1992 aprèsdissolution, le 1erfévrier 1991, del'association syndicale autorisée créée le5avril 1963, retient que dès le 17juin 1959un arrêté préfectoral a approuvé la créationdu lotissement et son cahier des charges, ledossier prévoyant en son article11 que toutcopropriétaire d'un lot du lotissement feraitpartie du syndicat des copropriétaires, et quedepuis l'origine tous les copropriétaires deslots dépendant du domaine de Font-Vertsont membres de l'ASL Fronsacq-Roustan etqu'en raison de la succession qu'elle arecueillie de son père, MmeX. est devenuemembre de cette association sansqu'elle ait eu besoin d'y adhérer, cetteadhésion étant devenue automatique;Qu'en statuant ainsi, sans rechercher,com-me il le lui était demandé, si les épouxX.avaient adhéré à l'association syndi-cale libre lors de sa constitution ou ensignant leur acte de vente, la juridictionde proximité n'a pas donné de base légale àsa décision ».Observations de Jurishebdo: Si la Cour decassation a déjà validé la possibilité que lesactes de vente des lots d’un lotissement com-portent une mention emportant adhésionpour l’acquéreur à une ASL, elle n’a jamaispermis que cette adhésion soit qualifiéed’automatique ex nihilo, par le simple constatd’une tradition ou d’un usage: les juges doi-vent faire référence à l’écrit qui constate leconsentement, qu’il figure dans l’acte de créa-tion de l’ASL ou dans l’acte de vente du lot.La Cour de cassation ne fait ici que rappelerl’exigence de motivation au regard de l’article5 de la loi du 21juin 1865, repris par l’article 7de l’ordonnance n°2004-632 du 1erjuillet2004, qui requiert explicitement un écrit. Lesobligations des membres d’une ASL consti-tuant des obligations réelles qui suivent lesimmeubles, en quelque main qu’ils passent(Civ., 3e, 12septembre 2007, n°06-15820), larecherche du juge devait porter sur l’adhésiondes auteurs, préalablement au constat del’adhésion de l’héritier. En l’espèce, le juge deproximité s’était contenté de relever que lecahier des charges du lotissement prévoyaitque tout copropriétaire d'un lot ferait partiedu syndicat des copropriétaires. Or, l’adhésionà une ASL ne peut résulter automatiquementde la qualité de copropriétaire, quand bienmême une disposition expresse des statutssyndicaux irait en ce sens (Civ., 3e, 31mai2000, 98-19142). De même, lors de la consti-tution de l’ASL, le procès-verbal de créationdoit comporter les noms et signatures de tousles propriétaires.Taxe foncièreStanding d’un hôtel et local-type(CE, section du contentieux, 8eet 3esous-sec-tions réunies, 6 oct. 2008, n°293193 et293532)La SA U.avait demandé la réduction de taxefoncière mise à sa charge de 1999 à 2002, àraison de l'hôtel Campanile dont elle est pro-priétaire à Bobigny. Le TA de Cergy-Pontoiseayant rejeté une partie de sa demande, elle ainterjeté appel.« Considérant que […] le ministre du budget[…] propose le local type n°43 du procès-ver-bal des opérations d'évaluations foncières dela commune de Villejuif, correspondant autarif de 150F le m2; que le bail en cours au1erjanvier 1970, conclu entre une société etson gérant, mettait à la charge du preneurtoutes les dépenses de grosses réparations[…]; qu'ainsi, le local type n°43 […] ne peutêtre retenu pour l'application du del'article 1498 du CGI, lequel ne permet dese référer qu'à des locaux loués à desconditions de prix normales;Considérant, d'autre part, que la sociétérequérante propose cinq autres termes decomparaison […];Que le local type n°90 […] de la communed'Issy-les-Moulineaux au tarif unitaire de 35F(5,34), correspond à un hôtel construit en1926 de type traditionnel dont les caractéris-tiques au regard de sa construction, de sastructure et de son aménagement ne sontpas les mêmes que celle de l'établissement àévaluer,Que le local type n°57 […] de la communede Boulogne-Billancourt au tarif unitaire de31F (4,73), correspond à un hôtel construiten 1925, classé dans la catégorie une étoile,qui ne présente pas, par son état deconstruction passable, sa situation et sonaménagement ordinaires, une similitude suf-fisante avec l'établissement à évaluer,Que le local type n°118 […] du quartierAmérique Combat du 19earrondissement deParis au tarif unitaire de 40F (6,10) corres-pond à un hôtel meublé non classé dont iln'est pas établi qu'il présente des similitudessuffisantes avec l'immeuble à évaluer […];Que, toutefois, le local type n°55 […] de lacommune de Villeneuve-Saint-Georges, d'untarif de 60F le m2 (9,15), qui correspondégalement à un hôtel classé dans la catégoriedeux étoiles exploité sous l'enseigne Campa-nile […], présente les mêmes caractéristiquesque l'hôtel à évaluer et est situé dans unecommune dont l'analogie, du point de vuede la situation économique, avec la commu-ne de Bobigny n'est pas contestée ».Le Conseil accorde à la société la réductionde taxe correspondante.Observations de Jurishebdo: Cette décisionest intéressante à double titre. D’une part,parce qu’elle vient préciser la nature des« conditions de prix normales » requises parle b de l’article 1498 du CGI pourl’application de la méthode de comparaison.Le Conseil d’Etat adopte ici une position plusrestrictive que la cour d’appel de Paris,laquelle a récemment jugé que la circonstan-ce que « le preneur se soit engagé à exécutertoutes les réparations qui pourraient êtrenécessaires ne suffit pas à établir que le localtype n’aurait pas été donné en location à desconditions de prix normales (CAA Paris,9avril 2008, n°06PA02421). Mais en l’espèce,l’anormalité ressortait également du fait quele bail avait été conclu entre la société et songérant. Intéressante aussi est l’illustration dela méthode suivie par les juges pour dépisterle local type adéquat: s’agissant d’un hôtel,la comparaison tient compte d’un faisceaud’éléments (nombre d’étoiles, architecture,aménagement…), accordant une importanceparticulière au degré de modernité del’hébergement offert. Dans l’arrêt précité, lacour d’appel de Paris avait ainsi souligné,pour éliminer certains locaux types, que lachaîne Campanile constituait une « chaîned'hôtels de conception moderne dont la
