mardi 3 juin 2025

382 – 26 janvier 2010

AccueilAnciens numéros382 - 26 janvier 2010

– 2 – Jurisprudence –
Copropriété : Action en responsabilité : la nécessaire autorisation de l’assemblée générale / Délai de contestation pour un refus d’autorisation de travaux / Action visant à faire cesser une emprise sur les parties communes : une prérogative de l’assemblée
Vente : Limite de la clause d’exonération des vices cachés liée aux termites / Condition suspensive stipulée dans le seul intérêt de l’acheteur : le vendeur ne peut se prévaloir de sa défaillance
Contrats : Compte prorata : quelle action du prestataire impayé ?
Responsabilité des constructeurs : étendue de la garantie

– 5 – Réglementation –
Fibre optique / Électricité / Factures d’eau / Accès au droit

– 4-5 – Études et projets –
Étude de la CLCV sur le dépôt de garantie /
Recul de l’investissement tertiaire en Ile-de-France / Vœux du SNAL

– 6 – Tableau des réponses ministérielles –

– 8 – Rencontre –
Marc Pigeon (FPC) veut faire de l’accession une priorité pour 2010


JUGÉ>>Un copropriétaire qui veut obtenir uneautorisation d’effectuer des travaux disposed’un délai de 10 ans pour agir en justiceaprès le refus de l’assemblée (et non dedeux mois).>>Un arrêt du 13janvier 2010 concerne lecompte prorata. La Cour de cassation écartela qualification de mandat. En conséquence,le prestataire impayé ne peut agir qu’en res-ponsabilité délictuelle.RÉPONDU>>La délivrance des autorisationsd’urbanisme ne sanctionne plus le respectdes règles concernant la sécurité incendie,sauf pour les IGH ou les ERP (voir p.6)PUBLIÉ>>Un décret du 6janvier 2010 relatif aurégime du crédit-bail concernel’engagement de conservation del’immeuble pris dans le cadre du régimed’IS au taux de 19% (p.7).>>Une étude de la CLCV critique les moda-lités de remboursement du dépôt de garan-tiepar les bailleurs ou leurs mandataires;elle demande en conséquence une modifi-cation de la loi du 6juillet 1989.PROGRAMMÉ>>Une nouvelle loi de finances rectificativea été présentée le 20janvier par ChristineLagarde et Eric Woerth.NOMMÉS>>Les nouveaux directeurs régionaux del’environnement, de l’aménagement et du loge-ment ont été nommés par arrêtés du 4janvier.CHIFFRÉE>>-39%: c’est la baisse du volume del’investissement en immobilier tertiaire en Ile-de-France pour 2009, selon Jones Lang La SalleLes promoteurs désorientésSi l’euphorie ne régnait pas lors de la rencontre des pro-moteurs pour les traditionnelles des journées d’études pro-fessionnelles de la FPC (lire page8), l’ambiance n’était pasnon plus très sombre: entre le marché soutenu par le régimeScellier et des perspectives de croissance de l’économie trèsmesurées, le tableau était en demi-teinte. Mais c’est surtoutd’un manque de perspectives claires que les promoteurs parais-sent souffrir. Le cas du Pass-Foncier est à cet égard très éclairant.Les pouvoirs publics assurent que les budgets seront au rendez-vous, mais ils peinent à convaincre. Les collectivités locales com-mencent à s’emparer du dispositif. Mais elles ajoutent aux cri-tères nationaux, leurs propres critères de délivrance des subven-tions aux accédants. Elles cherchent ainsi à affiner leur politiquede peuplement de leurs territoires, mais elles prennent le risquede compliquer le dispositif. Les opérateurs ont d’ailleurs seregrouper pour constituer un guichet unique et gérer lesdémarches auprès des CIL, collectivités territoriales et banques,pour ne pas décourager l’accédant devant l’abondance des piècesà fournir. Mais c’est surtout le manque de pérennité du dispositifqui freine les ardeurs des opérateurs. Si le régime de TVA à 5,5%n’est pas reconduit après la fin de l’année 2010, la commerciali-sation des programmes devra s’achever au plus tard débutoctobre2010. Cela laisse peu de temps et confirme qu’un peu depérennité des mécanismes serait la bienvenue. Le président de laFPC, Marc Pigeon a mis l’accent sur la nécessité de réformer lerégime de l’accession à la propriété. La FPC travaille à la mise aupoint d’un mécanisme pour faciliter l’achat revente, dont on saitque c’est un des points qui freinent les transactions. À suivre.Pour les rapports locatifs d’habitation, l’actualité a été marquéepar la publication d’une étude de la CLCV sur la restitution du dépôtde garantie en fin de bail par les propriétaires ou leurs mandataires.Le syndicat de locataires demande une modification de la loi de1988 (voir page4) notamment pour exiger du bailleur qu’il fournis-se une facture, et non un devis, pour justifier la retenue qu’il pra-tique sur le dépôt de garantie en cas de dégradations. On observe-ra que cette proposition pêche par insuffisance: le devis est peut-être un outil insuffisant pour prouver l’étendue de la dégradation.En cas de conflit on pourrait imaginer de le faire conforter par unavis d’expert. Mais exiger une facture est inadapté. Exemple: lelocataire a supprimé des moulures anciennes d’un bel appartement.La dégradation est certaine mais le bailleur peut faire le choix delaisser le logement en l’état et de le relouer tel quel. Le préjudicen’en est pas moins constitué et justifie une indemnisation… BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO38226JANVIER 2010ISSN1622-141910EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Copropriété: Action en responsabilité: la nécessaire autorisation del’assemblée générale / Délai de contestation pour un refusd’autorisation de travaux / Action visant à faire cesser une emprise surles parties communes: une prérogative de l’assembléeVente: Limite de la clause d’exonération des vices cachés liée aux ter-mites / Condition suspensive stipulée dans le seul intérêt de l’acheteur:le vendeur ne peut se prévaloir de sa défaillanceContrats: Compte prorata: quelle action du prestataire impayé?Responsabilitédes constructeurs: étendue de la garantie- 5 -Réglementation-Fibre optique / Électricité / Factures d’eau / Accès au droit- 4-5 -Études et projets-Étude de la CLCV sur le dépôt de garantie /Recul de l’investissement tertiaire en Ile-de-France / Vœux du SNAL- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 8 -Rencontre-Marc Pigeon (FPC) veut faire de l’accession une priorité pour 2010SOMMAIREEDITORIAL
