dimanche 22 juin 2025

444 – 19 juillet 2011

AccueilAnciens numéros444 - 19 juillet 2011
– 2 – Jurisprudence
Copropriété : Désignation d’un administrateur provisoire
Vente : Présence d’amiante… contrairement au constat du diagnostic
Associations foncières : Formalités de publicité de l’AFUL
– 3 – Baux commerciaux
Club Pierre Herbert Smith : actualité des baux commerciaux
– 4 – Au Sénat
Les sénateurs votent la réforme du droit de préemption
L’accessibilité des bâtiments fait débat
– 6 – Réglementation
Information SLS pour les HLM
Transmission des DPE à l’ADEME
Taxe des eaux fluviales urbaines
– 7-8 – Nominations – Agenda – En bref
Une circulaire sur la qualité du droit
– 8 – Rencontre
Cogedim lance Cogedim Club : nouvelle gamme de résidences services
Bibliographie – Indices de loyers

JUGÉ>>L’acquéreur qui découvre la présenced’amiante après l’achat d’un logement, alorsque le contrat comportait une claused’exonération de garantie des vices cachéset était accompagné de l’état amianterequis, ne peut engager la responsabilité deson vendeur. Un arrêt d’appel en ce sens estconfirmé par la Cour de cassation (lire p.2).CHIFFRÉ>>L’ICC a encore augmenté de plus de 3%en un an au 1ertrimestre 2011. L’ILC afficheune hausse plus modérée de 2,25% alorsque l’ILC du 2etrimestre est sous la barredes 2%, à 1,73% (p.8)VOTÉE>>La proposition de loi portant réforme dudroit de préemption a été votée en 2electu-re par les sénateurs (p.4).Les sénateurs ont par exemple admis que lesmutations à titre gratuit seraient soumises audroit de préemption (sauf mutations fami-liales) afin de contrer les manœuvres dégui-sant des ventes en donations pour éluder lapréemption. L’amendement a été votécontre l’avis de Benoist Apparu. Le ministrea été désavoué sur plusieurs mesures.NOMMÉS>>Emmanuelle Gay est nommée directriceadjointe au cabinet de Benoist Apparu.>>Sébastien Proto devient directeur de cabi-net de François Baroin.CONSEILLÉ>>La prudence est de rigueur dans la rédac-tion des clauses qui prévoient l’applicationde l’ILAT dès la parution du décretd’application. Jean-Marc Peyron (avocat,Herbert Smith) conseille notamment de pré-voir les modalités de calcul du loyer lors durenouvellement du bail. Par ailleurs, laquestion de l’application de l’ILAT aux bauxadministratifs n’est pas tranchée (p.3).L’accessibilité des bâtiments fait débatDeux textes à signaler dans l’actualité parlementaire: lepremier est la loi sur les maisons départementales des per-sonnes handicapées qui comporte deux articles concernant lesobligations d’accessibilité dans la construction des bâtimentsneufs: l’article 14 bis et l’article 14 ter A.Le premier autoriseun décret à prévoir des mesures de “substitution” aux obliga-tions d’accessibilité des bâtiments neufs, le second a étendu cet-te faculté aux logements destinés à l’occupation temporaire ousaisonnière. En 2electure au Sénat le 28juin, cette question a sus-cité de vifs débats. L’opposition estime qu’il s’agit d’un recul faceà l’exigence programmée par la loi de 2005 de mettre àl’échéance 2015 tous les bâtiments en accessibilité. La majoritéconsidère, notamment par la voix de Roselyne Bachelot, qu’il fautfaire preuve de pragmatisme et admettre même qu’il s’agit d’unprogrès pour les immeubles destinés à la location saisonnière caril suffit qu’ils soient adaptables et non pas accessibles. Il en résul-te que les parties privatives doivent pouvoir devenir accessiblespar des travaux qui n’affectent pas les structures du bâtiment.Mais en pratique cette exigence de travaux empêchel’accessibilité car le locataire ne va évidemment pas faire des tra-vaux pour quelques jours ou semaines de location. La propositionde loi est renvoyée à l’Assemblée pour une 2electure mais cesarticles ont été votés conformes et seront donc promulgués dansleur réaction actuelle. Les règles concrètes seront donc à suivre austade des décrets d’application, après avis du Conseil national despersonnes handicapées, qui sera évidemment très vigilant sur leprojet de texte.Le deuxième texte concerne la réforme du droit de préemption(p.4). De nombreux amendements ont été votés contre l’avis deBenoist Apparu. À titre d‘exemple, il a été adopté l’extension dudroit de préemption aux donations autres que familiales, car les ces-sions à titre gratuit sont souvent utilisées pour contourner le droitde préemption sur les ventes. Le ministre y voyait une trop forteatteinte au droit de propriété, mais les sénateurs ont passé outre.Une bonne nouvelle pour conclure: le Premier ministre a déci- de généraliser la pratique, en cours d’expérimentation, consis-tant à placer au début d’un décret, une “notice” qui explique enquelques lignes, en langage clair, le contenu du texte qui estpublié au J.O. Il a indiqué dans une circulaire (voir p.7) sa volon- d’étendre cette pratique à tous les décrets réglementaires. Voi-ci un moyen très concret d’améliorer la qualité du droit qu’ilconvient de saluer et d’encourager, car il permet un progrès del’accessibilité… de la règle de droit. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 44419 JUILLET 2011ISSN1622-141911EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Copropriété: Désignation d’un administrateur provisoireVente: Présence d’amiante… contrairement au constat du diagnosticAssociations foncières: Formalités de publicité de l’AFUL- 3 -Baux commerciaux-Club Pierre Herbert Smith: actualité des baux commerciaux- 4 -Au Sénat-Les sénateurs votent la réforme du droit de préemptionL’accessibilité des bâtiments fait débat- 6 -Réglementation-Information SLS pour les HLMTransmission des DPE à l’ADEMETaxe des eaux fluviales urbaines- 7-8 -Nominations - Agenda - En bref-Une circulaire sur la qualité du droit- 8 -Rencontre-Cogedim lance Cogedim Club: nouvelle gamme de résidences servicesBibliographie - Indices de loyersSOMMAIREEDITORIAL
