mercredi 9 juillet 2025

JURIShebdo Immobilier n° 566 du 8 juillet 2014

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Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Baux de logements sociaux : Procédure de résiliation de bail
Vente : Action en résolution de la vente ou en dommages-intérêts ?
Droit de préemption urbain : Nullité d’une décision de préemption prématurée
– 3 – Au Parlement –
Au Sénat : ZPPAUP et AVAP bientôt réformées / Principe de précaution et principe d’innovation / Exonération de CFE pour les autoentrepreneurs / Recharge des véhicules électriques / Economie sociale et solidaire
– 4 – Initiatives –
Les 28 propositions de simplification de l’ORIE
– 5 – Actualité –
Trois ordonnances : Grand Paris, assurance-vie, facturation électronique
Taux de l’usure
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du JO –
– 8 – Interview –
Laurent Vimont (président de Century 21 France) : “la loi ALUR a fait perdre des milliers de transactions”

Lorsqu’une commune, titulaire du droitde préemption urbain, notifie sa décision depréemption avant la date de l’adjudicationet donc avant de connaître le montant duprix de vente, sa décision de préemption estnulle (arrêt du 25juin2014 de la Cour decassation, p.2).Si un acquéreur exerce une action enrésolution de la vente et, subsidiairement,en dommages-intérêts, le juge peut valable-ment écarter l’action en résolution de lavente pour n’octroyer que des dommages-intérêts. (Civ. 3e, 25juin2014, p.2).Les déchets d’amiante ne peuvent plus êtredéposés dans les installations de stockage desdéchets inertes et les carrières. Voir les préci-sions du ministère du logement (p.6).Le ministère du logement détaille lesmodalités de suppression du COS dans lesdocuments d’urbanisme, mesure issue de laloi ALUR (voir p.6).Laurent Vimont, président de Century 21France, constate que l’alourdissement des for-malités de la loi ALUR a fait baisser le volumedes transactions d’appartements (p.8).Les sénateurs ont débattu fin mai de l’op-portunité de réformer la présentation du prin-cipe de précaution, inscrit dans la Charte del’environnement. Le sénateur Jean Bizet,auteur d’une proposition de loi constitution-nelle qui visait à en modifier la rédaction, aconvaincu la haute assemblée qui a voté saproposition de loi, en dépit des réserves de laministre Geneviève Fioraso (p.3).Dominique Garciaest nommé présidentde l’INRAP (p.7).La réforme est possible !C’est un ton résolument volontariste qu’a adopté Guillau-me Poitrinal lors de la présentation le 1erjuillet par l’Observa-toire régional de l’immobilier d’entreprise en Ile-de-France deses 28 propositions de simplification. Pour le co-président duConseil de la simplification pour les entreprises, la réforme estpossible. Il en veut pour preuve la décision politique de recouriraux ordonnances pour la mise en œuvre des propositions. Eneffet, l’article 7 (1e) du projet de loi relatif à la simplification dela vie des entreprises, présenté en conseil des ministres le 25juinpar Arnaud Montebourg (voir notre numéro de la semaine der-nière), programme une ordonnance “organisant, pour la partici-pation du public à l’élaboration de décisions prises sur lesdemandes de permis de construire ou d’aménager, des modalitésalternatives à l’enquête publique”. Guillaume Poitrinal s’est doncmonté résolument convaincu de la volonté de réforme des pou-voirs publics. Il observe par ailleurs que certaines propositionssont déjà entrées dans les textes. C’est le cas notamment de lafaculté pour un pétitionnaire de demander des dommages-inté-rêts en cas de recours abusifs, qui a été mise en place par l’or-donnance du 18juillet2013.Un éclairage complémentaire fort intéressant sur le débat relatifà la simplification était fourni par le directeur général de l’Agen-ce qualité construction. Philippe Estingoy observe que de nom-breuses organisations préconisent des mesures de simplification,mais que toutes ne poursuivent pas le même intérêt. Celui despromoteurs n’est pas nécessairement celui des industriels, onpourrait ajouter que celui des associations de défense de l’envi-ronnement n’est pas non plus le même. Éviter un urbanisme sau-vage peut légitimement faire partie des préoccupations des pou-voirs publics. Il revient donc en dernier lieu aux politiques detrancher entre ces intérêts divergents. Quant à l’administration,selon Philippe Estingoy, et contrairement à une idée répandue,elle est réellement demandeuse de préconisations pour simplifierles procédures.À la suite des propos de Guillaume Poitrinal, le Conseil de la simpli-fication ne peut que s’emparer avec enthousiasme des 28 mesuresde simplification proposées par l’ORIE. Ce point de vue vient donctempérer l’atmosphère lourde issue de la loi ALUR qui a considéra-blement compliqué les formalités de vente, comme en témoigne leprésident de Century 21 France, (p.8). Pour Laurent Vimont, l’alour-dissement des formalités a fait reculer le volume de transactionsd’appartements. A suivre, pour voir laquelle de ces tendances, légè-reté ou lourdeur, l’emporte dans les mois à venir. BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 5668 JUILLET 2014ISSN1622-141914EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Baux de logements sociaux: Procédure de résiliation de bailVente: Action en résolution de la vente ou en dommages-intérêts ?Droit de préemption urbain: Nullité d’une décision de préemptionprématurée- 3 -Au Parlement-Au Sénat: ZPPAUP et AVAP bientôt réformées / Principe de précau-tion et principe d’innovation / Exonération de CFE pour les auto-entrepreneurs / Recharge des véhicules électriques / Economie socialeet solidaire- 4 -Initiatives-Les 28 propositions de simplification de l’ORIE- 5 -Actualité-Trois ordonnances: Grand Paris, assurance-vie, facturation électroniqueTaux de l’usure- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du JO-- 8 -Interview-Laurent Vimont (président de Century 21 France): “la loi ALUR a faitperdre des milliers de transactions”SOMMAIREEDITORIAL
