mercredi 4 juin 2025

434 – 26 avril 2011

AccueilAnciens numéros434 - 26 avril 2011

– 2 – Jurisprudence –
Baux commerciaux : Fin de bail dérogatoire et pluralité de preneurs
Urbanisme : Permis de construire accordé en zone inondable
Fiscalité : Taxe professionnelle : clause de travaux dans le bail retenu comme local de comparaison / Loyer anormal

– 4 – Au Parlement –
Au Sénat : Grand Paris et SDRIF : trouver une conciliation / Projets des collectivités locales d’Ile-de-France / Des ZPPAUP aux AVAP / Classement des meublés / Simplification du droit
A l’Assemblée : Tempête Xyntia / Professions judiciaires et juridiques / Débat sur le climat / Logements étudiants et caution du CROUS

– 5 – Actualité –
Des sites expérimentaux pour des CUCS / Rénovation des ascenseurs / Vers une hausse de l’ICC

– 6 – Tableau des réponses ministérielles –

– 7 – Nominations – Agenda –

– 8 – Fiscalité –
La taxe sur les bureaux en Ile-de-France : instruction fiscale et jurisprudence


JUGÉ>>Des locaux de bureaux inoccupés par sui-te de travaux de réhabilitation ne peuventpas échapper pour ce motif à la taxe sur lesbureaux en Ile-de-France (arrêt du Conseild’Etat du 24mars 2011, p.8).>>Le principe d’antériorité concernant lestroubles de voisinage (indemnisation limitéeaux constructions voisines antérieures àl’installation de l’auteur du trouble) a étévalidé par une décision (QPC) du Conseilconstitutionnel (p.7).RÉPONDU>>Le projet de loi concernant les syndicsdoit “encadrer le choix” du compte séparéet “renforcer l’information” du copropriétai-re sur la gestion comptable a indiqué lesecrétaire d’Etat au logement à Jean-Yves LeBouillonnec (voir p.6).>>Valérie Pécresse a indiqué à l’Assembléeque les CROUS pourraient se porter cautiondes étudiants pour faciliter la location delogements auprès de bailleurs privés (p.5).PUBLIÉS>>Une instruction commentant la réforme dela taxe sur les bureaux en Ile-de-France (p.8).>>Un arrêté du 28mars a été publié concer-nant le numéro unique de demande delogement social.DÉBATTU>>Faut-il obliger à la rénovation énergétiqueà l’occasion de la vente d’un logement? Laministre de l’écologie écarte pour l’heurecette contrainte mais n’exclut pas de lamettre en œuvre ultérieurement (p.5).NOMMÉE>>Jean-Yves Mano est nommé à la CGLLS.>>Jacques Barthélémy est nommé présidentd’ADOMA (p.7).L’ISF réformé, mais toujours présentLa réforme de la fiscalité du patrimoine se précise (lirenotre dépêche du 13avril). Elle comporte des élémentsimportants de simplification de la fiscalité: suppression dubouclier fiscal et allégement du barème de l’ISF. Sur ce secondpoint, la pression fiscale est revue à la baisse puisque le tauxmaximum doit être de 0,50% au lieu de 1,80% et la premièretranche doit être taxée à 0,25% au lieu de 0,55%. De plus,300000 contribuables doivent sortir du champ d’application del’impôt puisque le seuil d’imposition passe de 800000 à 1,3mil-lion d’euros.Les contribuables qui sont entrés dans le champ de l’ISF du fait dela hausse des prix de l’immobilier doivent donc en sortir, et seréjouir de la réforme. La FNAIM a par exemple, tout en regrettantque la résidence principale ne soit pas sortie de l’ISF, estimé qu’ils’agissait de mesures équilibrées. Certains pourtant se désolent quela réforme n’ait pas été plus loin. Le président de l’UNPI considèreainsi qu’il ne s’agit que d’une réformette et réclame l’abrogationtotale de l’ISF. Olivier Babeau, professeur à Paris VII, estime qu’onsacrifie un succès de moyen terme au nom d’exigences de très courtterme (le Figaro 21avril).Il faut aussi souligner que la réforme aura des contreparties qui res-tent à préciser en termes d’augmentation des droits de succession(allongement à dix ans du délai de rappel des donations aujour-d’hui fixé à six ans ou majoration de 5 points des deux dernièrestranches des droits de succession). La majorité parlementaire crainttrop les effets politiques d’une abrogation totale pour accepter plusqu’un allégement de l’impôt. Le débat au Parlement sera certaine-ment instructif dans les semaines qui viennent.Dans les débats parlementaires qui viennent de se tenir, signa-lons un dialogue très constructif le 30mars au Sénat entre unesénatrice socialiste, Nicole Bricq et le rapporteur de la commissionde l’économie, Dominique Braye, sur la délicate question du sché-ma directeur de la région Ile-de-France, dont la révision est blo-quée depuis plusieurs années (lire p.3). Après une négociationentre le ministre de la ville et le président de la région en janvier,un accord est intervenu pour mettre en vigueur de façon anticipéele SDRIF de 2008, dans ses dispositions qui ne sont pas contraires àla loi sur le Grand Paris. La proposition de loi qui était débattue auSénat permet de tirer les conséquences de cet accord et d’autoriserlégalement l’entrée en vigueur anticipée de ce schéma directeur.Ce dialogue constructif est particulièrement utile pour mettre fin àla guerre qui oppose majorité et opposition sur les documentsd’urbanisme de la région Ile-de-France. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 43426 AVRIL 2011ISSN1622-141911EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux commerciaux: Fin de bail dérogatoire et pluralité de preneursUrbanisme: Permis de construire accordé en zone inondableFiscalité: Taxe professionnelle: clause de travaux dans le bail retenucomme local de comparaison / Loyer anormal- 4 -Au Parlement-Au Sénat: Grand Paris et SDRIF: trouver une conciliation / Projets descollectivités locales d’Ile-de-France / Des ZPPAUP aux AVAP / Classe-ment des meublés / Simplification du droitA l’Assemblée: Tempête Xyntia / Professions judiciaires et juridiques /Débat sur le climat / Logements étudiants et caution du CROUS- 5 -Actualité-Des sites expérimentaux pour des CUCS / Rénovation des ascenseurs / Versune hausse de l’ICC- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Agenda-- 8 -Fiscalité-La taxe sur les bureaux en Ile-de-France: instruction fiscale et jurisprudenceSOMMAIREEDITORIAL
