vendredi 6 juin 2025

405 – 31 août 2010

AccueilAnciens numéros405 - 31 août 2010

– 2 – Jurisprudence
Expertise : Contentieux sur les honoraires
Urbanisme : Permis de construire pour changement de destination
Expulsion : Le DALO n’interdit pas l’expulsion
Taxe foncière : Exonération pour vacance ? / Terrain servant de parking

– 3 – Réglementation –
Classement des meublés et des villages résidentiels de tourisme
Financement : Pass-foncier, PTZ, Prêts conventionnés

– 4-5 – Législation –
La loi sur l’agriculture : taxe sur les cessions de terrains constructibles
Loi sur les réseaux consulaires : loi Hoguet et diagnostics

– 6 – Nominations –
Cabinets ministériels / Organismes publics

– 7 – Agenda – Au fil du J.O. –
Conventions collectives

– 8 – Rencontre –
Benoist Apparu entrouvre la porte du Scellier en zone C


JUGÉ>>L’existence du droit au logement oppo-sable n’est pas par elle-même de nature àfaire obstacle à l’exécution d’un jugementd’expulsion si l’occupant ne dispose pas desolution de relogement (arrêt du Conseild’Etat du 30juin 2010, p.2).CHIFFRÉ>>Le taux de la redevance d’archéologiepréventive est fixé à 0,49euro par m2àcompter du 1eraoût 2010.NOMMÉS>>Marc Pons de Vincent, précédemmentdirecteur adjoint du cabinet de BenoistApparu, a été nommé directeur général del’EPA de la Plaine du Var.>>Alain Lecomteest nommé président de lasection “Droit, logement et société” auConseil général de l’environnement et dudéveloppement durable.PUBLIÉS>>La loi du 27juillet 2010 sur l’agriculturecrée une nouvelle taxe sur les terrainsdevenus constructibles(art. 55).Un autre article de la même loi (art. 65)crée un nouveau droit de préférence, enfaveur des propriétaires de parcelles boi-sées, en cas de vente de petites parcelles(moins de 4 hectares) de la part de leursvoisins. L’objectif est de permettre le regrou-pement des parcelles qui ont pu être morce-lées au fil des successions. Les propriétairesde forêts ne peuvent que se réjouir de cettedisposition.>>La loi sur les réseaux consulaires du23juillet dispense les agents immobiliersqui s’obligent à ne détenir aucun fonds, effetou valeur, de l’obligation de fournir unegarantie financière (art. 38, voir page5).>>Les formalités de classement des meubléset des villages résidentiels de tourisme ontété publiées (lire p.3).Les 4 taxes des terrains constructiblesDeux lois publiées cet été doivent retenir incidemmentl’attention des professionnels de l’immobilier: l’une surl’agriculture (lire page4), l’autre sur les réseaux consulaires(page5). On s’arrêtera ici sur une disposition de la loi du27juillet 2010. Cette loi est bien sûr principalement consacréeà l’agriculture, mais l’un de ses articles institue une nouvelle taxesur la cession des terrains devenus constructibles après le 13janvier2010. Son inspiration est proche de celle qui a été mise en placedans le cadre de la loi sur le Grand Paris (voir notre n°399) mais sonchamp d’application géographique est bien plus vaste car il visetout le territoire national. Son objectif est spécifique: il vise àfinancer des projets en faveur des jeunes agriculteurs. Son origina-lité est de comporter un taux qui varie en fonction de la plus-valuequi a été réalisée: il vise ainsi à taxer les fortes plus-values. Alorsque le taux d’imposition est de 5% si l’écart entre le prix d’achatet le prix de vente est compris entre 10 et 30, il grimpe à 10%lorsque l’écart entre ces deux prix dépasse 30. Cette nouvelle taxeva devoir se combiner avec les trois autres taxes récemment crééesou modifiées: taxe sur les plus-values liées à la réalisationd’infrastructure de transport collectif (art. 64 de la loi Grenelle II),taxe pour le financement des infrastructures de transport en Ile-de-France (loi du 3juin 2010) et taxe sur les cessions de terrains deve-nus constructibles (art. 38 de la loi Boutin, qui a modifié le modede calcul de la plus-value fixé par l’article 1529 du CGI). Les ven-deurs et leurs conseils vont devoir soigneusement étudierl’éventuelle application de ces taxes pour apprécier quelle propor-tion du prix se trouve éventuellement amputée par la fiscalité lorsde la transaction et apprécier les conséquences qu’il faut en tirer:modification du prix, retrait ou report de la vente.Benoist Apparu a présenté le 26août les modalités d’agrémentdes communes en zone C pour qu’elles soient ouvertes aux inves-tissements Scellier. Mais, redoutant des excès du type de ceux quenous avons connus dans le cadre du régime Robien, le ministre arappelé que le Gouvernement s’était prononcé contre ce dispositifdérogatoire lors de son adoption par le Parlement et il a bienl’intention d’être très restrictif dans l’appréciation des critères quipermettront la délivrance de ces agréments (lire page8). Autremesure de restriction: les loyers plafonds sont réduits entre 14 et26% suivant les zones, sauf pour Paris et les communes limi-trophes. L’ouverture de l’agrément est donc autorisée parce qu’ilest nécessaire de suivre la décision du Parlement mais les agré-ments ne seront délivrés qu’au compte-gouttes. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 40531AOUT 2010ISSN1622-141910EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Expertise: Contentieux sur les honorairesUrbanisme: Permis de construire pour changement de destinationExpulsion: Le DALO n’interdit pas l’expulsionTaxe foncière: Exonération pour vacance? / Terrain servant de par-king- 3 -Réglementation-Classement des meublés et des villages résidentiels de tourismeFinancement: Pass-foncier, PTZ, Prêts conventionnés- 4-5 -Législation-La loi sur l’agriculture: taxesur les cessions de terrains constructiblesLoi sur les réseaux consulaires: loi Hoguetet diagnostics- 6 -Nominations-Cabinets ministériels / Organismes publics- 7 -Agenda - Au fil du J.O.-Conventions collectives- 8 -Rencontre-Benoist Apparu entrouvre la porte du Scellier en zone CSOMMAIREEDITORIAL