8juillet 20142JURIShebdoimmobilier••BAUX- VENTEBaux de logements sociauxProcédure de résiliation de bail(Cass. Civ. 3e, 18 juin 2014, n° 836, FS-P+B,pourvoi n° 13-15 049, cassation)La loi impose au bailleur social qui engageune procédure de résiliation de bail pourimpayés de loyer de saisir la commissiondépartementale des aides publiques aulogement. Le bailleur ne peut pas faire déli-vrer d’assignation aux fins de constat de larésiliation avant l’expiration d’un délai detrois mois suivant la saisine de la commis-sion (art. L 351-15-1 du CCH).La cour d’appel avait validé une procédureengagée par un bailleur en admettantqu’une saisine de la commission effectuéepour une procédure antérieure tait valable.La Cour de cassation n’a pas admis cetteinterprétation de la loi“Vu l’article L 351-15-1 du CCH; […]Attendu que pour déclarer l’assignationrecevable, l’arrêt retient que la société Fiacjustifie que la saisine de la commissiondépartementale des aides publiques aulogement a été effectuée le 30 septembre2003, lors d’une précédente assignation du4février 2005, que cette saisine était tou-jours active, la commission ayant été tenueinformée de l’évolution de la situation deslocataires et ayant pris, le 5juillet 2010, unedécision de suspension du versement del’APL, que, compte tenu de ces éléments, iln’y avait pas lieu de saisir de nouveau lacommission qui restait saisie dans le délai detrois mois précédant la nouvelle assignationdu 23octobre 2009;Qu’en statuant ainsi, alors que toute assi-gnation tendant à la résiliation du bail doitêtre notifiée au préalable à la commission,peu important qu’elle ait été antérieure-ment saisie dans le cadre d’une précédenteprocédure, la cour d’appel a violé le textesusvisé;Par ces motifs: casse”.Observations:La cour d’appel avait faitune interprétation souple du texte fondéesur son objectif: informer la CDAPL de lasituation du locataire et lui permettre demettre en œuvre une aide. La commissionétait informée puisqu’elle était saisie envertu d’une procédure antérieure. Il étaitdonc inutile de la saisir à nouveau. La Courde cassation ne l’a pas admis, privilégiantune interprétation littérale du texte quiimpose la saisine de la commission avantl’assignation, sans prévoir le cas d’une pré-cédente assignation.L’article L 351-15-1 du CCH a été abrogépar la loi ALUR et l’article 24 de la loi de1989 a été modifié par la même loi. Le dis-positif est modifié (voir art. 24 II); il prévoitnotamment, à compter de 2015, pour lespersonnes morales, une saisine de la com-mission de coordination des actions de pré-vention des expulsions locatives (CCAPEX).VenteAction en résolution de la venteou en dommages-intérêts?(Cass. Civ. 3e, 25juin2014, n°839 FS-P+B,rejet, pourvoi n°13-17254)Après une vente de maison conclue enjuillet2007, les héritiers de l’acquéreuravaient intenté en décembre2009 uneaction en résolution de la vente pour vicescachés et, subsidiairement en dommages-intérêts. Ils invoquaient divers vices: dange-rosité et non-conformité de l’installationélectrique, non-conformité de l’installationd’assainissement et du stockage de fioul,dysfonctionnement de la plomberie etabsence de couverture de la piscine. La courd’appel leur avait accordé des dommages-intérêts mais ils contestaient la décision ence qu’elle aurait dû leur accorder la résolu-tion de la vente. Mais la Cour de cassationconfirme l’arrêt d’appel:“Mais attendu qu’ayant constaté que ladangerosité de l’insert de la cheminée et del’installation électrique de l’immeuble ven-du par M. P. constituait un vice caché, rele-vé que les époux L. auraient donné unmoindre prix s’ils avaient su que l’insertétait inutilisable et que l’installation élec-trique devait être reprise et retenu que lecoût des travaux de reprise de ces installa-tions représentaient 15 416 euros, alors quele prix de vente était de 380000euros, lacour d’appel, saisie d’une action rédhibitoi-re à titre principal et d’une action indemni-taire à titre subsidiaire, a pu […] en dédui-re que l’action rédhibitoire des consorts L.,qui avaient occupé la maison pendant deuxans sans engager de travaux, ne pouvaitêtre accueillie et qu’il convenait de fairedroit à la demande subsidiaire en paiementde dommages-intérêts;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé”.Le pourvoi est donc rejeté.Observations:En présence de vices cachés,l’acquéreur a le choix entre l’action enrésolution de la vente (action rédhibitoire)et l’action en dommages-intérêts (actionestimatoire).En première instance, le juge avait annuléla vente, mais la cour d’appel était revenuesur cette décision au motif que certainsvices n’étaient pas cachés au sens de l’ar-ticle 1641 car, soit ils étaient apparents,soit ils ne rendaient pas l’immeubleimpropre à son usage, étant observé queles acquéreurs avaient occupé les lieuxpendant deux ans.La critique de l’arrêt d’appel se fondait surle choix laissé au demandeur entre l’actionen résolution ou en dommages-intérêts.Le principe habituel est de considérer quel’acquéreur a le choix entre ces deuxactions. La jurisprudence a précisé que l’ac-quéreur n’a pas à justifier du choix qu’ilfait (Civ. 1e, 5mai 1982) et que ce choixs’impose au juge (Civ. 1e, 22 nov. 1988).L’arrêt rapporté est plus nuancé dans lamesure où il admet que lorsque l’acqué-reur intente une action où il se prévaut desdeux actions, (et même si l‘une est exercéeà titre principal et l’autre à titre subsidiai-re), le juge peut valablement écarter l’ac-tion rédhibitoire et accueillir l’action esti-matoire.Droit de préemption urbainNullité d’une décision de pré-emption… prématurée(Cass. Civ. 3e, 25juin2014, n°840, FS-P+B,rejet)A l’occasion d’une vente aux enchères pré-vue le 11janvier 2012, une commune avaitinformé le greffe de la juridiction de sa déci-sion de préemption dès le 15novembre2011. Mais, à la demande de l’acquéreurévincé, la cour d’appel avait jugé que lacommune n’avait pas valablement exercé ledroit de préemption au motif que la com-mune n’avait pas informé le greffier dansles 30 jours de l’adjudication. La Cour decassation confirme la décision:“Mais attendu qu’ayant relevé que la com-mune n’avait pas, postérieurement à l’ad-judication, informé le greffier,par lettrerecommandée avec demande d’avis deréception, de sa décision de se substituer àl’adjudicataire, la cour d’appel a exacte-ment déduit de ce seul motif qu’elle n’avaitpas régulièrement exercé son droit de pré-emption;D’où il suit que le moyen n’est pas fondé».Observations:L’article R 213-15 du codede l’urbanisme précise la procédure appli-cable en cas de vente sur adjudication d’unbien soumis au droit de préemption. Legreffier ou le notaire fait connaître la dateet les modalités de la vente par une décla-ration adressée au maire 30 jours au moinsavant la date de la vente. Le même articleajoute que “Le titulaire dispose d'un délaide trente jours à compter de l'adjudicationJURISPRUDENCE
