dimanche 18 mai 2025

JURIShebdo Immobilier n° 537 du 5 novembre 2013

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Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Construction : Garantie décennale pour un désordre futur ?
Urbanisme : Limite de la portée du certificat de conformité
Locaux impropres à l’habitation : Condition d’ouverture sur l’extérieur
Expulsion : Procédure exigée pour le concours de la force publique
Urbanisme : Annulation partielle d’un permis de construire
Modification des règles d’un lotissement
Surfaces minimales pour construire
– 4 – Au Parlement –
La loi de finances à l’Assemblée
La loi d’affirmation des métropoles au Sénat
– 7 – Initiatives –
Efficacité énergétique des bâtiments
Un réseau d’avocats de droit immobilier
– 8 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Agenda –
– 8 – Rencontre –
Convention UCI-FFB : Comment atteindre 500000 logements ?

JUGÉ>Lorsqu’un jugement prononce une expul-sion à l’encontre d’une personne, il vautégalement pour tous les occupants de sonchef a jugé le Conseil d’État le 25 juillet2013 (lire p. 2).>L’annulation partielle d’un permis deconstruire est possible même si la partie illé-gale n’est pas divisible du reste de laconstruction. Le Conseil d’État a fait appli-cation de cette règle dans un arrêt du4octobre 2013 pour une construction dontla toiture ne respectait pas le taux de pentemaximum autorisé (lire p 3).>Le Conseil d’État a interprété l’article L1331-22 du code de la santé publique quiinterdit de mettre à la disposition commelogement des locaux impropres àl’habitation, notamment lorsqu’ils sontdépourvus d’ouvertures donnant surl’extérieur (p.2).RÉPONDU>La loi ALUR doit modifier la règle qui pré-voit la suspension automatique des exonéra-tion de supplément de loyer de solidaritélorsqu’un programme local de l’habitat vientà échéance (voir p.6). CENSURÉ>Le Conseil constitutionnel a censuré unedisposition du code général des collectivitésterritoriales relative à la taxe locale depublicité (p. 9).SIGNÉE>La charte pour l’efficacité énergétique étésignée officiellement le 31 octobre par lesministres de l’écologie et du logement avecune trentaine de signataires. Ils s’engagent àanticiper l’application du décret qui com-portera une obligation de rénovation desbâtiments tertiaires (p.7).Affirmer des métropolesLe langage juridique ne laisse pas d’étonner. Le législateur seprépare à adopter une loi “d’affirmation des métropoles”. Il y a làune sorte d’affichage de volontarisme comme s’il s’agissait detranscender les particularismes que les parlementaires n’ont eu decesse de faire prévaloir. De quoi s’agit-il? Début octobre, le Sénats’est emparé en 2electure du projet de loi “de modernisation del’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles” (lirep.6). Ce texte, dont la première vertu n’est pas la clarté, et qui a sus-cité de très nombreux débats a été renvoyé à l’Assemblée nationalepour une 2electure. On sent les élus extrêmement vigilants quand ils’agit de défendre leur pré carré de compétence, certains souhaitantmême parfois faire adopter des amendements concernant exclusive-ment un problème particulier de leur circonscription.Au-delà de ces querelles locales, quelles tendances peut-on tenter dedégager de ce texte? Il y a certainement une volonté de s’adapter auxspécificités locales. Ainsi le choix retenu pour la région parisienne (unEPCI à fiscalité propre à statut particulier qui englobe Paris et les troisdépartements de la petite couronne) n’est pas celui adopté pour Lyon(collectivité à statut particulier qui recouvre le territoire de la commu-nauté urbaine de Lyon et, dans les limites territoriales de celle-ci, ledépartement du Rhône), ni celui choisi pour Aix-Marseille (métropolequi regroupe les communes membres de la communauté urbaineMarseille Provence Métropole, de la communauté d'agglomérationdu Pays d'Aix-en-Provence et de plusieurs autres communautésd’agglomérations). Ensuite, le choix d’adopter une structure “chef defile” pour l’exercice de certaines compétences (art. 3). Ainsi le déve-loppement économique relèverait de la région, la solidarité des terri-toires du département mais l’aménagement de l’espace de la com-mune ou de l’EPCI. Cette idée est intéressante car elle permet de cer-ner a priori quel est l’échelon qui est d’abord compétent en fonctiond’une compétence donnée… même si la liste des compétences ainsiattribuée peut laisser supposer quelques superpositions et qu’elle doitêtre vérifiée au cas par cas puisqu’elle est aussi dépendante desoptions qu’auront pu exercer certaines collectivités. La réforme qui se profile permet-elle une simplification des structures?Sous réserve des modifications qu’apporteront les députés, la réponsesemble négative. Un exemple: la loi nouvelle devrait créer danschaque région une “conférence territoriale de l'action publique”,nouvelle instance qui regroupe des représentants des collectivités exis-tantes. Le débat au Sénat montre nettement que l’inquiétude pointechez certains élus qui redoutent un épaississement du millefeuille ter-ritorial.Conclusion:le choix de l’adaptation aux spécificités locales se faitau détriment de la lisibilité du schéma d’ensemble de l’organisationadministrative.On peut aussi s’interroger sur l’impact de cetteréforme sur le dynamisme de la construction. Citons à ce proposle sénateur-maire de Meudon lors d’un débat organisé par l’UCI-FFB(lire p.10) qui s’inquiétait de la création de la métropole de Paris: ilestime que la mise en place de cette institution, d’ici 2016 va bloquerles projets de construction pendant la phase intermédiaire. Ainsi, Au-delà des difficultés économiques qui rendent difficile la construction,il en est une nouvelle: elle est liée à l’organisation territoriale. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 5375 NOVEMBRE 2013ISSN1622-141914EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Construction: Garantie décennale pour un désordre futur?Urbanisme: Limite de la portée du certificat de conformitéLocaux impropres à l’habitation: Condition d’ouverture surl’extérieurExpulsion: Procédure exigée pour le concours de la force publiqueUrbanisme: Annulation partielle d’un permis de construireModification des règles d’un lotissementSurfaces minimales pour construire- 4 -Au Parlement-La loi de finances à l’AssembléeLa loi d’affirmation des métropoles au Sénat- 7 -Initiatives-Efficacité énergétique des bâtimentsUn réseau d’avocats de droit immobilier- 8 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Agenda-- 8 -Rencontre-Convention UCI-FFB: Comment atteindre 500000 logements?SOMMÀIREEDITORIÀL
