mardi 3 juin 2025

379 – 22 décembre 2009

AccueilAnciens numéros379 - 22 décembre 2009

– 2 – Jurisprudence –
Plus-values : Cession de la seule dépendance de la résidence principale : pas d’exonération
Taxe foncière : Évaluation d’installations aéroportuaires en concession
Logements meublés : Soumission à la TVA : le loueur en meublé doit avoir les moyens de fournir les prestations hôtelières
Hôtellerie : Subvention pour modernisation : confusion entre le propriétaire des murs et l’exploitant

– 3 – En bref –
Fracture numérique / Tarif des syndics / Bibliographie

– 4-5 – Au Parlement –
Vote de la proposition de loi Warsmann / Grand Paris

– 5 – Chiffres –
Rentes viagères / 500 millions pour l’Anah

– 6 – Tableau des réponses ministérielles –

– 7 – Nominations – Agenda –
Régime SIIC / Exonération de taxe foncière / Procédure

– 8 – Rencontres –
Les OPCI face à la crise / Planète Copropriété


JUGÉ>>Pas d’exonération d’impôt sur les plus-values pour la vente séparée d’une parcellede terrain dépendant d’une résidence princi-pale (lire page2), lorsque celle-ci n’est pascédée.RÉPONDU>>En dépit d’une préoccupation relayée pardes questions écrites posées par 91 députés,le ministère prend sont temps pour réfléchirau report des échéances de travaux de réno-vation des ascenseurs(voir p.6).PUBLIÉS>>Un décret autorisant une exonération detaxe foncière pour les logements les plusefficaces en termes d’efficacité énergétique.(voir p.7).>>Un décret d’application de la loi Boutindu 25mars 2009 concernant le droit aumaintien dans les lieux en HLMPROGRAMMÉ>>Benoist Apparu a l’intention de reprendre ledossier des détecteurs de fumée(DAAF). Il adéclaré à l’occasion d’une question oraleposée par Pierre Morange le 15décembre “ilfaut prévenir et rendre obligatoire l’installationde détecteurs de fumée”. Pour la prévention,il s’agit d’une campagne TV et radio. Pourl’obligation, il a indiqué : “l’Assemblée natio-nale et le Sénat vont convoquer une commis-sion mixte paritaire en janvieren vue derendre obligatoires les détecteurs de fumée”.Le dossier est donc relancé.NOMMÉE>>Planète Copropriété: c’est le nom del’association transversale qui regroupe tantdes représentants des syndics, des archi-tectes des formateurs et des copropriétairespour lancer un colloque juillet2010 intituléCopropriété en Europe et développementdurable (p.8).Le coût de la simplification du droitNous poursuivons dans ce numéro l’analyse de l’actualitéparlementaire. Les députés ont adopté la proposition de loi desimplification du droit, qu’on doit au député Jean-Luc Wars-mann. Rappelons que ce texte comporte notamment uneréforme de la TVA immobilière. Les députés l’ont adoptée en dis-cutant principalement du point de savoir si le texte avait été rédi- par les services de l’Assemblée ou s’il avait été préparé par uncabinet d’experts extérieurs. Le député a fini par admettre - sansciter son nom - qu’un appel d’offres avait en effet été effectuépour solliciter la compétence d’un cabinet extérieur. Un chiffred’honoraires de plus de 80000euros a été évoqué. La simplifica-tion est sans doute si brutale qu’il faut sûrement s’appuyer sur uneexpertise extérieure pour s’en assurer… Sur le fond, on signaleraque l’entrée en vigueur de la réforme, initialement programméepour début 2011, a été avancée au 1erjuillet 2010.En matière de contrat de construction, mentionnons aussi l’article12, qui a été voté en l’état, et qui modifie le régime de la condi-tion suspensive. Dans le texte actuel du CCH (article L 21-15) seull’acte authentique est soumis à la condition suspensived’obtention de prêt, mais non le contrat préliminaire. Le nouveautexte supprime cette distinction de régime et prévoit désormaisque les deux contrats sont soumis à la condition suspensive.Précisons aussi que la loi vise à adapter le régime de l’article 15 Ide la loi du 6juillet 1989 en matière de préavis réduit du locatai-re. On sait que la loi prévoit une série d’hypothèses le locatai-re peut donner congé avec préavis réduit à un mois. C’est le casnotamment pour les bénéficiaires du RMI. Avec l’apparition duRSA, se posait la question de savoir si les titulaires du RSA pou-vaient bénéficier du préavis réduit. la loi va donc être modifiéesur ce point pour le préciser expressément.Dans la jurisprudence, on signalera une décision du Conseild’Etat relative à l’exonération de l’imposition de la plus-value decession d’une résidence principale. Il s’agissait de la vente d’uneparcelle de terrain dépendant d’une résidence principale. Maiscelle-ci n’était pas vendue. Le Conseil d’Etat considère que cettecession seule n’ouvre pas droit à l’exonération. En revanche,lorsque le propriétaire cède sa résidence principale, il peut céderen même temps, même à un autre acquéreur, la dépendance,sans que cela lui fasse perdre le droit à exonération.Nous ne saurions conclure sans vous adresser tous nos vœux deJoyeux Noël ! BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 37922DECEMBRE 2009ISSN1622-141910EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Plus-values: Cession de la seule dépendance de la résidence prin-cipale: pas d’exonérationTaxe foncière: Évaluation d’installations aéroportuaires en concessionLogements meublés: Soumission à la TVA: le loueur en meublédoit avoir les moyens de fournir les prestations hôtelièresHôtellerie: Subvention pour modernisation: confusion entre lepropriétaire des murs et l’exploitant- 3 -En bref-Fracture numérique / Tarif des syndics / Bibliographie- 4-5 -Au Parlement-Vote de la proposition de loi Warsmann / Grand Paris- 5 -Chiffres-Rentes viagères / 500millions pour l’Anah- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Agenda-Régime SIIC / Exonération de taxe foncière / Procédure- 8 -Rencontres-Les OPCI face à la crise / Planète CopropriétéSOMMAIREEDITORIALLe prochain numéro de Jurishebdosera un numéro spécial consacré princi-palement à la jurisprudence.
