vendredi 6 juin 2025

420 – 28 décembre 2010

AccueilAnciens numéros420 - 28 décembre 2010

– 2 – Jurisprudence –
Vente : Condition suspensive de non-exercice du droit de préemption / Condition suspensive d’obtention du permis de construire / Action en vileté de prix ou rescision pour lésion ?
VEFA : La consignation vaut paiement
Responsabilité : Architecte / notaire : partage de responsabilité

– 4 – Au Parlement –
Au Sénat : Le PLF adopté
La réforme des professions judiciaires
L’exécution des décisions de justice
À l’Assemblée : La loi NOME / La lutte contre les marchands de sommeil
Le patrimoine des universités
Le projet de loi de finances rectificative : fusion des taxes d’urbanisme

– 8 – Tableau des réponses ministérielles –

– 9 – Nominations – Au fil du J.O. –

– 10 – Actualité –
Le rapport de l’Observatoire national des ZUS
Les loueurs de chambres d’hôtes soumis à cotisations sociales


JUGÉ>>L’action en rescision pour lésion n’est pasl’action en vileté de prix. Les délais pouragir ne sont pas les mêmes (p.2).>>Dans une vente en l’état futurd’achèvement, la consignation vaut paie-ment (p.3).PUBLIÉ>>La loi de financement de la sécuritésociale pour 2011, dont l’article 22 soumetles loueurs de chambres d’hôte à cotisationssociales.>>Un décret sur l’examen de la situation dusous-locataire dans le cadre del’intermédiation locative.DÉBATTU>>La suppression du dispositif Demessine.>>La hausse des droits de mutation.>>La reprise par le bailleur des logementsabandonnés par leurs locataires.>>La lutte contre les marchands de sommeil,et la création d’une astreinte pour lescontraindre à effectuer rapidement les tra-vaux.>>La fusion des taxes d’urbanisme, dans lecadre du projet de loi de finances rectificati-ve pour 2009.NOMMÉ>>Mohamed Bidaest nommé chef de cabi-net de Maurice Leroy, ministre de la ville.INCOMPATIBLE>>La fonction de membre de conseil de sur-veillance d’une société foncière a été décla-rée incompatible avec celle de sénateur ajugé le Conseil constitutionnel à propos dePhilippe Marini (p.9).Le scandale des marchands de sommeilFrançois Pupponi, député de PS du Val d’Oise et maire deSarcelles a présenté à l’Assemblée des exemples accablantsdes pratiques des marchands de sommeil: des logements sontacquis à la barre du tribunalpour10000euros et remis enlocation à trois familles, chacune habitant une pièce, pour untotal de 1700euros par mois! Il s’agit bien sûr de logements insa-lubres et loués sans bail et sans déclaration fiscale. De telles pra-tiques, à 15km du centre de Paris, sont révoltantes. Elles ont jus-tifié la préparation par Sébastien Huygue, député UMP du Nord,puis le vote le 30novembre d’une proposition de loi visant à lut-ter contre les marchands de sommeil (lire page6). La propositionde loi institue une astreinte pour inciter les propriétaires à effec-tuer des travaux sur les logements ayant fait l’objet d’une injonc-tion de travaux. Les députés de l’opposition estiment que lamesure sera peu efficace. Il est vrai que ces pratiques effective-ment scandaleuses méritent d’être dénoncées. La nouvelleastreinte sera-t-elle efficace? Les députés de la majorité veulentle croire, ceux de l’opposition critiquent une mesure de simpleaffichage. La complexité et la longueur des procédures (souventtrois ans) sont mises à profit par les propriétaires peu scrupuleuxpour échapper à la rigueur de la loi, des cessions via des parts deSCI rendent l’identification des propriétaires plus difficile etl’exercice du droit de préemption impossible.La question centrale est en réalité celle de l’effectivité del’application des textes. Quand, à 15km de la place Vendôme,perdurent des pratiques parfaitement illégales, on peut en effetexprimer quelque doute sur l’efficacité d’une nouvelle astreinte.Mais l’incapacité des pouvoirs publics à faire appliquer la loi dansces quartiers les pousse à modifier les textes pour toute la popula-tion. La loi de 1989 est d’ailleurs encore en phase de modification.Ponctuellement deux dispositions sont en train d’être réformées:l’une concerne la procédure permettant au bailleur de récupérer unlogement abandonné et l’autre l’état des lieux. Le texte a été votéau Sénat (lire page5). Les députés socialistes souhaitent aller plusloin et généraliser le permis de louer actuellement en phased’expérimentation. Prudent, Benoist Apparu, a rappelé à cetteoccasion qu’un rapport était attendu sur ce sujet pour l’été 2012.Les rigueurs de l’hiver rendent plus sensibles aux scandales dumal logement, même si les difficultés perdurent du 1erjanvier à laSaint Sylvestre. Même si ce n’est pas son rôle, le législateur y jet-te un coup de projecteur bienvenu. L’équipe de Jurishebdo voussouhaite de joyeuses fêtes de fin d’année. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 42028 DECEMBRE 2010ISSN1622-141911EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Vente: Condition suspensive de non-exercice du droit de préemption/ Condition suspensive d’obtention du permis de construire / Action envileté de prix ou rescision pour lésion?VEFA: La consignation vaut paiementResponsabilité: Architecte / notaire: partage de responsabilité- 4 -Au Parlement-Au Sénat: Le PLF adoptéLa réforme des professions judiciairesL’exécution des décisions de justiceA l’Assemblée: La loi NOME / La lutte contre les marchands de sommeilLe patrimoine des universitésLe projet de loi de finances rectificative: fusion des taxes d’urbanisme- 8 -Tableau des réponses ministérielles-- 9 -Nominations - Au fil du J.O.-- 10 -Actualité-Le rapport de l’Observatoire national des ZUSLes loueurs de chambres d’hôtes soumis à cotisations socialesSOMMAIREEDITORIALNous vous présentons tous nos voeux pour l’année 2011.Le prochain numéro de Jurishebdosera daté du 11janvier 2011.
