Baux
Bail et conventions proches : bien qualifier le contrat
Contrat de vente
Information sur le prix de vente : pas d’obligation de l’acquéreur
Fiscalité
Plus-values : exonération au titre d’une résidence principale refusée
Taxe de séjour : quelle compétence des juridictions ?
Régime des marchands de biens : TVA
Urbanisme
Certificat de conformité : distinguer caractéristiques et usage
Archéologie préventive avant la loi de 2001
Actualite parlementaire p. 4 et 5
Les sénateurs adoptent la loi sur le droit au logement opposable
Réponses ministérielles p. 6
Le tableau hebdomadaire synthétique des dernières réponses publiées
En bref p. 7 et 8
Au fil du J.O.
Nominations
Bibliographie
Chiffres : le nombre d’interventions de la force publique pour expulsion en hausse.
Les Sem et le droit au logement
Rencontres p. 8
L’Anah a de grandes ambitions pour le conventionnement.
L’analyse des parlementaires socialistes sur le droit au logement.
6février 2007page2JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE DE LA JURISPRUDENCEInformation sur le prix de vente❑Pas d’obligation del’acquéreur(Cass. Civ. 3e, 17 janv. 2007, n°25, FS-P+B,cassation)Cette décision affirme nettement quel’acquéreur n’est tenu d’aucune obliga-tion d’information de son vendeur sur leprix.«Vu l'article1116 du code civil;Attendu, selon l'arrêt attaqué (Paris,27octobre 2005), que M.T., marchand debiens, bénéficiaire de promesses de venteque M.D. lui avait consenties sur sa mai-son, l'a assigné en réalisation de la venteaprès avoir levé l'option et lui avoir faitsommation de passer l'acte;Attendu que pour prononcer la nullitédes promesses de vente, l'arrêt retientque le fait pour M.T.de ne pas avoirrévélé à M.D. l'information essen-tielle sur le prix de l'immeuble qu'ildétenait en sa qualité d'agent immobi-lier et de marchand de biens, tandis queM.D., agriculteur devenu manœuvre,marié à une épouse en incapacité totalede travail, ne pouvait lui-même connaîtrela valeur de son pavillon, constituait unmanquement au devoir de loyauté quis'imposait à tout contractant et caractéri-sait uneréticence dolosivedéterminan-te du consentement de M.D., au sens del'article1116 du code civil;Qu'en statuant ainsi, alors que l'acqué-reur, même professionnel, n'est pastenu d'une obligation d'informationau profit du vendeur sur la valeur dubien acquis, la cour d'appel a violé letexte susvisé».L’arrêt est donc cassé.Observations de Jurishebdo: l’ar-ticle1116 du code civil prévoit que le dolest une cause de nullité des contrats.La cour d’appel avait statué en invoquantla situation professionnelle du vendeur:chômeur, manœuvre à temps partiel,épouse en incapacité de travail. Elle invo-quait aussi le fait que le vendeur s’étaitdéplacé à l’agence pour vendre son bien.L’acquéreur soutenait au contraire qu’ilavait signé en tant que marchand debiens et n’était nullement tenu d’avertirson contractant. Ce dernier argument l’aemporté. En effet la Cour de cassationrelève que l’acquéreur n’a pas d’obliga-tion d’information sur le prix à l’égard duvendeur. Le principe est affirmé de façond’autant plus nette que l’acquéreur étaitun professionnel et le vendeur un parti-culier manifestement très mal informédes valeurs de marché. On peut penserque la cour d’appel a voulu statuer enéquité, mais la Cour de cassation ne peutque statuer qu’en droit… Bail et conventions proches❑Qualifier le contrat(Cass. Civ. 3e, 24 janv. 2007, n°41, FS-P+B,cassation partielle)A la suite d’un incendie portant sur deslocaux - des chais - mis à dispositiond’une société, l’assureur du propriétaireavait obtenu la condamnation de lasociété et de son assureur sur le fonde-ment de l’article1733 du code civil etleur condamnation à payer certainessommes, in solidum.Le pourvoi contestait la qualification debail, notamment au motif que le contratprincipal était un contrat de stockage.L’argument est rejeté, mais l’arrêt est cas-sé sur un autre motif qui a trait au pointde départ des intérêts:«Mais attendu, d'une part, qu'ayantrelevé que le contrat liant la Société Bis-seuil à la Société Oreco était intitulé«contrat de bail», que ce terme étaitrepris à de nombreuses reprises dans laconvention dans laquelle il était fait étatde loyers «soumis à la législation envigueur des baux commerciaux», mêmesi cette mention ne pouvait être prise aupied de la lettre et que les dispositionsconcernant la charge et l'entretien deslocaux constituaient des dispositions clas-siques d'un contrat de location, la courd'appel, qui n'était pas tenue de procé-der à une recherche que ses constata-tions rendaient inopérante ni de suivreles parties dans le détail de leur argu-mentation, a pu en