mercredi 4 juin 2025

364 – 1er septembre 2009

AccueilAnciens numéros364 - 1er septembre 2009

– p 2 – Jurisprudence –
– Copropriété : habilitation du syndic pour contester une imposition
– Préemption : délai de recours de l’acquéreur évincé : attention au recours gracieux. / Action en annulation d’une préemption : intérêt à agir d’une association
– Urbanisme : un portail est-il une clôture ? / Annulation d’une annulation d’un POS : effet sur un permis de construire

– p 4 – Législation –
– La loi sur le tourisme publiée

– p 4-5 – Réglementation –
– Plafonnement du SLS / Droit au maintien dans les lieux en HLM / Pass-Foncier : garanties de rachat et de relogement

– p 5 – Projets –
– Proposition de loi de simplification du droit

– p 6 – Tableau des réponses ministérielles –

– p 7 – Nominations – Agenda –

– p 8 – Législation –
– La loi Grenelle 1 publiée

JUGÉ>>Le Conseil d’Etat impose quel’habilitation du syndicd’agir en justicepour le syndicat des copropriétaires précisel’objet et la finalité du contentieux engagé.RÉPONDU>>La prolongation de 2 à 3 ans de la validi- des permis de construires’applique aussiaux permis demandés avant le 1eroctobre2007 (voir p.6).PUBLIÉ>>La loi sur le tourismeest parue (JO du23septembre 2009).>>La loi Grenelle I a été publiée (lire enpage8). Loi d’orientation, elle doit être sui-vie d’une loi engagement national pourl’environnementqui sera examinée par leParlement en septembre.PROGRAMMÉ>>Jean-Luc Warsmanna déposé une nou-velle proposition de loi desimplification dudroit comportant 150 articles dont certainsréforment la procédure du droit de préemp-tion urbain (p.4). À suivre avec attention:ce type de loi est souvent propice au votede mesures complémentaires.>>À suivredans les prochains projets detextes: le projet de loi sur le Grand Paris,l’instauration de la taxe carbone dans lecadre du PLF 2010, la réforme de la taxeprofessionnelle et la réforme des professionsdu droit qui devrait comporter la créationde l’acte d’avocat, intermédiaire entre l’acteauthentique et l’acte sous seing privé.NOMMÉE>>Aude Ab-Der-Haldenest nomméeconseillère droit civil, économique et pro-fessions juridiques et judiciaires au cabinetde la garde des Sceaux(autres nominationsp.7).Idée du Sénat: plafonner la haussedes loyers des bureaux de l’EtatSénatrice de Seine et Marne, Nicole Bricq a remis début juillet unrapport sur l’Etat locataire elle analyse la gestion par l’Etat des bauxqu’il supporte en Ile-de-France pour des immeubles de bureaux. Elle esti-me que le parc locatif est mal connu et coûteux, donnant des exemples delocaux chers et sans justification. Ainsi les cas de la Direction des affairesciviles et du Sceau (995 le m2, boulevard de la Madeleine), la Halde(706, rue Saint Georges) sont-ils cités parmi les plus coûteux. Le recordest tenu par des locaux de certains services du Premier ministre (999 lem2) également situés rue St Georges. Pour ces derniers toutefois, un congéa été délivré par l’Etat. Au global, le loyer des 72 baux pris par l’Etat dansParis représente un total de 189millions d’ de loyers annuels pour unesurface de 383580m2, soit un coût moyen de 494 le m2.Le rapport invite les administrations locataires à mettre en place une veilleactive et en particulier à anticiper la fin de leur bail au moins 18 mois àl’avance, pour échapper à un renouvellement sous la contrainte. Pour évi-ter des hausses de loyers excessives, Nicole Bricq propose que les baux pré-voient systématiquement une clause de plafonnement de la réévaluationpour éviter une dérive des coûts. Le rapport invite aussi à développer lerôle d’appui et d’accompagnateur de France Domaine auprès des admi-nistrations, par exemple en “épaulant les administrations dans larecherche d'implantations alternatives comme dans la négociation declauses des baux, au besoin en mettant à leur disposition des prestatairesprivés”. Les conseils trouveront donc un appui officiel à leur interven-tion auprès des administrations utilisatrices. Le rapport y voit un moyen de“garantir une négociation professionnelle”.Ce rapport du Sénat comporte 10 propositions pour une gestion locativede l’Etat locataire. Outre celles déjà évoquées, mentionnons aussi les idéessuivantes: mettre en place, au sein de France Domaine, un véritabletableau de bord des baux supportés par l’Etat, renégocier de façon systé-matique les baux de l’Etat les plus coûteux, encadrer les décisions de priseà bail de l’Etat en exigeant une justification de ce choix au regard de lasituation, pérenne ou provisoire, des administrations à loger… À suivre.Pour ce numéro de rentrée, nous vous proposons une maquette réno-vée. Les rubriques sont conservées, mais leur présentation est améliorée.Vous pouvez en particulier consulter sur la une dans la rubrique“l’essentiel” une sélection d’informations qui méritent une attention par-ticulière. Nous espérons ainsi vous proposer ainsi un outil de veille juri-dique en droit immobilier toujours plus efficace et proche de vos attentes.N’hésitez pas à nous faire part de vos réactions ou de vos suggestions. Bon-ne lecture! BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 3641ERSEPTEMBRE 2009ISSN1622-14199EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Copropriété: habilitation du syndic pour contester une impositionPréemption: délai de recours de l’acquéreur évincé: attention aurecours gracieux. / Action en annulation d’une préemption: intérêt àagir d’une associationUrbanisme: un portail est-il une clôture? / Annulation d’une annula-tion d’un POS: effet sur un permis de construire- 4 -Législation-La loi sur le tourismepubliée- 4-5 -Réglementation-Plafonnement du SLS / Droit au maintien dans les lieux en HLM / Pass-Foncier: garanties de rachat et de relogement- 5 -Projets-Proposition de loide simplification du droit- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Agenda-- 8 -Législation-La loi Grenelle1 publiéeSOMMAIREEDITORIAL