31août 20102JURIShheebbddooimmobilierEEXXPPEERRTTIISSEE-- UURRBBAANNIISSMMEE-- FFIISSCCAALLIITTÉÉ-- EEXXPPUULLSSIIOONNExpertiseContentieux sur honoraires(CA Paris, pôle 1, ch. 5, 7juin 2010)Dans un litige opposant un syndicat descopropriétaires avec l’un des coproprié-taires et une société locataire, un expertavait été désigné pour effectuer une exper-tise in futurum consistant à “veiller à ladépose d’un coffrage en marbre” et “veillerà la meilleure remise en état possible aprèsavoir recherché et fait remédier à toutdésordre fuyard”. L’expert avait facturé9389 d’honoraires. Le juge avait réduit cemontant à 1800. En appel, la cour confir-me la décision de première instance:“Considérant […] Que l’expert allègue troisréunions sur place concernant la “sécurisa-tion de la façade” qui ne faisait pas partiede sa mission;Que le premier juge a pertinemment notéqu’un nécessaire avertissement sur la sécuri- de ladite façade ne justifiait pas une étu-de à ce sujet;Considérant que les deux visites préalablesà l’acceptation de la mission de l’expert ontété réalisées dans l’intérêt de celui-ci, etn’avaient pas à être facturées à titre devacations;Qu’on ne voit pas en quoi la recherche “surles baux commerciaux” était nécessairepour réaliser la mission”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’expert est donc déboutéde sa demande de majorationd’honoraires. On retiendra que des visitespréalables à l’établissement de la missionn’ont pas à être facturées et que l’expertdoit donc se limiter strictement à la mis-sion qui lui est impartie par le juge.UrbanismePermis de construire pour chan-gement de destination(CE, 9esous-section, 23juillet 2010,n°325724)Le propriétaire d’un immeuble à usagecommercial avait fait une déclaration detravaux (en 2005) pour l’ouverture de 5fenêtres et 4 fenêtres de toit en partie hau-te de l’immeuble. Le maire s’était opposé àces travaux au motif qu’il y avait change-ment de destination nécessitant un permisde construire. Le Conseil d’Etat donne rai-son au maire sur ce point:“Considérant qu'il ressort des pièces du dos-sier, notamment du bail conclu le 20juillet1994 entre le requérant et la société Megè-ve Chimie et de l'attestation produitedevant le tribunal, que le niveau R+1 consis-tait à l'origine en une dépendance deslocaux commerciaux situés au rez-de-chaus-sée; que si une partie du niveau R+1 a étéutilisée comme bureaux depuis 1999, lestravaux faisant l'objet de la déclarationconsistent en l'ouverture de cinqfenêtres et quatre velux en partie hau-te; qu'ils créent ainsi un éclairage natu-rel des locaux permettant une utilisa-tion autonome à usage de bureaux dela totalité du niveau; que, dès lors queces travaux entraînent ainsi un chan-gement de destination, fût-il partiel, ilsne rentrent pas dans le champ de la décla-ration de travaux et nécessitent, en applica-tion des dispositions précitées du code del'urbanisme, l'obtention d'un permis deconstruire”.OObbsseerrvvaattiioonnss:En conséquence, dans lamesure elle apporte un éclairage sup-plémentaire et permet l’usage de bureauxsur la surface considérée, l’ouverture defenêtres est qualifiée de changement dedestination nécessitant un permis deconstruire.Pour la réglementation actuelle, voir l’articleR 421-17 du code de l’urbanisme, qui soumetà déclaration préalable les travaux ayantpour effet de modifier l’aspect extérieur d’unbâtiment existant et les changements de des-tination d’un bâtiment existant.ExpulsionLe DALO n’interdit pas l’expulsion(CE, 5eet 4e sous-sections réunies, 30juin2010, n°332259, à paraître au Lebon)Un occupant avait obtenu la suspensiond’une l’exécution d’une décision du préfetayant accordé l’octroi de la force publique.Mais le ministre de l’intérieur a obtenudevant le Conseil d’Etat l’annulation de cetteordonnance:“Considérant […] qu'en estimant que le seulfait que les personnes expulsées n'aient pas desolution de relogement était susceptibled'entraîner un trouble à l'ordre public justi-fiant que l'autorité administrative, puisse, sanserreur manifeste d'appréciation, ne pas prêterson concours à l'exécution d'une décision juri-dictionnelle, le juge des référés a commis uneerreur de droit; que son ordonnance doit, parsuite, être annulée”. Jugeant l’affaire au fond,le Conseil d’Etat estime que l’expulsion doitêtre ordonnée:“Considérant qu'aucun des moyens invoquéspar M.et MmeA. pour demander que soitordonnée la suspension de l'exécution de ladécision du 9juillet 2009 du préfet desBouches-du-Rhône accordant à la SCI Debersyle concours de la force publique pour procé-der à leur expulsion, et notamment pas ceuxtirés de ce qu'elle méconnaîtrait la loi du5mars 2007 qui institue le droit au loge-ment opposable, et que, faute de solutionde relogement, leur situation sociale seraitrendue difficilen'est propre à créer, en l’étatde l'instruction, un doute sérieux quant à lalégalité de la décision attaquée; que parsuite M.et MmeA ne sont pas fondés àdemander qu'il soit sursis à l'exécution decelle-ci”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’institution du droit aulogement opposable n’est pas de nature àfaire obstacle par principe à l’exécutiond’un jugement d’expulsion. Au sens de lalégislation, l’absence de relogement n’estdonc pas en soi un motif suffisant pour jus-tifier le refus d’expulsion. Arrêt de principequi sera publié au recueil Lebon. JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEExonération de taxe foncièrepour vacance?Un contribuable demandait une exonéra-tion de taxe foncière au motif que leslocaux dont il était propriétaire étaientvacants “au motif qu’ils avaient été fer-més par arrêté préfectoral du 11sep-tembre 2001, de sorte que l’activité pourlaquelle ils avaient été construits étaittotalement impossible”. Pour l’année2004, l’administration avait estiméqu’aucun élément pertinent empêchaitune mise en location du local pour uneraison indépendante de la volonté ducontribuable. Le contribuable qui avaitengagé un recours contre le refus del’administration est rejeté.(CE, 30juillet 2010, 8esous-section,n°324297, SCI Algena Immobilier)L’exonération de taxe foncière pourvacance prévue par l’article 1389 du CGIn’est pas toujours facile à obtenir.Taxe foncière pour terrain ser-vant de parkingUne SCI demandait une réduction de taxefoncière pour un terrain, en indiquant quele terrain était à bâtir et qu’il était loué àune société dont les bureaux sont contiguset qui l’utilise comme aire de stationne-ment pour les véhicules de son personnel.L’administration avait estimé que la valeurlocative du terrain avait pu être détermi-née par comparaison avec un immeuble àusage de bureaux.Le Conseil d’Etat n’a pas admis le recoursdu contribuable(CE, 8esous-section, 30juillet 2010,n°329478, SCI Saint Christophe II)