26janvier 20102JURIShheebbddooimmobilierCCOOPPRROOPPRRIIÉÉTTÉÉCopropriétéAction en responsabilité: néces-saire autorisation d’assemblée(Cass. Civ. 3e, 13 janv. 2010, n°35 FS-P+B, cas-sation, pourvoi n°09-10398)Un syndic avait engagé, au nom du syndi-cat, une action en responsabilité contre sonprédécesseur, faute d’explication surl’existence de certaines dépenses. Ayantdécouvert en 2004 que le liquidateur dusyndic avait dissimulé la situation del’ancien syndic, le nouveau avait engagé en2005 une action en responsabilité contre leliquidateur.Or l’assemblée n’avait régularisé cetteaction qu’en 2008. Se posait la question dela recevabilité de l’action. La cour d’appell’avait jugée recevable, mais sa décision estcassée:“Vu les articles 55, alinéa 1, du décret du17mars 1967, ensemble les articles 121 ducode de procédure civile et L. 225-254 ducode de commerce;Attendu que le syndic ne peut agir en justi-ce au nom du syndicat sans y avoir été auto-risé par une décision de l’assemblée géné-rale; […]Attendu que pour déclarer recevablel’action du syndicat, l’arrêt retient qu’auxtermes de l’article L. 225-254 du code decommerce, l’action en responsabilitécontre les administrateurs se prescrit partrois ans à compter du fait dommageableou, s’il est dissimulé, de sa révélation, queM. A. a totalement dissimulé la situationréelle de la société LRAAI jusqu’au 27avril2004, date à laquelle le syndicat a eu révé-lation de ce que les opérations de liquida-tion étaient terminées depuis douze ans,que le syndicat verse aux débats un procès-verbal de l’assemblée générale des copro-priétaires du 26juillet 2008 ayant expres-sément autorisé le cabinet T.à ester en jus-tice contre M. A.; qu’il est admis quel’assemblée générale puisse donner uneautorisation d’agir a posteriori à conditionqu’une décision définitive n’ait pas étérendue et avant que le syndicat ait perduson droit d’agir; qu’en l’espèce, laditeautorisation est intervenue alors que laprocédure était pendante devant la courd’appel, le délai de prescription ayant parailleurs été interrompu par l’assignationdélivrée le 27juin 2005; qu’elle est doncparfaitement valable;Qu’en statuant ainsi, alors que la régularisa-tion de la procédure était intervenue posté-rieurement à l’expiration du délai de pres-cription, la cour d’appel a violé les textessusvisés”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Le syndic doit être autorisépar l’assemblée pour agir en justice (art. 55al. 1erdu décret de 1967). Mais, il est admisqu’une autorisation peut être donnée aposteriori (Civ. 3e, 21mars 2000), et tantqu’une décision définitive n’est pas rendue(donc même en appel CA Paris, 3 juil.2002). Mais il faut toutefois que l’action nesoit pas prescrite (Civ. 3e, 10mai 1990). LaCour de cassation le confirme ici. La facultéde régularisation n’est pas contestée, maisl’assemblée doit régulariser dans le délai deprescription. Elle avait trois ans pour le faireà compter de la révélation des faits en2004. En décidant la régularisation en 2008,elle statuait après l’expiration du délai.Quel délai de contestation pourun refus d’autorisation de travaux?(Cass. Civ. 3e, 16 déc. 2009, n°1509 FS-P+B,rejet, pourvoi n°09-12654)Un copropriétaire avait demandé en assem-blée l’autorisation d’effectuer des travauxsur son lot affectant les parties communes.Autorisation refusée. Ayant alors saisi le tri-bunal pour obtenir judiciairement cetteautorisation, il avait eu gain de cause. Maisle syndicat estimait que le tribunal aurait juger l’action irrecevable au motif que ledélai de deux mois était dépassé. Argumentrejeté:“Mais attendu que l’arrêt retient exacte-ment que l’action des épouxG., introduitenon pas pour contester la décisiond’une assemblée générale mais pourobtenir une autorisation judiciaired’exécuter les travaux projetés malgréle refus opposé, n’est pas soumise audélai de deux moisde l’article 42 alinéa 2de la loi du 10juillet 1965;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé”.Le pourvoi est rejeté.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cet arrêt tranche une ques-tion qui restait incertaine. Lorsque lecopropriétaire souhaite faire des travauxdans ses parties communes qui affectentles parties communes, il doit en premiers’adresser à l’assemblée pour obtenir uneautorisation. Mais si l’assemblée refuse, ilpeut saisir le tribunal. La question est alorsla suivante :- s’agit-il d’une contestation de la décisiond’assemblée, qui doit alors être introduitedans le délai de deux mois,- ou s’agit-il d’une contestation du refus,qui pourrait alors être introduite dans ledélai de dix ans?La Cour d’appel de Paris avait opté pour la1esolution (6mars 1989), puis pour laseconde (27janvier 1995).Dans l’arrêt rapporté, la cour d’appel deLyon avait donc aussi jugé en faveur decette seconde réponse et la Cour de cassa-tion appuie la décision.ÀÀ rreetteenniirr::Le copropriétaire qui veut obte-nir une autorisation d’effectuer les travauxdispose du délai de 10 ans pour agir aprèsle refus de l’assemblée.Action visant à faire cesser uneemprise sur les parties communes:prérogative de l’assemblée(Cass. Civ. 3e, 13janvier 2010, n°42, FS-P+B,rejet, pourvoi n°08-21110)Un copropriétaire avait engagé une actioncontre le syndicat pour obtenir la remiseen état des parties communes suite à desdégradations imputables à un autre copro-priétaire. L’action, qui visait à faire cesserles emprises de l‘autre copropriétaire estjugée irrecevable, tant en appel qu’en cas-sation:“Mais attendu qu’ayant exactement énon- que, “prendre toutes les dispositionsnécessaires afin de faire réaliser par MmeH.les travaux nécessaires à la remise en étatdes parties communes”, constituait uneprérogative appartenant àl’assemblée générale des coproprié-taires et constaté que les époux D.ne jus-tifiaient pas l’avoir saisie en deman-dant que cette question soit inscrite àl’ordre du jour, la cour d’appel en adéduit à bon droit que leur demandedevait être rejetée”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Le syndicat a pour objet laconservation de l’immeuble (art. 14 de laloi de 1965) et il a qualité pour agir en jus-tice en vue de la sauvegarde des droitsafférents à l’immeuble (art. 15). Lorsque letrouble subi est de caractère collectif, lesyndicat a compétence exclusive pour agiren justice. C’est ici le cas. Autres exemples:Cour d’appel de Paris, 26 sept. 2002 pourobtenir la cessation de travaux irréguliersou Cass. Civ. 3e, 7juin 2006, pour obtenir larestitution de parties communes après quel’assemblée ait ordonné à un copropriétai-re de les restituer.Si le copropriétaire veut agir en casd’atteinte aux parties communes, la juris-prudence considérait qu’il devait prouverun préjudice personnel, mais depuis 2003(Cass. Civ. 3e, 26 nov. 2003) elle n’exigeplus cette preuve. Cet aspect n’est pasévoqué directement dans l’arrêt rappor-té, mais il renvoie à la nécessité de saisirl’assemblée ce qui confirme la compéten-ce du syndicat.JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
