dimanche 1 juin 2025

386 – 23 février 2010

AccueilAnciens numéros386 - 23 février 2010

– 2 – Jurisprudence –
Géomètre : une dation en paiement déclarée nulle
Sûretés : location d’un bien dont l’achat est garanti par une hypothèque / SCI : poursuivre d’abord la personne morale avant les associés…

– 3 – Accord professionnel –
La nouvelle garantie des risques locatifs (GRL) prend corps
– 3 – Au Parlement en bref –
Réforme des collectivités locales / 120 000 logements sociaux en 2009

– 5 – À l’Assemblée –
Les députés créent le statut d’EIRL / L’adoption de l’ILAT / Le rapport de la Cour des comptes

– 6 – Tableau des réponses ministérielles –

– 7 – Nominations – Agenda –
Conventionnement Anah / Observatoire de l’accessibilité

– 8 – Fiscalité – Chiffres
La loi de finances rectificative à l’Assemblée
Chiffres : SCPI : un rendement de 6,05 %, une collecte qui se déplace


JUGÉ>>Les créanciers d’une SCI doivent d’abordpoursuivre la société avant de pouvoir pour-suivre les associés: mais cette règle s’effacelorsque la société est en liquidation et quela clôture de la liquidation a été prononcée(voir page2).RÉPONDU>>Le ministère de l’économie a confirméque la taxe sur les terrains devenusconstructiblesne s’appliquait pas aux pro-fits tirés d’une activité professionnelle (mar-chands de biens, lotisseurs…). A lire p.6.>>La liste des revenus à retenir pour le calculdu seuil de 50% de revenus du régime LMPa été précisée par le ministre du budget.SIGNÉ>>Un accord avec l’APAGL pour la mise enplace de la nouvelle garantie des risqueslocatifs a été signé le 19février 2010 (lirepage3).VOTÉ>>Selon le texte voté par les députés dans lecadre de la loi de finances rectificative pour2010 (voir page5), les délais de versementdes taxes d’urbanismeseraient réduits à 12et 24 mois (au lieu de 18 et 36 mois).>>Après son invalidation par le Conseilconstitutionnel fin décembre dernier, l’ILAT(l’indice trimestriel des loyers des activitéstertiaires) a été à nouveau voté par les dépu-tés, dans le cadre du projet de loi relatif àl’entrepreneur individuel. Proposé par ledéputé Bernard Reynès en commission, il aété adopté par les députés en fin de séancele 17février (lire page8).Le texte du projet de loi doit encore êtrevoté par les sénateurs et sera, à en croire lesdéclarations du député Bernard Brottes, sou-mis au contrôle du Conseil constitutionnel.EIRL: une petite révolution enmarcheC’est une petite révolution juridique à laquelle les députésnous convient. Par la création du statut de l’EIRL, entrepreneurindividuel à responsabilité limitée, le Parlement met fin au prin-cipe de l‘unicité du patrimoine, défendu par des générations dejuristes. Un entrepreneur pourra séparer son patrimoine personnelde son patrimoine professionnel et mettre ainsi à l’abri ses biens per-sonnels des actions de ses créanciers professionnels. Nous reprenonsici la notion allemande de patrimoine d’affectation. La questionrebondit: les banques accepteront-elles de prêter si elles n’ont pas legage du patrimoine personnel? Pour éviter cet écueil, Hervé Novellia indiqué qu’OSEO assurerait la garantie des prêts ainsi accordés parles banques aux entrepreneurs individuels, mais sous la conditionqu’une caution personne ne soit pas demandée (lire page4). Unautre principe est écorné: l’entrepreneur pourra opter pour l’IS aulieu de l’impôt sur le revenu. Il y a quelque chose de surprenant àpermettre à une personne physique, fût-ce pour un patrimoineaffecté à une activité professionnelle, d’opter pour le régime fiscald’une société qui par hypothèse est une personne morale distincte…Hervé Novelli remarque que la déclaration d’insaisissabilité de la rési-dence principale, permettant d’isoler une fraction de son patrimoi-ne personnel, règle datant de 2003, n’a pas connu de succès. Le pro-jet de loi supprime donc ce régime. Le secrétaire d’Etat peut enrevanche s’appuyer sur l’ indéniable succès du statut de l’auto-entre-preneur pour lancer l’EIRL. Hervé Novelli a indiqué aux députés le17février que 320000 entrepreneurs avaient choisir ce statut en2009. Même s’il faut encore relativiser ce chiffre car fin 2009, seuls70000 avaient déclaré un chiffre d’affaire pour cet exercice.Dans la même perspective dynamique et bien qu’il torde le cou à desprincipes séculaires, souhaitons que ce nouvel EIRL connaisse le suc-cès car il y va du dynamisme de notre pays. Il faut que le droit soit auservice des hommes et non le contraire.Certes, subsitent des zones d’ombre. La simplicité n’est pas totale : lenouveau régime a des incidences sur le droit des procédures collec-tives et sur les régimes matrimoniaux par exemple et les consé-quences sur ces domaines sont renvoyées à des adaptations des loispar ordonnance. Mais cette loi met surtout en évidence, de façonpresque caricaturale, un choix de société: elle s’analyse soit commele choix de favoriser la création d’entreprises individuelles (proposfermement défendu par la rapporteure Laure de la Raudière parexemple) ou comme le moyen de torpiller le statut de salarié en faci-litant la besogne des entreprises qui veulent externaliser leur per-sonnel (lire la critique virulente de François Brottes), stigmatisant la“Novelli-société” qui s’annonce. Sans doute y a-t-il un peu desdeux… BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 38623FEVRIER 2010ISSN1622-141910EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Géomètre: une dation en paiement déclarée nulleSûretés: location d’un bien dont l’achat est garanti par une hypo-thèque / SCI: poursuivre d’abord la personne morale avant les asso-ciés…- 3 -Accord professionnel-La nouvelle garantie des risques locatifs (GRL) prend corps- 3 -Au Parlement en bref-Réforme des collectivités locales / 120000 logements sociaux en 2009- 5 -À l’Assemblée-Les députés créent le statut d’EIRL / L’adoption de l’ILAT / Le rapport de laCour des comptes- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Agenda-Conventionnement Anah / Observatoire de l’accessibilité- 8 -Fiscalité- ChiffresLa loi de finances rectificative à l’AssembléeChiffres: SCPI: un rendement de 6,05%, une collecte qui se déplaceSOMMAIREEDITORIAL
