samedi 7 juin 2025

372 – 3 novembre 2009

AccueilAnciens numéros372 - 3 novembre 2009

– 2 – Jurisprudence –
Constructeurs : non-respect des normes parasismiques / réception et recours envers le sous-traitant

– 3 – Fiscalité –
Une série d’instructions fiscales publiée à la mi-octobre

– 4 – Travaux parlementaires –
Suite des débats au Sénat sur le Grenelle de l’environnement : trames verte et bleue, mise aux normes des installations d’assainissement non collectif, information de l’acquéreur

– 5 – Projets –
Nouvelles mesures pour économiser l’énergie dans le bâtiment
Hervé Novelli veut régir les honoraires des syndics et interdire les commissions entre agences et diagnostiqueurs.

– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
Accessibilité des locaux de travail / Amiante.

– 7 – Nominations – Au fil du JO – Agenda –

– 8 – Interview –
Eric Cosserat, président de Périal : “nous tiendrons nos objectifs de
distribution pour 2009”.


JUGÉ>>Le défaut de respect de la réglementationparasismique peut relever de la garantiedécennale.RÉPONDU>>Le commerçant pénalisé par la hausseexcessive de l’ICC peut rappeler à sonbailleur que les fédérations de propriétairesse sont engagées à recourir à l’indice desloyers commerciaux (voir p.6).PUBLIÉ>>Une série d’instructions fiscales a étépubliée au bulletin officiel des impôts du14octobre. Sont commentées les réformesrécentes concernant les monuments histo-riques, l’insertion d’une éco-conditionnalitédans l’investissement Borloo et Robien,l’imputation des travaux d’économied’énergie sur les taxes foncières des orga-nismes HLM ou le régime des nus-proprié-taires en cas d’usufruit temporaire.>>Un décret du 21octobre 2009 renforceles exigences d’accessibilitéaux personneshandicapées dans les lieux de travail (p.7).PROGRAMMÉ>>Hervé Novelli a pris des décisions enmatière de copropriété. Le 26octobre, il aaffiché son intention de fixer par arrêté la listedes prestations relevant du forfait payéchaque année au syndic par les coproprié-taires. Il a du même coup relancé la concerta-tion: d’une part, il souhaite que le texte de2007 soit amélioré; d’autre part il a demandéau groupe de travail du CNC de lui faire despropositions pour parvenir à un meilleur équi-libre entre syndics et copropriétaires. C’estdonc le moment de réfléchir à l’évolution desrègles de la copropriété (p.5).>>L’Université de la copropriétéque met enplace UNIS, sous la présidence de PierreCapoulade, a un chantier à défricher.Le Grenelle se répand de plus en plusVoici un numéro marqué par le Grenelle. Jean-Louis Bor-loo et Benoist Apparu ont présenté le 28octobre les avancésdu Plan Bâtiment du Grenelle de l’environnement: bilan desmesures adoptées ou en cours d’élaboration. Selon les pou-voirs publics les chiffres publiés tendent à montrer le succèsdes dispositifs mis en place. C’est le cas par exemple de l’Eco-PTZpuisque quelque 50000 prêts ont été distribués en 6 mois.Demain 4novembre, les mêmes ministres vont annoncer àl’occasion de la Conférence nationale ville durable, les résultatsde l’appel à projets EcoQuartier et de la démarche EcoCité.Côté Parlement, nous achevons d’examiner les amendementsadoptés par les sénateurs en première lecture sur le projet de loiGrenelle II. L’investisseur que nous avons interviewé (lire enpage8 les propos d’Éric Cosserat) confirme que la stratégie deson groupe s’oriente vers une prise en compte des impératifs dudéveloppement durable.Les instructions fiscales nombreuses de cette mi-octobre ont aus-si leurs lots d’impacts liés au développement durable puisque parexemple elles commentent la mesure qui a modifié les régimes del’investissement Robien recentré et du Borloo neuf pour les affec-ter d’une éco-conditionnalité. L’intérêt pratique de cette mesureest toutefois assez mineur puisqu’elle est subordonnée à la paru-tion d’un décret d’application, toujours attendu, et qu’elle pren-dra fin au plus tard le 31décembre 2009, jour de l’extinction pro-grammée de ces dispositifs. Mais c’est toutefois un réflexe àprendre pour l’avenir ; on sait en effet que le projet de loi definances pour 2010 prévoit de “verdir” le dispositif Scellier pourle rendre plus avantageux en faveur des logements respectantdes critères élevés de performance énergétique.Dans un autre secteur, celui des monuments historiques,l’administration a commenté - avec grande clarté - le nouveaurégime applicable depuis début 2009 (lire page3). Rappelons quele bénéfice de ce régime est désormais subordonné à un engage-ment de conservation de l’immeuble pendant 15 ans et qu’ilexclut en principe le recours au démembrement de propriété et àla copropriété. Cette interdiction est elle-même assortied’exceptions puisque la copropriété peut détenir un telimmeuble à condition toutefois d’être agréée par le ministère.L’administration appréciera au cas par cas, en fonction del’intérêt architectural de l’immeuble et du coût de son entretien.On peut redouter que la délivrance de l’agrément ne soit laisséeà un certain arbitraire, faute de critères très objectifs… BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO3723NOVEMBRE 2009ISSN1622-141910EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Constructeurs: non-respect des normes parasismiques / réception etrecours envers le sous-traitant- 3 -Fiscalité-Une série d’instructions fiscales publiée à la mi-octobre- 4 -Travaux parlementaires-Suite des débats au Sénat sur le Grenelle de l’environnement: tramesverte et bleue, mise aux normes des installations d’assainissement noncollectif, information de l’acquéreur- 5 -Projets-Nouvelles mesures pour économiser l’énergie dans le bâtimentHervé Novelli veut régir les honoraires des syndics et interdire les commis-sions entre agences et diagnostiqueurs.- 6 -Tableau des réponses ministérielles-Accessibilité des locaux de travail / Amiante.- 7 -Nominations - Au fil du JO - Agenda-- 8 -Interview-Eric Cosserat, président de Périal: “nous tiendrons nos objectifs dedistribution pour 2009”.SOMMAIREEDITORIAL