Classement des meublés et des villages de tourismeDeux arrêtés du 2août 2010 ont étépubliés pour définir les normes et lesprocédures de classement, l’un des meu-blés de tourisme et l’autre des villagesrésidentiels de tourisme (VRT).MeublésPour obtenir le classement du meublé, lepropriétaire ou son mandataire s'adresseà un évaluateur accrédité ou réputéaccrédité qui figure sur la liste des orga-nismes accrédités.Pour effectuer la visite de contrôle dumeublé, l'organisme évaluateur doit êtreaccrédité selon la norme NF EN ISO/CEI17020.L'organisme évaluateur établit un certifi-cat de visite qui comporte un rapport decontrôle et une grille de contrôle.La décision de classement indique le nomdu loueur, le nom du mandataire,l'adresse du meublé, sa capacité et lacatégorie du classement.L'art. 7 donne la liste des informationsqui doivent figurer sur le site internetd'Atout France.Tout candidat locataire peut obtenir duloueur ou de son mandataire un étatdescriptif du meublé. Les agents immobi-liers peuvent le remplacer par un étatdescriptif en usage dans la professionsous réserve qu'il comporte toutes lesinformations de l'état descriptif.L'arrêté du 28décembre 1976 est abro-gé.Figurent en annexesde l'arrêté:- le tableau de classementdes meu-blés de tourisme (en 112 points),- le modèle du rapport de contrôle àproduire par l'organisme évaluateuraccrédité ou réputé accrédité (attestationde visite et rapport détaillé renseignépar l'organisme évaluateur),- le modèle de grille de contrôle,- l'état descriptif et conditions delocation.(Arrêté du 2août 2010, J.O. du 17août2010, p.15013)VRTL'exploitant qui souhaite obtenir le clas-sement de son établissement doits'adresser à un organisme évaluateuraccrédité qui figure sur une liste établiepar Atout France.L'exploitant transmet à l'organisme unprédiagnostic.Pour effectuer la visite de contrôle,l'organisme évaluateur doit être accrédi- selon la norme NF EN ISO/CEI 17020.L'organisme établit le certificat de visitecomportant un rapport de contrôle etune grille de contrôle.La décision de classement indique lenom, l'adresse, le numéro SIRET du villa-ge résidentiel de tourisme, le nombre delocaux d'habitation meublés et sa capaci-té. La liste des VRT est diffusée sur le sited'Atout France.Figurent en annexes:- les normes de classement deslocaux et équipements communs ettableau de classement des locauxd'habitation meublés des villages rési-dentiels de tourisme (97 points),- le modèle de prédiagnostic,- le modèle du rapport de contrôleàproduire par l'organisme évaluateuraccrédité,- le modèle de grille de contrôle.(Arrêté du 2août 2010, J.O. du 18août2010, p.15073)31août 20103JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNTTEEXXTTEESSÉconomies d’énergieUn arrêté du 28juin 2010 définit les opé-rations standardisées d'économiesd'énergie.Cet arrêté comporte des fiches nouvellesd'opérations standardisées d'économiesd'énergie, ainsi que des fiches révisées.Il définit, pour chaque opération, lemontant de certificats attribués en kWhcumac.Exemples de fiches: accumulateur d'eauchaude à condensation, chauffe-eausolaire individuel, chaudière collective detype condensation, chaudière collectivede type basse température avec contratassurant le maintien du rendement éner-gétique de la chaudière, VMC doubleflux, isolation de combles ou de toitures,isolation d'un plancher, raccordementd'un bâtiment tertiaire à un réseau dechaleur alimenté par des énergies renou-velables ou de récupération…(J.O. du 4août 2010, p.14307).Majoration du PTZLa mesure de doublement du prêt àtaux zéroa pris fin au 1erjuillet 2010. Lamajoration de 50% du prêt prendra finau 1erjanvier 2011. Ce décret du 3 aoûttraite aussi de deux mesures:- suppression de l'exigence d'un état deslieux spécifique pour l'acquisition d'unlogement de plus de 20 ans à l’aide d’unprêt à taux zéro,- modification de l'appréciation des res-sources pour permettre la prise en comp-te des seuls revenus des personnes desti-nées à occuper le logement (art. R 318-5du CCH).(Décret n°2010-912 du 3août 2010 relatifaux avances remboursables sans intérêtspour l'acquisition ou la construction delogements en accession à la propriété, J.O.du 5août, p.14445).Prêts conventionnésDeux textes ont été publiés concernantles PC:Le décret n°2010-913 du 3août 2010relatif aux prêts conventionnés des éta-blissements de crédit pour la construc-tion, l'acquisition et l'amélioration delogements (J.O. du 5août p.14446).Les emprunteurs qui achètent un loge-ment de plus de 20 ans avec un PC nesont plus obligés d'annexer au contrat deprêt un état des lieux relatif aux condi-tions de surface et d'habitabilité (abroga-tion de l'art. R 331-69 du CCH).L’arrêté du 3août 2010 modifiantl'arrêté du 4octobre 2001 relatif auxconditions d'octroi des prêts convention-nés (J.O. du 5août, p.14447). Pourl'appréciation des ressources, le texterenvoie aux modalités prévues pour le PTZ.Archéologie préventive- Le taux de la redevance d'archéologiepréventive est fixé à 0,49euro par m2pour la période du 1eraoût 2010 au31juillet2011.(Arrêté du 22juillet 2010, J.O. du 3août2010, p.14268)- Le montant affecté au fonds nationalpour l'archéologie préventive pour l'année2010 est de 30%du produit de la rede-vance d'archéologie préventive.(Arrêté du 3août 2010 portant fixation de lapart du produit de la redevanced'archéologie préventive affectée au Fondsnational pour l'archéologie préventive, J.O.du 12août, p.14852)FinancementPass-foncier: baisse des pla-fondsUn décret du 26juillet modifie les pla-fonds du Pass-foncier. Il entre en vigueurpour les décisions d'octroi de prêt déli-vrées à compter du 29juillet 2010.Le plafond des prêts passe de:- Zone A: 50000 à 30000- Zone B1: 45 000 à 25000- Zone B2: 40 000 à 20000- Zone C: 30000 à 10000(Décret n°2010-876 du 26juillet 2010 por-tant modification des plafonds de montantdu Pass-foncier, J.O. du 28juillet, p.13958)