19juillet 20112JURIShheebbddooimmobilierCCOOPPRROOPPRRIIÉÉTTÉÉ-- VVEENNTTEECopropriétéDésignation d’un administrateurprovisoire(Cass. Civ. 3e, 6juillet2011, n°870, FS-P+B,rejet, pourvoi n°10-14780)L’article 49 du décret de 1967 prévoit uneprocédure permettant à tout intéressé, encas d’empêchement ou de carence du syn-dic (art. 18 al. 3 de la loi) de saisir le prési-dent du TGI statuant en référé en vue de ladésignation d’un administrateur provisoire.Cette procédure vise donc le cas il existebien un syndic en place, mais qu’il est défi-cient dans ses fonctions.Dans cette affaire, un copropriétaire avaitsaisi le juge au motif qu’une assembléeavait été annulée mais que le syndic n’avaitpas exécuté le jugement d’annulation enrefusant de convoquer une nouvelle assem-blée. Il reprochait aussi au syndic d’avoirnotifié avec retard plusieurs procès-verbauxd’assemblée.Le juge, puis la cour d’appel, avaient refuséde faire droit à cette demande de désigna-tion et la Cour de cassation confirme la déci-sion:« Mais attendu qu'ayant constaté queMmeR. fondait son action sur l'article 49 dudécret du 17mars 1967 et reprochait ausyndic de ne pas avoir convoqué une« assemblée générale 2005 » à la suite del'annulation par jugement du 1erseptembre2008 de celle du 14avril 2005, la courd'appel qui n'a pas refusé de trancher le liti-ge qui lui était soumis en relevant quel'irrégularité de la désignation du syn-dic ne faisait pas sa carenceet qu'iln'appartenait pas au juge des référés dedire quels étaient les effets juridiques del'annulation d'une assemblée générale et[…] a retenu, à bon droit, que l'article 49 dudécret du 17mars 1967, précisant que leprésident statue en matière de référé, neprévoyait pas un mode de saisine du prési-dent du tribunal de grande instance luidonnant compétence au fond ».Le pourvoi est donc rejeté.OObbsseerrvvaattiioonnss:L'arrêt apporte une préci-sion sur la notion de carence qui justifie lamise en œuvre de la procédure prévue parl'article 49 du décret de 1967 en approu-vant la cour d'appel d'avoir indiqué que« l'irrégularité de la désignation du syndicne fait pas sa carence ». C'est dire qu'unsyndic désigné irrégulièrement est suscep-tible d'effectuer correctement le travailpour lequel il a été nommé et, en consé-quence, que la procédure de l'article 49 netrouve pas à s'appliquer.Par ailleurs, s'agissant du rôle du présidentdu TGI statuant en matière de référé, lacour d'appel avait relevé que pour déciders'il y avait ou non carence, le juge auraitdû déterminer quelle action devait êtreentreprise pour tenir compte du jugementd'annulation de l'assemblée et elle enavait déduit qu'il n'appartenait pas aujuge des référés de dire quels sont leseffets juridiques de l'annulation del'assemblée. La Cour de cassation confirmecette interprétation en indiquant quel'article 49 ne donne pas au président duTGI compétence au fond.Le copropriétaire devra donc réengagerune action au fond sur la question deseffets de l'annulation de l'assemblée maisne peut agir sur le fondement de l'article49.La Cour de cassation fait donc une lecturestricte du champ d'application de cetarticle49.VentePrésence d’amiante… contraire-ment au constat du diagnostic(Cass. Civ. 3e, 6juillet2011, n°871, FS-P+B,rejet, pourvoi n°10-18882)Dans le contrat de vente d’un pavillon, figu-rait une clause d’exonération de garantiedes vices cachés liés à la présence d’amiante.Etait annexé au contrat un “constat amian-te”. Or les acquéreurs ayant découvert laprésence d’amiante dans le pavillon, ilsavaient engagé un recours entre les ven-deurs, le diagnostiquer et son assureur.Leur action avait été rejetée en appel et laCour de cassation confirme la décision:« Mais attendu qu'ayant constaté qu'avaitété annexé à l'acte de vente un état établipar un professionnel et relevé que la mau-vaise foi de MmeS et de M.B. vendeurs pro-fanes, qui avaient rempli leur devoird'information, n'était pas établie, la courd'appel, qui en a déduit, à bon droit, que laclause d'exonération de garantie desvices cachés était applicable, a, sans êtretenue de procéder à des recherches que sesconstatations rendaient inopérantes, léga-lement justifié sa décision de ce chef;Sur le second moyen […]Attendu qu'ayant relevé que la mention durapport d'expertise selon laquelle la sociétéHexagone avait reconnu sa responsabilitén'était étayée par aucun document précis etqu'une proposition effectuée dans le cadred'une solution amiable ne peut valoirreconnaissance de responsabilité, constatéque la société Hexagone avait réalisé sondiagnostic avec une mission conformeàl'arrêté du 22août 2002qui précise quel'opérateur recherche et constate de visu laprésence de matériaux et produits acces-sibles sans travaux destructifs, et qu'il n'étaitpas démontré que la présence d'amianteétait perceptible par un simple examenvisuel, la cour d'appel a, par une apprécia-tion souveraine de la force probante desdocuments qui lui étaient soumis […], pu endéduire que laresponsabilité de cettesociété n'était pas démontrée».Le pourvoi est donc rejeté.OObbsseerrvvaattiioonnss:Cet arrêt conforte heureu-sement le mécanisme de la claused'exonération de garantie des vices cachés.On sait que le vendeur ne peut pass'exonérer de la garantie des vices cachéssans produire un état amiante (art. L 271-4du CCH). Si cet état amiante est fournidans le dossier de diagnostic technique, laclause produit donc son effet. En l'espèce,les acquéreurs invoquaient un manque-ment à l'obligation de délivrance, mais ilsn'ont pas convaincu la Cour de cassation.Ce n'est qu'en cas de mauvaise foi du ven-deur, qui est toujours délicate à prouver,que les acquéreurs peuvent obtenir gainde cause. En l'espèce, le fait de savoir si lesmatériaux (cloison en plaques d'amiantevissées sur un bâti en bois) avaient étéposés alors que les vendeurs étaient pro-priétaire, était incertain.La question rebondit sur le terrain d'unéventuel recours contre le diagnostiqueur.L'arrêt apporte également un éclairage surcette question: le professionnel ayant réa-lisé le diagnostic en respectant l'arrêt de2002 c'est-à-dire sans travaux destructifs, ilne pouvait lui être reproché de ne pasavoir décelé l'amiante: l'amiante avait étédécouvert dans les cloisons…Associations foncièresFormalités de publicité de l’AFUL(Cass. Civ. 3e, 5juillet2011, n°778, FS-P+B,rejet, pourvoi n°10-15374)Une association foncière urbaine libre(AFUL) avait engagé un recours en paie-ment de charges à l’encontre d’un proprié-taire, mais la cour d’appel avait jugé sonaction irrecevable pour défaut de capacité àester en justice. La décision est confirmée:« Mais attendu qu'ayant justement relevéqu'aux termes de l'article 5 de l'ordonnancedu 1erjuillet 2004, les associations syndicalesde propriétaires peuvent agir en justice sousréserve de l'accomplissement des formalitésde publicité prévues par l'article 8 et qu'enapplication de l'article 60 de la mêmeJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
