jeudi 5 juin 2025

374 – 17 novembre 2009

AccueilAnciens numéros374 - 17 novembre 2009

– 2 – Jurisprudence –
Aménagement : Droit au relogement d’occupants d’hôtels meublés
Copropriété : L’objet du syndicat – Délai réduit de convocation de l’assemblée : urgence admise
Location-accession : L’indispensable option d’achat
Troubles de voisinage : Perte d’ensoleillement ?
Garantie décennale : Fissures, 9 ans après la réception
Vente : Pourparlers de vente rompus et perte de chance pour l’agent immobilier

– 4 – Au Parlement –
Le projet de loi de finances pour 2010 à l’Assemblée

– 5 – Projets –
Les incidences de la réforme de la taxe professionnelle

– 5-8 – En bref –
Agenda ascenseurs, Bilan de l’immobilier d’entreprise Knight Frank

– 6 – Tableau des réponses ministérielles –

– 7 – Nominations – Agenda –

– 8 – Interview –
Benjamin Nicaise (Cerenicimo) : les commercialisateurs doivent être agréés


JUGÉ>>“Nul n’est assuré de conserver son envi-ronnement qu’un plan d’urbanisme peuttoujours remettre en question” a jugé laCour de cassation en refusant d’admettre letrouble de voisinage lié à la constructiond’un immeuble qui privait de soleil lerequérant. Une formulation pleine de bonsens… (p.3).>>Le syndic de copropriété peut convoquerune assemblée sans respecter le délai dejours en cas d’urgence. La Cour de cassa-tion en donne un exemple pour un cas le syndicat devait se prononcer rapidementsur l’achat d’un lot détenu par une sociétécopropriétaire en redressement judiciaire(p.2).RÉPONDU>>75 départementsont augmenté leur fisca-lité locale en 2009. La hausse moyenne estde 11,1% (voir p.6).>>Le Gouvernement n’a pas l’intention dereporter les dates de travaux des ascenseurs(p.5).CHIFFRÉ>>Selon la simulation effectuée par LefèvrePelletier & Associés, le montant de la contri-bution économique territoriale, qui doit sesubstituer à la taxe professionnelle pourraitcoûter en 2010 de 4 à 8 K au propriétaired’un patrimoine de 100millions d’euros. Cechiffre passerait à une fourchette de 41 à 77K en 2019, la taxation étant progressive(voir le détail p.5).PROPOSÉ>>Pour limiter les déconvenues dont souf-frent certains investisseurs en résidence detourisme, Benjamin Nicaise (Cerenicimo)préconise de soumettre les commercialisa-teurs à une obligation d’agrément. Le dépu- Michel Bouvard est ouvert à cette propo-sition (p.8).Réforme de la TP: quel impact surles baux commerciaux?Important sujet pour les investisseurs: la nouvelle taxe (CET)qui doit se substituer à la taxe professionnelle sera-t-elle récu-pérable sur les locataires? La question est nouvelle car les loca-tions nues étaient jusqu’à présent exonérées de taxe profession-nelle, mais le Gouvernement a confirmé son souhait de mettre unterme à cette situation (voir la déclaration de Christine Lagardelors des débats à l’Assemblée p.4). Pour Marie-Odile Vaissié (lirepage5) la question appelle une réponse prudente. Pour la contri-bution locale d’activité, la solution est simple: elle doit incomberà l’utilisateur. Mais pour la contribution complémentaire, quiincombe au bailleur, les choses sont plus complexes. L’avocate(Lefèvre, Pelletier & Avocats), spécialiste des baux commerciaux,estime que le bailleur ne pourra pas récupérer la nouvelle contri-bution complémentaire sur le locataire. En effet, les baux inves-tisseurs prévoient bien une récupération des impôts surl’utilisateur, y compris lorsqu’il s’agit d’impôts nouveaux, maiscelui-ci est d’une nature différente, qui est liée à l’activité dubailleur et non à l’immeuble lui-même. Voici donc une premièreprise de position intéressante. Pour les baux nouveaux, Marie-Odile Vaissié est également prudente mais elle laisse une porteouverte en évoquant la piste d’un forfait qui pourrait être récu-péré sur le preneur…Le conseil Knight Franck vient de dresser le bilan et les perspec-tives de l’immobilier d’entreprise en Ile-de-France (voir extraitp.8).Il indique notamment que les utilisateurs bénéficient d’unrapport de force qui leur est plus favorable et qu’ils sont nom-breux à engager des discussions avec leurs bailleurs sur les loyers,en se fondant sur l’article L 145-39 du code de commerce. On saitque cet article autorise une partie, lorsque le bail est assorti d’uneclause d’échelle mobile, à demander la révision lorsque, par le jeude la clause, le loyer se trouver augmenté ou diminué de plusd’un quart par rapport au prix précédemment fixé contractuelle-ment ou par décision judiciaire. En effet, nombreux sont ceuxdont le loyer a augmenté de plus de 25%, en application de lavariation de l’indice du coût de la construction, ce qui leur ouvredroit de demander la révision et une fixation du loyer à la valeurlocative. Le conseil indique que ces discussions “s’avèrent souventtrès fructueuses”.BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO37417NOVEMBRE 2009ISSN1622-141910EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Aménagement: Droit au relogement d’occupants d’hôtels meublésCopropriété: L’objet du syndicatDélai réduit de convocation de l’assemblée: urgence admiseLocation-accession: L’indispensable option d’achatTroubles de voisinage: Perte d’ensoleillement?Garantie décennale: Fissures, 9 ans après la réceptionVente: Pourparlers de vente rompus et perte de chance pour l’agentimmobilier- 4 -Au Parlement-Le projet de loi de finances pour 2010 à l’Assemblée- 5 -Projets-Les incidences de la réforme de la taxe professionnelle- 5-8 -En bref-Agenda ascenseurs, Bilan de l’immobilier d’entreprise Knight Frank- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Agenda-- 8 -Interview-Benjamin Nicaise (Cerenicimo): les commercialisateurs doivent être agréésSOMMAIREEDITORIAL