26avril 20112JURIShheebbddooimmobilierBBAAUUXX-- FFIISSCCAALLIITTÉÉ-- UURRBBAANNIISSMMEEBaux commerciauxFin de bail dérogatoire et plu-ralité de preneurs(Cass. Civ. 3e, 6avril2011, n°405, FS-P+B,rejet, pourvoi n°10-11846)Un bail dérogatoire avait été consenti pour24 mois à trois copreneurs. À son expiration,le bailleur considérait qu’un bail commer-cial soumis au statut était et avait assignél’un des copreneurs après commandementde payer visant la clause résolutoire.La question se posait de savoir entre qui cebail était né. Le bailleur estimait que le bailétait nécessairement conclu entre lesmêmes parties, mais la Cour de cassation nel’a pas admis:“Mais attendu qu’ayant retenu que l’articleL 145-5 alinéa2 du code de commerce pré-voit qu’un nouveau bail soumis au statutprend naissance lorsque, à l’expiration dubail dérogatoire, “le preneur reste et estlaissé en possession” et qu’en l’état despièces produites, il n’est pas établi queMmeK. était restée dans les lieux après le21novembre 2004, la cour d’appel, sansinverser la charge de la preuve, en a à bondroit déduit que MmeK. ne pouvait être liéeà l’expiration du bail dérogatoire par unnouveau bail soumis au statut des bauxcommerciaux;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé”.OObbsseerrvvaattiioonnss:C’est souvent le preneur quidemande l’application de l’article L 145-5pour obtenir un bail soumis au statut.C’était ici l’inverse. La particularité de cecontentieux tenait à l’existence de copre-neurs. Or seuls deux d’entre eux étaientrestés dans les lieux à l’issue du bail déro-gatoire. Fallait-il considérer que le bail sou-mis au statut liait également le troisième?La réponse est donc négative.ÀÀ rreetteenniirr::Le copreneur qui a quitté leslieux à l’échéance du bail dérogatoire n’estpas tenu par le bail statutaire qui a succé- au bail dérogatoire au profit des autrescopreneurs restés dans les lieux.FiscalitéUrbanismePermis de construire accordé enzone inondable(CE, 1esous-section, 7mars2011, n°337563)Une société avait acquis des terrains enjuillet2004. La commune avait accordéune autorisation de lotissement et délivréen janvier2004 un certificatd’achèvement des travaux d’équipementet de viabilité puis, en septembre 2004accordé six permis de construire et lasociété avait commencé les travaux. Or àla suite d’une lettre du préfet du Garddemandant à la commune de retirer lespermis de construire au motif que les pro-jets étaient situés en zone inondable, lacommune avait effectivement retiré lespermis par arrêté du 3janvier 2005.Le juge avait reconnu la responsabilité dela commune. Mais la cour d’appel avait,tout en admettant la responsabilité de lacommune, réduit l’indemnité à205000euros (au lieu de 550000euros).La société contestait la décision mais leConseil d’Etat la confirme:“Considérant […] qu’en jugeant que lemanque à gagnerrésultant de la priva-tion des bénéfices escomptés de la ventedes logements dont la construction étaitenvisagée par la société, qui n’est pas laconséquence de l’illégalité des permisde construire délivrés par la commune,mais de l’inconstructiblité des terrainsd’assiette, n’était pas susceptible de don-ner lieu à indemnisation, la cour n’a pasentaché son arrêt d’erreur de droit”.L’arrêt confirme le refus d’indemnisationde la perte de valeur des terrains dus à lacirconstance que les terrains se trouvaienten zone inondable car le préjudice estconsidéré comme n’étant pas en liendirect avec la délivrance des permis deconstruire.OObbsseerrvvaattiioonnss:Lorsqu’une communedélivre un permis de construire sur unezone inondable, c’est la faut de la com-mune qui est susceptible d’ouvrir droit àune indemnisation mais nonl’inconstructibilité du terrain d’assiette.S’agissant des conséquences de la fautesur l’étendue du préjudice, l’arrêt écartel’indemnisation des trois chefs de préjudi-ce suivants:- la perte de valeur vénale des terrains,- l’exposition des frais exposés dansl’acquisition et- le manque à gagner résultant de la pri-vation des bénéfices escomptés. JJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEECalendrier parlementaireAu Sénat le 4 mai: proposition de loi CRCrelative aux expulsions locatives, puis(texte déjà voté à l’Assemblée): propositionportant dispositions particulières relativesaux quartiers d'habitat informel et à la luttecontre l'habitat indignedans les départe-ments et régions d'outre-merA l’assemblée le 12 mai: une propositionde loi portant mesures urgentes enfaveur du logement (n°3294 de Jean-Marc Ayrault).Loyer anormalLe TA de Grenoble avait estimé qu’unimmeuble dont une SCI était propriétaireétait loué à des conditions de prix anor-males au motif que son locataire le don-nait en sous-locationà un loyer dont lemontant était supérieur à celui qu’ilacquittait. Le jugement a déduit du carac-tère trop faible du loyer que la valeurlocative devait être évaluée conformé-ment aux règles de l’article 1498 2e duCGI (par comparaison).Le Conseil d’Etat a confirmé cette analyse.(CE, 23 mars 2011, SCI La Roche, 8esous-sec-tion, n°341212)Taxe professionnelle: clause detravaux dans le bail du local rete-nu comme local de comparaisonPour fixer la valeur locative d’un hôtel-restaurant servant d’assiette à la taxe pro-fessionnelle, l’administration avait retenucomme local de comparaison un bail dontune clause mettait à la charge du preneurles travaux qui se révéleraient nécessaires.Le Conseil d’Etat valide cette référence:“Considérant […] que la cour n’a pascommis d’erreur de droit en jugeantqu’un bail comportant une clause met-tant à la charge du preneur les tra-vaux de réparations qui se révéle-raient nécessaires, ne pouvait êtreregardé du seul fait de cette clause com-me conclu à des conditions de prix anor-males”. Le pourvoi du contribuable estrejeté.(CE, 30mars 2011, SEP Hôtel de la Ported’Italie, 9esous-section, n°317213).Une clause reportant sur le locataire lestravaux de réparation étant assez usuelle,il est logique que le bail correspondant nesoit pas considéré pour ce seul motif com-me conclu à des conditions anormales.Instructions fiscales>Une instruction du 28mars2011 (BOI du7avril2011) concerne les modifications quiont été apportées au régime Scellier par leslois de finances pour2010 et2011: modula-tion du taux de réduction d’impôt en fonc-tion de la performance énergétique, exclu-sion de la réduction d’impôt des logementsfinancés par PLS, ouverture à la zone C etréduction des taux de 10% (rabot)>Une instruction du 14mars (BOI du22mars2011) a fixé les plafonds de loyerset de ressourcesdes dispositifs Scellier, Bor-loo, Besson et Robien.