ordonnance, les associations syndicalesconstituées en vertu de la loi du21juin1865 disposaient, pour mettre leursstatuts en conformité avec le nouveau dis-positif légal, d'un délai de deux ans à comp-ter de la publication prévu à l'article 62, soitle décret du 3mai 2006 publié au JO le5mai 2006 et constaté […] que le délai derégularisation était expiré lorsque l'AFUL afait assigner MmeL., la cour d'appel […] aretenu, à bon droit, que l'AFUL avait perduson droit d'agir en justice et en exactementdéduit qu'en application de l'article 32 ducode de procédure civile, la demande émi-se par une personne dépourvue du droitd'agir en justice était irrecevable;D'où il suit que le moyen n'est pas fondé ».Le pourvoi est rejeté.OObbsseerrvvaattiioonnss:Les associations syndicaleslibres doivent respecter des formalités depublicité prévues par l'article 8 del'ordonnance du 1erjuillet 2004: déclara-tion à la préfecture, publication au J.O.Pour les associations existantes lors de laparution de l'ordonnance, il était prévudes dispositions transitoires: la régularisa-tion devait intervenir au plus tard deux ansaprès la publication du décret d'applicationsoit au 5mai 2008. Faute d'avoir respectécette formalité, l'association a subi la sanc-tion qui s'y attache: la perte du droit d'agiren justice. 19juillet 20113JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXXCCOOMMMMEERRCCIIAAUUXXAACCTTUUAALLIITTÉÉQuel champ d’application pourl’ILAT?Jean-Marc Peryon (avocat Herbert Smith)pose d’abord la question du champd’application de ce nouvel indice des loyersdes activités tertiaires. En effet, ce champ estdéfini en creux par l’article L 112-2 du codemonétaire et financier. L’ILAT peuts’appliquer à toutes les activités non viséesau titre de l’ILC et aux activités libérales. Ledomaine de l’ILC a été précisé par le décretdu 4novembre 2008 et vise les activitéscommerciales, sauf les locaux de bureaux,les plates-formes logistiques et les activitésindustrielles. L’ILAT peut donc s’appliquer àces trois activités et aux activités libérales.Mais il subsiste des incertitudes.>Les baux administratifsLa première concerne les locaux loués à desadministrations. Le Gouvernement, expliqueJean-Marc Peryon, avait l’intention quel’ILAT soit applicable aux baux administra-tifs, mais la loi ne les évoque pas.Actualité des baux commerciauxTrois points d’actualité sur les baux commerciaux à l’occasion du ClubPierre organisé par le cabinet Herbert Smith ce 8juillet.Le texte pose un problème d’interprétation:la loi prévoit une application de l’ILAT“pour les autres activités que celles visées aupremier alinéa [de l’article L 112-2] ainsi quepour les activités exercées par les profes-sions libérales”.On peut considérer que l’ILAT s’applique àtoutes les activités, sauf celles relevant del’ILC. Mais alors pourquoi avoir expressé-ment mentionné les activités des profes-sions libérales? On peut à l’inverse considé-rer que l’ILAT s’applique à toutes les activi-tés commerciales, sauf celles relevant del’ILC, et bien sûr aux activités des professionslibérales. Mais dans ce cas, les baux adminis-tratifs sont exclus. Il faudra donc que cepoint soit clarifié par la loi ou, à défaut, parla jurisprudence.>Les locaux à usage de bureaux etd’activité.Ces locaux ne sont pas à usage “exclusif” debureaux. Par conséquent, ils ne répondentpas parfaitement au champ de l’ILC. PourJean-Marc Peryon toutefois, il serait plusadapté d’appliquer l’ILC que l’ILAT.Des incertitudes existent aussi pour leslocaux assimilés à des locaux de bureaux.>Les baux actuelsLe décret d’application n’étant pas paru,l’ILAT n’est donc pas encore en vigueur. Cer-tains baux prévoient une application del’ILAT dès sa publication, mais Jean-MarcPeryon invite à la prudence dans la rédactiondu bail et préconise notamment de prévoirdans le bail comment sera calculé le loyer aurenouvellement. On peut se demander éga-lement si le changement d’indice pourraitêtre un motif de déplafonnement.Le Grenelle>S’agissant de la généralisation du dia-gnostic de performance énergétique, laloi Grenelle II a expressément prévu son appli-cation à tous les baux. Les baux commerciauxsont donc inclus dans cette obligation (saufbaux ruraux et locations saisonnières). Le DPEest fourni à titre d’information, mais l’absenced’information peut être une source de res-ponsabilité pour le bailleur et considéré com-me un vice du consentement.>Quant à l’obligation de travaux pourles immeubles de bureaux existants (qui aété prévue par l’article L 111-10-3 du CCH).Elle doit être réalisée avant 2020. Un décretdoit paraître pour en préciser les modalitésd’application. Jean-Marc Peryon précise quece décret devrait paraître d’icidécembre2011. Il ajoute que, l’objectif deréduction de 38% de la consommationénergétique ne devrait pas être calculé parimmeuble mais par portefeuilleimmobi-lier. Il devrait consister en une améliorationde la classe de l‘immeuble dans le DPE maisnon en un pourcentage d’économied’énergie.>Pour le décret qui doit préciser les modali-tés de l’annexe environnementaledesbaux commerciaux, il devrait paraître dansles semaines qui viennent.Des interrogations subsistent: les entrepôtssont-ils concernés? Quel type de surfacefaut-il retenir pour vérifier si le seuil de 2000m2est atteint? Quoi qu’il en soit, Jean-MarcPeryon indique que l’intérêt des bailleurs estde rédiger cette annexe. Le contenu del’annexe n’est pas encore totalement fixé.Mais elle devra prévoir un échanged’informations sur les consommationsd’énergie et la gestion des déchets. Ellepourra prévoir les modalités d’accès dubailleur aux locaux pour y réaliser des tra-vaux d’économie d’énergie.L’affaire Cœur DéfenseIl résulte des multiples rebondissements judi-ciaires de cette affaire qu’une société qui aété créée pour acheter un immeuble et yloger la dette peut faire l’objet d’une procé-dure de sauvegarde. La Cour de cassation aindiqué le 8mars2011 (contrairement àl’arrêt d’appel) que si la procédure de sauve-garde est destinée à faciliter la réorganisa-tion de l’entreprise afin, notamment, depermettre la poursuite de l’activité écono-mique, il ne résulte pas de l’article L 620-1que l’ouverture de la procédure soit elle-même subordonnée à l’existence d’une diffi-culté affectant cette activité. Il en résulteque les difficultés invoquées ne doivent pasnécessairement affecter l’activité écono-mique du débiteur.2easpect: la cession Dailly de créance deloyers futurs est-elle opposable en cas deprocédure de sauvegarde? La société baille-resse avait engagé la procédure de sauve-garde pour suspendre l’effet de la cessionDailly. Elle a obtenu gain de cause en référé.Le versement des loyers est donc effectué àl’administrateur, qui peut ainsi assurer lefonctionnement de l’immeuble. Mais aufond, la solution inverse a été rendue. Lecréancier a toutefois accepté de restituerune partie des sommes à l’administrateur,pour assurer le fonctionnement del’immeuble. Conclusion: la cession Daillyn’est pas remise en cause…
