samedi 7 juin 2025

371 – 27 octobre 2009

AccueilAnciens numéros371 - 27 octobre 2009

-2 – Jurisprudence –
-Baux commerciaux : mise en œuvre d’une clause résolutoire sans commandement préalable / Soumission d’un bail commercial à l’obligation de logement décent
-Baux : L’obligation de jouissance paisible des lieux loués ne peut être étendue au-delà du périmètre de l’immeuble où résident les locataires
-Copropriété : Non-respect de la règle de réduction des voix du copropriétaire majoritaire
-Société civile de construction vente : Action contre les associés non liquidateurs d’une société non immatriculée : prescription de 5 ans

– 4 – Rencontre –
Le 99e congrès de l’UNPI à Colmar s’interroge sur l’avenir de l’offre locative
Le colloque de l’IEIF : Immobilier : ce qui nous attend en 2010 et 2011

– 6 – Réglementation –
Logement social / Livre foncier / Conventions collectives

– 7 – Nominations – Au fil du JO –

– 8 – Interview –
Pascale Poirot, présidente du SNAL : “la fiscalité de l’urbanisme doit favoriser la densité”.


JUGÉ>>Dans un bail commercial, une clauserésolutoire peut être prévue pour destruc-tion, même partielle, des locaux. Elle fonc-tionne alors sans commandement préalable.PUBLIÉ>>Le décret du 16octobre 2009 retranche ducalcul de la SHOBles surfaces occupées parl’isolation thermique ou acoustique pourl’aménagement d’une construction existante.IMAGINÉ>>Le SNAL lance les “trophées del’aménagement” pour juin2010 (lire l’interviewde sa présidente, Pascale Poirot, en page8).ÉCARTÉ>>Le Conseil constitutionnel a déclaré nonconformes à la constitution deux articles de laloi du 19octobre 2009 favorisant l’accès aucrédit des PME (JO du 20 oct. p.17410). Lesarticles sont écartés au motif qu’ils ne présen-taient aucun lien, même indirect, avec ceuxqui figuraient dans la proposition de loi. Insé-rés par amendements en 1electure au Sénat,ils sont donc considérés comme adoptésselon une procédure contraire à la Constitu-tion. L’article 16 visait à compléter l’article2011 du code civil pour préciser que le fidu-ciaire exerce la propriété fiduciaire des actifsfigurant dans le patrimoine fiduciaire, au pro-fit du ou des bénéficiaires, selon les stipula-tions du contrat de fiducie. Le Gouvernementsoutenait que cette clarification devait appor-ter une plus grande confiance aux investis-seurs et permettre par exemple de proposeren sûreté un bien immobilier abritant l’activitéde l’entreprise, “ce qui constituera une moda-lité supplémentaire, et très efficace, de leuractivité”. Le député Henri Emmanueilli avaitindiqué à l’Assemblée le 17septembre qu’ils’agissait d’introduire le principe de la chariadans le droit de la fiducie. Mais cet argumentn’a pas été évoqué dans le recours devant leConseil.Deux regards sur le marchéIl était particulièrement instructif ces derniers jours de mettreen perspective deux regards sur le marché. L’un émanant despropriétaires de l’UNPI, fédération qui regroupe majoritaire-ment de petits propriétaires, solidement implantée en province,et l’autre émanant du colloque de l’IEIF, qui rassemble des opéra-teurs, principalement dans le secteur de l‘immobilier d’entreprise.Les petits propriétaires paraissent assez désorientés par la baisse desloyers et la hausse de la vacance. Les investisseurs professionnels necachent pas leur appétence pour le rendement: les perspectives deplus-values étant incertaines ou lointaines, la dimension de rende-ment retrouve tout son attrait (lire p.4 et5).Une convergencede vue se dessine sur l’importance de l’impact duGrenelle de l’environnement. Les investisseurs en font un critère desélection de leurs achats et les propriétaires analysent leur patrimoi-ne pour les faire évoluer. Mais les bailleurs de logements de l’UNPI,ainsi que l’analyse Michel Mouillart, pourraient ne pas tous avoir lesmoyens de mettre leurs biens aux normes, et certains sortiront doncdu marché. Le Grenelle est ici facteur de dévalorisation des loge-ments, analyse que partage Michel Godet. Une divergencese mani-feste sur la perception des territoires. Une perception officielle, telleque celle émanant de la description de la Seine-Saint-Denis par unreprésentant d’établissement public de ce département, dépeignantun havre pour investisseur avisé, est à des années lumières de la per-ception des bailleurs de l’UNPI, inquiets de ne pouvoir assurer la ren-trée de leurs loyers et l’exécution des décisions de justice…L’abîmequi se creuse entre les élites et les citoyens trouveraencore à s’alimenter à la lecture d’un arrêt de la Cour de cassationdu 14octobre 2009 un bailleur HLM n’a pu résilier un bail endépit d’une pétition de 300 personnes réclamant une action dubailleur à l’encontre de locataires qui encombraient les parties com-munes de l’immeuble. Les faits avaient donné lieu à condamnationpénale. Mais la Cour de cassation relève que les faits avaient étécommis dans le hall d’un immeuble appartenant au mêmeensemble que celui se situaient les lieux loués mais distant deplus d’un kilomètre. Il n’y avait pas de lien entre les troubles consta-tés et le manquement imputé au preneur de son obligation d’userpaisiblement de la chose louée… Le locataire condamné pénale-ment ne sera donc pas inquiété au titre d’une violation de l’usagepaisible des lieux qui est déniée. Les 300 auteurs de la pétitionapprécieront… mais voici une décision qui pourra conforterl’opinion officielle d’une situation paisible dans le quartier. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO37127OCTOBRE 2009ISSN1622-141910EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux commerciaux: mise en œuvre d’une clause résolutoire sanscommandement préalable / Soumission d’un bail commercial àl’obligation de logement décentBaux: L’obligation de jouissance paisible des lieux loués ne peut êtreétendue au-delà du périmètre de l’immeuble résident les locatairesCopropriété: Non-respect de la règle de réduction des voix du copro-priétaire majoritaireSociété civile de construction vente: Action contre les associés nonliquidateurs d’une société non immatriculée: prescription de 5 ans- 4 -Rencontre-Le 99econgrès de l’UNPI à Colmar s’interroge sur l’avenir de l’offre locativeLe colloque de l’IEIF: Immobilier: ce qui nous attend en2010 et2011- 6 -Réglementation-Logement social / Livre foncier / Conventions collectives- 7 -Nominations - Au fil du JO-- 8 -Interview-Pascale Poirot, présidente du SNAL: “la fiscalité de l’urbanisme doitfavoriser la densité”.SOMMAIREEDITORIAL
