mercredi 2 juillet 2025

JURIShebdo Immobilier n° 623 du 1er décembre 2015

AccueilAnciens numérosJURIShebdo Immobilier n° 623 du 1er décembre 2015
Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Baux : Travaux de désamiantage et obligation de jouissance paisible
Copropriété : De l’intérêt des charges communes spéciales / Responsabilité du syndicat : quel est le point de départ du délai de prescription ? / Pas d’action en bornage dans une copropriété
Droit de propriété : Preuve du droit de propriété dans la zone des 50 pas géométriques
– 4 – A l’Assemblée –
Suite des débats à l’Assemblée sur le projet de loi de finances pour 2016 :
budget du logement, réforme des APL, prélèvement à la source, revalorisation des bases des impôts locaux, réforme du crédit d’impôt de transition énergétique, du PTZ, et de l’éco PTZ.
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Distinctions – au fil du JO –
Promotion du mérite de novembre
Droit de préemption à Saint-Barthélemy
– 8 – Rencontre –
Perial ausculte l’intérêt des épargnants pour l’immobilier. Une enquête Opinionway.
– 8 – Réglementation –
Une ordonnance sur les téléphériques en ville

jugé>Un copropriétaire ne peut pas engagerune action en bornageà l’encontre d’unautre copropriétaire (Civ. 3e, 19 nov. 2015)>Un locataire qui avait déménager sonpersonnel pendant deux mois lors de travauxde désamiantage, a pu valablement suspendrele paiement de son loyer pendant 2 mois pourinexécution par son bailleur de son obligationde délivrance (Civ. 3e, 19 nov. 2015).>Le point de départ dudélai de prescrip-tion décennalede l’article 42 de la loi de1965 est la date à laquelle la cause desdésordres a été révélée (deux arrêts de cas-sation du 19novembre, p.2).répondu>Il n’est pas prévu d’accorder de dérogationsà l’exigence d’accessibilitédes locaux, enfaveur des professions libérales (voir p.6).publiée>Une ordonnance du 18novembre fixe lesconditions d’instauration de servitude pourl’installation de téléphériques en ville(p.8).ausculté>La perception des placements immobi-lierspar les épargnants a fait l'objet d’uneétude Opinionway pour Perial (p.8).débattus>Lors du débat sur le PLF 2016, les députésont adopté une série d’amendements sur lesimpôts locauxdont les bases seront revalori-sées de 1% (p.4).nommés>Jacques Arrighi de Casanovaest nomméprésident de la section de l’administrationdu Conseil d’État (p.7).>Patrick Doutreligneet Jean-Yves Manosont nommés personnalités associées auCESE (p.7).97200 chambres vides à Paris!L’Apur (Atelier Parisien d’urbanisme) a publié en novembreune étude qui révèle que 85% des chambres de service à Parissont inhabitées. Le nombre de ces chambres est estimé à 114404.Elles sont pour 78% d’entre elles situées dans l’ouest de la capi-tale, le 16een rassemble presque un tiers.Or la moitié de ces chambres ont moins de 9m2. Elles ne répon-dent donc pas aux conditions exigées par le décret du 30janvier2002 sur le logement décent. Beaucoup sont dépourvues de confort:sans wc intérieurs et rarement équipées de douche. Elles sont occu-pées pour moitié par des actifs ayant un emploi (50%), ainsi que pardes étudiants (12%), des chômeurs (12%) et des retraités (13%). Latranche d’âge la plus fréquente est celle des 35-59 ans (37%). Les 20-34 ans représentent 32%. Le nombre de chambres occupées, établigrâce aux recensements, montre une décrue régulière: on endénombrait 66000 en 1968 et 20000 en 1999. Après une légèreremontée en 2006 (23400), le chiffre est retombé à 17300 en 2011.L’étude conclut “le haut niveau d’inoccupation des chambres de ser-vice aujourd’hui conduit à s’interroger sur le réaménagement de ceslieux au profit d’un habitat rénové et de qualité”. Il est proposé d’in-citer les propriétaires et les copropriétés à regrouper les chambres.La ville de Paris a préconisé d’étendre le dispositif Multiloc (aidefinancière pour les propriétaires qui rénovent un logement pour leremettre sur le marché) et de susciter l’achat de ces locaux par desorganismes HLM. La mairie entend donc acheter une partie de ceschambres pour en faire du logement social en les regroupant. Unemission d’étude a été confiée à l’Apur et à la Société de requalifica-tion des quartiers anciens (Sorepa).Le constat est ubuesque: alors qu’il est admis que la régionmanque de logements, la capitale recèle un parc important dechambres quasiment vides. Les remèdes proposés par la ville visent àles capter au profit des organismes publics. On imagine la complexi- du mécanisme. Il faut que, dans un immeuble, plusieurs copro-priétaires décident de vendre afin que le regroupement soit pos-sible. Il faut aussi que le règlement de copropriété n’interdise pas lavente séparée des logements (les tribunaux ont souvent été saisis dupoint de savoir si la destination de l’immeuble justifiait une restric-tion sur le droit de vendre séparément une chambre). Cette piste estdonc semée d’embûches. Ne serait-il pas plus profitable de réfléchirà l’opportunité d’avoir institué cette exigence de logement décent?Vaut-il mieux avoir une belle définition du logement décent, inscri-te dans le code civil (art. 1719), mais qui contraint le parc à se rédui-re ou vaut-il mieux renoncer à de beaux principes qui se fracassentsur la réalité? L’objectif premier est tout de même qu’un logementserve à loger! Concluons par une piste médiane: pourquoi ne pasautoriser la location de ces chambres, mêmes inférieurs à 9m2à desétudiants? Combien d’étudiants logés en périphérie et contraints àdes transports chronophages ne seraient-ils pas enthousiastes àl’idée d’occuper une chambre sous les toits, dans un beau quartier etprès de leur lieu d’étude? BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 6231ERDECEMBRE 2015ISSN1622-141916EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux: Travaux de désamiantage et obligation de jouissance paisibleCopropriété: De l’intérêt des charges communes spéciales /Responsabilité du syndicat: quel est le point de départ du délai deprescription ? / Pas d’action en bornage dans une copropriétéDroit de propriété: Preuve du droit de propriété dans la zone des 50pas géométriques- 4 -A l’Assemblée-Suite des débats à l’Assemblée sur le projet de loi de finances pour2016 :budget du logement, réforme des APL, prélèvement à la source, revalorisation des bases des impôts locaux, réforme du crédit d’impôt detransition énergétique, du PTZ, et de l’éco PTZ.- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Distinctions - au fil du JO-Promotion du mérite de novembreDroit de préemption à Saint-Barthélemy- 8 -Rencontre-Perial ausculte l’intérêt des épargnants pour l’immobilier. Une enquêteOpinionway.- 8 -Réglementation-Une ordonnance sur les téléphériques en villeSOMMAIREEDITORIALAu SIMI du 2 au 4décembre (Palais des congrès, Porte Maillot), retrouvez-nous stand F103.Venez découvrir le numéro2 de Construire la ville.
