lundi 12 mai 2025

340 – 20 janvier 2009

AccueilAnciens numéros340 - 20 janvier 2009
■ Jurisprudence récente p. 2 à 4
Notariat
✓ Droit d’accès de l’administration fiscale aux rapports d’inspection des chambres départementales

Procédure fiscale
✓ Quand la vérificatrice est une voisine

Taxe foncière
✓ Mutation cadastrale corrigée à l’initiative de l’administration

Plus-values immobilières
✓ Justification des dépenses de travaux

Marchand de biens
✓ Requalification d’une SCI en société commerciale

Baux commerciaux
✓ Date d’effet du nouveau loyer quand la demande émane du preneur
✓ Rupture de pourparlers de cession de bail commercial

Propriété
✓ Compétence en matière de bornage
✓ Classement d’un chemin en voirie communale

■ Actualite p. 5
✓ Prix des logements en baisse
✓ L’Aspim satisfaite de la nouvelle SCPI fiscale
✓ Chiffres : IRL, ICC et ILC
✓ Bibliographie
✓ Extension de constructions anciennes illégales

■ Réponses ministérielles p. 6
✓ Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

■ En bref p. 7
✓ Au fil du J.O. ; nominations ; agenda
✓ Le commissaire du Gouvernement fait pace au rapporteur public

■ A l’assemblée p. 8
✓ Plan de relance : les députés adoptent 2 projets de loi.


JURISPRUDENCERECENTEp.2à4NotariatDroitd’accèsdel’administrationfiscaleauxrapportsd’inspectiondeschambresdépartementalesProcédurefiscaleQuandlavérificatriceestunevoisineTaxefoncièreMutationcadastralecorrigéeàl’initiativedel’administrationPlus-valuesimmobilièresJustificationdesdépensesdetravauxMarchanddebiensRequalificationd’uneSCIensocié-técommercialeBauxcommerciauxDated’effetdunouveauloyerquandlademandeémanedupreneurRupturedepourparlersdecessiondebailcommercialPropriétéCompétenceenmatièredebornageClassementd’uncheminenvoiriecommunaleACTUALITEp.5PrixdeslogementsenbaisseL’AspimsatisfaitedelanouvelleSCPIfiscaleChiffres:IRL,ICCetILCBibliographieExtensiondeconstructionsanciennesillégalesREPONSESMINISTERIELLESp.6Letableauhebdomadairesynthé-tiquedesdernièresréponsespubliéesENBREFp.7AufilduJ.O.;nominations;agendaLecommissaireduGouvernementfaitpaceaurapporteurpublicLesdéputésvotent2projetspourlarelanceLeplanderelancevouluparlePrésidentdelaRépubliqueafaitl’objetdedébatsàl’Assembléeàtraversdeuxtextesquiontétésoumisàunediscussioncommune,cequiestassezexception-nel:leprojetdeloidefinancerectificativepour2009etleprojetdeloipourl’accélérationdesprogrammesdeconstruction.Lesdéputésontachevél’examendecestextesle13janvieretlessénateurss’apprêtentàendébattrecettesemaine.Le2etexte,quitémoignequelarelancepassenotammentparlebâtiment,com-portequelquesmesurestechniquesdestinéesàfavoriserlaconstruction.Exemple:lapossibilitépourlescommunesd’adoptersansenquêtepubliquedesmodificationsdeleurPLUvisantàautoriserdesconstructionsenlimiteséparative.Cettesériedemesuresposeaussiindirectementunequestion:pourquoiunetel-leurgencepouradopterquelquesdispositionsdontl’objetauraitpufigurerdansleprojetdeloisurlelogementdeChristineBoutinoudansleprojetdeloiGrenelleII?LaquestionaétéposéeparledéputéFrançoisBrottesquiaévoquéquelquespistesd’explications,maiselleestrestéesansréponse;PatrickDevedjianl’ayantéludée.Unarticle(2bisnouveau)anticiped’ailleurslepro-jetdeloisurlelogementpuisqu’ilfacilitel’acquisitionpardesorganismesHLMdeprogrammesdelogementsenVEFA.Ledépu-téJean-YvesLeBouillonnecaproposétouteuneséried’amendementspourdesmesuresqu’ilsjugeaienturgentes,maisellesontétérepoussées,leursujetrelevanteffectivementdelaloidemobilisationpourlelogement…loiMOLE,commeaimentàl’appelerlesdéputésdel’opposition.D’autressuggestionsonteuplusdesuccès,c’estlecasdecelledeNicolasPerruchotquiapro-posé,pourlesZPPAUP,deremplacerl’avisconformedel’architectedesBâtimentsdeFranceparunavissimple.Leprésidentdelacommissiondesaffaireséconomiques,PatrickOllier,aassuré(débatdu8janvier)quelaloideChristineBoutinseraitàl’ordredujourdel’Assembléedanslestroissemaines.Uneréponseministérielleaapportéuneutileprécisionsurlasituationdelacommunequipréempteunbailcommercialouunfondsdecommerce,envertududroitdepréemptionreconnuparl’articleL214-2ducodedel’urbanisme.Elleprécisequelesta-tutdelacommuneestidentiqueàceluidulocataireet,enconsé-quence,quelacommunedoitpayerlemontantduloyer.Enmatièrefiscale,signalonsenfinunintéressantarrêtduConseild’Etatrelatifàlanotiondeconflitd’intérêt.Iladmetquelavérifi-catricenerépondaitpasauxconditionsd’impartialitéenraisond’unconflitdevoisinagequil’opposait,viasonconjoint,àlaper-sonnevérifiée.BertrandDesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 34020JANVIER 2009ISSN1622-14199EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierA L’ASSEMBLEE p.8 Plan de relance: les députésadoptent 2 projets de loi.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Ber-trand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARLde presse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Action-naires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnementpour 1 an (41 nos +5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc Lavoine
