Baux commerciaux
Travaux de sécurité
Location-gérance : travaux imposés par l’administration
Vente
Vente de l’immeuble loué : action contre le bailleur
Servitude
Extinction pour non-usage
Jugement d’expulsion
Responsabilité de l’Etat
Subvention de l’Anah
Obligation de restitution
Permis de construire et copropriété
L’accord de l’assemblée, le contrôle du juge
ACTUALITE p. 4
Marché : les prix des logements selon les notaires
REPONSES MINISTERIELLES p. 6
Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées
EN BREF p. 7 et 8
Au fil du J.O.
Nominations
L’indice des loyers (IRL) rectifié par l’INSEE
Les droits d’auteur et la propriété
La CLCV dénonce des clauses abusives
Les plafonds de loyers pour 2006
AU PARLEMENT p. 5 et 8
La loi «Engagement natio-nal pour le logement» devantles députés
24janvier 2006page2JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE DE LA JURISPRUDENCEBaux commerciaux❑Travaux de sécurité(Cass. Civ. 3e, 11 janv. 2006, n°58, FS-P +B,cassation partielle)Un locataire commerçant exploitant uncafé s’était vu imposer des travaux de sécu-rité par l’administration. La cour d’appelavait considéré que ces travaux relevaientde l’obligation de délivrance du bailleur.Or le locataire avait d’abord effectué lestravaux puis en demandait le rembourse-ment au bailleur. Faute d’avoir mis endemeure le bailleur d’y procéder, le pre-neur n’obtient pas le remboursement:«Attendu, selon l'arrêt attaqué […] la SCI,propriétaire d'un immeuble dont le rez-de-chaussée a été donné à bail à usage com-mercial et le premier étage à usage d'habi-tation à la société Café Saint-Roch, a étéassignée, le 9mars 2000, par cette derniè-re, en remboursement de travaux exécutésdans les lieux loués; que, le 20janvier2001, la bailleresse a assigné sa locatairepour faire déclarer valable le congé qu'ellelui avait délivré le 30mai 2000 avec refusde renouvellement et refus d'indemnitéd'éviction […] Vu l'article1144 du Code civil;Attendu que le créancier peut, en cas d'in-exécution, être autorisé à faire exécuterlui-même l'obligation aux dépens du débi-teur;Attendu que, pour condamner la SCI àrembourser à sa locataire les travaux quecette dernière avait exécutés dans les lieuxloués, l'arrêt retient que la circonstanceque la bailleresse n'ait pas été informée dela nécessité de procéder aux réparationslitigieuses ne saurait l'exonérer de son obli-gation d'en assumer la charge comptetenu du très court délai dont la sociétéCafé Saint-Roch disposait pour effectuerles travaux de remise en état et eu égardau risque de fermeture de son exploitationqu'elle encourait à défaut d'accomplisse-ment de ces travaux dans le délai imparti;Qu'en statuant ainsi, alors qu'en l'absencede mise en demeure adressée à labailleresse d'avoir à effectuer les tra-vaux et de décision de justice autori-sant la preneuse à les faire exécuter, laSCI n'était pas tenue d'en supporter la char-ge, la cour d'appel a violé le texte susvisé».Observations de Jurishebdo: sauf lors-qu’une clause précise impose au preneurde prendre en charge les travaux de sécu-rité imposés par l’autorité administrative,la jurisprudence tend à les mettre à lacharge du bailleur (Cass. Civ. 3e, 12juin2001, n°00-15-816, pour un exempleconcernant les installations électriques).C’est ce qu’avait décidé la cour d’appel.Mais la censure de la Cour de cassationvient de ce que le locataire n’avait pasrespecté les formalités imposées par laloi: mise en demeure du bailleur deprendre en charge les travaux et, en casde refus du bailleur, saisine du tribunalpour obtenir l’autorisation judiciaire defaire les travaux et de compenser lacréance sur les loyers.C’est une solution classique, qui résultede la règle selon laquelle on ne peut sefaire justice à soi-même et qui figure àl’article1144 du Code civil Location-gérance❑Travaux imposés parl’administration(Cass. Civ. 3e, 11 janv. 206, n°44, FS-P +B,rejet)Un propriétaire d’un fonds de commercede restaurant qui l’avait donné en loca-tion-gérance contestait la substitution delocataire gérant. Mais, la cour d’appelavait prononcé la résiliation du contratde location-gérance aux torts du proprié-taire du fonds. Une solution confirméepar la Cour de cassation:«Mais attendu qu'ayant retenu que MmeM. [propriétaire du fonds de commerce]n'avait pas satisfait à son obligation dedélivrance et refusé de donner suite à lademande que lui avait adressée dès le13janvier 2000 la locataire-gérante l'infor-mant de la nécessité de procéder immédia-tement à des travaux de mise en conformi-té de la cuisine du restaurant prescrits le3décembre 1999 par l'autorité administra-tive, la cour d'appel, motivant sa décision,qui a relevé que la locataire-gérante avaitété dans l'obligation de cesser touteexploitationà compter du 1erjuillet 2001du fait de l'inertie que lui opposaitMmeM. en s'abstenant de répondre auxdemandes qu'elle lui avait adressées envue d'obtenir le remboursement du coûtélevé des travaux qu'elle avait dû effectuerdans les