Vente d’immeubleLimite de la claused’exonération des vices cachés liéeaux termites(Cass. Civ. 3e, 16 déc. 2009, n°1497 FS-P+B,rejet, pourvoi n°09-10540)Un immeuble avait été vendu avec uneclause d’exonération de garantie pour lesvices cachés résultant de la présence de ter-mites. Un état parasitaire annexé à l’acte nefaisait pas mention de termites mais unautre certificat du même jour pourl’ensemble de l‘immeublementionnaitleur présence mais n’avait pas été transmisà l’acheteur. Les deux documents avaientété transmis au notaire.Ayant découvert des termites après la ven-te, l’acquéreur avait exercé un recours sur lefondement de la garantie des vices cachés.La cour d’appel lui avait donné tort au motifque la mauvaise foi du vendeur n’était pasétablie par la seule connaissance de la pré-sence de termites et elle avait relevé qu’il nepouvait être responsable de l’absence detransmission de l’état parasitaire del’immeuble à l’acheteur. La décision est cas-sée au visa de l’article 1643 du code civil:“Attendu que le vendeur est tenu des vicescachés, quand même il ne les aurait pasconnus, à moins que, dans ce cas, il n’ait sti-pulé qu’il ne sera obligé à aucune garantie;[…]Qu’en statuant ainsi [en refusant de recon-naître la responsabilité du vendeur], alorsque le vendeur qui, ayant connaissanced’un vice lors de la conclusion du contrat,stipule qu’il ne le garantira pas, est tenu àgarantie, nonobstant cette clause, la courd’appel a violé le texte susvisé”.L’arrêt est par ailleurs cassé pour avoir limi- la responsabilité du notaire. La Cour decassation indiquant que la cour d’appelaurait examiner si la faute du notairen’avait pas retardé l’exécution des travauxde réfection.OObbsseerrvvaattiioonnss:La mauvaise foi du vendeurest donc établie par la preuve qu’il avait dela connaissance de l’état de l’immeuble,ayant fait établir l’état parasitaire surl’ensemble du bâtiment. Celle-ci exclutl’application de l’exonération de garantie.En matière de copropriété, l’article L 271-4al. 12 du CCH limite le champ du dossier dediagnostic technique relatif aux termites àla seule partie privative du lot vendu. Maissi le vendeur détient un document plus lar-ge, portant sur les parties communes, il atout intérêt à le communiquer à l’acheteur,pour éviter ce type de recours.Condition suspensive stipuléedans le seul intérêt de l’acheteur:le vendeur ne peut se prévaloir desa défaillance(Cass. Civ. 3e, 12 janv. 2010, n°50 F-P+B, cassa-tion partielle, pourvoi n°08-18624)Une promesse de vente sur un terrain étaitconclue sous condition suspensived’obtention du permis de construire. Pourse prévaloir de la condition, les acquéreursdevaient justifier du dépôt de la demandede permis dans le délai de deux mois de lapromesse. La cour d’appel avait indiqué queles vendeurs ne pouvaient donc pas se pré-valoir de la défaillance de la condition quiétait stipulée dans le seul intérêt del’acheteur. La solution est confirmée par laCour de cassation:“Attendu qu'ayant souverainement retenuqu'il résultait des termes clairs de la pro-messe que la condition suspensive portaitsur l'obtention par l'acquéreur d'un permisde construire et que si celui-ci ne procédaitpas au dépôt de demande d'un tel permis,il ne pouvait se prévaloir d'un défautd'obtention de ce permis qu'il sera réputéavoir obtenu, pour ne pas régulariser l'acte,le vendeur pouvant reprendre sa libertéavec application de la clause pénale, qu'ils'agissait d'une clause libellée dans leseul intérêt de l'acquéreur et lui seulétant privé, dans l'hypothèse visée d'uneabsence de demande de permis de construi-re, du droit d'invoquer son bénéfice pourne pas régulariser l'acte authentique, lacour d'appel en a exactement déduit queles consorts B.et V.[acquéreurs] pouvaientrenoncer au bénéfice de cette condi-tion dont la non-réalisation ne pouvaitrendre caduque la promesse;D'où il suit que le moyen n'est pas fondé”.Le moyen est rejeté mais l’arrêt est parailleurs cassé sur une autre question, quiportait sur le calcul des intérêts de la sommeà restituer.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cette décision est intéres-sante car elle met en valeur tout l’intérêtqu’il y a à préciser dans la promesse dansl’intérêt de qui est stipulée la conditionsuspensive. Lorsqu’elle est stipulée dans leseul intérêt de l’acheteur, seul celui-ci peuts’en prévaloir. En conséquence, le vendeurne peut pas invoquer le fait quel’acquéreur n’a pas fait de démarche pourobtenir le permis de construire, afin de sedésister de son engagement de vendre.L’acquéreur peut donc le contraindre àvendre en dépit de la défaillance de lacondition. Le même raisonnement peutbien entendu être tenu quel que soitl’objet de la condition, pour une conditiond’obtention de prêt par exemple.ContratsCompte prorata: quelle actiondu prestataire impayé?(Cass. Civ. 3e, 13 janv. 2010, n°38, FS-P+B,rejet, pourvoi n°08-70097)Une société chargée du gros-oeuvre d’unchantier devait assurer la gestion du comp-te prorata mais était placée en liquidationjudiciaire. Un prestataire chargé du net-toyage réclamait le paiement de sa factureau maître d’ouvrage délégué et aux entre-prises ayant repris le compte prorata. Maissa demande est rejetée. Solution que confir-me la Cour de cassation:“Attendu que la société Sin et Stes [presta-taire des travaux de nettoyage] fait grief àl’arrêt de la débouter de sa demande enpaiement, alors, selon le moyen:1°/ que l’entreprise qui gère pour le comptedes autres intervenants sur le chantiertoutes les dépenses d’intérêt commun dansun compte prorata a la qualité de manda-taire de celles-ci, auxquelles le tiers peutréclamer le paiement de ses prestations;qu’ainsi, la cour d’appel, en considérant quePropriex, l’auteur de Sin et Stes, n’avait pasd’action contre les entreprises au titre ducompte prorata géré par la société CBIC, dèslors que celles-ci n’ont pas de lien de droitentre elles et que Propriex [auteur de Sin etStes] n’a de lien qu’avec le gestionnaire ducompte, a violé l’article 1984 du code civil;[…]Mais attendu que le gestionnaire d’uncompte prorata n’ayant pas, saufconvention spéciale, la qualité de man-datairedes autres intervenants sur un chan-tier, la cour d’appel, qui n’était pas tenue deprocéder à une recherche qui ne lui était pasdemandée et qui a relevé, par motifspropres et adoptés, que le marché avait étéconclu par lots séparés et que la société Pro-priex n’avait eu de rapport contractuelqu’avec la société CBIC, a exactement retenuque la société Sin et Stes ne pouvait se fon-der pour agir que sur la faute invoquéequ’elle a, par un motif non critiqué, jugéenon établie”. Le pourvoi est donc rejeté.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’entreprise chargée ducompte prorata assure donc, pour le comp-te des autres intervenants du chantier lesdépenses d’intérêt commun.Quelle est la nature de la mission qui luiest confiée? La cour d’appel avait jugéqu’il n’y avait pas de lien contractuel entrela société de nettoyage et les entreprises26janvier 20103JURIShheebbddooimmobilierVVEENNTTEE-- CCOONNTTRRAATTSSJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
