mercredi 4 juin 2025

381- 19 janvier 2010

AccueilAnciens numéros381- 19 janvier 2010

– 2 – Jurisprudence –
Assurance dommages ouvrage : Mise en jeu de la garantie avant réception
Droit de propriété : Quand une action pétitoire rend sans objet une action possessoire antérieure
Troubles de voisinage : Proximité d’un magasin d’alimentation
Agent immobilier : Oubli d’une signature sur un mandat de vendre
Gestion locative : Obligation du mandataire de veiller à l’assurance incendie du bien

– 4 – Réglementation –
Rapports locatifs : Le régime d’occupation temporaire précisé / Cumul caution – assurance / Indices des loyers à la baisse
Logements sociaux : Vente de logements sociaux / Prix des meubles
Professionnels : Diagnostiqueurs / Loi Hoguet
Tourisme : Classement des hôtels / Résidences de tourisme
Fiscalité : Aides à l’investissement immobilier / PTZ-

– 8 – Marchés –
Baisse du marché du logement de -4,9 % en 2009 selon la Fnaim


JUGÉ>>Les troubles de voisinageprovoqués parun moteur de ventilation frigorifique, un va-et-vient permanent de camion de livraisons,les odeurs nauséabondes des déchets ali-mentaires, liés à la présence d’un magasind’alimentationouvrent droit à indemnisa-tion du voisin (CA Paris, 10décembre2009). C’est une responsabilité sans faute,indépendante du respect de la réglementa-tion par l’exploitant du magasin.>>Lorsque le preneur n’a pas justifié de sonassurance, l’administrateur de biens doit eninformer le bailleur pour lui permettre de faireassurer le bien contre l’incendie. A défaut,l’administrateur engage sa responsabilité etdoit indemniser le bailleur si un incendie sedéclare (CA Paris, 10 déc. 2009, voir page3).>>Un mandat de vente non signépar le titu-laire de la carte professionnelle est nul. Cedéfaut de signature prive le mandataire deson droit à indemnisation en vertu d’unecluse pénale prévue par le mandat (CAParis, 10décembre 2009).PUBLIÉ>>La liste des personnes à qui un bailleur,personne morale, peut s’adresser pourdemander une cautionpour un baild’habitation a été fixée par décret du28décembre (voir page4).>>Les nouveaux modèles de cartes profes-sionnelles loi Hoguetont été publiés pararrêté du 23décembre (p.5).>>Les services en charge du contrôle deschangements d’usage des locaux à Paris ontété transférés de la préfecture à la ville deParis (décret du 30décembre 2009, lire p.7)COMPTÉS>>40 quartiersont été retenus au titre du pro-gramme de requalification des quartiersanciens dégradés (décret du 31décembre).Naissance du contrat de résidencetemporaireLes fins d’années sont toujours propices à la parution detextes réglementaires en abondance. 2009 n’a pas échappé àla règle. Une bonne part de ce numéro y est consacrée. Arrê-tons-nous un instant sur l’un d’entre eux. La loi Boutin d’avril der-nier a autorisé l’occupation de locaux vacants, pour éviter qu’ilsne se détériorent, à des résidents temporaires, hors statut de laloi du 6juillet 1989. Il restait à en préciser le régime juridique, ceque vient de faire le décret du 30décembre 2009. Le cadre ainsifixé est assez restrictif. Le but est d’assurer la protection et la pré-servation des locaux vacants par la présence de résidents tempo-raires. La loi a prévu l’intervention d’un intermédiaire qui est unorganisme (public ou privé) agréé par l’Etat. Il y a donc deuxcontrats: une convention entre le propriétaire et l’organismeagréé et un contrat de résidence temporaire entre l’organisme etl’occupant. L’intermédiation est donc de rigueur.Le contrat comporte des règles spécifiques. Il a une durée mini-male de 3 mois renouvelable dans la limite de 18 mois. L’objectifd’assurer la protection des lieux explique la première obligationde l’occupant: prévenir l’organisme de tout sinistre, dégradationou intrusion dans les locaux. Mais le contrat de résidence tempo-raire est aussi coloré de règles inspirées de la loi de 1989: trans-fert de contrat au conjoint ou concubin en cas d’abandon dedomicile, limitation à un mois du dépôt de garantie, faculté dupreneur de donner congé à tout moment (mais avec un préavisde 15 jours).Deux autres remarques. D’une part, le contrat impose àl’organisme de fournir des locaux “offrant les conditionsd'hygiène et de confort exigées pour une affectation à un usaged'habitation” ce qui limite le type de locaux qui peuvent êtreoccupés par ce contrat. Des locaux de bureaux ou d’entrepôtspourront-ils répondre à cette condition? La réponse sera sansdoute très nuancée, en considération de la configuration deslieux. D’autre part, le loyer payé par le résident est plafonné,charges (y compris l’électricité) incluses, à 200euros par mois. Lemontant ainsi fixé en fait clairement un dispositif dérogatoire quitient compte du service de surveillance rendu au propriétaire.L’expérimentation ainsi mise en place doit expirer le31décembre2013. L’avenir dira si la pratique peut s’emparer dudispositif pour en faire un outil vivace, ou s’il a vocation à resterexceptionnel mais les contraintes paraissent a priori un peu fortespour qu’il attire nombre de propriétaires. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO38119JANVIER 2010ISSN1622-141910EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Assurance dommages ouvrage: Mise en jeu de la garantie avantréceptionDroit de propriété: Quand une action pétitoire rend sans objet uneaction possessoire antérieureTroubles de voisinage: Proximité d’un magasin d’alimentationAgent immobilier: Oubli d’une signature sur un mandat de vendreGestion locative: Obligation du mandataire de veiller à l’assuranceincendie du bien- 4 -Réglementation-Rapports locatifs: Le régime d’occupation temporaire précisé / Cumul cau-tion - assurance / Indices des loyers à la baisseLogements sociaux: Vente de logements sociaux / Prix des meublesProfessionnels: Diagnostiqueurs / Loi HoguetTourisme: Classement des hôtels / Résidences de tourismeFiscalité: Aides à l’investissement immobilier / PTZ-- 8 -Marchés-Baisse du marché du logement de -4,9% en 2009 selon la FnaimSOMMAIREEDITORIAL