5novembre 20132JURIShheebbddooimmobilier••CCOONNSSTTRRUUCCTTIIOONN-- UURRBBAANNIISSMMEEConstructionGarantie décennale pour undésordre futur?(Cass. Civ. 3e, 23 oct. 2013, n°1197, FS-P+B,cassation partielle, pourvoi n°12-24201)Deux voisins étaient convenus de suréleverun mur mitoyen. Le prix étant supérieur àl’accord, un des propriétaires avait assignél’autre ainsi que le maçon et son assureur.L’arrêt qui avait condamné le maçon et sonassureur à garantir une partie du prix aupropriétaire est cassé:“Vu l’article 1792 du code civil:Attendu que pour condamner in solidumM. S. [maçon] et la société MMA à garantirà M. V. de la moitié du coût des travaux deremise en conformité du mur, l’arrêt retientque le risque d’effondrement s’analyse enun risque de perte de l’ouvrage, consé-quence d’un défaut de conformité auxrègles de l’art qui porte sur sa fondation etqu’une telle atteinte à la solidité del’ouvrage, révélée après réception, relèvede la garantie légale des constructeurs;Qu’en statuant ainsi, tout en relevant qu’ilne pouvait être précisé que la perte del’ouvrage interviendrait dans le délaidécennal, la cour d’appel, qui n’a pas tiréles conséquences légales de ses propresconstatations, a violé le texte susvisé;Par ces motifs […]: casse”.Observations:La cour d’appel avait doncconstaté un risque d’effondrement du murlitigieux et en avait déduit qu’il relevait dela garantie décennale “même s’il ne peutêtre précisé que la perte de l’ouvrageinterviendra dans le délai décennal”. Orl’auteur du pourvoi faisait observer que lemur ne comportait pas de fissuration, laresponsabilité du constructeur ne pouvaitêtre mise en cause au titre de la garantiedécennale puisqu’il n’était pas acquis quele mur comporterait un désordre dans ledélai de dix ans.La jurisprudence admet que le dommagepuisse être futur, mais il doit être certain.Ainsi une cour d’appel a pu débouter unpropriétaire de logement se plaignantd’infiltrations d’une demande en paiementdu coût de travaux car l’expert n’avait émisque des hypothèses, et qu’à la suite del’intervention de l’entreprise il n’existaitplus aucun désordre (Civ. 3e, 20 fév. 1991,Bull. Civ. III n°61, Ann. Loyers 1992, p.727,cité in Lamy Droit Immobilier n°3187).Ainsi un désordre dont il n’est pas certainqu’il se réalise dans le délai de dix ans n’estpas couvert par la garantie.UrbanismeLimite de la portée du certificatde conformité(Cass. Civ. 3e, 23 oct. 2013, n°1206, FS-P+B,cassation, pourvoi n°12-24919)Une personne avait engagé un recourscontre son voisin au motif que la maison encours de construction dépassait la hauteurautorisée et exigeait la démolition du toit etdes dommages-intérêts. Elle invoquait unehauteur excessive de l’ordre de 50cm, qui laprivait partiellement d’une vue sur mer. Lacour d’appel qui avait rejeté la demande endommages-intérêts voit son arrêt cassé:“Vu l’article 1382 du code civil […]Attendu que pour débouter M. R. de sademande de dommages-intérêts, l’arrêtretient que le 4octobre 2004, M.G. s’est vuaccorder un certificat de conformité pourles travaux ayant fait l’objet du permis deconstruire accordé le 12octobre 2001, quece certificat, dont la légalité n’est pascontestée, atteste de la conformité des tra-vaux au permis de construire, que cettedécision administrative, que le juge del’ordre judiciaire ne saurait remettre en cau-se, prévaut sur les constatations effectuéespar les experts judiciaires et rapporte lapreuve qu’aucune violation des règlesd’urbanisme ne saurait être reprochées à M.G. et qu’en l’absence de faute imputable àM. G. celui-ci ne saurait voir engager sa res-ponsabilité sur le fondement de l’article1382 du code civil;Qu’en statuant ainsi, alors que la faute deM. G., résultant de la violation d’une règled’urbanisme et recherchée sur le fonde-ment de l’article 1382 du code civil, pourraitêtre établie par tous moyens, la courd’appel a violé le texte susvisé;Par ces motifs: casse”.Observations:L’arrêt d’appel s’était doncfondé sur le certificat de conformité attes-tant que le permis de construire avait étérespecté, pour en déduire que les règlesd’urbanisme étaient respectées. Maisl’auteur du pourvoi avait fait valoir que lepermis de construire est délivré sous réser-ve du droit des tiers et que s’il méconnaîtune règle d’urbanisme, cela constitue unefaute à l’égard de l’administration et destiers. Il ne suffit pas de constater que laconstruction respecte le permis de construi-re pour que cela fasse disparaître la fauteliée à l’irrégularité du permis. Le juge nepeut donc pas faire prévaloir le certificatde conformité sur la violation la règled’urbanisme constatée par expert.Locaux impropres à l’habitationCondition d’ouverture surl’extérieur(CE, 5eet 4esous-sections réunies, 7 oct. 2013,n°358812)Une cour administrative d’appel avait par-tiellement annulé une décision préfectora-le, ordonnant à un propriétaire de mettrefin à l’habitation de locaux au motif qu’ilsne donnaient pas sur l’extérieur, sur le fon-dement de l’article L 1331-22 du code de lasanté publique.Le Conseil d’État valide la décision:“Considérant qu'en estimant que les appar-tements des 2e, 3e et 4e étages del'immeuble litigieux, qui étaient équipéschacun de deux fenêtres donnant, l'une,sur un puits de jour ouvert à l'air libred'une dimension de 2,50m sur 1, 50 m et,l'autre, sur une large cage d'escaliercouverte par une verrière de grandedimension, sur laquelle une grilled'aération et des persiennes en bois desti-nées à faciliter la circulation de l'air étaienten cours d'installation, disposaient, à ladate de son arrêt, d'ouvertures permettantà leurs occupants de bénéficier d'un accès àl'air libre et d'un éclairement suffisants, eten en déduisant que ces logements ne pou-vaient être regardés comme dépourvusd'ouvertures sur l'extérieur au sens des dis-positions précitées, la cour administratived'appel n'a pas commis d'erreur de droit ets'est livrée à une appréciation souverainedes faits exempte de dénaturation”.Observations:L’article L 1331-22 du codede la santé publique interdit de mettre àdisposition pour l’habitation des locauximpropres à l’habitation et notammentlorsqu’ils sont dépourvus d’ouverture don-nant sur l’extérieur. Le Conseil d’Étatadmet une interprétation souple de cettecondition.ExpulsionProcédure exigée pour leconcours de la force publique(CE, 5eet 4esous-sections réunies,25juillet2013, n°347456)Le bailleur d’un immeuble à usage d’hôtelmeublé avait obtenu un jugement pronon-çant la résiliation du bail en 2004 et ordon-nant au locataire de quitter les lieux, juge-ment confirmé en appel en 2006. Le bailleuravait saisi la préfecture de police pourdemander le concours de la force publiquepour l’exécution de la décision. Le préfetJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEE
avait refusé au motif que la décision ne pré-voyait pas l’expulsion des occupants du chefdu locataire. L’arrêt, confirmé sur un pointde procédure, est annulé sur ce point:“Considérant qu'il résulte de ces disposi-tions [art. 62 de la loi du 9juillet 1991 et art.50 du décret du 31juillet 1992] que leconcours de la force publique ne peut êtrelégalement accordé avant l'expiration dudélai de deux mois qui suit la notifica-tion au préfet du commandementd'avoir à quitter les lieux antérieure-ment signifié à l'occupant, le préfetdevant mettre à profit ce délai pour tenterde trouver une solution de relogement del'occupant; que, lorsqu'il est saisi d'unedemande de concours de la force publiquequi n'a pas été précédée de la notificationdu commandement de quitter les lieuxadressé à l'occupant, le préfet est par suitelégalement fondé à la rejeter; […]Considérant que l'obligation d'apporter leconcours de la force publique pour assurerl'exécution d'une décision de justice ordon-nant une expulsion de lieux occupés vaut àl'égard non seulement de la personnevisée par la décision de justice maisaussi de tous les occupants de sonchef; qu'il suit de là qu'en jugeant que lepréfet pouvait légalement refuser leconcours de la force publique à MmeD. auxfins d'expulsion des occupants de sonimmeuble au motif que le dispositif del'arrêt de la cour d'appel de Paris du 5juillet2006 prévoyait seulement l'expulsion de M.S., et