mardi 1 juillet 2025

JURIShebdo Immobilier numéro spécial 59 du 12 janvier 2016

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Au sommaire :

– 2 – Lois de finances –
– La décision du Conseil constitutionnel
– Impôts sur le revenu / Régimes particuliers (Malraux, locations meublées…)
– Aides fiscales (Crédit d’impôt de transition énergétique, Eco-PTZ, PTZ)
– Plus-values immobilières
– Impôts locaux (revalorisation des bases, transformation de locaux industriels en lofts, révision des valeurs locatives)
– TVA immobilière
– Taxes diverses (Archéologie préventive, taxe sur les terrains constructibles, taxe de création de bureaux en Ile-de-France, droits d’enregistrement)
– 10 – Législation –
Loi d’adaptation de la société au vieillissement
– 11 – Réglementation –
Le code de l’urbanisme recodifié /Sociétés d’habitat participatif / Assouplissement des exigences d’accessibilité / Information sur les charges de copropriété / Dématérialisation du JO / Communes nouvelles
– 13 – Marchés –
Marché de bureaux en Ile-de-France / Marché du logement Century 21
– 14 – Barèmes et taux –
– 16 – Rencontre –
La loi de finances vue par les notaires

La loi d’adaptation de la société auvieillissement comporte une réforme desrésidences services et modifie la loi de 1965sur la copropriété (p.10).La redevance pour création de bureauxen Ile-de-France est remplacée par une taxepour création de bureaux (p.8).Le prêt à taux zéro a été réformé par la loide finances pour 2016 et un décret du29décembre 2015 (p.5).L’impôt sur le revenu sera, par étapes,obligatoirement déclaré par internet et payépar télérèglement (p.2).Divers barèmes ont été publiés (p.14)- les plafonds de ressources des candidatsaux logements HLM,- les taux de revalorisation des rentes viagères,- le taux de l’intérêt légal,- le taux de l’usure et- le barème des rémunérations saisissablesOlivier Mitterrand est promu comman-deur de la légion d’honneur (p.15).Un décret d’application de la loi Alur surles sociétés d’habitat participatif (p.11).La partie réglementaire du code de l’urba-nisme a fait l’objet d’une nouvelle codifica-tion (décret du 28décembre, p.11).Le Conseil constitutionnel a censuré laréforme de la CSG qui tendait à la rendredégressive, mais il a validé la réforme de laredevance sur la création de bureaux en Ile-de-France (p.2).Un air de loi de finances rectificativeLa loi de finances pour 2016 ne comporte pas de grandemesure fiscale. Certes, elle entame le mouvement vers le prélè-vement à la source par une première étape qui consiste à obli-ger les contribuables à passer progressivement à la déclarationpar internet, mais sans aller au-delà pour cette année.Elle comporte surtout une kyrielle de mesures d'ajustement oude prorogation de dispositifs existants comme le PTZ ou l'éco-PTZ.De ce fait, elle s’apparente à une loi de finances rectificative. Il estvrai qu'elle contenait aussi une mesure symbolique forte: la créa-tion d'une tranche de revenu soumise à CSG à un taux plus faible.Cette remise en cause de l'imposition à un taux unique des revenusa été censurée par le Conseil constitutionnel, pour un motif tiré del'égalité devant l'impôt: elle ne s'appliquait pas aux contribuablesne relevant pas du statut de salariés (p. 2).La mesure la plus importante pour les professionnels de l'immobi-lier figure d'ailleurs dans la LFR; il s'agit de la redevance pour créa-tion de bureaux, dont le régime est profondément remanié et quiprend le nom de taxe. Cette disposition est validée par le Conseilconstitutionnel. Une autre taxe a fait l’objet de mesures d’ajuste-ment: la taxe sur les terrains constructibles non bâtis. Devant la trèsforte hausse d’imposition qui résultait de la réforme précédente, lelégislateur est revenu sur son mode de calcul, pour en adoucir lamise en œuvre. Certaines réformes font peu de bruit. C’est le cas de la création dela commune nouvelle. Ce régime a été réformé par la loi du16mars2015. Il a donné lieu à une série de créations entérinées pararrêtés dans les derniers jours de 2015. Ce sont ainsi quelque 230 com-munes nouvelles qui sont nées par regroupement de communes!Le 31décembre2015 paraissait le dernier journal officiel papier dela République. Le numéro s’achevait sur la page25632. Plus de25000 pages de textes pour une année… La dernière loi de l’annéeest la loi de finances rectificative qui porte le numéro1786, le der-nier décret porte le numéro1925 (et la plupart des décrets sont horsnumérotation). C’est dire que la soif de textes ne s’est pas tarie aucours de l’année 2015! Avec ce numéro, c’est une longue histoire quis’achève puisque le premier numéro du JO remonte au 30mai1631dans une publication qui s’appelait alors la Gazette. Après trois centquatre-vingt-cinq ans de publication, le JO devient entièrement élec-tronique! Dans un modeste avis aux lecteurs, le dernier JO papierrend hommage à ceux qui ont assuré le tirage et la livraison quoti-dienne du JO, et à ceux qui continuent à œuvre à la diffusion du JOnumérique. Nous nous joignons à cet hommage! BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO Spécial 5912JANVIER 2016ISSN1622-141916EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Lois de finances-- La décision du Conseil constitutionnel- Impôts sur le revenu / Régimes particuliers (Malraux, locations meu-blées…)- Aides fiscales (Crédit d’impôt de transition énergétique, Eco-PTZ, PTZ)- Plus-values immobilières- Impôts locaux (revalorisation des bases, transformation de locauxindustriels en lofts, révision des valeurs locatives)- TVA immobilière- Taxes diverses (Archéologie préventive, taxe sur les terrains constructibles,taxe de création de bureaux en Ile-de-France, droits d’enregistrement)- 10 -Législation-Loi d’adaptation de la société au vieillissement- 11 -Réglementation-Le code de l’urbanisme recodifié /Sociétés d’habitat participatif / Assou-plissement des exigences d’accessibilité / Information sur les charges decopropriété / Dématérialisation du JO / Communes nouvelles- 13 -Marchés-Marché de bureaux en Ile-de-France / Marché du logement Century 21- 14 -Barèmes et taux -- 16 -Rencontre-La loi de finances vue par les notairesSOMMAIREEDITORIALNuméro spécial:Lois de finances
Impôt sur le revenuBarème de l'IRLe barème de l'impôt sur le revenu com-porte, comme l'an dernier, cinq tranchesimposées aux taux de 0 %, 14, %, 30 %,41 % et 45 %. Les seuils sont revalorisés enfonction de l'inflation.Par ailleurs, le mécanisme de la décote estmodifié, de façon à ce qu'il profite àdavantage de contribuables.La décoteest désormais calculée ainsi:- Son plafond est augmenté. Il est porté - de 1135 à 1165 pour une personneseule,- et de 1870 à 1920 pour un coupleLe montant à déduire est désormais égaleau 3/4 de la cotisation d'impôt brut au lieude la totalité.Il en résulte une augmentation du nombrede contribuables éligibles à la décote et àune meilleure progressivité d'impôt.Exemple: impôt avant décote 1500eurospour un couplemontant de la décote: 1920 – (1500 x3/4) soit 795euros. Impôt après décote: 705euros.Généralisation de la déclarationpar internetLa loi (art. 76 LF) généralise la déclarationpar internet des revenus de façon progres-sive(voir tableau page suivante).12janvier20162LOISDEFINANCESLÉGISLATIONLes lois de finances de 2016La décision du Conseil constitutionnel sur la loi de finances- Réduction validée de la DGFLe montant de la dotation globale de fonctionnement est réduit de 3,38milliards parrapport à 2015 (art. 33 LF). Les sénateurs considéraient qu'il y avait là une atteinte à lalibre administration des collectivités territoriales, mais le Conseil constitutionnel a jugéque cette réduction représente 1,6 % des recettes des collectivités territoriales, et qu’elle« n'est pas d'une ampleur telle qu'elle entraverait la libre administration des collectivitésterritoriales ».- Censure de la réforme de la CSGL'article 77 LF prévoyait une réforme de la contribution sociale généralisée en modifiantles conditions d'attribution de la prime d'activité et en instituant une réduction dégres-sive de CSG pour les salariés et agents publics dont le salaire est inférieur à 1,34 fois leSMIC. Or le Conseil constitutionnel a relevé que le législateur voulait « instituer unemodalité particulière de décaissement de la prime d'activité » et « accroître le taux derecours à cette prime en dispensant les travailleurs qui y sont éligibles d'engager desdémarches pour percevoir cette prime ». Mais ce mécanisme est réservé aux travailleurssalariés et aux agents publics, à l'exclusion des travailleurs non salariés, ce qui constitueune différence de traitement alors que sont éligibles à la prime d'activité les travailleursaux ressources modestes qu'ils soient ou non salariés.L'article 77 est donc jugé dans son ensemble contraire à la Constitution.- Exclusion des aides au logement pour les jeunes dont les parents sontéligibles à l'ISFL'article 143 LF prévoit que les particuliers rattachés au foyer fiscal de leurs parents nesont pas éligibles aux aides au logement si les parents sont redevables de l'ISF.Le Conseil constitutionnel observe que la loi nouvelle (art. 140 LF) ajoute aux critères deressources un critère tiré du patrimoine du demandeur pour la détermination de l’aideau logement. L'article 143 vise le cas d’un demandeur rattaché au foyer fiscal de sesparents et tient compte également d'un nouveau critère lié au patrimoine. Ce faisant lelégislateur a recherché un « objectif d'intérêt général d'adaptation des conditions d'oc-troi d'une aide sociale en faveur du logement aux moyens dont dispose directement ouindirectement la personne afin de se loger ». Le critère tiré de l'ISF des parents est consi-déré comme un critère en rapport avec l'objectif poursuivi et l'article est donc validé.(Décision n°2015-725 du 29décembre 2015, JO 30 déc. 2015, p. 24763).La décision du Conseil constitutionnel sur la loi de finances rectificative- Réforme de la redevance pour création de bureauxLe texte de l'article 50 I à VI qui remplace cette redevance par une taxe n'est pas contes-té mais les paragraphes suivants (VII et VIII) étaient critiqués pour avoir été adoptés sui-vant une procédure contraire à la Constitution, car introduits par amendement en nou-velle lecture sans être en relation directe avec une disposition restant en discussion. Cesparagraphes ont été jugés contraires à la Constitution. Ils contenaient des adaptationsaux conditions de reversement du fonds national de péréquation des ressources com-munales et intercommunales.Quelques autres articles ont été également censurés pour des motifs de procédure.(Décision n°2015-726 DC du 29décembre 2015, JO 30 déc. 2015, p . 24775).Les deux lois de finances du 29décembre ont été publiées au Journal officiel du 30décembre. La loi n°2015-1785 de finances pour2016 et la loi n°2015-1786 de finances rectificative pour 2015.Nous vous présentons dans ce dossier les principales dispositions relatives à l'immobilier, issues de ces deux textes en précisant les articlesqui se trouvent dans la loi de finances (LF) ou dans la loi de finances rectificatives (LFR).Nous aborderons successivement les articles concernant: l’impôt sur le revenu, les régimes particuliers d’imposition, les aides fiscales(notamment la réforme du PTZ et de l’éco-PTZ), les impôts locaux, la TVA immobilière, les taxes et redevances diverses (notamment laredevance pour création de bureaux), la gouvernance.Revenu imposable pourune partTauxJusqu'à 97000 %De 9700 à 2679114 %De 26791 à 7182630 %De 71826 15210841 %Supérieur à 15210845 %Barème de l’impôt sur le revenu
