– 2 – Jurisprudence –
Baux commerciaux : Situation d’une personne physique, copreneuse avec une société / Succession de baux dérogatoires avec les membres d’une même famille / Congé pour défaut d’exploitation des locaux : exigence d’une mise en demeure ? / Justificatifs de charges
– 4 – Marché du logement –
Embellie sur la maison individuelle : l’analyse de l’UMF
– 5 – Projets –
Un rapport de la Cour des comptes sur les aides au logement. Les 6 recommandations du rapport, la position de Philippe Dallier, rapporteur spécial de la commission des finances du Sénat
– 5 – Initiatives –
Hausse du prix du foncier constructible : proposition de la CLCV
Recours de la FNAIM sur l’encadrement des loyers
Vérification des impôts en ligne : nouveau service
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du JO –
– 8 – Interview –
Vincent Sillègue (Crowdfunding-immo) : “le financement se spécialise”.
Cofondateur de Crowdfunding-immo, Vincent Sillègue présente sa société qui permet de compléter les fonds propres d’un promoteur et de proposer un placement attractif pour les épargnants
22septembre 20152BAUXCOMMERCIAUX▲Baux commerciaux■Situation d’une personne phy-sique, copreneuse avec une société(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 9 sept. 2015,n°13/1442)Une SCI avait conclu un bail dérogatoired’un an avec une société et M. L. Celui-ciétait dirigeant de la société et s’était portécaution de toute somme due en vertu dubail et de son renouvellement éventuel. Lelocataire s’étant maintenue dans les lieux àl’issue du bail, il s’était formé un bail com-mercial de 9 ans. Le bailleur avait engagéune action à l’encontre des locataires et dela caution pour obtenir le paiement d’arrié-rés de loyers. En cours de procédure, le tri-bunal de commerce avait prononcé la liqui-dation judiciaire de la société. Il se posait laquestion de la validité de l’action à l’en-contre de la caution. Le tribunal avait rejetéla demande du bailleur en critiquant lemontage juridique: il relevait que les bauxsignés par le bailleur “ont tous opté, defaçon délibérée, pour faire toujours figurerles gérants des sociétés exploitantes et plusgénéralement tous ceux exerçant des fonc-tions à responsabilité à leur tête commecopreneurs des locaux pour lesquels ils nedétiennent pourtant aucune propriétécommerciale […]; Ce serait une chose biensingulière que d’imaginer que tous lesgérants de tous les présidents de société quicontractent avec la SCI T. le feraient avec àl’esprit l’idée d’être systématiquement lespremiers concurrents de leur propre société,de surcroît sur son site d’exploitation”.Le bailleur demandait l’annulation du juge-ment sur le fondement de l’article 6 -1 de laCEDH qui impose un jugement équitable.La cour d’appel rejette cette demande aumotif que le jugement “a, en effet, analyséavec précision la situation juridique descopreneurs de ce dossier en la critiquantavec l’usage de qualificatifs, certes peuamènes, mais la cour estime que ces excèsde langages ne suffisent pas à démontrer lapartialité du tribunal contraire à l’article 6de la Convention Européenne des Droits del’Homme”.Mais sur le fond, la cour infirme le juge-ment:“La qualité de preneur à bail de MonsieurL. n’est pas contestéepar ce dernier qui a, àtitre personnel, restitué le 5juin 2013 lesclefs du local et, le même jour, signifié aubailleur, à titre personnel, un congé dans lesconditions de l’article L 145-9 du code decommerce aux termes duquel il se désignelui-même comme “locataire” […]La SCI T. est bien fondée en conséquence, àsolliciter à l’encontre de M. L., co-preneur, lepaiement du solde de loyers et charges”.La cour opère toutefois une minoration dela clause pénale prévoyant une majorationforfaitaire du loyer impayé de 10% et autaux d’intérêt de 15%. Elle applique unemajoration de 5% assortie d’un intérêt autaux légal.Observations:Le montage juridique criti-qué consistait pour le bailleur à demanderau dirigeant de la société locataire de seconstituer à la fois copreneur et cautionsolidaire du locataire. Lors de la procédurecollective de la société locataire, le diri-geant se trouvait donc toujours tenu dupaiement du loyer en tant que copreneuret en tant que caution. Ce qui limitait pourle bailleur l’impact de la procédure collecti-ve. Le tribunal avait vu dans cette pratiqueun montage mis en place sans considéra-tion de la réalité économique. Mais la courapplique strictement le contrat et condam-ne le copreneur personne physique.■Succession de baux dérogatoiresavec les membres d’une mêmefamille(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 9 sept. 2015,n°13/16511)Un locataire demandait la requalificationd’un bail dérogatoire en bail statutaire aumotif qu’une succession de baux avait étéconclue par les membres de sa famille:- 1erbail de 23 mois en 1999 avec la mère dulocataire M. K;- 2ebail de 23 mois en 2004 avec une socié-té gérée par la sœur du locataire;- 3ebail en 2006 avec le père de l’exploitant; - 4ebail avec M. K.Mais la cour relève, - pour le 2ebail que le locataire “ne prouvenullement avoir exploité les locaux pendantla durée de ce 2ebail sous couvert de lasociété gérée par sa sœur;- pour le 3ebail, que le locataire “n’établitpas qu’il aurait exploité le commerce dansles locaux aux lieu et place de ce dernier;- pour le 4ebail, le locataire “ne prouve pasqu’il aurait continué alors une exploitationcommencée lors du bail précédent”.La cour dénie ainsi au locataire le droit à lapropriété commerciale:“Si la preuve est faite pas M. K. d’une suc-cession de baux dérogatoires conclus entredes membres de sa famille et M. Z.