28décembre 20102JURIShheebbddooimmobilierVVEENNTTEEVenteCondition suspensive de non-exercice du droit de préemption(Cass. Civ. 3e, 15 déc. 2010, n°1485, FS-P+B,cassation, pourvoi n°09-15211)En octobre2004, une société avait consentiune promesse de vente portant sur un ter-rain assortie de condition suspensive de non-exercice de droit de préemption par la com-mune. En septembre2005, la promesse avaitété prorogée et le bénéficiaire avait renon- à se prévaloir des conditions et versé desacomptes de 611000. Or en juillet2006, lacommune avait exercé son droit de préemp-tion. Le bénéficiaire réclamait restitution desacomptes versés.La cour d’appel avait refusé de faire droit àcette demande, au motif que la somme res-tait acquise au vendeur, peu important quela non-réalisation de la vente trouve sa cau-se dans la décision de préemption de la com-mune, “la société Akeyris promotion(acquéreur) ne pouvant se prévaloir de cetévénement dès lors qu'ayant été érigé encondition suspensive dans son intérêt exclu-sif, elle y a renoncé et cet événement nepouvant davantage être assimilé à unedéfaillance du vendeur”. L’arrêt est cassé auvisa de l’article 1134 du code civil:“Attendu […] qu'en statuant ainsi, alorsqu'elle avait constaté que le versement avaittoujours constitué dans l'intention et lavolonté des parties une indemnitéd'immobilisation, par des motifs dont il nerésulte pas que la non réalisation de la pro-messe était imputable à son bénéficiaire, lacour d'appel a violé le texte susvisé”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Le contrat avait utilisé destermes inappropriés. Le contrat mention-nait le terme d’acompte, laissant supposerun accord définitif, alors que la volonté desparties, selon la Cour de cassation, corres-pondait à une indemnité d’immobilisation,renvoyant alors à une promesse unilatéralede vente. La cour d’appel avait restitué labonne qualification mais elle avait estiméque le bénéficiaire ayant renoncé à se pré-valoir des conditions suspensives, il avaitperdu l’indemnité du fait de l’exercice dudroit de préemption. Ce raisonnementparaissait logique mais la Cour de cassationne l’a pas admis. Le pourvoi invoquait lefait que l’indemnité d’immobilisation nereste acquise au promettant que si le béné-ficiaire renonce lui-même à acquérir, “etnon si l’échec de la vente est au promet-tant lui-même ou au fait du tiers, qui ontrendu celle-ci et le choix même du bénéfi-ciaire impossible”. Cet argument l’a empor-té. On peut remarquer que cela limite doncl’intérêt pour le vendeur d’obtenir quel’acquéreur renonce au bénéfice de lacondition suspensive…Condition suspensive d’obtentiondu permis de construire(Cass. Civ. 3e, 15 déc. 2010, n°1486, FS-P+B,rejet, pourvoi n°10-10473)La promesse de vente était ici conclue sous lacondition suspensive d’obtention d’un per-mis de construire un immeuble à usaged’habitation de 550m2et 7 places de sta-tionnement. Les bénéficiaires de la promes-se avaient renoncé à la vente et réclamaientrestitution du dépôt de garantie mais le ven-deur le leur refusait au motif qu’ils n’avaientpas déposé de permis de construire et qu’ilsne pouvaient pas se limiter à produire uncourrier d’architecte indiquant que la hau-teur maximale de la construction était limi-tée par le POS. Mais la demande des acqué-reurs a été validée par la cour d’appel et lasolution est confirmée par la Cour de cassa-tion:“Mais attendu qu’ayant souverainementretenu que les époux H. démontraient quemême s’ils avaient déposé une deman-de de permis de construire celle-cin’aurait pu être acceptéecar, en raisondes contraintes du plan d’occupation dessols en vigueur sur la commune de Steen-voorde, la surface habitable autorisée sur lesite ne pouvait être que de 245 m2, la courd’appel, qui s’est fondée sur le documentd’urbanisme applicable à la cause et qui arelevé que les vendeurs ne prétendaient pasque le projet pour une surface habitable de550 m2était réalisable, a pu en déduire quela non-réalisation de la condition suspensived’obtention du permis de construire tel quedéfini à la promesse n’était pas due au fait,à la faute ou à la négligence de l’acquéreur,de sorte que le dépôt de garantie devaitêtre restitué aux époux H.;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé;Par ces motifs: rejette le pourvoi”.OObbsseerrvvaattiioonnss:Lorsque l’acquéreur obligésous condition fait obstacle à la réalisationde la condition suspensive, il peut êtrecondamné à perdre l’indemnitéd’immobilisation, en application de l’article1178 du code civil, la condition étant alorsréputée accomplie. Mais il a déjà été jugéque la condition suspensive d’obtention dupermis n’est pas réputée accomplie lorsquele refus du permis n’est pas imputable à lafaute du demandeur (CA Versailles, 12août1994, RDI 1995, 339).La Cour de cassation avait aussi jugé, dansun cas analogue l’acquéreur d’un ter-rain n’avait pas déposé de permis deconstruire et avait ainsi empêchél’accomplissement de la condition suspensi-ve, de démontrer qu’une telle demande, sielle avait été faite, aurait été rejetée (Civ.3e, 18mars 1998). L’arrêt de 2010 est dansle même sens: il n’est pas indispensable àl’acquéreur de déposer une demande depermis de construire s’il peut prouver quesa demande aurait été rejetée. Ici la preuveest apportée par un courrier de l’architecteet du notaire qui se fondaient sur les exi-gences du POS.Action en vileté de prix ou resci-sion pour lésion?(Cass. Civ. 3e, 15 déc. 2010, n°1487, FS-P+B,cassation partielle, pourvoi n°09-16838)Affaire à double détente: le propriétaired’un terrain et de constructions avaitemprunté 6millions de francs puis 4mil-lions, l’emprunt étant garanti par une hypo-thèque portant sur le terrain.Il avait en même temps consenti à son prê-teur une promesse unilatérale de vente surle même bien. Plus tard, les deux partiesavaient conclu un “acte de rétrocession”prévoyant la revente du bien àl’emprunteur. Le prêteur avait levé l’optionet obtenu la réitération de la vente par acteauthentique. L’emprunteur réclamait alorsla nullité de la vente, le prêteur réclamant lanullité du contrat de rétrocession. La courd’appel avait validé la vente et indiqué quel’emprunteur ne pouvait se prévaloir del’acte de rétrocession qui supposait qu’il aitremboursé l’emprunt, ce qui n’était pas lecas. Mais l’arrêt est cassé sur une question dedistinction entre une action en vileté de prixet de rescision pour lésion:“Vu l’article 1591 du code civil, ensemblel’article 1676 du même code;Attendu que le prix de la vente doit êtredéterminé et désigné par les parties;Attendu que pour débouter M. N. de sademande en nullité de la vente pour viletédu prix, l’arrêt retient que conformémentaux dispositions de l’article 1676 du codecivil, la demande en nullité d’une vente pourcause de lésion de plus des sept douzièmesdans le prix d’un immeuble n’est plus rece-vable après l’expiration de deux années àcompter du jour de la vente et que lademande en nullité de la vente pour viletédu prix, introduite pour la première foisdevant la cour d’appel, soit plus de deuxannées après la vente en date du 20juillet2001, doit être déclarée forclose;Qu’en statuant ainsi, alors que l’action ennullité pour vileté du prix est distincteJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