31août 20104JURIShheebbddooimmobilierLa loi de modernisation de l’agriculture etde la pêche (loi n°2010-874 du 27juillet 2010,J.O. du 28juillet 2010 p.13925) comporte 96articles. Voici ceux qui concernentl’immobilier, en suivant l’ordre des articles:L'article 15concerne la taxe additionnelle àla taxe sur les surfaces commerciales(art.302 bis ZA du CGI).L'article 43comporte une disposition sur lebail rural: autorisation préfectorale de déro-gation au partage des dépensesd'exploitation entre preneur et bailleur. Ain-si que l'article 46qui donne une précisionsur le loyer du bail cessible.Observation de la consomma-tion des espaces agricolesEn matière de développement durable,l'article 51(art. L 111-2-1 du code rural) pré-voit l'adoption de plans régionaux del'agriculture durable.Le même article institue un Observatoire dela consommation des espaces agricoles(art.L 112-1) qui élabore les outils de mesure duchangement de destination des espaces agri-coles.Il est créé dans chaque département unecommission départementale de la consom-mation des espaces agricoles. Elle émet unavis sur l'opportunité de certaines procé-dures ou autorisations d'urbanisme. Ellepeut être consultée sur toute question relati-ve à la régression des surfaces agricoles.Le code de l'urbanisme est modifié pour pré-voir la consultation pour avisde cette com-mission départementale dans certaineshypothèses:- Les projets de constructions, aménage-ments, installations et travaux qui ont pourconséquence une réduction des espacesautres qu'urbanisés et sur lesquelles est exer-cée une activité agricole ou qui sont à voca-tion agricole (art. L 111-1-2).- L'élaboration d'un SCOT ayant pour consé-quence une réduction des surfaces agricoles(art. L 122-3).- La révision d'un SCOT ayant pour consé-quence une réduction des surfaces agricoles(art. L 122-13).- L'élaboration d'un PLU ayant pour consé-quence une réduction des surfaces agricoles(art. L 123-6).- L'approbation d'une carte communale (art.L 124-2).L'avis de la commission est réputé favorablesi elle garde le silence au-delà d'un certaindélai (un mois pour les projets de construc-tion, 3 mois pour l'élaboration d'un SCOT, 3mois pour la révision d'un SCOT, 2 moispour l'approbation d'une carte communale).Ces règles entreront en vigueur dans desconditions fixées par décret mais elles nes'appliquent pas aux documents en coursd'élaboration ou de révision ni auxdemandes portant sur des projets deconstructions, aménagement et installationsdéposés avant la parution du décret.Taxe sur la cession des terrainsconstructiblesL'article 55institue une nouvelle taxe sur lacession des terrains nus devenus construc-tibles. Elle est insérée à l'article 1605 noniesdu CGI. Elle est affectée à un fonds pourl'installation des jeunes agriculteurs. Elle estdue en cas de cession à titre onéreux de ter-rains nus rendus constructibles du fait deleur classement, postérieurement au 13jan-vier 2010 par un PLU (ou autre documentd'urbanisme) en zone urbaine ou à urbani-ser ouverte à l'urbanisation.La taxe est assise sur le prix de cession dimi-nué du prix d'acquisition (ou la valeur véna-le). L'assiette de la taxe est réduite de 10%par année écoulée à compter de la date àlaquelle le terrain a été rendu constructibleau-delà de la 8eannée. Il faut donc attendre18 ans pour obtenir une exonération totale.L'article prévoit trois cas la taxe nes'applique pas:- terrains pour lesquels une déclarationd'utilité publique a été prononcée,- terrains dont le prix de cession est inférieurà 15000€.- lorsque le rapport entre le prix de cession etle prix d'acquisition est inférieur à 10.Le taux de la taxe variesuivant le rapportentre le prix de cession et le prixd'acquisition.- Si le rapport est compris entre 10 et 30: letaux de la taxe est de 5%,- Si le rapport est supérieur à 30, « au-delà decette limite, la part de la plus-value restant àtaxer est soumise à un taux de 10%».La taxe est due par le cédant, elle est exigiblelors de la 1ecession à titre onéreux après quele terrain a été rendu constructible.L’objectif de cette taxe est de lutter contre laspéculation sur le foncier agricole. Contrai-rement à la taxe sur les cessions de terrainsrendus constructibles, elle ne nécessite pasde décision des communes pour être insti-tuée. (Sur cette taxe et sa combinaison avecles autres taxes sur les cessions de terrainsdevenus constructibles, lire aussi notre édi-torial).L'article 56précise l'objet d'une dérogation àl'application du régime des baux rurauxpour les petites parcelles.L'article 61concerne la révision des loyersd'habitationpour les baux ruraux. L'arrêtéqui fixe les minima et les maxima est appli-cable aux baux en cours. Le loyer peut êtrerévisé à l'initiative de l'une des parties aubail à compter de la publication de l'arrêté. Àdéfaut d'accord, le loyer des bâtimentsd'habitation est fixé par le tribunal.L'article 62concerne les modalités de calculde l'indexation des loyers des terres nues etdes bâtiments d'exploitation (art. L 411-11 ducode rural). Le loyer est actualisé en fonctiond'un indice des fermages qui est composépour 60% de l'évolution du revenu brutd'entreprise agricole à l'hectare constaté auplan national et pour 40% de l'évolution duniveau général des prix.L'article 64modifie le code forestier et faitentrer les associations de protection del'environnement agréées au Conseil nationalde la forêt. Dans chaque région, il est établiun plan pluriannuel de développementforestier(art. L 4-1 du code forestier).Nouveau droit de préférenceL'article 65ajoute au code forestier un cha-pitreIV consacré au « droit de préférencedes propriétaires de terrains boisés» (art. L514-1 et suivants). Il institue donc un droitde préférence, au profit des propriétaires deparcelles boisées. Le bénéficiaire du droit estle propriétaire d'une parcelle de bois conti-guë à une autre parcelle boisée et d'unesuperficie totale inférieure à 4 hectares. Ilbénéficie du droit de préférence en cas devente de la parcelle. Le vendeur doit notifieraux propriétaires des parcelles contiguës leprix et les conditions de la vente projetée.Tout propriétaire d'une parcelle boisée conti-guë dispose d'un délai d'un mois pour faireconnaître au vendeur qu'il exerce son droitde préférence aux prix et conditions qui luiont été notifiées. Si plusieurs propriétairesexercent leur droit de préférence, le vendeurLLAALLOOIISSUURRLLAAGGRRIICCUULLTTUURREELLÉÉGGIISSLLAATTIIOONNLoi sur l’agriculture: taxe sur les cessions de terrains constructiblesLa loi du 27juillet 2010 de modernisation de l’agriculture crée une nouvelle taxe sur les cessions de terrains devenus construc-tibles. Elle institue par ailleurs un droit de préférence sur les ventes de petites parcelles boisées au profit des voisins.
