mardi 13 mai 2025

355 – 26 mai 2009

AccueilAnciens numéros355 - 26 mai 2009
■ Jurisprudence récente p. 2 et 3
Urbanisme commercial
✓ Autorisation préalable de la CNEC : appréciation de l’impact du projet

Parc naturel régional
✓ Projet de lotissement industriel : exception d’illégalité de la charte d’un PNR ?

Autorisations d’urbanisme
✓ Permis de construire. Indivision : la demande peut être portée par un seul indivisaire
✓ Permis de démolir : lorsque le permis de démolir est une condition suspensive d’une promesse de vente

Fiscalité
✓ Valeur locative : refus illégal de l’administration d’établir des rôles supplémentaires

■ Législation p. 5
✓ La loi de simplification du droit a été publiée : notre analyse de la loi des textes sur l’indivision, la copropriété…

■ Réponses ministérielles p. 8
✓ Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées

■ En bref p. 6,8
✓ Au fil du J.O.
✓ Nominations
✓ Sur votre agenda
✓ Tableau des délais d’instruction des autorisations en secteur protégé

■ Rencontre p. 9,10
✓ Le 105e congrès des notaires à Lille : les propriétés incorporelles de l’entreprise.


JURISPRUDENCERECENTEp.2et3UrbanismecommercialAutorisationpréalabledelaCNEC:appréciationdel’impactduprojetParcnaturelrégionalProjetdelotissementindustriel:exceptiond’illégalitédelacharted’unPNR?Autorisationsd’urbanismePermisdeconstruire.Indivision:lademandepeutêtreportéeparunseulindivisairePermisdedémolir:lorsqueleper-misdedémolirestuneconditionsus-pensived’unepromessedeventeFiscalitéValeurlocative:refusillégaldel’administrationd’établirdesrôlessupplémentairesLEGISLATIONp.5Laloidesimplificationdudroitaétépubliée:notreanalysedelaloidestextessurl’indivision,lacoproprié-té…REPONSESMINISTERIELLESp.8Letableauhebdomadairesynthé-tiquedesdernièresréponsespubliéesENBREFp.6,8AufilduJ.O.NominationsSurvotreagendaTableaudesdélaisd’instructiondesautorisationsensecteurprotégéLesnotairesacclamentMartineAubryLecongrèsdesnotairesquivientdeseteniràLilles’estinté-ressécetteannéeauxpropriétésincorporellesdel’entreprise.Voiciquelques-unesdespropositionsqu’ontvotéeslesnotaires.D’unepart,lecongrèssuggèreuneaméliorationdurégimedubaildéro-gatoiredefaçonàlaisserundélaid’unmoisàl’expirationducontratpourpermettreauxpartiesdedécidersiellesacceptentdepasseraurégimedubailcommercial.Ils’agitainsid’éviterlecaractèreautomatiquedupassageaubailcommerciallorsquelebailleurest“laisséenpossession”àl’issuedubaildérogatoire.D’autrepart,lecongrèsproposedemodifierlerégimedesbauxprofessionnelspourconféreraupreneurundroitaurenouvelle-ment,unelibertédecessiondesondroitàsonsuccesseuretlafacultéderenonceràlafacultédedonnercongéàtoutmoment.Cetteproposition,quiviseàreconnaîtrel’existenced’un“fondslibéral”rapprocheraitdoncfortementlasituationdesprofession-nelslibérauxdecelledespreneurscommerçantsenleurassurantdesdroitsplusimportantsfaceauxbailleurs.Enfin,lesnotairesproposentd’accélérerfortementlesdélaisdepaiementduprixencasdevented’unfondsdecommerce.Cesdélaissontactuelle-mentde5moisetdemi.Ilseraitpossibledelescontracteràunmoisenallégeantlesformalitésdepublicitéetensupprimantlasolidaritéentreacheteuretvendeurquiprofiteautrésorpublic.Cespropositionssontdonctrèspragmatiquesetfontlechoixderépondreponctuellementàdesproblèmespratiques.Lesdernièrespropositionssontplusinnovantes.Portéesparlacommission“lefondsduXXIesiècle”ellesvisentàreconnaîtreunrégimeprimairedufonds,indépendammentdel’activitéàlaquelleilestdédié,etenparallèle,àl’émergenced’une“propersonnalité”,personnalitéjuridiquedédiéeàl’activitéprofessionnelle.Ilresteàattendrelaréponsedespouvoirspublicsàcesproposi-tionstrèspragmatiques.Lagardedessceauxnes’estpaspronon-céesurcesthèmes,elleétaitd’ailleursinterrogéesurtoutsurl’avenirdelaprofession.RachidaDatin’apasrépondutrèsnette-mentauxinterrogationsdelaprofessionnotariale,renvoyantàundébatauParlement.PourRachidaDati,l’horizonestdésormaisplusàStrasbourgqu’àParis.Enrevanche,l’interventiondeMartineAubryasuscitéuntonnerred’applaudissements.EndéfendantleurprofessioncontreuneEuropequi“faitdeladéréglementationsonseulmodedegouvernance”,lemairedeLilleaétéovationnéparlesnotaires.IlestvraiqueMartineAubry,trèsenverve,aferme-mentdéfendulaspécificitéetlerôleirremplaçabledunotaire,faceauxprojetsderapprochementaveclesavocats…BertrandDesjuzeurJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frEDITONUMERO 35526MAI 2009ISSN1622-14199EANNEEAU SOMMAIRE..immobilierRENCONTRE p.9,10 Le 105econgrès des notairesà Lille: les propriétés incorpo-relles de l’entreprise.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Ber-trand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARLde presse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Action-naires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0209 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnementpour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc Lavoine
26mai 2009page2JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEEAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEUrbanisme commercialAutorisation préalable de la CNEC:appréciation de l’impact du projet(1eespèce: CE, 4eet 5esous-sections réunies,8avril 2009, n°310297)Le 29mai 2007, la commission nationaled'équipement commercial (CNEC) avaitaccordé à la société C.l’autorisation préa-lable pour la création d’un supermarchéd'une surface de vente de 930m2, rue dufaubourg Saint-Antoine à Paris. Contestantcette décision, la société L.a saisi le Conseild’Etat.« Considérant que, pour l'application des dis-positions combinées de l'article 1erde la loidu 27décembre 1973 et des articles L. 750-1à L. 752-22 du code de commerce, il appar-tient aux commissions d'équipement com-mercial, sous le contrôle du juge de l'excès depouvoir, d'apprécier si un projet soumis àautorisation est de nature à compromettre,dans la zone de chalandise intéressée,l'équilibre recherché par le législateur entreles diverses formes de commerce et, dansl'affirmative, de rechercher si cet inconvé-nient est compensé par les effets positifs duprojet appréciés […];Considérant que […] la commission nationales'est référée aux seules densitésd'équipement en magasins compa-rables existant au niveau national; quetoutefois, eu égard aux spécificités del'agglomération parisienne, tant en ce quiconcerne le niveau des équipements com-merciaux que les pratiques des consomma-teurs, la commission nationale n'a pas enta-ché sa décision d'illégalité en retenant ce seulcritère;Considérant qu'il ressort des pièces du dossierque la densité des équipements commer-ciaux dans le secteur de la distribution ali-mentaire demeurera, dans la zone de cha-landise, après la réalisation du projet, trèsnettement inférieure à celle constatée auniveau national; que, dans ces conditions, etalors même que la densité d'équipementssera légèrement supérieure à celle constatéeau niveau départemental, la commissionnationale, en accordant l'autorisation sollici-tée, n'a pas fait une inexacte application desdispositions analysées ci-dessus ».2eespèce: CE, 4eet 5esous-sections réunies,8avril 2009, n°303596Le 21novembre 2006, la CNEC avait délivréà la SCI L.l'autorisation préalable de créa-tion d'un magasin alimentaire spécialisédans la vente de produits frais et ultra-frais,d'une surface de 900m2, à Reims. Le syndi-cat des commerçants non sédentaires deChampagne-Ardenne et le syndicat dépar-temental boucherie-charcuterie-traiteur dela Marne ont saisi le Conseil d’Etat pourannulation.