vendredi 6 juin 2025

373 – 10 novembre 2009

AccueilAnciens numéros373 - 10 novembre 2009

– 2 – Jurisprudence –
Baux d’habitation : quand un colocataire donne congé
Baux commerciaux : quel effet pour un congé avec refus de renouvellement sans indemnité, mal motivé ? / Congé délivré par huissier : vérification du destinataire / Clause de garant : condition de mise en œuvre / Sous-location : condition d’opposabilité au bailleur
Urbanisme commercial : quel est l’objet du recours devant la CNEC ? / Réexamen de la zone de chalandise par la commission

– 4 – Rapport –
Les propositions du groupe de travail tertiaire privé du Plan Grenelle

– 5 – Au Parlement –
Débat fiscal au Sénat / Encadrement du crédit / PLF à l’Assemblée

– 6 – Tableau des réponses ministérielles –

– 7 – Nominations – Au fil du JO –
Résidences hôtelières et hébergement / PTZ majoré pour construction BBC

– 8 – Rencontres –
Les primo-accédants de retour, selon ERA / Prix EcoQ


JUGÉ>>Si un colocataire, sans clause de solidarité,donne congé et que l’autre locataire reste dansles lieux avec accord du bailleur, le bailleur nepeut pas réclamer au locataire sortant le loyercorrespondant à la durée du préavis.>>La clause de garant dans un bail commer-cial qui porte sur les loyers ne s’étend pasau versement des indemnités d’occupation.RÉPONDU>>Une commune ne peut pas demander aulotisseurde logements le financement d’unrond-point améliorant la sécurité d’une rou-te pour accéder au lotissement (p.6).>>VEFA: il est prévu non pas de supprimerla garantie intrinsèque, mais d’en améliorerle fonctionnement (p.6).PUBLIÉ>>Le décret qui majore le PTZ en cas deconstruction de logements BBC est paru.CHIFFRÉ>>Les barèmes d’APL donnent lieu à desrésultats parfois surprenants lorsque lesrevenus du bénéficiaire varient (p.5).PROPOSÉ>>Jean-Pierre Sueur et les sénateurs socia-listes ont déposé une proposition de loi pouraméliorer la qualité architecturale desentrées de villes (n°64 du 26octobre 2009).Il préconise notamment que les PLU com-portent d’ici 2012 des plans d’aménagementdes entrées de ville favorisant la diversifica-tion fonctionnelle de ces espaces. Ces plansdéfiniront les règles d’aspect extérieur desconstructions en fonction des particularitésarchitecturales locales. Pour “en finir avecl’architecture-enseigne”, il propose que lesconstructions nouvelles soient soumises à unconcours d’architecture. Les plans défini-raient aussi les caractéristiques des voiesurbaines qu’ils traversent.Du bail à l’urbanisme commercialLa Cour de cassation vient de rendre une série d’arrêts enmatière de baux commerciaux (lire p.2). Ainsi par exempleelle a traité le cas d‘un congé du bailleur avec refus de renou-vellement sans indemnité d’éviction. L’arrêt indique quelorsque ce congé est mal motivé, le congé subsiste mais ilouvre droit à une indemnité au profit du preneur, contrairementà ce qu’avait jugé la cour d’appel qui en avait déduit an contrai-re que le bail se trouvait renouvelé. Une autre décision concernela clause de garant en cas de cession de bail. Cette clause fré-quente permet au bailleur de conserver la garantie du cédantpour s’assurer du paiement du loyer par le cessionnaire. La Courde cassation confirme l’interprétation restrictive qu’il convient dedonner à ces clauses. Ici elle considère que la clause de garant quiporte sur les loyers ne s’étend pas au paiement d’une indemnitéd'occupation. Cet arrêt montre aussi tout l’intérêt d’une rédac-tion précise du contrat de bail, intérêt également conforté par unarrêt relatif à la sous-location.On lira aussi deux arrêts du Conseil d’Etat rendus en matièred’urbanisme commercial, qui donnent un exemple du conten-tieux lié à l’aménagement des nouvelles surfaces commerciales.L’un concernait l’implantation d’un magasin Ikea à Mougins,l’autre un centre commercial avec un Intermarché en Seine-Saint-Denis. Les deux témoignent de la longueur des procédures, quela nouvelle réglementation issue de la LME de 2008 devraittendre à accélérer. Le fait notamment que le recours contre ladécision de la CDAC soit désormais limité à une saisine de la com-mission nationale et le cas échéant du Conseil d’Etat, qui statueen premier et dernier ressort, devrait contribuer à trancher plusrapidement les litiges.Mais il est vrai que l’urbanisme commercial mérite une réflexiond’ensemble sur l’aménagement des entrées de ville. C’est le mérited’une proposition de loi de Jean-Pierre Sueur (lire ci-contre) deposer le débat. Elle émane certes d’un sénateur de l’opposition maisil est souhaitable que ce type de réflexion dépasse les clivages par-tisans. C’est ici l’occasion de saluer la mémoire de Jean-Paul Charié,décédé ce 3novembre: il faut rendre hommage au dynamisme dudéputé du Loiret qui foisonnait d’idées. Il avait été rapporteur de laLME en 2007-2008 et préparait une proposition de loi “avec le com-merce, mieux vivre ensemble”, dans la suite de son rapport sur lecode de l’urbanisme de mars2009. Pour ce rapport, Il avait imaginé19 programmes d’actions locales alliant les réformes strictementjuridiques et la mise en œuvre concrètes d’actions d’aménagementà l’initiative des collectivités locales. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO37310NOVEMBRE 2009ISSN1622-141910EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux d’habitation: quand un colocataire donne congéBaux commerciaux: quel effet pour un congé avec refus derenouvellement sans indemnité, mal motivé? / Congé délivré parhuissier: vérification du destinataire / Clause de garant: conditionde mise en œuvre / Sous-location: condition d’opposabilité aubailleurUrbanisme commercial: quel est l’objet du recours devant laCNEC? / Réexamen de la zone de chalandise par la commission- 4 -Rapport-Les propositions du groupe de travail tertiaire privé du Plan Grenelle- 5 -Au Parlement-Débat fiscal au Sénat / Encadrement du crédit / PLF à l’Assemblée- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du JO-Résidences hôtelières et hébergement / PTZ majoré pour construction BBC- 8 -Rencontres-Les primo-accédants de retour, selon ERA / Prix EcoQuartier 2009SOMMAIREEDITORIAL