1erdécembre 20152BAUX- COPROPRIÉTÉBaux en généralTravaux de désamiantage etobligation de jouissance paisible(Civ. 3e, 19 nov. 2015, 1261, FS-P+B, cassa-tion partielle, pourvoi n°14-24612)Un bailleur avait entrepris des travaux deremplacement de toiture comportant del'amiante. La société locataire n'avait paspayé les loyers pendant deux mois (avril etmai 2008) en invoquant le fait qu'elle avaitété contrainte d'évacuer son personnel jus-qu'à la levée des réserves, en raison d'unrisque de propagation d'amiante, identifiépar l'inspection du travail. La cour d'appeln'avait pas admis la validité de ce refus depayer (exception d'inexécution), mais sadécision est cassée:« Vu l'article 1719 du code civil,Attendu que le bailleur est obligé, par lanature du contrat et sans qu'il soit besoind'aucune stipulation particulière, de fairejouir paisiblement de la chose louée le pre-neur pendant la durée du bail[…]Attendu que, pour écarter l'exception denon-exécution opposée par la locataire, l'ar-rêt retient que les prélèvements d'air, effec-tués le jour même de la visite du contrôleurdu travail, se sont révélés négatifs, qu'il neressort d'aucune des deux lettres précitéesqu'il ait été signifié à l'employeur, dans lesformes appropriées des mesures contrai-gnantes telles que l'évacuation des locauxou l'arrêt temporaire d'activité, que lasociété C., professionnel qualifié pour letraitement d'amiante, a adressé dès le15avril 2008 une réponse motivée aucontrôleur du travail qui ne s'est plus mani-festé par la suite et que la société N., qui afait le choix d'évacuer sans délais les locauxdonnés à bail alors qu'elle n'y était pascontrainte par une décision administrative,ne démontre pas la faute du bailleur;Qu'en statuant ainsi, alors qu'elle avait rele- que, le 11avril 2008, l'inspecteur du tra-vail, connaissance prise des résultats néga-tifs de prélèvements, soulignait l'impossibi-lité d'affirmer que la poursuite des travauxdans les conditions constatées ne présen-tait aucun risque pour les salariés, la courd'appel, qui n'a pas tiré les conséquenceslégales de ses propres constatations, a violéle texte susvisé;Par ces motifs; casse ».Observations:L’obligation pour le bailleurd'assurer la jouissance paisible des locauxloués est le fondement de l'action de nom-breux contentieux. C'est une obligation dedroit commun (article 1719 du code civil)qui se décline dans tous types de baux. Ilen résulte par exemple, pour un bailleurqui effectue des travaux, que la présenced'échafaudage nécessaire à un ravalement,désagrément nécessaire en cas de travaux,et dont le locataire a été informé, n'est pasconstitutive d'un trouble de jouissance(Civ. 3e, 28juin 2011). Mais la présencependant trois ans d'un vaste chantier auxabords des lieux loués est suffisammentdissuasive pour le chaland et constitutived'un trouble anormal de jouissance dont lebailleur doit garantie, nonobstant la clauseselon laquelle le preneur ne peut s'oppo-ser aux travaux que le bailleur juge bond'exécuter (Paris 28janvier 1998).En l'espèce, cet arrêt est intéressant en cequ'il autorise le locataire à faire usage del'exception d'inexécution, c’est-à-dire de seprévaloir de l'inexécution par le bailleur deson obligation (jouissance paisible) poursuspendre sa propre obligation (le paie-ment du loyer), ce qui est assez rare. Leprincipe habituel est que le défaut d'entre-tien de l'immeuble par le bailleur autorisele locataire demander la résiliation du bailou l'exécution des travaux, mais ne justifiepas le non-paiement des loyers (Civ. 1e,10juin 1963, CA Agen, 20mars 2007).Il appartient au juge d'apprécier si l'inexé-cution par l'une des parties de ses obliga-tions est ou non de nature à affranchirl'autre de ses obligations corrélatives (Civ.26 nov. 1951).CopropriétéDe l’intérêt des charges com-munes spéciales(Civ. 3e, 19novembre2015, n°1264, FS-P+B,rejet, pourvoi n°14-25510)Un copropriétaire contestait son obligationde payer des charges de travaux sur un bâti-ment dont il était copropriétaire en consi-dérant que la dépense devait être répartiesur tous les copropriétaires. La cour d’appell’avait déchargé d’une partie de la dépenselitigieuse et la Cour de cassation confirme ladécision:“Mais attendu qu'ayant relevé que le règle-ment de copropriété ne prévoyait aucunepartie commune spécialeet précisait, s'agis-sant de la répartition des charges, que « lescharges générales sont réparties entre lescopropriétaires au prorata de leurs mil-lièmes dans les parties communes géné-rales » et que « les charges incombant seu-lement à un ou à certains immeubles serontsupportées par les copropriétaires de ce ouces immeubles et réparties entre eux auprorata des millièmes des parties com-munes appartenant aux copropriétaires deces immeubles » mais ne définissait pasquelles étaient les charges incombant seule-ment à un ou à certains immeubles, ce quinécessitait d'interpréter ces dispositions, etretenu souverainement que les travaux encause, qui constituaient, compte tenu deleur nature et de leur montant, des grossesréparations affectant les parties communesde l'immeuble, n'étaient pas concernéespar ces dispositions, a pu en déduire, non-obstant l'existence de bâtiments distinctsqui n'est pas en elle-même de nature à jus-tifier une répartition des charges par bâti-ment, que le coût des travaux de réfectiondes parties communes de ce bâtimentdevait être réparti entre tous les coproprié-taires». Le pourvoi est rejeté. Observations:Dans une copropriété com-portant plusieurs bâtiments, les coproprié-taires sont souvent réticents à financer lestravaux de réparation du bâtiment voisin,même s'il fait partie du même syndicat. Ilest donc préférable que le règlement decopropriété définisse des parties com-munes spéciales par bâtiment et que lesdépenses de travaux les concernant soientassumées par les seuls copropriétairesdudit bâtiment. La jurisprudence admetque le règlement d'un ensemble immobi-lier composé de plusieurs bâtiments pré-voit que les charges d'entretien et de répa-ration d'un bâtiment déterminé soientréparties entre les seuls copropriétairesdont les lots composent ce bâtiment (Civ.3e, 3février 1988).Mais encore faut-il que le règlement decopropriété soit précis, ce qui n'était pas lecas en l'espèce. Il n'avait pas défini de par-ties communes spéciales ni prévu decharges communes spéciales. Les travauxd'étanchéité de la façade se rattachaient àdes travaux sur parties communes etdevaient donc être payés par tous lescopropriétaires.A retenir:L'existence de plusieurs bâti-ments n'impose pas par elle-même larépartition de charges par bâtiments.Responsabilité du syndicat: quelest le point de départ du délai deprescription?(Civ. 3e, 19novembre2015, n°1256, FS-P+B,cassation, pourvoi n°14-17784 et n°1257,cassation, pourvoi 13-19999)Dans deux arrêts de cassation, la troisièmechambre civile renverse sa jurisprudence surle calcul des délais de prescription concer-JURISPRUDENCE