3novembre 20092JURIShheebbddooimmobilierCCOONNSSTTRRUUCCTTEEUURRSSConstructeursNon-respect de normes para-sismiques et garantie décennale(Cass. Civ. 3e, 7 oct. 2009, n°1141, FSP+B,cassation partielle, pourvoi 08 17620)Un litige opposait un assureur à unconstructeur de maison individuelle enraison du recours qui avait été exercépar le maître d’ouvrage, au motif que lesnormes parasismiques n’avaient pas étérespectées par le constructeur.“Vu l'article 1792 du code civil;Attendu que pour débouter la sociétéSCMA [constructeur] de ses demandestendant à se faire garantir par la sociétéMMA et la société Sagena des consé-quences des non-conformités aux normesparasismiques, l'arrêt retient que la socié- Sagena et la société MMA sont bienfondées à soutenir qu'à leur égard il n'estpas établi que les défauts de conformitéde la maison A.à la norme parasismiquerelèvent de la responsabilité décennale,l'expert n'ayant pas émis l'avis qu'enl'espèce et à raison des défauts de confor-mité la perte de l'ouvrage par séismeinterviendrait avec certitude dans le délaidécennal et que la preuve n'en est pasautrement rapportée;Qu'en statuant ainsi, tout en retenantque les défauts de conformité à lanorme parasismique étaient denature décennale dès lors qu'ilsétaient multiples, qu'ils portaient surdes éléments essentiels de la construc-tion, qu'ils pouvaient avoir pour consé-quence la perte de l'ouvrage, le risquede secousses sismiques n'étant pas chi-mérique dans la région se trouve laconstruction, classée en zone derisque 1b, et qu'ils faisaient courir undanger important sur les personnes, lacour d'appel, qui n'a pas tiré les consé-quences légales de ses propres constata-tions, a violé le texte susvisé”.L’arrêt est donc cassé.OObbsseerrvvaattiioonnss:La Cour de cassationavait déjà jugé, sur un terrain voisin,que relèvent de la garantie décennaleune mauvaise implantation d’immeubleportant atteinte à la destination en casde risque grave d’inondation, même enl’absence de désordres (Civ. 3e, 8avril1998) ou encore un défaut de conformi- d’un immeuble d’habitation auxrèglements de sécurité incendie (Civ. 3e,30juin 1998, Constr. Urb. nov. 1998,comm. 372). L’arrêt rapporté est dans lamême orientation: le défaut de respectde la réglementation sismique relève dela garantie décennale.Réception et recours envers lesous-traitant(Cass. Civ. 3e, 20 oct. 2009, n°1209, FP+B,cassation, pourvoi n°08 15381)En raison de désordres sur un chantierde peinture effectué par un sous-trai-tant, un entrepreneur avait exercé unrecours contre l’assureur de son sous-traitant. Celui-ci avait refusé sa garantieau motif que le sous-traitant n’avait pasété convoqué à la réception de travaux.L’arrêt d’appel qui avait admis cet argu-ment est cassé: Vu l’article 1792-6 du code civil;Attendu que pour rejeter cette deman-de [en indemnisation adressée àl’assureur], l’arrêt retient que la SMABTPgarantit, selon son contrat, le paiementdes travaux de réparation des dom-mages matériels affectant, après récep-tion, l’ouvrage exécuté par son assuré, etque les procès-verbaux dont la socié- LTM se prévaut ne peuvent valoirréception à l’égard de la société LPINfaute pour elle d’avoir été présenteou à tout le moins convoquée auxopérations préalables à la réception,ces procès-verbaux n’étant signés quepar le représentant du maître del’ouvrage et par l’entreprise principale;Qu’en statuant ainsi, alors que la pré-sence ou la convocation du sous-traitant à la réception, acte auquel iln’est pas partie, n’est pas une condi-tion de la mise en œuvre de lagarantie de l’assureur, la cour d’appela violé le texte susvisé”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Selon l’article 1792-6 (ouL 111-19 du CCH), la réception est l’actepar lequel le maître de l’ouvrage décla-re accepter l’ouvrage avec ou sansréserves. Elle est prononcée contradic-toirement. Il s’agit d'un acte unilatéralémanant du maître d’ouvrageUn arrêt plus ancien avait indiqué quel’assureur dommages ouvrages n’étantpas partie, au sens de l’article 1792-6 ducode civil, à la réception de l’ouvrage,n’a pas qualité pour agir en fixationjudiciaire de la date de cette réception(Civ. 3e, 23avril 1997). L’arrêt rapportéindique que le sous-traitant n’est pasdavantage partie à la réception. Il enrésulte qu’il n’a pas vocation à y êtreconvoqué.JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEFusion engagée des professionsd’avocats et d’avouésL’Assemblée a examiné le 6octobre le projet deloi portant fusion des professions d’avocat etd’avoué près les cours d’appel. Michèle Alliot-Marie explique qu’il s’agit d’achever la réformeengagée en 1971. Les avocats pourront repré-senter les justiciables devant les cours d’appelet les avoués deviendront d’office avocats (JOAN déb. 7 oct. p.7551). Par ailleurs, afin que lapartie perdante participe davantage aux coûtsde procédure, une fraction des honorairesd’avocats sera désormais mise à la charge de lapartie perdante, au titre des dépens de l’art.695 du CPC.Les avoués sont indemnisés à 100% de la valeurde l’office. Gérard Charasse a souligné qu’il yavait un risque de hausse des honorairesd’avocats pour le justiciable (p.7569) et critiquél’insuffisance des mesures d’accompagnementpour le reclassement des personnels. Le projet aété adopté le 6octobre (p.7591).BBRRÈÈVVEESSLe PS a rédigé une propositionde loi sur le logementFrançois Rebsamen a déposé le 28sep-tembre au Sénat une proposition de loirelative à la lutte contre le logementvacant (n°631). Son article 1ervise àautoriser l’expropriation des loge-ments vacants depuis plus de 5 ans,pour y réaliser des logements sociaux.Le texte propose aussi notamment unmoratoire sur les expulsions locativeset un doublement de la taxe sur leslogements vacants.Comprendre la finance islamique.Le cabinet d’avocats Herbert Smith(Jacques Bertran de Balanda et FouedBourabiat) a rédigé un guide sur lafinance islamique.Il y décrit, schémas à l’appui, lesraisons du développement de ce type definancement et ses modalités, parexemple au travers de l’ijara (forme decrédit-bail). À lire sur le sitewww.herbertsmith.comQuelle évolution pour l’ICC?Selon une étude de Jones Lang Lasalle,après sa baisse record de 4,10% en unan pour le 2etrimestre, l’ICC devraitse stabiliser autour de 1500 points au3etrimestre, ce qui représenterait unebaisse annuelle record de 5,90%. JonesLang estime qu’à moyen terme, l’indicedevrait rester stable.UNIS nomme le comité scientifiquede l’Université de la copropriété.Placé sous la présidence de PierreCapoulade, ce comité scientifique esten outre composé des professeurs DanielTomasin et Michel Mouillart et des avo-cats Jean-Robert Bouyeure et MaîtrePatrice Lebatteux.
