mardi 13 mai 2025

438 – 31 mai 2011

AccueilAnciens numéros438 - 31 mai 2011
– 2 – Jurisprudence –
Baux en général: Nullité de la sous-location: responsabilité délictuelle du locataire
Baux d’habitation: Cotitularité du bail des époux
Voisinage: Prouver le trouble provoqué par une ligne haute tension
– 3 – Législation –
La loi de simplification et d’amélioration de la qualité du droit du 17 mai 2011 : 200 articles
– 4 – Au Parlement –
Le logement en débat à l’Assemblée: 2 propositions de loi rejetées
Fusions d’autorités administratives indépendantes
– 5 – Actualité –
VEFA: constatation de l’achèvement assouplie
Taxe sur les bureaux / Résidences de tourisme
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du JO –
– 8 – Interview –
Christian Rolloy (Promogim) : “Le renouvellement de l’offre est plus difficile que jamais”

JUGÉ>>Si une sous-location est annulée, par effetde la rétroactivité de l’annulation, la respon-sabilité du locataire envers son sous-locatai-re est de nature délictuelle et non contrac-tuelle (voir l’arrêt de la Cour de cassationdu 18mai 2011, p.2).RÉPONDU>>Le Gouvernement n’envisage pasd’étendre le dossier de diagnostic techniqueà la présence de méruleou de champignonslignivores (voir p.6).PUBLIÉS>>La loi du 17mai 2011 de simplificationdu droitcomporte 200 articles dans desdomaines très divers (p.3 et s),- abonnement à l’eau (art. 2),- vente d’immeuble à construire (art. 22),- diagnostic plomb (art. 38),- création de l’ILAT (art. 63),- élagage (art. 78),- lutte contre les termites (art. 125),- logement social (art. 126 et suivants),- expropriation (article197 d’habilitation àlégiférer par ordonnance).>>L’arrêté définissant la notion d’unité urbai-ne de Paris, nécessaire à l’application dunouveau barème de la taxe sur les bureauxen Ile-de-France a été publié (p.5).>>Un décret assouplissant les exigences deconstatation de l’achèvement en VEFAestparu (p.5).>>Le décret qui définit les modalitésd’attestation de prise en compte de la régle-mentation thermique a été publié (p.7).REJETÉES>>Deux propositions de loi relatives, l’une àla ville, et l’autre au logement ont étérepoussées par les députés (p.4).Gilles Carrez plaide pour la justice fiscaleLe rapporteur général du budget, député du Val-de-Marne,était l’invité vedette du cabinet d’avocats Wragge&Co ce 26maipour commenter le projet de réforme de la fiscalité du patri-moine. Gilles Carrez reconnaît que le système du bouclier fiscal,avec son mécanisme du chèque de remboursement était une“machine à claque” politique. Alors que le précédent systèmeavec une autoliquidation était plus discret, le remboursementpar le Trésor Public ne passait plus dans l’opinion publique. Il annon-ce qu’il va déposer un amendement pour qu’il n’y ait plus dechèque de remboursement dès cette année. Mais son abrogationest liée à celle de la réforme de l’ISF. Cet impôt a des défauts etGilles Carrez admet que qu’il a eu des effets très négatifs sur ledéveloppement des entreprises, mais pourtant il indique que “l’ISFn’est pas un impôt stupide”; Avec François Baroin il a défendu lathèse de la réforme de l’ISF, contre ceux qui préféraient celle del’abrogation. Mais il reconnaît qu’il y a un risque, celui que l’ISF, ren-du plus acceptable, soit pérennisé et ajoute que les Allemands sonttrès attentifs à ce que nous mettons en place, et pourraient s’en ins-pirer pour rétablir un ISF chez eux… Gilles Carrez dénonce aussil’idée que la réforme serait un cadeau aux riches car, pour en appré-cier l’impact, il faut cumuler les effets de la baisse du barème de l’ISFet de la suppression du bouclier. Pour les contribuables qui dépas-sent le seuil de 16millions d’euros, 77% sont au bouclier fiscal etleur imposition moyenne va passer de 0,2 à 0,5%.Gilles Carrez est très attaché à l’idée de lutter contre l’optimisationfiscale et refuse désormais d’entendre ceux qui menacent de quit-ter le pays si on ne réduit pas la fiscalité: beaucoup a déjà été faitet il rappelle que le lien fiscal fait partie du lien de citoyenneté.Il tient aussi beaucoup au pacte Dutreil, outil efficace pour faciliterles transmissions d’entreprises de taille moyenne. Son mécanismeest assoupli par le projet de loi.Pierre Appremont (Wragge&Co) indique qu’avec la suppression desréductions de droit de mutation liées à l’âge, applicables aux dona-tions, il n’y aura plus de donation, après la loi. Gilles Carrez est fer-me : “on ne reviendra pas sur cette suppression”, car elle est liée àla majoration des abattements sur les droits de succession en 2007.Autre raison: il faut trouver des moyens pour que la réformes’autofinance, car il n’est pas question d’augmenter la dettepublique.Quant à l’idée de taxer les hauts revenus, Gilles Carrez ne souhaitepas que cette mesure soit dans la loi de finances rectificative, car cen’est pas une question de fiscalité du patrimoine. Sur la taxation desplus-values immobilières, il ne pense pas non plus qu’une tellemesure figurera dans ce texte.Conclusion: Gilles Carrez voudrait de la stabilité dans les règlesd’imposition du patrimoine mais il tient aussi beaucoup à la justicefiscale et juge la fraude insupportable.Débats à suivre à l’Assemblée, demain en commission des finances,et le 6juin en séance publique.BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 43831 MAI 2011ISSN1622-141911EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux en général: Nullité de la sous-location: responsabilité délictuel-le du locataireBaux d’habitation: Cotitularité du bail des épouxVoisinage: Prouver le trouble provoqué par une ligne haute tension- 3 -Législation-La loi de simplification et d’amélioration de la qualité du droit du17mai 2011: 200 articles- 4 -Au Parlement-Le logement en débat à l’Assemblée: 2 propositions de loi rejetéesFusions d’autorités administratives indépendantes- 5 -Actualité-VEFA: constatation de l’achèvement assouplieTaxe sur les bureaux / Résidences de tourisme- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du JO-- 8 -Interview-Christian Rolloy (Promogim): “Le renouvellement de l’offre est plus diffi-cile que jamais”SOMMAIREEDITORIAL