non celle des occupants de son chef, letribunal administratif a entaché son juge-ment d'une erreur de droit; que par suite,[…] le jugement doit être annulé en tantqu'il a rejeté les conclusions de MmeD. ten-dant à l'annulation de la décision du préfetde police du 4juin 2008 et à la condamna-tion de l’État à lui verser une indemnité autitre de sa responsabilité résultant du refusque le préfet de police a opposé à sademande de concours de la force publiquedu 12mars 2007”.Observations:Deux règles à retenir de cetarrêt en matière d’exécution des décisionsd’expulsion.1. Lorsqu’un tribunal prononce l’expulsiond’une personne, la décision vaut non seu-lement à l’égard de la personne visée parla décision, mais aussi à l’égard de tousoccupants de son chef.2. Dans la procédure d’expulsion, lorsquel’huissier adresse à l’occupant un comman-dement de quitter les lieux, il doit enadresser copie au préfet, afin que lademande de relogement puisse être inté-grée dans le cadre du plan départementald’action pour le logement des personnesdéfavorisées - PPALPD (actuellement art. L412-5 du code des procédures civilesd’exécution). Si le bailleur saisit le préfetd’une demande de concours de la forcepublique pour exécuter une décisiond’expulsion, sans avoir respecté cette for-malité, le préfet est fondé à rejeter lademande.UrbanismeAnnulation partielle d’un permisde construire(CE, 4octobre 2013, 1eet 6esous-sectionsréunies, n°358401)Le Conseil d’État a confirmé l’applicationpar une cour administrative d’appel de lafaculté de prononcer l’annulation partielled’un permis de construire, en application del’article L 600-5 du code de l’urbanisme. Unpermis de construire avait été accordé pour21 villas, 22 logements sociaux et une unitéde vie de 13 logements. À la suite d’unrecours à l’encontre de ce permis, la couradministrative d’appel de Marseille avaitannulé ce permis en tant seulement qu’ilautorisait pour les villas des pentes de toitu-re supérieures à 35%. Après avoir rappeléles termes de l’article L 600-5, le Conseild’État valide cette décision:“Considérant que, d'une part, lorsque leséléments d'un projet de construction oud'aménagement ayant une vocation fonc-tionnelle autonome auraient pu faire, enraison de l'ampleur et de la complexité duprojet, l'objet d'autorisations distinctes,le juge de l'excès de pouvoir peut pro-noncer une annulation partielle del'arrêté attaqué en raison de la divisi-bilité des éléments composant le projetlitigieux; que, d'autre part, il résulte des dis-positions de l'article L. 600-5 citées ci-dessusqu'en dehors de cette hypothèse, lejuge administratif peut également pro-céder à l'annulation partielle d'uneautorisation d'urbanisme dans le cas oùune illégalité affecte une partie identi-fiable du projet et où cette illégalitéest susceptible d'être régularisée parun arrêté modificatif de l'autorité com-pétente, sans qu'il soit nécessaire que lapartie illégale du projet soit divisibledu reste de ce projet; que le juge peut, lecas échéant, s'il l'estime nécessaire, assortirsa décision d'un délai pour que le pétition-naire dépose une demande d'autorisationmodificative afin de régulariserl'autorisation subsistante, partiellementannulée;Considérant que, pour faire application del'article L. 600-5 du code de l'urbanisme etn'annuler que partiellement le permis deconstruire litigieux, en tant que la pente destoitures des villas dont il permet la construc-tion est supérieure aux 35% autorisés danscette zone par l'article AUC 11 du règlementdu plan local d'urbanisme, la cour s'est fon-dée sur la circonstance que ces villas ne com-portaient pas de combles aménagés et quela régularisation du vice relevé ne conduiraitqu'à un “léger abaissement des faîtières”;qu'ainsi, la cour n'a […] pas omis de recher-cher si le vice pouvait être régularisé auregard des règles d'urbanisme applicablessans remettre en cause la conception géné-rale ni l'implantation des constructions et sila construction pouvait ainsi, compte tenudu caractère limité des modifications appor-tées au projet initial, faire légalement l'objetd'un permis modificatif; qu'en jugeant quetel était le cas en l'espèce, elle a porté sur lespièces du dossier une appréciation souverai-ne exempte de dénaturation”.Observations:Dans cette affaire, le Conseild’État valide la décision en ce qu’elle per-mettait une régularisation du permis, sansremettre en cause la conception généraleni l’implantation de la construction. L’arrêtprécise aussi que l’annulation partielle estpossible même si la partie illégale n’est pasdivisible du reste de la construction.Rappelons que l’article L 600-5 a été modi-fié par l’ordonnance du 18juillet2013pour permettre la régularisation du projetdès le jugement de première instance etpour donner au juge la possibilité de fixerun délai pour que le titulaire demande cet-te régularisation. Le même texte (art. 2 del’ordonnance précitée) a créé un article L600-5-1 pour autoriser le juge à surseoir àstatuer sur l'annulation d'un permis deconstruire, de démolir ou d'aménager, lors-qu'il constate que la régularisation est pos-sible par un permis modificatif.5novembre 20133JURIShheebbddooimmobilier••UURRBBAANNIISSMMEEJJUURRIISSPPRRUUDDEENNCCEEModification des règles d’unlotissementL’arrêté d’un maire qui est pris pourmodifier les règles d’un lotissement àl’occasion de l’application d’un PLU envertu de l’article L 442-11 du code del’urbanisme peut s’appliquer à tous lesdocuments d’un lotissement, y comprisau cahier des charges, si la modifica-tion a pour objet de mettre ces docu-ments en concordance avec le PLU.(CE, 7 oct. 2013, 5eet 4e sous-sections,n°361934, cme de St Jean-de-Monts)
5novembre 20134JURIShheebbddooimmobilier••Les députés ont abordé le 15octobre la dis-cussion du projet de loi de finances pour2014. Le ministre des finances présente lestrois axes de son projet: montée en chargedu crédit d’impôt compétitivité emploi, sou-tien à la création d’entreprises, soutien àl’investissement et à l’innovation (JO ANdéb. 16 oct. 2013, p.9866). Le ministre se féli-cite de la réduction du déficit: 5,3% du PIBen 2011, 4,8% en 2012, 4,1% en 2013 et pré-vision de 3,6% en 2014.Bernard Cazeneuve défend l’impôt: “il nefaut pas confondre le légitime débat sur leniveau de la pression fiscale, qui aura lieu,avec la posture consistant à dénigrerl’impôt, qui peut mener au poujadisme fis-cal [et] conduire à saper les fondementsmêmes de la République” (p.9870). Leministre du budget évoque notamment letaux réduit de TVA sur le logement social(p.9874), la réforme du crédit d’impôt déve-loppement durable, l’éco-PTZ et la baisse dutaux de TVA sur la rénovation thermique.Le rapporteur, Christian Eckert, insiste surla nécessaire progressivité de la fiscalité(p.9877). Gilles Carrez conteste la prévisionde déficit public à 3,6% pour 2014. Il obser-ve que les rentrées fiscales (IR ou TVA parexemple) sont inférieures aux prévisions.Au cours de la discussion générale, ThomasThévenoud se félicite des mesures de relan-ce de l’activité comme la TVA à 5,5% pourfavoriser la construction et la rénovation delogements sociaux, la TVA encourageant larénovation énergétique ou la TVA à 10% surle logement intermédiaire (p.9908).Carole Delga soutient la hausse du revenufiscal de référence de 4% qui permetd’augmenter le nombre de ménages quibénéficient d’exonération de taxed’habitation ou de taxe foncière (p.9918).Suite des débats