26janvier 20104JURIShheebbddooimmobilierEETTUUDDEESSJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEELe SNAL attend du Grenelle II uneréforme en profondeur del’urbanismeÀ l’occasion de ses vœux le 19janvier, laprésidente du SNAL, Pascale Poirot, a faitpart de son souhait que le Grenelle II per-mette une réforme en profondeur de lamanière dont est pensé le droit del’urbanisme, en consacrant le principe dela programmation. Elle espère égalementque les collectivités locales se saisiront dela démarche Eco-quartiers, après le succèsrencontré par le concours Eco-quartierEco-cité organisé par le ministère del’écologie et auquel le SNAL avait participécomme membre du jury.Pascale Poirot a fait part des projets de sonsyndicat. Deux dates à noter: une journéeprofessionnelle le 10mars sur le thème dudéveloppement durable (eau, performan-ce énergétique des bâtiments et densitéen habitat individuel et mixité) et le lance-ment le 15juin à Reims des Trophées del’aménagement du Snal, à l’occasion deson assemblée générale.ayant repris le compte prorata. L’auteurdu pourvoi estimait que l’entreprise quigère le compte prorata a la qualité demandataire et que le prestataire peutdonc lui réclamer paiement.Mais la Cour de cassation écarte donc laqualification de mandat (sauf conventionspéciale). Il en résulte que le prestataireimpayé en peut agir qu’en responsabilitédélictuelle. N’ayant pu prouver de faute àl’égard du maître d’ouvrage délégué, ilvoit donc son action rejetée.ResponsabilitéÉtendue de la garantie(Cass. Civ. 3e, 13 janv. 2010, n°30, FS-P+B, cas-sation partielle, pourvoi n°08 13-562)À la suite de désordres liés à la mise enœuvre de panneaux isolants sur un bâti-ment d’exploitation de fabrication de fro-mages, une action en responsabilité avaitété engagée.La société propriétaire demandait rem-boursement du coût des travaux de remiseen état des ouvrages endommagés, maisaussi celui de la réalisation de bâtimentsprovisoires à usage d’égouttage tampon etde hâloir tampon.La cour d’appel l’avait admis au motif que“le seul moyen de procéder efficacementet à moindre coût, aux réparations desdésordres constatés, définis précisémentcomme “la détérioration et la destructiond’une chose ou d’une substance” à savoirdes panneaux fabriqués par la sociétéPlasteurop et posés par les sociétés Travi-sol et Sodimav, que ces frais de construc-tion des bâtiments tampons ont constituéune modalité nécessaire de remise en étatdes lieux sinistrés, et doivent à ce titreêtre considérés comme réparant le préju-dice matériel direct résultant pourl’entreprise concernée de la détériorationet de la destruction des matériaux mis enœuvre”.La Cour de cassation censure cette décision:Attendu […] Qu’en statuant ainsi, alors quela construction de bâtiments provi-soires ne pouvait être assimilée à destravaux de réparation réalisés surl’ouvrage affecté de désordres lui-même, la cour d’appel a violé [les articlesL. 241-1 et A.243-1 du code des assurancesainsi que l’annexe 1 à ce dernier article,dans leur rédaction alors applicable].OObbsseerrvvaattiioonnss:Cet arrêt limite doncl’étendue de la responsabilité: elle ne peutêtre étendue à la construction de bâti-ments provisoires. La CLCV critique les modalités de remboursement du dépôt de garantieLa CLCV a réalisé une enquête sur les condi-tions de restitution du dépôt de garantieaux locataires d’habitation. L’échantillonétudié portait sur des locations gérées tanten direct (71% des cas) que par le biaisd’un professionnel (29% des cas).Le dépôt de garantie est restitué intégrale-ment en fin de bail par 10% des bailleurs, ilest partiellement restitué pour 52,5% etnon restitué pour 37,5% des cas. Lorsqu’ilest restitué en partie, la fraction rembourséeest en moyenne de 27,96% du dépôt degarantie. Les travaux sont le motif le plusfréquent pour effectuer une retenue(57,15% des cas). Le bailleur présente soitdes factures (30,43%) soit des devis(36,52%). Mais dans 28,7% des cas, aucunepièce justificative n’est présentée au locatai-re. Le bailleur en direct présente plus sou-vent un devis (41,77%) que l’agence (25%).Lorsqu’un devis a été présenté, dans19,15% des cas, les travaux ne sont pasréalisés. Si dans 10,65% des cas, ils sonteffectués, dans plus de 70% des cas, on nepeut savoir si les travaux ont eu lieu oupas. Pour la CLCV, des abus sont commis etdes logements sont reloués immédiate-ment sans travaux.Le délai moyen de restitution est de3,38mois. Le délai légal de 2 mois est res-pecté dans 30,63% des cas. Le tauxd’absence de restitution est de 37,50%.Les situations intermédiaires représentent31,87% qui correspondent donc à des cas le délai légal n’est pas respecté.Les bailleurs en direct respectent le délaipour 31,58% des cas et les agences dans28,26% des cas. Mais on peut remarquerque les agences qui n’ont qu’un mois deretard sont nombreuses (21,74% des cas)alors que les bailleurs en direct n’ayantqu’un mois de retard sont très peu nom-breux (4,39%). Au total le locataire a doncplus de chance d’obtenir restitution avecun faible retard si son logement est louépar agence.L’hypothèse d’une indemnisation du loca-taire pour restitution tardive du dépôt degarantie n’est apparue dans aucun dossier.2 propositions de réformeEn conclusion, la CLCV demande unemodification de la loi de 1989 pour que lebailleur ait l’obligation de fournir des fac-tures pour justifier la retenue sur le dépôtde garantie. D’autre part, l’associationobserve que le taux légal est insuffisam-ment contraignant (pour une somme de500, un retard de trois mois ouvre droit à4,74 d’indemnité). Pour que la sanctionfinancière à l’encontre du bailleur soit plusincitative, la CLCV propose que le dépôt degarantie produise des intérêts mensuels aubénéfice du locataire, au taux de la clausepénale insérée dans le bail. Cela assureraitune réciprocité des clauses pénales.Fort recul du marché del’investissement en bureau enIle-de-FranceSelon l’étude de Jones Lang LaSalle, lemarché de l’investissement en immobiliertertiaire en Ile-de-France a reculé de -39%en 2009 par rapport à l’année précédente.Les volumes se sont élevés en 2009 à5,187milliards d’euros. Toutefois la baisses’est amoindrie en fin d’année car elleétait de -72% au 2etrimestre 2009. Lestaux de rendement se maintiennent entre5,75% et 6,25% dans le triangle d’or.Alors que la part des bureaux dans lesinvestissements était de 87% en 2007, elleavait atteint 94% en 2008, elle est reve-nue à un niveau plus faible en 2009 à86%. Le 2esecteur est celui des com-merces, avec 7% du total.Par ailleurs, les investissements concentrésdans le quartier central des affaires ontcrû fortement; ils représentaient 18,4%des investissements en 2008 et ce chiffre aatteint 36,8% en 2009.