20janvier 2009page2JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEEAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEENotariatDroit d’accès de l'administrationfiscale aux rapports d'inspectiondes chambres départementales(CE, 8eet 3esous-sections réunies, 7novembre2008, n°305609)Dans le cadre de la vérification de comptabi-lité d’un notaire, un vérificateur avait infor- la Chambre départementale des notairesqu'il se présenterait dans ses locaux afind'obtenir communication du rapportd'inspection de l'étude concernée. LaChambre a introduit une demande enl'annulation pour excès de pouvoir, rejetéepar le tribunal puis par la cour d’appel. Elle aformé pourvoi.« Considérant qu'aux termes de l'articleL.83 du LPF: « Les administrations del'Etat, des départements et des communes,les entreprises concédées ou contrôlées parl'Etat, les départements et les communes,ainsi que les établissements ou organismesde toute nature soumis au contrôle del'autorité administrative, doivent commu-niquer à l'administration, sur sa demande,les documents de service qu'ils détiennentsans pouvoir opposer le secret profession-nel […]»;Considérant, en premier lieu, que, selon lesdispositions de l’article 4 de l’ordonnance du2novembre 1945 […] les chambres départe-mentales des notaires ont pour attribution[…] d'effectuer des inspections sur ces offi-ciers publics; qu'elles établissent un règle-ment fixant les usages de la profession […]soumis à l'approbation du garde des sceaux[…]; qu'aux termes du même article dans sarédaction alors applicable, elles avaient pourmission de prononcer ou de proposerl'application aux notaires de mesures de dis-cipline […]; que, par suite, c'est sans erreurde droit que la cour a jugé quela Chambredépartementale des Notairesde Seine-et-Marne était soumise au contrôle del'autorité administrative pourl'application de l'article L.83 du LPF;Considérant, en second lieu, qu'un docu-ment de service, au sens de l'article L.83 pré-cité, s'entend de tout document élaborédans le cadre des missions de l'organisme àraison desquelles celui-ci est regardé commesoumis au contrôle de l'autorité administra-tive; que, par suite, la cour n'a pas commisd'erreur de droit en jugeant que les rapportsdes inspections effectuées dans le cadre dela mission de contrôle exercée par leschambres […] constituent des documents deservice qui devaient être communiqués ».Observations de Jurishebdo: Le pouvoir dis-ciplinaire des Chambres a été transféré auConseil régional des notaires par la loi 2004-130 du 11février 2004. Néanmoins, celles-cidemeurent au cœur de la régulation du ser-vice public notarial, et leur lien avecl’autorité administrative s’illustre notam-ment dans l’approbation du règlement parle garde des Sceaux. Le Conseil s’abstientcependant ici d’une définition plus généraledes organismes de l’article L 86 du LPF. Enrevanche, le document de service fait quantà lui l’objet d’une formule explicite, suffi-samment large pour y inclure les rapportsd’inspection. Cette solution n’était pas évi-dente. On pouvait en effet circonscrire lanotion aux documents internes de fonction-nement des Chambres. Mais pour le Conseild’Etat, dès lors que leur mission de contrôlejustifie leur soumission à l’autorité adminis-trative, un rapport d’inspection, produit decette mission, entre de ce fait dans le champdu droit de communication.Procédure fiscaleQuand la vérificatrice est unevoisine…(CE, 9eet 10esous-sections réunies,1erdécembre 2008, n°292166)Contestant des rappels de TVA mis à sa char-ge au motif que le principe d'impartialitéaurait été méconnu par la vérificatrice, la SCIS.avait obtenu en appel une décharge àconcurrence de 62974,10. Le ministre del’économie a formé pourvoi.« Considérant […] que la CAA de Bordeaux arelevé […] que la vérificatrice était domi-ciliée dans la même résidencequeMmeA., gérante de la SCI S.et […] que dansle cadre d'un conflit de voisinageles oppo-sant à M.et MmeA et antérieurement à lavérification, certains des colotis de cette rési-dence ont, à l'initiative notamment del'époux de la vérificatrice, remis au maire del'Isle d'Espagnac une pétition […] danslaquelle ils protestaient contre les nuisancessonores et les troubles de voisinage causéspar la scierie exploitée par M.A; qu'en sefondant sur le caractère conflictuel decette situation, et en déduisant de ces faits[…] que la vérification dont la société a faitl'objet et qui portait notamment sur lesconditions d'utilisation de l'immeuble dontelle était propriétaire et dans lequel rési-daient M.et MmeA, ne pouvait être regardéepar les tiers comme ayant présenté toutes lesgaranties d'impartialité requises, alors mêmeque la vérificatrice n'aurait pas personnelle-ment signé la pétition et que celle-ci seraitpostérieure à l'achèvement de ses interven-tions sur place, la cour n'a pas commisd'erreur de droit ».Observations de Jurishebdo: Voici une juris-prudence rarissime, mais qui ne manquerapas d’intéresser de nombreux contribuables.Le principe d’impartialité se trouve en effetsouvent cantonné, en matière fiscale, à laquestion des doubles mandats (CE, 22mai2002, n°231105 et Com., 8mars 2005, n°01-17758). Et si le contribuable présente unetendance naturelle à juger que son vérifica-teur fait preuve d’une animosité anormale, ilaura généralement du mal à le prouver. Aupassage, notons que dans la charte du contri-buable, l’administration déclare: « Nous necherchons pas à vous prendre en faute. Noussommes impartiaux et réalistes ». Or, enl’espèce, c’est la situation elle-même quiapparaissait inapte à garantir l’impartialité:le conjoint de la vérificatrice était en conflitouvert avec le conjoint de la requérante. Dèslors, peu importait que la vérification ait étémenée équitablement. Cette affaire poseimplicitement la question du mode dedéclenchement d’une vérification, et desmécanismes de contrôle hiérarchiques desti-nés à éviter les règlements de compte…Taxe foncièreMutation cadastrale corrigée àl’initiative de l’administration(CE, 8eet 3esous-sections réunies,19novembre 2008, n°285472)La société M.exploitait des locaux sur uneaire de repos d'autoroute. Ayant saisil’administration d’une demande de réduc-tion de taxe foncière pour l’année 1999, elleavait appris de cette dernière, en 2000,qu’elle n'était pas le redevable légal de lataxe, et qu’aucune imposition au titre de cetimpôt ne lui serait plus envoyée. La sociétéavait alors introduit une nouvelle réclama-tion en vue du dégrèvement des taxes ver-sées de 1983 à 1998, rejetée en partie pourtardiveté. Elle a saisi le Conseil d’Etat.« Considérant qu'aux termes de l'articleR.196-2 du LPF, applicable aux annéesd'imposition en litige, les réclamations doi-
