lundi 12 mai 2025

392 – 13 avril 2010

AccueilAnciens numéros392 - 13 avril 2010

– 2 – Jurisprudence –
Baux commerciaux : Refus de déplafonnement pour un restaurant / Départ du preneur sans congé / La condition d’immatriculation des époux
Copropriété : Répartition d’une indemnité allouée au syndicat
Contrat de construction : Faute du banquier qui verse les fonds avant production de l’attestation d’assurance

– 4 – Au Parlement –
Tarif d’électricité / Entreprises publiques locales / Surendettement

– 5 – Rapports –
Rapport du CNIS / Benoist Apparu au Salon de l’Immobilier
– 5 – Propositions –
Proposition de loi : bouclier fiscal / Calcul des plus-values immobilières

– 6 – Tableau des réponses ministérielles –

– 7 – Nominations – Au fil du J.O. –
Légion d’honneur / Inspection des pompes à chaleur

– 8 – Interview –
Pour In&Fi Crédits : une banque n’est jamais la meilleure toute l’année.


JUGÉ>>La répartition d’une indemnité versée ausyndicat des copropriétaires relève des pou-voirs de l’assemblée des copropriétaires etnon du juge (p. 3).RÉPONDU>>Si un mur mitoyen est pollué par un pro-priétaire, il lui appartient seul d’assumer lacharge financière des frais de réparationrendus nécessaires par son fait (voir p.6).PUBLIÉ>>Selon un décret du 31mars 2010, lespompes à chaleur et les systèmes de climati-sation doivent être inspectées tous les 5 ansà l’initiative du propriétaire (p.7).NOMMÉE>>Isabelle Rougier quitte le cabinet deBenoist Apparu pour l’Anah elle devientdirectrice générale, succédant à SabineBayetto-Beysson.PROGRAMMÉ>>Un projet de décret doit autoriser les direc-teurs des établissements publics foncierslocaux à recevoir délégation du conseild’administration de leur établissement pourexercer le droit de préemption, comme cela aété fait pour les EPF (voir p.6).VOTÉ>>Les députés ont voté à l’unanimité le 23marsla proposition de loi pour le développementdes entreprises publiques locales (p.4).HONORÉ>>Jean Foyer (1921-2008) sera honoré par lapublication prochaine d’un ouvrage collectif“Jean Foyer - in memoriam” aux éditions Litec.Aristocrate du droit, selon l’expression de Phi-lippe Malaurie, Jean Foyer fut ministre de lajustice de 1962 à 1967 lors des réformes insti-tutionnelles de la VeRépublique. 500 pages.Prix en souscription de 78€ jusqu’au 26avril2010 (98€ ensuite).Le congé du preneur commerçantFaut-il encore rappeler au preneur l’impérieuse nécessité dedonner congé au bailleur par acte extrajudiciaire? Sans doute,car un arrêt rendu fin mars par la cour d’appel de Paris (lire enpage3) sanctionne l’imprudence d’un locataire qui avait sim-plement restitué les clés au bailleur en les adressant à son man-dataire par lettre recommandée et sans attendre la fin de la pre-mière période triennale. On sait que la Cour de cassation a plusieursfois indiqué que le congé donné par lettre recommandée est nul etce, même si une clause du bail le prévoit, car cela fait obstacle à unerègle impérative du statut. L’arrêt de la cour d’appel de Paris four-nit un exemple des conséquences de l’irrégularité de ce congé: lepreneur reste tenu du paiement du loyer jusqu’au terme de lapériode triennale. Toutefois, lorsque le local est reloué, le locatairen’est redevable que de l’écart de loyer si le bailleur a relouer àun montant inférieur. Le bailleur demandait aussi remboursementdes frais de commercialisation, mais la cour d’appel n’a pas fait droità sa demande, observant que les frais auraient de toute façon étéengagés, fût-ce un peu plus tard. Les preneurs sont donc une nou-velle fois incités à respecter scrupuleusement les règles des articlesL.145-4 et L.145-9 du code de commerce pour se délier des obliga-tions contractées lors de la signature du bail.La cour d’appel de Paris s’est également prononcée fin mars surla question de l’immatriculation du locataire commerçant en casd’époux séparés de biens. Rappelons que la loi de modernisationde l’économie de 2008 est venue briser une jurisprudence de laCour de cassation, par un ajout à l’article L.145-1 du code de com-merce. Il fallait antérieurement que tous les copreneurs soientimmatriculés au registre du commerce même ceux qui ne partici-pent pas à l’exploitation du fonds (sauf pour des époux communsen biens). Il suffit désormais, lorsque bail est consenti à plusieurspreneurs, que l’exploitant du fonds soit immatriculé, même si lescopreneurs non exploitants ne sont pas immatriculés. La courd’appel de Paris a jugé que cet ajout de la loi nouvelle étaitd’application immédiate. Elle en a fait usage pour un contentieuxnoué à l’occasion d’un congé avec offre de renouvellement. Lebailleur avait invoqué le défaut d’immatriculation du conjointnon exploitant pour dénier aux preneurs le droit au renouvelle-ment. Le congé était antérieur à la loi de 2008, mais la courd’appel, réformant le jugement de première instance, considèreque la règle nouvelle s’applique aux contentieux en cours. Cettesolution est donc de nature à protéger plus rapidement les inté-rêts des locataires. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 39213 AVRIL 2010ISSN1622-141910EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux commerciaux : Refus de déplafonnement pour un restaurant /Départ du preneur sans congé / La condition d’immatriculation desépouxCopropriété: Répartition d’une indemnité allouée au syndicatContrat de construction: Faute du banquier qui verse les fondsavant production de l’attestation d’assurance- 4 -Au Parlement-Tarif d’électricité / Entreprises publiques locales / Surendettement- 5 -Rapports-Rapport du CNIS / Benoist Apparu au Salon de l’Immobilier- 5 -Propositions-Proposition de loi: bouclier fiscal / Calcul des plus-values immobilières- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du J.O.-Légion d’honneur / Inspection des pompes à chaleur- 8 -Interview-Pour In&Fi Crédits: une banque n’est jamais la meilleure toute l’année.SOMMAIREEDITORIAL