19juillet 20114JURIShheebbddooimmobilierLa proposition de loi visant à améliorer etsécuriser l’exercice du droit de préemption aété examinée par les sénateurs le 29juin.Le rapporteur Hervé Maurey rappelle que laréforme avait été envisagée dans le cadre dela loi de simplification du droit, mais quefinalement il a été jugé qu’une réforme decette ampleur n’avait pas sa place dans untexte de simplification du droit. Sur le fond,il s'agit d'éviter la remise en cause du DPUtout en prévoyant un certain nombred'adaptations de ce droit.Le texte s'inspire des conclusions du groupede travail constitué par Benoist Apparu etvisant à promouvoir un urbanisme de pro-jet.Le droit de préemption urbain est très fré-quent puisqu'il est institué par 80% descommunes dotées d'un documentd'urbanisme, mais il ne s'exerce que sur 1%des transactions, ce qui signifie que les col-lectivités locales s'en servent pour constituerun observatoire foncier « dans un contextede relative opacité du marché foncier » (JOSénat déb. 30juin, p.5520).Contenu enrichi des DIALe texte améliore, explique le rapporteur, lesprérogatives des collectivités. Il enrichit lecontenu des DIA et apport des améliorationsà la publicité des décisions de préemption.Ce sera particulièrement utile pour les biens« complexes » éventuellement affectés depollutions. Le titulaire du DPU pourra visi-ter le bien qu'il souhaite préempter. Si la col-lectivité renonce à préempter avant fixationjudiciaire du prix, elle retrouvera ce droit surle même bien, dans un délai de 3 ans (au lieude 5 actuellement).L'article 5 autorise le titulaire du droit à uti-liser le bien à un usage autre que celui quiest initialement prévu, si l'usage fait partiedes objets légaux de la préemption.S'agissant des droits apportés aux proprié-taires, l'article 2 prévoit que, après saisine dujuge, le titulaire du droit de préemption nepourra plus renoncer à la préemption saufsi le prix fixé est supérieur de 10% àl'estimation des domaines. Selon l'article 3,le transfert de propriété intervient aumoment de la signature de l'acte authen-tique et du paiement du prix, avec un délairaccourci de 6 à 4 mois. Actuellement, il y adécalage entre le transfert qui intervient àl'accord sur le prix mais l'acte authentique alieu plus tard avec le paiement.L'article 4 permet au propriétaire, si le titu-laire renonce au droit de préemption avantfixation du prix, de vendre son bien au prixindiqué dans la déclaration, révisé en fonc-tion de l'indice du coût de la construction.L'article 7 ouvre au propriétaire la possibili- d'une action en dommages et intérêts,même en cas de renonciation à la rétroces-sion.Outil stratégique pour lesréserves foncièresBenoist Apparu souligne que le droit de pré-emption est un instrument stratégique quipermet de constituer des réserves foncières,mais qui peut devenir un nid à contentieux.Il estime que le texte proposé est équilibré,renforçant l'information des collectivitéslocales tout en préservant les droits des pro-priétaires. Il ajoute que « le Président de laRépublique a souhaité redonner la main àceux qui portent les projets, en levant lesobstacles auxquels ils sont confrontés et ensimplifiant les règles d'urbanisme »(p.5521). Il précise à ce propos que le projetde loi de ratification de quatre ordonnancesde simplification sera présenté au Sénat àl'automne.Parmi les mesures envisagées, il cite la créa-tion de « secteurs de projets qui permet-traient aux collectivités territoriales de déve-lopper un projet urbain global, en énonçantses objectifs et en négociant la mise en œuvredes normes classiques ». Il ajoute que leGouvernement proposera d'autres avancéesdans les mois à venir.Thierry Repentin rappelle la nécessité dedéfendre le droit de propriété, citant à la foisl'Ancien Testament et la Déclaration desdroits de l'homme de 1789, mais il observeque « le droit de propriété est trop souventbrandi comme un bouclier contre l'intérêtgénéral » et il ajoute « c'est mal comprendrele droit de propriété que de le placer au-des-sus de ce qui fait société », c'est-à-dire notrefaçon de vivre ensemble et de partager desespaces. Or, indique le sénateur, l'usage dessols relève de l'intérêt national. Pour cela, ilsouhaite qu'un article fondateur du code del'urbanisme indique que « la destinationprioritaire des sols est de servir l'intérêtgénéral » (p.5522).Il préconise aussi d'intégrer trois motifs sup-plémentaires de recours au droit de préemp-tion: réalisation de projets de transports encommun, constitution de réserves foncièreset acquisition de lots de copropriété en plande sauvegarde ou en difficulté et pas seule-ment, comme actuellement, dans les copro-priétés dégradées. Cela serait utile àl'ANRU, pour agir notamment dans le cadredu programme de requalification des quar-tiers anciens dégradés, mais aussi aux élusde montagne pour intervenir dans les copro-priétés délaissées par les investisseurs quiont acquis pour l'avantage fiscal et ne remet-tent pas les logements en état.Il préconise enfin la création d'un nouveloutil d'aménagement, la zone d'opérationsfutures qui serait une sorte de ZAD mais àmaîtrise locale. Il demande aussi, en indi-quant que certaines cessions sont déguiséesen donations pour échapper au droit de pré-emption, que les cessions à titre gratuit (horscadre familial) soient soumises à DIA. Ilannonce aussi un amendement pour modi-fier la référence de prix, qui ne serait plus leprix potentiel, mais un prix « absorbable », leprix du terrain étant alors fixé « à rebours »en fonction du prix de sortie acceptable pourl'usager.Jacques Mézard souligne les difficultés desuperposition des différents droits de pré-emption, notamment entre le DPU et le droitde préemption des espaces naturels sen-sibles.Il estime que la loi doit conforter l'évolutionjurisprudentielle qui permet (CE, 20 nov.2009) à la collectivité de justifier de la réalitéd'un projet d'action si la nature du projetapparaît dans la décision, sans caractéris-tique précise (p.5525) ou encore quel'utilisation du droit de préemption pour sta-biliser le marché foncier doit être dévelop-pée.Evelyne Didier déplore que la commissionn'ait pas retenu l'élargissement du champd'action du DPU à la lutte contre la spécula-tion immobilière.Laurent Béteille annonce un amendementpour lutter contre les donations déguiséesvisant à échapper au droit de préemption.A nouvelle zone, nouvel acrony-me: la ZOFDans la discussion par articles, le premieramendement (n°10) qui visait à insérer dansle code de l'urbanisme un texte affirmantque la destination prioritaire des sols est deservir l'intérêt général, a été repousséAAUUSSÉÉNNAATTAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTLe droit de préemption est réformé par cette proposition de loi, dans un esprit de recherche d’équilibre entre la faculté d’actiondes collectivités locales et les droits des propriétaires.Les sénateurs votent la réforme du droit de préemption.