27octobre 20092JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXXBail commercialMise en œuvre d’une clauserésolutoire sans commandementpréalable(Cass. Civ., 3e, 14octobre 2009, n°1177 FS-P+B,cassation partielle, pourvoi n°08-14926)Par acte du 20janvier 2003, MmeM. et M. T.avaient donné à bail à la société S.deslocaux à usage commercial. L'article 19 dubail stipulait, par dérogation aux disposi-tions de l'article 1722 du code civil, que « Siles locaux viennent à être détruits en partiepar cas fortuit indépendant de la volonté dubailleur, la présente location sera obligatoi-rement résiliée de plein droit et sans aucuneindemnité…, le preneur renonçant expres-sément à se maintenir dans les lieux louésmoyennant une diminution du loyer ». Le11juin 2004, un incendie avait détruit unegrande partie des locaux, et la sociétéS.avait assigné ses bailleurs pour obtenirune réduction du loyer jusqu'à réception destravaux de remise en état. Reconventionnel-lement, les bailleurs avaient demandé larésiliation de plein droit du bail. Cettedemande avait été accueillie en appel. Lasociété S.a formé pourvoi.« Attendu que la société S.fait grief à l'arrêtd'accueillir la demande reconventionnelledes bailleurs, alors, selon le moyen, qu'auxtermes de l'article L.145-41, alinéa 1er, ducode de commerce, toute clause inséréedans le bail prévoyant la résiliation de pleindroit ne produit effet qu'un mois après uncommandement demeuré infructueux […];Mais attendu que la cour d'appel a retenu, àbon droit, que les dispositions de l'articleL.145-41 du code de commerce concer-nent exclusivement la résiliation dubail pour manquement à une obliga-tion contractuelle et qu'aucune viola-tion des dispositions du bail n'étantreprochée à la sociétéS., il n'y avait paslieu à délivrance d'uncommandement ».OObbsseerrvvaattiioonnss:En vertu de l’article 1722 ducode civil, le bail peut être résilié de pleindroit et sans dédommagement en cas dedestruction totale de la chose louée (Civ.,3e, 29septembre 2004, n°03-13997). Enrevanche, en cas de destruction partielle,l’article prévoit que le preneur peut resterdans les lieux et demander une réductionde loyer (Civ., 3e, 9décembre 2008, n°07-18444), ce qu’en l’espèce il avait fait. Maisla cour accepte ici la dérogation contrac-tuellement prévue par les parties, avec cet-te conséquence que la clause déroge àl’article 145-41: un commandement auraiten effet été sans objet, la clause ne sanc-tionnant pas un manquement à une obli-gation contractuelle, contrairement àl’approche traditionnelle (par exemple, Civ.,3e, 19mai 2004, n°02-20243).ÀÀ rreetteenniirr::Le bailleur peut ériger en clauserésolutoire de plein droit la survenue de ladestruction, même partielle, du local loué,et en demander l’acquisition sans délivran-ce d’un commandement préalable.Soumission d’un bail commercialà l’obligation de logement décent(Cass. Civ., 3e, 14octobre 2009, n°1178 FS-P+B,cassation partielle, pourvoi n°08-10955 et 08-17750)Le 8septembre 1989, M.L. avait acquis unfonds de commerce de boulangerie exploitédans des locaux appartenant à la SCI C.Ilavait fait assigner cette dernière aux fins dela voir condamner à exécuter des travauxpermettant l'installation des élémentsd'équipement et de confort pour son habi-tation. La cour d’appel avait accueilli cettedemande. La SCI a formé pourvoi.« Attendu que la SCI fait grief à l'arrêtd'accueillir cette demande, alors, selon lemoyen que les dispositions de l'article 1719, du code civil […] ne sont pas applicablesau bail commercial […];Mais attendu qu'ayant relevé, par motifsadoptés, que suivant contrat du1erseptembre 1989, la SCI avait donné à bailcommercial à M. L. des locaux comprenant,au rez-de-chaussée, une pièce à usage demagasin, une cuisine et deux chambres et àla suite, séparés par une cour, une farinièreet un fournil, et, au deuxième étage, troispièces, une cuisine et un WC, et ayantconstaté, par motifs propres, que M. L. avaitson habitation principale dans une partiedes lieux loués, la cour d'appel […] en aexactement déduit que le bailleur étaittenu de se conformer aux exigences dela loi relatives au logement décent déli-vré au locataire».OObbsseerrvvaattiioonnss:L’exigence de décence faittomber les qualifications juridiques rete-nues par les parties. Introduite dans le codecivil, article1719, elle a vocation à régirtoute location, dès lors que celle-ci est des-tinée à l’habitation principale. La Cour decassation refuse de faire prévaloir la qualifi-cation contractuelle du bail, stipulé stricte-ment commercial, sur sa nature véritable,mixte, ainsi que le permettaient les locaux.La solution s’appliquera, a fortiori, pour lesbaux mixtes, s’agissant de la partie dédiée àl’habitation.ÀÀ rreetteenniirr::Les bailleurs dont les locaux sontsusceptibles d’être affectés à l’habitation,du fait des équipements qu’ils présentent(cuisine, WC…) pourront se voir imposer laréalisation de travaux liés à l’obligation dedécence, en dépit de la qualification de bailcommercial, si leur preneur y établit sonhabitation principale.Rapports locatifsL’obligation de jouissance pai-sible des lieux loués ne peut êtreétendue au-delà du périmètre del’immeuble résident les loca-taires>1e espèce: Cass. Civ., 3e, 14octobre 2009(n°1174 FS-P+B, cassation partielle, pourvoin°08-12744)La sociétéS., propriétaire d'un logementdonné à bail à MmeD., avait assigné cettedernière en résiliation du bail pour man-quement à l'obligation d'usage paisible deslieux loués. Cette demande ayant étéaccueillie en appel, MmeD. a formé pourvoi.« Vu les articles 1eret 7 b) de la loi du6juillet 1989 et l’article 1728 du code civil;Attendu que pour prononcer la résiliationdu bail, l’arrêt retient que le litige prendplace au sein d’une ancienne cité minièredont les logements sont la propriété de lasociété […] qu’il est indiscutable que lecomportement des fils de MmeD. trouble levoisinage, tel qu’il ressort de la pétition qui,pour être peu précise quant aux faits repro-chés à la famille D., n’en a pas moins étésignée par près de trois cents personnes,[…] que la plupart des signataires habitentdans les rues adjacentes, à proximitéimmédiate de l’immeuble louéparMmeD. […];Qu’en statuant ainsi, par des motifs quine suffisent pas à établir l’existenced’un lien entre les troubles constatéset un manquement à l’obligation pourle preneur d’user paisiblement de lachose louée ou de ses accessoires, la courd’appel, n’a pas donné de base légale à sadécision de ce chef ».>2e espèce: Cass. Civ., 3e, 14octobre 2009,(n°1175 FS-P+B, rejet, pourvoi n°08-16955)La société HLM Le Logement français, pro-priétaire d'un logement donné à bail auxépoux S., avait assigné ces derniers en rési-liation de ce bail pour manquement àl'obligation d'usage paisible des lieux loués.Cette demande ayant été rejetée en appel,la société a formé pourvoi.« Attendu que la société fait grief à l'arrêt deJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