[bailleur], pour autant il ne rapporte pas lapreuve qu’il ait été en réalité l’exploitantd’un fonds dans lesdits locaux avant le1ernovembre 2008, date de la prise d’effetdu bail conclu par luile 26octobre 2008 etqu’il puisse ainsi se prévaloir en raison de lasuccession de ces baux dérogatoires du sta-tut des baux commerciaux, aucune piècejustifiant de l’exercice par lui d’une activitécommerciale dans les lieux à une quel-conque période antérieure à son entréedans les lieux n’étant produite aux débats”.La cour confirme la validité du congé adres-sé par le bailleur et l’expulsion.Observations:L’article L145-5 du code decommerce régit le bail dérogatoire et lesconditions dans lesquelles ce bail peut êtresuivi d’un bail statutaire. Il prévoit la trans-formation d‘un bail en bail statuairelorsque “à l'issue d'un délai d'un mois àcompter de l'échéance le preneur reste etest laissé en possession”. Le même articleajoute:“Il en est de même, à l'expiration de cettedurée, en cas de renouvellement exprès dubail ou de conclusion, entre les mêmes par-ties, d'un nouveau bail pour le mêmelocal.”En l’espèce, il s’agissait bien du même localet du même bailleur. Mais le locataire étaitdifférent. Le dernier locataire soutenaitque la succession des baux, conclus avecdiverses personnes de sa famille devaitentraîner la requalification en bail com-mercial. En l’espèce, la demande est reje-tée car le locataire aurait dû, de surcroît,démontrer qu’il exerçait son activité dansun bail précédent, ce qu’il n’a pu faire.La jurisprudence a parfois admis cette solu-tion lorsqu’elle relève une succession debaux dérogatoires en alternance au loca-taire et à des tiers agissant comme prête-noms, ayant pour but de faire échec austatut. La fraude interdit au bailleur deprétendre que le locataire a valablementrenoncé à son droit acquis au bénéfice dustatut (Civ. 3e, 9 fév. 1994). La requalifica-tion en bail statutaire a aussi été reconnueen l’absence d’état des lieux et de remisedes clés, les abonnements de téléphone etd’électricité étant conservés par le preneuret le local restant assuré (Civ. 3e, 23avril2013, n°12-15602).■Congé pour défaut d’exploita-tion des locaux: exigence d’unemise en demeure?(CA Paris, Pôle 5, ch. 3, 9 sept. 2015,n°13/17438)Un bail commercial avait été conclu pourune activité de restaurant chinois à compterde 2000. En 2009, le bailleur avait donnécongé avec refus de renouvellement pourdéfaut d’exploitation. Le locataire soutenaitque le bailleur aurait dû lui adresser auJURISPRUDENCE préalable une mise en demeure sur le fon-dement de l’article L 145-17 du code decommerce.Mais la cour d’appel valide le congé car ils’agissait d’une infraction irréversible:“Ce congé a été expressément délivré auvisa des articles L 145-8 et 9 du code de com-merce et non de l’article L 145-17 de sortequ’il s’agit, comme le soutient la SCI, d’uncongé dénégation à effet du 31mars 2010,pour manquement à l’obligation d’exploi-tation effective au cours des 3 années quiont précédé la date d’expiration du bail,soit, en l’espèce le 31mars 2010. S’agissantd’une infraction irréversible, le bailleurn’était pas tenu de notifier à la société M.une mise en demeure avant la significationd’un congé”.L’arrêt apprécie ensuite les éléments de faitproduits par les parties, indiquant qu’ilrevient au bailleur de prouver le défautd’exploitation. Cette preuve est établie parles éléments suivants:- photos prises en 2008 montrant que leslocaux ne servent plus à la restauration;- lettre de la gérante admettant en 2008que le restaurant était momentanémentfermé;- attestations de voisins certifiant n’avoirjamais constaté la présence de clients etlettre d’une société de diagnostics devantintervenir dans l’immeuble et n’ayant puentrer en contact avec la locataire.La cour confirme la validité du congé etl’absence de droit à perception d’indemnitéd’éviction.Observations:La jurisprudence imposedonc la distinction entre:- les infractions réversibles qui supposentune mise en demeure du locataire de fairecesser l’infraction au bail, et qui lui ouvreun délai d’un mois pour régulariser lasituation (art. L 145-17, 1edu code de com-merce). C’est le cas par exemple de retarddans le paiement des loyers (Civ. 3e, 2 déc.1980), ou la réalisation de travaux par lepreneur non conformes aux règles de l’artet hors la surveillance de l’architecte dubailleur (CA Grenoble, 16 nov. 2006).- et les infractions irréversiblesqui n’impo-sent pas de mise en demeure. Selon l’arrêtrapporté, le défaut d’exploitant pendanttrois ans, fait partie de cette 2ecatégorie.Le bailleur peut donc donner congé sansmise en demeure préalable. D’autresexemples sont fournis par la jurisprudence:omission des preneurs à appeler le bailleurà concourir à un acte de sous-location (Civ.3e, 29 nov. 1995) ou la fermeture adminis-trative des lieux à trois reprises pour diversmotifs imputables au locataire (Civ. 3e,25juin 1997).■Justificatifs de charges(CA Paris, Pôle 4, ch. 4, 15 sept. 2015,n°14/03609)Un litige opposait un bailleur de locauxd’entrepôts à son locataire était relatif aupaiement de charges locatives.La cour d’appel déboute le bailleur sur troispoints, d’abord sur le versement de provi-sions pour charges, ensuite sur le paiementde charges de fluides, enfin sur la réalisa-tion de travaux de mise aux normes desprinklage.1. Sur les chargesLe bail prévoyait que la redevance à chargedu preneur incluait les charges de cojouis-sance, les impôts et les honoraires de gestion,mais que n’étaient “pas incluses les presta-tions et fournitures relatives aux fluides et àl’eau payables en sus par le preneur”.