12novembre 2008page3JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEconstruction a été achevée en 1984 ». Leniveau de similitude requis est donc élevé,avant même la question de l’analogie dessituations économiques des zonesd’implantation. Ainsi, l’administration ne sau-rait valablement retenir un hôtel-type d’unesurface de 82m2pour évaluer un hôtel dontla surface pondérée est trente trois fois supé-rieure (CE, 13juillet 2007, n°284410).ProcédureLe pourvoi n’est ouvert qu’auxparties à l’appel(CE, section du contentieux, 3 oct. 2008, n°291928)Par arrêté du 2octobre 1998, le maired'Ensues-la-Redonne avait accordé un permisde construire à la SCI A, à laquelle M.Bs’était substitué le 9juillet 1999. À la deman-de de MmeA., le TA de Marseille avait annu- le permis. La commune avait interjetéappel, en vain. M.B a formé pourvoi devantle Conseil d’Etat. Sa requête est jugée irrece-vable:«Considérant que la voie du recours encassation n'est ouverte, en vertu desrègles générales de la procédure,qu'auxpersonnes qui ont eu la qualité de par-ties dans l'instance ayant donné lieu à ladécision attaquée […];Considérant […] que M.B n'a pas formécontre le jugement, l'appel que, défendeur enpremière instance, il aurait été recevable àprésenter; que si la cour administratived'appel de Marseille l’a mis en cause pour pro-duire des observations sur l'appel régulière-ment formé par la commune, cette circonstan-ce n'a pas eu pour effet de lui conférer la qua-lité de partie à l'instance d'appel; qu'il enrésulte que le pourvoi en cassation introduitpar M.B contre cet arrêt n'est pas recevable ».Observations de Jurishebdo: Une règle deprocédure essentielle: seules les personnes quiont été parties à l’instance qui a donné lieu àla décision attaquée ont qualité pour se pour-voir en cassation. Ce principe a été posé delongue date par la jurisprudence (CE, 6février1931, Syndicat normand de la filature ducoton). Il constitue l’une des deux conditionsde recevabilité d’un pourvoi, la seconde étantque la décision fasse grief (CE, 6août 1920,Etablissements Lenoir). Cette affaire estl’occasion pour le Conseil de préciser cettenotion de « parties à l’instance » lorsqu’unrecours contre un permis a été intenté par untiers. Dans ce cas, la distinction entre la pre-mière instance et l’appel prend toute sonimportance. En effet, le bénéficiaire du permisattaqué est systématiquement appelé àl'instance par le tribunal, avec la personne quia délivré l'autorisation, ce qui leur confère laqualité de partie (art. R.811-1 CJA). Enrevanche, la passivité n’est plus permise unefois le jugement rendu: pour garder qualitéde partie, il faut interjeter appel. Et le Conseilvient ici rappeler que la communication, pourobservations, de l’appel formé par une autrepartie (en l’espèce la commune, et elle seule)ne change rien à la règle. Seules de très raresexceptions ont été consenties (action d’unecollectivité contre un arrêt de la Cour descomptes, 19juin 1991, Ville d’Annecy). Ens'abstenant d'interjeter appel, M.B. n’étaitplus qu'un intervenant devant la cour, dès lorsirrecevable à se pourvoir en cassation.Fiscalité localeL’obligation de 20% de loge-ments sociaux(CE, section du contentieux, 4eet 5esous-sec-tions réunies, 3octobre 2008, n°306082)Le préfet des Yvelines avait fixé à 55796,70pour 2002 et 69059,85 pour 2003 le prélè-vement par la commune de Saint-Ger-main-en-Laye en application de l'articleL.302-7 du CCH. Ayant relevé que le nombrede résidences principales retenu par le préfetpour fixer ces montants était supérieur aunombre d'articles du rôle de la taxed'habitation, le TA de Versailles avait annuléles arrêtés. Sur appel du préfet, la courd’appel était revenue sur le jugement. Lacommune a formé pourvoi.« Considérant qu'aux termes de l'articleL.302-5 du CCH: Les dispositions de la présen-te section s'appliquent aux communes […]dans lesquelles le nombre total de logementssociaux représente, au 1erjanvier de l'annéeprécédente, moins de 20% des résidencesprincipales. […] Les résidences principalesretenues pour l'application du présent articlesont celles qui figurent au rôle établi pour laperception de la taxe d'habitation; qu'auxtermes de l'article L.302-7 du même codedans sa rédaction applicable: A compter du1erjanvier 2002, il est effectué chaque annéeun prélèvement sur les ressources fiscales descommunes visées à l'article L.302-5 […] ceprélèvement est égal à 1000F multipliés parla différence entre 20% des résidences princi-pales au sens du I de l'article 1411 du CGI et lenombre de logements sociaux existant dansla commune l'année précédente […];Qu'il résulte de ces dispositions que, pourfixer le prélèvement par une communeen application de l'article L.302-7 du CCH,l'administration doit prendre en compteles locaux d'habitation assujettis à lataxe d'habitation en tant que résidencesprincipales; que, dans le cas un article durôle de la taxe d'habitation comprend plu-sieurs locaux à usage de résidence principale,c'est le nombre de résidences principales, ausens donné pour l'application de l'article1411 du CGI, qui doit être pris en comptepour le calcul du prélèvement et non celuides articles du rôle;Considérant que […] c'est sans commettred'erreur de droit que […] la CAA de Ver-sailles a jugé […] que le préfet avait à bondroit dénombré les résidences principales dela commune à partir des données extraitesdu rôle établi pour la perception de la taxed'habitation, conformément aux dispositionsdes articles L.302-5 et L.302-7 du CCH, etnon en se référant au nombre d'articles figu-rant dans ce rôle;Considérant qu'en jugeant quel'administration pouvait inclure, pour le cal-cul du nombre de résidences principales,celles ne satisfaisant pas aux conditionsd'habitabilitéposées par l'article R.111-2CCH, la CAA n'a pas commis d'erreur dedroit ». Le pourvoi est rejeté.Observations de Jurishebdo: Le Conseil écarteici une application trop administrative des dis-positions de la loi SRU, pour le calcul du seuilde 20% de logements sociaux (art. L.302-5CCH). Et au-delà des critères d’habitabilité, ilprivilégie les moyens d’un recensement réalis-te. Il faut noter que le mode du calcul du pré-lèvement, en cas de non-respect du seuil (art.L.302-7 CCH), a depuis été modifié. Désormais,il est fixé sur la base du potentiel fiscal parhabitant (20% de celui-ci) tel que défini àl'article L.2334-4 du code général des collecti-vités territoriales, en remplacement del’amende forfaitaire de 1000F. Ces disposi-tions, largement débattues depuis leur instau-ration, sont à nouveau sous les feux del’actualité, le projet de loi présenté par Christi-ne Boutin proposant de comptabiliser dans les20% les habitats en accession aidée à la pro-priété. A noter qu’en 2007, 719 communes surles 1389 répondant aux critères légaux sesituaient sous le seuil (Rép. JO 1erjuil. 2008,p.5730). En 2008, 773 sur 1409 (RapportD.Braye au nom de la Commission desaffaires économiques, 8octobre 2008). H.LPages réalisées par Hélène Lécot