8juillet 20143JURIShebdoimmobilier••ZPPAUP et AVAP bientôtréforméesCatherine Deroche interroge la ministre dela culture sur la transformation obligatoiredes zones de protection du patrimoinearchitectural, urbain et paysager en aire demise en valeur de l’architecture et du patri-moine. Elle conteste la nécessité de transfor-mer les ZPPAUP, qui donnent satisfaction,en AVAP. Aurélie Filippetti indique que laloi ALUR a reporté d’un an, au 14juillet2016, le délai laissé aux communes pouropérer cette transformation. Mais la loi“Patrimoines”qu’elle va présenter prochai-nement, doit supprimer toute échéance“couperet”. Les cités historiques serontdotées d’un seul outil d’identification et deprotection “cité historique”qui intégreraautomatiquement les actuels secteurs sau-vegardés, les ZPPAUP et les AVAP. Lesrèglements des ZPPAUP et des AVAP serontintégrés dans les documents d‘urbanisme(JO Sénat, déb. 28mai, p.4296).Rénovation thermique deslogements anciensRépondant au nom de la ministre du loge-ment, à une question de Richard Yung surles aides à la rénovation thermique, AurélieFilippetti indique que l’accédant peut solli-citer une aide de l’ANAH dans le cadre duprogramme “Habiter mieux”, réservé auxménages modestes. À défaut, les ménagespeuvent solliciter le crédit d’impôt dévelop-pement durable finançant jusqu’à 25% desdépenses d’amélioration de l’efficacité éner-gétique. (JO Sénat déb. 28mai, p.4297).AUSÉNATAUPARLEMENTPrincipe de précaution etprincipe d’innovationLe sénateur Jean Bizet, auteur d’une propo-sition de loi constitutionnelle visant à modi-fier la Charte de l’environnement, expliqueses motivations: le principe de précautioninséré dans la Charte de l’environnement le1ermars 2005 a été dévoyé. Certains expertsont préconisé d’adopter un principe d’inno-vation. Jean Bizet propose de mettre fin àl’interprétation ambiguë du principe de pré-caution, de renforcer l’information dupublic et de promouvoir l’innovation (JOSénat déb. 28mai, p.4337). Citant les proposde Nicolas Sarkozy en 2007, il explique quele principe de précaution n’est pas unprincipe d’interdiction. C’est un principede vigilance et de transparence. Il doit doncêtre interprété comme un principe de res-ponsabilité”. Le sénateur propose donc,pour éclairer les décisions publiques, d’ins-crire à l’article 5 de la Charte que “le princi-pe de précaution constitue un encourage-ment au développement de la connaissan-ce, à la promotion de l’innovation et au pro-grès technologique”. Il explique encore qu’ilne s’agit pas d’imposer l’innovation audétriment de l’environnement, mais que larecherche conduit à l’innovation, l’innova-tion à la recherche en faveur du développe-ment durable, qui permet à nouveau l’inno-vation (p.4339).La secrétaire d’État chargée de la recherche,Geneviève Fioraso, rappelle que le principede précaution figure dans des textes interna-tionaux et estime que la proposition demodification n’apporte rien à l’état du droitconstitutionnel (p.4340). Elle reconnaît qu’ilfaut mieux définir les modalités de mise enœuvre de ce principe, citant l’exemple d’unarrêt de la CA de Versailles (4 fév. 2009) quiavait considéré que l’implantation d’uneantenne-relais était source de “trouble anor-mal de voisinage” en raison de la craintelégitime que constituait l’impossibilité degarantir au voisinage “l’absence de risquesanitaire généré par l’antenne-relais”.La proposition de loi a été adoptée (p.4360).Exonération de CFE pour lesauto-entrepreneursYvon Collin interroge le ministre du budgetsur la prolongation de l’exonération decontribution foncière des entreprises dontbénéficient les auto-entrepreneurs au titrede 2013. Ségolène Neuville, secrétaire d’Étatchargée des personnes handicapées, répondque cette prolongation a été décidée, pourune dernière année, dans l’attente de la miseen place du barème minimum de la CFE.(JO Sénat déb. 4juin, p.4406).Recharge des véhiculesélectriquesLes sénateurs ont examiné le 3juin une pro-position de loi facilitant le déploiement d’unréseau d’infrastructures de recharge devéhicules électriques sur l’espace public.Arnaud Montebourg, après s’être livré à unplaidoyer en faveur des voitures électriques,explique qu’il s’agit de multiplier les zoneséquipées de bornes de recharge (JO Sénat4juin, p.4418). Pour y contribuer, cette pro-position de loi vise à exonérer de redevanced’occupation du domaine public l’implanta-tion de réseaux d’infrastructure de rechargede véhicules électriques. Le financement estassuré par le porteur de projet, mais encontrepartie, le maire ne prélèvera pas deredevance d’occupation.Le texte (un seul article) a été amendé et voté(p.4337).Économie sociale et solidaireLes sénateurs ont examiné le 4juin en secon-de lecture le projet de loi relatif à l’économiesociale et solidaire. Carole Delga, secrétaired’Etat chargée du commerce… et de l’éco-nomie solidaire, reprend le travail engagépar Benoît Hamon et Valérie Fourneyron. Letexte modernise le cadre juridique des socié-tés coopératives, des mutuelles, des associa-tions. Il rénove le Conseil supérieur de l’éco-nomie sociale et solidaire.L’article 1erdéfinit l’économie sociale etsolidaire. L’article 2définit la notion d’utili-té sociale. La mission du conseil supérieurde l’économie sociale et solidaireest fixée àl’article 3. La loi prévoit d’autres instances:chambre française de l’économie sociale etsolidaire (art. 3 quater), chambres régionalesde l’économie sociale et solidaire (art. 4).L’article 7est relatif à l’agrément “entreprisesolidaire d’utilité sociale”. En bénéficient deplein droit par exemple les centres d’héber-gement et de réinsertion sociale.L’article 13concerne le statut coopératif.L’article 15vise les sociétés coopératives deproduction, les articles suivants concernentdivers types de coopératives. À noter lespour informer le greffier ou le notaire desa décision de se substituer à l'adjudicatai-re.” Or en l’espèce, le titulaire du droit depréemption avait anticipé sa décision enadressant la lettre avant même la date del’adjudication. Cette décision était-ellerégulière? La cour d’appel avait répondunégativement à cette question et la Courde cassation approuve.On aurait pu considérer également que leconsentement de l’adjudicataire doit por-ter sur la chose et sur le prix et que lors-qu’il se porte acquéreur avant deconnaître le prix, son consentement n’estpas valablement donné.A retenir:Le titulaire du droit de préemp-tion ne peut pas exercer son droit avant ladate de l’adjudication.