31mai 20112JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXX-- VVOOIISSIINNAAGGEEBaux en généralNullité de la sous-location: res-ponsabilité délictuelle du locataire(Cass. Civ. 3e, 18mai2011, n°575, FS-P+B, cas-sation partielle, pourvoi n°10-11721)Cet arrêt rendu en matière de baux rurauxa une portée qui dépasse ce secteur: unepersonne exploitait des terres qui étaientdonnées à bail par un propriétaire à sonépouse; celle-ci avait signifié à l’exploitantl’interdiction de poursuivre l’exploitation.L’exploitant demandait la reconnaissancede l’existence d’un bail. La cour d’appelavait accordé des dommages-intérêts àl’exploitant mais sa décision est cassée:“Vu les articles1147 et1382 du code civil;Attendu que pour condamner MmeR. [loca-taire] au paiement de dommages-intérêtspar application de l’article 1147 du codecivil, l’arrêt retient que cette dernière amanqué à son obligation de bonne foi enmatière contractuelle et a contrevenu àl’article 1134 du code civil;Qu’en statuant ainsi, alors que par l’effet del’anéantissement rétroactif du contratde bail annulé la responsabilité de MmeR. nepouvait être recherchée que sur le fonde-ment délictuel ou quasi-délictuel, lacour d’appel a violé les textes susvisés;Par ces motifs: casse”.OObbsseerrvvaattiioonnss:La cour d’appel avait consta- la nullité de la sous-location consentiepar la locataire à l’exploitant. En consé-quence, les rapports entre les partiesn’étaient plus régis par un contrat qui setrouvait anéanti rétroactivement. La respon-sabilité de l’un ne pouvait avoir qu’un fon-dement délictuel et non plus contractuel.Baux d’habitationCotitularité du bail des époux(Cass. Civ. 3e, 18mai 2011, n°569, FS-P+B, cas-sation, pourvoi n°10-13853)Un litige opposait un bailleur (personnemorale) à l’épouse du locataire décédé. Cel-le-ci réclamait le droit à la cotitularité dubail alors que la cour d’appel avait estiméqu’elle y avait renoncé au cours de la pro-cédure de divorce qui avait eu lieu anté-rieurement. La Cour de cassation ne validepas cette interprétation:“Vu l’article 1751, dernier alinéa, du codecivil;Attendu qu’en cas de décès de l’un desépoux, le conjoint survivant co-titulaire dubail dispose d’un droit exclusif sur celui-cisauf s’il y renonce expressément;Attendu, selon l’arrêt attaqué […] qu’aprèsle décès de son époux survenu le 8février2007, MmeB. a assigné la société Logirep,bailleresse, en reconnaissance d’un droitexclusif sur le bail du local ayant servi àl’habitation des époux, que la société Logi-rep a elle-même, assigné M.B., fils del’époux prédécédé, occupant le logement,et s’en est remis à la décision du juge quantà la personne du titulaire du bail;Attendu que pour rejeter la demande deMmeB., l’arrêt retient que celle-ci, autorisée àrésider séparément de son époux par uneordonnance de non-conciliation qui avaitattribué à ce dernier la jouissance du domici-le conjugal, a, par écritures déposées pourl’audience du juge du divorce du18décembre 2006, demandé la confirmationde cette mesure et, ainsi, renoncé expressé-ment au droit au bail sur le logement;Qu’en statuant ainsi, alors que MmeB., quidemeuraità la date du décès de son époux,co-titulaire du bailrelatif au local ayantservi à l’habitation des époux, ne pouvaitvalablement renoncer en décembre2006 àun droit dont elle n’était pas encore titulai-re, la cour d’appel a violé le texte susvisé;Par ces motifs: casse”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’article 1751 du code civilprévoit le principe de la cotitularité du baildes époux en lui donnant une source léga-le. La Cour de cassation avait jugé en 2006(Civ. 3e, 31mai 2006, Bull III, n°135) que lemari est titulaire d’un droit au bail sur lelocal ayant effectivement servi à l’habitationdes deux époux, quand bien même aurait-ilcessé toute communauté de vie avec safemme. L’arrêt rapporté va dans le mêmesens puisqu’il accorde le droit au bail àl’épouse survivante qui ne résidait plus dansles lieux et en dépit du prononcé du divor-ce. S’agissant du décès, hypothèse visée parl’alinéa 3 de l’article 1751, issu de la loi du3décembre 2001, la Cour de cassation faitune interprétation extensive du texte enconsidérant que le prononcé du divorce, quiaccorde la jouissance du domicile à l’un desépoux ne constitue pas pour l’autre unerenonciation à la cotitularité du bail.VoisinageProuver le trouble provoqué parune ligne haute tension(Cass. Civ. 3e, 18mai2011, n°568, FS-P+B,rejet, pourvoi n°10-17645)Un groupement agricole d’exploitation encommun (GAEC) exploitant un élevage surdes terrains et bâtiments lui appartenantsitués sous ou à proximité d’une ligne à trèshaute tension d’EDF (et depuis, Réseau deTransports d’Électricité, RTE) avait assignéEDF pour obtenir une indemnisation despréjudices matériels et économiques subis àraison des problèmes sanitaires rencontréspar les animaux de l’élevage. Son recoursest rejeté, tant en appel qu’en cassation:“Mais attendu qu’ayant énoncé à bon droitque la charte de l’environnement et le prin-cipe de précaution ne remettaient pas encause les règles selon lesquelles il apparte-nait à celui qui sollicitaitl’indemnisation du dommage àl’encontre du titulaire de la servituded’établir que ce préjudice était la consé-quence directe et certaine de celui-ci etque cette démonstration, sans exiger unepreuve scientifique,pouvait résulter deprésomptions graves, précises, fiables etconcordantes, la cour d’appel, qui a relevéque des éléments sérieux divergents etcontraires s’opposaient aux indices existantquant à l’incidence possible des courantsélectromagnétiques sur l’état de l’élevagede sorte qu’il subsistait des incertitudesnotablessur cette incidence et qui a analy- les circonstances de fait dans lesquelles ledommage s’était produit, a pu retenir, sansinverser la charge de la preuve, que, comptetenu de l’ensemble des explications et don-nées fournies, l’existence d’un lien de causa-lité n’était pas suffisamment caractérisée eten a exactement déduit que les demandesd’indemnisation du GAEC ne devaient pasêtre admises;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé;Par ces motifs: rejette”.OObbsseerrvvaattiioonnss:La demanded’indemnisation de l’éleveur est donc reje-tée. C’est sur le terrain de la preuve que seplace la Cour de cassation pour rappelerqu’il appartient à celui qui invoque unpréjudice à l’encontre du titulaire de laservitude (EDF, puis RTE en l’occurrence)de le prouver. L’arrêt impose n’impose pasune preuve scientifique de la causalité,mais exige au moins des présomptionsgraves qui en l’espèce n’étaient pas éta-blies puisqu’il subsistait des “incertitudesnotables” JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEENotaires: abandon de la condi-tion de nationalitéLa condition de nationalité pour accéder à laprofession de notaire doit être abandonnée,en application de décisions du 24mai2011,la Cour de justice des communautés euro-péennes. Toutefois, le Conseil des Notariatsde l’Union Européenne se félicite que lesEtats gardent le pouvoir de déterminer lesconditions d’exercice de la profession.