(1)Échappent à l'obligation les contribuables quiindiquent à l'administration ne pas être en mesurede souscrire cette déclaration par voie électro-nique. Une case à cocher est prévue sur la déclara-tion.Le non-respect de l'obligation est sanctionné parune amende de 15 par déclaration à compter dela 2eannée au cours de laquelle un manquementest constaté.Recouvrement de l'impôtLe seuil de paiement obligatoire desimpôts par télé-règlement est étendu.Il est fixé à 10000euros au lieu de30000euros (art. 76 LF).Le non-respect de l'obligation est sanction-né par une majoration de 0,2 % du mon-tant des sommes payées par un autremoyen, avec un minimum de 15euros (etnon de 60euros).Régimes particuliersModification du régime MalrauxLa loi de finances (art. 6 LF) apporte plu-sieurs adaptations au régime d'impositiondes revenus fonciers sous le régime Mal-raux.1. Pour les immeubles détenus en SCIou en copropriétéLa loi avait réservé le bénéfice du régimeaux immeubles classés; la loi nouvelleétend le régime aux immeubles inscrits àl'inventaire supplémentaire des monu-ments historiques (ISMH). En revanche, lesimmeubles inscrits à la fondation du patri-moine demeurent exclus. Les conditions del'agrément ne sont pas modifiées (arrêtéde classement ou d'inscription à l'ISMH etaffectation à l'habitation des trois quartsde la surface à l'habitation).2. Régime du bail emphytéotiqueLe preneur d'un bail emphytéotiquen'étant pas le propriétaire, il voit ses reve-nus imposés sous le régime des bénéficesnon commerciaux. Il ne peut donc pasdéduire les travaux et les charges de sonrevenu foncier. Pour favoriser la mise enlocation d'immeubles historiques dont leshéritiers n'ont pas les moyens d'assurerl'entretien, la loi nouvelle (art. 119 LF)autorise le preneur du bail emphytéotiqueportant sur un immeuble classé ou inscrit àl'ISMH de déduire de ses revenus fonciersles dépenses de travaux et charges. S'ilconstate un déficit, il peut alors le déduirede ses autres revenus sans limitation demontant.3.Extinction du dispositif MalrauxancienDepuis le 1erjanvier 2009, la loi a remplacéle régime d'imposition sur le revenu globalsans limitation de montant par une réduc-tion d'impôt de 22 ou 30 % dans la limited'un plafond de 100000euros.Mais, le régime antérieur subsiste pour lesrestaurations dont la demande de permisde construire ou de déclaration de travauxa été déposée avant le 1erjanvier 2009.Pour en assurer l'extinction, la loi nouvelle(art. 118 LF) prévoit que l'imposition sur lesrevenus globaux des déficits fonciers estréservée aux dépenses effectuées jusqu'au31décembre 2017.La loi (art. 5 et 79 LF) prolonge parailleurs l'application du régime Malrauxdans les quartiers dégradés.Le régime Malraux s'applique en secteursauvegardé (au taux de 30%), dans lesZPPAUP et les AVAP (taux de 22%). Il s'ap-plique aussi, mais jusqu'à fin 2015, dans lesquartiers anciens dégradés de la loi du25mars 2009 (taux de 30%).La loi nouvelle prolonge de deux ans ledispositif dans les quartiers anciens dégra-dés, jusqu'à fin 2017. Par ailleurs, la loiétend le dispositif aux quartiers présentantune concentration élevée d'habitat anciendégradé et faisant l'objet d'une conven-tion de la loi du 1eraoût 2003 pour la ville,si la restauration est déclarée d'utilitépublique. La liste des quartiers concernésdoit être fixée par arrêté des ministres dela ville et de la culture. La réduction d'im-pôt est accordée au taux de 30 %.Location meubléeUn contribuable qui loue une partie de sarésidence principale en meublé bénéficied'exonération d'impôt sur les revenus tirésde cette location (art. 35 bis du CGI). L'exo-nération suppose que le logement consti-tue la résidence principale du locataire etque le loyer reste fixé dans des limites rai-sonnables (184euros par m2par an en Ile-de-France et 135 dans les autres régions).La loi nouvelle (art. 18 LFR) étend ce régi-me à la location à un salarié saisonnier.La notion d'emploi saisonnier n'est paslimitée à un secteur particulier.Revenus des locations réaliséespar site internetLes revenus des locations conclues par dessites internet sont imposables dans lesconditions de droit commun, mais rare-ment déclarées.Le législateur (art. 87 LF) enjoint donc auxsites internet d'informer leurs clients deleurs obligations sociales et fiscales (art.242 bis nouveau du CGI).En janvier, les sites internet devront adres-ser à leurs clients un récapitulatif du mon-tant brut des transactions qu'ils ont perçupar leur intermédiaire, au cours de l'annéeprécédente. Les sites internet devrontchaque année faire établir par un tiers uncertificat assurant qu’ils ont respecté leurobligation d'information et le transmettreà l'administration fiscale (il ne s'agit pas dedonnées nominatives).FPI: fiscalité de la location meu-bléeLa loi pour la croissance (6août 2015) aétendu l'objet social des fonds de place-ment immobilier (FPI) à la location meu-blée. Or ces revenus relèvent des bénéficesindustriels et commerciaux.La loi de finances rectificative (art. 28 LFR)en tire les conséquences fiscales.Le bénéfice imposable est calculé à partirdes loyers diminués des charges et del'amortissement. Les OCPI ne pouvant paspratiquer d'amortissement, les produitssont diminués d'un abattement forfaitairede 1,5 % du prix de revient desimmeubles.L'établissement payeur devra souscrirepour chaque porteur de part une déclara-tion récapitulant les sommes payées autitre des BIC.En cas de plus-value de cession, si le por-teur de parts est un loueur professionnel,la plus-value relève du régime des plus-values professionnelles; l'imposition a lieuau régime de plus-values à court terme(barème progressif de l'IR).Si le porteur de part est un loueur nonprofessionnel, la cession relève des plus-values des particuliers.12janvier20163LOISDEFINANCESLÉGISLATIONSeuil d'applicationdu télé-règlementDéclaration des revenuspar internetSeuil d'application dutélé-règlementDate de mise enœuvre100001erjanvier 201620001erjanvier 201710001erjanvier 20183001erjanvier 2019Montant du revenufiscal de référence(1)Mise en œuvre del'obligation au titredes revenus de l'année> 400002015> 280002016> 150002017Tous les contribuables(1)2018
Enfin pour les cessions de parts de FPI, l'im-position relève des plus-values des particu-liers.Toutefois, la cession relève des plus-valuesprofessionnelles à deux conditions: si l'actifdu FPI est composé de plus de 50 % d'im-meuble loués meublés et si le porteur departs est considéré comme un loueur pro-fessionnel.Taxation forfaitaire des non-rési-dentsL'article 164 C du CGI prévoit une taxationforfaitaire des non-résidents: les personnesqui n'ont pas de domicile fiscal en Francemais qui disposent d'habitations sont assu-jetties à l'impôt sur le revenu sur une baseforfaitaire égale à trois fois la valeur locati-ve réelle des habitations. Ce régime a étéjugé contraire au traité de l'Union euro-péenne en ce qu'il constitue une atteinte àla liberté de circulation des capitaux; lelégislateur l'a donc supprimé (art. 21 LFR).Aides fiscalesLe CITE prolongéLe crédit d'impôt pour la transition éner-gétique est prolongé d'un an. Il devaits'achever fin 2015, son application est pro-rogée jusqu'au 31décembre 2016 (art. 106LF).Par ailleurs, le champ d'application du cré-dit d'impôt est un peu adapté.- les chaudières à condensation sontexclues du CITE, alors que deviennent éli-gibles les chaudières à haute performanceénergétique,- la production d'électricité à partir del'énergie éolienne est désormais écartéedu CITE.- pour les équipements mixtes (productiond'électricité par panneaux photovoltaïqueset production de chauffage et eau chaudepar énergie solaire), il est instauré une limi-te de surface de capteurs solaires à prendreen compte qui sera fixée par arrêté(lireencadré).Enfin, pour toute une série de travaux, ilest nécessaire que l'entreprise respecte descritères de qualification. La loi nouvelleprévoit une visite obligatoire du logementavant l'établissement du devis afin de vali-der l'adéquation au logement des équipe-ments proposés.Investissement Duflot-PinelDans un immeuble comportant au moins 5logements, la loi imposait une proportionmaximale de logements relevant de laréduction d'impôt en faveur de l'investisse-ment locatif. Cette proportion devait êtrefixée par décret, mais le texte n'avaitjamais été publié. La loi nouvelle (art. 7 LF)supprime cette exigence.Prorogation de l'Eco-PTZ- Le crédit d'impôt lié aux avances rem-boursables sans intérêt consenties pourfinancer les travaux d'amélioration de laperformance énergétique des logementsanciens (eco-PTZ) devait s'éteindre fin2015. Il est prolongé de trois ansjusqu'au31décembre 2018.- La liste des travaux éligiblesest modifiée. Les travaux doivent jusqu’à présent êtreeffectués dans un bouquet de travaux, oupermettre d'atteindre une performanceénergétique minimum ou encore per-mettre la réalisation de système d'assainis-sement non collectif par des dispositifs neconsommant pas d'énergie.Les logements doivent avoir été achevésavant le 1erjanvier 1990 (1ermai 2010 pourl'outre-mer).La loi nouvelle (art. 108 LF) ouvre l'éco-PTZaux travaux améliorant la performanceénergétique du logement et ayant ouvertdroit à une aide de l'ANAHau titre de lalutte contre la précarité énergétique. Celaévite notamment d'avoir à respecter lacondition d'ancienneté du logement.- La loi nouvelle facilite aussi lefinance-ment conjoint d'une acquisition d'un loge-ment ancien et des travaux de rénovation.Pour obtenir l'éco-PTZ, l'emprunteur doiten principe fournir le descriptif et le devisdes travaux envisagés. En cas de demandede prêt pour l'acquisition et d'éco-PTZpour les travaux, la loi nouvelle autorise ledemandeur à ne fournir les devis et des-criptif qu'ultérieurement, au plus tard à ladate de versement du prêt.12janvier20164LOISDEFINANCESLÉGISLATIONArrêté d’application CITELe régime du CITE issu de l'article 106 dela loi de finances pour 2016 a été précisépar arrêté.Les critères exigés des matériaux d'isola-tion des parois opaques ou vitrées ou desmatériels de production de chauffage etd'eau chaude sont rendus plus exigeants.Le texte prend aussi en compte l'éligibili-té des chaudières à haute performanceénergétique.(Arrêté du 30décembre 2015 pris pour l'ap-plication de l'article 200 quater du CGI rela-tif au crédit d'impôt sur le revenu pour latransition énergétique, J.O. du 31 déc. 2015,p.25315).Formulaires Eco-PTZUn arrêté du 30décembre 2015 définitles critères techniques des équipementset matériaux requis et les formulairesnécessaires à l'obtention de l'éco-PTZ.Sont fournis en annexes divers formu-laires:1: formulaire type de demande d'une avanceremboursable sans intérêt.2: formulaire type de justification de réalisationdes travaux.3: formulaire type de demande d'une avanceremboursable sans intérêt par un syndicat decopropriétaires.4: formulaire type de justification de réalisationdes travaux attribuée au syndicat de coproprié-taires.5: formulaire de demande d'un éco-prêt HabiterMieux.6: modèle d'attestation à établir par l'emprun-teur pour le couplage accession à la propriété /éco-prêt à taux zéro.(Arrêté du 30décembre 2015 modifiant l'ar-rêté du 30mars 2009 relatif aux conditionsd'application de dispositions concernant lesavances remboursables sans intérêts destinéesau financement de travaux de rénovationafin d'améliorer la performance énergétiquedes logements anciens, J.O. du 31 déc.p.25491). Un autre arrêté vise l’outre-mer.Eco-Prêt Habiter mieuxL'article 108 de la loi de finances pour2016 a créé l'éco-prêt Habiter mieux. Undécret du 30décembre en précise lesmodalités.Pour les aides liées au FART, d'améliora-tion de la performance énergétique dulogement, le plafond de l'aide est fixé à20000euros.(Décret n°2015-1910 du 30décembre 2015relatif aux avances remboursables sans inté-rêt destinées au financement de travaux derénovation afin d'améliorer la performanceénergétique des logements anciens, J.O. du31 déc. p.25483).Un autre décret du 30décembre approu-ve le nouveau règlement des aides duFART fixant les modalités d'attributiondes aides.Pour les propriétaires occupants, l'aide desolidarité écologique sera fixée à 10 %du montant des travaux subvention-nables.Pour les bailleurs, le montant de l'aideest de 1500 par logement et de 1500par lot d'habitation pour les syndicats decopropriétaires.(Décret n°2015-1911 du 30décembre 2015relatif au règlement des aides du fonds d'ai-de à la rénovation thermique des logementsprivés (FART), J.O. du 31 déc. p.25485).