nant l’action personnelle d’un copropriétai-re contre le syndicat.1. Dans le premier arrêt, l'acquéreur d'unlot de copropriété et son locataire avaientengagé une action contre le syndicat (sur lefondement de l'article 14 de la loi du10juillet 1965) et contre le vendeur. Ilsdemandaient l'exécution de travaux deréfection des parties communes et uneindemnisation.La cour d'appel avait jugé l'action prescrite,mais l'arrêt est censuré par la Cour de cassa-tion:« Vu les articles14 et42 de la loi du 10juillet1965; […]Attendu que pour déclarer l'action prescri-te, l'arrêt relève que M. B. [vendeur] a, en1988 puis en 1992, lors de l'assemblée géné-rale du 6mars 1992, constatant lesdésordres affectant les structures de l'im-meuble à la suite des travaux de transfor-mation réalisés par M. F., demandé la réfec-tion desdites structures et retient que laprescription courue à l'égard de M. B. estopposable aux sociétés [acquéreur et loca-taire] et que le délai de prescription décen-nale a couru à compter de l'apparition desvices de construction;Qu'en statuant ainsi, sans rechercher […] siles sociétés n'avaient pas connu la cause desdésordres seulement au moment des opé-rations d'expertise, la cour d'appel n'a pasdonné de base légale à sa décision;Par ces motifs: casse ».2. Dans la deuxième affaire, des coproprié-taires se plaignaient d'infiltration et avaientassigné le syndicat en 2001 ainsi que leurvendeur pour obtenir la désignation d'unexpert. Après le dépôt du rapport en 2009,ils avaient assigné les mêmes personnes enexécution des travaux et remise en état.Comme dans le premier arrêt, la décisiond'appel qui avait jugé l'action prescrite estcassée:« Vu les articles14 et42 de la loi du 10juillet1965;Attendu qu'il résulte de ces textes que lepoint de départ du délai de prescriptiondécennale de ladite loi est la date à laquellela cause des désordres a été révélée, […]Attendu que, pour dire l'action des consortsS. [acquéreurs] prescrite, l'arrêt relève quedes infiltrations sont apparues au cours del'hiver 1989 et retient que l'action a étéintroduite par assignation en référé du12octobre 2001;Qu'en statuant ainsi, alors qu'elle avaitconstaté que l'expert avait déposé son rap-port concluant à un vice de construction le6juillet 2009, la cour d'appel a violé lestextes susvisés;Par ces motifs: casse ».Observations:Dans la première affaire,l'auteur du pourvoi avait relevé d’une partque le point de départ du délai de pres-cription de l'action personnelle du copro-priétaire, engagée à raison des vices deconstruction se situe au moment la cau-se des désordres est révélée à la victime etd’autre part que l'acquéreur n'avait connula cause des désordres qu'au moment desopérations d'expertise. Cet argument a étéentendu par la Cour de cassation.Pourtant, un arrêt de 2009 avait jugé quele point de départ de l'action personnelleest la date de survenance des désordres etnon celle à laquelle le demandeur en a euconnaissance, en l'occurrence, à la date deson acquisition. Le débat semblait clos (cf.Code de la copropriété Dalloz p.355). Iln'en est rien. La Cour de cassation revientdonc à une solution antérieure elleavait retenu la date la cause desdésordres a été révélée au copropriétairedemandeur (Civ. 3e, 2mars 2005).A retenir:Le délai de prescription court àcompter de la date à laquelle la cause desdésordres a été révélée.Pas d’action en bornage dansune copropriété(Civ. 3e, 19novembre2015, n°1259, FS-P+B,rejet, pourvoi n°14-25403)Deux personnes avaient acquis un terrainen indivision et établi un état descriptif dedivision en deux lots. Chacun disposait d’undoit de jouissance privative pour une partiede la parcelle et le chemin d'accès demeu-rant partie commune. Pour mettre fin à l'in-division, ils avaient établi un partage. L'undes lots étant revendu, l'acquéreur avaitassigné l'autre en bornage. Mais son actionest jugée irrecevable, ce que confirme laCour de cassation:« Mais attendu qu'ayant relevé que le lotvendu à MmeM. par les consorts C. étaitdécrit comme « un droit de jouissance pri-vative et exclusive d'une partie de cette par-celle d'une superficie de 351m2et les351/761ede la propriété du sol des partiescommunes générales » et retenu qu'enmettant fin à l'indivision portant sur les lotsn°1 et2, les parties, initialement proprié-taires indivis, étaient devenues coproprié-taires, la cour d'appel, […] qui en a exacte-ment déduit quel'action en bornage n'étaitpas recevable, a légalement justifié sa déci-sion;Par ces motifs: rejette ».Observations:Les parties avaient pu seméprendre sur la nature de leur droit. Leurvolonté de mettre fin à l'indivision du lotinitial avait donné lieu à la naissance d'unecopropriété puisqu'étaient notammentaffectés à chaque lot des tantièmes de par-ties communes générales.Les deux parties au litige étant coproprié-taires, l'action en bornage n'était pas rece-vable. En effet, la Cour de cassation avaitdéjà jugé qu'en cas de contestation pourfixer la ligne divisoire entre parties com-munes et parties privative ou entre partiesprivatives , il n'est pas possible d'exercer uneaction en bornage (Civ. 3e, 27avril 2000). Cenouvel arrêt confirme cette solution.Droit de propriétéPreuve du droit de propriétédans la zone des 50 pas géomé-triques(Civ. 3e, 