12novembre 2008page4JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEContrat de vente et dationUne condition impossible?(Cass. Civ. 3e, 8 oct. 2008, n°961, FS-P+B+R,cassation partielle)Un propriétaire avait consenti une vente de 2parcelles. Le contrat prévoyait une dationd’appartements à construire sur le terrain etune promesse de vente d’une 3e parcelleque le propriétaire pensait acquérir auprèsde la commune. Mais l’acquisition de cetteparcelle n’avait pu se faire. En revanche, les 2parcelles avaient été revendues à la mairie.Le propriétaire avait alors intenté une actionen nullité de la vente sur le fondement del’article 1172 du code civil et pour défaut deprix sérieux.“Mais attendu que la nullité du contratfondée sur une condition impossible estune nullité relativequi ne peut être invo-quée que par celui dont la loi qui a étéméconnue tendait à assurer la protection;qu'ayant relevé que MmeL. [vendeur] soute-nait que l'engagement souscrit parl'acquéreur à l'égard de l'administration fis-cale de revendre le bien dans les cinq ansl'empêchait de réaliser ou de faire réaliser lesconstructions envisagées et de lui livrer lesappartements prévus dans la dation et que lacommune de Beausoleil lui avait promis delui vendre la parcelle AC 35 alors qu'elle n'enétait pas propriétaire, la cour d'appel a rete-nu à bon droit, procédant à la recherche pré-tendument omise, que la demande en nul-lité fondée sur cette double conditionprétendument impossible, présentée le9octobre 1996, se heurtait à la prescrip-tion quinquennalede l'article 1304 ducode civil”.L’arrêt est par ailleurs cassé sur le motif quela cour d’appel aurait répondre auxconclusions du vendeur qui soutenait que lavente était nulle pour défaut de prix sérieux.Observations de Jurishebdo: il est rared’invoquer l’article 1172 du code civil pourobtenir l’annulation d’une vente. Ce texteprévoit que “toute condition d’une choseimpossible […] ou prohibée par la loi, est nul-le, et rend nulle la convention qui endépend”.Dans une affaire existait aussi une condi-tion d’acquisition d’un bien appartenant àun tiers, mais aucun délai n’était prévupour la vente de ce bien, et le vendeur neperdait aucun avantage de la vente en casde défaillance, la condition a été jugée pure-ment potestative (Cass. Civ. 3e, 13 oct. 1993,Bull. III, n°121).Dans l’arrêt rapporté, la condition n’est pasreconnue comme impossible.On retiendra que le délai pour engagerl’action sur le fondement de l’article 1172 estun délai de 5 ans.Responsabilité des constructeursGarantie décennale pour dallesde façade?(Cass. Civ. 3e, 22 oct. 2008, n°1015, FS-P+B,cassation)Des travaux de pose de dalles d’isolationthermique avaient été engagés sur unetour de 15 étages à l’occasion de la réno-vation des façades avec isolation extérieu-re. L’entrepreneur avait obtenu devant lacour d’appel qu’elle prononce la responsa-bilité au titre de la garantie décennale dela société ayant effectué la pose des dallesà la suite des désordres suivants: dalles enpartie délitées et cassées en ange ou audroit des joints, risque de chute de mor-ceaux de dalles, morceaux de dalles man-quants, problème de sécurité aux abordsde la tour. Relevant que les travaux àengager représentaient 146000 et dépas-saient l’entretien normal, la cour avait esti- que ces plaques, placées sur des railsfixés aux façades, constituaient un élémentd’équipement indissociable du bâtimentau sens de l’article 1792-2 du code civil.Cette décision est cassée:“vu l’article 1792-2 du code civil, ensemblel’article 1792 du même code;[…] Attendu […] qu'en statuant ainsi, sansrechercher si la dépose, le démontage ou leremplacement de la dallene pouvaits'effectuer sans détérioration ou enlève-ment de matière des ouvragesde viabili-té, de fondation, d'ossature, de clos ou decouvert et si les dommages qu'elle relevaitcompromettaient la solidité del'ouvrage ou le rendaient impropre à sadestination, la cour d'appel n'a pas donnéde base légale à sa décision”.Observations de Jurishebdo: l’auteur dupourvoi avait indiqué que la si la dépose, ledémontage ou le remplacement d’un élé-ment d’équipement n’implique pas la dété-rioration ou l’enlèvement de matière del’ouvrage, cet équipement est considéré com-me dissociable et soumis à la prescriptionbiennale. N’ayant pas dit en quoi l’immeubleserait détérioré par l’enlèvement des dallesaccidentées, la cour d’appel n’avait pas res-pecté l’article 1792-2. Cet argument l’aemporté.Recours contre l’expert: délai deprescription(Cass. Civ. 3e, 22 oct. 2008, n°1006, FS-P+B,cassation partielle)L’aménagement d’un étage intermédiairedans une villa avec construction d’un vastebalcon en porte à faux avait donné lieu à desdésordres. Un expert avait déposé un 1errapport en 1977 et un second en 1986. Lespropriétaires ayant vendu la villa, l’acheteuravait exercé un recours à leur égard en 2002sur le fondement des vices cachés. Le ven-deur avait alors exercé un recours en garan-tie conte l’expert en 2004. Se posait la ques-tion de savoir si l’action en garantie étaitprescrite, ce qu’avait indiqué la cour d’appel.Sa décision est confirmée sur ce point:“Mais attendu que, lorsque la loi réduit ladurée d'une prescription, la prescriptionréduite commence à courir, sauf dispositioncontraire, du jour de l'entrée en vigueur dela loi nouvelle, sans que la durée totale puis-se excéder le délai prévu par la loiantérieure; que la cour d'appel a exactementretenu que la prescription de l'action enresponsabilité n'avait couru qu'à comp-ter de la réalisation du dommage résul-tant pour les époux L. [vendeurs] del'assignation délivrée le 13octobre 2002par MmeB. [acquéreur], qui engageaitl'action en garantie pour vices cachésetque la fin de non-recevoir devait être reje-tée”.L’arrêt est par ailleurs partiellement cassé surune question de nature de responsabilité.Observations de Jurishebdo: on retiendradonc que le délai de prescription de 10 anscourt à compter de la réalisation du domma-ge, soit, ici à compter de l’assignation du ven-deur qui subit le dommage.Démembrement de propriétéLe sort du droit d’habitation audécès d’un des deux titulaires(Cass. Civ. 3e, 15 oct. 2008, n°988, FS-P+B, rejet)Une fille avait acheté en 1984 une maison àsa mère et à l’époux de celle-ci, puis leuravait consenti un droit d’habitation. Lesépoux ayant divorcé en 1993, le droit