22décembre 20092JURIShheebbddooimmobilierFFIISSCCAALLIITTÉÉ-- PPLLUUSS--VVAALLUUEESSPlus-valueCession de la seule dépendancede la résidence principale: pasd’exonération(CE, 8eet 3esous-sections réunies,25novembre 2009, n°311399)M.et MmeA avaient acquis en 1986 unimmeuble constitué d'une maison et d'unterrain d'une superficie de 828m2à Vin-cennes, dont ils avaient fait leur résidenceprincipale. En 2001, ils faisaient procéder àla division de cette propriété en deux par-celles de 440m2et 388m2, et cédaient lapremière, partie de leur jardin. Suite à uncontrôle sur pièces, l'administration leuravait demandé de procéder à la déclarationde la plus-value dégagée à l'occasion de cet-te cession. M.A avait saisi le tribunal admi-nistratif d’une demande de décharge descotisations supplémentaires d’impôt sur lerevenu en étant résulté. Débouté en pre-mière instance puis en appel, il a formépourvoi.« Considérant […] si le bénéfice del'exonération alors prévue par les disposi-tions de l'article 150 C du code général desimpôts n'est pas nécessairement subor-donnéà la condition que la cession d'unerésidence principale soit faite au mêmeacquéreur que celle de ses dépen-dances immédiates et nécessaires, cesdispositions font obstacle à ce que la cessionde la seule dépendance immédiate etnécessaire d'une résidence principale ouvredroit à l'exonération qu'elles prévoientindépendamment de la cession concomi-tante de la résidence principale elle-même;Considérant, par suite, qu'en jugeant que lacession distincte de la parcelle dont M.etMmeA étaient propriétaires n'ouvrait pasdroit à l'exonération de la plus-value à longterme dégagée à cette occasion en dehorsde toute cession de leur résidence principa-le, la cour administrative d’appel de Parisn'a pas commis d'erreur de droit; qu'ainsi,M.A n'est pas fondé à demanderl'annulation de l'arrêt attaqué ».OObbsseerrvvaattiioonnss:Prenant le contre-pied del’administration et d’une réponse ministé-rielle (16décembre 1976, p.9565), cer-taines cours, dont la cour administrative deParis elle-même, ont pu juger que la simul-tanéité des cessions de la résidence princi-pale et de sa dépendance n’était pas abso-lument requise par la lettre de l’article 150C (Cour administrative d’appel Paris,7novembre 2003, 99PA02501). Enrevanche, une chose est sûre: pasd’exonération en l’absence de toute ces-sion de la résidence principale. Depuis laloi de finance rectificative pour 2004,l’article 150 U II 3e a succédé à l’article150C et la loi dispose explicitement quel’exonération de la plus-value de cessionde dépendances est subordonnée à unecession concomitante de l’immeuble princi-pal.Cette condition doit toutefois être relativi-sée: lorsque les acquéreurs son différents,comme il est admis (Conseil d’Etat,6décembre 1996, n°129475), il suffira queles deux cessions interviennent dans undélai « rapproché » (Rescrit 6septembre2005, RES 2005/42).AA rreetteenniirr::La vente d’une dépendance dela résidence principale n’est exonérée qu’àcondition qu’elle s’accompagne de la ces-sion de la résidence elle-même. Enrevanche, l’identité des acquéreurs estindifférente.Taxe foncièreEvaluation d’installations aéro-portuaires en concession(CE, 8esous-section, 6novembre 2009,n°291107)La chambre de commerce et d'industrie(CCI) de Lyon, concessionnaire de l'aéroportde Lyon-Saint-Exupéry, avait sollicité dudirecteur des services fiscaux du Rhône laréduction de la cotisation de taxe foncièremise à sa charge au titre des années 1993 à1996 à raison des installations portuairesdont elle était le concessionnaire. Cettedemande ayant été rejetée par le tribunaladministratif, puis la cour d’appel, leministre de l’écologie, s'appropriant lesconclusions de la CCI, a formé pourvoi encassation.« Considérant […] qu'aux termes de l'article1500 du code général des impôts: Par déro-gation à l'article 1499, les bâtiments et ter-rains industriels qui ne figurent pas à l'actifd'une entreprise industrielle ou commercia-le astreinte aux obligations définies àl'article 53 A, sont évalués dans les condi-tions prévues à l'article 1498; qu'il résultedes dispositions de ce dernier article, éclai-rées par les travaux préparatoires de la loidu 2février 1968 dont elles sont issues, que,dans le cas le propriétaire des bâti-ments et terrains industriels est unepersonne physique ou morale n'ayantpas la qualité de commerçant oud'industriel, leur valeur locative doitêtre évaluée dans les conditions pré-vues à l'article 1498du code général desimpôts; que, par suite, en jugeant que cesdispositions ne permettent pas de dérogerau régime d'évaluation selon la méthodecomptable prévue par les dispositions del'article 1499 du même code, s'agissant debâtiments et de terrains industriels, dès lorsqu'ils sont portés à l'actif d'une entrepriseindustrielle et commerciale, quelle que soitla personne imposable à la taxe foncière,alors que l'Etat est le propriétaire de cesbâtiments et terrains industriels et qu'il n'apas la qualité de commerçant oud'industriel, la cour administrative d’appel acommis une erreur de droit ».OObbsseerrvvaattiioonnss:Revenant sur son anciennejurisprudence, le Conseil d’État a élargi cesdernières années le champ d’applicationde la méthode dérogatoire de l’article1500 du code général des impôts (Conseild’Etat, 30mars 2007, n°281015) en restrei-gnant, comme en l’espèce, celui de laméthode comptable de l’article 1499 dansles cas le propriétaire n’a la qualité decommerçant ou d’industriel (CE, 7juillet2006, n°286307; 7juillet 2006, n°286307).Or, l’article 1500 ne vise que le cas des bâti-ments et terrains qui ne figurent pas àl’actif d’une entreprise industrielle ou com-merciale, sans considération de la qualitédu propriétaire. La loi de finances rectifica-tive pour 2008 (article101) a reformulél’article 1500 pour consacrerl’interprétation de l’administration visant àéviter le recours l’appréciation directe… etla baisse de recettes qui pouvait en décou-ler. Désormais, pour les impositions établiesà compter de 2009, la méthode comptablesera applicable dès lors que « le propriétai-re ou l'exploitant » aura inscrit les biens àl'actif de son bilan.Logements meublésSoumission à la TVA: le loueuren meublé doit avoir les moyensde fournir des prestations hôte-lières(CE, 9eet 10esous-sections réunies,16novembre 2009, n°305906)MmeA., qui exerçait l'activité de loueur enmeublé professionnel, avait acquis auprèsde la SCI L.dix-neuf appartements et dixemplacements de stationnement situésdans une résidence d'étudiants à Lorient.Elle avait déclaré ses opérations de loca-tion de logements meublés à la TVA etdéduit le montant de la taxe afférente àl'acquisition des appartements et à ses fraisgénéraux. Suite à une vérification decomptabilité, l'administration avait remisen cause le droit à déduction de la taxe, etJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
