mardi 3 juin 2025

375 – 24 novembre 2009

AccueilAnciens numéros375 - 24 novembre 2009

– 2 – Jurisprudence –
Fiscalité : Taxe d’habitation : poursuite du conjoint de l’époux failli.
Taxe foncière : bail à réhabilitation de logements sociaux
Loyers excessifs ; annulation d’un redressement pour défaut de motivation
Locations meublées : requalification de l’activité d’exploitant hôtelier en loueur en meublé
BNC : honoraires versés par une société de courtage immobilier / Un acteur marchand de biens
Bornage : la revendication de propriété reste possible après l’action en bornage / Le bornage n’est pas translatif de propriété

– 4 – Projets –
Proposition de loi PS sur le logement / Le PLF rectificative pour 2009

– 5 – Au Parlement –
Débats fiscaux et de sécurité sociale à l’Assemblée

– 5 – A suivre –
Réforme de garantie intrinsèque en VEFA / Taxe locale d’équipement

– 6 – Tableau des réponses ministérielles –

– 7 – Nominations – Rencontre –
Le comptoir immobilier lance la référence pierre

– 8 – Interview –
Louis G. Pelloux : mettre un terme au mythe de la transformation
des SCPI en OPCI


JUGÉ>>Peut être requalifié de loueur en meubléle propriétaire qui s’est déclaré commeexploitant hôtelier, s’il perçoit des recettesforfaitaires et garanties par une policed’assurance.RÉPONDU>>La pratique du commissionnement desdiagnostiqueurs fait actuellement l’objetd’un examen par la DGCCRF (voir p.6).>>La proposition de loi relative à l’exécutiondes décisions de justice (adoptée le 17février2009 au Sénat) prévoit de laisser explicite-ment à la charge du demandeur les fraisd’établissement de l’état des lieux par huis-sier, lorsqu’il intervient sans l’accord del’autre partie (modification de la loi de 1989).HONORÉE>>Patricia Savin, avocat, a été fait chevalierdans l’ordre national du Mérite.NOMMÉE>>Christine Maugüé est nommée présidentede sous-section du contentieux au Conseild’Etat.PROGRAMMÉ>>Lataxe sur les logements vacantspourraits’étendre à de nouvelles villes. La mesurefigure dans une proposition de loi du PS surle logement. Même si la proposition de loi aété rejetée par le Sénat le 17novembre, sonrapporteur, Dominique Braye a fait part deson souhait que la mesure concernant lataxe sur les logements vacants soit adoptéepar décret.NOUVEAU>>Sélection immobilière du JO. Les abonnésà l’option Mél de Jurishebdo reçoiventdésormais chaque semaine notre sélectionimmobilière du Journal Officiel. Ils peuventaussi consulter les archives de cette sélec-tion depuis le 1erjanvier 2009.Le grand emprunt vise des villesdurablesPourquoi tardons-nous tant à mettre en œuvrel’inéluctable: l’adaptation des villes aux nouveaux enjeuxenvironnementaux? C’est l’une des questions que posentAlain Juppé et Michel Rocard dans la préface de leur rapportconsacré aux priorités stratégiques d’investissement et àl’emprunt national. Le 6eaxe (auquel le rapport propose deconsacrer 4,5 des 35milliards de l’emprunt) s’intitule “faire émer-ger la ville de demain”. Il comprend deux aspects. Le premier viseà favoriser le développement de villes durables (2,5 Md). Il pro-pose de financer dix programmes urbains intégrés, portantnotamment sur l’expérimentation de solutions nouvelles de réno-vation urbaine durable, pour densifier l’espace et assurer la mixi- sociale dans un habitat à haute performance énergétique,mais portant aussi sur le transport collectif décarbonné, le déve-loppement expérimental d’infrastructures de recharge électriquedes véhicules, les réseaux intelligents (eau, électricité), la gestiondurable des déchets et la maîtrise de la mobilité. Il faut densifierles villes, mieux et moins occuper le territoire, indique le rapportet en conséquence “remodeler le paysage urbain” autour dezones de densification urbaines rapprochant les zones de rési-dence des zones d’activité économiques. Le second aspect a pourobjet d’accélérer la rénovation thermique des logements sociaux(2 Md). Les financements transiteraient par la caisse des dépôtset, au même titre que ceux des autres programmes, ils seraientcontrôles par un comité de surveillance de l’emprunt national.Dans la jurisprudence de cette semaine, on lira deux arrêts dela Cour de cassation relatifs au bornage. Ils ont le mérite de per-mettre de mieux cerner la distinction entre une action en borna-ge et une action en revendication de propriété. L’action en bor-nage permet de déterminer la ligne divisoire entre deux fondscontigus par des signes matériels, les bornes. Elle a pour objetl’application du droit de propriété et non son principe (Dict. Lamydroit immobilier, §255). En revanche, l’action en revendicationen revanche permet au demandeur de faire reconnaître son droitde propriété sur un bien en possession d’un tiers pour en obtenirrestitution. Elle porte donc sur une contestation du droit de pro-priété lui-même. La Cour de cassation en tire les conséquences:d’une part, l’action en revendication reste possible après uneaction en bornage et d’autre part, le bornage n'est pas translatifde propriété (p.4) BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 37524NOVEMBRE 2009ISSN1622-141910EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Fiscalité: Taxe d’habitation: poursuite du conjoint de l’époux failli.Taxe foncière: bail à réhabilitation de logements sociauxLoyers excessifs; annulation d’un redressement pour défaut de motiva-tion / Locations meublées: requalification de l’activité d’exploitanthôtelier en loueur en meublé / BNC: honoraires versés par une sociétéde courtage immobilier / Un acteur marchand de biensBornage: la revendication de propriété reste possible après l’actionen bornage / Le bornage n’est pas translatif de propriété- 4 -Projets-Proposition de loi PS sur le logement / Le PLF rectificative pour 2009- 5 -Au Parlement-Débats fiscaux et de sécurité sociale à l’Assemblée- 5 -A suivre-Réforme de garantie intrinsèque en VEFA / Taxe locale d’équipement- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Rencontre-Le comptoir immobilier lance la référence pierre- 8 -Interview-Louis G.Pelloux: mettre un terme au mythe de la transformationdes SCPI en OPCISOMMAIREEDITORIAL
