mercredi 4 juin 2025

JURIShebdo Immobilier n° 795 du 24 février 2020

AccueilAnciens numérosJURIShebdo Immobilier n° 795 du 24 février 2020
Au sommaire :

– 2 – Jurisprudence –
Construction de maison individuelle : Paiement du solde du prix : quelle prescription ?
Responsabilité des constructeurs : Quelle garantie pour des enduits fissurés ?
Assurance dommages-ouvrage : Quel point de départ du délai de la garantie ?
Urbanisme : Permis de démolir tacite ?
Dépôt de permis : quel contrôle de l’attestation du pétitionnaire ?
Fiscalité : Plus-value immobilière d’un résident suisse
– 4 – Législation –
La loi sur l’économie circulaire est parue
130 articles en 6 titres
– 6 – Investissement –
De nouveaux records de collecte pour les SCPI et les OPCI en 2019
– 7 – Nominations –
En bref
Transition énergétique
Délivrance de carte loi Hoguet
– 8 – Rencontre –
LCA-FFB : 5 chantiers pour les constructeurs : les objectifs des constructeurs

jugé>Le délai de prescription de deux ans pourexiger le paiement du solde du prix d’uncontrat de construction de maison indivi-duelle court à compter de la levée desréserves (Civ. 3e, 13février 2020, p.2).>Le Conseil d’État indique la manière dontl’administration doit examiner l’attestationdu pétitionnaire selon laquelle il est habilitéà déposer une demande de permis (CE,12février 2020, p.3).>Le silence de l’administration gardé surune demande de démolition en site inscritvaut rejet, y compris s’il s’agit d’une deman-de de construction et démolition (CE,12février 2020, p.3).>Comment fixer le point de départ du délaide la garantie dommages-ouvrage? Réponsede la Cour de cassation (Civ. 3e, 13février2020, p.2).présenté>Le Gouvernement a présenté un planpour lutter contre la vacance des logements.Il annonce l’envoi d’un courrier à 18000propriétaires pour les inciter à remettre leurlogement en location (p.7).nommé>Alain Resplandy-Bernard est nommé à latête de la Direction de l’Immobilier de l’État(p.7).publiés>Les tarifs de rémunération des chambresde commerce pour la délivrance des cartesprofessionnelles loi Hoguet ont été publiéspar arrêté du 10février 2020 (p.7).chiffré>Les SCPI et les OPCI ont enregistré desrecords de collecte en 2019 (p.6).Le beau geste du triTrions, trions! La loi du 10février 2020 entend lutter contrele gaspillage et favoriser l’économie circulaire. Parmi ses 130articles, figurent de grands objectifs comme celui d’atteindreune empreinte écologique neutre (art. 2). Mais on trouve aussides obligations très concrètes. Certaines se fondent sur des dis-positifs existants, qui sont renforcés. C’est le cas par exemple dudiagnostic déchets, qui résultait de la loi Grenelle II. Or il sembleraitque le texte ait été peu appliqué. Le législateur entend que désor-mais davantage de chantiers y soient soumis (le champ de l’obliga-tion sera précisé par décret).D’autres dispositifs sont plus nouveaux pour notre secteur. C’est lecas de la responsabilité élargie du producteur (de déchets). La listedes secteurs soumis à ce régime de REP est étendue au bâtiment(art. 62).En matière de copropriété, le syndic est investi d’une mission péda-gogique à l’égard des copropriétaires. Il lui revient d’informer sesouailles des règles locales en matière de tri des déchets (art. 18).Heureusement pour lui, la loi programme une unification des règleslocales ce qui pourrait, à terme, simplifier sa mission (art. 72). Leschantiers de construction ou de rénovation devront s’enrichir d’unenouvelle étape administrative (art. 106) puisque les devis qui lesprécèdent devront mentionner les modalités d’enlèvement et degestion des déchets que les travaux vont générer.Cette exigence n’est pas exactement à ranger dans le casier des sim-plifications, mais le législateur entend, en même temps, faciliter lavie des constructeurs puisqu’il clarifie le statut de déchets. Il s’agit icid’éviter que ces matériaux de réutilisation soient délaissés par unconstructeur, en raison du risque qu’ils conservent leur statut dedéchets (art. 54).Enfin, les dispositions du titreV visent à renforcer la lutte contre lesdéchets sauvages et apportent une batterie de mesures aggravantles sanctions à l’égard des contrevenants.Concluons par deux observations. La première, de vocabulaire. Lelégislateur se laisse tenter parfois par des formulations dont le sensne parait pas d’une lumière éclatante à la première lecture. Ainsil'intitulé du titreIII qui évoque « l'économie de la fonctionnalité etservicielle ».La deuxième est éducative. Les syndics ne sont pas les seuls à êtreinvestis d’une mission pédagogique, les enseignants sont aussi misà contribution car dès l’école primaire, l'article 24 prévoit un ensei-gnement sur la réduction des déchets et le « geste de tri ».On voit ici la haute ambition qu'ont les pouvoirs publics sur la mis-sion de l'éducation: apprendre aux enfants à trier les ordures…Alors, que le geste du tri soit beau! BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 79524FEVRIER 2020ISSN1622-141920EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Construction de maison individuelle: Paiement du solde du prix:quelle prescription?Responsabilité des constructeurs: Quelle garantie pour desenduits fissurés?Assurance dommages-ouvrage: Quel point de départ du délai dela garantie?Urbanisme: Permis de démolir tacite?Dépôt de permis: quel contrôle de l’attestation du pétitionnaire?Fiscalité: Plus-value immobilière d’un résident suisse- 4 -Législation-La loi sur l’économie circulaire est parue130 articles en 6 titres- 6 -Investissement-De nouveaux records de collecte pour les SCPI et les OPCI en 2019- 7 -Nominations - En bref-Transition énergétiqueDélivrance de carte loi Hoguet- 8 -Rencontre-LCA-FFB: 5 chantiers pour les constructeurs: les objectifs des constructeursSOMMAIREEDITORIAL