13avril 20102JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXXBaux commerciauxRefus de déplafonnement pourun restaurant(CA Paris, ch. 5-3, 31mars 2010,n°08/05514)Le bailleur d’un local à usage de buvette,hôtel et restauration, situé dans à Leude-ville (Essonne) avait obtenu en premièreinstance le déplafonnement du loyer (por- de 10693 à 16000 par an). Le rap-port d’expertise avait en effet relevé leséléments suivants: augmentation de lapopulation de la commune (77 loge-ments), proximité de Brétigny-sur-Orge,potentialité de clientèle venant de zonesindustrielles voisines…Mais la Cour d’appel de Paris infirme ladécision:“Il convient d'observer que le rapportjudiciaire établi par M.M. relève qu'ils’agit d’une exploitation d’un commercede buvette restaurant situé dans la com-mune de Leudeville qui comprend 1200habitants et est située à 45km au sud deParis, sur la rue principale.Le restaurant a une capacité de 48 cou-verts, étant précisé que la partie hôtel,devenu non conforme aux règles de sécu-rité, n’est plus exploitée.L’expert indique en page13 de son rap-port que le commerce est situé dans unerue la commercialité est réduite et queles constructions nouvelles sont insuf-fisantes pour entraîner une évolutionnotable d'un flux de chalands.La proximité de la zone industrielle deBrétigny-sur-Orge, située à 5km du res-taurant ne suffit pas à elle seuleàcaractériser une évolution notable des fac-teurs locaux de commercialité dans lamesure le commerce n’est accessiblequ’en véhicules, en l’absence de trans-ports en commun direct entre Leudevilleet Brétigny-sur-Orge. Il n’est, par ailleurs,pas démontré que la clientèle habituellede ce restaurant soit autre qu’une clientè-le de proximité.En outre, la mairie de Leudeville attesteque le nombre de commerces existants n’apas varié entre1984 et2004, que les effec-tifs scolaires en maternelle et élémentairesont stables voire en diminution dans lesannées 2003-2004 et que les commercesexistants se plaignent d’une baissed’activité.À l’examen de ces éléments, il n’est pasdémontré que l’évolution des facteurs decommercialité invoquée a été notable ni aprésenté un intérêt pour le commerceconsidéré de telle façon que soit justifiéun déplafonnement”.La cour fixe le loyer au niveau plafonnésoit à 12878euros par an.OObbsseerrvvaattiioonnss:l’article L 145-34 du codede commerce autorise le déplafonne-ment du loyer en cas de modificationnotable des éléments mentionnés aux 1eà 4ede l’article L 145-33, le 4epoint visantles facteurs locaux de commercialité. Enl’espèce, le premier juge avait retenu deséléments positifs dans l’environnementproche des locaux loués, mais la cours’est focalisée sur l’activité située à proxi-mité immédiate des locaux loués, caracté-risée au contraire par une faible anima-tion locale.La cour d’appel rappelle par ailleurs quela preuve de l’évolution notable des fac-teurs locaux de commercialité incombeau bailleur.Départ du preneur sans congé(CA Paris, ch. 5-3, 31mars 2010, n°08/20715)Un bail commercial avait été signé fin2003 pour prendre effet au 1erjanvier2004. Or, dès le 10janvier 2005, le locatai-re avait retourné les clés au bailleur parcourrier recommandé. Le bailleur avaitalors adressé au locataire un commande-ment de payer en novembre2005 puisassigné en résiliation du bail en avril2006.La cour d’appel confirme la condamnationdu preneur à payer 505513euros aubailleur au titre des loyers dus jusqu’à lafin de la période triennale.Elle constate l’absence de résiliationamiable, la société locataire ayant envoyéles clés et quitté les lieux sans attendre leterme autorisé et sans délivrer congé. Lebailleur avait opposé un refus à la remiseen mains propres des clés. Le commande-ment de payer qui ne visait pas la clauserésolutoire n’est pas admis comme entraî-nant la résiliation du bail:“En l’absence d’indication par le bailleurde son intention de se prévaloir du jeu dela clause résolutoire, [le commandement]constitue une simple mise en demeure depayer les loyers arriérés.Dès lors, la SA [locataire] ne peut se pré-valoir de la résiliation acquise des bauxpassé le délai d’un mois du commande-ment de payer soit au 10décembre 2005ni invoquer la mauvaise foi de la SARL[bailleur] du fait de l’absence de mise enjeu d’une clause qui a pour objet, en prin-cipe, de sanctionner l’inexécution par lelocataire de ses obligations contractuelleset non de lui permettre de s’en dégager.À défaut de cession régulière à l’expirationd’une période triennale ou à son termeautorisé ou encore d’une résiliation judi-ciaire pendant cette période, les baux sesont continués de sorte que la SARL[bailleur] est bien fondée à obtenir le paie-ment des loyers et charges et, si les locauxsont reloués, la différence entre l’ancien etle nouveau loyer, s’il est inférieur, jusqu’àla fin de la période triennale”.la cour prononce la résiliation du bail pourdéfaut de paiement et défaut de garnisse-ment des lieux et conclut:“La SA [locataire] est par ailleurs tenue durèglement des loyers jusqu’au 4etrimestre2006 inclus sous déduction des loyers ver-sés par les nouveaux locataires et en cecompris les franchises de loyers accordés àces derniers pour la réfection de leur local.Par contre, il n’y a pas lieu de mettre à sacharge les frais de commercialisation quiauraient été de toute façon exposés par lebailleur si les baux avaient pris fin à leurterme”.OObbsseerrvvaattiioonnss: cet arrêt rappellel’impérieuse nécessité pour le preneurqui veut mettre fin au bail avant termede respecter les formalités requises parl’article L 145-4 et L 145-9 soit par acteextrajudiciaire. Ici l’irrégularité étaitmanifeste puisque le preneur s’étaitcontenté de renvoyer les clés par plirecommander sans donner congé. LaCour de cassation a plusieurs fois rappeléque le congé par lettre recommandée estnul, même si cette forme est prévue aubail (Civ. 3e, 16juillet 1998, arrêt n°1327D). L’arrêt rapporté traite aussi des consé-quences d’un congé irrégulier: le preneurreste tenu du loyer jusqu’à la fin de lapériode triennale. Mais, dans la mesure le local est reloué, il n’est tenu, en casde diminution consentie par le bailleur,que de l’écart entre le loyer précédent etle nouveau loyer.La condition d’immatriculationdes époux(CA Paris, ch. 5-3, 31mars 2010, n°08/18404)Un local commercial était loué à deuxconjoints. Puis le bail avait été cédé à deuxautres époux, mariés sous le régime de laséparation de biens.Le bailleur avait donné congé aux pre-neurs avec offre de renouvellement le15novembre 2007, puis ayant constatéque le mari n’était pas immatriculé auregistre du commerce, il les avait assignéspour obtenir l’expulsion. Le tribunal avaitjugé que les époux n’avaient pas droit aurenouvellement, faute d’immatriculationJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