“Considérant qu’aucune disposition de laconvention ne prévoyant le versement parle preneur de provisions sur charges, laSociété Immobilière P. n’est pas en droit deréclamer le paiement de telles provisionsàla SARL M.Qu’il se déduit des stipulations de l’article 8ci-dessus énoncées que les charges nonincluses dans la redevance ne peuvent por-ter que sur les prestations et fournituresrelatives aux fluides et à l’eau et que cescharges doivent dont être justifiées par laSociété Immobilière P., qui s’en estimecréancière”.La Cour approuve le tribunal d’avoir jugéque les documents produits “ne permet-taient pas de vérifier si les sommes récla-mées correspondaient à la consommationde fluides”. Elle rejette la demande de pro-vision et une demande relative aux fluidescar le document “ne contient d’une façonexplicite aucune clé de répartition de cesdifférentes charges, qu’en outre la rubrique“charges de fluides”, sans autres précisions,correspond à la cellule [louée] et les chargesd’eau froide visées concernent [la cellulelouée et d’autres cellules]”. En raison de l’in-certitude sur les locaux concernés, lademande de paiement est rejetée.2. Sur les travaux“Considérant que les travaux de sprinklage,dont le paiement était réclamé à la SARL T.,s’inscrivaient dans le cadre de travaux deremise en conformité trentenairede l’en-semble du bâtiment, que la consistance exac-te des travaux réalisés dans le local en causen’était pas établie, qu’il ne s’agissait pas detravaux ou modifications ordonnées par lesautorités administratives, mais que ces tra-vaux incombaient à la Société Immobilière P.dans le cadre de son obligation de délivran-ceet que la SARL M. n’était pas tenue d’ensupporter le coût en application de l’article 4de la convention liant les parties, le tribunal,[…] à bon droit, a débouté la Société Immo-bilière P. de sa demande en paiement de lafacture relative à ces travaux”.Observations:Il résulte de cet arrêt que lademande d’une provision pour chargesn’est justifiée que si elle est fondée que surune disposition contractuelle. Faute declause, le bailleur ne peut pas demanderde provision.Le 2epoint est relatif à la justification descharges: le bailleur doit justifier le mon-tant demandé en précisant la clé de répar-tition permettant d’établir qu’il s’agit biendu local concerné par le bail.Précisons que l’arrêt ne fait aucune réfé-rence aux règles nouvelles sur les charges,issues de la loi Pinel (art. L 145-40-1 et suiv.du code de commerce). En effet, ces règless’appliquent aux contrats conclus ourenouvelés à compter du 1erseptembre2014 et il s’agissait d’un bail antérieur.Sur les travaux enfin, la cour observe quela réalisation de travaux d’installation desprinklage, installation d’un réseau d’ex-tinction automatique à eau conforme auxnormes, entrait dans l’obligation de déli-vrance du bailleur.A comparer avec Civ. 3e, 16 sept. 2008(n°07-18303) dans lequel la Cour de cassa-tion a admis qu'un locataire de locaux debureaux pouvait demander la résiliation dubail aux torts du bailleur lorsque le preneuravait appris par des rapports d’organismesde contrôle “que l'immeuble dans lequel setrouvaient les lieux loués ne répondait pasaux normes fixées en matière de sécuritéincendie […] notamment en raison d'uneossature métallique de l'immeuble ne pré-sentant aucune stabilité au feu”. Le bailleuravait ainsi manqué à son obligation delivrer un bien conforme à sa destination.●22septembre 20153BAUXCOMMERCIAUX▲JURISPRUDENCE❘◗Le cabinet Olswang(Emeline Peltierpour l’aspect immobilier) a conseillé Cur-zon Capital Partners IV pour l’acquisitiond’un centre commercial à Poitiers.L’acquéreur était aussi conseillé parRacine(Fabrice Rymarz) pour lesdomaines fiscaux. Le vendeur, GLL RealEstate Partners, était conseillé par Gide Loy-rette Nouel(Christopher Szostak) pour lesaspects immobiliers et par Pinsent Masons(Franck Lagorce) pour le volet fiscal.Acteurs 22septembre 20154Les ventes de maisons individuelles ontprogressé de +6% en un an (à fin juillet).Sans retrouver les niveaux de ventesde2010 et2011, les volumes dépassentnéanmoins ceux de2012 et2013. Pour leprésident de l’Union des maisons fran-çaises, Patrick Vendrome, le secteur sembleavoir touché son point bas l’an dernier.La reprise est particulièrement nette en Ile-de-France et dans l’Est (+21%) et, dansune moindre mesure, dans le Nord(+12%), en Bretagne (+7%) et dans leSud-Ouest (+6%). Une région recule net-tement: l’Ouest (-6%).Les acquéreurs reviennent, lesdélais s’allongentPremier signe positif du marché: lescontacts commerciaux sont en hausse, toutparticulièrement ceux venant d’internet.