20janvier 2009page3JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEvent être présentées: au plus tard le31décembre de l'année suivant, selon le cas:/ a) L'année de la mise en recouvrement durôle; / b) L'année de la réalisation del'événement qui motive la réclamation (…) ;Considérant […] que, devant le tribunaladministratif de Nice, la société M.soulevaitle moyen tiré de ce que la mutation cadas-trale, opérée par l'administration et annon-cée dans sa lettre du 27décembre 2000,constituait un événement au sens des dispo-sitions du b de l'article R.196-2 LPF […];Considérant qu'aux termes de l'article 1402du CGI: Les mutations cadastrales consécu-tives aux mutations de propriété sont faites àla diligence des propriétaires intéressés […];que, dès lors qu'elle est prononcée à soninitiative, la mutation cadastrale nepeut constituer, pour le propriétaire, unévénement motivant la réclamationausens et pour l'application des dispositions dub de l'article R.196-2 LPF précité; qu'enl'espèce, si la mutation cadastrale a été faiteà l'initiative de l'administration, elle ne peuttoutefois être regardée comme un événe-ment de nature à rouvrir le délai de réclama-tion dès lors qu'elle n'a fait que corriger uneerreur imputable, à l'origine, à la sociétérequérante ».Observations de Jurishebdo: Le Conseils’appuie sur une lecture littérale de l’article1402 du CGI: les mutations cadastrales sontfaites « à la diligence des propriétaires inté-ressés ». Or, pour être dans le champ del’article R 196-2, l’événement doit survenirindépendamment de la volonté du requé-rant: par exemple, une loi modifiant rétroac-tivement les règles d'imposition, ou une déci-sion prononçant l’annulation d’un acte devente (CE, 26juillet 1991, n°51086). Certes,en l’espèce, la mutation avait été opérée parl’administration, mais cette extériorité n’estqu’apparente, puisqu’elle venait réparer undéfaut d’action des propriétaires. Le requé-rant doit donc se contenter d’un dégrève-ment d'office limité (R 211-1 LPF).Plus-values immobilièresJustification des dépenses detravaux(CE, 8eet 3esous-sections réunies,19novembre 2008, n°294317)En1994 et1995, M.et MmeA avaient reven-du par lots un immeuble acquis en 1991.Contestant des suppléments d’impôts noti-fiés au titre des plus-values réalisées, ilsavaient introduit une requête en décharge,rejetée par le tribunal puis par la courd’appel. Ils ont saisi le Conseil d’Etat.« Considérant qu'aux termes de l'article 150H du CGI dans sa rédaction applicable: «Laplus-value imposable en application del'article 150 A est constituée par la différenceentre le prix de cession et le prix d'acquisitionpar le cédant. Le prix d'acquisition est majoré[…]le cas échéant, des dépenses de construc-tion, de reconstruction, d'agrandissement, derénovation ou d'amélioration […] »; quel'article 150 L, alors en vigueur, du mêmecode prévoit: «Lorsque le contribuable n'estpas en état d'apporter la justification desdépenses […]ces dépenses sont fixées auchoix du contribuable, soit à dire d'expert,soit forfaitairement à 15% du prixd'acquisition.» […];Considérant que M.et MmeA contestent lemontant des dépenses admises parl'administration fiscale au titre des travaux derénovation réalisés sur l'immeuble cédé […];Considérant que les bulletins de salaires rela-tifs à des tiers […] ne sont pas susceptibles,en raison de leur imprécision, d'être regardéscomme ayant un lien avec les travaux derénovation […]; qu'il en va de même pourles factures rejetées par l'administration fisca-le au motif qu'elles ne mentionnent pasl'immeuble […]; que la facture établie par unmagasin d'électroménager […] ne peut êtreprise en compte au titre des travaux de réno-vation […]; qu'en revanche, la facture établiepar le magasin de bricolage […] pour unmontant de 576,12 mentionne l'adresse del'immeuble cédé et porte sur du matérielrelatif aux travaux de rénovation réalisés surcet immeuble ».Observations de Jurishebdo: Le Conseild'Etat précise ici l’application des articles150H et 150L dans leurs versions applicables jus-qu'au 31décembre 2003. Ces dispositionsont été modifiées et reprises à l’article 150VB 4°. Si les « rénovations » ne figurent plusdans la liste des travaux susceptibles de veniraugmenter le prix d’acquisition,l’interprétation demeure pertinente pour lesautres dépenses (reconstruction, agrandisse-ment, amélioration…). Ainsi, seront écartéesles factures ne se référant pas explicitementà l’immeuble en cause, ainsi que des bulle-tins de salaires, car les travaux doivent avoirété réalisés par une entreprise. Quant à lafaculté prévue par l’article 150 L, la possibili- d’une expertise a disparu, et le montantforfaitaire de déduction de 15% n’estdésormais appliqué qu’après cinq années dedétention.Marchand de biensRequalification d’une SCI ensociété commerciale(CE, 8eet 3esous-sections réunies,19novembre 2008, n°291039)A la suite d’une vérification de comptabilitéchez la SCIV., l'administration avait remis encause le caractère civil de la société, estimantqu’elle exerçait une activité de marchand debiens. Des suppléments d’IR avaient été mis àla charge de M.A, détenteur de 95% ducapital et lui-même marchand de biens. M.Aavait introduit contre une action contestantce redressement, rejetée en premier ressortpuis en appel. Il a formé pourvoi.