19janvier 20102JURIShheebbddooimmobilierAASSSSUURRAANNCCEESS-- DDRROOIITTDDEEPPRROOPPRRIIÉÉTTÉÉAssurance dommages-ouvrageMise en jeu de la garantie avantréception(Cass. Civ., 3e, 16décembre 2009, n°1496 FS-P+B, rejet, pourvoi n°09-65697)La société civile de construction venteX.projetait une opération de constructionde deux bâtiments de 48 logements. Uneassurance dommages-ouvrage avait étésouscrite auprès de la société GAN. Desdésordres affectant la solidité de la structu-re des bâtiments étant apparus en cours dechantier, la SCCV avait adressé une déclara-tion de sinistre à son assureur. Celui-ci avaitrefusé sa garantie. La cour d’appel l’ayantcondamné à garantir les dommages, il a for- pourvoi.« Attendu […] qu'ayant relevé que la socié- GAN n'avait notifié ni dans les dixjours de remarques sur la déclarationde sinistreni dans les 15 jours de décisionde ne pas recourir à expertise et que sa déci-sion du 14juin 2006 quant au principe de lamise en jeu des garanties prévues aucontrat intervenait, en violation des pres-criptions légales, sans rapport préliminaireétabli par l'expert et préalablement com-muniqué à l'assuré, la cour d'appel en aexactement déduit que, même si le sinistredéclaré intervenait avant réception des tra-vaux, sans justification d'une mise endemeure restée infructueuse et d'une rési-liation du contrat de louage d'ouvrage etmême si sa décision du 14juin 2006 étaitnotifiée dans le délai de 60 jours prévu parl'article L.242-1 du code des assurances, lasociété GAN était passible de la sanctionfigurant à l'alinéa 5 de ce texte permet-tant à l'assuré d'engager les dépensesnécessaires à la réparation des dom-mages».OObbsseerrvvaattiioonnss:En vertu de l’alinéa 5 del’article L.242-1 du code des assurances,l'assuré peut engager les dépenses néces-saires à la réparation des dommageslorsque l'assureur ne respecte pas le délaide 60 jours dont il dispose à compter de laréception de la déclaration du sinistre pournotifier sa décision quant à la mise en jeudes garanties. Or, en l’espèce, l’assureuravait respecté ce délai. En outre, l’assuréne lui avait pas communiqué les justificatifsd’une mise en demeure notifiée àl’entreprise, ni de la notification de résilia-tion du contrat de travaux, comme le pré-voit à son égard le même article. Mais laCour de cassation est sévère: faute pourl’assureur de respecter les procédures deconstat organisées par clauses-types régle-mentaires (annexesI etII à l’article A.243-1: demande de renseignements complé-mentaires à la déclaration de sinistre,expertise ou notification de refusd’expertise…) celui-ci est déchu de la possi-bilité de refuser sa garantie pour demandemanifestement injustifiée.ÀÀ rreetteenniirr::L’assureur doit respecter scrupu-leusement les procédures de constat dedommages et d’expertise s’il veut pouvoirrefuser sa garantie.Droit de propriétéQuand une action pétitoire rendsans objet une action possessoireantérieure(Cass. Civ., 3e, 6janvier 2010, n°1 FS-P+B,rejet, pourvoi n°08-22068)En mai1999, les époux X.assignaient leursvoisins, les époux Y., en démolition d'unmur les empêchant d'accéder à un bassin.Le tribunal, puis la cour d'appel, ayantdéclaré leur demande irrecevable, ils ontformé pourvoi.« Mais attendu que l'action pétitoireengagée postérieurement à l'actionpossessoire rend celle-ci sans objet lors-qu'elle tend aux mêmes fins; qu'ayantrelevé, en se fondant sur les faits qui étaientdans le débat, qu'en première instance lesépoux X.avaient la qualité de demandeursau possessoire, qu'ils avaient ultérieurementintroduit une action en bornage laquelleavait donné lieu à la désignation d'unexpert judiciaire qui avait reçu l'accord desparties pour poursuivre les investigations envue d'établir la propriété, qu'ils avaientréclamé à la suite du rapport de l'expertjudiciaire la condamnation des époux Y. àdémolir le mur mais que le tribunal s'étaitdéclaré incompétent au profit du tribunalde grande instance et qu'il ressortait de leursécritures qu'ils réitéraient devant elle leurdemande de démolition, la cour d'appel, quia retenu que leur action possessoire tendaitaux mêmes fins que l'action pétitoire, alégalement justifié sa décision ».OObbsseerrvvaattiioonnss:En vertu de l’article 1265 ducode de procédure civile, possessoire etpétitoire ne sauraient se cumuler. Enrevanche, rien n’interdit d’engager uneaction pétitoire après une action possessoi-re, par exemple lorsqu’un titre de proprié- peut être produit. À cet égard, une déci-sion rendue au possessoire n’a pas autoritéde la chose jugée au pétitoire (Civ. 3e,10juin 2009, n°08-13677). Or, si enl’espèce les requérants avaient initié leurdemande au possessoire, dont le rejet étaitl’objet de la présente instance, ils avaientaussi entre-temps entrepris une action enbornage. En principe, celle-ci ne vaut pasaction en revendication de droit de pro-priété. Mais, par le jeu des demandesreconventionnelles, elle avait pris cettenature (Civ., 3e, 18décembre 2002, n°01-12210). Et les requérants avaient sollicité ladémolition… qu’ils réclamaient aussi aupossessoire. Les deux actions recouvraientdonc la même fin, et le pétitoire vient neu-traliser le possessoire.Trouble de voisinageProximité d'un magasind'alimentation(CA Paris, Pôle 4 - Chambre 1, 10décembre2009, n°09/08307)Faisant grief à la société LIDL de leur causerdes troubles anormaux de voisinage, lesépoux B.l’avaient assignée, en février2006,en paiement de 60000 pour réparation. LeTGI les ayant déboutés de leurs prétentions, ilsont relevé appel du jugement.« Considérant que M.et MmeB. ont construitleur pavillon à Pierrefitte en 1988, selon leP.O.S., en zone UG, soit en zone pavillonnairetraditionnelle […];Considérant qu'il ressort des attestations, pho-tographies et constats d'huissier produits auxdébats que l'activité de la société LIDL est àl'origine de nombreux et importants troublesanormaux de voisinage pour M.et MmeB.,provoqués, notamment par:- un broyeur-compacteur d'emballages dedéchets mis en place de 2000 à 2002 […],- un moteur de ventilation frigorifique,- le va-et-vient permanent des camions delivraisonplusieurs fois par jour à partir de6h30 du matin et même de nuit jusqu'à deuxheures du matin […],- les odeurs nauséabondes dégagées par lesdéchets alimentaires en putréfaction […],- la présence d'orduresrépandues auxabords du magasin LIDL, lesquelles, régulière-ment fouillées par des personnes nécessi-teuses, restent répandus au sol, attirant lesrongeurs […];Considérant que ces divers désagrémentsexcèdent par leur nature, leur fréquence,leur permanence et leur importance lestroubles admissibles de voisinageaux-quels on peut s'attendre en zone urbaine,même à proximité d'un magasind'alimentation de moyenne importance;Qu'il estindifférent à l'appréciation ducaractère anormal des dits troubles quel'activité qui les engendre soit exercéedans le respect des dispositions régle-JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