17novembre 20092JURIShheebbddooimmobilierAAMMÉÉNNAAGGEEMMEENNTT-- CCOOPPRROOPPRRIIÉÉTTÉÉAménagementDroit au relogementd’occupants d’hôtels meublés(Cass. Civ. 3e, 4 nov. 2009, n°1258, FSP+B,rejet, pourvoi G 0817 381)Une société d’économie mixte avaitexproprié un hôtel meublé. Ses occupantsréclamaient des dommages-intérêts autitre des frais de déménagement et réins-tallation et invoquaient un droit au relo-gement avant expulsion. La cour d’appelavait admis cette requête, dont le bien-fondé est confirmé par la Cour de cassa-tion:“Mais attendu qu'ayant relevé que cha-cun des appelants rapportait la preuveque le logement dans l'hôtel meubléconstituait au 15juillet 2003, date del'ordonnance d'expropriation, sa rési-dence principaledepuis de nombreusesannées, que la société Marseille aménage-ment avait eu connaissance de la présenced'occupants lors de la visite des lieux le22septembre 2003 et qu'elle avait donnéle choix à la propriétaire d'une fixationd'indemnité de dépossession en valeurlibre ou occupé, la cour d'appel, qui étaitcompétente en application des articlesR.1339 et R. 1411 du code del'expropriation pour statuer sur lesdemandes d'expulsion et de mise enœuvre du droit au relogement invoqué[…], a exactement retenu […] que lesoccupantsqui remplissaient, à la date del'ordonnance d'expropriation, les condi-tions d'application de l'article L.632-1 duCCH, devaient être considérés commedes occupants de bonne foi et bénéfi-ciaient d'un droit au relogement parl'autorité expropriante;D'où il suit que le moyen n'est pas fondé”.Le pourvoi est donc rejeté.OObbsseerrvvaattiioonnss:C’est la qualité des occu-pants qui était en cause pour savoir s’ilsavaient droit au relogement. L’article L314-2 du code de l’urbanisme prévoit undroit au relogement pour les occupantsde locaux à usage d'habitation, profes-sionnel ou mixte. Cet article renvoie àl’article L 521-1 du CCH qui mentionne,outre les titulaires de droit réel, les loca-taires, sous-locataires et les occupants debonne foi qui ont dans les locaux leurrésidence principale. La cour d’appelavait retenu, en s’appuyant sur des certi-ficats de scolarité, des avis d’impositionet des titres de travail notamment, queles occupants avaient établi dans les lieuxleur résidence principale et en avaitdéduit qu’ils avaient droit à un reloge-ment. La Cour de cassation le confirme.CopropriétéL’objet du syndicat(Cass. Civ. 3e, 4 nov. 2009, n°1254, FSP+B,cassation, pourvoi V 0818 979)Un domaine médiéval avait été scindé entrois éléments. Au centre, le château,détenu par une SCI organisée en club etoffrant des activités d’agrément aux rési-dents et deux villages organisés en copro-priété. L’assemblée des copropriétairesd’un village avait décidé d’acheter desparts de la SCI. Mais un des coproprié-taires estimait que cela ne rentrait pasdans l’objet du syndicat. La Cour de cassa-tion lui donne raison:“Vu l’article 14 de la loi du 10juillet 1965;Attendu que la collectivité des coproprié-taires est constituée en un syndicat qui ala personnalité civile; qu'il a pour objet laconservation de l’immeuble etl’administration des parties communes;Attendu que pour rejeter la demanded’annulation des décisions n°13 et14 del’assemblée générale du 5août 1999 […],l’arrêt retient que l’opérationd’acquisition des parts sociales de la SCIest conforme à l’intérêt collectif descopropriétaires, assure la conservation del’immeuble et relève bien de la finalité etde l’objet du syndicat des copropriétaires;Qu’en statuant ainsi, alors que n’entrepas dans l’objet du syndicat descopropriétaires l’acquisition de partssociales d’une société civile immobi-lière, propriétaire de biens immobi-liers extérieurs à la copropriété, lacour d’appel a violé le texte susvisé”.L’arrêt est donc cassé.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cet arrêt est intéressantcar il marque la limite de l’objet du syndi-cat. Il est défini par la loi (art. 14): le syn-dicat a pour objet “la conservation del’immeuble et l’administration des partiescommunes”.Un arrêt plus ancien (Civ. 3e, 15mai 2002,n°00-16167) avait déclaré irrecevablel’action engagée par le syndicat encontestation d’une opération immobiliè-re engagée par la commune sur le terrainvoisin car il “ne pouvait […] fonder sesprétentions sur la défense de l'intérêtpublic, de l'emploi utile des denierspublics ou sur un droit de contrôle descitoyens à l'égard des opérations immobi-lières d'une commune”. C’est aussi, com-me dans l’arrêt rapporté, la limitation del’objet du syndicat à l’administration desparties commune et à la conservation del’immeuble qui avait justifié cette déci-sion. Dans ce nouvel arrêt, la décisioninterdit au syndicat de se porter acqué-reur de parts de SCI propriétaire de biensextérieurs à la copropriété. Le fait qu’ils’agisse d’assurer des activités d’agrémentpour les copropriétaires ne permet pasde rattacher l’opération àl’administration des parties communes.Délai réduit de convocation del’assemblée: urgence admise(Cass. Civ. 3e, 21 oct. 2009, n°1215, FSP+B,rejet, pourvoi V 0818 835)Le syndic doit notifier aux copropriétairesla convocation de l’assemblée 21 joursavant sa tenue (15 jours avant la réformede 2007, délai en vigueur au moment desfaits). Mais en cas d’urgence, il peutconvoquer dans un délai plus court (art. 7du décret de 1967). Cet arrêt en fournit unexemple dans une affaire un lot étaiten vente à la suite de la liquidation judi-ciaire de la société copropriétaire de celot. Un autre copropriétaire avait fait uneoffre, mais le syndicat avait formé opposi-tion à l’ordonnance du juge commissaireayant accepté l’offre et convoqué uneassemblée pour statuer sur le projetd’achat. La 1eassemblée n’ayant pasatteint la majorité requise, le syndic avaitconvoqué une 2eassemblée, mais sans res-pecter le délai de 15 jours car il fallait sta-tuer avant la date à laquelle le juge-com-missaire devait se prononcer surl’opposition formée par le syndicat. Laconvocation est validée:“Attendu […] qu'ayant souverainementretenu que l'audience prévue devantle tribunal de commercele 10juin 2005qui devait statuer sur l'opposition forméepar le syndicat à l'ordonnance du juge-commissaire constituait un casd'urgence justifiant le non-respect dudélai de convocation et qu'il était dèslors nécessaire que l'assemblée géné-rale se prononce dans les plus brefsdélais, en tout cas avant la date del'audience, la cour d'appel, qui n'était pastenue de procéder à une recherche qui nelui était pas demandée et que ses consta-tations rendaient inopérante, a légale-ment justifié sa décision”.Le pourvoi est rejeté.OObbsseerrvvaattiioonnss:La loi ne précise pas les casqui constituent l’urgence autorisant deréduire le délai de convocation. C’estJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