1erseptembre 20092JURIShheebbddooimmobilierCCOOPPRROOPPRRIIÉÉTTÉÉ-- DDRROOIITTDDEEPPRRÉÉEEMMPPTTIIOONNCopropriétéHabilitation du syndic pourcontester une imposition(CE, 8eet 3esous-sections réunies, 24juin2009, n°305975)Les 20mai et 11juillet 2003, la commune deSaessolsheim avait émis deux titres derecettes, pour 13837,65 et 31608,48,mettant à la charge de la copropriétéA.une participation financière pour la réa-lisation d'équipements publics. Le syndicayant demandé l’annulation de ces imposi-tions, et vu sa demande accueillie en appel,la commune s’est pourvue en cassation.« Considérant […] que dans les circons-tances une autorisation est requise, lesyndic, agissant au nom de la copropriété,est tenu de disposer, sous peined'irrecevabilité de sa demande, d'une auto-risation formelle de l'assemblée géné-rale des copropriétaires pour ester enjustice, habilitation qui doit préciserl'objet et la finalité du contentieuxengagé […];Considérant que l'assemblée générale descopropriétaires de la copropriété Allmend-weg, réunie le 3juillet 2003, a autorisé lesyndic à représenter la copropriété dans lecadre du règlement des frais de viabilité etde la procédure de recours; qu'enl'absence de toute autre précision surl'objet et la finalité de la procédure derecoursque cette délibération mentionne,l'assemblée générale des copropriétaires dela copropriété A.ne justifie pas avoir donnéau syndic une autorisation expresse pouragir devant le tribunal administratif deStrasbourg aux fins d'obtenir l'annulationdes titres de recettes en litige; que, par sui-te, la commune de Saessolsheim est fondéeà soutenir que la demande présentéedevant le tribunal administratif était irrece-vable».Observations: Le principe de l’habilitationdu syndic pour agir en justice au nom de lacopropriété est strictement appliqué par laCour de cassation. La jurisprudence duConseil d’Etat n‘est pas moins rigoureuse,ainsi qu’en témoigne cette affaire. Lademande en annulation d’une impositionne rentre dans aucune des exceptionslégales (art. 55 du décret du 17mars 1967)et le Conseil refuse ici un traitementd’exception à la matière fiscale. Au contrai-re, il exige que l’habilitation soit absolu-ment explicite et, concrètement, qu’ellementionne « l’objet et la finalité ducontentieux » (CE, 9juillet 2008, n°297370,Cass., Civ., 3e, 21mai 2008, n°06-20587 06-21530: « nature et objet de la procéduresuivie »).On ne saurait être plus exigeant. Reste latolérance ouverte par la juridiction judiciai-re quant à la possibilité d’une ratification,non évoquée ici par le juge administratif(Cass., Civ. 3e, 8avril 1998, n°92-20286 et1erfévrier 1983, n°81-14539).PréemptionDélai de recours de l’acquéreurévincé: attention au recours gra-cieux…(CE, 1eet 6esous-sections réunies, 1erjuillet2009, n°312260)Par arrêté du 11octobre 1999, le maire deSaint-Martin d'Hères avait exercé le droit depréemption de la commune sur des terrainsmis en vente par la société D.Saisi parl’acquéreur évincé, la SA J., d’une demanded’annulation pour excès de pouvoir, le tri-bunal administratif de Grenoble avaitannulé la préemption, mais en appel, lacour administrative de Lyon avait réforméle jugement. La SA a formé pourvoi.« Considérant que le délai de recourscontentieux à l'encontre d'une décision depréemption ne court en principe, à l'égardde l'acquéreur évincé par cette décision,qu'à compter de sa notification à ce dernieravec indication des voies et délais derecours; qu'en ne relevant qu'à titre sur-abondant que la décision litigieuse compor-tait une telle indication et en se fondant surles mesures de publicité dont celle-ci avaitfait l'objet, la cour administrative d'appel adonc entaché son arrêt d'erreurs de droit;Mais considérant qu'il est constant que, parun courrier du 6janvier 2005, reçu par lacommune de Saint-Martin d'Hères le 11jan-vier suivant, la société holding J.a sollicité,sur le fondement de l'article L.213-11 ducode de l'urbanisme, la rétrocession des ter-rains préemptés, en joignant à cette lettreune copie intégrale de la décision de pré-emption du 11octobre 1999 telle qu'elleavait été notifiée au mandataire du ven-deur, avec l'indication selon laquelle elleétait susceptible de recours devant le tribu-nal administratif de Grenoble dans le délaide deux mois à compter de sa réception;que la société requérante doit ainsi êtreréputée avoir eu connaissance de cette déci-sion et des voies et délais de recours, dansdes conditions et garanties équivalentes à lanotification prévue à l'article R. 421-5 duCJA au plus tard le 11janvier 2005; que, parsuite, le délai de recours contentieux contrecette décision a commencé à courir, àl'égard de la société holding J., au plus tardà cette date; que sa demande d'annulation[…] était donc tardive et, par suite, irrece-vable ».Observations: La solution est classique: àdéfaut de notification, le seul affichage dela décision de préemption ne fait pas cou-rir le délai de recours à l’égard du proprié-taire ou de l’acquéreur évincé (CE,30juillet 1997, n°169574). Une notifica-tion qui, précisément, n’avait pas été effec-tuée à l’égard de la société J.Le délai dedeux mois n’avait donc en principe pascommencé à courir à son encontre. LeConseil d’Etat juge néanmoins sa requêteirrecevable… au terme d’un raisonnementpragmatique: si la requérante avait pujoindre une copie de la décision à sonrecours gracieux, c’est bien qu’elle en avaitpris connaissance. La précautiond’exhaustivité prise par la requérante pourson dossier gracieux la trahit dans la voiecontentieuse! Le Conseil avait déjà usé decette théorie de la connaissance acquise enmatière de préemption (CE, 2mars 1994,n°135066).Action en annulation d’une pré-emption: intérêt à agir d’une asso-ciation(CE, 1eet 6esous-sections réunies, 1erjuillet2009, n°319238)En juin2003, les consorts B.consentaient àM.C un droit de préférence sur la vente del'immeuble situé dans la commune de Vou-vray. Le 19juillet 2006, M.C. exerçait sondroit. Le lendemain, par délibération du20juillet 2006, la communauté de com-munes du Vouvrillon décidait de préempterl'immeuble. Saisi par l’association « la four-mi Vouvrillonne » et M.À, le tribunal admi-nistratif d'Orléans avait annulé la décisionde préemption, mais le jugement étaitannulé en appel. L’association s’est pourvueen cassation.« Considérant, en premier lieu, que la cir-constance queles statuts del’association La fourmi Vouvrillonne ontété déposés postérieurement à la déci-sion de préemption litigieuse est sansincidence sur la recevabilité de lademande d'annulation, les dispositionsde l'article L.600-1-1 du code del'urbanisme ne s'appliquant qu'aux déci-sions relatives à l'occupation ou l'utilisationdes sols; qu'il ressort des pièces du dossiersoumis aux juges du fond que ces statutsprécisent que l'association a notammentJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