31août 20105JURIShheebbddooimmobilierLLOOIISSUURRLLEESSRRÉÉSSEEAAUUXXCCOONNSSUULLAAIIRREESSBBRRÈÈVVEESSLe Parlement en sessionextraordinaireParmi les textes qui seront exami-nés au Parlement à compter du 7sep-tembre:- projet de loi portant réforme desretraites;- projet de loi de réforme des col-lectivités territoriales;- projet de loi portant nouvelleorganisation du marché del'électricité;- projet de loi de régulation ban-caire et financière.(Décret du 27juillet, J.O. du 28,p.13920)La FPC salue le ScelliernouveauLa Fédération des promoteursconstructeurs salue les nouvellesmesures applicables au Scellier(voir p.8), précisant qu’ellesvont dans le sens souhaité par laprofession.Nouvelles agences pour ORPILe réseau d’agences ORPI, qui comp-te 1200 points de vente, a ouvert44 nouvelles agences au 1ersemestre2010.Herbert Smith(Pierre Popesco avecBenjamin Bill et Ileana Serbanescu) aconseillé Deka Immobilien GmbH pourl’acquisition de l’ensemble Opéra Gra-mont, rue du 4septembre à Paris. CliffordChance(Aubry d'Argenlieu) assistait levendeur (REIS, filiale de Santander RealEstate Advisory). Pierre Popesco souligneque cette opération marque l’intérêt desinvestisseurs allemands pour le marchéfrançais.Lefèvre Pelletier & associés(PhilippePelletier et Marie-Odile Vaissié) a conseilléle groupe Accor, pour la cession à Predicaet à Foncière des Murs de 48 hôtels pour367 millions d’euros. Accor, qui conservela propriété des fonds de commerce et lagestion des hôtels, bénéficie par hôteld’un bail commercial de 12 ans fermes.Predica et Foncière des Murs sontconseillés par de Pardieu Brocas Maffei.Intervenaient également les études AllezetChevreux.Acteurschoisit celui auquel il souhaite céder sonbien. Si la vente n'est pas réalisée dans ledélai de 2 mois à compter de la réception dela déclaration d'exercice du droit, il n'estplus opposable au vendeur. La loi prévoit lasanction de la violation du droit de préfé-rence: c'est la nullité de la vente. L'article L514-3 exclut du droit de préférence certainesventes, par exemple la vente à un proprié-taire d'une parcelle contiguë de bois ou lavente à un parent ou allié.L'article 68institue un compte épargned'assurance pour la forêt.L'article 83institue pour chaque façademaritime métropolitaine un conseil pourl'utilisation, la protection et la mise en valeurdes littoraux et de la mer, dénomméconseil maritime de façade”. Il a notam-ment pour mission d'identifier les secteursnaturels à protéger. Cette loi comporte principalement uneréforme des réseaux consulaires. Les règlesfiscales pour le financement du réseau figu-rent à l'article 9de la loi (modification del'article 1600 du CGI).L'article 11ajoute un titreIV « valorisationdu patrimoine immobilier » au code généralde la propriété des personnes publiques (art.L 2341-1). Selon cet article, un bien immobi-lier de l'Etat ou d'une chambre de commer-ce peut faire l'objet d'un bail emphytéotiqueadministratif en vue de sa restauration, desa réparation ou de sa mise en valeur.Les articles 12et suivants traitent deschambres de métiers, l'article 15visant lesdispositions fiscales (art. 1601 du CGI).Les dispositions suivantes visent certainesprofessions réglementées comme les expertscomptables.L’article 30concerne les gérants manda-taires de fonds de commerce. Il précise(complément de l'art. L 146-1 du code decommerce) que le contrat qui fixe la missiondoit indiquer les normes de gestion etd'exploitation du fonds à respecter et lesmodalités de contrôles susceptibles d'êtreeffectuées par le mandant.L'article 35de la loi concerne l'informationdu consommateur. À titre d'exemple,l'article L 111-2 du code de la consommationindique la liste des informations que le pro-fessionnel prestataire de service doit mettreà la disposition du consommateur.Loi HoguetL'article 38modifie la loi Hoguetconcernantla délivrance de la carte professionnelle.Son article3 impose au professionnel de jus-tifier d'une garantie financière. Cette obliga-tion est supprimée pour les personnes décla-rant leur intention de ne détenir aucunfonds, effet ou valeur (modification de la loien raison de la transposition de la directiveservices). Il est prévu un décret.DiagnosticsLe même article modifie l'article L 1334-3 ducode de la santé publique relatif au plomb.L'article prévoyait deux cas de contrôle destravaux d'enlèvement du plomb suivant quele propriétaire s'est engagé à effectuer cestravaux ou non. Désormais, l'article prévoitsimplement qu’à l'issue des travaux ou auterme du délai indiqué dans la notificationde sa décision, le préfet procède ou fait pro-céder au contrôle des locaux afin de vérifierque le risque d'exposition au plomb est sup-primé.Les diagnostics et les contrôles sont effec-tués par des opérateurs accrédités (et nonplus par des opérateurs agréés).Un nouvel article L 1334-1-1 prévoit désor-mais que les opérateurs ne doivent avoiraucun lien de nature à porter atteinte à leurimpartialité ou leur indépendance.L'article L 1334-12 qui programme des textesd'application est complété pour ajouter unrenvoi à un décret pour définir les condi-tions auxquelles doivent répondre les orga-nismes qui réalisent le diagnostic, les tra-vaux et le contrôle.Enfin l'article L 1321-5 est modifié. Il concer-ne le contrôle des eaux potables et autorisel'intervention de laboratoires établis dans unautre Etat membre de la Communauté euro-péenne sous réserve de justifier de moyenset de qualités de pratique de contrôles équi-valents.L'article 43de la loi nouvelle abroge l'articleL 324-3-1 du code du tourisme qui prévoyaitune procédure de classement des chambresd'hôtes.L'article 47autorise le Gouvernement à rédi-ger un code des métiers et de l'artisanat.(Loi n°2010-853 du 23juillet 2010 relative auxréseaux consulaires, au commerce, à l'artisanatet aux services, J.O. du 24juillet, p.13650).Loi Hoguet et diagnosticsCette loi du 23juillet 2010 concerne bien sûr principalement les réseaux deschambres de commerce, mais elle comporte aussi des dispositions dans d’autresdomaines: elle modifie par exemple un point de la loi Hoguet.BibliographieÀ paraître le 13septembre: le dossierpratique “Copropriété”aux EditionsFrancis Lefebvre. Le texte intègre la loiGrenelle II et évoque l’avant-projet deloi sur les syndics. 59. 448 pages.