affaire d’espèce. Cela peut se présenterpour des travaux (CA Grenoble, 26 oct.2004, Loyers et copr. 2005, n°206) oupour prendre une option à la suite d’unevente d’immeuble (Civ. 3e, 7 déc. 1971).L’arrêt rapporté en fournit un nouvelexemple.Location-accessionL’indispensable option d’achat(Cass. Civ. 3e, 21 oct. 2009, n°1214, FSP+B,cassation, pourvoi J 0819 199)Cet arrêt permet de bien cerner l’essentieldu contrat de location-accession. Avait étéconclu un contrat de “location-vente”pour 150000F. L’acquéreur s’engageait àverser un loyer mensuel de 2500F jusqu’àconcurrence de 70000F à titre d’apportpersonnel préalable à la signature del’acte notarié. La cour d’appel avait quali-fié ce contrat de location-accession etrefusé de faire droit à la demande del’acquéreur en réalisation forcée, mais sonarrêt est cassé:“Attendu que pour débouter [l’acquéreur]de sa demande, l'arrêt retient que l'actesous seing privé, qui n'opère pas un trans-fert immédiat de la propriété del'immeuble et qui prévoit le versementd'une redevance périodique correspondantà la jouissance du bien et au paiement deson prix, entre dans le champ d'applicationde la loi du 12juillet 1984 indépendam-ment de la qualification de location-ventedonnée par les parties; que, par ailleurs, iln'a pas été conclu par acte authentique nipublié au bureau des hypothèques commel'imposent, à peine de nullité, les disposi-tions impératives de l'article 4 de ladite loi;Qu'en statuant ainsi, alors que ne peutconstituer une location-accession lecontrat qui ne prévoit pas d'optiond'achat au profit de l'accédantmaisqui comporte des obligations réciproquesde vendre et d'acheter, la cour d'appel,qui n'a pas constaté que le contrat pré-voyait une option d'achat au profit deMmeC., a violé le texte susvisé” [articles 1eret 4 de la loi du 12juillet 1984]”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’article 1erde la loi de1984 définit la location-accession commeun contrat par lequel un vendeurs’engage envers un accédant à lui trans-férer, par la manifestation ultérieure desa volonté, et après une période de jouis-sance à titre onéreux, la propriété d’unimmeuble moyennant le paiement frac-tionné ou différé du prix de vente et leversement d’une redevance jusqu’à ladate de la levée de l’option.Cet arrêt rappelle le caractère indispen-sable de la présence de l’option d’achatdans le contrat de location-accession. Enl’espèce, le contrat prévoyait un verse-ment mensuel de 2500F devant consti-tuer au terme de 28 mois, un apport per-sonnel de 70000F, mais le consentementsur la chose et le prix était donné dès lecontrat initial. L’acquéreur n’avait pasd’option à formuler, il ne pouvait doncpas s’agir de location-accession.Troubles de voisinagePerte d’ensoleillement(Cass. Civ. 3e, 21 oct. 2009, n°1224, FSP+B,rejet, pourvoi J 0816 692)Un litige opposait un syndicat des copro-priétaires qui se plaignait de la perted’ensoleillement résultant d’uneconstruction voisine. Le trouble de voisi-nage n’est pas reconnu:“Mais attendu qu’ayant retenu que nuln’était assuré de conserver son envi-ronnement qu’un plan d’urbanismepouvait toujours remettre en ques-tion, la cour d’appel, qui a constaté quel’immeuble de la copropriété Le Rif Nelavait été bâti dans une zone trèsurbaniséed’Huez-en-Oisans dontl’environnement immédiat était consti-tué, entre autres, d’immeubles plus éle-vés que celui de la Résidence Cha-let Alpina édifié par la SCA, et que MmeH.devait, dans un lotissement, s’attendre àêtre privée d’un avantaged’ensoleillement déjà réduit par sa posi-tion au premier étage formant rez-de-chaussée, la cour d’appel, qui n’a pasfondé sa décision sur le respect des dispo-sitions légales et qui n’était pas tenue defaire une recherche sur l’incidence des sti-pulations du cahier des charges anté-rieures à l’arrêté de mise en conformitéque ses constatations rendaient inopé-rante, en a souverainement déduit quela construction de la Résidence ChaletAlpina ne constituait pas un troubleanormal du voisinageet a légalementjustifié sa décision”.Le pourvoi est rejeté.OObbsseerrvvaattiioonnss:Le trouble de voisinagepour perte d’ensoleillement n’est doncpas ici reconnu. Rappelons que la notionde trouble de voisinage est soumise àl’appréciation souveraine des juges dufond. On notera la jolie formule selonlaquelle nul n’est assuré de conserver sonenvironnement qu'un plan d’urbanismepeut toujours remettre en cause, quiparaît frappée au coin du bon sens etpourra inciter à quelque mesure dans lesprocédures en trouble de voisinage…Garantie décennaleFissures, 9 ans après la récep-tion(Cass. Civ. 3e, 21 oct. 2009, n°1212, FSP+B,rejet, pourvoi T 0815 136)Une société invoquait la garantie décen-nale des différents intervenants ayantapposé un enduit sur un bâtiment. Elle seplaignait de fissurations et de décolle-ments de l’enduit, avec risque de chute deplaques d’enduit et d’épaufrures, compro-mettant l’utilisation de l’ouvrage dans desconditions normales de sécurité pour lepersonnel et les tiers. Son action est reje-tée, tant en appel qu’en cassation:“Mais attendu qu’ayant relevé que lesdésordres étaient constitués par des fis-surations accompagnées de décolle-ments d’enduit, qu’au regard desconstatations de l’expert, formulées pourles dernières en 2002, le tribunal statuantle 4avril 2005, avait pu être amené à esti-mer qu’à bref délai l’ouvrage serait atteintdans sa solidité, mais que la sociétéSMABTP faisait observer que l’on se situaitprès de neuf ans après la réception etqu’il n’était invoqué la survenanced’aucune dégradation annoncée parl’expert, que cet assureur versait auxdébats des photographies des silos du18septembre 2007 desquelles il résultaitqu’aucune mesure particulière n’avaitété prise pour protéger les biens oules personneset que la société Senaliaunion ne fournissait aucun élément ensens contraire, la cour d’appel, qui a sou-verainement retenu, qu’à la date ellestatuait et compte tenu des éléments dontelle disposait, elle ne pouvait pas affir-mer que les dommages visés parl’article 1792 du code civil survien-draient avec certitude dans le délaidécennal, a légalement justifié sa déci-sion”.OObbsseerrvvaattiioonnss:La prochaine expirationdu délai de dix ans avait peut-être incitéle maître d’ouvrage à quelque diligencepour obtenir une indemnisation, mais lacour estime que la certitude de la surve-nance du dommage dans le délai n’estpas établie.17novembre 20093JURIShheebbddooimmobilierCCOONNTTRRAATTSS-- VVOOIISSIINNAAGGEEJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