pour objet de surveiller l'utilisation par lescollectivités et leurs représentants desdeniers publics afin de défendre les intérêtscollectifs ou individuels des concitoyens descommunes du Vouvrillon en luttant […]contre tout gaspillage […]; que la délibéra-tion par laquelle la communauté de com-munes du Vouvrillon a décidé d'exercer sondroit de préemption en vue d'acquérirl'immeuble en cause, pour un coût de550000euros, engage les finances de cettecollectivité et, par suite, est de nature à por-ter atteinte aux intérêts que cette associa-tion entend défendre; qu'ainsi, en jugeantque l'association n'avait pas intérêt à agir àl'encontre de cette délibération dès lorsqu'elle n'était ni propriétaire, ni locataire niacquéreur évincé du bien objet de la pré-emption, alors même qu'il appartient aujuge de l'excès de pouvoir d'apprécierl'intérêt à agir d'une association enfonction de son objet statutaire, la couradministrative d'appel de Nantes a commisune erreur de droit».L'affaire est renvoyée.Observations: Le Conseil d’Etat écarte icil’application du critère du lien suffisam-ment direct et certain avec le bien préemp-té, utilisé dans le cas d’un acquéreur évin-cé, pour apprécier l’intérêt à agir del’association: il n’est, en effet, guère adap-té, la particularité du groupement résidantdans le caractère abstrait et collectif desintérêts qu’il défend. Ainsi, même enmatière de préemption, convient-il derevenir au critère habituel, à savoir l’objetstatutaire. Il consistait en l’espèce en la sur-veillance de « l'utilisation par les collectivi-tés et leurs représentants des denierspublics » dans la commune. Selon leConseil, le coût élevé d’une préemptionpour la commune rend la demanded’annulation pertinente par rapport à cetobjet. Cette jurisprudence tranche quelquepeu avec la tendance restrictive constatéeen matière de permis de construire. Ellen’est pourtant pas nouvelle: le Conseilavait précédemment accueilli l’actiond’une association dont l’objet, très similai-re, était de « lutter contre les gaspillages»(CE, 26février 2003, n°231558).Autre différence notable, l’inapplicabilitéde l'article L.600-1 du code de l'urbanisme,dispensant ainsi les associations de justifierde statuts déposés antérieurement à ladate de préemption. Le terrain de la pré-emption reste donc, pour le moment, unchamp d’action contentieuse relativementaccueillant pour les associations.UrbanismeUn portail est-il clôture?(CE, 1eet 6esous-sections réunies, 21juillet2009, n°309356)Le 23janvier 2003, le maire de la communede La Léchère faisait opposition à la décla-ration de clôture des époux A.Devant le tri-bunal administratif, leur demanded’annulation était rejetée. Saisie par lesépoux, la cour d’appel administrative deLyon a transmis le pourvoi au Conseil d’Etat.« Considérant qu'aux termes de l'articleL.441-2 du code de l'urbanisme, dans sarédaction alors applicable: Dans les partiesdu territoire ou zones visées à l'articleL.441-1, l'édification de clôtures est subor-donnée à une déclaration préalable dansles conditions prévues à l'article L.422-2[…]; qu'aux termes de l'article L.441-3 dumême code: L'autorité compétente enmatière de permis de construire peut faireopposition à l'édification d'une clôturelorsque celle-ci fait obstacle à la libre circu-lation des piétons admise par les usageslocaux. […] / ;Considérant, en premier lieu, qu'un portaildont la finalité consiste à fermer l'accèsà une partie d'une propriété peut consti-tuer une clôtureau sens des dispositionsmentionnées ci-dessus, alors même qu'iln'est pas implanté en limite de proprié-; qu'ainsi, en jugeant que le portail objetde la déclaration déposée par M.et MmeA,qui avait pour objet d'empêcher le passagesur certaines parcelles de leur propriété,entrait, compte tenu de ses caractéristiqueset nonobstant la circonstance qu'iln'était pas établi en limite de cette pro-priété, dans le champ d'application del'article L.441-2 du code de l'urbanisme, letribunal administratif de Grenoble n'a pascommis d'erreur de droit ».Observations: Pour qualifier une installa-tion de clôture au sens du code del’urbanisme, le juge administratif s’attacheprioritairement à la fonction dévolue à cel-le-ci. Par définition, une clôture a pourfinalité de clore, c’est-à-dire de délimiterune propriété privée par rapport aux pro-priétés voisines. Mais ce critère n’est pasabsolu: en l’espèce, le Conseil se contentede viser la fermeture des accès à « cer-taines parcelles » ou d’une « partie » de lapropriété. On comprend dès lors que lalocalisation en limite de propriété ne soitpas déterminante. A contrario, un mur édi-fié en limite de propriété ne vaudra pasforcément clôture (CE, 10février 1997,n°119441). La nature de l’installation,quant à elle, paraît indifférente: portail,mur, mais aussi grilles, treillis… Depuis laréforme, l’ancien article L.441-3 a disparu,et avec lui la limitation des motifsd’opposition qu’il garantissait: les clôturesont aujourd’hui rejoint le droit communde la déclaration préalable pour construc-tion nouvelle. Reste toutefois le droit de seclore, garanti par l’article 647 du code civil,que la réforme n’a pas destitué.Annulation d’une annulationd’un POS: effets sur un permis deconstruire(CE, 1eet 6esous-sections réunies, 21juillet2009, n°307540)Par arrêté du 20décembre 2002, le mairede la commune de Jouars-Ponchartrainavait refusé de délivrer à M.A. un permis deconstruire pour une maison comprenantdeux logements. Celui-ci avait portél’affaire devant le tribunal administratif,lequel avait annulé le POS de la commune.Sur appel, la cour de Paris avait annulé lejugement et rejeté les demandes de M.A.Celui-ci a saisi le Conseil d’Etat.