31mai 20113JURIShheebbddooimmobilierLLOOIIDDEESSIIMMPPLLIIFFIICCAATTIIOONNDDUUDDRROOIITTLLÉÉGGIISSLLAATTIIOONNLa loi de simplification du droit du 17mai 2011: 200 articlesNous avons déjà évoqué l’ILAT, consacré par l’article 63 de la loi du 17mai2011, publiée au JO du 18mai (p. 8537), mais ce texte de “simplificationet d’amélioration de la qualité du droit” comporte bien d’autres mesures.En voici une sélection, de la loi de 1989 aux organismes HLM en passantpar l’urbanisme et l’élagage des arbres gênant les voies publiques.Dans cette sélection d’articles, nous suivonsl’ordre de publication des textes.L'article 2concerne les abonnements àl'eau.Si le service de l'eau constate une consom-mation anormale de l'abonné (locald'habitation) susceptible d'être causée par lafuite d'une canalisation, il en informe sansdélai l'abonné (art. L 2224-12-4 du CGCT). Cecaractère anormal est constitué lorsque laconsommation excède le double du volumed'eau moyen consommé pendant une pério-de équivalente lors des trois années précé-dentes.Si l'abonné effectue les réparations et que,dans le délai d'un mois à compter del'information, il présente une attestationd'une entreprise de plomberie indiquantqu'il a fait procéder à la réparation de la fui-te, il n’est pas tenu au paiement de la partde consommation excédant le double de saconsommation moyenne.S'il n'a pas reçu l'information, il n'est pastenu au paiement de la part de consomma-tion excédant le double de la consommationmoyenne.Il est prévu un décret en Conseil d'Etat.L'article 11concerne la professiond'architecte. La loi de 1977 est modifiée àpropos des mandats des conseils régionauxet du conseil national de l'ordre des archi-tectes. L’article élargit leur facultéd'intervention en justice à toute questionrelative aux modalités d'exercice de la pro-fession et pour assurer le respect del'obligation de recourir à un architecte.L'article ratifie également l'ordonnancedu26août 2005 sur la profession d'architecte.L'article 12modifie l'article 15 de la loi de1989 sur les rapports locatifs à propos dudélai de préavis réduit à un mois dontbénéficie le locataire dans certains cas. Ledélai d'un mois concernait le locataire béné-ficiaire du RMI, il est étendu à celui qui béné-ficie du revenu de solidarité active.Plusieurs articles et notamment les articles 6et 14modifient la loi du 12avril 2000 relati-ve aux droits des citoyens dans leurs rapportsavec l'administration.L'article 6 prévoit que lorsqu'une demandeadressée à une autorité administrative estaffectée d'un vice de forme et que ce vicepeut être couvert dans les délais légaux,l'autorité invite l'auteur de la demande à larégulariser.L'article 14indique que si un recours conten-tieux à l'encontre d'une décision administra-tive est obligatoirement précédé d'unrecours administratif, la décision est notifiéeavec l'indication de cette obligation.Contrat préliminaireL'article 22concerne la vente d'immeubleà construire.Il supprime le dernier alinéa de l'article L261-22 du CCH. Cet alinéa indiquait « Lorsque lavente a été précédée d'un contrat prélimi-naire prévu à l'article L. 261-15, seul lecontrat de vente est soumis aux dispositionsdes articles L. 312-15 à L. 312-17 du code dela consommation. » Ces dispositions concer-nent la protection de l'emprunteur et pré-voient le mécanisme de la condition suspen-sive d'obtention de prêt. Jusqu'à présent, ilétait possible à l'acquéreur de déclarer lorsdu contrat préliminaire qu'il ferait son affairepersonnelle de l'obtention d'un prêt. Dans cecas, s'il n'obtient pas son prêt, il ne peut pasobtenir remboursement du dépôt de garan-tie. La protection de l'acquéreur emprunteurne jouait donc que lors du contrat définitif.La Cour de cassation avait préconisé la sup-pression de cette distinction, ce que faitl'article 14.L'article L 312-15 du code de la consomma-tion est donc complété pour préciser explici-tement que le contrat préliminaire est sou-mis aux dispositions des articles L 312-15 à L312-17.En conséquence, il n'y a plus de différencede traitement de la situation del'emprunteur suivant qu'il a déclaré ou nonfaire son affaire personnelle de l'obtentiondu prêt.L'article 37règle la question du raccorde-ment à l'égoutpour les immeubles autresqu’à usage principal d'habitation. Pourl'habitation, il existe une obligation de rac-cordement. Mais pour les autres immeubles,il était jusqu’à présent nécessaire d'obtenirune autorisation du maire (ou du présidentde l'établissement public compétent). Eneffet, « les activités qui se caractérisent par lerejet d'eaux usées provenant des besoinsd'alimentation et d'hygiène de bureaux, decentres commerciaux, de restaurants oud'hôtels, ne constituent pas des eaux uséesdomestiques puisqu'elles ne proviennent pasd'immeubles à usage principal d'habitation »(rapport à l'Assemblée). Le nouveau texte adonc prévu que le propriétaire d'unimmeuble dont les eaux usées résultentd'utilisations de l'eau assimilables à un usagedomestique a droit au raccordement auréseau public de collecte sur simple deman-deet non plus sur autorisation. Il peut êtreastreint à verser une participation à la collec-tivité (art. L 1331-7-1 nouveau du code de lasanté publique). Un dispositif de régularisa-tion est prévu pour les propriétaires qui sontraccordés sans avoir eu l'autorisation. Ils doi-vent faire une déclaration (art. 37 II de la loinouvelle).L'article 38concerne le diagnostic plomb.Le régime d'agrément des diagnostiqueursest remplacé par un dispositif d'accréditation.Dans le régime de contrôle par le préfet desimmeubles contenant du plomb, il peuts'assurer que le risque d'exposition au plombest supprimé et, le cas échéant, faire procé-der aux travaux aux frais du propriétaire.Puis il fait procéder au contrôle par un opé-rateur agréé. L'article 38 remplacel'agrémentpar un renvoi à l'article L 271-6du CCH c'est-à-dire au système del'accréditationdes diagnostiqueurs (art. L1334-3 du code de la santé publique complé- et art. L L 1334-1-1 modifié).L'article 63consacre la création de l'indicedes loyers des activités tertiaires. Il modi-fie les articles L 112-2 et L 112-3 du codemonétaire et financier pour autoriserl'indexation d'un bail sur ce nouvel indice.Il modifie les articles L 145-34 et L 145-37 ducode de commerce pour autoriser la référen-ce à l'ILAT à l'occasion d'une révision trienna-le et lors du calcul du plafonnement aurenouvellement du bail.L'article 78concerne l'élagage. Il insère unarticle L 2212-2-1 dans le code général descollectivités territoriales pour permettre aumaire, après une mise en demeure restéeinfructueuse, de procéder à l'élagaged'arbres qui dépassent sur la voie publiquepour garantir la sûreté et la commodité dupassage. Les frais sont mis à charge du pro-priétaire.UrbanismeCe domaine est abordé au chapitre III.L'article 123ajoute à la liste desobjectifsdes SCOT et des PLU(art. L 121-1 du codede l'urbanisme) celui de la qualité urbaine,architecturale et paysagère des entrées de vil-le. Le préfet pourra aussi, dans les territoiresnon couverts par un SCOT, demander à lacommune d'apporter des modifications auxPLU qui comprennent des disposions appli-cables aux entrées de ville incompatibles avecla prise en compte des nuisances, de la sécuri-