17novembre 20094JURIShheebbddooimmobilierDans la discussion générale, Charles deCourson préconise un durcissement du pla-fonnement des niches fiscales (JO AN déb.22 oct. p.8157). Jacques Myard soutientl’idée de favoriser l’inflation pour contri-buer à régler le problème de la dette(p.8166). Christian Vanneste critique la taxecarbone en ce qu’elle va frapper la produc-tion française et que les produits importés ytrouveront un avantage concurrentiel(p.8172). Béatrice Pavy indique que la réfor-me de la taxe professsionnelle suscite “unvéritable émoi causé par la crainte de voircet impôt transféré sur les ménages”(p.8175). Alain Rodet souligne qu’elle ouvreune incertitude sur les finances locales(p.8180). Arnaud Montebourg, qui observeque 25 départements sont déjà incapablesde trouver les millions qui leur manquentpour financer les seules dépenses obliga-toires (p.8187), demande le report d’un ande la réforme de la TP.Dans ses réponses, Eric Woerth indique queles niches individuelles, comme le Malraux,le LMP, “ont été correctement calibrées etplafonnées” (p.8194).Réforme de la TPDans le débat sur la taxe professionnelle,Gilles Carrez a insisté sur le travail de lacommission qui a consisté à “reterritoriali-ser la cotisation que paient les entreprises età retisser le lien fiscal territorial” (JO ANdéb. 23 oct. p.8219).Il indique avoir obtenu du Gouvernementque la nouvelle taxe soit soumise à un pla-fonnement, à 3% du chiffre d’affaires(p.8225). La TP actuelle rapporte 26mil-liards d’euros. En 2010, la nouvelle taxe rap-portera 18milliards, dont 6milliards pour lapart foncière qui ne change pas et 12mil-liards, de cotisation complémentaire, assisesur la valeur ajoutée. Christine Lagardeconfirme avoir accepté une minoration de15% de la base du foncier industriel (pourla cotisation locale d’activité et la taxe sur leLLAALLOOIIDDEEFFIINNAANNCCEESSAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTLa loi de finances à l’AssembléeLes deux mesures majeures, réforme de la taxe professionnelle et création de la taxecarbone, ont été adoptées par les députés.VentePourparlers rompus et perte dechance pour l’agent immobilier(Cass. Civ. 3e, 21 oct. 2009, n°1222, FSP+B,rejet, pourvoi F 0812 687)Une société avait engagé des pourparlerspour la vente d’immeubles puis les avaitrompus et vendu à un tiers.L’acquéreur évincé réclamait la vente for-cée et, à titre subsidiaire, des dommages-intérêts pour rupture abusive de pourpar-lers. Le pourvoi est rejeté sur ce point, maisnon sur celui concernant l’agent immobilierprivé de commission qui avait fait inscriredeux hypothèques judiciaires en garantiede sa rémunération et au titre de la pertede chance de percevoir une commission. Lacour d’appel avait condamné l’agence àverser des dommages-intérêts au vendeur.La décision est confirmée:“Mais attendu que l’article 73, alinéa 2, dela loi du 9juillet 1991 n’exige pas pour sonapplication la constatation d’une faute;qu’ayant retenu, par motifs adoptés, queM. B. était seul à l’origine des inscriptionshypothécaires provisoires pour une sommede 2072626,14euros, la cour d’appel, quin’avait pas à démontrer un abus de droit, a,par ce seul motif, légalement justifié sadécision condamnant M. B. à indemniser lasociété Pierre Invest du préjudice résultantde l’immobilisation de cette somme”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Pour garantir son indem-nisation au titre de la perte de chanced’obtenir une commission, l’agent immo-bilier évincé avait donc inscrit deux hypo-thèques. Mais il en était résulté pour levendeur un préjudice lié àl’immobilisation de la somme (2millionsd’euros). Le juge avait ordonné la main-levée de l’hypothèque, sur le fondementde l’article 73 de la loi de 1991.L’hypothèque, mesure conservatoire, estadmise si la créance paraît fondée dansson principe. Si ses conditions ne sontplus remplies, le juge peut ordonner lamainlevée et condamner le créancier àune indemnisation. Il faut donc agir avecdiscernement avant d’engager une telleaction, qui peut se retourner contre celuiqui l’engage.Précisons aussi que la cour a rejeté unedemande d’indemnisation de l’acquéreur quiestimait subir un préjudice en raison durisque de ne pouvoir respecter le délai derevente de l’article 1115 du CGI. La Cour decassation approuve la cour d’appel d’avoirécarté cette demande pour le motif suivant:“rien n’indiquait que la société DR Flandrinne pourra pas négocier avecl’administration fiscale la prorogation durégime de faveur prévu par l’article 1115du code général des impôts, la courd’appel a pu en déduire, sans violer le prin-cipe du contradictoire ni l’article 1382 ducode civil, que le préjudice de cette sociétéétait purement hypothétique et n’ouvraitpas droit à indemnisation”.foncier bâti, p.8228).Charles de Courson et Lionel Tardy deman-dent au Gouvernement pourquoi assujettirà la nouvelle taxe les locations de locauxnus. Gilles Carrez salue l’extension duchamp de la TP aux sociétés foncières(p.8249) qui met fin à une “anomalie fisca-le”. Christine Lagarde confirme cette déci-sion car “il s’agit d’une véritable activitééconomique”. Elle précise que cela nes’applique pas aux locaux d’habitation etque cela ne vise que les locations au-delàd’un certain seuil. Gilles Carrez justifie laminoration de 15% sur les locaux indus-triels au motif que leur estimation est fondéesur leur valeur réelle au bilan des terrains, etest revalorisée, alors que celle des bureaux,n’est pas revalorisée, ce qui crée une distor-sion au préjudice de l’industrie (p.8255).Christine Lagarde indique souhaiter présen-ter les bases législatives de la réforme desvaleurs locatives dans le cadre de la loi definances rectificative pour 2009 (p.8259).Un sous-amendement (n°706, p.8265) duGouvernement a été voté pour empêcher quedes entreprises soient filialisées pour passeren dessous du seuil d’assujettissement à lacontribution économique territoriale.Taxe carboneL’instauration de la taxe carbone figure àl’article 5 examiné le 23octobre. Yves Cochetestime qu’il faut aller beaucoup plus loin,par exemple en élargissant son assiette àl’électricité (p.8373). Marc Le Fur s’inquiètede l’effet suivant: les ménages fortunéshabitant le centre-ville vont moins payerque les ménages modestes habitent la 3ecouronne, qui ne disposent d’aucun trans-port en commun.Christine Lagarde confirme que l’électriciténe sera pas incluse dans l’assiette de la taxe(p.8383). L’article 5 a été voté (p.8401).L’article 6 crée un crédit d’impôt sur le revenuforfaitaire pour rendre aux ménages le mon-tant de la taxe carbone. Eric Woerth expliquequ’il comporte un critère géographique(domiciliation ou non dans un périmètre detransport urbain) et un critère familial(p.8405). L’amendement de Jérôme Cahuzac(n°385) visant à rendre le barème lié à celui del’impôt sur le revenu a été repoussé. De mêmeque celui de Martine Billard (n°424) qui vou-lait en exclure les redevables de l’ISF. L’article6 a été voté (p.8411). A suivre.VVEENNTTEE