« Considérant qu'il ressort des pièces dudossier que, pour apprécier si la réalisationdu projet était de nature à compromettrel'équilibre recherché par le législateur entreles différentes formes de commerce dans lazone de chalandise, la CNEC s'est bornéeà prendre comme référence la densitéd'équipement des magasins de distri-bution alimentaire de plus de 300m2existant dans les agglomérations de laMarne; qu'en retenant ce seul critère, ellen'a pas été en mesure d'apprécier l'impactdu projet au regard des critères fixés parl'article 1erde la loi du 27décembre 1973 etles articles L. 750-1 et L. 752-6 du code decommerce […]; que, par suite, sa décisionest entachée d'illégalité ».Observations de Jurishebdo: Le Conseild’Etat exerce ici son contrôle sur la mise enœuvre du « test économique», tel qu’il l’aconsacré pour l’application de l’article L.752-6 du code de commerce (CE, 27mai2002, n°229187). Il est restreint: les élé-ments pris en compte doivent avoir été per-tinents, les faits « matériellement exacts»(CE, 18février 2005, n°263341), et le raison-nement cohérent (CE, 7juin 2004,n°257834). Mais, il n’y a pas réexamen del’opportunité de la décision. Ces deuxaffaires rappellent en outre que la commis-sion n’est pas contrainte à considérer tousles critères légaux (CE, 8avril 2009,n°308828). Un seul peut suffire, commedans la première espèce, s’il est suffisam-ment puissant pour répondre à lui seul à laquestion du maintien de l’équilibre des tauxd’équipement de l’activité concernée. La« spécificité » parisienne autorise uneapproche prioritairement nationale. La loiLME a substitué aux critères économiquesde l’article L. 752-6 deux critères axés surl'aménagement du territoire et le dévelop-pement durable. Les objectifs généraux del’article L. 750-1 demeurent néanmoinsapplicables.La réforme de l’urbanisme commercial,actuellement en préparation, prévoit la sup-pression du régime des autorisations préa-lables des CDEC, aujourd’hui CDAC.Parc naturel régionalProjet de lotissement industriel:exception d'illégalité de la charted'un PNR?(CE, 6eet 1esous-sections réunies, 29avril 2009,n°293896)Le 8octobre 2001, le préfet du Puy-de-Dômerefusait de déclarer l'utilité publique la réali-sation d’un lotissement industriel sur desterres agricoles de la commune de Manzat,au motif que la modification corrélative duPOS le rendrait incompatible avec les orienta-tions de la charte du parc naturel régionaldes volcans d'Auvergne. Débouté de sademande d’annulation en première instancepuis en appel, la commune s’est pourvue encassation.« Considérant qu'aux termes de l'article L.333-1 du code de l'environnement, dans larédaction applicable au litige: « Les parcsnaturels régionaux concourent à la politiquede protection de l'environnement,d'aménagement du territoire, de développe-ment économique et social et d'éducation etde formation du public […]. Les documentsd'urbanisme doivent être compatibles avecles orientations et les mesures de la charte[…] »;Considérant qu'en vertu de ces dispositions,un POS ou un PLU doit être compatibleavec la charte du parc naturel régionaldont la commune fait partie; qu'une opéra-tion ne peut légalement être déclaréepublique si la modification du documentd'urbanisme nécessaire pour sa réalisationaurait pour effet de rendre ce documentincompatible avec la charte; que si, ni ledocument d'urbanisme, ni la déclarationd’utilité publique, ne constitue une mesured'application de la charte, et si les moyenstirés par voie d'exception de l'illégalité de lacharte seraient par suite inopérants àl'encontre d'une décision approuvant un POSou déclarant d'utilité publique un projet, ilen va autrement s'agissant d'un refus demodifier le document d'urbanisme et dedéclarer d'utilité publique une opération prisau motif d'une incompatibilité avec lacharte; que, dès lors, en écartant commeinopérants les moyens tirés par voied'exception de l'illégalité de la charte àl'encontre du refus du préfet de modifier lePOS de la Commune de Manzat et de décla-rer d'utilité publique I'opération projetée, lacour administrative d'appel a commis uneerreur de droit […];
26mai 2009page3JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTEE DDEE LLAA JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEConsidérant que […] la commune de Manzatn'est pas fondée à soutenir que la charte duparc naturel régional des volcans d'Auvergne[…] serait illégale pour comporter des dispo-sitions réglementaires trop précises surl'implantation des zones d'activité».Observations de Jurishebdo: C’est avec la loin°93-24 du 8janvier 1993 que les documentsd’urbanisme se sont vus contraints à uneobligation de compatibilité avec les chartesdes PNR (article L. 244-1 du code rural trans-féré à l’article L. 333-1 du code del'environnement). Compatibilité, car la chartene constitue pas en elle-même un documentd’urbanisme (CE, 27février 2004, n°198124),et n’est donc pas opposable aux demandesd’autorisation d’utilisation ou d’occupationdes sols. Compatibilité et non conformité, carles documents d’urbanisme ne sont pas desmesures d’application de la charte, ainsi quele rappelle ici Conseil d’Etat, si bienqu’aucune exception d'illégalité de la chartene peut être opposée à l'encontre d'unedécision approuvant un POS ou une DUP. Enrevanche, cette exception sera pertinentecontre un refus de prendre ces mêmes déci-sions dès lors que la charte en constitue lefondement. Reste qu’en l’espèce, l’illégalitén’est pas retenue. À ce titre, il faut rappelerque l’article L 331-4-1 du code del’environnement interdit l’exercice d’activitésindustrielles ou minières dans le cœur desparcs naturels.Permis de construireIndivision: la demande peut êtreportée par un seul indivisaire(CE, 10esous-section, 10avril 2009, n°288002)A la demande de MelleC., le tribunal adminis-tratif avait annulé I'arrêté du maire de lacommune d'Ailly-sur-Noye, pris en 2001,accordant un permis de construire à l’EARLD.pour un bâtiment de stockage de paille,décision confirmée en appel. La société s’estpourvue en cassation.