le 16octobre. Charles deCourson s’inquiète de la hausse des impôts,contrariant la promesse de “pause fiscale”du Président de la République, il cite à cepropos la hausse des droits de mutation quipourrait atteindre 700 à 800millionsd’euros: si tous les départementsl’utilisaient à 100%, cela représenterait1,3milliard d’euros (JO AN Déb. 17 oct.p.9945). Éric Alauzet souligne les mesuresdestinées à relancer le bâtiment, comme labaisse du taux de TVA sur les logementssociaux (p.9947). Annick Girardin s’inquiètede l’augmentation du nombre de ménagesimposables.Modifier l’ISF?S’agissant de l’ISF, Eva Sas estime nécessairede revenir au seuil d’imposition de800000euros, au lieu de 1,3million actuelle-ment (p.9952). Pierre-Alain Muet demandede travailler à la fusion de l’IR et de la CSG(p.9955). Jean-Jacques Cottel soutient lamesure de fixation à 5,5% du taux de TVApour le logement social (p.9969); Régis Jua-nico approuve la baisse de la TVA pour larénovation thermique (p.9978).Jean-Louis Dumont insiste sur la mobilisa-tion du mouvement HLM avec la signaturedu pacte d’objectif et de moyens (p.9983).Bernard Cazeneuve répond aux critiquessur l’insuffisante diminution des dépensespubliques en expliquant qu’elles sont calcu-lées par rapport à une tendance, ce qui s’esttoujours pratiqué (p.9990).Barème d’IRLe 17octobre, les députés ont examinél’article 2qui fixe le barème de l’impôt sur lerevenu. Charles de Courson demande auministre le nombre de personnes qui vontdevenir imposables (JO AN déb. 18 oct.p.10005). Le ministre n’a pas souhaitérépondre, indiquant ne pas connaître lesrevenus 2013 des Français.Nicolas Sansu a proposé d’augmenter lenombre de tranches du barème, mais sonamendement (n°872) n’a pas été adopté(p.10008).Christian Eckert explique qu’il veut aug-menter le revenu fiscal de référence (amen-dement n°277) qui déclenche une série demesures d’exonérations fiscales (taxed’habitation, sur le foncier bâti…). GillesCarrez approuve l’idée de monter le seuil àpartir duquel ces exonérations sont appli-cables, mais estime nécessaire de mettre enplace un lissage des effets de seuil (p.10015).Bernard Cazeneuve précise que cela va per-mettre d’exonérer de taxe d’habitation173000 foyers, de plafonner la taxed’habitation de 328000 foyers et d’exonérerde prélèvements sociaux 220000 foyersÀÀ LLAASSSSEEMMBBLLÉÉEEDDÉÉBBAATTSSLa loi de finances à l’AssembléeDans le débat relatif à la loi de finances pour 2014, les députés ont d’abord exami-né les articles relatifs à l’impôt sur le revenu.UURRBBAANNIISSMMEESurface minimale pour construire(CE, 25septembre 2013, 1eet 6esous-sectionsréunies, commune d’Eveux, n°352112)Une personne avait obtenu le 25mars 2008un permis de construire sur un terrain de2500m2, situé en zone Ub, qui comportaitdéjà une construction. La cour administrati-ve d’appel avait annulé le permis deconstruire. Le Conseil d’État annule l’arrêt:La décision se fonde sur l’article L 123-19 ducode de l’urbanisme et sur l’article L 123-1 dumême code et en déduit “qu’il résulte de cesdispositions que si le POS peut fixer au titre del’article L 123-1 dans sa rédaction antérieure àla loi du 13décembre 2000, des règles rela-tives à la superficie minimale des terrains, ellesne permettent pas que de telles règles aientpour objet ou pour effet d’interdire au pro-priétaire d’édifier, si d’autres prescriptions durèglement du plan d’occupation des sols n’yfont pas obstacle, plusieurs constructions surune même unité foncière;Considérant qu’aux termes de l’article Ub5du règlement du POS de la communed’Eveux, auxquelles s’appliquent les disposi-tions de l’article L123-19 du code del’urbanisme rappelées ci-dessus: “le mini-mum de surface est fixé à 1800 m2. Toutepartie détachée d’un terrain qui a déjà étéprise en compte pour la détermination dessurfaces minimales définies ci-dessus ou quiconstitue autour d’une construction existan-te une surface au moins égale à la surfaceminimale définie ci-dessus, deviendrainconstructible et ne pourra constituer entout ou en partie une nouvelle surfaceconstructible”; qu’il résulte de ce qui a étédit [ci-dessus] que ces dispositions ont seule-ment pour objet de fixer la superficie mini-male à compter de laquelle une unité fon-cière est seulement constructible et ne sau-raient par elles-mêmes interdirel’édification de plusieurs constructionssur un même terrain; que dès lors, endéduisant de l’article Ub5 du règlement duPOS de la commune d’Eveux que la construc-tion présente sur le terrain d’assiette du pro-jet devait être prise en compte pour appré-cier si le terrain d’assiette du projet devaitêtre prise en compte pour apprécier si le per-mis de construire litigieux avait pu être léga-lement accordé, au regard de ces disposi-tions, la cour administrative d’appel de Lyona commis une erreur de droit”. L’arrêt estdonc annulé.Observations:Les dispositions relativesaux superficies minimales pour construiresont fréquemment modifiées. Dans larédaction applicable au litige en cause, leConseil d’État fait une interprétationsouple du texte en en limitant les effets: iljuge que la disposition n’interdit pas parelle-même de construire sur un terrain quicomporte déjà une construction. suite page7
Informations et inscriptions :ELEGIA Formation – Service Relations Clientèle - 01 40 92 37 37 / fax : 01 40 92 69 20 / @ : elegia@elegia.fr / www.elegia.frS13832Participez à l’événement « Actualité des baux commerciaux 2013 »ELEGIA Formation vous propose de participer à la 15ème édition d’Actualité des baux commerciaux, une rencontre privilégiée entre professionnels de l’immobilier (Dirigeants, Directeurs et gestionnaires de patrimoines immobiliers, Directeurs juridiques, Conseils en immobilier d’entreprise, Experts immobiliers, Administrateurs de biens, Avocats...)Cette conférence animée par nos deux spécialistes réputés, Maître Alain CONFINO, Avocat spécialisé en droit immobilier, et Monsieur Bernard PAIN, Expert judiciaire vous permettra de : confronter votre pratique à une analyse approfondie des dernières réglementations et jurisprudences anticiper les risques de contentieux en sécurisant vos contrats conduire efficacement vos négociations financières garantir le maintien de rapports locatifs sûrs identifier et maîtriser les enjeux lors des arbitrages Faites le point sur les thèmes suivants Mettez à profit les apports de la conférence Le lendemain de la conférence d’actualité, nous vous proposons un atelier pratique consacré à la révision et au renouvellement du bail commercial. Cet atelier au nombre de places volontairement restreint pour en assurer l’efficacité, offre aux professionnels une occasion unique, grâce aux regards et aux conseils croisés de l’avocat et de l’expert, de mettre à profit les apports de la journée d’actualité pour approfondir les questions pratiques qui se posent à eux dans leur quotidien.Réservez dès maintenant ces dates dans votre agendaUn événement proposé par ELEGIA Formation En partenariat avec le Dictionnaire Permanent Gestion Immobilière des Editions LégislativesJeudi 5 décembre 2013, à l’Hôtel Marriott Champs Elysées***** Paris 8e (9h - 17h30)Cette conférence a été homologuée par le Conseil National des Barreaux. Connaître les évolutions du droit commun du bail et de l’environnement juridique du bail commercial Le champ d’application du statut et ses exclusions Les clauses du bail réglementées par le statut Les modifications forcées du bail Les difficultés économiques des parties au bail : bailleur ou preneur en procédure collective Faire cesser le bail Renouveler le bail Refuser le renouvellement Les droits d’option et de repentir Les questions de procédureLe rendez-vous incontournable des professionnels de l’immobilier commercial !Actualité des baux commerciaux 2013 15ème éditionCONFÉRENCE[null / b (has AS)]