« Considérant qu'après avoir relevé, d'unepart, que la SCI, créée le 9décembre 1986,avait procédé entre1990 et1996, en réali-sant une plus-value à chacune des cessions, àla vente de sept lots, dont certains avaientété acquis en 1987 de M.A, d'autre part, quece dernier se bornait à faire valoir que cestransactions avaient été entreprises pour luipermettre de faire face à ses propres pro-blèmes de trésorerie, liés à son activité per-sonnelle de marchand de biens, la cour a pu[…] juger que la société avait eu dèsl'origine une intention spéculative, enappréciant celle-ci, sans commettre d'erreurde droit sur ce point, à la date d'acquisitiondes immeubles cédés, et en déduire quelesopérations immobilières réalisées par laSCI répondaient à un objet commercialet qu'elle avait distribué à M.A des bénéficesimposables entre ses mains dans la catégoriedes revenus de capitaux mobiliers ».Observations de Jurishebdo: L’achat pourrevendre d’immeubles constitue un des casles plus fréquents de requalification d’uneSCI en société commerciale. La jurisprudenceoffre toutefois une certaine protection,appréciant de manière pragmatique lecontexte des opérations. Dans un précédentarrêt, le Conseil d’Etat a précisé que« l’intention spéculative d’une SCI qui auraitpour effet sa requalification en marchand debiens ne se présume pas en raison seulementdu caractère habituel des opérations d’achatet de revente (mais) doit être recherchée à ladate à laquelle elle a acquis les immeubles»(CE, 2juin 2006, n°266507). Ce principe étantPages réalisées par Hélène Lécot
20janvier 2009page4JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEBaux commerciauxDate d’effet du nouveau loyerquand la demande émane dupreneur(Cass. Civ. 3e, 7janvier 2009, n°2 FS-P +B,cassation partielle)Lorsque c’est le preneur qui prendl’initiative de demander au bailleur lerenouvellement du bail et que le bailleurtarde à répondre, à partir de quand lenouveau loyer est-il dû?Dans cette affaire, le preneur avaitdemandé le renouvellement le 30mai2002 puis saisi le juge le 16avril 2002,pour obtenir que le loyer soit fixé à unmontant inférieur à celui du bail expiré.La Cour de cassation censure la courd’appel pour avoir mal interprétél’article L 145-11 du code de commerce:“Vu l’article L 145-11 du code de com-merce; […]Attendu que, pour fixer la date de prised'effet du nouveau loyer au 24octobre2005, l'arrêt retient que la demande derenouvellement du bail fait courir ledélai de trois mois prévu à l'articleL.145-10 du code de commerce, qu'encas d'absence de refus dans ce délai, lebailleur est réputé avoir accepté lademande de renouvellement, que, dansce cas, il lui incombe de chiffrer le nou-veau loyer qu'il demande, lequel pren-dra effet à cette date en application del'article R.145-21 du code de commerceet qu'en conséquence le nouveau loyerest à compter du 24octobre 2005,date du mémoire chiffrant pour la pre-mière fois la demande des bailleurs enpremière instance;Qu'en statuant ainsi, alors que les dispo-sitions de l'article L.145-11 du code decommerce ne visant que la modifica-tion du prix du bail sollicitée par lebailleur, la cour d'appel, qui a constatéCompétence en matière debornage“Le juge d’instance saisi d’une action enbornage [est] compétent pour statuersur la revendication de propriété d’uneparcelle opposée comme moyen dedéfense à l’action”(Cass. Civ. 3e, 7janvier 2009, n°4 FS-P +B,rejet).À la suite d’une demande en bornageeffectuée par des propriétaires de ter-rains contigus, l’un d’entre eux avaitensuite invoqué l’incompétence du tri-bunal d’instance, estimant que la reven-dication de propriété devait relever duTGI. Son argument est rejeté.Classement d’un chemin envoirie communaleUne cour d’appel retient “à bon droitque le classement [d’un] chemin en voi-rie communale [n’est] pas un acte trans-latif de propriété et que l’action desconsorts B. [est] une action réelle péti-toire imprescriptible”.(Cass. Civ. 3e, 7janvier 2009, n°3, FS-P +B,rejet)La commune soutenait en vain que ladécision d’incorporation d’un chemindans la voirie communale était définiti-ve en l’absence d’exercice de recoursdevant la juridiction administrative.ture unilatérale des pourparlers précon-tractuels ne peut être la cause d'un pré-judice consistant dans la perte de chancede réaliser des gains que permettaitd'espérer la conclusion du contrat, lacour d'appel a violé le texte susvisé”.Observations de Jurishebdo: les pourpar-lers peuvent toujours être rompus maisen cas de faute, la responsabilité de celuiqui les rompt peut être engagée. Cetarrêt ne remet pas en cause le principeque la rupture des pourparlers puisseengager la responsabilité de celui qui lesrompt mais il se prononce sur les effetsde la faute. Il résulte de cet arrêt que lafaute ne peut être la cause d’un préjudi-ce consistant dans la perte de chance deréaliser des gains par le contrat espéré.Il faut en déduire que l’indemnisationdevra être réduite, mais la Cour de cassa-tion ne précise pas ce que peut être lepréjudice indemnisable. Il reviendra à lacour de renvoi de se prononcer.posé, et ici validé, l’appréciation se fait au caspar cas. En l’espèce, les juges du fond ontsouverainement estimé que sept cessions,échelonnées, bénéficiaires et initiées moinsde quatre ans après la création de la SCItémoignaient d’une intention spéculative. Acontrario, elle n’est pas établie pour desventes intervenues plus de huit ans après lesacquisitions, et, surtout, précédées de loca-tions conformément à l’objet social (CE, pré-cité).H.Lque l'action en fixation du prix du bailrenouvelé avait été engagée par lespreneurset n'a pas tiré les consé-quences légales de ses propres constata-tions, a violé le texte susvisé”.L’arrêt est donc cassé.Observations de Jurishebdo: l’article L145-11 prévoit que le bailleur qui veutune modification du prix du bail doit fai-re connaître le loyer qu’il propose. Fautede quoi le nouveau prix n’est qu’àcompter de la demande.Cet article vise 2 hypothèses:- celle du congé (art. L 145-9) avec offrede