10novembre 20092JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXXDDHHAABBIITTAATTIIOONN-- BBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXXBaux d’habitationQuand un colocataire donnecongé(Cass. Civ. 3e, 28 oct. 2009, n°1239, FSP+B,rejet, pourvoi W 08 17209)Un des deux colocataires avait donné congéà son bailleur, l’autre restant dans les lieux.Le bailleur réclamait paiement du loyer à lacolocataire ayant quitté les lieux, pour lapériode correspondant au préavis de 3 mois.Mais la demande du bailleur est rejetée,tant en appel qu’en cassation:“Mais attendu qu'ayant constaté queMmeE., cotitulaire du bail, avait délivré seu-le congé, alors que M. F. s'était maintenudans les lieux en application du bail consen-ti par la société Siloge, et que le contrat necomportait aucune clause de solidaritéentre les locataires, la cour d'appel, sansvioler le principe de contradiction, en aexactement déduit que dès lors quelelogement se trouvait occupé avant lafin du préavis par un autre locataire enaccord avec le bailleur, MmeE. n'était pasredevabledes loyers et charges afférents àla période du préavis”.Le pourvoi est donc rejeté.OObbsseerrvvaattiioonnss:C’est ici la rédaction ducontrat qui impose la solution retenue. Lebail ne comportait pas de clause de solida-rité. La colocataire ayant quitté les lieuxn’était donc plus redevable du loyer pourla période d’occupation postérieure àl’effet de son congé. Quant à la période depréavis, il est fait application de la règlesuivant laquelle le bailleur ne peut pré-tendre au paiement du loyer pour la pério-de du préavis, si le logement est réoccupéavant la fin du préavis. La règle trouvedonc aussi à s’appliquer lorsque le loge-ment est occupé, par le colocataire qui res-te dans les lieux…Baux commerciauxQuel effet pour un congé avecrefus de renouvellement sansindemnité, mal motivé?(Cass. Civ. 3e, 28 oct. 2009, n°1226, FSP+B,rabat et cassation, pourvoi A 07 18520)Un bailleur de locaux commerciaux avaitadressé un congé à son locataire avec refusde renouvellement sans indemnité, pourmotif grave et légitime. Le motif invoquétenait à une obligation de remise en étatdes lieux mais la cour d’appel avait considé- que la mise en demeure du bailleur neprécisait pas quelles étaient les remises enétat demandées. Se posait la question del’incidence de cette motivation insuffisante.La cour d’appel en avait déduit que le bailse trouvait renouvelé, mais son arrêt est cas-sé:“Vu l’article L.145-17 du code de commer-ce, ensemble l’article L.145-14, alinéa 1, dumême code;Attendu que le bailleur peut refuser lerenouvellement du bail sans être tenu aupaiement d’aucune indemnité s’il justified’un motif grave et légitime à l’encontre dulocataire sortant; que toutefois, s’il s’agitsoit de l’inexécution d’une obligation, soitde la cessation sans raison sérieuse et légiti-me de l’exploitation des fonds, comptetenu des dispositions de l’article L.145-8,l’infraction commise par le preneur nepourra être invoquée que si elle s’est pour-suivie ou renouvelée plus d’un mois aprèsmise en demeure du bailleur d’avoir à la fai-re cesser;Attendu que, pour dire que le bail se trou-ve renouvelé pour une durée de neuf ansqui a pris effet le 1ermai 2002, l’arrêt retientque le bailleur ne précise pas dans la miseen demeure les remises en état dont ildemande l’exécution, que les preneurs nesont pas en mesure de connaître qu’elle estla faute ou la violation aux clauses du bailqu’il leur est demandé de réparer dans ledélai imparti et que le refus de renouvelle-ment de bail sans offre d’indemnitéd’éviction n’étant pas motivé, le bail setrouve renouvelé;Qu’en statuant ainsi, alors que l’absenceou l’insuffisance de motivation d’uncongé avec refus de renouvellementpour motifs graves et légitimes sansoffre d’indemnité d’éviction laisse sub-sister le congé et le droit pour le pre-neur de prétendre au paiement d’uneindemnité d’éviction, la cour d’appel aviolé les textes susvisés”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Dans une affaire plusancienne, le juge avait été saisi par lepreneur d’une demande subsidiaire enpaiement d’une indemnité d’éviction,l’arrêt avait retenu que les bailleurs ne jus-tifiaient pas d’un motif grave et légitimede refus de renouvellement et retenu quele congé ouvrait droit à indemnitéd’éviction pour le preneur (Cass. Civ. 3e, 1erfév. 1995, Bull. Civ. III, n°35). L’arrêt rappor- va dans le même sens.ÀÀ rreetteenniirr::Si le congé avec refus de renou-vellement pour motif grave est mal moti-vé, le congé subsiste, mais il ouvre droitpour le preneur à une indemnitéd’éviction.Congé délivré par huissier: véri-fication du destinataire(Cass. Civ. 3e, 28 oct. 2009, n°1234, FSP+B,rejet, pourvoi V 08 15506)Une société locataire avait donné congé àson bailleur par acte d’huissier. Or l’acteavait été reçu par un salarié de la sociétélocataire, qui s’est déclaré habilité. Se posaitla question de la validité de ce congé. Lacour d’appel avait jugé le congé nul et laCour de cassation confirme la décision:“Mais attendu qu’ayant constaté que l’actede notification du congé avait été reçu àl’adresse de la SCI Cevennes Expansion parun salarié de la société Genedis, locataire etrequérante, qui s’était dit habilité à le rece-voir, et retenu que la lettre adressée confor-mément à l’article 658 du code de procédu-re civile avait été réceptionnée par ce mêmesalarié, la cour d’appel en adéduit à bondroit que le congé était dépourvud’effet dès lors que la locataire s’était,par l’intermédiaire de son préposé,substituée au destinataire du congé”.Le pourvoi est donc rejeté.OObbsseerrvvaattiioonnss:La difficulté venait ici dece que le bailleur et le locataire avaientla même adresse. Lors du passage del’huissier celui-ci avait donc délivré l’actede congé à un salarié qui s’était déclaréhabilité à le recevoir, alors qu’il était pré-posé du locataire, et non du bailleur. Ilétait difficile de considérer dans cesconditions que l’acte avait été valable-ment délivré…Clause de garant: condition demise en œuvre(Cass. Civ. 3e, 28 oct. 2009, n°1236, FSP+B,cassation partielle, pourvoi E 08 16826)Un preneur avait cédé son fonds de com-merce en 2006. Puis le bailleur avait adresséen 2007 un commandement de payer desloyers à la société cédante et au cessionnai-re puis les avait assignées en acquisition dela clause résolutoire et condamnation soli-daire au paiement des loyers et d’uneindemnité d’occupation. L’arrêt qui avaitcondamné les deux sociétés est cassé au visade l’article 1134 du code civil:“Attendu […] Qu’en statuant ainsi, sansconstater que la société Le Bal masquéavait contracté l’obligation de garantirle paiement d’indemnités d’occupationdues par la cessionnaire du fonds decommerce après la résiliation du bail, lacour d’appel n’a pas donné de base légale àsa décision de ce chef”.JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