« Considérant qu’aux termes de I'article R.421-1-1 du code de l'urbanisme, en vigueur àla date de délivrance du permis de construirelitigieux: « La demande de permis deconstruire est présentée soit par le propriétai-re du terrain ou son mandataire, soit par unepersonne justifiant d'un titre l’habilitant àconstruire sur le terrain […]»;Considérant qu'en application de ces disposi-tions, une demande de permis deconstruire peut régulièrement, enI'absence d'opposition des autres co-indivisaires, être présentée par l'un despropriétaires indivis du terrain d'assiettedu projet ou avec l’autorisation de celui-ci; qu'ainsi, en jugeant que, dès lors que lademande de permis de construire présentéepar l'EARL D.mentionnait que le terraind'assiette du projet appartenait à une indivi-sion, le maire ne pouvait instruire cettedemande sans s'assurer, au préalable, del'accord de l'ensemble des propriétaires indi-vis sur la réalisation du projet, la cour admi-nistrative d'appel a commis une erreur dedroit ».Observations de Jurishebdo: Dans le cas le service instructeur aurait omis de requérirune attestation qualifiante par exemple,une convention signée des indivisaires men-tionnant la construction à venir -, le Conseild’Etat avait déjà considéré quel’administration pouvait toutefois recevoir lademande, en l’absence d’opposition connue(CE, 10février 1992, n°96966). Le Conseilconfirme ici sa jurisprudence, qui ne devraitpas changer pour les demandes introduites àcompter du 1eroctobre 1997, le nouvel articleR. 423-1 du CU visant désormais expressé-ment les demandes « par un ou plusieurs co-indivisaires », sans plus de précision quant àleur habilitation. Si des co-indivisairess'estiment lésés, le litige sera de la compéten-ce des juridictions civiles, l’indivisaire pétition-naire étant présumé avoir construit tant pourson compte personnel que pour celui de sesco-indivisaires.Permis de démolirLorsque le permis de démolir estune condition suspensive d’une pro-messe de vente(CE, 8eet 3esous-sections réunies, 8avril 2009,n°317990)Le maire de Saint-Cloud avait refusé à la SCIC.un permis de démolir sur une propriétépour laquelle elle était bénéficiaire d'unepromesse de vente. Contestant ce refus, laSCI a saisi le juge des référés. Déboutée de sademande, elle s’est pourvue en cassation.« Considérant […] que, pour justifier del'urgence à suspendre l'exécution de l'arrêtédu maire, la SCI S.a fait valoir que cette déci-sion était de nature à lui faire perdre lebénéfice de la promesse de vente qui luiavait été consentie notamment sous la condi-tion suspensive de la délivrance du permis dedémolir […]; que la condition suspensivementionnée dans une promesse de vente,dont il est précisé qu'elle est stipulée dansl'intérêt exclusif de l'acquéreur, n'a ni pourobjet ni pour effet de rendre caduquecette promesse du seul fait qu'un évé-nement de nature à permettre le main-tien de cette condition s'est réalisé; quepar suite, en refusant […]; de retenir le motifdont celle-ci se prévalait pour justifier del'urgence, le juge des référés n'a pas commisd'erreur de droit ».Observations de Jurishebdo: A l’inverse desrecours contre les permis de construire, lesrecours contre les refus d'autorisation souf-frent d’une présomption d’absenced’urgence: en effet, par définition, le refuslaisse la situation du pétitionnaire inchangée.L’urgence ne sera retenue que si preuve estfaite d’une incidence concrète, en contre-coup, susceptible de caractériser cette« atteinte suffisamment grave et immédia-te » aux intérêts du pétitionnaire, exigée leConseil d’Etat (CE, 19janvier 2001,n°228815). Ainsi, dans une affaire unepromesse de vente était également en jeu,l’urgence a-t-elle été reconnue pour la sus-pension d’un sursis à statuer sur une deman-de de permis dont l’obtention constituaitune condition suspensive (CE, 23janvier2004, n°257779). La situation du requérantétait similaire, à ceci près qu’en l’espèce lacondition était stipulée en sa seule faveur,qu’il pouvait donc y renoncer (Civ. 3e,13juillet 1999, n°97-20110) et que le main-tien de la condition le temps nécessaire àl’examen du recours sur le fond n’était pasde nature à provoquer sa défaillance préma-turée.Valeur locativeRefus illégal de l’administrationd’établir des rôles supplémentaires(CE, 8e et 3e sous-sections réunies, 27avril 2009,n°296920)L’administration avait refusé d’établir desrôles supplémentaires pour des locaux com-merciaux situés sur la commune de Valdoie.Celle-ci a saisi le Conseil d’Etat.« Considérant que, par l'arrêt attaqué, la couradministrative d'appel de Nancy a jugé queles immeubles commerciaux en litige ne pré-sentaient pas par eux-mêmes un caractèreparticulier ou exceptionnel et que, dès lors,Pages réalisées par Hélène Lécot
26mai 2009page4JURIShheebbddooimmobilierLLEEGGIISSLLAATTIIOONNLa loi de simplification du droit a étépubliée (loi n°2009-526 du 12mai 2009 desimplification et de clarification du droit etd’allégement des procédures, J.O. du13mai, p.7920).Sortie d’indivision plus soupleL’article 5insère un article815-5-1 dans lecode civil afin de faciliter les sortiesd’indivision. Il permet aux indivisairesreprésentant au moins les deux tiers desdroits de demander au tribunal de grandeinstance l’autorisation de vendre le bien.La demande doit être formulée devantnotaire. Celui-ci signifie la demande auxautres indivisaires, qui ont un délai de troismois pour manifester leur opposition. Adéfaut, le tribunal autorise la vente, si ellene porte pas une atteinte excessive auxdroits des autres indivisaires. La ventes’effectue par licitation.Copropriété: droit de suréleverfacilité en zone DPULa loi réforme plusieurs points de la loi de1965 (art. 7 et 8de la loi du 12mai).- Dans la liste des travaux auxquels lecopropriétaire ne peut pas s’opposer (art.9 al. 2), il est rajouté la référence aux tra-vaux visant à prévenir les atteintes auxpersonnes et aux biens (art. 25 n).- A l’article 10-1, la dispense de participa-tion à la quote-part de frais de procédurelorsqu’un copropriétaire obtient gain decause en justice devient automatique, alorsqu’elle supposait une demande de sa part.- Pour la transmission des fonds et docu-ments du syndicat en cas de changementde syndic, l’article 18-2 prévoit que le prési-dent du TGI statue “comme en matière deréféré” et non plus en référé, ce qui luipermet de statuer au fond et d’ordonnerla remise des fonds et documents sousastreinte et d’accorder des dommages-intérêts.- Pour le conseil syndical, la loi nouvelleajoute deux cas à la liste des personnes quipeuvent en faire partie: les partenaires liéspar un PACS au copropriétaire, ainsi queles usufruitiers (art. 21). Corrélativement, lepartenaire pacsé du syndic ne peut pasnon plus être élu au conseil syndical.- À propos des délégations de vote,l’article 22 prévoit désormais qu’un man-dataire ne peut recevoir plus de trois délé-gations de vote “à quelque titre que cesoit”. Cela signifie en conséquence, quecette limitation du nombre de mandats (3mandats, ou plus, à condition qu’ils nereprésentent pas plus de 5% des voix)s’applique à tout mandataire, y compris àun administrateur de biens qui disposeraitType de décisionAvant la loi du 12mai 2009Depuis la loi du 12mai 2009Surélévation réalisée par lesyndicatUnanimitéUnanimitéVente du droit de surélever(syndicat d’un seulbâti-ment)- Majorité de l’article 26 et- Unanimité des copropriétairesdu dernier étageSans changementVente du droit de surélever(syndicat de plusieursbâti-ments)- Majorité de l’article 26 et- Unanimité des copropriétairesdu dernier étage et- Assemblée spéciale du bâtiment àsurélever, majorité de l’article 26Sans changementVente du droit de suréleverun bâtiment situé dans unsecteur de DPUApplication des règles ci-dessus- Majorité de tousles coproprié-taires et- Unanimité des copropriétairesdu dernier étageVente du droit de surélever(syndicat de plusieursbâti-ments)bâtiment situé dans un sec-teur de DPUApplication des règles ci-dessus- Majorité de tous les coproprié-taires et- Unanimité des copropriétairesdu dernier étage- Assemblée spéciale du bâtimentà surélever, majoritédes copro-priétaires concernésLe droit de surélever un immeubledes mandats de différents copropriétaires.