23février 20102JURIShheebbddooimmobilierGGÉÉOOMMÈÈTTRREE-- SSÛÛRREETTÉÉSSGéomètreUne dation en paiement décla-rée nulle(Cass. Civ. 3e, 10 fév. 2010, n°178, FS-P+B, cas-sation partielle)Les propriétaires d’un terrain avaient confiéune mission pour la conception et la réalisa-tion d’un lotissement de 16 lots environ àun géomètre. Dans la conventiond’honoraires, le géomètre devait être payéen nature par l’attribution d'un lot. Aprèsréalisation du lotissement contenant seule-ment 9 lots, les propriétaires refusaient designer l’acte authentique de dation d’unlot. L’arrêt d’appel qui avait déclaré parfaitela dation en paiement est cassé:“Vu les articles 1134 du code civil, 1 et 9 dela loi du 7mai 1946 et 49 du décret du31mai 1996;Attendu que pour dire parfaite la dation enpaiement prévue à la convention du1erjuillet 2001 entre M. S. [géomètre] et lesconsorts A.et dire qu'elle a pour objet le lot 9 du lotissement, l'arrêt retient que M. S.a, dans cette convention, dépassé le cadred'une mission de géomètre, que la concep-tion d'un lotissement ne relève pas du rôledes géomètres, mais de celui d'un concep-teur d'opération d'aménagement, queM. S. n'a pas agi en ses seules attributionsde géomètre, que la rémunération nerelève pas de la profession réglemen-téedes géomètres et qu’en conséquence laclause de rémunération de la conventionn’est pas nulle eu égard aux dispositions desarticles 9 de la loi du 7mai 1946 et 49 dudécret du 31mai 1996 qui ne sont pas appli-cables;Qu'en statuant ainsi, tout en constatantque M. S. s'était vu confier une missioncomprenant des attributions d'un géo-mètre expert, ce qui lui imposait de pro-poser par écrit une convention précisant lemontant des honoraires afférents à cettemission, la cour d'appel a violé les textessusvisés”.OObbsseerrvvaattiioonnss:l’article 1erde la loi de 1946mentionne les activités qui relèvent de laprofession de géomètre expert ; l’article 49du décret de 1996 précise que: le géo-mètre ”convient par écrit avec le client dela consistance de la mission et du montantdes honoraires y afférents. Il avertit celuiqui le commet chaque fois que des modifi-cations à la mission sont susceptiblesd'entraîner une augmentation sensible dela dépense”. La cour d’appel avait décriten détail les tâches auxquelles s’était prêtéle géomètre et estimé qu’il n’avait pas agiqu’en géomètre, mais aussi en qualité demaître d’œuvre.Elle en avait déduit que sa rémunération nerelevait pas de sa profession réglementée etétait librement négociée.L’auteur du pourvoi soutenait en revancheque si la convention confie au géomètre lamaîtrise d’œuvre d’une opérationd’aménagement de lotissement, la loi de1946 reste applicable si la convention luiconfie également et à titre principal toutesles prestations afférentes aux attributionsdu géomètre expert. Cet argument a étérepris par la Cour de cassation.SûretésLocation du bien dont l’achat estgaranti par une hypothèque(Cass. Civ. 3e, 3 fév. 2010, n°145, FS-P+B, cas-sation partielle, pourvoi n°09-11389)Une banque avait accordé le 31juillet 2000un prêt à une SCP pour l’achat d’un bienimmobilier. Un bail avait été consenti à unesociété le 15juin 2000 et modifié le 31jan-vier 2005. La banque avait en 2008 assignéla SCP pour obtenir l’autorisation de venteforcée. Un point ayant motivé la cassationde l’arrêt est relatif à l’opposabilité du bailau créancier:“Vu les articles 28 b) et 30-3 du décret 55-22 du 4janvier 1955;Attendu que pour déclarer opposable aucréancier poursuivant le bail consenti par laSCP à la société Incofi, l'arrêt retient quel'article 2199 du code civil dispose que lesbaux consentis par le débiteur sont, quelleque soit leur durée, inopposables au créan-cier poursuivant comme à l'acquéreur, quela preuve de l'antériorité du bail peut êtrefaite par tous moyens, que la SCP justifie dela signature d'un bail en date du 15juin2000 avec la société Incofi et avoir transmiscopie à la Société générale par lettre du17juin 2000, que la réalité du bail et sonantériorité au commandement valant saisieimmobilière est établie;Qu'en statuant ainsi, alors quel'absencede publication d’un bail à long terme lerend inopposable aux tiers pour lapériode excédant douze ans, la courd'appel, qui n’a pas recherché si, comme lefaisait valoir la Société générale, la durée dubail n’avait pas été portée par avenant du31janvier 2005 à plus de douze ans sansque le bail ait fait l’objet d’une publication,n’a pas donné de base légale à sa décisionde ce chef; Par ces motifs […] casse”.OObbsseerrvvaattiioonnss:l’article 2199 du code civilprévoit que les baux consentis après la sai-sie sont, quelle que soit leur durée, inop-posable au créancier. La cour d’appel avaitretenu la preuve de l’antériorité du bail aumoyen d’un courrier adressé à la banquepar le débiteur.Mais l’arrêt est cassé au motif que le bailayant été porté à une durée de plus de 12ans, il aurait être publié pour être oppo-sable.L’article 30-3 du décret de 1955 prévoit eneffet que ne sont jamais opposables auxtiers (notamment les créanciers hypothé-caires sur le bien) “Les baux, pour unedurée supérieure à douze ans”.En conséquence, le bail, pour sa périodeexcédant 12 ans, est déclaré inopposableau créancier.Poursuivre d’abord la personnemorale avant les associés…(Cass. Civ. 3e, 10 fév. 2010, n°190, FS-P+B, cas-sation, pourvoi n°09-10982)Le principe fixé par l’article 1858 du codecivil est que le créancier ne peut poursuivreun créancier pour le paiement des dettesd’une société civile qu’après avoir préala-blement et vainement poursuivi la person-ne morale.Il s’agissait dans cette affaire d’une SCI quin’avait pas respecté ses échéances de prêt.La banque avait assigné un associé de la SCIpour obtenir le remboursement du solded’un prêt (une fraction ayant été rembour-sée grâce à la saisie du bien donné engarantie).La cour d’appel avait déduit de la règle del’article 1858 que l’action était irrecevable,faute pour la banque d’avoir d’abord pour-suivi la SCI. Pourtant l’arrêt est cassé au visade ce même article1858:“Attendu […] qu'en statuant ainsi, alorsque si la personnalité morale d'une sociétédissoute subsiste aussi longtemps que sesdroits et obligations à caractère social nesont pas liquidés, la clôture de la liquida-tion dispense le créancier d'établir quele patrimoine social est insuffisantpour le désintéresser, la cour d'appel quia constaté que, le 31décembre 1994, lasociété était dissoute et que ses opérationsde liquidation étaient clôturées, sa radia-tion au registre du commerce et des socié-tés étant publiée le 1erfévrier 1995, n'a pastiré les conséquences légales de ses propresconstatations et a violé le texte susvisé”.OObbsseerrvvaattiioonnss:le principe de l’article 1858est donc assorti d’une dérogation pratique.Lorsque la société civile est dissoute et quela liquation a été clôturée, la Cour de cas-sation indique qu’il n’est plus nécessaire deJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