19novembre2015, n°1258, FS-P+B,cassation partielle, pourvoi n°14-24255)Des personnes avaient saisi la commission devérification des titres de la Martinique pourobtenir validation d'un acte de vente concluen 1944 pour une portion de terre situéedans la zone des 50 pas géométriques. Lacour d'appel avait jugé la demande irrece-vable au motif que la détention des deman-deurs étaient contrariée par des faits de pos-session d'un tiers, l’État ayant vendu en 1986diverses parcelles dans la zone des 50 pas,dont la parcelle litigieuse, et aussi que lesdemandeurs n'étaient imposés qu'au titredes constructions bâties de la parcelle.La décision est cassé a visa des articles L5112-3 du code général de la propriété despersonnes publiques et des articles 2255 et2261 du code civil:« Attendu […] qu'en statuant ainsi, sans rele-ver l'existence de faits matériels de posses-sionaccomplis par l’État et la commune duFrançois sur les parcelles faisant l'objet du titrede propriété du 9octobre 1944, la cour d'ap-pel n'a pas donné de base légale à sa décision;Par ces motifs: casse ».Observations:L'article L 5112-3 du CGPPPimpartit à la commission de vérificationdes titres d'apprécier la validité des titresde propriété antérieurs au décret du30juin 1955 sur le terrain de la zone des50 pas géométriques dont la détentionn'est contrariée par aucun fait de posses-sion d'un tiers à la date du 1erjanvier 1995.Or la cour d'appel avait mis en avant desactesjuridiquesmais sans invoquer desfaits matérielscontrariant la possession.Cet argument a emporté la cassation. 1erdécembre 20153COPROPRIÉTÉ- DROITDEPROPRIÉTÉJURISPRUDENCE
1erdécembre 20154Budget du logement Sylvia Pinel a présenté aux députés le4novembre le budget du logement. Lefinancement du logement social doit êtresécurisé par la création du Fonds nationaldes aides à la pierre (FNAP), qui bénéficierad’une gouvernance paritaire (Etat etbailleurs sociaux). Le montant des aidessera porté à 500millions d’euros (JO ANdéb 5 nov. p.9027). Pour répondre à l’affluxdes migrants, 279millions d’€ doivent êtremobilisés pour accueillir 30700 réfugiéssupplémentaires en deux ans.Les APL accession seront maintenues et lePTZ soutiendra l’accession notamment parun relèvement à 40% de la quotité emprun-tée à taux zéro. Les dépenses du ministèredu logement s’élèvent à 18milliards d’eu-ros, plus 14milliards de dépenses fiscales.Audrey Linkenheld évoque la réforme desAPL et les préconisations de la commissionprésidée par François Pupponi qui ont ins-piré la réforme inscrite dans le PLF. Elle sedit favorable au contrôle des aides à la pier-re, par le Fonds national des aides à la pier-re, qui associe dans une même gouvernan-ce, Etat, collectivités et bailleurs sociaux.Olivier Carré se réjouit que le Gouverne-ment ait renoncé à supprimer l’APL acces-sion, mais il s’étonne qu’on diminue lacapacité financière des organismes HLM àconstruire pour abonder un fonds qui doitles encourager à le faire… (p.9030).Michel Piron s’interroge sur le maintien del’objectif de 500000 logements alors quemoins de 300000 logements ont étéconstruits en 2014. Il souligne que l’empile-ment normatif explique les deux tiers de lahausse des prix du logement au cours des10 dernières années (p.9031). Il se dit per-plexe sur la création du FNAP.À L’ASSEMBLÉEDÉBATSMichèle Bonneton s’interroge sur l’efficacitédes aides fiscales et estime que certainsfinancements comme celui de l’Anah, sontinsuffisants.Pour les APL, Jeanine Dubié confirme lanécessité d’une réforme car leur budget, quireprésentait 14,5milliards en 2007, atteintprès de 18milliards aujourd’hui. Elleapprouve l’idée du ciblage plus juste de leurattribution, plutôt qu’un rabotage généralde l’aide.Jean-Jacques Candellier critique le dispositifPinel en indiquant que le coût de l’aide à laconstruction pour l’État est quatre fois plusélevé que celui d’un logement social(p.9033). La ministre lui répond que ce dis-positif a un impact positif sur la relance de laconstruction.Sylvia Pinel présente un amendement pouraugmenter de 100millions d’euros les cré-dits du programme urbanisme, pour tenircompte de l’engagement du Président de laRépublique de contribuer à la constitutiondu Fonds national des aides à la pierre àhauteur de 250millions d’euros (vote del’amendement n°146, p.9035). Même votepour l’amendement n°147 qui augmente de96millions le programme hébergement, enraison de la hausse du nombre de réfugiés.L’article 54a été adopté.Réforme de l’APLL’article 55vise les APL. Daniel Goldbergpropose de tenir compte du patrimoine del’allocataire dès l’instant qu’il excède75000€, ce qui écarterait 4% des alloca-taires. Le montant a finalement été fixé à30000€ ce qui affectera 10% des allocataires(vote de l’amendement n°242 modifié,p.9037). Christophe Caresche a obtenu levote de l’amendement n°253 qui vise àréduire progressivement le montant del’APL au-delà d’un certain plafond de loyer.François Pupponi propose deux nouveauxcritères pour l’attribution de l’APL étu-diants: l’éloignement du domicile familial etles ressources des parents, mais il a retirél’amendement (n°345). L’article 55 a étévoté.Un amendement n°191 qui a été voté à l’ini-tiative de Jeanine Dubié vise à accélérer lepaiement des astreintes prononcé par le jugepour le contentieux du DALO (p.9041).Un autre amendement écarte de l’attribu-tion de l’APL les étudiants dont les parentspaient l’ISF (n°346).L’article 56crée le fonds national des aidesà la pierre. Daniel Goldberg propose quedans les communes carencées, le FNAPpuisse servir à des actions d’intermédiationlocative (vote de l’amendement n°248).Même succès pour le n°249 qui ajoute lesSEM dans la gouvernance du FNAP et l’ar-ticle 56 a été voté.L’amendement n°407, également voté endépit de l’avis défavorable de la ministre,permet de déduire de l’autofinancement quisert de base à la cotisation additionnelle à laCGLLS, les sommes que les organismesreçoivent de la part de la mutualisation(p.9049).Le 9novembre, Joël Giraud a proposé lacréation d’une dotation de compensationspécifique à l’extension de l’abattement de30% de la taxe foncière aux 1500 quartiersde