17novembre 20095JURIShheebbddooimmobilierPPRROOJJEETTSSBBRRÈÈVVEESSRénovation des ascenseursSelon Chantal Jouanno, le Gouverne-ment n’a pas l’intention de modifierles dates de travaux des ascenseurs.Elle a confirmé la date du31décembre 2010 pour la 1e phase etprécisé et ajouté: “en ce quiconcerne les délais de réalisationdes phases suivantes, le Gouverne-ment réalisera en 2010 une nouvelleétude qui permettra de mesurerl’avancement du plan de mise enconformité des ascenseurs, notammentde la deuxième tranche de travaux”.L’auteur de la question (DominiqueBraye) lui demandait un report, enapplication de la loi du 25mars 2009et en appuyant une demande de l’ARC(débats Sénat du 3novembre 2009).Médiation pour les prêts révi-sables du Crédit FoncierLe Crédit Foncier a annoncé le12novembre la conclusion d’unemédiation avec des associations (QueChoisir notamment) permettant lepassage à taux fixe privilégié pourdes clients ayant souscrit des prêtsà taux révisable (prêts concernés:Immo+, Génération I et I 10, Objec-tif I, Tendance J3 et J5, Facileo).Le cabinet d’avocats Mayer Browns’est rapproché de Ayela Semerdjian &Associés, avocats spécialisés en conten-tieux. Christophe Ayela et RenaudSemerdjian accompagnés de 10 per-sonnes, rejoignent ainsi l’équipe conten-tieux et arbitrage de Mayer Brown, quicompte désormais 12 avocats.Eduard Beltran, avocat espagnol ins-crit aux barreaux de Barcelone et deParis, ENA 2006, intègre DS avocats,en charge de l’animation et du déve-loppement du réseau DS (200 avocatsdans 14 bureaux).Danonea renégocié le bail de son siè-ge (11630m2, boulevard Haussmann) àParis VIIIe. Le groupe, conseillé parSalans(François Verdot et MaximeSimonnet), a signé un nouveau bail de 9ans, dont 6 ans fermes, avec Allianz RealEstate, conseillé par Stam Europeet lecabinet Lacourte Balas & Associés.ActeursIncidences de la réforme de la taxe professionnelleLe cabinet Lefèvre Pelletier a procédé àune simulation de l’impact de la réformede la taxe professionnelle sur les proprié-taires immobiliers. Cet impact est impor-tant puisque les activités de location et desous-location de locaux deviennent impo-sables à la nouvelle CET (contribution éco-nomique territoriale), à l’exception deslocaux d’habitation.Samuel Drouin explique que la partie CLA(contribution locale d’activité) s’appliqueraà la valeur locative des biens passibles dela taxe foncière. C’est l’utilisateur qui ensera redevable, donc le locataire en cas delocation. En revanche, la contribution com-plémentaire (CC) est due par l’investisseur.Deux mesures de lissage sont prévues.L’une concerne spécifiquement les activitésde location et de sous-locationd’immeubles. La valeur ajoutée sera priseen compte de façon progressive d’ici 2019:de 10% en 2010, de 20% en 2011… et de90% en 2018.Samuel Drouin ajoute qu’il y aura unemesure de lissage, d’ordre général (voirencadré) applicable jusqu’en 2013.Récupérer la CC sur le preneur?Ce cadre étant posé, la question qui surgitest de savoir s’il est possible de récupérerla nouvelle taxation sur l’utilisateur. Si laCLA est à charge de l’occupant, la CCincombe au propriétaire. Distinguons lecas des baux en cours puis celui des nou-veaux baux.> Pour les baux en cours, Marie-OdileVaissié invite à la plus grande prudence: larefacturation au locataire lui paraît diffici-le, même en cas de présence de clause pré-voyant que tous les impôts, y compris lesimpôts nouveaux, seront à la charge dulocataire. En effet, ces clauses concernentdes impôts sur l’immeuble alors que la CCest assise sur l’activité de la société proprié-taire. De plus, les taux de cotisation dépen-dront du groupe et des activités immobi-lières du groupe propriétaire. Marie-OdileVaissié en conclut “je doute fort qu’onpuisse récupérer sur le locataire cette nou-velle contribution complémentaire”.> Qu’en est-il pour les nouveaux baux. Sion peut prévoir dans un bail que la CCdevra être remboursée par le locataire, ilse pose la question du calcul, qui dépendradu patrimoine de la société propriétaire.Pour Marie-Odile Vaissié, cette refactura-tion parait “un peu contre-nature”. Elleévoque toutefois une piste; inventer desforfaits au m2par exemple. La libertécontractuelle permettra peut-être d’enrécupérer une partie…Autre point à suivre, qui devrait résulter ela loi de finances rectificative, la suppres-sion du régime d’exonération de retenue àla source de l’article 131 quater du CGI. Ils’agit d’un régime d’exonération des inté-rêts de prêts accordés par des personnesmorales étrangères. Pierre Appremontexplique qu’il résulterait de la suppressionde ce régime l’application d’un taux de18% (sauf exceptions).Enfin, question d’actualité, LP & A s’estdemandé si la baisse des valeurs immobi-lières n’était pas l’occasion d’engager desactions de restructuration de patrimoine.Un certain nombre de régimes fiscaux sonten effet, soumis à des dates butoirs: fin2011 pour le régime SIIC 3 par exemple.Pierre Appremont évoque diverses pistes.Données en K 2010201920102019Loyers (CA)60009000Dotations aux amortissements (DA)10002600Autres charges pour la VA300Valeur ajoutée4700Base CC (10% VA en 2010)47047006106100Taux CC (selon CA)0,88%0,88%1,27%1,27%Montant CET avant dégrèvement2010 (CLA due par le locataire)441877Pourcentage de la CET / Loyers0,07%0,68%0,09%0,85%Pourcentage de la CET / Valeurpatrimoniale0,004%0,4%0,008%0,077%Exemple pour un patrimoine de 100000 K Source: Lefèvre Pelletier & AssociésMesure de lissage pour toutesles activitésDégrèvements 2010 =différence(CET +taxe foncière) - 110% (taxe profession-nelle +taxe foncière)Dégrèvements ultérieurs =2011: 75 % de cette différence2012: 50% de cette différence2013: 25% de cette différenceExemple: si des immeubles situés en Francesont détenus par l’intermédiaire de SCI oude SAS par une société luxembourgeoise,une structure possible serait de passer parl’intermédiaire d’une SPPICAV, détenue parla société luxembourgeoise.