la poursuivre. Cette décision, qui heurte deprime abord le texte de l’article 1858, secomprend en pratique. La société étantdissoute et son patrimoine liquidé, il estinutile de la poursuivre, l’action étantnécessairement vouée à l’échec. Il est doncpossible de poursuivre directementl’associé. 23février 20103JURIShheebbddooimmobilierAACCCCOORRDDPPRROOFFEESSSSIIOONNNNEELLLa nouvelle garantie des risques locatifs prend corpsLes outils permettant la diffusion de la nou-velle GRL se mettent en place progressive-ment. Un pas de plus vient être franchi ce19février avec la signature d’une conventionpar CGI Assurances, branche assurance de laCaisse de Garantie de l’Immobilier (CGAIM) àlaquelle adhèrent la quasi-totalité des adhé-rents de la FNAIM. Lors de la signature decette convention, le président de la Fnaim,René Pallincourt s’est félicité que l’Etat aitfait “pour une fois un geste pour le bailleurprivé”, car “le risque d’impayé doit être sup-porté par la collectivité”. Le président del’UESL, Jérôme Bédier, a précisé que la GRLconstituait un produit efficace car fait par lesagents économiques, les assureurs, et qu’ilcomportait un volet social important puis-qu’un suivi social personnalisé est prévu.Georges Isaac, président de CGAIM, estimeque la demande va être importante puisquele taux d’effort admis est porté à 50%. Letaux de sinistre est à ce jour, bien sûr incon-nu. Pour le Loca-Pass; il était de 2%, pour lePass-GRL, un taux de 10% a été évoqué,mais l’APAGL indique qu'il faut relativiser cechiffre car les garanties sont mises en œuvretrès rapidement, sans qu’il s’agisse nécessai-rement d’un sinistre durable. Jean-Luc Berhoprésident de l’APAGL, qui rappelle que leLoca-Pass s’éteint pour le parc privé soulignel’avantage du nouveau produit: la GRLexclut toute caution personnelle alors que lebailleur pouvait demander à la fois le Loca-Pass et une caution personnelle.Absents à cette signature: les représentantsde l’UNPI. Répondant aux réserves expriméespar le président de l’UNPI, Jean-Luc Berho aindiqué être très attentif à ce que “le systè-me n’explose pas en vol” (ce que redoutel’UNPI) et observe que le Loca-Pass n’a pasdéresponsabilisé les jeunes, contrairement àce que certains prévoyaient.La GRL est un système souple: il peut sedécliner par accord avec les collectivitéslocales. Jean-Luc Berho a citél’exemple de deux communes dela région parisienne (Montreuil etVincennes) qui ont signé uneconvention. La commune peutainsi prendre en charge la primed’assurance au lieu et place dubailleur et faciliter le logement deses administrés. De même la Pos-te a signé une convention, qui luipermet de faciliter le logementde ses salariés, pour un coût bienmoindre que si elle devait réser-ver un logement dans le cadreclassique du 1%.DDÉÉBBAATTSSRappelons que la garantie universelle des risques locatifs, nouvelle GRL qui succède au Pass-GRL a vocation à couvrir tous les propriétaires du parc privé qui mettent en location un loge-ment, quel que soit le profil du candidat locataire, dans la limite d’un taux d’effort de 50%,en vertu du contrat socle.Chaque assureur est libre d’y adhérer et détermine librement son taux de prime.Mais pour les locataires dont le taux d’effort dépasse 28%, tout en étant inférieur à 50%,un mécanisme de compensation de la sur-sinistralité est prévu pour les assureurs. La com-pensation est assurée :- par Action Logement pour les publics qui relevaient précédemment du Pass-GRL- par l’Etat pour les autres publics (de manière transitoire pour les professions dépendanteset les salariés du secteur agricole, dans l’attente de négociations collectives).L’assureur qui s’engage dans le processus, comme vient de le faire CGI Assurances, signe uneconvention avec l’APAGL et commercialise son contrat sous label GRL.En cas de distribution du contrat auprès des bailleurs privés, l’assureur s‘engage sur uneexclusivité de distribution du contrat GRL. En revanche, pour une distribution via les adminis-trateurs de biens, l’assureur s’engage à ce que la distribution du contrat GRL représente aumoins 80% des contrats, en parallèle d’un autre produit d’assurance de loyers impayés.source: APAGLLe contrat socle GRLRéforme des collectivités localesLes sénateurs ont poursuivi les débats sur laréforme des collectivités locales le 3février.Signalons, à titre d’exemple, le vote d’unamendement (n°457 rectifié quater) qui, déro-geant au principe de la continuité du territoi-re pour la petite couronne, autorise deux com-munes non contiguës parce que séparées parun bois appartenant à une commune tiercenon comprise dans l’EPCI, à constituer entreelles un EPCI à fiscalité propre.Catherine Procaccia explique que cela per-mettra à des communes non contiguës parceque séparées par le bois de Boulogne et deVincennes qui sont rattachés à Paris, deconstituer une intercommunalité (JO Sénatdéb. 4 fév. p.954).L’article 23 prévoit par ailleurs le calendrierd’achèvement des intercommunalités, d’ici2013 (voté p.1057).En conclusion des débats, Dominique Voyneta critiqué la recentralisation et la complexifi-cation qui résultent de la réforme (p.1110),Jacques Mézard indique “vous avez voulusupprimer des échelons, mais vous n’êtes pasallé au bout de cette logique: vous vouliez ensupprimer deux et en avez créé trois”(p.1111). Il s’agit de la métropole, du pôlemétropolitain et des communes nouvelles,mais, en dépit de la proposition de Jean-Pier-re Chevènement, les communautés urbainesn’ont pas été supprimées. Gérard Longuetclame au contraire que “nous connaissonsdésormais l’architecture d’une structure forteet simple qui s’articule autour de deux axes: lepôle communal et intercommunal, et le pôleterritorial, régional et départemental”. Le tex-te a été voté et le ministre Michel Mercier aindiqué que ce texte serait suivi d’une loi élec-torale et d’une loi relative aux compétences(JO Sénat déb. 5 fév. p.1113).120000 logements sociaux en2009Benoist Apparu a indiqué aux députés que120000 logements sociaux ont été financés en2009 et que l’objectif était de construire deslogements sociaux dans les zones les plus ten-dues alors qu’actuellement 25% sontconstruits dans les zones tendues et 75%“dans les zones objectivement, une telleproduction n’est pas indispensable” (JO ANdébats, 4 fév. p.756).Acheter des logements vacantsRépondant à une question de Thierry Repen-tin, Benoist Apparu a pris l’exemple de Parispour indiquer que sur le financement de 6000logements sociaux cette année, 4000 sont desconstructions nouvelles, mais 2000 des loge-ments occupés “qui ne constituent donc pasune offre nouvelle pour ceux qui attendent unlogement social”. Il a donc formulé une pro-position “achetons des logements vacants etn’achetons pas des logements déjà occupés“(JO déb. Sénat, 5 fév. p.1019).