la politique de la ville en raison dumanque à gagner pour les communes.L’amendement (n°711) a été voté (JO AN 10nov. p.9227). François Pupponi observantque lorsque des logements anciens sontdétruits et remplacés par des logementssociaux neufs, cela provoque une perte derecette fiscale pour les communes.Politique des territoiresSylvia Pinel présente les crédits du pro-gramme de la politique des territoires(192millions d’euros) qui correspondentpour 60% aux contrats de plan Etat région(JO AN déb. 11 nov. p.9263). S’agissant de larénovation urbaine, l’ANRU et ses parte-naires engageront 6,4milliards d’euros.Alain Chrétien déplore qu’il faille trois ouquatre ans pour élaborer un SCOT rural(p.9266) et critique la multiplication desschémas aux noms pompeux. ThierryBenoît ajoute que la répartition des compé-tences issues de la loi NOTRe est illisible.Patrice Carvalho ajoute que la métropolisa-tion des territoires contribue à créer desdéséquilibres.La ministre répond que la signature descontrats de plan Etat-régions témoigned’une vraie démarche de partenariat.ÉcologieLors de la discussion sur le budget de l’éco-logie, Alain Vidalies, secrétaire d’État chargédes transports, indique que le crédit d’impôtVente d’immeubles du minis-tère de la défenseRépondant à une question de Jean-Fran-çois Lamour, le ministre de la défenseindique que pour l’Hôtel de l’Artillerie etl’îlot Saint-Germain, comme pour les sitesde Bellechasse et de la Pépinière, nous “fai-sons preuve […] d'une grande vigilancesur les prix”. Quant à la décote, elle s’ap-pliquera sur les ventes en province, non àParis (JO AN déb. 5 nov. p.8987).Le projet de loi de finances à l’Assemblée
1erdécembre 20155Eco-PTZ dans l’ancien: attentionaux effets d’annonceFrançois Gagnon (ERA) tempère l’enthou-siasme qui a accueilli l’annonce de la réfor-me du PTZ pour l’ancien car le régime estrestrictif : la condition de travaux (25% del’achat) signifie qu’un tiers du prix d’achatdu logement doit être consacré à la réno-vation. Avec ce système, l’accédant pourrapeu étaler dans le temps la dépense car lebudget travaux doit être établi dès le plande financement initial. Le seul avantage estque les droits de mutation sont calculés surle prix d’achat et non sur les travaux…(Communiqué du 20 nov. 2015).Remontée des transactions delogements en Ile-de-FranceDans un contexte de reprise du volu-me des transactions de logementsanciens à Paris, (+22% du 3etrimestre2014 au 3etrimestre 2015), les prixmoyens ont à nouveau franchi la barredes 8000 le m2(8020 en hausse de+1,7% en 3 mois, mais -0,9% en unan). Pour l’ensemble de l’Ile-de-France, lestransactions augmentent fortement(+25%) en un an. Les prix sont en baissede -1,3% pour les appartements et de-1,1%% pour les maisons anciennes.(Dossier du 26novembre2015).ENBREFChiffrestransition énergétique sera prolongé en 2016(p.9274). La nouvelle obligation précaritédes certificats d’économie d’énergie entreraen vigueur en 2016. Les moyens de l’Ademeont permis de créer 215 territoires à énergiepositive.Michel Henrich a proposé de limiter la com-pensation versée aux fournisseurs d’énergiequi contribuent aux fonds de solidarité loge-ment, mais son amendement (n°531) a étérepoussée (p.9288).Un amendement du Gouvernement(n°1158) institue une date limite pourl’adoption des délibérations instituant lataxe de séjour (JO AN déb. 13 nov. p.9319).Le ministre du budget a confirmé que lespropriétaires de meublés de tourisme nesont pas assujettis à la taxe de séjour lors-qu’ils résident dans le logement en question.Prélèvement à la sourceL’article 34, explique Christian Eckert, enga-ge la réforme du prélèvement à la source.Le ministre présentera avant le 1eroctobre2016 les résultats du travail technique sur lesmodalités de transition (p.9336).La télédéclaration sera mise en œuvre dès2016 pour les contribuables ayant un revenude référence excédant 40000€ (2millions decontribuables). Le télépaiement se mettra enplace de façon progressive.Gilles Carrez souligne que cette réformeemportera la mort de la familialisation del’impôt, ce qu’il regrette et facilitera la fusionde l’IR et de la CSG. Valérie Rabaultrétorque que le nouveau régime répondraaux problèmes des 10% de Français quivoient leurs revenus baisser de plus de 30%d’une année sur l’autre. Christian Eckertajoute que rares sont les contribuables quidemandent à l’administration de baisserleur prélèvement mensuel en cas de baissede revenus alors qu’ils peuvent déjà le faire.Il ajoute qu’il n’est pas prévu de remettre encause la familialisation et la conjugalisationde l‘impôt.Charles de Courson parle de “brouillageépistémologique en matière fiscale”. ValérieRabaut indique que le contribuable pourracocher une case indiquant qu’il continue àfaire une déclaration papier. L’article 34 a étévoté (p 9340).Jean-Marc Ayrault propose derendre laCSG progressive et de la réduire pour lespersonnes gagnant 1,34 SMIC (amendementn°928). Après de vifs débats, il a été voté(p.9351).François Pupponi propose d’étendre jusqu’àfin 2017 le dispositif Malraux aux quartiersprésentant une concentration élevée d’habi-tats anciens dégradés et faisant par l’objetd’une convention avec l’ANRU. L’amende-ment (n°745) a été voté (p.9353).Impôts locaux : les bases revalo-risés de 1%Jacques Moignard a obtenu le vote del’amendement n°776 qui exonère de taxefoncière les maisons de santé pluri-profes-sionnelles lorsque les revenus tirés de l’im-meuble servent uniquement au rembourse-ment des frais de construction et de fonc-tionnement (vote p.9356).Même succès pour Sandrine Mazetier quipropose une exonération de taxe foncièrependant 5 ans pour permettre la transfor-mation de bureaux vacants en logements(n°839).Un autre amendement (n°187), égalementvoté, porte de 10 à 20% l’abattement sur lesvaleurs locatives des impositions localespour les personnes handicapées.Le n°887 permet, explique François Puppo-ni, d’étendre le mécanisme d’exonération detaxe foncière dans un quartier prioritaire dela politique de la ville, afin d’éviter que descommerçants soient exonérés dans une par-tie de la rue et non dans