du mari, mais la cour d’appel réforme cet-te décision:“La loi du 4août 2008 de modernisationde l’économie a rajouté sous l’article L 145-1 du code de commerce un paragraphe IIIvenant ainsi préciser les conditionsd’immatriculation exigées pour bénéficierdu statut des baux commerciaux en cas decopreneurs ou de coindivisaires.Ce faisant, elle met fin à une interpréta-tion jurisprudentielle - notamment en cequi concerne les époux copreneurs sépa-rés de biens - qui a évolué avec le temps,des dispositions du paragraphe I de cetarticle imposant en termes générauxl’immatriculation du commerçant ou del’industriel.Cet ajout de la loi nouvelle, dès lorsqu’il porte sur les conditions d’un droitstatutaire et ne modifie pas les conditionsd’un contrat, est d’application immé-diate.L’immatriculation au registre de commer-ce de Madame M.en tant qu’exploitantedu fonds étant suffisante au regard duparagraphe III de l’article L 145-1 du codede commerce, il convient de débouter [lesbailleurs] de leur demande tendant à voirdénier à cette dernière le droit au renou-vellement du bail, offert dans le congédélivré le 15novembre 2007 et, à obtenirl’expulsion des deux copreneurs.Il convient en conséquence d’infirmer lejugement déféré en ce qu’il a dit queMadame M.ne pouvait prétendre aurenouvellement du bail commercial, quele congé délivré le 15novembre 2007 aproduit ses effets le 15mai 2008, a ordon- l’expulsion des copreneurs et les acondamnés au paiement d’une indemnitéd’occupation”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’article L 145-1 du codede commerce impose au locataire d’êtreimmatriculé au registre du commerce etdes sociétés pour pouvoir prétendre aurenouvellement de son bail.Pour des copreneurs, la jurisprudenceconsidérait que tous les copreneursdevaient être immatriculés, même ceuxqui ne participent pas à l’exploitation dufonds, sauf s’ils sont des époux communsen biens ou des héritiers indivis. Pour desépoux séparés de biens (comme enl’espèce), il fallait donc que chacun soitimmatriculé (Civ. 3e, 18mai 2005, AJDI2005, p.733, Civ. 3e, 14 nov. 2007).Or la loi du 4août 2008 (art. 42) a modi-fié l’article L 145-1 en précisant que “Si lebail est consenti à plusieurs preneurs ouindivisaires, l'exploitant du fonds de com-merce ou du fonds artisanal bénéficie desdispositions du présent chapitre, mêmeen l'absence d'immatriculation auregistre du commerce et des sociétés ouau répertoire des métiers de ses copre-neurs ou coindivisaires non exploitantsdu fonds”. La réforme est donc favorableaux preneurs puisqu'elle empêche lebailleur de se prévaloir du défautd’immatriculation du copreneur nonexploitant.La cour d’appel de Paris se prononce ici surles conditions d’entrée en vigueur de cet-te disposition en indiquant qu’elle estd’application immédiate. Elle s’appliquedonc à des baux en cours.CopropriétéRépartition d’une indemnitéalloué au syndicat(Cass. Civ. 3e, 31mars 2010, n°426, FS-P+B,rejet, pourvoi n°09-13254)Une assemblée de copropriétaires avaitrefusé en 2003 le principe de la créationd’une conciergerie, refusé en 2004d’approuver les dépenses de personnelpour 2003 et engagé une action enindemnisation envers le syndicat, le précé-dent propriétaire de l’immeuble et le syn-dic qui avait engagé la gardienne. Seposait la question de la répartition dessommes versées à titre d’indemnité ausyndicat. Certains copropriétaires contes-taient la décision d’appel ayant déclaréirrecevable leur demande de répartitionde l’indemnité allouée au syndicat, mais ladécision est confirmée:“Mais attendu qu’ayant retenu à bondroit que la répartition de l’indemniténe relevait pas des pouvoirs du jugemais de ceux de l’assemblée généraledes copropriétaires, la cour d’appel a pudéduire de ces seuls motifs que la deman-de était irrecevable”.OObbsseerrvvaattiioonnss:la cour d‘appel avait jugéque la demande des copropriétaires ten-dant à voir condamner le syndicat à leurpayer leur quote-part d’indemnitéallouée au syndicat et ce, selon unerépartition contraire à la répartition entantième, ne relevait pas des pouvoirs dujuge mais de ceux de l’assemblée. Elleajoutait que le juge ne peut être saisiqu’ultérieurement d’un contentieux del’annulation de cette décision. La Cour decassation confirme donc le raisonnementen vertu duquel l’assemblée est l’organede décision par excellence de la copro-priété et que le juge n’intervient en prin-cipe qu’en contrôle ou en annulation desdécisions prises, non pour décider en lieuet place de l’assemblée.Contrat de constructionFaute du banquier qui verse lesfonds avant production del’attestation d’assurance(Cass. Civ. 3e, 31mars 2010, n°427, FS-P+B,rejet, pourvoi n°09-06167)Un contrat de construction de maisonindividuelle avait été conclu. Une factureavait été réglée par le maître d’ouvrageau moyen d’un projet consenti par la cais-se d’épargne. Ultérieurement (fin 2009)une société d’assurance (AIOI) avait déli-vré une garantie de livraison à prix etdélais convenus.Le constructeur ayant été placé en liqui-dation judiciaire en 2000, la sociétéd’assurance avait fait achever l’ouvrage enpayant 21537 au titre du dépassementdu prix convenu. L’assureur réclamait alorsremboursement de la somme auprès de lacaisse d’épargne à titre de dommages-intérêts. Sa demande est rejetée, solutionque confirme la Cour de cassation: Mais attendu qu’ayant constaté qu’à ladate du déblocage des fonds les travauxétaient déjà commencés et qu’il ne ressor-tait d’aucune des pièces versées aux débatsque les maîtres de l’ouvrage auraient eul’intention de se prévaloir de la caducitédu contrat, ou de sa nullité, ni qu’ilsauraient souhaité en poursuivre la résilia-tion, la cour d’appel a pu en déduire quela faute de la caisse d’épargne consistant àavoir débloqué les fonds avant d’avoir étéen possession de l’attestation de garantiede livraison était sans influence surl’obligation la société AIOI s’était trou-vée de mettre en jeu sa garantie, laquelletrouvait ses causes dans le contrat qu’elleavait signé et dans la liquidation judiciairede la société Maisons Anaïs;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé”.Le pourvoi est donc rejeté.OObbsseerrvvaattiioonnss:la cour d’appel avait admisla faute pour la banque d’avoir débloquéles fonds avant de disposer del’attestation de la garantie de livraison(obligation que lui impose l’article L 231-10 du CCH). Le préjudice pour l’assureurétait constitué puisqu’il avait verserune somme à titre de garantie pourdépassement du prix convenu. Mais man-quait le lien de causalité entre les deux:le maître d’ouvrage n’avait pas forcé-ment l’intention de se prévaloir de la nul-lité du contrat. 13avril 20103JURIShheebbddooimmobilierCCOOPPRROOPPRRIIÉÉTTÉÉ-- CCOONNSSTTRRUUCCTTIIOONNJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