26avril 20113JURIShheebbddooimmobilierGrand Paris et SDRIF: trouverune conciliationAvant d’aborder une proposition de loi surle schéma directeur de l’Ile-de-France, lessénateurs ont engagé le 29mars un débat surle Grand Paris à l’occasion de “questionscribles thématiques”. Bernard Vera estimeque la mise en œuvre de la loi sur le Grandparis “met en péril la cohérence territoriale àl’échelon régional” (JO Sénat déb. 30mars,p.2164). Maurice Leroy, ministre de la ville,confirme que le plateau de Saclay sera biendesservi par le métro automatique. Pour évi-ter de commettre à nouveau les erreursd’urbanisme des années soixante-dix,qu’évoque Françoise Laborde, le ministrerépond que sont prévus dans la loi descontrats de développement territorial.S’agissant du plateau de Saclay, MauriceLeroy précise que le décret qui doit détermi-ner le périmètre des 2300 hectares d’espacesagricoles naturels et forestiers à préserver,sera publié à l’automne après étude de laSAFER.Projets des collectivités localesd’Ile-de-FrancePour sortir de la situation difficile qui résul-te du rejet du schéma directeur de la régionIle-de-France de 2008, le groupe socialistepropose d’adopter une disposition législati-ve permettant par dérogation de libérer lesprojets des collectivités territoriales comp-tables avec le SDRIF de 2008 et avec la loi du3juin 2010 (JO Déb. Sénat 31mars, p.2251).L’article unique proposé prévoit donc queles révisions des documents d’urbanismepourront être effectuées pour la mise enœuvre des projets stratégiques s’ils sontconformes au SDRIF de 2008 non encoreapplicable et à la loi du Grand Paris.Il prévoit aussi que ces révisions ne peuventfaire obstacle à la mise en œuvre des contratsde développement territorial et il vise enfinla relance de la procédure de révision duSDRIF.Dominique Braye rappelle alors les grandeslignes du contentieux qui a opposé l’Etat etla région Ile-de-France depuis 2005. LeConseil d’Etat a rendu le 27octobre 2010 unavis défavorable au projet de décret approu-vant le SDRIF contre l’engagement de larégion de le mettre en révision pour qu’ilintègre les options d’aménagement duGrand Paris. Un accord est intervenu le26janvier 2011 entre le ministre de la ville,Maurice Leroy et le président du conseilrégional, Jean-Paul Huchon prévoyant32milliards d’investissements dans lestransports franciliens. Mais les documentsd’urbanisme doivent toujours être compa-tibles avec le SDRIF de 1994. Or ce schémaclasse en espaces naturels des secteurs quidevaient être ouverts à l’urbanisation par leSDRIF de 2008. La proposition de loi permetdonc par anticipation d’appliquer leSDRIF de 2008 dans ses dispositions noncontraires à la loi sur le Grand Paris(p.2253).Le rapporteur propose de fixer à 2013 la datebutoir laissée à la région pour achever leprocessus de révision du SDRIF. Il soulignequ’il vaut mieux éviter de demander auxcollectivités de se mettre en compatibilitéavec le SDRIF de 2008 qui, n’étant toujourspas adopté, n’a pas d’existence juridique.Le ministre indique qu’il est nécessaire de nepas empêcher les projets locaux prêts àdémarrer. Le texte permettra donc de déro-ger au SDRIF de 1994, tout en évitant unevalidation législative du projet de SDRIF de2008, dont le Conseil d’Etat a pointé lesrisques.Jean-Pierre Fourcade se réjouit également del’accord mais souhaite que les communesaient la faculté et non l’obligation de rendreleur PLU conforme à la fois au nouveauSDRIF et à la loi du 3juin 2010 (p.2260). Ilpropose aussi que, en cas de recours, il nesoit pas possible d’invoquer par voied’exception l’illégalité d’un documentd’urbanisme au motif qu’il serait incompa-tible avec le SDRIF de 1994, le SDRIF de 2008ou la loi relative au Grand Paris.La proposition comporte un article uniquequi déroge à l’article L 111-1-1 du code del’urbanisme et prévoit l’obligation de comp-tabilité des documents d’urbanisme avec leSDRIF de 2008 et avec la loi sur le GrandParis.Un amendement n°12 de la commissionvise à remplacer l’obligation de mise encompatibilité par une simple faculté. Il a étévoté (p.2265).L’amendement n°1, proposé par DominiqueBraye, a fixé à fin 2013 l’application de laprocédure dérogatoire.Jean-Pierre Fourcade a aussi obtenu le votede son amendement n°8 (p.2267) quiencadre le recours contentieux: par inter-vention du contrôle de légalité du préfet derégion et interdiction ultérieure d’invoquerl’absence de compatibilité par voied’exception.L’article unique a été voté après adoptiond’un dernier amendement qui supprimecertaines consultations de personnespubliques associées dans le cadre de la pro-cédure de révision du SDRIF qui va être lan-cée.Un article additionnel a été ajouté sur amen-dement de Philippe Paul (n°6) concernantles aires de mise en valeur de l’architectureet du patrimoine(AVAP) qui doivent rem-placer les ZPPAUP. Les ZPPAUP en cours derévision doivent être instruits selon la nou-velle procédure sans avoir à la recommencer(en application de la loi Grenelle II), le nou-vel article ajoute le cas des ZPPAUP en coursd’élaboration. Il a été voté (p.2270) ainsi quel’ensemble de la proposition de loi.Ajoutons que Dominique Braye a indiqué enfin de débat qu’il ne se représenterait pasaux élections sénatoriales de septembre pro-chain.Des ZPPAUP aux AVAPCette question de transition entre les zonesde protection du patrimoine et les aires demise en valeur est revenue en débat le 5avrilà l’initiative de Michel Doublet. BenoistApparu confirme que, depuis le 14juillet2010, il ne peut plus être créé de ZPPAUP,mais seulement des AVAP, afin de mieuxtenir compte des objectifs du développe-ment durable dans les documentsd’urbanisme. Dans l’attente del’approbation par l’Assemblée du texte votéau Sénat (cf. ci-dessus), les communes peu-vent mettre à l’étude une AVAP. Mais il fautaussi engager une procédure de concerta-tion, dont les modalités doivent être fixéespar décret. Il faut donc attendre la parutiondu décret, qui doit être prochainement sou-mis au Conseil d’Etat, pour poursuivre laprocédure avec création d’une commissionlocale (JO Sénat, déb. 6avril, p.2043).Classement des meublésRépondant à une question orale de Jean-Paul Amoudry, Pierre Lellouche, secrétaired’Etat au commerce extérieur, indique queles organismes réputés détenir une accrédi-tation peuvent apporter aide et conseil auxAAUUSSÉÉNNAATTDDÉÉBBAATTSSGrand Paris et SDRIF: un débat enfin consensuel au SénatSur initiative du PS, une proposition de loi permet de sortir du contentieux entre l’Etat et la région Ile-de-France sur le schémadirecteur de la région.