« Considérant quele caractère rétroactifde l'annulation, par un arrêt de la couradministrative d'appel de Paris du 21mai2003 qui est devenu définitif, du jugementdu 28mai 2002 par lequel le tribunal admi-nistratif de Versailles avait annulé le POS dela commune de Jouars-Pontchartrain […], apour conséquence que ce documentd'urbanisme doit être regardé commen'ayant jamais cessé d'exister et de produi-re ses effets et, en particulier, comme étanten vigueur à la date à laquelle le maire decette commune a refusé d'accorder à M.Ale permis de construire qu'il sollicitait […];qu'ainsi, la cour administrative d'appel deVersailles a pu, sans commettre d'erreur dedroit, substituer […] au motif erroné initia-lement retenu par [la commune] pour fon-der son refus, le motif tiré de ce que les dis-positions de l'article UA 6 du POS de cettecommune […] faisaient obstacle, à la datedu refus litigieux, à la délivrance du permisde construire sollicité ».Observations: L’effet rétroactif de l’annula-tion du POS est lié à la rétroactivité de ladécision d’annulation elle-même (CE, 28 juil.1993, n°93356). L’annulation d’une annula-tion opérera de la même manière et, enl’occurrence, rendra au POS précédemmentinvalidé toute sa vigueur. Avec cette consé-quence qu’un permis de construire pourra« redevenir » illégal au cours de l’instance,sur le fondement de ce POS réhabilité, celui-ci n’ayant jamais cessé d’exister.H.L.1erseptembre 20093JURIShheebbddooimmobilierUURRBBAANNIISSMMEEPages réalisées par Hélène LécotJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
Plafonnement du supplémentde loyer de solidaritéLe montant total du loyer et du surloyerest plafonné en application de la loi du25mars 2009 à un montant fixé pardécret. Ces plafonds sont fixés par ledécret du 29juillet 2009, par m2de surfa-ce habitable, selon la zone de situationdu logement. Ils sont fixés ainsi:- zone A: 21,65euros- zone B1: 15,05 euros- zone B2: 12,31 euros- zone C: 9,02euros(Décret n°2009-930 du 29juillet 2009 por-tant application de l'article 62 de la loin°2009-323 du 25mars 2009 de mobilisa-tion pour le logement et la lutte contrel'exclusion, J.O. du 31juillet, p.12737).Pass-Foncier: les garanties derachat et de relogement préci-sées par arrêtéUn arrêté du 10août prévoit les condi-tions dans lesquelles l'accédant bénéfi-ciant d’un Pass-Foncier peut demander lerachat du logement.Les cas prévus sont: le décès, le chômageRRÉÉGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNLes premiers articles de la loi du 22juilletconcernent la profession d'agent de voyage(art. L 211-1 et suivants du code du touris-me). En sont notamment exclus les agentsimmobiliers relevant de la loi Hoguet.L'article L 211-4 précise expressément queles agents de voyage peuvent réaliser pourle compte d'autrui des locations saison-nières. Ils relèvent de l'article 8 de la loiHoguet, c'est-à-dire qu'ils sont dispensés del'obligation de détention d'une carte profes-sionnelle.Les dispositions sur le contrat de vente devoyages et de séjours sont prévues par lesarticles L 211-7 et suivants; les locations demeublés saisonniers restent régies par la loiHoguet.Les agents de voyage peuvent conclure descontrats de jouissance d'immeuble à tempspartagé (art. L 211-24).L'article 7 de la loi nouvelle crée « AtoutFrance, agence de développement touris-tique de la France », pour assurer notam-ment la promotion du tourisme en France.Cette agence fusionne les groupementsODIT France et Maison de la France.Classement des hôtelsLe titreII de la loi vise à moderniser et réno-ver l'offre touristique. Il concerne en premierlieu le classement des hôtels qui sera désor-mais effectué via un certificat de visite déli-vré par un organisme évaluateur.De même pour les secteurs voisins (rési-dences de tourisme, villages résidentiels detourisme, camping…), la loi prévoit désor-mais une nouvelle procédure de classementavec intervention d'un certificat de visitedélivré par un organisme évaluateur (art. 12de la loi, dont la date d'entrée en vigueursera fixée par décret). Les classements obte-nus antérieurement restent valables troisans.Pour les chambres d'hôtes, il est aussi prévuun classement (art. L 324-3-1).L'article 15 interdit l'installation de rési-dences mobiles de loisirs sur des emplace-ments ayant fait l'objet de cession en pleinepropriété (art. L 443-6-1 nouveau).Réforme des résidences detourismePlusieurs mesures visent les résidences detourisme. Une mesure fiscale: faculté pourles collectivités locales de décider del'exonération de taxe de publicité foncièredes baux de plus de 12 ans.Trois mesures d'information: l'exploitantdoit fournir une série de données aux pro-priétaires: taux de remplissage, évolutiondes principaux postes de dépenses et derecettes. Les documents de commercialisa-tion des logements doivent mentionnerl'existence du droit à indemnité d'éviction encas de refus de renouvellement du bail. Ilsdoivent aussi comprendre l'identité du ges-tionnaire. Une mesure de protection: le ges-tionnaire doit répondre à des critères fixéspar arrêté.Enfin une mesure relative au bail commer-cial conclu entre les propriétaires etl'exploitant de la résidence: le bail doit êtrede 9 ans au moins, mais sans possibilité derésiliation à l'expiration d'une période trien-nale (art. L 145-7-1 du code de commerce).Pour les meublés de tourisme et leschambres d'hôtes, l'article 24 impose unedéclaration préalable en mairie du lieu desituation de l'habitation ou du meubléconcerné.Retrait facilité pour la multi-propriétéEnfin, l'article 32 réforme les textes sur lescontrats de jouissance d'immeuble à tempspartagé. La mesure la plus importante est lacréation d'un droit de retrait de la société. Lejuge peut autoriser le retrait « pour justesmotifs » notamment lorsque les parts déte-nues par l'associé lui ont été transmises parsuccession depuis moins de deux ans oulorsqu'il ne peut plus jouir de son bien dufait de la fermeture ou de l'inaccessibilité dela station ou de l'ensemble immobilierconcerné.La loi est aussi modifiée pour permettre àtout associé d'obtenir communication de laliste des noms et adresses des autres associéset la répartition des parts et droits qui y sontattachés (art. 13 de la loi du 6janvier 1986).Par ailleurs, le droit de rétractation est portéà 14 jours (art. L 121-69 du code de laconsommation) au lieu de 10 jours (art. L121-64 ancien).