Après les 50 mesures de simplificationannoncées par le Gouvernement la semai-ne dernière, l’ORIE a présenté le 1erjuillet28 mesures de simplification.Alexis Perret(Nexity Entreprises) souligneque la multiplication des règles et desnormes provoque un renchérissement,mais aussi un ralentissement des projets etune obsolescence accélérée des immeublesen raison des réglementations thermiquessuccessives. Il est nécessaire que l’adminis-tration et les professionnels se concertent,comme le montre l’exemple de la haussede la redevance pour création de bureaux;il faut aussi une cohérence de la produc-tion normative et un délai suffisant pourl’entrée en vigueur de règles nouvelles.Les délais nécessaires à l’obtention d’unpermis de construire sont longs: il faut 184jours en Ile-de-France, alors qu’il suffit de99 jours au Royaume-Uni, 97 jours en Alle-magne, et seulement 27 jours aux États-Unis et 26 jours à Singapour.Alexis Perret présente également lademande de simplification des procéduresd’autorisation et d’intégration des règlesde l’agrément dans le PLU, de façon à per-mettre une cohérence de cette réglemen-tation avec l’aménagement du territoire. Ilfaut aussi sécuriser le régime de l’autorisa-tion tacite, permettre une pré-instructiondu permis de construire (comme cela sepratiquait antérieurement). Il évoque aussila nécessité de simplifier et de sécuriser lerégime du changement de destination.Antoine Derville(DTZ) ajoute qu’il y a unevraie prise de conscience de la situation decomplexité normative, mais qu’il faut allerplus loin.Le débat de l’ORIE montrait tous les incon-vénients induits par cette situation: tempsperdu pour Nathalie Charles(Axa RealEstate), fuite des investisseurs pour SigridDuhamel (PSA) et retard ou annulationd’opération pour Olivier de la Roussière(Vinci Immobilier). Sigrid Duhamel recon-naît que les règles d’urbanisme permet-tent d’éviter un urbanisme sauvage maiselle observe que les collectivités territo-riales mettent un an et demi à intégrer lesnouveaux textes et hésitent à les appli-quer, tant que d’autres ne l’ont pas fait…Elle s’étonne de l’absence de moyens attri-bués aux commissaires enquêteurs, quin’ont même pas d’ordinateur pour rédigerleur rapport. Olivier de la Roussière suggè-re de faire une pause dans la productionnormative pendant deux ans, pour mettreen cohérence les règles existantes. Natha-lie Charles insiste sur la nécessaire simplifi-cation des règles de réutilisation du parcexistant. Il faut en effet encourager laréhabilitation des bâtiments, pour éviter ledéveloppement des friches tertiaires.Aux politiques de trancherFace à cet ensemble de propositions, Phi-lippe Estingoy(Agence qualité construc-tion) reconnaît que les conflits réglemen-taires sont générateurs de pathologie et ilretient le souhait de cohérence. Affirmantnettement que l’administration est volon-tariste, il considère que les propositions del’ORIE vont prospérer. Mais il ajoute quetoutes les organisations qui proposent desmesures de simplification n’ont pas lemême intérêt, les industriels par exempleen ont d’autres. Les freins à la simplifica-tion peuvent donc venir d’autres acteurs. Ilrevient aux politiques de trancher. Philippe8juillet 20144JURIShebdoimmobilier••LESPROPOSITIONSDEL’ORIERENCONTRELes 28 propositions de simplification de l’ORIEL’Observatoire régional de l’immobilier d’entreprise en Ile-de-Franceprésente 28 mesures pour simplifier la réglementation de la construc-tion. Guillaume Poitrinal les a accueillies très favorablement.Unifier les surfaces1. Adopter la surface de plancher comme défi-nition unique de surface dans les calculs régle-mentaires.2. Adopter la surface de plancher comme based’imposition unique pour toute taxe sur leslocaux de bureaux.Alléger les formules fiscales3. Exonérer la taxe d’aménagement sur lesaires de stationnement créées en fonction desrèglements d’urbanisme locaux.4. Pour encourager le renouvellement du parctertiaire, calculer la taxe d’aménagement sur lesolde excédentaire entre surface de plancherreconstruite et surface de plancher démolie.5. Maintenir l’engagement de revente en vuedu recyclage du foncier des opérations nonabouties. Remplacer la formule d’engagementde construire par une formule d’engagementde développement pour 7 ans.Outils de planification6. Privilégier une vision de développement àl’échelle des bassins de vie et promouvoir lerôle du SCOT7. Élargir le rôle du Géoportail de l’urbanismeaux documents de planification et de zonagesrelevant du droit de l’urbanisme et de l’envi-ronnement.8. Clarifier les objectifs de la procédure d’agré-ment selon le nouveau SDRIF.9. Alléger la procédure administrative del’agrément, mettre en cohérence la politiqued’agrément et des documents d’urbanisme. Lepermis de construire vaudrait alors autorisa-tion d’agrément.10. Simplifier et sécuriser le changement dedestination, autoriser la surface totale deslocaux de bureaux et des locaux d’accompa-gnement en une seule catégorie “bureaux”.11. Adopter une définition unique des locauxpour les différentes réglementations.Alléger les procédures d’autorisation12. Dans une ZAC de moins de 15 ans, accor-der une exemption d’étude d’impact pour lesprogrammes de construction.13. Définir les délais de l’enquête publique etnotamment celui de remise du rapport.14. Prévoir des outils pour assurer le respectdu délai légal d’instruction du permis deconstruire. A défaut, renforcer la sécurité juri-dique du permis tacite.15. Dématérialiser le guichet unique d’instruc-tion du permis de construire en ligne dans leGéoportail de l’urbanisme et permettre unepré-instruction du projet avant le dépôt offi-ciel du dossier.16. Prévoir un protocole de prolongation de ladurée de validité des autorisations en casd’événement de force majeure.Favoriser la modernisation du parc tertiaire17. Accorder une dérogation pour maintenirle COS de fait en cas de travaux de verdisse-ment des immeubles de bureaux par démoli-tion reconstruction.18. En cas de verdissement des immeubles debureaux, prévoir une dérogation sur lacontrainte de hauteur.19. Autoriser une définition plus fine deszones classées dans la construction et affinerle seuil d’entrée des bureaux soumis aux régle-mentations ERP.20. Distinguer les diagnostics de performanceénergétique des bâtiments neufs de ceux debâtiments existants.articles 28 et 28 terconcernant les sociétéscoopératives d’HLM. Un nouvel article L422-11-1 du CCH prévoit que la dissolutiond’une société d’HLM consécutive à sa fusionavec absorption avec une société ne bénéfi-ciant pas de l’agrément et ne réalisant passon activité dans le champ de l‘article L 411-2 du CCH est soumise à l’agrément duministre (p.4547).Les articles 34et suivants visent assurance etmutuelles, les articles 40 ACAet suivantsconcernent les associations.L’ensemble du texte a téé adopté (p. 4586).Réforme territorialeDans le cadre de questions cribles” au Sénat,André Vallini a indiqué le 12 juin que l’ex-périmentation de la révision des valeurslocatives, conduite fin 2014 ou début 2015devait donner lieu à un rapport le 30 sep-tembre 2015 au plus tard (JO Sénat déb.13juin p.4784).Le ministre soutient la nécessité de disposerd’intercommunalités plus grandes, plus effi-caces en matière de proximité, et des régionsplus grandes, plus efficaces en matière decompétitivité (p. 4701).