24novembre 20092JURIShheebbddooimmobilierIIMMPPÔÔTTSSLLOOCCAAUUXX-- IIMMPPÔÔTTSSUURRLLEERREEVVEENNUUTaxe d’habitationPoursuite du conjoint de l’épouxfailli(CE, 8eet 3esous-sections réunies, 27octobre2009, n°300438)Par un jugement du 7juin 1994, le tribunalde commerce avait étendu à M.Z. le redres-sement judiciaire de la société E.Le comp-table du Trésor public avait produit devantle mandataire judiciaire les créancesd'impôt sur le revenu, de taxe foncière et detaxe d'habitation auxquelles M.et MmeZ.avaient été assujettis et notifié àl'employeur de MmeZ. un avis à tiers déten-teur auquel elle avait fait opposition. Le tri-bunal, puis la cour d’appel, ayant rejeté sademande de dégrèvement, elle a formépourvoi.« Considérant […] l'article 1685 du CGI,dans sa rédaction applicable à l'annéed'imposition en litige: 1. Chacun des époux,lorsqu'ils vivent sous le même toit, est soli-dairement responsable des impositionsassises au nom de son conjoint, au titre dela taxe d'habitation. / 2. Chacun des épouxest tenu solidairement au paiement del'impôt sur le revenu […]; que l'effet inter-ruptif de prescription d'une déclaration decréances fiscales au passif d'une procédurecollective ouverte à l'encontre de l'un desépoux s'étend à l'autre époux, quel que soitle régime matrimonial et même s'ils sontséparés de biens, pour les impositions dontils sont solidairement responsables;Considérant […] qu'en jugeant que lecomptable du Trésor était fondé à pour-suivre le recouvrement des créances fiscalesà l'encontre de MmeZ., en tant que débitricesolidaire des impositions, alors même quel'interruption du délai de prescriptionà son encontre, qui permettait cetteaction en recouvrement, intervenait àla suite du jugement d'ouverture de laprocédure collective qui suspendait ledroit de poursuite individuelle ducomptable à l'encontre de son époux,la cour n'a entaché son arrêt ni d'erreur dedroit ».OObbsseerrvvaattiioonnss:Parce qu’elle est tenue soli-dairement des dettes fiscales du foyer,l’épouse est atteinte par l'effet interruptifde prescription. En revanche, parce que lasuspension des poursuites est individuelle,elle n’en bénéficie pas. Récemment, leConseil d’Etat a même jugé quel’extinction de la créance du Trésor pourdéfaut de production de la créance fiscaledans les délais prévus par la loi du 25jan-vier 1985 (aujourd’hui articles L620-1 etsuivants du code de commerce), àl’encontre de l’époux failli, laissait subsis-ter l'obligation pesant sur l’épouse (CE,27mars 2009, n°293871). Certes, la loi definances pour 2008 a abrogé, à compterdu 1erjanvier 2008, les articles1685et1685 bis du CGI, mais le principe de lasolidarité en matière d'impôt sur le revenuet de taxe d'habitation demeure à l'article1691 bis du même code. Une nouvelleprocédure de décharge a toutefois été ins-tituée pour les personnes divorcées ouséparées (art. 1691 bis II).Taxe foncièreBail à réhabilitation de loge-ment sociaux(CE, 8eet 3esous-sections réunies, 27octobre2009, n°319917)Le 25mai 1990, l’OPHLM de la villed'Asnières avait conclu avec la commune unbail de 99 ans portant sur la réhabilitationde logements sociaux. Ayant été assujetti àla taxe foncière à raison de ces locaux,l'Office avait sollicité la décharge de cesimpositions en faisant valoir que le bail nepouvait être qualifié de bail emphytéo-tique, eu égard aux restrictions portant surla cession éventuelle de ses droits. Ces récla-mations ayant été rejetées, l'Office avait sai-si le tribunal administratif. Le Ministre duBudget a formé pourvoi.« Considérant […] que le ministre neconteste pas que l'Office public départe-mental de l'habitat ne peut être assujetti àla taxe foncière sur les propriétés bâties surle fondement du II de l'article 1400; que[…] la circonstance que le contrat delocation prévoit que l'OPHLM de la vil-le d'Asnières s'engage à assurer laréhabilitation de l'immeuble ne luiretire pas son caractère de contrat delocation; qu'après avoir relevé ces élé-ments, le tribunal administratif n'a pasdénaturé les termes du contrat en regar-dant comme inopérante la circonstanceque le bail a prévu que les impositionslocales sont à la charge du bailleur et enestimant qu'aucune stipulation de ce docu-ment ne confère au preneur la propriétéde l'immeuble pendant la durée de laconvention; qu'il n'a, de ce fait, pas commisd'erreur de droit en déduisant de cesconstatations que l'Office public départe-mental ne peut être regardé commeétant le propriétaire de l'immeuble ausens du I de l'article 1400 du code généraldes impôts et en le déchargeant en consé-quence des impositions auxquelles il a étéassujetti ».OObbsseerrvvaattiioonnss:Les stipulations particu-lières du bail conclu entre la commune etl’Office HLM le faisaient échapper aux pré-visions de l’alinéa II de l’article 1400 du CGIselon lequel lorsqu'un immeuble est louésoit par bail emphytéotique, soit par bail àconstruction, soit par bail à réhabilitation,la taxe foncière est établie au nom du pre-neur. Le ministère avait donc recentré sonargumentation sur le I du même article etle principe général selon lequel la taxefoncière doit être acquittée par le proprié-taire actuel, arguant de ce quel’engagement de réhabilitation emportaittransfert de la qualité de propriétaire pen-dant la durée du bail. Cet argument estrejeté par les juges. À noter que les dépar-tements, communes et conseils régionauxpeuvent exonérer de taxe foncière leslogements faisant l'objet d'un bail à réha-bilitation (articles1586 B, 1384 B et 1599ter B du CGI).Loyers excessifsAnnulation d’un redressementpour défaut de motivation(CE, 8eet 3esous-sections réunies, 27octobre2009, n°307418)M. G, associé de la SCI E.et gérant de laSARLI., avait fait l'objet contrôle fiscal àl’issue duquel l'administration l’avait impo- en RCM pour des revenus distribués parla SARL I.à raison de la réintégration dansles résultats de cette société d'une partiedes loyers versés à la SCI E.M. G. ayantcontesté ce redressement, le tribunal admi-nistratif, puis la cour administrative d'appel,avaient rejeté sa demande de dégrève-ment. Il a formé pourvoi.« Considérant […] qu'aux termes de l'articleL.57 du LPF, […] l'administration adresse aucontribuable une notification de redresse-ment qui doit être motivée de manière à luipermettre de formuler ses observations oude faire connaître son acceptation;Considérant que lorsque l'administrationinforme un contribuable qu'elle envisagede réintégrer dans son revenu imposableune somme correspondant à des loyersregardés comme excessifs, au motif qu'ilsexcèdent la valeur locative réelle des biensloués, il lui appartient de préciser, outrel'adresse et le taux de rentabilitémoyen des immeubles retenus commetermes de comparaison, la date ducontrat de bail, les activités exercées,ainsi que les principales caractéris-tiques physiques de ces bâtiments;qu'après avoir relevé que la notification deredressements […] précisait les immeublesJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