locaux à ses lieu et place, a souve-rainement retenu que la locataire-géranteétait fondée à suspendre le paiement desredevances à compter du jour où elle avaitdû cesser son exploitation jusqu'à la resti-tution des clés;D'où il suit que le moyen n'est pas fondé».Le pourvoi est donc rejeté.Observations de Jurishebdo: pour le casde la location-gérance, on parvient à unesolution pratique opposée à celle de l’arrêtprécédent. Mais la solution n’est pascontradictoire. En effet, dans cette affaire,le locataire gérant avait mis en demeure lepropriétaire du fonds d’effectuer les tra-vaux de sécurité. L’inexécution de son obli-gation d’entretien était donc avéréeVente de l’immeuble loué❑Action contre le bailleur(Cass. Civ. 3e, 11 janv. 2006, n°45, FS-P +B,rejet)Un bailleur avait donné congé à son loca-taire avec refus de renouvellement du bailet offert une indemnité d’éviction.La cour d’appel avait condamné lebailleur à payer l’indemnité et celui-ciavait vendu l’immeuble quelques joursaprès la décision. Or l’arrêt d’appel avaitété cassé. De ce fait, le locataire réclamaitdes dommages-intérêts «au titre de larestitution par équivalent de son droit aumaintien dans les lieux». La cour d’appelavait considéré cette action irrecevableen tant qu’elle est dirigée contre le pro-priétaire d’origine, solution que confirmela Cour de cassation:«Mais attendu qu'ayant relevé quec'était la société Granvidis [acquéreur]qui avait poursuivi la société ASM [loca-taire] en expulsion en juillet2001, soitaprès la vente de l'immeuble loué, lacour d'appel a exactement déduit de ceseul motif que les demandes de la sociétéASM étaient irrecevables en ce qu'ellesétaient formulées à l'encontre de MmeA.[propriétaire vendeur];D'où il suit que le moyen n'est pas fondé».Observations de Jurishebdo: il appar-tient donc au preneur de se retournercontre le propriétaire qui s’est prévalu dela décision d’expulsion, à savoir ici l’ac-quéreur, pour obtenir une éventuelleindemnisation 24janvier 2006page3JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE DE LA JURISPRUDENCEServitude❑Extinction pour non-usage(Cass. Civ. 3e, 11 janv. 2006, n°51 FS-P +B, cas-sation)Le litige portait sur l’extinction d’une servi-tude de passage qui s’éteint par non-exer-cice pendant 30 ans (art. 706 du Code civil).La cour d’appel avait estimé que la servitu-de n’était pas éteinte, car elle avait relevéun «signe apparent de servitude» sur leterrain constitué par la présence d’un che-min. La décision est cassée:«Vu les articles706, 707 et708 du Codecivil;Attendu que la servitude est éteinte parnon-usage pendant trente ans lesquelscommencent à courir, lorsqu’il s’agit d’uneservitude discontinue, du jour où l’on acessé d’en jouir; […]Attendu que pour accueillir la demande[en reconnaissance de la servitude] l’arrêtretient d’une part, que la destination dupère de famille a vocation à trouver appli-cation, d’autre part, que la servitude n’estplus utilisée depuis pour le moins 1960,que M.M. a saisi le Tribunal le 28mai 1999et que le chemin, signe apparent de servi-tude, étant présent sur le terrain jusqu'en1983, le non-usage ne peut être considérécomme effectif que depuis cette date, lamatérialisation de la servitude ayant anté-rieurement fait obstacle à la certitude d'unnon-usage;Qu'en statuant ainsi, alors que le délai deprescription extinctive d’une servitudediscontinue commence à courir àcompter du jour du dernier acted'exercice de cette servitude, la courd'appel a violé les textes susvisés».Observations de Jurishebdo: l’article706du Code civil prévoit que «la servitude estéteinte par le non-usage pendant trenteans». Le délai de 30 ans pour les servitudesdiscontinues (celles, selon l’article688 quiont besoin du fait actuel de l’homme pourêtre exercées, comme des droits de passa-ge ou de puisage) court compter du jouroù l’on a cessé d’en jouir (art. 707). Pourles servitudes continues (dont l’usage estcontinuel sans avoir besoin du fait del’homme, comme une servitude de vue ouune servitude d’implantation d’un pan-neau publicitaire) le délai court à compterdu jour où il a été fait un acte contraire àla servitude.Pour la servitude de passage, la cour d’ap-pel ayant indiqué que le droit de passagen’était plus utilisé depuis 1960, elle ne pou-vait pas en même temps affirmer que laservitude n’était pas éteinte. La cassationétait donc encourue Jugement d’expulsion❑Responsabilité de l’EtatDeux arrêts du conseil d’Etat apportentdes précisions sur la responsabilité de l’Etaten cas de refus d’exécuter le jugement.❑La période d’indemnisation(Conseil d’Etat, 5 déc. 2005, n°271437, annu-lation)Un tribunal administratif avait refusé defaire droit à la demande d’indemnisationd’un bailleur qui s’était vu refuser l’exécu-tion d’un jugement d’expulsion. La déci-sion est annulée au motif que le jugeaurait pu inviter le bailleur à produire unbail et ne pouvait pas rejeter la demandeau motif que le bailleur n’avait pas sponta-nément versé cet élément de preuve.Le Conseil d’Etat règle l’affaire au fond.