té, de la qualité urbaine, architecturale etpaysagère (complément de l'art. L 123-12).L'article L 123-1-4 du code de l'urbanisme estcomplété par l'article 124 de la loi nouvellepour permettre au document d'orientationet d'objectifs du SCOT d'étendrel'interdiction de construire à proximité desautoroutes à d'autres routes. L'article L 111-4-4 prévoit l'interdiction de construire àmoins de 100 mètres des autoroutes et de75 mètres des routes à grande circulation. Ilest complété pour faire référence à la facultéd'extension de l'interdiction.L'article 125concerne la lutte contre lestermites. Selon l'article L 133-1 du CCH, lemaire peut enjoindre aux propriétairesd'immeubles (dans certains secteurs) de pro-céder à la recherche de termites et à effec-tuer des travaux. Il est complété pour le casdes immeubles en copropriété. Le nouveautexte prévoit que la notification est valable-ment faite au seul syndicat des coproprié-taires, pris en la personne du syndic. Celui-cidoit avertir sans délai chaque copropriétairepar lettre recommandée avec avis de récep-tion. En cas de carence du propriétaire à fai-re les travaux, le maire peut effectuerd'office les travaux après mise en demeurerestée infructueuse. De façon analogue, cet-te mise en demeure est adressée au syndicatvia le syndic qui en informe chaque copro-priétaire (art. L 133-2 du CCH).Logement socialL'article L 353-9-2 du CCH prévoitl'indexation des loyers et des plafonds deloyers sur l'IRL. Or l'article L 321-9 qui fixe laliste des articles applicables aux logementsconventionnés avec l'ANAHne renvoyaitpas à cet article. C'est maintenant le cas(article 126 de la loi nouvelle). Ces loyers etplafonds sont donc désormais indexés surl'IRL.L'article 127est relatif aux conventions glo-bales de patrimoine.Il autorise leur modifi-cation par avenant pour y intégrer les dispo-sitions propres aux conventions d'utilité socia-le. Le projet doit être adressé au préfet dansles trois mois de la promulgation de la loi(17août 2011) et signé d'ici le 17novembre2011. Lors de la signature de l'avenant, lesconventions globales de patrimoine sontqualifiées de convention d'utilité sociale. Lesorganismes qui n'ont pas de patrimoine loca-tif doivent conclure d'ici le 17novembre 2011une convention d'utilité sociale « accession ».L'article 128autorise un organisme HLM àconsentir une avance en compte courantà une société d'HLM dont il détient aumoins 5% du capital. Si le prêteur a uneactivité locative, il doit informer la CGLLS, s'ilexerce une activité d'accession, il informe lasociété de garantie des organismes d'HLM.31mai 20114JURIShheebbddooimmobilierSSIIMMPPLLIIFFIICCAATTIIOONNLe régime est simplifié puisque le régime del'autorisation du ministre est remplacé parune déclaration.L'article 129supprime l'obligation de consul-ter le service des domaines lorsque lavented'un logement HLM est consentie à unautre organisme HLM ou à une SEM.L'article 130vise la création entre organismesHLM, des SEM de construction et de gestionde logements locatifs sociaux ou des orga-nismes collecteurs du 1% de structures decoopération. Ces structures ont pour seulobjet la mise en commun de moyens au pro-fit de leurs membres. Les modalités serontfixées par décret.L'article 134ratifie l'ordonnance du 28juillet2005 relative aux secteurs sauvegardés.Enfin l'article 131autorise un organismeHLM à consentir des prêts participatifsàune société d'HLM avec laquelle il a un pou-voir de contrôle effectif.L'article 132concerne les offices publics del'habitat et les renvoie aux règles des mar-chés publics (art. L421-26 du CCH).A l'article 180, une disposition concerne lesorganismes contrôlés par l'ANPEEC. Elle pré-voit que la décision de sanction prononcéepar le ministre est susceptible de recours depleine juridiction auprès du Conseil d'Etat.Le chapitreVII contient des habilitations àlégiférer par ordonnance. Il vise en particulierl'expropriation(art. 197) Mesures urgentes pour les villesFrançois Pupponia présenté le 12mai uneproposition de loi portant mesuresd’urgence en faveur des villes et des quar-tiers en difficulté. Il commence par présenterun constat d’échec des politiques publiquesconduites depuis 40 ans à destination desbanlieues (JO AN déb. 13mai, p.3049). Ilpropose une réforme de la gouvernance dela politique de la ville, qui dépendrait direc-tement du Premier ministre, avec une fusionde l’ANRU, de l’ACSÉ et de l’EPARECA. Ilpropose un deuxième plan national de réno-vation urbaine.Le ministre de la ville, Maurice Leroy, répondque l’ANRU a été dotée de 12milliardsd’euros de fonds publics, entraînant 43mil-liards d’euros d’investissements pour lesquartiers (p.3051). Il ajoute que le Gouverne-ment a décidé de prolonger les contratsurbains de cohésion sociale jusqu’en 2012.S’agissant d’un travail commun entrel’ANRU, l’ACSÉ et l’EPARECA, il n’y est pasopposé mais sans l’intervention d’une propo-sition de loi. Pascal Brindeauapprouve l’idéed’un PNRU 2 mais il ne voit pas l’intérêt d’unnouveau type de contrat “contrat de promo-tion sociale et territoriale” que proposent lesdéputés socialistes alors que le Gouverne-ment expérimente une nouvelle générationde CUCS (p.3056).Michel Pironse félicite du succès du plan derénovation urbaine; il désapprouve l’idée defusionner les trois organismes publics.Eric Straumanninsiste sur l’article 19 de laproposition de loi qui vise à renforcer l’article55 de la loi SRU.Le vote sur tous les articles de la propositionde loi a été réservé.Lors d’un vote solennel le 18mai, l’ensemblede la proposition a été rejeté.Mesures urgentes en faveur dulogement.Jean-Yves Le Bouillonneca présenté le 12maila deuxième proposition de loi visant àprendre des mesures urgentes etd’application immédiate en faveur du loge-ment. Le député évoque “l’échec de la loi rela-tive au droit au logement opposable” qui a“révélé les carences de l’Etat” (JO AN déb.13mai, p.3073) et dénonce la conception libé-rale de la politique du logement. Il proposed’agir sur le niveau des loyers, la productionmassive de logements accessibles, la libéra-tion du foncier, la lutte contre la vacance deslogements, l’amélioration des rapports loca-tifs, l’accession sociale à la propriété recentréesur les ménages modestes (p.3074).Il préconise aussi la création d’une taxe annuel-le sur les locaux professionnels vacants en Ile-de-France et une exonération d’impôt sur lesplus-values réalisées à l’occasion de la cessionde bureaux si le cessionnaire s’engage à lestransformer en logements sociaux. Il suggèrepar ailleurs que le préfet, en cas de carence dela commune, puisse conclure une conventionavec des organismes agréés pour mettre à dis-position de demandeurs de logements au titrede la loi DALO des logements appartenant àdes propriétaires privés (p.3075).Benoist Apparurécuse la proposition de blo-quer les loyers en évoquant l’attitude desinvestisseurs institutionnels qui représen-taient en Ile-de-France 23% du marché locatifet qui en représentent aujourd’hui 3%(p.3076).S’agissant du recentrage du PTZ+ sur lesfoyers les plus modestes (reprenant ici uneargumentation déjà opposée à Jean-Yves LeBouillonnec la veille, JO AN déb. 12mai,p.2963), le ministre s’interroge: “commentpeut-on être trop riche pour recevoir une aideLe logement en débat à l’AssembléeDeux propositions de loi du PS sur la politique de la ville et sur le logement ont étérejetées par les députés.LLOOGGEEMMEENNTTAAUUPPAARRLLEEMMEENNTT