mentaires[…];Que si la société LIDL indique avoir déplacépuis supprimé le compacteur litigieux à lafin de l'année 2002 pour mettre fin auxplaintes du voisinage […] il n'en reste pasmoins que le trouble anormal de voisinagerésultant de sa présence a été subi jusqu'àcet enlèvement […];Considérant que la société LIDL ne peut,enfin, s'exonérer de la responsabilité […] enfaisant valoir, notamment, qu'elle ne peutempêcher ses conteneurs de détritus d'êtrerépandus sur le sol par ceux qui les fouillent[…];Considérant, au vu de ces divers éléments,[…] que la société LIDL sera condamnée à leurrégler la somme de 50000».OObbsseerrvvaattiioonnss:Nuisances visuelles, auditives,olfactives… cette affaire est exemplaire dupire que peut induire le voisinage d’un localcommercial. Les juges soulignent à ce titreun point important, parfois oublié desdéfendeurs: la responsabilité pour troublesde voisinage relève du régime d’une respon-sabilité sans faute. Une autorisation adminis-trative, un permis de construire (Civ., 3e,18juillet 1972, n°71-12880), ne constituentpas une autorisation de nuire et la répara-tion est encourue à raison de la seule anor-malité d’un trouble. Autre point, le fait dutiers n’est pas exonératoire. Enfin, la bonnevolonté ne suffit pas: les mesures prises pourfaire cesser les troubles doivent faire preuvede leur efficacité, indépendamment de laqualité des équipements mis en place (Civ.,2e, 25novembre 1971, n°70-12397).ÀÀ rreetteenniirr::Le respect des dispositions régle-mentaires imposées à l’exercice d’une activitén’est pas exclusif d’une responsabilité pourtroubles de voisinage.Agent immobilierOubli de signature sur un mandatde vendre(CA Paris, Pôle 4 - Chambre 1, 10décembre2009, n°08/09131)En janvier2006, les consorts B.avaientconfié à la société M.le mandat de vendreleur appartement parisien, au prix de850000. Le 20janvier 2006, l'agent avaittransmis aux vendeurs une offre desépouxT., que les vendeurs avaient accep-tée. La promesse de vente n'ayant pu êtresignée à la date convenue, les épouxT.avaient renouvelé leur offre d'achat, maisle même jour les consorts B.révoquaient lemandat de vente et refusaient la proposi-tion. L’agence les avait assignés en paie-ment du montant de la clause pénale. Cet-te demande ayant été reçue devant le TGI,les consorts B.ont interjeté appel.«Considérant […] quele mandat de ventesoumis aux dispositions de la loi précitéedoit, pour être régulier, être conclu par letitulaire de la carte professionnelle oupar une personne habilitée par lui;Considérant qu'en l'espèce, le mandat devente sans exclusivité, signé le 5janvier2006 par les consortsB., porte sousl'indication du mandataire la mention: « luet approuvé mandat accepté Po. .JJ M. »sans apposition d'une signature;Considérant que le mandat n'ayant pas étéconclu par M.JJ.M., représentant légal de lasociété Agence immobilière Mozart, titulai-re de la carte professionnelle, en l'absencede signature du mandatou même demention du nom de la personne qui y aapposé la mention précitée, il n'est pas éta-bli, comme le prétend l'agent immobilier,que l'acte a été contracté par MmeD. habili-tée par le titulaire de la carte;Considérant qu'en conséquence, le man-dat étant nul, la demande en paiementde la sociétéM., fondée surl'application de la clause pénale qui yest insérée, doit être rejetée».OObbsseerrvvaattiioonnss:Seul le titulaire de la carteprofessionnelle peut en principe signer unmandat. Un collaborateur pourra toutefoisle faire en lieu et place de l’agent titulaires’il dispose d’une attestation d’habilitationdélivrée par celui-ci (article4 de la loiHoguet). Mais, habilitation ou non, lemandat doit effectivement être signé. Cet-te condition de validité est requise à peinede nullité… laquelle emportera le caséchéant celle de la clause pénale (Civ., 1e,8octobre 2009, n°08-14968).Gestion locativeObligation du mandataire deveiller à l’assurance incendie du bien(CA Paris, Pôle 4 - Chambre 1, 10décembre2009, n°08/12973)En janvier2004, M.C. donnait mandat à lasociétéP., exploitant une agence « Laforêtimmobilier », de gérer son appartementsitué à Avon. Le 15octobre 2003,l’immeuble était loué à M.S. Le preneurn'ayant pas payé les loyers à compter demai2004, son expulsion avait été ordonnée,le 17janvier 2005, et exécutée le 6mai 2005.Le 12avril 2005, un incendie s’était déclarédans les lieux. L'assureur du preneur, lasociété Axa, avait refusé sa garantie. Le10avril 2007, M.C. assignait la société P.enpaiement des réparations. Débouté de sesdemandes devant le TGI, il a interjeté appel.« Considérant que le mandat de gestionimmobilière du 23mai 2004 met à la chargedu mandataire l'obligation de « faire assurercontre l'incendie et autres risques les biensgérés, signer à cet effet toutes polices et tousavenants d'assurances, en payer les primes »;Considérant qu'aux termes de cette clause, lemandataire avait l'obligation contrac-tuelle de veiller à ce que le bien fût assu- contre l'incendie et les autres risquespendant la durée du mandat[…];Considérant que le preneur n'ayant pas justi-fié d'une assurance pour la période du1eroctobre 2004, il appartenait au gérantde prévenir le bailleur de cet état de faitpour lui permettre de faire assurer lebien contre l'incendie; que, ne l'ayant pasfait, le mandataire n'a pas tout mis en œuvrepour que le bien fût assuré comme le pré-voyait le contrat;Considérant que les lieux ayant été dégradéspar un incendie intervenu le 12avril 2005avant la libération des lieux par le preneur, laréparation de ce dommage par l'appelant, àla suite du refus de garantie de la CompagnieAXA pour défaut de paiement de la prime, estla conséquence de la faute commise par legérant dès lors que ce préjudice aurait pu êtrepris en charge par l'assurance que M.C. auraitpu souscrire s'il avait été informé de la caren-ce du preneur […];Considérant, s'agissant des réparations àl'intérieur