mardi 1 juillet 2025

JURIShebdo Immobilier n° 733 du 10 septembre 2018

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Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Urbanisme : Recours du conseil régional des architectes / Participation pour le raccordement à l’égout : pas d’exonération suivant la qualité du requérant
Expropriation : Information du propriétaire devant être exproprié.
Notification individuelle et affichage en mairie
Environnement : Un avis du Conseil d’État sur l’autorisation environnementale
– 3 – Actualité –
Diagnostics / Permis d’innover
– 4 – A l’Assemblée –
Biodiversité : objectifs du plan de sauvegarde
Un État au service d’une société de confiance
– 5 – Actualité –
Prélèvement à la source : réforme confirmée
Bibliographie / Chiffres
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Marché –
Léger repli des ventes de logements neufs
– 8 – Rencontre –
Marché parisien du logement : volume en baisse, dans un marché qui reste actif selon la chambre des notaires

jugé>Le conseil de l’ordre des architectes peutcontester un permis de construire délivré enméconnaissance de l’obligation de recourirà un architecte(CE, 26juillet 2018).>Il n’est pas possible de prévoir une exoné-ration de redevance pour participation àl’égout en raison de la qualité du maîtred’ouvrage (CE, 6juin 2018).>Le Conseil d’État a rendu un avis sur l’au-torisation environnementale (p.3).répondu>Le juge ne peut pas accorder uneautori-sation dont le refus a été annulé, indique leministre de la cohésion des territoires àJean-Claude Carle (voir p.5).>En cas de permis de construire modificatif,la déclaration d’achèvement et de conformitédes travaux porte sur l’ensemble desconstructions autorisées, y compris par lepermis modificatif (p.5).>L’idée de supprimer la prolongation dudélai de recourscontre une autorisationd’urbanisme en cas de demande d’aide juri-dictionnelle avait été envisagée, mais n’apas été retenue (p.4).choisis>8 lauréats ont été choisis dans le cadre dupermis d’innoverpour des opérationsd’aménagement (p.3).programmé>Le ministre de l’écologie avait indiqué àl’Assemblée les objectifs du plan de sauve-garde de la biodiversité (p.4).analysé>Le volume du marché parisien du loge-ment est en repli, mais reste à un niveauélevé. Les prix augmentent moins vite (p.8).>La FPI s’inquiète d’un niveau insuffisantdes mises en vente de logement (p.7).Prélèvement à la source confirméLe Premier ministre a confirmé le 4septembre que la miseen œuvre du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenuentrerait en vigueur le 1erjanvier 2019. L’annonce, reprise parun communiqué du ministère des finances du 5septembre, sedouble d’un aménagement du versement de l’acompte surcrédit d’impôt pour les services à la personne. Cet acompte de30% qui devait être versé en mars, est porté à 60% et sa date deversement avancé au 15janvier. De plus, son champ est élargi àl’investissement locatif (Pinel, Scelier, etc.), aux dons aux associa-tions et aux cotisations syndicales. Cette annonce a des aspects positifs. Les investisseurs en loge-ments neufs, qui pouvaient redouter de faire une avance de tré-sorerie à l’État, en attendant l’automne pour percevoir leur cré-dit d’impôt sont donc a priori rassurés. Ceux qui ont régulière-ment des crédits d’impôt verront aussi leur ponction fiscale unpeu réduite en début d’année. Toutefois, cet acompte étant cal-culé sur les crédits d’impôts de l’année précédente, il devra êtreremboursé à l’État si le contribuable n’a pas de crédit d’impôtl’année suivante. À l’inverse, le contribuable qui fait de nouveauxinvestissements ou de nouveaux dons en 2018, ne bénéficiera pasdès janvier2019 de l’acompte puisque l’administration fiscalen’en sera informée que lors de la déclaration du printemps 2019.L’acompte ne sera versé qu’en janvier2020. Le caractère contem-porain des opérations et de l’impôt correspondant est donc iciabsent.On peut comprendre que les pouvoirs publics aient préféréconfirmer la réforme en dépit de ses nombreux défauts, car unabandon aurait été taxé de reculade frileuse, ou de manque decourage politique. L’avenir dira, au fil des ajustements suivants,quelles sont les motivations réelles de la réforme et en particulier,si elle conduit progressivement à abandonner le caractère fami-lial de l’imposition des contribuables.La décision chagrinera les victimes de phobie administrative; elleenchantera les adeptes des montages patrimoniaux qui trouve-ront moyen de profiter des failles de la réforme (l’imposition desrevenus fonciers des régimes spéciaux est à cet égard un bonexemple des multiples facettes de la réforme).Ajoutons pour finir, au-delà de cette annonce gouvernementale,que le Parlement doit être saisi de sa confirmation car, jusqu’à cejour, l’adoption de la réforme fiscale relève d’une loi definances… Sa présentation à la fin du mois sera donc attenduenotamment sur ce point et suscitera à n’en point douter de beauxéchanges au sein de l’hémicycle… BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 73310 SEPTEMBRE 2018ISSN1622-141918EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Urbanisme: Recours du conseil régional des architectes / Participationpour le raccordement à l’égout: pas d’exonération suivant la qualitédu requérantExpropriation: Information du propriétaire devant être exproprié.Notification individuelle et affichage en mairieEnvironnement: Un avis du Conseil d’État sur l’autorisation environ-nementale- 3 -Actualité-Diagnostics / Permis d’innover- 4 -A l’Assemblée-Biodiversité: objectifs du plan de sauvegardeUn Etat au service d’une société de confiance- 5 -Actualité-Prélèvement à la source: réforme confirméeBibliographie / Chiffres- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Marché-Léger repli des ventes de logements neufs- 8 -Rencontre-Marché parisien du logement: volume en baisse, dans un marché qui reste actif selon la chambre des notairesSOMMAIREEDITORIAL