3novembre 20093JURIShheebbddooimmobilierFFIISSCCAALLIITTÉÉ>Une instruction du 16octobre 2009 (5B-27-09, BOI du 27 oct. 2009) comment laréforme du régime de déduction descharges de grosses réparations sup-portées par les nus-propriétairesd’immeubles reçus par succession ou dona-tion. L’article 85 de la loi de finances rectifi-cative pour 2008 a supprimé la faculté desnus-propriétaires de déduire sur leur reve-nu global et sans limitation de montant lesdéficits fonciers résultant de grosses répa-rations sur les immeubles dont le droit depropriété est démembré par suite de suc-cession ou donation. Le déficit est désor-mais reporté dans les conditions de droitcommun des revenus fonciers. Mais le nu-propriétaire peut sur option (irrévocable etopérée par immeuble) choisir de déduireles dépenses de son revenu global. Dans cecas la déduction de charges est désormaislimitée à 25000 par an (la fraction excé-dentaire peut être reportée les années sui-vantes pendant 10 ans).>Une autre instruction du 6octobre 2009(5D-4-09, BOI du 14octobre 2009) concer-ne aussi les nus-propriétairesmais ellecommente un autre article de la loi definances rectificative pour 2008, concer-nant la déduction des charges des loge-ments dont l’usufruit est détenu tem-porairement par un bailleur social. Eneffet, alors qu’en principe la déductionn’est possible que si l’usufruitier loue lebien et qu’il est imposé à l’IR au titre desrevenus fonciers, mais non s’il en conservela jouissance ou s’il est imposable à l’IS.L’article 82 de la LFR pour 2008 a doncautorisé pour le nu-propriétaire la déduc-tion des intérêts d’emprunt contractéspour l’acquisition de la nue-propriété deslogements dont l’usufruit est détenu tem-porairement par un organisme HLM, uneSEM ou un organisme agréé.Un plein propriétaire peut donc céder tem-porairement l’usufruit du bien qu’il acquiè-re et déduire de ses revenus fonciers lacharge d’emprunt correspondant à lavaleur de la nue-propriété. La déductiondes intérêts est également possible si le nu-propriétaire contacte un emprunt pourfinancer des travaux de rénovation.>L’éco-conditionnalité de l’avantagefiscal Borloo neuf et Robien.La loi de finances pour 2009 (art. 104) asoumis les régimes fiscaux Borloo neuf etRobien recentré à une “éco-conditionnali-té”. Le but est de réserver l’avantage fiscalaux logements qui respectent les caracté-ristiques thermiques et la performanceénergétique exigées par la réglementa-tion. Il s’agit de la RT 2000 pour lesdemandes de permis déposées entre le2juin 2001 et le 31août 2006, et de la RT2005, à partir du 1eraoût 2006. Toutefois,obligation de justifier le respect de la RTne sera exigible qu’à la date de publicationdu décret. L’éco-conditonnalité ne concer-nera donc que les logements pour lesquelsune demande de permis est déposée àcompter de l’entrée en vigueur du décret.Il y aura donc peu d’opérations concernéespuisque La LFR pour 2008 supprime parailleurs le Robien et le Borloo à compterdu 1erjanvier 2010. Prennent fin les disposi-tifs suivants: Robien recentré, Robien ZRR,Borloo neuf, Robien SCPI et Borloo SCPI.Un nouveau zonage a été établi parl’arrêté du 29avril 2009. Il concerne uni-quement les investissements ayant faitl’objet d’une demande de permis à comp-ter du 4mai 2009 et réalisé depuis cettedate jusqu’au 31décembre 2009.L’instruction comporte aussi une mesure detempérament: la location doit en principeprendre effet dans les 12 mois del’achèvement ou de l’acquisition si elle estpostérieure. L’instruction admet quel’avantage lié à l’amortissement n’est pasremis en cause, même après 12 mois si lecontribuable justifie notamment qu’il aaccompli des diligences concrètes pourmettre le bien en location.>Imputation des travaux d’économied’énergiesur la taxe foncière des orga-nismes HLM. Ces organismes peuvent impu-ter le 1/4 des dépenses de travauxd’économie d’énergie sur leur taxe foncièrepour les immeubles situés à une mêmeadresse. La loi Boutin du 25mars 2009 a élar-gi cette faculté en autorisant l’imputation dela dépense sur la taxe foncière des autresimmeublessitués dans la même communeau nom du même bailleur (instruction 6 C-2-09 du 6 oct. BOI 14 oct. 2009).>TVA à 5,5%. La loi Boutin a modifié lerégime de TVA à 5,5% pour les livraisons àsoi-même de logements dans les zones fai-sant l’objet d’une convention de rénova-tion urbaine. Cette modification (art. 52 et53 de la loi du 25mars 2009) a été com-mentée par instruction (6 oct. n°8 A-2-09,BOI du 14 oct. 2009).- Les prix de vente ou de construction ontété plafonnés.- La date d’appréciation de la condition deressources de l’acquéreur est désormaiscelle de la date de signature de l’avant-contrat ou du contrat préliminaire (ou, àdéfaut, celle du contrat de vente).- Si les conditions ne sont pas respectées, letaux de 5,5% est remis en cause. Parexemple, si le logement n’est plus affecté àla résidence principale. L’instruction préciseles exceptions (mobilité professionnelle,chômage…) et les modalités de reverse-ment et de calcul du complément de TVA.>Immeubles historiques. La loi definances pour 2009 (art. 85) a soumis le régi-me dérogatoire des monuments historiques,qui autorise des déductions sur le revenuglobal, à trois nouvelles conditions. Elles sontcommentées dans une instruction du6octobre (n°5-B-26-09, BOI du 14 oct. 2009).>Engagement de conservation desimmeubles: le propriétaire doit prendrel’engagement de conserver l’immeublependant 15 ans à compter de l’acquisition,y compris si elle est antérieure au1erjanvier 2009. L’engagement s’applique àl’usufruitier comme au nu-propriétaire, ils’applique, si l’immeuble est détenu en SCI,à la société et aux associés qui doiventconserver leurs parts pendant 15 ans. Ladate de classement de l’immeuble est sansincidence sur le point de départ del’engagement.L’engagement est pris simplement par lamention de charges déductibles selon lerégime dérogatoire (il n’y a donc pas dedocument supplémentaire requis). S’il n’estpas respecté, la base imposable est majo-rée, l’année l’engagement n‘est pas res-pecté et les deux années suivantes, du tiersdu montant des charges indûment impu-tées (art. 156 bis III du CGI). Le contri-buable doit faire spontanément une majo-ration de sa base imposable, dans ce casaucun intérêt de retard n’est dû.- Mode de détention de l’immeuble. La loifixe désormais le principe de détentiondirecte de l’immeuble. Toutefois des SCI nonfamiliales peuvent détenir l’immeuble à lacondition d’être agréées par le ministrechargé du budget, si le mode de détentionest justifié par l’intérêt patrimonial etl’importance des charges d’entretien. Enrevanche, les SCI familiales ne sont pas sou-mises à obligation d’agrément.- Absence de divisiondes immeubles. Lerégime des monuments historiques n’estplus ouvert aux immeubles qui ont faitl’objet d’une division à compter du1erjanvier 2009. Les copropriétés sont doncdésormais exclues, sauf agrément duministre du budget pour raison d’intérêtpatrimonial et d’importance des charges.Une série d’instructions fiscales a été publiée à la mi-octobre