notifié à MmeA des rappels pour un mon-tant de 64660. Celle-ci avait saisi le tribu-nal administratif. Déboutée de sa deman-de de décharge par le tribunal puis par lacour d’appel, elle a formé pourvoi.« Considérant […] qu'ainsi que le soutientla requérante, les critères définis par la loi etprécisés par la jurisprudence n'exigent pasque les prestations para-hôtelières soienteffectivement rendues, mais seulement quele loueur en meublé dispose des moyensnécessaires pour répondre aux éventuellesdemandes; que, pour apprécier si des pres-tations para-hôtelières sont proposées dansdes conditions plaçant le loueur en situa-tion de concurrence potentielle avec lesentreprises hôtelières, les conditions dequalité et de prix caractérisant ces presta-tions peuvent, notamment, être prises encompte […]; qu'en relevant que la presta-tion de petit-déjeuner se bornait à la pré-sence d'une machine à boissons, sans affir-mer, contrairement à ce que soutient larequérante, que cette dernière n'avait pasfourni de petit-déjeuner pendant la pério-de en cause dans le litige, la cour n'a pasdénaturé les pièces du dossier ».OObbsseerrvvaattiioonnss:Peu importe que les presta-tions hôtelières ne soient pas effective-ment rendues: l’essentiel est la capacité del’exploitant à les prodiguer sur demande.Ainsi, en l’occurrence, de l’absence defourniture de services de petits-déjeunerssur la période considérée: cet élémentn’était pas suffisant pour conclure quel’exploitant n’était pas à même de les ser-vir. En revanche, la présence d’un distribu-teur automatique constituait un indiceprobant du contraire.HôtellerieSubvention pour modernisation:confusion entre le propriétaire desmurs et l’exploitant(CE, 3esous-section, 4novembre 2009,n°308182)Le département de Meurthe-et-Moselleavait mis en place un système de subven-tion pour les propriétaires de fonds decommerce d'hôtellerie entreprenant destravaux de modernisation permettant leurclassement. Le 27janvier 1995, le conseilgénéral avait versé à la SAS., qui se pré-sentait comme le propriétaire de l'hôtelAlbert 1erà Nancy, la somme de 108645F.La société en nom collectifA., détenue à99,77% par la SA S.à laquelle elle avaitconfié la location-gérance de l'hôtel pourune durée de 5 ans, avait fait l’objet d’unredressement sur son résultat de 1995,l’administration ayant réintégré la sommede 108645F, au motif que la SNC avaitcommis un acte anormal de gestion enn'enregistrant pas dans ses comptes la sub-vention litigieuse, alors qu'elle en était, entant que propriétaire des murs, le bénéfi-ciaire légal. La cour administrative d’appelde Nancy ayant rejeté la demande dedécharge introduite par la société en nomcollectif, celle-ci a saisi le Conseil d’Etat.« Considérant que […] la cour a inexacte-ment qualifié les faits dont elle était saisieen jugeant, au seul motif qu'elle était fon-dée à relever que la SNC A.avait en princi-pe seule qualité, en tant que propriétaire,pour bénéficier d'une subvention départe-mentale et que le dossier de demande desubvention avait été présenté de manièreambiguë aux services du département parla SAS., dénomination entretenant laconfusion entre le propriétaire etl'exploitant de l'hôtel, que l'administrationdémontrait qu'en n'encaissant pas la sub-vention litigieuse, la SNC avait commis unacte anormal de gestion, alors même que laSA S.avait seule réalisé les travaux et devaitseule en supporter le coût […];Considérant qu'ainsi qu'il a été dit ci-dessus,la seule circonstance invoquée parl'administration fiscale que la SNC A.avaiten principe seule qualité pour bénéficier dela subvention départementale en cause nesaurait conduire à juger qu'elle a commisun acte anormal de gestion en ne la comp-tabilisant pas en recettes ».OObbsseerrvvaattiioonnss:La jurisprudence sur lesactes anormaux de gestion entre sociétésmères et filiales est abondante. La chargede la preuve incombe à l’administrationet d’une manière générale l’acte anormalde gestion se déduira de l’absence decontrepartie profitable (Conseil d’Etat,26mars 2008, n°296625; 11avril 2008,n°284274).Mais, en l’espèce, la somme litigieuse pro-venait d’une source publique: si ellen’avait pas été encaissée par la société ennom collectif, celle-ci n’avait pas non plussupporté le coût des travaux. La subven-tion était donc restée neutre pour cettesociété, excluant l’hypothèse de l’acteanormal de gestion. La question se résu-mait alors à la titularité de la subvention,et au respect des conditions requises pouren bénéficier selon le cadre légal locale-ment défini. De manière pragmatique, leConseil refuse de sanctionner la société, lestravaux de modernisation, objectif pour-suivi par le département, ayant étédûment accomplis par l’exploitant. H.L.22décembre 20093JURIShheebbddooimmobilierFFIISSCCAALLIITTÉÉPages réalisées par Hélène LécotJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEFracture numériqueLes députés ont examiné le 30novembreune proposition de loi relative à la luttecontre la fracture numérique.Signalons le vote d’un article 1er GC quiprévoit la faculté pour le CSA d’assigner auxconstructeurs ou aux propriétaires une res-source radioélectrique nécessaire à la diffu-sion des programmes, pour réduire ou sup-primer la gêne à la réception de radio ou TVpar les occupants des bâtiments voisins parmodification de l’article 30-3 de la loi du 30sept. 1986 (JO AN déb. 1er déc. p.9999). Laproposition de loi a été votée le même jour.Bibliographie:La nouvelle édition 2010 du code dela copropriété Litec est parue, parJacques Lafond, Jean-Marc Roux etBernard Stemmer. Cette éditionintègre notamment la loi Boutin du25mars 2009, la loi du 5mars 2009sur la communication audiovisuelleet le décret du 15janvier 2009 surle raccordement des immeubles auxréseaux en fibre optique.1100 pages. 52€. www.lexisnexis.frBBRRÈÈVVEESSTarif des syndicsLes associations de défense desconsommateurs (ARC, CGL, CNAFC,Familles rurales, UFC Que Choisiret l’UFCS) se sont regroupées pourrédiger un communiqué commun appe-lant le secrétaire d’Etat à laconsommation à prendre un arrêtéréglementant les tarifs des syndicsqui aille au-delà de l’accord CNCdu 27septembre 2007.(Communiqué du 17décembre 2009).HuissiersJean-Daniel Lachkara été élu pré-sident de la Chambre nationale deshuissiers de justice. Un nouveaubureau a été élu pour six ans.Jean-François Bauvin a été éluvice-président.De Pardieu Brocas Maffei(Emma-nuel Fatôme, Guillaume Touttée,Emmanuel Chauve) a conseillé CréditAgricole SA lors de l’acquisition del’ensemble immobilier Evergreen àMontrouge. Cet immeuble HQE de40000 m2était vendu par Carlyle(conseillé par SBKG Associés, DavidGordon Krief) qui l’avait restructuréaprès l’avoir acquis en 2005 auprès deSchlumberger.Acteurs