l’autre.L’amendement n°843 relève de 1% lesvaleurs locatives de base (vote p.9366).Enfin, Dominique Baert a fait voter un abat-tement de 30% sur la valeur locative deslogements créés dans les friches indus-trielles et commerciales dans les quartiers enpolitique de la ville (n°844). L’amendementn°498, également voté, admet la facultépour les collectivités de pratiquer un abatte-ment d’un tiers de la valeur locative pour lesentreprises qui font de la recherche indus-trielle. L’amendement n°847 autorise uneexonération de taxe d’aménagement pourles maisons de santé pluri-professionnelles(p.9375).L’article 40concerne le crédit d’impôt detransition énergétique.Il a été voté avec unamendement n°1159, qui vise à sécuriserl’intervention des entreprises sous-traitantesdans la réalisation de travaux de rénovationénergétiques. Il impose la réalisation d’unevisite du logement préalable à l’établisse-ment du devis par l’entreprise titulaire dusigne de qualité. L’amendement impose devalider l’adéquation au logement des équi-pements, matériaux et appareils (p.9381).L’article 41,qui réforme le PTZ, est complétéde l’amendement n°1154 du Gouvernement.Valérie Rabault mentionne ses principauxaspects: extension du PTZ dans l’ancien àtoutes les zones, augmentation de 35 à 40%de la part pouvant être financée par le prêt.Daniel Goldberg préconise une charte d’en-gagement des professionnels pour que lesprix soient maîtrisés (vote p.9383).L’article 42est relatif à l’éco-PTZ, il a été votéavec un amendement (n°1160) qui autorised’étendre à 3 ans la durée de réalisation destravaux financés par le prêt.Un amendement n°1172 modifie les condi-tions de défiscalisation outre-mer pour leslogements sociaux PLS.Quelques autres amendements ont été votéspour l’outre-mer ainsi que l’article 43quivise aussi la défiscalisation outre-mer.A suivre.À L’ASSEMBLÉEDÉBATS
1erdécembre 20156RÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations17nov. 2015ANp.8344n°85310René Rouquet,SRC, Val-de-MarneExonération de droitsde succession. Bois etforêtsAgricultureL'article 793 du CGI prévoit une exonération partiellede droit de succession sous condition de garantie degestion durable. Elle s'applique principalement auxpropriétés de 25ha et plus. Entre1999 et2012, lasurface moyenne des propriétés de plus de 1 hectareest stable. Il n'est pas constaté d'accroissement dumorcellement forestier, il n'est donc pas prévu demodifier l'article 793 du CGI.La surface moyennepour les propriétés de 2à 4 ha est passée de 2,07à 2,03 entre 1999 et2012. Pour les propriétésde plus de 100ha, ellesont augmenté de19,58ha.17nov. 2015ANp.8372n°68716Laurent Degallaix,UDI, NordAccessibilité des locauxdes professions libéralesÉcologieL'ordonnance de 2014 permet aux ERP d'établir desagendas d'accessibilité programmée pour respecterl'obligation de mise en accessibilité des locaux. Iln'est pas possible d'accorder de dérogation pourles cabinets médicaux. Aucune distinction n'estfaite selon le domaine d'exercice des ERP. Certainesdérogations sont prévues (refus motivé de l'AG descopropriétaires, disproportion manifeste entre lecoût des travaux et les améliorations apportées…). Le député indiquait quede nombreux cabinetsd'infirmiers, sage-femmeou d'orthophonistes,allaient être contraints dedéménager, au risque deperdre leur clientèle.17nov. 2015ANp.8380n°90626Michel Voisin,Ain,Les Républicains,Réforme des règles despanneaux publicitairesÉcologieEn application de la loi du 12juillet 2010 et dudécret du 30janvier 2012, depuis le 13juillet 2015sont autorisés à se signaler par des pré-enseignesdérogatoires les activités liées aux produits du ter-ritoire, les activités culturelles et les monumentshistoriques et, à titre temporaire, les manifesta-tions exceptionnelles. Il y a donc une modificationdes activités autorisées à être signalées et non uneinterdiction des pré-enseignes dérogatoires.Il n'est pas prévu d'ac-corder de nouveauxdélais à la réforme,indique la réponse.17nov. 2015ANp.8388n°6950Michel Lesage,SRC,Côtes-d'ArmorRecentrage de lagarantie universelle desloyersLogementLe dispositif de la GUL prévu par la loi ALUR a paru relativement coûteux etcomplexe. Il a donc été décidé de le recentrer. La caution locative étudiante(Clé) a été généralisée à tous les étudiants qui n'ont pas de garant. Les parte-naires d'Action Logement se sont engagés à remplacer la GRL par un disposi-tif plus efficace à destination des jeunes salariés et des ménages précaires. Ilest élaboré en premier lieu pour les salariés du secteur non agricole assujettià la PEEC. Il sera mis en œuvre début 2016.17nov. 2015ANp.8389n°58073Jacques Cresta,SRC, Pyrénées-OrientalesRéforme des APLLogementLes paramètres de calcul des APL (loyer plafond et forfait de charges) ont étérevalorisés au 1eroctobre 2014, les paramètres de ressources ont été reval-orisés au 1erjanvier 2015. Le PLF 2016 prévoit de réformer les APL vers plusd'équité, sans fragiliser la situation des locataires. Cette réforme est inspiréedu rapport de la commission présidée par François Pupponi.17nov. 2015ANp.8390n°73344David Douillet,Les Républicains,YvelinesTaxe d'aménagementLogementLa perception de la taxe d'aménagement est des-tinée à financer les équipements nécessités par l'ur-banisation. Elle est donc applicable aux constructionset aux extensions. Le montant de la taxe dépend desdélibérations des collectivités territoriales.Selon le député cettetaxe est vécue communepunition et non commeune incitation à la réno-vation.17nov. 2015ANp.8391n°78704Dominique Dord,Les Républicains,,SavoieTravaux d'adaptationd'un logement auxhandicapées. Taxed'aménagement (TA)LogementLes travaux d'extension sont taxables au titre de la taxed'aménagement. Mais la transformation d'un garageen logement n'est assujettie ni à la TA ni à la rede-vance d'archéologie préventive. Les dépenses d'instal-lation d'équipements pour personnes âgées ou handi-capées ouvrent droit à un crédit d'impôt de 25 %.Dans le cas cité, une per-sonne devenue handi-capée ayant étendu sonlogement pour qu'il soitde plain-pied a payer1500 de TA.17nov. 2015ANp.8392n°78755Jean-Patrick