de l’action en rescision pour lésion etn’est pas soumise à la prescription dedeux ansapplicable à celle-ci, la courd’appel a violé les textes susvisés”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’action en rescision pourlésion doit être intentée dans un délai dedeux ans à compter de la vente (art. 1676du code civil). L’action suppose la preuved’un écart de plus de 7/12eentre le prix devente et sa valeur le jour de la vente.L’action en vil prix se fonde sur l’article1591 qui dispose que “le prix de la ventedoit être déterminé et désigné par les par-ties” et dont on déduit que le prix étant unélément essentiel de la vente, il doit êtreréel et sérieux. Le délai pour agir n’est doncpas limité à deux ans.S’agissant d’une nullité absolue, l’actionn’est pas non plus enfermée dans le délaide 5 ans. Les deux actions sont donc biendistinctes, comme le prouve cet arrêtpuisque les délais pour agir sont différents.La Cour de cassation avait déjà statué dansle même sens en 2001 (Civ. 3e, 18juillet2001, Bull. III, n°101).VEFALa consignation vaut paiement(Cass. Civ. 3e, 15 déc. 2010, n°1490 FS-P+B,cassation partielle, pourvoi n°09-67232)L’acquéreur d’un appartement en l’étatfutur d’achèvement, invoquant desdésordres, avait obtenu l’autorisation dujuge de consigner le solde du prix de vente.Le vendeur avait alors assigné l’acquéreuren paiement du solde du prix, déduction fai-te du coût de reprise des désordres.L’acquéreur demandait remise des clés, cequi lui avait été refusé par la cour d’appel.L’arrêt est cassé sur ce point:“Vu l'article R.261-14 du code de laconstruction et de l'habitation;Attendu que le solde du prix de vente estpayable lors de la mise du local à la disposi-tion de l'acquéreur; que toutefois il peutêtre consigné en cas de contestation sur laconformité avec les prévisions du contrat;Attendu que pour débouter MmesR. de leurdemande tendant à obtenir la remise desclés des appartements sous astreinte, l'arrêtretient que cette remise ne peut intervenirqu'après le règlement du solde du prix devente ainsi que les parties en ont convenu etque le payement effectif n'étant pas inter-venu, c'est à bon droit que la SCI retient lesclés;Qu'en statuant ainsi, alors qu'elle avaitconstaté que MmesR. avaient été autorisées àconsigner le solde du prix de vente et alorsque la consignation vaut payement, lacour d'appel a violé le texte susvisé; Par cesmotifs […] casse”.OObbsseerrvvaattiioonnss:L’acquéreur avait été autori- par le juge à consigner une somme. Laquestion était de savoir s’il pouvait néan-moins obtenir les clés. La Cour de cassationrépond par l’affirmative dans la mesure la consignation vaut paiement.Dans un arrêt de 1985, la Cour de cassa-tion avait jugé que lorsque l’acquéreurconsigne la somme de façon irrégulièrec’est-à-dire en n’invoquant aucun défautde conformité, alors la consignation nevaut pas paiement et le vendeur est endroit de refuser la remise des clés (Civ. 3e,13février 1985, pourvoi n°83-16668).L’article R 261-14 du CCH n’autorisel’acquéreur à consigner le solde du prixexigible lors de la mise à sa disposition dulocal qu’en cas de contestation sur laconformité de celui-ci avec les prévisionsdu contrat” mais non comme c’était le casdans l’arrêt de 1985, en cas de retard delivraison”.L’arrêt de 2010 fait donc le pendant aveccelui de 1985: défaut de conformité, consi-gnation autorisée, retard de livraison,consignation refusée.28décembre 20103JURIShheebbddooimmobilierVVEEFFAA -- RREESSPPOONNSSAABBIILLIITTÉÉAAUUPPAARRLLEEMMEENNTTJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEArchitecte / notaire: partage deresponsabilitéLa Cour de cassation est revenue surl’appréciation de la responsabilité respectived’un notaire et d’un architecte, après unpremier arrêt de renvoi. Des colotis avaientassigné un propriétaire en démolition deconstructions édifiées en infraction aucahier des charges du lotissement. La courde renvoi avait mis à charge de l’architecteune responsabilité de 10% au motif quel’avis erroné qu’il avait donné était moinsgrave que la faute commisse par le notaire.La Cour de cassation valide l’arrêt: ”Maisattendu qu'appréciant la gravité desfautes commises par les notaires et parl'architecte en fonction de leurs com-pétences et de leurs missions respec-tives, la cour d'appel a fixé leurs parts deresponsabilité dans des proportions qu'ellea souverainement évaluées”.(Cass. Civ. 3e, 15 déc. 2010, n°1515, FS-P+B,rejet)Le coloti assigné en démolition avait doncappelé en garantie le notaire ayant rédigél’acte de vente et l’architecte qui avaitsigné le permis de construire. Si l’architecteavait commis une faute en donnant uneinformation erronée, la cour d’appel a puvalablement estimer sa faute moins graveque celle du notaire et limiter sa responsa-bilité à 10%.Le PLF adopté au SénatLes sénateurs ont poursuivi le 5décembreles débats sur l’article 99 relatif au prélève-ment sur les HLM. Jean Arthuisobserve quela taxation de trésorerie peut susciter desattitudes d’optimisation d’organismes pourréduire la trésorerie et donc la taxation (JOSénat déb. 6 déc. p.11637). Plusieurs sous-amendements à l’amendement II-27 de Phi-lippe Dallier ont été adoptés.L’amendement, qui remplace le mécanismeprévu par le Gouvernement, a été adopté.Le montant du prélèvement est limité à150millions d’euros.Un prélèvement sur la GLIJean-Marie Vanlerenberghea alors proposé(amendement II-149) de soumettre lescontrats GLI à une contribution de 25%dela cotisation d’assurance. Le sénateurexplique que la GRL, dont le risque de sur-sinistralité est pris en charge par l’Etat, n’estcommercialisée que par trois assureurs etque la GLI ne couvre que des locataires pré-sentant peu de risques. Le coût pour lesassureurs et les bailleurs est donc plus élevépour la GRL. Le coût est de 2,18% du loyerpour la GRL contre 1,7% en moyenne pourla GLI. Il ajoute que cela facilitera l’accès aulogement et que le coût pour les financespubliques est limité (300euros par an pourla GRL).Benoist Apparu indique que la GRL ne peutfonctionner que si le dispositif est largementdiffusé et que le risque est donc mutualisé.Or il n’y a pas de mutualisation car les assu-reurs orientent les bons clients vers la GLI etles mauvais vers la GRL. Il exprime sondésaccord sur cet amendement, invoquantune négociation en cours avec les parte-naires sociaux. Bahirza Khiarirappelle queChristine Boutin avait tenu le même dis-cours de négociation avec les partenairessociaux en… décembre2008.L’amendement a été voté… en soutien auministre pour mener à bien sa négociation(p.11644).Le nouveau PTZ+Les sénateurs ont alors examiné l’article 56qui réforme le PTZ.Jean Arthuisestime que les mécanismes decalcul du prêt favorisent les zones tendueset que “les incitations fiscales suivent lemarché et renforcent les évolutions à lahausse des prix, voire la constitution debulles immobilières dont profitent les inter-Au Sénat
28décembre 20104JURIShheebbddooimmobilierPPLLFF AAUUSSÉÉNNAATTDDÉÉBBAATTSSmédiaires. Autrement dit, les fonds publicsparticipent à la spéculation” (p.11655). Ilpropose donc de supprimer le zonage(amendement II-557).Benoist Apparu soutient au contraire lezonage, indiquant par exemple qu’en zoneC, 70% des résidents sont déjà propriétairesalors qu’en zone A, 40% des habitants sontpropriétaires et que si on supprime le zona-ge, les 2,6milliards d’euros du PTZ+ serontconsommés en zone C et il en résultera unehausse des prix.Après un discours sévère sur le PTZ quientraîne la spéculation et sur les pratiquesqui en résultent “vous transformez lesagences bancaires en auxiliaires del’administration, pour préparer des dossiersde PTZ saupoudrés d’un peu d’écologie”…il a retiré son amendement (p.11657).Jean-Marie Vanlerenberghesouhaitait que lePTZ+ soit moins favorable pour les per-sonnes à revenus élevés, le ministre lui aindiqué que la quotité du prêt avait été limi-tée pour les personnes à revenus élevées.Dans les tranches de revenus 9 et 10, il fautrembourser en 5 ans, les mensualités devien-nent si élevées qu’elles dépasseraient lescapacités de remboursement del’emprunteur. Or en autorisant une quotitéde prêt inférieure à 20%, cela permetd’optimiser les remboursements.Nicole Bricqa suggéré de soumettre le PTZ+à condition de ressources (amendement II-477), mais elle n’a pas été suivie (rejetp.11661). L’article a été voté (p.11664).Un autre amendement (II-576) a limitél’exonération d’impôt sur la plus-value decession pour l’habitation en France des Fran-çais de l’étranger à une seule cession. Il a étévoté (p.11665).Suppression du dispositif DemessinePhilippe Marinipropose de supprimer, àcompter du 1erjanvier 2011, la réductiond’impôt Demessine pour l’acquisition derésidences de tourisme dans certaines zonesde revitalisation rurale. Elle serait mainte-nue jusqu’à fin 2012 pour la réhabilitation etla réalisation de travaux dans ces mêmeslogements. Il indique notamment qu’unemoralisation du secteur est indispensable.L’amendement II-292 a été adopté(p.11665).En revanche, un amendement (II-417) auto-rise les SEM de construction et de gestion àprendre des parts dans les sociétés de porta-ge investissant dans l’immobilier locatifoutre-mer (faculté qui était déjà ouverte auxorganismes HLM, p.11666). Jean-EtienneAntoinettea aussi obtenu le vote del’amendement II-497 qui rend automa-tique l’exonération de droits de mutation encas de vente par les sociétés de portage delogements sociaux aux bailleurs sociaux aulieu de la prévoir sur décision des conseilsgénéraux (p.11669).L’article 57 sexies réduit le montant du