22décembre 20094JURIShheebbddooimmobilierL’Assemblée a abordé le 1erdécembre la pro-position de loi de Jean-Luc Warsmann desimplification et d’amélioration de la qualitédu droit, qui porte sur de nombreux sujets.Le rapporteur Etienne Blanc souligne que,selon le Conseil d’Etat, la multiplicité desdroits de préemption génère un certainnombre de contentieux (JO AN déb. 2 déc.p.10067). Michel Piron ajoute à ce sujet quecette réforme vise à limiter les risquesd’annulation des procédures. La réforme“opère une véritable clarification et unrecentrage du droit de préemption sur leszones urbaines ou à urbaniser, ainsi que lacréation d’un nouveau droit de préemptionà l’intérieur de périmètres de protection oude projets d’aménagement” (p.10082).L’article 1ercomplète l’article L 2224-12-4 ducode général des collectivités locales pourobliger le service d’eau potable, lorsqu’ilconstate une augmentation anormale duvolume d’eau consommée, à en informersans délai l’abonné. S’il répare la fuite dansle délai d’un mois, il lui sera facturé au plusle double de sa consommation moyenne, àtitre forfaitaire, mais pas la totalité de laconsommation effective (vote del’amendement n°74). Le système sera doncplus juste qu’actuellement la réponse dumaire à un consommateur qui se voit factu-rer 10000m3 d’eau, est très variable,explique Jean-Luc Warsmann (p.10088).L’article 3ajoute un article19-1 à la loi du12avril 2000 et prévoit que lorsqu’unedemande, adressée à l’administration estaffectée d’un vice de forme, qui peut êtrecouvert dans les délais légaux,l’administration est tenue d’inviter l’auteurde la demande à la régulariser (votép.10090).L’article 4transpose la directive servicesconcernant la profession d’architecte. Il a étévoté.L’article 5modifie l’article 15 de la loi de1989 sur les rapports locatifspour complé-ter la référence au RSA. le locataire peutdonner congé au bailleur avec un préavisréduit à un mois s’il est bénéficiaire du RMI,l’article nouveau fera également mention duRSA (vote p.10092).L’article 6modifie la loi du 12avril 2000pour indiquer notamment que si un recourscontentieux à l’encontre d’une décisionadministrative est subordonné à l’exercicepréalable d’un recours administratif, cettedécision est notifiée avec l’indication de cet-te obligation.L’article 12(adopté en l’état, p.10094) com-plète l’article L 261-11 du CCH pour préciserque le contrat préliminaire prévu à l’articleL 261-15 (vente d’immeuble à construire) etle contrat de vente sont soumis aux articlesL 312-15 à L 312-17 du code de la consom-mation. Selon l’exposé des motifs, ils’agissait de mettre “fin à la différence detraitement entre souscripteurs de contratspréliminaires pour l’acquisition d’unimmeuble à construire en matière de rem-boursement du dépôt de garantie versé si leprêt n’a pas été obtenu et que le contrat devente n’a pu être signé”. Il en résulte que lecontrat préliminaire sera soumis à la condi-tion suspensive d’obtention de prêt, demême que l’acte authentique, qui y était seulsoumis jusqu’à présent.L’article 19simplifie les agréments relatifsauxdiagnostics du risque d’intoxicationpar le plombet du contrôle après travauxde suppression de l’exposition au plombindiquait l’exposé des motifs. Il a été voté.L’article L 1334-3 du code de la santépublique est modifié. A l’issue du délaiimparti au propriétaire pour faire les tra-vaux, le préfet réalise un contrôle. Le projetde texte prévoit expressément que lorsque lepréfet fait réaliser les travaux parce que lepropriétaire ne les a pas effectués lui-même,le contrôle est fait aux frais du propriétaire.L’article L 1334-4 est modifié pour suppri-mer la référence à un agrément du préfet desopérateurs de diagnostics (ils sont soumis àobligation de certification). Un nouvelarticle L 1334-4-prévoit des exigences decompétence, d’impartialité etd’indépendance (de même que cela estimposé pour l’établissement du dossier dediagnostic technique par l’article L 271-6 duCCH). L’article L 1334-12 est aussi modifiépour compléter le renvoi à un décret concer-nant les conditions exigées des organismesréalisant travaux, diagnostics et contrôles.Le 2décembre, les députés ont abordél’article 83Aqui réforme le droit de préemp-tion. Le rapporteur explique que ce droit estambigu et que “40% des droits exercés parles collectivités locales sont annulés pour desraisons liées au choix de la procédure, à lamotivation ou pour des raisons de forme”.SSIIMMPPLLIIFFIICCAATTIIOONNDDUUDDRROOIITTAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTLa proposition de loi Warsmann votée par les députésRéforme de la TVA immobilière, condition suspensive dans les contrats préliminaires,droit de préemption urbain: nombreux sont les domaines touchés par la propositionde loi de simplification du droit, votée en 1electure par l’Assemblée nationale.La simplification viendra du fait qu’iln’existera plus que deux types de préemp-tion: le droit de préemption urbain, pour leszones situées dans les périmètres construc-tibles d’un PLU et le droit de préemptionexercé dans les périmètres d’aménagementou les zones de protection pour les captagesd’eau. L’article a été voté (JO AN déb. 3 déc.p.10131); il réécrit les articles L211-1 et sui-vants du code de l’urbanisme.L’article 85transpose la directive servicespour la profession des géomètres experts. Ila été adopté.L’article 86rend applicable l’article L353-9-2aux logements conventionnés avec l’Anah.Il s’agit de l’article qui prévoit l’indexationdes loyers maximaux des conventions surl’IRL.L’article 87facilite la transformation desconventions globales de patrimoineenconvention d’utilité sociale en autorisantleur adoption par avenant des conventionsglobales de patrimoine.L’article 88concerne le recouvrement desamendes en matière d’infraction aux règlesd’urbanisme.Réforme de la TVAL’article 55réforme la TVA immobilière.Jean-Michel Clément demande qui a procé- à la rédaction de cet article: le bureauFrancis Lefebvre ou les administrateurs del’Assemblée? (p.10152). Olivier Carré, rap-porteur pour avis, explique qu'il existait descas rares l’acquéreur d’un bien immobi-lier pouvait reverser la TVA à l’Etat, tandisque c’était le producteur qui empochait lesremboursements, contrairement à l’usagequi veut que l’acquéreur d’un bien, qui paieTTC au producteur qui reverse la TVA àl’Etat, soit aussi celui qui la récupère. C’étaitle cas pour une partie des trois types deTVA, pour les promoteurs, les marchandsde biens et les acquéreurs particuliers. Jean-Luc Warsmann répond que l’article a étérédigé “en liaison avec les services du minis-tère de l’économie et des finances”. Jean-Michel Clément évoque une facture de84000euros. Jean-Luc Warsmann reconnaîtqu’un appel d’offres a été effectué auprès dedivers experts et qu’il a été validé par le pré-sident de l’Assemblée nationale (p.10153).Précisons que l’entrée en vigueur de laréformequi était programmée au 1erjanvier2011, est avancée au 1erjuillet 2010(amen-dement n°22) voté p.10154.Les autres articles ont été votés avec peud’amendements. Signalons par exemple