«Considérant, d'une part, qu'il résulte del'instruction que le concours de la forcepublique a été demandé le 13mars 2002par l'huissier de justice chargé de l'exécu-tion de la décision prescrivant l'expulsiondes occupants des locaux sis […] rue Pas-teur à Levallois Perret (92300) appartenantà la SCI Finolup […]; que le préfet desHauts-de-Seine, en gardant le silence plusde deux mois sur cette demande, lui aopposé un refus implicite; que la SCI Fino-lup n'établit pas que le concours de la for-ce publique aurait été demandé antérieu-rement; qu'ainsi la responsabilité de l'Etatest engagée à compter du 13mai 2002;qu'il est, d'autre part, constant que l'occu-pation des locaux a pris fin le 19mars2003; qu'en conséquence, la période deresponsabilité de l'Etat doit être fixée du13mai 2002 au 19mars 2003».Observations de Jurishebdo: cet arrêtfournit un exemple de mise en œuvre dela responsabilité de l’Etat pour inexécutiond’un jugement d’expulsion, sur le fonde-ment de l’article16 de la loi du 9juillet1991 et de l’article50 du décret du31juillet 1992. Il en résulte que la respon-sabilité court entre la date de refus implici-te de concours (silence gardé pendantdeux mois après la demande) et le départdes occupants. La décision admet parailleurs que la somme porte intérêt au pro-fit du bailleur, au détriment de l’Etat.❑Le refus d’expulsion ne crée pasde droit(Conseil d’Etat, 5 déc. 2005, n°280050)Le Conseil d’Etat rejette la demande del’occupant tendant à suspendre l’exécutiond’un jugement d’expulsion, estimant qu’iln’y avait pas de doute sérieux sur sa légali-té. Ce faisant, il annule la décision du jugedes référés qui avait au contraire suspendula décision:«Considérant que le refus de donner suiteà une demande de concours de la forcepublique pour assurer l’exécution d’unjugement ordonnant l’expulsion d’unoccupant sans titre ne crée aucun droitpour ce dernier à se maintenir dansles lieux; que l'autorité compétente peutrevenir à tout moment sur son refus initialet accorder le concours de la forcepublique demandé, sous réserve des dispo-sitions de l'article L.623-13 du Code de laconstruction et de l'habitation; que, parsuite, le juge des référés du tribunal admi-nistratif en estimant que le moyen tiré dece que la décision implicite de rejet née dusilence observé pendant deux mois par lepréfet de la Côte d'Or sur la demande deconcours de la force publique dont il avaitété saisi le 3septembre 2004 par voied'huissier pour l'exécution du jugement dutribunal d'instance de Dijon, avait créé desdroits au profit de M.C. et ne pouvait plusêtre retirée au-delà du délai de recourscontentieux, était de nature à jeter unSubvention de l’Anah: obligationde restitutionUn arrêt du Conseil d’Etat du 13décembre2005 (n°261718, SCI des Canadiens) fournitun exemple de propriétaire condamné àrestituer une subvention reçue de l’Anah aumotif qu’il n’avait pas achevé les tra-vaux dans le délai de deux ans, majoréd’un an: «si la société requérante invoqueun cas de force majeure qui aurait renduimpossible l’exécution des travaux, se préva-lant […] de ce que la rédaction d’un règle-ment de copropriété n’a pu intervenir, cequi l’a empêché d’obtenir le prêt supplé-mentaire nécessaire à l’achèvement des tra-vaux, elle n’établit pas que cet événe-ment était imprévisibleau moment où lademande de subvention a été effectuée et,a fortiori, où l’aide a été versée». source : chambre des notaires24janvier 2006page4JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE DE LA JURISPRUDENCEMARCHESdoute sérieux sur la légalité de la décisiond'accorder le 17février 2005 le concours dela force publique, a commis une erreur dedroit».Observations de Jurishebdo: on retiendrade cet arrêt que lorsque le préfet refuse deprêter le concours de la force publiquepour l’exécution d’un jugement d’expul-sion, cela ne crée pas de droit au profit del’occupant, le préfet pouvant revenir sur sapremière décision Permis de construire et copropriété❑L’accord de l’assemblée(Conseil d’Etat, 7 déc. 2005, n°256139, villede Paris)Le maire de Paris avait refusé un permis deconstruire à une association au motif queles travaux affectaient l’aspect extérieur del’immeuble et nécessitaient un accord del’assemblée des copropriétaires (article25b de la loi de 1965): ils prévoyaient l’obs-truction d’une fenêtre et d’une porte sur lafaçade de l’immeuble. La cour d’appelavait annulé la décision du maire, au motifque l’autorisation n’avait pas à êtredemandée. Elle est censurée:««en retenant, pour annuler l’arrêté du24avril 1996 du maire de Paris, que l’auto-risation prévue par le b) de l’article25 de laloi du 10juillet 1965 n’avait pas à être exi-gée, la cour administrative d’appel de Parisentaché son arrêt d’une erreur de droit».Le Conseil d’Etat juge l’affaire au fond:«Considérant qu'ainsi qu'il l'a été dit ci-dessus, les travaux pour lesquels étaitdemandé le permis de construire modi-fiaient l'aspect extérieur