- Le délai de justification de la réalisationdes travaux est porté de 2 à 3 ans.- La loi autorise le demandeur à solliciterun éco-PTZ complémentaire, pour unmême logement, sous réserve de ne pasdépasser le plafond global de 30000 parlogement.Réforme du PTZLe prêt à taux zéro pour le financement del'achat de logements est réformé (art. 107LF).- La loi étend l'application de l'éco-PTZ dansl'ancien à tous les logements avec travaux,quelle que soit la zone d'implantation dulogement (précédemment le PTZ dans l'an-cien n'était accordé que de façon très limi-tée en cas de vente à l'occupant d'un loge-ment social ou de logement à réhabiliterdans certaines communes rurales).La condition de travaux est fixé à 25 % ducoût totalde l'opération.- La quotité maximale financée par le prêtétait jusqu'à présent variable (de 18 % à26 % suivant les zones). Le montant maxi-mal de la quotité estporté à 40 %.- La condition d'affectation à la résidenceprincipaledu logement acquis est assou-plie. Elle est limitée à 6 anssuivant la datede versement du prêt (et non plus pendanttoute la durée de remboursement du prêt).- Le plafond de ressources des demandeursest augmenté. Il est porté de 36000à37000 (à préciser par décret, voir enca-dré).Aide à l'investissement outre-merLa loi modifie le régime de l'aide à l'inves-tissement pour le logement social outre-mer. Elle distingue désormais le régimeapplicable dans les DOM et les collectivitésd’outre mer (art. 110 LF).1. Dans les DOM, seul le régime du créditd'impôt est prorogé jusqu'à fin 2020.Quant à la réduction d'impôt, elle prendfin au 31décembre 2017. Si son termen'est pas modifié, la loi de finances yapporte des dispositions transitoires.La réduction s'applique :- aux constructions d'immeubles ayant faitl'objet d'une déclaration d'ouverture dechantier avant le 31décembre 2017 et- aux acquisitions de logement faisant l'ob-jet de travaux de réhabilitation si desacomptes d'au moins 50 % ont été versésau plus tard le 31décembre 2017 et queles travaux sont achevés le 31décembre2018.Pour les projets soumis à agré-ment préalable, il faut que lademande d'agrément soit parve-nue à l'administration avant le31décembre 2017.Pour une acquisition avec travauxde réhabilitation, les acomptes de50 % doivent être versés avant le30 juin 2018 et les travaux ache-vés le 31décembre 2018.Pour une construction d'im-meuble, l'achèvement des fonda-tions doit être fait au 31décembre 2018.Pour une acquisition d'immeuble àconstruire, l'acquisition doit intervenir auplus tard le 31 décembre 2018.2. Dans les collectivités d'outre-mer, le régi-me de réduction d'impôt est prorogé jus-qu'au 31 décembre 2025.Par ailleurs, les logements qui bénéficientde PLS outre-mer doivent désormais rece-voir un agrément du préfet pour bénéficierde l'aide fiscale. L'objectif est de s'assurerque la programmation des constructionsrépond aux besoins de logements sociaux.Enfin, la loi supprime (art. 110 LF) la facul-té d'obtenir une réduction d'impôt pourtravaux de réhabilitation de logements deplus de 20 ans dans les DOM.Plus-values immobilièresLa loi prévoit une exonération de plus-values en cas de cession d'un immeubledestiné au logement social(art. 150 U, II-7e et 8edu CGI). Le dispositif devaitprendre fin au 31décembre 2015. Il estprolongé d'un an (art. 32 LF). Les cessionssont donc exonérées y compris lorsqu'ellesdonnent lieu à une promesse de venteayant acquis date certaine au plus tard le31décembre 2016, si elle est suivie d'unecession au plus tard le 31 décembre de la2eannée suivant celle de la promesse. Unepromesse signée avant 2017 doit donc êtresuivie d'une vente avant la fin 2018.Par ailleurs, les quartiers faisant l'objetd'un nouveau programme de renouvelle-ment urbain sont exclus de ce dispositif,l'objectif étant de favoriser la reconstruc-tion de logements sociaux en dehors deceux qui en disposent déjà le plus.En cas de cession à un opérateur privé,l'exonération s'applique si le cessionnaires'engage à construire des logements dansun délai de 4 ans. La loi nouvelle préciseles logements sociaux concernés: logementà usage locatif et logement foyer conven-tionnés ouvrant droit à l'APL.L'exonération joue au prorata de la surfa-ce sur laquelle l'acquéreur s'engage à réali-ser des logements sociaux; la loi nouvelleprécise qu'il s'agit de la surface habitabledes logements sociaux construits par rap-port à la surface totale des constructionsmentionnée sur le permis de construire.Enfin, la loi supprime la sanction prévueen cas de défaut d'obtention de l'agré-ment de construction dans les 18mois de l'acquisition (maisdemeure la sanction prévue encas de défaut de respect de l'en-gagement de réalisation deslogements sociaux dans les 4 ansde l'acquisition).12janvier20165LOISDEFINANCESLÉGISLATIONRéforme du PTZTexte d'application de l'article 107 de laloi de finances pour 2016, un décret du29décembre élargit les conditions de dis-tribution du PTZ.Il fixe les données suivantes:- plafonds de ressources,- durée de la période de différé d'amor-tissement,- quotité maximale du prêt (40%).- exigence d'affectation à la résidenceprincipale désormais limitée à 6 ans, ycompris pour les prêts en cours de rem-boursement.(Décret n°2015-1813 du 29décembre 2015relatif aux prêts ne portant pas intérêtconsentis pour financer la primo-accession àla propriété, J.O. du 30 déc. p.25048).Plafonds de ressources pour l’obtention d’un PTZLimites de tranches (art. R31-10-1 du CCH)Différé d’amortissementNombre depersonnesZone AZone B1Zone B2Zone C13700030000270002400025180042000378003360036290051000459004080047400060000540004800058510069000621005520069620078000702006240071073008700078300696008 et plus118400960008640076800TranchesZone AZone B1Zone B2Zone C122000195001650014000225000215001800015000337000300002700024000TranchesCapitaldifféréDurée de lapériode 1Durée de lapériode 21100%15 ans10 ans2100%10 ans12 ans3100%5 ans15 ans
Impôts locauxRevalorisation des basesLa loi (art. 98 LF) revalorise les valeurs loca-tives de 1 % tant pour les propriétés bâtiesque les propriétés non bâties pour l'année2016.Application de la méthodecomptable au SCIPour le calcul de la valeur locative servantde base à la taxe foncière (et à la CFE), laméthode comptable s'applique aux biensfigurant à l'actif du bilan de leur proprié-taire ou exploitant lorsque celui-ci est sou-mis à l'article 53 A du CGI (c’est-à-dire àl'impôt sur les bénéfices selon un régimeréel d'imposition, art. 1499 du CGI). La loinouvelle étend l'application de la méthodecomptable aux immeubles industriels àl'actif d'une entreprise qui a pour principa-le activité la location de biens sans êtresoumise à l'article 53 A. Cela vise les SCInon soumises à l'IS (art. 97 LF).Bâtiments de rechercheLa loi nouvelle (art. 100 LF) autorise les col-lectivités territoriales à consentir un abat-tement de 50 % sur la valeur locative desbâtiments affectés à la recherche scienti-fique et technique (art. 1518 A quater duCGI nouveau). Cela vise les bâtiments fai-sant l'objet d'une première imposition àcompter de 2016.Pour en bénéficier dès 2016, les entreprisesdoivent souscrire une déclaration au plustard le 31janvier 2016 et les collectivitésdoivent délibérer en ce sens d'ici le5février 2016.Abattement en faveur des per-sonnes invalidesLes collectivités peuvent instituer pour lataxe d'habitation un abattement de 10 %de la valeur locative pour les personnesinvalides: titulaires de l'allocation supplé-mentaire d'invalidité, ou de l'allocationaux adultes handicapées ou titulaires de lacarte d'invalidité ou des personnesatteintes d'une infirmité les empêchant detravailler. La loi nouvelle (art. 94 LF) per-met aux communes de majorer l'abatte-ment jusqu'à 20 %.Exonération de taxe foncièrepour la transformation de bureauxen logementLes collectivités sont autorisées à exonérerde taxe foncière les logements issus de latransformation de bureaux (art. 93 LF, art.1384 F du CGI). Cela vise tant les bureaux(au sens de la redevance sur les bureaux)que les locaux professionnels.Les locaux doivent être occupés à titre derésidence principale.L'exonération est valable 5 ans, elle suppo-se que le propriétaire fasse une déclarationidentifiant les locaux. Elle s'applique auxtravaux de transformation achevés àcompter du 1erjanvier 2016.Transformation de locaux indus-triels en loftsLes locaux commerciaux ou industriels quisont transformés en lofts peuvent bénéfi-cier d'un abattement sur la valeur locative.L'abattement d'un montant de 30 % sup-pose une décision des collectivités territo-riales, il s'applique pour la taxe foncière etla taxe d'habitation.Les locaux doivent être situés dans unecommune comportant un quartier priori-taire de la politique de la ville.L'abattement peut s'appliquer dès 2016 sila collectivité délibère au plus tard le1erfévrier 2016 et qu'elle communique àl'administration la liste des adressesconcernées.Gites rurauxCertains avantages fiscaux, comme le régi-me micro-BIC avec taux d'abattement for-faitaire de 71 % pour frais sont applicablesaux locaux meublés loués comme gîtesruraux, meublés de tourisme ou chambresd'hôtes.La loi nouvelle (art. 91 LF) supprime lesavantages fiscaux pour les gîtes ruraux. Lespropriétaires des locaux concernés doiventdonc demander leur classement commemeublés de tourisme.Maisons de santéLes collectivités territoriales peuvent exo-nérer de taxe foncière les maisons de san-té. Le texte (art. 92 LF) vise les locauxappartenant à une collectivité territorialeou un EPCI et occupés à titre onéreux parune maison de santé pluri-professionnelle.Le taux d'exonération est de 25 %, 50 %,75 % ou 100 %, sa durée est fixé par ladélibération.Il est prévu par ailleurs une exonération detaxe d'aménagement pour ces maisons desanté, lorsque les communes sont lesmaîtres d'ouvrage (art. 104 LF).Exonération d'impôts locauxLa loi (art. 75 LF) maintient l'exonérationd'impôts locaux pour les contribuables quien ont bénéficié en 2014 mais qui se trou-vaient imposables du fait de la suppressionde la demi-part des parents isolés notam-ment. Les seuils d'exonération sont enconséquence rehaussés.Le même article crée un régime de lissagepour les personnes qui étaient exonéréesde taxe d'habitation (art. L 1414 I du CGI)ou de taxe foncière (art. 1390 ou 1931 duCGI) mais qui en perdent le bénéfice.Désormais, elles demeurent exonéréespendant deux ans, puis elles bénéficientd'un abattement des deux tiers la 3eannéeet d'un tiers la 4eannée.Révision des valeurs locativesLa loi nouvelle (art. 48 LFR) reporte unenouvelle fois, d'un an, l'entrée en vigueurdes nouvelles bases d'imposition pour lecalcul des impôts locaux des locaux profes-sionnels. Elles doivent s'appliquer pour lapremière fois pour la taxe foncière et laCFE au titre de l'année 2017.La date de référence reste fixée au 1erjan-vier 2013.Par ailleurs, la loi modifie le mode de cal-cul du coefficient de neutralisation qui viseà maintenir l'équilibre entre les contri-buables imposés pour des locaux dont lavaleur locative n'est pas révisée et ceuxdont la valeur locative est révisée. Ce coef-ficient cessera de s'appliquer lors de la pri-se en compte de la révision des valeurslocatives des locaux d'habitation.Enfin, la loi modifie le régime de lissagequi était prévu entre la cotisation actuelleet la cotisation résultant des nouvellesvaleurs locatives.Le lissage était prévu pour 5 ans, il estdésormais prévu sur 10 ans. (art. 48 I-G dela LFR). Pour la 1eannée, en 2017, la haus-se d'imposition sera diminuée de 9/10epuisde 8/10el'année suivante, etc.Le même article (art. 48 I-E) crée de sur-croît un mécanisme de limitation des varia-tions des valeurs locatives. Il réduit de moi-tié les hausses et les baisses de valeur loca-tive pour la durée de 2017 à 2015. En casde hausse de la valeur locative, la majora-tion est pratiquée à hauteur de 50 %. Encas de baisse de la valeur locative, la dimi-nution est pratiquée également à hauteurde 50 %.La loi accorde davantage de faculté demodulation des coefficients de localisa-tion. Les coefficients de majorationétaientde 1,1 ou 1,15, ils passent à 1,1; 1,15; 1,2ou 1,3.Les coefficients de minorationétaient de12janvier20166LOISDEFINANCESLÉGISLATION