26janvier 20105JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNBBRRÈÈVVEESSDAAF: 15€, pas plusAnticipant la prochaine obligationd’installer des détecteurs auto-nomes avertisseurs de fumée dansles logements, l’ARC envisaged’inciter les occupants des loge-ments à s’équiper mais pas à plus de15€ par appareil et en déclinantles offres de contrats d’entretien,parfaitement inutiles pour changerune pile par an.“Le monde du logement 2010”est paruÉditée par Innovapresse, cette 4eédition recense les statistiques dusecteur, mais aussi l’actualitélégislative et réglementaire, lesstratégies des acteurs, le rôle descollectivités locales et celui desprofessionnels. 240€, 288 pages.Tél. Innovapresse: 0148240897.PPRROOJJEETTSSFactures d’eauSelon l’arrêté du 6août 2007, les com-munes peuvent inclure dans les facturesd'eau une part non proportionnelle à laconsommation d'eau, en principe plafon-née à 40%du coût du service pour120m3de consommation.Mais dans certains secteurs, ce taux peutêtre porté à 50%. C'est le cas des com-munes érigées en stations classées. Unnouvel arrêté remplace la référence à cescommunes par les communes touris-tiques(visées à l'article L 133-11 du codedu tourisme).(Arrêté du 30septembre 2009 portant modi-fication de l'arrêté du 6août 2007 relatif à ladéfinition des modalités de calcul du plafondde la part de la facture d'eau non propor-tionnelle au volume d'eau consommé, J.O.du 14janvier 2010, p.721).Tarif d’achat de l’électricitéDe nouveaux tarifs ont été fixés pourl’achat de l’électricité produite par pan-neaux photovoltaïques, après avis de la CRE(Commission de régulation de l'électricité).Cet avis fait ressortir le taux de rentabilitéinterne très élevé du tarif envisagé. Le TRIprojet est en moyenne de 15,2% et le TRIsur fonds propres de 91%, résultant d'unemise de fonds très réduite, après prise encompte du crédit d'impôt et de la facultéde financer par les revenus tirés du tarifd'achat d'électricité le service d'une dettecouvrant les sommes restant à la charge del'investisseur. La CRE propose de diminuerle tarif proposé.(Avis du 3décembre 2009, J.O. du 14janvier2010, p.757 et arrêtés du 12janvier 2010portant abrogation de l'arrêté du 10juillet2006 fixant les conditions d'achat del'électricité produite par les installations utili-sant l'énergie radiative du soleil telles quevisées au de l'article 2 du décret n°2000-1196 du 6décembre 2000, J.O. du 14janvier,p.727 et733, puis arrêté modificatif du15janvier, J.O. du 16, p.893).Diagnostic du plombUn arrêté du 23octobre 2009 est de natu-re à intéresser les diagnostiqueurs quieffectuent des contrôles de présence deplomb dans les peintures: l’arrêté homo-logue la décision n°2009-DC-0150 du16juillet 2009 de l'Autorité de sûreténucléaire définissant les critères techniquessur lesquels repose la prolongation de ladurée d'utilisation des sources radioactivesscellées accordée au titre de l'articleR.1333-52 du code de la santé publique(J.O. du 16 janv. p.889).Fibre optique dans lesimmeublesUne décision de l’ARCEP sur la fibreoptique dans les immeubles a été homolo-guée.Dans le délai d'un mois à compter de lapublication de la décision de l'ARCEP,l'opérateur d'immeuble publie une offred'accès comprenant les prestations sui-vantes (art. 4):- conditions d'installation d'une fibreoptique dédiée ou d'un dispositif debrassage,- accès aux lignes par mise à dispositionde fibre optique dédiée et/ou de fibreoptique partagée,- accès aux ressources associées.L'offre précise les conditions de souscrip-tion et de résiliation, les conditions tari-faires…L'art. 5 prévoit que, dans les zones trèsdenses, si la demande d'accès est formu-lée avant l'établissement des lignes d'unimmeuble, l'opérateur d'immeuble faitdroit aux demandes raisonnables desopérateurs portant sur les élémentsconstitutifs des lignes ou sur leur environ-nement technique, notamment auxdemandes consistant à bénéficier pourchaque logement ou local à usage profes-sionnel de l'immeuble, d'une fibreoptique dédiée permettant de desservirl'utilisateur final depuis le point demutualisation.(Arrêté du 15janvier 2010 homologuant ladécision n°2009-1106 de l'Autorité de régu-lation des communications électroniques etdes postes en date du 22décembre 2009 pré-cisant, en application des articles L. 34-8 et L.38-8-3 du code des postes et communicationsélectroniques, les modalités de l'accès auxlignes de communications électroniques àtrès haut débit en fibre optique et les casdans lesquels le point de mutualisation peutse situer dans les limites de la propriété pri-vée, J.O. du 17 janv. p.936).Conventions fiscalesTrois avenants à des conventions visant àéviter les doubles impositions ont étépubliés. Ils concernent:- le Royaume-Uni: avenant signé le19juin 2008 (décret n°2010-20 du 7jan-vier 2010, J.O. du 9janvier, p.483),- les États-Unis: avenant signé le 13 jan-vier 2009 (Décret n°2010-28 du 8janvier2010, J.O. du 10 janv. 2010, p.528),- la Belgique: avenant signé le12décembre 2008 (Décret n°2010-38 du11janvier 2010, J.O. du 13janvier 2010,p.672).Nouveau PLF en conseil desministresÉric Woerth a présenté le 20janvier avecChristine Lagarde un projet de loi definances rectificative pour 2010, qui intègreles projets de la commission Juppé-Rocard.Le texte ouvre 35milliards d’euros de cré-dits pour “financer les investissementsd’avenir”.Un milliard d’euros doit être consacréau financement de “programmesurbains intégrés, afin de favoriserl’émergence d’un nouveau modèle urbain”.Les financements seront concentrés sur unedizaine de projets de grande échelle, notam-ment les Eco-Cités.Par ailleurs, pour la rénovation thermiquedes logements, 500millions d’eurossont dégagés, pour soutenir l’effort de réno-vation des logements des propriétaires occu-pant les plus modestes. Un fonds d’aide à larénovation thermique des logements privésdoit être créé à cette fin au sein de l’Anah.Il est aussi prévu 4,5milliards pourl’économie numérique dont 2milliards pourle développement des réseaux à très hautdébit.Le choix et le suivi des programmesl‘investissement seront assurés par un com-missariat général à l’investissement.Accès au droitUne nouvelle direction de l'informationlégale et administrativea été créée pardécret (n°2010-31 du 11janvier 2010, etarrêté du même jour, J.O. du 12janvier, @).Cette direction dont la mission est d’êtregarante de l'accès au droit, est issue de lafusion des directions des Journaux officielset de la Documentation française.