5novembre 20136JURIShheebbddooimmobilier••AAUUSSÉÉNNAATTDDÉÉBBAATTSSLa loi d’affirmation des métropoles au SénatLes sénateurs ont voté le 7octobre le projet de loi d’affirmation des métropolesaprès des débats longs et parfois très animés. Des situations particulières sontreconnues pour les trois agglomérations de Paris, Lyon et Marseille.Les sénateurs ont examiné le 2octobre leprojet de loi de modernisation de l’actionpublique et d’affirmation des métropoles.La ministre de la décentralisation, MaryliseLebranchu, explique que les collectivités ter-ritoriales pourront se porter candidates pourdes délégations de compétence de l’État, quiseront des formes d’expérimentation (JOSénat déb. 3 oct. p.8877). Ont été maintenusdeux principes: celui du maintien de laclause de compétence générale etl’interdiction de la tutelle d’une collectivitésur une autre.Elle ajoute que pour assurer de la clarté dansl’organisation territoriale, l’article 3 définirades chefs de filequi organiseront les moda-lités de l’action commune de toutes les col-lectivités intéressées à l’exercice d’une com-pétence. En prévision d’un projet de directi-ve sur la “planification spatiale maritime etla gestion intégrée des zones côtières”, lesconférences territoriales de l’action publiquedevront se saisir des enjeux liés au dévelop-pement des économies maritimes et côtières.Les métropoles auront vocation à doter lesterritoires urbains des outils nécessaires àleur développement.Pour la capitale, le périmètre de la métropo-le sera celui de Paris et de la petite couronne.la métropole concentrera les compétencesdans le domaine du logement (p.8879). Lamétropole sera un EPCI à fiscalité proprequi permettra la mutualisation de la riches-se fiscale. L’article 12 vise à créer la métro-pole du Grand Paris, à partir de 2016.Chaque territoire y exercera des compé-tences à l’exception de l’habitat, le logement,l’aménagement et l’environnement.Le rapporteur Claude Dilain soutient laréforme permettant de créer à Paris et lapetite couronne un EPCI à fiscalité propre.Par ailleurs un schéma régional de l’habitatsera élaboré par un comité régional avecl’Eat, la région, les départements, la métro-pole et les ECPI de la grande couronne (p.8882).Extrême confusionJean-Pierre Sueur s’étonne de la volonté duGouvernement de créer des conférences ter-ritoriales de l’action publique (p.8886). Ilestime qu’il va résulter une extrême confu-sion car il existe déjà des conseils régionaux,des CESR et il va exister dans chaque régionun conseil de développement. Pourquoicréer une nouvelle instance? S’il approuvel’idée de créer 11 métropoles, il estime néces-saire que cette création repose sur le volon-tariat. De même, si les communautésd’agglomération peuvent devenir des com-munautés urbaines, il faut que cela soitadopté par un vote à la majorité qualifiée.Philippe Darniche est encore plus critique:“vous donnez naissance à un monstre tech-nocratique”: le texte conduit à créer un HautConseil des territoires, des métropoles, despôles ruraux d’aménagement et de coopéra-tion, une conférence territoriale de l’actionpublique, des conseils des territoires et unschéma régional de l’intermodalité…(p.8888). Il ajoute que le projet de loi ALURprogramme la suppression des communeset annonce un vote contre le projet de loi.Pour le groupe écologiste, Hélène Lipietzestime que la création des métropoles vaencore plus éloigner les citoyens des lieuxde décisions avec la création d’un niveau decollectivités sans en supprimer un seul.Jean-Jacques Hyest critique aussi la créationde la conférence territoriale de l’actionpublique (p.8890). Il indique que le texte,après accord des deux assemblées, créedeux métropoles une à Lyon (qui se substi-tuera au département et à la communautéurbaine) et à Marseille, par un regroupe-ment autour de la communauté urbaine desEPCI à fiscalité propre qui sont en symbioseavec la ville.Vision centralisatricePour la région parisienne, Hervé Marseillecritique la vision centralisatrice du projet(p.8892). Il juge nécessaire que la nouvelleorganisation passe par une structurationautour des intercommunalités existantes et àvenir. Pour lui, la métropole du Grand Parisdevrait évoluer vers la création d’un EPCI àstatut particulier.Christian Favier est également hostile autexte qui renforce les intercommunalités enfaisant place aux regroupements forcés enpôles, ce qui éloigne les lieux de décision desélus et des citoyens.Gérard Collomb soutient le travail deconvergence qui a pu être accompli. SophieJoissains explique qu’elle ne veut pas pourMarseille d’une métropole intégrée sur leplan fiscal et dans le domaine de la gouver-nance “car ce système ne nous laisserait plusd’autonomie de gestion et nous fait perdre lelien avec nos populations” (p.8900).Pour le groupe socialiste, Philippe Kaltenba-ch soutient la réforme qui constitue une“étape décisive pour la création d’unemétropole intégrée, en attendant la fusiondes départements” (p.8901). Philippe Dal-lier estime utile d’adopter en l’amendant letexte de la commission qui propose la créa-tion pour Paris d’une véritable métropole.Un chef de file par compétenceL’article 1er AAcrée un Haut Conseil desterritoires. Mais le vote d’un amendementn°174 de Vincent Delahaye a abouti à sasuppression (p.8910).L’article 3institue un chef de filepourl’organisation de l’action publique en fonc-tion des compétences. Ce chef de file est larégion pour certaines compétences (climatet énergie, développement économique…),le département pour d’autres (action sociale,solidarité des territoires…) et la communeou l’EPCI pour les dernières (aménagementde l’espace, développement local…). Il a étévoté avec amendement (p.8941).L’article 4institue une conférence territoria-le de l’action publique, dans chaque région.Vote avec amendements le 3octobre (JOSénat déb. 4 oct. p.8969).Même vote pour l’article 8 bisqui instituedes schémas régionaux de l’intermodalité(p.8973).L’article 20concerne spécifiquement lamétropole de Lyon. Cette métropole doitremplacer la communauté urbaine de Lyonet, dans ces limites territoriales, le départe-ment du Rhône. Il a été voté (p.9001). Lesarticles suivants sont de conséquence,notons par exemple que les droits de muta-tion qui sont perçus jusqu’à présent par ledépartement du Rhône seront perçus par lamétropole de Lyon (art. 1599 O du CGI insé-ré par l’article 22).L’article 10vise l’Ile-de-France.Marylise Lebranchu explique que, après lerejet des articles en 1electure au Sénat, leGouvernement souhaite s’inspirer desmétropoles de droit commun, mais en évi-tant une vision trop légère de la métropole(p.9025). Pour la structuration intercommu-nale, elle souhaite un seuil de 250000 habi-tants. La ministre souhaite que la métropoledu Grand Paris que l’article 12 crée sous for-me d’EPCI à fiscalité propre et à statut parti-culier regroupant Paris et les trois départe-ments de la petite couronne au 1erjanvier2015, dispose des compétences relatives aulogement, aux aides à la pierre et au DALO.