3novembre 20094JURIShheebbddooimmobilierLes sénateurs ont poursuivi le 5octobre lalecture du projet de loi Grenelle II par le votede l’article 34 qui vise les zones de dévelop-pement de l’éolien.L’article 35 bis relève de 25 à 40% le taux ducrédit d’impôt pour le renouvellement deschaudières à bois. Mais il a été supprimé à lademande du Gouvernement (JO AN déb. 6oct. p.8138).Jacques Muller a proposé un amendement(n°610) pour favoriser, par un taux de TVAà 5,5%, l’installation de panneaux photovol-taïques sur les constructions neuves, et passeulement sur les anciennes, mais il n’a pasété suivi.À l’occasion d’une discussion sur la protec-tion des terres agricoles, Marcel Deneux aindiqué que l’artificialisation des terres agri-coles et naturelles était excessive: plus de72000 hectares par an entre2000 et2007,contre 54000 hectares par an entre1982et1992 (p.8174). L’article 44 ter nouveau,qui a été voté, impose au propriétaire fores-tier qui vend une parcelle d’en informer lespropriétaires des parcelles riveraines. Ceux-ci ont un délai de 15 jours pour se déclarerpreneur de la parcelle au prix proposé.Trames verte et bleueL’article 45 concerne les trames verte et bleue.Bruno Sido précise que le projet de loi prévoitque les documents d’urbanisme devront“prendre en compte” les schémas de cohé-rence écologique, et non être compatiblesavec eux. Il justifie cette règle par sa souples-se: les maires devront respecter les prescrip-tions des schémas, mais pourront y dérogersous réserve de le justifier. L’amendement399 soutenu par Odette Terrade, qui propo-sait au contraire le principe de compatibilitéavec les schémas régionaux de cohérenceécologique (définissant les trames verte etbleue) a donc été repoussé (p.8190). L’article45, ainsi que l’article 46 relatif à la tramebleue, ont été votés (p.8192).Les articles examinés le 6octobre visent laprotection des espèces et des habitats (chap.III). À titre d’exemple, l’article 52 imposeaux propriétaires de terrains riverains decours d’eau de maintenir une couvertureenvironnementale permanente sur le sold’au moins 5 mètres de large, hors espacesdéjà imperméabilisés (voté, JO AN déb. 7oct. p.8222). Le chapitreIV concernel’assainissement et les ressources en eau.Assainissement: plus viteL’article 57 modifie les règles surl’assainissement non collectif. Paul Raoultexplique que désormais le contrôle des ins-tallations d’assainissement non collectif seracoordonné avec les procédures d’instructiondes permis de construire: contrôle préalablepour les installations neuves ou à réhabiliter,contrôle de l’exécution pour les installationsréalisées ou réhabilitées depuis moins de 8ans et vérification de fonctionnement pourles autres (p.8242). Il ajoute qu’un docu-ment sera établi par la commune et versé audossier de demande de permis de construi-re (précision figurant dans l’amendementn°802, qui a été voté). Chantal Jouanno aaussi obtenu le vote d’un amendement(n°891) qui soumet les dispositifs de traite-ment bénéficiant d’une certification CE àune procédure simplifiée d’autorisation(p.8244). L’article 57 a été voté.Un nouvel article (après l’art. 57) vise à accé-lérer la mise aux normes des installationsd’assainissement non collectif.Il prévoit que la date limite imposée pourêtre équipé d’un système d’assainissementnon collectif conforme, fixée à 2013 est rame-née au 1erjanvier 2011 (art. L 1331-11-1 ducode de la santé publique).Le délai laissé au propriétaire pour faire lestravaux est réduit de 4 à 3 ans.Enfin, le texte vise à accélérer la mise auxnormes en cas de vente.Si le contrôle est daté de plus de 3 ans ouinexistant, sa réalisation est à charge du ven-deur.En cas de non-conformité de l’installationd’assainissement non collectif, l’acquéreurfait procéder aux travaux de mise en confor-mité dans un délai d’un an (art. L 2714 II duCCH). L’amendement n°528 a été voté(p.8246).La suite du débat a mis en lumière le pro-blème des élus qui constatent une diminu-tion de la consommation d’eau, résultat del’incitation à la récupération des eaux depluie, mais qui doivent traiter autant dequantité d’eau dans les stations d’épuration.L’amendement 914, voté p.8255, prévoitdonc une déclaration en mairie del’utilisation de l’eau de pluie pour les usagesdomestiques. Bruno Sido explique que celapermettra le contrôle des installations etl’application de la taxe d’assainissement surles rejets d’eau usée.LLEEGGRREENNEELLLLEEIIII AAUUSSÉÉNNAATTAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTSuite des débats sur le Grenelle II au SénatAdopté en 1e lecture par les sénateurs le 8octobre, le projet de loi Grenelle II a étérenvoyé à l’Assemblée nationale.Le chapitreV concerne la mer. Puis le titreVvise “risques, santé, déchets”. L’article 71prévoit une obligation pour le propriétaireou l’exploitant de certains ERP d’assurerune surveillance de la qualité de l’air inté-rieur. Les résultats sont mis à disposition dupublic.L’article a été complété par un amendement(n°725) qui prévoit la mise en place d’unecertification et d’agrément des éco-maté-rieuax. L’article a été voté le 7octobre (JOAN déb. 8 oct. p.8297).Un amendement du Gouvernement (n°880,voté p.8321) vise à mettre en place un gui-chet unique pour recenser l’ensemble desréseaux de canalisation notamment pouréviter les accidents en cas de travaux. Unautre amendement (n°882, voté p.8329)transpose la directive de 2007 surl’évaluation des risques d’inondation.Le titreVI concerne la gouvernance. Parexemple l’article 84 vise la responsabilité dessociétés mères à l’égard de leurs filiales encas d’atteinte grave à l’environnement. Il aété voté (p.8351). L’article 86 réforme le régi-me des études d’impact. Il a été voté sansamendement (p.8363). Les articles90 et sui-vants réforment l’enquête publique. L’article102 habilite le Gouvernement à légiférer parordonnance dans le domaine del’environnement.Information de l’acheteurL’article 75 prévoit par ailleurs que l’Etatrend publiques les informations dont il dis-pose sur les risques de pollution des sols(p.8405) et il crée une nouvelle obligationd’information du vendeur et du bailleur deterrain à l’égard de son acquéreur ou pre-neur, concernant ces informations renduespubliques. Jean-Jacques Mirassou expliqueque l’information était jusqu’à présent limi-tée au cas des terrains ayant accueilli uneinstallation classée. Le vendeur aura doncl’obligation d’informer. À défaut l’acquéreurou le locataire pourra réclamer une baissedu prix ou du loyer, ou la résolution ducontrat. L’article a été adopté en l’état, Chan-tal Jouanno précisant que l’Etat s’est doté dela base de données Basias, pour y faire face.L’article 77 institue l’obligation de faire réa-liser un diagnostic relatif à gestion desdéchets issus de la démolition ou de la réha-bilitation lourde d’un bâtiment (votép.8409).L’article 79 institue un plan départementalde gestion des déchets issus de chantiers duBTP. (adopté p.8464).L’ensemble du texte a été voté le 8octobre(JO AN déb. 9 oct. p.8480).