31mai 20115JURIShheebbddooimmobilierAACCTTUUAALLIITTÉÉLLOOGGEEMMEENNTTAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTVEFA: la constatation del’achèvement assouplieUn décret n°2011-550 du 19mai 2011 relatifà la vente d'immeubles à construire concernela constatation de l'achèvement del'immeuble en cas de vente en l'état futurd'achèvement.Il modifie l'article R 261-24 du CCH enl'assouplissant.La constatation de l'achèvement peut êtrefaite par:- une personne qualifiée désignée par le pré-sident du TGI (ce qui était déjà le cas)- un organisme de contrôle indépendant(son intervention est obligatoire si le vendeurassure lui-même la maîtrise d'œuvre),- un homme de l'art.NB: ce décret s'applique aux contrats encours. Les promoteurs avaient demandé unassouplissement du texte qui imposait lerecours à la personne désignée par le prési-dent du TGI. (J.O. du 21mai, p.8866).FiscalitéTaxe sur les bureauxLa taxe annuelle sur les bureaux en Ile-de-France, réformée par la loi du 29décembre2010 s'applique à des tarifs différents suivantles trois circonscriptions fixées par l'article 231ter du CGI: Paris et Hauts-de-Seine, « unitéurbaine de Paris »et reste de l'Ile-de-France.L'unité urbaine de Paris, devait être définiepar arrêté. C'est l'objet de ce texte qui donnela liste des communes concernées danschaque département de l'Ile-de-France.La redevance pour création de bureaux(l'article L 520-3 du code de l'urbanisme) seréfère aussi à cette notion d'unité urbaine deParis. L'arrêté s'applique donc aussi à la fixa-tion du tarif de cette redevance.(Arrêté du 4mai 2011 délimitant l'unité urbai-ne de Paris mentionnée aux articles231 ter ducode général des impôts et L. 520-3 du code del'urbanisme, J.O. du 17mai 2011, p. 8481).Résidences de tourismeEn cas de défaillance du gestionnaire de larésidence de tourisme bénéficiant de laréduction d'impôt en faveur des investisse-ments locatifs dans les résidences de touris-me classées, la loi du 29décembre 2010 aassoupli les conditions fixées par l'article 199decies E à G du CGI. Les propriétaires doivents'engager à louer nu pendant 9 ans leurslogements à un exploitant. Toutefois, en casde défaillance de celui-ci il est admis que laréduction d'impôt n'est pas remise en causesi des copropriétaires représentant au moins50% des appartements font réaliser les pres-tations additionnelles à l'hébergement, parune ou plusieurs entreprises, soit en contrac-tant directement avec elles, soit en créantune entreprise qui contracte avec elles.L'autorité administrative qui a délivré le clas-sement de la résidence doit être informéepar les copropriétaires ou par l'entreprisecréée. Le décret précise les informations à luitransmettre. (Décret n°2011-545 du 18mai2011, J.O. du 20mai, p.8782).à l’accession à la propriété, et cependant êtrelocataire HLM, à l’entrée de cette tranche 9”(p.3076) et il suggère au parti socialiste debaisser le plafond de ressources pour l’accèsau logement HLM.Marie-Hélène Amiablesoutient la proposi-tion d’encadrer les loyers de relocation et lesinvestissements locatifs privés.S’agissant du blocage des loyers de relocation,Pascal Brindeauestime qu’il s’agit d’unemesure strictement parisienne alors que dansde nombreuses villes de province (Dijon,Clermont-Ferrand, Pau…) on a constaté unebaisse du prix des loyers (p.3079).Michel Pironcorrobore cette analyse en souli-gnant qu’il faut se garder d’avoir une visionuniforme sur tout le territoire. Plutôt que debloquer les loyers, il pense qu’il faut augmen-ter l’offre.Quant à taxer les logements vacants, il rap-pelle qu’il existe déjà une taxation sur initiati-ve des collectivités locales, mais que celles-ciles utilisent peu, bien qu’elles soient efficaces(p.3080). Annick Lepetitsoutient la proposi-tion de bloquer les loyers, par décret enConseil d’Etat. Marcel Rogemontmet en avantle coût du crédit d’impôt pour intérêtsd’emprunt (1,9milliard) et du Scellier (900mil-lions). Richard Maillérelève la remarque dumaire de Lyon relative à l’idée de bloquer lesloyers: “la pire période du logement en Fran-ce a été les lois de 1948 qui interdisaientl’augmentation des loyers et qui ont amenéune véritable pénurie de logements” (p.3084).Christophe Careschecite la proposition duPrésident de la République de soutenir latransformation de bureaux en logements:6millions de m2de bureaux pourraient êtretransformés en 50000ou 60000 logements.De même que pour le texte précédent, à lademande du Gouvernement, le vote sur lesarticles a été réservé.Transformer bureaux en logements ?Benoist Apparuindique, s’agissant duDALO, que la mesure fonctionne dans 88départements sur 100, mais il reconnaît “nousavons un problème spécifique dans douzedépartements, ceux de l’Ile-de-France et unepartie de ceux de la région PACA”. S’agissantde la transformation de bureaux en loge-ments, il indique que l’obligation de transfor-mer le stock de bureaux existants en BBC àl’horizon 2020 représentera un investissementtrop lourd pour certains bureaux et qu’il y aun travail considérable pour les transformeren logements (p.3088). Il évoque diversespistes: accroître la densité et donner des auto-risations de construire supplémentaires, jouersur les agréments pour les bureaux, envisagerune disposition fiscale.À propos des expulsions locatives, le ministreindique que les interdire déséquilibrerait lesrapports locatifs au détriment du propriétaireet entraînerait un départ massif des investis-seurs du secteur immobilier privé et qu’il enrésulterait une pénurie (p.3089). Lors du votesolennel du 18mai, cette deuxième proposi-tion a également été rejetée par l’Assemblée.Réforme fiscalePierre Moscovicireproche au Gouvernementde faire un cadeau aux foyers fiscaux ayant unpatrimoine de plus de 17millions d’€ pourlesquels la réforme permettra une baisse d’ISFde 370000€. François Baroinrépond que laréforme sera financée par un renforcement dela fiscalité sur la transmission et non sur le fluxde patrimoine (JO AN déb. 18mai, p.3133).Fusion d’autorités administra-tives indépendantesLors d’un débat à l’Assemblée le 17mai surles autorités administratives indépendantes,Christian Vanneste, rapporteur au nom ducomité d’évaluation et de contrôle des poli-tiques publiques, indique que le Défenseurdes droits va regrouper le Médiateur de laRépublique, le Défenseur des enfants, laHALDE