À l’inverse, les constructeurs souffrent deslourdeurs administratives, qui s’aggravent.Patrick Vendrome souligne l’engorgementdes dossiers de refinancements des prêtsimmobiliers qui retardent la délivrance desoffres de prêts. De plus, les notaires ontété contraints d’allonger les délais designature des actes. Enfin, la délivrance despermis de construire a pris du retard. Surce point, le secrétaire général de l’UMF,Dominique Duperret, confirme qu’au-delàde la pratique de demande de pièces com-plémentaires injustifiées, se développe unephase “d’instruction en chambre des per-mis de construire” qui allonge le délai offi-ciel. De surcroît, les services d’instructionsont souvent encombrés par manque depersonnel.Conséquence de ces délais; la trésoreriedes entreprises se tend et la signature descontrats de sous-traitance est retardée.Pour l’ensemble de l’année 2015, la ten-dance est à une hausse de 6 ou 7% desventes, à la condition que l’APL accessionne soit pas remise en cause.Dominique Duperret ajoute que le secteurrevient de loin puisqu’en dix ans, le volu-me de la construction s’est contracté de -44,6% en diffus et de -25,4% en groupé,soit un recul de -40,5% pour l’ensembledu secteur. L’analyse sur dix ans permetd’observer un léger pic en 2011 et 2012,conséquence directe du plan de relancequi a suivi la crise financière de 2008.L’UMF souligne que le marché à une capa-cité de réactivité très forte. Le doublementdu PTZ et la mise en place du Pass-Foncieravaient provoqué très rapidement unerelance de la construction. À l’inverse, ladégradation du PTZ fin 2011 a provoquéune rechute du marché.La réforme du PTZ de 2014 a eu un impactpositif sur la solvabilité de la clientèle.Patrick Vendrome souligne toutefois quela pérennité de la reprise suppose deconforter les aides financières et que lescoûts de production restent économique-ment acceptables.Reprise de la production de créditBenoît Catel, directeur général délégué duCrédit Foncier, évoque une améliorationdu moral des professionnels de l’immobi-lier depuis le printemps 2015, qui seconjugue avec une hausse des projets d’ac-quisition des ménages. Il ajoute que laproduction de crédits redémarre. Au 2etrimestre 2015, les crédits (pour leneuf et l’ancien) ont atteint 36,7milliardsd’euros contre 25,5 au 2etrimestre 2014.En un an, cela représente 130,3milliardscontre 112,7 l’année précédente.Pour le neuf, la hausse est encore plusmarquée: la production du 2etrimestrereprésente 8,4milliards (6,1milliards au 2etrimestre 2014). En un an, la productionest de 31,8milliards.Selon le Crédit foncier, le niveau des tauxdevrait légèrement augmenter à la fin del’année. En juin2015, le taux moyen étaitde 1,99% (nouveau record) et il devraitêtre compris entre 2,3 et 2,4% au 4etri-mestre 2015.Risque de perte de 30000 loge-mentsLe Crédit foncier évoque toutefois un fac-teur de risque lié à l’avenir des APL acces-sion. La loi de finances pour 2015 a enMARCHÉDULOGEMENTRENCONTREEmbellie sur la maison individuellePour la première fois depuis plusieurs années, les constructeurs de maisons indivi-duelles retrouvent de l’optimisme. Insistant sur l’effet immédiat des changementsde règles sur les aides, l’UMF point le risque d’une suppression de l’APL accession.effet prévu de supprimer l’APL accession àcompter du 1erjanvier 2016. Cela représen-te un enjeu de 900millions d’euros quiprofite à 500000 ménages. Mais, si elle estsupprimée, cela provoquera la disparitionde 30000 opérations (10000 dans le neufet 20000 dans l’ancien).Le Crédit foncier indique que, pour unménage qui emprunte 130000€ sur 30ans, il doit assumer une mensualité de 620à 650€, dont 150€ d’APL. Si cette alloca-tion est supprimée, la mesure aura uneffet couperet et le ménage renoncera àl’opération. Certes, insiste Benoît Catel, iln’y aura plus d’effet d’aubaine, mais il n’yaura plus, non plus, d’effet déclencheur. Ilfaut bien sûr tenir compte de la chargebudgétaire que représentent ces 900mil-lions d’APL mais il faut aussi tenir comptede la TVA induite par la construction deslogements aidés et de la création desemplois correspondants.Attendons les résultats des testsde bâtiments BEPOSPatrick Vendrome expose les conditions quel’UMF juge nécessaires à la poursuite de lareprise. Elles passent par le soutien à la sol-vabilité des acquéreurs (PTZ et APL) et parune “traduction économiquement accep-table des impératifs environnementaux”. Leprésident de l’UMF rappelle que l’UMF par-tage les objectifs de maîtrise de consomma-tion énergétique mais que la RT 2012 a déjàdivisé par 4 la consommation d’énergie etqu’aller plus loin est irréaliste. Une étuderéalisée sur le BEPOS montre que le coût dupassage à ce type de bâtiment est comprisentre 15000 et 20000€ et qu’il permet uneéconomie de 50€ par an!De plus, l’UMF observe que de 20 à 30%des maisons neuves ne sont en réalité pasconformes à la RT 2012.Enfin, une étude est en cours sur 22 mai-sons test construites en BEPOS. L’UMF esti-me indispensable d’attendre le bilan decette opération avant de se décider defaçon précipitée à adopter de nouvellesmesures. Le ministère vantait un “effet d’apprentis-sage” pour rassurer les professionnels surl’impact de la RT 2012. L’UMF reconnaîtque le coût de certains équipements abaissé mais que celui des éléments du bâtitraditionnel n’a pas suivi ce mouvement.En conclusion, l’UMF estime que les chiffresd’ouverture de chantier devraient rester enbaisse en 2015 mais que les mises en ventedevraient être en hausse de 6 à 7%. Enfin, l’UMF poursuit ses négociations avecl’UCI-FFB en vue d’un rapprochement desdeux fédérations.