5novembre 20137JURIShheebbddooimmobilier••AAUUPPAARRLLEEMMEENNTTEfficacité énergétique desbâtimentsLes ministres Philippe Martin etCécile Duflot ainsi que le présidentdu Plan Bâtiment durable, PhilippePelletier ont signé le 31octobre lacharte pour l’efficacité énergétiquedes bâtiments tertiaire publics etprivés avec une trentaine de signa-taires. Cette charte engage cessignataires à améliorer la perfor-mance énergétique de leur parc. Ilsse fixent un objectif d’économied’énergie dans un plan de progrès.Ce document anticipe la mise en œuvredu décret prévu pour 2014 qui com-portera une obligation d rénovation.Le texte est basé sur le rapport deMaurice Gauchot.Ainsi par exemple Jacqueline Faisantet Lucie Bordelais ont signé la char-te pour BNP Paribas REIM France etBNP Paribas REIS, soulignant que ladémarche s’inscrivait dans leurpolitique de développement durable.La charte a été signée notamment pardes gérants de SCPI (Périal ou laFrançaise REM par exemple), des fon-cières (Unibail, Foncière desrégions) ou des utilisateurs (Casto-rama). Intervenaient aussi des fédé-rations (ADI, CNCC, FSIF…).La charte est ouverte à la signaturede tous les acteurs publics et pri-vés du secteur tertiaire qui dési-rent s’engager dans l’améliorationénergétique de leur parc.Un réseau d’avocats de droitimmobilierL’avocat Rémy Amsellem a lancé le réseaud’avocats “JurisPrudentes”. Il souhaiteainsi fédérer des avocats spécialistes dudroit immobilier et patrimonial.Les avocats adhérents pourront ainsi rece-voir des demandes qualifiées de la part declients potentiels résidant à proximité deleur cabinet. Il s’appuie sur le site internetJurisprudentes.net, base de donnéesconsacrée à l’immobilier.Requalification globaleRépondant à une question de MichelleDemessine, la ministre du logement a indi-qué réfléchir à la “mise en place opération-nelle d’un programme d’opération derequalification globale”, un peu comme cequ’a fait l’ANRU. Il s‘agirait d’accompagnerles communes pour monter des projetstransversaux de rénovation du bâti et larecréation d’une offre de logements attracti-ve pour les jeunes, la redynamisation com-merciale et le renforcement de services deproximité. (JO Sénat déb. 16 oct. p.9558).IINNIITTIIAATTIIVVEESS❘◗DLA Piper(Antoine Mercier) aconseillé le groupe Algonquin pourl’acquisition d’un hôtel CourtyardMariott à Colombes (92) sur les aspectsimmobiliers. Dentons(AnneQuenedey) conseillait l’acquéreur enmatière fiscale. Le vendeur, le groupeHHR Euro C.V, était conseillé par Fre-shfields Bruckhaus Deringer.ActeursElle pourrait se voir déléguerl’aménagement (SCOT, PLU).Toutefois, c’est l’amendement n°494d’Alain Richard qui fixe le seuil à 100000habitants, qui a été voté (p.9035).Métropole du Grand ParisL’article 12est relatif à la métropole duGrand Paris à créer à compter du 1erjanvier2016.Plutôt que d‘un “Anschluss” de Paris, Her-vé Marseille demande de laisser vivre lesEPCI (p.9055).L’article 12 a été voté le 4octobre (JO Sénat5 oct. p.9168) à l’issue de très longs débats.Jean-Pierre Caffet se réjouit que le texte per-mette la création d’une métropole intégréequi permette la péréquation entre territoiresriches et pauvres (p.9163).L’article 12 terprévoit que la métropole duGrand Paris élabore son premier SCOT etson premier plan métropolitain de l’habitatet de l’hébergement au regard des SCOT etdes PLU et PLH approuvés avant la date decréation de la métropole (p.9170).L’article 13prévoit la composition du comi-té régional de l‘habitat et de l’hébergementde l’Ile-de-France (vote p.9176).L’article 18 bisconcerne la Défense etl’EPADESA, l’article 19 bisvise l’EPA deParis-Saclay.Les sénateurs ont ensuite examiné l’article31concernant les métropoles en général.Les débats ont repris le 7octobre. ChristianFavier est défavorable au principe de la“territorialisation à la carte de l’actionpublique qui risque de mettre à mal l’égalitédes droits”. Il souhaite la suppression de lafaculté de transfert vers la métropole de cer-taines compétences du département ou dela région (amendement n°457). Mais il n’apas été suivi, la ministre le rassurant en évo-quant le caractère conventionnel du disposi-tif (p.9254). L’article 31 a été voté (p.9262).Même vote pour l’article 32qui permet auconseil général de transférer à la métropolecertaines de ses compétences.Parmi les articles suivants, à noter le voted’un amendement n°606 du rapporteurRené Vandierendonck relatif à la création deservitude. Il vise à donner au propriétairedes garanties apportées par l’enquêtepublique conduite en matièred’expropriation pour lui permettre de fairevaloir ses observations (p.9289).L’article 45 quinquiescrée des pôles rurauxd’équilibre et de solidarité territoriale. Il aété voté avec amendements (p.9334).L’ensemble du texte de loi a été voté(p.9343). (p.10016). L’amendement a été voté ainsique l’article 2. L’amendement n°533 d’EvaSas, visant à fusionner l’IR et la CSG a étérepoussé (p.10019).Charles de Courson soutient un amende-ment pour égaliser le taux de déduction fis-cale applicable aux secteurs sauvegardés etaux ZPPAUP. Il indique que le taux actuelavec un plafond annuel de travaux de100000euros de travaux par logements sur4 ans ne permet plus la création de ZPPAUPcar “personne ne veut plus en faire”(p.10068)”. Christian Eckert estime suffisantle régime actuel (22% de réduction d’impôt)qui est par ailleurs exclu du plafonnementdes niches globales et l’amendement a étérejeté.Gilles Carrez a proposé (amendementn°788) d’améliorer le régime Duflot en casd’investissement dans des SCPI en portant à100% au lieu de 95% l’assiette de la réduc-tion d’impôt. Mais il a retiré l’amendement(p. 10070).Patrick Ollier a proposé d’aménager le tauxdu plafond utilisé pour le calcul des réduc-tions d’impôt pour faciliter la constructionde logements locatifs outre mer (amende-ment n°625), mais il n’a pas été suivi (rejetp.10080). À l’inverse, Éric Alauzet a propo-sé de diviser par deux la faculté de déduireles travaux de restauration des monumentshistoriques (amendement n°592) mais sonamendement a été rejeté. À suivre. Hausse de taxe foncièreLucien Degauchy relayait l’inquiétude desagriculteurs face à la hausse de la taxe fon-cière sur les terrains constructibles nonbâtis et citait l’exemple d’une valeur locati-ve à l’hectare de 43000€ en 2014 et de86000€ en 2016. Bernard Cazeneuve luirépond que, dans les zones tendues, il a étédécidé d’augmenter la taxe foncière sur lesterrains constructibles, de manière à inciterles propriétaires à construire. Cela concernel’ensemble des propriétaires, y compris lesagriculteurs. (JO AN déb. 17 oct. p.9938).DDÉÉBBAATTSSsuite de la page4