23février 20104JURIShheebbddooimmobilierDDÉÉBBAATTSSÀÀLLAASSSSEEMMBBLLÉÉEEDDEEBBAATTSSLes députés créent le statut d’EIRLL’Assemblée Nationale a adopté le 17février un nouveau statut:l’entrepreneur individuel à responsabilité limitée, consacrant ainsi lanotion de patrimoine d’affectation.Les députés ont abordé le 17février (1eséance) le projet de loi sur l’entrepreneur àresponsabilité limitée. Hervé Novelli, secré-taire d’Etat, indique que ce projet “introduitune novation qui vient rompre le dogmebiséculaire de l’unicité du patrimoine”. Ilajoute que le projet de créer une entrepriseunipersonnelle à responsabilité limitée fai-sait consensus car la création de l’entrepriseunipersonnelle à responsabilité limitée(l’EURL) en 1985 est un échec: seulement185000 sociétés unipersonnelles ont étécréées en un quart de siècle. De même lafaculté (instaurée en 2003, modifiée par laLME en 2008) de rendre insaisissable lesbiens immobiliers pour l’entrepreneur indi-viduel n’a donné lieu qu’à moins de 20000déclarations à ce jour (pour 1,5milliond’entrepreneurs individuels).Le statut d’EIRL sera simple, assure leministre: l’entrepreneur déclarera la listedes biens qu’il affecte à son activité profes-sionnelle, séparant son patrimoine person-nel du patrimoine professionnel. Il resterapropriétaire des deux patrimoines et ladéclaration d’affectation n’entraînera pascréation d’une société. Il n’aura donc pas àgérer une personne morale distincte. Pourles biens immobiliers, l’affectation sera reçuepar acte notariéet publiée à la conservationdes hypothèques. Tout actif de plus de30000€ devra être évalué par un expert-comptable ou un commissaire aux comptes.Les créanciers professionnels auront pourgage le patrimoine affecté et les créancierspersonnels auront pour gage le patrimoinenon affecté (personnel). En cas de faillite,seul le patrimoine professionnel sera liquidéet les biens personnels seront donc préser-vés. L’entrepreneur sera imposé à l’impôtsur le revenu, mais sur option, il pourrachoisir l’IS (soit 15% jusqu’à 38120€ et33,33% au-delà).Question centrale: l’accès au crédit. Il s’agitd’éviter, reconnaît Hervé Novelli, que lesbanques demandent des cautions person-nelles systématiques. Le ministre annoncequ’OSEO accompagnera la mise en place del’EIRL. “OSEO offrira à la banque unegarantie à hauteur de 70% des crédits, labanque s’engageant alors à ne retenir que lesgaranties sur les actifs affectés à l’activité, etpas sur les biens personnels del’entrepreneur” (coût: 1,2% de l’encoursannuel). La banque aura le choix: soit accor-der un crédit avec la garantie OSEO à hau-teur de 70%, mais sans caution, soit accor-der un crédit avec caution personnelle, maissans garantie OSEO.Laure de la Raudière, rapporteur de la com-mission des affaires économiques, se félicitede ce projet, qui répond à un besoin de pro-tection du patrimoine personnel des entre-preneurs individuels. Elle ajoute qu’il fautchercher un équilibre entre la protection dupatrimoine personnel de l’entrepreneur,mais sans permettre de s’en servir pourorganiser sa propre insolvabilité à l’égard decréanciers.Le patrimoine affecté, en tant qu’entreprisepourra être cédé ou transmis.Patrick Ollierse réjouit que la chancellerieait accepté l’idée qu’il faille tenir compte dela nécessité de s’adapter aux modalités dedéveloppement économique. Il demande auministre comment sera évalué le patrimoineaffecté (valeur vénale ou valeur comptable).Pierre Gosnatsoutient une motion de renvoien commission car, s’il approuve le principede la réforme, il considère qu’elle masquel’échec des réformes face à la montée duchômage et que le succès du régime del’auto-entrepreneur s’explique en partie par-ce que des entreprises ont ainsi un moyen decontourner le droit du travail en sous-trai-tant à un auto-entrepreneur plutôt que deconserver un salarié. La motion de renvoi encommission a été repoussée.Un patrimoine d’affectationDans la discussion générale, Philippe Vigierrappelle que la famille centriste réclame depuis 15 ans la consécration de la notion depatrimoine d’affectation. Il se réjouit quel’entrepreneur puisse, tout comme l’associéunique d’une EURL, opter pour l’IR ou l’IS.Catherine Vautrinrappelle que le statut del’auto-entrepreneur, en vigueur depuis le1erjanvier 2009, a permis la création de320000 entreprises en un an, mais avec lerisque de ruine personnelle. Pourtant lesEURL n’ont représenté que 4% des créa-tions d’entreprise. Il n’y a eu que 15000déclarations d’insaisissabilité entre2003et2009, Catherine Vautrin estime que ce pro-grès est insuffisant.Jean Gauberts’interroge sur la multiplica-tion des statutset s’étonne qu’on n’aitjamais eu de bilan de la société à 1€.François de Rugyestime qu’il faut aborderla question de la culture du risque, voireaborder de front la question de l’échec, ildemande pourquoi le projet prévoit de sup-primer la déclaration d’insaisissabilité etrelève que sur les 320000 auto-entrepre-neurs, 60% n’ont déclaré aucun chiffred’affaires pour les 9 premiers mois del’année. Marc Bernierapprouve la souplessedu régime proposé, notamment en ce qu’iln’impose pas la publication de comptes parexemple.François Brottesporte un jugement sévèresur le projet et qualifie Hervé Novelli demarchand d’illusions, rappelant que la déré-gulation de l’urbanisme commercial n’a rienapporté au consommateur, et estimant quela dérégulation due au statut d’auto-entre-preneur est conçue avant tout pour tuer lestatut de salariéet va déstructurer les rap-ports sociaux. Le revenu mensuel moyendes auto-entrepreneurs, pour ceux qui ontdéclaré une activité, est de 775euros. Fran-çois Brottes considère que ce statut est sou-vent subi plus que choisi et qu’il permet uneexternalisation du salariat à moindre coûtpour l’entreprise. A titre de droit d’alerte ilindique que “la Novelli-société” génère pasà pas des “dégâts collatéraux considé-rables”.Gérard Cherpionobserve quel’entrepreneur pourra déposer et rendrepublics ses comptes auprès de sa chambrede métiers. La déclaration d’affectation