rejeter la demande alors, selon le moyen […]qu’en refusant de rechercher si les agisse-ments délictueux de M. S. au sein del’ensemble immobilier, et consistant à avoirentravé, en réunion, l’accès des personnesdans les parties communes d’un immeublecollectif faisant partie du même ensembleimmobilier HLM […] ne constituaient pas desmanquements à l’obligation de jouir paisi-blement des lieux loués, la cour d’appel a pri- sa décision de base légale au regard desarticles 1184 et 1728 du code civil;Mais attendu qu'ayant relevé que les faits,ayant entraîné la condamnation avecd’autres prévenus, du fils des locataires àune peine correctionnelle, avaient été com-mis dans le hall d'un immeuble apparte-nant au même ensemble immobilierque celui se situaient les lieux loués,mais distant de plus d'un kilomètre, lacour d'appel, qui a ainsi caractérisél’absence de lien entre les troublesconstatés et le manquement imputéaux preneurs à leur obligation d’userpaisiblement de la chose louée et de sesaccessoires, a, par ces seuls motifs, légale-ment justifié sa décision ».OObbsseerrvvaattiioonnss:Les raisons de la cassationde la première espèce sont explicitées dansle rejet de la seconde. On sait quel’obligation d’user paisiblement des lieuxloués impose à tout locataire de s’abstenirde causer une gêne anormale à ses voisins.Il doit, à ce titre, répondre du comporte-ment des occupants de son chef, et lesparents de celui de leurs enfants (CA Ver-sailles, 2mars 2004, n°02-06464). Logique-ment, l’obligation concerne en premierlieu la jouissance des locaux loués à titreprivatif, et, dans un immeuble collectif,l’usage des parties communes.Mais saurait-elle s’étendre à un voisinageélargi, et notamment à d’autresimmeubles dès lors qu’ils font partie dumême ensemble immobilier? Non, estimela Cour de cassation: la distance distendproportionnellement le lien de causalité etle caractère répréhensible du comporte-ment sort alors du cadre strict du rapportlocatif.CopropriétéNon-respect de la règle de réduc-tion des voix du copropriétairemajoritaire(Cass. Civ., 3e, 7octobre 2009, n°1133 FS-P+B,cassation partielle, pourvoi n°08-17798)Les épouxC., propriétaires de l'un des deuxlots situés dans le bâtiment B d'une copro-priété constituée de deux bâtiments,avaient assigné le syndicat des coproprié-taires en annulation de décisions del'assemblée générale, estimant le décomptedes voix irrégulier. La cour d’appel ayantrejeté leur demande, ils ont formé pourvoi.« Vu l’article 22, 2e alinéa, de la loi du10juillet 1965;Attendu que pour rejeter la demande enannulation de ces décisions, l’arrêt retientque s’il résulte des énonciations du procès-verbal que la règle de la réduction des voixn’a pas été appliquée, puisque « l’opinion »de la SCI J.a été retenue pour 8190 /10.000èmes au lieu de 1810, le résultat duscrutin n’aurait pas changé puisque de tou-te façon la SCIJ., même avec 1810 voix, res-tait majoritaire contre M. C. détenteur demille soixante voix parce que le troisièmecopropriétaire s’était abstenu avec 750 /10.000èmes;Qu’en statuant ainsi, alors qu’un copro-priétaire n’est pas tenu de justifier d’ungrief pour pouvoir agir en nullité d’unedécision de l’assemblée générale, lacour d’appel a violé le texte susvisé ».OObbsseerrvvaattiioonnss:Si la Cour de cassation a dur-ci les conditions de recevabilité des actionsen nullité d’assemblée fondées surl’irrégularité de la convocation, (Civ., 3e,14novembre 2007, n°06-16392), il en vaautrement des actions intentées sur la basedu non-respect de l’article 22 al. 2 etnotamment de la règle de réduction desvoix du copropriétaire majoritaire. La gravi- d’une atteinte aux modalités de vote ins-tituées par l’article 22 continue de justifierune nullité sans grief. Il est indifférent quele quorum ne soit pas affecté par l’absencede participation du requérant (Civ., 3e,22février 1989, n°87-17497) ou le résultatdu vote par le décompte irrégulier (Civ., 3e,20novembre 1996, n°94-19140).Société civile de constructionventeAction contre les associés nonliquidateurs d’une société nonimmatriculée: prescription quin-quennale(Cass. Civ., 3e, 7octobre 2009, n°1129 FS-P+B,cassation, pourvoi n°08-16746)En janvier1982, M.L. avait cédé les partsqu’il détenait dans une société civile deconstruction vente, constituée le 21mars1975 entre lui et deux associés. Le 12mars1998, un jugement avait prononcé la liqui-dation judiciaire de la société. Le 16janvier2006, M.M., dont la créance avait été décla-rée au passif, avait assigné M.L. en paie-ment. La cour d’appel avait fait droit à cettedemande. M.L. a formé pourvoi. « Vu les articles1859 et1844-7-7° du codecivil;Attendu que les actions contre les associésnon liquidateurs se prescrivent par cinq ansà compter de la publication de la dissolutionde la société […];Attendu que pour accueillir la demande,l’arrêt retient que les dispositions de l’article1842, alinéa2, du code civil, et de l’article 4,alinéa 4, de la loi du 4janvier 1978, ne seréfèrent pas à la publication au BODACC desjugements d’ouverture d’une procédure col-lective, publication obligatoire, que la socié- soit ou non immatriculée, pour faire cou-rir les délais de recours et de déclaration descréances, mais à la conditiond’immatriculation posée à la reconnaissancede la personnalité morale des nouvellessociétés civiles par la loi du 4janvier 1978;que faute pour la SCI d’être immatriculée,l’article 1859 du code civil prévoyant la pres-cription quinquennale des actions person-nelles à l’encontre des anciens associés n’estpas applicable et que la demande de M.M.reste soumise à la prescription trentenaire;Qu’en statuant ainsi, alors que la publica-tion du jugement de liquidation judi-ciaire d’une société civile au BODACCfait courir la prescription quinquennaleprévue par l’article 1859 du code civil,que la société ait ou non été immatri-culée, la cour d’appel a violé les textes sus-visés ».OObbsseerrvvaattiioonnss:Aux termes de l’article 1842al. 2, jusqu’à immatriculation, les rapportsentre les associés sont régis par le contratde société et par les principes généraux dudroit applicables aux contrats et obliga-tions. La cour d’appel avait cru pouvoir endéduire, en l’absence d’immatriculation,que la prescription de droit commundevait s’appliquer à l’action du créanciercontre l’ancien associé. La Cour de cassa-tion n’est pas de cet avis: l’article 1859, quila limite à cinq ans « à compter de la publi-cation de la dissolution », doit s’appliquer,l’absence d’immatriculation étant indiffé-rente dès lors qu’il y a eu publication dujugement de liquidation. En effet, en vertude l’article 1844-7-7°, souligné au visa, lasociété prend fin par l’effet d'un jugementordonnant la liquidation judiciaire (Civ., 3e,13novembre 2003, n°00-14206). Peuimporte donc la question del’immatriculation, ou, de même, l’absencede publication de la dissolution (Com.,8mars 2005, n°03-17975) H.L27octobre 20093JURIShheebbddooimmobilierCCOOPPRROOPPRRIIÉÉTTÉÉ-- SSOOCCIIÉÉTTÉÉSSCCIIVVIILLEESSPages réalisées par Hélène LécotJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