5novembre 20138JURIShheebbddooimmobilier••RRÉÉPPOONNSSEESSMMIINNIISSTTÉÉRRIIEELLLLEESSRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations26sept. 2013Sénatp.2786n°7121Hervé PoherPS, Pas-de-CalaisCanalisations en plombAffaires socialesLa directive européenne du 3novembre 1998 n'impose pas le remplacementdes canalisations en plomb mais elle fixe une valeur limite. Elle sera de 10 micro-grammes par litre à compter du 25décembre 2013au lieu de 25 actuelle-ment. Il reste actuellement 5 % du parc de branchements publics à remplacer.26sept. 2013Sénatp.2810n°3627Vincent Eblé,PS, Seine-et-MarneExonération de SLSentre deux PLHLogementLe programme local de l'habitat peut déterminer des zones ou des quartiersdans lesquels le supplément de loyer de solidarité ne s'applique pas. Maislorsque le PLH vient à échéance, aucun texte ne permet le maintien del'exonération dans l'attente de l'adoption du nouveau PLH. Pour y remédier,le projet de loi ALUR comportera une mesure permettant un maintien duzonage SLS pendant la période d'adoption du nouveau PLH.1eroct. 2013ANp.10338n°34873VéroniqueLouwagie,UMP, OrnePlafonnement des coûtsd'archéologie préven-tive?CulturePlafonner à 1 % du montant du chantier le coûtdes fouilles serait contraire à l'article 6 de la con-vention de Malte. Chaque Etat s'engage àfinancer la recherche archéologique. Mais il n'estpas évoqué de proportionnalité entre le coût del'aménagement et la richesse du patrimoineauquel il est porté atteinte lors des travaux.La convention de Maltea été ratifiée par décretdu 18 septembre 1995.1eroct. 2013AN, p.10340n°2323Marc Le FurUMP, Côtes-d’ArmorRisques d'inondation.InformationsEcologieLes dossiers départementaux sur les risques majeurs (DDRM) ont tous étéélaborés, en application de l'article L 125-2 du code de l'environnement. Enrevanche moins du tiers des Documents d'information communaux sur lesrisques majeurs (DICRIM) ont été réalisés. L'affichage des consignes en mairieet la pose de repères de crue sont quasiment inexistants. La loi du 30 juillet2103 a créé une obligation d'information des acquéreurs et des locataires.Une mission d'audit est engagée pour définir des pistes d'amélioration. Elledoit rendre ses conclusions à l'automne 2013.1eroct. 2013ANp.10351n°14161Conchita Lacuey,SRC, GirondeImpact d'un projet com-mercial sur le territoirede deux SCOTLogementSi des pôles commerciaux d'envergure sont envis-agés sur deux SCOT, la coordination des SCOTpeut être assurée par une instance de coordina-tion inter-SCOT. Lors de la création d'un pôlemétropolitain, celui-ci exerce la compétence obli-gatoire de coordination des SCOT.La ministre ajoute que laréglementation del'urbanisme doit évolueravec la loi ALUR.1eroct. 2013ANp.10357n°2106François de Maz-ière,App. UMP,YvelinesAménagement du sitede Satory à VersaillesIntérieurDans le cadre de l'aménagement du plateau de Satory, l'AFTRP s'est vueconfier le pilotage des études préalables. La seule option possible est la réali-sation d'un partenariat public privé pour confier à un groupementd'opérateurs la réalisation d'un programme gendarmerie de 372 logementset la valorisation du foncier inutilisé par un programme immobilier.1eroct. 2013ANp.10360n°507Dominique LeMèner,UMP, SartheProcédure préventivedes copropriétés.Imputation des fraisJusticeL'article 29-1 B de la loi du 10 juillet 1965 demande au président du TGI depréciser l'imputation des frais entre le syndicat des copropriétaires et le syn-dic. Mais leur imputation au syndic n'est pas limitée au cas où des fautes sontreprochées au syndic. La loi ALUR prévoit donc de préciser que ces frais nepourront pas être imputés au syndic, sauf si l'endettement résulte d'un man-quement de sa part.1eroct. 2013ANp.10363n°14588Marc Le FurUMP, Côtes-d’ArmorDonations partage denue-propriété, puisd'usufruit. Émolumentsdu notaireJusticeLors de la donation-partage d'un bien avecréserve d'usufruit, les honoraires du notaire sontcalculés sur la valeur en pleine propriété. Si une 2edonation a lieu ensuite sur l'usufruit, les hono-raires sont calculés sur la valeur de l'usufruit. Maissi c'est le même notaire qui effectue le 2eacte, ilpeut établir la base taxable sur la différence entrela valeur de l'usufruit retenue dans la 1edonationet la valeur retenue lors de la 2e.Le député faisait valoirque de nombreux cou-ples avaient l'impressionde payer des frais uneseconde fois alors qu'ilsavaient déjà payé sur latotalité de la valeur.3oct. 2013Sénatp.2891n°6098Gérard Cornu,UMP, Eure-et-LoirDate de mise auxnormes des ascenseursLogementLa décision de reporter d'un an (au 3 juillet 2014) la date limite de réalisationde la 2ephase de travaux sur les ascenseurs, résulte d'un compromis acceptépar les professionnels qui ne saurait nuire à la relance d'une dynamique detravaux. La ministre a par ailleurs invité les ascensoristes à consacrer les moyensnécessaires à l'amélioration significative de la maintenance des ascenseurs.3oct. 2013Sénatp.2891n°6901Jacques Chiron,PS, IsèreDérogation àl'obligation de construc-tion de stationnementEcologieUn projet d'ordonnance doit autoriser l'autoritécompétente à déroger aux règles de stationne-ment du PLU pour permettre la surélévation d'uneconstruction existante (pour la création de loge-ments), pour transformer en logement unimmeuble existant ou si le projet est à moins de500 m d'une gare ou d'une station de transportpublic guidé. Le projet ne prévoit ni plancher niplafondà la dérogation.La réponse précise quece projet d'ordonnance,prévu en application dela loi du 1erjuillet 2013,doit être publié avant lafin de l'année.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.
5novembre 20139JURIShheebbddooimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAACabinets ministérielsEcologie: Francis Rol-Tanguyest nom-mé directeur du cabinet de Philippe Mar-tin. (Arrêté du 23octobre 2013, J.O. du 25oct. @).Administration centraleDélégation interministérielle auxnormes: Lydie Evrard, ingénieure desmines, est nommée déléguée interministé-rielle aux normes, en remplacement deJean-Marc Le Parco. (Décret du 23octobre2013, J.O. du 25 oct. @).Ministère de la justice: Anne Duclos-Grisierest nommée secrétaire généraleadjointe au ministère de la justice, en rem-placement de Mathieu Herondart. (Décretdu 23octobre 2013, J.O. du 25 oct. @).Organismes publicsANAH: Jérôme Reboul, représentant leministre de l'économie et Olivier Meilland,représentant le ministre du budget, sontnommés administrateurs de l'ANAH.(Arrêté du 14octobre 2013, J.O. du 22 oct.p.17302).Conseil des prélèvements obligatoires:Claude Nocquet, conseillère à la Cour decassation, intègre ce Conseil.(J.O. du 24 oct. 2013, @).CGLLS: Olivier Meilland est nomméadministrateur au titre du ministre du bud-get et Jérôme Reboul au titre du ministrede l’économie.(Arrêtés du 21octobre 2013, J.O. du 22 oct.p.17304 et J.O. du 23 oct. p.17351).Société du Grand Paris: Eric Delzant etRaphaël Le Méhauté sont nommésmembres du conseil de surveillance de laSociété du Grand Paris, représentant l’Etat.(Décret du 24octobre 2013, J.O. du 26 oct.p.17532).Censure d'une disposition relati-ve à la taxe locale de publicité.Le législateur a confié aux communes (ouEPCI) le soin d'assurer le recouvrement decette taxe. Or il n'a pas déterminé lesmodalités de recouvrement de la taxe,méconnaissant l'étendue de sa compéten-ce fixée par l'article 34 de la Constitution.Les articles L 2333-6 à L 2333-14 et les §Aet D de l'article L 2333-16 du CGCT issus dela loi du 4août 2008 sont jugés contrairesà la Constitution. Mais les textes contestéssont jugés inconstitutionnels dans leurrédaction antérieure à la loi du28décembre 2001. L'inconstitutionnaliténe peut être invoquée qu'à l'encontre desimpositions contestées avant cette date.(Décision n°2013-351 QPC du 25octobre2013, J.O. du 27 oct. p.17557).Lutte contre la corruptionUn décret du 25octobre 2013 porte créationd'un office central de lutte contre la corrup-tion et les infractions financières et fiscales.(Décret n°2013-960, J.O. du 27 oct. @).Cession du foncier publicVoici un exemple d'application de la loi definances pour 2009 qui a autorisé la ces-sion à l'euro symbolique d'immeublesdevenus inutiles au ministère de la défen-se. Il s’agit de la cession d'un immeubledomanial dénommé « Villa Tassigny »d'une valeur de 1,4 M HT à Reims.(Décret n°2013-944 du 21octobre 2013autorisant la cession à l'euro symboliqued'un ensemble immobilier domanial à Reims,J.O. du 23 oct. p.17350).Catastrophes naturellesDeux arrêtés du 22octobre 2013 portentreconnaissance de l'état de catastrophenaturelle. Ils visent des inondations de l'été2013 et les périodes de sécheresses de2012. (J.O. du 26 oct. 2013, p.17510).Signature électroniqueLes jugements peuvent être établis sur sup-port électronique (art. 456 du CPC). Unnouvel arrêté fixe les modalités de cetterègle pour les décisions rendues en matiè-re civile par la Cour de cassation.L'apposition de la signature électroniquedoit respecter le référentiel général desécurité (arr. du 6 mai 2110), le systèmed'information qui met en œuvre la signa-ture électronique doit faite l'objet d'unehomologation de sécurité. La signatureélectronique peut être apposée unitaire-ment ou par un parapheur électronique.