12novembre 2008page5JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE PPAARRLLEEMMEENNTTAAIIRREEEENN BBRREEFFRéforme de l’article 55 de laloi SRU?Christine Boutin a indiqué aux députésque le texte sur le logement qui leursera soumis, est celui qui a été voté parle Sénat, l’article réformant l’article 55de la loi SRU étant supprimé, mais queles députés auront naturellement libertéd’amender le projet (JO AN déb. 22 oct.p.6129).Le PLF devant les députésLes députés ont abordé le 21octobre ledébat sur le projet de loi de financespour 2009. Dans sa présentation, EricWoerth indique l’objectif concernant leplafonnement des niches fiscales: “d’unepart l’impôt ne doit plus dépasser 50%du revenu et, en contrepartie, nul nedoit pouvoir s’exonérer complètement del’impôt sur le revenu grâce aux niches fis-cales” (JO AN déb. 21 oct. p.6068). Chris-tine Lagarde évoque le prêt à taux zérode 30000euros pour les travaux dans leslogements, indiquant qu’il représente8500euros pour un emprunt de28500euros sur 10 ans qui aurait étécontracté au taux de 5,40% (p.6072).Pour le LMP, il s’agit, selon la ministre,d’effectuer une “fermeture du régimedes loueurs en meublé professionnel aux“faux” professionnels lesquels bascule-raient dans le régime de droit commundes revenus fonciers qui bénéficient de10700euros de déficit imputable sur lerevenu global”. Elle annonce aussi leprincipe du plafonnement global desniches fiscales. Gilles Carrez soutient cet-te idée (p.6076).Nicolas Perruchot indique que de nom-breux experts estiment que la structurede notre fiscalité locale est devenuearchaïque parce que les bases locativespour la taxe d’habitation, le foncier bâtiet non bâti n’ont pas été révisées depuisplus de 30 ans. Mais il ajoute qu’il faudrarésister à la tentation d’augmenter lesbases (p.6107).A propos des niches fiscales, ChristineLagarde indique avoir décidé d’engagerune évaluation au cas par cas (JO déb.AN 22 oct. p.6183).Les députés ont adopté l’article 2 qui fixele barème de l’impôt sur le revenu (JO 23oct. p.6232).Il a été voté après l’article 3 un amende-ment 258 qui vise à développerl’agrotourisme en autorisant le proprié-taire à déduire les dépenses des rési-dences de plaisance quand elles font par-tie d’un établissement de production etqu’elles servent à l’accueil de la clientèle,explique Yves Censi (JO 24 oct, p.6261).Un amendement 63, présenté parMichel Bouvard, également voté, proroged’un an le dispositif d’amortissementaccéléré des travaux réalisés par les entre-prises pour faire des économies d’énergie.Bouclier fiscalAprès l’article 8, Jérôme Cahuzac a criti-qué le principe du bouclier fiscal, appuyépar Jean-Claude Sandrier qui indiquequ’en 2007, 15000 personnes en ontbénéficié, mais que 615 contribuables ontrécupéré 63% du coût total du bouclier(p.6293). Didier Migaud explique que leproblème est que le calcul du bouclier sefait à partir d’un revenu minoré par cer-taines niches fiscales (p.6298). Il suggèreque le revenu pris en compte soit unrevenu sans minoration. Son amende-ment propose de limiter le montant dudéficit qui peut être pris en compte pourdiminuer le revenu qui sert de calcul aubouclier. Gilles Carrez évoque une autrepiste: transformer les avantages fiscauxen réduction d‘impôts (p.6299).L’amendement de Didier Migaud (n°119d’habitation avait été accordé à l’épouse àtitre de prestation compensatoire. Celle-ciétant décédée en 2003, son ex-mari enten-dait obtenir réintégration de son droitd’usage… ce qui lui a été accordé en appel,et en cassation:“Mais attendu que l'attribution de la jouis-sance exclusive et temporaire à l'un de sesattributaires d'un droit viager d'usage etd'habitation ne fait pas obstacle à ce qu'àson décès, le cotitulaire de ce droit, seule-ment privé temporairement de sonexercice, en recouvre tous les attributs,sa vie durant- qu'ayant retenu, sans violerl'autorité de la chose jugée, que l'arrêt de lacour d'appel de Paris du 27octobre 1993,rendu en application de l'article 275 du codecivil alors en vigueur, n'avait conféré à MmeD.que la jouissance exclusive et viagère dudroit d'usage et d'habitation, la cour d'appel,qui en a exactement déduit que M.G., co-titulaire du droit dont il n'avait plus la jouis-sance en était redevenu seul titulaire, a, parces seuls motifs, légalement justifié sa déci-sion”. Le pourvoi est donc rejeté.Observations de Jurishebdo: le titulaire d’undroit d’usage et d’habitation accordé à titreviager en bénéfice sa vie durant. S’il en estprivé à titre temporaire, comme en l’espèceen raison de l’attribution à son ex-épouse, ille récupère lors du décès de celle-ci. La solu-tion, logique, résulte du caractère viager dece droit. rectifié) a été repoussé (p.6301).Marc Le Fur évoque la situation des mar-chands de biens. Il a soutenu un amende-ment (n°51) pour rallonger le délai de 4ans laissé aux marchands de biens pourrevendre le bien acquis (art. 1115 du CGI)mais il n’a pas été suivi, le ministre dubudget ayant estimé qu’il ne fallait paschanger les règles en fonction des cycles(p.6305).Jacques Myard a défendu un amende-ment visant à supprimer l’ISF (n°81), tex-te qui a été rejeté. Il n’a pas davantageconvaincu par le n°77 qui visait à exclurela résidence principale de l’assiette del’ISF (p.6307).Christian Ménard a suggéré (amende-ment n°73) d’autoriser l’usufruitier et lenu-propriétaire de convenir d’une répar-tition d’une valeur déclarée au prorata,par déclaration signée de deux parties. Ill’a finalement retiré, Eric Woerth a indi-qué qu’il lui paraissait normal que ce soitl’usufruitier qui acquitte l’ISF.Des sites du ministère de laDéfense, cédés à 1euroEric Woerth a obtenu le 24octobre levote d’un amendement n°295 qui vise àfavoriser la libération très rapide du fon-cier et sa transmission à une collectivitéterritoriale pour un euro dans les 24zones des contrats de redynamisation desite de défense (CRSD), qui sont considé-rées comme les plus prioritaires.Si une plus-value est réalisée, l’Etat enrécupérera une partie. Pour la dépollu-tion des sites, le ministre propose de réin-tégrer son coût dans le calcul de la plus-value. Le texte prévoit aussi le cas lebien est cédé, non à une collectivité loca-le, mais à une société foncière comme laSovafim. Il est proposé d’assouplir la pro-cédure créée en 2006 et qui a été utiliséepour les transferts entre l’Etat et RFF.Gilles Carrez soutient cet amendementdu Gouvernement. Le ministre, précise