retenus comme termes de comparaison,indiquait qu'ils étaient localisés dans lamême galerie commerciale que le local liti-gieux et mentionnait leur surface, le loyerpratiqué et leur valeur au m2, la cour a com-mis une erreur de droit en déduisant de cesconstatations que, bien quela notifica-tion ne comportât aucune mention desactivités exercées et des principalescaractéristiques physiques de ces bâti-ments, elle était suffisamment motivée,alors que ces lacunes étaient de natureà priver le contribuable de la possibili- de formuler ses observations defaçon utile».OObbsseerrvvaattiioonnss:Les locaux de référencedoivent non seulement être désignés, maisprécisément décrits, qu’il s‘agisse d’unloyer d’habitation (CE, 16mars 2001,n°198050), de celui d’une parcelle agricole(CE, 23novembre 1998, n°159131), ou,comme en l’espèce, d’un fonds de com-merce de bar-brasserie. Le Conseil d'Etatavait déjà rappelé la mesure de cette exi-gence en listant les éléments d’informationdevant être fournis (CE, 2octobre 2006,n°271057). En l’espèce, la notification estcensurée pour avoir omis deux points:l’activité des locaux de référence retenus,laquelle ne pouvait se déduire de leur seu-le présence dans le centre commercial, etleurs caractéristiques physiques, ne pou-vant se résoudre à la surface. Le Conseil astatué dans le même sens s’agissant de lanotification adressée à la société locataire(CE, 27octobre 2009, n°326395).ÀÀ rreetteenniirr::Le respect de la règle de moti-vation de l’article L.57 du LPF conditionnela régularité de la procédure de redresse-ment pour loyers excessifs, avec cetteconséquence qu’en cas d’insuffisance lecontribuable pourra être déchargé desrappels mis à sa charge.Locations meubléesRequalification de l’activitéd’exploitant hôtelier en loueur enmeublé(CE, 10eet 9esous-sections réunies, 16octobre2009, n°301235)M. et MmeC. étaient les associés de la SARLC.,laquelle avait acquis trois lots d’une résiden-ce hôtelière en Guadeloupe, dont la gestiona été confiée à la Société d'Exploitation del'Anse Margot (SEAM). À la suite d'un exa-men de la situation fiscale des époux etd'une vérification de la comptabilité de laSARLC., l'administration avait dénié à cettesociété la qualité d'exploitant hôtelier etqualifié son activité de loueur de locauxd'habitation en meublé. Elle avait, en consé-quence, appliqué le plafonnement desamortissements et redressé le montant desrevenus déclarés par les requérants en tantque BIC. Les époux ayant contesté ces redres-sements et ayant vu leur demande rejetée, ilsont formé pourvoi.« Considérant que […] la cour administratived'appel a relevé qu'il résultait de l'avenantdu 21décembre 1990 que les propriétairesdes lots percevaient une somme annuel-le fixée forfaitairement en applicationd'un pourcentage du prix d'achat des locauxmeublés et, au surplus, que pour protéger lespropriétaires du risque d'avoir à supporterles pertes résultant de l'exploitation hôteliè-re, une police d'assurance, à la charge dela société gestionnaire, garantissait aux pro-priétaires les revenus nets ainsi fixés contrac-tuellement; qu'en déduisant de ces stipula-tions que l'administration avait pu regarderla SARL C.non comme un exploitanthôtelier supportant les risques del'exploitation mais comme un loueur enmeublé, la cour administrative d'appel n'apas faussement qualifié les faits qui luiétaient soumis ».OObbsseerrvvaattiioonnss:La frontière entre la locationmeublée et l’exploitation hôtelière dépend,pour le propriétaire, de la relation qu’il éta-blit avec l’exploitant. La jurisprudence tientcompte du fait que la location s’exerce parle biais d’un bail commercial ou par mandatde gestion. Mais les critères économiquessont également déterminants: en l’espèce,les modalités de fixation des revenusexcluaient toute prise de risques, dès ledépart, mais aussi en cours d’exploitation,par le biais de la police d’assurance. Acontrario, des clauses recettes ou un loyervariable en fonction du remplissage de larésidence caractériseront une participationdu propriétaire à ces risques.ÀÀ rreetteenniirr::L’intéressement économique duloueur en meublé aux résultats de la rési-dence hôtelière l’expose à être fiscalementrequalifié d’exploitant hôtelier.BNCHonoraires versés par une sociétéde courtage immobilier(CE, 8esous-section, 16octobre 2009,n°306955)Suite à la vérification de comptabilité del’activité libérale de relations publiquesmenée par MmeA., l’administration avaitréintégré dans son bénéfice non commercialdes honoraires non déclarés qui lui avaientété versés par une compagnie de courtagesimmobiliers et lui avait notifié les redresse-ments correspondant de TVA et d'impôt surle revenu. La cour administrative d'appelayant rejeté ses demandes de dégrèvement,elle a formé pourvoi.« Considérant que l'administration, au vud'un bulletin de recoupement établi par laCompagnie de courtages immobiliers enapplication des dispositions de l'article 240 duCGI, identifiant clairement MmeA en qualitéde bénéficiaire d'honoraires d'un montant de3795200F, a réintégré ce montant dans sesbénéfices non commerciaux; qu'elle produitce bulletin et fait valoir que la créance en cau-se était inscrite au nom de MmeA au bilan dela société Compagnie de courtages immobi-liers en tant que dettes diverses; qu'alors queMmeA, qui ne conteste pas la réalité du verse-ment de la somme par cette société et sonencaissement, mais le fait qu'elle en auraitété la bénéficiaire, se borne à faire valoir quela déclaration annuelle des salaires ne men-tionne pas son nom et soutient, sans étayerses allégations, que, compte tenu de sa pro-fession, elle ne pouvait percevoir ces hono-raires, que son époux est le bénéficiairede cette somme qui a été encaissée surson propre compte bancaire, le ministredoit être regardé comme établissant le bien-fondé de l'imposition de cette recette ».OObbsseerrvvaattiioonnss:Les personnes physiques oumorales qui versent à des tiers des commis-sions, courtages, ristournes commerciales,vacations, honoraires, gratifications etautres rémunérations, doivent déclarerannuellement ces sommes. Le principe decette obligation déclarative figure à l'article240 du CGI et sa méconnaissance entraînel'application d'une amende égale à 50%des sommes non déclarées. Mais qu’en est-il lorsque le bénéficiaire conteste cette qua-lité? Le Conseil d’Etat a jugé à ce proposque le mécanisme de l’article 240 n'instituepas une présomption de versement qui luiserait opposable (CE, 7novembre 2008,n°299099). C’est à l’administration d’établirl’ampleur des sommes versées et leurappréhension par ledit bénéficiaire. Enrevanche, c’est à ce dernier de contrer lapreuve fournie par l’administration. Ce quis’avérera bien difficile une foisl’encaissement établi. En outre, le Conseild’Etat estime que le fait que le versementait eu lieu sur le compte de l’époux ne suf-fit pas à contredire la désignation de larequérante comme bénéficiaire dans lescomptes de la société déclarante H.L24novembre 20093JURIShheebbddooimmobilierBBNNCC-- LLOOCCAATTIIOONNSSMMEEUUBBLLÉÉEESSPages réalisées par Hélène LécotJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