8juillet 20145JURIShebdoimmobilier••ACTUALITÉEstingoy insiste sur le fait que l’administra-tion a une vraie volonté de s’emparer despropositions de simplification : “j’ai la cer-titude que les choses vont changer”conclut-il.Une situation aujourd’hui diffé-renteLe co-président du Conseil de la Simplifica-tion pour les entreprises, Guillaume Poitri-nal, en conclusion des débats, affirme qu’iln’y a pas de bénéficiaires du temps perdupar la complexité. Il se dit convaincu de lapossibilité de changer les choses. La ques-tion n’est pas nouvelle puisque la prise deconscience remonte à… Raymond Barre.Mais elle n’avait jamais atteint ce niveau.Pourquoi la situation serait-elle aujour-d’hui différente? Guillaume Poitrinalindique que, alors que les précédentestentatives avaient laissé l’initiative à l’ad-ministration elle-même, cette fois, le sché-ma est différent. Thierry Mandon, auteurdu rapport recensant 172 propositions desimplification, s’est inspiré d’expériencesétrangères. Le Conseil fonctionne avec desateliers qui sont organisés non en fonctiondes compétences des ministères mais selonle rythme de l’entreprise: création, aména-gement… Il se félicite que les mesures pré-conisées aient abouti à la rédaction d’unprojet de loi habilitant le Gouvernement àlégiférer par ordonnance, soumis au Parle-ment en juillet. Le Gouvernement s’estengagé à ne pas proposer de loi fiscalerétroactive, de ne plus créer de normessans en supprimer une autre.Réforme de l’enquête publiqueIl souligne que certaines mesures sont déjàmises en œuvre; c’est le cas de la luttecontre les recours abusifs ou de la procé-dure intégrée pour le logement.S’agissant de l’enquête publique, il recon-21. Favoriser une gestion globale de laconsommation énergétique tous usageconfondus.Accompagner la simplification22. Assurer continuité et lisibilité des évolu-tions réglementaires.23. Rechercher la cohérence des textes régle-mentaires.24. Évaluer systématiquement les consé-quences (coûts, délais…) de changementsréglementaires.25. Se référer aux indices appropriés lors del’ajustement des tarifications réglementaires(l’ILAT étant plus stable que l’ICC).26. Prévoir un délai suffisant pour l’intégra-tion des évolutions réglementaires/27. Accompagner les nouvelles réglementa-tions par des modes d’emploi.28. Favoriser la cohérence des textes par des“outils intégrateurs numériques”.naît qu'il n’est plus possible que desgrands projets subissent l’exigence de troisenquêtes publiques d’autant qu’ellesinterviennent trop tard dans le processusde conception du projet. Il se réjouit quele projet de loi d’habilitation comporteune disposition visant à mettre en placedes modes alternatifs de l’enquêtepublique. Conclusion de Guillaume Poitri-nal : “la réforme est possible”. Il s’engageà examiner les 28 propositions de l’ORIEafin, par exemple qu’il soit possible delotir sur l’Île Seguin, dans un délai infé-rieur… à 23 ans! ❘◗Grinal Klugman Aumont et Associés:nouveau cabinet d’avocats à Paris.Patrick Klugmanest spécialisé encontentieux, Gilles Grinalen droit desaffaires et Alexandra Aumont en droitimmobilier et de la construction.❘◗Cendrine Delivrérejoint l’équipedroit public du cabinet DLA PiperàParis.ActeursTaux de l’usureLe taux de l'usure pour les prêtsimmobiliers est fixé, à compter du1erjuillet 2014 à:- prêts à taux fixe: 5,11 %- prêts à taux variable: 4,71 %- prêts relais: 5,27 %(Avis du 24juin 2014, J.O. du27juin, p.10664).ChiffresTrois ordonnancesEn application de la loi d’habilitation du2janvier 2014, trois ordonnances du26juin ont été publiéesGrand ParisLe première ordonnance étend la compé-tence de la Société du Grand Paris pour luipermettre de financer des projets d'exten-sion du métro ou du RER en Ile-de-Franceavec au moins une correspondance avec leréseau de transport public du grand Pariset d'être désignée par le SITF maître d'ou-vrage de projet d'infrastructures de métroavec au moins une correspondance avec leréseau de transport public du Grand Paris.(Ordonnance n°2014-690 du 26juin2014relative à la participation de la Société duGrand Paris à certains projets du réseau destransports en Ile-de-France, J.O. du 27juin,p.10594)Assurance-vieLa seconde ordonnance permet la créationd'un nouveau contrat d'assurance-vie, ellevise à assurer une plus grande diffusiond'engagements garantis, pour tout ou par-tie, à terme et non plus à tout moment.Ainsi l'article 1erpermet aux contrats deprévoir le caractère non rachetable desengagements pendant une durée fixée pardécret qui sera de 8 ans.L'article 3 contient les obligations d'infor-mation incombant à l'assureur lors de latransformation des contrats.(Ordonnance n°2014-696 du 26juin2014favorisant la contribution de l'assurance vieau financement de l'économie, J.O. du27juin, p.10618).Facturation électroniqueCette 3eordonnance institue une obliga-tion de transmettre les factures par voieélectronique. Cela vise les titulaires et lessous-traitants admis au paiement direct decontrats conclus par l’État, les collectivitésterritoriales et leurs établissements publicsrespectifs.Cette obligation entre en vigueur le1erjanvier 2017 pour les grandes entre-prises et les personnes publiques, au1erjanvier 2018 pour les ETI, le 1erjanvier2019 pour les PME et le 1erjanvier 2020pour les micro-entreprises.(Ordonnance n°2014-697 du 26juin2014relative au développement de la facturationélectronique, J.O. du 27juin, p.10622).BRÈVESBilan des PTCELe Gouvernement a annoncé le3juillet le lancement d’une mis-sion d’évaluation du dispositifde soutien aux pôles territoriauxde coopération économique(PTCE), pour en mesurer l’effica-cité.Rénovation énergétiqueSylvia Pinel a lancé le1erjuillet le “Club national desinitiatives locales pour la réno-vation énergétique”.La CGL analyse la taxe d’habitationLa Confédération générale du logement aréalisé une étude qui montre que, de façongénérale, les communes riches ont des tauxde taxe d’habitation faibles: disposant deressources abondantes, elles peuventmodérer la pression fiscale. À l’inverse, lescommunes qui ont une plus faible propor-tion de ménages imposables, ont un tauxde taxe d’habitation élevé. Dans le cadred’une réforme de la taxe d’habitation, leprésident de la CGL, Michel Fréchet, préco-nise de davantage prendre en compte lesrevenus des contribuables.