12novembre 2008page6JURIShheebbddooimmobilierRREENNCCOONNTTRREEAAUU PPAARRLLEEMMEENNTTIntroduit par François Terré, président del’Académie des sciences morales, ce débats’intitulait “usufruit et nue-propriété: uneautre façon de concevoir la propriété”. Ils’agissait de montrer que la relation clas-sique entre un propriétaire et un occupantne se limite pas à un rapport bailleur loca-taire, mais qu’elle peut prendre la formedu démembrement, et que cette forme ades atouts à mettre en lumière dans lapériode de crise que nous traversons.L’idée de démembrer le droit de propriétén’est pas nouvelle. Jacques Foviaux, profes-seur d’Histoire du droit à l’université deCergy, explique que le droit de propriétéremonte à Sumer, Akkad et Babylone.Retraçant les grandes étapes du droit depropriété, il indique par exemple que pourl’Ancien droit, les démembrements étaientmonnaie courante.Un vieil arrêt de la Cour de cas-sationMais, pour en venir à notre époque, Philip-pe Simler, professeur de droit honoraire àStrasbourg, évoque la difficulté du déve-loppement de l’usufruit temporaire en rai-son d’une jurisprudence ancienne de laCour de cassation. La question est la sui-vante: que se passe-t-il si un usufruit tem-poraire a été constitué à une personnephysique? Deux arrêts de 1923 et de 1933ont jugé que l’usufruit constitué pour unedurée fixe s’éteint par le décès de son titu-laire.Cette solution ne résulte directementd’aucun texte, mais elle est une interpréta-tion de l’article 617 du code civil. PhilippeSimler ajoute que le groupe de travailconstitué pour élaborer un avant-projet deréforme du droit des biens proposed’écarter cette solution de la Cour de cas-sation et de prévoir que l’usufruit peutêtre constitué, soit pour la vie, soit pourune durée maximum de trente ans. Maisce projet ne pourra, au mieux, être adoptéque dans quelques années. Conclusion:aujourd’hui, seule l’interposition d’unepersonne morale, permet de constituerune cession temporaire d’usufruit sansrisque.Une addition de flux de revenusJean Aulagnier, doyen honoraire de lafaculté de Clermont-Ferrand, qui s’est pas-sionné pour la question de l’évaluation dudroit de l’usufruit, indique que démem-brer, c’est donner un flux de revenusproches à l’un (l’usufruitier) et un flux derevenu plus éloigné à l’autre (le nu-pro-priétaire). Il juge d’ailleurs le terme de nu-propriétaire inadapté, car “le nu-proprié-taire et un propriétaire qui jouit plustard”. Le calcul de valeur de la propriétérésulte de l’addition de ces deux flux derevenus. Si l’usufruit temporaire est accor- à une personne morale, seule comptela durée pour en fixer la valeur, mais s’il estattribué à une personne physique, il fauttenir compte à la fois de la durée prévueet de la probabilité de décès del’usufruitier.Sophie Gonsard, notaire, relève que ledémembrement de propriété est trèspénalisé par la règle d’imposition de l’ISFsur l’usufruitier.Usufruit ou location: de l’imagination patrimoniale aux réticences de BercyUn nouveau débat sur l’usufruit temporaire s’est tenu à l’Institut le13octobre dernier. Bérénice Tournafond, présidente d’Ykonne, y avaitréuni un panel d’intervenants très motivés par cette formule de démem-brement. Mais le développement de ce marché bloque sur des questionsjuridiques et fiscales.(1)Ce texte, qui ne paraît pas avoir été publié, remettrait en cause la solution inverse retenue par un res-crit du 11décembre 2007 selon laquelle “les intérêts des emprunts effectivement versés par les nus-pro-priétaires d’immeubles loués et destinés à financer soit l’acquisition de la nue-propriété, soit les dépensesde réparation, d’entretien ou d’amélioration de ces immeubles sont déductibles des revenus fonciers pro-venant, le cas échéant, de leurs autres propriétés”.Exemple: Appartement de 50m2à Lyon (6e)Location- Loyer dans le parc privé: 600 HC (645 CC)- Loyer HLM en PLS: 354 HCAchat de l’usufruit(achat pour 15 ans à 54000).Mensualité de l’usufruitier:- 300 HC pour un PTZ (375 avec taxe fon-cière et travaux d’entretien)- 427 HC pour un prêt à 5% (502 CC)(HC: hors charges; CC: charges comprises)Quel gain pour l’occupant?que la procédure s’applique sans appeld’offres, qu’elle suppose que la Sovafimparticipe à l’opération, mais qu’il n’estpas nécessaire que l’Etat soit majoritairedans la société foncière. La cession serafaite par décret, sans perception dedroits. En cas de revente avec plus-valuedans le délai de 15 ans, la communereversera la moitié de la plus-value.L’amendement a été adopté (JO AN déb.25 oct. p.6358). A suivre.Le RSA au SénatLes sénateurs ont examiné le 22octobre leprojet de loi visant à généraliser le revenude solidarité active. Martin Hirsch rappellel’objectif du dispositif et prend l’exemplede l’Hérault, qui a expérimenté le disposi-tif. Le temps de travail a davantage aug-menté dans les zones expérimentant ledispositif que dans les zones témoins (JOdéb. Sénat 23 oct. 2008, p.5913).Jean Arthuis confirme quel’expérimentation marche dans son dépar-tement, la Mayenne (p.5922). Il annonceson intention de proposer une modifica-tion des règles de fonctionnement dubouclier fiscal pour que le revenu retenusoit un véritable revenu de référence,avant prise en compte de ce qui relève desniches fiscales, déductions et abattementsexceptionnels.Jean Boyer, pour le Nouveau centre,explique qu’il était initialement opposé aufinancement du RSA par une nouvelletaxe de 1,1%, mais il se félicite du plafon-nement des niches fiscales qui se prépare(p.5934).A l’article 2, Jean-Pierre Godefroy a expri- son opposition à l’intégration dans lebouclier fiscal de la nouvelle taxe de 1,1%(JO déb. 24 oct. p.5998). Martin Hirschexplique que le bouclier fiscal entraîneune dépense fiscale de 23millions d’euros,mais que le plafonnement des niches fis-cales va rapporter 200millions d’euros(p.6001). Il explique en effetqu’actuellement, une personne qui effec-tue un investissement Malraux réduit sonrevenu imposable et peut en conséquencebénéficier du bouclier fiscal (p.6027). Maisil demande que la question de finance-ment n’étouffe pas le débat sur le RSA lui-même attendu par 3,5millions de per-sonnes (p.6032).L’ensemble du texte a été voté le24octobre (JO déb. Sénat 25 oct. p.6172).