27octobre 20094JURIShheebbddooimmobilierThème retenu par les propriétaires réunisen congrès pour leur 99econgrès: “l’avenirde l’offre locative”.Décliné en trois tables rondes: “Doit-oninvestir aujourd’hui dans l’immobilierlocatif?”, “Les nouvelles formes de l’offrelocative” et “L’offre locative a-t-elle un ave-nir?”, le thème visait à convaincre les pou-voirs publics de la nécessité d’une refontedes rapports locatifs et d’une améliorationde la situation fiscale des bailleurs.Les bailleurs sont, à ce jour, encore majori-tairement convaincus de l’intérêt du place-ment immobilier. Leurs représentants,comme Michel Bokarius, président de lachambre de Mulhouse, y voyant parexemple un outil indispensable de diversi-fication du patrimoine.HiatusMais on sent se dessiner un hiatus entre laconviction des bailleurs et la politique affi-chée par les pouvoirs publics. En voicideux exemples. Sur la perception du mar-ché, les politiques affirment qu'il est néces-saire de poursuivre l’effort de construction,les représentants des propriétaires consta-tent au contraire une difficulté à louer et lanécessité d’ajuster certains loyers à la bais-se en cas de relocation. Jean Perrin, prési-dent de l’UNPI, l’a évoqué par exemplepour le marché de Dijon, mais son proposa été appuyé par d’autres orateurs, commeAuguste Lafon, président de la chambre deMarseille, ou celui de la chambre de laVienne.Autre exemple, celui des rénovationsinduites par les exigences de la réglemen-tation thermique. Sur ce point, MichelMouillart, professeur d’économie à Paris XNanterre, a été très net: “le Grenelle aintroduit un risque d’hiatus formidable;une partie du parc va être disqualifiée defacto”. Il a souligné, dans le même esprit,que dans les zones rurales, le niveau desloyers ne permettait pas au bailleur de fai-re face aux exigences de mise aux normesdes logements.Ce constat se double d’un rejet de plus enplus net des propriétaires del’accumulation des diagnostics techniques.Ingénierie patrimonialeFace aux difficultés, les bailleurs font appelà des recherches d’ingénierie patrimonialepour échapper à la fiscalité immobilière.Président de la chambre d’Orléans, JacquesMayer a ainsi vanté les mérites del’usufruit locatif social qui permet à unpropriétaire de céder l’usufruit d’un bienpar exemple à une association qui effectueensuite de la location à des prix inférieursau marché. Pour le vendeur, la rentabilitéatteint 14%. Pour l’occupant, le tauxd’effort est moindre (voir tableau).Invité à s’exprimer sur les autres formes del’investissement immobilier, le présidentde l’Aspim, Patrick de Lataillade a parexemple rappelé les atouts de la SCPI entermes de sécurité du placement et de ren-tabilité, tout en soulignant la nécessité,pour ceux qui choisissent un placementdans les SCPI fiscales, de conserver lesparts jusqu’à la dissolution de la société.Pour les foncières, Dorian Kerlberg, délé-gué général de la FSIF, a confirmé que lesinstitutionnels poursuivaient leur poli-tique de cession de leurs patrimoines delogements, mais qu’ils pourraient mettreau point un régime d’investissement dansle locatif intermédiaire à des conditionsprécises: il s’agirait de créer des SIIC delogements intermédiaires pour constituerun patrimoine de logements loués à 25%en dessous du prix du marché, dans desvilles moyennes. L’objectif seraitd’acquérir de l’ordre de 10000 logementspar an pendant 6 à 7 ans, mais il suppose-rait un régime fiscal favorable et une remi-se en cause de la loi de 1989 pour permettreen fin de période une vente à l’occupant ouun départ du locataire.Favoriser la venteJean Perrin a effectué l’an dernier une mis-sion pour Christine Boutin pour mettre aupoint les modalités de répartition des éco-nomies de charges résultant des travauxd’amélioration de l’efficacité énergétiquedes logements. Cette réflexion doit aboutirà la parution d’un décret que BenoistApparu a annoncé pour décembre.Mais le président de l’UNPI a sollicité duministre une nouvelle mission concernantla vente des logements du parc privé àleurs locataires.Benoist Apparu a officiellement confirméqu’il acceptait de confier une telle missionà Jean Perrin et il attend ses conclusionsdans un délai de trois mois.Dans son discours de clôture, le secrétaired’Etat a précisé ses projets relatifs à laGRL: il vise la fusion des deux régimesactuels (GLI, géré par les assureurs et GRL,géré par le 1%). Le nouveau dispositifs’adressera à tout candidat locataire ayantun taux d’effort compris entre 0 et 50%.En revanche, du point de vue fiscal, leministre n’a pas été très disert, acceptantsimplement d’étudier la question de la fac-turation directe au locataire de la taxed’enlèvement des ordures ménagères.À propos de la GRL, l’UNPI ne partage pasle point de vue du ministre et réaffirme sonsouhait que les locataires participent à sonfinancement. Côté fiscalité, Jean Perrin aredit son inquiétude de hausse de la fisca-lité locale, en lien avec la réforme de la taxeprofessionnelle. Il a demandé la hausse duforfait de 20euros pour les revenus fon-ciers et le remboursement définitif de ladouble imposition de taxe additionnelle audroit de bail de 1998.Le Québec à l’honneurL’UNPI a signé le 16octobre à Colmar uneconvention de partenariat avecl’Association des Propriétaires du Québec.Son président, Martin Messier, a décrit àcette occasion la procédure d’expulsiondes locataires en cas d’impayé. Il s’écouleen moyenne de deux à trois mois entre ledébut de l’impayé et l’éviction. La “misesur le carreau” du locataire s’effectue parl’huissier et a même lieu pendant l’hiver…Le bailleur français a du mal à y croire.LLEESSPPRROOPPRRIIÉÉTTAAIIRREESSEENNCCOONNGGRRÈÈSSRREENNCCOONNTTRREELe 99econgrès de l’UNPI à Colmar s’interroge sur l’avenir de l’offre locativeDébat nourri sur l'appréciation des besoins de logements: faut-il construire davan-tage car dans de nombreux secteurs l'offre reste très insuffisante ou faut-il prendreacte du fait que, dans de nombreuses villes moyennes de province, la vacance aug-mente et les loyers sont orientés à la baisse? Pour la majorité des participants de cecongrès, il est urgent d'arrêter les aides à la construction dans ces villes et de mettreun coup d'arrêt au développement du parc HLM. Certains pensent à la vente et JeanPerrin a obtenu du ministre une mission pour favoriser la vente aux locataires.Avantage à l’usufruitSoit un logement de 65m2à Orléans et uncouple disposant de 2500 de ressources men-suelles. 3 options:>Location: 750 par mois. 30%de tauxd’effort. Coût total : 280000 en 25 ans.>Achat du logementpour 150000. Mensua-lité: 792 par mois (+200 de taxe foncière etd’entretien). 40%de taux d’effort. Coût total300000.>Achat de l’usufruitdu logement pour 25 ansà 100000. Mensualité: 528 (+170 de taxefoncière et d’entretien). 28%de tauxd’effort. Coût total: 210000.