13avril 20104JURIShheebbddooimmobilierAccessibilitéSecrétaire d’Etat chargée des aînés, NoraBerra a indiqué à Michelle Demessine que150 textes avaient été publiés en 5 ans enapplication de la loi du 11février 2005. Elleajoute, s’agissant de l’accessibilité des lieuxpublics, qu’il convient de redoubler d’effortspour être au rendez-vous de 2015 (JO déb.Sénat, 24mars 2010, p.1955).Tarif d’électricitéLes sénateurs ont adopté le 25mars une pro-position de loi autorisant les consomma-teurs domestiques “finals” d’électricité et lespetites entreprises à retourner au tarif régle-menté d’électricité.Ladislas Poniatowski, auteur et rapporteurde la proposition de loi, explique que sur29,9millions de clients, seul 1,312million estpassé à un fournisseur alternatif à EDF. Pourles clients industriels, 366000 sont passés àun fournisseur alternatifs, sur un total de4,85millions. Le sénateur rappelle que lesparticuliers qui quittent leur fournisseurd’origine ont la faculté de revenir au tarifréglementé au terme d’un délai de 6 mois.Mais cette faculté prend fin au 30juin 2010.Le rapporteur estime que ce principe deréversibilité est essentiel car les consomma-teurs hésiteront moins à quitter EDF s’ils ontla certitude de pouvoir revenir au tarif régle-menté. Il faut donc le prolonger (JO Sénatdéb. 26mars, p.2116). Il est donc proposé desupprimer la date butoir du 1erjuillet 2010.La même proposition est faite pour les tarifsdu gaz.Par ailleurs, le texte de la commission pro-pose de confirmer le droit au tarif réglemen- pour les nouveaux sites de consomma-tion. Le rapporteur précise que l’Assembléedevait examiner le texte le 10mai prochain(p.2118).L’article unique de la proposition de loi a étécomplété par un amendement, soutenu parDaniel Raoul, qui étend le principe de laréversibilité totale aux consommateursfinals domestiques de gaz. Il a été voté(p.2126).Ladislas Poniatowski indique par ailleursqu’il est prévu dans le projet de loi NOME(Nouvelle Organisation du Marché del’Électricité), de tout remettre à plat pourl’ensemble des consommateurs, tant pourles particuliers que les industriels, les petitset les plus importants, de proroger jusqu’au31décembre2015 le maintien du bénéficedes tarifs réglementés d’électricité. Cette loi,confirme le ministre, sera votée avant la finde l’année. Dans cette attente, le principe deréversibilité, pour les nouveaux sites dépas-sant 36 kilovoltampères, qui devait prendrefin au 1erjuillet 2010, doit être repoussé au31décembre 2010 (amendement n°3, voté,p.2127). La proposition de loi a été votée(p.2128).Zones inondablesJean-Louis Borloo a déclaré aux députés“nous ne prendrons pas le risque d’unretour des populations; nous engagerons lesprocédures d’arrêté de péril et les procé-dures de rachat avec les collectivités territo-riales. L’Etat et le fonds Barnier seront mobi-lisés. En tout état de cause nous assureronsla sécurité de nos concitoyens” (JO AN déb.24mars, p.1621). Il a été encore plus brutalle 24mars : “il est clair qu’il n’est plus ques-tion de construire en France la moindredigue pouvant servir à une urbanisation”(JO AN déb. 25mars p.1704).Entreprises publiques locales:vote unanime des députésLes députés ont examiné le 23mars la pro-position de loi pour le développement desentreprises publiques locales, déjà votée parle Sénat le 4juin dernier. Alain Marleix,secrétaire d’Etat à l’intérieur, indique que leGouvernement a introduit au Sénat desamendements visant à harmoniser le champd’intervention des futures sociétéspubliques locales avec la jurisprudencecommunautaire. Ces futures SPL, à l’instardes sociétés publiques localesd’aménagement, ne devront exercer leursactivités que pour leurs seuls actionnaires.La présence d’établissements publics parmiles actionnaires de la société est exclue et lecontrôle opéré par l’autorité publique doitêtre analogue à celui qu’elle exerce sur sespropres services (JO AN déb. 24mars,p.1627). Jean-Pierre Schosteck, rapporteur,précise que la jurisprudence de la Cour dejustices des Communautés européennes aconfirmé la possibilité pour les collectivitéslocales de confier des opérations d’intérêtgénéral à des sociétés publiques qu’ellesdétiennent et contrôlent étroitement, sansles mettre en concurrence (arrêt Teckal du18novembre 1999). Mais la collectivité doitexercer sur la personne en cause un contrôleanalogue à celui qu’elle exerce sur despropres services (ce qui suppose que le capi-tal de la société soit entièrement public) etque la personne réalise l’essentiel de sonDDÉÉBBAATTSSAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTTarif d’électricité, EPL, surendettement…activité avec la ou les collectivités qui ladétiennent.Ont été créées en 2006 les sociétés publiqueslocales d’aménagement (SPLA) mais quin’ont compétence qu’en matièred’aménagement. L’article 2 de la proposi-tion de loi renforce leur prérogatives pourleur permettre d’acquérir et de céder desimmeubles et fonds de commerce. L’article1ercrée des SPL dont l’objet sera beaucoupplus large: elles pourront effectuer, pour lecompte et sur le territoire des collectivitésqui la détiennent, toute activité d’intérêtgénéral. Elles pourront déléguer la gestiondes services publics industriels et commer-ciaux sans mise en concurrence à conditionque les deux critères de la jurisprudence “inhouse” soient respectés (p.1628).Roland Courteau rappelle que les SPLA,créées à titre expérimental pour 5 ans par laloi ENL de 2006, ont connu un succès plusque limité. Maurice Leroy approuve la dis-position prévoyant de pérenniser les SPLAet d’élargir leur objet: elles pourront effec-tuer des études préalables, construire etrénover des immeubles et conclure des tran-sactions en matière foncière, immobilière,artisanale et commerciale (p.1629).Quant aux SPL, elles pourront effectuer,pour le compte des collectivités et de leurgroupement, toute activité d’intérêt généralet non de seules opérations d’aménagement.Gilles Bourdouleix a indiqué que la réactivi- est meilleure car les opérateurs internesn’ont pas à être mis en concurrence par leursactionnaires pour l’attribution de toute nou-velle mission, ce qui gagne du temps dans laconduite des projets.Jean-Pierre Balligand approuve aussi la pro-position de loi, rappelant que selon la juris-prudence de la CJCE (arrêt Stadt Halle du11janvier 2005), la participation, mêmeminoritaire, d’une entreprise privée dans lecapital d’une société publique à laquelleparticipe également la collectivité adjugeantle contrat empêche la collectivité de dérogeraux règles de droit commun en matière demarchés publics. Ce qui posait une difficul- pour les SEM dont l’actionnaire “privé”est la Caisse des dépôts et consignations(p.1631). Le nouveau texte répond à ce pro-blème en créant un nouvel outil. Jean-Michel Clément soutient aussi la proposi-tion.L’article 1er qui définit l’objet des sociétéspubliques locales (art. L 1531-1 nouveau ducode général des collectivités territoriales) aété adopté (p.1635). Il prévoit donc que lesSPL seront compétentes pour réaliser desopérations d’aménagement de construction
13avril 20105JURIShheebbddooimmobilierAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTRRAAPPPPOORRTTPPRROOPPOOSSIITTIIOONNSSBouclier fiscalThierry Foucaud (sénateur CCRC deSeine Maritime) propose de suppri-mer le bouclier fiscal (proposition381 du 6avril 2010, qui doit êtredébattue au Sénat le 20mai).Calcul des plus-valuesimmobilières.Le sénateur Claude Biwer (UC,Mayenne) propose de réévaluer leprix d’achat en fonction del’érosion monétaire pour le calculdes plus-values immobilières desparticuliers (proposition n°266 du4février 2010).Logements d’urgence et SRUJacques Myard a déposé àl’Assemblée une proposition de loivisant à intégrer les logementsd’urgence dans la catégorie deslogements sociaux, au sens de laloi SRU (n°2419 du 1eravril 2010).Taxe d’habitation sur leslogements vacantsLes communes non concernées par lataxe sur les logements vacants peu-vent instituer la taxe d’habitationsur les logements vacants. Maisdans certaines agglomérations, lesbailleurs ne trouvent pas preneurdes logements vacants concernés.Aussi Damien Meslot propose-t-ild’imposer aux communes qui envisa-gent d’instituer sur leur territoi-re une taxe d’habitation sur leslogements vacants de procéder à uneétude préalable pour déterminers’il existe vraiment un déséqui-libre entre l’offre et la demandede logements (proposition de loin°2362 du 24février 2010).Benoist Apparu au Salon del’immobilierLe secrétaire d’Etat au logement a inaugu- le salon de l’immobilier porte de Ver-sailles le 8avril. Il a réaffirmé que, plutôtque de revoir ponctuellement les disposi-tifs d’aide à l’accession, dont certains arri-vent à échéance à la fin de l’année, il pré-férait réfléchir à une réforme globale. Lebudget global en jeu est de 7milliardsd’euros par an si on intègre le créditd’impôt TEPA, l’APL accession, le PTZ, lePass-Foncier et le prêt épargne logement.Benoist Apparu souhaite finaliser cetteréforme en 2010.Il s’est par ailleurs réjoui que de nombreuxpromoteurs anticipent l’entrée en vigueurde la norme BBC, en proposant à leursclients des logements BBC dès l’an prochain.Enfin, s’agissant des statistiques, il a indi-qué que nous avions besoin del’information la plus transparente possibleet qu’il y avait actuellement tropd’indicateurs, ce qui rendait illisible la réali- des prix. Il compte tirer les conséquencesdu rapport rendu récemment par le Conseilnational de l’information statistique.ou pour exploiter des SPIC ou toutes autresactivités d’intérêt général. Les autres articlesont aussi été adoptés et la proposition de loia été votée à l’unanimité.Crédit à la consommationLes députés ont abordé le 24mars l’examendu projet de loi portant réforme du crédit àla consommation (déjà adopté au Sénat).Christine Lagarde explique qu’il vise à“supprimer les abus et les excès du crédit àla consommation et faire en sorte que lesprêteurs répondent de façon plus respon-sable et plus adaptée qu’aujourd’hui auxbesoins de financement des consomma-teurs” (JO AN déb. 25mars, p.1722).Il s’agit d’encadrer sans interdire. Laministre propose par exemple d’obliger leprêteur à vérifier la solvabilité du client et àconsulter le fichier FICP des incidents depaiement. La loi doit mettre fin aux créditsqui ne se remboursement jamais en impo-sant à chaque mensualité sur un créditrenouvelable de contenir un amortissementminimum du capital.La ministre indique qu’en 2009, les dépôtsde dossier de surendettement ont augmentéde 15% par rapport à 2008. Le projet prévoitde diviser par trois la durée de la procédurede rétablissement personnel. François Loosindique que la distribution de crédits à laconsommation a reculé de plus de 13% l’andernier (plus fort recul depuis 50 ans). Ilévoque aussi la réforme du taux de l’usure.Valérie Rosso-Debord (rapporteur) préciseque la 1e phase de la procédure, de receva-bilité, sera réduite de 6 à 3 mois. Une formeaccélérée de la procédure de rétablissementpersonnel pourra être mise en œuvre par lacommission quand il n’y aura aucun bien devaleur susceptible d’être mis en vente dansle cadre d’une liquidation judiciaire.Il sera interdit aux commissions de suren-dettement de refuser le dépôt de dossier aumotif que les demandeurs sont proprié-taires de leur logement et ont donc un actifréalisable (p 1726). La durée maximale duplan d’apurement sera réduite de 10 à 8 ans.Dans la discussion générale, ChristopheSirugue propose d’abroger le dispositifd’hypothèque rechargeable (p.1757). AndréSchneider regrette que le projet ne compor-te pas de création du fichier positif (p.1758),même opinion pour Cécile Gallez.Marc Goua critique la réforme du taux del’usure qui, selon une étude de la Banque deFrance, aura pour effet de baisser le tauxd’un demi-point pour les prêts renouve-lables (crédit revolving) mais qu’il se trou-verait rehaussé de 9,5% à plus de 20% pourles prêts personnels compris entre1524et3000euros (p.1763). Fixer un 2eseuil à6000€ aboutirait à rehausser le taux del’usure de 6 points pour les prêts personnelset à diminuer de 5 points le taux pour lescrédits renouvelables d‘un montant supé-rieur au seuil. A suivre.Primes d’aménagement du territoireLa composition et les règles de fonctionne-ment de la commission interministérielle desaides à la localisation des activités, les modali-tés de constitution et de dépôt des dossiersde demande de prime d'aménagement duterritoire, les modalités de notification desdécisions, la liste des sections de la nomencla-ture d'activités ou de produits éligibles à laprime et la date limite de dépôt desdemandes de la prime ont été fixées pararrêté du 3mars 2010 (J.O. du 30mars 2010,p.6197). Figurent en annexes:- La liste des documents à fournirà l'appuid'une demande de prime d'aménagementdu territoire,- La liste des activités éligiblesà la prime(industrie manufacturière, activités finan-cières et d'assurance…).Recommandations du CNISLe rapport du CNIS, daté du 16mars 2010,comporte 27 recommandations. En voiciquelques-unes.Améliorer la réactivité de l’indice Inseenotaires pour le logement ancien, enpubliant un indice avancé à partir des don-nées des avant-contrats.Mettre en place une enquête trimestriellesur le plan de financement et les caractéris-tiques des nouveaux accédants (ancien etneuf).Élaborer un indice du prix des logementsneufs à parti de l’enquête sur la commercia-lisation des logements neufs (ECLN).Ouvrir l’accès aux données. En particulierpour les données fiscales, le groupe de tra-vail considère que chacun doit pouvoir yavoir accès dès lors qu’elles ont fait l’objetd’un traitement pour les rendre anonymes.Pour les statistiques privées, permettreaux utilisateurs de disposer d’une formed’étiquetage informatif, pouvant conduire àla production de label. L’étalonnage seraitmené par un groupe d’experts indépen-dants désignés par le CNIS.