(condamnant ainsi une jurisprudence quiavait estimé que la limitation des mandatsne s’appliquait pas à un administrateur debiens titulaire de plusieurs mandats de ges-tion pour différents lots, CA Aix-en-Proven-ce, 7 déc. 2000, AJDI 2001, p.148).Le dernier aliéna de l’article 22 indique quele syndic ne peut présider l’assemblée.l’interdiction s’applique aussi à sonconjoint, le nouveau texte élargitl’interdiction au partenaire pacsé.Les articles7, 6e et 7e de la loi nouvelleeffectuent des mises à jour de référence detexte (art. 25 et 29-6 de la loi de 1965).L’article 8de la loi nouvelle ajoute un ali-néa à l’article 35 relatif au droit de surélé-vation des immeubles. Il prévoit désormaisun cas particulier pour les bâtiments situésdans des secteurs est institué un droitde préemption urbain. Dans ce cas la majo-rité est désormais plus facile à réunir: cen’est pas la majorité de l’article 26, mais lamajorité de tous les copropriétaires.L’article 35 reste supplétif: le règlementpeut prévoir une majorité supérieure pourprendre la décision d’aliéner le droit desurélever. La clause ne peut être modifiéequ’à cette majorité. Cette règle est éten-due au cas des bâtiments situés en secteurde droit de préemption urbain (modifica-tion de l’article 35 in fine).L’article 9de la loi nouvelle change l’articleL 111-3 du code de l’urbanisme relatif audroit de reconstruire à l’identique unbâtiment détruit par sinistre. Ce droitLa loi de simplification du droit a été publiéeLes 140 articles de la loi du 12mai 2009 de “simplification” du droitont été publiés. Copropriété, indivision, urbanisme commercial sontnotamment concernés.leur valeur locative devait être déterminéepar comparaison avec des locaux-types situésdans la commune puis, qu'en l'absence detels immeubles […] pour les années1998et1999, l'administration avait pu refuserd'émettre des rôles supplémentaires; qu'enstatuant ainsi, […] la cour administratived'appel a commis une erreur de droit».Observations de Jurishebdo: La cour d’appela inversé la marche à suivre pourl’application de l’article 1498 CGI, aboutis-sant à justifier un refus illégal. Ce n’est qu’enl’absence d'un terme de comparaison appro-prié dans la commune que le local peut êtreregardé comme particulier au sens du a du2°, qualification ouvrant le droit de recourirà des locaux-types hors de la commune, etnon l’inverse. H.L.
n’était pas limité dans le temps. Il devientdésormais limité aux immeubles détruitsou démolis depuis moins de 10 ans.L’article 10supprime des mots jugés obso-lètes ou inadaptés dans de nombreuxarticles du code civil (voir tableau). Le ter-me colon partiaire est supprimé égalementdans le code rural.L’article 11 modifie des références àl’article L 111-12 du CCH.Urbanisme commercial: quand lelégislateur bégaieL’article 47 modifie trois articles du code decommerce relatif à l’urbanisme commer-cial.- l’article L 752-1 concernant les projetssoumis à autorisation. Le 5evisait“L'extension d'un ensemble commercialvisé au 4°, réalisée en une ou plusieurs fois,de plus de 1000m2”. Il vise désormais“l’extension de la surface de vente d’unensemble commercial ayant déjà atteint leseuil des 1000m2ou devant le dépasserpar la réalisation du projet”. Ce texte de laLME de 2008 qui avait suscité des difficul-tés d’interprétation est donc adapté poursoumettre explicitement à autorisation desextensions d’ensembles commerciaux, dèsl’instant que l’ensemble à déjà dépassé leseuil de 1000m2 ou qui doit le dépasserpar le projet, et ce même s’il s’agit d’uneextension limitée.- Pour les demandes de permis de construi-re portant sur des surfaces de 300 à1000m2 dans les communes de moins de20000 habitants, l’article L 752-4 prévoitque le maire (ou président d’EPCI) peutproposer au conseil municipal (ou organis-me délibérant de l’EPCI) de saisir la CDAC.Le maire notifie la demande au présidentde l’EPCI sur le territoire duquel est proje-tée l’implantation du projet. Le nouveautexte précise qu’il saisit le président del’EPCI ou du syndicat mixteconcerné.Enfin, l’article L 752-23 qui fixe le montantde l’astreinte en cas d’exploitation illicitede surfaces commerciales. Le texte prévoitun montant de 150euros par jour. Le nou-veau texte précise qu’il s’agit d’un mon-tant calculé “par m2exploité irrégulière-ment”.En réalité cette dernière modification adéjà été opérée par l’article 114 de la loilogement du 25mars 2009 (voir notrenuméro spécial)Il s’agit donc d’un bégaiement dulégislateur.L’article 48modifie l’article 22-1 dela loi du 3janvier 2003. Il vise à faci-liter la transmission d’informationspour le cas de travaux effectués àproximité des réseaux de gaz. Lesdistributeurs et transporteurs de gazdoivent transmettre les informationsà un organisme habilité qui doitmettre ces informations gratuite-ment à disposition de communes,EPCI et syndicats mixtes. Il est prévuun décret d’application.Ordonnances et abroga-tionsLe Gouvernement est habilité àprendre une série d’ordonnancesconcernant la fusion de la DGI et dela direction de la comptabilitépublique (art. 68) ou la modificationdu code rural et du code forestier(art. 69), le CGCT (art. 87), le codeminier, le code de l’énergie, le codede l’environnement (art. 92)Certains articles concernent les avo-cats (art. 71 à 73).L’article 80abroge 75 textes législatifs.Sont abrogés les rapports suivants:- sur le supplément de loyer de solidarité(art. 441-10 du CCH),- sur l’évolution du commerce (art. 62 de laloi Royer),- sur l’évolution des loyers (art. 16 de la loide 1989),- rapport d'évaluation territorialisé del'offre et des besoins en matière de loge-ments (art. 142 de la loi SRU),- rapport sur l’archéologie préventive (art.14 de la loi du 17janvier 2001),- rapport sur les aides fiscales en faveur del'investissement locatif (art. 40 de la loi ENLdu 13juillet 2006),- rapport sur la sécheresse 2003 (art. 68, loiDALO),- rapport sur l’impôt minimal des per-sonnes physiques (art. 15 loi TEPA).Mais l’article L 101-1 nouveau du CCH pré-voit un rapport tous les deux ans sur lasituation du logement en France portantsur l’évaluation territorialisée de l’offre etdes besoins en matière de logements etsur l’évolution des loyers, l’APL, le SLS etl’occupation des logements HLM.L’article 98modifie le texte sur la commis-sion intercommunale pour l’accessibilitédes personnes handicapées. Elle devientobligatoire pour les EPCI de plus de 5000habitants.L’article 100autorise la délégation desdécisions relative à l’exécution des dia-gnostics d’archéologie préventiveparl’organe délibération de la collectivité ouson groupement à l’organe exécutif (art. L523-4 nouveau du code du patrimoine).L’article 102autorise la modification