19juillet 20115JURIShheebbddooimmobilier(p.5529). L'amendement n°2 visait à autori-ser l'usage du droit de préemption pour lut-ter contre la spéculation immobilière et fon-cière. Hervé Maurey a souligné que cela ris-quait de poser un problème en regard de lalégislation européenne et l'amendement aété rejeté.En revanche, a été adopté (contre l'avis deBenoist Apparu) l'amendement n°23 quipermet aux établissements publics foncierslocaux d'être délégataires du droit de pré-emption.Même vote et même opposition du ministrepour un amendement n°1 rectifié qui admetl'exercice du droit de préemption en cas devente de lots de copropriété en plan de sau-vegarde ou en difficulté sans avoir pourautant atteint le stade de l'insalubrité.Thierry Repentin a alors défendu son amen-dement visant à créer des zonesd'opérations futures qui serait une ZADmais à maîtrise locale, « à nouvelle zonenouvel acronyme », a-t-il précisé. Ellespourraient bénéficier à des communes ou àdes intercommunalités. Benoist Apparu aobservé que cela allait compliquer le droitde l'urbanisme avec un zonage spécifique,mais l'amendement (n°12) a néanmoins étévoté.Les donations soumises audroit de préemptionL'amendement 8 rectifié vise à soumettre audroit de préemption les aliénations à titregratuit. Même s'il reconnaît qu'il y a descontournements, le ministre s'oppose àl'amendement, estimant qu'il porte atteintede façon excessive au droit de propriété.L'amendement a été adopté (p.5541).A l'article 1erqui améliore l'information dutitulaire du droit de préemption, LaurentBéteille a obtenu le vote de l'amendementn°7 qui prévoit l'affichage en mairie desdécisions de préemption. L'article 1era étévoté. L'article 1erbis vise le cas de la pré-emption partielle. Il a été adopté avec modi-fication (amendement n°27). Il en résulteque dans le cas la préemption partielleentraîne une dévalorisation du bien, le pro-priétaire peut exiger que le titulaire du droitde préemption se porte acquéreur del'ensemble du bien.L'article 2 prévoit que, après saisine du juge,le titulaire du droit ne peut y renoncer quesi le prix fixé par le juge est supérieur deplus de 10% à celui des Domaines. Cetarticle, qui renforce le droit du propriétaire,a été voté en l'état (p.5547).Les articles3 à6 ont été votés avec quelquesAAUUSSÉÉNNAATTLLÉÉGGIISSLLAATTIIOONNL’accessibilité des bâtiments fait débatLes sénateurs ont examiné le 28juin uneproposition de loi sur le fonctionnement demaisons départementales des personneshandicapées. Le texte comporte diversesmesures relatives à la politique du handicap.Roselyne Bachelot cite les propos du Prési-dent de la République selon lequel“l’objectif de 2015 n’est pas négociable; ildevra donc être tenu”.L’article 14 bis prévoit l’obligation de mettreen œuvre des solutions de substitution, pourrendre les locaux accessibles autrement -lorsque les normes ne pourraient pas êtrepleinement respectées. “Mais seules descontraintes techniques peuvent justifier lamise en œuvre de mesures de substitution”(JO Sénat déb. 29juin, p.5482). La ministreévoque la mission engagée en février der-nier visant à évaluer la réglementation tech-nique existante en matière d’accessibilité et àformuler des propositions pour définir lechamp et la nature des mesures de substitu-tion envisageables. Les logements à occupa-tion temporaire seront traités dans le cadrede cette mission.Accessibilité et adaptationLa ministre explique qu’en matière de loge-ments neufs, seules les parties communesont l’obligation d’accessibilité. Pour les par-ties privatives, il y a une simple obligationd’adaptabilité, c’est-à-dire que le logementn’est pas accessible directement mais qu’ilpourra être adapté par des travaux simples,ne touchant pas au gros-oeuvre. Ce régimeconvient pour des logements ordinairesmais non pour des logements à occupationsaisonnière l’occupant ne peut pas fairede travaux. L’article 14 ter propose doncd’instaurer une base légale pour la mise àdisposition immédiate, dans tous les héber-gements à usage temporaire ou saisonnier,de logements directement et effectivementaccessibles. Le décret d’application feral’objet de concertation avec les associations.Le rapporteur, Paul Blanc explique aussi quepour les constructions neuves, la loi prévoitdes mesures de substitution en casd’impossibilité avérée de remplir les exi-gences réglementaires et légales (p.5484).Il n’y aura pas de dérogation de portée géné-rale, mais la mise en place de mesures desubstitution pour rendre les bâtimentsaccessibles dans des conditions plussouples.Annie Jarraud-Vergnolle critique l’article 14bis en ajoutant que, en étendant les mesuresde substitution aux résidences saisonnièresou temporaires, cela affaiblit la loi de 2005(p.5488).Lors de la discussion des articles, Paul Blancajoute, s’agissant de l’article 14 bis (déjàadopté par les deux chambres) que, si pourles bâtiments existants, des mesures déroga-toires sont prévues par la loi de 2005, pour leneuf, les dérogations prises par voie régle-mentaire en 2006 n’avaient pas de fonde-ment légal, d’où leur censure par le Conseild’Etat. Or des permis de construire ont étéaccordés sous le régime de ce texte.Des mesures de substitutionLe rapporteur s’est donc résolu “la mortdans l’âme” à admettre les mesures de sub-stitution, qui sont très encadrées (p.5503):- le maître d’ouvrage doit apporter la preu-ve de l’impossibilité technique avérée derespecter les normes d’accessibilité et propo-ser une solution alternative pour que le bâti-ment soit accessible,- le décret prévoyant les cas les mesuresde substitution pourront être prises serasoumis au conseil national consultatif despersonnes handicapées,- les souplesses accordées ne peuvent pasêtre de portée générale,- la commission départementale de sécuri- et d’accessibilité devra se prononcer(paravis conforme) sur les mesures de substitu-tion proposées par le maître d’ouvrage.Isabelle Pasquet critique les articles14 bis et14 ter A, et la notion de substitution, etindique que l’article 14 bis a été “imposé à lasuite des pressions des entreprises du BTP etdes promoteurs”. Paul Blanc ajoute “et desHLM de M.Repentin” (p.5504).Eric Doligé souligne les difficultés des élusqui, après 6 ans d’application de la loi de2005, n’ont engagé que 4milliards d’eurossur les 20milliards prévus.Les amendements de suppression del’article ont été repoussés. Jean Dessessardsouligne que le texte de loi proposé laisse audécret la faculté de réduire ou d’augmenterles exigences d’accessibilité.L’amendement n°11 demandait de rempla-cer l’avis du Conseil national des personneshandicapées, par un accord, mais il n’a pasété adopté (rejet, p.5508).L’article 14 ter a été voté, ainsi quel’ensemble de la proposition de loi. suite page6Des mesures de substitution pourront remplacer l’exigence d’accessibilité des bâti-ments neufs. Elles seront fixées par décret.