24novembre 20094JURIShheebbddooimmobilierPPRROOJJEETTSSProposition de loi PS sur le logementDominique Braye a rédigé un rapport sur la proposition de loi relative au logement de Fran-çois Rebsamen. Il suggère de ne pas adopter le texte dont il juge certaines mesures contre-productives, comme celle visant à adopter un moratoire sur les expulsions, mais il a approu- deux mesures:- L’une vise l’élargissement de la taxe sur les logements vacants à d’autres aggloméra-tions que les 8 actuellement concernées. Certes, son rendement est faible (34,88millionsd’euros en 2008, portant sur 86507 logements), mais le rapporteur observe que la vacance adavantage diminué dans les secteurs il est applicable que dans les autres pôles urbains.La commission souhaite que le Gouvernement s’engage en séance publique à modifier ledécret qui fixe la liste des agglomérations concernées pour en inclure de nouvelles.- La seconde concerne l'extension à toutes les familles d'organismes HLM de la possibilitéd'être délégataires du droit de préemption urbain. La commission a indiqué qu’elles’engageait à soutenir cette mesure “à l'occasion d'une réforme du droit de préemptionurbain qui devrait très prochainement intervenir”.(Rapport de la commission de l’économie du Sénat, 10 nov. 2009)Le projet de loi de finances rectificative pour 2009Le PLF rectificative pour 2009 a été adopté en conseil des ministres le 16novembre.Il doit venir en discussion à l’Assemblée le 9décembre. Quelques articles à signaler:- Au titre des mesures destinées à lutter contre l’évasion fiscale à l’encontre de territoiresnon coopératifs, les taux de retenue à la source sur les revenus passifs à destination des Etatsou territoires non coopératifs seraient majorés et fixés à 50%.Les intérêts, explique l’exposé des motifs, sont actuellement très largement exonérés du pré-lèvement obligatoire prévu à l’article 125 A du CGI en application de l’article 131 quater duCGI. Cet article31 quater doit être abrogé (art. 14 Hdu projet de loi).En conséquence, les résidents français qui percevront leurs intérêts via des Etats ou territoiresnon coopératifs seraient donc désormais imposés au taux de 50%.- L’article 18prévoit un élargissement de l’obligation de dépôt par procédé informatique dela déclaration récapitulative des opérations sur valeurs mobilières et de revenus (IFU) distri-bués par un fonds de placement immobilier.- La réforme des conservations des hypothèquesfigure à l’article 21aura lieu parordonnance. L’objectif est de supprimer les conservations des hypothèques et de les rempla-cer par des “services de la publicité foncière” qui reprendront les missions actuelles desconservations à compter de 2013. Le salaire du conservateur sera remplacé par une taxe. Lerégime de responsabilité des conservateurs sera remplacé par la responsabilité de l’Etat. Laréforme doit se faire sans hausse du coût pour l’usager.- Le délai de reprise en matière de taxe d’habitation ou de taxe foncièrevarie suivantqu’il concerne un rehaussement lié au revenu ou à la modification du nombre de personnesà charge. L’article 26prévoit un alignement de ces délais sur le délai de reprise prévu pourl’impôt sur le revenu (délai de principe de 3 ans).- L’article 27harmonise la fiscalité d’urbanismepour la construction de logementssociaux en VEFA(voir aussi la réponse ministérielle p.5). Cela concerne la taxe localed’équipement, la taxe départementale des espaces naturels sensibles et le versement pourdépassement du PLD. L’article établit une neutralité fiscale pour la TLE entre les logementsqui sont construits en VEFA et les logements construits directement par les organismes delogement social. Tous les logements sociaux pourront désormais bénéficier d’exonération deTLE sur délibération du conseil municipal (en tout ou partie) quel que soit le constructeur. Ilen est de même pour les deux autres taxes.- Pour financer l’indemnisation des avouésdu fait de la fusion de leur profession avec lesavocats, il est créé un droit affecté au fonds d’indemnisation de la profession d’avoué. Ledroit serait par l’appelant lorsque le ministère d’avocat est obligatoire (sauf s’il bénéficiede l’aide juridictionnelle). Son tarif serait de 330. Les opérations de restructuration liées àla fusion seraient exonérées de droits de mutation (art. 28).PPRROOPPRRIIÉÉTTÉÉAction en bornageLa revendication de propriété res-te possible(Cass. Civ. 3e, 10 nov. 2009, n°1295, FSP+B, cas-sation)Un tribunal avait ordonné un bornage deparcelles puis homologué le rapport del’expert. Or l’une des parties avait ensuiteengagé une action en revendication de pro-priété, que le juge avait déclarée irrecevable.Cette décision est cassée:“Attendu que pour accueillir la demande deMmeD., l’arrêt retient que l’action en bornagea pour effet de fixer définitivement la ligneséparative des fonds et d’assurer par la plan-tation de pierres bornes le maintien de la limi-te ainsi déterminée et que l’action en reven-dication de propriété engagée ultérieure-ment, qui vise uniquement à remettre en cau-se un bornage définitif s’agissant de déplacerla limite divisoire retenue par le tribunal, estirrecevable;Qu’en statuant ainsi, alors que la décision pas-sée en force de chose jugée qui avait statuésur une demande en bornage tendant exclu-sivement à la fixation de la ligne divisoireentre les fonds, n’avait pas eu à trancher laquestion de propriété de la parcelle et ne fai-sait pas obstacle à l’action en revendication, lacour d’appel a violé le texte susvisé [art. 1351du code civil]”.Précisons que l’article 1351 fixe, de façongénérale, l’étendue de la chose jugée.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cette décision marque lalimite de l’action en bornage de l’art. 646.Elle a pour objet de déterminer la ligne divi-soire entre deux fonds contigus par dessignes matériels, les bornes. Elle délimitedonc les parcelles, mais ne statue pas à elleseule, sur leur propriété.En conséquence, si un jugement a statué surune action en bornage, cela n’interdit pasd’accueillir une action en revendication. Cet-te solution, déjà indiquée par la Cour de cas-sation (Civ. 3e, 28 oct. 1992) et confortée (le27 oct 2002) par un arrêt indiquant quel’accord des parties sur la délimitation desfonds n’implique pas, à lui seul, leur accordsur la propriété des parcelles litigieuses, estconfirmée par ce nouvel arrêt.Le bornage n’est pas translatif depropriété(Cass. Civ. 3e, 10 nov. 2009, n°1296, FSP+B, cas-sation)À la suite d’un bornage, un propriétaire,contestant le déplacement d’une borne etune construction empiétant sur son terrain,avait assigné en revendication de propriété. Lejugement qui avait rejeté l’action comme irre-cevable est cassé: “Vu l'article 544 du code civil,ensemble l'article 646 du même code; […]Attendu que pour débouter M. S. de sademande en revendication de la propriété dela portion du terrain cadastré AT 528 surlaquelle il a construit un mur et le condamnerà sa démolition sous astreinte, l'arrêt retientque la seconde convention de bornage,signée le 20novembre 2001 par toutes les par-ties au litige, y compris de M. S., s’impose etfait la loi des parties en ce qui concerne leslimites de propriétés respectives;Qu'en se fondant exclusivement sur un pro-cès-verbal de bornage,lequel ne constituepas un acte translatif de propriété, la courd'appel a violé les textes susvisés”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Ce 2earrêt marque égale-ment la limite de l’action en bornage enaffirmant qu’il ne constitue pas un actetranslatif de propriété.