créditd’impôt pour travaux réalisés dans les habi-tations situées dans zones des plans de pré-vention des risques technologiques. Le tauxdu crédit d’impôt est réduit de 40% à 15%.Jean-Marc Todeschini propose de maintenirle taux de 40%. Philippe Marinisuggère desuivre l’Assemblée qui a supprimé le dispo-sitif spécifique des PPRT (art. 200 quater Cdu CGI), mais d’augmenter le taux du créditd’impôt de l’article 200 quater A pour que lesdépenses de travaux en PPRT relèvent dutaux de 25% au lieu du taux de 15%. Cetamendement (n° II-553) a été adopté(p.11685). La date limite de réalisation destravaux a été reportée d’un an (jusqu’à fin2011). L’article 57 sexies a alors été voté.L’article 57 octies encadre l’exerciced’activité des professionnels de la défiscali-sation. Un amendement de Philippe Mariniles oblige par ailleurs à s’inscrire au registreunique géra par l’Organisme pour le registredes intermédiaires en assurance, ORIAS. Lescabinets de conseil en défiscalisation serontdonc soumis au contrôle de l’AMF (votep.11689).Quant à l’article 58 bis, qui réduit le mon-tant maximum des niches fiscales(plafondde 18000€ et 6%) à compter de l’impositiondes revenus de 2011, il a été adopté(p.11705). Mais il n’est pas tenu compte decertains avantages fiscaux, dont les acquisi-tions d’immeubles ayant fait l’objet d’unedéclaration d’ouverture de chantier avant le1erjanvier 2011 ou d’acquisitions de loge-ments pour lesquels une promesse d’achatou une promesse synallagmatique a étésouscrite par l’acquéreur avant le 1erjanvier2011 (vote, p.11706).Abroger l’ISF?Jean Arthuisest revenu sur sa propositionde suppression conjointe de l’ISF et du bou-clier fiscal assortie de la création d’unetranche à 46% de l’impôt sur le revenu et dela révision du barème et de l’assiette desplus-values mobilières et immobilières.François Baroinlui répond que le groupe detravail sur la réforme de la fiscalité du patri-moine doit être mis en place et qu’on ne peutanticiper sur ses conclusions. L’amendementde Jean Arthuis (II-513) a été repoussé(p.11712).Suite des débats le 6décembre.L’article 59 comporte des mesures sur lacotisation foncière des entreprises (articlecomportant 379 alinéas). Le débat a mis enlumière la complexité de la réforme de lataxe professionnelle adoptée l’an dernier. Il aporté en particulier sur l’opportunitéd’asseoir la taxation sur la surface, la valeurlocative ou la masse salariale des entre-prises. Jean-Pierre Fourcades’étonne qu’onsouhaite dès à présent réformer un mécanis-me extrêmement complexe alors que nousne connaissons ni son efficacité en termes destimulation des investissements, ni la répar-tition de son produit entre les collectivitésterritoriales, ni ses implications surl’économie (JO déb. Sénat, 7 déc. p.11783).L’article amendé a été voté (p.11821).Logements vacantsÀ l’initiative de Bernard Vera, un débat a eulieu sur la taxe sur les logements vacants. Ila conduit au vote de l’amendement II-521qui permet de mettre en œuvre la taxed’habitation sur les logements vacantsdepuis plus de 5 ans sur le territoire desEPCI toutes les communes nel’appliquent pas nécessairement (p.11830).Hausse des droits de mutationMarie-Hélène Des Esgaulxa obtenu le voteunanime des sénateurs pour un amende-ment (n° II-326) qui autorise les communesde plus de 5000 habitants à moduler à lahausse le taux des droits de mutation.Actuellement fixé entre 0,5 et 1,2%, il pour-ra être majoré jusqu’à 1,6%(p.11831). Pro-nostiquant une décision des communespour porter très prochainement les taux auplafond, le ministre, Philippe Richert, avaitpourtant émis un avis défavorable.Roland Courteaua proposé de réduire letaux du prélèvement de l’Etat sur la taxed’enlèvement des ordures ménagères, mais in’a pas été suivi (rejet de l’amendement II-475, p.11832).Le plafond de la taxe spécialed’équipement perçue au profit de l’EPF deProvence-Alpes-Côte d’Azur est porté à50millions d’euros au lieu de 34 (art. 60 sep-ties amendé, p.11841) et celui de Lorraine de15 à 25millions (art. 60 sexies).L’article 61 crée un nouveau système defonds national de péréquation des droits demutation à titre onéreux départementaux.Philippe Marinipropose un mécanisme quiassocie un prélèvement sur le stock desdroits et un prélèvement sur les flux, c’est-à-dire sur les augmentations.L’article, amendé, a été voté (p.11853).Le 7décembre, le ministre du budget a
28décembre 20105JURIShheebbddooimmobilierdemandé une seconde délibération portantsur 24 amendements. Parmi eux figure lapéréquation HLM. Le Sénat a adopté le tex-te (p.11906) puis l’ensemble du projet de loi(p.11921).Réforme des professions judi-ciairesLes sénateurs ont débattu le 8décembre suc-cessivement deux textes au cours d’un débatcommun: le texte de la CMP sur le projet deloi de modernisation des professions judi-ciaires et juridiques réglementées et de laproposition de loi relative à l’exécution desdécisions de justice. Le garde des sceaux,Michel Mercier, rappelle que ce texte com-porte la création de l’acte contresignéd’avocat qui “offre une protection renforcéeaux actes sous seing privé” (JO Sénat déb. 9déc. p.11968). Le texte réaffirme que seull’acte authentique permet de procéder auxformalités de publicité foncière ce qui“conforte le champ d’intervention desnotaires en matière immobilière”.Laurent Béteille, rapporteur, ajoute que leprojet de loi tend à développerl’interprofessionalité des professions juri-diques, étendue aux professions du chiffre(experts comptables et commissaires auxcomptes).Accès des huissiers aux immeublesFrançois Zochettomentionne, à propos deshuissiers, le renforcement de la valeur pro-bante des constats d’huissieret l’extensionde leurs prérogatives d’accès aux partiescommunes d’un immeuble (p.11971).Jean-Pierre Michelobserve qu’il n’est pasprécisé si l’acte d’avocat a un coût et endéduit “puisque l’avocat n’a pas de tarifs, ilfera ce qu’il voudra”. Jacques Mézarddresseun tableau très sombre de la réforme “le cor-poratisme a encore frappé” (p.11974),regrettant que la bonne idée de grande pro-fession du droit soit “jetée aux orties”.L’acte contresigné d’avocatest créé parl’article 1er. Il a été adopté (p.11990).L’article 4 est relatif à la publicité foncière. Ila été voté sans modification.L’article 5, également voté, prévoit que l’acteauthentique est, sauf disposition dérogeantexpressément à cet article, dispensé de toutemention manuscrite exigée par la loi.Signalons aussi l’article 8 bis qui prévoit queles notaires contribuent à la diffusion desinformations relatives aux mutationsd’immeubles à titre onéreux. Ils transmet-tent au conseil supérieur du notariat les don-nées nécessaires à l’exercice de cette missionde service public.Exécution des décisions de jus-ticeLes sénateurs ont ensuite abordé le 2etexte:la proposition de loi relative à l’exécutiondes décisions de justice.L’article 2 confère force probante auxconstats d’huissier, Michel Mercier, répon-dant à Jacques Mézard qui était défavorableà cette disposition, indique que l’article neconfère pas à ce type de preuve un caractèreirréfragable: elle vaut jusqu’à ce que l’ondémontre le contraire (JO déb. Sénat, 9 déc.p.12017).L’article 3 concernel’accès des huissiers auxparties communes des immeublesd’habitation: il permet au propriétaire ouau syndic pour une copropriété d’autoriserl’huissier à accéder aux parties communespour l’accomplissement de sa mission designification ou d’exécution. Il est renvoyé àun décret.Reprise des logements abandonnésL’article 3 bis ajoute un article14-1 à la loi du6juillet 1989 pour organiser une procédurepermettant au bailleur de récupérer un loge-ment abandonné par ses occupants: par acted’huissier, le bailleur met en demeure lelocataire de justifier qu’il occupe le loge-ment. Si le locataire ne justifie pas de sonoccupation dans le délai d’un mois,l’huissier constate l’état d’abandon du loge-ment. Il le fait au moyen d’un procès-verbalavec inventaire des biens laissé sur place.Le bailleur doit ensuite saisir le juge pourqu’ion constate la résiliation du bail.L’article 21-1 de la loi du9juillet 1991 est modifiépour étendre l’objet de laprocédure de l’article 21(entrée de l’huissier dans lelogement) prévue pour leconstat de l’abandon dulogement à l’hypothèse dela reprise des lieux.L’article 3 bis a été adoptéen l’état (p.12018).L’article 4 complète l’article2202 du code civil relatif àla vente volontaire dans lecadre d’une saisie immobi-lière, pour préciser qu’ellene peut pas donner lieu àrescision pour lésion.Article adopté (p.12020).L’état des lieux dans la loide 1989C’est encore à une modifi-cation de la loi de 1989 queprocède ce texte à l’article 18, concernant cet-te fois l’état des lieux. Il remplace l’article 3al. 3 par trois alinéas nouveaux (voirtableau). Le texte, qui a été adopté sansmodification, renvoie désormais à un décretle soin de fixer le montant des frais de l’étatde lieux établi par huissier.Par ailleurs, il fait désormais expressémentréférence à la faculté d’établissement del’état des lieux par un tiers mandatépar lesparties. Mais dans ce cas les honoraires nesont laissés “ni directement ni indirectementà la charge du locataire”. Il en résulte que, sil’état des lieux est établi par un administra-teur de biens, les honoraires sont à la chargedu bailleur.Les autres dispositions concernent notam-ment l’organisation des professions: huis-siers, greffiers de tribunal de commerce,commissaire priseur judiciaire, avocats.L’ensemble de la proposition de loi a étévoté (p.12032).