de l'immeuble etconstituaient également un changementde destination des locaux; qu'il n'est pascontesté que l'association cultuelle destémoins de Jéhovah de Paris-Austerlitz nedisposait pas de l'autorisation de l'assem-blée générale des copropriétaires requisepar le b) de l'article29 de la loi du10juillet 1965 pour effectuer de tels tra-vaux; que, par suite, elle n'est pas fondéeà soutenir que le maire de Paris auraitméconnu l'article R.421-1 du Code de l'ur-banisme en lui refusant pour ce motif lepermis de construire qu'elle demandait».Observations de Jurishebdo: cet arrêtillustre les interférences entre l’accordnécessaire de l’assemblée des coproprié-taires et l’octroi du permis de construire.Il reconnaît que le copropriétaire quidemande un permis de construire doitrecueillir l’accord de l’assemblée lorsqueson projet affecte l’aspect extérieur del’immeuble Travaux en copropriété❑Le rôle du maire et du juge(Conseil d’Etat, 7 déc. 2005, n°254576, villede Paris)Un autre arrêt du même jour précise lerôle du maire, puis du juge en cas decontentieux, lorsque les travaux envisagésconcernent une copropriété.Il s’agissait de la transformation de locauxtechniques en salle de petit-déjeuner, de lasuppression d’un escalier extérieur et del’aménagement d’un jardin intérieur d’unbâtiment à usage d’hôtel. La cour adminis-trative d’appel de Paris avait estimé que lecopropriétaire n’avait pas à demander l’ac-cord de l’assemblée, au motif qu’il s’agis-sait un bâtiment dont le copropriétaireavait l’usage exclusif. La décision est censu-rée par le Conseil d’Etat qui confirme quele tribunal doit confirmer un rejet dedemande de permis de construire lorsquele requérant ne dispose pas de l’accord del’assemblée.«lorsque l’autorité administrative […]est informée de ce que le projet detravaux du déclarant porte sur unimmeuble compris dans une copro-priété, il lui appartient d’exiger la pro-duction des autorisations auxquellesla loi […] subordonne le droit, pourchacun des propriétaires, de réalisercertains travaux; qu’il lui appartient […]de vérifier si les travaux faisant l’objet de ladéclaration affectent les parties communesou l’aspect extérieur d’un immeuble com-pris dans la copropriété et nécessitent ainsil’assentiment de l’assemblée générale descopropriétaires».L’arrêt confirme la faculté pour le maire deretirer pour illégalité, dans le délai durecours contentieux, le permis qui avait étédélivré tacitement.Observations de Jurishebdo: un bel hom-mage du juge administratif à la loi de1965! Le Conseil d’Etat cite l’article R 421-1du Code de l’urbanisme et l’article25 b dela loi du 10juillet 1965 Arrond.tPrixHausseen un anArrond.tPrixHausseen un anIer6440 €15,2%XIe4899 €16,5%IIe5666 €16,4%XIIe4877 €14,2%IIIe6009 €15,9%XIIIe4814 €11,4%IVe7124 €14,8%XIVe5372 €13,5%Ve6515 €9,5%XVe5542 €15,2%VIe7829 €14,1%XVIe5914 €11,1%VIIe7340 €13,5%XVIIe4956 €13,6%VIIIe6259 €10,8%XVIIIe4465 €19,7%IXe5076 €12,7%XIXe3931 €20,5%Xe4607 €22,4%XXe4255 €16,8%Marché du logement: pas debaisse des prix pour 2006…Si le président de la chambre des notairesde Paris, Bernard Martel, reconnaît que lemarché du logement traverse une périoded’incertitude, il refuse de considérer que lemarché va baisser. Les notaires relèvent eneffet que le niveau des transactions resteélevé et que les prix ne diminuent pas.Pour la première fois, les notaires présen-taient une vision nationale du marché, etpas seulement concentrée sur l’Ile-de-Fran-ce, mettant en évidence le fait que,contrairement à ce qui avait été constatéen 1990, la hausse des prix est très généra-le. En conclusion de cette présentation dumarché le 17janvier, les notaires estimentqu’il n’y aura pas de baisse des prix en2006.Un éclairage sur le marché des deuxdépartements de la Savoie montre que lahausse des prix y est très forte. Ainsi lesprix des appartements y ont grimpé de15% en un an. La part d’acquéreursétrangers est importante. Pour Paris, les prix au 3etrimestre 2005s’établissent à 5138euros; soit une haussede 14,7% en un an. Pour la petite couron-ne, les prix des appartements anciens ontprogressé de 5,2% au 3e trimestre 2005 etde 16,% en un an. le prix moyen ressort à3195euros. En grande couronne, la haussetrimestrielle est de 4,6% et la hausseannuelle de 17,1%.Prix à Paris (3etrim. 