27octobre 20095JURIShheebbddooimmobilierFoule quand le marché monte, foule quandle marché baisse! La fréquentation du col-loque d’automne de l’IEIF ne faiblit pas avecles incertitudes du marché. Signe que lesopérateurs étaient venus aux nouvelles,attentifs à tout signe pouvant les éclairer surles évolutions du marché de l’immobilier.Invité vedette du colloque, Michel Godet,professeur au CNAM, est fidèle aux idéesqu’il avait déjà exprimées au colloque de2006 : “la croissance est endogène”, et à sespropos dérangeants : “tant qu’on parle dudéveloppement durable, on ne parle pasdes cités” ou encore : “il y a pléthore depétrole cher”. Mais il précise aussi sa pen-sée sur l’actualité du secteur immobilier. Ilest ainsi très net sur l’impact du Grenelle :“la réglementation thermique est en trainde dévaloriser les bâtiments”, citantl’exemple du marché des hôtels 2 étoilesdont les prix s’effondrent au fur et à mesu-re que se rapproche l’échéance de 2015 àlaquelle ces bâtiments devront respecterl’exigence d’un accès handicapés.Il ajoute: “les ménages pauvres proprié-taires ne pourront pas mettre aux normesleurs logements: on les appauvrit”. Il nousrappelle pourtant le progrès accompli:entre1978 et2002 le nombre de logementssans confort est passé de 27% à 3%!Michel Godet redit tout le mal qu’il pensede la fonction publique et pense qu’il fautabreuver les fonctionnaires de propositionsde textes pour éviter qu’ils ne mettent aupoint d’autres réglementations plus défa-vorables, et évoque le désastre del’éducation et la situation catastrophique dela Seine-Saint-Denis.Sur ce point, un responsabled’établissement public de ce départementlui a donné la réplique décrivant la situa-tion idyllique de son département: haussedes investissements, construction de loge-ments, de bureaux, du stade de France…L’écart de perception confine à l’abîme.Inflation: pas de crainte“L’inflation est une maladie, on se trompe-rait en la présentant comme un remède”analyse Bruno Cavalier, économiste chezOddo Securities. Il observe qu’il y a unbond spectaculaire de la proportion depays qui ont une inflation négative, que leséchanges mondiaux ont chuté de 20%, cequi ne s’était jamais vu et que la productionmondiale s’est contractée de 10%. Mais ilne pense pas qu’il y ait de perspectived’inflation en raison des coûts de produc-tion par exemple. Il conteste l’idée quel’inflation serait le remède miracle car ellene crée pas de richesse mais opère destransferts. Il conclut en indiquant faireconfiance au mandat des banques centralesqui est de maîtriser l’inflation et estimedonc qu’il n’y a pas de crainte de dérapagede l’inflation.Comment réagissent les inves-tisseurs?Olivier Piani, pour Allianz Real Estate,indique qu’il a pour mandat d’augmenterla part de l’immobilier dans les actifs del’assureur et qu’il projette d’investir 5mil-liards dans l’immobilier. Il a su convaincreque l’immobilier pouvait servir de protec-tion contre l’inflation, que son rendementétait plus élevé que celui des obligations etque le secteur pouvait créer de la valeuravec une gestion active. Il ajoute qu’il vas’occuper de développement durable pourles investissements. Dans le patrimoineexistant, il va travailler sur 40 actifs pour lespour les faire progresser. Exemple: larequalification de la tour Olivier de Serres(Paris 15e) a été menée dans une perspecti-ve de développement durable.Philippe Depoux (directeur de l’immobilierGenerali), qui dispose de 4,5milliardsd’euros à investir dans l’immobilier,indique que le rendement est l’objectif quiva guider l’investissement dans les annéesà venir. Il ajoute qu’il lui a été demandéd’arrêter le plan de cession d’actifs carc’était “se couper une source de rende-ment”.Pour éviter de surpayer des actifs clas-siques comme un immeuble de 30millionsd’euros dans le quartier central des affaires,il indique qu’il faut rechercher un peu autrechose et explique qu'il revient sur desacquisitions en VEFA.Nicolas Simon (Crédit Agricole AssetManagement) indique que l’OPCI retail vaarriver sur le marché devrait collecter desmontants au moins équivalents à ceux de laSCPI. Grande thématique: le rendement; ilrecherche donc des actifs défensifs, assu-rant des flux réguliers.À propos du logement, Philippe Depouxindique que le pourcentage de logementdans les actifs détenus par Générali étaitpassé de 40% à 4%. Il considère le loge-ment à la fois comme source d’ennuis degestion et de plus-values, mais qu’iln’envisageait pas encore d’achat car les prixn’étaient pas encore les bons.Il confirme aussi avoir ajouté dans les cri-tères d’acquisition, le point de savoir si unimmeuble est compatible avec les impéra-tifs du Grenelle. Nicolas Simon confirme laperspective de dévalorisation des actifs quine sont pas compatibles avec le Grenelle.Le mur de la detteChristophe Montcerisier (Royal Bank ofScotland) indique que si les valeurs immo-bilières continuent de baisser, un certainnombre de dettes ne seront plus rembour-sées. La question est celle des fondspropres. Alors que des fonds opportunistespouvaient intervenir avec 15% de fondspropres, il leur est aujourd’hui demandé33% voire 40% de fonds propres.Il estime que le marché devrait être actif carcertains vont être conduits à vendre pour serefinancer, lorsque l’échéance des prêts vase rapprocher.David Sylberg pour Accor décrit la créationde l’OPCI par son groupe qui a permis deventre 160 hôtels avec mise en place de cré-dit-bail ce qui a constitué la plus grosseopération de portefeuille de 2009.Dernier regard sur le secteur, celui d’unarchitecte, Olivier Saguez (président deSaguez & Partners), dont la spécialité estl’aménagement des espaces de travail oudes commerces. Il indique que le local doitêtre fait pour avoir envie d’y travailler. Ildécline son projet en 7 items: Romain àRome, Fil rouge, Dedans - dehors, Circulerautrement, Des lieux dans un lieu, Commeà la maison et Le beau au prix du laid…LLEECCOOLLLLOOQQUUEEDDEELLIIEEIIFFRREENNCCOONNTTRREEImmobilier: ce qui nous attend en2010 et2011Climat d’incertitude chez les investisseurs : l’ambiance était à la prudence lors dutraditionnel colloque d’automne de l’IEIF ce 20 octobre.>Prochaine rencontre de l’IELF:24novembre 2009 à Paris“Crise économique et financière. Ce quia changé, ce qui ne va pas changer”.Conférence de Guy Marty, directeurgénéral de l’IEIF.Tél. IEIF. Kélie Temmel. 0144826345www.ieif.fr>A paraître: Michel Godet: “Le cou-rage du bon sens. Pour construirel’avenir autrement”.Nouvelle édition. Odile Jacob.Disponible le 2avril 2009.Tél. Librairie Pedone. 0143540597