et lescomptes annuels seront déposés au répertoi-re des métiers.Annick Le Lochsouligne des zones d’ombreconcernant par exemple les émoluments desnotaires lors de l’affectation des biensimmobiliers. Jean-Michel Clémentsoulignequ’il reste de nombreuses questions à traiter.Ainsi par exemple l’articulation entre ladéclaration d’insaisissabilité de la maisond’habitation et la procédure collective n’ajamais été envisagée.Eviter la fraudeEn réponse, Hervé Novelli indique que letexte sera débattu au Sénat en avril. Pouréviter que le débiteur ne puisse organiserson insolvabilité, le ministre précise que, encas de fraude, les deux patrimoines serontconfondus. Quant à l’estimation des biens,ceux acquis à titre onéreux seront enregis-trés à leur coût d’acquisition, les biens à titregratuit seront retenus au titre de leur valeurvénale et les biens produits seront retenusau titre de leur coût de production.Quant au succès du régime de l’auto-entre-
23février 20105JURIShheebbddooimmobilierRapport de la Cour des comptesCe rapport annuel de la Cour des comptes aété présenté au Sénat par Alain Pichondoyen des présidents de chambre. Il indiquenotamment que “la dérive structurelle descomptes publics s’est poursuivie en 2009sous l’effet de la persistance du dynamismede la dépense publique et des allégementspérennes d’impôts consentis pour2009et2010” (JO déb. Sénat 10 fév. p.1150).Il ajoute que les résultats des recommanda-tions de la Cour sont “très inégaux pour lapolitique du logement” en précisant: “si leGouvernement et les acteurs du 1% loge-ment ont remédié aux plus graves dysfonc-tionnements que nous avions identifiés, lesavancées permises par la loi du 25mars 2009en matière de gestion du parc locatif socialrestent encore partielles, et nous n’avonsguère été entendus sur le recentrage desaides personnelles au logement” (p.1152).preneur, Hervé Novelli indique que pourles trois premiers trimestres de 2009, lechiffre d’affaires est de 816millions d’euros.Dans la discussion par article, Charles deCoursona proposé qu’un extrait de la décla-ration d’affectation soit publié dans un jour-nal d’annonces légales, mais il a finalementretiré son amendement.Les débats se sont poursuivis au cours de la2eséance du 17 février. Un amendementn°26 a été adopté, soutenu par Alfred Tras-sy-Paillogueset selon lequel les créancierspersonnels auront un gage généralsur lepatrimoine personnel et les créanciers pro-fessionnels (y compris antérieurs à la décla-ration d’affectation) un gage général sur lepatrimoine professionnel.Philippe Vigiera obtenu le vote d’un amen-dement (n°29) qui ajoute au cas de la frau-deun autre cas qui permet de lever la limi-tation du droit de gage des créanciers résul-tant de l’affectation du patrimoine. Il s’agitdu cas de “manquement grave aux règlesqui concernent la composition du patrimoi-ne affecté ou la comptabilité autonome”,explique Hervé Novelli en approuvantl’amendement. D’autres amendements ontété votés par exemple concernant les moda-lités de transfert du patrimoine affecté encas de décès de l’entrepreneur (n°46). Len°48, également voté, autorise la cession dupatrimoine affecté, sans liquidation.Hervé Novelli explique le choix fiscal qui aété fait d’autoriser l’EIRL à opter pourl’impôt sur les sociétés au lieu de l’impôt surle revenu; par équité avec l’EURL.Les articles suivants concernent égalementles aspects fiscaux du nouveau régime.Un débat important a eu lieu sur le point desavoir si le régime permettait aux entrepre-neurs d’échapper au paiement des cotisa-tions sociales et quelle limite mettre au ver-sement de dividendes, par rapport au ver-sement de salaire.L’article 5 renvoie à des ordonnances pour desmesures concernant l’évolution induite par laréforme et touchant les régimes matrimo-niaux et les procédures collectives. Il a étécomplété (amendement n°42) pour y ajouterl’adaptation de la procédure de surendette-ment. L’article 6 abroge le dispositif de décla-ration d’insaisissabilitéde la résidence prin-cipale (art. L 526-1 du code de commerce).L’ILAT adopté à l’initiative de lacommission des affaires écono-miquesLors de la fin du débat du 17 février, lesdéputés ont adopté deux amendementsAdoption de l’ILAT: le texte votéL’article 8 du projet de loi sur l’EIRL, quiconsacre la création de “l’indice trimestrieldes loyers des activités tertiaires” modifie lecode monétaire et financier et le code decommerce:l’article L 112-2 du code monétaire etfinancier. Cet article interdit toute indexa-tion sur le SMIC, sur l’indice général desprix ou des salaires et sur les prix des biensn’ayant pas de relation directe avec l’objetde la convention. Certains indices sontréputés avoir cette qualité. Il s’agit de l’ICCet, depuis la loi du 4août 2008, de l’indicedes loyers commerciaux. Le projet de loiajoute donc une troisième catégorie: l’ILAT.Quelles sont les activités visées? Le texte envise deux catégories:- les activités autres que celles visées àl’alinéa précédent. Ces activités visées sont:les activités commerciales définies par ledécret du 4novembre 2008 (auquel renvoiel’art. L 112-2 al. 1er). Selon l’art. D 112-2 ducode monétaire et financier, il s’agit des acti-vités commerciales, y compris celles exer-cées par les artisans. Sont exclues “les acti-vités commerciales exercées dans deslocaux à usage exclusif de bureaux, y com-pris les plates-formes logistiques, ainsi queles activités industrielles au sens de l'articleL. 110-1 (5°) du code de commerce”.Vont donc logiquement relever de l’ILAT leslocaux de bureaux, les locaux des plates-formes logistiqueset les activités indus-triellesvisées par l’article L 110-1-5e: Touteentreprise de manufactures, de commission,de transport par terre ou par eau.