de l'appartement, […] il y a lieud'évaluer le préjudice à la somme de 2500».OObbsseerrvvaattiioonnss:Lors de la mise en location,l’administrateur doit informer le locataire del’existence d’une obligation d’assurance et,en cours de bail, demander la délivranced’une attestation renouvelée. En cas decarence, il ne peut laisser la situation enl’état et surtout, il doit informer le proprié-taire. Son inertie est assurément fautive.Cependant, pour la Cour de cassation, lepréjudice directement imputable à cettefaute ne recouvre pas le sinistre lui-même,mais constitue seulement une perte dechance d'obtenir l’indemnité d’assurance(Civ., 2e, 13octobre 2005, n°04-16139). Teln’est pourtant pas l’avis des juges dans laprésente espèce, qui imputent l’entière res-ponsabilité du dommage au gérant. Notonsqu’en l’espèce, le sinistre est survenu aprèsjugement d’expulsion, si bien que le locatai-re n’avait plus cette qualité. Mais il avaitdéjà été jugé que la présomption de respon-sabilité de l’incendie édictée par l’article1733 du code civil reste effective dès lors quele preneur est resté dans les lieux (Com.,22octobre 1962). H.L.19janvier 20103JURIShheebbddooimmobilierUURRBBAANNIISSMMEE-- VVEENNTTEEPages réalisées par Hélène LécotJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
19janvier 20104JURIShheebbddooimmobilierRapports locatifsLe régime d’occupation tempo-raire préciséLa loi Boutin a prévu un dispositif déroga-toire de la loi du 6juillet 1989 pour per-mettre l'occupation de locaux par des rési-dents temporaires afin d’éviter leur dégra-dation. Un décret du 30 décembre en pré-voit les modalités.L'article 3 prévoit le contenu du contratde résidence temporaire conclu entrel'organisme et le résident: date d'effet,durée, adresse, équipements dontl'occupant a l'usage privatif ou collectif,montant mensuel de la redevance et dudépôt de garantie (plafonné à un mois deredevance,) obligations des parties, causesde résiliation. Il faut faire un état des lieux.Le contrat est conclu pour trois mois, ilpeut se poursuivre par tacite reconductiondans la limite de 18 mois. Les articles7 et8prévoient les obligations respectives desparties. L'organisme doit remettre unlocal en bon état d'usage, ne présen-tant aucun risque manifeste pour la sécuri- physique et la santé et offrant les condi-tions d'hygiène et de confort exigées pourune affectation à un usage d'habitation.Le résident peut résilier le contrat à toutmoment avec un préavis de 15 jours.La redevance est plafonnée à200euros par mois,charges comprises(art. 5).L'occupation temporaire n'est pas considé-rée comme un changement de destinationdes locaux au sens de l'art. R 421-17 ducode de l'urbanisme.(Décret n°2009-1681 du 30décembre 2009relatif à l'occupation de locaux en vue deleur protection et préservation par des rési-dents temporaires en application de l'article101 de la loi n°2009-323 du 25mars 2009 demobilisation pour le logement et la luttecontre l'exclusion, J.O. du 31 déc. p.23052)Prestations socialesUn article de la loi de financement de lasécurité sociale pour 2010 évoque la situa-tion des bailleurs, du point de vue ducontrôle des prestations sociales.L'article L 583-3 du code de la sécuritésociale est modifié et permet aux orga-nismes débiteurs des prestations familialesde demander aux bailleurs des informa-tions sur la situation des locataires pourvérifier les conditions d'occupation dulogement pour lequel une allocation loge-ment est perçue (art. 88 de la loi n°2009-1646 du 24décembre 2009, JO du 27 déc.p.22392).Cumul caution assuranceLa loi Boutin du 25mars 2009 a interdit lecumul entre une caution et une assurancede garantie des risques locatifs. Pour lespersonnes morales, la caution ne peutrésulter que d'une personne figurant surune liste fixée par décret. Cette liste vientd'être fixée. Elle mentionne:- les FSL (et fonds locaux),- les organismes collecteurs du 1%,- les associations auxquelles un FSLapporte sa garantie,- les associations ou organismes quiapportent, à titre gratuit, leur caution àun candidat à la location pour favoriserson accès au logement.(Décret n°2009-1659 du 28 déc. 2009 pris pourl'application de l'article 22-1 de la loi n°89-462du 6juillet 1989, J.O. du 30 déc. 2009, p.22683).Logements sociauxPlusieurs textes ont été publiés:Vente de logements sociauxLes formalités requises en cas de vente delogements locatifs sociaux et de logementsfoyers ont été fixées par décret du30décembre.Si un logement vacantest vendu par unorganisme HLM à une collectivité locale,l'acte authentique doit reproduire, à peinede nullité, le texte de l'engagement de cet-te collectivité à mettre le logement pen-dant au moins 15 ans à disposition de per-sonnes défavorisées.(Décret n°2009-1686 du 30décembre 2009 prispour l'application des articles L.442-9, L.443-11et L.443-15-6 du CCH, J.O. du 31 déc. p.23060).Supplément de loyer de solidaritéLes modalités de fixation du SLS, pré-vues par la convention d'utilité sociale del'organisme HLM ont été précisées pardécret.L'article R 421-21-2 nouveau indique com-ment moduler le coefficient de dépasse-ment du plafond de ressources.(Décret n°2009-1682 du 30décembre 2009relatif au supplément de loyer de solidarité,J.O. du 31 déc. 2009, p.23053)Les conventions d'utilité sociale desorganismes HLM peuvent prévoir que leSLS est modulé dans les zones se caractéri-sant par un déséquilibre entre l'offre et lademande de logements (art. R 441-21-1 duCCH). Cet arrêté prévoit que ces zones sontles zones A, B1 et B2 de l'annexe à l'arrêtédu 29avril 2009.(Arr. du 30 déc. 2009 relatif aux zones géo-graphiques mentionnées à l'article L.445-1du CCH, J.O. du 31 déc. 2009, p.23090).Le prix des meublesEn cas de location meublée par des orga-nismes HLM, le prix de location desmeubles est limité à 24euros par moispour un studio (+7euros par pièce supplé-mentaire).Ce montant peut être révisé le 1erjanvierde chaque année sur l'IRL.(Arrêté du 7décembre 2009 fixant le prix delocation des meubles prévu à l'article L.442-8-3-1 du CCH en cas de location ou de sous-location meublée, J.O. du 19 déc. p.21896)BarèmesLes barèmes de l’APL et de l’allocationlogements sont modifiés par plusieurstextes, applicables au 1erjanvier 2010:- Décret n°2009-1740 du 30décembre2009 relatif à la revalorisation del'allocation de logement et arrêté dumême jour (J.O. du 31 déc. p.23218 etp.23273).