22décembre 20095JURIShheebbddooimmobilierGGRRAANNDDPPAARRIISSRentes viagèresL’arrêté du 4décembre 2009 fixe lamajoration de certaines rentes viagères(J.O. du 12 déc. 2009, p.21502).Le taux de majoration des rentes est de1,2%pour les rentes servies en 2010.Les taux de majorations applicables en2010 sont les suivants:CCHHIIFFFFRREESS 500millions d’euros: c’est lemontant qui sera affecté, vial’Anah, à la rénovation thermiquedes logements anciens les plusénergivores, en provenance dugrand emprunt. L’annonce en a étéfaite par le Président de la Répu-blique le 15décembre.ChiffresNaissancede la renteTaux demajorationNaissancede la renteTaux demajorationavant 1/8/1499 524,8%198457,1%du 1/8/14au 31/12/1856 830,8%198552,7%du 1/1/19au 31/12/2523875,4%198650,1%du 1/1/26au 31/12/3814604,9%198746,6%du 1/1/39au 31/8/4010514,2%198843,3%du 1/9/40au 31/8/446362,2%198940,0%du 1/9/44au 31/12/453090,0%199036,2%1946 - 19481441,4%199132,9%1949 - 1951779,7%199229,6%1952 - 1958565,7%199327,0%1959 - 1963455,4%199424,8%1964 - 1965425,5%199522,4%1966 - 1968401,0%199620,6%1969 - 1970373,7%199719,0%1971 - 1973323,1%199817,8%1974223,4%199917,3%1975205,7%200015,7%1976 - 1977179,5%200113,7%1978159,5%200211,8%1979136,6%200310,0%1980110,0%20048,2%198186,3%20056,3%198272,7%20064,3%198364,3%20072,7%20081,2%Le plafond de ressources de l'année 2008applicable en 2010 pour les majorationsde rentes viagères constituées à compterdu 1erjanvier 1979 auprès de la CNPnotamment est fixé à 16714 (personneseule) et à 31770 (ménage).(Arrêté du 4décembre 2009 fixant le plafondde ressources de l'année 2008 applicable en2010 pour l'octroi des majorations aux rentesviagères constituées à compter du 1erjanvier1979, J.O. du 12 déc. p.21502).l’article 122qui modifie l’article L152-3 duCCH à propos des sanctions applicableslorsque des personnes poursuivent des tra-vaux nonobstant une décision judiciaire ouun arrêté en ordonnant l’interruption. Lasanction était alternative: 45000€d’amende ou un emprisonnement de troismois. Elle devient cumulative (modificationanalogue de l’article L 480-3 du code del’urbanisme). L’article 122 a été voté(p.10157).Enfin, l’article 152autorise l’adoption parordonnance d’une modification du code del’expropriationpour cause d’utilitépublique. L’ensemble de la proposition deloi a été voté (p.10160).Grand ParisLes députés ont poursuivi le25novembre les débats sur le projet deloi relatif au Grand Paris. Les critiquessont vives, et pas seulement dansl’opposition.Dans la discussion générale, Jean-Yves LeBouillonnec évoque l’instauration de procé-dures dérogatoires ou de règlesd’urbanisme qui rentrent en conflit aveccelles définies par les collectivités locales (JOAN déb. 26 nov. p.9764). Il conteste lalogique de spécialisation des territoires quirisque d’accentuer la ségrégation territoria-le. Yves Cochet critique la vision du texte,stigmatisant une “religion croissantiste, avecpriorité au bétonnage et à la création de nou-velles infrastructures, au motif que la régioncapitale n’en comporterait pas assez”(p.9766), ajoutant “je ne crois pas qu’onpuisse créer une métropole à travers unréseau de transports”. Jean-ChristopheLagarde estime au contraire que “c’est lapremière fois depuis le général de Gaulle etle préfet Delouvrier que l’on essaie de pen-ser globalement notre métropole” (p.9768).Gilles Carrez ajoute qu’on “ne peut dissocierla dimension transport de celle del’aménagement”. Nicole Ameline approuvel’idée de “faire de l’axe de la Seine un poten-tiel fluvial s’appuyant sur le débouché mari-time du Havre” (p.9780). Jacqueline Frayssecritique la politique de l’EPAD qui a conduità l’expropriation de quartiers entiers, elle sefélicite du travail réalisé dans le cadre del’Établissement public d’aménagement Sei-ne-Arche (EPASA) et des aménagements encours derrière l’Arche de la Défense, maisdéplore l’autoritarisme qui a conduit à dis-soudre l’EPASA (p.9782).François Brottes conteste aussi la vision duprojet en parlant de hold-up, par exemplepour l’établissement public de Saclay “rou-leau compresseur” notamment car il pourradisposer d’une capacité d’action dont lesautres territoires ne bénéficieront pas(p.9784). Patrick Braouzec estime que leréseau de transport rapide chargé de relierles pôles économiques et les aéroportsrisque de vraiment contribuer à accentuerles inégalités et les mécanismes d’exclusionsterritoriales et sociales dans la région la plusriche de France”. Il préconise au contraire leprincipe de multipolarité et de définitiondes pôles comme pôles urbains multifonc-tionnels et non comme simples clusters éco-nomiques (p.9787). Henri Plagnol récusel’idée, à partir d’un tracé de transport,d’imposer une densification forcée, notam-ment dans les communes de la petite cou-ronne qui seront sur le tracé (p.9792). Marti-ne Billard indique que le projet tourne le dosà plus d’un quart de siècle de décentralisa-tion. François Puponni, député maire deSarcelles prend l’exemple de sa ville pourindiquer ce qu’il ne faut pas faire: la Caissedes dépôts y a acheté des terrains etconstruit autoritairement une ville de 42000habitants. “Cinquante ans plus tard, on seretrouve avec un ghetto social, ethnique eturbain” (p.98003) et il en appelle à uneconcertation avec les élus et les habitants.En réponse, Christian Blanc explique que leschéma directeur de la région parisiennemanquait d’ambition (JO AN déb. 27 nov.p.9820) et qu’il n’articulait pas Paris sur lesgrands pôles que sont les aéroports interna-tionaux. Il ajoute que les architectes-urba-nistes sont au cœur de la réflexion.L’article 1ervise à créer un réseau de trans-port public de voyageurs en Ile-de-Franceunissant les grands territoires stratégiquesde la région. Signalons qu’un amendement(n°131) d’Etienne Pinte visait à ajouter unobjectif d’offre de 70000 nouveaux loge-ments par an, mais qu’il a été rejeté (p.9834).L’article 1era été voté (p.9839). Les articlessuivants traitent du réseau de transport.L’article 3prévoit un débat public organisépar la Commission nationale du débatpublic. L’article 5organise le recours àl’expropriation. Les articles 7et suivants pré-voient la création de l’établissement “sociétédu Grand Paris”, dont Christian Blanc préci-se qu’il s’agit d’un établissement public.Signalons que l’article 18prévoit des contratsde développement territorial entre l’Etat etles communes ou EPCI. Les articles 20et sui-vants sont relatifs à la création del’Établissement public de Paris-Saclay.L’ensemble du projet de loi a été voté le1erdécembre (JO AN, 2 déc. p.10042).