19juillet 20116JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNBBRRÈÈVVEESSANILLe sénateur Claude Jeannerot a étéréélu le 13juillet président del’Agence nationale pourl’information sur le logement.AFNORPhilippe Rabut (ex Dekra et prési-dent de la FIDI) a été nommé direc-teur général adjoint d’AFNOR Certi-fication.Taxe des eaux pluvialesurbaines…La loi ENL (art. L 233-97 à L 233-101 du codegénéral des collectivités territoriales) a auto-risé les communes qui assurent la collectedes eaux pluviales à percevoir une taxeannuelle. Ce décret en fixe les modalités.La délibération qui institue la taxe doit pré-voir les tarifs, le taux des abattements et lasurface minimale en deçà de laquelle ellen'est pas mise en recouvrement. Les proprié-taires peuvent obtenir un abattementdansles limites suivantes:- de 90% s'ils évitent tout rejet d'eau pluvia-le hors du terrain et,- de 40 à 90% s'ils installent un dispositiflimitant le rejet d'eaux à un débit inférieur àune valeur fixée par la délibération,- de 20 à 40% s'ils installent un dispositiflimitant le rejet d'eau sans satisfaire à lacondition de débit du cas précédent.La commune adresse au plus tard le 1ermarsau propriétaire un formulaire de déclarationprécisant les terrains assujettis à la taxe. Lespropriétaires ont deux mois pour présenterleurs observations, demander le bénéficed'abattement ou une déduction pour sur-faces non imperméabilisées (art. L 2333-97du CGCT).Le taux est fixé dans la limite de 1 par m2.(Décret n°2011-815 du 6juillet 2011 relatif à lataxe pour la gestion des eaux pluvialesurbaines, J.O. du 8juillet, p. 11837).…et aide pour les communesL'article L2224-11-5 du CGCT, selon lequel« Les aides publiques aux communes etgroupements de collectivités territorialescompétents en matière d'eau potable oud'assainissement ne peuvent être moduléesen fonction du mode de gestion du service »est déclaré contraire à la Constitution, aumotif que cette interdiction de moduler lessubventions, selon le mode de gestion duservice d'eau potable et d'assainissement,restreint la libre administration des départe-ments. (Décision n°2011-146 QPC du 8juillet2011, J.O. du 9juillet 2011, p.11978).AAUUFFIILLDDUUJJ..OO..Règlement ANRULe nouveau règlement général de l’Agencequi vient d’être approuvé par arrêté fixe,pour chaque opération, l'assiette et le tauxde subventions.- Par exemple, dans une copropriétéenpérimètre OPAH copropriété dégradée,l'aide de l'Agence est au maximum de 35%des travaux, et elle est plafonnée à8000euros par logement. Si l'immeuble esten plan de sauvegarde, ces chiffres sont por-tés à 10000euros et à 50% des travaux.- Pour l'accession à la propriété, l'aidepeut être de 10000euros par logement, voi-re 15000 pour un profil d'accédant parti-culièrement modeste.(Arrêté du 29juin 2011 portant approbationdes modifications du règlement général del'Agence nationale pour la rénovation urbaine,J.O. du 9juillet, p.11951).Logement social1eroctobre: c'est la date à laquelle lesbailleurs sociaux doivent communiquer àl'administration des renseignements statis-tiques relatifs à l'application du supplémentde loyer de solidarité (SLS). Ces informationsservent de base à l'établissement de rap-ports départementaux soumis au conseilrégional de l'habitat et d'un rapport natio-nal. Les bailleurs doivent remplir un formu-laire par zone géographique et l'adresser aupréfet. (Arrêté du 24juin 2011 fixant selonune périodicité annuelle la nature et les moda-lités de présentation par les bailleurs sociauxdes renseignements statistiques relatifs au SLS,J.O. du 5juillet, p.11644).Transmission des DPE à l’ADEMELes DPE réalisés à l'occasion d'une vente oud'une location doivent être transmis àl'ADEME en application de la loi du 1erjuillet2010 (art. 1er).Un décret du 5juillet prévoit donc la créa-tion d'une application informatique permet-tant l'accès à la base de données. Le dia-gnostiqueur qui réalise le DPE le transmet àl'ADEME selon un format standardisé. Ledécret doit entrer en vigueur lors de lapublication de l'arrêté d'application et auplus tard le 9juillet 2011.L'utilisateur pourra vérifier la régularité dela réalisation et la validité dans le temps duDPE, à l'exclusion de tout accès aux donnéesindividuelles.(Décret n°2011-807 du 5juillet 2011 relatif à latransmission des diagnostics de performanceénergétique à l'Agence de l'environnement etde la maîtrise de l'énergie, J.O. du 7juilletp.11777).Réorienter la défiscalisationoutre-merUn débat a eu lieu le 28juin au Sénat sur letourisme et l’environnement outre-mer. Par-mi les propositions émises par MichelMagras, au nom de la commission del’économie, figure l’adaptation d’une “défis-calisation de projet” qui soit mise au servicede la rénovation hôtelière (JO déb. Sénat29juin, p.5455). Il observe que le parc a for-tement diminué, qu’il est globalement obso-lète et dans une situation financière très dif-ficile: 80% des structures hôtelières étantdéficitaires. Il préconise de faire évoluer ledispositif d’incitation fiscale en allongeant ladurée d’exploitation des biens défiscalisésdans l’hôtellerie (portée de 5 à 10 ans) et enréservant la défiscalisation à la rénovationdes hôtels existants.Il suggère aussi aux élus antillais d’adopterdes règles très strictes en matière d’affichagepublicitaire, comme cela a été fait à Saint-Barthélemy.La ministre chargée de l’outre-mer, Marie-Luce Penchard, répond qu’elle s’attache “àdonner la priorité aux projets dont la renta-bilité économique est avérée” mais elle se ditdéfavorable à la proposition visant à exclurede la défiscalisation la construction d’hôtels(p.5468).modifications. L'article 7 a été adopté sanschangement. Il étend les hypothèses lepropriétaire peut engager une action endommages et intérêts contre la commune aucas la décision de préemption a été annu-lée par le juge et ce, même si le propriétairea renoncé à la rétrocession.Droit de préférenceSignalons aussi l'examen des amendementsn°20 et6 qui visaient à modifier les règlesde calcul des prix d'expropriation en tenantcompte de la destination du terrain et passeulement sur l'état du marché immobilier,mais ils ont été repoussés (p.5552).Enfin, deux amendements ont été votés.L'un (n°26) concerne la faculté pour le pré-sident de région d'exercer le droit de pré-emption au nom du conseil régional, pardélégation et de même pour le président duconseil général, au nom du conseil général(de façon à agir plus rapidement). L'autre(n°9) corrige l'article L.514-3 du code fores-tier pour confirmer l'étendue des exclusionsau droit de préférence créé par la loi du27juillet 2010 sur les cessions de parcellesboisées. Sont donc exclues les ventes auxparents (jusqu'au 4edegré), au conjoint, aupartenaire pacsé ou au concubin du ven-deur.L'ensemble du texte a été voté (p.5554).