- Décret n°2009-1688 du 30décembre2009 relatif à l'APL(J.O. du 31 déc.p.23062) et arrêté du même jour(p.23088).Agréments- Le décret n°2009-1684 du 30décembre2009 (JO du 31 déc. p.23055) est relatifaux agréments des organismes exerçantdes activités en faveur du logement etde l'hébergement des personnes défa-vorisées. Ces agréments concernent lamaîtrise d'ouvrage, l'ingénierie sociale oul'intermédiation locative et la gestionsociale (art. R 365-1 et suiv. du CCH).- Le décret n°2009-1687 du 30décembre2009 comporte des dispositions relativesaux mandats de gérance de logementssociaux (JO du 31 déc. p.23061). Ce textedéfinit le contenu du mandat par lequelune SEM de construction et de gestion delogements sociaux accepte de gérer deslogements sociaux.Location-accessionUn arrêté du 29décembre 2009 a fixé lesmontants plafonds de la redevancemensuellecorrespondant au droit del'accédant à la jouissance du logement (JOdu 31 déc. 2009, p.23085).- 12,38euros par m2en zone A bis- 9,52euros en zone A- 8,20euros en zone B 1- 7,86euros en zone B2- 7,31euros en zone CGouvernanceProcédureLa répartition des compétences entre le tri-RRAAPPPPOORRTTSSLLOOCCAATTIIFFSS-- LLOOGGEEMMEENNTTSSSSOOCCIIAAUUXXRREEGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONN
19janvier 20105JURIShheebbddooimmobilierDDIIAAGGNNOOSSTTIICCSS-- LLOOIIHHOOGGUUEETTBBRRÈÈVVEESS5 nouveaux tribunaux de com-merce5 tribunaux de commerce ont été créésà Annecy, Thonon-les-Bains, Guéret,Mende et à Saint-Pierre de La Réunion(Décret n°2009-1629 du 23décembre2009, J.O. du 26 déc. p.22332).Fédération du Home StagingLe “Home staging“ importé des Etats-Unis en 2008 consiste à mettre envaleur des biens immobiliers àvendre ou à louer. Les profession-nels viennent de créer la “fédéra-tion professionnelle du home sta-ging” (FEPHS) pour organiser leurprofession. La FEPHS délivre unecarte professionnelle. Elle est pré-sidée par Sylvain Rey.Légion d’honneurParmi la promotion du 1erjanvier dela légion d’honneur: ChristianeScrivener, ancienne ministre estpromue Grand officier et Jean-CyrilSpinetta, commandeur (Ecologie).Sabine Bigault du Granrut, avocatest nommée chevalier (justice) etEdouard de Lamaze, avocat, est promuofficier (Economie).immeubles de grande hauteur. L'arrêtéprévoit les conditions d'agrément des res-sortissants d'un Etat de la Communau- Européennepour effectuer des vérifi-cations réglementaires dans les IGH (J.O.du 18 déc. p.21840).Loi HoguetDe nouveaux modèles de cartesLes professionnels relevant de la loi Hoguetvont désormais utiliser de nouveauxmodèles de cartes. Les trois nouveauxmodèles ont été fixés par l’arrêté du23décembre 2009:- carte professionnelle(personne phy-sique ou morale),- récépisséde déclaration d'activité sous-crite pour chaque établissement, succursa-le, agence ou bureau,- attestationprévue par l'art. 9 du décretde 1972 (délivrée au négociateur par letitulaire de la carte).(Arrêté du 23décembre 2009 établissant lemodèle des cartes professionnelles, de ladéclaration préalable d'activité et del'attestation prévues par le décret n°72-678du 20juillet 1972 modifié, J.O. du 31 déc.2009, p.23112).Quartiers anciens dégradésCe sont 40 quartiersqui ont été sélection-nés au titre du plan programme nationalde requalification des quartiers anciensdégradés.(Décret n°2009-1780 du 31décembre 2009,J.O. du 1erjanv. 2010, p.30).bunal de grande instance et le tribunald'instance est fixée par le décret n°2009-1693 du 29décembre 2009 (JO du 31,p.23109). Le TGI a compétence exclusiveen matière de baux commerciaux(saufles contestations relatives à la fixation duprix du bail révisé ou renouvelé), baux pro-fessionnelset conventions d'occupationprécaire en matière commerciale.UESL: les statuts de l'Union d'économiesociale du logement ont été approuvés pardécret n°2009-1660 du 28décembre 2009(J.O. du 30 déc. 2009, p.22683).Aménagement: la délégation intermi-nistérielle à l'aménagement du terri-toire et à l'attractivité régionale, crééepar décret n°2009-1549 du 14décembre2009, succède à la délégation interministé-rielle à l'aménagement et à la compétitivi- des territoires (J.O. du 15 déc. p.21584).Pierre Dartout, préfet, est nommé délé-gué interministériel à l'aménagement duterritoire et à l'attractivité régionale etPatrick Crézé, directeur adjoint (décretsdu 17décembre 2009, J.O. du 19 déc. @).PTZ: Une nouvelle convention type aété conclue entre la Société de gestion dufonds de garantie à l'accession sociale à lapropriété (SGFGAS) et les établissementsde crédit relative au nouveau PTZ (arrêtédu 23 déc. 2009, J.O. du 31, p.23076).Une autre convention, conclue entre l’Etatet l’établissement de crédit, relative aunouveau PTZ figure dans un autre arrêtédu 23décembre (JO du 31, p.23079). Unavenant à la convention entre l’Etat et laSGFGAS a par ailleurs été signé (arr. du 23déc. 2009, JO du 31, p.23081).DiagnostiqueursDifférents textes visent les diagnosti-queurs.L'arrêté du 16octobre 2006 qui définitles critères de compétence des per-sonnes réalisant les DPE est modifié.Un nouvel article2-1 prévoit que la per-sonne certifiée doit tenir à la dispositionde l'organisme de certification une séried'informations: état de suivi des réclama-tions, liste des rapports établis depuis le1erjanvier 2010.Au titre de la surveillance par l'organismede certification, il est prévu que celui-cidoit procéder au moins à une opérationde surveillance pendant la 3eannée devalidité de la certification (ou au cours dela 2eannée, s'il ne s'agit pas d'une recertifi-cation).Pour la recertification, l'organisme de certi-fication doit vérifier que le diagnostiqueura établi au moins 10 rapports durant lapériode écoulée depuis la dernière opéra-tion de surveillance. Le texte prévoit aussides dispositions transitoires (art. 3).