10septembre20182JURIShebdoimmobilierllURBANISME- EXPROPRIATIONUrbanisme Recours du conseil régional del'ordre des architectes(CE, 6eet 5echambres, 26juillet 2018,n°418298, Conseil régional de l'ordre desarchitectes de Bretagne)Le conseil régional de l'ordre des architectesde Bretagne contestait une décision de lacour administrative d'appel qui avait rejetésa demande de question prioritaire deconstitutionnalité (QPC) portant sur l'articleL600-1-2 du code de l'urbanisme. Le Conseild’État confirme le rejet de cette demande.L'arrêt se fonde sur l'article 3 de la loi du3janvier 1977 qui impose le recours à l'ar-chitecte pour établir le projet architecturalfaisant l'objet d'une demande de permis deconstruire et sur l'article 26 de la même loiqui donne qualité au conseil national et auconseil régional de l'ordre des architectespour agir en justice pour défendre le titred'architecte et le respect des droits et obli-gations imposés aux architectes.L’arrêt en déduit que ces règles « dérogentà la règle générale posée par l'article L. 600-1-2 du code de l'urbanisme en prévoyantque le conseil national et les conseils régio-naux de l'ordre des architectes ont qualitépour agir contre un permis de construiredélivré en méconnaissance de l'obligationde recourir à un architecterésultant de laloi. Par suite, le moyen tiré de ce que l'ar-ticle L. 600-1-2 du code de l'urbanismeméconnaîtrait le principe d'égalité et ledroit des personnes intéressées d'exercer unrecours effectif devant une juridiction en cequ'il priverait les instances régionales etnationales de l'ordre des architectes de lapossibilité de saisir le juge d'un permis deconstruire délivré en méconnaissance del'obligation de recourir à un architecte nepeut être regardé comme ayant un caractè-re sérieux ».Observations:L'article L 600-1-2 du codede l'urbanisme, issu de l'ordonnance du18juillet 2013, a pour objectif de codifierl'intérêt à agir des personnes qui contes-tent des autorisations d'urbanisme, pouréviter les recours infondés et limiter lesrecours aux personnes directement concer-nées. Mais les instances professionnellesdes architectes (conseil national et conseilsrégionaux) ont reçu du législateur la mis-sion de faire respecter l'obligation derecourir aux architectes. Cette règle spécia-le déroge à la règle générale de l'article L600-1-2. En conséquence, ils sont fondés àagir pour contester un permis délivré enméconnaissance de l'obligation de recourirà un architecte résultant de la loi.A retenir:Le conseil de l'ordre des archi-tectes peut contester un permis deconstruire délivré en méconnaissance del'obligation de recourir à un architecte.Participation pour le raccorde-ment à l'égout: pas d’exonérationsuivant la qualité du requérant(CE, 3eet 8echambres, 6juin 2018, n°399932,Sté Lasserre Promotions)La communauté urbaine de Bordeaux(CUB) demandait une participation pour leraccordement à l'égout de 133896euros àune SCI. Celle-ci critiquait l'application d'unabattement en faveur des seuls organismesd'HLM et des SEM.Le Conseil d’État indique les règles appli-cables à cette redevance. Il se fonde sur l'ar-ticle L 1331-7 du code de la santé publiquequi autorise une commune à assujettir lespropriétaires d'immeubles édifiés posté-rieurement à la mise en réseau du service decollecte à cette participation, pour tenircompte de l'économie qu'ils réalisent enévitant une installation d'équipement auto-nome. L'arrêt en déduit:« Ces dispositions font de la participationpour raccordement à l’égout une redevan-ce justifiée par l’économie réalisée par lepropriétaire grâce au raccordement de sonimmeuble au réseau d’assainissement exis-tant. Elles ne font pas obstacle à ce que laparticipation exigée soit établie selon uneméthode forfaitaire, dès lors qu’il n’est pasdemandé au propriétaire de verser plus de80% du coût de la fourniture et de la posede l’installation du dispositif individuel d’as-sainissement qui aurait été nécessaire enl’absence de raccordement. En revanche,elles ne sauraient être regardées commeautorisant l’instauration d’exonérations enfonction de la qualité du maître de l’ouvra-ge, celle-ci étant sans incidence sur la capa-cité du système d’évacuation et sur l’écono-mie réalisée en ne l’installant pas ».En conséquence, le Conseil d’État juge quela commune ne pouvait pas prévoir unabattement de 25% pour les opérationsd'habitat social réalisées par les organismesd'HLM ou les SEM et qu'elle devait refuserson application à la SCI requérante. Substi-tuant la motivation à celle de l'arrêt atta-qué, le Conseil d’État rejette le recours.Observations:Il résulte de cette décisiontrois règles relatives à la participation pourraccordement à l'égout:1. La participation se justifie par l'écono-mie réalisée par le propriétaire qui est dis-pensé d'une installation individuelle.2. La participation peut être forfaitaire,mais elle est limitée à 80% du coût de lafourniture et de la pose de l'installationindividuelle qui aurait été nécessaire enl'absence de raccordement.3. La commune ne peut pas pratiquerd'exonération en fonction de la qualité dumaître d'ouvrage.A retenir:Il n'est pas possible de prévoirune exonération de redevance pour parti-cipation à l'égout en raison de la qualitédu maître d'ouvrage.ExpropriationInformation du propriétairedevant être exproprié. Notificationindividuelle et affichage en mairie(CE; 18juin 2018, 2eet 7echambres,n°407310, commune de Nice)La commune de Nice avait engagé une pro-cédure d'expropriation pour réaliser unéquipement public sur la promenade desAnglais. Le préfet avait déclaré cessible desimmeubles, mais le tribunal administratifavait annulé son arrêté. Étaient en cause lesformalités d'information des propriétairesconcernés.Le code de l'expropriation prévoit que l'ex-propriant adresse au préfet la liste des pro-priétaires concernés et qu'il notifie aux pro-priétaires que le dossier est déposé en mai-rie (art. R 11-19 et 22 du code de l'expro-priation, devenus R 131-3 et R 131-6).L'expropriant avait bien adressé un courrierau propriétaire en cause, mais ce courrier luiétait revenu. Le tribunal avait jugé que l'af-fichage en mairie ne pouvait se substituer àla notification individuelle, mais son juge-ment est censuré sur ce point:« Considérant […] que l’expropriant doitnotifier, sous pli recommandé, le dépôt dudossier d’enquête parcellaire aux proprié-taires figurant sur la liste mentionnée au de l’article R. 11-19, devenu l’articleR. 1313, et dont le domicile est connud’après les renseignements qu’il a purecueillir auprès du service du cadastre oudu conservateur des hypothèques ou partout autre moyen; que ces dispositionsn’imposent pas à l’expropriant de procéderà de nouvelles recherches lorsque l’avis deréception de la notification effectuée audomicile ainsi déterminé ne lui est pasretourné dans le délai normal d’achemine-ment, l’affichage en mairie se substituantJURISPRUDENCE