0,85 ou 0,9, ils passent à 0,7; 0,8; 0,85 ou0,9. Cela permet de mieux tenir compte dela situation de la propriété dans le secteurd'évaluation.Enfin, s'agissant de la révision des valeurslocatives des locaux d'habitation, les pro-priétaires devaient transmettre dans 5départements expérimentaux (Charente-Maritime, Nord, Orne, Paris et Val-de-Mar-ne) une déclaration indiquant la consistan-ce du local et le montant du loyer. L'obli-gation était assortie d'une amende. La loinouvelle (art. 48, II-1eLFR) supprime cetteamende.Taxe d’enlèvement des orduresménagèresLe Conseil d'Etat a jugé que la taxe d'enlè-vement des ordures ménagères ne pouvaitpas être utilisée pour financer l'enlève-ment de déchets non ménagers (31 mars2014). Le législateur tient compte de cettejurisprudence pour modifier la loi et auto-riser le financement de la collecte dedéchets non ménager par la TEOM. Insti-tuer une redevance spéciale d'éliminationdes déchets non ménagers devient doncune simple faculté (art. 57 LFR).Par ailleurs, le même article autorise lescollectivités à mettre en place à titre expé-rimental, une part incitative de TEOM surune part seulement de leur territoire etpour 5 ans maximum.TVA immobilièreTVA à 10 % pour le logementintermédiaireLe taux de TVA à 10 % a été institué par laloi du 29décembre 2013 pour la livraisonde logements intermédiaires à des orga-nismes de logement social notamment. Cetaux ouvre droit de surcroît à une exonéra-tion de taxe foncière pendant 20 ans.Mais la mesure suppose que les logementssoient intégrés à un ensemble immobiliercomprenant au moins 25 % de logementssociaux.La loi nouvelle (art. 13 LF) supprime cetteexigence de 25 % dans deux secteurs:- dans les communes où existent déjà plusde 50 % de logements sociaux,- dans les quartiers faisant l'objet d'un pro-jet de renouvellement urbain au titre dunouveau programme de renouvellementurbain.TVA à 5,5 % pour l'accessionsociale à la propriétéLa loi (art. 11 et 12 LF) admet des disposi-tions transitoires sur les conditions d'appli-cation de la TVA à 5,5 %.Pour les opérations dans les quartiers enzone ANRU, si la convention ANRU arrive àéchéance en 2014, mais que des projetsdonnent lieu à permis de construire dépo-sé après l'échéance, le taux de TVA est enprincipe celui de droit commun. Toutefoisla loi nouvelle (art. 12 LF) maintient le tauxde TVA à 5,5 % pendant 2 ans suivant ladate d'échéance de la convention, pour lesopérations dont la demandes de permis deconstruire a été déposée au cours de cesdeux années.S'agissant des opérations situées dans lesquartiers de la politique de la ville, pourque le taux de TVA à 5,5 % soit applicable,il faut en principe que soit signé le contratde ville qui a dû intervenir avant la fin2015. La loi (art. 11 LF) admet que la TVA àtaux réduit soit applicable également auxopérations dont la demande de permis deconstruire a été déposé entre le 1erjanvier2015 et la date de signature du contrat deville, qui doit intervenir au plus tard le31décembre 2015.Taxes et redevances diversesArchéologie préventiveLa loi nouvelle (art. 41 LF) affecte à l’État leproduit de la redevance d'archéologie pré-ventive. Le financement de l'INRAP et duFonds national pour l'archéologie préven-tive est donc désormais assuré par le bud-get de l’État.Le mode de calcul et le mode de paiementde la redevance demeurent inchangés.TASCOMLe mode de calcul de la taxe sur les sur-faces commerciales est modifié (art. 66LFR). La taxe est due pour les exploitantsde surfaces de commerce de détail de plusde 400m2, dont le chiffre d'affaires excède460000. La taxe est due en fonction dela situation au 1erjanvier.La loi nouvelle prévoit que, en cas de ces-sion ou de cessation d'activité, cela consti-tue un nouveau fait générateur. L'exploi-tant qui cesse son activité devient redevablede la taxe au prorata de la durée d'exploita-tion, entre le 1erjanvier et la date de cessionou de cessation. Alors que jusqu'à présent,le cédant n'était pas imposé et le repreneurn'était taxé que pour la période ou il avaitlui-même exercé l'activité.Par ailleurs, pour le calcul de la taxe, en casd'exploitation incomplète au cours de l'an-née, le chiffre d’affaires du redevable doitêtre annualisé pour savoir s'il atteint leseuil de 460000. Taxe sur les terrains construc-tiblesLa majoration de valeur locative des ter-rains constructibles est applicable sur déci-sion des collectivités territoriales, dans laplupart des communes (0 à 3 par m2) etde plein droit dans les zones tendues. La majoration de plein droit comporte unemajoration de 25 % de la valeur locativeet une somme forfaitaire de 5 par m2en2015 et en 2016 et de 10 par m2à partirde 2017.La loi de finance rectificative (art. 62 LFR)revient sur le mode de calcul de cette taxe.En effet, le mécanisme, appliqué pour la 1efois en 2015 ayant provoqué de forteshausses, le législateur supprime la majora-tion de 5 par m2pour2015 et2016.Pour 2015, elle doit être appliquée sousforme de dégrèvement. Seule subsiste lamajoration de 25 %.Pour 2016 également, la majoration de25 % sera seule appliquée.Le texte prévoit aussi d'étendre la réduc-tion de 200m2au calcul de la majorationde 25 %.À compter de 2017, la majoration de 25 %serait supprimée. Une majoration de pleindroit doit être fixée à 3 par m2(et nonplus de 10), les collectivités ayant lafaculté de moduler la majoration entre 1et 5.La superficie retenue pour le calcul de lamajoration (de plein droit et facultative)est réduite de 200m2, mais la collectivitépeut supprimer cette réduction.Zones de revitalisation rurale(ZRR)Le législateur fixe de nouveaux critèrespour définir les ZRR. Il tient compte désor-mais de deux critères: la densité et larichesse des habitants (art. 45 LFR).- La densité de population doit être infé-12janvier20167LOISDEFINANCESLÉGISLATIONTarif 2016 de la redevance d’ar-chéologie préventiveLe taux est fixé à 0,53 par m2pour2016.(Arrêté du 23décembre 2015, J.O. du 31déc. p.25588).
rieure à la densité médiane nationale desEPCI métropolitains,- le revenu fiscal par unité de consomma-tion médian doit être inférieur à la média-ne des revenus médians par EPCI métropo-litain.Le classement est fixé par arrêté, révisétous les six ans. Le nouveau classemententre en vigueur le 1erjanvier 2017.Si une commune cesse d'être classée enZRR, l'entreprise qui bénéficie d'exonéra-tion conserve l'exonération pour la duréerestant à courir.Taxe de création de bureaux enIle-de-FranceLe régime de la redevance pour créationde bureaux est profondément remanié parla loi de finances rectificative (art. 50 LFR).Cette taxe pour la construction, la recons-truction ou l'agrandissement des locaux debureaux, de locaux commerciaux et destockage en Ile-de-France se substitue à laredevance (art. L 520-1 et suivants du CGI).Le champ d'application n'est pas modifié,mais l'article L 520-1 détaille ce qu'il fautentendre par opération assimilée à uneconstruction (affectation à usage debureaux de locaux précédemment affectésà un autre usage…).Mais le nouveau texte change le zonage etle tarif.Il en résulte une hausse du tarif de bureauen 1ecirconscription, mais une baisse dansles autres.Pour les autres locaux, les montants sontles mêmes qu'en 2015.La loi prévoit deux cas particuliers pour lescommunes de la 1ecirconscription.- les communes qui, l’année précédent cel-le de l’imposition, sont, pour la 1efois éli-gibles à la dotation de solidarité urbaine(DSU) et au bénéfice du fonds de solidaritédes communes de la région Ile-de-France(FSRIF), sont classées en 2ecirconscription.- les communes qui perdent leur éligibilitéà la DSU ou au FSRIF bénéficient pendanttrois ans d'un abattement dégressif; 3/4 del'augmentation du tarif la 1eannée, 1/2 la2eannée, 1/4 la 3eannée.La loi nouvelle crée par ailleurs un plafon-nement de la taxe en fonction de la char-ge foncière. Le plafond est fixé à 30 % dela part du coût de l'opération imputable àl'acquisition et à l'aménagement de la sur-face de construction (art. L 520-9 du codede l'urbanisme). Il doit être précisé pardécret.Le fait générateur de la taxe est la déli-vrance de l'autorisation de construire oud'aménager.Un décret doit fixer le contenu de la décla-ration due par le propriétaire ou titulaired'un droit réel sur les locaux.La taxe sera recouvrée par un titre de per-ception émis avant le 31décembre de la 3eannée suivant le fait générateur (et nonplus deux ans).L'action en recouvrement se prescrit par 5ans.La loi nouvelle prévoit (art. L 520-15 ducode de l'urbanisme) une pénalité de 10 %en cas de dépôt tardif de la déclaration etde 80 % sur la déclaration n'est pas dépo-sée ans les 30 jours de la mise en demeurede déposer la déclaration.Il est prévu un lissage particulier pour cer-tains cas:- locaux de bureaux passés de la 3eà la 1ecirconscription en 2011,- locaux de bureaux de la 1ecirconscriptionayant perdu l'éligibilité à la DSU ou auFSRIF en 2013, 2014 ou 2015;- locaux commerciaux de la 1eou 2ecircons-cription et ayant perdu l'éligibilité à la DSUou au FSRIF en 2013, 2014 ou 2015;- locaux commerciaux en 2ecirconscriptionéligibles en 2015 à la DSU et au FSRIFL'abattement est de 3/4 de l'augmentationen 2016, de la moitié en 2017 et d'unquart en 2018.Le nouveau régime s'applique à compterdes demandes de permis de construire oude déclarations préalables déposées àcompter du 1erjanvier 2016 ou à défautaux opérations pour lesquelles le débutdes travaux ou de changement d'usageintervient à compter de cette date.Modifications antérieures de zonage(redevance)12janvier20168LOISDEFINANCESLÉGISLATIONTarif 2016 de la taxepour création de bureaux en Ile-de-FranceSituation desimmeubles1ecirconscriptionParis, Hauts-de-Seine2ecirconscriptionMétropole duGrand Paris (sauf1ecirc.)3ecirconscriptionUnité urbaine deParis (sauf 1eet 2ecirc.)4ecirconscriptionAutres communesd'Ile-de-FranceLocaux à usage debureaux400 /m290 /m250 /m20 /m2Locaux commerciaux129 /m280 /m232/m20 /m2Locaux de stockage14/m2Redevance pour création debureaux en Ile-de-France Un arrêté du 29décembre fournit l'en-semble des tarifs de la redevance: le régimede principe (voir tableau 1) et le régimeapplicable lorsqu’il y a eu des changementsde zonage (tableaux 2 à 5), pour lesdemandes de permis déposées avant le1erjanvier 2016 (et donc avant la réforme dela loi de finances rectificatives pour 2015).(Arrêté du 29 déc. 2015 relatif à l'actualisationannuelle des tarifs au mètre carré pour le cal-cul de la redevance pour la création de locauxà usage de bureaux, des locaux commerciauxet des locaux de stockage en région d'Ile-de-France (articles L. 520-1 et L. 520-3 du code del'urbanisme) J.O. du 30 déc. p.25050).Redevancepour création debureaux en Ile-de-France1. LocauxCirconscriptionValeur actuali-sée au 1erjan-vier 2016Bureaux3ecirconscription91,162ecirconscription226,841ecirconscription364,64locaux com-merciaux3ecirconscription31,802ecirconscription79,501ecirconscription127,20Locaux destockage3ecirconscription13,792ecirconscription13,791ecirconscription13,792. Locaux deZonage modi-fié entre2010et2011Valeur 2016BureauxHors circons-cription à la 2ecirconscription151,23De la 3eà la 1ecirconscription263,433. Locaux deChangementde zonage en2013Valeur 2015BureauxDe la 3eà la 2ecirconscription192,92De la 3eà la 1ecirconscription296,27CommerciauxDe la 3eà la 2ecirconscription67,57De la 3eà la 1ecirconscription103,35StockageDe la 3eà la 2ecirconscription13,79De la 3eà la 1ecirconscription13,79