22décembre 20096JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations8déc. 2009ANp.11691n°58409Bernard Gérard,UMP, NordSous-évaluation d'unbien à l'ISF et bouclierfiscalBudgetSeules les impositions correspondant à des montantsrégulièrement déclaréspar le contribuable peu-vent être prises en compte pour la détermination dudroit à restitution. Le montant supplémentaireautitre de l'ISF résultant d'une notification n'est paspris en compte pour le bouclier fiscal. La bonne foidu contribuable est sans incidence sur cette règle.Il n'est pas prévu demodifier ces dispositions,conclut la réponse.8déc. 2009ANp.11706n°18424Bernard Roman,S.R.C., NordLotissementEcologieIl ne suffit pas qu'un terrain nu soit bâti pour qu'il sorte ipso facto du calculeffectué pour procéder au choix entre permis d'aménager et déclarationpréalable. Il convient que le terrain bâti, postérieurement au détachement,soit issu d'une division remontant à plus de 10 ans pour qu'il cesse de compterau nombre des lots dénombrés dans le cadre d'un permis d'aménager. Lecritère décisif est celui de la date à laquelle est née l'unité foncière nouvelle-ment bâtie et non la date de la fin de la construction édifiée sur ce terrain.8déc. 2009, ANp.11712, n°50945Richard Del'Agnolla,UMP Val-de-MarneEco-PTZ logements con-struits avant 1948EcologieL'éco-PTZ peut être attribué soit pour réaliser un bouquet de travaux, soitpour des travaux permettant d'atteindre une performance énergétique mini-male, soit pour réaliser des travaux d'assainissement non collectif. La secondeoption n'est ouverte qu'aux logements construits après le 1erjanvier 1948 enraison de l'absence de méthode de calcul fiable pour évaluer la consomma-tion d'énergie des maisons anciennes. Leurs propriétaires peuvent toutefoisrecourir au bouquet de travaux.8déc. 2009ANp.11715n°51501Pierre Morel-A-L'Huissier,UMP, LozèreReconversion de frichesindustriellesEcologieLorsque le responsable d'une exploitation classée est défaillant dans ses obli-gations de dépollution des sols, et lorsque les procédures à son encontren'ont pu aboutir, les pouvoirs publics interviennent pour la mise en sécuritédes sites. L'ADEME assure la maîtrise d'œuvre des travaux, après accord duministère et de la commission nationale des aides de l'ADEME pour des mon-tants supérieurs à 300000.8déc. 2009ANp.11720n°53429Olivier Jardé,NC, SommePanneaux solaires. Con-struction voisine provo-quant une perted'ensoleillementEcologieUne autorisation de construction peut être refuséesi elle dépasse la hauteur moyenne des construc-tions voisines sur le fondement de l'art. R 111-22.Par ailleurs les autorisations sont toujours délivréessous réserve du droit des tiers. Un recours peutêtre fondé sur un trouble anormal de voisinagepar exemple une perte d'ensoleillement.Réf. citée: Cass. Civ. 3e,4février 1991.8déc. 2009ANp.11722n°54271Geneviève Fiora-so,S.R.C., IsèrePanneaux photo-voltaïques. Tarif d'achatde l'électricitéEcologieIl est prévu une révision des tarifs d'achat del'électricité, avec trois tarifs pour mieux prendre encompte la diversité des installations: un tarif de 55c/kWh recentré sur sa vocation initiale de promotionde produits intégrés au bâti, un nouveau tarif inter-médiaire pour les projets sur toitures de plus grandetaille et un tarif au sol de 30 c avec modulation.La publication de l'arrêttarifaire révisé estprévue pour le 2esemestre 2009.8déc. 2009ANp.11761n°57457Jean-MarieSermier,UMP, JuraDevenir des agencesimmobilièresJusticePour obtenir la carte T (transactions) ou la carte G(gestion immobilière), les diplômes requis sont lesmêmes pour tous. En revanche, à défaut dediplôme, une expérience professionnelle doit êtreacquise. Il n'est pas prévu de délivrer une carteprovisoire,les activités étant réglementées pourprotéger les destinataires des services délivrés.Le député suggéraitd'autoriser la délivranced'une carte G provisoireaux titulaires de la carteT.8déc. 2009ANp.11781n°63264Patrick Roy,S.R.C. Nordet 90 autresdéputés!Report du calendrier derénovation desascenseursLogementLa loi du 25mars 2009 a ouvert la possibilité de repousser de trois ans maxi-mum le délai de réalisation des travaux de sécurité sur les ascenseurs. Le 1erdélai du 31décembre 2010 (modifié par décret de mars2008) pourra êtrerespecté pour près de 100% des ascenseurs. Pour les autres phases, le Gou-vernement réalisera une étude en 2010 et au vu de ces éléments, décidera s'ilconvient de repousser les délais des tranches 2 et 3.8déc. 2009ANp.11790n°50646Michel Pajon,S.R.C., Seine-Saint-DenisRéforme du surloyerLogementLe surloyer a été réformé par la loi du 25mars 2009. Un premier décret a été pub-lié le 29 juillet 2009 prévoyant que le cumul du loyer et du surloyer ne dépasse pasun plafond des loyers prévu par le dispositif Scellier. Un second, qui est en coursd'examen au Conseil d'Etat, prévoit une modulation obligatoire en fonction desconventions d'utilité sociale, pour en minorer le montant dans les zones géo-graphiques se caractérisant par un déséquilibre entre l'offre et la demande.8déc. 2009ANp.11791n°54207Pierre Morel-A-L'Huissier,UMP, LozèreVidéosurveillance encopropriétéLogementLe syndicat doit se renseigner auprès de la CNIL. Pour une copropriété necomportant que des habitations, une déclarationsuffit. Pour une coproprié- comportant des locaux commerciaux, le syndicat doit demander une auto-risation préfectorale et informer les personnes extérieures à la copropriétéde l'existence d'un système de vidéosurveillance. La décision d'installation estprise à la majorité de l'article 25.À nos abonnés::le texte complet des réponses minis-térielles peut vous être faxé ouenvoyé par mél sur simple demande.