8juillet 20146JURIShebdoimmobilier••RÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations3juin2014ANp.4528n°3469Philippe Le RayApp. UMP,MorbihanPPRN et plan de prévention des risqueslittorauxÉcologieLa circulaire du 22 février 2012 a demandé de concentrer les moyens pour laréalisation des plans de prévention des risques naturels prioritaires. Le projetd'instruction 2014-2015 reprend ces priorités. L'avancement des PPRN estréalisé en continu au moyen de la base de données GASPAR. La préventiondes risques littoraux fait l'objet d'une instruction du 2 aout 2011 qui fixe 303communes pour lesquelles un PPRL est prioritaire. L'Etat a prescrit les PPRLde 273 communes, 55 disposent d'un PPRL opposable.3juin2014ANp.4530n°4797Isabelle Le Callennec,UMP, Ille-et-VilaineDéchets d'amianteÉcologieLe stockage des déchets d'amiante est régi par l'arrêté du 12 mars 2012. Lesdéchets d'amiante ne sont plus acceptés dans les installations de stockagedes déchets inertes et les carrières. Ils doivent être éliminés dans les installa-tions de stockage de déchets dangereux. En cas de dépôts sauvages dedéchets, le maire peut mettre en demeure le responsable et assurer d'officel'élimination aux frais du responsable. Le Gouvernement travaille à la miseen place d'une exemption de taxe générale sur les activités polluantes sur lestockage de déchets amiantés dans les installations dûment autorisées.3juin2014ANp.4543n°26032Jacques Cresta,SRC, Pyrénées-OrientalesÉvolution de la RT2012?ÉcologieLa réglementation thermique 2012 a été élaborée àpartir de septembre 2008 avec une large concerta-tion. Elle a recherché l'optimum technico-économique en s'appuyant sur des nombreuses simu-lations. Le surcoût de construction est de 5 à 8 %. Unlarge bouquet de solutions techniques est disponible.La demande d'assou-plissement de la RT enfonction de l'usage desbâtiments est doncimplicitement rejetée.3juin2014ANp.4573n°55588GuillaumeChevrollier,UMP, MayenneConvention AERAS(s'as-surer et emprunter avecun risque aggravé desanté)FinancesLa convention AERAS renouvelée signée en février2011 permet d'élargir l'ac-cès au crédit des personnes qui ont un risque aggravé de santé. La demanded'assurance est alors examinée à trois niveaux successifs. En 2012, 97 % desdemandes présentant un risque aggravé de santé ont reçu une propositiond'assurancecouvrant au moins le risque de décès; près de 130000 garantieinvalidité spécifique AERAS ont été proposées par les assureurs.3juin2014ANp.4580n°31830Maurice Leroy,UDI, Loir-et-CherFiabilisation des DPELogementUn plan de fiabilisation du diagnostic de perfor-mance énergétique a été établi et les DPE fiabiliséssont entrés en vigueur entre le 1eravril et le 1ermai2013. Des améliorations sensibles ont été constatées.Une évaluation sera con-duite en fin d'annéeconclut la réponse.3juin2014AN, p.4580n°39135Jean-Yves LeDéaut, SRC, Meur-the-et-MoselleRésiliation d'un baild'habitabilité pour rai-son de santéLogementL'article 15 de la loi du 6 juillet 1989 prévoyait uncongé de préavis réduit pour les locataires âgés deplus de 60 ans dont l'état justifie un changementde domicile. Le locataire doit apporter la preuvede l'incompatibilité entre le logement et sa santé(Civ. 3e29 janvier 2002). La loi ALUR prévoit désor-mais que le locataire doit fournir un certificatmédical mais elle a supprimé la condition d'âge.La réponse précise queces règles s'appliquentaux baux signés aprèsl'entrée en vigueur de laloi nouvelle.3juin2014ANp.4580n°43190Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleDémolition et construc-tionsLogementLorsque la démolition et la construction ont fait l'objet de deux demandes, ellespeuvent être instruites séparément mais elles sont indissociables. Si la demandeinitiale n'a porté que sur la construction, et que la démolition n’a pas fait l’objetd’autorisation mais a fait l'objet d'une régularisation, cela n'affecte pas la régular-ité du permis de construire. Le bénéficiaire peut donc poursuivre les travaux.10juin2014ANp.4747n°47240Marcel Bonnot,UMP, DoubsRéseaux. Constructionde maison LogementLors des raccordements d'une maison individuelle, il est souhaitable que lesdifférents services distributeurs d'énergie, d'eau et de télécommunicationscollaborent pour une action cohérente. Les articles L 2224-35 et 36 du CGCTpermettent déjà une utilisation partagée des infrastructures électriques etproposent par exemple une procédure d'enfouissement coordonné. Leguichet unique (art. R 554-4 du code de l'environnement) permet un partagedes informations liées aux projets de travaux.10juin2014ANp.4749n°46635Sylviane Alaux,SRC, Pyrénées-Atlantiques Observatoires des loyersLogementLa mise en place des observatoires de loyers est unélément indispensable au dispositif d'encadrementdes loyers prévu par la loi ALUR. Des observatoirespilotes ont été mis en place en 2012 et 14 nou-veaux observatoires vont être mis en place en 2014.Ils s’ajouteront aux 19observatoires pilotes.10juin2014ANp.4749n°49048Martial Saddier,UMP, Haute-SavoieSuppression du COSLogementLe COS est un outil inadapté,parfois surestimé, parfois sous-estimé. Le casdes parcelles d'angle est mal pris en compte. L'article 157 de la loi ALUR pré-voit la suppression du COS à compter des demandes de permis déposées àcompter de la date d'entrée en vigueur de la loi. Les documents d'urbanismeexistant ne sont donc plus opposables aux nouveaux projets.Mais cette dis-position ne s'applique pas aux POS. Mais ces documents ont vocation à dispa-raître dans un délai de 3 ans. Les PLU en cours d'élaboration ne peuvent plusprévoir de COS. La suppression du COS a pour corollaire la suppression ducontrôle des divisions de terrains bâtis (art. L 123-1-11).À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.▲▲