OObbsseerrvvaattiioonnss:Lors de la cession du bail, lesparties peuvent convenir que le cédant res-tera garant des obligations du cessionnai-re, notamment du paiement du loyer, sui-vant des modalités qu’elles fixent. Cettegarantie est efficace pour le bailleur, maisencore faut-il que son étendue soit bienprécisée et pour que le bailleur l’invoque àbon escient. La Cour de cassation fait uneinterprétation stricte de ces clauses ; elleavait déjà jugé qu’une garantie accordéesur les loyers dus par le cessionnaire nes’étend pas aux indemnités d’occupation(Civ. 3e, 4mars 1998). L’arrêt rapportéconfirme cette interprétation restrictive.ÀÀ rreetteenniirr::La clause de garantie qui portesur les loyers ne s’étend pas aux indemni-tés d’occupation.Sous-location: conditiond’opposabilité au bailleur(Cass. Civ. 3e, 28 oct. 2009, n°1237, FSP+B,cassation, pourvoi F 08 18736)Un bail portant sur des locaux à usage com-mercial avait été consenti pour 53 ans avecfaculté de sous-location “à charge de noti-fier à la propriétaire, par acte extrajudiciai-re ou par lettre recommandée, les actes desous-location pour assurer leur opposabili-té”. Or la société locataire avait consentiune sous-location partielle. Le contrat desous-location avait été cédé avec le fonds decommerce en 1994 avec le concours du pro-priétaire. Puis ce bail avait été renouvelé en1999. Or le bail principal ayant été résilié, lesous-locataire demandait au propriétaire lerenouvellement de son bail. Mais le pro-priétaire refusait au motif que le renouvel-lement du bail de 1999 ne lui avait pas éténotifié. La Cour de cassation lui donne rai-son, contrairement à ce qu’avait jugé lacour d’appel:“Vu les articles 1134 du code civil et L. 14532 du code de commerce; […]Attendu que pour dire que la société Hadda-di frères [sous-locataire] a droit à une indem-nité d’éviction par suite du refus de la pro-priétaire des locaux de renouveler son bailaprès la résiliation du bail principal, l’arrêtretient que la SCI Marret [bailleur] avaitconcouru à l’acte du 19avril 1994 portantcession du droit au bail à la société Haddadifrères, que l’acte établi le 7avril 1999, dit derenouvellement du bail, doit s’interprétercomme une simple prolongation du contratinitial, et qu’au demeurant, la SCI Marretavait connaissance de ce dernier acte, sonmandataire, en détenant une copie;Qu’en statuant ainsi, sans constater quel’acte de renouvellement du bail établi le7avril 1999 avait été notifié à la propriétai-re conformément aux stipulations du bailprincipal, ou relever un acte clair et nonéquivoque établissant que cette dernièreavait tacitement agréé le renouvellementdu bail de la société Haddadi frères, la courd’appel n’a pas donné de base légale à sadécision;Par ces motifs; casse”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Comme dans l’arrêt précé-dent, c’est le respect de la clause contrac-tuelle qui est en cause, ce que montre levisa de l’article 1134 du code civil.Le bail avait autorisé la sous-location sousréserve que le propriétaire en soit informépar acte d’huissier ou lettre recommandée.La clause n’ayant pas été respectée pour lerenouvellement du sous-bail, celui-ci estprivé d’effet à l’égard du propriétaire… Lasimple connaissance par le propriétaire durenouvellement du sous-bail, qui semblaitétablie, n’a pas suffi à démontrer qu’ilavait donné son accord.Urbanisme commercialQuel est l’objet du recoursdevant la CNEC?(CE, 4eet 5esous-sections réunies, 7octobre2009, n°314763)Un opérateur (Immobilière Frey) avait obte-nu une autorisation de la CDEC de Seine-Saint-Denis pour la création au Blanc-Mesnild’un ensemble commercial de 19615m2desurfaces de vente. L’autorisation avait faitl’objet d’un recours devant le tribunal admi-nistratif de Cergy-Pontoise. Deux membresde la CDEC ayant saisi la CNEC, celle-ci avaitconfirmé la décision d’autorisation, mais unrecours avait alors été intenté devant leConseil d’Etat.Celui-ci annule la décision de la CNEC aumotif qu’elle était incompétente pourprendre une décision confirmant celle de lacommission départementale:”Considérant qu'il ressort des pièces du dos-sier que les auteurs du recours devant lacommission nationale d'équipement com-mercial, dirigé contre la décision du 17sep-tembre 2007 de la commission départemen-tale d'équipement commercial de Seine-Saint-Denis, ont demandé à la CNEC deprendre une nouvelle décisiond'autorisation se substituant à celle pri-se par la commission départementale;qu'une telle demande, qui tend à laconfirmation de l'autorisation délivréepar la commission départementale,n'entre pas dans le champ d'applicationde l'article L.752-17du code de commer-ce; que, dès lors, la commission nationaleétait incompétente pour en connaître; que,par suite, les requérantes sont fondées àsoutenir quela commission nationaleétait tenue de rejeter la demande ainsiprésentéeet à demander pour ce motifl'annulation de la décision attaquée;Considérant que l'annulation de la décisionattaquée n'a pas pour effet de saisir à nou-veau la commission nationale, en l'absencede recours régulièrement présenté devantelle; que, par suite, il y a lieu de déclarernulle et non avenue l'ordonnance du22janvier 2009 du tribunal administratif deCergy-Pontoise rejetant la demande de laSociété Distribution du Bourget contre ladécision de la commission départementaled'équipement commercial du 17septembre2007, au motif que la décision de la com-mission nationale s'y était substituée, dèslors que, si elle subsistait, cette ordonnancemettrait la société dans l'impossibilité qu'ilsoit statué sur sa demande”.OObbsseerrvvaattiioonnss:La décision, comme la sui-vante, est rendue sous l’empire de la légis-lation antérieure à la loi LME. Mais le nou-veau texte confirme que la décision de lacommission départementale peut fairel’objet d’un recours devant la Commissionnationale d’aménagement commercial (ennon plus CNEC), mais il ne fixe pas davan-tage l’étendue de son pouvoir de décision.On peut donc en déduire que la décisionrendue ici conserve son actualité sousl’empire du nouveau texte.Les requérants ne peuvent donc pas saisirla commission nationale pour qu’elleconfirme la décision de la commissiondépartementale.La procédure devrait désormais être plussimple puisque le recours devant le Conseild’Etat a désormais pour préalable nécessai-re la saisine de la CNAC (lire réponse minis-térielle du 27 oct. 2009, p.6).Rappelons aussi que le délai pour saisir lacommission nationale était de 2 mois àcompter de la notification de la décisionde la CDEC, et que ce délai a été réduit àun mois (art. L 752-17 nouveau du code decommerce et art. R 752-48).Réexamen de la zone de chalandise(CE, 4eet 5esous-sections réunies, 7octobre2009, n°314262)Une autorisation avait été refusée en 2007par la CNEC pour la création d’un centrecommercial “Family Village Ikea” de31100m2de surface de vente à Mougins(Alpes-Maritimes).Mais la décision de la commission nationale10novembre 20093JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXX-- UURRBBAANNIISSMMEECCOOMMMMEERRCCIIAALLJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