renouvellement,- celle de la réponse du bailleur à unedemande de renouvellement (art. L 145-10).Dans ces deux cas, l’article évoque le faitque c’est le bailleurqui désire obtenirune modification du bail.La Cour de cassation en fait une interpré-tation stricte: si c’est le bailleur quidemande la modification du loyer, le tex-te s’applique, mais non si c’est le preneur,comme en l’espèce, qui a pris l’initiativede la demande.On doit en déduire, à suivrel’argumentation du pourvoi, que le nou-veau loyer prend effet à la date d’effetdu bail renouvelé, soit en 2000 et non àla date de la demande des bailleurs en2005.Rupture de pourparlers de ces-sion de bail commercial(Cass. Civ. 3e, 7janvier 2009, n°14, FS-P +B,cassation partielle)Une cession de bail était en cours denégociation et le bailleur y avait finale-ment renoncé.Le locataire avait alors assigné le bailleuret le cessionnaire pressenti pour obtenirréparation du préjudice subi du fait de larupture des pourparlers précontractuels.La cour d’appel avait admis que le loca-taire avait subi un préjudice de250000euros en raison du défautd’exploitation du local et que le cession-naire avait subi un préjudice de150000euros du fait de l’impossibilitéd’ouvrir un nouvel établissement, mais ladécision est cassée au visa de l’article1382 du code civil:“Qu'en statuant ainsi alors que la fautecommise dans l'exercice du droit de rup-
Indexation des loyersIRL. L’indice de référence des loyers du 4etrimestre 2008 a été publié par l’INSEE le15janvier 2009. Il s’établit à 117,54, soit + 2,83%de hausse en un an.ICC. L’indice du coût de la construction du3etrimestre 2008 s’établir à 1594 (publicationINSEE du 9janvier).La hausse est de:10,46%en un an,24,73% en 3 ans,47,59% en 9 ans.ILC. L’indice des loyers commerciauxdu 3etrimestre 2008, (publicationINSEE du 9janvier) est de 102,46.La hausse annuelle est de 4,48%.20janvier 2009page5JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEEDes avocats conseillent…Des avocats conseillent…>Veil Jourde(Véronique Prévôt Leygo-nie) a conseillé Klémurs dansl'acquisition de 21 magasins King Jouetpour un montant de 18,3millionsd’euros (17000m2dans des zones com-merciales situées en France et loués parbaux de 10 ans). Intervernaient égale-ment White & Case(Brice Engel) pourles aspects contractuels, et l'étude Attalpour les aspects notariés. L'étude nota-riale Mazauricassistait le vendeur.>DeGaulle Fleurance & Associés(DidierBruère-Dawson) a conseillé GrosvenorMCC dans la structuration juridique de lacession, pour plus de 6millions d’euros,de structures détenant un programmeimmobilier dans la Palmeraie à Marrake-ch (terrain et permis de construire) auprofit d’une filiale d’ADDOHA, promo-teur immobilier marocain.BBIIBBLLIIOOGGRRAAPPHHIIEENouvel annuaire des SIICLa 16eédition de l’annuaire des SociétésImmobilières Cotées Européennes de l’IEIFvient de paraître.Elle dresse un panorama complet des SIIC,REITs et Foncières. On y trouve, comme decoutume, des fiches par société avec tousleurs chiffres clés et coordonnées, mais aussides tableaux de synthèse. La capitalisationdes foncières à la fin 2008 était de 89mil-liards d’ pour 112 sociétés, dont 55,7mil-liards pour les 20 premières sociétés. Leurpatrimoine est évalué à 336milliards d’euros.Il est aussi rappelé l’obligation des SIIC de semettre en conformité avec le statut SIIC 4 au31décembre 2008 ainsi que les alternatives àce statut, comme la transformation en OPCI.La conclusion de l’analyse, signée AuroreAumont est optimiste: “une fois la confian-ce des investisseurs rétablie, il est fort pro-bable que les REITs feront partie des pre-mières valeurs prises d’assaut, comme le lais-sent déjà entendre les analyses américaines.En effet, au sortir d’une crise financière et àl’orée d’une crise économique réelle, la pier-re-papier présente une supériorité indéniableface à l’immobilier physique dont la baissedes prix reste à venir”. Et l’IEIF d’ajouter: “lesREITs sont tout à fait leur place dans le porte-feuille 2009 des investisseurs”.IEIF. Tél. 0144826363. 120. 190p.Location Mode d’emploiLa nouvelle édition de ce guide pratiqueconsacré aux baux d’habitation signée YvesRouquet, rédacteur en chef de l’AJDI, estparue. Rédigé dans un style résolument pra-tique, ce guide comporte des lettres types(téléchargeables sur le site). Le guides’adresse tant au bailleur qu’au locataire etévoque aussi les meublés et les locations sai-sonnières.19euros. Editions Delmas. 4eédition.www.editions-delmas.com.Guide des investisseurs institu-tionnelsLa 18eédition de ce guide de la Lettre de laPierre, rédigé par Anne Peyret, est parue. Ellecomporte 77 fiches d’investisseurs d’AcanteDéveloppement à Zübin Immobilière France(contre 79 l’an dernier). 5 nouvelles sociétés:Aviva Investors Real Estate, DEGI, KanAM,Sofidy et Stam Europe.Il permet d’analyser, par sociétés, le marchéde l’investissement. Un travail d’autant plusutile que le marché de l’année 2008 a été enfort contraste avec celui des années anté-rieures (13milliards d’ d’investissementscontre 28,5 en 2007).Innovapresse. 252 pages. 