que la loi ENL a fixé un cadre pour réglerla question du statut de l’occupant à la finde la période d’usufruit, mais il ajoute quele système “reste une évasion fiscale léga-le” et que “pour Bercy, c’est l’horreurabsolue”. Il craint que le rescrit d’août2008 porte un coup à ce micromarché.La présidente d’Ykonne insiste par ailleurs,non pas tant sur le gain fiscal que peutréaliser le propriétaire que sur l’intérêtpratique (être déchargé de la gestion loca-tive) et sur le gain financier. En effet, cen’est qu’à partir de 41% de taux marginald’imposition que le gain fiscal est réel. Lacession temporaire de l’usufruit permet derécupérer un capital, et c’est donc surtoutle placement de ce capital qui génère ungain financier. Voir l’exemple dans letableau. (Le gain dépend du prix de ventede l’usufruit).Le développement de cette formule estfreiné par la réticence des organismesHLM. En effet, ceux-ci apprécient peu lesacquisitions en diffus, qui alourdissent lagestion de leurs logements. Mais surtout,pour l’achat d’usufruit même portant surdes immeubles entiers, ils sont rebutés parle coût. Bérénice Tournafondrelève queles offres faites aux organismes HLM etémanant de propriétaires privés de céderl’usufruit sont trop élevées pour ces der-niers. Ces derniers ont davantage intérêt àconstruire des logements neufs.De plus, pour l’achat d’usufruit concernantdes immeubles entiers, c’est Bercy qui estréticent, car le gain fiscal pour le proprié-taire est alors important…La seule situation dans laquellel’organisme HLM peut trouver un intérêt àacquérir l’usufruit et celle la communeimpose un quota de logements sociauxdans un programme. Le promoteur nepouvant vendre à l’organisme HLM au prixde marché, il doit réviser son prix à la bais-se (de 40 à 50% environ). Mais la réfac-tion sur le prix sera bien moindre (de 10 à20%) s’il trouve un investisseur privé quiachète la nue-propriété, et un organismeHLM qui acquiert l’usufruit.Ainsi, pour développer cette formule, etpermettre en conséquence la création delogements à prix accessibles, Bérénice Tou-rafond estime indispensable de faciliterl’acquisition d’usufruit directement par desparticuliers qui cherchent à se loger et quine veulent pas ou ne peuvent pas acheter.Cette formule leur coûte moins cher etleur confère un statut moins précairequ’une location. 12novembre 2008page7JURIShheebbddooimmobilierRREENNCCOONNTTRREEQuel gain pour le bailleur?Situation fiscalePropriétaire bailleurNu-propriétaireComparaisonLoyer brut: 600(1)Loyer net avant impôt:510(2)Capital perçu par lavente de l’usufruit:54000(3)Avec la vente del’usufruit, le capital estimmédiatement perçu.Taux d’imposition à16%(tous impôtsconfondus)Loyer mensuel perçu:428Un capital de 54000emprunté sur 15 ans à5% coûte en rembour-sement 428par moisCela équivaut à perce-voir un revenu de428 par mois pen-dant 15 ans. Il n’y a pasde gain fiscal mais ungain financierTaux d’impositionsupérieur à 16%maisinférieur à 41%.Les loyers perçusvarient de 428 à300 par moisUn capital de 54000sans rémunération per-met d’obtenir des ver-sements de 300 parmoisAucun gain fiscal, maisun gain financier quicroît en fonction dutaux d’impositionTaux d’imposition de50% maximum avec lebouclier fiscal(IR+ISF+CSG et CRDS)Loyer net 255Versement de 300par mois (cf. supra)Le gain fiscal est réalisédès que le tauxd’imposition dépasse41%. Il est au maxi-mum de 15%1: Après déduction des charges et travaux, et hors frais de gestion2: Après déduction du coût de gestion de la location (15%: diagnostics, recherche de locataires,assurances…)3: Usufruit cédé pour 15 ans, bien possédé depuis plus de 15 ansDu point de vue fiscal, RémyGentilhomme, notaire, évoque un rescritdu 12août 2008, qui interdirait au nu-pro-priétaire qui emprunte pour acquérir lanue-propriété de déduire les intérêtsd’emprunt de ses revenus fonciers (1).Bérénice Tournafond, présidented’Ykonne, société spécialisée dans leconseil et la réalisation d’opérations dedémembrement de propriété, estime que,pour répondre à la crise du logement et àla demande de logements à loyers acces-sibles, il est utile de développer un nou-veau marché avec le démembrement depropriété. Mais elle reconnaît que ce mar-ché a du mal à se développer. Il ne repré-senterait qu’une centaine de logementspar an et serait cantonné aux immeublesentiers. Bérénice Tournafond milite pourune intervention du législateur qui appor-terait une réponse à l’insécurité juridiqueet fiscale. Il lui semble aussi nécessaire defaciliter le recours à l’emprunt pour lesacquéreurs d’usufruit.Le débat avec la salle a confirmé les diffi-cultés de lancement de ce marché. Ber-nard Devert, fondateur d’Habitat etHumanisme, demande que les opérationsen démembrement puissent être financéespar des PLAI. L’USHsouligne les difficultésdu système: absence d’éligibilité del’occupant aux allocations logement, relo-gement de l’occupant au terme de ladurée de 15 ans.Henry Buzy-Cazaux, pour la Fnaim, quireconnaît n’être convaincu que de fraîchedate de l’opportunité du montage,évoque aussi des difficultés: commentfinancer l’usufruit? Comment concilier ladurée moyenne d’occupation d’un locatai-re (3 à 4 ans) avec l’acquisition d’un usu-fruit?Jacques Mayer, président de la chambrede propriétaires d’Orléans, explique avoirobtenu l’accord de propriétaires privéspour une cession temporaire pendant 21ans à des organismes HLM pour 400 loge-ments, mais que la conclusion del’opération bloque sur deux points: lesHLM veulent payer sur une durée de 40ans et le financement PLAI n’est pas auto-risé…Les réticences de BercyFrançois-Xavier Schweiter, Nexity, rappelle,évoquant son travail comme directeuradjoint du cabinet de Christine Boutin,Source: Ykonne