déduire que la com-mune intention des parties avait été deconclure un bail, peu important que lasociété Oreco se soit par ailleurs engagéeà stocker les eaux-de-vie de la société Bis-seuil ou de ses clients;Attendu, d'autre part, que la cour d'ap-pel a exactement retenu que, si faute deliens de droit entre le propriétaire et lesous-locataire, la présomption de respon-sabilité de l'article1733 du code civil nes'appliquait pas entre eux, il en allait dif-féremment entre le locataire et le sous-locataire qui occupe exclusivement leslieux et que tel était le cas en l'espèce oùla société Sogefimur, alors propriétairedu chai B où l'incendie avait pris naissan-ce, l'avait loué à la société Bisseuil quielle-même l'avait sous-loué à la SociétéOreco;D'où il suit que le moyen n'est pasfondé;Mais sur le second moyen […]Vu l'article1153 du code civil;Attendu que la personne tenue au paie-ment d'une somme envers une autre nelui en doit les intérêts qu'après avoirété mise en demeure;Plus-values: exonération autitre d’une résidence principalerefuséeUn contribuable détenait une partieindivise d’un immeuble à Biarritz. Lapropriété avait été divisée en 3 lots en1993. Le premier lot constitué d’unemaison avait été vendu en 1993, le 2e,un terrain à bâtir, vendu en 1994. LeConseil d’Etat confirme le refus de l’ad-ministration d’exonérer la cession autitre de la résidence principale:«Considérant qu'aucune des pièces pro-duites par MmeB., notamment celles quifont valoir sa situation de fonctionnai-rede l'éducation nationale affectéedans le départementdes Pyrénées-Atlantiques, n'établit que la maisond'habitation située à Biarritz, pour laquote-part de plus-value de cession delaquelle elle a été assujettie à des cotisa-tions supplémentaires d'impôt sur lerevenu au titre de l'année 1993, avaitété sa résidence principale pendant aumoins cinq ans; qu'ainsi, elle ne pouvaitbénéficier des dispositions précitées del'article150 C du CGI, ni pour cetimmeuble ni, en tout état de cause,pour le terrain à bâtir pour la plus-valuede cession duquel elle a été assujettie àdes cotisations supplémentaires d'impôtsur le revenu au titre de l'année 1994».(Conseil d’Etat, 21 déc. 2006, n°269777).Le contribuable voit donc sa demanded’exonération rejetée, faute d’avoir puprouver que l’immeuble en cause consti-tuait sa résidence principale. 6février 2007page3JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE DE LA JURISPRUDENCEAttendu qu'en fixant le point de départdes intérêts sur les sommes dues par leresponsable, la Société Oreco, et sonassureur, la société AGF, à l'assureursubrogé dans les droits de la victime, lasociété Generali, à la date du paiementsubrogatoire, la cour d'appel a violé letexte susvisé».L’arrêt est donc partiellement cassé.Observations de Jurishebdo: le litige por-tait donc sur la qualification du contrat.Le juge se réfère aux termes utilisés, maissurtout à la commune intention des par-ties. En l’espèce, le propriétaire avait misà disposition des locaux, moyennant unloyer. Il s’agissait donc bien de bail,même si le preneur s’était engagé à stoc-ker dans les locaux des eaux-de-vieappartenant au bailleur.L’arrêt traite également de la responsabi-lité liée à l’incendie. L’article1733 ducode civil prévoit la responsabilité du pre-neur (sauf force majeure ou preuve quel’incendie vient d’une maison voisine). Letexte ne s’applique que dans les rapportsentre bailleur et locataire. La Cour de cas-sation a déjà indiqué qu’il ne s’appliquaitpas entre le bailleur et le sous-locataire(Civ. 3e, 8 déc. 1993, Bull. Civ. III, n°59).L’arrêt rapporté le confirme tout en pré-cisant que l’article1733 joue entre lelocataire et le sous-locataire Régime des marchands de biens❑TVA(Conseil d’Etat, 21 déc. 2006, n°2900092)Un marchand de biens avait acquis en1988 un terrain sous le régime del’article1115 du CGI. En 1990, il l’avaitrevendu à un autre marchand de biens.L’administration avait soumis l’opérationà l’article257-6e, ce que contestait lecontribuable. Le Conseil d’Etat confirme la solution aufond, tout en précisant que la cour d’ap-pel aurait dû «rechercher la communeintention des parties quant à la finalité, àla date de sa réalisation, de l’opération».Le Conseil d’Etat juge l’affaire au fond:«Considérant que M.V. n'établit ni parla circonstance, antérieure à la cession,que le terrain cédé ait fait l'objet d'uneautorisation de lotir accordée le14novembre 1989 pour la réalisation de4 lots à usage d'habitation, ni par la cir-constance que des permis de construireauraient été, postérieurement à la ces-sion, demandés et obtenus et certainstravaux de viabilisation entrepris, que lacession de son terrain à M.P. et Mlle C.