desdirectives territoriales d’aménagement parle préfet après enquête publique, si elle neporte pas atteinte à l‘économie généralede la directive (art. L 111-1-1 du code del’urbanisme, in fine).Information sur les immeublesL’article 109crée un article L 107-A dans lelivre des procédures fiscales selon lequeltoute personne qui peut obtenir commu-nication ponctuelle d’informations surles immeubles situés sur une commune,si elle dispose d’un droit réel immobilier.Par ailleurs, toute personne peut obtenirdes informations sur un immeuble déter-miné. Le texte donne la liste des informa-tions accessibles: références cadastrales,contenance, valeur locative, noms et adres-se des titulaires de droit sur l’immeuble.26mai 2009page5JURIShheebbddooimmobilierLLEEGGIISSLLAATTIIOONNAncien termeNouveau termePrincipaux articlesdu code civil citésfilsfrèreenfantfrère et sœur743héréditésuccession758, 767, 1696divertidétourné778, 1477impensesdépenses815-13, 861, 862,2470habilecapable de1398tradition réelleremise de la chose1606tradition feinteremise fictive1919de suiteaussitôt1655rémérérachat1664,1667louage de gens de tra-vail qui s’engagent auservice de quelqu’unlouage de service1779louage des domes-tiques et ouvrierslouage de service1780colons partiairesmétayers524colonat partiairemétayage1714colonmétayer1827commodatprêt à usage1879mort civilesupprimée617antichrèsegage immobilier2373, 2388créancier anti-chrésistecréancier titulaired’un droit degage immobilier2392rémérérachat209-O-A du CGINouveau vocabulaire du code civil
Le délai d'instruction de 6 mois dans les secteurs protégés est un délai maximum: il s'applique dans le champ de visibilité d'unmonument historique et dans les secteurs sauvegardés dont le plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) n'est pas approuvé.Dans ce délai, l'architecte des Bâtiments de France a 4 mois pour se prononcer.Dans les secteurs sauvegardés à PSMV approuvé, le délai est de 4 mois et l'ABF a 2 ou 3 mois pour se prononcerPour une déclaration préalable, les délais sont respectivement de 2 et 1 mois. Pour le permis de démolir le délai d'instruction est de3 mois à l'intérieurduquel l'ABF a un délaide 2 mois.Les ABF sont invités àdonner leur avis sansattendre l'expiration dudélai qui donne naissanceà un accord tacite.(Rép. min. de la culture àJean-Philippe Maurer, JOAN Q, 12mai 2009,p.4552, n°21725).26mai 2009page6JURIShheebbddooimmobilierBBRREEVVEESSFormationLa FNAIM ouvre trois nouvelles sections dansson centre de formation par l’apprentissage(ESI)- BTS professions immobilières- Licence professionnelle “droit del’urbanisme et de l’immobilier”- Master “droit de l’urbanisme et del’immobilier. Ces deux derniers sont ouvertsen partenariat avec l’IUP de NarbonneFlorence Chérel (Herbert Smith LLP) vientd’être nommée associée au sein de l’équipeimmobilier du cabinet d’avocats.Un décret est prévu.L’article 110prévoit que le plan cadastralest la donnée de référence en matière dedécoupage parcellaire. Il prévoit aussi laconstitution de bases de données géogra-phiques de référence constituant des don-nées numériques avec le découpage par-cellaire et les adresses des parcelles. Undécret est également prévu.L’article 114complète les interdictionsd’usage qui résultent de l’institution d’uneservitude après pollution de terrains parune installation classée (art. L 515-12 ducode de l’environnement).Lorsqu’il y a un petit nombre de proprié-taires, le préfet peut procéder à uneconsultation écrite au lieu d’une enquêtepublique.Le nouvel article L 512-12-1 prévoit uneobligation de remise en état des lieuxlorsque l’installation soumise à déclarationest mise à l’arrêt définitif.L’article 117modifie l’article L 332-15 ducode de l’urbanisme pour préciser que lebénéficiaire du permis de construire estredevable d’une contribution correspon-dant au branchement et à la fraction del’extension de réseau située sur le terraind’assiette de l’opération.L’article 121élargit la faculté de concluredes contrats de crédit-bail pour laconstruction d’ouvrages dans le cadred’une autorisation d’occupation temporai-re du domaine public (art. L 2122-13 ducode général de la propriété des per-sonnes publiques). Le crédit-bail était exclupour les constructions nécessaires à lacontinuité d’un service public. Il est désor-mais ouvert sous réserve de comporter desclauses permettant de préserver les exi-gences de ce service public.Les articles 122et suivants concernent deslois pénales, notamment pour les per-sonnes morales. A titre d’exemple, pour lesbâtiments menaçant ruine, nouvelle rédac-tion de l’article L 511-6 IV du CCH.Les derniers articles procèdent à la ratifi-cationde nombreuses ordonnances.Exemples: ordonnances du 21avril 2006relative à la partie législative du code de lapropriété des personnes publiques, du8décembre 2008 relative aux commissairesaux comptes, du 18décembre 2008 réfor-mant le droit des entreprises en difficulté,du 22janvier 2009 relative à l’appel publicà l’épargne, du 30janvier 2009 relative àla fiducie.L’article 138 X de la loi nouvelle concerneégalement la fiducie, il modifie lesarticles2372-1, 2372-5 du code civil.L’article 2488-I prévoit désormais, lorsquela propriété d’un bien est cédée à titre degarantie en vertu d’un contrat de fiducie,que le décès du constituant personne phy-sique ne met pas fin au contrat de fiducie.L’article 138 XV concerne l’article 210 Edu CGI qui soumet au taux réduit d’impôtsur les sociétés pour les ventes d’immeublesà certaines sociétés. La dénomination dessociétés concernées est modifiée.Le texte ancien visait: les SA, les sociétésen commandite par action, les SCPI, lesAutorisationPermis de construirePermis de construiremaison individuellePermis d’aménagerPermis de démolirInstructionAccord del’ABFInstructionAccord del’ABFInstructionAccord del’ABFInstructionAccord del’ABFSecteurs sauvegardés dontle PSMV n’est pas approuvé6 mois4 mois6 mois4 mois6 mois4 mois3 mois2 moisChamp de visibilité d’unmonument historiqueSecteurs sauvegardés dontle PSMV est approuvé4 mois2 mois3 mois2 mois4 mois2 moisZPPAUPLes délais d’instruction des autorisations en secteurs protégésPolitique de la villeLes missions des instances en charge de lapolitique de la ville ont fait l’objet de pré-cisions dans un décret: le conseil natio-nal des villesconcourt à l'élaboration dela politique de la ville; lecomité intermi-nistériel des villesest chargé de définir,animer, coordonner et évaluer les actionsde l'Etat dans le cadre de la politique de laville. Ses travaux sont préparés par unsecrétariat général.(Décret n°2009-539 du 14mai 2009, J.O. du15mai, p.8169).LLEEGGIISSLLAATTIIOONNSPPICAV “au moyen de titres donnantobligatoirement accès au capital”. Le nou-veau texte vise les sociétés “dont les titresdonnant obligatoirement accès au capitalsont admis aux négociations sur un mar-ché réglementé ou offerts au public sur unsystème multilatéral de négociation, à uneSCPI dont les parts sociales ont été offertesau public”.L’article 139ratifie d’autres ordonnances etpar exemple celle du 8septembre 2005 surles installations classées.