et la Commission nationale de déon-tologie de la sécurité. Il évoque aussi la pro-position de fusionner la CNIL avec la Com-mission d’accès aux documents administratifs(JO AN déb. 18mai, p.3144) et celle deregrouper la Commission de régulation del’énergie et le Médiateur national de l’énergie.René Dosière, co-rapporteur, indique que lebudget de fonctionnement des autoritésadministratives indépendantes (AII) est biensupérieur au chiffre émanant du ministère dubudget (387 M€), mais dépasse 600 M€. Leurbudget a de plus augmenté de 27% en troisans. Le député ajoute que “l’immobilier est lepoint noir de la gestion des AII” en raison dumontant excessif de leurs loyers et il préconi-se de réexaminer tous les baux.Georges Tron, secrétaire d’Etat, approuvel’idée d’obliger les AII à consulter FranceDomaine. Richard Mailléestime égalementque le parc immobilier de ces autorités est malgéré, “le scandale du loyer de la Halde entémoigne” (p.3151). Il ajoute qu'un parcimmobilier plus resserré, plus économe et demeilleure qualité doit être mis en place.Georges Tron répond que, s’agissant de lanégociation des baux privés, un marchépublic a été passé par France Domaine pourles baux de plus de 500000euros, ce qui a per-mis d’aboutir à des baisses substantielles. LesAII auront l’obligation de consulter FranceDomaine, un projet d’article est en cours derédaction à Bercy à ce propos
31mai 20116JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations12 mai 2011Sénatp.1254n°16218Jean-LouisMasson,NI, MoselleDéfaut de permis deconstruire. SanctionÉcologieSi une construction est faite sans autorisation ouen méconnaissance des prescriptions du permis, laTLE est due, majorée d'une amende fiscale d'égalmontant, sans qu'il y ait lieu de rechercher si leredevable s'est rendu coupable d'une infractionpénale prescrite ou suivie de régularisation.Références: art. 1723quater II du CGI, et arrêtdu Conseil d’Etat du16avril 2010.17mai 2011ANp.5049n°81062Didier Quentin,UMP, Charente-MaritimeLogements de fonctionBudgetIl a été décidé en juin2010 de resserrer les critères d'attributiondes con-cessions de logement pour nécessité absolue de service sur les seuls agentspour lesquels cette attribution représente un dispositif absolument néces-saire à l'exercice de leurs fonctions et de supprimer le régime de concessionpour utilité de service. Les logements devenus inutiles seront cédés et les prisesà bail résiliées. Un décret en Conseil d'Etat est en cours d'élaboration.17mai 2011ANp.5077n°101541Francis Saint-Léger,UMP, LozèreDélais d'instruction desdossiers FISACCommerce, PMEDepuis le 1erjanvier 2011, les demandes d'aides et lagestion administrative des aides sont réalisées auniveau régional par les directions régionales desentreprises (DIRECCTE). L'objectif de délai qui leurest assigné est de 60 jours, puis 45 jours à partir du1eroctobre 2011 pour les opérations collectives et 30jours puis 21 jours pour les opérations individuelles.La régionalisation del'instruction des dossiersdoit permettre deréduire les délais, estimela réponse.17mai 2011ANp.5090n°45953Jean-PaulBacquet,SRC, Puy-de-DômeService publicd'assainissement noncollectif (SPANC). Sanc-tionsÉcologieSi un particulier se refuse à se soumettre à l'obligationde contrôle de l'installation d'assainissement non collec-tif, il est astreint au paiement d'une somme au moinségale au montant de la redevance, cette somme pou-vant être majorée par la collectivité. L'agent du SPANCdoit informer le maire du refus d'accès et celui-ciengage la procédure de recouvrement (LRAR, interven-tion d'un agent assermenté…). Peines encourues: 3750 d'amende et 3 mois de prison.Textes de référence: art.L 1331-11 et L 1312-2 ducode de la santépublique.17mai 2011ANp.5109n°82527GenevièveFioraso,SRC, IsèreEquipementsd'isolation, critèresd'efficacitéBudgetLa liste des équipements éligibles au crédit d'impôt estrégulièrement mise à jour (arrêté du 13novembre2007). Pour l'isolation thermique des parois opaques ilfaut une résistance thermique supérieure ou égale à 5m2Kelvin par watt pour les planchers de combles per-dus, des rampants de toiture et des plafonds decombles, mais seule la résistance du matériau mis enplace est prise en considération et non celle desparois faisant l'objet de travauxd'isolation.La réponse rappelle quela facture doit mention-ner le respect du critèretechnique de perfor-mance relative aumatériau utilisé.17mai 2011ANp.5130n°95888Michel Raison,UMP, Haute-SaôneTaxe d'habitationColocationLogementLorsqu'un logement est occupé en colocation, l'imposition à la taxe d'habitationpeut être établie au nom de l'un quelconquedes occupants (CAA Paris,24octobre 2001). S'agissant des mesures d'exonération, l'administrationadmet que l'exonération est maintenue si chaque foyer fiscal ne dépasse pas leplafond. Pour le plafonnementà 3,44% du revenu, le revenu à retenir est lasomme des revenus des personnes au nom desquelles l'imposition est établie etdes revenus des foyers fiscaux des cohabitants s'ils excèdent les plafonds.17mai 2011ANp.5132n°96292Germinal Peiro,SRC, DordogneContrôle des syndicsLogementCertaines pratiques commerciales des syndics peuvent poser des difficultés. LaCommission des clauses abusivesa été saisie d'une mission d'expertisesur les contrats de syndics. Les conclusions permettront de prendre les dispo-sitions pour mettre un terme aux pratiques abusives. Pour l'ouverture ducompte bancaire séparé, le projet de loi réformant laloi Hoguetdoit ren-forcer l'information du copropriétairesur la gestion comptable de lacopropriété et encadrer le choix du compte séparé.17mai 2011AN, p.5202n°100730Manuel Aeschli-mann, UMP,Hauts-de-SeineConventions d'utilitésociale. Mobilité deslocataires LogementLa convention d'utilité sociale qui traduit la politique patrimoniale et sociale del'organisme HLM comporte des indicateurs de performance. L'indicateur E1 per-met de mesurer l'effort de l'organisme en faveur de la mobilité des locataires.17mai 2011ANp.5202n°101798Jean-ClaudeFruteau,SRC, RéunionDiagnostic technique.MéruleLogementLa présence de mérules ou de champignons ligni-vores est souvent liée à un défaut d'entretien oud'erreurs de conception lors de réhabilitations. LeGouvernement n'envisage pas àcourt terme demodifier le dossier de diagnostic technique pour yajouter un nouveau diagnostic relatif aux mérules.Le député insistait sur lanécessité d’établir undiagnostic en amontpour lutter efficacementcontre ce fléau.19mai 2011Sénatp.1319n°17364Jean-LouisMasson,NI, MosellePermis de construiretaciteÉcologieLes permis tacites ne résultent pas a priori d'une absenced'instruction des projets. Le pétitionnaire peut s'en préva-loir. Si les services de l'Etat sont mis à disposition des col-lectivités, ils transmettent au maire les projets de décision8 jours au moins avant la date limite d'instruction, poursignature et notification aux demandeurs.La réponse indique quele ministère prévoitd'introduire la numérisa-tion des supports néces-saires à l'instruction desdemandes.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