22décembre 20097JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSCabinets ministérielsVille: Marion Bazaille-Manchesestnommée directrice adjointe du cabinet deFadela Amara (arr. du 20novembre 2009,J.O. du 8 déc. @).Organismes publicsCGLLS: Thierry Durnerin, directeurgénéral de la Fédération des entreprisespubliques locales, est nommé administra-teur de la Caisse de garantie du logementlocatif social (arr. du 1erdéc. 2009, J.O. du11 déc. 2009, p.21468)Commission de terminologie et de néo-logie en matière juridiqueFrançois Terré(professeur émérite à Paris-II) est nommé président de la commissionet Dominique Latournerie(conseillerd'Etat honoraire), vice-président de la com-mission.Parmi les autres nominations: Alain Delfos-se (directeur des affaires juridiques auConseil supérieur du notariat).(Arr. du 23octobre 2009, J.O. du 12 déc. @)Droit au maintien dans les lieuxen HLMLa loi du 25mars 2009 (Boutin) a suppriméle droit au maintien dans les lieux pour leslocataires dont les revenus excèdent ledouble des plafonds de ressources (parcHLM ou SEM). Cette disposition nes'applique que dans les zones caractériséespar un déséquilibre important entre l'offreet la demande de logement. Cette notionest précisée par le présent décret. Il s'agitdes zones fixer par arrêté) dans les-quelles la tension sur le marché locatif pri- est la plus forte, par renvoi au zonagedu dispositif Robien.L’arrêté précise que les zones géogra-phiques se caractérisant par un déséqui-libre important entre l'offre et la demandesont les zones A et B1.(Décret n°2009-1517 du 8décembre 2009 etarrêté du même jour relatifs aux zones géo-graphiques mentionnées à l'article L.442-3-3du CCH, J.O. du 10 déc. p.21313 et21322).Régime SIICL'article 208 II ter du CGI prévoit un prélè-vement de 20% lorsque les produits sontdistribués par une SIIC à un associé (autrequ'une personne physique) détenant aumoins 10% du capital et que les produitsperçus par cet associé ne sont pas soumis àl'IS.Un nouveau décret prévoit que les verse-ments effectués au titre de ce prélèvementdoivent être accompagnés d'un relevé quidétaille, outre les références de la sociétéversante, l’identité et l’adresse des per-sonnes bénéficiaires des distributions sou-mises au prélèvement.(Décret n°2009-1528 du 9décembre 2009fixant les obligations déclaratives des sociétésd'investissements immobiliers cotées, J.O. du11 déc. 2009, p.21444).Exonération de taxe foncièreL'article 1383-O B bis du CGI prévoit lafaculté pour les collectivités territorialesd'exonérer de taxe foncière (en totalité ouà concurrence de 50%) les logementsneufsconstruits depuis le 1erjanvier 2009et dont le niveau élevé de performanceénergétiqueglobale dépasse celuiqu'impose la législation en vigueur (loi du27décembre 2008). L'exonération dure aumoins 5 ans. Ce niveau a été fixé pardécret: il s'agit des logements titulaires dulabel bâtiment basse consommation éner-gétique, BBC 2005.(Décret n°2009-1529 du 9décembre 2009pris pour l'application de l'article 1383-0 B bisdu CGI relatif à l'exonération de taxe foncièresur les propriétés bâties des constructions delogements neufs à haut niveau de perfor-mance énergétique, J.O. du 11 déc. p.21444).Établissements publics fonciersUn décret du 11décembre (J.O. du 13,p.24538) modifie une série de décretsayant créé des établissements publics fon-ciers (Normandie, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, Ouest-Rhône-Alpes, PACA, Ile-de-France, Yvelines, Hauts de Seine et Vald’Oise). Dans les textes donnant compé-tence aux EPF pour agir par voied'expropriation ou de préemption sontajoutées les références au droit de priori-et au droit de préemption de l'articleL 143-2, 9edu code rural (visant la protec-tion et la mise en valeur des espaces agri-coles et naturels périurbains).ProcédureRecours de constitutionnalitéLa loi organique n°2009-1523 du10décembre 2009 est relative àl'application de l'article 61-1 de la Consti-tution. Elle organise la faculté instituée parl'article 6-1 de la Constitution (issue de laloi du 23juillet 2008) de saisir le Conseilconstitutionnel, à l'occasion d'une instancejudiciaire, du motif qu'une dispositionlégislative porte atteinte aux droits etlibertés garanties par la Constitution. Lajuridiction statue sur la demande, présen-tée par un écrit distinct et motivé, et trans-met au Conseil d'Etat ou à la Cour de cas-sation. Elle sursoit à statuer jusqu'à laréception de la décision du Conseil d'Etatou de la Cour de cassation ou, s'il a été sai-si, du Conseil constitutionnel.(J.O. du 11 déc. p.21379).Le décret n°2009-1524 du 9décembre2009 relatif à la procédure d'appelavecreprésentation obligatoire en matière civi-le. À noter l'article 5 qui prévoit qu'à peined'irrecevabilité relevée d'office, les actesde procédure sont remis à la juridic-tion par voie électronique(art. 930-1nouveau du code de procédure civile). Cetarticle entre en vigueur le 1erjanvier 2011(J.O. du 11 déc. p.21386).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservéesoit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA au lieu de769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 379UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..