Surfaces: la SHOB ne tient pluscompte de l’isolationUn nouvel alinéa est inséré à l'article R112-2 du CCH, selon lequel:« Les surfaces de plancher supplémen-taires nécessaires à l'aménagementd'une construction existante en vued'améliorer son isolation thermique ouacoustique ne sont pas incluses dans lasurface de plancher développée horsœuvre brute de cette construction ».(Décret n°2009-1247 du 16octobre 2009relatif à la surface hors œuvre des construc-tions, J.O. du 18 oct. p.17238)ProcédureL'expérimentation de l'introduction etde la communication des requêtes etmémoires et de la notification des déci-sions par voie électroniquedevant lestribunaux administratifs, déjà applicablepour Cergy-Pontoise Melun, Paris et Ver-sailles est étendue au tribunal adminis-tratif de Montreuil.(Arrêté du 25septembre 2009 modifiantl'arrêté du 24décembre 2008 relatif àl'expérimentation de l'introduction et de lacommunication des requêtes et mémoires etde la notification des décisions par voie élec-tronique devant les TA de Cergy-Pontoise,Melun, Paris et Versailles et les CAA de Pariset Versailles, J.O. du 6 oct. p.16202).Logement social>La garantie des prêts de Caisse desdépôts et consignations, accordée par laCGLLS, est étendue aux prêts destinés àl'amélioration du potentiel financier desorganismes qui connaissent une dégra-27octobre 20096JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNLionel Janota été élu présidentdela Fédération interprofessionnelle dudiagnostic immobilier le 19octobre. Ilétait déjà administrateur de la FIDIetpréside la société L3A, l’Agence del’Analyse de l’Air, basée à Issy-les-Moulineaux.Il succède à Philippe Rabutqui étaitprésident de la FIDI depuis sa créationen 2004. Philippe Rabut quitte égale-ment son poste chez Dekra-Norisko.Thierry Durnerina été nommé le19octobre directeur général de laFédération des Entreprises PubliquesLocales (FedEPL). Il était précédem-ment responsable du département desrelations extérieures et du développe-ment à la fédération. Il prend la suitede Maxim Peter, qui était à ce postedepuis 14 ans.Acteursdation de leur situation financière en rai-son d'opérations de construction, acqui-sition ou amélioration de logementslocatifs sociaux.(Arrêté du 11septembre 2009 modifiantl'arrêté du 18mars 2002 relatif au fonds degarantie de la caisse de garantie du loge-ment locatif social, J.O. du 6 oct. p.16202)>OPH: le décret n°2009-1218 du12octobre 2009 est relatif aux directeursgénéraux des offices publics de l'habitat(J.O. du 13 oct. p.16704).>Subventionspour construction, amé-lioration ou acquisition-amélioration delogements à usage locatif: l'article 9 del'arrêté du 10juin 1996 qui prévoyaitque l'immeuble objet de la subventiondevait avoir été construit depuis plus de20 ans à la date de la décision d'octroide la subvention, a été abrogé par arrêtédu 1eroctobre (J.O. du 15 oct. p.16849).ANAHLe règlement général de l'Agence natio-nale de l'habitat (dont la version consoli-dée est publiée en annexe) a été approu- par arrêté du 2octobre 2009 (J.O. du11 oct. p.16615).Livre foncierDivers textes ont été publiés concernantle livre foncier en Alsace-Moselle.>Un décret n°2009-1193 du 7octobre2009 relatif au livre foncier et à soninformatisationdans les départementsdu Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de laMoselle, comporte un premier chapitresur les donnéesdu livre foncier et duregistre des dépôts, un deuxième sur laconsultationet la délivrance des copiesdes données et un troisième consacré àl'inscription des droits au livre foncier.Des règles plus souples sont prévuespour la consultation des données concer-nant un immeuble et plus restrictivespour celles concernant une personne. Acompter du 1erjanvier 2010, les per-sonnes enregistrées (notaires, huissiers,géomètres) pourront visualiser et impri-mer les données.(J.O. du 9 oct. p.16478).>Un décret n°2009-1239 du 15octobre2009 prévoit que le secrétariat dubureau foncier est désormais assuré parle greffe du tribunal d'instance au siègeduquel est situé le bureau foncier (J.O.du 17 oct. p.17060).>Un arrêté du 15octobre modifie la lis-te des bureaux fonciers (eod. loc.).Droit au logement opposableUn traitement automatisé de données àcaractère personnel dénommé « DALO »a été autorisé par arrêté du 24juillet(J.O. du 9octobre, @).Outre-merL’arrêté du 16septembre 2009 relatif à lasubvention de l'Etat au sein des fondsrégionaux d'aménagement foncier eturbain pour les opérations à vocation delogements sociaux, concerne l'outre-mer.Le plafond de subvention est fixé, selonles cas, à 15000 ou 20000 par loge-ment (J.O. du 9 oct. p.16491).AménagementLa directive régionale d'aménagement larégion Auvergne - montagnesd’Auvergneet le schéma régionald'aménagement ont été approuvés pararrêtés du 5octobre 2009 (J.O. du 16 oct.p.17030)Conventions collectivesOrganisations professionnelles del'habitat social: deux avenants ont étéétendus:- avenant n°6 du 19juin 2009, surl'évolution du salaire mensuelde base,- avenant n°5 du 13mai 2009, relatif à lapériode d'essai.(Arrêtés du 8octobre 2009, J.O. du 17 oct.p.17171).Collaborateurs salariés des cabinetsd'économistes de la construction et demétreurs-vérificateurs: l'accord n°67 du1erjuillet 2009 relatif aux salairesestétendu par arrêté du 8octobre (J.O. du17 oct. p.17171).Immobilier: l’arrêté d’extension du8octobre vise de l'accord du17novembre 2008 sur la création d'unobservatoire prospectif des métierset des qualifications (J.O. du 17 oct.p.17172).Entreprises d'architecture: sont rendusobligatoires:- les avenants n°2 et3 du 26février 2009à l'accord du 24juillet 2003 relatif à laprévoyance;- l'avenant n°2 du 26février 2009 à l'accorddu 5juillet 2007, établissant un régime demutuellecomplémentaire santé. (Arrêtésdu 8octobre, J.O. du 17, p.17176).Promotion-construction: l'avenantn°25 du 7avril 2009, relatif à la périoded'essaiest étendu par arrêté du8octobre (J.O. du 17, p.17177).