●Constructions de logements en 10 ansSource: UMF 22septembre 20155AIDESAULOGEMENT■Nouveaux recours sur l’encadre-ment des loyersLa FNAIM a engagé deux recours contrel’encadrement des loyers, l’un devant leConseil d’État à l’encontre du décret du10juin2015, l’autre devant le TA de Paris,à l’égard de l’arrêté du 25juin2015 quifixe les loyers de référence. (Communiquédu 15 sept. 2015).La FNAIM invoque un argument de procé-dure: le Conseil national de la transactionet de la gestion immobilières n’a pas étéconsulté contrairement à ce que prévoit laloi Alur ( le CNTGI doit être consulté sur“l'ensemble des projets de textes législatifsou réglementaires relatifs à l'exercice desactivités mentionnées “ à l’article 1erde laloi Hoguet”, art. 13-1 de la loi de 1970, issude la loi Alur).Sur le fond, la FNAIM estime que les loyersde référence ne sont pas fixés avec uneprécision suffisante eu égard aux catégo-ries de logement et aux secteurs géogra-phiques, contrairement à ce qu’avaitdemandé le Conseil constitutionnel. Cettedécision indiquait (§25) que l’autoritéadministrative devait établir, sous lecontrôle du juge “les catégories de loge-ment et les secteurs géographiques avecune précision suffisante pour permettreque la définition du loyer de référence soiten adéquation avec l'ensemble des caracté-ristiques qui déterminent habituellementla fixation du montant du loyer”. Lecontrôle du juge étant donc sollicité par laFNAIM (ainsi que par les organisations debailleurs), il revient donc maintenant aujuge administratif de trancher. À suivre.INITIATIVES➚321: c’est le nombre de contrats devillessigné au 1erseptembre 2015, soit73% de signatures réalisées. Selon leCommissariat général à l’égalité desterritoires, la quasi-totalité des contratsdevrait être signée d’ici novembre.(Lettre du CGET du 11 sept. 2015)➴47,5%de foyers imposables en 2014.Cette proportion devrait baisser à 46,5%en 2015 selon le chiffrage réalisé par Ber-cy lors de la préparation du PLF 2016.(Dossier de presse du secrétariat d’Etatau budget du 10 sept. 2015)ChiffresRAPPORTUn rapport sur les aides au logementUn rapport de la Cour des comptes, demandé par la commission des finances du Sénat, aété présenté le 16septembre, sur les aides personnelles au logement.Vers une réforme systémiqueLa Cour des comptes indique que la capacité à poursuivre la hausse des dépenses desaides au logement, qui pourraient dépasser 19milliards d’euros en 2017, n’est pas assu-rée. Le montant des aides a progressé de 14,2 à 17,4milliards d’euros de 2007 à 2013.Mais la hausse tient moins à la progression du nombre de bénéficiaires (+3,8% entre2010 et 2014 qu’à celle du montant moyen des allocations (+7,5%).Le rapport reconnaît que les aides sont fortement redistributrices, mais de façon inégale.Ainsi les locataires du parc public bénéficient à la fois des aides et du plafonnement desloyers, alors que les allocataires à faibles revenus sont sensiblement plus nombreux dansle parc privé. Il est indiqué que les aides entretiennent un niveau élevé des loyers. Le rapport considère par ailleurs que le régime est trop complexe, ce qui facilite la frau-de. Plutôt que de regrouper les trois aides existantes, il préconise une réforme systé-mique qui fusionnerait les aides au logement et les minima sociaux afin d’optimiser laprise en compte des besoins en logement des plus modestes, de limiter les inégalitésconstatées et de maîtriser les finances publiques.L’analyse du rapporteurRéagissant aux préconisations de la Cour des comptes, le sénateur Philippe Dallier (LesRépublicains, Seine-Saint-Denis), rapporteur spécial, reconnaît d’abord la croissance dessommes consacrées aux aides au logement.Les aides personnelles jouent leur rôlepour réduire le taux d’effort des ménages,mais elles ne parviennent pas à jugulerleur hausse. Mais contrairement à la Courdes comptes, Philippe Dallier juge utile demaintenir l’APL accession, quitte à la modi-fier: par exemple en mettant en place undispositif d’écrêtement, les aides étantalors décroissantes à partir d’un montantplafond de loyer par m2. Il approuve l’idéed’interdire le cumul entre une aide verséeaux étudiants et le rattachement au foyerfiscal des parents. Enfin, il estime séduisan-te la proposition de fusion des APL aveccertains minima sociaux, à condition decommencer par une expérimentation. ●Les 6 recommandations de la Courdes comptes1. Simplifier les modalités de prise en comp-te des changements de situation.2. Analyser l’effet inflationniste des APL.3. Renforcer le pilotage budgétaire desaides au logement.4. Mettre en place une base de données surles logements.5. Réformer le régime des aides aux étu-diants en introduisant une option entre lerégime de l’aide personnelle au logementet le rattachement de l’étudiant au foyerfiscal de ses parents.6. Engager une réflexion sur la fusion desAPL avec certains minima sociaux et la pri-me d’activité.■Ordonnance urbanismeLa ministre du logement a présenté enconseil des ministres le 16septembre uneordonnance pour “clarifier le code de l’ur-banisme”. Ce texte doit entrer en vigueurle 1erjanvier 2016. Il consiste à:- consacrer un chapitre dédié à chaquedocument d‘urbanisme (SCOT, PLU, cartecommunale),- regrouper les étapes essentielles d’unemême procédure dans un même endroitdu code de l’urbanisme.(Communiqué du 16septembre 2015).■Hausse du prix du foncierla CLCV a réalisé une étude sur le prix dufoncier constructible, d’où il ressort que lesprix ont augmenté de +60% entre2006et2013. En 7 ans, le prix au m2 est passéde 46 € à 73€, alors que le prix du bâtin’a augmenté que de +21%, progressantde 1031 € à 1244 €.La CLCV souligne par ailleurs la grandediversité des évolutions selon les marchéslocaux. Pour la CLCV, ces écarts sont dusnotamment à l’absence d’un marché orga-nisé et ouvert. En conséquence, l’associa-tion demande à la ministre du logement lamise en place d’un baromètre local des prixdu foncier constructible.(Communiqué du 15 sept. 2015).