17novembre 20096JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations3nov. 2009ANp.10404n°56129Gérard Hamel,UMP, Eure-et-LoirInvestissement immobilier.Protection du consom-mateurBudgetUn article19 bis A du projet de loi sur le crédit à la consommation, adopté paramendement de Philippe Dallier, prévoit que les publicités pour les acquisi-tions de logements Robien, Scellier et LMP, doivent mentionner les contraintesd'engagement de location du contribuable et les risques de remise en causede l'avantage obtenu en cas de non-respect de l'engagement. Une exten-sion de cette mesure aux investissements dans le secteur du tourisme« serait accueillie favorablement par le Gouvernement ».3nov. 2009ANp.10414n°54523Guy Lefrand,UMP, EureArchéologie préventiveCulturePour faciliter les diagnostics archéologiquesnécessités par les travaux d'aménagement, la loisur l'accélération des programmes de construc-tion a relevé le taux de la redevanced'archéologie préventive et a apporté unedotation budgétaire spécifique à l'INRAP et aufonds national pour l'archéologie préventive.Le député déplorait lalenteur des opérationspour la ZAC des portesdu Roumois (Eure): troisans jusqu'àl'achèvement desfouilles.3nov. 2009ANp.10426n°54749Louis Guédon,UMP, VendéeVoies vertes et servitudesdu littoralÉcologieLa servitude de passage des piétons le long du littoral est définie par les articlesL160-6 à L 160-8 du code de l'urbanisme, la voie verte, par l'article R 110-2 ducode de la route. Le tracé d'une voie verte, réservée aux véhicules nonmotorisés, piétons et cavaliers, ne peut pas se confondre avec le tracé d'uneservitude le long du littoral, dont l'usage est exclusivement réservé aux piétons.3nov. 2009ANp.10430n°47460Françoise dePanafieu,UMP, ParisRégime fiscal des loueursen meublé professionnel(LMP)EconomieLe statut du LMP est désormais réservé aux contribuables inscrits au RCS dontles recettes excèdent 23000 de recettes annuelles et le montant des autresrevenus d'activité (apprécié par foyer). À titre transitoire, le montant desrecettes tirées de locations commencées avant le 1erjanvier 2009 est affectéd'un coefficient multiplicateur, dégressif avec le temps, qui permet de conser-ver plus facilement le statut de loueur en meublé professionnel. Le régimemicro-entreprises s'applique désormais dans la limite du seuil de 32000 etl'abattement est de 50%. Les locations de chambres d'hôtes, gîtes ruraux etmeublés touristiques continuent de relever du seuil de 80000 et del'abattement de 71%. Les loueurs en meublé (professionnels ou non) peuventdéduire les intérêts d'emprunt et amortir le prix de revient de l'immeuble s'iln'a pas donné lieu à réduction d'impôt de l'art. 199 sexies du CGI.3nov. 2009ANp.10450n°51569Pierre Morel-A-L'Huissier,UMP, LozèreHausse des impôts locaux,Espace ruralLa hausse de la fiscalité régionale en 2009 estmoindre que celle des années antérieures. Letaux voté en 2008 (5,2%) est proche de celuide 2009 (5,4%). En revanche, la fiscalitédépartementaleest en forte hausseparrapport à 2008. En 2009, 75 départementsvotent une augmentation des taux. Les haussesles plus fortes sont celles de Paris (192%),Hautes-Alpes (30%) et Réunion (30%). Lahausse du produit voté est plus du double decelle de 2008: 11,1%contre 4,6%.La réponse donne lestaux moyens pour lesrégions, départementset les communes etregroupements de com-munes.3nov. 2009ANp.10454n°57423Michel Raison,UMP, Haute-SaôneTaxe carboneÉcologieLe tarif du remboursement de la taxe carbone est de 46 par personnepour les zones desservies par les transports en commun et de 61 pourles zones non desservies. Sommes majorées de 10 par personnes àcharge. Pour un ménage avec 2 enfants, le remboursement sera donc de112 ou de 146. La majoration de taxe sera de 4 c par litre de fuel, de3,5 c par litre d'essence et de 0,35 c par kWh de gaz naturel.3nov. 2009ANp.10471n°40732Denis Jacquat,UMP, MoselleEco-PTZ dans les copro-priétésLogementDepuis la loi de finances pour 2009 (texted'application publié le 31mars 2009), l'Eco-PTZ estouvert au syndicat de copropriétaires. Le syndicatpeut donc bénéficier d'un Eco-PTZ pour la rénova-tion énergétique d’un logement de gardien.L'Anah peut attribuerune subvention pour larénovation du logementmais non pour le bureaudu gardien.3nov. 2009ANp.10471n°54241Jean-Louis Idiart,S.R.C., Haute-GaronneCoopératives d'habitationLogementLa question de l'évolution du cadre légalsouhaité par les promoteurs du projet decoopérative d'habitation nécessite d'être pré-cisée. Dans un 1ertemps, le Gouvernementétudie les réalisations de ce type existant àl'étranger, notamment au Canada.L'association Habicooppromeut ce projet.5nov. 2009Sénatp.2577n°6324Charles Revet,UMP, Seine-MaritimeIndemnisation d'un pro-priétaire de logement sui-te à un arrêté de périlÉcologieL'assurance catastrophe naturelle n'indemnise pas l'assuré en casd'apparition d'affaissement de surface, car il n'y a pas de dommage. En casde refus d'assurance, le Bureau central de tarification décide à quellecondition l'assureur peut être contraint de garantir le risque. En cas dedécouverte du risque, le maire peut interdire l'accès du bâtiment menaçantruine. Le fonds de prévention des risques naturels majeurs peut prendre encharge 30% du financement des travaux de reconnaissance du risque.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