(Loi n°2009-888 du 22juillet 2009 de dévelop-pement et de modernisation des services touris-tiques, J.O. du 24juillet 2009, p.12352).1erseptembre 20094JURIShheebbddooimmobilierLLAALLOOIISSUURRLLEETTOOUURRIISSMMEEPPUUBBLLIIÉÉEELLÉÉGGIISSLLAATTIIOONN35 articles pour moderniser le tourismeLa loi du 22juillet 2009 a pour objectif de développer et de moderniser les services touristiques. Elle comporte une réforme descontrats de jouissance d’immeubles à temps partagé, mais aussi une refonte du régime de classement des hôtels et des mesuresconcernant les résidences de tourisme.de plus d'un an, ou l'invalidité. Le tauxd'effort de l'accédant doit être supérieurà 40%.L'organisme collecteur propose de rache-ter le logement à un prix égal à 80% dutotal de l'opération, diminué de 1,5% auplus par année écoulée à partir de la 6eannée. Le prix peut être minoré de fraisde réparations.Quant à la garantie de relogement, samise en œuvre suppose que le demandeurdispose de revenus n'excédant pas les pla-fonds de ressources de l'art. R 331-12 duCCH. Le collecteur propose trois offres derelogement dans un délai de 6 mois àcompter de la demande de mise en œuvre
1erseptembre 20095JURIShheebbddooimmobilierPPRROOJJEETTSSBBRRÈÈVVEESSNouveau Tribunal adminis-tratifUn nouveau tribunal administratif aété créé à Montreuil (par décretn°2009-945 du 29juillet 2009, JOdu 1eraoût, p.12865). Applicationà compter du 1ernovembre 2009.Missions de Benoist ApparuLes attributions confiées au nou-veau secrétaire d’Etat ont étéfixées par décret du 24juillet.Outre le logement et l’urbanisme,il se voit confier la lutte contrela précarité et l’exclusion (JO du28juillet, p. 12519).Nouvelle proposition de loi de simplification du droitLe député Jean-Luc Warsmann a déposé le 7août une nouvelle proposition “de sim-plification et d’amélioration de la qualité du droit”.Elle comporte 150 articles dans des domaines très variés. En voici une sélection:- L’article 1ervise à instaurer une obligation d’information de l’abonné au service del’eau, en cas de consommation anormale.- L’article 4modifie les exigences liées à la possession du titre d’architecte, pour lesremplacer par une exigence de qualifications professionnelles.- L’article 5remplace la notion de RMI par celle de RSA dans la loi du 6juillet 1989permettant au locataire de donner congé avec un préavis réduit à un mois.- L’article 12vise les acquéreurs en VEFAà propos du remboursement du dépôt degarantie si le prêt n’a pas été obtenu et que le contrat de vente n’a pu être signé. Ilabroge le dernier alinéa de l’article L 261-11 du CCH qui prévoit, en cas de contratpréliminaire, que seul ce contrat est soumis aux règles du code de la consommationsur les conditions suspensives d’obtention de prêt.- L’article 19concerne les diagnostics plomb. Il propose de “simplifier les agré-ments” relatifs à ces diagnostics et le contrôle après travaux de suppression del’exposition au plomb. Il simplifie la rédaction de l’article L 1334-3 du code de la santépublique, qui indiquera simplement que le préfet procède au contrôle des travauxpour vérifier que le risque d’exposition au plomb est supprimé. Il ajoute un article L1334-1 selon lequel les diagnostics et le contrôle seront réalisés par des opérateursprésentant des garanties de compétence et disposant d’une organisation et demoyens appropriés et indépendants du propriétaire, des entreprises de travaux.- En matière fiscale, l’article 55vise à simplifier les règles de TVAapplicables aux opé-rations immobilières.- Pour l’urbanisme, l’article 83réforme en profondeur ledroit de préemption. Il dis-tinguerait deux droits. Un DPU ordinaire dans les secteurs urbains aucun projetpublic annoncé ne vient perturber la formation des prix sur le marché et un DPU àl’intérieur de périmètres de projets d’aménagement ou de protection, pour unedurée limitée, mais renouvelable.La procédure serait aussi modifiée sur certains points: élargissement du contenu de laDIA, assouplissement des règles d’utilisation des biens préemptés.- L’article 85transpose la directive services pour la profession de géomètre expert.- L’article 86permet à l’ANAH d’être soumise au régime de la loi du 25mars 2009 etd’harmoniser les dates de révision de loyers avec celles de révision des montants d’APL.- L’article 87simplifie la transformation des conventions globales de patrimoineen convention d’utilité sociale, autorisant la conclusion d’avenants.- L’article 88concerne les infractionsd’urbanisme (liquidation de l’astreinte, art.L480-8 du code de l’urbanisme).- L’article 141simplife la procédure de financement des opérations de résorption del’habitatinsalubre.de la garantie. Le demandeur dispose d'unmois pour accepter. Ces règles doiventfigurer sur les contrats de prêts ou de bauxà construction comportant ces garanties.(Arrêté du 10août 2009 fixant les condi-tions des garanties de rachat et de reloge-ment prévues dans le cadre du Pass-foncier,J.O. du 12août, p.13387).Droit au maintien dans leslieux en HLMLa loi du 25mars 2009 a remis en causele droit au maintien dans les lieux deslocataires en cas de sous-occupation.Mais cette remise en cause n'est pasapplicable aux locataires âgés de plus de65 ans, handicapés ou «présentant uneperte d'autonomie physique ou psy-chique ». Cette notion vient d’être préci-sée par décret.Il s'agit des personnes mentionnées aux3eet 4ede l'article L 322-3 du code de lasécurité sociale (personnes atteintesd'une affection grave avec traitementprolongé) et des personnes bénéficiantd'une pension d'invalidité versée par unrégime de sécurité sociale.