- les activités exercées par les activités libé-rales.Sur la composition du nouvel indice,l’article 8 renvoie à un décret. Il devraitselon toute vraisemblance reprendre lecontenu de l’accord professionnel demars2009 et contenir trois composantes :- 50%: indice des prix à la consommationhors tabac et hors loyer,- 25%: indice du coût de la construction,- 25%: indice du produit intérieur brut(PIB) en valeur.L’article L 112-3 du code monétaire etfinancier est modifié pour ajouter un cas à laliste des exceptions au principed’interdiction d’indexation sur le niveaugénéral des prix, pour les loyers des activitésmentionnées plus haut. Par ailleurs, le casprécédent, qui concerne l’ILC est modifiépour tenir compte des activités artisanales.L’article L 135-34 du code de commerceest complété pour faire référence à l’ILAT.La modification est donc identique à cellequi avait prévalu lors de la création de l’ILCen 2008. Cet article concerne le plafonne-mentet prévoit une limitation de principede la hausse de loyer à la variation calculéeen fonction de la variation de l’ICC, de l’ILCou, désormais de l’ILAT.De façon similaire, l’article L 135-38 ducode de commerce, qui vise la révisiontriennale est modifié pour faire référence aunouvel indice.rédactionnels n°39 et n°40 qui concernentl’indice des loyers d’activité tertiaire (lireencadré ci-dessus).Le projet de loi ne comportait pas d’articlesur ce sujet. C’est en commission des affaireséconomiques que le député Bernard Reynèsa proposé de créer le nouvel indice desloyers des activités tertiaires, sur la base du“protocole d’accord conclu en mars2009 parplusieurs organisations professionnellesregroupant des locataires-utilisateurs et despropriétaires bailleurs de locaux à usage debureaux”. (Rapport du 10février signé deLaure de La Raudière). La commission avaitadopté l’article.En séance publique le 17février, cet articlen’a fait l’objet que de deux amendementsrédactionnels et il a été voté sans aucune dis-cussion.L’ensemble du projet de loi a été adopté.Il a été renvoyé au Sénat. DDÉÉBBAATTSSÀÀLLAASSSSEEMMBBLLÉÉEEDDEEBBAATTSS
23février 20106JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations26janvier 2010ANp.827n°35402Lionel Tardy,UMP, Haute-SavoieContestation du permisde construire etpaiement des taxesd'urbanismeBudgetLa contestation du permis de construire n'avait pas d'incidence surl'exigibilité des taxes d'urbanisme. Mais l'article 111 de la loi du 30décembre2008 a modifié l'article L 278 du LPF. Désormais, en cas de contestation parun tiers du permis de construire, le paiement des impositions sur demandeexpresse du bénéficiaire, est différé jusqu'au prononcé d'une décision juridic-tionnelle devenue définitive.26janvier 2010AN, p.831n°50579Rémi Delatte,UMP, Côte-d'OrAvis conforme de l'ABFen ZPPAUP?CultureLa loi Grenelle I a remplacé l'avis conforme del'architecte des Bâtiments de France par un avissimple dans le régime des ZPPAUP. Mais le Sénat,dans les débats du Grenelle II a introduit des amen-dements visant à revenir à l'avis conforme. Unecommissionprésidée par le conseiller d'Etat, Thier-ry Tuot, réunie en octobre et novembre2009 doitrendre ses conclusions sur ce sujet; elles donnerontlieu à amendementslors du débat à l'Assemblée.Cette question suscite denombreux débats etprovoque une instabilitéde la législation en lamatière.26janvier 2010ANp.840n°59747Marie-JoZimmermann,UMP, MoselleRetraitd'un permis deconstruire. ConditionsEcologieL'irrégularité est une condition indispensable pourretirer un permis de construire. L'administration dis-pose d'un délai de trois mois compter de la déci-sion ou de la date d'échéance du délai implicited'acceptation) pour retirer sa décision. La décision deretrait doit être motivéeet la personne intéresséedoit être mise à même de présenter ses observations.cf. art. 24 de la loi du12avril 2000.26janvier 2010ANp.844n°44496Jean-Pierre Giran,UMP, VarLoueur en meublé pro-fessionnel (LMP)calcul du seuilBudgetLe régime du loueur en meublé professionnel, depuis la loi de finances pour2009, est réservé aux contribuables, inscrits au RCS, dont les recettes tirées del'activité représentent plus de 23000 et excèdent certains autres revenus: ils'agit des BIC, des bénéfices agricoles, des BNC et des revenus des gérants etassociés (art. 62), les traitements et salaires (art. 79) y compris indemnités,émoluments, pensions, retraites ou rentes viagères.26janvier 2010ANp.844n°44496Gabriel Biancheri,UMP, DrômeTaxe sur les terrainsdevenus constructiblesEconomieCette taxe, créée par la loi ENL et modifiée par laloi de finances pour 2007 s'applique aux person-nes physiques soumises à l'IR afférent aux plus-val-ues des particuliers. Elle ne s'applique pas auxprofits tirés d'une activité professionnelle.Ne sont donc pas concernés les cessions réaliséespar les marchands de biens et lotisseurs et lesprofits de construction réalisés à titre habituel.Plus de précisions dansl'instruction du28novembre 2007, BOI8 M-3-07.26janvier 2010ANp.846n°58026Daniel Goldberg,S.R.C., Seine-Saint-DenisPrêts-relaisEconomieLa production de prêts-relais a été divisée par troispour tomber à 10000 prêtspar trimestre au printemps 2009. Elle a légèrement remonté au 3etrimestre2009 avec 12000 contrats. La majorité des prêts a été renégociée et le nombrede dossiers passés au contentieux n'a pas dépassé 600 chaque trimestre.2février 2010ANp.1106n°63782Jean-Luc Wars-mannUMP, ArdennesInvestissements en rési-dence de tourismeCommerce, PMELa loi du 22juillet 2009 a mieux encadrél'investissement dans les résidences de tourisme.Exemples: l'exploitant de résidences qui gèreplusieurs établissements doit tenir des comptesdistincts par établissements et les communiqueraux propriétaires qui en font la demande. Levendeur doit diffuser des documents de commer-cialisation comprenant des informations sur lesbaux et sur l'identité du gestionnaire retenu.L'arrêté d'applicationqui doit fixer les critèresde ces documents seraprochainement publiéprécise la réponse.2février 2010ANp.1127n°30477Pierre Morel-A-L'Huissier,UMP, LozèreRisques naturelsmajeurs. ExpropriationEcologieEn cas de risque prévisible de mouvement de ter-rain ou d'avalanche ou de crue, l'Etat peut déciderl'expropriation pour utilité publique. L'article L 561-1 du code de l'expropriation prévoit une indemnitépour remplacer le bien