10novembre 20094JURIShheebbddooimmobilierSSEECCTTEEUURRTTEERRTTIIAAIIRREERRAAPPPPOORRTTPropositions tertiaire du plan GrenelleLe groupe de travail tertiaire privé, animé par Serge Grzybowski, à la demande dePhilippe Pelletier, président du comité stratégique du Plan Bâtiment Grenelle, a émisfin octobre une série de propositions concernant le parc tertiaire privé existant.UURRBBAANNIISSMMEEest annulée au motif qu’elle n’avait pasdemandé au pétitionnaire de présenter sesobservations après avoir réduit la surfacede chalandise retenue pour l’examen de lademande.Pour le Conseil d’Etat, les commissionsd’équipement commercial “doivent dispo-ser de l’ensemble des données précises rela-tives à la zone de chalandise retenue, enparticulier dans le cas la commission sta-tue en prenant en considération une zonede chalandise différente de celle proposéepar le pétitionnaire”.Or le demandeur avait retenu une zone dechalandise de 1,1million d’habitants en sefondant sur un temps de trajet en voiturede 45 minutes. La CNEC avait en revanchelimité le secteur en retenant un trajet demoins de 30 minutes ce qui réduisait demoitié la population résidente dans la zonede chalandise.“Considérant […] que pour apprécierl'impact prévisible du projet sur l'équilibreentre les différentes formes de commerce, lacommission nationale s'est fondée sur lesdensités calculées dans la zone de chalandisedéfinie par les pétitionnaires mais égalementsur celles de la zone restreinte redéfinie parses soins; qu’eu égard à l'importance desmodifications de la délimitation de la zonede chalandise initiale auxquelles a procédé lacommission nationale et à la circonstancequ'elle s'est fondée sur la zone ainsi modifiéepour rejeter la demande des pétitionnaires,la commission nationale ne pouvait sta-tuer sur la demande sans avoir préala-blement demandé aux pétitionnaires deprésenter les observations qu'appelaitde leur part le nouveau découpage;qu'en s'abstenant de le faire, la commissionnationale a entaché sa décision d'illégalité”.La décision de la CNEC est donc annulée.OObbsseerrvvaattiioonnss:Lorsque la commission exa-mine le dossier et qu’elle retient une zonede chalandise différente de celle présen-tée par le pétitionnaire, elle doit donc luidemander de présenter ses observationssur le choix ainsi retenu.Cette décision, qui cite le décret du 9mars1993, aujourd’hui abrogé, a été renduesous l’empire de la législation en vigueuravant la LME d’août 2008.On peut toutefois estimer qu’elle conserveson actualité puisque le dossier de demanded’autorisation, tel qu’il résulte de l’article R752-7 du code de commerce issu du décretdu 24novembre 2008, prévoit notammentdes renseignements portant sur la délimita-tion de la zone de chalandise du projet etmention de la population de chaque com-mune comprise dans cette zone. La 1erecommandation du groupe est dedemander aux pouvoirs publics une clarifica-tion de l’objectif d’abaisser de 38% lesconsommations d’énergie d’ici 2020, jugétrès exigeant.Ensuite, un travail de mesure précise des sur-faces de bureaux est nécessaire; l’incertitudede la taille du parc est en effet très forte: leparc de bureaux serait compris entre 165 et197millions de m2utiles. Il est proposéd’harmoniser les normes de surface par caté-gories d’actifs et de centraliser les mesuresauprès d’une autorité indépendante.Pour mieux connaître les consommations, ilest proposé que la loi impose à l’utilisateurun relevé des consommations réelles glo-bales en énergie finale, un calcul annuel nor- et sa communication par les propriétairesà l’autorité indépendante. Celle-ci centralise-rait les consommations dès 2010. Les limites de l’actuel DPELe rapport estime que le DPE a montré seslimites et juge nécessaire un nouvel outildont il fixe les conditions: être proposé pardes experts scientifiques et approuvé par lesprofessionnels praticiens, être officialisé parles pouvoirs publics, faire l’objet de tests surun panel d’immeubles, s’accordant sur unréférentiel unique de présentation de la per-formance énergétique, différencié par caté-gories d’actifs, ayant une cohérence euro-péenne, permettant de distinguer lesconsommations intrinsèques du bâtiment decelles liées à son usage (pour distinguer cequi relève du propriétaire de ce qui relève del’utilisateur) et isolant l’impact d’énergiesrenouvelables, tout en évitant un systèmetrop complexe et coûteux. Il est suggéré à cepropos que l’installation du système decomptage puisse faire l’objet d’un amortisse-ment accéléré. Il est proposé d’instaurer uneétiquette environnementale pour le parc ter-tiaire (sur le modèle d’étiquette du DPE).Pour agir sur le comportement des utilisa-teurs, il est proposé de diffuser les bonnespratiques par l’autorité indépendante, etd’afficher les consommations et économiesréalisées dans les entreprises ou encore depublier un classement énergétique des entre-prises. Le groupe rappelle l’efficacité deséquipements techniques performants(exemple: gestion technique centralisée pourréduire les consommations de nuit) à mettreen œuvre avant d’envisager de lourds tra-vaux de rénovation.Le groupe préconise que les surfaces deslocaux techniques en étage et les surfacescomprises entre les peaux des doublesfaçades soient exclues de la SHON et doncnon soumises à taxation (taxe foncière, rede-vance bureaux…).Il demande aussi des mesures fiscalesd’accompagnement: extension du champ dela TVA immobilière aux travauxd’amélioration énergétique et un amortisse-ment accéléré des équipements de mesure etde gestion performants ou l’imputation desdéficits fonciers issus de ces dépenses sur lerevenu global. Enfin, un régime SIIC 3 vertpourrait permettre un taux réduitd’imposition des plus-values sous conditionRecommandationsÉclaircissement des objectifs de “38%” par les pouvoirs publics1.1Harmoniser les normes de surface par catégorie d’actif1.2Rendre obligatoire la mesure des consommations globales réelles actuelles1.3Bâtir un nouvel outil de mesure de la performance énergétique1.4Instaurer une étiquette environnementale2.1Encourager d’autres comportements: afficher les consommations,classer les entreprises, diffuser les bonnes pratiques2.2Optimiser le pilotage et la conduite énergétique du bâtiment2.3Améliorer la performance des équipements2.4Encourager le bâti performant: exclure de la SHON et des taxationsles surfaces de locaux techniques en étage et les surfaces comprisesentre les peaux des doubles façades3Obligation d’annexe environnementale au bail4.1Créer une autorité indépendante, non administrative4.2Plan d’action sur 3 ans: études pour proposer des cibles énergé-tiques chiffrées “non obligatoires” et “différentiées” suivant lestypologies d’actifs et d’occupation. Clause de revoyure en 20124-3Mesures fiscales: TVA immobilière, amortissement accéléré sur équipe-ments “verts”, SIIC 3 vert, report des déficits fonciers sur revenu globalque les acquéreursfassent des travauxd’amélioration éner-gétique. Une annexeenvironnementa-le pour le bailIl est proposé un“verdissement dubail commercial”. Lesclauses ne seraientpas incluses dans lebail lui-même maisinsérées dans uneannexe environne-mentale. Elle seraitobligatoire à comp-ter du 1erjanvier2011 pour les nou-veaux baux et les