[marchands de biens] le 26mars 1990portait selon la commune intention desparties sur des terrains à bâtir; que,d'ailleurs, l'acte constatant l'opérationmentionnait l'engagement pris par lesacquéreurs de revendre le terrain dans ledélai de cinq ans alors prévu afin debénéficier de l'exonération prévue à l'ar-ticle1115 du CGI; qu'ainsi, à la date del'opération, les parties ne peuvent êtreregardées comme ayant manifesté leurintention de concourir à la production ouà la livraison d'un immeuble au sens del'article257-7edu CGI précité; que, dansces conditions, l'administration a pu, àbon droit, soumettre la cession à la taxesur la valeur ajoutée sur le fondement del'article257-6edu même code».Observations de Jurishebdo: rappelonsque les marchands de biens bénéficientd’exonération de droits de mutation s’ilsprennent l’engagement de revendredans les 4 ans (5 ans dans la rédactionprécédente du texte).Ils relèvent de la TVA selon l’article257-6epour les opérations autres que deconstructions, la base de la TVA étantconstituée par la marge et non par latotalité du prix de vente. Pour les opéra-tions qui sont des opérations de construc-tions, les marchands de biens relèvent dela TVA immobilière (257-7e).Toutefois, pour l’achat d’un terrain à bâtiren vue de sa revente, les marchands debiens peuvent se placer sous le régime del’achat revente en payant le droit de muta-tion réduit et non la TVA immobilière.En l’espèce, le bien avait été vendu en1990 à un marchand de biens qui avait prisl’engagement de revendre dans les 5ans(4 ans selon le texte actuel). En conséquen-ce, à la date de cet acte, l’opération nepouvait être considérée comme concer-nant à la production d’un immeuble, ellerelevait donc de l’article257-6eCertificat de conformité❑Distinguer caractéristiqueset usage(Conseil d’Etat, 11 déc. 2006, Ville de Paris,n°274851)La ville de Paris avait refusé un certificatde conformité au motif que le permis deconstruire avait été délivré pour unimmeuble à usage de foyer pour étu-diants et que lors de la visite de récolle-ment, l’immeuble était affecté à l’usagede résidence de services pour une clientè-le d’entreprise. La cour administratived’appel (contrairement au premier juge)avait donné tort à la Ville, et sa décisionest confirmée:«Considérant […] que si l’affectation de laconstruction réalisée à une autre destina-tion que celle prévue pour le permis deTaxe de séjour: quelle compé-tence des juridictions?Le maire d’une commune du Vardemandait aux Hospices civils de Lyonde collecter la taxe de séjourauprès despersonnes hospitalisées dans un hôpitalde la commune.Le Conseil d’Etat admet que la procédu-re relève des juridictions judiciaires:«Considérant que la taxe de séjour a lecaractère d'une contribution indirecteau sens de l'article L.199 du livre desprocédures fiscales; que, si la délibéra-tion par laquelle le conseil municipaldécide, en application de l'articleL.2333-26 du code général des collecti-vités territoriales d'instituercet impôtdans la commune est un acte adminis-tratif susceptible d'être déféré au jugede l'excès de pouvoir, le contentieuxné de l'institution de la taxe de séjourpar la commune relève en conséquencedes juridictions de l'ordre judiciaire;que, par suite, en déclinant la compé-tence de la juridiction administrativepour connaître de la décision, qui n'estpas détachable de la procédure d'impo-sition, par laquelle le maire demande àun établissement hospitalier de collecterla taxe de séjour auprès des personneshébergées en son sein, la cour adminis-trative d'appel de Marseille n'a pascommis d'erreur de droit».(Conseil d’Etat, 21 déc. 2006, n°284751).Le Conseil d’Etat confirme donc que lecontentieux concernant le paiement dela taxe relève des juridictions judi-ciaires. 6février 2007page4JURIShheebbddooimmobilier••JURISPRUDENCEACTUALITE PARLEMENTAIREconstruire expose le titulaire, le caséchéant, au retrait du permis pour fraude,il résulte des dispositions précitées [art. L460-2 et R 460-3] du code de l’urbanismeque l'autorité compétente pour délivrer lecertificat de conformité doit fonder sonappréciation, y compris en ce qui concerneles prévisions ou prescriptions relatives à ladestination des constructions, sur lesseules caractéristiques des travauxréalisés, et non sur l'utilisation qui estfaite de l'ouvrage après son achève-ment; qu'il en va ainsi même dans le casoù la construction aurait dû être soumise,compte tenu de l'usage qui en est fait, àdes règles d'urbanisme différentes; qu'ilressort des pièces du dossier, d'une part,que l'immeuble construit comporte 84logements d'une seule pièce et onzeplaces de stationnement, d'autre part, queces