24novembre 20095JURIShheebbddooimmobilierLes députés ont poursuivi le 24octobrel’examen du projet de loi de finances.Répondant à une demande de MartineBillard sur les effets de la taxe carbone surles rapports locatifs d’habitation, Eric Woer-th indique “le locataire peut discuter dechangement de matériel et de crédit d’impôtavec son propriétaire” (JO AN déb. 25 oct.p.8419).L’article 8 qui supprime le taux de TVAréduit sur les équipements de climatisationa été adopté (p.8425).Philippe Goujion a obtenu le vote d’unamendement (n°234), contre l’avis du Gou-vernement, qui majore de 60000à 80000 leplafond de franchise des activités lucrativesdes associations à but non lucratif.Jean Launay a proposé, mais sans succès,que les logements neufs BBC bénéficientd’une TVA à 5,5% (rejet de l’amendementn°281).L’article 9 contient le barème de l’impôt surle revenu 2010. Il a été voté sans amende-ment.Philippe Goujon a proposé un créditd’impôt attribué au locataire au moment le bailleur lui demande une participationaux travaux d’économie d’énergie (amende-ment n°240). Mais il l’a finalement retiré, leministre s’engageant à étudier la question(p.8436).Jean Launay a déposé un amendementconcernant les résidences de tourisme(n°348) qui vise àétaler la reprise fiscalesur 3 ans lorsque le logement n’est pas loué.Le texte, qui concerne les ZRR notamment, aété voté (p.8445).Michel Bouvard a soutenu un amendement(n°449) concernant les abandons de loyerspour que l’abandon, même partiel, soitconsidéré comme un don en nature ouvrantdroit à un avantage fiscal. Il l’a retiré, Chris-tine Lagarde s’engageant à travailler sur sarédaction.Les cessions Icade en débatLe 26octobre, après l’article 16 et àl’occasion d’une demande de compensationpar l’Etat des exonérations de taxe foncièreaccordées aux organismes HLM, un débat aeu lieu sur la vente du patrimoine de loge-ments d’Icade. Gilles Carrez rappelle quelors de leur cession, ces logements fontl’objet de conventionnement, ce qui susciteune exonération de taxe foncière et unmanque à gagner pour les communes. EricWoerth indique que l’Etat compense à hau-teur de 83% pour des PLAI et des PLUS,mais non s’il s’agit de PLS. Il proposed’adopter la même compensation, à 83%,pour les PLS également. Michel Herbillonprécise par exemple que la perte de recettespour la ville de Bagneux est de 1,1milliond’euros. Gilles Carrez explique qu’Icadevend des immeubles les locataires conti-nuent d’habiter avec un “bonus qui consisteen une exonération, pour 15 ans, de la taxesur le foncier bâti”, ce qui permet à Icaded’avoir un prix plus favorable (p.8475) etsouligne qu’il aurait été préférable de sup-primer cette exonération. L’amendement duministre (n°767) a été voté (p.8476).L’article 32 exonère de droits le transfertjouissance d’immeubles de l’Etat à l’Officenational des forêts (voté p.8480).Charles de Courson a proposé de supprimerl’ISF et de créer en compensation une nou-velle tranche d’impôt sur le revenu (amen-dement n°593), précisant que l’ISF et le bou-clier fiscal, qui en est la conséquence, abou-tissent à un système injuste et non-compéti-tif (p.8494). Son amendement a été rejeté.De nombreux autres ont aussi été repoussés,à l’exception de quelques amendements (n°161 et 84) défendus avec succès par MichelBouvard, concernant notammentl’exonération d’ISF en relation avec lenombre d’actionnaires de holding (p.8503).PLFSS: les plus-values immo-bilières échappent à une nouvel-le taxationLes députés ont examiné à partir du27octobre le projet de loi de financement dela sécurité sociale pour 2010.Le 29octobre, ils ont adopté l’article 16 quisupprime le seuil annuel de cession desvaleurs mobilières et droits sociaux pourl’imposition des plus-values aux prélève-ments sociaux (JO AN déb. 30 oct. p.8720).Marie-Anne Montchamp présente un amen-dement (n°87) pour soumettre aux prélève-ments sociaux certaines plus-values profes-sionnelles et les plus-values immobilièresaujourd’hui exonérées totalement ou par-tiellement du fait de l’abattement pourdurée de détention. L’amendement excluttoutefois la résidence principale. Il a été reje-. L’ensemble du texte a été adopté par lesdéputés le 3novembre PPRROOJJEETTSSDDEELLOOIISSDDEEFFIINNAANNCCEESSAA SSUUIIVVRREEAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTDébats fiscaux et de sécurité sociale à l’AssembléeNouveau débat sur la cession du patrimoine d’Icade. Les plus-values immobilières ontéchappé à une nouvelle taxation dans la loi de financement de la Sécurité sociale.Réforme de la garantie intrin-sèque en VEFALes pouvoirs publics ont entamé un renforce-ment du régime de la garantie intrinsèquepour la rendre plus protectrice du consom-mateur. Il est prévu de définir plus précisé-ment la notion de fonds propres au vendeur,de mieux encadrer les appels de fonds inter-médiaires et de mettre en place une vérifica-tion obligatoire de l'état d'avancement destravaux lors des appels de fonds.(Rép. du secrétaire d’Etat à l’industrie à CorinneErhel, JO AN Q, 17 nov. 2009, p.10899, n°46631)Deux réponses sur la TLEEric Straumann, député UMP du Haut-Rhin aobtenu deux questions du secrétaire d’Etatau logement sur la taxe locale d’équipement,l’une favorable, l’autre non.> Taxe locale d'équipement et VEFA de loge-ments sociauxLes logements financés à l'aide de prêts aidéspar l'Etat donnent lieu à un montant forfai-taire de TLE par m2. Mais un promoteur quivend des logements financés par prêts clas-siques à un organisme HLM dans le cadred'une VEFA ne bénéficie pas du montantforfaitaire de TLE auquel aurait pu prétendrecet organisme s'il avait lui-même réalisé leslogements avec un prêt aidé par l'Etat; Maisune disposition législative pour assurerla neutralité de la VEFA au regard destaxes d'urbanisme est à l'étude. (JO AN Q,17 nov. 2009, p.10942, n°45602). Voir p. 4.