(art. R 442-3-1 du CCH et, pour les loca-taires des SEM, art. R 481-9).(Décret n°2009-984 du 20août 2009 prisen application des articles L.442-3-1 etL.482-1 du CCH et relatif à la perted'autonomie physique et psychique, J.O. du22août, p.13776).Conventions collectivesHabitat social: il est envisagé l’extensionde l’avenant n°5 du 13mai 2009, sur lapériode d'essai (J.O. du 1eraoût, p.12887).Huissiers de justice: l’avenant n°36 du13mai 2009 sur la retraite complémentairea fait l’objet d’un avis d’extension (J.O. du1eraoût 2009, p.12888).Immobilier(secteur des résidences detourisme): l'avenant du 5mai 2009, relatifaux salaires minima et à la primed'ancienneté dans les résidences de touris-me et hôtelières est étendu par arrêté du3août 2009 (J.O. du 8août, p.13248).Géomètres experts, topographes, photo-grammètres, experts fonciers: il est envisa- l'extension de l’avenant du 16avril 2009sur la modification du régime de prévoyan-ce (J.O. du 8août, p.13250).Électricité: Divers textes sont parus relatifsau tarif de l’électricité: un décret n°2009-975du 12août 2009 relatif aux tarifs réglemen-tés de l’électricité et un arrêté du même jourfixant le niveau du tarif réglementé transitoi-re d’ajustement au marché (JO du 13août,p.13424), puis un arrêté du 13août relatifaux tarifs réglementés de vente del’électricité (JO du 14, p.13487).Allocations logements: le décretn°2009-976 du 20août 2009 est relatif auxressources prises en compte pour le calcul dudroit aux prestations familiales et aux alloca-tions de logement (JO du 21, p.13739).AAUUFFIILLDDUUJJ..OO.. 55%: c’est la part des investis-sements de logements neufs effec-tués en Scellierau 2etrimestre2009, selon la FPC. La progressiondes ventes (27839 logements ven-dus) de 29% par rapport au 2etri-mestre 2008 s’explique notammentpar le succès de ce dispositif fiscal.Chiffres
1erseptembre 20096JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations21juillet 2009ANp.7220n°34894Michel Ménard,S.R.C., Loire-Atlan-tiquePhyto-épurationEcologieLe projet d'arrêtérévisant l'arrêté du 6mai 1996 relatif aux prescrip-tions techniques des installations d'assainissement non collectifva êtremodifié. Les installations utilisant la phyto-épuration vont donc pouvoirêtre soumises au protocole d'évaluation en vue d'un éventuel agrément.21juillet 2009ANp.7232n°45835Jacques Remiller,UMP, IsèreProlongation de la duréedevalidité des permisde construireEcologieLe décret du 19décembre 2008 qui a porté de2 à 3 ans le délai de validité des permis deconstruire en cours, s'applique aux autorisa-tions demandéeset déclarations faites avantle 1eroctobre 2007; il s'applique aussi auxpermis accordés avant le 1eroctobre 2007.L'article 26 du décret du5janvier 2007 qui prévoitque les autorisationsrestent soumises aux règlesde compétence en vigueurà la date de la demandene concerne pas la durée,qui est une règle de fond.21juillet 2009ANp.7234n°47691Antoine Herth,UMP, Bas-RhinRéforme de l'astreinteEcologieLes astreintes prononcées en matière d'infraction aux règles d'urbanismesont recouvrées par les comptables directs du Trésor. La nécessité derequérir un comptable public par le préfet pose de grandes difficultés.Un projet de modification du texte (art. L 480-8 du code del'urbanisme) sera prochainement présenté au Parlement.21juillet 2009ANp.7252n°35511Kléber Mesquida,S.R.C., HéraultTarification de l'eauIntérieurLa loi du 30décembre 2006 a confirmé le principed'une tarification avec part fixe et part liée à laconsommation. Mais la part fixe est plafonnée.L'arrêté du 6août 2007 a fixé un plafonnementde cette part fixe, sauf pour les communes touris-tiques. Il est aussi possible de moduler le tarifselon les périodes de l'année dans les communes l'équilibre entre la ressource et la consomma-tion est menacé de façon saisonnière.Texte de référence:article L 2224-12-4-1 duCGCT.23juillet 2009Sénatp.1841n°6907François Marc,PS, FinistèreTaxation des plus-valuesdes terrains devenusconstructiblesBudgetL'article 38 de la loi du 25mars 2009 a modifié le calcul de cette taxe (art.1529 du CGI). Mais les frais de viabilisation du terrainne sont pasadmis en minoration de l'assiette de la taxe. Le texte précise en effetexpressément que le prix d'acquisition s'entend du prix stipulé dansl'acte, sans majoration de quelconques frais.23juillet 2009Sénatp.1845n°9213Gérard Miquel,PS, LotRégime de l'auto-entrepreneurCommerce, PMELe régime de l'auto-entrepreneur doit être ajustédans le domaine des activités artisanales sur2points: 1. sur la qualification professionnelle : ellesera contrôlée pour les auto-entrepreneurs commepour les artisans de droit commun. 2. surl'accompagnement des auto-entrepreneurs par leschambres de métiers, via leur immatriculation auregistre des métiers : cette immatriculation sera gra-tuite et sans taxe pendant les 3 premières années.Ces évolutions sup-posent une loi conclut laréponse.23juillet 2009Sénatp.1846n°6881Jean-Louis Masson,NI, MoselleRefus d'un permispoursaturation de la stationd'épurationEcologieL'insuffisante capacité de la station d'épuration d'une commune peutconstituer un motif de refus du permis d'aménager pour un projet delotissement dont le raccordement serait envisagé sur le réseau publicd'assainissement. Certains projets peuvent ne pas prévoir de raccordementau réseau public dès lors qu'ils comprennent un dispositif d'assainissementnon collectif, dans les zones délimitées par les communes.28juillet 2009ANp.7493n°34383Dominique Perben,UMP, RhôneIndividualisation des fraisde chauffageEcologieUne réflexion est en cours pour faire évoluerles textes sur l'individualisation des frais dechauffage (décret du 30septembre 1991), enconsidérant la mise en place du comptageindividuel comme une mesure d'économied'énergie à envisager lors detravaux impor-tantssur un bâtiment existant.Une concertation va êtrelancée