Gille,SRC, Indre-et-LoireEco-PTZ pour les copro-priétésDistributionLogementL'avenant liant les banques et l'Etat pour la distribution de l'éco-PTZ enversles copropriétés a été approuvé par arrêté du 23 décembre 2014. Depuis le23 juillet 2015, le Crédit foncier de France distribue ce prêt. Le Gouverne-ment invite les autres banques à faire de même.17nov. 2015ANp.8392n°81282Marie-JoZimmermann,Les Républicains,MoselleNotion de maisonindividuelleLogementEst une maison individuelle un immeuble à usaged'habitation ou à usage professionnel et d'habita-tion ne comportant pas plus de 2 logements destinésau même maître de l'ouvrage. Le pétitionnaire n'apas à justifier de l'existence d'un contrat de construc-tion régi par le CCH (CAA Lyon, 5 février 2013).Textes de référence : art.L 231-1, L 232-1 et R423-23 du CCH.17nov. 2015ANp.2691n°18517Jean-Louis Mas-son, NI, MoselleChemin d'exploitationet droit de passageAgricultureEn l'absence de titres, les chemins d'exploitationsont présumés appartenir pour moitié aux pro-priétaires riverains. L'article L 162-1 du code ruralaccorde un droit d'usage aux propriétaires rive-rains mais aussi à des non-riverains. Ils ne peuventêtre supprimés que du consentement de tous lespropriétaires qui ont le droit de s’en servir.Les litiges concernant ledroit d'usage du cheminrelèvent des juridictionsjudiciaires, précise laréponse.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
1erdécembre 20157NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSMÉRITECabinets ministérielsAgriculture: Diane Veyest nomméechef de cabinet adjointe de Stéphane LeFoll. (Arrêté du 16novembre2015, J.O. du19 nov. @).Réforme territoriale : Vincent Deshayesest nommé conseiller parlementaire, chefde cabinet adjoint d'André Vallini.(Arrêté du 18novembre2015, J.O. du 21, @).MagistratureTribunaux de grande instance: Sontnommés présidents de TGI: Philippe Duval-Molinosà Thonon-les-Bains et Charles Tel-lierà Riom. (Décret du 16novembre2015,J.O. du 18 nov. @).Conseil d’État: Jacques Arrighi de Casa-novaest nommé président de la section del'administration du Conseil d’État.(Décret du 18novembre2015, J.O. du 20, @)Cour administrative d'appel: LucienneErstein est nommée présidente de la couradministrative d'appel de Marseille.(Décret du 18novembre2015, J.O. du 20, @).Affaires régionalesLoïc Armandest nommé secrétaire généralpour les affaires régionales auprès du pré-fet de La Réunion.(Arrêté du 13novembre2015, J.O. du 17, @).Organismes publicsCESE: Sont nommés personnalités asso-ciées au Conseil économique, social etenvironnemental dans la section de l'amé-nagement durable des territoires: Agnès Claret de Fleurieu, Marie Cervetti,Patrick Doutreligne, Jean-Yves ManoetEstelle Forget. (Décret du19novembre2015, J.O. du 20 nov. @).Conventions collectivesOrganisations professionnelles de l'habi-tat social: il est envisagé l’extension del’avenant 15 du 28septembre2015.(J.O. du 21 nov. 2015, p.21685).Promotion immobilière: l’accord du29juin2015 relatif au pacte de responsabi-lité a fait l’objet d’un avis d’extension.(J.O. du 21novembre2015, p.21684). Droit de préemption à Saint-Bar-thélemyUne loi du 17novembre comporte une dis-position visant à renforcer le droit de pré-emption accordé à la collectivité pour pro-téger le patrimoine foncier de l'île. L'articleLO 6214-7 du code général des collectivitésterritoriale prévoit un droit de préemptionpour préserver le sauvegarder les espacesnaturels ou garantir le droit au logement.Or ce droit de préemption est écartélorsque la vente est conclue au bénéficed'une personne bénéficiant d'une condi-tion suffisante de résidence. La loi nouvellesupprime la condition de résidence lorsquela préemption a pour but de préserver lesespaces naturels.(Loi organique n°2015-1485 du17novembre2015 portant diverses disposi-tions relatives à la collectivité de Saint-Bar-thélemy, J.O. du 18, p.21457). Commissions outre-merLa loi sur l'agriculture du 13octobre2014a étendu la compétence des commissionsde préservation des espaces agricoles auxespaces naturels et forestiers. Ce décret entire les conséquences pour la compositiondes commissions outre-mer. Il ajoute unreprésentant de l'ONF.(Décret n°2015-1488 du 16nov.2015 relatif à lacommission départementale de la préservationdes espaces naturels, agricoles et forestiers enGuadeloupe, en Guyane, à la Martinique, à LaRéunion et à Mayotte, J.O. du 18 nov. p.21472).CGLLSUn arrêté du 12novembre2015 fixe lesmodalités de calcul et de paiement de lacotisation additionnelle due à la Caisse degarantie du logement locatif social.- Somme forfaitaire par logement locatif:3,5 .- Réfaction appliquée à l'autofinancementnet: 8 % des produits locatifs.- Taux applicable à l'autofinancement net:11 %.La télédéclaration de la cotisation addi-tionnelle doit être effectuée dans les 10jours de la publication de cet arrêté.(J.O. du 21 nov. 2015, p.21681).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi623UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREQuelques noms relevés dans lapromotion du 20novembre du mérite:Premier ministre. Commandeurs:Marcel Cléach ancien sénateur.Jean Jouzel, climatologue.Officier: Nicolas Boulouis, rap-porteur à la Commission supérieu-re de codification.Finances. Officier: Bruno Bézard,directeur général aux ministèreséconomiques et financiers.Logement. Chevaliers: Marc Kas-zynski, directeur général d'unétablissement public immobilier,Ingrid Nappi-Choulet, professeur.Pascale Poirot, présidente duSNAL, Sylvie Ravalet, directricegénérale adjointe d'un centrescientifique et technique du bâti-ment.Décentralisation. Officiers:Marie-Caroline Bonnet-Galzy, com-missaire générale à l'égalité desterritoires, Gilbert Meyer, mairede Colmar.(JO du 22novembre, p.21714).AU FIL DU J.O.+2,7 %: c’est la hausse du coût fiscal del’immobilier de bureauxen 2015, selonAlma consulting group. Cette moyennerecouvre de fortes disparités locales. Ainsila hausse est de +5,2% en 1ecouronned’Ile-de-France. Le coût moyen est de 38le m2en région, 60 en 1eet 2ecou-ronnes et de 77 à Paris.(Étude publiée le 23novembre2015).