10novembre 20095JURIShheebbddooimmobilierPPRROOJJEETTSSDDÉÉBBAATTSSDébat fiscal au Sénat“Nous n’avons pas été élus pour augmenterles impôts” a déclaré Eric Woerth lors d’undébat au Sénat sur les prélèvements obliga-toires le 22octobre (JO Sénat déb. 23 oct.p.8914). Il a ajouté “nous devons déplacer lafiscalité de la production vers la pollution”,car “la fiscalité doit être tournée de plus enplus vers l’économie verte” (p.8916). À pro-pos des niches fiscales, il a indiqué que lerapport d’évaluation des 469 niches fiscalesserait disponible à la fin du 1ersemestre2010.Philippe Marini fait observer que le taux deprélèvement obligatoire a baissé de 45 à40%, par le jeu de l’effondrement de cer-taines recettes de l’Etat, de l’IS notamment(p.8917).À propos de la réforme de la taxe profes-sionnelle, Jean Arthuis souligne la nécessitéde l’accompagner d’une réforme des basesdes taxes foncières car, sinon, la nouvellecontribution locale d’activité sera calculéesur les bases actuelles des valeurs locatives,qui sont obsolètes (p.8922).Le ministre a précisé nettement qu’il nevoulait pas de la “trilogie” proposée parJean Arthuis. Eric Woerth souhaite conser-ver le bouclier fiscal, l’ISF et ne veut pascréer une nouvelle tranche pour l’impôt surle revenu (p.8935).Encadrement du créditLes députés ont examiné le 15octobre uneproposition de loi sur l’encadrement des cré-dits à la consommation et l’action de groupe,proposée par Jean-Marc Ayrault. HervéNovelli indique que réformer le crédit à laconsommation est difficile car cela supposede renforcer la protection du consommateuret de défendre la consommation (JO ANdéb. 16 oct. p.7952). Il annonce unprojet deloi d’ici la fin de l’annéesur la responsabili-sation de la distribution de crédit et unmeilleur accompagnement des personnessurendettées. Il critique la proposition de loiprésentée par le PS. Sur le crédit immobilier,Projets en cours>Tarif de vente de l'électricité d'origine photovoltaïqueLe plan du 17novembre 2008 prévoit une révision de l'arrêté tarifaire de vente del'électricité des installations photovoltaïques visant à simplifier la procédure pourl'octroi d'une prime d'intégration au bâti et à créer un tarif intermédiaire favorisant undéveloppement des installations sur toiture, notamment les hangars agricoles.(Rép. min. écologie à Marc Le Fur, JO AN Q, 20 oct. 2009, p.9933, n°26281)>Convention collective des gardiens conciergesParmi les 32 propositions du rapport Pelletier d'octobre 2008 figure celle de rapprocherles conventions collectives ou au moins d’envisager une réforme profonde de laconvention collective nationale du secteur privé. Cette révision en profondeur estactuellement en cours de discussion au ministère du travail, a indiqué le ministre del’écologie à Valérie Rosso-Debord.(JO AN Q 20 oct. 2009, n°9938, p.34046).>Réforme du droit de préemption des communesLe droit de préemption nécessite une réforme législative. Le rapport du Conseild’Etat de décembre2007 sert de base à la future réforme. La possibilité d'obligationd'anonymat de l'acquéreur dans la DIA va être examinée. Mais en l'état actueldu droit, il n'est pas obligatoire d'indiquer le nom de l'acquéreur (CE 6janvier 1995).Le député contestait le détournement de procédure du droit de préemption par lescommunes.(Rép. du min. de l’écologie à Philippe Vuilque, 20 oct. 2009, JO AN Q, p.9955, n°54181).>Tarif de raccordement au réseau électriqueUn groupe de travail réuni par le ministère a proposé de modifier l'article 6 de l'arrêtédu 28août 2007 fixant la consistance des ouvrages de branchement et d'extension desréseaux d'électricité. Il prévoit d'étendre le recours au barème simplifié pour les raccor-dements individuels de moins de 36 kVA d'une longueur de moins de 250m du postede distribution (contre 100m actuellement). Le projet d'arrêté a été transmis pour avisà la Commission de régulation de l'énergie.(rép. min. écologie à André Wojciewhowski, 27 oct. 2009, JO AN Q, p.10205, n°51416).>Médiation en copropriétéLe Conseil national de la consommation réfléchit aux moyens d'améliorer les presta-tions fournies par les syndics de copropriété. La question de l'instauration de procé-dures visant à favoriser le règlement amiable des litiges, telle que la procédure demédiation, pourrait être soumise au CNC.(Rép. min. de l’économie à Pierre Lang, JO AN Q, 27 oct. 2009, n°10217, p.50071).?Réglementaire, mais surpre-nantQuand la baisse de l'APL est supé-rieure à la hausse de revenuQuand un bénéficiaire actif a eu desressources nulles ou faibles enannée n-2, l'écart avec l'année n estcorrigé par un dispositif d'évaluationforfaitaire de ses ressources (salairemensuel récent x 12). Mais ce dispositifn'est pas applicable aux jeunes demoins de 25 ans qui bénéficient donc del'aide maximale.Exemple: soit un loyer de 415€ Salaire: 1075€, APL: 323€ Salaire: 1100€, APL: 37€(Rép. du secrétaire d’Etat au logement àFrançois Goulard, JO AN Q 20 oct. 2009,p.9995, n°24812)Chiffresil indique que le plafonnement des tauxvariables au niveau de taux fixes aurait poureffet la disparation de ces produits (p.7954).L’ensemble de la proposition de loi a été reje- (JO 21 oct. p.8078).Loi de financesLes députés ont abordé l’examen du projetde loi de finances le 20octobre.Dans sa présentation du texte, Eric Woerthévoque l’ajustement de dispositifs fiscauxpour encourager les comportements écolo-giques; verdissement de la loi TEPA et de laloi Scellier (JO AN déb. 21 oct. p.8089).Quant à la politique immobilière de l’Etat, ilindique que les surfaces utilisées ont étéréduites de 137000m2en2007 et2008. Chris-tine Lagarde indique que le doublement duPTZ sera maintenu jusqu’au 30juin 2010(p.8091). À suivre.renouvellements (et dans un délai de 3 anspour les baux en cours). La sanction del’absence d’annexe serait laissée àl’appréciation des tribunaux. L’objectif estd’inciter les parties à un dialogue de perfor-mance énergétique et de conduire à uneamélioration des performances. Enrevanche, la liberté contractuelle seraitconservée sur la prise en charge des travauxmais il serait tenu compte des travaux finan-cés par le bailleur dans la fixation du loyerau prochain renouvellement.