logements ont été vendus par la SCIJaurès-Poincaré à des particuliers, et enfinque la transformation de l'immeuble àl'usage d'une résidence de services au lieud'un foyer pour étudiants résulte de la cir-constance que les propriétaires des loge-ments ont donné ceux-ci en location à unesociété chargée d'en assurer la gestionlocative; que la circonstance que lenombre de places de stationnementdevant être construites soit, en vertu del'article UH 12 du règlement du plan d'oc-cupation des sols, différent selon la desti-nation des immeubles est sans incidencesur l’appréciation de la conformitédes travaux au permis de construire;qu'ainsi la cour administrative d'appel deParis, qui s'est livrée à une appréciationdes faits exempte de dénaturation, n'a pascommis d'erreur de droit en jugeant quele maire de Paris avait fait une inexacteapplication des dispositions de l'articleR.460-3 du code de l'urbanisme en fon-dant sa décision non pas sur les caractéris-tiques des travaux réalisés mais sur l'usagefait de la construction après son achève-ment».Observations de Jurishebdo: la décisionest très claire. Lorsque l’administrationeffectue un contrôle de la conformitéaprès réalisation du permis de construire,elle doit vérifier si les travaux sontconformes au permis, mais elle n’a pas àapprécier l’usage qui est fait de laconstruction.Dans le même sens, voir: Conseil d’Etat,4novembre 1996 (req. n°160910) Archéologie préventive, avantla loi de 2001Il avait été prescrit en 1998 à unconstructeur à titre de «devis de fouilled’urgence absolue» émanant de l’Asso-ciation pour les fouilles archéologiquesnationales et décrivant une campagnede fouille de 46 jours pour 810000F.Le Conseil d’Etat censure l’arrêt qui avaitrefusé de considérer que la décision fai-sait grief:«la décision attaquée prescrivant à laSCI […] de réaliser à ses frais des travauxde fouilles constitue une décision faisantgrief».Puis il vise l’article9 de la loi du 27sep-tembre 1941 «si ces dispositions don-nent aux services de l’Etat la possibilitéde procéder d’office à l’exécution defouilles sur des terrains n’appartenantpas à l’Etat […], elles ne permettent pasde prescrire au propriétaire du terrain laréalisation, à ses frais, de fouilles archéo-logiques,; qu’à la date de la décisionattaquée, antérieure à la loi du 17jan-vier 2001 relative à l’archéologie préven-tive, aucune disposition législative neconférait à l’administration le pouvoirde prescrire à de propriétaires la réalisa-tion de fouilles».(Conseil d’Etat, 11 déc. 2006, n°281567,SCI groupement de développement immo-bilier).La solution est bien sûr différente depuisla loi du 17janvier 2001 modifiée puiscodifiée. L’article L 523-8 du code dupatrimoine prévoit en effet que «la réa-lisation des opérations de fouilles d'ar-chéologie préventive mentionnées à l'ar-ticle L.522-1 incombe à la personne pro-jetant d'exécuter les travaux ayant don-né lieu à la prescription». Le fait que laprescription de fouille constitue unedécision faisant grief reste d’actualité.Le Sénat adopte le projet de loi sur le droit opposable au logementLe 30janvier, présentant aux sénateurs leprojet de loi, Jean-louis Borloo expliqueque ce texte «a pour ambition de nousdonner les moyens de rendre effectif ledroit au logement en le rendant oppo-sable». Le replaçant dans une lignée,citant à la fois Louis Besson et se référantà Jean-Pierre Raffarin et à Dominique deVillepin, le ministre de la cohésion socialejuge que «l'arrivée à maturité du caractè-re opposable du droit au logementconsacre en effet, d'une certaine maniè-re, l'action entreprise depuis 2002 pourrelancer toute la chaîne du logement». Ilvoit ce texte «comme une vigie républi-caine».Le rapporteur, Bernard Seillier, souligneles écueils du texte par exemple «unrisque de confusion des responsabilitésentre l'État et les collectivités territo-riales» ou le risque d’engorgement destribunaux administratifs.Quant à Dominique Braye, il invite lesparlementaires à mesurer «l'innovationjuridique majeure» que constitue le droitau logement opposable; «pour la pre-mière fois en matière de droits écono-miques et sociaux, nous nous apprêtonsà fixer à l'État une obligation de résul-tat». Et le sénateur de se déclarer scep-tique sur les moyens proposés. Il fait partde ses réserves, regrettant la précipita-tion du texte, l’absence d’étude d’impactet le fait que la condamnation de l’Etatne fera pas augmenter le nombre delogements.Michelle Demesseine a beau jeu de rap-peler qu’il y a six mois, le Gouvernementjugeait «prématurée et irréaliste» l’inser-tion du droit au logement opposabledans notre législation, par ailleurs ellestigmatise «un redéploiement