■Vérification des impôts en ligneL’administration fiscale a mis en ligne unservice qui permet aux professionnels(agents immobiliers, bailleurs, banques,mairies…) de vérifier en ligne les informa-tions fiscales transmises par un particulier.Le site est accessible à l’adressewww.impots.gouv.fr/verifavis.En saisissant le numéro fiscal et le numérode référence de l’avis d’imposition (four-nies par le particulier), le demandeur peutobtenir en ligne communication des don-nées qui figurent sur l’avis d’impositionfourni par le particulier. L’administrationprécise que ce service ne permet pas deconsulter en ligne le compte du contri-buable mais simplement de vérifier l’au-thenticité des informations fournie par leparticulier.(Communiqué du 17septembre 2015). 22septembre 20156RÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations18août 2015ANp.6353n°57734Pierre Morel-A-L'Huissier,Les Républicains,LozèreVentes ou locationsentre particuliers parinternetCommerceLes sites qui font paraître des annonces de vente ne sont pas partie au con-trat de vente. La transaction est conclue entre particuliers et, à ce titre, ellen'est pas soumise aux règles de protection des consommateurs. Mais ledéveloppement du commerce entre particuliers oblige à une surveillanceaccrue du secteur pour vérifier que des professionnels ne se fassent pas pass-er pour des particuliers.18août 2015ANp.6359n°80213Michel Vergnier,SRC, CreuseAgents immobiliersindépendantsCommerceLes agents immobiliers ont une obligation de con-naître suffisamment la langue française pour obtenirla carte professionnelle Mais les agents commerciauxqui interviennent pour le compte des agents immo-biliers ne sont pas soumis à cette obligation.Réf. de texte: art. 16-3 dudécret du 20 juillet 1972.18août 2015ANp.6360n°81322Alain Rousset,SRC, GirondeIndexation des loyerscommerciauxCommerceLa loi du 18 juin 2014 a supprimé la référence àl'indice du coût de la construction pour la rem-placer par l'ILAT ou l'ILC, lors de la révision trien-nale et lors du renouvellement du bail. Cechangement n'est pas intrinsèquement favorableau bailleur ou au locataire mais il est mieux cor-rélé à la réalité économique des entreprises.Le député soulignait ledécalage avec l'indexa-tion du loyer sur l'ICCqui aurait permis uneindexation plus forte duloyer.18août 2015ANp.6370n°74169Marie-Jo Zimmer-mannUMP, MoselleMonument historiqueen périlCultureEn cas de péril sur un monument historique, il appartient au préfet de région(via la DRAC) de mettre en demeure le propriétaire d'effectuer les travaux deréparation. À défaut d'exécution par le propriétaire, le préfet peut faireeffectuer d'office les travaux. Le maire peut, en cas de danger pour la sécuritépublique prendre un arrêté garantissant le périmètre autour de l'immeuble.18août 2015ANp.6372n°74684Thomas Théve-noud,NI, Saône-et-LoirePérimètre de protectionautour d'un monumenthistorique. LotissementCultureSeuls les immeubles situés à moins de 500 mètres du monument et visible dumonument ou visible en même temps que lui sont soumis au régime d'autorisa-tion des articles L 621-31 et 32 du code du patrimoine. Si une partie du lotisse-ment est dans le périmètre, l'autre partie n'est pas soumise au régime d'autori-sation. La même règle s'applique pour une parcelle située en partie dans lepérimètre. Mais pour des travaux hors champ de visibilité, le chef du service ter-ritorial de l'architecture peut formuler des recommandations sur le projet.18août 2015ANp.6374n°78019Jean-Pierre Giran,Les Républicains,VarCarte archéologiquenationaleCultureLa réalisation de la carte archéologique nationale est une mission de l'Etat.Cet inventaire contient près de 600 000 sites archéologiques connus.Les données sont versées sur l'Atlas des patrimoines, consultable surwww.atlas.patrimoines.culture.fr 18août 2015ANp.6402n°66355Valérie Lacroute,Les Républicains,Seine-et-MarneRéforme du droit descontratsJusticeLe projet de réforme du droit des obligations est lefruit d'un long travail à partir des rapports Catala(2004) et Terré (2008 et 2013). La suppression de lanotion de cause est motivée parce qu'elle est malcomprise et un facteur d'insécurité juridique. Maisle projet donnera lieu à une large concertation.Voir notre numéro de lasemaine dernière.20août 2015Sénatp.1955n°14499Marie-NoëlleLienemann,PS, ParisContrôle des prix desmatériaux de construc-tionCommerceLes prix des produits de construction ont pro-gressé de façon plus modérée que les prix devente des logements. La hausse des prix s'expliqueprincipalement par l'accroissement de la demandemondiale. Selon les professionnels, l'empilementdes normes explique aussi les prix élevés des pro-duits et matériaux de construction. L'Autorité dela concurrence a organisé une consultationpublique « les activités de normalisation et de cer-tification pro ou anticoncurrentielles ? » quidemande une remise à plat des normes dans laconstruction.L'ancienne ministre dulogement proposait d'in-tervenir pour réguler lescoûts de construction.La proposition n’estdonc pas retenue.25août 2015ANp.6516n°22826Stéphane SaintAndré,RRDP, Pas-de-CalaisVersement de l'APL aubailleur. Accord dumaire ?LogementLa loi Alur (art. 85) a prévu un mécanisme deconsignation de l'allocation logement en cas deconstat d'indécence du logement. Elle est sus-pendue 18 mois dans l'attente de la réalisationdes travaux et le locataire ne paie que le loyer netd'AL. A défaut de travaux, après 18 mois, l'AL estdéfinitivement perdue.Le député évoquait lespratiques de marchandsde sommeil peuscrupuleux.Le dispositif est opéra-tionnel depuis le décretdu 18 février 2015.25août 2015ANp.6522n°68988Brigitte Allain,Ecologiste,DordogneConstructions inache-véesLogementLe permis de construire est périmé si les travauxne sont pas entrepris dans un délai de 2 ans dupermis. Ils peuvent être interrompus si l'interrup-tion ne dure pas plus d'un an, ce qui permet aubénéficiaire, en cas de difficultés passagères, deprolonger la durée de validité de son permis.La députée soulignait ledéveloppement deconstructions inachevéeset proposait de fixer undélai maximum de finde travaux.