2005) 24janvier 2006page5JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE PARLEMENTAIRELa loi «Engagement national pour le logement» à l’Assemblée nationaleLe projet de loi «Engagement nationalpour le logement» a commencé son par-cours devant les députés le 18janvier. Ildoit se poursuivre jusqu’au 31janvier.Dans son discours de présentation du tex-te (1eséance du 18janvier), Jean-LouisBorloo commence par se réjouir des bonschiffres de la construction de logements:402000 mises en chantier entredécembre2004 et décembre2005, soit unrythme de construction que la Francen’avait pas connu depuis 27 ans.Pour le renouvellement urbain, l’Anru adéjà approuvé 131 projets et la program-mation devrait être portée de 20 à 30mil-liards d’euros sur 10 ans.Le projet de loi vise à mobiliser la ressour-ce foncière. Il a pour objectif d’encouragerles maires bâtisseurs. Le ministre cite deuxmesures: d’une part la majoration de lataxe foncière sur les terrains constructiblesnon bâtis «qui permettra de lutter plusefficacement contre les phénomènes derétention foncière» et d’autre part «unetaxe sur les terrains devenus urbanisableset dont la valeur aurait été réévaluée dufait d'une décision administrative qui aurapour effet de partager la plus-value entrele propriétaire et la commune».Jean-Louis Borloo expose aussi les modali-tés du nouveau dispositif fiscal d’amortis-sement pour les logements loués à 30%au-dessous du marché et réservé aux loca-taires aux ressources inférieures aux pla-fonds PLI (Borloo populaire).❑La réforme des SACIIl s’explique par ailleurs sur la réforme dessociétés anonymes de crédit immobilier,SACI, qui doit être mise au point par voied’ordonnance: «Ces sociétés de HLM, spé-cialisées dans l'accession sociale, ont à pré-sent un rôle d'actionnaires de filiales ban-caires et immobilières, sans vocation socia-le particulière, alors que leurs moyensfinanciers ont été en grande partie obte-nus dans le cadre de leur activité socialeantérieure. Nous souhaitons donc qu'ellesse recentrent sur le logement social, enlaissant aux acteurs du marché les activitésfinancières concurrentielles. Nous veille-rons toutefois à préserver le droit de leursactionnaires» a assuré le ministre.Il cite enfin les éléments prévus pour ren-forcer le droit au logement, la créationd’un contrat de vente en l’état futur derénovation, calqué sur la VEFA, l’introduc-tion d’un diagnostic sur la sécurité élec-trique dans les ventes et l’interdictiond’exercice des agents immobiliers ayantété condamnés pour discrimination.Le ministre de l’équipement, DominiquePerben, précise certaines mesures du tex-te. Il cite par exemple dans les élémentsvisant la transparence du marché foncier,une mesure «obligeant l'administrationfiscale à communiquer les éléments essen-tiels des transactions depuis cinq ans». Ilévoque aussi quatre mesures reprises durapport Pelletier, visant à la sécurité juri-dique des autorisations d’urbanisme.Gérard Hamel, rapporteur de la commis-sion des affaires économiques, expose que« La crise du logement a grippé la mobili-té résidentielle et nui à la mixité des quar-tiers»; le parcours résidentiel «estbloqué», reconnaît-il. Il cite les grandsaxes du projet de loi, en insistant sur larésorption de l’habitat indigne et évoqueles amendements adoptés par la commis-sion, par exemple pour faciliter le bail àconstruction ou pour supprimer le délaid’un mois de carence pour le versementde l’APL et le seuil de versement à24euros. Il déplore toutefois que ces deuxamendements aient été déclarés irrece-vables.❑Un PERP logement ?François Scellier, rapporteur pour avis,expose l’amendement visant à créer un«Plan d’épargne retraite logement». Ils’agit de permettre au titulaire d’un PERPde sortir du plan, non en rente mais encapital, pour lui permettre d’acquérir unepremière résidence principale. Il évoqueaussi la faculté pour l’Anah, qui deviendraAgence nationale pour l’habitat, deconclure des conventions avec les bailleursprivés, sans obligation d’effectuer des tra-vaux et en bénéficiant d’une déduction de30% sur les revenus fonciers.Il estime par ailleurs que l’investissementBorloo devrait respecter des plafonds deloyers inférieurs de 20% au prix du mar-ché et non pas de 30% comme cela estproposé par le Gouvernement.Patrick Ollier, président de la commissiondes affaires économiques, insiste sur l’ac-cession à la propriété et préconise de créerdes guichets uniques dans les mairies pourgarantir plus de lisibilité aux procédures.❑Les CLES de Jean-Marc AyrautJean-Marc Ayraut a défendu une excep-tion d’irrecevabilité. Il reprend les proposdu sociologue Eric Maurin qui a «dénon-cé la ghettoïsation à l'œuvre sur notreterritoire du haut en bas de l'échellesociale». Il renouvelle ses critiques sur ledispositif Robien, qui a accentué l’infla-tion des prix. Il conteste les chiffres de lamise en chantier de logements sociauxqui seraient de 54000 et non de 80000, ils’en prend à la maison à 100000euros,«palais des mirages», mettant en douteleur qualité. Il juge inacceptable le projetque le calcul des 20% de logementssociaux soit effectué au niveau de l’agglo-mération et non plus au niveau de lacommune. Il expose son projet CLES«contrats logements équitables et soli-daires». Il estime que «tout avantage fis-cal consenti par la puissance publiquedoit trouver sa contrepartie en terme demodération des loyers et de mixité dulogement». Il propose «que le coût duloyer soit limité à 25% du revenu desménages», dans le secteur social et dansle secteur conventionnel, avec une majo-ration de 10% des APL. Par ailleurs, ilpréconise «de créer un fonds permettantd'indemniser les propriétaires