26mai 2009page7JURIShheebbddooimmobilierRREEPPOONNSSEESS MMIINNIISSTTEERRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations7mai 2009Sénatp.1120 8000Jean-Louis Masson,NI, MoselleConstruction d'éoliennes,perturbation d'émissionde TV pour le voisinageEconomieIl résulte de l'article L 112-12 du CCH que le constructeur d'éoliennes doitrésorber le zones d'ombres de réception liées à la construction; Il doitfaire réaliser à ses fraisune installation de réception propre à assurerles conditions de réception satisfaisantes. Il est aussi chargé del'entretienet du renouvellement de l'installation.7mai 2009Sénatp.1122 4024Jean-Marc Pastor,PS, TarnEquipement commercialEconomieLes lois précédentes n'ont pas permis de préserver la diversité du commerce.La LME a relevé le seuil d'autorisation de 300 à 1000m2, défini de nouveauxcritères d'examen des dossiers de CDAC.Une mission d'expertise, confiée à Jean-Paul Charié, vise à faire convergerl'urbanisme commercial vers le droit commun de l'urbanisme. Pour soutenir lepetit commerce, le droit de préemption des baux commerciaux a été étendu auxcessions de terrains destinés à porter des surfaces de vente de 300 à 1000 m2.7mai 2009Sénatp.1123 5357Alain Fouché,UMP, VienneBouclier fiscalEconomieSeules les impositions régulièrement déclaréessont susceptibles de bénéficier du plafon-nement. Les dégrèvementsprononcés relat-ifs à des impositions issues d'une procédure derectification antérieure engagée parl'administration ne viennent pas en diminu-tion des impositionsprises en compte pourla détermination du droit à restitution.Le député déplorait que,en cas de rappel de droitd'ISF, le contribuable nepuisse pas en tenircompte dans le calcul dubouclier fiscal.7mai 2009Sénatp.1150 8582Jean-Louis Masson,NI, MoselleArrêtés interdisant lescoupures d'électricitéIntérieurLes arrêtés interdisant les coupures d'électricité sont illégauxet le jugeadministratif les sanctionne (CAA Paris, 12 février 2008).Mais les pouvoirs publics assurent une aide financière aux personnes pré-caires (art. L 115-3 du code de l'action sociale).12mai 2009ANp.4531 41737Marie-JoZimmermann,UMP, MoselleObligation dedébroussaillementAgricultureDans les zones à moins de 200m des bois, ledébroussaillement est obligatoireà moins de50m des constructions (art. L 322-3 du codeforestier). Hors de ces zones, le maire peutprendre des mesures de police pour assurer lasécurité (art. L. 2112-2 5edu CGCT).Le maire peut aussi intervenirsur un terrainprivé non entretenu (art. L 2243-2 du CGCT)pour préserver les propriétaires des parcellesvoisines du défaut d'entretien d'une parcelle,sans qu'il soit nécessaire de mettre en œuvreune servitude de débroussaillement.Les outils juridiques àdisposition des collectiv-ités sont donc nombreuxpour imposer ledébroussaillement.12mai 2009ANp.4571 42016Marie-JoZimmermann,UMP, MoselleRedevanced'assainissementpour personnes nondesserviesEcologieLa redevance d'assainissement n'est due quepour les immeubles effectivement desservispar un collecteur d'eaux usées raccordé à uneinstallation de traitement des eaux collectées.Le raccordement de l'immeuble à un simplecollecteur d'eaux pluviales non raccordé à uneinstallation de traitement ne peut être consid-éré comme un assainissement collectif.Dans ce cas, conclut laréponse, l'immeubledoit alors disposer d'uneinstallation individuelle,soumise au contrôle duservice publicd'assainissement noncollectif.12mai 2009ANp.4669 39064Geneviève GaillardS.R.C., Deux-SèvresSurloyersHLMLogementLa loi du 25mars 2009 rend obligatoire pour lesbailleurs sociaux la mise en œuvre d'une modula-tion des surloyers. Les modalités d'application de lamesure seront précisées par décretd'ici l'été 2009.La députée s’inquiétaitde la hausse des surloy-ers que prévoit la loi.7mai 2009Sénatp.1215 8227Jean-Louis Masson,NI, MoselleNuisances olfactivesEcologieL'autorisation d'exploitation d'une autorisation classée pour la protectionde l'environnement est accordée sous réserve du droit des tiers. En cas denuisances olfactives, elles constituent une atteinte aux intérêts protégéspar l'article L 511-1 du code de l'environnement. Une ICPE peut fairel'objet de prescriptions complémentaires au titre de l'article L 512-3 ou L512-12 du code de l'environnement. Une action en responsabilitésurl'article 1382 du code civile peut le cas échéant être engagée.7mai 2009Sénatp.1216 8575Jean-Louis Masson,NI, MosellePlan d'aménagementd'ensemble (PAE) etpar-ticipationsd'urbanismeEcologieLorsque un périmètre de PAE couvre un lotissement et une ZAC, le lotisseurpaie la PAE dans le cadre de la participation forfaitaire de l'article L 332-12 cdu code de l'urbanisme dont le fait générateur est le permis d'aménager.En ZAC la part du coût du programme des équipements publics du PAE quiprofite à la ZAC est à la charge de l'aménageur. Si des projets sont édifiés surdes terrains dont l'aménageur n'a plus la maîtrise, la participation est duepar les constructeurs ou les lotisseurs: la délivrance du PC ou du permisd'aménager constitue le fait générateur.A nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
26mai 2009page8JURIShheebbddooimmobilierEENN BBRREEFFSur votre agenda16 juin 2009: charges locatives”.L’UNPI organise à Paris (Eurosites, VIIIe)un colloque sur le thème des chargeslocatives. Tables rondes: n’est-il pastemps de définir une nouvelle liste descharges récupérables? Comment maî-triser les charges locatives.Infos.: unpi.org ou Tél. 0144113242.NominationsCabinets ministérielsEcologie: Philippe Duclaudest nommédirecteur adjoint au cabinet de la secrétai-re d'Etat, Chantal Jouanno (arr. du 27avril,J.O. du 13mai, @).Il est mis fin aux fonctions exercées parDavid Girardot, et Jean-Christophe Boccon-Gibod, conseillers techniques de Jean-LouisBorloo (arr. du 15mai 2009, J.O. du 16, @).Justice: Stéphanie Teissier, quitte sesfonctions de conseillère technique au cabi-net de la garde des sceaux (arr. du 7mai,J.O. du 12, @).MagistratureConseil d’Etat: Marc Dandelotest nom- président de sous-section de la sectiondu contentieux du Conseil d'Etat (arr. du14mai 2009, J.O. du 15mai, @).Alexandre Lallet, Jérôme Marchand-Arvieret Philippe Barbat sont nommés maîtresdes requêtes au Conseil d'Etat (décret du14mai 2009, J.O. du 16mai, @).Au fil du J.O.Conventions collectivesCAUE: l’arrêté du 4mai 2009 étend unavenant à la convention des conseilsd'architecture, d'urbanisme et del'environnement. Il s’agit de l’avenant n°2du 20janvier 2009, relatif à la valeur dupoint. (J.O. du 12mai, p. 7883).Entreprises d'architecture: il est envisa- l’extension d’avenants:- avenant n°2 du 26février 2009 à l'accorddu 5juillet 2007 relatif aux frais de santé;- avenants n°2 et3 du 26février 2009 àl'accord du 24juillet 2003 relatif au régimede prévoyance (J.O. du 12mai, p.7886).Personnels des SA et fondations de HLM:l'avenant n°7 du 12décembre 2008, portantrévision des rémunérations minimalesconventionnelles, est étendu par arrêté du11mai 2009 (J.O. du 15mai, p.8179).Professions:L’arrêté du 5mai 2009 modifie l'arrêtédu 27août 2007 fixant le programme etles modalités de l'examen subi en vue dela nomination à un office de notairecrééou vacant (J.O. du 12mai, p.7845).Le règlement intérieur national (RIN) dela profession d'avocat(art. 21-1 de la loidu 31décembre 1971 modifiée) a étéréformé par décision du 24avril 2009 (J.O.du 12mai, p.7875).L’arrêté du 23mars 2009 modifie le destextes du code de commerce relatifs auxcommissaires aux comptes(J.O. du14mai, p.8065).Immeubles de l’EtatLa mise à disposition des immeubles del'Etat à ses services ou établissementspublics fait désormais l'objet de conven-tion. Le modèle type de conventiond'utilisationfigure en annexe de cetarrêté. Le loyer est payable par trimestreet révisable sur l'ICC.