À l’AssembléeLoi NOMELe 24novembre, les députés avaient exami- le texte du projet de loi relatif à la nou-velle organisation du marché de l’électricité.Eric Bessonen rappelle certains aspectscomme l’extension aux consommateurs degaz naturel de la liberté qu’est la réversibili- entre offre libre et tarifs réglementés et lamise en place d’une attribution plus auto-matique des tarifs sociaux gaz naturel auxconsommateurs les plus vulnérables (JO ANTexte actuel (art. 3)Texte proposé (art. 3)Un état des lieux, établicontradictoirement parles parties lors de laremise et de la restitu-tion des clés ou, àdéfaut, par huissier dejustice, à l'initiative de lapartie la plus diligente età frais partagés par moi-tié, est joint au contrat.Lorsque l'état des lieuxdoit être établi par huis-sier de justice, les partiesen sont avisées par lui aumoins sept jours àl'avance par lettrerecommandée avecdemande d'avis de récep-tion. A défaut d’état deslieux, la présomptionétablie par l'article 1731du code civil ne peut êtreinvoquée par celle desparties qui a fait obstacleà l'établissement del'état des lieux.Un état des lieux établi lors de la remiseet de la restitution des clés est joint aucontrat. Il est établi par les parties, oupar un tiers mandaté par elles, contra-dictoirement et amiablement. En casd’intervention d’un tiers, les honorairesnégociés ne sont laissés ni directementni indirectement à la charge du locatai-re.Si l’état des lieux ne peut être établidans les conditions prévues au 9ealinéa,il l’est, sur l’initiative de la partie la plusdiligente, par un huissier de justice àfrais partagés par moitié entre lebailleur et le locataire et à un coût fixépar décret en Conseil d’Etat. Dans ce cas,les parties en sont avisées par lui aumoins sept jours à l'avance par lettrerecommandée avec avis de réception.A défaut d’état des lieux, la présomptionétablie par l'article 1731 du code civil nepeut être invoquée par celle des partiesqui a fait obstacle à l'établissement del'état des lieux.Etat des lieux dans les baux d’habitationRRÉÉFFOORRMMEEDDEESSPPRROOFFEESSSSIIOONNSSJJUUDDIICCIIAAIIRREESSDDÉÉBBAATTSS
déb. 24 nov. p.8696).Serge Poignantajoute qu’un article a modifiéles coûts de raccordement des producteursd’électricité aux réseaux de distribution; ceux-ci, qui étaient pris en charge à hauteur de60%, peuvent désormais, sous certainesconditions, l’être à 100%, à l’exclusion descoûts de renforcement (p.8698).Jean Proriolévoque les taxes locales surl’électricité; contreparties versées par lesfournisseurs aux autorités concédantes, quisont confortées et mises en conformité avecle droit communautaire. Elles reposeront surune nouvelle assiette: les consommations envolume et non plus, comme actuellement,sur 80% du montant facturé (p.8709).Les députés ont poursuivi les débats le24novembre.L’article 1erter qui prévoit l’attributiond’office du tarif social de l’électricité, a étéadopté (JO AN déb. 25 nov. p.8790). Lesautres articles ont fait l’objet de peu demodifications et le texte d’ensemble a étévoté (p.8802).Lutte contre les marchands desommeilC’est sous la forme d’une proposition de loiqu’est revenue en débat à l’Assemblée laquestion de la lutte contre les pratiques desmarchands de sommeil. L’initiative enrevient à Sébastien Huyghe. En tant que rap-porteur de la commission des affaires écono-miques, il explique que de nombreux freinscontrarient la mise en œuvre de l’arsenaljuridique dont disposent les pouvoirspublics pour lutter contre l’habitat indigne(JO AN déb. 1erdéc. p.8846).Il fait état d’insuffisance de moyens humainsdans les préfectures, mais aussi“d’instrumentalisation des voies de droitexistantes par les marchands de sommeil”.Ils exploitent au maximum le système etsont bien entourés d’avocats.L’objectif de la proposition de loi estd’accélérer les procédures et d’inciter lespropriétaires à faire eux-mêmes les travauxde remise en état des logements qu’ils met-tent en location afin d’éviter le recours à laprocédure fort lourde des travaux d’office.La procédure dure en moyenne trois ans.Une astreintePour “frapper au porte-monnaie”, le textecrée une astreinte journalière au terme del’arrêté d’insalubrité, de péril ou portant surun hôtel meublé. Son montant sera fixé entre50 et 500euros. Le propriétaire aura 15 pourprésenter ses observations avant le déclen-chement de l’astreinte, sachant qu’il disposede 30 jours avant que la procédure de tra-vaux d’office soit enclenchée.L’autorité administrative aura la faculté deconsentir une remise ou un reversementpartiel de l’astreinte quand les travaux ontété exécutés ou que le propriétaire prouvequ’il n’a pu observer le délai qu’en raison decirconstances indépendantes de sa volonté.Le montant de l’astreinte est plafonné à50000euros.L’astreinte devait être affectée à l’ANAH,mais le rapporteur propose de l’affecter auxcommunes, lorsqu'il s’agit d’une procédurede péril ou frappant un hôtel.Pour les copropriétés, il propose quel’astreinte ne soit due, lorsque l’assembléedes copropriétaires n’a pas adopté de déci-sion à propos des modalités de réalisation detravaux prescrits par un arrêté, que par lescopropriétaires s’étant opposés au vote(p.8847).Benoist Apparu indique que la premièrepriorité de l’ANAH est désormais la luttecontre l’habitat indigne ou très dégradé afinde réhabiliter 20000 logements en 2010(contre 15000 en 2009).Il reconnaît que les procédures sont troplongues et trop complexes, donc insuffisam-ment mises en œuvre. La procédure dure de2 à 5 ans.Un rapport sur le permis de louer?Jean-Yves Le Bouillonneca défendu unemotion de rejet préalable au motif quel’arsenal législatif est déjà très complet etqu’il s’agit d’une loi d’affichage (p.8849).Il rappelle à cette occasion que le Gouverne-ment doit remettre au Parlement un rapportsur l’expérimentation du permis de louer(p.8850). Il estime que le secrétaire d’Etat aulogement devrait demander au garde desSceaux de poursuivre les marchands desommeil.Alain Cacheuxajoute que la lutte contre lesmarchands de sommeil passe par la sup-pression automatique du tiers payant desaides au logement. La motion de renvoi encommission a été repoussée (p.8852).François Pupponidénonce le scandale deceux qui achètent à la barrepour10000 ou15000euros des logements qui en valent50000à 100000 et dont l’ex-propriétaire neparvient même pas à rembourser les créditspour lesquels il a été contraint de vendre. Ilcite l’exemple d’un appartement acheté10000euros dans une copropriété dégradéede Clichy et que l’acquéreur loue à troisfamilles dont deux paient chacune 500eurospour une chambre et la troisième 700eurospour le salon, soit un achat rentabilisé enquelques mois et sans déclaration fiscale(p.8853).Or il y a 1200 arrêtés d’insalubrité pris paran, pour 600000 logements indignes.Il ajoute que les marchands de sommeilrecourent le plus souvent à des SCI dont ilsse cèdent les parts. Il réclame à ce proposque les cessions de parts de SCI puissent fai-re l’objet d’un droit de préemption par lesmairies.Après rejet de la motion de renvoi en com-mission, au cours de la discussion générale,Thierry Benoitsoutient la proposition.William Dumasen revanche proposed’instituer un permis de louer (p.8859).Benoist Apparu indique que, dans les attri-butions des aides de l’Anah actuellement lemontant des subventions est de 1800eurospour les propriétaires