8juillet 20147JURIShebdoimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSBIBLIOGRAPHIECabinets ministérielsLogement: Claude Fleutiaux est nommédirecteur adjoint du cabinet de SylviaPinel. Sophie Lafenetreest nomméeconseillère technique construction urbanis-me. (Arrêté des 17 et 18juin2014, J.O. des24 et 28juin, @).Commerce, artisanat, consommation etéconomie sociale et solidaire: Clément Pru-nièresest nommé chef de cabinet de Caro-le Delga.(Arrêté du 20juin2014, J.O. du 25juin, @).Affaires régionalesStéphane Daguinest nommé secrétairegénéral pour les affaires régionales auprèsdu préfet de la région Poitou-Charentes.(Arrêté du 24juin2014, J.O. du 25juin, @)Affaires culturellesChristine Richetest nommée directricerégionale des affaires culturelles de Cham-pagne-Ardenne.(Arrêté du 19juin2014, J.O. du 26juin, @)MagistratureTribunaux de grande instanceSont nommés présidents de TGI: Marie-Noëlle Ivanes-Abba (Mont-de-Marsan,Estelle Lamotte-Genet (Saumur), ChantalOllier-Chassang (Tulle) et Alexandra Blan-chard-Pierre (Saint-Gaudens).(Décret du 24juin2014, J.O. du 26juin, @).Organismes publicsINRAP: DominiqueGarcia, professeurdes universités, est nommé président del'Institut national de recherches archéolo-giques préventives. (Décret du 24juin2014,J.O. du 26juin, p.10563).CSTB: sont nommés administrateurs duCentre scientifique et technique du bâti-ment: Etienne Crépon (pour le ministrechargé de la construction), Hoang Bui(pour le ministre de l'industrie), Emma-nuelle Gay (pour le ministre de l'environ-nement) et Patrick-Paul Duval (pour leministre chargé de la recherche scienti-fique et technique). (Décret du 25juin2014,J.O. du 28juin, p.10722).Conventions collectivesPersonnel des huissiers de justice: l'ave-nant n°45 du 19décembre 2013 relatif à lagrille des salairesa été étendu par arrêtédu 12juin2014(J.O. du 28juin, p.10723).Immobilier: l'avenant n°60 du20février 2014, relatif aux salairesminima,est étendu par arrêté du 19juin2014 (J.O.du 28juin, p.10724).Certificats électroniquesUn arrêté du 13juin2014 approuve le réfé-rentiel général de sécurité et précise lesmodalités de mise en œuvre de la procédu-re de validation des certificats électroniques. Ce référentiel définit les règles de sécuritéà respecter pour les échanges électro-niques entre les usagers et les autoritésadministratives et entre les autorités admi-nistratives. Il est disponible sur le sitewww.ssi.gouv.fr/rgs. (JO du 24juin2014, p.10361).Tarif des huissiersLa cotisation due par les huissiers au titrede leur garantie professionnelle est appe-lée par la chambre nationaledes huissierset non plus par les chambres départemen-tales.Les sommes détenues par les huissiers pourle compte de tiersdoivent être déposéessur un compte spécialement affecté,lorsque ces sommes sont en espèces.Le décret modifie aussi certains tarifs. C'estle cas par exemple dutarif liés aux expul-sions et constats.Expulsion: notification du préfet de l'assi-gnation aux fins de constat de la résiliation(art. 24 de la loi de 1989) : 14 taux de base.Constats: lettres de convocation des par-ties à un état des lieux locatifs (loi de1989) : 7 taux de base.(Décret n°2014-673 du 25juin2014 modi-fiant le décret n° 56-222 du 29février 1956pris pour l'application de l'ordonnance du2novembre 1945 relative au statut des huis-siers de justice ainsi que le décret n°96-1080du 12décembre 1996 portant fixation dutarif des huissiers de justice en matière civileet commerciale, J.O. du 26juin, p.10474).Deux arrêtés relatifs aux travaux- L’arrêté du 18juin2014 modifie diversarrêtés relatifs à l'exécution de travaux àproximité des réseaux de transport et dedistribution et au téléservice « reseaux-et-canalisations.gouv.fr Ce texte modifie les arrêtés des 22 et 23décembre 2010, du 15février 2012 et du19 février 2013 relatifs à la mise en œuvrede la réforme anti-endommagement.Il assure une cohérence avec le code dutravail, encadre la dématérialisation deséchanges entre déclarants et exploitant,limite l'obligation d'investigations complé-mentaires aux chantiers les plus sensibles,et révise le règlement de certification desprestataires en localisation des réseaux.(J.O. du 29 juin 2014, p. 10755).- Un arrêté du 19 juin définit les formatsde fichier numériques permettant l'envoidématérialisés des déclarations préalableaux travaux et des avis de travaux urgents.(Arrêté du 19juin2014 pris en application duIV de l'article 3 de l'arrêté du 15février 2012modifié relatif à l'exécution de travaux àproximité de certains ouvrages souterrains,aériens ou subaquatiques de transport ou dedistribution, J.O. du 29juin, p.10761).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 566UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAU FIL DU J.O.L’annuaire des SCPIde l’IEIF est paru.Cette 28 édition fournit des données syn-thétiques du secteur et des fichesdétaillées des 157 SCPI du marché. 73 Tel: 01 44 82 63 63. Info@ieif.fr
8juillet 20148JURIShebdoimmobilier••PRÉSIDENTDECENTURY21 FRANCE>Quelles sont les grandes tendances dumarché du logement?L.V.: “Au 1ersemestre 2014, les prix moyensau m2ont reculé de -0,4% (en un an). Labaisse est de -0,6% pour les appartements etde -0,3% pour les maisons. Le volume desventes a baissé de -2,8%, mais celui desappartements a davantage reculé (-6,8%).Le repli est même de -10% au 2etrimestre2014. Le délai de vente moyen a augmentéde 2 jours à 93 jours.A Paris, les prix au m2 ont progressé de0,3% et le volume des ventes de 5,2% maisle prix de vente moyen est en repli de -4%.En Ile-de-France, les prix reculent de -1%,les volumes sont stables, sauf pour lesappartements (-10,4% au 2etrimestre 2014).On constate des baisses de prix dans 14régions (la plus forte baisse est en Lorraineavec -9,1%) et des hausses de prix dans 6régions.Les taux restés à un niveau historiquementbas et le léger recul de prix ont permis auxmoins fortunés d’acquérir leur logement.Mais si les taux remontent, le marché risquede se bloquer.D’ici la fin de l’année, nous tablons sur unelégère hausse des prix (0 à 3%), mais nousattendons des mesures fiscales pour relancerle secteur locatif privé.”