sur ce sujet,notamment à propos dela répartition des frais(liés à l'énergie et liés àla masse).28juillet 2009ANp.7495n°45121Jacques Remiller,UMP, IsèreGéomètrestopographesetgéomètres expertsEcologieLa loi du 15décembre 1987 a permis à titre temporaire pendant 2 ans auxgéomètres topographes de demander l'inscription au tableau de l'ordre desgéomètres experts. Mais les géomètres topographes qui souhaitent s'inscrire autableau peuvent valider les acquis de l'expérience ou passer l'examen du diplômed'expert foncier. Ces mesures n'ont pas vocation à être remises en cause.28juillet 2009ANp.7501n°45030Marc Le Fur,UMP, Côtes-d'ArmorEco-PTZ: mesures demise en placeEconomieIl est précisé qu’un prêt en cours ne peut pas être transformé en Eco-PTZ.Mais si les travaux ont débuté avant l'entrée en vigueur du dispositif,pour les avances émises jusqu'au 30juin 2009, les travaux peuvent avoirété commencés à compter du 1ermars 2009.Un particulier ayant souscrit un prêt à taux de marché mais sans avoircommencé les travaux peut demander à la banque, dans le cadre de rela-tions contractuelles, son annulation pour souscrire un Eco-PTZ.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TEL:FAX:MÈL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilier1erseptembre 20097JURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAACabinets ministérielsJustice: Aude Ab-Der-Haldenestnommée conseillère droit civil, écono-mique et professions juridiques et judi-ciaires au cabinet de Michèle Alliot-Marie(arr. du 28juillet 2009, J.O. du 4août, @).Economie: Christophe Bonnardestnommé directeur adjoint du cabinet deChristine Lagarde et Arnaud Le Foll etOlivier Velter sont nommés conseillers;Blaise-Philippe Chaumontest nomméconseiller, responsable du pôle fiscal(arr. des 1er8 et 10juillet 2009, J.O. des 4et 5août, @).Budget: Trois directeurs adjoints sontnommés auprès d’Eric Woerth: NicolasCalcoen, Ludovic Guilcher et Samuel Bar-reault. Cédric de Lestrange est nomméconseiller et Thierry Metais, conseiller,responsable de la cellule fiscale. Chris-tophe Bonnard quitte ses fonctions deconseiller.(arr. des 1eret 10juillet, J.O. du 4août, @)Ecologie: Sont notamment nommésau cabinet de Jean-Louis Borloo: direc-teur du cabinet: Jean-FrançoisCarenco; directeurs adjoints: ThomasDegos, Marc Hamy, Jean-Paul Le Divenah,Judith Jiguet, Alain Lecomte et GillesMentre; chef de cabinet: Laurent Rave-rat; conseillère: Dominique Dron.(Arrêté du 29juillet 2009, J.O. du 1eraoût, @)Logement: Sont nommés au cabinetde Benoist Apparu, directrice adjointe ducabinet: Isabelle Rougier; chef adjointde cabinet: Jérôme Mat; conseiller com-munication-presse: Franck Thiebaux etattaché parlementaire: Mickael Brun.(Arr. du 29juillet 2009, J.O. du 4août, @)Commerce, artisanat, PME: BaoNguyen-Huy est nommé conseiller spé-cial, Hervé Boullanger est nomméconseiller et Grégoire Bourgeois est nom- conseiller parlementaire d’HervéNovelli (arr. du 17juillet, J.O. du23juillet, @).Développement de la région capitale:sont nommés au cabinet de ChristianBlanc: Marc Veron, directeur de cabinetet Guillaume Jublot, chef de cabinet.Jean-Marie Boutin est nommé chefadjoint de cabinet. Marie-Claire Marchesiest nommée conseillère développementéconomique et Florence Castel, conseillè-re en charge du développement durable(Arrêtés du 24juin 2009, J.O. du 25juilletdu 1eret du 4août, @)Espace rural et aménagement du terri-toire: Vincent Roberti est désignéconseiller en charge de la réforme terri-toriale et des politiques urbaines au cabi-net de Michel Mercier (arr. du 2août,J.O. du 8, @).Culture: sont notamment nommés aucabinet de Frédéric Mitterrand,Chef de cabinet: Lucien Giudicelli.Chef de cabinet adjoint: Frédéric Sallet.(arrêté du 24juin 2009, J.O. du 25juillet, @)Administration centraleFrançois Ancelest nommé sous-direc-teur du droit civil à la direction desaffaires civiles et du sceau par arrêté du12août 2009 (J.O. du 14, @).PréfetsSont nommés préfets: Jean-Luc Videlaine(Haute Savoie), François Burdeyron (Vau-cluse), Jacques Millon (Charente), Philip-pe Derumigny (Indre) et Hubert Derache(Mayotte). (Décrets du 24juillet 2009, JOdu 25juillet, @).MagistratureConseil d’Etat: Anne Guérin est nom-mée conseiller d'Etat (décret du 24juillet2009, J.O. du 25juillet, @).Tribunal administratif: Michèle de Segon-zac est mutée comme présidente du TA deParis (arrêté du 17juillet 2009, J.O. du 25, @).Organismes publicsAtout France - Agence de développementtouristique de la France: Christian Man-teiest nommé directeur général du grou-pement d'intérêt économique «AtoutFrance - Agence de développement touris-tique de la France» (arr. du 17juin 2009,J.O. du 13août, p.13444). Les autresmembres du conseil d’administration de cenouveau GIE sont nommés par arrêté du13juin (même J.O.).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservéesoit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA au lieu de769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 364UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE4 septembre 2009(8h30 - 11h30).Une conférence Copropriété etdéveloppement durable est organi-sée à Paris l’Entrepôt, XIVe)par Universimmo.com. Avec PhilippePelletier, Sabine Baïetto-Beysson,Serge Ivars….Contact: universimmo-pro.com.Tél.: 015631028616 et 17 septembre 2009: les 1resAssises Nationales Syndics decopropriété, entretien, rénovationsont organisées à Paris (Palais desCongrès) par la FNAIM, UNIS et leSNPI. Le délégué général desAssises est Médéric Petit (prési-dent de Media Contact Services).1er octobre 2009: 3esrencontresde l’usufruit locatif social.(8h30, Maison de la Chimie, ParisVIIe) avec notamment Jean-LouisHélary (Didol), Marc Pigeon (FPC)et Étienne Pinte (député).Contact: PERL, Tél.: 0145005533.8 et 9 octobre 2009: 1er Salon“indépendant” de la Copropriété,organisé par l’ARC à Paris (10-18,rue des Terres au Curé).Infos: www.salon-copropriete-arc.fr