alors régulièrement à la formalité de lanotification individuelle ».En conséquence, l'avis de réception n'étantpas revenu à la mairie, et une copie de lanotification ayant été affichée en mairie, lesformalités étaient bien respectées.Observations:La loi permet à l'expro-priant qui engage une procédure d'expro-priation de faire face au risque que lescourriers recommandés informant le pro-priétaire de la procédure, ne soient pasretirés. Elle impose donc à l'expropriantd'informer individuellement les proprié-taires concernés (art. R 131-3), mais si le plin'est pas retiré, l'affichage en maire sesubstitue à la notification individuelle.EnvironnementAutorisation environnementale:un avis du Conseil d’État(CE, 6eet 5echambres, 26juillet 2018,n°416831, Association non au projet éolien deWalincourt-Selvigny et Haucourt-en-Cambresis)Le Conseil d’État a rendu un avis sur unesérie de questions posées par le tribunaladministratif de Lille à l'occasion d'unrecours sur une autorisation d'exploiter unparc de six éoliennes. L'avis est relatif à l'au-torisation environnementale qui permetune décision unique tenant lieu de plu-sieurs décisions et créée par l'ordonnancedu 26janvier 2017 (art. L 181-1 et suivantsdu code de l'environnement) et qui fait sui-te à l'autorisation unique issue de l'ordon-nance du 20mars 2014.Sur les règles de procédure des autorisa-tions uniques- L'ordonnance de 2017 ne modifie pasrétroactivement la procédure de délivrancedes autorisations uniques prévues par l'or-donnance du 20mars 2014.- L'autorisation environnementale est sou-mise au contentieux de pleine juridiction.- Lorsque le juge est saisi d'un recourscontre une autorisation unique, il doit enapprécier la légalité au regard des règles deprocédure relatives aux autorisationsuniques applicables à la date de sa déli-vrance. Si la décision est irrégulière, le jugepeut apprécier si elle a été régularisée etsurseoir à statuer pour permettre à l'admi-nistration de régulariser.Sur le recours contre une autorisationunique en tant qu'elle vaut permis deconstruire- L'autorisation unique de 2014 vaut permisde construire, mais l'autorisation environ-nementale (art. L 181-2 du code de l'envi-ronnement) ne vaut pas permis de construi-re. En conséquence, l'autorisation unique,même si elle doit être regardée comme uneautorisation environnementale depuis le1ermai 2017, continue de produire ses effetsen tant qu'elle vaut permis de construire.- Pour les éoliennes, un permis de construi-re n'est plus requis depuis le 1ermars 2017,mais cette règle (art. R 425-29-2 du code del'urbanisme) est sans incidence sur la légali- des autorisations uniques délivrées avantl'entrée en vigueur de cet article.Sur le contrôle des capacités techniques etfinancières du bénéficiaire de l'autorisationenvironnementale- Le bénéficiaire de l'autorisation doit justi-fier qu'il dispose des capacités techniques etfinancières pour conduire son projet dans lerespect des intérêts de l'article L 511-1 ducode de l'environnement (art. L 181-27 et D181-15-2 du même code) c'est-à-direnotamment la santé publique et l'environ-nement. Le Conseil d’État précise que si lejuge se prononce avant la mise en servicede l'installation, il doit vérifier la pertinencedes modalités selon lesquelles le pétition-naire prévoit de disposer de ces capacitéspour assumer les exigences découlant dufonctionnement, de la cessation éventuellede l'activité et de la remise en état du site,et les garanties qu'il peut constituer. Si lejuge se prononce après la mise en service, ildoit vérifier la réalité et le caractère suffi-sant des capacités du pétitionnaire ou de lapersonne à qui il a transféré l'autorisation.- L'avis indique que le préfet peut à toutmoment prescrire la fourniture de préci-sions ou la mise à jour des informationsrelatives aux capacités techniques et finan-cières.- Enfin, le préfet peut mettre en demeurel'exploitant de respecter de respecter sesobligations et les tiers peuvent déposer uneréclamation après du préfet pour contesterl'insuffisance des prescriptions définies dansl'autorisation (art. R 181-52 du code de l'en-vironnement). 10septembre20183JURIShebdoimmobilierllENVIRONNEMENTJURISPRUDENCE❘◗AdDen avocatsouvre un bureau àNantes. AdDen GrandOuest sera dirigé parAnne Davy(associée).Le cabinet est spécia-lisé en droit public(commande publique,urbanisme, aménagement commercial).ActeursDiagnosticsDeux réponses ont été publiées à propos desdiagnostics, l’une sur l’évolution de la profes-sion, l’autre sur l’archéologie préventive.Diagnostiqueurs immobiliers.Contrôle des compétencesLes travaux visant à une montée en com-pétence des diagnostiqueurs se poursui-vent en 2018, indique le ministre de lacohésion des territoires à Cécile Unter-maier (Nouvelle Gauche, Saône-et-Loire).Ses axes sont les suivants:- rédaction d'un arrêté unique sur les com-pétences, au lieu de 6 actuellement,- contrôle des organismes de formation(certification par un organisme indépen-dant),- augmentation de la durée du cycle decertification, de 5 à 7 ans,- modification de la procédure de renou-vellement pour valoriser l'expérience descertifiés.(JO AN Q, 31juillet 2018, n°3129).Établissement de diagnosticd'archéologie par les EPPC?Les établissements publics de coopérationculturelle (EPCC) ne sont pas des groupe-ments de collectivités territoriales. Ils nerelèvent donc pas de l'article L 522-8 ducode du patrimoine et ne peuvent doncpas intervenir en matière de diagnostic. Ilva être vérifié auprès du Conseil d’État siles collectivités peuvent réaliser des opéra-tions de fouille en régie sur leur territoire.(Réponse du ministère de la culture à Marc-Philippe Daubresse, Les Républicains, Nord,J.O. Sénat, Q, 2août 2018, n°2863).RÉPONSESPermis d’innover8 lauréats ont été désignés en réponse l’ap-pel à manifestation d’intérêt des EPA Bor-deaux Euratlantique, Euroméditerranée etGrand Paris Aménagement, dans le cadre dupermis d’innover. Par exemple: Hub Archipropose des logements évolutifs, de concep-tion bioclimatique dans un “village vertical”,Dauphins Architecture favorise la modularitédu logement par des systèmes bioclima-tiques pour le confort d’été et le renouvelle-ment de l’air et Canal architecture proposedes bâtiments réversibles en termes d’usage.Le permis d’innover permet au maître d’ou-vrage de déroger à certaines règles s’ilatteint des résultats équivalents de mêmeexigence. Le projet de loi Elan élargit le per-mis d’innover pour l’étendre aux grandesopérations d’urbanisme et aux opérationsde revitalisation du territoire.(Communiqué du 6septembre2018).