31mai 20117JURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSPPRROOJJEETTSSPrésidence de la RépubliqueCarine Trividic est nommée chef de cabinetadjoint à la présidence de la République.(Arrêté du 17mai 2011, J.O. du 18mai, @).Cabinets ministérielsIndustrie: Bernard Celli est nomméconseiller en charge de l'économie numé-rique au cabinet du ministre Eric Besson; ilsuccède à Lucile Badaire. (Arrêté du 10mai2011, J.O. du 18mai, @).Écologie:Marc Ferrandest nomméconseiller au cabinet de la ministre (Arrêté du9mai 2011, J.O. du 19mai, @).Ville:Vincent Divryquitte ses fonctionsde conseiller au cabinet du ministre, MauriceLeroy. (Arrêté du 18mai 2011, J.O. du 20, @).AdministrationAffaires culturelles: Anne Mistler est nom-mée directrice des affaires culturelles de laGuadeloupe. (Arr. du 18mai, J.O. du 20, @).Organismes publicsFinancement des infrastructures de trans-port de France: Dominique Perbenestnommé président du conseild'administration de l'Agence de finance-ment des infrastructures de transport deFrance. Le sénateur Louis Nègre est nomméadministrateur. (Décrets du 17mai 2011, J.O.du 19mai, p.8750).Conseil national des villes: Jean-FrançoisCarenco, préfet de la région Rhône-Alpes,est nommé membre de ce Conseil commepersonnalité qualifiée. (Arrêté du 20mai2011, J.O. du 22mai, p.8921).Le commissaire général pour le dévelop-pement de la vallée de la Seineest instituépar décret n°2011-543 du 19mai 2011 (J.O.du 20mai, p.8778). Les territoires concernéssont l'Ile-de-France, la Haute Normandie etla Basse Normandie. Antoine Rufenachtest nommé commissaire général pour ledéveloppement de la vallée de la Seine.(Décret du 21mai 2011, J.O. du 22, p.8921).Gridauh: Le GIP «Groupement derecherches sur les institutions et le droit del'aménagement, de l'urbanisme et del'habitat» est prorogé de 5 ans. (Avispublié au J.O. du 20mai 2011, p.8851).RéglementationRéglementation thermiqueLe maître d'ouvrage d'un bâtiment neuf doitattester de la prise en compte la réglementa-tion thermique (art. R 111-20-1 du CCH).L'attestation est établie suivant un modèleprécisé par arrêté. Elle est jointe à la deman-de de permis de construire.Par ailleurs, pour les bâtiments visés à l'articleL 111-9 du CCH, qui doivent faire l'objetd'une étude de faisabilité technique et éco-nomique avant leur construction, cette étu-de doit envisager les différentes solutionsd'approvisionnement en énergie, dontnotamment celles qui font appel aux éner-gies renouvelables. Cette obligation issue dela loi du 12juillet 2010 devait être préciséepar décret. Le décret du 18mai 2011 préciseque cette étude doit comporter trois points:- le système prévu par le maître de l'ouvrage àl'issue de l'étude de faisabilité, en le justifiant,- la valeur de la consommation en kWhAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..d'énergie primaire pour le système prévu,- le coût annuel d'exploitation du systèmeprévu.L'attestation doit être établie par un formu-laire à fixer par arrêté, elle est jointe à lademande de permis de construire.S'agissant de l'attestation de prise en comptede la RT, le nouveau texte (art. R 111-20-3)indique qu'elle est établie par le maîtred'œuvre s'il est chargé de la conception et del'exécution des travaux, ou par le maîtred'ouvrage si le maître d'œuvre se limite à laconception de l'opération, ou en l'absencede maître d'œuvre.Le texte indique le contenu de document(attestation de prise en compte de la prescrip-tion concernant la consommation d'énergiepour le chauffage, le refroidissement, la pro-duction d'eau chaude sanitaire…)Elle est établie sur formulaire précisé pararrêté et jointe à la déclarationd'achèvement des travaux.L'article R 111-20-4 indique les personnes quisont habilitées à délivrer l'attestation. Elles sontau nombre de quatre: contrôleur technique,diagnostiqueur (pour une maison individuelle),organisme ayant certifié la performance éner-gétique du bâtiment, architecte.Le décret complète l'article R 431-16 du codede l'urbanisme relatif à la liste des pièces dudossier de permis de construire, il y ajoute ledocument attestant que le maître d'ouvragea pris en compte la RT ou l'étude de faisabili- pour les bâtiments visés par l'article L 111-9 du code de l'urbanisme.Entrée en vigueurCes règles entrent en vigueur pour les dos-siers de permis de construire déposés àcompter du:- 28 octobre 2011pour les bâtiments debureaux, d'enseignement, d'accueil de lapetite enfance et bâtiments d'habitationconstruits en zone ANRU,- 1er janvier 2013pour les autres bâtiments.(Décret n°2011-544 du 18mai 2011 relatif auxattestations de prise en compte de la réglemen-tation thermique et de réalisation d'une étudede faisabilité relative aux approvisionnements enénergie pour les bâtiments neufs ou les partiesnouvelles de bâtiments, J.O. du 20mai, p.8779).Outre-MerDe nombreux documents ont été publiésconcernant spécifiquement la Guadeloupe.Exemples: délibération du 19avril 2011 duconseil régional de Guadeloupe relative à laréglementation thermique et aux caractéris-tiques thermiques de l'enveloppe des bâti-ments nouveaux et des parties nouvelles debâtiments. Une autre est relative à la certifica-tion de la performance énergétique des bâti-ments nouveaux. (Délibérations du conseil régio-nal de Guadeloupe, J.O. du 20mai 2011, p.8798).CET. Le Gouvernement n’entend pas prolonger le dispositif de dégrèvement decontribution économique territoriale qui vise le supplément de taxe due par rapport à la TP(dégrèvement de la totalité du supplément en 2010, 75% en 2011, 50% en 2012 et 25% en2013). (Rép. de la ministre de l’économie à Michel Issindou, JO AN Q, 17mai, p.5129, n°97562).Multipropriété: la DGCCRF réalise une enquête sur les pratiques commerciales du secteurde la multipropriété pour apprécier les nouvelles dispositions réglementaires (loi du 22juillet2009 et arrêté du 15juin 2010) et le cas échéant les ajuster. Un état des lieux des résidences àtemps partagé sera établi à cette occasion.(Rép. de la ministre de l’économie à Philippe Plisson, JO AN Q, p.5150, n°102597)Quel avenir pour les ZFU ?: un groupe de travaila été mis en place fin octobre2010concernant le dispositif des zones foncières urbaines, présidé par Eric Raoult. Ses propositionsattendues en mai feront l'objet d'un examen interministériel avant l'été.(Rép. du ministre de la ville à Alain Suguenot, JO AN Q, 17mai, p.5247, n°97689).Elargissement de la taxe sur les logements vacants ?Répondant à une question deFrançois Rebsamen, le secrétaire d’Etat au logement indique que la taxe sur les logementsvacants vise 8 agglomérations (décret du 29décembre 1998). La révision de cette liste estactuellement à l'étude. Elle tiendra compte de l'évolution et des causes de vacances delogement et de la situation de commune ayant mis en place la taxe d'habitation sur les loge-ments vacants (issue de l'article 47 de la loi du 13juillet 2006).(JO Sénat Q, 19mai 2011, p.1330, n°16044).