12novembre 2008page8JURIShheebbddooimmobilierRREEPPOONNSSEESS MMIINNIISSTTEERRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations21 oct. 2008ANp.9013 19111Franck Gilard,UMP, EureRescritfiscalBudgetLe Conseil d'Etat reconnaît à l'administration ledroit de contester certains montages sur le ter-rain de la fraude à la loi (CE, 27 sept. 2006). Dansce cas la garantie résultant du rescrit ou de lasaisine de la commission pour la répression desabus de droit n'est pas applicable. Il a étédemandé à Olivier Fouquet de rédiger un rap-port. Remis en juin 2008, il propose d'intégrer lanotion de fraude à la loidans le champ de laprocédure de répression des abus de droit.Le ministre conclut quela rédaction nouvelle del'article L 64 B pourraitêtre incluse dans un pro-jet de loi de financesrectificative.21 oct. 2008ANp.9039 19775Gérard Hamel,UMP, Eure-et-LoirProcédure de rétablisse-ment personnelEconomieLa procédure de rétablissement personnel, issuede la loi du 1eraoût 2003, a concerné 102470dossiers entre2004 et2007. Des réflexions sonten cours pour raccourcir les délais et simplifier laprocédure (rapport Guinchard).21 oct. 2008ANp.9041n°25328Bernard Perrut,UMP, RhôneCrédit d'impôt économied'énergieEconomieLe crédit d'impôt de l'article 200 quater du CGI intègre une révisionrégulière des critères de performance énergétique pour tenir compte del'évolution du marché et des techniques et réserver l'avantage fiscal auxmatériaux les plus performants. La liste des équipements éligibles résulted'un arrêté du 13novembre 2007. Les contribuables doivent produireune facture qui mentionne le respect du critère de performance relatifau matériau utilisé. Une attestation du fabricant peut aussi être admise.21 oct. 2008ANp.9042n°24574Chantal Bourragué,UMP, GirondeBaux commerciaux:généralisation del'accord sur l'ILC?EconomieL'accord pour un nouvel indice des loyers com-merciaux (ILC) ne présente pas de caractèreobligatoire. Il ne remet pas en cause les règlesdu plafonnement. La loi du 4août 2008 (art.40, 47 de la LME) a rendu légal cet accord quiprend pour partie comme référence l'indice desprix à la consommation. Le projet de décretsera publié avant la fin de l'année 2008.NB. Ce décret vientd’être publié : décret 2008-1139 du 4 novem-bre (JO. du 6, p. 16953).Nous y reviendrons lasemaine prochaine.21 oct. 2008ANp.9049n°27316Jean-Claude Flory,UMP, ArdècheExonérations de taxe fon-cière pour biens vétustesEconomieUn bien vétustene donne pas droit à uneexonération de taxe foncière, mais sa détério-ration peut conduire à un réajustementà labaisse de sa valeur locative. En cas de vacance,le propriétaire peut aussi obtenir une exonéra-tion de taxe foncière (art. 1389 du CGI).La question visait le biend'une commune mais laréponse estd'application générale.21 oct. 2008AN, p.9068n°27834Jean-Pierre Grand,UMP, HéraultDégâts causés par lesforces de policedans unimmeubleIntérieurL'expulsionintervient après obtention d'unjugement. Si des dégradations étaient com-mises par les forces de l'ordre lorsqu'ellesassurent le concours de la force publique pourl'expulsion, l'Etat engagerait sa responsabilité,l'Etat étant son propre assureur. La prise encharge suppose un lien direct et certain entrel'intervention de la police et les dommages.La réponse précise que sila personne expulsée aentravé le déroulementde l'expulsion, uneaction récursoire pourraêtre engagée à sonégard.21 oct. 2008AN, p.9072 22919Yves Deniaud,UMP, OrneFenêtres à verre dormantdans un mur mitoyenJusticeUne réflexion est engagée par le ministèrepour adapter l'article 677du code civil auxactuelles normes de construction.La hauteur minimale estde 2,6m au rez-de-chaussée, 1,9m au-dessus.21 oct. 2008ANp.9075n°18689Marc Dolez,S.R.C., NordGarantie des risqueslocatifs (GRL)LogementLe projet de loi logement comporte unemesure allant dans le sens d'une garantiegénéralisée des risques locatifs puisqu'il limitela possibilité d'exiger une caution auxseules personnes physiques.La réponse ne répondpas directement à laquestion posée qui évo-quait la généralisationde la GRL.21 oct. 2008ANp.9075 19917Michel Sainte-Marie,S.R.C., GirondeContrats de construction demaisons individuelles. Éch-elonnement des paiementsLogementLe maître d'ouvrage a la possibilité de contrôler, notamment par desvisites de chantier, l'état d'avancement réel des travaux, il n'est doncpas envisagé de modifier l'arrêté du 28novembre 1991 approuvant lesmodèles types de notice d'information relative au CCMI.21 oct. 2008ANp.9094 18707François Brottes,S.R.C., IsèreCalcul de l'APL en cas deformation professionnelleTravailUn chômeur indemnisé bénéficie d'un abattement de 30% sur ses reve-nus pour le calcul de l'APL. S'il accepte une formation rémunérée,l'abattement ne s'applique plus. S'il redevient indemnisé, l'abattementne s'applique à nouveau que 2 mois après. Conscient de ces difficultés, leGouvernement envisage de modifier ces règles dans le cadre de laréforme du revenu de solidarité active, RSA.A nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
12novembre 2008page9JURIShheebbddooimmobilierEENN BBRREEFFSur votre agenda19 novembre 2008: “Actualité dudroit de préemption”: une journée deformation en droit de l’urbanisme à Parisavec Damien Dutrieux, Cridon, FrédéricPhan-Thanh, notaire et Yves Pittard,avocat.Informations: http:/formations.lexisnexis.fr27 novembre 2008: La gestionbenchmarkée est-elle de retour ?”:38eséminaire petit-déjeuner gestiond’actifs immobiliers à Paris (Centred’affaires Paris Victoire) organisé par IPD.Avec notamment Olivier Piani (Allianz) etChristian Rabeau (Axa).Tél.: 0158053690.du 19 au 22 mars 2009: Salon Natio-nal de l’immobilierà Paris, Porte deVersailles.Organisation: Promo expo conseil salons.Tél. 0142276744.NominationsCabinets ministérielsBudget: Jérôme Bascher quitte sesfonctions de conseiller technique d’EricWoerth (arr. du 21 oct. J.O. du 22, @).Logement: Dominique Dufour quitteses fonctions de directeur adjoint ducabinet de la ministre (arr. du 27 oct.2008, J.O. du 28, @).Politique de la ville: DominiqueDufourquitte ses fonctions de directeurdu cabinet de Fadela Amara et AlainFourna quitte ses fonctions de conseiller.(Arrêtés du 22octobre 2008, J.O. du 23 oct. @).Ecologie: René-Laurent Ballaguy estnommé conseiller au cabinet de Jean-Louis Borloo (arr. du 9 oct. 2008, J.O. du30, @).DIV: Hervé Masurelest nommé délé-gué interministériel à la ville et au déve-loppement social urbain. Il succède àYves-Laurent Sapoval.(Décret du 30octobre 2008, J.O. du 31, @).Administration et organismespublicsEPA de la ville nouvelle de L'Isle-d'Abeau: Pascal Hornungest nommédirecteur de cet établissement publicd'aménagement (arr. du 21 oct. J.O. du22, p.16124).Commission des infractions fiscales: AlainChristnacht et François Loloum, conseillersd'Etat, Jean-Pierre Cossin, Michel Thérondet Antoine Vorms, conseillers maîtres à laCour des comptes, sont nommés membres.(Décret du 29octobre 2008, J.O. du 31 oct.2008, p.16631).Commission d'examen des pratiquescommerciales: le député Jean-Paul Cha-riéest nommé président, en remplace-ment de Pierre Leclercq (décret du 22oct. 2008, J.O. du 23, p.16168).Réforme des collectivités localesUn comité pour la réforme des collectivi-tés locales a été créé par un décret. Ilsera présidé par Edouard Balladur;Hugues Hourdin, conseiller d'Etat, estnommé rapporteur général.