31août 20106JURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSPrésidence de la RépubliqueJoël Bouchité est nommé conseiller.(Arrêté du 15juillet 2010, J.O. du 23, @).Cabinets ministérielsPremier ministre: Marie Bonnetestnommée conseillère pour le développe-ment durable, la recherche et l'industrieau cabinet du François Fillon.(Arrêté du 23juillet 2010, J.O. du 24, @).Culture: Guillaume Métayer et ValéryFreland quittent leurs fonctions deconseillers au cabinet de Frédéric Mitter-rand. Alban de Nervauxet Claire Lam-boleysont nommés conseillers.(Arrêtés du 22juillet 2010, J.O. du 23 et du28, @, arrêté du 2août, J.O. du 5, @, arr. du1eraoût, J.O. du 10, @).Economie: Jérémie Dutray quitte sesfonctions de conseiller au cabinet de laministre de l'économie et Thierry Viu quit-te ses fonctions de conseiller technique.(Arrêtés du 12août 2010, J.O. du 15août, @)Commerce, PME: quittent leur fonctionde conseillers techniques au cabinetd'Hervé Novelli: Florent Tournois, Joël Toz-zi et Solenne Chardigny. (Arrêtés du 4août2010, J.O. du 17août 2010, @).Logement, urbanisme: Marc Pons deVincentquitte ses fonctions de directeuradjoint du cabinet de Benoist Apparu.(Arrêté du 16août 2010, J.O. du 18août2010,@).AdministrationAccès au logement: Alain Régnier, pré-fet, est nommé délégué interministérielpour l'hébergement et l'accès au logementdes personnes sans abri ou mal logées. Ilest également nommé délégué àl'hébergement et à l'accès au logement auministère de l'écologie.(Décrets du 22juillet 2010, J.O. du 23, @).Jean-Martin Delormeest nommé direc-teur régional et interdépartemental del'hébergement et du logement de larégion Ile-de-France.(Arrêté du 27juillet 2010, J.O. du 12août,@).Ministère de la justice: EmmanuelRébeillé-Borgella, inspecteur général del'administration du développementdurable, est nommé secrétaire général duministère de la justice et des libertés.(Décret du 3août 2010, J.O. du 4, @)PréfetsEric Le Douaron est nommé préfet del'Isère (décret du 22juillet, J.O. du 23, @);Colette Desprez est nommée préfète de laMeuse (décret du 3août, J.O. du 4, @).Organismes publicsCESE: Pascal Rouetest nommé direc-teur des services législatifs et économiquesdu Conseil économique, social et environ-nemental (arrêté du 9juillet 2010, J.O. du29juillet, @).Par ailleurs, le décret n°2010-886 du29juillet 2010 définit les conditions dedésignationdes membres du Conseil éco-nomique, social et environnemental (J.O.du 30juillet, p.14067). Commission supérieure de codification:Michel Clément, conseiller maître à laCour des comptes, est désigné membrepermanent titulaire de la Commissionsupérieure de codification.(Arrêté du 6août 2010, J.O. du 8août 2010,@).Conseil national des politiques de luttecontre la pauvreté et l'exclusion sociale:Etienne Pinteest nommé président.(Arrêté du 28juillet 2010, J.O. du 30,p.14128). Conseil général de l'environnement etdu développement durable: ChristianLeyrit est nommé vice-président en rem-placement de Claude Martinand.(Arrêté du 19juillet 2010, J.O. du 22juillet, @). Conseil général de l'environnement etdu développement durable: AlainLecomteest nommé président de la 1esection «Droit, logement et société»;Thierry Duclaux est nommé président de la3esection «Aménagement durable desterritoires».(Arrêtés du 2juillet 2010, J.O. du 14août2010, @) CSTB: Bertrand Delcambreest nomméprésident du conseil d'administration duCentre scientifique et technique du bâti-ment.(Décret du 3août 2010, J.O. du 5août,p.14464). Etablissement public foncier de la Ven-dée: Guillaume Jeanest nommé direc-teur général.(Arrêté du 21juillet 2010, J.O. du 25juillet,p.13780)Etablissement public d'aménagement dela Plaine du Var: Marc Pons de Vincentest nommé directeur général; il succède àThierry Bahougne(Arrêté du 16août 2010, J.O. du 19août2010, p.15123) Foncière logement: les statuts del'association Foncière Logement issus del'AGE du 9mars 2010, mis en conformitéavec la réforme du 25mars 2009 sontapprouvés.(Décret n°2010-877 du 26juillet 2010, J.O.du 28juillet, p.13958)Conventions collectivesPACT-ARIM: l'avenant n°3 du 29sep-tembre 2009 portant révision de laconvention à la convention collective estétendu par arrêté du 12juillet 2010.(J.O. du 22juillet, p.13533).Géomètres-experts, topographes, pho-togrammètres, experts-fonciers: il est envi-sagé l’extension de deux textes:- l’accord du 7janvier 2010 sur les salaires.(Avis publié au J.O. du 24juillet, p.13721)- l’avenant n°69 du 30juin 2010 concer-nant les salaires applicables au niveaunational et à la région Ile-de-France.(J.O. du 18août 2010, p.15096).Organisations professionnelles del'habitat social: il est envisagé l’extensionde l’avenant n°8 du 3février 2010 portantsur la modification de l'article 2-2 «les ins-titutions représentatives dupersonnel».(Avis publié au J.O. du 31juillet, p.14196)AAUU FFIILL DDUU JJ..OO..Pour vous abonner à Jurishebdo,avec 20% de réductionpour un premierabonnement,visitez notre site internetjurishebdo.frABONNEMENT«PRIVILEGE»20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilier
31août 20107JURIShheebbddooimmobilierGardiens, concierges et employésd'immeubles: l’avenant n°76 du 21janvier2010 relatif aux commissionsd'interprétationsa fait l’objet d’un avisd’extension.(Avis publié au J.O. du 31juillet, p.14197)Entreprises d'architecture: il est envisa- l'extension de l’avenant n°4 du 28jan-vier 2010 à l'accord du 5juillet 2007 relatifaux frais de santéconcernant la modifi-cation du tableau des garanties hors Alsa-ce Moselle.(Avis publié au J.O. du 31juillet, p.14197)Personnels des sociétés anonymes etfondations d'HLM: extension de deux ave-nants:- l'avenant n°2 du 16décembre 2009, rela-tif aux rémunérations minimales, àl'accord du 27novembre 2007, relatif à laclassification et à la rémunération minima-le des emplois des employés, agents demaîtrise et des cadres;- l'avenant n°8 du 16décembre 2009, por-tant révision des rémunérations minimalesconventionnelles.(Arrêté du 5août 2010, J.O. du 13août,p.14904)Diagnostiqueurs:L’accord national professionnel concludans le secteur du diagnostic technique dubâti a fait l’objet d’un avis d’extension.Il s’agit de l’accord national professionneldu 10mars 2010.Le texte définit le champ d'applicationde la future convention collective.Les diagnostics visés sont ceux mentionnéspar l'article L 271-6 du CCH (amiante,plomb, termites, DPE, gaz, électricité) ettous autres futurs diagnostics que viseral'article, ainsi que d'autres missions de dia-gnostics ou états; mesurage Carrez,constat de décence des logements, étatdes risques technologiques et naturels,contrôle des installations d'assainissementnon collectif, dépistage radon, dépistagedes légionelles, diagnostic dans le cadred'une mise en copropriété, état parasitaired'insectes xylophages, sécurité des piscines,évaluation des risques de santé des tra-vailleurs.Le texte vise également les diagnosti-queurs techniques ascenseurs indépen-dants.Organismes signataires:- Pour les employeurs: FNECI et FIEBCA- Pour les salariés: CGT, CGT-FO, CFTC etCFE-CGC.(J.O. du 22août 2010, p.15255)Paris-SaclayLe décret n°2010-911 du 3août 2010 estrelatif à l'Etablissement public de Paris-Saclay.Le siège social est fixé à Orsay. Il comporteun conseil d'administration de 21 membresrépartis en 4 collèges (représentants del'Etat, élus, personnalités du domaine uni-versitaire et scientifique, personnalitésd'entreprises). Un comité consultatif com-porte 19 membres. Le PDG est nommépour 5 ans.(J.O. du 4août 2010, p.14404).DALOLe Conseil d'Etat a rendu un avis sur lepoint de savoir si le recours du demandeurde logement, qui peut conduire à uneinjonctionet à une astreinte présentaitun caractère effectif au sens de l'article 6-1de la CEDH. La réponse est positive, alorsmême que l'astreinte éventuellement pro-noncée est versée non au requérant mais àun fonds d'aménagement urbain régionaldépendant de l'Etat.Quant au montant de l'astreinte, il peutêtre un multiple du loyer moyen, mais il nepeut pas s'en écarter de façon dispropor-tionnée; il ne peut pas être égal au coûtde construction par l'Etat d'un logementsocial.(Avis du Conseil d'Etat n°332825 du 2juillet2010, J.O. du 22juillet 2010, p.13536).Travaux cadastrauxUn arrêté du 30juillet 2010 fixe les modali-tés d'attribution des agréments pourl'exécution des travaux cadastraux.Cet arrêté fixe de nouvelles règles pourl'attribution des agréments pourl'exécution des travaux cadastraux: soitpour l’établissement de documentsd'arpentagesoit pour l'exécution detous travaux cadastraux.Certaines personnes sont agrééesd'officepour tous travaux cadastraux:géomètres experts inscrits au tableau del'ordre et professionnels étrangers ayantdéposé auprès de l'ordre une déclarationpréalable de libre prestation de service.Peuvent être agrééspour tous travauxcadastraux les agents retraités de la direc-tion des finances publiques du corps desgéomètres du cadastre et justifiant de 10années de service dans une structured'activités topographiques ou cadastraleset les géomètres experts retraités.L'ordre des géomètres experts commu-nique régulièrement à la direction desfinances publiques en charge du cadastrela liste des géomètres inscrits au tableauAAGGEENNDDAA1er octobre 2010 l’UniversitéParis Est-Créteil). Un colloquepluridisciplinaire consacré à Lacrise du logement sera présidé parDaniel Tomasin et Olivier Tourna-fond, professeurs de droit respec-tivement à Toulouse et à Paris Est-Créteil. Tél. 0164393108.ou www.universitedupatrimoine.eu22 octobre 2010 à Lyon et26 novembre à Paris“Copropriété: actualités et nou-velles pratiques”. Une journéed’étude organisée par Lexis-Nexis.Avec Jean-Marc Le Masson et YannStemmer, avocats.Tél: 0811 466 446AAUU FFIILL DDUU JJ..OO..de l'ordre et celle des Européens exerçanten libre prestation de services.(J.O. du 7août 2010, p.14612)Gestion des eauxun arrêté du 8juillet 2010 modifie l'arrêtédu 17mars 2006 relatif au contenu desschémas directeurs d'aménagement et degestion des eaux.(J.O. du 22août 2010, p.15240).Quota d’émissions de GESL’arrêté du 15juillet 2010 modifiantl'arrêté du 31mai 2007 fixant la liste desexploitants auxquels sont affectés desquotas d'émission de gaz à effet de serreet le montant des quotas affectés pour lapériode 2008-2012 a été publié au J.O. du22août (p.15243).ChiffresEpargne logementA compter du 1eraoût 2010:- Le taux des comptes d'épargne logementhors prime d'Etat est égal à 1,25%;- Le taux des plans d'épargne logementhors prime d'Etat est égal à 2,50%.(Avis publié au J.O. du 24juillet, p.13733).CGLLSLa cotisation additionnelleà la Caissede garantie du logement locatif social està payer sur le sitehttps://teledeclaration.cglls.fr.Les données variables, fixées par l'arrêtéen application de l'article L 452-4-1 du CCHsont les suivantes:- La somme forfaitaire par nombre delogements est fixée à 5.- Pour le calcul de la part variable, calculéesur l'autofinancement, la réfaction estfixée à 13%.- Le taux applicable à l'autofinancementnet est de 11%.(Arrêté du 20juillet 2010, J.O. du 28, p.13959).