occupants mais de12000euros pour les bailleurs, d’où savolonté de réorienter en faveur des proprié-taires occupants.L’article 1erinstitue l’astreinte. Il a fait l’objetde quelques amendements, par exemple len°18 précise que le propriétaire devras’expliquer par écrit sur la non-réalisationdes mesures prescrites par l’arrêtéd’insalubrité (p.8865) ou le n°5 qui prévoitl’information du propriétaire quant àl’existence de recours lors de la mise endemeure. Un autre amendement (n°3), sou-tenu par Jean-Pierre Decool, autorise lafaculté de remise de l’astreinte, en tenantcompte de la bonne volonté de l’intéressé. Ila été voté.L’article 2 institue un article L 511-2-1 dans leCCH selon lequel l’issue du délai impartipar l’arrêté de péril, le propriétaire établit undiagnostic faisant état de la réalisation destravaux prescrits.Un débat a eu lieu sur l’attribution dessommes recouvrées par voie d’astreinte; ilest prévu que la somme est recouvrée aubénéfice de la commune si elle a réalisé lestravaux d’office. À défaut, la somme estrecouvrée au bénéfice de l’ANAH (amende-ment n°24, sous-amendé, p.8869). L’article2 a été voté.L’article 3 prévoit des mesures analoguespour la procédure de l’article L 123-3(mesures prescrites pour raison de sécuritédans les ERP à usage d’hébergement).Après l’article 3, un amendement de Sébas-tien Huyghea porté de 3500 à 15000eurosle montant de l’amende due lorsquel’exploitant de l’hôtel doit fermerl’établissement et qu’il n’obtempère pas(n°33, voté p.8871).L’amendement n°32 concerne la coproprié-28décembre 20106JURIShheebbddooimmobilierLLUUTTTTEECCOONNTTRREELLEESSMMAARRCCHHAANNDDSSDDEESSOOMMMMEEIILLDDÉÉBBAATTSS
té: il élargit la liste des sommes qui peuventêtre imputées aux seuls copropriétairesconcernés au titre des charges de l’article 10-1 de la loi de 1965. Sont ajoutées lesastreintes. Michel Pironprécise quel’astreinte pèsera uniquement sur les copro-priétaires qui ont refusé la mise en œuvredes travaux prescrits. Si certains coproprié-taires votent pour les travaux mais quel’assemblée refuse, ceux qui étaient pourn’auront pas à payer l’astreinte. Mais Fran-çois Pupponifait observer qu’il n’y a pas for-cément eu de vote, ce qui va poser le problè-me de la répartition de l’astreinte…Enfin Jean-Yves Le Bouillonnecest revenusur la création du permis de louer (amende-ment n°14). Benoist Apparu préfèred’attendre la fin de l’expérimentation encours le rapport au Parlement devant êtrefourni avant le 13juillet2012 etl’amendement a été repoussé (p.8875).La proposition de loi a été votée (p.8876).Patrimoine des universitésLes députés ont examiné le 1erdécembre laproposition de loi sur les activités immobi-lières des établissements d’enseignementsupérieur. Françoise de Panafieu, rapporteu-re, explique que le plan Campus se heurteau fait que les universités ne sont pas pro-priétaires de leur patrimoine immobilier etne peuvent donc pas conclure de contratsconférant des droits réels à des tiers, commedes contrats de partenariat comportant laperception de recettes annexes par un opéra-teur privé ou les autorisations d’occupationtemporaire du domaine public (JO AN déb.2 déc. 2010, p.8929). Valérie Pécressea pré-cisé que France Domaine s’est engagée à ter-miner l’évaluation du patrimoine des uni-versités en janvier2011 (p.8939). La propo-sition de loi a été votée (p.8943).PLF rectificativeLes députés ont abordé le 7décembre le pro-jet de loi de finances rectificative pour 2009.François Baroinindique qu’une des orienta-tions de cette loi est de moderniser la fiscalitéfoncière des entreprises. Il s’agit, à produitconstant, de réviser les valeurs locatives. Uneexpérimentation est prévue en 2011 dans 5départements (Hérault, Pas-de-Calais, Bas-Rhin, Paris et la Haute Vienne), une générali-sation des travaux en 2012 pour une traduc-tion dans les bases d’imposition en 2014.Fusion des taxes d’urbanisme2e aspect: les taxes d’urbanisme. Le but estde remplacer par deux taxes, 15 des 17 pré-lèvements existants. Les 2 taxes nouvellessont les suivantes:- une taxe d’aménagementavec une partcommunale et une part départementale(taux fixés par délibération des collectivités)- un versement pour sous-densité, instituésur délibération des collectivités, mais à titreobligatoire dans les communes les projetsd’aménagement sont importants.3e point: le financement du Grand Parissera assuré par- une majoration et une refonte de lataxe surles bureaux- la création d’une taxe spécialed’équipement additionnelleà la taxe fon-cière en Ile-de-France- et une révision du versement transport.ll évoque aussi la réforme de l’épargne loge-ment, le but est de recentrer le PEL sur sonobjectif premier de financement del’acquisition d’un logement. Le droit à primesera subordonné au fait de contracter unprêt et la prime sera “verdie”. Les intérêtsdes nouveaux PEL seront soumis à contribu-tions sociales au fil de l’eau.(JO AN déb. 8 déc. p.9056).Charles de Coursonapprouve l’idée defusionner les taxes d’urbanisme en une taxed’aménagement, mais il exprime ses doutesquant à la création d’un versement poursous-densité. En effet, il estime que cela cor-respond à aller contre le désir de nos conci-toyens d’habiter dans des maisons indivi-duelles (p.9074). Par ailleurs, il se demandepourquoi l’expérimentation des nouvellesbases locatives est limitée aux seuls locauxcommerciaux professionnels.Michel Bouvardapprouve également laréforme des taxes d’urbanisme, tout en sou-lignant qu’il peut en résulter une réductionde la marge de manœuvre des départements(p.9076). Henri Nayrouconsidère que cetteréforme met en péril les conseilsd’architecture, d’urbanisme et del’environnement (CAUE).Un débat a eu lieu sur l’opportunité pour leministère de la justice d’acheter des locauxporte de Bagnolet ou porte d’Issy, pourregrouper divers services. Le choix desdéputés s’est porté sur l’est parisien pourraison de coût (vote de l’amendementn°375, p.913).Les députés ont examiné le 8décembrel’article 14 qui concerne les taxesd’urbanisme.Yves Vandewalles’inquiète d’un risque debaisse de financement à l’égard des CAUE, dufait de la disparition de la taxe pour le finan-cement des CAUE qui sera intégrée dans lanouvelle taxe d’aménagement (p.9127).Cette taxe a pour objet, pour les communes,le financement de dépenses d’investissementliées à l’urbanisation. Elle ne peut donc pasfinancer des dépenses de fonctionnement.Un amendement qui voulait assouplir cetterègle a donc été rejeté (n°257, p.9128). Enrevanche, pour les départements, les taxesqui sont supprimées finançaient desdépenses de fonctionnement, la part qui leurest affectée est donc orientée vers le fonction-nement. Gilles Carreza fait adopter unamendement n°4 qui met sur un piedd’égalité les constructions de maison enadmettant un abattement sur les 100 pre-miers m2de résidence principale, qu’ellessoient en zone urbaine ou rurale (p.9129).S’opposant à un amendement de MichelBouvardqui souhaitait pouvoir moduler letaux de la taxe en fonction des zones,Benoist Apparu explique que le but n’est pasd’augmenter la pression fiscale; personnen’a pour objectif de renchérir les coûts deconstruction qui sont en France de 30%supérieurs à ceux de l’Allemagne, ce qui estnotamment au fait que les normes fran-çaises augmentent le coût de la construction.Mais l’amendement de Michel Bouvard(n°203) qui permet de porter le taux maxi-mum de 2,5% à 5% a néanmoins été adop- (p.9131).Benoist Apparu précise par ailleurs, avant lerejet d’un amendement qui voulait mainte-nir la taxe pour non-réalisation d’aire de sta-tionnement (n°276, proposé par DominiqueBaert) que la taxe d’aménagement se substi-tue aux 8 taxes d’urbanisme existantes. Lafourchette est fixée entre 1% et 5%. D’ici2015, les collectivités pourront supprimer les9 participations. Elles pourront moduler letaux de 5 à 20%.Philippe Viguiers’inquiète de l’importancede la taxe de sous-densité: pour un terrainvalant 100000euros, elle pourrait atteindre25000euros. De plus elle frappe ceux quiconstruisent des maisons plus petites, “mer-ci pour les classes moyennes” conclut ledéputé (p.9135). Mais Jean-Paul Chanteguetexplique qu’il s’agit de lutter contrel’étalement urbain.Marc Le Furcraint que cette taxe ne renché-risse le prix des terrains. L’amendement(n°300) de suppression de cette taxe a étérepoussé (p.9138).Le vote de l’amendement n°5 autorise lamodulation de la taxe d’aménagement sansobliger à mettre en place le versement poursous-densité (p.9138).L’article 14, après différents amendementssur l’affectation de la taxe, a été adopté(p.9140). À suivre. 28décembre 20107JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉFFOORRMMEEDDEESSTTAAXXEESSDDUURRBBAANNIISSMMEEDDÉÉBBAATTSS