10novembre 20096JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations20oct. 2009ANp.9912n°55855Jean-Pierre Grand,UMP, HéraultVote par correspondancedans les copropriétésPMELe Gouvernement étudie l'opportunité d'instituerune possibilité de vote par correspondancepour les copropriétaires disposant un lot dans unecommune de montagne ou une station balnéaire.Cela répond précisémentà la demande dudéputé.20oct. 2009ANp.9924n°4844Lionel Tardy,UMP, Haute-SavoieDifficultés de vendre leschambres de bonnesÉcologieLe règlement de copropriété ne peut pas imposer des restrictions aux droitsdes copropriétaires en dehors de celles qui seraient justifiées par la destina-tionde l'immeuble. Le copropriétaire qui se verrait opposer une clause inter-disant de vendre le lot accessoire « chambre de bonne » pourrait saisir le TGIpour établir si la mutation porte atteinte à la destination de l'immeuble.20oct. 2009ANp.9934n°27326Michel Piron,UMP, Maine-et-LoireHonoraires des syndicspour travauxÉcologieSeuls les travaux votés en application de l'article 14-2de la loi de 1965 peuvent donner lieu à facturationd'honoraires spécifiques. Mais les travaux courantsrelevant du budget prévisionnel ne peuvent donnerlieu à perception d'honoraires spécifiques, larémunération étant incluse dans les honoraires for-faitaires. Les honoraires spécifiques pour travauxdoivent être votés au cas par cas par l'assembléeaprès chaque décision de voter les travaux. 2 votesdistinctssont nécessaires: le 1ersur les travaux, le 2esur les honoraires (principe, calcul et quantum).Aucun texted'application n'estnécessaire pour cetteréforme (art. 18-1 Anouveau de la loi de1965), qui est d'ordrepublic, précise laréponse.20oct. 2009ANp.9936n°30335Eric Raoult,UMP, Seine-Saint-DenisRecours contre les permisde construireÉcologieUn système de protection renforcé des permis de construire dissuadant lesrecours est difficilement envisageable: le droit au recours est consacré par leConseil constitutionnel. Mais une association ne peut introduire un recours con-tre un permis que si le dépôt de ses statuts en préfecture est intervenu avantl'affichage en mairie de la demande du pétitionnaire (art. L 600-1-1 du code del'urb). Si un permis fait l'objet d'un recours, sa validité est prolongée le tempsnécessaire à la juridiction pour se prononcer (art. R 424-19). Le cadre actuelassure un équilibre, qu'il faut préserver, conclut la réponse.20oct. 2009ANp.9944n°43146Marie-JoZimmermann,UMP, MoselleParticipation du lotisseurà des travaux de sécuritéroutièreÉcologieLes articles L 332-6 et suivants du code de l'urbanisme énumèrent limitative-ment les contributions exigibles des lotisseurs et constructeurs. Un finance-ment d'équipement public exceptionnel rendu nécessaire par une construc-tion à caractère industriel, agricole commercial ou artisanal peut être mis àcharge de l'opérateur. La participation mise à charge du bénéficiaire d'un per-mis d'aménager un lotissement à usage d'habitation est donc illégale.L'aménagement de sécurité doit être pris en charge par le département. Lepaiement par le lotisseur ouvre droit à répétition de l'indupendant 5 ans.20oct. 2009ANp.9994n°57849Jean-ClaudeBouchet,UMP, VaucluseEncadrement du recoursdes associationsJusticeLe Gouvernement est très réservé sur laproposition de loi visant à demander aux asso-ciations qui engagent une procédure en jus-tice à l'encontre de constructions ou réalisa-tions communales le dépôt d'une caution degarantie.Voir la proposition du4mars 2009 de RolandBlum (n°1500) exigeant uneconsignation minimale de1000 auprès du TA et unagrément des associations.20oct. 2009ANp.9995n°32572François Loos,UMP, Bas-RhinRéforme de la VEFA?LogementIl n'est pas envisagé de supprimer la garantie intrinsèque, mais de l'améliorer.Pistes évoquées: meilleure définition des fonds et crédits nécessaires àl'opération, obligation pour le vendeur de fournir à l'acquéreur une attesta-tion d'exécution des travaux avant tout appel de fonds, meilleur échelon-nement des différents stades de paiement. En revanche, il ne serait pas oppor-tun de permettre à l'acquéreur de contrôler la réalisation des travaux, le pouvoirdu maître d'ouvrage revient en effet au vendeur. Les conclusions du groupe detravail réuni par le secrétaire d'Etat doivent être « remises prochainement ».27oct. 2009ANp.10177n°46303Rudy Salles,NC, Alpes-MaritimesClassement des chambresd'hôtesCommerceLe décret du 3août 2007 a défini l'activité des chambres d'hôtes et instaurépour tout exploitant de chambre d'hôtes une obligation de déclaration enmairie. Puis la loi du 22juillet 2009 (art. 12 III) sur le développement et lamodernisation des services touristiques afixé le principe du classementréglementaire des chambres d'hôtes (art. L 324-3-1 du code du tourisme).27oct. 2009ANp.10179n°55741Bernard Brochand,UMP, Alpes-MaritimesAménagement com-mercialArticulation des recourscontre une décision deCDACet un permisdeconstruireCommerce PMEDès lors qu'une autorisation d'exploitation com-merciale est accordée par la CDAC, le permis deconstruire peut être délivré. L'arrêté pris doitpréciser qu'en cas de recours devant la CNAC, lamise en œuvre du projet ne peut intervenir avantque la CNAC ne se soit prononcée. La CNAC doit seprononcer dans le délai de 4 mois. L'obligation derecours administratif préalable devant la CNAC doitréduire les délais de procédure. Les décisions de laCNAC ne sont susceptibles de recours que devant leConseil d'Etat qui statue en 1eret dernier ressort.Textes de référence: art.L 452-7 du code del'urbanisme et art. L 752-18 du code de com-merce.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