Droits d'enregistrement en Ile-de-FranceLa loi (art. 50, I-2eet IV LFR) crée une nou-velle taxe additionnelle aux droits d'enre-gistrement en Ile-de-France. Elle vise àcompenser la réforme de la taxe sur lesbureaux. Elle vise les mutations à titre oné-reux de bureaux, locaux commerciaux oude stockage en Ile-de-France. Sont excluesles mutations portant sur des immeublesneufs soumis à TVA.La taxe est perçue au taux de 0,6 %. Letaux global est donc le suivant, à compterdu 1erjanvier 2016.Taxe d'aménagementLe régime de la taxe d'aménagement faitl'objet de plusieurs modifications.La première concerne le délai de reprise(art. 56 LFR). L'administration peut exercerce droit jusqu'au 31décembre de la qua-trième année qui suit la délivrance de l'au-torisation de construire ou d'aménager. Ledélai est donc plus long que le délai dedroit commun de trois ans.La loi (art. 54 LFR) modifie le délai de vali-dité des délibérations relatives à la taxed'aménagement en cas de création d'unecommune nouvelle. Ordinairement, la déli-bération relative à la taxe d'aménagementest valable trois ans. Mais en cas de créa-tion de commune nouvelle, la délibération(de renonciation à la perception de la taxeou de suppression de la taxe) n'est appli-cable que la première année suivant cellede la création de la commune nouvelle.Toutefois, la délibération créant la taxed'aménagement reste valable trois ans.Enfin, la loi affirme que les métropolessont compétentes pour percevoir la taxed'aménagement (art. 165 LF). Il est précisé(art. 55 LFR) que cette mesure ne vise lamétropole du Grand Paris qu'à compter de2017.GouvernanceBailleurs sociauxLes bailleurs sociaux ont une obligation decommuniquer certaines informations à l'ad-ministration fiscale. Le texte (art. 93 LFR)vise les organismes d'HML et les SEM deconstruction et de gestion de logementssociaux agréés par l’État. L'obligationconcerne les informations relatives auxlocaux loués et à leurs occupants nécessairesà l'établissement de la taxe d'habitation. Lesinformations doivent être transmises parvoie dématérialisée avant le 1erfévrier. Undécret d'application est prévu.Fonds national des aides à lapierreLa loi de finances (art. 144 LF) crée le fondsnational des aides à la pierre. Les textes sontinsérés dans le CCH (article L 435-1 nou-veau). Ce FNAP est chargé de contribuer enmétropole au financement d'opérations dedéveloppement, d'amélioration et de démo-lition du parc de logements locatifs sociauxappartenant aux organismes d'HLM, auxSEM et aux organismes agréés relatifs à lamaîtrise d'ouvrage (art. L 365-2).Le FNAP peut aussi contribuer, à titreaccessoire, à d'autres opérations :- financement de prêts et subvention pourla construction, l’acquisition et l’améliora-tion de logements locatifs aidés,- actions d'ingénierie pour promouvoir l'ac-cès au logement de personnes défavorisées,- actions d'accompagnement de moderni-sation du secteur du logement social.Le FNAP a le statut d'établissement publicadministratif.CadastreDans le décret du 30avril 1955 sur lecadastre, la loi (art. 51 LFR) insère untitreIII relatif à la gestion informatisée ducadastre. Le plan cadastral est géré par desprocédés informatiques (art. 34-1 dudécret). Un arrêté du maire informe lespropriétaires de la mise à disposition desrésultats des travaux d'adaptation géomé-trique et de la période pendant laquelle ilspeuvent formuler auprès du service localdu cadastre des observations et des récla-mations sur ces résultats (art. 34-4).Au fil du JOFiscalité internationaleDeux lois du 22décembre 2015 ont autori-sé l’approbation d’avenants pouréviter lesdoubles impositions:- 4eavenant à la convention avec leLuxembourg,- avenant à la convention du 21juillet1959 conclue avec la RFA.(JO du 23 déc. 2015, p.23808).Paris SaclayLa loi MATPAM (du 27janvier 2014) a rem-placé l'établissement public de Paris-Saclaypar l'établissement publicd’aménagementde Paris-Saclay afin de rapprocher le fonc-tionnement de cet établissement publicd'un EPA classique. Ce décret en tire lesconséquences du point de vue de son orga-nisation. Le nouvel EPA conserve les mis-sions d'impulsion et de coordination dudéveloppement du pôle scientifique ettechnologique sur le plateau de Saclayjusque-là assurées par son prédécesseur.(Décret n°2015-1927 du 31décembre 2015relatif à l'Établissement public d'aménagementde Paris-Saclay, J.O. du 1erjanv. 2016, n°20).Paris SaclayUn arrêté du 22décembre 2015 complètel'arrêté du 22décembre 2014 définissantles opérations standardisées d'économiesd'énergie pour les actions les plus fré-quemment réalisées. Chaque fiche déter-mine, par opération, le forfait d'économiesd'énergie correspondant.(Arrêté du 22 déc. 2015, J.O. du 3janvier, n°6). 12janvier20169LOISDEFINANCESLÉGISLATIONDroits d'enregistrement sur lesbureauxTaux de droitcommunTaux réduitDroit départe-mental3,80 %, le plussouvent portéà 4,50 %0,7 %Taxe communale1,20 %Prélèvement pourfrais d'assiette2,37 % dudroit départe-mental2,14 % dudroit dépar-tementalTaxe additionnel-le sur les bureauxen Ile-de-France0,6 %0,6 %Total6,40656 %1,31498 %4. Locaux deChangementde zonage en2014Valeur 2016BureauxDe la 3eà la 2ecirconscription159,00De la 3eà la 1ecirconscription227,90CommerciauxDe la 3eà la 2ecirconscription55,65De la 3eà la 1ecirconscription79,50StockageDe la 3eà la 2ecirconscription13,79De la 3eà la 1ecirconscription13,795. Locaux deChangementde zonage en2015Valeur 2016BureauxDe la 3eà la 2ecirconscription125,08De la 3eà la 1ecirconscription159,53CommerciauxDe la 3eà la 2ecirconscription43,72De la 3eà la 1ecirconscription55,65StockageDe la 3eà la 2ecirconscription13,79De la 3eà la 1ecirconscription13,79
La loi relative à l'adaptation de la sociétéau vieillissement contient 101 articles.Dans son titreII consacré à l'adaptation dela société au vieillissement, le chapitreIIvise l'habitat collectif pour personnesâgées.L'article 10définit les résidences autono-miecomme des établissements d'accueil depersonnes âgées dépendantes, dans desproportions inférieures à un seuil fixé pardécret.Réforme des résidences servicesL'article 14réécrit les articles41-1 et sui-vants de la loi du 10juillet 1965 consacrésaux résidences services.L'article 41-1 permet au syndicat d'étendreson objet à la fourniture de services spéci-fiques qui ne peuvent être individualisés.Les catégories de services concernés serontprécisées par décret (alors que le texteantérieur, issu de la loi du 13juillet 2006,mentionnait directement qu'il s'agissait, deservices « notamment de restauration, desurveillance, d'aide ou de loisirs »).La répartition des charges de ces services sefait en fonction du critère de l'utilité. Lacréation et la suppression de ces servicesrelèvent d'une décision prise à la majoritéde l'article 26, mais pour supprimer un ser-vice non individualisable, il faut au préa-lable remettre à l'assemblée un rapport surl'utilité du service et les conséquences de sasuppression). Une solution judiciaire estproposée pour permettre la suppression duservice après avis de l'assemblée: descopropriétaires représentant 15 % des voixpeuvent demander au juge statuant enréféré, de supprimer le service.La loi autorise (art. 41-2 et 41-3) l'affecta-tion de certaines parties communes à lafourniture de services spécifiques individua-lisables. Le règlement doit préciser la répar-tition des charges qui en résultent ; uneconvention fixe les conditions d'utilisationpar des tiers de ces services.Les prestataires chargés d'assurer ces ser-vices sont choisis par l'assemblée à la majo-rité de l'article 25 ou 25-1 (art. 41-4). Ladésaffectation de parties communes affec-tées à ces services suppose une décision à lamajorité de l'article 26.Le syndicat d'une copropriété avec servicesne peut déroger à l'obligation d'instituerun conseil syndical(art. 41-6). La loi anté-rieure (art. 41-2) le prévoyait déjà mais lenouveau texte est plus complet, il précisenotamment l'incompatibilité entre la fonc-tion de syndic et de prestataire de servicesindividualisables et non individualisables.L'article 41-7 prévoit la constitution d'unconseil des résidents. Il a pour mission derelayer leurs demandes et propositionsauprès des copropriétaires. Il est réuni parle syndic avant l'AG. Le compte rendu destrois dernières réunions du conseil est com-muniqué à toute personne intéressée avantsignature d'un bail ou la cession d'un lotdans la résidence.L'article 15complète le CCH par des dispo-sitions relatives aux résidences-services.Elles sont définies comme « un ensembled'habitations constitué de logements auto-nomes permettant aux occupants de béné-ficier de services spécifiques non individua-lisables » (art. L 631-13). Ils seront préciséspar décret. Les personnes habitant la rési-dence constituent un conseil des résidents(art. L 631-14).En cas de location d'un logement d'unerésidence service, la loi complète le conte-nu du bail et les obligations des parties:- mention dans le bail des services non indi-vidualisables,- obligation pour le bailleur de fournir lesservices non individualisables et obligationpour le locataire de les payer,- faculté d'instituer une clause de résiliationde plein droit pour non-paiement des ser-vices,- interdiction de pratiquer un complémentde loyer motivé par la présence de services,- obligation de détailler sur la quittance lessommes payées à titre de loyer, charges etservices non individualisables.La loi de 1989 est modifiée pour permettreau locataire de réaliser à ses frais des tra-vaux d'adaptation de son logement auhandicap ou à la perte d'autonomie. Il doitfaire une demande au bailleur par LR avecAR. Le silence du bailleur pendant 4 moisvaut accord. Le bailleur ne peut exiger laremise en état en fin de bail. La liste destravaux concernés sera précisée par décret(art. 16de la loi nouvelle).L'article 17programme un rapport sur lelogement en cohabitation intergénération-nelle: adaptation de la convention d'occupa-tion précaire, règles de la taxe d'habitation…L'article 20autorise la commission d'attri-bution à accorder des logements sociauxen priorité aux personnes en perte d'auto-nomie, dans les programmes bénéficiantd'une autorisation spécifique accordée par12janvier201610ADAPTATIONAUVIEILLISSEMENTLÉGISLATIONLoi d’adaptation de la société au vieillissementCette loi du 28décembre 2015 comporte notamment une réforme desrésidences services.le préfet.L'article 27définit le contenu du contrat deséjour conclu entre la personne accueillie etun établissement ou service social ou médi-co-social (art. L 311-4 du code de l'actionsociale et des familles).La loi comporte aussi une série de mesuresrelatives à la protection des personnes han-dicapées ou âgées.L'article 35prévoit une publication sur unregistre spécial des mandats de protectionfuture (art. 477-1 nouveau du code civil).L'article 57vise à clarifier les règles de fixa-tion des tarifs d'hébergement en EHPAD. Ildistingue un prix global pour un socle deprestations et un prix pour les autres pres-tations. (cf. décret n°2015-1868 du 30 déc.2015, J.O. du 31 déc. p.25332).Le gérant de l'EHPAD doit conclure avec leprésident du conseil départemental ou ledirecteur de l'agence régionale de santé uncontrat d'objectifs et de moyens. Conclupour 5 ans, il fixe les obligations des par-ties, suivies par des indicateurs (art. 58).L'article 69crée un Haut Conseil de lafamille, de l'enfance et de l'âge.L'article 81remplace le comité départe-mental des retraités et personnes âgées parun conseil départemental de la citoyennetéet de l'autonomie.L'article 82autorise la création de maisonsdépartementales de l'autonomie.Objectifs fixés en annexeLa loi est accompagnée d'une annexe tra-çant les objectifs du législateur. En voiciquelques-uns:- Améliorer lecrédit d'impôtpour l'adapta-tion des logements;- Développer les logements foyers rebapti-sés résidences autonomie;- Sécuriser les résidences services. Le modè-le des résidences services avec services à lacarte devient obligatoire pour les rési-dences à venir;- Promouvoir un urbanisme intergénéra-tionnel avec le repérage par exemple dezones favorables à une haute qualité duvieillissement;- Gouvernance: leHaut Conseil de la famille,de l'enfance et de l'âgese substitue à plu-sieurs instances: Conseil national des retraitéset des personnes âgées, comité « avancée enâge », Conseil national pour la bientraitanceet les droits des personnes âgées et des per-sonnes handicapées, Haut Conseil de lafamille, Comité national de soutien à laparentalité et commission « enfance et ado-lescence » de France stratégie.(Loi n°2015-1776 du 28décembre 2015 relati-ve à l'adaptation de la société au vieillisse-ment, J.O. du 29 déc. p.24268).