26janvier 20106JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations15 déc. 2009ANp.11979n°60042Gilles d'EttoreUMP, HéraultTaxe de séjour: pas detaxation d'officeBudgetLa taxe de séjour doit être reversée par l'hôtelier oule propriétaire au receveur municipal, sous peined'amende. Mais la procédure de taxation d'office,prévue par l'article L 66 du livre des procédures fis-cales, ne vise pas la taxe de séjour. Le Gouverne-ment n'envisage pas de modifier les conditions deperception de la taxe de séjour.Selon le député, certainshôteliers refusent dereverser la taxe deséjour, alors qu'ils la col-lectent auprès de leursclients.15 déc. 2009ANp.11982 58752Dominique LeMèner,UMP, SartheProtection du consom-mateur: applicable ausyndicat de coproprié-taires?PMELa protection contre les clauses abusives (art. L 136-1 du code de la consom-mation) s'applique aux consommateurs et aux non-professionnels. Cela peuts'appliquer à une personne morale. La jurisprudence autorise une acceptionlarge de la notion de consommateur. Un syndicat de copropriétaires estdans la même situationqu'un consommateur dans ses rapports avec sesfournisseurs et prestataires de services ordinaires.15 déc. 2009ANp.12082 44756Gérard Voisin,UMP, Saône-et-LoireCharges locatives:chauffage urbainLogementLes dépenses de financement ou de remboursement et les prix de la réalisa-tion des installations de chauffage d'un immeuble ne sont pas des chargesrécupérables (Civ. 3e, 9mars 2005). Dans les contrats de vente de chaleur, ilconvient donc de distinguer les dépenseslocatives et les dépensesd'amortissement de l'installation et des grosses réparations qui incombentseules au bailleur.15 déc. 2009ANp.12073 51971Yves Nicolin,UMP, LoireCalcul de l'IRLLogementLe calcul de l'indice de référence des loyers estdésormais effectué sur la moyenne de la sériemensuelle des trois derniers mois de l'indice desprix à la consommation, hors tabac. L'IRL restituedonc un effet dedécalage sur trois mois del'évolution de l'indice des prix.Le député s’étonnaitque l’IRL augmente plusvite que l’inflation.15 déc. 2009ANp.12074 56525Jean-JacquesUrvoas,S.R.C., FinistèreTravaux d'économied'énergie. Répartitiondes dépensesLogementLa contribution des locataires aux travauxd'économie d'énergie de leur logement est applica-ble « à partir de la date d'achèvementdestravaux ». Il n'est pas envisageabled'attendre uneconstatation effective des économies de charges.Par ailleurs, intégrer la contribution des locatairesdans l'assiette de calcul des aides au logement accroî-trait la charge de cette mesure pour la collectivité.Le député indique que,à la commissionnationale de concerta-tion le 1erjuillet 2009,nombre d’associationsont accueilli “assezfroidement” le projet dedécret .17 déc. 2009Sénatp.2947 7796Jean-LouisMasson,NI, MoselleDemande de permis deconstruire pour unmajeur protégéÉcologieUne demande de permis de construire est un acted'administration. La personne en curatelle peutla déposer seule. Mais pour une personne entutelle, le tuteur agira en son nom, sans avoir àrequérir l'autorisation du juge des tutelles.Pour la notion d’acted’administration: voir ledécret du 22décembre2008.22 déc. 2009ANp.12244 59573Jean-ClaudeBouchet,UMP, VaucluseImplantation de char-tered surveyors enFrancePMELa profession d'expert immobilier n'est régle-mentée que pour l'expertise judiciaireetl'expertise agricole, foncière et forestière. Il existepar ailleurs des normes volontaires: charte del'expertise en évaluation immobilière ou référen-tiel de la Compagnie nationale des experts immo-biliers. Le secrétaire d'Etat chargé du commerce aconfié à MeBrigitte Longuet une mission sur lesprofessions libérales dont le rapport est attendu.La réponse n'évoque pasles chartered surveyors.22 déc. 2009ANp.12254 18425Bernard Roman,S.R.C., NordLot détaché: calcul desdroits à construireÉcologieAucune disposition ne prévoit que la surface d'une construction préexistantedoive être déduite des droits à construire applicable aux lots issus de la division.Une exception: l'art. L 1123-1-1 du code de l'urbanisme prévoit qu'un PLUpeut prévoir que, pour une partie détachée depuis moins de 10 ansd'un ter-rain dont les droits à construire ont été utilisés partiellement ou totalement, ilne peut plus être construit que dans la limite des droits qui n'ont pas été utilisés.22 déc. 2009AN, p.12343 51901Jean-PierreSchosteck, UMP,Hauts-de-SeineDélivrance du permis deconstruire et règles desécurité incendieLogementLa délivrance des autorisations d'urbanisme se faitexclusivement sur la base des règles d'urbanisme,A titre d’exceptions: pour les établissements rece-vant du public et les immeubles de grande hau-teur; un accord est requis avant l'octroi du permis(art. R 425-14 et 15 du CCH).Dans les autres cas, les autorisations d'urbanismene sanctionnent plus le respect des règles incendie.Le député regrettaitcette situation etsouhaitait ajouter cecontrôle lors de ladélivrance du permis.22 déc. 2009ANp.12343 63784Arlette Grosskost,UMP, Haut-RhinReport des dates de réa-lisation des travauxascenseurs?LogementLe délai de réalisation de la 1etranche de travaux a été porté au 31décembre2010. Le Gouvernement réalisera en 2010 une nouvelle étudepour mesurerl'avancement du plan de mise en conformité des ascenseurs et décidera ensui-te s'il y a lieu de reporter les délais des 2eet 3ephases.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