> Délai de paiement de la TLE en période decriseLe décret du 19décembre 2008 a prorogéd'un an les délais de validité des permis deconstruire. Mais la prorogation parallèle d'unan des délais de paiement des taxesd'urbanisme a été écartée. Reporter les datesen fonction de l'ouverture réelle du chantieraurait posé des problèmes de contrôle del'ouverture réelle des chantiers. Il n'est doncpas envisagé de modifier les délais.(JO AN Q, 17 nov. 2009, p.10943, n°45839).Un acteur marchand de biensUn célèbre acteur américain, domicilié auxBahamas, était associé d’une société de mar-chand de biens qui possédait une villa “LeRoc Fleuri”. La cour administrative d’appelavait jugé que le contribuable avait la dispo-sition de cette villa et confirmél’assujettissement du contribuable à l’impôtsur le revenu. Celui-ci contestait cette analyseau motif que la villa était inscrite dans lesstocks au bilan de la société et qu’il nes’agissait que d’un simple placement finan-cier. Mais le Conseil d’Etat refuse d’admettrele pourvoi. (CE, 2octobre 2009, 8esous-section,n°324435, M.C).
24novembre 20096JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations10 nov. 2009ANp.10610n°59078William Dumas,S.R.C. GardDébroussaillementobligatoireAgricultureL'art. L 322-3 du code forestier oblige à débroussaillerdans les zones situées à moins de 200m des terrainsboisés, sur une profondeur d'au moins 50m de la con-struction, et de 10m de part et d'autre des voies privéesy donnant accès. Suivant l'implantation des constructions,la servitude peut s'étendre sur le terrain du voisin. Laloi a reconnu la responsabilité dominante du propriétairede la construction et a institué à sa charge l'obligation dedébroussaillement de la zone périphérique.Il n'est pas prévu demodifier cette règle quireste pertinente, conclutla réponse, même si cer-tains propriétaires laconsidèrent commeinjuste.10 nov. 2009ANp.10641n°13186Kléber Mesquida,S.R.C., HéraultPrêt locatif social (PLS):plafonnement de loyerpour les bailleurs privésEcologieLe PLS est accordé sous réserve de signature par lebailleur d'une convention: le bailleur s'engage sur unplafond de loyer et un plafond de ressources dulocataire, ce qui permet au locataire de percevoirl'APL. Les engagements sont identiquespour toutbailleur, public ou privé. Le contrôle des engage-ments est effectué par la MIILOS pour le parc publicet par les services fiscaux pour le parc privé.Le député considéraitque les plafonds deloyers ne s'appliquaientqu'au parc public…10 nov. 2009ANp.10647n°55028Jacques Desallan-gre,GDR, AisneClassementdes com-munespour les aides àl'investissement locatifEcologieUn nouveau classement des communes a été effectué par l'arrêté du 20avril2009. Mais pour accompagner le plan de relance, le Gouvernement a décidé dene pas exclure dans l'immédiat les communes jusqu'à présent classées en zonesB1 et B2 et qui auraient pu justifier un déclassement en zone C.Le déclasse-ment en zone Cpourrait éventuellement intervenir d'ici à la fin de l'année,sur la base d'une analyse du marché local menée conjointement avec les élus.10 nov. 2009ANp.10680n°48392FrançoisGrosdidier,UMP, MosellePermis illégal. Respon-sabilité de la communeIntérieurLa responsabilité des préjudices liés à la délivrance d'un permis de construireillicite pèse en premier lieu sur la commune. La responsabilité de l'Etat peuttoutefois être recherchée lorsqu'il est compétent pour délivrer les permis. Sila commune fait appel à la DDE pour l'instruction des permis (communes demoins de 10000 habitants, ou 20000 pour celles regroupées en EPCI), les ser-vices de l'Etat agissent sous l'autorité des maires qui restent responsables. Cen'est que si les services de l'Etat commettent une faute que la responsabilitéde l'Etat peut être engagée.10 nov. 2009ANp.10711n°36778Alain Bocquet,GDR, NordCommissionnement desdiagnostiqueursLogementLa préoccupation de l'Union nationale des experts certifiés et techniciens enparasitologie immobilière (UNETCPI) porte sur l'indépendance des diagnos-tiqueurs. La pratique du commissionnement du diagnostiqueur, quirémunère l'apport d'affaire de la part d'un agent immobilier n'est pas ensoi illégale, mais des abus peuvent apparaître. Cette situation faitactuellement l'objet d'un examen avec la DGCCRF.12 nov. 2009Sénatp.2650n°7514Gérard Longuet,UMP, MeuseDroit de passageenmilieu urbainJusticeLe propriétaire d'un fonds grevé d'une servitude dedroit de passage conserve le droit de se clore s’il neporte pas atteinte au droit de passage et s’il n’enrend pas l'exercice plus incommode. Il a été reconnuque l'installation d'une porte avec remise des clés aubénéficiaire du droit de passage n'occasionne aucunegêne à l'exercice de la servitude (Civ. 1e, 3 déc. 1962).Le sénateur évoquait lecas des zones pavillon-naires et lotissements existent de telles servi-tudes.17 nov. 2009ANp.10891n°58212Jacques Remiller,UMP, IsèrePiscines privéesécologiquesEcologieLa loi du 3janvier 2003 vise les piscines privées de plein air dont le bassin estenterré ou partiellement enterré. Les piscines « naturelles » créées comme depetits lacs sont également incluses dans le champ d'application de la loi, ellesdoivent donc être équipées.17 nov. 2009ANp.10897n°18532Arlette Grosskost,UMP, Haut-RhinDroit de préemptiondes communes sur lesfonds de commerceEconomieSi la commune n'a pas rétrocédé le fonds préempté dans le délai d'un an,l'acquéreur évincé dispose d'un droit de priorité pour l'achat du fonds ou du bail.La commune peut lui rétrocéder le fonds dès que le délai d'un an est écoulé.Mais le délai est suspendu jusqu'au recueil de l'accord du bailleur à la rétroces-sion ou, à défaut, jusqu'à l'intervention de la décision du TGI que le bailleuraurait saisi en référé en application de l'article R 214-13 du code de commerce.17 nov. 2009ANp.10935n°40654Joëlle Ceccaldi-Raynaud,UMP, Hauts-de-SeineTarif des états des lieuxpar huissierJusticeLa proposition de loi sur l'exécution des décisions dejustice adoptée par le Sénat en 1electure doit modi-fier l'article 3 de la loi du 6juillet 1989 en prévoyantla possibilité de faire supporter le coût de l'état deslieux par huissier par le demandeur de l'acte, lorsquel'huissier est intervenu à la demande d'une seulepartie sans l'accord de l'autre.Selon l'UFC Que Choisir,84 % des huissiers nerespectent pas le tariflimite de 152 pour leconstat et demandentparfois jusqu'à 350.17 nov. 2009ANp.10940 45020Raymond Durand,NC, RhôneVente d'HLM aux occu-pantsLogementL'Etat a signé avec l'USH et avec la Fédération des SEM des accords qui pré-voient la vente de 40 000 logements par an. Dans les conventions d'utilitésociale qui seront signées entre les bailleurs sociaux et l'Etat avant fin 2010,des indicateurs concernent la mise en vente de logements sociaux à leurslocataires. Le non-respect des objectifs pourra faire l'objet de sanctions.