31mai 20118JURIShheebbddooimmobilierPPRRÉÉSSIIDDEENNTTDDEEPPRROOMMOOGGIIMM>Quel bilan tirez-vous de l’année 2010?C.R.: “Les promoteurs ont vendu 115000logements en 2010, contre 106000 en 2009.Cette hausse de 8,5% a été rendue possiblegrâce au bas niveau des taux d’intérêt etaux avantages fiscaux exceptionnels enfaveur de l’investissement locatif.Pour Promogim, les réservations se sontélevées à 4176 logements contre 3551 en2009, soit une hausse de 17,6%. Les ventesnotariées sont en progression de 13,8%(3042 logements). Nous avons pu limiter lahausse des prix à 3,72% ce qui est la moi-tié de la hausse du marché (7% environ).Le prix moyen d’une vente pour Promo-gim est de 199980€, contre 192810€ en2009. Pour notre filiale Franco-Suisse,davantage tournée vers le segment duhaut de gamme, le prix moyen est de324736€, en baisse de -2,4% (332735€ en2009).Le chiffre d’affaires du groupe est de700millions d’euros (ventes notariées),contre 560 M€ en 2009, soit une hausse de25% et le résultat de 53 M€.”>Comment se présente l’année 2011?C.R.: “2011 sera moins favorable que 2010.Même s’ils restent à un niveau historique-ment bas, les taux d’intérêt sont un peuplus élevés, ce qui désolvabilise la deman-de et les avantages fiscaux du Scellier sontmoins intéressants.Le PTZ+ est plus intéressant que le PTZprécédent, mais il est compliqué dans samise en œuvre, contrairement au dispositifScellier que le client comprend tout de sui-te. Enfin, l’ambiance générale est plutôt àl’inquiétude et à l’hésitation.Pour les quatre premiers mois de l’année,nous avons eu 1367 réservations. Par rap-port à la même période de 2009, cela repré-sente une baisse, marginale de -3,9% etbien moindre que celle qui est annoncéepour l’ensemble de la profession. Pourtant,les contacts par internet sont en hausse de10%, et l’offre a augmenté.Par ailleurs, nous avons constaté uneinversion de la proportion d’accédants etd’investisseurs. Alors que nous étions l’andernier à 55% d’investisseurs, ce chiffreest tombé à 39% en 2011. Ce retour desaccédants est un tournant majeur.”>Comment s’explique la hausse des prixdes logements?C.R.: “Les tensions inflationnistes sur lesprix de terrains se retrouvent sur les prixde vente. Le renouvellement de l’offre estplus difficile que jamais.La quasi-totalité des PLU sont plus restric-tifs que les POS précédents. Les règlesd’obtention des permis de construire sontplus complexes. Il faut respecter les règlesdes PLU, des SCOT et, en application de laloi Grenelle II, des PLU intercommunaux.Il faut y ajouter le poids des nouvellesréglementations. Ainsi le BBC ajoute aucoût de construction un surcoût de 90 à140€ le m2. Il faut y ajouter de 20 à 25€ sile programme est dans un éco-quartier.De plus, le coût des matières premières esten hausse (+46% pour les poutrellesd’acier ou +51% en un an pour les ronds àbéton).Les réglementations sont de plus en pluscontraignantes. Par exemple, il est obliga-toire à compter de cette année de raccordertous les bâtiments au réseau de fibreoptique.”>Quel pourrait être le volume de ventesen 2011?C.R.: “Je ne suis pas pessimiste pour 2011:les ventes devraient se situer autour de100000 logements, soit une baisse de 5 à10% par rapport à 2010. Mais le cycle deproduction est long: il faut entre trois anset demi et quatre ans entre la décision delancer un programme et la livraison.”>Quel pourrait être l’impact en 2012d’une réduction des avantages fiscauxpour l’investissement locatif?Christian Rolloy “Le renouvellement del’offre est plus difficile que jamais”.Le président de Promogim, qui a réalisé une bonne année 2010, souligne les difficul-tés de la promotion dans un contexte de hausse des coûts de construction et debaisse de solvabilité des acquéreurs; il est sceptique sur les améliorations qu’on peutattendre de la réforme de la législation du droit de l’urbanisme.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineIINNTTEERRVVIIEEWWC.R.: “Les ventes aux investisseurs vontbaisser. Il est vrai qu’il y a eu des abus dansles ventes de logements avec avantages fis-caux mais le problème est que le logementest trop taxé. Or si on tient compte de laTVA, de la taxe locale d‘équipement et detoute la fiscalité induite par la construc-tion, cela représente bien plus de recettespour l’Etat que le coût de l’avantage fiscal.La demande reste forte, à cause del’évolution démographique et del’allongement de la durée de vie.”>Vous évoquez la contrainte du social.De quoi s’agit-il?C.R.: “Les communes exigeaient que lesprogrammes comportent au moins 20% delogements sociaux. Ce taux est passé à30% voire 40%. Or je n’ai jamais vu uneopération on gagne de l’argent dans lesocial. C’est donc l’acquéreur d’un loge-ment libre qui paye le surcoût. Est-il nor-mal que l’acquéreur paie la politique socia-le de l’Etat? Je ne le pense pas. De plus, cen’est pas un réel facteur de mixité socialecar lorsque les acquéreurs découvrent quedans une même cage d’escalier, il y aurades logements vendus à l’organisme HLMlocal, certains n’achètent plus dans nosprogrammes.”>Attendez-vous des améliorations desperspectives de réforme des règlesd’urbanisme?C.R.: “Non. Notre pays imagine des nou-velles réglementations et de nouvellestaxations. Les maires veulent tout organi-ser. Or, en tant que maîtres d’ouvrage,nous savons ce que veulent nos acqué-reurs. Par exemple, un maire nous imposede faire 20% de grands appartements pourdes familles. Mais nous savons qu’ellesn’auront pas les moyens de les payer. Onest donc contraint d’en baisser le prix etd’augmenter en contrepartie le prix despetits appartements.”>Vous n’avez donc aucune liberté?C.R.: “Les maîtres d’ouvrage sont canali-sés dans une certaine direction et les condi-tions d’exploitation ont beaucoup changé,mais on s’adapte, en recherchant des ter-rains pas trop chers et en augmentant notreproductivité. En quarante ans d’existence,nous n’avons jamais fait de licenciementéconomique.”
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