(Arrêté du 8décembre 2009 modifiantl'arrêté du 16octobre 2006 définissant les cri-tères de certification des compétences despersonnes physiques réalisant le diagnosticde performance énergétique et les critèresd'accréditation des organismes de certifica-tion, JO du 15 déc. 2009, p.21587).Un arrêté du 10décembre 2009 modifiel'arrêté du 8juillet 2008 définissant les cri-tères de certification des compétences despersonnes physiques réalisant l'état del'installation intérieure d'électricitéetles critères d'accréditation des organismesde certification (J.O. du 19 déc. p.21900).Un nouvel article2-1 donne la liste desdocuments à tenir à la disposition del'organisme certificateur: état de suivi desréclamations et plaintes, liste des rapportsétablis depuis le 1erjanvier 2010 sous cou-vert de sa certification, rapports correspon-dant à cette liste.La norme NF ISO/CEI 17024 est complétéepour préciser que l'organisme de certifica-tion vérifie que la personne certifiée setient à jour des évolutions techniques etréglementaires du domaine concerné, etqu'elle exerce réellement l'activité.L’arrêté du 14décembre 2009 modifiel'arrêté du 30octobre 2006 définissant lescritères de certification des compétencesdes personnes physiques réalisant l'étatrelatif à la présence de termitesdans lebâtiment et les critères d'accréditation desorganismes de certification (JO du 19 déc.2009, p.21900). Il comporte des disposi-tions analogues au texte concernant lesétats d'installation intérieure d'électricité.Enfin, un autre texte vise, de manièreanalogue, le gaz: arrêté du 15décembre2009 modifiant l'arrêté du 6avril 2007définissant les critères de certification descompétences des personnes physiques réa-lisant l'état de l'installation intérieurede gazet les critères d'accréditation desorganismes de certification (JO du 22 déc.p.22083).IGHUn arrêté du 9décembre 2009 modifiel'arrêté du 11décembre 2007 relatif auxconditions d'agrémentpour les vérifica-tions réglementaires prévues dans les éta-blissements recevant du public et lesRREEGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONN
19janvier 20106JURIShheebbddooimmobilierTourismeUne série de textes d’application de la loidu 22juillet 2009 de développement et demodernisation des services touristiques desservices touristiques a été publiée:Dans un 1erdécret (n°2009-1650 du23décembre 2009, J.O. du 31 déc. 2009,p.22435), le chapitreV concerne le classe-ment des hébergements touristiqueset en particulier la radiation par le préfet.Il indique par ailleurs que le fait de ne passouscrire la déclaration en mairie desmeublés de tourismeet des chambresd'hôtes est passible de sanctions pénales(art. R 324-1-2 du code du tourisme).Le 2edécret (n°2009-1652 du23décembre 2009, J.O. du 31 déc. p.22435)comporte des dispositions notamment sur leclassement des hébergements touris-tiques, avec des précisions sur les villagesrésidentiels de tourisme (art. D.323-4 et suiv.du code du tourisme), les meublés de touris-me (art. D324-2 et suiv.), les villages devacances (art. D325-4 et suiv.), les terrains decamping (art. D 332-1 et suiv.) et les parcsrésidentiels de loisirs (art. D 333-5 et suiv.).L'article D324-4-1 concerne la déclarationde location d'un meublé de tourisme.Elle doit être adressée au maire de la com-mune de situation du meublé.L’arrêté du 23décembre 2009 fixe lesnormes et la procédure de classementdes hôtels de tourisme (J.O. du 27 déc.p.22466). L'exploitant d'un hôtel qui veutobtenir le classement de son établissementdoit s'adresser à un organisme évaluateuraccrédité auprès du Cofrac (ou organismeeuropéen équivalent). L'accréditation est faitesur la base de la norme NF EN ISO/CEI 17020.L'organisme évaluateur établit le certifi-cat de visite qui comprend un rapport decontrôle et une grille de contrôle. Lademande de classement est présentée surun formulaire (annexe 5 de l'arrêté).La liste des hôtels classés doit être diffuséegratuitement sur le site internet d'AtoutFrance. L'arrêté précise les mentions à fairefigurer (art. 4).Liste des annexesde l'arrêté:- tableau de classement des hôtels de tou-risme,- modèle du rapport de contrôle à produirepar l'organisme évaluateur accrédité- modèle de prédiagnostic- grille de contrôle- formulaire de demande de classementd'un établissement hôtelier dans la catégo-rie Hôtel de tourisme.Un autre arrêté du 23décembre 2009fixe les critères relatifs aux documents decommercialisation diffusés aux acqué-reurs de logements situés dans desrésidences de tourisme (J.O. du 27 déc.p.22502).Ces documents sont prévus par les articlesL 321-3 et 4 du code du tourisme.Ils doivent indiquer qu'il s'agit d'un bailcommercial et en donner les principalescaractéristiques.Le contrat doit reproduire une mention(art. 2) indiquant que le bailleur peut refu-ser le renouvellement du bail à l'exploitantde la résidence de tourisme, mais qu'il doitdans ce cas lui verser une indemnitéd'éviction.Les documents doivent aussi fournir desindications relatives au promoteur, àl'exploitant, aux avantages fiscaux del'investissement, les statuts possibles del'acquéreur investisseur et le projet de réa-lisation.FiscalitéAides à l’investissement immo-bilierUn décret texte définit les plafonds d'aideà l'investissement immobilier et à la loca-tion d'immeubles qui diffèrent suivant leszones:- zones d'aide à l'investissement des PME,(taux en principe limité soit à 10% de lavaleur vénale de référence, ou 20% pourune petite entreprise, soit à 20% de lavaleur vénale, dans la limite de200000euros par entreprise sur 3 ans, tauxporté à 30% pour une petite entreprise),- zones d'aide à finalité régionale,- aides aux entreprises en vue de la réalisa-tion de projets de recherche, de dévelop-pement et d'insertion,- secteur de la transformation et de lacommercialisation des matières premièreset produits agricoles.(Décret n°2009-1717 du 30décembre 2009relatif aux aides à l'investissement immobilieret à la location d'immeubles accordées auxentreprises par les collectivités territoriales etleurs groupements, J.O. du 31 déc. 2009,p.23200).Prêt à taux zéroLes reports des dates limites d'applicationdes majorations du PTZ, 30juin 2010 et31décembre 2010, sont formalisés par ledécret n°2009-1691 du 30décembre 2009relatif aux avances remboursables sansintérêt pour l'acquisition ou la constructionde logements en accession à la propriété(JO du 31 déc. 2009, p.23064).Examen de situation fiscaleUn décret du 16décembre 2009 fixe lesconditions d'application de l'article L.80CB du livre des procédures fiscales(n°2009-1575, J.O. du 18 déc. p.21837). Ilfixe les modalités d'exercice de la deman-de de second examen d'une situation fisca-le adressée par un contribuable àl'administration fiscale (art. R 80 CB-1 etsuivants du LPF) (cf. aussi décret n°2009-1701 du 30 déc. JO du 31, p.23148).Avis de l’administrationLe contribuable qui souhaite effectuer unedonation de son entreprisepeut consul-ter l'administration sur lavaleur vénale(cf. art. L 18 du LPF). Le nouvel article R18-1 du LPF donne la liste des renseignementsà fournir à l'administration.