À nos abonnés::le texte complet des réponses minis-térielles peut vous être faxé ouenvoyé par mél sur simple demande.▲▲
24novembre 20097JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSRREENNCCOONNTTRREECabinets ministérielsVille: Dominique Bonnot Limodinquitte ses fonctions de directrice adjointedu cabinet de Fadela Amara.(Arrêté du 13novembre 2009, J.O. du 14, @).ÉquipementDidier Febvre est nommé DDE du Haut-Rhin; Georges Roch est nommé directeurdépartemental de l'équipement et del'agriculture des Pyrénées-Orientales(Arrêtés du 28 oct. et du 6novembre 2009,J.O. du 10 et du 15 nov., @).MagistratureConseil d’Etat: Christine Maugüéestnommée président de sous-section de lasection du contentieux du Conseil d'Etat.(Arr. du 13novembre 2009, J.O. du 15, @).Organismes publicsCommission consultative des marchéspublics: Bernard Cieutat, président hono-raire à la Cour des comptes, est nomméprésident; Marc Durand-Viel, conseillerd'Etat, et Anne Froment-Meurice,conseiller maître à la Cour des comptes,sont nommés vice-présidents. (Arrêté du26octobre 2009, J.O. du 13 nov. p.19658).ONF: Arnaud Phélep (ministère dubudget) est nommé administrateur del'Office national des forêts (arr. du 3 nov.2009, J.O. du 13 nov. p.19659).EPA de Saint-Etienne: Pascal Mignery(délégation interministérielle àl'aménagement et à la compétitivité desterritoires) est nommé administrateur(J.O. du 11 nov. p.19605).EPA Orly-Rungis-Seine amont: Jean-Claude Ruysschaert, directeur régional del'équipement d'Ile-de-France, est nomméadministrateur au titre du ministre del'urbanisme (arr. du 19 oct. p.19458).Conventions collectivesPersonnels des centres PACT et ARIM:il est envisagé l’extension de 2 textes:- avenant n°2 du 26mai 2009 révisantcertaines dispositions de la convention;- accord du 26mai 2009 sur la période deprofessionnalisation.(J.O. du 10 nov. p.19467)Cabinets d’avocats: l’accord du 18sep-tembre 2009 portant sur l'emploi desseniors a fait l’objet d’un avis d’extension(J.O. du 10 nov. 2009, p.19468).Immobilier: des avis d’extension portantsur trois avenants du 23juin 2009 ont étépubliés au J.O. du 10 nov. (p.19468):- n°43 sur les salaires l'exclusion desrésidences de tourisme),- n°44 sur la période d'essai,- n°42 sur la prime d'ancienneté.Catastrophe naturelleDeux arrêtés du 10novembre 2009 por-tant reconnaissance de l'état de catas-trophe naturelle ont été publiés. L’unconcerne la période de sécheresse de l'été2008, l’autre principalement des inonda-tions et coulées de boues de l'été 2009.(J.O. du 11 nov. p.19592 et du 14, p.19695).Dissolution de SA d’HLMLa société anonyme d'habitations à loyermodéré de la Guyane a été dissoute pararrêté du 12novembre 2009 (J.O. du 13nov. p.19649).SuccessionsUn décret n°2009-1366 du 9novembre2009 relatif à la déclaration derenoncia-tion à une successionet à la désignationen justice d'un mandataire successoralaété publié. Il est complété par un arrêté dumême jour relatif aux modalités de diffu-sion par voie électronique de la déclara-tion d'acceptation d'une succession àconcurrence de l'actif net et des actes sub-séquents à celle-ci, et des décisions de dési-gnation des mandataires successoraux parvoie de justice. (J.O. du 10 nov. p.19437).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservéesoit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA au lieu de769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 375UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..Baptême de promotion de l’ESPI.La 36epromotion de l’École supérieure desprofessions immobilières a été baptisée ce17novembre à Paris, par Gérard Hamel,président de l’ANRU.Le député maire de Dreux a, à cette occa-sion, souligné l’importance des partenariatset affirmé qu’on ne pouvait pas détacher lafonction de rénovation urbaine de celled’accompagnement social. En réponse à ladifficulté de lisibilité des dispositifs d’aide aulogement, le député s’est félicité du lance-ment d’une Maison de l’habitat à Dreuxpermettant aux habitants de s’informer parexemple sur les dispositifs d’accession à lapropriété.À la demande de pays étrangers, le modèlede l’ESPI s’est exporté cette année à Casa-blanca et à Abidjan, a souligné le directeurde l’école, Kristian Le Perff, très ému enannonçant son départ.Déçu de l’absence de Benoist Apparu, leprésident de l’ESPI, Henry Buzy-Cazaux, atoutefois profité de sa liberté de parolepour appeler de ses vœux la nomination deGérard Hamel comme ministre dulogement!Il a aussi souligné l’importance des partena-riats, avec UNIs ou le Crédit Immobilier deFrance par exemple et prochainement avecle SNPI. En conclusion, Henry Buzy-Cazaux aappelé ses étudiants à l’exigence, tant enmatière d’éthique que d’académisme, évo-quant la nécessité de développer larecherche.Quelques étudiants ont été récompenséspar la qualité de leurs travaux, et tout parti-culièrement Florence Diet, lauréate de lapromotion. Citons par exemple le mémoirede Thomas Veber sur la politique des mal-logés de 1850 à nos jours.Les mémoires doivent être prochainementmis en ligne sur le site de l’Espi.