19juillet 20117JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAACabinets ministérielsCommerce, PME: Thomas Maurisse estnommé conseiller de Frédéric Lefebvre.(Arrêté du 4juillet 2011, J.O. du 8juillet, @).Culture: Raphaël Benda est nomméchef adjoint de cabinet de Frédéric Mitter-rand. (Arrêté du 29juin 2011, J.O. du8juillet, @).Affaires européennes: Sont nommés aucabinet de Jean Leonetti, ministre chargédes affaires européennes:Christophe Parisot(directeur du cabi-net), Yves Gounin (directeur adjoint ducabinet), Samuel Baroukh (chef de cabi-net), Xavier Taquillain (conseiller spécial),Christophe Garat (conseiller) et BaptisteLedan (conseiller technique).(Arrêté du 30juin 2011, J.O. du 8juillet, @).Ecologie: Sylvie Ravalet est nomméeconseillère technique; Emmanuelle Gaycesse ses fonctions de conseillère au cabi-net de Nathalie Kosciusko-Morizet.(Arrêté du 6juillet 2011, J.O. du 9juillet, @).Logement: Emmanuelle Gayest nom-mée directrice adjointe du cabinet deBenoist Apparu. (Arrêté du 6juillet 2011,J.O. du 9juillet, @).Economie: A noter parmi les nomina-tions au cabinet de François Baroin:Stéphane Juvigny(directeur adjoint),Christophe Bonnard (directeur adjoint,affaires multilatérales et européennes,financement de l'économie, politiquemacroéconomique), Rodolphe Chevalier(directeur adjoint, entreprises et participa-tions publiques), Blaise-Philippe Chaumont(directeur adjoint, fiscalité, concurrence,compétitivité et affaires juridiques),Maxence Delorme (conseiller juridique) etThierry Viu (conseiller technique politiquefiscale). (Arrêté du 7juillet 2011, J.O. du9juillet 2011, @).Budget: Sont nommés au cabinet de Valé-rie Pécresse: Sébastien Proto, directeur ducabinet et Fabienne Chol, chef de cabinet.(Arrêté du 7juillet 2011, J.O. du 9juillet, @).Administration centraleIntérieur: Alain Carton est nommé sous-directeur des affaires immobilières à ladirection de l'évaluation de la performan-ce et des affaires financières et immobi-lières. (Arrêté du 6juillet, J.O. du 8, @).Environnement: Nicolas Mourlon estnommé expert de haut niveau au ministèrede l'écologie en charge du suivi de la miseen œuvre du Grenelle de l'environnement.(Arrêté du 5juillet 2011, J.O. du 7, @).PréfetsLouis Le Franc est nommé préfet de la Hau-te-Corse. (Décret du 8juillet 2011, J.O. du 9, @).ArchitectesUn décret du 7juillet permet l'exercice del'activité d'architecte pour les travaux de ladéfense nationale, par les officiers et lepersonnel civil de la défense agréés.(Décret n°2011-825 du 7juillet 2011 prispour l'application de l'article 36 de la loin°77-2 du 3janvier 1977 sur l'architecture,J.O. du 9juillet, p.11943).MagistratureCour de cassation: Sont nommésconseillers référendaires à la Cour de cassa-tion: Françoise Salomon, Anne-Sophie Texier,Valérie Guillaudier et Delphine Chaby.TGI: Paul-André Breton est nommé pré-sident du tribunal de grande instance deLyon. (Décrets du 6juillet 2011, J.O. du8juillet, @).Une circulaire sur la qualité dudroitLe Premier ministre a fixé deux axesd'amélioration de la qualité du droit.- Amélioration du pilotage de la produc-tion normativepour une programmationprécoce des étapes du cheminement destextes prioritaires. Il est notamment prévud'identifier le fonctionnaire chargé desuivre le projet et de s'assurer qu'il ne subitpas de retard injustifié.- Subordination plus systématique del'intervention de règles de droit nouvellesà l'examen de critères de proportionnalitéet de cohérence à l'ordonnancement juri-dique. En application de ce principe, il estprévu deux mesures pratiques: veiller à lamise à l'écart des projets de loi de disposi-tion de nature réglementaire et générali-sationà tous les décrets réglementairesde la publication d'une notice, pratiquequi est en cours d'expérimentation.(Circulaire du 7juillet 2011 relative à la quali- du droit, J.O. du 8juillet, p.11835)BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscriptionà JURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés audroit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA aulieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 444UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE6 octobre 2011au Méridien Etoi-le (Paris XVIIe), le colloque duCNCC aura pour thème: le commercepériurbain: nouvelles centralitéset aménagement du territoire”.Il abordera notamment les consé-quences de la nouvelle loi surl’urbanisme commercial.Tél. Conseil national des Centrescommerciaux. 0153438260.infocncc@cncc.com.19 et 20 octobre 2011: C’est àTours que le congrès des Entreprisespubliques localesse tiendra cetteannée. Au programme: “anticiper,innover et mutualiser au service del’action publique locale”.Infos: www.congresdesepl.com.20 octobre 2011: le colloque du25e anniversaire de l’IEIF aborderala question va l’immobilier?”.Parmi les intervenants: PhilippeSimonnot, économiste, traitera duthème: une monnaie saine pour sor-tir de la crise.Contact: IEIF. Tél. 0144826363 ouwww.ieif.frAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..