>Comment expliquer ce recul des ventes?L.V.: “La loi ALUR impose de réunir de nom-breux documents lors de la vente d’un loge-ment en copropriété: trois PV d’assembléegénérale, le règlement de copropriété, le carnetd’entretien... Les promesses de vente peuventatteindre 650 pages contre une centaine avantla loi ! Évidemment, rassembler tous ces docu-ments prend du temps; certains n’ont pas étéconservés par les vendeurs ou ces derniers nesavent pas où ils les ont archivés. C’est loind’être simple. La loi ALUR, entrée en vigueurle 27 mars 2014, a donc grippé les ventes d’ap-partements. Pour aboutir, celles-ci nécessitentun à deux mois supplémentaires de collecte dedocuments. Le recul des ventes de l’ordre de7 % au 1ersemestre 2014 correspond à une per-te de plusieurs milliers de transactions à causede la loi ALUR. Nous en avons chiffré l'impactécologique: l’écart de poids de 650 g pour unemoyenne de 1,7 envoi par contrat correspondà 425 tonnes de papier supplémentaires, soit30 hectares de forêt !”>Que préconisez-vous?L.V.: “Nous avons rencontré le cabinet de laministre du logement et nous lui avons faitpart de deux propositions. La première seraitde limiter l’obligation de transmettre le règle-ment de copropriété à celui du lot principal.La seconde serait d’autoriser une dématéria-lisation de la transmission des documents,par exemple via une clé USB certifiée ou unmail avec signature électronique. Le ministè-re réfléchit à cette proposition. Par ailleurs, ilfaut mettre fin à l’encadrement des loyers quiest inutile ; même à Paris, les loyers ont moinsaugmenté que l’inflation. Pour faire baisserles prix de l’immobilier et fluidifier le marché,une seule solution s’impose: il faut doncconstruire davantage, même dans Paris, enlibérant les terrains publics de la RATP et dela SNCF par exemple, et en évitant de recou-rir à des ventes aux enchères qui font monterles prix.”>Comment se comporte le marché desventes à investisseurs?L.V.: “Nous constatons une baisse desventes à titre d’investissement locatif pour le5esemestre consécutif. Ces ventes ne repré-sentent plus actuellement que 15,3 % destransactions. Depuis 2012, ce marché a recu-lé de 22 %. Nous avions dit que la modifica-tion des règles entre bailleurs et locatairesallait affecter l’investissement, et c’est ce quis’est produit. Les bailleurs ont perduconfiance dans l’investissement locatif, etcela appauvrit l’offre en locations dispo-nibles sur le marché, ce qui va, à terme,pénaliser les locataires qui ne trouverontplus où se loger. Il est donc urgent de redon-ner confiance aux bailleurs.”Laurent Vimont: “La loi ALUR a fait perdre plusieurs milliers de transactions”Le président de Century 21 France fait part de son analyse du marché du logementet de l’impact de la loi ALUR. L’alourdissement des formalités a fait reculer le volu-me des transactions.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineINTERVIEW>Quel a été l’impact de lamesure de réduction de25% de la plus-value surles ventes de logement?L.V.: “Cette mesure, quine concerne pas les ventesde résidences principales, exonérées deplus-value, n’a eu visiblement que très peud’impact.”>La réforme du PTZ pourrait-elle contri-buer à améliorer le marché?L.V.: “Ce n’est pas la solution que nous pré-conisons: mettre en place un PTZ dans l’an-cien fait monter les prix. Je l’avais déjà expli-qué à Benoist Apparu et cela s’est vérifié. Cequ’il faut, c’est soutenir l’achat dans le neufpour favoriser la construction. Les récentesannonces du Gouvernement sont donc, surce point, positives, mais il faut faire attentionà ce que l’annonce de mesures fiscales qui nes’appliqueront que dans quelques mois nebloque pas les ventes, dans l’attente de leurentrée en vigueur.”>Que penser des règles de plafonnementdes honoraires de location?L.V.: “La décision de plafonner le montantdes honoraires de location répond à un pro-blème spécifiquement parisien. Mais il auraitmieux valu commencer par faire appliquer laloi et sanctionner ceux qui ne respectaient pasl’obligation de répartir par moitié la commis-sion entre bailleur et locataire.”>Qu’attendez-vous de la création duConseil national des professions immobi-lières?L.V.: “S’intéresser à ce que va faire ceConseil me paraît bien plus important quede savoir qui va en assurer la présidence !L’essentiel est d’améliorer la formation pro-fessionnelle initiale des agents immobilierset de leurs collaborateurs pour qu’ils aientde bonnes bases juridiques, fiscales, finan-cières ou en techniques du bâtiment. Il fautau moins 100 heures de formation. Cela peutêtre mis en place sous forme de référentiel.Chez Century 21, nous avons déjà rendu laformation obligatoire, y compris pour lescollaborateurs.”
8juillet 2014JURIShebdoimmobilier••PUBLICATIONOUI, je souhaite commander le numéro hors-série de Jurishebdo consacré àla loi PINEL du 18 juin 2014Tarif normal:77,38 HT (+ TVA à 2,1%) soit 79 TTCTarif abonné:En tant qu’abonné à Jurishebdo, je bénéficie d’une réduction de 20euros.57,79 HT (+ TVA à 2,1%) soit 59 TTCCi-joint mon chèque de 79 ou 59 TTC à l’ordre de JURISHebdoJe recevrai une facture acquittée avec l’envoi du numéro Hors-Série loi PINELdès réception de mon paiement.BULLETIN DE COMMANDE «HORS SERIE LOI PINEL»A RETOURNER A JURISHEBDO IMMOBILIER,168 AV. MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTMerci de compléter vos coordonnées(le mèlest indispensable si vous souhaitez recevoir la version pdf du hors-série)NOM:MÈL:PRÉNOM:TEL.:SOCIÉTÉ:FAX:ADRESSE:Signature et cachet de la société:Loi PINELHors-série de Jurishebdo Immobilierjuillet2014La rédaction de Jurishebdo Immobilier vous propose:un hors-série consacré à la loi relative à l’artisanat, au commerce et aux très petites entre-prises du 18 juin2014dite loi Pinel. Cette loi modifie notamment le régime des baux com-merciaux et elle réforme le droit de l’urbanisme commercial.Ce hors-série de Jurishebdo reprend les analyses parues au fil de ces derniers mois dans lalettre Jurishebdo Immobilier. Il comprend notamment:- une présentation par articledes 73 articles de la loi; - une synthèse des travaux parlementaires: projet de loi, lectures à l’Assemblée et au Sénat,- une tabledes articles.- plusieurs commentaires de cabinets d’avocatsUne version électronique vous sera adressée à votre adresse mèlFormat A5, 56 pages - juillet2014.juillet 2014▲▲