confrontésà des situations d'impayés, tout en assu-rant le maintien du locataire dans leslieux dès lors qu'il est de bonne foi». Ilvise aussi un chiffre de 40% de loge-ments sociaux et intermédiaires dans lesprogrammes immobiliers. Il cite encoredes programmes de résorption des taudis.L’exception d’irrecevabilité a été rejetée.Jean-Pierre Brard a défendu une excep-tion préalable. Il s’en prend par exemple àla «chasse au squatt» et préconise de ren-forcer la lutte contre l’habitat insalubre etcritique le fait que les communes de droi-te signent plus rapidement des conven-tions avec l’Anru que les communes degauche. Des propos relayés par Jean-LouisDumont, mais contestés vigoureusementpar le ministre. La question préalable aaussi été rejetée (lire la sui-te page8). 24janvier 2006page6JURIShheebbddooimmobilier••REPONSES MINISTERIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations3 janv. 2006ANp.128n°70570Marie-JoZimmermann,UMP, MoselleBâtiment ERP sans permisde construireEquipementLes établissements recevant du public sontdéfinis par l’article R 123-2 du CCH. Des règlesparticulières lors de la construction et avantl’ouverture au public des locaux permettentde contrôler la conformité des locaux auxrègles de sécurité propres à ces établisse-ments. Une autorisation du maire donnéeaprès avis de la commission de sécurité estnécessaire (art. R 123-23).Pour toute ouvertured’ERP, il est procédé àune visite de réceptionpar la commission, préci-se la réponse.3 janv. 2006ANp.130n°77188Yvan Lachaud,UDF, GardSubordonner le permis deconstruire d’une maisonindividuelle à la produc-tion de l’assurancedommage-ouvrage?EmploiL’assurance dommages ouvrage est obligatoireet la loi du 19décembre 1990 est d’ordre public.Un constructeur qui est reconnu coupable deconstruire une maison individuelle sans garantiede livraison de l’article L 231-6 du CCH doitindemniser le maître de l’ouvrage de son préju-dice (Cass. Crim. 27mai 2003).Compte tenu de la possibilité d’engager la respon-sabilité du constructeur défaillant, il n’est pasenvisagé de subordonner la délivrance dupermis à la production de l’attestation d’as-surance dommages ouvrage, d’autant qu’onne peut pas demander qu’une attestation d’assu-rance soit jointe au dossier de permis de construirecar l’obligation d’assurance ne peut pas être impo-sée avant que le projet soit autorisé.Une réponse qui nechange pas dans soncontenu, mais qui estplus charpentée dansson argumentation queles précédentes.12 janv. 2006Sénatp.90n°16866Marcel Vidal,PS, HéraultRéorientation du régimeRobienEmploi Le Robien va être réorienté vers la productionde logements en zones tendues. Au lieu de65% sur 15 ans, l’amortissement du bien seralimité à 50% sur 9 ans. Un nouvel amortisse-ment, dit Borloo, permettra d’amortir le bienà 65% sur 15 ans, avec déduction forfaitairede 30% sur les revenus, sous réserve que lesressources du locataire ne dépassent pas lesplafonds PLI. Les loyers seront plafonnés à70% du prix du marché.A suivre dans le débatsur la loi ENL.Le ministère prévoit quela production de loge-ments Robien devraitainsi passer de 65000par an à 40000 et uneproduction de 20000logements par an pourle Borloo.12 janv. 2006Sénatp.91n°18017Jean-Louis Masson,NI, MosellePrévention des expulsionsEmploiGérard Vignoble, député du Nord, qui a réali-sé une mission auprès du ministre chargé dulogement, préconise de créer des commis-sions départementales de prévention desexpulsions locatives, tant pour le parcpublic que privé. La discussion du projet de loiENL à l’Assemblée pourra être l’occasion dedéfinir ces nouvelles commissions spécialisées.10 janv. 2006ANp.285n°70367Thierry Mariani,UMP, VaucluseSanctions pour présenta-tion de faux papiersenvue d’une locationEmploiTout faut document produit par un candidat à lalocation est répréhensible pénalement en appli-cation de l’article441-1 du Code pénal. Cetteattitude peut aussi constituer des manœuvresdolosives, sanctionnée par la nullité du contrat.Les sanctions pénalessont les suivantes: 3 ansde prison et 45000eurosd’amende.10 janv. 2006ANp.288n°75460Arnaud Monte-bourg,PS, Saône-et-LoireContrat d’ascenseursEmploiLe décret du 9septembre 2004 prévoit la possibilitéde souscrire des contrats de type complet. Lorsqueles contrats en cours arriveront à échéance, ilappartiendra aux contractants de les mettre enconformité avec les nouvelles clauses minimales.Un guide d’informationa été publié par l’Afnoren septembre2005 (sousla référence P82022).10 janv. 2006ANp.299n°75154Christian Jeanjean,UMP, HéraultRémunération dessyndics,JusticeLa conservation des archives du syndicatconstitue une obligation légale qui incombeau syndic et qui entre dans la gestion cou-rante. Elle doit être rémunérée comme telle.La réponse rappelle aus-si le principe de librefixation des honoraires.10 janv. 2006ANp.317n°80862Yves Nicolin,UMP, LoireBaux précairesPMEAutoriser un renouvellement de bail dans ladurée de deux ans est à l’étude. En cas d’infor-mation complémentaire sur les abus avérésayant pour origine l’insuffisance de l’encadre-ment des baux précaires, une adaptation de lalégislation pourrait être mise à l’étude.Réponse toujours pru-dence sur cette proposi-tion issue de la commis-sion Pelletier.Anos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande. 24janvier 2006page7JURIShheebbddooimmobilier••EN BREFNominationsCabinets ministériels➠Premier ministre: Muriel Hoyaux estnommée conseillère technique au cabinetde Dominique de Villepin (arr. du 9 janv.J.O. du 10, @).