(Décret n°2009-1615 du 18décembre 2009pris pour l'application de l'article L.18 dulivre des procédures fiscales et relatif auxdocuments et informations à fournir par lecontribuable, J.O. du 24 déc. p.22233).TVA à 5,5%: exclusion de la cli-matisationL'article 30-00 A de l'annexe IV au CGI, quidonne la liste d'équipements relevant dutaux normal, est complété pour viser lessystèmes de climatisation: tous les systèmesde climatisation, ainsi que les pompes àchaleur de type air/air.(Arrêté du 30décembre 2009 pris pourl'application de l'article 279-0 bis du CGI rela-tif au taux de la TVA applicable aux travauxportant sur les locaux à usage d'habitationachevés depuis plus de deux ans, JO du 31déc. p.23280).Voir aussi l’arrêté du 30décembre 2009 (JOdu 1erjanvier 2010, p.81) pour les pompesà chaleur.Autres textesAntennes et voisinageL'article 16 de la loi relative à la luttecontre la fracture numérique modifiel'article 30-2 de la loi du 30septembre1986 et prévoit que le CSA peut assigneraux propriétaires de constructions ou auxconstructeurs la ressource radioélectriquenécessaire à la diffusion des programmespour réduire ou supprimer la gêne à laréception de la radiodiffusion ou de latélévision par les bâtiments voisins.L'autorisation délivrée au constructeur esttransmise de plein droit au propriétairelorsque la construction est achevée.(Loi n°2009-1572 du 17décembre 2009, J.O.du 18 déc. p.21825).TTOOUURRIISSMMEE-- FFIISSCCAALLIITTÉÉRREEGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONN
19janvier 20107JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSCabinets ministérielsCulture: Olivier Henrardquitte sesfonctions de directeur adjoint du cabinetde, Frédéric Mitterrand (arr. du 14 déc. JOdu 15, @).EquipementEric Egrigeois est nommé DDE de la Marti-nique (arr. du 4 déc. 2009, J.O. du 16, @) etDominique Vallée de Mayotte(arr. du 17décembre 2009, JO du 29, @).PréfetsSont nommés préfets: Fabien Sudry (Tarnet Garonne) et Hugues Moutouh (Creuse)par décrets du 17 déc. 2009 (J.O. du 19, @).MagistratureConseil d’Etat: Jacques Arrighi de Casa-nova est nommé président adjoint de lasection du contentieux du Conseil d'Etat(décret du 15 déc. J.O. du 17, @).Tribunal des conflits: Christian Vigou-roux et Jacques Arrighi de Casanova,conseillers d'Etat, ont été élus membres duTribunal des conflits (J.O. du 26 déc. @).Usage des locaux à ParisLes services de la préfecture de Paris quiparticipent à l'exercice des compétences enmatière de délivrance des autorisationspréalables au changement d'usage deslocaux destinés à l'habitation sont trans-férés à la ville de Paris.(Décret n°2009-1726 du 30décembre 2009relatif aux modalités de transfert de servicesdéconcentrés de l'Etat à la ville de Paris enmatière de délivrance des autorisations préa-lables au changement d'usage des locauxdestinés à l'habitation, J.O. du 31 déc. 2009,p.23206)Marchés publicsSont parus dans le domaine des marchéspublics:un arrêté du 14décembre 2009 relatif àla dématérialisation des procédures depassationdes marchés publics (J.O. du 20déc. p.22028),un décret n°2009-1702 du 30décembre2009 qui modifie les seuils applicables auxmarchés passés (JO du 31 déc. p.23148),une circulaire du 29décembre 2009 rela-tive au Guide de bonnes pratiquesenmatière de marchés publics (JO du 31 déc.p.23171).ANAHÀ noter sur les textes concernant l’Agencenationale de l'habitat :Un décret n°2009-1624 du 24décembre2009 relatif au financement des opéra-tions de résorption de l'habitat insa-lubre irrémédiableou dangereux parl'ANAH.Deux autres décrets du 24décembre.L’un (n°2009-1625) réécrit les articles duCCH concernant l'ANAH, tant du point devue de son organisationque du point devue des subventionsqu'elle peut accor-der. Le second (n°2009-1626) transfère àl'ANAHune série d'opérations jusqu'àprésent prises en charge par l'Etat. Leur lis-te est donnée en annexe du décret.(J.O. du 26 déc. p.22295 et suiv).Investissements outre-merLe décret n°2009-1672 du 28décembre2009 fixe les plafondsde loyers et de res-sources des locataires applicables dans lecadre du dispositif d'incitation fiscale àl'investissement locatif outre-mer prévu auXI de l'article 199 septvicies du CGI (JO du30 déc. p.22770).Les modalités de la procédured'agrémentpréalable des projetsd'investissements dans les DOM sont modi-fiées: l'agrément relève du ministre dubudget si le montant du total dépasse10millions d'; il relève du directeurdépartemental ou régional des financespubliques dans le cas contraire. (Arrêté du24décembre 2009, JO du 31, p.23280).Les limites de surfaceretenues pourl’application de la réduction d’impôt encas d'acquisition ou de construction del'habitation principale outre mer (article199 undecies A du CGI) ont été fixées pardécret (n°2009-1779 du 30décembre2009, JO du 31, p.23359). Limites fixées à65m2pour une personne seule, 77,5m2BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservéesoit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA au lieu de769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 381UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAAUUTTRREESSTTEEXXTTEESSpour un couple, 90m2pour une personneou un couple avec 1 personne à charge et12m2de majoration par personne supplé-mentaire, dans la limite de 5 personnes.Conventions collectivesEconomistes de la construction etmétreurs-vérificateurs: l'avenant n°6 du8avril 2009 à l'avenant n°4 du 20janvier2009, relatif à la prévoyancea été étendupar arrêté du 18décembre (J.O. du 3 janv.2010, p.243).Immobilier: l'avenant n°44 du 23juin2009, relatif à lapériode d'essaia étéétendu par arrêtés des 14 et 18décembre2009 (J.O. du 26 déc, p.22374 et du 3 janv.2010, p.244).Un autre avenant n°43 du 23juin 2009relatif à la modification de l'annexe II«Salaires» a aussi été étendu (arr. du14décembre 2009, JO du 26 déc. p.22374)Personnel des cabinets d'avocats:l'accord du 18septembre 2009, relatif àl'emploi des seniorsa fait l’objet d’unarrêté d’extension (arr. du 23 déc. 2009,J.O. du 1erjanv. 2010, p.87).Offices publics de l'habitat: Il est envisa- l'extension de l’accord national profes-sionnel du 21octobre 2009 sur l'emploides seniors (avis publié au J.O. du 17 déc.p.21790).RREEGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONN
Les indices de loyers orientés à la baisse19janvier 20108JURIShheebbddooimmobilierMMAARRCCHHÉÉCCHHIIFFFFRREESSLes prix des logements avaient reculé de -3,1% en 2008. L’année 2009 s’est termi-née à nouveau sur un chiffre en reculpuisque les prix ont baissé de -4,9% en unan. Le président de la Fnaim, René Pallin-court, observe que les prix sont revenus auniveau de la fin 2005.Le recul est plus marqué pour les maisonsindividuelles (-5,6%) que pour les appar-tements (-4,2%). Les appartements depetite taille (-5,9% pour les studios) ontplus baissé que les plus grandes surfaces (-2,3% pour les 4 pièces et même +2,2%pour les 5 pièces et plus).L’étude de la Fnaim estime que la baissedes taux constatée en un an (5,09% au 4etrimestre 2008 à 3,79% au 4etrimestre2009), a compensé le raccourcissement dela durée des emprunts et qu’au total letaux d’effort des ménages s’est réduit et lasolvabilité des ménages atteindrait unniveau record.Selon une étude réalisée par l’IFOP pour laFnaim, les Français sont plus nombreux àconsidérer que le marché offre plusd’opportunités qu’hier pour réaliser debonnes affaires immobilières (59% endécembre2009 contre 55% en octobre),mais la proportion de ceux qui ontl’intention d’acheter un bien dans les 3 ansà venir baisse de trois points (de 18% à15%).Côté perspectives, la Fnaim constatant quele marché est revenu à un niveau de550000 transactions par an, observe queles ressorts du crédit sont épuisés maisBaisse du marché deslogements de -4,9%selon la FnaimSelon l’étude Fnaim publiée le 12 jan-vier, les prix ont reculé de -4,9% en2009 et sont “en voie de stabilité”.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit A participé à ce numéro: Hélène Lécot JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL depresse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires:Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineBaisse record de l’ICCL’indice du coût de la construction, d’unevaleur 1502 au 3etrimestre 2009 a reculéde -5,77%en un an (JO du 13janvier,p.706). Sur un trimestre la hausse est de+0,27%.La variation reste positive:- sur 3 ans: +8,76%- sur 9 ans: +37,42%Cette baisse annuelle représente unrecord: pour la première fois depuis sacréation l’ICC a baissé pendant trois tri-mestres consécutifs.Selon l’analyse de Jones Lang Lasalle, “àmoyen terme, l’évolution de l’ICC devraitrester en territoire positif, compte tenu dela hausse du cours des matières premièresentamée en mars-avril dernier. Néanmoins,des hausses plus vives de l’ICC pourraientintervenir sous 12 mois”.IRL en très légère baisseL’indice de référence des loyers s’établit à117,47 au 4etrimestre 2009, soit une baissede -0,06%en un an (publication Insee le14janvier 2010).Faut-il faire varier les loyers à la baisse? Laloi de 1989 prévoit (art. 17 d) un plafonne-ment de l’augmentation du loyer en fonc-tion de l’IRL. Selon l’Anil (note n°2010-05)qui se réfère à une réponse ministérielle(n°40721 du 19 sept. 1996) il faut se réfé-rer à la rédaction de la clause de révisionpour vérifier si elle prévoit une hausse duloyer (dans ce cas le loyer n’est pas modi-fié) ou une variation du loyer (dans ce cas,il faut réduire le loyer). L’UNPI ajoute quesi le bail ne prévoit de variation du loyerqu’à la hausse, le loyer reste inchangé encas de baisse de l’indice.ILC en baisseL’indice des loyers commerciaux du 3etri-mestre 2009 s’établit à 101,21, en baissede-1,22%en un an (J.O. du 13janvier2010, p 706).Le Centre national des centres commer-ciaux, se réjouit de la “bonne visibilité”que procure cet indice, Jean-Michel Silber-stein, le délégué général du CNCC indi-quant que “c’est en temps de crise, alorsque les fluctuations sont considérables,qu’on apprécie le mieux les qualités intrin-sèques de ce nouvel indice, la pertinencede sa composition et le lissage de sonmode de calcul”. Il conclut en ajoutantque “le CNCC ne prononce pour la géné-ralisation de l’utilisation de l’ILC dans lesbaux commerciaux et soutiendra les initia-tives parlementaires allant en ce sens”(communiqué du 12janvier 2010). Texte sur l’ICCUn décret du 15décembre 2009 (n°2009-1568 relatif à l'indice national du coût dela construction, JO du 17 déc. p.21755) aindiqué que l'ICC mesure l'évolution duprix des marchés des constructions neuvespassés entre les maîtres d'ouvrage et lesentreprises assurant les travaux du bâti-ment. Mais les opérations de réhabilitationet les travaux d'entretien ne sont pas prisen compte pour le calcul de cet indice.juge que l‘hypothèse d’une hausse des prixen 2010 est soutenable. Elle établit uneprévision d’évolution des prix en 2010comprise entre - 3% et +3%.Afin de doper le marché, la fédération desagents immobiliers, par la voix de sonsecrétaire général, Jean-François Buais,renouvelle ses propositions; renforcerl’accession sociale à la propriété dansl’ancien, promouvoir un statut du bailleurprivé. La Fnaim se prononce par ailleurs enfaveur d’une évolution du diagnostic deperformance énergétique afin de faire dece DPE un vrai bilan thermique qui per-mette une aide à la décision. La Fnaimsouhaite aussi la constitution obligatoirede provisions pour travaux dans les copro-En%AppartementsMaisonsStudios et 1 pièce-5,9%2 pièces-4,3%3 pièces-6,6%-9,5%4 pièces-2,3%-6,8%5 pièces et ++2,2 %-2,5%Ensemble-4,2%-5,6%Evolution des prix deslogements en 2009 (France)Source: Fnaimpriétés. La baisse des transactions a unimpact sur le nombre d’agences. René Pal-lincourt a évoqué, pour sa fédération, unebaisse du nombre d’adhérents évaluée à200 agences au cours de l’année 2009 Taux de l’usureLe taux de l'usure à compter du1erjanvier 2010 pour les prêtsimmobiliers est fixé à:prêts à taux fixe: 6,57%prêts à taux variable: 5,92%prêts relais: 6,40%(Avis du 21décembre 2009 relatif àl'application des articles L. 313-3 ducode de la consommation et L. 313-5-1du code monétaire et financier, J.O. du 29déc. p.22663).Chiffres
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