10septembre20184JURIShebdoimmobilierllBiodiversité: objectifs du plande sauvegardeRépondant à une question de Yolaine deCourson sur la biodiversité, Nicolas Hulot,alors ministre de l’écologie, décrit le plan desauvegarde de la biodiversité, présenté le4juillet. Il comporte trois aspects: - La lutte contre l’artificialisation des solsL’objectif est de parvenir à zéro artificialisa-tion nette.- Laisser à la nature des espaces de respira-tion: extension de 20 réserves naturellesd’ici 2022, création d’un 11eparc naturelnational.- Cesser d’empoisonner la nature en luttantcontre le déversement de produits chi-miques.(AN débats, 10juillet 2018, 1eséance).Société de confianceLe texte du projet de loi pour un Etat au ser-vice d’une société de confiance a été publiéau JO. du 11 août (voir Jurishebdo du 3 sep-tembre). Les députés avaient examiné le tex-te en lecture définitive le 31juillet.Le secrétaire d’État, Olivier Dussopt, insistesur la reconnaissance du droit à l’erreur, quiétait un engagement du Président de laRépublique : il indique que “l’administra-tion devra changer radicalement de posi-tionnement, puisqu’elle devra désormaisfaire de la bienveillance la règle vis-à-vis del’usager de bonne foi”.Un nouveau projet de loi sur la lutte contrela fraude fiscaleMais Olivier Dussopt tient à rassurer lesparlementaires qui s’inquiètent d’un éven-tuel relâchement de la vigilance de l’État àl’égard des comportements frauduleux: eneffet, un projet de loi pour renforcer la lut-te contre ceux qui enfreignent la législa-tion fiscale a été présenté devant la com-mission des finances en juillet.Il ajoute que le texte, qui a été préparé avecl’aide du conseiller d’État, Thierry Tuot, pré-voit aussi de laisser une large place auxexpérimentations. Le changement de dyna-mique qui s’incarne par ce texte doit êtrepoursuivi par la formation des agentspublics. Ce changement de culture doit aus-si permettre la transformation de la fonctionpublique car le système actuel laisse troppeu de place à la prise d’initiatives desagents.Le rapporteur Stanislas Guérini se féliciteque le texte permette de “libérer les éner-gies” et ajoute que la bonne exécution de laloi sera assurée par le Conseil de la réfor-me”. Ce conseil suivra la mise en œuvre dutexte; décrets, ordonnances et lancement desexpérimentations.Ugo Bernalicis (LFI), défendant, sans succès,une motion de rejet, redoute que ce texteconduise à une suppression drastique demilliers d’emplois et estime que le grandoublié, c’est l’usager, qui est désormaisconsidéré comme un consommateur.Mohamed Laqhila (Modem) se félicite desmesures qui redonnent aux concitoyensl’envie d’entreprendre et approuve la réduc-tion des délais administratifs et la mise enplace des rescrits ou la fin de la suspensionde l’instruction d’un dossier de demanded’attribution d’un droit lorsqu’il manqueune pièce non essentielle au dossier.Christophe Naegelen (UDI) approuve lamise en place d’un référent unique ou l’ex-tension du rescrit. Il estime toutefois qu’ilfaut aller plus loin s‘agissant des surtrans-positions de normes européennes.Eric Cocquerel (LFI) observe une contradic-tion: créer un droit au contrôle opposablequi permettrait à l’administré de demanderà l’administration de se positionner sur unequestion le concernant… tout en imposantun rationnement des moyens de l’État. Il yvoit une “incitation pour les contribuablesmalveillants à s’abstraire des règles”.Il ajoute que la loi favorisera les contri-buables fortunés qui auront les moyensd’avoir les conseils juridiques et de faire usa-ge du droit au contrôle opposable et des res-crits fiscaux.Laurent Saint Martin (LaREM) rappelle quece texte devait être transpartisan et qu’il futune co-construction législative avec le Gou-vernement et Thierry Tuot. Il se réjouit deconstater que des amendements de l’opposi-tion ont été adoptés.Arnaud Viala (Républicains) déplore quel’Assemblée n’ait pas voulu de mesure sur larègle selon laquelle le silence vaut accord.L’ensemble du texte a été voté.(AN, débats, 31juillet 2018, 2eséance).A L’ASSEMBLÉEAUPARLEMENTÀ l’Assemblée au cours de l’étéreproduction interdite sans autorisationUrbanismeUne série de réponses ont été publiées surle thème de l’urbanisme.Développement des centrescommerciaux périphériques: unmoratoire?Michel Larive (LFI, Ariège) observe que lacroissance des centres commerciaux, à unrythme deux fois plus élevé que celui de laconsommation, échappe à toute visioncohérente et concertée de l'aménage-ment, il demande un moratoire sur leurcréation.Le ministre de la cohésion des territoireslui répond que le Gouvernement a propo- le plan "Action cœur de ville". Cettedémarche concertée permet de faire du"sur mesure". Elle est appuyée par la créa-tion des opérations de revitalisation desterritoires (art. 54 du projet de loi Elan).Cela facilitera l'implantation de commercesen centre-ville et cela permettra de sus-pendre l'examen des demandes d'autorisa-tion d'exploitation commerciale en péri-phérie des communes de l'EPCI signatairede l'ORT ou d'un EPCI limitrophe.(JO AN Q, 31juillet 2018, 6480).Recours d'urbanisme. Délais pro-longés par une demande d'aidejuridictionnelleLe sénateur Alain Fouché (Indépendants,Vienne) propose de modifier l'article R600-1 du code de l'urbanisme ou l'article38 du décret du 19décembre 1991, pouréviter que le bénéficiaire d'une autorisa-tion d'urbanisme, croyant les recours pur-gés, soit l'objet d'un recours d'un deman-deur qui a sollicité l'aide juridictionnelle.En réponse, le ministre de la cohésion desterritoires indique que des propositions durapport Maugüé, visant à lutter contre lesrecours abusifs ont donné lieu à desmesures dans le projet de loi Elan. Maisl'idée d'élargir aux tiers sollicitant l'aidejuridictionnelle le périmètre des personnesconcernées par l'obligation de notificationpréalable, n'a pas été retenue. Elle estd'une portée limitée car le recours à l'aidejuridictionnelle est marginal dans lecontentieux de l'urbanisme et introduiraitde la complexité pour les requérants.(JO Sénat, Q, 2août 2018, n°538).Permis de construire modificatifet contrôle de conformitéLe PC modificatif ne remet pas en causel'économie générale du projet. Il n'est pasune décision de retrait car il ne revient pasRÉPONSES