➠Equipement: Benoît Piguet est nomméconseiller parlementaire au cabinet deDominique Perben (arrêté du 3janvier2006, J.O. du 10, @).➠Ecologie: Pierre Séguin est nomméconseiller budgétaire au cabinet de NellyOllin (arr. du 23 déc. 2005, J.O. du 10jan-vier 2006, @).➠Justice: Stéphane Noël, quitte ses fonc-tions de conseiller au cabinet de PascalClément (arr. du 11janvier 2006, J.O. du13, @).➠PME: Philippe Malpezzi est nomméconseiller auprès de Renaud Dutreil (arr. du22 déc. 2005, J.O. du 13janvier 2006, @).ANRU: Marie-Dominique de Veyrinas(DGUHC) est nommée au conseil d’admi-nistration de l’Agence nationale pour larénovation urbaine (suppléante: Domi-nique Roussel) par arrêté du23décembre 2005 (J.O. du 11janvier2006, p.447).Conseil économique et social:Christian Dorsest nommé secrétairegénéral du Conseil économique et social(décret du 13janvier, J.O. du 14 janv.2006, p.571).Au fil du J.O.Hausse des loyers HLMLe ministre invite les préfets à demanderaux organismes HLM une seconde délibé-ration si la hausse prévue est supérieure à1,8% pour 2006, et à être particulière-ment attentifs aux organismes qui ontdépassé 1,9% d’augmentation en 2005(Circulaire n°2005-63 du 25octobre 2005relative à l’augmentation des loyers HLMpour l’année 2006, Bull. off. min. équip.25 nov. 2005 p.47).Surveillance de la qualité de laconstructionUne circulaire relative à l’application desrègles de construction et à la qualitétechnique de la construction a étépubliée. Le texte précise par exemple lesfondements juridiques de l’action del’Etat en matière de respect des règles deconstruction (art. L 151-1 du CCH pour ledroit de visite de la construction, art. L152-2 et 3 définissant les modalités d’in-terruption des travaux, etc.).(Circulaire n°2005-61 du 28juin 2004, Bull.off. min. équip. 10 nov. 2005, p.38) NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL:N°TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT «PRIVILEGE»20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 €TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769€ TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 €TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 219UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE✂UNE OFFREEXCEPTIONNELLERéservée aux nouveaux abonnésFédérationsCEAB: Paul Rolland(ancien présidentde la CNAB) a été élu président de laConfédération Européenne de l'Admi-nistration de Biens, qui regroupeactuellement 21 associations dans 15pays.IRL revu à la baisseA la suite d’une «erreur informatique»,l’INSEE a revu légèrement à la baisse leschiffres de l’indice de référence desloyers. Le tableau que nous avions publié dansnotre numéro du 3janvier doit doncêtre rectifié comme suit. (Source: com-muniqué INSEE du 18janvier 2006.)PériodeValeurVariationannuellePériode ValeurVariationannuelle2001 T192,662,21%2004 T199,332,30%2001 T293,352,59%2004 T2100,002,36%2001 T394,022,87%2004 T3100,752,59%2001 T494,452,60%2004 T4101,452,69%2002 T195,022,55%2005 T1102,102,79%2002 T295,522,32%2005 T2102,602,60%2002 T396,002,11%2005 T3103,072,30%2002 T496,552,22%2003 T197,102,19%2003 T297,692,27%2003 T398,212,30%2003 T498,792,32% 24janvier 2006page8JURIShheebbddooimmobilier••AU PARLEMENTComptabilité des copropriétés:la CNAB réagitSelon la Cnab, il est à la fois dangereuxet inutile que les copropriétés de petitestailles soient soumises à des règles decomptabilité simplifiées.La Cnab estime que 60% des coproprié-tés ont moins de 10 lots et que la notionde petite copropriété n’est pas très préci-se.La CLCV dénonce les clausesabusives dans les bauxA la suite d’une enquête, le syndicat dedéfense des locataires stigmatise lescontrats de location qui comportent desclauses abusives. Il cite par exemple lesclauses suivantes: facturation de la quit-tance, clause exonérant le bailleur detoute responsabilité, frais de clôture decompte, obligation pour le locataire delaisser visiter les lieux loués sous peine derésiliation du bail. En conséquence, laCLCV demande une extension de la listedes clauses interdites par l’article4 de laloi du 6juillet 1989 et de conférer unevaleur juridique à la recommandationn°00-01 de la Commission des clausesabusives.FiscalitéLes plafonds de loyersapplicables auxdispositifs Besson, Lienemann et Robienpour l’année 2006 ont été publiés parune instruction du 13janvier (5-D-06),ainsi que les plafonds de ressources. Voicipar exemple les plafonds de loyers appli-cables à