(Décret n°2008-1078 du 22octobre 2008,J.O. du 24, p.16202).MagistratureUn décret du 30octobre 2008 modifiele siège et le ressort des tribunauxd'instance, des greffes détachés, des juri-dictions de proximité et des tribunaux degrande instance (décret n°2008-1110,J.O. du 31, p.16537).Tribunaux administratifs: PhilippeOrengo est nommé vice-président du tri-bunal administratif de Nice et DominiqueReinhorn de celui de Bastia (décret du 21oct. 2008, J.O. du 23, @).Christian Gualeni est nommé vice-prési-dent du tribunal de Nantes (décret du23octobre, J.O. du 25, @).Conseil d’Etat: Julie Burguburu estnommée commissaire du Gouvernementprès l'assemblée du contentieux et lesautres formations de jugement duConseil d'Etat.(Arr. du 14octobre 2008, J.O. du 23 oct. @).Préfets: Pierre-André Durand est nom- préfet de la Haute-Saône, EmmanuelBerthier est nommé préfet de la Sarthe.(Décrets du 30octobre 2008, J.O. du 31, @).NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL: TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT « PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 332UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERésere aux nouveaux abonnés
12novembre 2008page10JURIShheebbddooimmobilierRREEGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNIINNIITTIIAATTIIVVEESSAffaires culturellesLaurent Ghilini est nommé directeurrégional des affaires culturelles de Guya-ne (arr. du 20 oct. J.O. du 28, p.16364).Au fil du J.O.Conventions collectives Diagnostic technique de l’immobilier:il est envisagé l’extension de deuxaccords en date du 30juin 2008 etconcernant le champ d'application de lafuture convention collective nationale : - l’un concerne la constitution d'un fondscommun d'aide au paritarisme, - l’autre vise l'écriture du champd'application de la future conventioncollective.(avis publié au J.O. du 22 oct. p.16126).Géomètres-experts, topographes, pho-togrammètres, experts-fonciers: il estenvisagé l’extension de l’accord du 5juin2008 sur les salaires(avis publié au J.O.du 28 oct. p.16373).Architecture: il est envisagél'extension au secteur des maîtresd'œuvre en bâtiment de l'avenant n°1du 27mars 2008 modifiant l'annexe 1«Garanties Alsace-Moselle» de l'accorddu 5juillet 2007, établissant un régimede mutuellecomplémentaire santé (avispublié au J.O. du 28 oct. p.16373).Plafonds des prêts PASLes plafonds de ressources du prêtd’accession sociale à compter du1ernovembre 2008 et jusqu’au31décembre 2009 sont fixés ainsi:(Arrêté du 21octobre 2008 modifiant l'arrêtédu 4octobre 2001 relatif aux conditionsd'octroi des prêts conventionnés, J.O. du 28oct. p.16362)OPCIUne ordonnance n°2008-1081 du23octobre 2008 réformant le cadre de lagestion d'actifs pour compte de tiers a étépubliée (J.O. du 24 oct. 2008, p.16207).Deux articles concernent les OPCI.L'article 3 clarifie la possibilité pour unesociété de gestion de portefeuille degérer conjointement des OPCI et desSCPI. L'article 4 modifie les dispositionsque peut prendre l'OPCI en cas de non-versement des sommes appelées lorsd'un appel fractionné du capital.Cour des comptesUne loi du 28octobre 2008 relative à laCour des comptes et aux chambres régio-nales des comptes a été publiée le29octobre 2008 (p.16416, loi n°2008-1091).Offices publics de l’habitatLe décret n°2008-1093 du 27octobre 2008est relatif à la classification des postes etaux barèmes de rémunération de base despersonnels employés par les OPH et nerelevant pas de la fonction publique terri-toriale (J.O. du 29 oct. p.16431).SLS en HLMLe montant maximum de l'indemnitépour frais de dossier prévu à l'articleL.441-9 est égal à 25. Cette indemnitéest due lorsque le locataire n'a pasrépondu au bailleur lui demandant defournir un avis d'imposition, pour le cal-cul d'un éventuel surloyer.(Arrêté du 22octobre 2008 relatif au mon-tant maximum de l'indemnité pour frais dedossier prévu à l'article L.441-9 du CCH,J.O. du 1ernov. p.16694).Crise financièreDivers textes ont été publiés pour la miseen place effective des mesures de soutienau crédit:- Définition des modalités d'admissionen sûreté des éléments d'actif mobiliséspar les établissements de crédit (arr. du20 oct. 2008, J.O. du 21, p.16068).Les prêts peuvent être mobilisés à hau-teur d'un pourcentage fixé par cet arrê-té. Exemple: 60% du capital restant Plafonds de ressourcesNombre depersonnesdevant occuperle logementZone A(en euros)Zone B ou C(en euros)131250236882437503158835000036538456875404885 personnes ouplus6487544425Des avocats conseillent…Des avocats conseillent…>Gide Loyrette Nouel(Renaud Bague-nault de Puchesse et Carol Santoni) aconseillé deux fonds d’investissementde KanAm dans l’acquisition de deuximmeubles. L’un acquis pour 133mil-lions d’euros, situé à Poissy et loué àPSA était la propriété de Gecina.L’autre, acheté 18millions d’euros àFoncière des Régions, est situé à LaMadeleine (Nord) et est loué à Finaref.pour les prêts affectés au financementd'un bien immobilier commercial situé enFrance avec hypothèques.- Agrément des statutsde la société derefinancement des activités des établisse-ments de crédit, par arrêté du 20octobre(J.O. du 21, p.16069).- Accord de la garantie de l'Etatà unprogramme d'émissions de titres decréances réalisé par la société de refinan-cement des activités des établissementsde crédit (arr. du 23 oct. J.O. du 25,p.16286).Immobilier à MayotteUn décret du 23octobre 2008 relatif àl'immatriculation et à l'inscription desdroits en matière immobilière à Mayottea été publié. Le texte comprend des dis-positions sur le livre foncier,l'immatriculation des immeubles, les opé-rations de bornage, le titre de propriété,l'inscription des droits sur les immeubles,les privilèges et les hypothèques.(Décret n°2008-1086, J.O. du 25 oct.p.16273).Dans la ligne du Grenelle, l’Associationdes Responsables de Copropriété, l’ARC,vient d’éditer un guide Copropriété: letemps des économies d’énergie et dudéveloppement durable”. En 349pages (18), il donne des conseils pra-tiques pour réduire sa consommationd’énergie. Quelques têtes de chapitre:situation actuelle des copropriétés enmatière énergétique et objectifs àatteindre, l’isolation des bâtiments, com-ment financer vos travaux.Arc: 0140301282.L’Anah lance un nouveau site internetwww.lesopah.frqui regroupe les infor-mations sur les quelque 700 programmesqui concernent 20000 communes (PST,PIG, OPAH…)
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