26janvier 20107JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSCabinets ministérielsVille: Frédérique Kerouani est nomméechef adjointe de cabinet de Fadela Amara(arr. du 15 déc. 2009, J.O. du 9 janv. @)Administration centrale…Xavier Patierest nommé directeur del'information légale et administrative ausecrétariat général du Gouvernement(décret du 13janvier, J.O. du 15, @).CulturePhilippe Belaval, conseiller d'Etat, estnommé directeur général des patrimoines(décret du 13janvier, J.O. du 15, @). et régionaleEnvironnement: Sont nommés direc-teurs régionaux de l'environnement,de l'aménagement et du logement:Bernard Buisson (Poitou-Charentes),Robert Maud (Limousin), Philippe Merle(Franche-Comté), Christophe Quintin (Bas-se-Normandie), Alain Liger (Lorraine),Mauricette Steinfelder (Languedoc-Rous-sillon), Nicolas Forray (Centre), FrançoiseNoars (Bretagne), Georges Regnaud (Bour-gogne), Hervé Vanlaer (Auvergne), Gene-viève Chaud-Debry (Alsace), Patrice Russac(Aquitaine), André Crocherie (Midi-Pyré-nées), Michel Pascal (Nord Pas-de-Calais),Laurent Roy (Provence-Alpes-Côte d'Azur),Philippe Ledenvic (Rhône-Alpes), PhilippeCaron (Champagne-Ardenne), PhilippeDucrocq (Haute-Normandie), Hubert Ferry-Wilczek (Pays de la Loire), Michel Pignol(Picardie) et Patrice Vagner (Corse).(Arrêtés du 4janvier 2010, J.O. du 9, @).DRAC: Muriel Genthon est nomméedirectrice régionale des affaires culturellesd'Ile-de-France (Arrêté du 24décembre2009, J.O. du 6 janv. @).organismes publicsONF: Hervé Gaymard est nommé pré-sident du conseil d'administration del'Office national des forêts (décret du7janvier 2010, p.459).INRAP: Arnaud Roffignonest nommédirecteur général de l'Institut national derecherches archéologiques préventives pardécret du 11janvier 2010 (J.O. du 15 janv.p.860; il était conseiller auprès du ministrede la culture, arrêté du 13 janv. 2010, JOdu 15, @).Paris: la Mission de l'Etablissementpublic du palais de justice de Parisestrecentréesur la conception et la réalisa-tion du projet de construction du nouveautribunal de grande instance de Paris(Décret n°2010-43 du 12janvier 2010, J.O.du 14 janv. p.733).Le fonctionnement de l'Autorité desnormes comptables, créée parl'ordonnance n°2009-79 du 22janvier2009 vient d’être précisé par décretn°2010-56 du 15janvier 2010 (J.O. du17janvier, p.928). Jérôme Haasen estnommé président (décret du 15janvier,J.O. du 17, p.936).Conventions collectivesPACT-ARIM: sont étendues les disposi-tions de l'avenant n°2 du 26mai 2009,portant révision de la convention col-lective(arr. du 18 déc. 2009, J.O. du 5janv. p.301).Gardiens concierges: l'avenant n°74 du27avril 2009 portant modification de laconvention collectiveest étendu, maissous réserves, par l’arrêté du 24décembre2009 (J.O. du 5 janv. 2010, p.302).Personnel des cabinets d'avocats:il est envisagé l'extension de l’avenantn°95 du 23octobre 2009 sur les minimaconventionnels (avis publié au J.O. du14janvier, @).Régime SIIC et crédit-bailLa loi de finance rectificative du 4février2009 (art. 10) a élargi le champ du régimedu taux réduit d'IS à 19%, dont bénéfi-cient les SICC et les Sppicav, aux sociétés decrédit-bail immobilier.L'article 46 quater-0 ZZ bis c du CGI prévoitque l'acquéreur doit prendre un engage-ment de conservation du bien pendant 5ans. Il est modifié pour tenir compte de lasituation du crédit-bail: l'engagement deconservation doit être joint à la déclara-tion de résultat de la société cédante et dela société cessionnaire ou de la société cré-dit-preneuse.(Décret n°2010-12 du 6janvier 2010 pris enapplication des dispositions de l'article 210 Edu CGI, J.O. du 8 janv. 2010 p.449).Durée des PLSDans les textes du CCH relatifs à la duréedes prêts locatifs sociaux, la durée maxima-le de 30 ans est portée à 40 ans.(Décret n°2010-48 du 13janvier 2010 relatifà la durée maximale des prêts locatifssociaux, J.O. du 15 janv. 2010, p.789)Zones franches urbainesLa délimitation de certaines zones franchesurbaines a été rectifiée par décret. Les sec-teurs concernés sont situés à Amiens (Som-me), Garges-lès-Gonesse Sarcelles (Vald'Oise), Saint-Dizier (Haute Marne), Choisy-Le-Roy Orly (Val-de-Marne), Hem, Rou-baix (Nord), Hérouville-Saint-Clair (Calva-dos) et Toulon (Var).(Décret n°2010-25 du 7janvier 2010, J.O. du9janvier, p. 503).Outre-merLe décret n°2010-58 du 15janvier 2010fixe les modalités d'application de l'article199 undecies C du CGI relatif aux investis-sements réalisés dans le secteur locatifsocial outre-mer (J.O. du 17 janv. p.936).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservéesoit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA au lieu de769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 382UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..