28décembre 20108JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations25nov. 2010Sénatp.3091n°11932André Van-tomme,PS, OiseTarifs d'électricité et degazEcologieLe projet de loi NOME, voté par le Sénat en 1electure, prévoit une réversibil-ité complète pour les petits consommateurs d'électricité (pour une puissanceinférieure ou égale à 36 kwa) et de gaz naturel (pour une consommation demoins de 30000kW/h) c'est-à-dire la possibilité de choisir à tout momententre une offre libre et une offre aux tarifs réglementés.25nov. 2010Sénatp.3105n°14428Marc Daunis,PS, Alpes Mar-itimesRéforme de la TVA dis-positions transitoiresEconomieLorsqu'une commune réalise un lotissement elle est désormais soumise deplein droit à la TVA et non plus sur option. La base d'imposition est le prixtotal lorsque les terrains ont ouvert droit à déduction lors de leur acquisitionpar la collectivité, la base est limitée à la marge si les terrains n'avaient pasouvert droit à déduction lors de leur acquisition par la collectivité.L'instruction du 15mars 2010 a prévu les dispositions transitoires: si la collec-tivité avait conclu un avant-contrat avant l'entrée en vigueur des nouvellesrègles, les parties peuvent soumettre la cession aux règles applicables aumoment de la signature de la promesse de vente.25nov. 2010Sénatp.3106n°14519François Reb-samen,PS, Côte d’OrCalcul de la taxed'habitationDépendancesEconomieLa taxe d'habitation est calculée d'après la valeur locative des habitations etde leurs dépendances, c'est-à-dire tout local ou terrain qui lui est rattaché.Les dépendances ne donnent lieu à un article distinct que lorsqu'elles sontsituées à une adresse différente du local principal.30nov. 2010ANp.13180n°84242Marie-JoZimmermann,UMP, MoselleLe maire peut-il, enAlsace Moselle, imposerau lotisseur une étudede sol avantl'autorisation de lotir?EcologieUn plan de prévention des risques naturels peut interdire des constructions.La loi du 7novembre 1910 en Alsace Moselle permet aux maires de prendredes arrêtés relatifs aux constructions dans l'intérêt de la sécurité. Mais lajurisprudence ne s'est pas prononcée sur la validité de dispositions relatives àl'interdiction de construction par arrêté municipal, hors prescription de l'Etat.Les prescriptions en matière de risques naturels opposés au demandeurd'une autorisation d'urbanisme doivent, en Alsace-Moselle comme sur lereste du territoire national, s'inscrire dans le cadre d'un PPR.30nov. 2010ANp.13180n°85385Maurice Leroy,NC, Loir-et-CherContentieux del'urbanisme. Coût de latransmission dudossierintégral d'unpermis de construireIntérieurQuand des parties produisent des pièces à l'appui deleur requête contentieuse, tel le dossier de demandede permis de construire, le coût de cette productionest à la charge de la partie qui décide de trans-mettre les pièces. Mais il est possible d'invoquer lecoût de reproduction du dossier pour que cettesomme soit mise à charge de l'autre partie.La demande est àprésenter au titre del'article L761-1 du codede justice administrative.7déc. 2010AN, p.13380n°86833Jean-Patrick Gille,SRC, Indre-et-LoireHébergementsd'urgenceLogementUn décret d'avance de 110 M a été octroyé à titre exceptionnel pour clô-turer l'exercice 2010 consacré à la lutte contre l'exclusion. Le budget 2011atteindra 1187 M soit une hausse de 8%.14déc. 2010ANp.13526n°73509Marie-JoZimmermann,UMP, MoselleScellier en zone CEcologieL'article 83 de la loi de finances pour 2010 permet auministre du logement de délivrer des agrémentsponctuels à ces communes classées en zone C pourbénéficier du dispositif fiscal Scellier sans modifierl'arrêté de classement de la commune. L'instructionde la demande est faite par les services du ministredu logement. Elle vérifie le respect des seuils fixés parl'arrêté et l'existence de besoins en logements nonsatisfaits. Il s’agit aussi de protéger les investisseurs.Le dispositif de déroga-tion pour la zone C, fixépar décret et arrêté du23septembre 2010, estdonc très strictementencadré.14déc. 2010ANp.13528n°77970Olivier Jardé,Nouveau Centre,SommePlus-value en casd'expropriationLogementLa cession d'un bien qui fait l'objet d'une expropriation est exonérée de plus-val-ue sous réserve de remploi dans le délai de 12 mois à compter de la perceptionde l'indemnité. Si le propriétaire revend le bien, il est imposé dans les conditions dedroit commun. Exonération pour une résidence principale, imposition pour une rési-dence secondaire. Le délai de détention est calculé à partir de la date d'achat dubien acquis en remploi. En cas de rétrocession d'un bien exproprié, le délai de déten-tion est calculé à partir de la date de rétrocession. Mais il est admis que le point dedépart puisse être la date d'acquisition d'origine à condition que l'acte authentiquede rétrocession intervienne avant le versement de l'indemnité d'expropriation.14déc. 2010ANp.13561n°89474Marie-JoZimmermann,UMP, MoselleArbres surplombant unepropriété voisine. Pre-scriptionJusticeUn voisin peut exiger que soient arrachés ou réduitsles arbres qui sont plantés à une distance inférieure àla distance légale, sauf prescription trentenaire. Maisla prescription trentenaire ne s'applique pas auxbranches situées en surplomb de la propriété voisine.Textes de référence: arti-cles672 et673 du codecivil.16déc. 2010Sénatp.3260n°15435Pierre Jarlier,UC, CantalMajoration de la taxefoncière des terrainsdevenus constructiblesEconomieL'article 1396 du CGI autorise les communes à majo-rer la valeur locative cadastrale des terrains construc-tibles non bâtis, d'une valeur forfaitaire de 0 à 3 par m2. Il s'agit de lutter contre la rétention foncière.Toutefois, la superficie retenue pour le calcul estréduite de 1000 m2et la majoration est limitée à 3%d'une valeur forfaitaire au m2définie par décret.Le sénateur indiquaitqu'il fallait éviter defavoriser la diminutionde surfaces agricoles.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
28décembre 20109JURIShheebbddooimmobilierNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERésere auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSCabinets ministérielsBudget: Samuel Barreaultest nommédirecteur adjoint du cabinet du ministre dubudget, François Baroin.(Arrêté du 13décembre 2010, J.O. du 18 déc.@).Ville: Sont nommés au cabinet de Mau-rice Leroy: Mohamed Bida, chef de cabi-net (il succède à Camille Lanet), Marie-Caroline Douceré (chef adjointe de cabi-net) et Raphaëlle Epsteine (conseillèretechnique).(Arrêté du 9décembre 2010, J.O. du 15 déc.@)MagistratureCours d’appel: sont nommés présidentsde chambre de cour d'appel: BrunoLaroche, Dominique Reygner, Mireille Blin,Alain Sadot (Paris), Mireille Gazquez (Aix-en-Provence), Sophie Darbois, CatherineSchneider (Douai), Gérard Burkel et NicoleBurkel (Lyon), Françoise Haegel (Metz),Yves Rolland, Joëlle Campourcy (Montpel-lier), Claude Consigny (Toulouse), et Fran-çois Barrois (Fort-de-France).(Décret du 17décembre 2010, J.O. du 19, @).Tribunaux de grande instance: Sontnommés présidents de TGI: Rémy Heitz(Bobigny), Fabrice Lecras (Digne), Eric Bien-ko Vel Bienek (Agen), Guillaume Salomon(Saint-Omer), Philippe Greiner (Bourgoin-Jallieu), Didier de Sequeira (Limoges), MarcJean-Talon (Roanne), Denis Kenette, (Ville-franche-sur-Saône), Marc Hechler (Thionvil-le), Claude Clavel (Privas), Katherine Cor-nier (La Rochelle), Stéphane Brossard(Saintes), Philippe Mury, (Lorient) et Chan-tal Monard-Ferreira (le Puy-en-Velay).(Décret du 16décembre 2010, J.O. du 18 déc.@).Organismes publicsComité consultatif de la législation et dela réglementation financières: Sont nom-més titulaires: Albéric de Montgolfier(sénateur), Louis Giscard d'Estaing (dépu-té), Jean-Yves Rossi (Conseil d'Etat),Ariane Obolensky et Bertrand de SaintMars (établissements de crédit), BernardSpitz, et Jean-Luc de Boissieu (sociétésd'assurance), Roland Stadler (organisationssyndicales), Reine-Claude Mader (clien-tèles), France Drummond et Didier Pfeiffer(personnalités qualifiées).(Arrêté du 9décembre 2010, J.O. du 14 déc.p.21838).Adoma: Bruno Arbouetest nommédirecteur général de la société anonymed'économie mixte Adoma.