26avril 20114JURIShheebbddooimmobilierAAUUSSÉÉNNAATTDDÉÉBBAATTSSpropriétaires de meublés de tourisme, àcondition de ne pas commercialiser simulta-nément ce service avec la visite de contrôlepréalable au classement (JO Déb. Sénat9mars2011, p.1903).S’agissant du classement, il comporte désor-mais des critères d’ordre qualitatif pourapprécier l’état et la propreté des équipe-ments et installations. Fin 2011, la Commis-sion de l’hébergement touristique marchandréexaminera le référentiel de classement desmeublés pour y apporter les ajustementsnécessaires.Simplification du droitLes sénateurs ont examiné le 29mars en 2electure la proposition de loi de simplificationdu droit. Michel Mercier indique qu’il reste71 articles en discussion, 136 ayant été votésen termes identiques au Sénat. Bernard Sau-gey se réjouit de l’abandon par l’Assembléenationale de la “réforme consistante du droitde préemption qu’elle avait promue” (JOdéb. Sénat 30mars, p.2147). En revanche, ilconsidère comme injustifiée la suppressionde l’article 6 bis A relatif à la copropriété par-tagée. Hervé Maurey s’interroge sur la lisibi-lité de certains textes, comme ceux relatifaux organismes HLM (voir sur ce pointnotre compte rendu des débats àl’Assemblée, dans notre numéro427). Il pré-cise que les députés ont étendu la suppres-sion de l’avis de France Domaine, prévueinitialement pour la vente de logements à unorganisme HLM à la vente de logements àune SEM.Laurent Béteille approuve également la sup-pression des articles relatifs à la réforme dudroit de préemption, qui sur la formen’avaient pas la place dans une loi de sim-plification et sur le fond, “en prévoyant desconditions d’utilisation du droit de préemp-tion très contraignantes, [le texte] auraitréduit la capacité des collectivités à menerdes politiques foncières et d’aménagement[…] et aurait pu susciter de nouveauxcontentieux” (p.2155).Dans la discussion par articles, Paul Raoultdemande le maintien de la suppression del’article 1erqui visait à obliger le serviced’eau potable à informer l’usager des sur-consommations.L’article 2, explique le garde des sceauxMichel Mercier, confère aux usagers un droitdont ils peuvent se prévaloir devant lesadministrationspour ne pas produire desinformations qu’ils auraient déjà fournies. Ila été voté.L’article 6 bis Arelatif à la copropriété entemps partagéa été adopté. Jean-PierreSueur s’en félicite car cela permettra leretrait d’un associé et de répondre ainsi auxdifficultés de familles copropriétaires quidoivent faire face à des dépenses trèslourdes (p.2174).L’article 87concerne la situation desbailleurs sociaux qui sont usufruitiers de lotsde copropriété. Il autorise le bailleur à rece-voir plus de trois délégations de vote. Il viseaussi les conventions d’utilité sociale desorganismes HLM. L’article 87 ter concerne lavente de logements HLM et l’article 87 qua-ter, la création de structure de coopérationentre organismes HLM. Ils ont été votés,avec un amendement pour l’article 87 quaterqui étend aux SEM la possibilité de partici-per aux structures de coopération (amende-ment n°48 présenté par Antoine Lefèvre,p.2198).L’article 83 AAa aussi été voté, ce dont sefélicite Jean-Pierre Sueur qui souligne qu’iltend à imposer dans l’ensemble des docu-ments d’aménagement la prise en compte dela qualité urbaine, architecturale et paysagè-re des entrées de villes. L’article 83 ABconcerne les voiries.La proposition de loi a été adoptée (p.2206).Fiscalité localeÀ l’occasion d’un débat sur la fiscalité, (pro-position de loi rejetée le 30mars), PhilippeRichert indique que les recettes tirées desdroits de mutation à titre onéreux étaient de7,3milliards d’euros en 2008, de 5,2 milliardsen 2009 et de 7milliards en 2010 (JO Sénatdéb. 31mars, p.2248).À l’AssembléeTempête XynthiaLors d’un débat sur les conclusions de lamission d’information relative à la tempêteXynthia, le président de la mission, MaximeBono indique aux députés que des incerti-tudes demeurent. Pourquoi les fonds decommerce dont les activités sont considéréescomme impossibles en zone de solidaritésont-ils exclus de la procédure d’acquisitionpar l’Etat? Quel sera le régime applicableaux terrains à bâtir acquis comme tels et ren-dus aujourd’hui inconstructibles? (JO ANdéb. 3mars, p.1411).La ministre de l’écologie, Nathalie Koscius-ko-Morizet indique que 1113 biens ont faitl’objet d’un accord pour une acquisitionamiable, sur 1574 habitations que l’Etat aproposé de racheter.Dominique Souchet indique qu’il est artifi-ciel d’établir deux catégories distinctes dedigues, celles qui protègent les populationset celles qui protègent les enjeux écono-miques (p.1426).TVA à taux réduit pour établis-sement pour personnes âgéesRépondant à une question d’Annick Le Loch,Marie-Anne Montchamp, secrétaire d’Etat,indique que le taux de TVA réduit s’appliqueaux opérations de construction ou de rénova-tion d’établissements agissant sans but lucra-tif, dans le cadre de conventions avec le pré-fet. Cela s’applique aux établissements pourpersonnes âgées, “s’ils sont éligibles aux prêtslocatifs sociaux, mais sans qu’il leur soitnécessaire d’obtenir effectivement un telprêt” (JO AN déb. 4mars, p.1473).Professions juridiques et acted’avocatRevenons sur le débat à l’Assemblée lors del’examen du projet de loi de modernisationdes professions judiciaires ou juridiques.Le garde des sceaux Michel Mercierexplique l’intérêt que représente l’acted’avocat: il offre une “protection renforcéeaux actes sous seing privé: le contreseingatteste que les parties ont reçu l’assistanced’un avocat, qui les a pleinement éclairés.Par ce contreseing, l’avocat engage sa res-ponsabilité” (JO AN déb. 16mars, p.1756).Michel Vaxès a souligné les risques de lacréation de ce nouvel acte qui constitue unenouvelle catégorie d’acte avec la même forceprobante qu'un acte authentique et avec uneaugmentation des coûts pour le justiciable(p.1762). Sur cette loi du 28mars, voir Juri-shebdo, n°433.Débat sur le climatÀ l’occasion d’un débat à l’Assemblée surune proposition de résolution sur le climat le24mars, Christophe Bouillon indique que laloi Grenelle I prévoyait un objectif de 400000logements rénovés par an alors qu'en 2010,seuls 150000 logements sont concernés etque “rien n’indique qu’on fera mieux en2011” (JO AN déb. 25mars, p.2049).La ministre Nathalie Kosciusko-Morizetrappelle que la France s’est engagée à rédui-re de 38% sa consommation d’énergie desbâtiments d’ici 2020. Elle fait part del’importance qu’elle attache à la créationrapide des schémas régionaux de dévelop-pement des énergies renouvelables, en parti-culier de l’énergie éolienne. Pour la RT 2012,elle souligne qu’elle est anticipée par lesopérateurs du marché du logement dans lesdépôts de permis de construire. Reconnais-