exproprié, sans tenircompte de l'existence du risque, sauf exception.Sur le même sujet, voiraussi la réponsen°30476, publiée lemême jour.2février 2010ANp.1128n°43276Bernard Perrut,UMP, RhônePanneaux photo-voltaïquesEcologieLe décret du 19novembre 2009 soumet toutes les installations solaires au sold'une puissance supérieure à 250 kilowatts crête (kWc) à permis de con-struireavec étude d'impact et enquête publique. Cela correspond à une sur-face au sol d'environ 5000m2. Les centrales entre 3 et 1250 kWc serontsoumises à déclaration préalable de travaux.2février 2010ANp.1168n°44075GillesBourdouleix,UMP, Maine-et-LoireDroit de rétractation.FormalitésLogementLe décret du 19décembre 2008 a prévu les mentions manuscrites qui doiventêtre portées sur l'acte sous seing privé ou l'avant-contrat en la forme authen-tique ou le projet d'acte authentique pour authentifier la date de remise. Lapratique d'une attestation établie par le notaire et signée de l'acquéreur nonprofessionnel qui porte les mentions manuscrites des art. D 271-6 et D 271-7du CCH est conforme aux dispositions applicables.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
23février 20107JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAACabinets ministérielsEconomie: Bertrand Dumont quitte sesfonctions de conseiller au cabinet de Chris-tine Lagarde (arr. du 9février 2010, J.O. du11février, @).Commerce, PME: Aurélien Sallé quitteses fonctions de conseiller auprès du secré-taire d'Etat, Hervé Novelli (arr. du 9février2010, J.O. du 11, @).TechniqueRT 2005: l’arrêté du 13janvier 2010définit les modalités de prise en compte dela production d’eau chaude sanitaire indi-recte, avec stockage, avec ou sans appoint,par une pompe à chaleurà absorption àchauffage direct au gaz dans la réglemen-tation thermique 2005.(J.O. du 11février 2010, p.2441)ERP: l’arrêté du 1erfévrier 2010 approu-ve diverses dispositions complétant etmodifiant le règlement de sécurité contreles risques d'incendie et de panique dansles établissements recevant du public (J.O.du 9février, p.2275). Il vise notamment lessprinkleursdans les centres commerciaux.Conventions collectivesImmobilier: il est envisagé l'extensionde l'accord du 16décembre 2009 portantsur l'emploi des seniors(avis publié auJ.O. du 12 fév. 2010, p.2704).Personnel des cabinets d'avocats:l'avenant n°95 du 23octobre 2009 fixantlesminima conventionnelsau 1erjanvier2010 est étendu par arrêté du 3février2010 (J.O. du 12février, p.2702)FiscalitéDeux décrets ont été publiés concernant lafiscalité des investissements outre-mer:Zones franches: le décret n°2010-135 du10février 2010 fixe les obligations déclara-tives des entreprises bénéficiant du disposi-tif de zones franches d'activités dans lesDOM prévu à l'article 44 quaterdecies duCGI (J.O. du 12février, p.2530).Constructions de logements outre-mer:l’article 242 sexies du CGI qui prévoit uneréduction d’impôts pour certains investisse-ments réalisés outre mer, notamment enlogement, impose la production àl’administration de certaines informations.Le décret du 10février en précise lanature: type d’investissements (construc-tion, acquisition ou réhabilitation),nombre et type de logements…(Décret n°2010-136 du 10février 2010 relatifà la déclaration des investissements réalisésoutre-mer prévue à l'article 242 sexies duCGI, J.O. du 12février, p.2351)Conventionnement AnahLe conventionnement Anah est modifiétant pour le conventionnement avec tra-vaux que sans travaux.De façon générale (avec ou sans travaux),alors que la convention devait être signéeavant le bail, il est désormais possible de lasigner dans les deux mois suivant la prised'effet du bail (art. R 321-24 du CCH).Pour le conventionnement avec travaux,lorsque le conventionnement concerne unimmeuble avec plusieurs logements, il fal-lait jusqu'à présent une convention parlogement. Il est désormais prévu de nesigner qu'une convention pourl'immeuble. La date de prise d'effet variesuivant les logements mais la date de finde la convention est unique.De nouveaux modèles de convention figu-rent en annexe du décret.Pour le détail des règles concernantnotamment l’application du conventionne-ment aux baux en cours, on peut se repor-ter utilement à une note de l’Anil du 12fév. 2010 sur www.anil.org.(Décret n°2010-122 du 5février 2010 relatifaux conventions portant sur un immeuble ouun logement conclues par l'Agence nationalede l'habitat en application des articles L.321-4et L.321-8 du CCH, J.O. du 9 fév. 2010, p.2267)Catastrophe naturelleDeux arrêtés du 11février 2010 reconnais-sant l’état de catastrophe naturelle concer-nant des inondations de l'été 2009 et despériodes de sécheresse de l'automne 2008ont été publiés (J.O. du 14 fév. p.2808).Observatoire de l’accessibilitéUn observatoire interministériel del'accessibilité et de la conception universel-le a été créé par décret.Il est chargé d'évaluer l'accessibilité et laconvenance d'usage notamment des bâti-ments d'habitation, des ERP, des lieux detravail, des espaces publics et des moyensde transport. Il doit signaler les obstacles àla mise en œuvre de la loi du 11février2005.Il comprend 57 personnes. Sont parexemple représentés: l'USH, la FFB, leconseil de l'ordre des architectes, l’Anah.(Décret n°2010-124 du 9février 2010, J.O. du10février 2010, p.2335).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservéesoit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA au lieu de769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 386UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE31 mars 2010(8h-11h à Paris).Bail commercial et procédures col-lectives”. Une conférence organiséepar Lexis-Nexis avec Marie-LaureSaintura (avocat) et Marc Sénéchal(mandataire judiciaire associé).Renseignements: Tél. 0821 200 700.19 marsà Paris, 27 mai 2010àLyon: Assurance-vie, guide pra-tique.Une conférence organisée parLexisNexis. Avec Hervé Lécuyer(professeur à Paris II), AxelDepondt (notaire), Guillaume Hublot(KMH) et Hubert Marck (Axa).Tél. 0145745050.AAUU FFIILL DDUU JJ..OO..