26janvier 20108JURIShheebbddooimmobilierLLEESSPPRROOMMOOTTEEUURRSSEENNJJOOUURRNNÉÉEESSDDÉÉTTUUDDEEMarc Pigeon veut faire de l’accession une priorité pour 2010La visibilité à moyen terme paraît particulièrement limitée, selon l’ambiance de ces journéesd’étude traditionnelle de la FPC. Si le Scellier soutient le marché, c’est plutôt l’accession quiest en panne. Marc Pigeon réclame de faire de l’accession une priorité pour 2010.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREEConjoncture: l’ambiance n’est pas encore aubeau fixe.Une reprise laborieuseBenoît Heitz(Insee) prévoit une reprise“laborieuse” qui serait de 1,5% pour 2010et souligne que les entreprises, qui n’ont pastout de suite ajusté leurs effectifs lors de lacrise, ne vont pas non plus embaucherimmédiatement lors de la reprise d’activité.Le taux de chômage devrait donc continuerà augmenter pour se situer un peu en des-sous de 10% à la mi-2010.Benoît Heitz estime en conséquence qu’ildevrait y avoir une baisse de l'investissementdes ménages en logement. Il ajoute quel’ajustement des prix de l’immobilier a ététrès limité. Le prix de l’immobilier reste cher :le ratio entre les prix de l’ancien et del’indice des loyers a baissé de façon limitée,de même que ratio entre les prix de l’ancienet le revenu disponible des ménages.Gérard de Lavernée(directeur des études duMedef) confirme que la reprise est lointai-ne. Si la croissance pourrait être de 1,5 à 2%en 2010, elle ne devrait pas dépasser 1 à1,5% en 2011. Gérard de Lavernée observeun phénomène marquant: la baisse de lamasse salariale. Il souligne que si la consom-mation a tenu, c’est grâce aux prestationssociales qui ont joué un rôle d’amortisseurde crise, mais il en retient: “c’est bienconjoncturellement, mais pas tenable dura-blement”. Comme signes positifs, il observela fin de la baisse des crédits à l’habitat et leredressement des autorisations de construi-re. Il insiste sur la nécessité de porter atten-tion à la compétitivité des entreprises etl’attractivité du territoire.La réforme de la TVACôté fiscal, Jean Zamour, avocat-conseil de laFPC, concentre son analyse de l’actualité fis-cale sur la prochaine réforme de la TVA,incluse dans la proposition de loi de simplifi-cation du droit (voir Jurishebdo du 6 oct.2009) et qui doit revenir prochainement auSénat et il en trace les grandes lignes:l’immeuble est enfin considéré comme unproduit économique comme un autre; la loise conforme davantage aux directives com-munautaires et la réforme comporte des élé-ments de simplification.L’entrée en vigueur de la réforme, initiale-ment programmée au 1erjanvier 2011 a étéavancée au 1erjuillet 2010. L’entrée envigueur du nouveau régime sera fonction dela date de l’acte.Il faudra désormais faire une grande distinc-tion entre les opérations effectuées par unopérateur économique, qui relèveront de laTVA, et celles menées par un particulier quiseront soumises aux droits d’enregistrement.Il y a par ailleurs une nouvelle définition duterrain à bâtir, qui est plus objective: un ter-rain à bâtir n’est pas celui on envisage deconstruire mais celui qui est objectivementconstructible du point de vue du droit del’urbanisme.Autres règles: le redevable sera toujours levendeur. En cas de VEFA, le régime seradésormais celui de la TVA sur les encaisse-ments. En matière de droit d’enregistrement,l’engagement de revendre qui conditionnel’exonération, passe de 4 à 5 ans et il n’estplus réservé aux marchands de biens:n’importe quel opérateur assujetti pourrademander à être exonéré de droitsd’enregistrement s’il s’engage à revendredans les 5 ans. Cela peut donc concerner uneentreprise qui achète son siège social.En matière d’achat pour construire dans ledélai de 4 ans, il et possible de substituerl’engagement de vendre (5 ans) àl’engagement de construire (4 ans). La loilégalise la pratique d’un engagement deconstruire auquel se substitue un engage-ment de revendre. Le régime de la TVA surmarge est également modifié.A l’occasion de son exposé sur les grandeslignes du budget du logement, Anne Guillou(Direction de l’habitat) indique que le Scellierqui vient d’être étendu, sur agrément, auxcommunes de la zone C, supposera une ana-lyse du marché par le ministère, après l’avisfavorable du maire. En revanche, il ne com-portera ni quota, ni limite en nombre delogements.Priorité à l’accession“L’accession à la propriété est en panne” adéclaré le président de la FPC, dans son dis-cours de clôture, soulignant l’écart entre lavolonté du Président de la République defavoriser l’accession et les chiffres. MarcPigeonévoque les difficultés de l’emploi, legrippage du marché de seconde main et ladésolvabilisation des ménages due à un coûtcroissant de la qualité. “L’accession doit êtreune priorité pour 2010” clame Marc Pigeon.Il estime qu’il faut simplifier les mécanismesavec deux objectifs: favoriser l‘apport person-nel et améliorer le pouvoir d’achat immobi-lier. Il forme le vœu de la prolongation duPass-Foncier, que la déduction des intérêtsd’emprunt soit réorientée vers le pouvoird’achat et que soit pris en compte le lienstructurel entre le neuf et l’ancien. Il évoque -sans en préciser le contenu - une propositionconcernant un mécanisme d’achat revente.Pour le logement social, il regrette la sup-pression de la faculté de cumul du PLS et duScellier et indique que c’est priver les collecti-vités locales de la capacité de production despromoteurs privés. En conclusion, il indiqueque la profession est désorientée: le Gouver-nement voulait davantage de propriétaireset plus de logements sociaux, mais les outilspour y parvenir sont supprimés…Le directeur général de l’aménagement, dulogement et de la nature, Jean-Marc Michel,lui répond qu’il n’est pas suffisant d’avoirredonné confiance pour l’investissementlocatif, mais qu’il faut aller plus loin et redon-ner confiance sur la question du pouvoird’achat pour avancer sur le chantier del’accession à la propriété…La complexité du Pass-FoncierL’un des ateliers de ces journées d’études dela FPC était consacré au Pass-Foncier. Il a misen lumière un certain désarroi des promo-teurs. Certes, le mécanisme est très solvabili-sateur. Le Crédit Foncier a indiqué que letaux moyen du prêt obtenu était de 1,91%et la baisse de mensualité de l’ordre de 25%à 30%. Mais il est d’une complexité redou-table (certes moindre que le système mis enplace pour les logements individuels avec bailà construction). Cela a conduit les partenaires(CIL - collectivités locales et Crédit foncier) àse regrouper en amont pour proposer unguichet unique à l’accédant.Les opérateurs sont par ailleurs confrontés àdeux problèmes pratiques: la baisse de laTVA à 5,5% pour le Pass-Foncier doitprendre fin en décembre2010. Si le régimen’est pas prolongé, cela suppose que la com-mercialisation des programmes soit achevéedébut octobre2010. Par ailleurs, les plafondsétant indexés sur l’ICC, ils ont été revus à labaisse et contraignent les opérateurs à refai-re leurs calculs.
Article précédent
Article suivant