26avril 20115JURIShheebbddooimmobilierÀÀLLAASSSSEEMMBBLLÉÉEEAACCTTUUAALLIITTÉÉ>Le groupe Solvimovient d’ouvrir uneagence en franchise à Miami, premièreagence aux Etats-Unis.>Gide Loyrette Nouela conseillé l’UFGREMdans la création du fonds immobilier“UFG European Fund of Funds”, sous for-me de SICAV contractuelle de droit fran-çais. Le fonds investira en immobilier debureaux et de commerce sur la zone Euro-pe du Nord.Intervenaient notamment Stéphane Puelet Laurent Modave, associés.>Argan, foncière spécialisée en immobi-lier logistique a réalisé une augmentationde capital de 35millions d’euros. Elle étaitconseillée par Clifford Chance(ThierrySchoen, associé).>BNP Paribas REIM lance une nouvelle SCPIScellier Pierre Avenir 3”. Cette SCPI, 23eSCPI du groupe, succède à Pierre Avenir 2 quia collecté 110millions d’euros en 2010.>Le président du directoire de Parefetfondateur du groupe, Hubert Lévy Lam-bert, cède la place à Alain Perrollaz,actuellement directeur général. HubertLévy Lambert est nommé président duconseil de surveillance.Mathieu Remya été coopté commeassocié au groupe fusions &acquisi-tions de Clifford Chance.Arnaud Bélisaireest coopté associé endroit bancaire et en financements deprojets du cabinet Norton Roseà Paris.Il intervient dans le secteur des énergiesrenouvelables et conventionnelles.De Gaulle Fleurance & Associés atrois nouveaux senior counsels: CharlesMoulette(droit des sociétés et fusionsacquisitions), Stéphanie Roy(fusionsacquisitions, capital-investissement) etMay Jarjour(droit bancaire et financier).ActeursIndices de loyers L’ICCdu 4etrimestre 2010 estfixé à 1533, la hausse est de:+ 1,73 %en un an+ 4,00 % en 3 ans+ 34,47 % en 9 ans L’ILCdu 4etrimestre 2010s’établit à 102,92. Sa hausseannuelle est de +1,83 %.(J.O. du 10 avril, p. 6434). l’IRLdu 1ertrimestre 2011 s’établit à119,69, soit une hausse annuelle de+1,60 %(publication INSEE du 14avril, J.O. du 16 avril, p. 6761)Chiffressant que les résultats de l’éco-PTZ (150000par an) sont inférieurs aux objectifs(400000), elle indique travailler avec BenoistApparu à une réforme de ce prêt, pour lerendre plus attractif (p.2052).S’agissant des décrets du Grenelle 2, 200décrets sont prévus, dont 135 en Conseild’Etat, la ministre indique que plus de 20%des décrets sont publiés ou sur le point del’être et 80% devraient être pris avant la finde l’année 2011.Obliger à la rénovation énergétique?Geneviève Gaillard s’interroge surl’efficacité de la prime à la casse des chau-dières, de 250euros, qui risque d’avoir uneffet d’aubaine pour les propriétaires aisésmais non utilisable pour les Français en pré-carité énergétique qui n’ont pas les moyensde s’acheter une chaudière neuve (p.2062).Interpellée par Yves Cochet surl’opportunité d’obliger à la rénovation ther-mique au moment de la vente d’un loge-ment, la ministre répond “pour ma part jen’exclus pas qu’il faille en passer par unjour, mais ce la n’est possible qu'une fois quele marché est très fortement développé etque le prix de la rénovation a un peu baissé”(p.2063).La proposition de résolution, qui visait àdemander au Gouvernement de porter à30% la réduction des émissions de gaz àeffet de serre d’ici 2020, a été rejetée (JO ANdéb, 30mars, p.2119).Assainissement non collectifEn réponse à une question orale de PascalBrindeau, le ministre chargé des relationsavec le Parlement, Patrick Ollier, rappelleque les communes ont une compétence obli-gatoire de contrôle des installationsd’assainissement non collectif mais qu’ellespeuvent aussi, si elles le souhaitent, assurerà la demande des particuliers l’entretien oules travaux d’installation ou de réhabilita-tion des installations Mais les travaux nesont nécessaires qu’en cas de danger pour lasanté ou l’environnement. Il ajoute qu’unarrêté va prochainement préciser les critèrespermettant de déterminer si les travaux sontnécessaires (JO AN déb. 1eravril, p.2228).Logements étudiants: cautiondes CROUSPour faciliter le logement des étudiants,Valérie Pécresse a indiqué aux députés, afinque les propriétaires privés fassent confian-ce aux étudiants, “nous avons décidé queles CROUS pourraient se porter caution”(JO AN déb. 7avril, p.2355).33 sites expérimentaux pourdes CUCSLe ministre de la ville, Maurice Leroy alancé le 19 avril des contrats urbains decohésion sociale (CUCS) expérimentauxpour mobiliser les politiques publiquesdans les quartiers prioritaires. Ces expéri-mentations concernent 36 communes de15 départements. Cette expérimentationpréparera la future génération des CUCS.L’analyse de Jones Lang Lasalle:vers une hausse de l’ICC?Selon une note publiée le 19avril, leconseil considère que, en raison deshausses de l’indice BT01, l’indice du coûtde la construction devrait “progressergraduellement sur les prochains tri-mestres”. Avec la hausse des taux de laBCE et les risques de reprise de l’inflation,le conseil indique que des hausses impor-tantes de l’ICC, à l’image de celles obser-vées il y a deux ou trois ans pourraient denouveau être constatées. En conséquenceJones Lang Lasalle prévoit davantage dediscussion sur les clauses d’indexation desbaux et conclut: “l’utilisation de taux pla-fonnés pourrait être la solution efficientepour l’ensemble des parties”. En bref>La fédération des indépendants experts& bureaux de contrôle ascenseurs (FIEBCA)se réjouit des décisions annoncées parBenoist Apparu concernant lecalendrierde contrôle des ascenseurs. Selon leministre, le rythme de réalisation des tra-vaux de mise en sécurité des ascenseurs estrespecté et satisfaisant et permet de pré-voir qu’ils pourraient être quasiment ter-minés à l’échéance de juillet2013. LaFIEBCA, présidée par Hervé Lasseigne, sefélicite du maintien des échéances.Au contraire, l’ARC estime que les délaissont trop courts et réclame uneprolonga-tion de deux ans pour empêcher des prixsurévalués ou des ententes.>“Droit et Réseaux”, nouvelle associa-tion qui a pour but de favoriser leséchanges entre acteurs des réseaux de dis-tribution et leurs partenaires organise unpremier colloque La réforme du droitde l’urbanisme et le droit de laconcurrence: regards croisés”.Avec notamment Marie Malaurie-Vignal,professeur de droit, présidente du collègescientifique de Droit et Réseaux.(Maison du Barreau, Paris 1er, le 26mai2011 de 8h45 à 12h30.www.droit-reseaux.com. Inscriptionsauprès de Legiteam: tél 0170715380).
26avril 20116JURIShheebbddooimmobilierRRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations24mars2011Sénatp.735n°14806MaryvonneBlondinPS, FinistèreDérogation àl'accessibilité?LogementLa décision du Conseil d'Etat du 21 juillet 2009annulant toute possibilité de dérogation à la règlede l'accessibilité qu'a fixée la loi du 11 février 2005gèle un certain nombre de programmesdeconstruction. Le Gouvernement travaille actuelle-ment à la mise en place d'un nouveau dispositifpermettant de réintroduire de la souplesse à laréglementation en vigueur tout en respectant lesprincipes de la loi de 2005.La sénatrice citaitl'exemple d'un pro-gramme de 382 loge-ments de l'OPH deQuimper-Cornouaille surun terrain pentu dont137 logements sontbloqués.29mars2011ANp.3069n°89887Bernard Perrut,UMP, RhôneRévision des valeurslocativesBudgetUne expérimentation est menée en 2011 dans 5 départements. Une générali-sation à l'ensemble du territoire interviendra en 2012 pour une prise encompte des résultats de la révision dans les impositions de 2014. Le Gou-vernement présentera à l'automne 2011 un rapport évaluant les effets de larévision dans les 5 départements.29mars2011ANp.3099n°47829Maryse Joissains-Masini,UMP, Bouches-du-RhôneUrbanisme commercialEconomieLa loi du 12 mai 2009 a modifié la loi du 4 août 2008 pour préciser que sontsoumis à autorisation d'exploitation commerciale les projets ayant pour objetl'extension de la surface de vente d'un ensemble commercial ayant déjà atteintle seuil de 1000 m2ou devant dépasser ce seuil par la réalisation du projet.29mars2011ANp.3105n°83892Louis Giscardd'Estaing,UMP, Puy-de-DômeLocations meubléesdans un immeubleclassé monument his-toriqueBudgetLes revenus tirés, à titre habituel, de la location meublée relèvent des béné-fices industriels et commerciaux. Les charges d'achat ou de toute opérationfaite pour obtenir la disposition de résidences de plaisance ou d'agrémentsont exclues des charges déductibles. Les demeures historiques classées, ISMHou agréées échappent toutefois à ces dispositions restrictives. Mais lescharges qui augmentent la valeur de l'immeuble et majorent son prix derevient sont déductibles au titre de l'amortissement.29mars2011ANp.3121n°93246Jean-Yves LeBouillonnec,SRC, Val-de-MarneTarif des syndicsLogementCertaines pratiques commerciales peuvent susciter des difficultés. C'estpourquoi la commission des clauses abusives a été saisie pour expertiser lescontrats de syndics. S'agissant du refus de certains syndicats d'ouvrir uncompte séparé, un projet de loiprévoit des dispositions « permettant derenforcer l'information du copropriétaire sur la gestion comptable de lacopropriété et un encadrementdu choix du compte séparé ».29mars2011ANp.3145n°12724André Woj-ciechowski,UMP, MoselleEtat: régulateur dumarché immobilier?LogementL'Etat a alloué 37,4 milliards d'euros au secteur dulogement en 2009 (1,96 % du PIB) et 37,6 en2010, niveaux jamais atteint depuis 1986. Le plande relance a permis de jouer un rôle d'amortisseurpour l'économie du pays. L'Etat est pleinementmobilisé pour aider les Français à disposer d'unlogement de qualité.Le secrétaire d'Etat nerépond pas directementà la question sur la régu-lation du marché.29mars2011ANp.3152n°98557Jacques Remiller,UMP, IsèreDétecteurdemonoxyde de carbonedans les habitations?LogementIl y a déjà des dispositifs d'aménagement et de ventilation des locauxd'habitation, en vigueur dans le neuf depuis 2009 et dans les logements exis-tants depuis le 1erjuillet 2010 (décret du 27 novembre 2008 et arrêté du 23février 2009). Les détecteursde monoxyde de carbone ont été testés lorsd'une étude en 2008 mais aucun des appareils n'était totalement conforme àla norme européenne. Une nouvelle étude en 2010 a confirmé que lesappareils n'étaient pas fiables. Le Gouvernement n'envisage donc pas derendre obligatoire l'installationde ces appareils.29mars2011ANp.3152n°95625Didier Quentin,UMP, Charente-MaritimeLocation de parkingRéglementationLogementLa loi du 6 juillet 1989 ne régit la location des parkings que lorsqu'ils sontloués accessoirement à la location d'une résidence principale. La facturationde la quittance n'est donc pas interdite dans la location de parking. Il n'estpas envisagé d'inclure la location de parking dans la loi de 1989.29mars2011ANp.3153n°98762David Douillet,UMP, YvelinesDépôt de garantieréduit à un moisLogementDepuis la loi de février 2008 qui a modifié l'article 22 de la loi du 6 juillet1989 le dépôt de garantie ne peut excéder un mois de loyer. Cela nes'applique pas aux baux en cours au 9 février 2008. Mais si le bailleurdemande un montant excessif de dépôt de garantie, le locataire peutdemander restitution du trop-perçu(CA Paris, 20 mars 2008).31mars2011Sénatp.815n°15332Philippe Dallier,UMP, Seine-Saint-DenisCommissions de média-tion DALO.Ile-de-FranceLogementL'article L 441-2-3 du CCH (issu de la loi du 25mars 2009) permet désormais de créer plusieurscommissions dans un même département. Unemission d’audit a été confiée au conseil généralde l’environnement et du développement durablelequel recommande de ne pas multiplier lenombre de commissions. L’égalité de traite-ment des citoyens est une priorité. L'objectif estd'harmoniser les règles d'instruction et de déci-sions des commissions.Le sénateur soulignaitque sur 133 000 recoursdéposés fin janvier 2010,85 000 l'avaient été enrégion parisienne dont27 000 à Paris et 13 000en Seine-Saint-Denis.À nos abonnés::le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