Codification de la partie régle-mentaire du code de l’urbanismeUn décret codifie la partie réglementairedu code de l'urbanisme à droit constant.Il prévoit aussi une modernisation ducontenu des PLU avec la création de nou-veaux outils.Il entre en vigueur le 1erjanvier 2016.(Décret n°2015-1783 du 28décembre 2015relatif à la partie réglementaire du livreIerdu code de l'urbanisme et à la modernisationdu contenu du plan local d'urbanisme, J.O.du 29 déc. p. 24530).Les sociétés d’habitat partici-patifUn décret d’application de la loi Alur a étépublié relatif aux sociétés d’habitat partici-patif.Ces sociétés d'habitat participatif ont étécréées par la loi du 24 mars 2014. Un grou-pe d'habitants se constitue pour concevoir,construire et gérer ensemble leurs loge-ments. Le décret du 21 décembre en préci-se les modalités de fonctionnement (art. R200-1 et suivants du CCH).Le principe est que les logements doiventservir de résidence principale (8 mois paran). L'assemblée peut toutefois accorderune dérogation par décision prise à lamajorité des associés. L'article R 200-1 pré-voit une dérogation de droit dans certainscas (perte d'emploi par exemple).L'associé peut conclure une conventiond'occupation temporaire du logement (art.L 200-9-1 du CCH) en cas de dérogation àl'obligation d'occuper le logement commerésidence principale. L'associé doit infor-mer la société par LR avec AR.L'accès de tiers aux activités et services dela société suppose un accord préalable del'assemblée. Le montant des recettes nepeut dépasser 20 % du chiffre d'affairesou 6 % du capital de la société.Lorsque l'associé souhaite se retirer de lasociété, il doit en informer la société ouson représentant par LR avec AR. L'AG doitêtre convoquée dans les trois mois. Fautede réunion, l'accord est réputé donné.L'article R 200-5 prévoit une liste decharges qui peuvent être déduites dessommes versées en remboursement desparts sociales à l'associé qui se retire (parexemple: frais de tenue de l'AG qui statuesur le retrait). Les frais peuvent être forfai-taires sans pouvoir dépasser 2 % du prixdes parts.Le décret prévoit ensuite des règles parti-culières suivant le statut choisi.1. Sociétés coopératives d'habitantsLa dérogation à l'obligation d'occuper àtitre de résidence principale est limitée à 3ans (sauf accord unanime de l'AG). Lasociété doit constituer des provisions pourgros travaux (art. L 201-6). Le montant doitêtre au minimum de 10 % de la redevanceannuelle (sauf pendant les deux premièresannées). Une provision pour vacance deslogements et impayés de loyers doit êtreconstituée. Elle est limitée à 3 % du mon-tant de la fraction locative (définie à l'art.L 201-8).2. Sociétés d'attribution et d'autopro-motionLa dérogation à l'obligation d'occuper àtitre de résidence principale est limitée à 6ans.L'état descriptif de division doit être établipar l'AG.Si l'associé ne répond pas aux appels defonds, l'AG est convoquée, elle décide lamise en vente et fixe la mise à prix. Lesassociés sont informés de la mise en ventedes parts.L'article R 202-7 précise les modalitésd'exercice de l'action en révision descharges (art. L 202-7). Elle est exercéecontre la société. Si elle est motivée par lefait qu'un autre associé a une quote-partde charges inférieure de plus d'un quart àcelle qui devrait lui incomber, il est appeléen cause.(Décret n°2015-1725 du 21décembre 2015relatif aux sociétés d'habitat participatif, J.O.du 23 déc. p.23831).Concertation avant permis deconstruireTexte d'application de la loi ALUR, undécret du 28décembre fixe les modalitésde concertation en amont de la réalisationd'un projet, prévues par l'article L 300-2 ducode de l'urbanisme.Elle est réalisée avant le dépôt du permisde construire.Le nouvel article R 300-1 prévoit que, à l'is-sue de cette concertation, l'autorité com-pétente pour statuer sur le permis en éta-blit le bilan. Elle transmet le bilan aumaître d'ouvrage dans un délai maximumde 21 jours à compter de la clôture de laconcertation. Le maître d'ouvrage expliquecomment il a pris en compte les proposi-tions du bilan.Par ailleurs, l'article 3 du décret majored'un mois le délai d'instruction lorsque leprojet fait l'objet d'une mise à dispositiondu public en application de l'article L 300-2du code de l'urbanisme (ou du quatrièmealinéa du 1° du I de l'article L. 123-2 ducode de l'environnement.).L'article 5 prévoit que l'obligation dejoindre l'étude d'impact au dossier dedemande de permis ne concerne que lescas où l'étude d'impact est exigée par lecode de l'environnement pour des projetssoumis à autorisation par le code de l'urba-nisme.(Décret n°2015-1782 du 28décembre 2015modifiant diverses dispositions de la partieréglementaire du code de l'urbanisme, J.O.du 29 déc. 2015, p.24529).Assouplissement des exigencesd’accessibilitéUn décret du 24décembre comporte unesérie d'assouplissements aux exigencesd'accessibilité des logements.- Il autorise dans le cadre d'une VEFA, laconclusion d'uncontrat de travaux modifi-catifs, sous réserve que le logement puisseêtre visité par une personne handicapée(faculté d'entrer dans le logement et leséjour) et que les travaux permettent laréversibilité des aménagements par destravaux simples (art. R 111-18-2 modifié duCCH).- Il permet la construction de deux loge-ments superposés sans que l'installationd'un ascenseur soit obligatoire (art. R118-5du CCH).- il autorise le contrat de travaux modifica-tifs également pour les maisons indivi-duelles construites en VEFA (art. R 111-18-6).- il autorise le recours à des solutions d'ef-fet équivalent aux dispositions techniquesd'accessibilité pour autant qu'elles satisfas-sent aux objectifs d'accessibilité (art. R 111-18-1).(Décret n°2015-1770 du 24décembre 2015modifiant les dispositions du code de laconstruction et de l'habitation relatives à l'ac-cessibilité aux personnes handicapées des bâti-ments d'habitation collectifs et des maisonsindividuelles neufs, J.O. du 27 déc. p.24184).Précisions par arrêtéUn arrêté fixe les règles d'accessibilité desbâtiments neufs (art. 2 à 15). Il entre envigueur le 1eravril 2016.En cas de travaux, ces obligations sont éga-lement applicables.Pour les logements d'occupation temporai-re ou saisonnière, les articles 11 à 16 nesont pas applicables.Si le maître d'ouvrage veut mettre enœuvre une solution d'effet équivalent, ildoit transmettre au préfet les élémentspermettant de vérifier que la solutionrépond aux objectifs d'accessibilité. Le pré-12janvier201611URBANISMERÉGLEMENTATION
fet a trois mois pour répondre, après avoirconsulté la commission de sécurité et d'ac-cessibilité. Le silence de la commission pen-dant deux mois vaut accord.Objet des dispositionsart. 2 : cheminements extérieursart. 3 : stationnement automobileart. 4 : accès aux bâtimentsart. 5 : circulations intérieures horizontales des par-ties communesart. 6 : circulations intérieures verticales des partiescommunesart. 7 : revêtements de sols, murs et plafonds desparties communesart. 8 : portes et sas des parties communesart. 9 : équipements et dispositifs de commande etde service des parties communesart. 10 : éclairage des parties communesart. 11 : caractéristiques de base des logementsart. 12 : escaliers des logementsart. 13 : caractéristiques des logements en rez-de-chaussée, desservis par ascenseur ou susceptiblesde l'êtreart. 14 : balcons, terrasses et loggiasart. 15 : adaptabilité de la salle d'eauart. 16 : travaux modificatifs de l'acquéreurart. 17 : logements à occupation temporaire ousaisonnière dont la gestion et l'entretien sontorganisés et assurés de façon permanenteAnnexes:- gabarit d'encombrement du fauteuil roulant- besoins d'espaces libres de tout obstacle- information et signalisation- détection des obstacles et saillie latérale ou enporte à faux- détection des mobiliers, bornes et poteaux- dispositif d'éveil à la vigilance- systèmes de boucles d'induction utilisées à desfins de correction auditive, intensité du champmagnétique.(Arrêté du 24décembre 2015 relatif à l'acces-sibilité aux personnes handicapées des bâti-ments d'habitation collectifs et des maisonsindividuelles lors de leur construction, J.O. du27 déc. p.24186).Protection des sites d'intérêtgéologiqueUn décret du 28décembre 2015 permetaux préfets de prendre desarrêtés de pro-tection du patrimoine géologique, suivantle même schéma que celui des arrêtés deprotection de biotopes.Le préfet arrête la liste des sites d'intérêtgéologique (art. R 411-17-1 du code del'environnement). Le préfet prend toutemesure de nature à arrêter leur destruc-tion, leur altération ou leur dégradation.(Décret n°2015-1787 du 28décembre 2015,J.O. du 30 déc. 2015, p.24813).Organisation territorialeCréation de 230 communes nou-vellesDe nombreux arrêtés portent création decommunes nouvelles.Ainsi, 55 communes nouvelles sont crééespar arrêtés publiés au J.O du 22décembre.Chaque arrêté fixe le nom de la commune,la liste des communes supprimées, le nou-veau chef-lieu de la commune, le nombred'habitants et les modalités de constitutiondu nouveau conseil municipal.Ont ensuite été publiés 5 arrêtés le24décembre, 54 le 26décembre, 9 le27décembre et 107 le 31décembre, soit230 au total.Bailleurs sociauxInterdiction de ventes de loge-ments individuels ne respectantpas une norme minimale de per-formance énergétiqueEn cas de vente de logements sociaux parun organisme d'HLM, le logement doitavoir une consommation inférieure à330kWh/m2/an (art. R 443-11-1 du CCH).Cette obligation s'applique à compter du1erjanvier 2016 mais ne vise pas les ventesayant obtenu un agrément d'aliénationavant cette date.Décret n°2015-1812 du 28décembre 2015relatif aux normes de performance énergé-tique minimale des logements individuels fai-sant l'objet d'une vente par un organismed'habitation à loyer modéré, J.O. du 30 déc.2015, p.25048).FinancementPrêts viagers hypothécairesUn décret du 29décembre fixe le montantmaximum que peut percevoir le prêteur encas de résolution du contrat du prêt viagerhypothécaire.L'indemnité est comprise entre 1 mois et 4mois d'intérêtsur le capital à rembourser,selon la durée résiduelle du prêt estiméesuivant les tables de mortalité.(Décret n°2015-1849 du 29décembre 2015établissant le barème prévu à l'article L. 314-14-1 du code de la consommation, permet-tant de déterminer le montant maximum del'indemnité que le prêteur peut demander àl'emprunteur défaillant d'un prêt viagerhypothécaire à versements périodiques d'in-térêts, J.O. du 31 déc. p.25281).CopropriétéInformation sur les charges decopropriétéEntre la convocation de l'assemblée par lesyndic et sa tenue, le syndic doit tenir à dis-position des copropriétaires les pièces justi-ficatives de charges. Ce décret d'applica-tion de la loi Alur en fixe les modalités (art.9-1 nouveau du décret du 17mars 1967).Le délai de mise à disposition ne peut êtreinférieur à un jour ouvré et être « appro-prié à la dimension de la copropriété ». Lespièces sont des originaux ou des copies, lecopropriétaire peut en prendre copie à sesfrais.(Décret n°2015-1907 du 30décembre 2015relatif aux modalités de mise à dispositiondes pièces justificatives des charges de copro-priété, J.O. du 31 déc. 2015, p.25481).Connaissance du droitDématérialisation du J.O.La loi n°2015-1713 du 22décembre 2015porte dématérialisation du Journal officielde la République française (J.O. du 23 déc.2015, p.23805). Elle est associée à une loiorganique du même jour.L'article 1ersupprime, à l'article L 221-10 ducode des relations entre le public et l'admi-nistration, la référence à une publicationdes lois et décrets sous forme papier. Pour les actes dont le texte précédentexcluait la publication sous forme électro-nique, il est désormais prévu une publica-tion « dans des conditions garantissantqu'ils ne font pas l'objet d'une indexationpar des moteurs de recherche » (art. L 221-14).La loi permet à une personne obtenir surpapier un acte publié au JO. Mais « l'admi-nistration n'est pas tenue de donner suiteaux demandes abusives, en particulier parleur nombre ou par leur caractère répétitifou systématique. »La loi est complétée par un décret et unarrêté du même jour relatif au rôle deLégifrance sur la publication des informa-tions nominatives dans des conditionsgarantissant qu'elles ne font pas l'objetd'indexation par des moteurs derecherche.(Décret et arrêté du 22décembre, J.O. du 23déc. p.23808).Information du consommateurUn arrêté modifie les règles d'informationdes consommateurs sur les prix des héber-gements touristiques autres que les meu-blés de tourisme et les établissementshôteliers de plein air.Il vise les hôtels, résidences de tourisme,chambres d'hôtes et villages de vacances.L'information sur le prix doit préciser si lepetit-déjeuner est servi dans l'établisse-12janvier201612FINANCEMENT- COPROPRIÉTÉRÉGLEMENTATION