24novembre 20098JURIShheebbddooimmobilierRREENNCCOONNTTRREE>Vous avez créé une association le Cercle5053. Quel est son objectif?L.G.P.: “Elle ne s’adresse qu’aux porteursde parts de l’Épargne Foncière, contraire-ment à l’APPSCPI, qui promeut la défensedes intérêts des porteurs de parts de SCPIde façon générale. Nous voulons notam-ment déposer des résolutions en assembléegénérale sur le rôle du conseil de sur-veillance. Celui-ci est chargé d’une missionde contrôle et d’assistance de la gérance.Mais il faut définir ce rôle “d’assistance”.Nous voulons aussi constituer une structu-re pour faire évoluer la réglementation.”>Quel regard portez-vous sur l’évolutiondes SCPI?L.G.P.: “J’observe que les OPCI qui secréent sont des OPCI à règles de fonction-nement allégées. Ils permettentl’externalisation d’actifs d’immobilierd’entreprise. Ces OPCI sont donc destinésaux institutionnels et non au grand public.L’idée de mettre des liquidités dans unfonds pour en assurer la liquidité ne fonc-tionne pas, comme l’avait déjà montrél’expérience de Rodamco lors du crackboursier de 1987.Mais pourquoi vouloir la mort des SCPI?Elles correspondent à une demande desépargnants français. Il faut mettre un ter-me au mythe de la transformation desSCPI en OPCI. Les associés satisfaits de laSCPI doivent pouvoir conserver ce modede placement.”>Quelles autres modifications du fonc-tionnement des SCPI estimez-vous néces-saires?L.G.P.: “Nous réclamons de nouvellesrègles de gouvernance. Le conseil de sur-veillance ne doit pas être une chambred’enregistrement des décisions de lagérance. Il doit pouvoir examiner les pro-jets de décisions avant qu’elles ne soientprises, par exemple sur les acquisitions oules cessions d’immeubles. Les candidats auconseil de surveillance devraient obligatoi-rement être présents en assemblée pour seprésenter.”>Comment voyez-vous l’incidence del’évolution actuelle des marchés del’immobilier sur les SCPI?L.G.P.: “Arrêtons le massacre sur la valeurconseillée! Il y a trois valeurs à indiquersur un bulletin trimestriel: valeur de réali-sation, valeur de capitalisation et la valeurà déclarer pour l’ISF. Il faut abroger lavaleur conseillée et recourir à la cession degré à gré pour fluidifier les marchés etréduire le nombre de parts en attente decession. Il faudrait une exonération desdroits d’enregistrement de 4,80% pourfaciliter les ventes de parts.”>Où en est votre projet de la Défense del’Art?L.G.P.: “Le but de cette association, quicherche à développer des synergies entreles artistes et les entreprises est de donnerde la cohérence sociale entre les différentspublics - visiteurs, professionnels, habi-tants - qui fréquentent la Défense. Il fautcréer du lien social dans les tours. LaDéfense de l’Art vise à favoriser la créati-vité. Notre projet va s’accélérer avec le lan-cement du Grand Paris.”“Mettre un terme au mythe de la transforma-tion des SCPI en OPCI.”Le fondateur du groupe Pelloux a créé une association qui demande de mettre unterme aux règles incitant les SCPI à se transformer en OPCI.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL depresse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires:Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineLLOOUUIISSGG..PPEELLLLOOUUXXLe Comptoir immobilier lance “laréférence pierre”.Analysant la situation actuelle du marchéde l’investissement, Arnaud le Niniven,directeur commercial du Comptoir Immobi-lier, observe que 60% des ventes de loge-ments neufs se font actuellement sous lerégime Scellier. Il indique que l’offre com-merciale de logements neufs est en recul à85000 logements sous l’effet des décisionsde reports de projets fin 2008 et que, danscertaines régions, l’offre est quasi inexistan-te. Quant aux perspectives de modifica-tions des règles fiscales du PLF 2010, quivont rendre l’avantage Scellier plus attrac-tif pour les logements BBC, Arnaud le Nini-ven estime que le surcoût induit par laréglementation thermique va provoquerune diminution de la surface des loge-ments.Fondé à Brest en 1996, le groupe Comp-toir Immobilier a vendu 1000 logementsen 2009, dont 45% en Scellier, 45% enScellier meublés et le reste sous d’autresrégimes (Girardin, monuments historiques,nue-propriété…). Il travaille principale-ment avec des banques et les grandsgroupes immobiliers. Mais il a décidé delancer une nouvelle marque “la référencepierre” pour permettre aux professionnelsdu patrimoine de commercialiser des pla-cements immobiliers sélectionnés. Le grou-pe met ainsi son back-office à dispositiondes conseillers en gestion de patrimoine etleur permet d’indiquer leurs propres réfé-rences sur le site internet préparé par leComptoir immobilier. La référence Pierredispose de 4 agences régionales et compteen ouvrir prochainement 2 nouvelles.Pour ses clients, le groupe propose aussiun panel d’outils pour couvrir les risquesde l’investisseur:- assurance moins-value (coût: 400),- assurance effort épargne, en cas debaisse des revenus de l’investisseur(coût: 2 mois d’effort d’épargne) et- assurance défaillance gestionnairepour les meublés (0,25% du coût del’investissement).Aujourd’hui très spécialisé dans la com-mercialisation de logements neufs, legroupe prévoit de lancer prochainementla vente en Scellier de logements réhabili-tés et prévoit à terme de commercialiserdes SCPI, voire d’en créer une lui-même.IINNTTEERRVVIIEEWWLandwell & Associé(Catherine Oliveet Bruno Lunghi) et CB Richard Ellisont conseillé Catalyst Capital pour lacession d’un immeuble situé à Lyon(68-72 rue Bataille) pour 7 M €.Notaire: étude Ginisty et Associés.ActeursMériteQuelques noms relevés dans la promotiondu 15novembre du Mérite:Premier ministre. Chevalier: DominiqueAerts, président du directoire d'une SAd’HLM, René Ancelin, président d'une socié- immobilière.Ecologie.Chevalier: Carole Le Gall, directri-ce du CSTB.Logement et urbanisme: au grade d'officier:Jacques Devergne (UNPI), Jean Normand,président d'honneur de sociétés d'HLMJustice: Chevalier: Patricia Savin, avocateau barreau de Paris. (Décrets du 13novembre2009, J.O. du 15 p.19728)
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