3novembre 20095JURIShheebbddooimmobilierPPRROOJJEETTSSHervé Novelli intervient dans 2 secteursEn clôture des Assises de la consommation organisées le 26octobre au ministère del’économie, le secrétaire d’Etat chargé du commerce a annoncé deux décisions concernantl’immobilier:>Vers un arrêté sur les honoraires des syndicsHervé Novelli a fait part de son souhait de “fixer par arrêté, avant la fin du premier trimestre2010, la liste des prestations de syndics couvertes par le forfait payé chaque année par lescopropriétaires”. Le texte doit être établi sur la base des travaux menés pour améliorer leprécédent avis du CNC.Il a demandé par ailleurs au groupe de travail du CNC de faire des “propositions sur unmeilleur équilibre entre syndics et copropriétaires et sur les procédures de changement degestionnaire de syndic dans les 6 mois”.>Un décret interdisant les commissions entre agents immobiliers et diagnostiqueursHervé Novelli a par ailleurs indiqué “j’interdirai, par décret, toute commission ou rétro-com-mission entre agents immobiliers et diagnostiqueurs.” Évoquant la nécessité de renouer unerelation de confiance entre consommateurs et professionnels, il a justifié son intention enprécisant que ces pratiques “sont de nature à porter atteinte à l’indépendance des diagnosti-queurs, et ne manquent pas de se répercuter sur le consommateur”.>Réactions des fédérationsPour UNIS, Serge Ivars a indiqué que le ministre reconnaissait les efforts des syndics et sou-ligne que 92% des contrats ont été mis en conformité avec l’avis du CNC de 2007. UNISdemande que l’arrêté annoncé par le ministre soit l’exact reflet de l’avis du CNC, qui résulted’une concertation. La FNAIM en revanche y voit une “marque de défiance et de suspicioninsupportable” et se “considère comme trahie par Hervé Novelli” car selon l’accord de 2007un arrêté n’était envisagé que si le bilan de l’application de l’accord était négatif.Pour les copropriétaires, l’ARC a évoqué “une grande victoire”. L’UNPI soutient “toute mesu-re de nature à améliorer la transparence et la lisibilité des contrats de syndics” mais demandeaux pouvoirs publics “d’être vigilants pour que la nouvelle réglementation n’entraîne enaucun cas un renchérissement du coût des honoraires des syndics”.La FNAIM a par ailleurs approuvé le projet de décret interdisant les commissions versées parles diagnostiqueurs. La FIDI s’est également félicitée de cette mesure.L’Eco-PTZ connaît une diffusion rapide:50000 en 6 mois. L’objectif de 200000 prêtsaccordés d’ici fin 2010 devrait donc être tenu.Le montant moyen des opérations de réno-vation financées est de 19000 et le mon-tant moyen du prêt de 16500 .Quant à l‘Eco-prêt logement social, il adonné lieu à une programmation de rénova-tion de 28732 logements au 15octobre. Il estenvisagé avec l’USH de mettre au point unprogramme complémentaire de rénovationdes logements de classe D et généraliserl’équipement des logements sociaux en pan-neaux photovoltaïques. Pour les coproprié-tairesoccupants modestes, 25000 eco-sub-ventions ont déjà été attribuées par l’Anah.Les textes définissant les règles de parta-ge des économies de chargesengendréespar les travaux dans les logements locatifsdoivent être signés dans les tout prochainsjours. Ils concernent uniquement les travauximportants, c’est-à-dire ceux éligibles à l’Eco-PTZ. La participation du locataire ne peutêtre versée qu’à partir du mois suivant la findes travaux et elle est limitée à 15 ans. Ellefigure une ligne spécifique de la quittance:“contribution au partage de l’économie decharges”. Le montant est fixe, il est calculéde 2 façons possibles:- le montant résulte d’une étude thermique.Son montant est limité à 50% de l‘économieréalisée.- le montant est forfaitaire(pour les loge-ments avant 1948 ou détenus par des petitspropriétaires privés). La contribution est pla-fonnée à 10 par mois pour un logementd’une pièce, 15 pour un logement de 2 ou3 pièces et de 20 pour un logement de 4pièces et plus.Lancement d’un programme nationalvisant à équiper de compteurs individuelsd’énergieles logements situés dans desimmeubles chauffés collectivement. Une étu-de de l’Ademe chiffre à 15% l’économied’énergie qui pourrait en résulter.Il est demandé à l’Ademe d’étudier un systè-me de bonus sur les transactions immo-bilières vertes”. Il s’agirait de baisser les fraisd’acquisition des logements les plus perfor-mants du point de vue énergétique et incite àl’accélération des rénovations énergétiques.Avancement des travaux du PlanBâtiment Grenelle.Jean-Louis Borloo fait le point surl’avancement des 13 chantiers en cours.exemples- suivi de l’élaboration de la réglementationthermique 2012.- “Valeur verte”: prise en compte des don-nées environnementales dans l’évaluationdes actifs immobiliers.- Pour le parc tertiaire privé: le groupe de tra-vail que pilote Serge Grzybowski, réfléchitaux thèmes suivants: mise en œuvre de la RT2012, certificats d’économie d’énergie, réno-vation énergétique des bâtiments existants etbail vert.Pour le parc des collectivités territoriales, PierreJarlier doit faire des propositions ennovembre. Pour les copropriétés, le chantierest confié à Jérôme Dauchez et Bruno Dhont.Philippe Pelletier doit faire des propositionspour l’accompagnement des publics en situa-tion difficile et souffrant de précarité énergé-tique.Pour le secteur de la promotion immobilière,représenté par Eric Mazoyer (Bouygues) etBruno Corinti (Nexiy), il s’agit d’inciter les pro-moteurs à “construire durablement avantmême l’entrée en vigueur des normes régle-mentaires.” Le ministère indique que lenombre de demandes de certification BBCconnaît une très forte croissance. Alors qu'il yen avait 