27octobre 20097JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TEL:FAX:MÈL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSCabinets ministérielsEconomie: François-Xavier Selleretest nommé directeur adjoint du cabinetde Christine Lagarde; Thomas Fatomequitte ces mêmes fonctions (arr. du 6 oct,J.O. du 10 et arr. du 7 oct. J.O. du 8, @).Budget: Stéphane Bonnet et CatherineChampon-Kucklick sont nommésconseillers au cabinet d’Eric Woerth (arr.du 20juillet 2009, J.O. du 7 oct. 2009, @).Ecologie: Antoine Cadi est nomméconseiller technique de Jean-Louis Bor-loo, en remplacement de Nicolas Mour-lon (arr. du 21 sept. J.O. du 8 oct. @).Commerce, PME: Laurent Vannimenusest nommé conseiller technique auprèsdu secrétaire d'Etat, Hervé Novelli (arr.du 1eroct. J.O. du 8, @).Ville: Jacques Touzard est nomméconseiller technique au cabinet de lasecrétaire d'Etat, Fadela Amara (arr. du 5oct. J.O. du 16, @).Affaires régionalesFrançois Roche-Bruyn est nommé secré-taire général pour les affaires régionalesauprès du préfet de la région Bourgogne(arr. du 6 oct. J.O. du 8, @).EquipementThierry Vatin est nommé directeur dépar-temental de l'équipement et del'agriculture de la Haute-Garonne etEmmanuel Moulin, DDEA du Val-d'Oise(Arrêté des 29 et 30septembre 2009, J.O.des 9 et 15 oct. @).Organismes publicsCommission des infractions fiscales:Jean-François de Vulpillières,conseiller d'Etat honoraire, est nomméprésident de la commission des infrac-tions fiscales. Jean-Louis Berthet,conseiller maître à la Cour des comptesest nommé membre. (Décret du 9octobre2009, J.O. du 13 oct. p.16724).Centre d'études sur les réseaux, les trans-ports, l'urbanisme et les constructionspubliques : Jean-Louis Helaryest nom- directeur. (Arr. du 14octobre 2009, J.O.du 16, p.17032)Administration centraleMinistère de l'écologie: Isabelle deSilva, conseiller d'Etat, est nomméedirectrice des affaires juridiques au secré-tariat général du ministère de l'écologie.(Décret du 17octobre 2009, J.O. du 18oct. @).Assainissement non collectifTrois arrêtés du 7septembre 2009 ontété publiés concernant les dispositifsd’assainissement non collectif.(J.O. du 9octobre, p.16464 et suiv.)>Le premier fixe les prescriptions tech-niques applicables aux installationsd'assainissement non collectif recevantune charge brute de pollution organiqueinférieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5.Exemple de règle (sur 10 pages de règlestechniques): installations interdites àmoins de 35 m d'un captage d'eau desti- à la consommation humaine.>Le 2eest relatif aux modalités del'exécution de la mission de contrôledesinstallations d'assainissement non collectif.La mission de contrôle vise à vérifier queles installations ne portent pas atteinte àla salubrité publique, ni à la sécurité despersonnes, et permettent la préservationde la qualité des eaux superficielles etsouterraines.- Les installations déjà contrôlées doiventsubir un contrôle périodique(la fréquen-ce de contrôle est de 8 ans maximum).- Les installations qui n'ont jamais étécontrôlées, et qui ont été réalisées ouréhabilitées avant fin 1998, doivent fairel'objet d'un diagnostic de bon fonc-tionnement et d'entretien.- Les installations qui n'ont jamais étécontrôlées, mais qui ont été réalisées ouréhabilitées après 1998, doivent subirune vérification de conception etd'exécution.À la suite de la mission de contrôle, lacommune doit établir un rapport de visitequi est adressé au propriétaire et quicontient le cas échéant des recommanda-tions ou des prescriptions de travaux à réa-liser dans les 4 ans. Le propriétaire informela commune de la réalisation des travaux,la commune fait alors une contre-visite.Un tableau annexe dresse en 26 points laliste des éléments à vérifier, relevant ducontrôle périodique (pour les installa-tions ayant déjà fait l'objet d'un contrô-le), du diagnostic de bon fonctionnementet d'entretien ou de la vérification deconception et d'exécution (pour les ins-tallations réalisées ou réhabilitées aprèsle 31décembre 1998).>Le 3earrêté définit les modalitésd'agrément des personnes réalisant lesvidanges et prenant en charge le transportet l'élimination des matières extraites desinstallations d'assainissement non collectif.L'agrément est accordé par le préfet, il estvalable 10 ans.BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservéesoit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA au lieu de769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 371UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..BibliographieMarchands de biens: la 5eédition del’ouvrage Marchands de biens et autresactivités immobilières vient de paraître.par Hubert Tubiana et Stéphane Gaillard.Litec. 52euros. 442 pages. Ce livre comporteune première partie qui situe la professionde marchand de biens dans son environne-ment, juridique, financier, fiscal et comp-table. La seconde partie est consacrée auxaspects pratiques de tenue des comptes etla dernière à l’établissement des comptesannuels. Avec de nombreuses annexes:textes réglementaires, modèles d’actes…