13avril 20106JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations30mars 2010ANp.3637n°10011Marie-JoZimmermann,UMP, MoselleTaxe foncière critèred'assujettissementBudgetSont imposables à la taxe foncière les constructionsfixées au sol à perpétuelle demeure présentant lecaractère de bâtiments et les installations destinéesà abriter les personnes et les biens. Ainsi unhangar en tôles situé dans un pré isolé fixé au solpar des plots en béton utilisé pour garer des ULMest une construction, imposable à la taxe foncière.La réponse donne desréférences de jurispru-dence (ex. CAA Bor-deaux 30juillet 1991pour des bungalows enbois).30mars 2010ANp.3650n°20434Jean-Pierre Grand,UMP, Hérault Statut des résidenceshôtelières à vocationsociale (RHVS)LogementLes RHVS sont une modalité d'hôtel meublé et neconstituent donc pas un logement mais unhébergement. Ainsi, ces logements (sic) ne sontpas intégrés dans le décompte de la loi SRU, maisils sont néanmoins considérés pour évaluer lesréalisations d'une commune dans le domaine del'hébergement.Référence de textes: articleL 302-5 du CCH.30mars 2010ANp.3650n°33602Marie-JoZimmermannUMP, MoselleEpandage de boues.RéglementationEcologieLa réglementation relative au compostage des boues est celle applicable àl'activité de compostage. Les prescriptions sont prévues par l'arrêté du 7 jan-vier 2002 (installations soumises à déclaration) et du 22 avril 2008 (autorisa-tion). Il importe que l'exploitant prenne en compte les plaintes émises par lesriverains. Quant à une action fondée sur l'article 1381 du code civil pourpréjudice anormal, il n'appartient pas au ministre de se prononcer.30mars 2010ANp.3687n°66815Alain Bocquet,GDR, NordMitoyennetéJusticeComment réparer un mur mitoyen en cas de pol-lution par les aménagements effectués par l'undes propriétaires ? L'article 655 du code civilprévoit le principe que les propriétaires mitoyenssont tenus de participer au coût de la réfection dumur. Mais la jurisprudence affirme que le proprié-taire doit supporter seul les frais de réparation sielles sont rendues nécessaires par son fait.Exemple d’arrêt: Cass.Civ. 3e, 23 janvier 1991, 89-16 867).30mars 2010ANp.3747n°37182Marie-JoZimmermannUMP, MoselleLogement: adaptationaux personnes handi-capéesTravailL'allocation personnalisée d'autonomie (APA) et laprestation de compensation (PCH) peuvent pren-dre en charge (sous plafond) les aménagementsconcourant à l'adaptation et à l'accessibilité dulogement. Une somme égale à 30% de la PCHpeut être versée sur présentation du devis, le sol-de sur présentation de la facture.L'ANAH peut aussiaccorder des subven-tions pour travauxd'accessibilité, précise laréponse.1eravril 2010Sénat, p.814n°11311François Le Grand,UMP, MancheContrôle des divisionsde parcellesAgricultureLa commission départementale d'aménagement foncier (CDAF) doit se pronon-cer sur les projets de division de parcelles dans les communes un aménage-ment foncier a déjà été réalisé. Le but est de limiter la division de parcelles dansles zones agricoles. Mais l'article 69 de la loi de simplification du droit (12mai2009) autorise le Gouvernement à prendre par ordonnance des mesuresd'abrogation de mesures obsolètes. Il est prévu de limiter cette obligation ensupprimant l'autorisation administrative préalable pour les divisions de parcellesayant fait l'objet d'un aménagement foncier clôturé depuis plus de 10 ans.1eravril 2010Sénatp.831n°5421Pierre Bernard-Reymond,UMP, Hautes-AlpesDurée des bauxmeublésLogementLes articles L 632-1 et suivants du CCH, qui sontd'ordre public, imposent un bail d'une durée min-imale d'un anlorsque la location meublée estdestinée à l'habitation principale. Une exceptionest prévue pour les étudiants, la durée minimaleétant abaissée à 9 mois. Les travailleurs saison-niers peuvent donc donner congé à tout moment.Selon le sénateur, desbailleurs sont réticents àlouer aux saisonniers carils doivent conclure unbail d'un an. La réponseest muette sur ce point.1eravril 2010Sénatp.832n°8482Thierry Repentin,PS, SavoieÉtablissements publicsfonciers (EPF)LogementCertains EPF ont rencontré des difficultés parannulation des décisions de préemption prises parles directeurs de ces établissements qui n'avaientpas délégation de ce droit. C'est pourquoi ledécret du 11décembre 2009 a autorisé lesdirecteurs des EPF à recevoir délégation du conseild'administration pour exercer ce droit. Un projetde décret similaire va être soumis au Conseil d'Etatpour les établissements publics fonciers locaux.Voici une réponse denature à satisfairepleinement le sénateur.1eravril 2010Sénatp.833n°10279Anne-MarieEscoffier,RDSE, AveyronZonage du ScellierLogementLe nouveau zonage issu de l'arrêté du 29 avril 2009 vise à recentrer lesinvestissements locatifs sur les zones la demande locative est la plus forte.Ce même principe sera retenu pour le décret qui précisera les modalitésd'agrément au dispositif Scellier des communes actuellement situées en zoneC. Le Gouvernement doit aussi remettre avant le 1eroctobre 2010 un rapportsur le bilan d'application du dispositif Scellier.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