2582 en 2008, il y en a eu 15529 surles 8 premiers mois de 2009, ce qui est supé-rieur à ce qui était anticipé. Le coût médian deconstruction des bâtiments BBC est de1450euros HT/m2, soit un investissement sup-plémentaire de 15% par rapport au coûtmoyen de construction. L’Ademe estime quece surcoût devrait être ramené entre 5 et10% à l’horizon 2012.Majoration du PTZLe ministre a annoncé une majoration de20000 du PTZ pour les acquéreurs respectantle label BBC, à compter du 1erdécembre 2009.Pour la RT 2012, il est précisé que les travauxdes groupes de travail doivent s’achever fin2009 pour que les textes d’application de la RT2012 soient publiés mi 2010, pour une applica-tion au secteur tertiaire au 1erjanvier 2011.Enfin, le ministère, en lien avec l’Ademe etl’association Effinergie ont noué un partena-riat pour créer un Observatoire BBC, outil departage d’expériences sur les opérationslabellisées BBC Effinergie.Le 28octobre, Jean-Louis Borloo et Benoist Apparu ont dressé le bilan des dispositions en courspour inciter aux économies d’énergie dans le bâtiment et annoncé de nouvelles mesures.Nouvelles mesures pour économiser l’énergie dans le bâtiment
3novembre 20096JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations13 oct. 2009ANp.9699n°40991Stéphane DemillyNC, SommeClassement des com-munes pour le Robien etle ScellierLogementLes aides fiscales Robien et Scellier ont été recen-trées sur les zones les besoins en logement sontles plus élevés. L'aide à l'investissement est centréesur les zones A, B1 et B2. Le classement des com-munes a été revu par l'arrêté du 22avril 2009. Leprincipe a été retenu de ne pas classer dans unmême EPCI des communes dans 2 zones dif-férentes. Mais dans une agglomération il peut yavoir des zones B1 et B2. Un déclassementde cer-taines communes classées en zones B1 et B2 vers lazone C pourrait intervenir d'ici la fin de l'année.La réponse ajoute qu'enzone C, il est toutefoispossible de bénéficierd'autres aides: régimede loueur en meublénon professionnel,récupération de TVApour les résidences detourisme ou de person-nes âgées…13 oct. 2009ANp.9700 42673Jean-Louis IdiartS.R.C., Haute-GaronneImplantation deséoliennesEcologieL'objectif est de parvenir à 8000 éoliennes enaméliorant la planification territoriale de leurimplantation. Après l'adoption du projet de loiGrenelle II, les éoliennes bénéficieront d'uneréglementation ad hoc. Il sera alors possible dedéfinir les règles générales d'implantation etde fonctionnement des parcs éoliens.Le parc doit être multi-plié par 10 précise laréponse.13 oct. 2009ANp.9706 44299François Loos,UMP, Bas-RhinHausse excessive de l'ICCEconomieLa loi du 4 août 2008 a validé la création de l'indice des loyers commerci-aux qui peut être utilisé par les parties, si elles le souhaitent, à la place del'indice du coût de la construction. Le commerçant pénalisé par la haussede son loyer peut attirer l'attention de son propriétaire sur le fait que lesorganisations de propriétaires (UNPI, FSIF, CNCC) encouragent leursadhérents à recourir à l'ILC.13 oct. 2009ANp.9711 50067Pierre Lang,UMP, MoselleChoix des syndics:période d'essaiEconomieLe Conseil national de la consommation a été mandaté pour mener uneréflex-ion sur les conditions de désignation et de changement des syndicsdecopropriété. Il s'agit de trouver des solutions pour étendre le choix du syndic ini-tial à un autre que celui proposé par le promoteur; il pourra être étudié l'idéed'une période d'essai pour la désignation du syndic par l'assemblée générale.13 oct. 2009ANp.9716n°53486Michel Liebgott,S.R.C., MoselleDiffusion de l'indice desloyers commerciaux (ILC)EconomieRendre obligatoire le recours à l'ILC est uneévolution qui mérite d'être mûrementréfléchie. Un encadrement trop sévère deshausses de loyer pourrait remettre en causel'équilibre actuel des baux commerciaux.Selon une enquête Pro-cos évoquée par ledéputé, 40% deslocataires auraient béné-ficié d'un passage à l'ILC.13 oct. 2009ANp.9729n°47229Pierre Morel-A-L'Huissier,UMP, LozèreFiscalité de l'urbanismeAménagement du terri-toireLa fiscalité de l'urbanisme n'est plus compatibleavec les nouveaux enjeux de lutte contrel'étalement urbain. Il est envisagé d'asseoir la nou-velle taxe d'aménagement non plus sur la sur-facede la construction réellement édifiée maissur la constructibilitédu terrain d'assiette, pourinciter à une meilleure utilisation de l'espace.Objectifs recherchés:inciter à la densité, unsystème plus clair, ne pasrenchérir le coût de con-structions, grandemarge de manœuvresaux collectivités.13 oct. 2009ANp.9729n°49194Pierre Morel-A-L'Huissier,UMP, LozèreDonnées du permis deconstruire accessiblesAménagement du terri-toireTout demandeur de permis a un droit d'accès à ses données nominativeset peut s'opposer à ce que les informations soient utilisées à des finscommerciales. Le formulaire de demande comporte une case à cet effet.Les services statistiques du ministère établissent des listes commercialesqui peuvent être vendues aux sociétés qui le demandent. La demande està adresser à la cellule statistiques de la direction régionale del'environnement ou au ministère si elle concerne plusieurs régions.13 oct. 2009ANp.9764n°26421Gilles d'Ettore,UMP, HéraultAccessibilité des bâti-ments publicsTravailL'échéance d'accessibilité pour 2015 approche(issue de la loi du 11février 2005). Le calendrierde réalisation des diagnostics a été resserré: ilsdoivent être engagés au plus tard le 1erjanvier2010 pour les ERP les plus importants et les bâti-ments appartenant à l'Etat et s'échelonnerontjusqu'en 2011. Ils devront être accompagnésd'un échéancier de travaux à réaliser.Des travaux sontpar ailleurs engagéspour