10novembre 20097JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TEL:FAX:MÈL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSCabinets ministérielsPremier ministre: Romain Launay estnommé conseiller technique (financementdes entreprises, services, artisanat, concurren-ce et tourisme) au cabinet du Premierministre. Frank Demaille quitte ses fonctionsau cabinet de François Fillon.(Arrêté du 29octobre 2009, J.O. du 31, @).Budget: Arnaud Buissé quitte ses fonc-tions de conseiller au sein du pôle synthèse,comptes publics et comptes sociaux au cabi-net du ministre, Eric Woerth.(Arrêté du 29octobre 2009, J.O. du 31, @).Ville: Guillaume Queyronest nomméchef de cabinet de Fadela Amara.(Arr. du 14octobre 2009, J.O. du 29 oct. @).PréfetsSont nommés préfets: Nicolas Desforges(Oise), Nicolas Chapuis (Hautes-Alpes) Jean-Régis Borius, (Saint-Pierre-et-Miquelon).Jean-Luc Fabre est nommé préfet de larégion Guadeloupe (décrets du 29octobre2009, J.O. du 30, @).MagistratureConseil d’Etat: Philippe Grégoire est nom- conseiller d'Etat en service extraordinaire(décret du 29 oct. 2009, J.O. du 30, @).Organismes publicsEPA Orly-Rungis-Seine amont: ChristianRock (préfecture du Val-de-Marne) est nom- administrateur de l'EPA Orly-Rungis-Sei-ne amont. (Arrêté du 19octobre 2009, J.O. du27 oct. p.18119)CGLLS: Laurianne Cruzol (budget) estnommée administrateur de la caisse degarantie du logement locatif social, repré-sentante du ministre chargé du budget.(arr. du 20 oct. 2009, J.O. du 30, p.18672).La majoration du montant de base del'avance varie suivant le nombre de per-sonnes destinées à occuper le logement. Il estde 15000 jusqu'à 3 personneset de20000 pour 4 personnes et plus. Leniveau élevé de performance énergétiquerequis pour bénéficier de la majoration dePTZ dans le cadre de l'acquisition ou de laconstruction d'un logement neuf en acces-sion à la propriété est le niveau BBC 2005.(Décrets n°2009-1296 et 2009-1297 du 27 oct.2009 relatifs à la majoration des avances rem-boursables sans intérêt pour l'acquisition ou laconstruction de logements neufs en accession àla propriété répondant à un niveau élevé de per-formance énergétique, J.O. du 28 oct. p.18162).Logement social3 arrêtés du 20octobre concernent les officespublics de l’habitat:>Le premier est relatif à la contribution aufonctionnement du service comptable publicprévue par l'article R.423-23 du CCH. Cettecontribution due par les OPH est calculée enfonction du nombre de lots à gérer.>Le 2econcerne la rémunération spécifiquedes services du comptable public des OPHdite «indemnité d'assistance technique».>Le 3evise l'indemnité de gestion des per-sonnels de la direction générale des financespubliques participant à la gestion des OPH.(J.O. du 31 oct. 2009, @).Chaudières>Un arrêté du 15septembre est relatif àl'entretien annuel des chaudièresdont lapuissance nominale est comprise entre 4 et400 kilowatts. Figurent en annexes les élé-ments suivants: spécifications techniquespour l'entretien, méthode d'évaluation durendement de la chaudière, méthoded'évaluation des émissions de polluantsatmosphériques de la chaudière, conseilsd'usage et attestation d'entretien.>Un autre arrêté, du 2octobre, concerne lecontrôle des chaudières dont la puissancenominale est supérieure à 400 kilowattset inférieure à 20 mégawatts.(J.O. du 31 oct. p.18706).Conventions collectivesArchitecture: un avis d’extension a étépublié concernant l'élargissement d'avenantsà deux accords conclus dans le cadre de laconvention des entreprises d'architecture ausecteur des maîtres d'œuvre en bâtiment:- les avenants n°2 et n°3 du 26février 2009à l'accord du 24juillet 2003, relatif à la pré-voyance;- l'avenant n°2 du 26février 2009 à l'accorddu 5juillet 2007, établissant un régime demutuellecomplémentaire santé.(J.O. du 29 oct. p.18481).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservéesoit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA au lieu de769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 373UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..Résidences hôtelières et héberge-mentUn décret a été publié concernant le finan-cement des résidences hôtelières à vocationsociale et à la création d'établissementsd'hébergement.>Les règles relatives au financement desrésidences hôtelières à vocation socialesont insérées dans le CCH aux articles R 3331-85 et suivants. La subvention permet definancer l'achat de terrains ou de droitsconstruire, la construction des résidences,l'acquisition de locaux et leur transformationou les seuls travaux de transformation. Lemaître d'ouvrage doit conclure une conven-tion avec le préfet et l'exploitant pour assu-rer la vocation d'hébergement pour aumoins 18 ans. Le montant de la subventionest plafonné à 60000 par logement enzone A et à 40000 ailleurs.>Quant aux créations d'établissementsd'hébergement, leurs règles siègent auxarticles R 331-96 et suivants. Le montant dela subvention est plafonné à 80000 parplace en zone A, 60000 en zone B et48000 en zone C.L'établissement doitconserver sa vocation d'hébergement pen-dant au moins 40 ans, voire 50 ans si le mon-tant des travaux par place dépasse100000euros. (Décret n°2009-1293 du26octobre 2009, J.O. du 27 oct. p.18103).PTZ majoré pour construction BBCDeux décrets fixent les modalités de majora-tion du PTZ en cas d’acquisition ou deconstruction de logements en accession à lapropriété répondant à des niveaux élevés deperformance énergétique.