12janvier201613RÉGLEMENTATIONMARCHÉSment, si une connexion est accessible deschambres et si ces prestations sont com-prises dans le prix.L'article 6 fixe les informations qui doiventêtre affichées à l'extérieur de l'établisse-ment, l'article 7 concerne les informationsaffichées à la réception et l'article 8 cellesaffichées dans les chambres.Pour la commercialisation de nuitées enligne, le prix final doit être affiché dès ledébut de la réservation.(Arrêté du 18décembre 2015 relatif à lapublicité des prix des hébergements touris-tiques marchands autres que les meublés detourisme et les établissements hôteliers deplein air, J.O. du 26 déc. p.24056).EcologieBilan d’émission de GEZUne ordonnance relative aux bilansd'émission de gaz à effet de serre et auxaudits énergétiques, du 24décembre2015, comporte trois mesures.1. Elle modifie la périodicité de mise à jourdes bilans des émissions de gaz à effet deserre pour les entreprises de plus de 500salariés. Elle est portée de 3 à 4 ans. Cedélai est donc aligné sur la périodicité desaudits énergétiques qui est aussi de 4 ans.Toutefois, le délai demeure de 3 ans pourl’État et les collectivités territoriales.2. L'ordonnance institue une sanctionpour absence de réalisation des bilans desémissions de GES.La 1e échéance de réalisation des bilansétait le 31décembre 2012. Or le 30juin2014, 52 % des personnes concernéesavaient effectué le bilan. Il est prévu decréer une sanction de 1500 (à comparerau coût du bilan qui est de quelques mil-liers d'euros).3. Collecte des informationsLa collecte des bilans d'émission de GES etdes audits énergétiques sera assurée parune application informatique permettantl'accès à une base de données administréepar l’État.(Ordonnance n°2015-1737 du 24décembre2015, J.O. du 26 déc. p.24008)L’ordonnance est complétée d’un décretqui autorise les groupes d'entreprises àétablir un bilan consolidé pour l'ensemblede leurs entreprises.La publication des données relatives auxbilans d'émission des GES et des auditsénergétiques est assuré avec l'ADEME.Décret n°2015-1738 du 24décembre 2015relatif aux bilans d'émission de gaz à effetde serre, J.O. du 26 déc. p.24009). L’activité du marché du loge-ment s’est reprise en 2015L’activité du marché de la transaction estrepartie à la hausse en 2015 observe leréseau Century 21. Le volume des transac-tions du réseau a augmenté de 16,2% en2015. Cette situation s’explique par unebaisse des prix observée depuis 2012, asso-ciée à un maintien des taux d’intérêt à unbas niveau. Quant aux vendeurs, ils ontfait preuve de davantage de raison dansleurs prétentions financières.Pour Century 21, la baisse des prix sembleenrayée car à un recul annuel des prix de-2,6% au 1ersemestre 2015 a succédé unrepli annuel de -0,6% seulement au 2esemestre.Les temps de transaction ont continué àaugmenter: 97 jours, soit 2 jours de plusqu’en 2014.Le réseau observe aussi un retour sur lemarché des investisseurs (+5,7% en 2015);ils représentent 16,7% des transactions.A Paris, le prix moyen a reculé de -2,2%en 2015 (8052 le m2), dans un contexted’envolée du volume des transactions(+24,1%). En Ile-de-France, le recul desprix est un peu plus accentué (-2,8%) à3107. L’activité repart également, maisdans une moindre mesure (+10,7%).En province, la reprise est généralisée, àl’exception de l’Alsace (-3,5%, mais c’est laseule région où les prix ont augmenté deplus de 5% en 2015). Le marché progressed’un quart à un tiers dans quelquesrégions: Aquitaine (+29,2%), Basse-Nor-mandie (+24,7%), Bourgogne (+32%) etChampagne Ardenne (+28%). L’évolutiondes prix est diverse: 11 régions voient leursprix reculer alors que 9 régions connaissentdes hausses de prix.Pour 2016, Century 21 affiche donc un cer-tain optimisme: avec un niveau de prix quin’avait pas été aussi bas depuis 2010, desconditions de taux qui restent favorableset des délais de vente qui incitent les ven-deurs à la raison, l’activité devrait être sou-tenue et les prix stables.PACA3 407 €(-0,9 %)RHÔNE-ALPES2 637 €(+ 3,5 %)MIDI-PYRÉNÉES1 542 €(-2,2 %)AQUITAINE2 049 €(-6,5 %)LIMOUSIN1 281 €(+ 0,9 %)BOURGOGNE1 249 €(-2,7 %)CENTRE1 527 €(+ 0,7 %)PAYS-DE-LA LOIRE1 944 €(+ 4,3 %)BRETAGNE1 955 €(+ 1,7 %)POITOU CHARENTES1 663 €(+ 4,9 %)BASSENORMANDIE1 836 €(+ 1,8 %)LORRAINE1 368 €(-2,4 %)NORD/PICARDIE1 496 €(-3,9 %)HAUTENORMANDIE1 495 €(-5,7 %)FRANCHE COMTÉ1 502 €(-1,7 %)ALSACE1 884 €(+ 6,5 %)CHAMPAGNE ARDENNE1 289 €(-5,8 %)LANGUEDOCROUSSILLON1 928 €(-2,4 %)Prix au m² en baisse > -5%Prix au m² en baisse de 0 à -5% Prix au m² en hausse de 0 à +5% Prix au m² en hausse de +5%AUVERGNE1 235 €(+ 0,6 %)Évolution des prix des logements enprovinceSource: Century 21, 4janvier2016Aménagement du territoireLa ministre du logement a reçu le 7janvierde Frédéric Bonnet un rapport sur l’amé-nagement des territoires ruraux et périur-bains. Ce rapport préconise de renforcerles moyens d’ingénierie publique et pri-vée.La ministre a souligné que certainesmesures déjà adoptées allaient dans cesens, comme la réforme de la simplifica-tion des documents d’urbanisme. Elle sou-haite passer aux travaux pratiques avec lacréation d’ateliers de l’ingénierie locale.(Communiqué du 7janvier2016)2,2millions de m2placés: c’estle volume de bureaux placés en2015 en Ile-de-FranceCe chiffre est comparable à celui de l’an-née 2014 a été atteint grâce à une fortereprise de l’activité au 2esemestre, sou-ligne BNP Paribas Real Estae. La hausse dumarché est notable à Paris (+15%), maistout particulièrement aussi dans la bouclesud (+92%), notamment à Issy-les-Mouli-neaux et à Boulogne. L’offre est en légerrecul (-2%), même si les livraisons ontatteint un niveau particulièrement élevé(1,3million de m2en 2015).S’agissant des taux de vacance, ils restentélevés à la Défense (9,8%) et dans leCroissant ouest (13%). À Paris, le taux devacance est de 4,7%.S’agissant des loyers, BNP Paribas observeque les mesures d’ajustement sont un peumoindres qu’en 2014 (19%). Les fran-chises de loyer devraient toutefois seréduire en 2016, sous l’effet d’un ajuste-ment de l’offre à la baisse.Les volumes investis en 2015 en France ontconnu une forte hausse, à 29milliardsd’euros, montant record après 2007. Lesbureaux en représentent toujours la partla plus importante (62%), en hausse de+9%, tandis que le volume investi encommerce recule (-30%). Les investisse-ments en services augmentent (+20%) etceux visant les entrepôts ont quasimentdoublé (+97%).L’année 2015 a marqué une poursuite durecul des taux de rendement. Plusieursmarchés sont sous la barre des 4%: nonseulement Paris QCA (3,25%), le reste deParis (3,75%), mais aussi le Croissant ouest(3,65%). À Lyon, le taux est de 4,8%.Pour BNP Paribas, les taux de rendementprime devraient se stabiliser en 2016, maisles taux moyens “disposent encore d‘unbon potentiel de diminution” dans denombreux secteurs.(Communiqué du 7janvier2016)
12janvier201614BARÈMESETTAUXRÉGLEMENTATIONTranches de rémunérationFraction saisissable3730Un vingtième>3730 et 7280Un dixième>7280 et 10850Un cinquième>10850 et 14410Un quart>14410 et 17970Un tiers>17970 et 21590Deux tiers>21590TotalitéBarème des rémunérations sai-sissablesLe nouveau barème des rémunérationssaisissables résulte du tableau ci-dessous, ilentre en vigueur le 1erjanvier 2016.Les seuils sont majorés de 1420 par per-sonne à charge.(Décret n°2015-1842 du 30décembre 2015révisant le barème des saisies et cessions desrémunérations, J.O. du 31 déc. 2015,p.25276).Taux de l’intérêt légalPour le premier semestre 2016, le taux del'intérêt légal est fixé:- Pour les créances des personnes phy-siques n'agissant pas pour des besoins pro-fessionnels: à 4,54%;- Pour tous les autres cas: à 1,01%.(Arrêté du 23décembre 2015, J.O. du 27 déc.p.24148).Taux de l’usureLe taux de l'usure pour les prêts immobiliersà compter du 1erjanvier 2016 est fixé à:- prêts à taux fixe: 3,96%,- prêts à taux variable; 3,64%,- prêts relais: 4,25%.(Avis du 29décembre 2015, J.O. du 29 déc. p.24592).Comptabilité des organismesHLMDeux arrêtés des 22 et 23décembre 2015ont été publiés concernant les règles decomptabilité des offices publics de l’habi-tat. L’un vise les OPH à comptabilitépublique, l’autre les OPH soumis aux règlesde la comptabilité commerciale.(J.O. du 30 déc. 2015, @).Majoration des rentes viagèresLa revalorisation des rentes viagères est fixéeà 0,1 %pour les rentes servies en 2016.Les taux de majoration sont les suivants:(Arrêté du 16décembre 2015 portantmajoration de certaines rentes viagères,J.O. du 26 déc. p.24021).Année(1)Taux demajoration(en%)Année(1)Taux demajoration(en%)avant le1/8/1914106534,70198756,90du 1/8/1914au 31/12/191860836,60198853,50du 1/1/1919au 31/12/192525562,30198949,70Du 1/1/1926au 31/12/193815639,50199045,70Du 1/1/1939au 31/8/194011260,90199142,20Du 1/9/1940au 31/8/19446816,80199238,60Du 1/9/1944au 31/12/19453314,50199335,901946, 1947,19481549,70199433,701949, 1950,1951841,60199531,001952 à 1958612,50199629,001959 à 1963494,50199727,401964 et 1965462,60199826,001966, 1967 et1968436,10199925,501969 et 1970407,10200023,801971, 1972 et1973352,90200121,801974246,10200219,601975227,20200317,801976 et 1977199,10200415,901978177,80200513,801979153,30200611,701980124,8020079,90198199,4020088,20198284,9020097,00198375,9020105,40198468,1020113,70198563,5020121,90198660,8020130,6020140,10Plafonds de ressourcesL’arrêté du 16décembre2015 fixe le pla-fond de ressources de l'année 2014 appli-cable en 2016 pour l'octroi des majora-tions aux rentes viagères constituées àcompter du 1erjanvier 1979.Le plafond de ressources 2014 applicableen 2016 est fixé à:- 17774 pour une personne seule et- 33786 pour un ménage.(J.O. du 26décembre2014, p.24021).(1) Année de naissance de la rentePlafonds de ressources PLUSCatégoriesdeménagesParis et com-munes limi-trophesIle-de-Fran-ce (horsParis)Autresrégions123132231322011123457234572268563453204155832297454109497793899056437858929458676724436631351692Par pers.suppl.807273895766Plafonds de ressources PLAICatégoriesdeménagesParis et com-munes limi-trophesIle-de-Fran-ce (horsParis)Autresrégions112725127251106022074420744161153271912493419378429763273782156253540632413252286398443647328431Par pers.suppl.443940633171Logement socialPlafonds de ressources HLMLes plafonds de ressources applicables en2016 aux logements sociaux financésd'une part en PLUS, d'autre part en PLAd'intégration sont fixés selon les tableauxsuivants.(Arrêté du 22décembre 2015 modifiant l'ar-rêté du 29juillet 1987 relatif aux plafonds deressources des bénéficiaires de la législationsur les HLM et des nouvelles aides de l’Étaten secteur locatif, J.O. du 26 déc. p.24057).La CLCV regrette la GULla garantie universelle des loyers, mesurephare de la loi Alur, devait entrer envigueur le 1erjanvier 2016. Or la CLCVdéplore que les pouvoirs publics cherchentà “l’enterrer discrètement”. Pour l’associa-tion de consommateurs, le recentrage versles ménages aux ressources modestes et lacréation d’un nouveau dispositif “VISALE”ne saurait avoir la même vertu que la GULcar le dispositif envisagé serait facultatif.La CLCV estime “anti-démocratique” d’en-terrer un dispositif qui a été créé par la loisans avoir été abrogé.(Communiqué du 7janvier 2015).Appel à projets pour les PLUIUn nouvel à projets est lancé par le minis-tère du logement pour l’élaboration dePLU intercommunaux. Les communautésont jusqu’au 15février 2016 pour fairepart de leur intérêt pour ce projet, dotéde 2,2millions d’euros.(Communiqué du 6janvier 2015).❘◗KL Gates(Edouard Vitry) a conseilléun vendeur privé lors de la cessiond’un immeuble de 6150m2à Paris 8e,loué à Hermès. L’acquéreur était assis-té de DTZ Investors France, conseillépar Fairwayet Fidal.Acteurs