(Arrêté du 21avril 2009 relatif au modèle deconvention mentionné à l'article R. 128-12 ducode du domaine de l'Etat, J.O. du 12mai,@).NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL: TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT « PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 355UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREUNE OFFREEXCEPTIONNELLERésere aux nouveaux abonnésDistinctions.Relevé parmi la promotiondu 15mai de l’ordre national dumérite,les noms de:Grand officier: Jean-Pierre Leclerc, présidentde section honoraire au Conseil d'Etat.Justice: Commandeur: Guy Alluin, conseillerd'Etat honoraire, Dominique de la Garande-rie, ancienne bâtonnière, Jean-ClaudeMagendie, premier président de la courd'appel de Paris, Olivier Renard-Payen,conseiller honoraire à la Cour de cassation.Chevalier: Alain Delfosse, directeur del'institut d'étude juridique du Conseil supé-rieur du notariatLogement: Roger Métellus, président d'unefédération régionale de promoteurconstructeurs.(Décrets du 15mai 2009, J.O. du 17mai,p.8270).
26mai 2009page9JURIShheebbddooimmobilierLLEE CCOONNGGRREESS DDEESS NNOOTTAAIIRREESSAccueillant les congressistes dans sa ville,Martine Aubry a été ovationnée: elle a sutenir des propos rassurants “les notairessont une institution qu’il faut sauvegar-der”, dénonçant la double incriminationdont la profession est l’objet, tant en pro-venance de l’Europe, que de la France.Pour l’Europe, l’ancien ministre dénoncecette Europe qui “fait de la déréglemen-tation son seul mode de gouvernance”.Quant à l’immobilier, elle relève qu’auxÉtats-Unis, beaucoup plaident pour unemoralisation du système hypothécaire etestime qu’il serait paradoxal de remettreen cause notre système hypothécaire.À propos de la commission Darrois, elleindique qu'il faut se garder de faire desprofessions du droit des businessmen etconclut, à propos du rapprochemententre notaires et avocats que “chacundoit faire son métier”.Didier Coiffart, rapporteur général ducongrès propose 4 axes pour les travaux:simplification, pour le fonds de commer-ce, clarification pour le fonds agricole,construction pour le fonds libéral et inno-vation pour le fonds du XXIesiècle. Sur cedernier point, le but est de proposer unrapprochement de la notion de fonds decelle d’entreprise et de passer de lanotion de fonds à celle de patrimoined’affectation. Il s’agit d’un concept inno-vant qui vise à créer une personnalité juri-dique dédiée à l’exercice d’une profes-sion.Le président du congrès, Didier Froget, enappelle à un nouvel équilibre entre éco-nomie et droit “le droit sans l’économiede la connaissance, c’est la tyrannie.L’économie de la connaissance sans ledroit, c’est la confusion”.Jean-Pierre Ferret, président du Conseilsupérieur du notariat, a réaffirmé sonhostilité à la fusion des professionsd’avocat et de notaire mais s’est ditouvert à une collaboration entre les deuxprofessions.La garde des sceaux, Rachida Dati a indi-qué que “nous avons besoin de l’acteauthentique qui justifie le statut du nota-riat” et qu’il faut conserver la conditionde nationalité dans la délivrance des actesauthentiques. Elle estime qu’il faut allerplus loin, vers la reconnaissance de l’acteauthentique européen. À propos de l’actecontresigné par avocat, issu des proposi-tions de la commission Darois, elle a affir- que cet acte ne pouvait pas être unsubstitut de l’acte authentique mais elle asimplement renvoyé la question à undébat au Parlement.La commission sur le fonds decommercePrésident de la première commission,Antoine Dejoie indique qu’il serait aujour-d’hui bienvenu d’unifier les statuts defonds de commerce et de fonds artisanal.Philippe Pelletier dresse le bilan desréformes engagées sur les baux commer-ciaux depuis la présentation de son rap-port de 2003. Il estime probable que desmodifications favorables à la sécurité,mais mineures, entreront dans le droitpositif, alors qu’il juge improbablel’adoption des propositions les plus fortes(comme celle visant à autoriser un dépla-fonnement pour les baux manifestementsous-évalués).La première proposition vise à affirmerque toutes les clauses des baux com-merciaux contraires à l’ordre publicne soient plus nulles mais qu’elles soientréputées non écrites. Cette solutionn’affecte pas l’existence de l’acte lui-même. La proposition a été adoptée endépit des réserves exprimées par leconseiller à la Cour de cassation, qui rap-pelle que, tant que la clause n’a pas étédéclarée non écrite par le juge, elle resteapplicable.Mais le professeur Joël Monéger a tempé- la critique en relevant que lorsque laclause litigieuse sera constatée par leconseil d’une partie, ce la pourra favoriserun accord entre les parties et réduire lescontentieux.La 2e proposition concerne la fin du baildérogatoire. Le rapporteur FrédéricPhan Thanh propose de permettre auxparties de s’opposer à l’application du sta-tut pendant un certain délai à l’expirationdu bail dérogatoire. Il est proposé qu’unepartie puisse s’opposer pendant un délaide 30 jours à l’application du statut. Adéfaut, les parties seraient alors considé-rées comme ayant tacitement donné leuraccord au maintien en possession et àl’application du statut.Joël Monéger a approuvé cette proposi-tion, M.Magnien était plus réservé, esti-mant qu’on créait une sorte de droit aumaintien dans les lieux, comme avec lerégime de la loi de 1948. Le congrès avoté la proposition.La 3e proposition concerne le nouveaudroit de préemptiondes communes surles fonds de commerce, issu de la loid’août 2005. Cette nouvelle procéduresuscite des difficultés, ainsi la notion de“commerce de proximité” n’est pas défi-nie, le type d’opération soumise à pré-emption varie suivant qu’on se réfère à laloi ou au décret, etc.Il est donc proposé de limiter ce droit etcette proposition a été adoptée. Lesnotaires ont fait part de nombreuses cri-tiques sur ce droit de préemption, Antoi-ne Dejoie relevant notamment qu’il avaitsuscité de grands espoirs chez les élus,mais qu’il était difficile à mettre enœuvre.À propos des clauses obligatoires pourles cessions de fonds de commerce, la4eproposition part du constat que lesmentions actuelles sont inadaptées. Parexemple, les mentions relatives au bailcommercial sont insuffisantes. Il est doncproposé de faire évoluer cette obligationd’information, pour qu’elle ait une portéegénérale et soit adaptable.Le 105e congrès des notaires à Lille: propriétés incorporelles de l’entrepriseLe congrès des notaires qui se tenait à Lille du 17 au 20 mais était consacré aux propriétés incorporelles de l’entreprise.Nous insistons ici sur les travaux de la première commission qui s’intéressait aux fonds de commerce. Elle préconise notam-ment d’aménager le régime juridique de la fin du bail dérogatoire, pour permettre aux parties de disposer d’un délai d’unmois pour se prononcer sur le passage ou non vers le régime du bail commercial. La commission consacrée au fonds libéral,préconise par ailleurs une évolution importante de ce bail: les parties pourraient convenir que le locataire renonce à safaculté de donner congé, en échange de la reconnaissance d’une faculté de cession du bail au successeur et d’un droit aunouvellement. On se rapprocherait donc du bail commercial, mais sous une forme optionnelle.