17novembre 20097JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TEL:FAX:MÈL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAAOrganismes publicsCommission supérieure decodification: Daniel Labetoulle, prési-dent de section honoraire au Conseild'Etat, est nommé vice-président de cettecommission (Arrêté du 2novembre 2009,JO du 4 nov. 2009, p.19066).Comité interministériel pour le déve-loppement de l'offre de logements:Alain Régnier, préfet, est nommé secré-taire général (Décret du 2novembre2009, J.O. du 5 nov. @).ONF: sont nommés d'administrateurde l'Office national des forêts, représen-tants du ministre chargé del'environnement: Odile Gauthier, directri-ce de l'eau et de la biodiversité et Jean-Pierre Henry, adjoint au directeur généralde la prévention des risques.(Arrêté du 26octobre 2009, J.O. du 6 nov.p.19213).Agence nationale pour la cohésion socia-le et l'égalité des chances:La tutelle de l'ACSéest désormaisconfiée au ministre chargé de la ville. Sonconseil d'administration est resserré: ilpasse de 48 à 31 personnes.(Décret n°2009-1356 du 5novembre 2009,J.O. du 6 nov. p.19162)Rémi Frentz, conseiller maître à laCour des comptes, est nommé directeurgénéral de l'ACSé, en remplacement deDominique Dubois.(Décret du 7novembre 2009, J.O. du 8 nov.p.19406)EPA Guyane: Hervé Mainaud est nom- directeur par intérim del'Etablissement public d'aménagementen Guyane.(Arrêté du 2novembre 2009, J.O. du 7 nov.p.19326).MagistratureConseil d’Etat: Olivier Schrameckestnommé président de la section du rap-port et des études du Conseil d'Etat.(Décret du 4novembre 2009, J.O. du 5, @).Bibliographie>“Pratique du démembrement depropriété”: la 2eédition de l’ouvrage deBruno Dalmas et Vincent Cornilleau estparue. Les deux auteurs pratiquent leconseil patrimonial et enseignent à ParisXII.L’ouvrage comporte des modèles d’actes.Litec. 40, 320 pages.>“Fiscalité immobilière”: cet ouvragede référence, de Jean Schmidt, agrégé etprofesseur émérite de Paris I, est cosignépar Emmanuel Kornprobst, professeur dedroit fiscal à Rouen. Texte à jour de la loide finances 2009.Litec. 55, 780 pages.>Le mémento Francis Lefebvre “Ges-tion immobilière 2010-2011 paraît le26novembre. Parmi les nouveautés: lerégime fiscal des marchands de biens etun tableau des principaux financementsaidés.1240 pages. 102euros.BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservéesoit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre +5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA au lieu de769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 374UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE25 novembre 2009à Lyon le Forumdes SCI traitera de la SCI commeoutil de gestion et de transmissionde patrimoine puis de la SCI commeinstrument d’optimisation fiscale.Une manifestation organisée parLitec. Tél. 0821 200 700.11 décembre 2009à Paris (Novo-tel, Rue de Vaugirard), l’UNPIorganise la “journée internationalede la propriété”, sur le thème Lapropriété: est-ce encore un droiten Europe?Contact. UNPI. Tél. 0144113242.AAUU FFIILL DDUU JJ..OO.. Le succès des sites internetspublicsLe site internet www.impots.gouv.frest le plus visité: 52,2millions devisites en 2008, suivi parwww.legifrance.gouv.fr (57,6mil-lions) et www.service.public.gouv.fr(40,8millions).L'objectif est de banaliser l'accès àl'administration par voie électronique.Deux projets importants: « mon.service.public.fr» inauguré endécembre2008 permet à chaquecitoyen de créer un compte personnelpour gérer ses démarches administra-tives par internet. Il contient un espacepersonnel de stockage de données per-sonnelles usuelles et les pièces justifica-tives échangées avec l'administration. Le projet « ma démarche en ligne»permettra par exemple le paiement enligne, la prise de rendez-vous en ligneou l'accusé de réception. Il est parexemple possible de faire une déclara-tion de changement de nom d'usagedepuis janvier2009.(Rép. min. budget à François Rochebloine, NC,Loire, JO AN Q, 3nov. 2009, p.10398, n°4880)ChiffresOIN: l'opération d'aménagement Bor-deaux-Euratlantique dans les communesde Bordeaux, Bègles et Floirac a été ins-crite parmi les opérations d'intérêt natio-nal mentionnées à l'article R.* 121-4-1 ducode de l'urbanisme par le décretn°2009-1359 du 5novembre 2009 (J.O.du 7 nov. p.19289).Enquête: un traitement automatiséd'informations individuelles relatif à uneenquête statistique «Famille et loge-ments» en 2010 a été créé par arrêtédu 20octobre.L'enquête se déroulera de janvier2010 àmars2010 et concernera un échantillonde 30000 personnes.(J.O. du 3novembre 2009, @).