12janvier201615LÉGISLATIONNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSDISTINCTIONSCabinets ministérielsJustice: Anne Berriatcesse ses fonctionsde directrice adjointe du cabinet de Chris-tiane Taubira. Ariane Amsonest nomméeconseillère politique pénale et actionpublique, en remplacement de BenoistHurel. (Arrêtés des 23 et 30décembre 2015,J.O. des 29 et 31 déc. @).Economie: Anne Rubinsteincesse sesfonctions de cheffe de cabinet d'Emma-nuel Macron. (Arrêté du 23décembre 2015,J.O. du 29 déc. @)Outre-mer: François Ravierest nommédirecteur du cabinet de George Pau-Lan-gevin. (Arrêté du 23décembre 2015, J.O. du29 déc. @).Administration centraleSébastien Jalletest nommé commissairegénéral délégué à l'égalité des territoires,directeur de la ville et de la cohésionurbaine. (Décret du 24décembre 2015, J.O.du 26 déc. @).Marc Mortureuxest nommé directeurgénéral de la prévention des risques. (Décretdu 24décembre 2015, J.O. du 26 déc. @).Alexandra Bontemps-Weishaupestnommée responsable ministérielle auxnormes pour le ministère de la ville. (Arrêtédu 4 décembre 2015, J.O. du 26 déc. @).Parcs naturels: Anne Legileest nomméedirectrice de l'Établissement public du Parcnational des Cévennes.Christophe Viretest nommé directeur del'Établissement public du Parc national duMercantour.(Arrêtés du 9décembre 2015, J.O. du 23 déc.p.23834).Organismes publicsHaut Conseil du commissariat auxcomptes: Christine Guéguenest nomméeprésidente. (Décret du 22décembre 2015,J.O. du 24 déc. @).CESE :Amewofofo Adom'Megaaestnommé membre du CESE comme person-nalité qualifiée, en remplacement Jean-Paul Delevoye. (Décret du 24décembre2015, J.O. du 26 déc. p.24064).Observatoire national de la politique dela ville: Jean Daubignyest nommé prési-dent du comité d'orientation de cet Obser-vatoire. (Arrêté du 22décembre 2015, J.O.du 26 déc. p.24079).Palais de justice de Paris: CatherineCourcol-Bouchardest nommée présidentedu conseil d'administration de l'Établisse-ment public du palais de justice de Paris.(Décret du 29décembre 2015, J.O. du 31 déc.p.25598)Commission supérieure de codification:Rémi Bouchezet Christine Maugüe sontnommés membres permanents de cettecommission. (Arrêté du 23décembre 2015,J.O. du 27 déc. p.24209).Conseil général de l'environnement etdu développement durable: Anne-MarieLevrautest nommée vice-présidente. (Arrê-té du 23 déc. 2015, J.O. du 27 déc. p.24209).Conventions collectivesCentres PACT et ARIM: un accord et unavenant sont étendus: - l'accord du 19mai 2015 relatif à la for-mation professionnelle,- l'avenant du 19mai 2015 portant modifi-cation de l'avenant n°2 du 14février 1990instituant le régime deprévoyance obliga-toire.(Arrêté du 11décembre 2015, J.O. du 23 déc.p.23842).Personnel des huissiers de justice: Extension de:- l'avenant n°47 du 26mai 2015 relatif aurégime de prévoyance, - l'avenant n°48 du 13mars 2015 relatif àla création d'un régime decomplémentai-re santé. (Arrêté du 11décembre 2015, J.O.du 23 déc. p.23842).CAUE: l'avenant n°16 du 9décembre2013 relatif à la modification du régimenational de la garantie frais de santéestétendue par arrêté du 11décembre 2015.(J.O. du 23 déc. p.23843).Organisations professionnelles de l'habi-tat social: l'avenant n°15 du 28septembre2015 relatif à la modification de l'article 12de la CCN est étendu par arrêté du11décembre 2015. (J.O. du 23 déc. p.23843).Immobilier: l'avenant n°65 du 20juillet2015 (annexes), relatif à la prévoyance, a étéétendu par arrêté du 21décembre 2015.(J.O. du 24 déc. p.23954).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTns59UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRELégion d’honneur. Parmi lespersonnes décorées au titre de lapromotion du 1erjanvier 2016: Premier ministre:Grand Croix: Lionel Jospin.Grand officier: Jean-PierreDuport. Officiers: Claude Jean-nerot(ancien sénateur), JacquesToubon(défenseur des droits)Grande chancellerie de la Légiond'honneur. Commandeur: OlivierMitterrandJustice.Commandeur: YannickMoreau(Conseil d'Etat), LionelStoleru.Economie. Commandeur: ThierryBreton(ancien ministre).Logement. Officier: Patrick Dou-treligne.Chevalier: Jean-Phi-lippe Ruggieri.(Décrets du 31décembre 2015,J.O. du 1erjanvier 2016).AU FIL DU J.O.
12janvier201616LÉGISLATIONFISCALITÉNOMINATIONSTour d’horizon de l’actualité fiscale avec leConseil supérieur du notariat et le conseilsupérieur de l’ordre des experts-comp-tables ce 8janvier.S’il n’y a pas cette année de grande réfor-me fiscale, Jérôme Cesbron, notaire, obser-ve que le législateur a poursuivi plusieursobjectifs: l’un consiste à renforcer lescontrôles fiscaux. La fin de la distributionsystématique de la charte du contribuablelors d’un contrôle fiscal en est un exemple.Autre objectif: la simplification de cer-taines procédures. C’est le cas du régimede cession des fonds de commerce.Régime de cession des fonds decommerceLa loi (art. 97 LFR) autorise le paiementétalé de l’impôt sur la plus-value réaliséepar une entreprise lorsque la cession d’uneTPE (très petite entreprise de moins de 10salariés, avec un chiffre d’affaires et untotal de bilan de moins de 2millions d’eu-ros) est assortie d’un crédit vendeur.Le même article vise réduire le délai d’in-disponibilité du prix de cession d’un fondsde commerce.Le législateur a par ailleurs recherché à flé-cher l’épargne vers les entreprises et prisen compte l’émergence de la nouvelle éco-nomie. À cet égard, il a imposé des obliga-tions spécifiques aux prestataires de plate-formes internet en leur demandant derappeler aux bailleurs leurs obligations fis-cales et sociales. Il a aussi mis en place unencadrement du crowdfunding.Hausse des droits de mutationLa fiscalité a été alourdie par une haussedes droits de mutation. À Paris, la haussedes droits de mutation portés à 4,5%intervient au 1erjanvier 2016. De plus, enIle-de-France, la loi a institué un supplé-ment de droits de mutation de 0,6% pourles locaux de bureaux, de commerce et destockage, ce qui porte le total des droitsde mutation à 6,4%.Le notariat observe qu’il n’existe plus demesure temporaire de baisse des droits demutation, ce qui n’incite pas à des trans-missions anticipées de patrimoine.Quant aux taux d’intérêt exigibles par l’ad-ministration fiscale en cas de paiement dif-féré ou fractionné de droits, ils sont pour2016 fixés à 1,9% (0,6% dans certainscas).Cession temporaire d’usufruitLe notariat rappelle par ailleurs que lerégime de cession temporaire d’usufruit,qui permet de bénéficier d’une taxationfavorable, car elle transforme la percep-tion d’un revenu en une plus-value, a étécontestée par l’administration fiscale et asuscité l’intervention du législateur. Depuisle 14novembre 2012, l’article 13, 5e duCGI traite les cessions temporaires d’usu-fruit comme un revenu et non comme uneplus-value. La réforme a été commentéepar une instruction du 5août 2015. Il enrésulte que certains montages sont admismais d’autres non. De façon générale, ilest admis de créer une SCI (constituée avecles enfants du chef d’entreprise) quidétient la nue-propriété d’un immeuble auterme de l’usufruit. Mais il n’est pas admisde transférer un bien déjà détenu par lechef d’entreprise à une SCI familiale carlorsque le chef d’entreprise remplace unrevenu imposé par une cession d’usufruitexonérée d’impôt, cela est considéré com-me un montage abusif.Montages admis ou refusésSelon la synthèse réalisée par les notaireset experts notables, voici les hypothèses,celles qui sont admises ou non:Tour d’horizon fiscal vu par les notaires et les experts-comptablesJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Numerica Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRENCONTRECession temporaire d’usufruit: quels montages admis?MontagesAdmisContestéDonation d’usufruit temporaire aux enfants (l’opération est sans contre-partie)xDonation d’un usufruit temporaire à une fondation (opération philan-thropique)xCession d’un usufruit temporaire à une société (c’est le schéma visé parl’administration: la taxation est à l’IR)xApport ou échange d’un usufruit temporaire à une société (s’il n’y a pasde prix perçu par le cédant, il y a néanmoins une contrepartie)xCession d’un usufruit temporaire déjà ouvert pour la durée restantà courirx sous réserveAprès extinction d’un premier usufruit temporaire, cession d’un nouvelusufruit pour une durée à nouveau fixexCession d’un usufruit viager à une société- si le cédant est plein propriétaire et que l’usufruit en est détaché- si le cédant est déjà usufruitier et l’usufruit est donc préconstituéplus-valueart. 13-5edu CGIApport conjoint de l’usufruit et de la nue-propriété à une holding (quireconstitue la pleine propriété)xCession conjointe de l’usufruit et de la nue-propriété mais à deux acqué-reurs, l’un acquérant la nue-propriété, l’autre l’usufruitxRégionsAffaires régionalesSont nommés secrétaires généraux pour lesaffaires régionales : Jacques Garau (Alsace -Champagne-Ardenne – Lorraine), MichelStoumboff (Aquitaine - Limousin – Poitou-Charentes), Guy Levi (Auvergne – Rhône-Alpes), Eric Pierrat (Bourgogne – Franche-Comté), Marc Chappuis (Languedoc-Rous-sillon – Midi-Pyrénées), Hugues Malecki (Nor-mandie), Pierre Clavreuil (Nord - Pas-de-Calais - Picardie). (Arrêté du 31 décembre2015, J.O. du 3 janvier, n°46).DREALSont nommés directeurs régionaux de l'envi-ronnement, de l'aménagement et du loge-ment: Patrice Guyot (Aquitaine - Limousin –Poitou-Charentes), Emmanuelle Gay (Alsace -Champagne-Ardenne -Lorraine), FrançoiseNoars (Auvergne – Rhône-Alpes), ThierryVatin (Bourgogne – Franche-Comté), DidierKruger (Languedoc-Roussillon – Midi-Pyré-nées), Vincent Motyka (Nord - Pas-de-Calais –Picardie) et Patrick Berg (Normandie).(Arrêtés du 1erjanvier 2016, J.O. du 3 janvier, n°51 à 57).DRACSont nommés directeurs régionaux desaffaires culturelles : Anne Mistler (Alsace -Champagne – Ardenne-Lorraine), ArnaudLittardi (Aquitaine - Limousin – Poitou-Cha-rentes), Alain Daguerre de Hureaux(Auvergne – Rhône-Alpes, Bernard Falga(Bourgogne – Franche-Comté), LaurentRoturier (Languedoc-Roussillon – Midi-Pyré-nées), Jean-Paul Ollivier (Normandie) etMarie-Christiane de La Conté (Nord - Pas-de-Calais – Picardie). (Arrêtés du 1erjanvier 2016,J.O. du 3 janvier,n° 96 à 102)