369 TTC.Tél. 0148240897.Chiffres…Prix des logements en baisseLa Fnaim a chiffré à -3,1%la baissedes prix des logements anciens en 2008.Mais la baisse s’est accentuée au 4etri-mestre puisqu’elle a été de 6,5% aucours de cette période.En un an, la baisse du prix des maisonsa été plus forte (-4,9%) que celle desappartements (-1,2%).Toutes les régions sont en évolutionnégative. Entre -0,5% pour le Nord etl’Est, de même que pour le Sud-Ouestet -5,9% pour le Sud-Est. L’Ile-de-Fran-ce recule de -2,5%. Dans cette région,l’écart est plus marqué entre les appar-tements dont les prix baissent moins (-0,9%) que celui des maisons (-5,4%).En conséquence, l’indicateur de solvabi-lité de la demande a progressé en 2008de 2,1%.En revanche, les loyersd’habitationrestent orientés à la hausse, en moyen-ne nationale. En effet, l’évolution estchiffrée, pour 2008, à +2,6%(+2,7%pour les appartements et +1,5% pourles maisons).Constructions anciennes illégales.ExtensionUne réponse ministérielle précise le sens àdonner à l’article L 111-12 du code del'urbanisme.Depuis la loi ENL, un permis ne peut pasêtre refusé pour motif d'irrégularité de laconstruction initiale au regard du droit del'urbanisme, si elle a plus de 10 ans. Maisce texte n'est pas applicable aux construc-tions édifiées sans permis.Pour agrandir un bâtiment construit sanspermis, il faut déposer une demande por-tant sur l'extension et le bâtiment existant.L'autorisation permet alors de régulariserla construction existante. Mais sil'ensemble de la construction n'est pasconforme aux règles applicables, le permissera refusé, même au-delà de 10 ans,puisque l'immeuble existant a été réalisésans permis. Toutefois, si les travaux proje-tés sont dissociables de l'immeuble édifiésans permis, le demander peut demanderune autorisation sur ces seuls travaux.(Rép. min. Ecologie à Jean-Claude Flory, 16déc. 2008, J.O. AN Q, p.10934, n°27730)L’ASPIM satisfaite de la nouvelleSCPI fiscalel’ASPIM se félicite du lancement de la nou-velle SCPI fiscale et indique avoir eu unrôle actif auprès des parlementaires pourune intégration optimale des SCPI dans lenouveau schéma issu de la loi de financesrectificative pour 2008.Le président de l’Aspim, Patrick de Latailla-de, indique que “les pouvoirs publics sesont montrés sensibles aux bénéfices queles SCPI apportent aux particuliers dans cetype d’investissement locatif”.PrécisionLe décret qui définit les règles du contrat devente d’immeuble à rénover (voir notrenuméro339) est le décret du 16décembre2008 (Décret n°2008-1338 du 16décembre2008 relatif à la vente d'immeubles à réno-ver, JO du 18décembre 2008, p.19388).
20janvier 2009page6JURIShheebbddooimmobilierRREEPPOONNSSEESS MMIINNIISSTTEERRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations16 déc. 2008ANp.10928 17001Martine Aurillac,UMP, ParisLabels HPE et labelsétrangersEcologieDes labels de performance énergétique se sont développés à l'étranger:Passiv'Hauss en Allemagne ou Minergie en Suisse. Ces labels n'y sont pasencadrés par des textes réglementaires. Leurs référentiels différent nette-ment du label HPE français, ils ne peuvent pas prétendre à une conventionavec l'Etat pour délivrer des labels HPE car ils ne respectent pas l'obligationde ne délivrer le label qu'en option d'une certification de qualité globaledu bâtiment. Certains bâtiments construits en France et labellisés par cesorganismes ne respectent pas la RT 2005. Aucune règle d'équivalenceentre labels français et autres labels européens n'est prévue.Des travaux sont en cours au cas par cas pour adapter les organismes decertification étrangers au contexte français des labels réglementés.16 déc. 2008ANp.10935n°28374Yves Nicolin,UMP, LoireFrais de dépose de lignesélectriquesinutiliséesEcologieLes frais de dépose de lignes électriques inutil-isées sont prises en charge par le gestionnaire.Mais si les travaux sont relatifs à un branche-ment (entre réseau et compteur de l'abonné)les suppressions de branchements nécessitéespar les travaux dans un immeuble sont à lacharge de celui qui fait exécuter les travaux.Les règles tarifaires vontprochainement êtrerevues par la Commis-sion de régulation del'énergie (CRE).18 déc. 2008Sénatp.2544n°5464Patricia Schillinger,PS, Haut-RhinPalissadesen limite depropriétéEcologieLes palissades en boisen limite de propriétésont assimilées à des clôtures. Pour des travauxayant pour objet exclusif d'installer une clôture,aucune formalité n'est en principe nécessaire(art. R 421-2-g du code de l'urbanisme). Mais lerèglement du PLU peut réglementer la hauteurou l'aspect extérieur. Pour les secteurs protégés,le dépôt d'une déclaration préalable devient larègle. A défaut, les voisins peuvent intenter unrecours dans les 5 ans de la construction.Les voisins peuvent lecas échéant engager aussi une action sur lefondement des troublesde voisinage.23 déc. 2008ANp.11122n°20233Bernard Reynès,UMP Bouches-du-RhôneDroit de préemption descommunes sur les fondsde commerce: situationavant la rétrocessionCommerce et artisanatAprès préemption et avant la rétrocession dubail ou du fonds, la commune se trouve dansla même situation que le locataire, elle doitdonc payer le loyer. Comme employeur, elledoit payer les salaires et les charges.Rappelons que la com-mune a un délai d'un anpour effectuer la rétro-cession du fonds ou dubail.23 déc. 2008ANp.11136n°31361Lionel Tardy,UMP, Haute-SavoieICPE: contrôles inopinésEcologieLa réalisation de contrôles inopinés des installa-tions classées est issue d'un amendement par-lementaire lors de la loi du 5janvier 2006.En 2007 il y en a eu 3835, soit 17% des 30000visites d'inspection de l'année. La bonne mise enpratique de ces contrôles sous forme inopinée neparaît pas justifier de précisions réglementaires.Texte de base: art. L514-5 du code del'environnement.23 déc. 2008ANp.11177n°32089Jean-JacquesCandelier,GDR, NordConstat des lieux établispar huissier. TarifJusticeA la suite de l'enquête, la chambre nationaledes huissiers a adressé unecirculaire auxchambres régionalesrappelant au strictrespect de la réglementation tarifaire. Le non-respect du tarif peut justifier des poursuitesdisciplinaires. Des poursuites seront engagéessi ces faits sont portés à la connaissance duministère public.Selon les députés (nom-breuses questions relayantl’enquête de Que Choisir),alors que le tarif pour deslocaux d'habitation est de152, 84% des huissiersne le respectent