l'installation d'unobservatoire del'accessibilité.13 oct. 2009ANp.9768n°32284Arlette Grosskost,UMP, Haut-RhinPérennité des zonesfranches urbaines (ZFU)LogementL'art. 190 de la loi de finances pour 2009 a recentré les exonérations de cotisa-tions patronales en ZFU sur les salaires les moins élevés. Le régime d'exonérationdemeure plus avantageux que le dispositif de droit commun. Le plan de relance(4 déc. 2008) comprend des mesures d'accélération du programme de rénova-tion urbaine et concernera des quartiers classés en zone franche.15 oct. 2009Sénatp.2425n°7902Hervé Maurey,UC, EureObligation de joindre aubail un diagnostic sur ladécence du logement?LogementLe décret du 30janvier 2002 détaille les caractéristiques de décence d'unlogement. Un diagnostic de décence est proposé pour vérifier la décenceau regard des 14 critères du décret mais il n'est pas prévu de rendre obli-gatoire ce diagnostic de décence.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
3novembre 20097JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TEL:FAX:MÈL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAAPrésidence de la République: Nico-las Galey et François Michel sont nommésconseillers techniques; Boris Boillon quitteses fonctions de conseiller technique à laprésidence de la République.(Arrêtés du 19octobre 2009, J.O. du 24, @).Cabinets ministérielsEconomie: Jean-Philippe Christiennequitte ses fonctions de conseiller tech-nique au cabinet de Christine Lagarde.(Arr. du 7 oct. J.O. du 23, @).MagistratureCour de cassation: François Molins etPierre Mucchielli sont nommés avocatsgénéraux. (Décret du 20octobre 2009, J.O.du 22 oct. @).Organismes publicsMontagne: les membres duConseilnational de la montagneont été nom-més par décret du 21octobre 2009 (J.O.du 23 oct. p.17827).Outre-mer: Eric Legrigreois, DDE de laMartinique, est nommé administrateurde la Société immobilière de la Marti-nique, SIMAR (arr. du 7 oct. 2009, J.O. du23, p.17824).EPA Orly-Rungis-Seine amont:Laurianne Cruzol est nommée adminis-trateur, représentante du ministre dubudget, de l'établissement publicd'aménagement Orly-Rungis-Seineamont.(Arr. du 9octobre 2009, J.O. du 24, p.17926).Cité de l’architecture: François deMazières est reconduit dans ses fonc-tions de président de l'établissementpublic de la Cité de l'architecture et dupatrimoine.(Décret du 22octobre 2009, J.O. du 24,p.17928)Catastrophe naturelleTrois arrêtés du 16octobre 2009 portentreconnaissance de l'état de catastrophenaturelle. Ils concernent principalementdes inondations et coulées de boues duprintemps 2009 (J.O. du 21 oct. p.17478).AccessibilitéUn décret du 21octobre renforce lesobligations d'accessibilité deslocaux detravail.Le texte précédent de l'article R 4214-26distinguait les locaux devant accueillirentre 20 et 200 personnes, pour lesquelsau moins un niveau devait être accessibleet les locaux prévus pour accueillir plusde 200 personnes, qui devaient pouvoiraccueillir les personnes handicapées àtous les locaux d'usage.Désormais, le texte prévoit de façon géné-rale, sans référence au nombre de per-sonnes, que les lieux de travail aménagésdans un bâtiment neuf ou dans la partieneuve d'un bâtiment existant sont acces-sibles aux personnes handicapées, quelque soit leur type de handicap. Des déro-gations peuvent être accordées par le pré-fet, après avis de la commission de sécuri-té, en cas d'impossibilité technique résul-tant de l'environnement du bâtiment.Entrée en vigueur: pour les demandes depermis ou les déclarations préalablesdéposées à compter du 24avril 2009.(Décret n°2009-1272 du 21octobre 2009relatif à l'accessibilité des lieux de travailaux travailleurs handicapés, J.O. du 23 oct.2009, p.17725)AmianteL’arrêté du 13octobre 2009 modifiel'arrêté du 22février 2007 définissant lesconditions de certification des entreprisesréalisant des travaux de retrait ou deconfinement de matériaux contenant del'amiante. Le nouveau texte distinguedésormais deux référentielsd'accréditation spécifiques à chaque caté-gorie de travaux (travaux de confine-ment ou de retrait de matériaux friablescontenant de l'amiante et travaux deconfinement et de retrait de matériauxnon-friablescontenant de l'amiante pré-sentant des risques particuliers). Ces réfé-rentiels sont téléchargeables sur le sitewww.cofrac.fr.(J.O. du 21 oct. p.17478).Et aussiERP: l’arrêté du 24septembre 2009approuve diverses dispositions complétantet modifiant le règlement de sécuritécontre les risques d'incendie et de paniquedans les établissements recevant du public.(J.O. du 23 oct. 2009, p.17718).Marchés publics: le décret n°2009-1279 du 22octobre 2009 est relatif à lacommission consultative des marchéspublics.(J.O. du 24 oct. 2009, p.17875).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservéesoit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA au lieu de769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 372UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE5 décembre 2009(Paris, PorteMaillot) les 30esrencontres nota-riales de Maillot ont pour thème“réussir notre projet immobilier”.Cette rencontre a également lieudans de nombreuses villes de France.Infos: www.notaires.frAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..BibliographieLa 8eédition du dictionnaire del’immobilier et de la ville est parue.Cet ouvrage édité par nos confrères Innova-presse comporte 1400 définitions et sigles,réactualisés au gré des nouveaux textesréglementaires. 436 pages. 65 TTCInnovapresse: Tél. 0148248128.Le Mémento Urbanisme construc-tion 2010-2011 des Éditions FrancisLefebvre paraîtra le 27novembre. 1400pages. 115euros. A jour du Grenelle I, avecun dossier Grenelle II. www.efl.fr.