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.▲▲ 22septembre 20157NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSAGENDACabinets ministériels➠Justice: Julien Meimonest nommé chefde cabinet au cabinet de Christiane Taubi-ra. (Arrêté du 9septembre2015, J.O. du 12sept. @).➠Affaires européennes: Samantha Bonbaylest nommée Conseillère politiques territo-riales, énergie, climat, industrie et Parlementeuropéen au cabinet d'Harlem Désir. (Arrêtédu 1ersept. 2015, J.O. du 9 sept. @).➠Budget: Gérald Bégrangerest nomméconseiller juridique au cabinet de ChristianEckert. Clément Schaffest nomméconseiller fiscal; il succède à Gaël Perraud.(Arrêtés des 4 et 8septembre2015, J.O. des 9et 12 sept. @).➠Finances: Gérald Bégrangerest nomméconseiller juridique au cabinet de MichelSapin; il succède à Fabrice Aubert. ClémentSchaffest nommé conseiller fiscal; il succè-de à Gaël Perraud. (Arrêtés des 4 et 8sep-tembre2015, J.O. des 9 et 12 sept. @).➠Economie: Romain Raquilletest nomméconseiller social au cabinet d’EmmanuelMacron. Il remplace Jean-Claude Luciani.➠Commerce, artisanat: mêmes change-ments au cabinet de Martine Pinville(Arrêtés du 1ersept. 2015, J.O. du 9 sept. @).Administration centrale✓Direction des affaires civiles et du sceau:François Connaultest nommé sous-direc-teur des professions judiciaires et juri-diques et Guillaume Meunier, sous-direc-teur du droit civil. (Arrêtés du 11sep-tembre2015, J.O. du 13 sept. 2015, @).✓Normes. Sont nommés responsablesministériels aux normes: Christine Duboispour le ministère des finances et descomptes publics; Marie-Laurence Guillau-mepour le ministère du travail et DenisRobinpour le ministère de l'intérieur.(Arrêté du 23juillet 2015, J.O. du 8 sept. @).DREAL ✓Caroline Guillaumequitte ses fonctionsde directrice régionale de l'environne-ment, de l'aménagement et du logementde la région Basse-Normandie. (Arrêté du4septembre2015, J.O. du 8 sept. @).Organismes publics✓Commission d'agrément des contrôleurstechniques: Serge Arnaudest nommé pré-sident. (Arrêté du 2septembre2015, J.O. du9 sept. p.15792).✓ANRU: Bruno Delsol, directeur généraldes collectivités locales est nommé admi-nistrateur, représentant le ministre des col-lectivités locales. (Arrêté du 11sep-tembre2015, J.O. du 13 sept. p.16137)Conventions collectives➠Immobilier: l'avenant n°64 du26février 2015 relatif aux salaires minimaest étendu par arrêté du 18août 2015.(J.O. du 11septembre p.15858).Aménagement✓Outre-mer: La directive régionaled'aménagement de l'île de La Réunion etle schéma régional d'aménagement de l'îlede La Réunion ont été approuvés par arrê-té du 1erseptembre 2015.(J.O. du 12 sept. p.15961).BULLETIND’ABONNEMENT«PRIVILÈGE»❑OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 € TTC (soit 586,68 € HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779€ TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 € TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi613UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE✁✦30septembre2015(Lille). Lesalon du livre juridiquese tien-dra dans le Hall de l’EspaceRobert Schuman à la Faculté deDroit de l’Université catholiquede Lille, en partenariat avec leFuret du Nord.✦13octobre 2015(Lyon). “Deve-nez RGE pour la copropriété”. Unematinée de débats organisée parPlanète Copropriété, créateur duBIC (Bilan initial copropriété),animée par Alain Papadopoulos.FISCALITE◆Nouveau président pourl’ANILHugues Saury, président duconseil départemental du Loireta été élu président de l’AgenceNationale pour l'Information surle Logement. Il succède à ClaudeJeannerot.■ Suppression de la participationpour non-réalisation d'aires de sta-tionnementLa ministre du logement répond à JacquesCresta que la participation pour non-réalisa-tion d'aires de stationnement a été suppri-mée au profit de la taxe d'aménagement,qui peut être modulée pour aider au finan-cement des parkings.Diverses mesures ont été prises pour faciliterla construction de logement, en assouplissantl'exigence de construction de parking. Lenombre maximum de place de stationne-ment est de 1 par logement aidé et 0,5 s'ilest situé à moins de 500m d'une gare, et 1par logement pour les autres logements.(JO AN Q 25août 2015, n°6526, p.74891)■Fiscalité des forêtsLe ministre de l’agriculture rassure PhilippeVitel sur le régime fiscal des forêts.Les mutations à titre gratuit de forêts sontexonérées des ¾ de droits. Les forêts sontaussi exonérées d'ISF pour les ¾. Le Gouver-nement n'envisage pas, dans le cadre du PLF2016 de supprimer les mesures incitant lesdétenteurs d'un capital forestier à le conser-ver, d'autant que les forêts concernées secaractérisent par la qualité de leur gestion.(JO AN Q 18août 2015, n°6319, p.81098).AUFILDUJ.O. 22septembre 20158CROWDFUNDING-IMMO>Que service proposez-vous aux promo-teurs?V.S.: “Les services de financement étant deplus en plus spécialisés, nous proposons uneplateforme de financement spécialisée enpromotion immobilière. Nous constatonsque si les ventes de logements augmentent,les mises en vente ralentissent et que le défi-cit de logements ne va pas se résorber l’anprochain. Par ailleurs, les délais de produc-tion se rallongent. Le métier de la promotionimmobilière est un métier de spécialistes quigénèrent des flux financiers importants.Nous travaillons avec des promoteurs dansle cadre d'une programmation triennale.Nous utilisons l’effet de levier du crédit ban-caire d'accompagnement pour proposer unrendement compris entre 8 et 12 % par an.Cela assure un bon équilibre entre les inté-rêts de l’investisseur et ceux du promoteur.En outre, la rémunération proposée auxinvestisseurs est inférieure à celle quedemandent les fonds d’investissement spé-cialisés.”