10novembre 20098JURIShheebbddooimmobilierMMAARRCCHHÉÉDDUULLOOGGEEMMEENNTTUURRBBAANNIISSMMEELe réseau d’agences immobilières ERAn’est évidemment pas épargné par la crise.Ainsi le réseau a se retirer il y aquelques mois d’Angleterre, il est à larecherche d’un nouveau partenaire, et deFinlande, expliquait ce 3novembre Fran-çois Gagnon, président d’ERA France.Mais il montre aussi la diversité de réac-tions des marchés en Europe. L’Espagne estparticulièrement sinistrée avec une ferme-ture de 100000 agences en deux ans. EraEspagne, qui comptait 60 agences, en aconservé 10. Mais d’autres pays, comme laBelgique (115000 transactions en 2006 et119000 en 2008) ou la Suisse (55 0000transactions en 2006 et autant en 2008)sont en revanche d’une grande stabilité.Le Portugal fait preuve de dynamisme.Miguel Poisson (ERA Portugal) expliqueque si les transactions ont reculéentre2006 et2008 (de 230000à 173000),les prix n’ont que modérément reculé (de120000 à 115000) et Miguel Poissonconstate même une légère hausse des prixau 2etrimestre 2009. Il considère qu’il n’y apas eu de bulle immobilière. La chute dunombre de transaction a été plus que com-pensée par l’augmentation du nombre deventes qui passent par l’intermédiaired’agences. Le taux de transaction effectuépar agences est passé de 30% il y a dixans à 60% actuellement. ERA compte 200agences au Portugal et occupe 10% dumarché.Retour des primo-accédantsEn France, après la chute de 40% destransactions constatée entre octobre2008et janvier2009, la situation s’améliore.Selon ERA, le nombre de transactionsdevrait être stable en 2009 par rapport à2008. Les acquéreurs poussent à nouveaula porte des agences indique Jérôme Bost,directeur de l’animation du réseau. Il y aun retour des primo-accédants. Enrevanche, tous les agents immobiliersreprésentés exposant l’état de leur marchéconvergent pour indiquer qu’au-delà d’uncertain montant, les transactions sont qua-siment inexistantes, ce qui explique la bais-se du montant moyen des transactions(voir tableau).À Boulogne-sur-mer ou Noisy-le-Grand parexemple, le seuil est à 300000, à Mar-seille, le seuil varie suivant les quartiers:600000 pour les 7eet 8earrondissement,mais 400000 dans les autres secteurs oumême 300000 dans les quartiers nord. ÀNantes, le marché se bloque à partir de350000.À Paris, l’agence ERA du 11earrondisse-ment constate une hausse des prix au m2et observe un retour d’investisseurs déçusdes placements boursiers et une meilleuredifférenciation des prix suivant la qualitédes appartements.Un site produit pour le bien àvendrePour faciliter la diffusion d’information surun bien à vendre, ERA propose depuis le2novembre un nouveau service: un “siteproduit” dont le nom est choisi par leclient, permet la mise en ligne d’un sitedédié à la vente de son bienFace aux difficultés du marché, le réseauoffre de nouveaux services. Jérôme Bostreconnaît que les acquéreurs sont aujour-d’hui mieux informés grâce à internet etque les agents immobiliers doivent êtremieux formés.Pour motiver les négociateurs, FrançoisGagnon annonce le lancement en jan-vier2010 d’un programme “Top Gun”qui vise à permettre aux négociateurs deretrouver de l’enthousiasme: program-me de coaching étalé sur 8 semaines, àraison d’un jour par semaine.François Gagnon vise aussi le dévelop-pement du réseau et a pour objectifd’ouvrir 50 nouvelles agences d’iciavril2010.Les primo-accédants de retour, selon ERASi le marché reste bloqué au-delà d’un certain montant, il est soutenu par le retour des pri-mo-accédants. Le réseau ERA, qui vise 50 nouvelles agences en 2010, inaugure un nou-veau service pour ses clients en proposant un site internet dédié pour le bien à vendre.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREESSLa démarche engagée en octobre2008 asuscité 160 dossiers de candidature exami-nés par une Commission d’analyse etd’appui présidée par le député BrunoBourg-Broc. Vice-président: Philippe Van deMaele, président de l’Ademe.Jean-Louis Borloo s’est déclaré le4novembre “ébloui par la richesse des pro-jets” avant de remettre le “Grand prixnational EcoQuartier 2009” à Grenoblepour la ZAC de Bonne. Le prix a été décernéen raison notamment des résultats attendusen termes de sobriété énergétique,d’énergie renouvelable et d’éco-construc-tion. L’aménagement d’un parc urbain aucœur du projet et l’importance accordée àla mixité sociale (40% de logementssociaux) ont aussi été soulignés. Égalementcités: qualité architecturale, soin apporté àl’accessibilité, qualité de réponse à la ques-tion du traitement des déchets, souci d’unegestion durable des eaux pluviales.Des prix ont aussi été attribués dans des sec-teurs ruraux: Les Petites Gèves à Douzy (08),Four à pain à Faux la Montagne (23) etSaint-Germain à Vitteaux (21).D’autre prix sont accordés en fonctiond’une approche thématique. Exemples: trai-tement des déchets (ZAC du Séqué à Bayon-ne) ou gestion de la densité (Quartier de laMuette à Garges-lès-Gonesse).Jean-Louis Borloo en appelle à une “concep-tion radicalement nouvelle de la ville” etsouhaite l’émergence d’une “école françaisede la ville durable” réunissant tous ceux quibâtissent la ville. La 2eétape de l’appel à pro-jets EcoQuartier doit permettre d’avanceravec le Club opérationnel EcoQuartier. Sonobjectif est de construire en deux ans desréférentiels EcoQuartier. Le club sera un lieud’échanges et de formation. Il alimentera leréférentiel applicable pour le nouvel appel àprojets qui sera lancé fin 2010.Réunie dans la salle “Lévi-Strauss” dumusée du quai Branly, la conférence natio-nale Ville durable se devait d’honorer lamémoire de l’auteur de Tristes tropiques,disparu quelques jours plus tôt. C’est cequ’a fait Jean-Louis Borloo en évoquantaussi Jean Nouvel, architecte du musée eten concluant par une phrase de JacquesAttali:“la ville est le seul être vivant quisoit capable de rajeunir”.Remise du prix Ecoquartier2009 au Musée BranlyEvolution du marché 2007-2009VilleVente moyenne2007Vente moyenne2009Bordeaux229 971 185 912 Boulogne-sur-mer146 763 137 415 Marseille229 411 224 292 Nantes213 411 157 955 Noisy-le-Grand306 921 215 151 Paris306 232 238 804
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