(Arrêté du 18octobre 2013 relatif à la signa-ture électronique des décisions de justice ren-dues en matière civile par la Cour de cassa-tion, J.O. du 23 oct. p.17239).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 537UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE13 et 14 novembre 2013(Paris,Porte de Versailles). Deux confé-rences plénières à noter au salonde la copropriété. L’une le 13 (à12heures) sur “la loi Duflot:impacts sur la copropriété”;l’autre le 14 (à 14heures) “copro-priétaires: comment réussir vosinvestissements locatifs?”. Cesdeux conférences seront présidéespar Henry Buzy-Calaux(président del’IMSI).13 décembre 2013(AutomobileClub, Paris 8e. La Chambre nationa-le des experts en copropriété orga-nise un colloque “Le projet de loiDuflot, révision ou refondation dustatut de la copropriété”. Synthèsepar Hugues Périnet-Marquet.Tél. 0144746840. www.la-cnec.orgAAUU FFIILL DDUU JJ..OO..0,54 euro par m2:c’est le mon-tant du taux de la redevanced'archéologie préventivepour lapériode du 1erjanvier au31décembre 2014.(Arrêté du 11octobre 2013, J.O.du 25 oct. p.17467).Chiffres
5novembre 201310JURIShheebbddooimmobilier••CCOONNVVEENNTTIIOONNUUCCII--FFFFBBConstruire 500000 logements par an:l’objectif est réaffirmé par le Gouverne-ment, soutenu par les professionnels etvalidé par les économistes. Mais commenty parvenir? Prenant le problème à bras-le-corps, l’UCI-FFB avait organisé ce29octobre une convention nationale“500000 logements en 2017 ou commentrendre l’objectif réalisable“. Le syndicatque préside Dominique de Sauza et quiregroupe 1000 professionnels, avait réuni780 participants.500000 logements un objectif déjàatteint dans le passéMichel Mouillart, professeur à Paris ouest,a confirmé que cela n’était pas irréalisablepuisque la France a atteint ce chiffreentre1969 et1976 (520000 logements) etpresque entre2006 et2007 (463000). Maisil prévoit pour 2013 un volume de 335000mises en chantier. De plus, si on rapportele nombre de logements mis en chantier àla population, on constate que le nombrede logements mis en chantier pour 1000ménages est en 2013 comparable à ce qu’ilétait en 1951 (11,7), soit à une périodeimmédiatement antérieure à celle del’appel de l’Abbé Pierre…Peut-on compter sur le Duflot? Non selonMichel Mouillart car le dispositif est moinspuissant que le Scellier et il est prévu debaisser les plafonds de loyer. Or, parexemple à 14 le m2 à Issy-les-Mouli-neaux, on ne va pas attirer les investis-seurs. Par ailleurs, le niveau du PTZ+ estinsuffisant pour compenser le bas niveaudu locatif. Michel Mouillart dénonce deuxidées fausses: les aides seraient inflation-nistes et l’accession à la propriété favorise-rait le mitage.Le président de l’UCI-FFB indique que sesadhérents font face à la situation pouravoir un niveau d’activité suffisant, tout enproposant des prix adaptés aux acqué-reurs, mais il ajoute que le Gouvernementne répond pas aux attentes des Français. Ilpropose des mesures: réformer le PTZ+(l’État s’y retrouvera grâce à la TVA collec-tée et à la création d’emplois induite), élar-gissement du dispositif Duflot aux loca-tions aux ascendants ou descendants,organisation d’un “Grenelle du foncier”.Quant au moratoire des normes, le prési-dent de l’UCI-FFB demande que les propo-sitions du rapport d’Olivier Tommasinisoient mises en œuvre.S’agissant des normes, le témoignage d’unconstructeur (Laurent Beaugiraud, VillaSoleil) montre que le coût de constructiond’une maison individuelle a doublé entre2001 à 2013. La hausse est due pour moitiéau foncier et pour moitié à la construction.Mais sur ce dernier poste, les deux tiers dela hausse sont dus à la réglementation.Exemple: en 2001, il suffisait de faire uneétude thermique de 130; en 2013, il fauty ajouter un DPE et un test de perméabili-té à l’air. Le total s’élève à 1000 .Un autre promoteur ajoute que sil’obligation d’accessibilité aux handicapésest étendue à la maison individuelle, denombreux acquéreurs ne pourront passupporter la hausse de coût qui en résulte-ra.Les acquéreurs ne comprennent pasl’intérêt de certaines normes qui condui-sent par exemple à imposer la pose devidéophones à une hauteur de 1,30m oudes WC intégrés dans une salle-de-bainspour éviter de perdre de l’espace nécessitépar un WC séparé accessible… ou des bâti-ments accessibles aux handicapés pour descasernes de pompiers.La question est aussi de savoir si les acqué-reurs ont les moyens financiersd’entretenir et de remplacer les équipe-ments qui leur sont imposés. LaurentBeaugiraud estime que les acquéreursn’auront plus les moyens de cet entretienet il souligne qu’on ne peut pas aller plusloin dans la diminution de la consomma-tion d’énergie.Le sénateur-maire de Meudon, Hervé Mar-seille, résume la situation en affirmant que“l’acte de construire est devenu un actehéroïque”. Mais il redoute, surtout pour larégion parisienne la mise en place de lamétropole de Paris, qui est “un tel bazar”qu’on ne va plus rien faire pendant troisans, “pendant Paris plages, on va se farcirles usines d’incinération” tempête l’élu desLes promoteurs s’interrogent: comment atteindre 500000 logements?Une convention de l’UCI-FFB interpelle les pouvoirs publics: commentatteindre l’objectif de 500000 logements que tous s’accordent à recon-naître comme une nécessité?JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRREENNCCOONNTTRREEHauts-de-Seine, qui estime que les élus dela périphérie ont suffisamment de compé-tence pour ne pas avoir à en référer à ceuxde la capitale.Le syndrome de l’hippodromeJean-Louis Dumont observe que si lestextes relatifs à la cession du foncier publicont été publiés, on a créé le “syndrome del’hippodrome de Compiègne”. Il va désor-mais être difficile d’obtenir toutes lessignatures nécessaires à une cession de ter-rain public, chaque signataire cherchant àse couvrir. Hervé Marseille reconnaît quedès qu’il y a un accident, les élus cherchentà se couvrir en émettant une réglementa-tion nouvelle.Le sénateur UDI Philippe Dallier reconnaîtque le dispositif du PTZ mériterait d’êtreun peu desserré, il critique l’encadrementdes loyers de la loi ALUR et la GUL qui vamettre tout le monde à contribution pourquelques mauvais payeurs. Il estime globa-lement “qu’on va dans le mur”, il faudraitutiliser l’effet de levier important du bâti-ment mais la loi ALUR prend la directioninverse. À l’inverse, le député Daniel Gold-berg, rapporteur de la loi ALUR, souligneles mesures positives que sont la réductionà 5,5% de la TVA pour le logement social,la suppression du prélèvement sur lepotentiel financer des HLM, ou encore laréforme des plus-values immobilières, pourlutter contre la rétention foncière. Mais iljuge nécessaire d’aller plus loin dans lesmesures de lutte contre la rétention fon-cière.Vers une nouvelle étape: la RT2020En clôture des débats, le ministre del’écologie rappelle que pour assurer latransition énergétique et aller versl’excellence environnementale, l’État dispo-se de trois leviers: réglementation, finance-ment et formation. Il s’attarde sur le pre-mier levier, celui de la réglementation. Il sefélicite que la RT 2012 ait permis de fran-chir une étape, mais il souhaite mainte-nant lancer les travaux pour généraliser lesbâtiments à énergie positive en 2020. MaisPhilippe Martin insiste sur les immeublesexistants: il évoque par exemple l’idéed’obliger les propriétaires à réaliser uneisolation thermique à l’occasion de travauxde ravalement de façade.