desmoyens envers ceux qui en ont le moinsbesoin».Jean-Pierre Sueur mesure l’importancede l’enjeu du droit au logement oppo-sable: «c'est la révolution coperniciennequ'il opère dans la mesure où le droit àla propriété, fondement d'un grandnombre de décisions juridictionnelles,n'est plus tout-puissant, n'est plus pre-mier, et que le droit au logement devralui être supérieur dans un certainnombre de cas ».Dans la discussion par articles, Jacq Ralitea fait le parallèle avec le vote de la loisur l’école en indiquant que «le droit enlui-même était mobilisateur et a imposéles moyens».Bernard Seillier a défendu à l’article 1erun amendement qui renvoie à un décreten Conseil d’Etat le soin de définir lespersonnes ayant accès au droit au loge-ment (amendement n°17, voté). 6février 2007page5JURIShheebbddooimmobilier••ACTUALITE PARLEMENTAIRELe texte instituant le droit au logementest inscrit dans le code de la construction,pour lui conférer un caractère solennel.La discussion a porté sur le point desavoir s’il fallait limiter le champ du droitau logement opposable aux personnesrésidant régulièrement sur le territoireou non. Guy Ficher (amendement n°2)soutenait qu’il fallait supprimer l’exigen-ce de résidence stable et régulière pourmieux marquer le caractère universel dudroit au logement. L’amendement n’apas été voté. Pas plus que celui soutenupar André Lardeux qui souhaitait que ledemandeur ne puisse refuser l’offre delogement qui lui et faite (amendementn°86).L’article2 concerne la commission demédiation et les personnes susceptiblesde bénéficier du droit au logementopposable.Bernard Seillier a présenté un amende-ment (20 rectifié bis) qui réécrit complè-tement l’article afin de bien distinguer ledroit à l’hébergement et le droit au loge-ment.Le texte élargit aussi la composition de lacommission de médiation. Par ailleurs,explique le rapporteur «nous remettonsen cause le principe qui prévoit le trans-fert automatique aux collectivités déléga-taires des droits à réservation du préfetde la responsabilité de la mise en œuvredu droit au logement.La commission estime que cette mise enœuvre doit relever de la seule responsa-bilité de l'État». Il s’agit d’éviter deremettre en cause le mouvement dedécentralisation de la compétence loge-ment qui est en cours.Les sénateurs du groupe socialiste ontprésenté de nombreux amendements.Par exemple : l’amendement 269 prévoitque la commission de médiation doitmotiver sa décision par écrit ; l’amende-ment 272 prévoit que la décision d’attri-bution de logement ne peut se faire dansune commune qui possède déjà plus de50% de logements sociaux.Le ministre a indiqué: «nous souhaitons,d'ici à juillet prochain, après un débat surcette question, augmenter ce que l'onappelle le «Borloo dans l'ancien», c'est-à-dire créer pour les propriétaires unedéduction fiscale complémentaire au-delà de l'abattement fiscal de 45%, enéchange de l'entrée des logementsconcernés dans les droits de réservationdu préfet». Il précise «il s'agit d'éviter desemer la panique tout en créant unecatégorie de logements particulière, com-plémentaire, afin de mobiliser effective-ment tous les acteurs».L’amendement n°20 rectifié a été voté.Les autres amendements se trouvantrejetés ou devenus sans objet.Le 31janvier, les sénateurs ont poursuivile débat avec l’examen de l’article3, rela-tif au recours du demandeur devant lajuridiction administrative.JackRalite exprime sa «grande crainte -[…] en tant que membre du Haut comitépour le logement des personnes défavo-risées- que les fuites organisées nevident beaucoup le droit au logementopposable».Le rapporteur Dominique Braye indiqueque «Dès le 1erdécembre2008, cinqcatégories de personnes éprouvant desdifficultés particulières de logementpourront faire valoir leur droit au loge-ment devant les juridictions administra-tives. Cette faculté sera étendue, à comp-ter du 1erjanvier2012, à tous les deman-deurs se trouvant toujours en attented'un logement à l'issue d'un délai anor-malement long.» Il qualifie ce calendrier,de «marche forcée»et estime qu’il fautprocéder par étapes.A suivre Tableau extrait de l’avisde la commission des loisdu 24janvier 2007 (n°175de Pierre Jarlier).Schéma du droit au logement opposable 6février 2007page6JURIShheebbddooimmobilier••REPONSES MINISTERIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations11janvier 2007Sénatp.78n°24709Patricia Schillinger,PS, Haut-RhinTravaux d’isolationdes logementsCohésion socialeLes propriétaires ou occupants d’un logement sontinformés de la consommation d’énergie depuisnovembre2006 en cas de vente et dès juillet2007en cas de location. Une réglementation en 2007imposera une