17novembre 20098JURIShheebbddooimmobilierBBEENNJJAAMMIINNNNIICCAAIISSEE,, PPRRÉÉSSIIDDEENNTTDDEECCEERREENNIICCIIMMOO>Comment expliquez-vous les récentesprocédures de redressement judiciaire degroupes immobiliers spécialisés enconstruction et exploitation de résidencesde tourisme?B.N.: “Le marché de l’investissement immo-bilier ressemble à ce qu’était le marché del’assurance-vie dans les années 70 et 80. On ytrouve le meilleur… et le pire.Pour vendre des placements immobiliers,que ce soit comme conseiller en gestion depatrimoine, en plateforme ou pour la filialed’un promoteur, il suffit de détenir une carteT de la loi Hoguet, ce qui n’est pas une garan-tie suffisante de compétence. Actuellementtout le monde se rejette la responsabilité,administrateurs de biens, exploitants, com-mercialisateurs, chacun affirmant avoir rem-pli les obligations de son métier.Que certains exploitants soient tombés enredressement judiciaire n’est pas une surpri-se: on savait par exemple que des garantiesaccordées pour des loyers excessifs ne pou-vaient pas fonctionner. Un exemple: 100logements construits à Arreau à 20km despistes ont été proposés à des loyers iden-tiques à ceux des logements au pied despistes!”>Le marché est-il assaini?B.N.: “Non. Certains opérateurs ont disparu,mais d’autres peuvent recommencer”.>Que proposez-vous?B.N.: “Certains ont proposé une obligationd’assurance des gestionnaires. Cela ne mar-chera pas car elle sera répercutée sur le prixde vente.Il faut que chacun soit responsable. Le com-mercialisateur de tête devrait être soumis àune obligation d’agrément. De plus, il fau-drait que chacun ait l’obligation de souscrireune assurance de responsabilité civile profes-sionnelle. En cas de faute, cela permettraitaux investisseurs lésés de percevoir des dom-mages-intérêts et cela inciterait les assureursà opérer une sélection des assurés.L’agrément serait un facteur de responsabilitéqui éviterait les dilutions de responsabilité.”>Certains acheteurs ont pu agir sans tropregarder ils investissaient?B.N.: “Pour faire un bon investissement ilfaut analyser trois critères: l’emplacement,l’adéquation du loyer avec l’emplacement etla qualité du gestionnaire. Pour les pro-grammes que nous commercialisons, nousavons un taux de sinistres très faible: de 1%.Dans notre groupe, nous avons vendu 3500appartements en ZRR entre2000 et2008.Un acheteur m’a expliqué avoir investi dansune résidence à Bois à 4500€ le m2 avec untaux de 5% de rentabilité alors qu’il avaitacheté à la même époque, via notre groupe,un autre appartement à 4000€ à Saint-Raphaël, avec un taux de 4,5%! Le commer-cialisateur lui avait garanti un loyer trop éle-vé, qui n’a pu être payé.Le risque zéro n’existe pas. S’il faut ajuster leloyer de 20% c’est un risque acceptable. Maiss’il faut le réduire de 50%, c’est qu’il y a euune erreur de montage et il faut pouvoirengager la responsabilité du vendeur.Je propose aussi que le commercialisateur aitune obligation de suivi de l’opération pen-dant 15 ans par exemple.”>Vous évoquez aussi le rôle des élus?B.N.: “L’intérêt des politiques n’est pas lemême que celui des investisseurs. Les élusont intérêt à ce que les constructions se déve-loppent. Cela accroît l’offre touristique. Demême, pour le Robien, un afflux de construc-tion a pour effet de faire baisser les loyerslocalement, ce qui satisfait une part del’électorat…”>Les pouvoirs publics sont-ils favorables àvos propositions?B.N.: “Le député Michel Bouvard a récem-ment fait des propositions, reprises par lapresse, qui sont sur le fond très proches desnôtres concernant l'évolution de la réglemen-tation.Il est indispensable d’élaborer une réglemen-tation plus dure. Sinon, il y aura d’autres pro-blèmes.”“Les commercialisateurs doivent être agréés”Réagissant aux récents déboires de plusieurs groupes commercialisant des pro-grammes d’immobilier de loisirs, le président de Cerenicimo préconise de soumettreles commercialisateurs à une obligation d’agrément.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos +5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineIINNTTEERRVVIIEEWWCerenicimo: groupe créé en 1995, quipropose aux professionnels du patrimoinedes investissements en LMP-LMNP, loiGirardin et loi Scellier. En 10 ans, le groupea commercialisé plus de 21000 logements.BBRRÈÈVVEESSNouveau plan hébergementBenoist Apparu a présenté le 10novembreun plan de 20 mesures “pour un servicepublic de l’hébergement et de l’accès aulogement”. Exemples: mettre en placel’ensemble des commissions départemen-tales de coordination des actions de pré-vention des expulsions, sécuriser la relationbailleur/logeur/locataire, mobiliser demanière effective le contingent préfectoralet celui du 1%.Gestion de l’immobilier de l’EtatEric Woerth a annoncé à Lyon ses objectifspour la gestion du parc immobilier del’Etat dans les régions dans les 3 ans quiviennent: diminuer d’un tiers les implanta-tions (685 sites en moins), réduire de400000ou 450000 m2les surfaces occu-pées par les administrations, réduire lesloyers privés payés par l’Etat de 15,4mil-lions d’euros et lancer des cessions immobi-lières en région pour 275millions d’euros.(Communiqué du 5novembre 2009).Knight Frank fait le bilan del’immobilier d’entreprise en Ile-de-FranceAvec 1,23million de m2pris à bail depuisdébut 2009, la consommation de bureauxen Ile-de-France est en baisse significative:elle rejoint le niveau de2001 et2003.L’offre de bureaux disponible augmente etse situe à 6,7% du parc. Il s’agit essentiel-lement de bureaux de seconde main. Lesloyers haut de gamme ont engagé unedécrue depuis le début de l’année. Lesfranchises de loyer ont doublé en un an etse situent entre 12 et 17% du loyer global,mais du coup, les loyers faciaux n’ont recu- que de -4% en un an.Knight Franck estime que le volume deconsommation de bureaux pour 2009devrait être de 1,6 à 1,8million de m2enIle-de-France et que le volume de 2010devrait être proche de celui de 2009. Letaux de vacance devrait continuer à aug-menter vers 7%. Le conseil prévoit unajustement des loyers supplémentairesd’au moins 10%. Les loyers haut de gam-me sur le quartier central des affairesdevraient se situer à 710 /m2/an fin 2009.Les loyers moyens devraient baisser davan-tage, d’autant que la forte hausse engen-drée par l’augmentation de l’ICC conduitles utilisateurs à recourir à une demandede révision sur le fondement de l’article L145-39 du code de commerce. KnightFranck observe que ces discussions“s’avèrent souvent très fructueuses…”
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