19juillet 20118JURIShheebbddooimmobilierAALLTTAARREEAA-- CCOOGGEEDDIIMMLa part de marché de Cogedim est passéede 2, 5% à 5% entre2007 et2010. Leprésident d’Altarea, qui a racheté Coge-dim il y a 4 ans, a fixé comme objectifune part de marché à 6%. Le groupecompte parvenir à cet objectif avec unélargissement de gamme, évoluant versle logement intermédiaire et l’entrée degamme, en lançant une gamme de rési-dences pour seniors.Christian de Gournay, président de Coge-dim, indique que si le marché dans sonensemble, selon la FPC, a baissé de 24%au 1ertrimestre, Cogedim enregistre unehausse de 4% des réservations au 1ersemestre 2011 par rapport au premier 1er2010.Le chiffre d’affaires au 1ersemestre est enhausse de 37% 340millions d’).Le groupe constate une inversion de laproportion des acquéreurs investisseurspar rapport aux accédants; si au 1ersemestre 2010, il y avait 55%d’investisseurs, cette part est tombée à44% au 1ersemestre 2011. Toutefois, unretour des investisseurs est observé au 2etrimestre.Alors que dans l’ancien, les prix ontcontinué à progresser, pour le neuf,“2011 est l’année de la stabilisation desprix” estime Christian de Gournay. Ilindique en conséquence, que le travailconsiste à livrer des appartements à desprix stabilisés. Le PTZ+ fonctionne bien etpour le groupe, un tiers des ventes sontfinancées grâce à ce prêt.Cogedim Club: nouvelle gammede résidence servicesCogedim lance une nouvelle gamme derésidence seniors: “Cogedim Club”. Pource produit, Cogedim sera à la fois promo-teur et gestionnaire. La cible visée est cel-le des seniors actifs ayant des revenussupérieurs à 2500 par mois: Il s’agit decopropriétés destinées essentiellement àdes investisseurs. Le régime proposé estcelui du loueur en meublé non profes-sionnel, éligible à la récupération de laTVA et à la réduction d’impôt de 18%,Censi-Bouvard. Deux premières rési-dences sont proposées, l’une à Villejuif à5300 le m2, une autre à Arcachon à6100 le m2HT.Le groupe vise un montant de chargesplus restreint que dans le concept desHespérides car, indépendamment de laconciergerie ou de la sécurité, les servicesseront proposés à la carte.Élargissement de la gammeCogedim poursuit son développementcomme promoteur haut de gamme, maisdevient aussi promoteur d’entrée degamme. Voici quelques exemples de pro-grammes: à Bogigny (2850 TTC),Nantes-Orvault (2950), Nice dans unécoquartier (3600) ou Martigues(3060).Tous les programmes sont réalisés enBBC; le groupe travail en certification NF,démarche HQE, et a fait certifier plus de4000 logements en 2010 (ce qui repré-sente la moitié des logements certifiésHQE par Cerqual).Le groupe ne prévoit pas de baisse fortedes achats émanant des investisseurs car,si le montant de la réduction d’impôtScellier doit baisser, il correspondra aussidavantage au plafond d’acquisition envi-sagé par un plus grand nombred’investisseurs.Enfin, le groupe prévoit de réaliser desprogrammes de transformation debureaux en logements, notamment àCourbevoie à partir de l’ancien siège dugroupe Servier, qui proposera des loge-ments libres, une résidence étudiants,une résidence affaires et des commerces.Le groupe est ouvert à d’autres pro-grammes de transformation mais indiqueque, pour que l’opération soit faisable, ilfaut que le prix du foncier s’adapte.Cogedim lance Cogedim Club, nouvelle gamme de résidences servicesCogedim vise 6% de part de marché et lance une nouvelle gamme de résidence ser-vices, Cogedim Club, et élargit sa gamme de produits vers le moyen et l’entrée degamme.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREECogedim en chiffres (2010):- Approvisionnement foncier: 2 095 M€- Réservations: 1 289 M€- Part de marché: 5,3%- Chiffre d’affaires logement 1ersemestre 2011: 340 M€ (+37%) Indices de loyers- L’IRLdu 2etrimestre 2011 est de120,31. La hausse annuelle est de+ 1,73 %(Publication Insee le13juillet 2011).- L’ICCdu 1ertrimestre 2011s’établit à 1554. La hausse est de+ 3,05 %en 1 an+ 3,81 % en 3 ans et de+ 34,08 % en 9 ans.(Publication Insee le 8juillet 2011).- L’ICCdu 1ertrimestre 2011 est de103,64, soit une hausse en un an de+ 2,25 %.(Publication Insee le 8juillet 2011).ChiffresAACCTTUUAALLIITTEEZFU: vers une prorogationLe député Eric Raoult a remis le 13juillet àMaurice Leroy son rapport sur les zonesfranches urbaines.Le ministre de la ville va travailler sur lespistes du rapport c’est-à-dire notamment laprorogation du dispositif des ZFU afin d’êtreen adéquation avec la réforme de la géogra-phie prioritaire en 2014 et d’autoriser les col-lectivités territoriales à conclure une conven-tion pour mettre en place des mesuresd’accompagnement visant à renforcerl’efficacité des ZFU.BBIIBBLLIIOOGGRRAAPPHHIIEE>Baux d’habitation: la nouvelle éditionDalloz consacrée aux rapports proprié-taires locataires, tant dans le secteur privéqu’HLM est parue. Rédigée par YvesRouquet(rédacteur en chef de l’AJDI) etHervé des Lyons(conseiller juridique àl’USH), cette nouvelle édition intègrenotamment la loi sur les détecteurs defumée et les décrets d’application de laloi Boutin et de la loi Grenelle II.L’ouvrage s’adresse tant aux bailleursqu’aux locataires et peut accompagnertoute la relation locative de la conclusiondu bail à sa résiliation ou à l’expulsion.(Delmas, 7eédition, 512 pages, 42, livréeavec un CD comportant les formulaires debaux et des modèles de lettre pour le sec-teur privé et HLM).>Immobilier et TVA: L’ensemble desnouvelles règles applicables à la TVA dansle secteur immobilier et aux droits demutation est présenté dans cet ouvragerédigé par Thierry Vialaneixet publiédans la collection Lamy Axe Droit.
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