amélioration thermiquedes bâti-ments en cas de rénovation importante et l’obliga-tion de faire appel à des matériels performantslors de travaux ponctuels de rénovation.Des mesures qui sontprises en application duprotocole de Kyoto surla réduction des émis-sions de gaz à effets deserre.16janvier 2007ANp.548n°95536Serge Grouard,UMP, LoiretDélais de réalisation desconventions de diagnos-tics d’archéologiepréventiveCultureMoins de 10% des diagnostics mettent aujour des vestiges dont la sauvegarde nécessiteune fouille archéologique. Moins de 1% desprojets d’aménagement font l’objet d’unefouille. Environ 50 opérateurs sont agréés. Lesdélais de mise en place des conventions avecl’INRAP sont liés aux incertitudes qui existaientsur le financement de l’établissement public.Le ministre considère enrésumé que le dispositifd’archéologie préventivea atteint son «régimede croisière» et contestela critique de «pressionarchéologique» insup-portable.16janvier 2007ANp.551n°103101Thierry Mariani,UMP, VaucluseConstruction et risquessismiquesEcologieLe décret d’application de l’article L 563-5 ducode de l’environnement qui prévoit la facultéd’imposer des règles particulières aux construc-tions en cas de risques sismiques est en cours derédaction. Tous les ministères concernés n’ontpas donné leur avis. La transmission au Conseild’Etat est prévue au 1ersemestre 2007.L’article résulte de la loidu 30juillet 2003 (art.78).16janvier 2007ANp.561n°109030Patrick Labaune,UMP, DrômeRevenus fonciers. CarrièresEconomieAvec la réforme de l’impôt sur le revenu, ladéduction forfaitaire de 14% sur les revenusfonciers a été supprimée. La déduction de 50%dont bénéficiaient les propriétaires de conces-sion de carrière, résultant d’une décision minis-térielle du 3mars 1961 est rendue caduqueparla loi. Toutefois, en raison de la spécificité del’activité, «il paraît possible d’admettre» queces propriétaires pratiquent une déductionspécifique de 40%sur leurs revenus fonciers.Voici donc une déduc-tion spécifique de 40%applicable sans texte.16janvier 2007ANp.573n°106010Nathalie Kosciusko-Morizet,UMP, EssonneIndividualisation des fraisde chauffageCohésion socialeL’obligation d’installer des appareils permet-tant d’individualiser les frais de chauffage dansles immeubles collectifs résulte du décret du 30sept. 1991. Si l’immeuble est dans le champd’application du décret, le syndicat a l’obliga-tiond’appliquer ces dispositions et doit voterles travaux à la majorité de l’article25 e. Adéfaut, le syndicat engage sa responsabilité.La députée considéraitque l’obligation étaittombée en désuétude.Textes codifiés auxarticles R 131-2 et suiv.du CCH.16janvier 2007ANp.589n°95178Michèle Tabarot,UMP, Alpes-Mari-timesVente aux enchèresimmobilières: coût del’avocatJusticeChaque enchérisseur doit être représenté parun avocat. Cela permet de s’assurer de la sol-vabilité de l’enchérisseur, tenu de luiremettre une garantie financière, limitée audixième du montant de la mise à prix.La réforme entre envigueur au 1erjanvier2007.16janvier 2007ANp.597n°106557François Grosdidier,UMP, MosellePermis de construire:confidentialité ?JusticeLes pièces constitutives du dossier de demanded’autorisation de construire sont des documentsadministratifs communicablesde plein droit àtoutes les personnes qui en font la demande dèslors que l’administration a pris sa décision. Aucu-ne restrictionne peut être émise à la consulta-tion des plans intérieurs de la construction. Lemaire ne peut opposer de refus à un administrésur lequel pèseraient des suspicions d’intentionmalveillante. Il peut toutefois conserver lesnoms de ceux qui ont consulté les plans.La réponse évoque unavis de la commissiond’accès aux documentsadministratifs (CADA).16janvier 2007ANp.604n°110784Alain Néri,PS, Puy-de-DômeDésordres deconstruction:choix de l’expertJusticeEn cas de désordres, le propriétaire adresse une décla-ration de sinistre à l’assureur dommage ouvrage quidésigne l’expert de son choix. En cas de désaccord, lejuge désigne un technicien chargé d’une mission deconstatation ou d’expertise. L’article237 du NCPC rap-pelle l’obligation d’impartialitédu technicien.Le député indiquait quel’expert était toujourschoisi par la société deconstruction.Anos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande. 6février 2007page7JURIShheebbddooimmobilier••EN BREFNominationsMagistratureConseil d’Etat: Jean-Marie Delarueestnommé président adjoint de la sectiondu contentieux du Conseil d'Etat etRémy Schwartzest nommé présidentde sous-section de la section du conten-tieux (décret et arr. du 26 janv. J.O.du27janvier, @).AdministrationPréfets: Jean-François Tallec est nom-mé préfet