pas et fac-turent entre 250 et 350.23 déc. 2008ANp.11181n°16049Gérard Voisin,UMP, Saône-et-LoireListe globale des diagnos-tiqueurs certifiésLogementLe ministère réfléchit à un dispositif sécuriséqui permettrait de disposer en temps réel de laliste par régions des diagnostiqueurs certifiés,sur un site unique. Il faut l'accord des organ-ismes certificateurs. L'objectif est de mettre enplace cette base de données en 2009.Il s'agit d'une recom-mandation du Conseilnational de la consom-mation (27mars 2007).23 déc. 2008ANp.11182n°17153Yvan Lachaud,NC, GardLogement social: posede grilles aux fenêtresdes rez-de-chausséeLogementLe bailleur doit assurer le gardiennage des immeubles (art. L 127-1 duCCH). La pose de grilles aux fenêtres n'entre pas dans ce cadre.Mais le bailleur peut déciderla pose de grilles. Si les travaux doiventconduire à augmenter le loyer, une concertation est obligatoire.25 déc. 2008Sénatp.2621n°4349Daniel Raoul,PS, Maine-et-LoireRôle de l'huissier; assigna-tionsJusticeL'huissier peut refuser de délivrer une assigna-tion si elle est dirigée contre l'un de ses man-dants habituels. Il peut demander une déchar-gede responsabilité si la demande est manifes-tement abusive ou irrégulière. Le coût est tarifé.Au 1erjanvier 2009, leshuissiers exercent enconcurrence dans le res-sort du TGI et non plus duseul tribunal d'instance.A nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
20janvier 2009page7JURIShheebbddooimmobilierEENN BBRREEFFSur votre agenda6 février 2009: nouvelle date rete-nue pour les 4esétats généraux dudiagnostic immobilierorganisés parla FIDI au palais des congrès de Paris.Contact: 0158350102.Les 19esjournées d’études profes-sionnelles de la FPC auront lieu les 3et 4 février 2009au Méridien Etoile(Paris XVIIe). Tél. 0147054436 oufpc.france.fr.NominationsANAH: Marc Philippe Daubresse, ancienministre du logement est nommé prési-dent de l'Agence nationale de l'habitat(arr. du 5janvier 2009, J.O. du 6, p.410).Administration centralePatrick Crézéest nommé directeur,adjoint au délégué interministériel àl'aménagement et à la compétitivité desterritoires (Décret du 8janvier 2009, J.O. du9, p.581).Marie-Hélène Dupinest nommée sous-directrice de la législation de l'habitat etdes organismes constructeurs à la directionde l'habitat, de l'urbanisme et des paysages(arrêté du 7janv. 2009, J.O. du 9, @).PréfetsRémi Caronest nommé préfet de Haute-Normandie, préfet de Seine-Maritime,Pierre de Bousquet de Florian est nommépréfet du Pas-de-Calais, Patrick Strzoda,préfet des Hauts-de-Seine et DominiqueSorain, préfet des Vosges.(Décrets du 8janvier 2009, J.O. du 9, @).Au fil du J.O.Conventions collectivesCabinets d'avocats: il est envisagél’extension de l’avenant n°94 du21novembre 2008 portant sur les salairesminima (J.O. du 6janvier 2009, p.410).Avocats salariés: un avis d’extension aété publié à propos de l’accord n°10 du14novembre 2008 sur les salaires (J.O. du8janvier, p.456).Etablissements publicsL'EPA de la ville nouvelle de l'Isle-d'Abeaudevient l'Etablissement publicd'aménagement Nord-Isère.Il est fixé une date pour la fin de sa mis-sion au 31décembre 2011.(Décret n°2009-6 du 5janvier 2009 modi-fiant le décret n°72-27 du 10janvier 1972,J.O. du 7janvier, p.434).Le commissaire du Gouverne-ment fait place au rapporteurpublicUn décret du 7janvier remplace le commis-saire du Gouvernement par le rapporteurpublic dans les juridictions administratives.Par ailleurs, si le jugement intervient aprèsle prononcé de conclusions du rapporteurpublic, les parties sont mises en mesure deconnaître avant la tenue de l'audience, lesens de ces conclusions sur l'affaire qui lesconcerne (art. R 711-3 nouveau du code dejustice administrative).Le texte permet aux avocats de présenterdes observations orales brèves après lesconclusions du rapporteur public.(Décret n°2009-14 du 7janvier 2009 relatif aurapporteur public des juridictions administra-tives et au déroulement de l'audience devantces juridictions, J.O. du 8janvier, p.479).Une ordonnance sur les instru-ments financiersCette ordonnance du 8janvier refond lesdispositions du code monétaire et finan-cier sur les instruments financiers. L'article1erregroupe ces dispositions dans le livre II.L'article L 211-14 précise que les titresfinanciers sont généralement négociables,à l'exception des SCPI et des sociétésd'épargne forestière (SEF).(Ordonnance n°2009-15 du 8janv. 2009 relati-ve aux instruments financiers, J.O. du 9, p.570).Fonds d’urgence logementUn décret relatif au fonds d'urgence enfaveur du logement prévoit l'objectif de cefonds issu de la loi du 30décembre 2008:financement de mesures pour le reloge-ment des sinistrés ou reconstruction delogements après des événements excep-tionnels climatiques ou technologiques.(Décret n°2009-26 du 7janv. 2009, J.O. du9janvier, p.581).RSALe décret n°2009-30 du 9janvier 2009 relatifau Fonds national des solidarités actives a étépublié au J.O. du 11janvier (p.647).NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL: TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT « PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre +5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 340UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERésere aux nouveaux abonnés