23février 20108JURIShheebbddooimmobilierFFIISSCCAALLIITTÉÉJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineLoi de finances rectificativeAu cours de la discussion par articles àl’Assemblée, François Scellier a proposé quela faculté de louer le logement à un membrede la famille du bailleur par le dispositif del’art. 199 septvicies (Scellier) soit étendu aucas du Scellier intermédiaire. Mais sonamendement (n°79), désapprouvé par laministre, a été rejeté (JO AN déb. 4 fév.p.788).Gilles Carrez a proposé, mais sans succès,que soit réalisée une étude sur la faculté desentreprises de déduire les intérêtsd’emprunt, sans plafonnement, ce qui favo-rise l’endettement. Mais la ministre proposeque le sujet soit débattu dans le cadre de laloi de finances pour 2011.Michel Bouvard est revenu sur le dispositiffiscal de la loi Demessine. Il propose, pourrépondre aux difficultés que pose la faillited’un exploitant, que le propriétaire deslogements puisse devenir également pro-priétaires des meubles, sans que cela neremette en cause le régime des revenus fon-ciers, mais il a retiré son amendement (n°27,JO AN, 4 fév. p.796).A l’occasion du rejet d’un amendementconcernant la loi TEPA sur le crédit d’impôtpour intérêt d’emprunt pour l’achat d’unerésidence principale, Gilles Carrez a indiquéqu’une étude avait démarré en vue de trans-former ce dispositif “en un système sanscondition de ressources, mais qui fonction-nerait de la même manière que le PTZ. Ilaurait l’avantage de permettre d’apporterune aide non pas a posteriori, comme le cré-dit d’impôt, mais en amont, l’aide pouvantcompter dans l’apport personnel”. Le rap-porteur François Scellier y travaille et GillesCarrez espère aboutir d’ici le PLF 2011(p.796).C’est à l’article 6 que figurent les affectationsde crédit qui seront issues du grandemprunt. On y trouve par exemple les500M€ pour la rénovation thermique deslogements. Il a été voté (p.816).Le délai de paiement de la TLE raccourciMichel Bouvard a défendu puis retiré unamendement (n°24) sur la définition deszones de revitalisation rurale (p.819). Il pro-pose ensuite de raccourcir le délai de recou-vrement des taxes d’urbanisme (n°25 recti-fié). Eric Woerth s’en est remis à la sagessede l’Assemblée et l’amendement a été voté(p.821). Il en résulte la réforme suivante. Ledélai de paiement des taxes d’urbanisme, estactuellement de 18 mois pour la 1efraction etde 36 mois pour la seconde (lorsqu’elle excè-de 305euros). Désormais, le délai serait de12 mois pour la 1efraction et de 24 mois pourla seconde. A suivre.Propositions issues du rapport auSénat sur ce projet de loiQuelques articles à signaler:- art. 9 nouveau: recouvrement des taxesd’urbanisme. Le texte prévoit de raccourcirles délais de versement de la taxe localed’équipement: le délai serait ramené à 12mois pour la 1e fraction et à 24 mois pour laseconde (au lieu de 18 et 36 mois). Le rap-port qui indique que le taux de recouvre-ment de la TLE est médiocre (70%) approu-ve cette réforme (voir ci-contre).- art. additionnel après l’art. 9: cet article visele crédit d’impôt développement durable,qui a été modifié par la 3eLFR pour 2009 (art.58). Il devrait préciser que les volets roulantset les portes d’entrée sont éligibles au tauxde 15% et que les matériaux de calorifugea-ge sont éligibles au taux de 25%. Il doit aus-si indiquer que le taux de 40% est réservéaux pompes à chaleurs dédiées exclusive-ment à la production d’eau chaude.- réforme de la TVA immobilière (art. addi-tionnel après l’art. 9).(Nous y reviendrons prochainement).CCHHIIFFFFRREESSSCPI: un rendement de 6,05%, une collecte qui se déplace vers le logementEn 2009, la capitalisation des SCPI a progressé de 10% atteignant 18,9milliards d’eurosà la fin de l’année. La collecte dynamique des SCPI Scellier, qui ont drainé 463millionsd’euros soit 35% de la collecte brute, explique pour une large part cette hausse… maispas uniquement car la part des SCPI fiscales est encore limitée dans le volume total descapitaux détenus en SCPI (8,35%). En effet, les SCPI classiques diversifiées, qui occupentencore largement le marché (69,7% de la capitalisation) ont elles aussi fortement pro-gressé, de 9%, pour atteindre 13,2 milliards de capitalisation.La collecte brute des SCPI a progressé de 7% en 2009 à 1,32milliard. Les classiques diver-sifiées ont collecté 554milliards (-26%) et les SCPI fiscales 491 milliards (+197%). Il y adonc un certain déplacement de la collectede l’immobilier d’entreprise versl’immobilier d’habitation soutenu par lesaides fiscales.Si on compare la collette nette, l’écart secreuse, ce qui s’explique puisque les SCPIScellier de création récente, ont un marchésecondaire inexistant. Les 9 SCPI Scellieront collecté 463millions (53% de la collecte nette). Le marché secondaire réalisé en2009 s’est élevé à 384,6millions (cessions) et 70,3millions (retraits non compensés).Si l’ASPIM souligne que le montant de parts en attente de cession a reculé par rapport àfin 2008 (-57%), il restait tout de même, en fin d’année 2009, 86,3millions d’euros departs en attente de cession.La performance en terme de rendement pour l’année 2009 est en moyenne de 6,05%,(contre 5,74% en 2008) hors SCPI fiscales.Chiffres clés fin 2009- 134 SCPI gérés par 22 groupes- 18,95 milliards d’ de capitalisation- 868,9 millions d’ de collecte nette- 1,32 milliard d’ de collecte brute- 384,6 millions d’ de transactions surle marché secondairesource ASPIMBibliographieLa 17eédition de l’annuaire IEIF dessociétés immobilières cotées euro-péennesest parue.L’annuaire comporte, pour chaquesociété, des fiches avec les chiffres clés,un historique et les faits marquants del’actualité.Il contient aussi une description synthé-tique du régime des sociétés foncières.Il fait par exemple le point sur les socié-tés qui ont atteint l’objectif de respec-ter le seuil maximum de détention parun seul actionnaire de 60% du capitalau 1erjanvier 2010.Quant aux OPCI, les auteurs observentque leurs attraits n’ont pas remis encause les avantages du régime des fon-cières cotées: sur 48 SIIC, seules deux(IPBM et Lucia) ont choisi de se trans-former en OPCI plutôt que de se mettreen conformité avec les obligations durégime. Les auteurs concluent sur unecomplémentarité des deux outils.120 TTC. 350 pages.Tél. IEIF : 01 44 82 63 63.
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