27octobre 20098JURIShheebbddooimmobilierPPAASSCCAALLEEPPOOIIRROOTT,, PPRRÉÉSSIIDDEENNTTEEDDUUSSNNAALL>Quelle est l’importance de votresyndicat?P.P.: “Le SNAL regroupe 280 adhérents cequi représente 80% de la production de ter-rains aménagés, et environ 25000 logementspar an”.>Comment se présente actuellement lemarché?P.P.: “Le marché est sous perfusion. Il n’atenu que grâce aux dispositifs du plan derelance et au maintien du doublement duPTZ. Notre secteur est soutenu par la primo-accession, mais le marché de la revente n’estpas reparti. Il y a toujours des difficultés definancement bancaire et les banques restenttrès prudentes dans l’attribution des créditsrelais.Le SNAL se félicite de l’annonce du maintiendu doublement du PTZ jusqu’à juin2010mais j’ai du mal à espérer que le marché serareparti en juin”.>La part des ventes de terrains en secteurorganisé continue-t-elle à se réduire?P.P.: “Depuis 2002, les constructions de mai-sons individuelles en lotissements et en ZACsont passées de 50% à 29% au profit decelles réalisées sur des terrains diffus isolés.La part des constructions en secteur organiséa sensiblement baissé en 2008, de 25%. Cettebaisse de l’aménagement organisé n’est pasfavorable à la lutte contre l’étalement urbainet au respect des principes du Grenelle del’environnement, elle pose un problèmed’aménagement du territoire”.>Les prix des terrains ont-ils baissé?P.P.: “Si le prix moyen des parcelles est enbaisse, c’est en raison de la réduction de leurtaille (de -10% environ). Mais la réduction del’activité tend à retarder les opérations etdonc à aggraver la pénurie, ce qui est un fac-teur de hausse des prix”.>Que proposez-vous?P.P.: “Le SNAL propose plusieurs pistes. Lapremière est de mettre en place des incita-tions financières ou fiscales en faveur desopérations d’aménagement qui respecte-raient des objectifs bien identifiés en fonctiondu Grenelle de l’environnement. La secondevise à travailler sur la qualité des documentsd’urbanisme et consisterait à accorder desaides financières aux collectivités localespour le financement des documentsd’urbanisme.Une autre piste vise la simplification desrègles d’urbanisme, car actuellement un par-ticulier ou un promoteur ont intérêt àconstruire sur un terrain diffus car les délaisd’obtention des autorisations sont beaucoupplus rapides. Il faut favoriser la densificationdans les secteurs aménagés, par exemple enautorisant des subdivisions de parcelles sansqu’il soit nécessaire de demander une modi-fication du permis d’aménager.Enfin, nous voulons favoriser l’urbanisme deprojet en partenariat avec les élus au lieud’un urbanisme réglementaire”.>Le projet urbain partenarial n’est-il pasun progrès dans ce sens?P.P.: “Le PUP, qui a été institué par la loiBoutin, ne concerne que le financement deséquipements publics, il constitue un simpleassouplissement du programmed’aménagement d’ensemble (PAE), mais ilne répond que partiellement à la demandedes professionnels. Un véritable urbanismede projet permettrait de faire évoluer un pro-jet au moyen de discussions engagées entreaménageurs, élus et associations locales. Unemodification du PLU, si elle est nécessaire,pourrait ensuite être adoptée avec l’accordde tous.Nous sommes favorables à tout ce qui favo-rise l’urbanisme de projet, comme ce qui estprévu pour le Grand Paris. Mais il faut aussiremettre en adéquation la fourniture de ter-rains près des infrastructures avec les facul-tés de financement des acquéreurs”.>Favoriser la densité peut passer par la fis-calité…P.P.: “Une idée qui circule est de remplacerla taxe locale d’équipement et les taxes com-plémentaires (pour le financement desCAUE et les espaces naturels sensibles) parune taxe unique. Il est nécessaire que cettetaxation d’urbanismesoit différenciée en fonc-tion de la densité et de la zone. Elle pourraitêtre moins élevée pour les opérations respec-tant une densité optimale: la fiscalité del’urbanisme doit favoriser la densité”.>La réforme des autorisations d’urbanismede 2007 n’a-t-elle pas permis une accéléra-tion des délais d’instruction?P.P.: “S’il y a une certaine amélioration del’instruction des demandes d’autorisation, ladifficulté vient maintenant des législationsparallèles. Nous rencontrons par exempledes difficultés avec les dossiers qu’il fautremplir au titre de la loi sur l’eau. Or ce dos-sier ne comporte pas de nomenclature préci-se des pièces à fournir ni d’encadrement suf-fisant des délais de réponse del’administration”.>Que pensez-vous d’un rapprochementavec la FPC?P.P.: “Nous travaillons déjà avec la fédéra-tion des promoteurs et nous sommes ouvertsà faire davantage: nos métiers sont complé-mentaires car nous fournissons le foncier surlequel leurs logements sont construits.Par ailleurs, le SNAL va lancer en juin2010“les trophées de l’aménagement” pourmettre en valeur des opérations exem-plaires”.“La fiscalité de l’urbanisme doit favoriser la densité”Pascale Poirot a pris ses fonctions de présidente du syndicat des professionnels de l’aménagement et dulotissement en juin dernier, succédant à Dominique de Lavenère. Expliquant les raisons de la chuted’activité de l’aménagement, elle présente ses orientations pour son mandat.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL depresse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires:Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineIINNTTEERRVVIIEEWWLe nombre de logements individuels mis enchantier au sein d’opérationsd’aménagement organisé(ZAC, lotissement)a diminué de -25%en 2008.2006: 606552007: 590102008: 44245Les mises en chantier en individuel diffus onten revanche diminué moins fortement en 2008(-11%) avec 107635 logements. Le prix moyen d’une parcelleen ZAC oulotissement privé est en diminutionsous l’effetde la réduction de la taille des parcelles:85216 pour 816m2en 2006, 85824 pour771m2en 2007 et 86519 pour 736m2en 2008.La part des petites parcelles(moins de400m2) augmente: elle est passée de 3% à8% des ventes entre2006 et2008 et celle desparcelles de 401 à 600m2de 23% à 28%.Source: Snal / AdéquationL’aménagement organisé en baisse
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