(Décret du 16décembre 2010, J.O. du 17 déc.p.22259)Nouvelle Calédonie: Jean-FrançoisNosmasest nommé directeur général del’Agence de développement rural etd'aménagement foncier de Nouvelle-Calé-donie.(Décret du 16décembre 2010, J.O. du 18 déc.p. 22341).Incompatibilité des élus« Les fonctions de membre du conseil desurveillance de la société foncière INEAne sont pas compatibles avec l'exercice parM. Philippe Marinide son mandat desénateur » a déclaré le Conseil constitu-tionnel dans une décision du 14décembre.(Décision du n°2010-28 I, J.O. du 16 oct.p.22078).RéglementationAssainissementLa demande d'agrémentdes personnesqui réalisent les vidanges et prennent encharge le transport des matières extraitesdes installations d'assainissement non col-lectif jusqu'au lieu d'élimination, doit êtreadressée au préfet le31décembre 2010au plus tard (report de la date précédem-ment fiée au 8mars 2010).Le préfet n'a plus à solliciter l'avis duconseil départemental de l'environnement.(Arrêté du 3décembre 2010 modifiantl'arrêté du 7septembre 2009 définissant lesmodalités d'agrément des personnes réali-sant les vidanges et prenant en charge letransport et l'élimination des matières extra-ites des installations d'assainissement noncollectif, J.O. du 14 déc. p.21825).DéchetsUne ordonnance du 17 décembre transpo-se diverses dispositions de l’Union euro-péenne dans le domaine des déchets.L'article 10 introduit dans le code del’environnement un article L. 541-10-9 quicrée un plan national de prévention degestion des déchets.Les articles11 à15 adaptent les plans degestion des déchets aux exigences de lanouvelle directive-cadre.(Ordonnance n°2010-1579, J.O. du 18 déc.p.22301).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscriptionà JURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement(41 numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés audroit immobilier) au prix de 599 TTC dont 2,1% de TVA aulieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 420UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..Barème des rémunérationssaisissablesLe barème des saisies et cessionsdes rémunérations a été fixé pardécret n°2010-1565 du15décembre 2010.(J.O. du 17 déc. p.22234).ChiffresTranches de rémunérationannuelleFractionsaisissable à 3 510 1/20e>3 510 et à 6 880 1/10e>6 880 et à 10 290 1/5e>10 290 et à 13 660 1/4>13 660 et à 17 040 1/3>17 040 et à20 4702/3> 20 470 Totalité
28décembre 201010JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNRRAAPPPPOORRTTJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineAACCTTUUAALLIITTÉÉLa loi sur la réforme des collecti-vités territoriales promulguéeLa loi nouvelle du 16décembre 2010 créele conseiller territorial qui siégera à la foisau conseil général et au conseil régional(art. 5)L'article 12 crée les métropoles. Peuventobtenir ce statut les établissements publicsde coopération intercommunale de plusde 500000 habitants. La métropole seranotamment compétente en matière depolitique locale de l'habitat, de PLU et dedocuments d'urbanisme. Peuvent aussiêtre créés des pôles métropolitains pourdes ensembles de plus de 300000 habi-tants (art. 20).L'article 26 autorise des regroupements dedépartements et l'article 28 celui desrégions.L'article 35 ambitionne l'achèvement de lacarte de l'intercommunalité au moyend'un schéma départemental de coopéra-tion intercommunale qui doit être arrêtéavant le 31décembre 2011 (art. 37).L'article 46 organise les modalités defusion de communes.(Loi n°2010-1563 du 16décembre 2010 deréforme des collectivités territoriales, J.O. du17 déc. p.22146)Les loueurs de chambres d'hôtesoumis à cotisations socialesL'article 22 de la loi du 20décembre 2010soumet les loueurs de chambres d'hôte àaffiliation obligatoire au régimed'assurance-maladie et maternité des tra-vailleurs non salariés non agricoles. Il s'agitdes loueurs définis à l'article L 324-3 ducode du tourisme (cet article définit ainsiles chambres d'hôtes « chambres meubléessituées chez l'habitant en vue d'accueillirdes touristes, à titre onéreux, pour une ouplusieurs nuitées, assorties de presta-tions ».). Toutefois il est fixé un seuil parrenvoi au seuil d'exonération de cotisationd'allocation familiale, soit 4670 pour2010. Par ailleurs, les structures qui sontsituées dans une exploitation agricole nesont pas concernées. Les loueurs sont aussisoumis à assurance vieillesse (affiliation entant qu'ils sont rattachés aux professionsindustrielles et commerciales).(Loi n°2010-1594 du 20décembre 2010 definancement de la sécurité sociale pour 2011,J.O. du 21 déc. p.22409).Intermédiation locative: examende la situation du sous-locataireLorsqu'un logement appartenant à unorganisme HLM est loué à une associationd'intermédiation locative en vue de sasous-location, il est prévu un examenpériodique de la situation du sous-locatai-re. Cet examen a pour objet d'évaluer lacapacité du sous-locataire à assumer lesobligations résultant d'un bail à son nom(art. L 442-8-3 du CCH). Ce décret prévoitque cet examen a lieu tous les six mois àcompter de son entrée dans les lieux; ilprend la forme d'un entretien entre lebailleur, le locataire principal et le sous-locataire.(Décret n°2010-1564 du 15décembre 2010relatif aux conditions d'examen périodiquecontradictoire de la situation des sous-loca-taires, J.O. du 17 déc. p.22226)La gestion du patrimoine immo-bilier des universités assouplieCette loi du 13 décembre autorise les éta-blissements publics d'enseignement supé-rieur à conclure, sur les locaux qui leur sontaffectés, des contrats conférant des droitsréels à des tiers sous réserve de l'accordpréalable de l'autorité administrative com-pétente et de clauses permettant d'assurerla continuité du service public (art. 2)La mise en œuvre du transfert du patri-moine immobilier de l'Etat aux universitésavec le bilan des opérations en cours faitl'objet d'un volet du rapport annuel auParlement prévu par la loi du 10août 2007(art. 1er de la loi nouvelle).(Loi n°2010-1536 du 13décembre 2010 rela-tive aux activités immobilières des établisse-ments d'enseignement supérieur, aux struc-tures interuniversitaires de coopération etaux conditions de recrutement et d'emploidu personnel enseignant et universitaire, J.O.du 14 déc. p.21809).Clifford Chance(Aubry d'Argenlieuet Alexandre Lagarrigue) a conseilléStandard Life dans la cession dessociétés détenant l’immeuble Cap deSeine à Ivry-sur-Seine. Cet immeublede 32000m2de bureaux a été venduà l’OPCI Tishman Speyer. L’acquéreurétait conseillé par De Pardieu BrocasMaffei(Guillaume Rossignol).ActeursZones urbaines sensiblesRapport ONZUS 2010Le ministre de la ville, Maurice Leroy areçu ce 23décembre le rapport annuelde l’observatoire national des zonesurbaines sensibles, présidé par Bernadet-te Malgorn.>42milliards d’ d’investissementsLe ministre relève que la rénovation desquartiers s’est accélérée avec les 12mil-liards d’euros engagés par l’ANRU, qui ontgénéré 42milliards d’eurosd’investissement. Le ministre s’est félicitéde ce que, en 2009, près de la moitié desnouvelles installations d’entreprises y aientété réalisées sous le statut d’auto-entre-preneur.Cependant le rapport montre que letaux de chômage y est élevé, en particu-lier chez les jeunes. Le taux de chômageest de 18,6% en zone urbaine sensiblealors qu’il est de 9,8% dans les quartiershors ZUS. Chez les jeunes hommes (15-25ans), le taux de chômage est de 42%.>Hausse des engagements financiersSur la rénovation urbaine, le rapportconstate une nette accélération du finan-cement en 2008, puis en 2009, qui se tra-duit par un accroissement des logementsconstruits.Le rapport indique que l’année 2009connaît une hausse notable des engage-ments financiers du PNRU : +7,9milliardsd’euros pour le montant des travaux,+2,1milliards d’euros pour les subven-tions ANRU. Ainsi, “le retard de mise enœuvre financière se résorbe donc”.Toutefois, il y a toujours un certainretard dans la livraison des logements.Fin 2009, 62700 logements ont étédémolis, 33450 reconstruits, 95000 réha-bilités et 64650 ont fait l’objet d’unerésidentialisation.Cela représente respectivement 86%,61%, 62% et 47% des objectifsd’opérations terminées à fin 2009.Par ailleurs, pour l’amélioration du parcprivé, 62,6millions d’euros de subven-tions ont été accordés par l’ANAH pour30000 logements du parc privé situé enZUS (cela correspond à 10,1% des sub-ventions accordées par l’Agence).
Article précédent
Article suivant