de la Dordogne; Didier Cha-brol est nommé préfet de l'Yonne(Décrets du 25janvier 2007, J.O.du 26, @).Commission interministérielle de lapolitique immobilière de l'Etat: VirginieBentegeat est nommée secrétaire géné-rale (arr. du 25 janv., J.O. du 26, @).Au fil du J.O.Conventions collectives➠ Cabinets ou entreprises de géomètresexperts, topographes, photogrammètres,experts fonciers: l'accord du 12avril2006, relatif aux salaires et celui du31mai 2006, relatif à l'actualisation de lagrille des salaires conventionnels sontétendus par arrêté du 16janvier 2007(J.O.du 25 janv. p.1458).Maisons de la justiceIl est créé 8 nouvelles maisons de la justi-ce et du droit à Creil, Angers, Albertville-La Tarentaise, Chenôve, Villemoisson-sur-Orge, Clichy-sous-Bois – Montfermeil,Troyes et Mazamet, ce qui porte à 33 lenombre de ces organismes (arr. du 15jan-vier, J.O. du 24 janv. p.1372).UrbanismeLes opérations d'aménagement et derénovation urbaine de Saint-Etiennesontinscrites parmi les opérations d'intérêtnational mentionnées à l'article R.490-5du code de l'urbanisme (décret n°2007-89du 24 janv. 2007, J.O. du 25 janv. p.1437).Un autre décret a créé l'Etablissementpublic d'aménagement de Saint-Etienne(n°2007-88 du 24janvier 2007, J.O. du 25janv. p.1436).FinancementPC et location-accession: le préfetest remplacé par le représentant des EPCIou des départements pour la délivrancedes PC lorsqu’ils ont obtenu la délégationde compétence logement.(Décret n°2007-104 du 26janvier 2007 rela-tif aux conditions d'octroi des prêts conven-tionnés pour des opérations de location-accession, J.O. du 28 janv. p.1805).GRL: le décret du 24janvier 2007détermine les conditions pour qu’uncontrat d’assurance contre les risquesd’impayésproposé par une entreprised’assurance soit éligible aux compensa-tions de l’article L 313-1g du CCH.(Décret n°2007-92 du 24janvier 2007 por-tant approbation du cahier des chargessocial mentionné au g de l'article L.313-1du CCH, J.O. du 26, p.1645).Conventions internationalesDeux avenants du 8décembre 2004 auxconventions signées avec les Etats-Unispour éviter les doubles impositions ontfait l’objet de décrets qui viennent d’êtrepubliés. L’un concerne les successions(avenant à la convention du24novembre 1978), l’autre, l’impôt sur lerevenu et l’ISF (avenant à la conventiondu 31août 1994, décrets du 22 janv.2007, J.O.du 24, p.1341) NOM:PRENOM:FONCTION:SOCIETE:ADRESSE:TELEPHONE:FAX:MEL:N°TVA intracom.:SIGNATURE:BULLETIN D’ABONNEMENT «PRIVILEGE »20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierOUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription à JURIShebdoqui m’est réservéesoit un an d’abonnement (41 numéros de la lettre + 5numéros spéciaux consacrés au droit immobilier) au prix de 599 €TTC dont 2,1%de TVA au lieu de 769€ TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 €TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionA RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 261UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE✂UNE OFFREEXCEPTIONNELLERéservée aux nouveaux abonnésBibliographie➠Optimiser son investissementlocatif: un guide de 414 pages très com-plet sur les aspects tant économiques quejuridique de l’investissement locatif. A jourde la loi ENL. Éditions Francis Lefebvre.Nouvelle collection «les clés pour agir».32euros TTC.➠Créer et gérer une société civile defamille: dans la même collection, un guidepratique très complet sur la société civile,de la création à la dissolution avec de nom-breuses formules pratiques: des statuts biensûr mais aussi des actes dépassant le sujetau sens strict de la société civile puisqu'on ytrouve par exemple des modèles de bauxd’habitation ou de baux commerciaux. Ilrépond aux multiples questions qui peuventse poser: peut-on constituer une société àcapital variable? Faut-il une société parimmeuble? etc.518 pages. 35euros TTC. 6février 2007page8JURIShheebbddooimmobilier••RENCONTRESL’Anah présentait ce 30janvier les résul-tats de l’année 2006 et les perspectivespour 2007.Son président, Philippe Pelletier, expliqueque les changements de l’Agence sontprofonds. L’Anah est en effet passéed’une tradition mutualiste à une logiquepolitique, d’objectifs. D’autre part, elle acomme objectif central de produire deslogements locatifs à loyers bas.L’Anah se concentre sur trois priorités: laproduction de logements locatifs à loyersmaîtrisés, les questions de santé dansl’habitat et le développement durable.En application de la loi ENL et depuis le1eroctobre 2006, l’Agence signe au nomde l’Etat avec les bailleurs qui s’engagentà conventionner leurs logements pouraccéder à une déduction de 30% surleurs revenus