22décembre 20098JURIShheebbddooimmobilierLLEESSOOPPCCIICCOOPPRROOPPRRIIÉÉTTÉÉChristian de Kérangal (IPD) commencepar observer que la performance globaledes fonds européens a été de -14, 8% en2008. Mais ce chiffre est influencé par lesfonds britanniques qui représentent32% du total (pour 14% pour les fondsfrançais et 16% pour les fonds alle-mands). Or les fonds d’Europe occidenta-le ont mieux résisté que les fonds duRoyaume-Uni. Il indique également que,dans la performance, l’effet de levier aun effet négatif.Simon Redman (Invesco Real Estate)indique que le marché a été en haussependant une longue période et que celan’était pas durable. Cette hausse, quis’explique parce que les institutionnelsont énormément investi, a provoqué unebaisse des rendements. Simon Redmanobserve que lorsque les rendements desobligations deviennent supérieurs à ceuxde l’immobilier, cela n’a plus aucun sens,la crise est donc indépendante de la crisefinancière. De ce fait, Invesco Real Estatea cessé d’investir au Royaume-Uni dès2006. La crise va nécessiter plus de trans-parence et exiger une vraie stratégie per-mettant d’effectuer des ventes d’actifspour permettre de faire face auxdemandes de retraits.Jean-Marc Coly (UFG) remarque qu’on atrop d’argent à investir lorsque le marchéest en hausse et pas assez quand il est enbaisse. Or c’est maintenant qu’il fautinvestir. Il juge donc nécessaire de pou-voir faire appel à l’endettement pouranticiper le retour de la collecte.Il ajoute que le régulateur s’attache prin-cipalement à la question de la liquiditéet que du coup la composition des fondsest moins pure. Jean-Marc Coly sedemande s’il ne serait pas plus judicieuxde chercher la liquidité à l’extérieur dufonds plus qu’à l’intérieur.Laurent Fléchet (Ciloger) indique que lesecteur manquait de produit adapté etque les pouvoirs publics ont répondu àcette insuffisance, par la création desOPCI RFA (il y en aurait actuellementente 50 et 60 pour une capitalisation de6 à 8milliards d’euros) et des fondsgrand public.Olivier Catusse (Kanam) explique le déve-loppement des fonds allemands et lasituation actuelle. Le succès a notammentété permis par l’autorisation de diversifi-cation des types d’actifs que peuventdétenir les fonds. Leur performance esttrès stable. En 2007, les fonds ouvertsallemands atteignaient un total de83milliards d’ de volumes sous gestion.La crise des fonds allemandsOr avec la crise, en 2008, 12 fonds ouverts(36milliards d’) ont suspendre leursremboursements (en octobre2008, ladécollecte a atteint 5,1milliards). En2009, 8 fonds ont pu rouvrir, mais 5 fondssont fermés et ne restituent plusl’épargne. Le problème est de savoir com-ment assurer les demandes de rembour-sements quotidiens alors qu'il s’agit d’uninvestissement de long terme. Il faut queles investisseurs comprennent qu’il nes’agit pas d’un placement à court termeet que les fonds respectent la loi quiimpose la détention d’un minimum deliquidité de 5%. L’association profession-nelle allemande BVI (fédération desgérants de fonds) a émis certaines propo-sitions de réforme. Elle propose parexemple de donner au fonds le droit desuspendre les remboursements pendantune période limitée pour conserver ledroit de payer les rentes mensuelles (pourdes retraités qui ont placé leur retraitedans les fonds) ou encore d’autoriser laconclusion d’accords avec les institution-nels portant sur des délais minimums dedétention et de préavis.En conclusion, Patrick de Lataillade(Aspim) estime que l’OPCI a bien démar-ré, principalement par le biais des fondsRFA. Il indique que les sociétés de gestionont déployé beaucoup d’efforts pouracclimater ce nouveau produit mais qu’ilfaut des ajustements qui se mettront aupoint par un dialogue avec le régulateur.Il faut enfin, indique-t-il, s’adapter auxexigences du plan bâtiment du Grenelleet il souligne aussi la difficulté résultantde la réforme de la taxe professionnelle.Les OPCI face à la criseL’industrie des fonds immobiliers face à la crise: tel est le thème qu’avaient retenuIPD et Taliance pour leur forum de l’OPCI ce 15décembre.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL depresse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires:Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREESSPlanète Copropriété: une associa-tion transversalePlanète copropriété, c’est le nom del’association transversale qui vient d’êtrecréée par divers acteurs de la coproprié-té. Son originalité est de regrouper tantdes représentants des syndics (UNIS) quedes architectes (Compagnie des Archi-tectes de Copropriété) et des coproprié-taires (ARC) et une école (ESPI).Cette association va organiser les 1eret2juillet 2010 à Paris un colloque euro-péen sur le thème Copropriété enEurope et développement durable”.Bruno Dhont (ARC) explique qu’il s’agitde recenser les meilleurs dispositifs dedynamisation du développement durableet de les présenter lors de ce colloque.Philippe Pelletier a présenté à cette occa-sion l’avancement du chantier coproprié- du plan bâtiment Grenelle et constateque “les lignes bougent”. Il cite parexemple, en soulignant la révolution juri-dique que cela représente, la réforme dela gouvernance des copropriétés : la loiGrenelle va permettre aux assembléesgénérales de décider de travaux d’intérêtcommun même lorsqu’ils portent sur desparties privatives.Henry Buzy Cazaux pour l’ESPI indiqueque les étudiants de 3eannée vont parti-ciper aux travaux en assurant larecherche des informations sur les 12thèmes retenus, dans une quinzaine depays. La Fnaim, qui va rejoindrel’association Planète Copropriété, estimeque le législateur devra imposer un cer-tain nombre de contraintes en faveur dudéveloppement durable et juge nécessai-re par exemple d’assouplir les majoritésen assemblée pour voter les travaux liésau développement durable.Parmi les 12 thèmes retenus:- Comment fonctionne le système des certifi-cats d’économie d’énergie?- Quels sont les labels et les certifications exis-tant?- Y a-t-il des systèmes de garantie des perfor-mances énergétiques annoncées?- Quelles sont les expériences en matière decontrat de performance énergétique en copro-priété? - Quels sont les démarches ou dispositifs pouraccélérer la mobilisation des acteurs en copro-priété?- Quelles sont les propositions pour faire quel’îlot urbain devienne un niveau d’action perti-nent?
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