10septembre20185JURIShebdoimmobilierllFISCALITÉACTUALITÉ 3,4millionsC’est le nombre de résidencessecondaires en France. Cela repré-sente près de 10% du parc delogements, indique le Crédit Fon-cier. En 30 ans, ce chiffre a aug-menté de 28%.(Source Insee condition de loge-ment en France. 2017).ChiffresPrélèvement à la source:réforme confirméeLe Premier ministre a confirmé le 4 sep-tembre la mise en place du prélèvement àla source de l’impôt sur le revenu à comp-ter de janvier2019.Mais il a annoncé de nouveaux aménage-ments pour éviter de peser sur la trésore-rie de certains contribuables.A cet effet, l’acompte sur les crédits d’im-pôt, qui devait être de 30% au printemps,il sera de 60% et versé le 15janvier.Alors qu’il était limité au crédit d’impôt liéaux salariés à domicile, il sera étendu auxréductions d’impôt pour l’investissementlocatif, aux réductions et crédit d’impôtpour les dons aux œuvres, les personnesen difficultés et les cotisations syndicales.RéactionsLa FFB réitère ses doutes sur la capacitéeffective de mise en œuvre technique ausein des entreprises, mais saule l’extensionaux réductions d’impôt sur l’investisse-ment locatif de l’acompte au 15janvier. LaFFB demande par ailleurs u crédit d'impôtpour les entreprises pour compenser lesurcoût du prélèvement à la source pourles entrepreneurs.(Communiqué du 5septembre2018).BibliographieL’annuaire des SCPI de l’IEIF est paru.Cette 32eédition, rassemble les don-nées par société et les statistiques dela profession: collecte, marchésecondaire, capitalisation, ainsi queles performances des SCPI.La capitalisation de la profession adépassé 50milliards d’euros fin2017. 120 .Contact. IEIF. 0144826363 -info@ieif.frBibliographieLe classement des promoteurs, édi- par Innovapresse, est paru.À découvrir dans cette 30eédition,l’analyse de l’activité et de la struc-ture de 50 promoteurs. Des fichesdétaillées fournissent les volumesd’activité, les zones d’implantationainsi que les dirigeants, les spéciali-tés et les stratégies.280. 160 pages. Contact. Innova-presse. Tél. 0148248120 - abonnement@innovapresse.com.rétroactivement sur la décision initiale. Ilforme avec celle-ci l'ensemble de l'autori-sation dont le titulaire peut se prévaloir età laquelle les travaux doivent êtreconformes. La déclaration attestant l'achè-vement et la conformité des travaux doitêtre déposée une seule fois et porter surl'ensemble des constructions autorisés, ycompris par le PC modificatif.(Réponse du ministre de la cohésion des ter-ritoires, à Jean-Louis Masson, NI, Moselle, JOSénat Q, 2août 2018, n°2791).Le juge peut-il accorder uneautorisation dont le refus a étéannulé?Le sénateur Jean-Claude Carle (Républi-cains, Haute-Savoie) regrette que le jugequi annule un refus de permis de construi-re se refuse à accorder la décision positivecorrespondante…Réponse du ministre de la cohésion desterritoires: le rapport du préfet Duportavait envisagé en 2013 que le juge puissedélivrer directement une autorisation deconstruire dans le cadre de l'annulationd'un refus, mais avait abandonné l'idée.En effet, le juge est rarement en capacitéde reprendre lui-même l'instruction d'uneautorisation d'urbanisme. De plus, la déli-vrance d'une telle autorisation est unecompétence essentielle des collectivitéslocales. Enfin, le juge peut enjoindre àl'administration de délivrer une autorisa-tion (CE, 7 novembre 2012). (JO Sénat Q, 2août 2018, n°4276).Remise en vigueur d'un docu-ment d'urbanismeL'annulation d'un document d'urbanismea pour effet de remettre en vigueur laréglementation antérieure (art. L 600-12du code de l'urbanisme). La décision de lajuridiction prend effet à la date de sa lec-ture (CE 12 mars 2012).(Rép. du ministre de la justice à Christine Her-zog, J.O Sénat Q, 2août 2018, 5643).FiscalitéLe Gouvernement répond à des questionssur le prélèvement à la source.Le prélèvement à la source:améliorer le recouvrement Le prélèvement à la source va permettred'améliorer le taux de recouvrement del'impôt sur le revenu. Il est actuellementde 98%, il peut être amélioré, si on lecompare au taux de recouvrement descotisations sociales, qui est de 99%,indique le ministre de l’action et descomptes publics à Jean-Louis Masson (LesRépublicains, Var).(JO AN Q, 31juillet 2018, n°3066).Quel coût pour le prélèvement àla source?La charge financière de la mise en placedu prélèvement à la source pour les entre-prises serait de 310 à 420 M selon un rap-port de l'Inspection générale des finances.70% de ce coût correspond à une mobili-sation des ressources internes de l'entrepri-se. Les entreprises auront un gain de tréso-rerie puisqu'elles ne reverseront l'impôtque quelques jours après l'avoir collecté.(Réponse du ministre de l’action et descomptes publics à Frédérique Meunier, J.O.AN Q, 31juillet 2018, n°4527).Recouvrement de la taxe d'amé-nagementLe sénateur Hugues Saury (Républicains,Loiret) souligne les difficultés de trésorerieauxquelles sont confrontés les CAUE(conseils d'architecture, d'urbanisme etd'environnement ). Le ministre de la cohé-sion des territoires le renvoie aux décisionsprises au niveau départemental: le produitde la taxe d'aménagement est affecté à lapolitique des espaces naturels sensibles etau financement des CAUE. Chaque dépar-tement délibère sur la répartition du pro-duit entre ces deux affectations En 2017,550millions d'euros ont été liquidés pourla seule part départementale de la taxed'aménagement.(JO Sénat Q, 2août 2018, n°3378).RÉPONSES
10septembre20186JURIShebdoimmobilierllRÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations10juil 2018ANn°5075Anissa KhederLaREM, RhôneIndividualisation desfrais de chauffageCohésion des territoiresL'individualisation des frais de chauffage réduit lafacture d'énergie et réduit les consommationsd'énergie. Le projet de loi Elan en prévoit desadaptations. Le futur décret appliquera le principede rentabilité posé par la directive sur l'efficacitéénergétique.Une étude a été confiéeà l'Ademe sur ce point.10juil 2018ANn°6055Xavier Roseren,LaREM, HauteSavoieSurtaxation de la taxed'habitation pour lesrésidences secondairesÉconomieLes communes relevant de la taxe sur les logements vacants peuvent majorerde 5 à 60% la part communale de taxe sur les logements non affectés à larésidence principale. Les communes visées sont celles ayant un déséquilibremarqué de l'offre et de la demande (art. 232 du CGI). Mais l'étendre à toutesles communes touristiques serait incohérent au regard des objectifs poursuivis.10juil 2018ANn°6760Valérie Gomez-Bassac,LaREM, VarDématérialisation desAG de copropriétaires?JusticeLa participation à une AG de copropriétaires par visioconférence n'est paspossible. Le projet de loi Elan prévoit d'autoriser le Gouvernement àréformer la copropriété par ordonnance. Le Gouvernement entend faciliterles moyens d'expression des copropriétaires, notamment enrendant possiblel'utilisation de la visioconférence.12juil 2018Sénatn°4121Christine Herzog,NI, MoselleIndivision suite à unesuccessionJusticeUn héritier peut toujours solliciter la sortie de l'indivision (art. 815 du codecivil). La loi prévoit des mécanismes pour répondre aux situations d'urgencecomme la faculté pour un indivisaire de faire seul des actes conservatoires(art. 815-2). Il n'est donc pas nécessaire de modifier les textes.12juil 2018Sénatn°2329Jean-Louis Mas-son,NI, MoselleSuspension dupaiement des loyerspour non-conformité?IntérieurLa location de locaux modulaires par une collectivité locale relève de l'ordon-nance du 23juillet 2015 sur les marchés publics. En revanche, la garantiedécennale ne paraît pas applicable car il faut qu'un ouvrage soit en cause. Enapplication du cahier des clauses administratives générales des marchéspublics de fournitures courantes et de service, il semble possible de sus-pendre le paiement des loyers tant que les locaux restent impropres à leurdestination.19juil 2018Sénatn°3971Jean-Louis Mas-son,NI, MoselleTransfert des voies d'unlotissementen cas deliquidation judiciaire dupromoteurLa question de la gestion ultérieure des voies du lotissement doit être régléeavant la délivrance de l'autorisation de lotir: soit reprise par la commune soitconstitution d'une association syndicale libre. Si les voies sont ouvertes à lacirculation publique, l'ASL peut signer une convention avec la communepour la reprise des voies. La commune peut engager une procédure classiquede classement. Un transfert d'office peut aussi avoir lieu après enquêtepublique.19juil 2018Sénatn°3261Alain Fouché,Indépendants,VienneSquatJusticeLa loi du 24juin 2015 a confirmé que la violationde domicile quand l'occupant se maintient dansles lieux est un délit continu, ce qui permet uneenquête publique pour flagrance. La protectionne joue pas pour des immeubles vacants car ils neconstituent pas un domicile. Pour un domicile, ilest possible d'obtenir une expulsion par procé-dure administrative, sans jugement.Le droit en vigueur estapproprié, conclut laréponse.24juil 2018ANn°3985Romain Grau,LaREM, Pyrénées-OrientalesTaxe sur les friches com-mercialesAction et comptespublicsEn 2017, 112 communes ont mis en place la taxe sur les friches commercialespour 1197 locaux et 2,4millions d'euros mis en recouvrement.En 2016, 54 collectivités visaient 417 locaux, pour 326 K mis en recouvre-ment.24juil 2018ANn°9241ChristopheNaegelen,UDI, VosgesTEOMÉconomieLes communes peuvent décider de plafonner les valeurs locatives des locauxd'habitation passibles de la TEOM, dans une certaine limite. Ce plafon-nement est sans incidence sur la base d'imposition de la taxe foncière.26juil 2018Sénatn°3741Alain Fouché,Indépendants,VienneAccaparement du fon-cier agricoleAgricultureLe rapport du conseil général de l'alimentation,de l'agriculture et des espaces ruraux, publié le 27juin 2018, constate que la France est peu concer-née par ce phénomène, il préconise une meilleureinformation par la création d'un observatoire dessociétés en agriculture et le contrôle des sociétésdans le cadre de schémas directeurs régionaux desexploitations agricoles.Le rapport est disponiblesurhttp://agriculture.gouv.fr/foncier-agricole- accaparement-ou-inves-tissement-la-necessaire-evolution-des-outils-de-regulation.31juil 2018ANn°9106Jean-FrançoisEilaou,LaREM, HéraultDéfrichementAgricultureLa législation sur le défrichement a été assouplie par la loi sur les territoiresde montagne: l'article L 341-6 du code forestier exonère de compensation ledéfrichement de boisements spontanés de première génération, âgés demoins de 40 ans. Quant au déboisement pour réaliser des pare-feu, il n'estpas soumis à autorisation de défrichement.2août 2018Sénatn°3484Jacques Le Nay,UC, MorbihanGestion du site duministère des arméesArméesLa cession de l'îlot Saint Germain a été décalée dans le temps du fait del'échec de la procédure de vente en bloc des emprises parisiennes ou d'appeld'offres infructueux. Mais cette cession, génératrice d'économies, "devraitintervenir en 2018".
10septembre20187JURIShebdoimmobilierllNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSMARCHÉCabinets ministérielsPremier ministre:Alexandra Ruiz quit-te ses fonctions de conseillère affairesréservées au cabinet d’Edouard Philippe.(Arrêté du 30août 2018, J.O. du 1ersept.2018, n°27).Europe et affaires étrangères: Au cabi-net de Jean-Baptiste Lemoyne, ConstanceJacquinest nommée conseillère auprès dusecrétaire d'Etat, en charge des relationsavec le Parlement et les élus, du dévelop-pement et de la solidarité internationale.Arnaud Jayetest nommé chef de cabinet.Kibily Touré cesse ses fonctions deconseiller spécial. (Arrêté du 23août 2018,J.O. du 30août, n°61).MagistratureConseil d’État: Yohann Bouquerelestnommé maître des requêtes en serviceextraordinaire. (Arrêté du 30août 2018, J.O.du 31août, n°49).Au fil du J.O. Session extraordinaireLe Parlement est convoqué en sessionextraordinaire à compter du 12septembre.(Décret du 27août, J.O. du 29, n°1). Parcs naturels régionaux Le classement des parcs naturels régionauxsuivants est prorogé pour trois ans:- Haut-Jura (régions Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes),- Haute Vallée de Chevreuse (Ile-de-France),- Gâtinais français (Ile-de-France),BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi733UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAU FIL DU J.O.LogementRemise en cause de la trêvehivernale?La mauvaise foi ne concerne que 2% deslocataires assignés chaque année pourexpulsion. Le Gouvernement a pour objec-tif de préserver les intérêts des bailleurs,en prenant en charge les locataires en dif-ficulté, en étant intraitable avec les loca-taires de mauvaise foi. Un plan d'actioninterministériel de prévention des expul-sions locatives vient d'être élaboré.(Rép. Paul Christophe, JO AN Q 31juillet2018, n°2849).Représentation des locatairesdans les GIE d'HLM?Les groupements d'intérêt économiqueont pour vocation de mettre des moyensde plusieurs organismes en commun pourréaliser des économies d'échelle. Ils n'ontpas pour vocation de gérer la stratégie duparc social d'un organisme qui demeureune activité exclusive de chaque organis-me. Il n'y a donc pas de raison d'assurerune représentation des locataires au seinde ces GIE.(Rép. du ministre de la cohésion des terri-toires à Jean-Paul Dufrègne, J.O. AN Q,31juillet 2018, n°4535)RÉPONSESLéger repli des ventes delogement neufsLes ventes de logements neufs au 1ersemestre 2018 reculent de -4%, mais, res-tent selon la FPI à un niveau satisfaisait(72180 logements). Ce sont les ventes auxaccédants qui tirent le marché vers le haut(+5,6%) tandis que les ventes en bloc (-14,2%) et les ventes aux investisseurs (-10,4%) fléchissent. La conjoncture a étécontrastée au cours du semestre puisque lepremier trimestre avait accusé une baissesensible (-10,2%), tandis que le 2ea mar-qué une amélioration (+1,4%).La fédération des promoteurs explique lesmoindres performances du segment demarché des investisseurs par plusieurs fac-teurs d’incertitude (prélèvement à la sour-ce, réforme des retraites) qui créent del’attentisme. Alexandra François Cuxac,présidente de la FPI estime que la deman-de des ménages reste forte, ce qui main-tient les ventes à un niveau élevé, compa-rable à ceux de2016 et2017.Inquiétude sur les mises en venteLa FPI évoque une difficulté sur les misesen vente: elles fléchissent de -12,0% au 1ersemestre 2018. Au 2etrimestre le repli estde -10,4%, mais il est surtout très marquédans certaines régions; -40% en NouvelleAquitaine, -45% à Lyon et -70% à Stras-bourg. En Ile-de-France, le recul est de -15%.De ce fait, à 10 mois de commercialisation,l’offre commerciale reste insuffisante. Laprésidente de la FPI évoque la hausse deprix de construction et les recours sur lespermis pour expliquer la réduction decapacité des promoteurs à mettre deslogements en chantier. De plus, l’approchedes élections municipales de 2020 freineles décisions de certains élus.Réagissant au projet de loi Elan, AlexandraFrançois Cuxac en approuve la volonté derenforcer la politique de l’offre et sonaccompagnement des maires bâtisseurs.mais elle ajoute que le texte ne lève pastous les obstacles à la construction fauted’avoir reconsidéré les conditions d’exerci-ce du droit des sols.(Dossier de presse, 6septembre2018).- Vexin français (Ile-de-France),- Brière (Pays de la Loire).(Décrets du 28août 2018, J.O. du 30août,n°8 à12).Vente de logements neufs2017T1 2018T2 2018Variation(1)Logementsau détail1180212582633120-2,8%Logementsen bloc3430641685966-14,2%Résidencesservice550015001600+14,8 %Total1578273149440586-4%(1)Variation entre S1 2017 et S1 2018. Source : FPI