13avril 20107JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSDDIISSTTIINNCCTTIIOONNSSCabinets ministérielsPremier ministre: Marie-Anne Barbat-Layaniest nommée directrice adjointe ducabinet de François Fillon (arrêté du31mars 2010, J.O. du 1eravril, @).Logement: Isabelle Rougierquitte sesfonctions de directrice adjointe du cabinetde Benoist Apparu (arrêté du 19mars2010, J.O. du 30mars, @).Commerce, PME: Hervé Boullanger quitteses fonctions de conseiller auprès du secrétai-re d'Etat; Joël Tozzi est nommé conseillertechnique au cabinet d'Hervé Novelli (Arrêtédu 30mars 2010, J.O. du 3avril, @).PréfetsSont nommés préfets: Gérard Moisselin,préfet de la région Centre, préfet duLoiret; Michel Guillot, préfet de la régionChampagne-Ardenne, préfet de la Marne;Jean-Michel Drevet, préfet de Seine-et-Marne et René Bidal, préfet des Hautes-Pyrénées.(Décrets du 1eravril 2010, J.O. du 2avril, @)MagistratureJuridictions administratives: un arrêté du17mars 2010 fixe le nombre de chambresdes tribunaux administratifs et des coursadministratives d'appel. Exemples:- Tribunaux administratifs: 7 chambres àLyon, 8 chambres à Marseille, 18 chambresà Paris.- Cours administratives d'appel: 6chambres à Lyon, 7 chambres à Marseille,10 chambres à Paris.(J.O. du 30mars, @)Organismes publicsANAH: Isabelle Rougierest nomméedirectrice générale de l'Agence nationalede l'habitat. Elle succède à Sabine Baietto-Beysson (arrêté du 19mars 2010, J.O. du30mars, @).Commission relative à la copropriété:l’arrêté du 4février 2010 modifie l'arrêtédu 4août 1987 portant création d'unecommission relative à la copropriété. Ilremplace le président de la CNAB par celuid'UNIS(suite au regroupement des troisfédérations CNAB, CSAB, UNIT). Textepublié au J.O. du 30mars 2010, p.6187.Conseil national de l'aide juridique:Jean-Louis Gillet, conseiller à la Cour decassation, est nommé président et Françoi-se Ducarouge, conseiller d'Etat, est nom-mée vice-président. (arrêté du 23mars 2010,J.O. du 1eravril, p.6382).Conventions collectivesImmobilier: il est envisagé l'extension de:- l'accord du 16décembre 2009 (salairesminima pour 2010);- l'avenant n°46 du 16décembre 2009 àl'annexe II de la convention collective(salaires minima bruts annuels). L’avis a étépublié au J.O. du 1eravril 2010, p.6386.Promotion-construction: l'avenant n°26du 24novembre 2009 relatif aux salairesminimaconventionnels est étendu l'exclusion du secteur de la construction desmaisons individuelles) par arrêté du29mars 2010 (J.O. du 3avril 2010, p.6523).Gardiens, concierges et employésd'immeubles: l’avenant n°75 du16novembre 2009, relatif aux salairesaété étendu par arrêté du 29mars 2010(J.O. du 3avril 2010, p.6523).Entreprises d'architecture: il est envisa- l'extension de l'avenant n°3 du17décembre 2009 (une annexe) à l'accorddu 5juillet 2007 relatif aux frais desanté.(Avis publié au J.O. du 3avril 2010,p.6524).Collaborateurs salariés des cabinetsd'économistes de la constructionet demétreurs-vérificateurs: il est envisagél'extension de l’avenant n°7 du9décembre 2009 à l'avenant n°4 du20janvier 1999 sur la prévoyance(avispublié au J.O. du 3avril 2010, p.6525).Inspection des pompes à chaleurUn décret a été publié concernantl’inspection des systèmes de climatisationet des pompes à chaleur réversibles.Il prévoit que l’inspection est faite àl'initiative du propriétaire ou du syndi-cat des copropriétaires. Elle doit être effec-tuée au moins tous les 5 ans.Le rapport, qui doit être effectué par unorganisme accrédité, doit être conservépendant 10 ans. (Décret n°2010-349 du31mars 2010, J.O. du 2avril 2010, p.6418).Catastrophes naturellesDeux arrêtés du 30mars 2010 portantreconnaissance de l'état de catastrophenaturelle concernent notamment la tem-pête de février2010 ont été publiés (J.O.du 2avril 2010, p.6437).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscriptionà JURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés audroit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA aulieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 392UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRELégion d’honneurRelevé parmi les noms cités dans au titrede la légion d'honneur:- Premier ministre: Yves Laffoucrière(directeur général d'un groupe immobilier SNI). Officier, Jean-Charles de Sèze(architecte), chevalier.- Logement: Pierre Carli(président d'ungroupe de logement social), officier.- Justice: Jacques Arrighi de Casanova(président adjoint de la section du conten-tieux du Conseil d'Etat), Jean-PierreWeiss (directeur général de l'Agence pourl'immobilier de la justice), officiers; Jean-Marie Montazeaud(notaire), chevalier.- Industrie: Olivier Mitterrand(présidentd'une société industrielle), officier.- Culture: Roland Castro(architecte) offi-cier, Marc Mimram(architecte) et Christi-ne Moissinac-Massénat(urbaniste), che-valiers. (Décrets du 2avril 2010, J.O. du4avril, p.6584)AAUU FFIILL DDUU JJ..OO..