26avril 20117JURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAGENDACabinets ministérielsPremier ministre: Alexandre Pascalestnommé conseiller technique (protectionsociale, ville et comptes sociaux) au cabi-net de François Fillon. (Arrêté du 1eravril2011, J.O. du 7avril, @).PréfetsDominique Burest nommé préfet de larégion Nord - Pas-de-Calais, préfet duNord; Henri-Michel Comet est nommépréfet de la région Midi-Pyrénées, préfetde la Haute-Garonne; Patrick Stefaniniest nommé préfet de la région Aquitaine,préfet de la Gironde et Francis Lamy estnommé préfet de la région Auvergne, pré-fet du Puy-de-Dôme. (Décret du8avril2011, J.O. du 9avril, @).Organismes publicsCGLLS: Jean-Yves Mano(USH), enremplacement de Jean-Pierre Caroff etThierry Bert(USH) en remplacement dePierre Quercy sont nommés administra-teurs de la Caisse de garantie du logementlocatif social en tant que représentants del'UNFOHLM.Jean-Louis Chartier,conseiller maître honoraire à la Cour descomptes est nommé en tant que person-nalité qualifiée.(Arrêté du 29mars2011, J.O. du 9avril,p.6355).ANRU: Thierry Bert(USH) est nomméadministrateur de l'Agence nationale pourla rénovation urbaine en qualité de repré-sentant d'organismes intervenant dans lapolitique du logement social. (Arrêté du7avril2011, J.O. du 14avril, p.6654).4 septre 2009(8). UnAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..Pour vous abonner à Jurishebdo,avec 20% de réductionpour un premierabonnement,visitez notre site internetjurishebdo.frABONNEMENT«PRIVILEGE»20%de réduction sur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierAdoma: Jacques Barthélémy,conseiller d'Etat, est nommé président duconseil d'administration. (Décret du14avril2011, J.O. du 16avril, p.6725).Société du Grand Paris: FrançoisAuvigneet Emmanuel Berthier, délé-gué interministériel à l'aménagement duterritoire et à l'attractivité régionale, sontnommés membres du conseil de surveillan-ce de l'établissement public Société duGrand Paris. (Décret du 14avril2011, J.O. du16avril, p.6750).Conventions collectivesPersonnel des cabinets d'avocats:l’avenant n°97 du 28mai 2010, relatif à lamodification des taux de contribution àl'OPCA-PL au titre de la formation pro-fessionnellecontinue est étendu. (Arrêtédu 28mars2011, J.O. du 5avril, p.6054).Centres PACT et ARIM: l'accord du 26mai2009 relatif à la période de professionnalisa-tion, complétant l'accord du 9mars 2005relatif à la formation professionnelletoutau long de la vie est étendu par arrêté du28mars2011. (J.O. du 5avril, p.6054).Géomètres-experts, topographes, pho-togrammètres, experts fonciers: l'accorddu 6mai 2010, relatif à l'égalité profes-sionnelleentre les hommes et les femmesest étendu par arrêté du 28mars2011.(J.O. du 5avril2011, p.6054).Maîtres d'œuvre en bâtiment: l'avenantn°4 du 28janvier 2010 à l'accord du5juillet 2007 sur les frais de santéconcludans le cadre de la convention collectivenationale des entreprises d'architecture estélargi au secteur des maîtres d'œuvre enbâtiment par arrêté du 30mars2011. (J.O.du 7avril, p.6219).Gardiens, concierges et employésd'immeubles: l'avenant n°78 du9novembre 2010 modifiant l'annexe IIportant sur les salaires a fait l’objet d’unarrêté d’extension. (Arrêté du 22mars2011,J.O. du 9avril, p.6357).Huissiers de justice: l'avenant n°38 du27avril 2010, relatif à la prévoyance estétendu par arrêté du 1eravril 2011. (J.O. du9avril, p.6358).CertificationUn décret du 13avril définit les conditionsde certification des entreprises intervenantdans le traitement des gaz à effet de serrefluorés contenus dans les systèmes de pro-tection conter les incendies, il actualise laréglementation applicable au secteur de laclimatisation.(Décret n°2011-396 du 13avril2011 relatif àdes substances appauvrissant la couched'ozone et à certains gaz à effet de serrefluorés, aux biocides et au contrôle des pro-duits chimiques, J.O. du 15avril, p.6618).Logement social: uniqueLa création du « numéro unique » dedemande de logement social est autorisée.Ce numéro a trois objectifs:- enregistrer et suivre la demande de loge-ment social,- mettre à disposition des acteurs locauxles demandes nominatives,- produire des statistiques sur lesdemandes de logement social, au niveaunational et local.La liste des données recueillies est fixée parl'article 2 et celle des personnes ayantaccès aux informations est précisée parl'article 4.La date de mise en œuvre de ce numérounique est fixée au 28mars2011.(Arrêté du 28mars2011 portant créationd'un traitement de données à caractère per-sonnel relatif à l'enregistrement desdemandes de logement locatif social dénom- «Numéro unique», J.O. du 6avril, @).TVA immobilièreUn arrêté du 8avril2011 fixe les modalitésdéclaratives en matière de TVA relativesaux opérations portant sur des immeubles.Exemples de modification de texte:Les obligations des redevables de la TVAprévues par les articles286 et287 I du CGIn'étaient pas applicables aux redevables dela TVA immobilière. Elles le sont désormais.L'article 32 b de l'annexe IV au CGI pré-voyait des règles spécifiques pour les per-sonnes réalisant des opérations soumises àTVA à titre occasionnel. Cet article estabrogé. (J.O. du 10avril, p.6397).Troubles de voisinage: principed'antériorité validéL'article L 112-16 du CCH prévoit que lesdommages causés aux occupants par desnuisances dues à des activités agricoles,industrielles, artisanales commerciales ouaéronautiques n'ouvrent pas droit à répa-ration si le permis de construire du bâti-ment a été demandé (ou l'acte authen-tique de vente signé) postérieurement àl'existence de ces activités.Le Conseil constitutionnel valide cette dis-position, en relevant qu'elle ne fait pasobstacle à une action en responsabilitépour faute.(Décision n°2011-116 QPC du 8avril2011,J.O. du 9avril 2011, p.6361).