10septembre20188JURIShebdoimmobilierllMARCHÉPARISIENDESLOGEMENTSThierry Delesalle, notaire à Paris, souligneque le marché de l’ancien avait atteint unrecord de transactions en 2017, sous laconjonction de plusieurs facteurs favo-rables: taux d’intérêt bas, marchés tendusen Ile-de-France, rattrapage des faiblesvolumes des années 2012 à 2014 etconfiance revenue.En 2018, le marché marque une diminu-tion des volumes. Pour l’ensemble de l’Ile-de-France, le volume des ventes au 2etri-mestre 2018 s’est contracté de -6% en unan (par rapport au 2etrimestre 2017). Lerepli est plus marqué pour les apparte-ments (-7%) que pour les maisons (-4%).Les prix des appartements restent en haus-se de +4,8% en un an tandis que celui desmaisons progresse plus modérément(+2,5%).L’indicateur avancé en fonction des pro-messes de vente laisse présager d’un ralen-tissement de la hausse des prix, avec uneaugmentation annuelle de +2,9% enoctobre pour les appartements.Quant au prix des maisons, à 305500 au2etrimestre, il devrait atteindre 311000,en octobre, en progression annuelle de+2,3%. Paris: hausse des prix de +7,1%Marc Friedrich, notaire à Levallois-Perret,rappelle que le marché de la capitale estcontraint, tant par ses limites géogra-phiques que le très faible volume de laconstruction neuve et par l’accroissementdu parc social. Mais l’activité du 2etri-mestre 2018 accuse une baisse de -7% parrapport au 2etrimestre 2017.Quant aux prix, le marché parisien atteintun nouveau record à 9300 le m2. L’aug-mentation des prix dans la capitale est res-tée très forte au 2etrimestre : la hausseannuelle atteint +7,1%.Les prix devraient augmenter plus modéré-ment en octobre, les notaires anticipantune progression annuelle de +4,2%. Lenotariat constate donc que la forte haussedes transactions des années récentes setraduit, de façon décalée par une haussedes prix. Le ralentissement des transactionsdevrait donc se traduire ultérieurement surles prix.Au 2etrimestre, 7 arrondissements ontdépassé la barre des 11000 le m2. Troisd’entre eux (4e, 6eet 7e) franchissant leseuil des 12000.Les arrondissements du nord-est sont enprogression plus forte; après le 2e(+11,7%en un an), l’arrondissement dont les prixaugmentent le plus et le 18e(+10,1%) sui-vi du 19e(+9,9%) et du 20e(+9,6%). Unseul arrondissement voit ses prix baisser, le8e, mais très faiblement: -0,2%.Le quartier le plus cher est Saint Thomasd’Aquin (16360 , +13,1%) et le plusabordable est la Chapelle (6540 ,+3,3%).Notons que tous les arrondissements ducentre (1erau 7e) ont franchi la barre des11000 le m2mais que tous les autres res-tent en deçà de 10000. Marc Friederichsouligne qu’on n’atteindra pas la barre des10000 le m2en 2018.Baisse des volumes en petite cou-ronneAu 2etrimestre, les volumes de ventes sonten repli de -12% pour les appartements,de façon un peu plus marquée pour lesHauts-de-Seine (-14%) que pour les autresdépartements (-10% en Seine-Saint-Deniset -9% en Val-de-Marne). Pour les maisons,la baisse de volume est moindre; -4%.Volume en baisse, dans un marché qui reste actifSi le volume des transactions se contracte de 6 %, le marché du loge-ment ancien en Ile-de-France reste très actif. Quant aux prix, ils aug-mentent moins vite que l’an dernier.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 contact@jurishebdo.frsite internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituée en août2002pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro decommission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: par nos soins Gestion des abonnements: logiciels Libre office - XoopsRENCONTREConférence de presse du 6septembre 2018(1)source: Base BIEN - Notaires de Paris Ile-de-FranceArrtPrix aum2Evol.annuelleArrtPrix aum2Evol.annuelleIer11990+8,4 %XIe9190+5,9 %IIe11270+11,7 %XIIe8620+6,7 %IIIe11240+9,1 %XIIIe8380+3,6 %IVe12300+2,6 %XIVe9430+6,2 %Ve11330+2,9 %XVe9140+4,9 %VIe12530+3,7 %XVIe9820+5,3 %VIIe12400+6,1 %XVIIe9400+6,6 %VIIIe9890-0,2%XVIIIe8560+10,1 %IXe9910+7,0 %XIXe7630+9,9 %Xe8850+8,7 %XXe7890+9,6 %Prix des appartements parisiensau 2etrimestre 2018 (1)L’écart entre les Hauts-de-Seine (-8%) et laSeine-Saint-Denis (-2%) et le Val-de-Marne(-4%) est plus marqué.Les prix restent orientés à la hausse. Ceuxdes appartements ont augmenté de+3,7% en un an notamment dans lesHauts-de-Seine (+4,2%) mais aussi en Sei-ne-Saint-Denis (+3,9%), moins en Val-de-Marne (+2,7%). La plupart des communesaffichent des hausses de prix, parfois vivescomme Montreuil (+10,3%) ou Vincennes(+8,2%) ou plus modérées comme Bou-logne (+6,2%). Rares sont les communesen baisse, comme Saint-Denis (-0,6%).Pour les maisons, la hausse de prix est unpeu plus forte (+4,0%) plus encore dansles Hauts-de-Seine (+5,4%), moindre enVal-de-Marne (+3,7%) et en Seine-Saint-Denis (+2,6%). Les Hauts-de-Seine affi-chent un record avec un prix moyen de604300 plus du double de la Seine SaintDenis (275100).Des écarts sensibles sont observés à lahausse à Colombes (+13%) ou à Drancy(+9,2%) ou, à la baisse à Aulnay-sous-Bois(-1,4%) ou Villeneuve-le-Roi (-3,1%).Marché plus dynamique en grandecouronneLes départements plus éloignés du centreconnaissent une activité plus soutenue. Lemarché des appartements est même enhausse de +1%. Il progresse le plus dans leVal-d’Oise (+5%), moins dans les Yvelines(+2%), reculant légèrement en Essonne (-1%) et en Seine-et-Marne (-2%).Pour les maisons, le marché recule de -4%.Seul un département progresse (+4% enEssonne) tandis que les autres reculentlégèrement (-2% dans les Yvelines) ouplus franchement (-6% dans le Val-d’Oise)et même -9% en Seine-et-Marne.Les prix des appartements sont stables(+0,9%), parfois stationnaires (-0,1% enSeine-et-Marne) ou en légère hausse(+0,6% en Essonne et +0,7% en Val-d’Oi-se), voire un peu plus (1,5% en Yvelines).Les prix des maisons sont plus dynamiques(+1,8%) notamment dans les Yvelines(+2,4%) et dans une moindre mesure enEssonne (+1,9%). La hausse est plus modé-rée dans le Val-d’Oise (+1,5%) et en Seine-et-Marne (+1,3%).En conclusion, les notaires estiment que lesfondamentaux du marché restent bons etils ne s’attendent pas à de profonds boule-versements dans les mois qui viennent.