31août 20108JURIShheebbddooimmobilierBBEENNOOIISSTTAAPPPPAARRUUBenoist Apparu a présenté le 26août lesnouvelles règles qui s’appliqueront au dis-positif Scellier à compter du 1erjanvier2011.Le ministre part du constat que dans cer-tains secteurs, les plafonds de loyers sontfixés à des niveaux supérieurs au marché etqu’il a donc été nécessaire de les réduireafin d’assurer une meilleure transparenceet de favoriser l’équilibre économique del’opération.Plusieurs ajustements ont donc étédécidés:Baisse des loyers plafonds- La zone A est coupée en deux. La zone Abis comprend Paris et les communes limi-trophes. La nouvelle zone A regroupetoutes les communes précédemmentsituées en zone A (Genevois, pourtourméditerranéen).Les plafonds de loyers de la zone A restentapplicables à la zone A bis, mais pour lanouvelle zone A, les loyers plafonds sontréduits de 26%.- Dans les zones B1 et B2, les loyers pla-fonds diminuent de 14%.Benoist Apparu explique que cela “protè-ge mieux les futurs acquéreurs” et que“cela accentue la contrepartie sociale dudispositif”.Agrément de communes en zone CAlors que le dispositif Scellier était réservéaux zones A et B, dans le cadre du PLFpour 2010, le Parlement a voté un disposi-tif pour ouvrir l’investissement dans cer-taines communes de la zone C, sur agré-ment ministériel.Le décret qui définit les modalités de cetagrément, déjà signé par Benoist Apparu,poursuit son circuit de signatures.Benoist Apparu, qui a rappelé que le Gou-vernement avait exprimé un avis défavo-rable lors de l’adoption de cet amende-ment au Parlement, a insisté sur le fait que“les agréments seront délivrés au compte-gouttes”. Le zonage sera par ailleurs revuen 2012.Benoist Apparu reconnaît que s’il existeune tension sur un marché, il est logiqueque des investissements Scellier soient pos-sibles, mais les critères qui ont été retenuspour permettre la délivrance del’agrément sont restrictifs. Ils sont objectifset concernent notamment les points sui-vants:- le taux de mobilité dans le parc social,- le solde démographique,- le nombre de transactions rapporté à lapopulation.Le ministre a répondu aux questions sur leScellier. En voici l’essentiel:- Est-ce que cette réforme va provo-quer une baisse des investissements?Certains investisseurs peuvent penser quel’opération sera moins rentable, maisd’autres pourront se trouver confortés parle fait que les loyers plafonds sont plusproches du marché. L’effet devrait donc apriori être neutre.- Le taux du crédit d’impôt va-t-il êtreréduit?Les niches fiscales doivent être globale-ment réduites de 10%, mais les arbitragesn’ont pas été rendus.- Certaines communes de la zone B2pourraient-elles être déclassées vers lazone C?Cette décision avait été repoussée en 2009à cause de la crise économique, mais lezonage sera à nouveau examiné en 2012.- Quelles communes de la zone C pour-raient être concernées parl’agrément?Ce sont les Parlementaires qui feront lademande, mais, indique le ministre “je nesouhaite pas faire de simulation”. Lesétudes se feront sur la base de critèresobjectifs, sauf dans certains cas, parexemple s’il est prévu l’installation de 1000emplois dans une commune. Peuvent êtreconcernées des communes dortoirs enproche périphérie de villes de province.- Les agréments seront-ils affectésd’un contingent?Non: l’agrément sera délivré par commu-ne, sans limitation en nombre de loge-ments. Mais la vigilance du Gouvernementsera extrême, car il n’est pas question derevenir aux errements du Robien. Il fautque les élus, les promoteurs et les investis-seurs soient vigilants.- Combien y aura-t-il de communesconcernées?“Les agréments se compteront sur lesdoigts de la main”.- Quelle est la date d’entrée envigueur des nouvelles règles?1erjanvier 2011.Benoist Apparu entrouvre la porte du Scellier en zone CL’ouverture du Scellier en zone C sera bientôt possible, le décret est en cours de signature, mais Benoist Apparu a affirmé qu’il seraittrès restrictif dans l’attribution des agréments de communes: il veut éviter toute dérive analogue à celles qu’avait provoqué le Robien.Pour 2011, il reste une incertitude sur le montant du taux du crédit d’impôt, mais les arbitrages ne sont pas encore rendus.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREEEn /m2/moisLoyers actuelsNouveaux plafonds 2011% de baisse /libreLibreIntermédiaireLibreIntermédiaireA bis21,72 17,38 21,7 17,3 0%A21,72 17,38 16,1 12,9 26%B115,1 12,08 13 9,9 14%B212,35 9,88 10,6 8,5 14%C9,05 (1)7,24 (1)6,1 4,9 35%Loyers plafonds du dispositif ScellierLe Scellier étant actuellement exclu en zone C, il s’agit ici, à titre de comparaison, des loyers RobienVerdissementLa majoration de 10% du taux de laréduction d'impôt Scellier à partir de 2011pour les logements ayant une performan-ce énergétique élevée a été fixée par laloi de finances pour 2010. Un décret du 20juillet définit ce niveau élevé commeétant celui du label BBC 2005.(Décret n°2010-823 du 20 juillet 2010 prispour l'application de l'article 199 septviciesdu CGI relatif à la réduction d'impôt sur lerevenu au titre de l'investissement immobi-lier locatif, J.O. du 22juillet, p.13513)
Article précédent
Article suivant