26avril 20118JURIShheebbddooimmobilierTTAAXXEESSUURRLLEESSBBUURREEAAUUXXEENNIILLEE--DDEE--FFRRAANNCCEEFFIISSCCAALLIITTÉÉTaxe annuelle sur les bureaux ettravaux de réhabilitationUne SCI avait engagé des travaux de réha-bilitation d’un immeuble de bureaux dansParis. Elle soutenait que la cour adminis-trative d’appel de Paris avait commis uneerreur de droit en jugeant quel’inutilisation des bureauxdu fait de laréhabilitation susceptible de faire entrerle bien dans le champ de la TVA immobi-lière n’était pas de nature à exonérerl’immeuble du champ d’applicationde la taxe annuelle sur les locaux àsage de bureaux.Mais le Conseil d’Etat a confirmé l’arrêtde la cour de Paris.(CE, 24mars2011, SCI 115-117 Champs Ely-sées et SCI Galilée Vernet, 9esous-section,n°338190).En conséquence, l’inutilisation des bureauxpendant les travaux de réhabilitation nepermet pas d’échapper à la taxe.Précisons que selon la doctrine del’administration “l’état d'inutilisation oude vacance, même pour une cause étran-gère à la volonté du propriétaire, est sansincidence sur l'assujettissement à la taxe.”(Instruction 8 P-1-99, § 7).Une instruction fiscale publiéeL’administration a publié une instructionqui commente la réforme de la taxe surles bureaux issue de la loi de finances rec-tificative pour 2010 (art. 31 de la loi du29décembre 2010).L’instruction (8-P-1-11 du 18 avril, BOI du19 avril), précise notamment la notion desurface de stationnement, nouvelle-ment entrée dans le champ d’applicationde la taxe sur les bureaux (§5). Il s’agit des“locaux ou aires, couvertes ou non cou-vertes, destinées au stationnement desvéhicules, annexés à des locaux à usage debureaux, des locaux commerciaux ou deslocaux de stockage, et non intégrés topo-graphiquement à un établissement deproduction”.Sont concernées les emplacements ainsique les voies de circulation et les rampesd’accès, mais non les aires de livraison. Lessurfaces de stationnement annexes à unimmeuble de bureaux sont taxables. Ils’agit notamment des surfaces qui font par-tie du même groupement topographique(c’est-à-dire les différentes constructions quiforment un ensemble immobilier homogè-ne) que les locaux taxables.L’instruction précise aussi les conditionsd’exonération de la taxe liée à la surface:moins de 500m2.Il s’agit de la surface de stationnement etnon de la surface des locaux de bureauxauxquels elle se rattache.Une surface de 450m2de stationnementannexée à des bureaux de 1000m2estdonc exonérée.Si un parking de 950m2appartient à deuxpersonnes, l’une pour 600m2et l’autrepour 350m2, seule la première est taxable.S’agissant de la délimitation géogra-phique, la loi a déterminé de nouvellescirconscriptions:- 1. Paris et Hauts-de-Seine- 2. Autres communes de l’unité urbainede Paris. L’instruction donne la liste de cescommunes.- 3. Autres communes de l’Ile-de-FrancePar dérogation, les communes relevant deCirconscriptions1e2e3eLocaux de bureauxTarif normal15,919,434,51Locaux de bureauxTarif réduit7,885,634,08Locaux commerciaux7,003,601,80Locaux de stockage3,601,800,90Surfaces de stationne-ment2,101,200,60Tarif en euros par m2Taxe sur les bureauxen Ile-de-France 2011JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineTaxe sur les bureaux: instruction fiscale et jurisprudencela dotation de solidarité urbaine et decohésion sociale et du fonds de solidaritédes communes de la région Ile-de-Francesont classées automatiquement dans la 3ecirconscription. L’instruction en donne aus-si la liste.La taxe est payable en principe le 1ermars.Pour cette année, la date est exceptionnel-lement reportée au 2mai2011.(Voir le tarif dans le tableau ci-contre).Consultez l’instruction sur notre site inter-net, rubrique nouvelles dépêches.Taxe sur les bureaux: quel tarifpour une agence bancaire?(CE, 8eet 3esous-sections réunies,30mars2011, n°336765, Sté CIC)Une banque qui utilisait des locaux dansle IXearrondissement de Paris pour l’unede ses agences bancaires était en litigeavec l’administration sur le tarif à appli-quer au titre de la taxe sur les bureaux enIle-de-France.Selon le Conseil d‘Etat, la cour administrati-ve d’appel de Paris avait jugé à tort que leslocaux occupés par les conseillers financierset par le directeur de l’agence devaient, auregard du §20 de l’instruction du 18mars1999, être considérés comme des locauxcommerciaux alors que ce paragraphe neconcerne que les locaux commerciaux etnon des locaux de bureaux. Le Conseild’Etat juge l’affaire au fond.“Considérant que les locaux d’une agencebancaire dans lesquels les prestations deservice de nature commerciale sont effec-tuées sont imposables dans la catégoriedes locaux commerciaux mentionnée au 2edu III de l’article 231 ter du CGI; qu’il résul-te de l’instruction que les locaux occupéspar les conseillers financiers de l’agence encause, alors même qu’ils seraient séparéspar des cloisons des autres zones del’agence, sont utilisés pour la réalisationde prestations de service de nature com-merciale auprès du public intéressé et quele local occupé par le directeur de l’agenceest également utilisé à des fins de récep-tion de la clientèle; que l’ensemble de ceslocaux entrent ainsi dans la catégorie deslocaux commerciaux définie aux 2edu IIIde l’article 231 ter du CGI; que la superfi-cie de ces locaux étant inférieure au seuilde 2500m2prévue par le du V del’article 231 ter du même code, ils sontexonérés de la taxe sur les locaux à usagede bureaux, les locaux commerciaux et leslocaux de stockage perçue dans la régionIle-de-France”. L’arrêt décharge donc lasociété du paiement de la taxe pour leslocaux occupés par les conseillers et ledirecteur.OObbsseerrvvaattiioonnss:Les locaux occupés par lesconseillers financiers dans une agencebancaire à titre de réception de la clien-tèle et les locaux occupés par le directeurde l’agence, également affectés à laréception de la clientèle, doivent doncêtre considérés comme locaux commer-ciaux et non comme bureaux. S’ils sontinférieurs au seuil de 2500m2, ils sontdonc exonérés de la taxe sur les bureaux.
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