fonciers (loyers intermé-diaires) ou de 45% (loyers sociaux).A propos du droit au logement oppo-sable, Philippe Pelletier indique qu’aprèsavoir posé le droit au logement il y a un15 ans, il était nécessaire qu’enfin appa-raisse le débiteur du droit. Il reconnaîtque les difficultés sont immenses. L’Anaha accepté l’objectif de mobiliser 4000logements privés pour permettre deloger des personnes aujourd'hui héber-gées. Philippe Pelletier indique quel’Anah a souhaité un amendement auprojet de loi pour permettre qu’une asso-ciation puisse être locataire et sous-louele logement tout en autorisant la déduc-tion de 45% pour le bailleur.Il précise que l’objectif est d’abonderl’offre qui sera proposée par les commis-sions de médiation, par des logementsprivés.Le directeur général de l’Anah, SergeContat, indique que l’Agence a attribué478millions d’euros de subventions en2006 et a financé 38600 logements àloyers maîtrisés. La nouveauté est lefinancement accordé aux syndicats decopropriétaires.Pour la remise sur le marché de loge-L’Anah a de grandes ambitions pour le conventionnementNombre delogements2006(réalisé)2007(objectifs)Loyersmaîtrises3860037000Logements vacantsremis sur le marché1000018000ments vacants, l’objectif n’a pas étéatteint en 2006, (10000 contre 16000prévus), mais il est revu à la hausse pour2007 et porté à 18000.A propos de la taxe sur les logementsvacants, l’Anah indique que son produita tendance à baisser. La taxe a rapporté22millions d’euros en 2006 et il est prévuune recette de 18 à 20millions pour2007.Il est prévu de subventionner 13500logements pour la lutte contre l’insalu-brité et le saturnisme.Le nombre de logements conventionnéssans travaux est encore faible: 1000depuis octobre mais Philippe Pelletierestime qu’il faudrait mobiliser 10% duparc soit 600000 logements Droit au logement opposable L’analyse des parlementairessocialistes«Ce projet de loi est un boniment». Le séna-teur socialiste Thierry Repentin ne mâchepas ses mots en critiquant le projet du Gou-vernement.Il ajoute qu’alors qu’il y a quelques mois, leGouvernement jugeait la proposition dudroit au logement opposable irréaliste, leprésident de la République «a pris de court»ses ministres et le «droit au logement oppo-sable est devenu la solution miracle».Le sénateur explique qu’il ne votera pas letexte tant qu’il ne comportera pas demoyens pour construire effectivement deslogements.Jean-Yves Le Bouillonnec estime que le Gou-vernement a répondu dans l’urgence auxcontraintes, mais qu’il aurait fallu procéderautrement. Il se dit révolté et considère que«le Gouvernement a entamé la possibilitéque nous avions de construire le droit aulogement».Annick Lepetit relaie le point de vue de plu-sieurs associations qui estiment le projet flouet qu’il aurait été préférable d’instituer undroit à l’hébergement opposable, mais nonun droit au logement opposable.Thierry Repentin indique par ailleurs qu’ildemande une réorientation budgétaire versles PLUSet les PLAI.Pour Jean-Yves Le Bouillonnec, il faut impo-ser des logements sociaux dans les com-munes les plus riches et pas avec des PLS. Ilest très net «il faut du logement social surtous les territoires».Il considère que la ségrégation urbaine estconfirmée par le texte sur l’aménagementde la Défense qui vise à augmenter l’attrac-tivité économique de l’ouest de la régionparisienne au détriment du rééquilibrageest-ouest.➠10163: c’est le nombre d’inter-ventions de la force publiquepour procéder à des expulsions en2005; ce qui représente une fortehausse par rapport à 2004 (+34 %),alors que le nombre de contentieuxlocatifs avait tendance à se contrac-ter légèrement (128782, en baissede 3,4%).Chiffres…Années199720052006Contentieux loca-tif avec demandede délivrance detitre exécutoire113432133305128782Décisions de justi-ce prononçantl’expulsion8771710328599768Nombre de com-mandements dequitter les lieux478215930653599Nombre dedemandes deconcours de laforce publique322944170240329Nombre de déci-sions accordant leconcours de laforce publique144731896723029Nombre d’inter-ventions effec-tives de la forcepublique4753761010163Contentieux locatifSource: ministère de la justice et ministère de l’inté-rieur, in rapport Fondation Abbé Pierre fév. 2007Mobiliser parc public et privéTout en soutenant l’objectif du droit aulogement opposable, la Fédération desSem estime qu’il est surtout nécessaired’augmenter la construction de logementssociaux. Elle demande donc tant une aug-mentation des crédits destinés au logementsocial qu’une mobilisation du parc privé quibénéficie d’aides publiques. La Fédérationdes SEM demande aussi une révalorisationdes aides personnelles au logement.