>Avec quels promoteurs travaillez-vous?V.S.: “Nous sélectionnons les promoteursavec lesquels nous travaillons à partir deplusieurs critères: le parcours du présidentde l’entreprise de promotion, la pérennité dela maison mère et le programme. Le promo-teur doit disposer des garanties bancaireslégales, avoir au moins trois années de bilanest une marge d’opération dépassant 8 %.Les professionnels que nous accompagnonssont des indépendants, en croissance, à larecherche de fonds propres pour développerleur activité et construire de nouveaux loge-ments.”>Dans quel cadre réglementaire travaillez-vous?V.S.: “Nous travaillons dans le cadre à l’or-donnance du 30 mai 2014, sous le statut deconseiller en investissements participatifs.Nous sommes soumis au contrôle de l’Auto-rité des Marchés financiers et de l’Autoritéde Contrôle prudentiel et de régulation.Nous sommes dans l’attente de l’agrémentCIP délivré par l'AMF.”>A quels investisseurs vous adressez-vous?V.S.: “Les investisseurs sont des particuliers,des family offices et des entreprises qui cher-chent à optimiser leur trésorerie.”>Quel est le rendement de leur placement?V.S.: “Les motivations des investisseurssont multiples: le rendement (de 8 à 12 %), ledélai court du placement (de 18 à 36 mois) etla participation à la création de logements.Les investisseurs apprécient particulière-ment le sous-jacent immobilier et la perti-nence d’investir aux côtés d’un professionnelreconnu de l'immobilier.”>Comment se fait la souscription?V.S.: “Le souscripteur s’inscrit sur le site decrowdfunding-immo et signe une lettre demission. Il renseigne son profil que nousvalidons. L’investisseur peut alors accéderaux offres. Sa souscription est versée sur uncompte séquestre. Il récupère ses fonds et lerendement lors de la livraison des loge-ments.”>Quel est le montage juridique choisi?V.S.: “Nous constituons une société paraction simplifiée dédiée à l’opération. Nousbannissons le régime de la société civile deconstruction vente. Contrairement à une SCI,Vincent Sillègue: “le financement se spécialise”Cofondateur de Crowdfunding-immo et vice-président de la FPI, Vincent Sillèguenous présente sa société qui permet à la fois de compléter les fonds propres d’unpromoteur et de proposer un placement attractif pour les épargnants.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786■site internet: jurishebdo.fr■Directeur de la rédaction: BertrandDesjuzeur ■Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr ■Secrétariat: Sabine Petit ■ JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart ■ RCS Nanterre 443034624000 17■ APE 5813Z ■ Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier ■Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129■ Dépôt légal: à parution ■Prix de vente au numéro: 17 €TTC (16,65€HT) ■ Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 €TTC(753,19 €HT) ■ Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur■ Impression: Numerica Clamart ■Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineINTERVIEWla SAS évite que l’asso-cié soit responsable desdettes et elle bénéficiedu contrôle d’un com-missaire aux comptes.Nous émettons desobligations non conver-tibles dont le taux d’in-térêt est fixé par contrat. Crowdfunding-immo est le représentant de la masse desobligataires.”>Quelles opérations avez-vous financées?V.S.: “Nous avons déjà financé 4 opérationsen Gironde (Bordeaux, Lomont et Bruges)pour un total de 1,67 million d’euros. Nousavons trois opérations en cours, deux à Tou-lon (8% par an) et une à Saint-Paul de Vence(10%). Cette dernière opération a été entière-ment vendue à un bailleur social.Le montant moyen de l’investissement estcompris entre 15000et 50000 €. Nous avonsactuellement 2700 personnes inscrites sur lesite. Nous organisons la collecte en troismois. Une opération immobilière se réalisesur un temps long, il est donc inutile de pré-voir des collectes en quelques heures.”>Quels sont vos objectifs?V.S.: “Nous cherchons à financer de 10 à 12promoteurs pour 2016 pour une collecte de5millions d’euros.”●Les fondateurs- Vincent Sillègue: promoteur indépendant àBordeaux (Mixcité), vice-président de la FPI.- Philippe Sénéchal: expert-comptable, fonda-teur du groupe d’audit et d’expertise E&S,ancien conseiller auprès du ministère du loge-ment.Une expérienceBertrand de Gouttes, promoteur montpellié-rain (Kalelithos) a fait appel au crowdfundingil y a trois ans, pour se développer à Montpe-lier. Il a ainsi pu développer une opération de250 logements.■Hausse de +0,15% des loyersde 1948Le décret n°2015-1149 du 15sep-tembre2015 (J.O. du 17 sept. p.16298) fixe à+0,15% la hausse des loyers des logementsrelevant de la loi de 1948 (sauf la catégorieIV qui ne subit aucune augmentation). Lesloyers au m2applicables au 1erjuillet 2015sont désormais les suivants:Valeur locative mensuelle en €Prix de base par m2de surf. corrigéeCatégo-riesChacundes 101ersm2m2suivantsChacundes 101ersm2m2suivantsAgglomérationparisienneHors aggloméra-tion parisienneII AII BII CIII AIII BIV 12,058,296,353,842,280,26 7,144,493,392,061,190,129,846,795,193,151,870,265,873,692,791,740,970,12