20janvier 2009page8JURIShheebbddooimmobilierAAUU PPAARRLLEEMMEENNTTLes députés ont examiné les 7 et 8janvierle projet deloi de finances rectificativepour 2009 et, en discussion commune, leprojet de loi pour l’accélération desprogrammes de construction etd’investissements publics et privés.Dans sa présentation du plan de relance,Patrick Devedjian(1eséance du 7janvier)évoque les 100000 logements supplémen-taires, dont 30000 acquis par VEFA, larénovation de l’habitat par la mise en pla-ce d’un fonds de 200millions d’euros. Ilcite aussi la mesure relative aux ICPE,l’objectif tant de ramener les délaisd’instruction des dossiers de 15 à 4 moispour 500 entreprises par an “sans altéreren rien les règles de sécurité”.Gilles Carrezestime que si le marchéimmobilier en France a moins baissé quedans d’autres pays, c’est grâce au soutiendu crédit d’impôt pour intérêts d’empruntpour l’achat d’un logement.Laure de la Raudière, rapporteure, ajoute,pour les ICPE, que la création d’un régimeintermédiaire entre le régime déclaratif etle régime d’autorisation favoriseral’investissement dans l’outil industriel. Ellepropose aussi d’accélérer les procédures derévision des PLU en cas de modificationsmineures pour accélérer les délaisd’investissement dans la construction, etd’encadrer les délais de réponse etd’engagement de travaux pourl’archéologie préventive. Elle évoque lanécessité d’une refonte du droit de la com-mande publique.Etienne Pinteindique que le quota de20% de logements sociaux est un mini-mum, mais insuffisant dans les secteurstendus (2eséance du 7janvier) et il estimeque des bâtiments publics inoccupés pour-raient abriter des occupants temporaires.Philippe Tourtelierestime qu’il faut accélé-rer le programme de rénovation énergé-tique des logements et passer directementà l’objectif de 50kWh/m2/an.Le 8janvier (1eséance) François Brottess’étonne de la mesure visant à modifier,sans enquête publique, les règles relatives àl’alignement, alors que d’autres mesures,comme le dépassement des règlesd’emprise au sol de 20%, comme c‘est pré-vu dans le projet de loi de Christine Boutin,serait plus efficace. Il s’interroge aussi sur lebut de la suppression du droit de prioritédes communes et de leur droit de préemp-tion urbain dans les communes relevantd’un programme d’intérêt national. Ilévoque le plateau de Saclay et la Défenseou il s’agit selon le député de voir, dit-il ens’adressant à Patrick Devedjian, “un moyenefficace d’assouvir l’appétit de la Défensepour les friches limitrophes sur la communede Nanterre, que celle-ci vous refuse”;François Scelliera proposé un amende-ment n°57 pour créer un mécanisme tran-sitoire du nouveau dispositif de réductiond’impôt pour investissement locatif. EricWoerthprécise que les deux dispositifscoexistent pour 2009. Les permis deconstruire “votés” avant le 1erjanvier 2009en zone C relèvent de l’avantage Borloo-Robien classique. Pour le zonage, ilindique qu’il précisera par instruction fisca-le qu’il faut retenir la définition du zonageau moment non du dépôt du permis maisde l’entrée en application de la mesure.L’amendement a été retiré.Eco-PTZ: il entrera en vigueurplus tôtEric Woertha en revanche obtenu le voted’un amendement n°59 qui avance ladate d’entrée en vigueur de l’Eco-PTZ au1ermars 2009(si les décrets sont publiésen février).Un autre amendement vise à rendre pos-sible, mais jusqu’au 1erjanvier 2011 seule-ment, le cumul entre l’Eco-PTZ et le créditd’impôt de l’article 200 quater du CGI.Gilles Carrez l’approuve à regret, souli-gnant que c’est une dérogation à un prin-cipe de notre droit fiscal qui va permettrede cumuler deux avantages fiscaux sur unemême assiette. Cet amendement (n°60) aété voté.L’ensemble du projet de loi de finance rec-tificative a été voté.Construire en limite séparativeLes députés ont abordé ensuite les articlesdu projet de loi d’accélération des pro-grammes de construction.Son article 1erprévoit la faculté pour lescommunes de modifier les dispositionsd’un PLU, sans enquête publique, pourautoriser l’implantation de constructionsen limite séparative. François Brottesindique, lors des explications de vote qu’ils’agit d’une suppression des garanties dePlan de relance: 2 projets de loi adoptés par les députésconsultation préalable du public pour lesconstructions urbaines en limite séparative.Un autre article a été adopté pour per-mettre l’adoption par le conseil municipalde mesures d’adaptations mineures du PLUsuivant une procédure simplifiée (amende-ment n°70).L’amendement n°3 vise à anticiperl’application d’un article de la loi de mobi-lisation pour le logement. Il élargit la facul- pour les organismes HLM d’acheter deslogements en VEFA. Il a été voté (art. 2 bisnouveau).Archéologie préventive: +vite,+ cherMarie-Laure de la Raudièrea obtenu levote d’un amendement (n°83) concernantl’archéologie préventive.Le texte accélère les délais. Les opérationspour le diagnosticdoivent commencerdans les 6 mois de la signature de laconvention avec le service d’archéologie.Pour les travaux de fouille, ils devront êtrecommencés dans les 6 mois del’autorisation de fouille et achevés dans undélai de 18 mois. Mais par ailleurs, la rede-vance est augmentée. Le taux passe de0,3% à 0,4% puis (en 2010) à 0,5% de lavaleur de l’ensemble immobilier. Le mon-tant en euro par m2passe de 0,32 à0,50.Jean-Yves Le Bouillonneca proposé (amen-dements n°62 et63) des mesures pourlimiter les recours contre les permis deconstruire. Par exemple en obligeant lerequérant à déposer une somme à titre deconsignation. Patrick Devedjiany voit“atteinte majeure à l’égalité des citoyensdevant le fonctionnement de la justice”. Ledéputé a retiré les amendements.Les articles suivants concernent les marchéspublics.Avis de l’ABF en ZPPAUPNicolas Perruchota proposé (amendementn°19) de supprimer l’avis conforme del’ABF pour les travaux dans les ZPPAUP.L’avis conforme est remplacé par un avissimple. Le texte a été voté (art. 5 quaternouveau).L’article 6 habilite le Gouvernement àadopter par ordonnance sur les ICPE pourcréer un régime d’autorisation simplifié.L’ensemble du texte a été voté le 13jan-vier.Le texte doit maintenant être soumis auSénat, à compter du 21janvier.
Article précédent
Article suivant