13avril 20108JURIShheebbddooimmobilierIINN&&FFIICCRRÉÉDDIITTSS> Comment fonctionne le réseau In&Fi Cré-dits?M. Q.:« In&Fi Crédits est le leader national desréseaux de courtiers en crédits franchisés, fortd’un réseau de 120 agences et de plus de 100partenariats bancaires. Chaque franchisé repré-sente la profession bancaire locale. Les franchi-sés sont également organisés et regroupés parrégion, et peuvent aussi négocier les conditionset les taux en fonction des volumes d’affairesréalisés dans l’ensemble de leur secteur. Ilsreçoivent une formation initiale de 5 semainesau siège à Rambouillet, et bénéficient d’uneassistance permanente. Le concept In&Fi Cré-dits a été imaginé en 2001 par son créateur, Pas-cal Beuvelet».> Quel est votre objectif de développementpour 2010?M. Q.:« Nous visons 140 agences d’ici la fin del’année. Notre chiffre d’affaires a progressé de35% en 2008 et de 16% en 2009.Malgré la crise, nous avons maintenu notre pro-gression en 2009. Aujourd'hui, nos candidatsviennent notamment du milieu de la banque,de l’assurance, des courtiers indépendants oudes agences immobilières. Le paysage est beau-coup plus professionnel qu’il y a quelquesannées, même si notre réseau est depuisl’origine ouvert à des personnes venant demétiers totalement différents».> Votre métier suppose un entretien directavec un conseiller en agence?M. Q.:« Le courtage est un métier de proximi-té. Internet permet d'avoir une première séried'informations, mais le client a besoin d’uncontact direct pour établir un plan de finance-ment conforme à sa situation et surtout poserles questions restées sans réponses».> Comment sont calculés les honoraires?M. Q.:« Les honoraires sont intégrés dans lefinancement et représentent en moyenne 1%du montant financé. Ils se substituent souventaux frais de dossier que facturent les banqueslorsqu’elles traitent ces mêmes clients en direct.Dans tous les cas, ils doivent aussi être compa-rés aux gains que fait le client en termes de taux,d’assurances et de coût de garantie parexemple. Ce pacte gagnant-gagnant lui garantitla performance des propositions faites.La loi prévoit que ces honoraires sont versés audéblocage des fonds après que le client aitaccepté les conditions de l’offre que nous luiproposons. Notre principale rémunération pro-vient des banques qui nous considèrent commeapporteur d’affaire».> Le marché est-il redevenu actif?M. Q.:« Il y a une légère reprise del’investissement en résidence principale. L’Etatcommunique fortement sur les aides et subven-tions liées à l’accession, la construction ou larénovation de la résidence principale et nousrecevons beaucoup de candidats primo-accé-dants. En revanche, si la demande est plus res-treinte pour les propriétaires désireux d’acheteravant de vendre, les solutions d’avances de tré-sorerie proposées par nos partenaires spéciali-sés restent attractives car personnalisées àchaque situation.Les professionnels (promoteurs, constructeurs,agences immobilières) trouvent intérêt àl’intervention préalable d’un courtier, car celaleur permet de pré-qualifier un client et ainsi deprotéger l’ensemble des parties concernées surla finalité de l’opération».> Qu’en est-il des prêts relais?M. Q.:« Le recours au prêt achat-revente estessentiel pour les propriétaires soucieux de sai-sir une opportunité d’achat. Souvent, ils ne dis-posent pas d’apport personnel en dehors dufruit de leur revente, assument le rembourse-ment du crédit immobilier d’origine et parfoisdes crédits personnels en cours (consommation,auto…). Nous mettons en place des solutionsprudentes pour solder l’ensemble de la detteavant de dégager les sommes nécessaires àl’achat y compris les frais d’acte. Une fois la ven-te réalisée, ils rembourseront par anticipation etsans frais l’avance mise en place. Nous propo-sons ainsi une étude globale de la situation del'emprunteur».> Quel regard portez-vous sur l’évolution destaux?M. Q.: « Nous vivons une baisse historique destaux d’emprunt et nous trouvons actuellementdes taux fixes variant de 3,20% à 3,80% selonles durées. Mais ces baisses successives ont étéprincipalement provoquées par la volonté de laBanque Centrale Européenne de défendre uneinflation faible et de maintenir un niveau decroissance ayant pour conséquence une baissesuccessive de ses taux directeurs. Si les banquesont répercuté ces baisses au guichet tout enmaintenant leurs marges, Jean-Claude Trichet,gouverneur de la BCE, a prévenu qu’il ne bais-sera pas plus que leniveau actuel, ramené à1%. Une façon de passerla main et d’inviter lesbanques à rentrer dans la compétition. Pour êtreclair, si une banque décide de conquérir un mar-ché, elle utilisera le levier du crédit immobilierpour attirer une nouvelle clientèle, quitte à bais-ser son taux de marge. C’est à nous d’êtreopportuniste au bon moment et au bénéfice denotre clientèle. Mais au cours d’une mêmeannée, les écarts changent. Une banque n’estjamais la meilleure toute l’année. C’est toute larichesse du courtier de savoir qui est le meilleuret quand!Mais Le taux d’un prêt ne fait pas, à lui seul, lebudget d’un acheteur. Le plus souvent, il fauttenir compte d’une articulation de produits.Nous pouvons orienter les acheteurs vers desproduits bancaires classiques, mais aussi versles prêts réglementés comme le prêt d'accessionsociale (PAS), le prêt conventionné ou les Prêtsà Taux Zéro qui, dans leurs différentes déclinai-sons, permettent d’avoir des compléments de lapart des collectivités locales.Par exemple, un couple avec un enfant visantune mensualité de remboursement de 1000€,peut obtenir un budget de 186000€ alors qu’ilpeut atteindre, pour la même mensualité,244000€ en PASS-Foncier pour un logementconstruit selon les normes basse consomma-tion. L’écart de budget est de plus de 30% pourun même taux et même durée de rembourse-ment!La connaissance et la mise en place de ces aidesdeviennent une affaire de spécialiste. Si unFrançais sur trois envisage aujourd’hui de faireappel à un courtier en vue d’une accession, ornos conseils sont gratuits jusqu’à l’utilisation duservice. Une aubaine pour les futurs acquéreursen manque d’informations précises».> Vous pratiquez aussi le regroupement decrédits?M. Q.: « Certains clients ne peuvent pas mettreen place le projet qu’ils envisagent car ils ontd’autres crédits en cours (consommation, cré-dits revolving…) limitant ainsi leur pouvoir deremboursement et donc d’achat. Nous leur pro-posons un désendettement préalable en regrou-pant leurs crédits antérieurs en un seul; sonremboursement s’intégrera dans celui de l’achatafin de respecter un taux d’endettement accep-table. Cela permet de réadapter leur budget entenant compte de leur situation».“Une banque n’est jamais la meilleure toute l’année ».Marc Quievreux, directeur de la formation du réseau de courtiers In&Fi Crédits, expose le fonctionnementde ce réseau en franchise et fait le point sur la conjoncture du crédit immobilier au particulier.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineIINNTTEERRVVIIEEWW
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