1erseptembre 20098JURIShheebbddooimmobilierLLAALLOOIIGGRREENNEELLLLEE11 PPUUBBLLIIÉÉEEL'objectif de la loi du 3août 2009 est de lut-ter contre le changement climatique etd'assurer un développement durable. Il viseà diminuer par 4 les émissions de gaz à effetde serre d'ici 2050. L'article 2 prévoit le prin-cipe de la création d'une contribution climaténergie.Le bâtiment, qui consomme plus de 40% del'énergie finale, est le premier secteur visé.L'article 3 prévoit un plan de rénovationthermique pour les bâtiments existants et laréduction de consommation d'énergie desconstructions neuves.Des objectifs chiffrés sont établis en fonctionde la consommation maximale enkWh/m2/an.Bâtiments neufs- Demande de permis de construire déposésaprès la fin 2012: 50 KWH/m2/an (normebâtiment basse consommation BBC).Ce seuil s'applique dès la fin 2010 pour lesbâtiments publics et les bâtiments tertiaires.Toutefois, ce seuil pourra faire l'objet demodulation suivant différents critères (loca-lisation, usage des bâtiments, énergie utili-sée).- Demande de permis de construire déposésaprès la fin 2020: consommation d'énergieprimaire inférieure à la quantité d'énergierenouvelable produite dans la construction(bâtiment à énergie positive).- Logements neufs du PNRU: applicationanticipée de la norme BBC.Parc existantL'objectif est de réduire la consommation de38% d'ici 2020. Une rénovation de 400000logements par an est programmée.- Pour les bâtiments publics, il est prévu unaudit d'ici 2010 pour engager la rénovationd'ici 2012 afin de réduire de 40% lesconsommations d'énergie et de 50% lesémissions de GES en 8 ans. Les collectivitéslocales sont invitées à faire de même.- Pour les logements sociaux: les 800000logements les plus consommateursd'énergie doivent être rénovés d'ici 2020pour ramener leur consommation de plusde 230kWh/m2/an à moins de150kWh/m2/an. (40000 en 2009, 60000 en2010 et 70000 par an de2011 à2020). Desprêts à taux privilégié doivent être consentisaux bailleurs sociaux et des subventions jus-qu'à 20% du coût des travaux.Pour le parc tertiaire et résidentiel, l'article 5III prévoit des incitations financières.Prêts aux particuliersdont le rembourse-ment est assuré par les économies réalisées(Eco-PTZ).Contrats de performance énergétique.Produits d'assurancevisant à garantir lebon résultat des travaux d'améliorationénergétique des bâtiments résidentiels.Réforme du crédit d'impôt pour économied'énergie (art. 200 quater du CGI). Rappelonsque l'art. 109 de la loi de finances pour 2009 aprolongé de fin 2009 à fin 2012 ce créditd'impôt et l'a étendu aux bailleurs (voir ins-truction du 26juin 2009, n°5 B-22-09).Assujettissement des propriétaires de sur-faces importantes affectées aux activités ter-tiaires (sociétés foncières notamment) audispositif des certificats d'économied'énergieEngagement d'une concertationpourfixer les partages d'économies d'énergieréalisées par ces investissements (voir art.109 de la loi du 25mars 2009, dont lesdécrets doivent paraître prochainement).Réforme de l’urbanismeL'article 7 concerne l'urbanisme. Il est prévul'établissement de « plans climat-énergieterritoriaux» avant 2012 pour l'Etat, lesrégions, les départements et les communesde plus de 50000 habitants.Le droit de l'urbanisme devra être adaptédans le respect de 7 objectifs et notamment:lutter contra la régression des surfaces agri-coles et naturelles, lutter contre l'étalementurbain, permettre la mise en œuvre de tra-vaux d'amélioration de la performance éner-gétique des bâtiments, notammentl'isolation extérieure en adaptant les règlesrelatives à la protection du domaine public.L'article 9 concerne les travaux et construc-tions réalisées dans les zones de protectiondu patrimoine architectural urbain et paysa-ger (ZPPAUP). L'avis conforme del'architecte des Bâtiments de France estremplacé par un avis simple (modificationde l'article L 642-3 du code du patrimoine).Les articles suivants visent les transportspuis l'énergie. Pour favoriser l'économied'énergie, notamment en période de pointe,il est prévu la pose de « compteurs intelli-gents» pour les particuliers, etd'abonnement avec effacement des heuresde pointe.Réduction des déchetsLe titreII vise la biodiversité. L'article 23prévoit par exemple la création d'une trameverte et bleue. Le titreIII concerne la pré-vention des risques pour l'environnement etla santé ainsi que la prévention des déchets.L'article 40 prévoit de soumettre les produitsde construction et d'ameublement les revête-ments muraux et de sols à un étiquetageobligatoire dès 2012 sur leurs émissions etcontenus en polluants volatils. L'article 46vise les déchets. Il fixe un objectif de réduc-tion de la production d'ordures ménagèresde 7% par habitant pendant 5 ans et uncadre permettant une tarification incitativepour le financement de l'élimination desdéchets. La redevance et la taxed'enlèvement des ordures ménagèresdevront comprendre une part variable enfonction du poids ou du volume desdéchets. Il sera obligatoire de mettre en pla-ce des plans de gestion des déchets issusdes chantiers de bâtimentset TP etd'effectuer un diagnostic préalable auxchantiers de démolition. Les derniers articlesconcernent la gouvernance.(Loi n°2009-967 du 3août 2009 de programma-tion relative à la mise en œuvre du Grenelle del'environnement, JO du 5août 2009, p.13031).La loi Grenelle I est parue au Journal Officiel du 5août 2009.La première loi du Grenelle de l'environnement, Grenelle I est publiée. C'est une loi d'orientation de 57 articles, qui doit être sui-vie d'un texte de loi opérationnel, le «projet de loi portant engagement national pour l'environnement » au programme de lasession extraordinaire de septembre.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL depresse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires:Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineLLÉÉGGIISSLLAATTIIOONNCalendrier: Dans le décret du29juillet 2009 convoquant le Parle-ment en session extraordinaireàcompter du 14septembre figure notam-ment le projet de loi portant enga-gement national pour l'environnement(JO du 30juillet, p.12617).
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