1erdécembre 20158PERIALLe groupe Perial a fait réaliser un baro-mètre sur l’épargne immobilière. Présenta-tion le 25novembre.Guy Marty (IEIF) observe en préambulequ’on a oublié la grande dichotomie entrele placement financer et le placementimmobilier. Ce sont les SCPI qui furent lecheval de Troie de l’évolution en faisantdans les années quatre-vingt, entrer lesbanques dans la gestion de patrimoineIl ajoute que si les SCPI ont bien passé lacrise, mais elles ne représentent, en termesde capitalisation, que l’épaisseur du traitde l’épargne française. Toutefois, les OPCIgrand public renouvellent la donne.Paradoxe pour Éric Cosserat: le présidentde Perial relève que les Français ont unniveau élevé d’épargne et un grandamour pour l’immobilier mais qu’ilsconnaissent peu l’épargne immobilière.L’étude Opinionway, présentée par Philip-pe Le Magueresse, indique que la grandemajorité des Français se considèrent com-me prudents dans leur placement (65%).Les trois premiers critères retenus pourinvestir sont en priorité le faible risque,puis la liquidité et la fiscalité.Les premiers placements choisis sont leslivrets d’épargne puis l’assurance-vie eneuros. Seuls 5% se sentent très bien infor-més et 52% plutôt bien informés. L’attitu-de face à l’épargne est d’abord un moyend’être prévoyant, puis d’épargner pour saretraite. En pratique, les Français épargnentd’abord pour disposer d’une épargne desécurité (73%), pour financer leur retraite(51%) et pour réaliser un projet (49%).S’agissant spécifiquement de l’épargneimmobilière, 52% des Français déclarentla connaître, mais seuls 6% en détiennent.Mais, de façon surprenante, seuls 31%déclarent connaître les placements de typeSCPI, foncières et OPCI et seulement 3%déclarent en posséder.Éric Cosserat se félicite qu’il y ait un écartimportant entre la connaissance généraledes produits et l’acte d‘achat, ce qui laisseune marge de progression.L’écart important entre la perception del’épargne immobilière et la détention deces produits peut s’expliquer par unmélange entre l’immobilier détenu endirect et le placement immobilier via unegestion déléguée.En cas de réallocation de leur épargne, leproduit choisi en priorité par les Françaisest le placement immobilier direct (27%),suivi par l’assurance-vie en euro (23%) etles livrets d’épargne (21%). L’épargneimmobilière est citée par 3%. Mais, unefois explicitée les particularités del’épargne immobilière, 28% envisagent deréallouer une partie de leur épargne enfaveur de ce placement, attitude qui est encohérence avec l’objectif de sécurité.Parmi ceux qui envisagent d’allouer unepartie de leur épargne vers l’épargneimmobilière, 89% estiment que c’est unplacement qui mériterait d’être plusconnu.Pour 62% des Français, l’épargne immobi-lière est un placement qui rend l’immobi-lier accessible, pour 62% également, ilprésente un bon compromis entre risqueet rentabilité.Guy Marty constate qu’il se produit unsaut considérable entre la volonté d’al-louer une fraction d’épargne versl’épargne immobilière avant et après l’ex-plication, ce qui est très nouveau. Cela esten cohérence avec l’augmentation de lacollecte qui, en 2015, va battre tous lesrecords. Il rappelle qu’il fallait jadis beau-coup d’effort pour convaincre de l’intérêtde la SCPI et que le produit est aujourd’huibien plus facilement explicable.Éric Cosserat confirme qu’après avoir long-temps prêché dans le désert, il constateactuellement un attrait indéniable del’épargne immobilière.Guy Marty confirme donc la disparition dela dichotomie entre l’épargne mobilière etimmobilière et ajoute que les jeunes n’ontpas la même approche que leurs aînés faceà l’épargne.ConjonctureLes SCPI de Perial doivent offrir un rende-ment encore supérieur à 5% en 2015,Perial ausculte l’intérêt des épargnants pour l’immobilierLes épargnants se laissent aujourd’hui plus facilement convaincre parles atouts de l’épargne immobilière. Une enquête Opinoinway.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: Numerica Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRENCONTREServitudes pour des téléphériquesen villeDes servitudes de survol de terrains privésexistent en zone de montagne, mais leurutilisation en zone urbaine est inadaptée.La loi du 17août 2015 a donc autorisé leGouvernement à instaurer par ordonnancedes servitudes de libre survol de passage etd'implantation des dispositifs nécessaires àla sécurité pour les transports urbains parcâbles. Le point le plus bas du survol nepeut être situé à moins de 10 mètres despropriétés survolées (art. L 1251-3 du codedes transports). Les servitudes sont établiesà partir d'une déclaration de projetslorsque l'infrastructure ne nécessite pas derecourir à l'expropriation ou à partir dedéclaration d'utilité publique pour l'im-plantation de l'infrastructure.L'article L 1251-4 fixe les droits du bénéfi-ciaire de la servitude. L'article L 1251-5définit les droits d'information des proprié-taires des terrains survolés. L'article L 1251-6 leur accorde un droit à indemnité. L'ar-ticle L 1251-7 donne un droit de délaisse-ment au propriétaire qui estime que sonbien n'est plus utilisable dans des condi-tions normales. Il doit être exercé dans lesdix ans de la notification d'établissementde la servitude.(Ordonnance n°2015-1495 du 18no-vembre2015 relative à l'instauration de servi-tudes d'utilité publique pour le transport parcâbles en milieu urbain, J.O. du 20 nov. p.21587).mais ce taux devrait baisser à 4,80% l’anprochain. Guy Marty relève qu'il y a uneinertie de la clientèle de détail par rapportaux institutionnels qui ont plus vite intégrédes taux de rendement de bureaux à Parisqui approchent les 3%. L’immobilier a uneffet amortisseur par rapport à la baissedes taux. AU FIL DU J.O.Loyers du parc privé en baisseSelon la dernière note de conjoncture deClameur, les loyers du parc privé sont enbaisse dans 70% des grandes villes. La baissela plus forte est observée à Marseille(-4,4%). Elle est moindre à Lyon (-3,3%).À Paris, les loyers baissent de -1,3%. À Bor-deaux, ils augmentent de +0,9%. Pour l’en-semble du marché l’évolution est de -1,1%.Par ailleurs, l’effort d’amélioration des loge-ments est au plus bas: 16,5% des logementsfont l’objet de travaux importants avant leurremise sur le marché, alors qu’en moyenne,ce taux est de 23,5%.(Clameur, note de novembre2015).