1e commission: fonds de com-merce et fonds artisanal: le tempsde la simplification1. Réputer non écritesles clauses con-traires aux dispositions d’ordre public dustatut des baux commerciaux2. Clarifier la fin du bail dérogatoire:que le statut des baux commerciaux nes’applique que 30 jours après l’expirationdu bail dérogatoire si aucune des partiesn’a manifesté, dans ce délai, une volontécontraire.3. Réformer le nouveau droit depréemption des communes, notammentquant aux actes concernés, aux biens visés,à la procédure de préemption et de rétro-cession.4. La réforme des mentions obligations decommunications comptables: renforcer laprotection de l’acquéreurd’un fondsde commerce en substituant aux mentionsobligatoires (art. L 141-1 du code de com-merce), aujourd’hui insuffisantes, une for-mulation plus large de communicationdes informations juridiques etéconomiques dont le cédant connaîtl’importance déterminante pour le ces-sionnaire et qu’il a en sa possession, etque cette obligation soit sanctionnéeselon les dispositions applicables aux con-trats en général et à la vente en particuli-er.5. Réduire le délai d’indisponibilité duprix de cession. Rendre le prixdisponible dans le délai maximum d’unmois en supprimant la solidarité fiscale, lasurenchère du sixième et la mentiond’enregistrement dans l’annonce légalepour les actes authentiques et en faisantcourir le délai de 10 jours pour faire oppo-sition, à compter de la publication dans lejournal d’annonces légales et d’elle seule.6. Alignement des régimes de cessionde fonds artisanal et de cession de fondsde commerce: que la cession de fondsartisanal et la cession de fonds de com-merce soient soumises au même régimejuridique, sur la base du régime rénové dela cession de fonds de commerce.2e commission: le fondsagricole: le temps de la clarifica-tion1. suppression du caractère optionneldu fonds agricole.2. Suppression de la notiond’immobilisation par destination enprésence d’un fonds.3. Suppression du caractère d’ordre publicattaché à l’interdiction de céder le bailrural lors de la cession du fonds agricole.4. Amélioration du régime juridique dubail cessiblehors cadre familial5. Instaurer le régime de la location-gérance du fonds agricole.6. Autoriser le bénéficiaire d’un contrat desalaire différé à renoncer à sa créance duvivant de l’exploitant.3e commission. Le fonds libéral:le temps de la construction1. Que la loi consacre expressément lenantissementdu fonds libéral. La modi-fication conventionnelle du régime dubail professionnel: permettre aupreneur de renoncer à la faculté de don-ner congé à tout moment contre la recon-naissance de la cessibilité de son bail à sonsuccesseur et l’obtention d’un droit aurenouvellement dont les modalités serontarrêtées librement par les parties.3. Alignement du régime de l’indemnitéd’intégration sur celui du prix de cessionpartielle de clientèle ou de présentationpartielle: que l’indemnité d’intégrationsoit soumise au régime fiscal des plus-values professionnelles.4.Favoriser la constitution de réserves26mai 2009page10JURIShheebbddooimmobilierLLEE CCOONNGGRREESS DDEESS NNOOTTAAIIRREESSLes propositions des commissionsLa 5eproposition tend à répondre à unvrai problème pratique lié au délainécessaire pour que vendeur dufonds puisse percevoir le prix de ven-te. Ce délai est de l’ordre de 5 mois etdemi. Il est proposé de le réduire à unmois environ. Cela suppose de supprimerla solidarité entre vendeur et acheteur,qui bénéfice pendant trois mois au Trésorpublic et de modifier les règles de délai,pour le faire partir de la publication dansun journal d’annoncer légales sans tenircompte de la publication au Bodacc.La dernière proposition concerne lefonds artisanalqui a été reconnu par laloi de 1996. La proposition vise à faireconverger les régimes de cession de fondsde commerce et de fonds artisanal, sur labase d’un régime rénové de la cession defonds de commerce.pour les entreprises individuelles et lessociétés relevant des art. 8 et 8 ter du CGI.5. Le sort de l’activité professionnelle ausein de l’indivision: instituer notammentune gérance de droit de l’indivision auprofessionnel libéral, lui conférant lespouvoirs de l’époux commun en bien enexerçant une activité séparée.6. Simplifier la fiscalité pour faciliterl’accès aux sociétés d’exercice libéral etaux sociétés de participations financièresde professions libérales.4e commission. Le fonds duXXIesiècle: le temps del’innovation1. Promouvoir une codificationeuropéenne du droit des échangesmarchands par voie électronique2. Déterminer le fonds par un critèreobjectif: qu’un fonds soit reconnucomme un contenant dédié à une activitéprofessionnelle, pouvant exister indépen-damment de toute exploitation, dont lecontenu est déterminé par un liend’affectationà l’activité envisagée etdont l’identification est opérée au moyend’une fiche de fonds.3. Moderniser la composition du fonds:que le fonds, dont le seul intérêt pratiqueconduit à exclure les immeubles et lesdettes, soit reconnu comme un bienregroupant exclusivement mais intégrale-ment les actifs mobiliers dédiés à uneactivité professionnelle, se transmettant,sauf exclusion conventionnelle, avecl’intégralité desdits actifs, et dont l’unitééconomique justifie à cette occasion lacessibilité des éléments d’exploitation,notamment des contrats et des créances.4. Instaurer un régime primaire desfonds: que les fonds, quelle que soitl’activité à laquelle ils sont dédiés, soientassujettis à un ensemble de règles com-munes, destiné à assurer un régime pri-maire concernant leur cession et lesgaranties dont ils peuvent faire l’objet.5. Promouvoir une réflexion sur la protec-tion de l’entrepreneur individuel fondéesur une personnalité juridique dédiéeà son activité professionnelle: en vuede doter tout individu, pour les besoins del’exploitation de son patrimoine profes-sionnel, d’une personnalité juridique par-ticulière dénommée “propersonnalité”; legage du créancier s’étendrait alors à rai-son de celle des personnalités, civile ouprofessionnelle, dont procède la dette.
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