l’investissement Robien.Sacem, droits d’auteur et propriétéLa perception par la Sacem des droits d’auteursur les propriétaires continue de poser des diffi-cultés. Trois réponses ministérielles précisent lesintentions des pouvoirs publics Pour les copropriétés. Le ministre de la cul-ture rappelle que la diffusion de programmesaudiovisuels par une antenne collective consti-tue une représentation d’œuvres au public.L’exception du cercle de famille ne s’appliquedonc pas. Mais les configurations d’antennessont très variées. Une modification législativeinstituant une exception concentrant lesantennes collectives ne paraît pas opportune,elle risquerait d’être contraire à la directive du27septembre 1993. Il est préférable de s’enremettre dans un premier temps, à la négocia-tion contractuelle (rép. à Yves Bur, JO AN Q,10janvier 2006, p.247, n°65718).Or au Sénat, la réponse est bien différente:La Cour de cassation a jugé (1ermars 2005)que l’installation d’une antenne collective parun syndicat de copropriétaires est assujettie aupaiement de droits d’auteur. Si on considèreque l’installation d’antennes collectives est pré-férable à la multiplication d’antennes indivi-duelles et qu’il paraît opportun de ne pas lapénaliser financièrement, il convient demodifier le code de la propriété intellec-tuellepour prévoir l’absence de versement dedroit d’auteur. Un tel débat pourrait trouver saplace dans le projet de loi ENL (rép. min.emploi à Jean-Louis Masson, 12 janv. 2006,p.91, n°17739).Voici une réponse qui est unvéritable appel à un dépôt d’amendement.A propos des chambres d’hôtes, (rép. min. culture, à Jean-Pierre Michel, p.81,n°20118), la Sacem est amenée à recouvrerauprès des propriétaires d’hébergements tou-ristiques une rémunération pour la diffusion deprogrammes de télévision et de radio dans lecadre de leur activité, en application de l’articleL 122-2 du Code de la propriété intellectuelleet de l’arrêt du 6avril 1994 de la Cour de cassa-tion (Civ. 1e, arrêt «CNN»). Il n’y a pas de dis-tinction à faire selon la nature des lieux ou lecaractère commercial de l’activité. La télédiffu-sion des œuvres dans les hébergements touris-tiques est donc bien soumise à l’autorisation deleurs auteurs et fonde la Sacem à demander lepaiement de la rémunération due au titre dudroit de représentation de ses sociétaires.Par ailleurs, des accords-cadres ont été concluspar la Sacem et les organisations profession-nelles d’hôteliers conduisant à une réductionde 33% du barème et une montée en chargedu tarif applicable. Mais ces accords neconcernent pas pour l’heure les héberge-ments «chez l’habitant».ZonesLoyers plafonds par m2Zone A19,89 €Zone B13,82 €Zone C9,94 €Michel Piron, dans sa présentation desobjectifs du texte (2e séance du 18jan-vier), relève que «les délais pour la réa-lisation d'opérations concertées sontpassés de trois à sept ans». Il reven-dique par ailleurs l’importance desrègles territoriales par une jolie formule«il faut sortir du conflit permanent quioppose la diversité des lieux à l'unicitédes règles».Annick Lepetit estime que le régime duBorloo populaire aura des effets toutaussi pervers que l’amortissementRobien et critique de nombreuses dispo-sitions, expliquant que le groupe socia-liste ne votera pas le texte. Pour l’UDF,Jean-Pierre Adelin évoque la situationdes sites polluésabandonnés par desentreprises ayant fait faillite dans leszones industrielles. Il propose la créationd’un «fonds spécifique national».Quant à Christine Boutin, elle estimeque «le droit au logementdoit êtreprotégé par une obligation de résultat,et non plus seulement de moyens». Elleconsidère que cela n’est pas une utopiemais l’expression d’une volonté poli-tique forte.Rodolphe Thomas (Calvados) insiste surla lutte contre l’insalubrité et estimeque «Les maires devraient avoir le pou-voir d'autoriser ou non la mise en loca-tion de tout immeuble de plus de trenteans, selon qu'il répond ou non aux exi-gences de décence et de salubrité».Philippe Pemezec estime qu’il fautaccepter une certaine densité, maismieux organisée. Pour le logementsocial, il propose une évolution du droitau maintien dans les lieux, en incitantles locataires à se tourner vers l’acces-sion si, au bout de 3 ans, leurs revenusont progressé.Chantal Robin Rodrigo s’insurge contrel’amendement obligeant les SACI àcéder leurs participations, qualifiant cet-te réforme de hold-updont le butinpeut être estimé à 2,8milliards d’euros.Etienne Pinte évoque les difficultés decéder les terrains publics. Exemples:10ans nécessaires pour savoir qui deRFF ou de la SNCF était propriétaired’un terrain à céder, cession d’un terrainde 60 hectares appartenant à l’arméebloquée à Satory (Yvelines) dans l’atten-te de savoir qui paiera la dépollution…Claude Goasguen (Paris) demande auministre le lancement d’une opérationd’intérêt national entre le XVIIIeet le XIXeoù 100 hectares sont urbanisablesENL à l’Assemblée: débat passionné(suite de la page5)EN BREFDROITS D’AUTEUR