3novembre 20098JURIShheebbddooimmobilierEERRIICCCCOOSSSSEERRAATT,, PPRRÉÉSSIIDDEENNTTDDEEPPEERRIIAALL>Comment évolue la valeur des patrimoinesde vos SCPI?E.C.: “Nous allons lancer prochainement lescampagnes d’expertise et il est donc trop tôtpour se prononcer mais la correction devraitêtre limitée car nos SCPI sont restées éloignéesdes valeurs que nous considérions spéculatives.Les SCPI privilégient la pérennité du loyer surle long terme et de ce fait, malgré un contextemoins favorable, les loyers pratiqués correspon-dent aux valeurs de marché actuelles. D’autrepart, les investissements de nos SCPI ont étévolontairement limités pendant la période2006-2008 les prix de l’immobilier flam-baient”.>Et le rendement?E.C.: “Nous allons tenir les objectifs de distri-bution pour 2009. La rentabilité prévue est de5,60% pour PF Opportunité et de 5,85 ou5,90% pour PF 1 et PF 2.Le taux d’occupation des SCPI s’inscrit en bais-se, à 90 ou 92 %, ainsi que les recettes de loyer.Mais notre stratégie menée depuis l’été 2007 dedialogue permanent avec les locataires (limita-tion volontaire de l’indexation des loyerscompte tenu de la hausse de l’indice INSEE,stratégie de gestion des risques de départ…)permet une limitation de la baisse des recetteslocatives. D’autre part, nos SCPI ont constituédes reports à nouveau consistants, justement,pour bénéficier d’un amortisseur d’aléasconjoncturels et qui permettent une résistancedes dividendes en 2009”.>Le marché secondaire est-il équilibré?E.C.: “La SCPI a joué son rôle de valeur refugeet de produit de distribution. Avec les déçus dela bourse, il y a eu aussi des réallocations d’actifschez les épargnants, ce qui soutient les prix. Il ya peu d’offre de cession de parts et nous avonsmême des listes de demande en attente”.>Vous avez lancé Participation FoncièreOpportunité 2. en êtes-vous?E.C.: “PFO, créée depuis dix ans, avait atteint300millions d’euros de capitalisation et nousavons voulu créer une nouvelle SCPI avec lemême cœur de cible d’investissement enbureau à Paris et en province, mais nous nepouvions pas rester à l’écart des objectifs duGrenelle de l’environnement. Nous avons doncdes objectifs de réduction de la consommationd’énergie et d’eau qui se manifestent tant àl’acquisition que dans la phase de gestion.Nous excluons d’acquérir des “passoires éner-gétiques” pour autant que ces immeublesdemanderaient des investissements lourds sansrentabilité suffisante. Nous recherchons enrevanche des immeubles de seconde main dontnous faisons analyser la performance énergé-tique par un cabinet indépendant. Il s’agit deprogrammer un plan d’amélioration de la per-formance énergétique pour réduire la consom-mation d’énergie et d’eau.Notre volonté n’est pas de prendre un engage-ment lors de l’acte de l’acquisition maisd’amener et de maintenir, pendant la durée dedétention, ces immeubles aux standards envi-ronnementaux. Dans ce cadre, nous appelonsde nos vœux une position de marché commu-ne sur le label « exploitation ». En cas d’achatd’immeubles neufs, nous sommes vigilants surle respect de la réglementation thermique. Maisnous ne cherchons pas principalement desimmeubles neufs, qui sont chers, car nousavons un objectif de distribution de 5 à 6 %.Avec le gestionnaire d’immeuble, nous déter-minons les actions à mener pour établir un gui-de d’utilisation des bonnes pratiques environ-nementales, en lien avec le locataire. Nous yserons aidés par le “bail vert” s’il se développe.Contrairement aux précédentes SCPI, quiétaient à capital fixe, PFO2 est une SCPI à capi-tal variable, ce qui est plus souple”.>Comment se passe la collecte pour PFO2?E.C.: “L’agrément a été obtenu en août2009 etnous en sommes à la phase de démarrage de lacollecte. Nous avons un objectif de 15millionsd’euros d’ici la fin 2009”.>Avec Majestal, vous avez également un pro-duit OPCI destiné aux investisseurs avertis.Comment fonctionne-t-il?E.C.: “Majestal met en œuvre une stratégie detype « core+/valeur ajoutée », concentrée sur laréalisation de 8 à 10 opérations de valorisationen immobilier d’entreprise en France en utili-sant l’effet de levier. Il a vocation à profiter desopportunités de marché et de l’obsolescence duparc immobilier notamment vis-à-vis des nou-velles normes de développement durable, desréglementations récentes et des attentes deslocataires. Nous recherchons une vingtained’investisseurs « avertis », dans une optique devalorisation. Un premier investisseur vient dedonner son accord”.>Votre approche dudéveloppement durablea-t-elle également un impact sur lesimmeubles en patrimoine, pour PF 1 et PF 2?E.C.: “Nous engageons effectivement uneréflexion globale sur l’ensemble du patrimoine.Nous avons lancé depuis le milieu de l’année,des audits énergétiques de tous les immeublesen pleine propriété pour développer une poli-tique d’amélioration de la performance énergé-tique du patrimoine. Nous voulons ainsi antici-per les exigences de mise aux normes qui résul-teront du Grenelle de l’environnement. C’est ungrand défi à relever. Le nouveau cycle immobi-lier qui s’ouvre intégrera ces données.L‘immobilier et en particulier l’immobilierd’entreprise est grand consommateurd’énergie. Relever ce grand défi est à la fois unmoyen de répondre à un enjeu de société et unmoyen de conforter notre position concurren-tielle: pour les entreprises locataires, le respectdes normes environnementales sera aussiimportant pour leur image”.>Pensez-vous créer des OPCI grand public?E.C.: “La création d’un OPCI grand publicn’est pas à l’ordre du jour pour Périal. Nousnous concentrons sur le développement dePFO2. Cependant, nous étudierons les oppor-tunités qui se présenteront dans le cadre del’externalisation de patrimoine immobilier levéhicule OPCI offre des atouts.”.>Et un produit lié à l’investissement Scellier?E.C.: “L’attrait de l’investissement Scellier estd’accorder un avantage fiscal étalé dans letemps, contrairement au régime Méhaigneriepar exemple. Nous avons effectué des études defaisabilité pour une SCPI Scellier, mais commenous sommes spécialisés dans la gestiond’immobilier d’entreprise, nous avons finale-ment préféré conclure un accord avec un confrè-re et assurer la commercialisation de sa SCPI. Ils’agit de Domivalor 4, du groupe Allianz. Nousallons en assurer la distribution par notre réseaude conseillers en gestion de patrimoine”.>Le statut de la SCPI est-il stabilisé?E.C.: “La SCPI a démontré sa capacité de résis-tance face à la crise. Sa transformation n’estdonc pas à l‘ordre du jour. Notre groupe vas’atteler à la collecte pour Domivalor 4, Majestalet PFO2 et préparer l’année 2010, car il faut res-ter vigilant sur l’état locatif”.“Nous tiendrons les objectifs de distribution pour 2009”Le président de Perial, qui gère 850 M pour 4 SCPI (Participation Foncière) et un OPCI RFA, est confiantdans le placement SCPI, dont les épargnants apprécient actuellement la stabilité. Il décrit aussi l’évolutiondes critères d’acquisition, en raison du Grenelle de l’environnement.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL depresse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires:Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineIINNTTEERRVVIIEEWW
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