– 2 – Jurisprudence –
Vente : Adhésion obligatoire à une association syndicale
Prêt immobilier : Devoir de conseil du banquier
Urbanisme : Affichage du permis de construire
– 3 – A l’Assemblée –
Vers une réforme du droit des contrats
PLF : nuisances sonores, cession d’immeuble à un euro symbolique
Professions réglementées
Communes nouvelles
Taxation des résidences secondaires
– 4-5 – Réglementation –
Accessibilité : Commission d’accessibilité / Travaux dans les immeubles existants / Les Agendas d’accessibilité programmée (Ad’AP)
Construction : Recharge des véhicules électriques / Travaux à proximité des monuments historiques / Sanitaires / Contrats de concession
Fiscalité: Métropole de Lyon
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du JO –
– 8 – Rencontre –
Baux commerciaux et procédure collective : Selon Philippe Roussel Galle, la réforme de la déclaration de créance va tarir le contentieux
18novembre20142JURIShebdoimmobilier••VENTE-PRÊTSIMMOBILIERSVente■Adhésion obligatoire à une asso-ciation syndicale (CA Paris, Pôle 4, ch. 9, 6 nov. 2014,n°13/01017)Une SCI avait acquis deux immeubles dansle périmètre d’une ZAC, mais elle contestaitson obligation de payer des factures decharges émises par une société à capitalvariable (SACV) assurant l’exploitation deservices communs inter-entreprises. Ellesoutenait que le cahier des charges luiimposant une adhésion obligatoire à l’asso-ciation syndicale ne lui était pas opposable(un procès-verbal de l’association syndicalede 1974 prévoyait la reprise par la SACV desobligations de l’association syndicale).En première instance, le tribunal avaitcondamné la SCI à payer les factures liti-gieuses et la cour d’appel confirme la déci-sion:L’arrêt cite les articles L311-1 et L 311-6 ducode de l’urbanisme, relève que la SCI aacquis en 2002 et en 2006 des lots dans uneZI et une ZAC de Saint Ouen l’Aumône etque les immeubles sont soumis à un cahierdes charges établi en 1972 par l’EPA de laville nouvelle de Cergy Pontoise dont copiea été remise à l’acquéreur et incorporéedans l’acte d’acquisition. Le cahier descharges comprend les statuts de l’associa-tion syndicale des acquéreurs de la zoned’activité à laquelle l’adhésion est obligatoi-re. En 1974 a été créée une SACV qui a suc-cédé à l’association syndicale.“Le cahier des charges du parc d’activité duVert Galant de janvier1985 prévoit notam-ment […] la constitution, entre tous les pro-priétaires et utilisateurs des lots de la zoned’activités, d’une société anonyme à capitalvariable et personnel variables à laquelledevaient obligatoirement adhérer lesacquéreurset les utilisateurs de lots. Il étaitprécisé que, compte tenu du caractère d’in-térêt collectif des services communs géréspar la SACV du Vert Galant, l’adhésion étaitdéfinitive et obligatoire.Dès lors, il ne peut être contesté que la SCIRivoli Anjou en procédant à l’acquisition delots immobiliers dans le parc d’activité duVert Galant et des Béthunes, a accepté lecahier des charges de ladite zone et adhéréobligatoirement à la SACV dans le cadre ducahier des charges du parc d’activité, peuimportant que la SCI Rivoli Anjou n’aitjamais contracté avec la SACV, l’obligationd’adhérer à une société d’exploitation deservices communs interentreprises prévuepar le cahier des charges d’une zone d’amé-nagement dérogeant au principe de l’effetrelatif des conventions […]Ainsi, force est de constater que par sonadhésion à la SACV, la SCI Rivoli Anjou s’estengagée à respecter le règlement intérieurde la sociétéqui dispose que les charges defonctionnement et de structure sont répar-ties au prorata entre les sociétaires quibénéficient de toutes les prestations dis-pensées sur le parc d’activité.Si la SCI Rivoli Anjou produit des baux com-merciaux qu’elle a consentis sur lesimmeubles dont elle est propriétaire sur leszones concernées, elle ne justifie pas de cequ’elle a averti les locataires de l’obligationd’adhérer à la SACV et que ceux-ci ont régléles charges en ses lieu et place.Elle doit donc être tenue personnellementdu règlement des chargesqui ont été appe-lées par la SACV qui ne portent que sur lesprestations relatives à la sécurité, au gar-diennage ou à l’entretien du parc d’activitéqui concernent l’ensemble des adhérents,les factures de service commun dont elle nebénéficie pas ne lui ayant pas été imputées.”Observations:Cet arrêt tire les consé-quences de la validité d’une adhésion obli-gatoire à une association syndicale, lors del’acquisition d’un immeuble qui dépendd’une ZAC. La participation aux chargesdes services gérés par l’association est doncobligatoire. Le propriétaire bailleur auraitpu par contrat transférer l’obligation à seslocataires, mais faute de produire un bailattestant ce transfert et le paiement parses locataires, il est jugé tenu personnelle-ment à l’obligation.Prêt immobilier■Devoir de conseil du banquier(CA Paris, Pôle 5, ch. 6, 6 nov. 2014,n°13/20039)Un couple avait obtenu un prêt de123000euros en 2003 pour financer unbien immobilier. Puis il avait obtenu un 2eprêt de 121000euros en 2004 pour l’achatd’un 2ebien. Or à compter de 2010 leséchéances de prêt n’étant plus honorées,M. avait obtenu un plan de surendette-ment. Mais le plan n’étant pas respecté, labanque avait engagé une action en paie-ment. L’emprunteur estimait que la banqueavait commis une faute en lui prêtant dessommes excessives mais cette argumenta-tion est repoussée:La cour d’appel observe que le couple arevendu les biens qui avaient été financéspar les prêts, sans rembourser ces prêts.“Considérant que le banquier a un devoirde conseil et de mise en garde envers lesemprunteurs profanes en cas de créditexcessif; […]Considérant que compte tenu de la ventede leur maison le 26août 2004, [lesemprunteurs] ne peuvent prétendre que lesecond prêt était disproportionné auregard de leurs seuls revenus, dès lors qu’ilsdisposaient d’un capital suffisant pour rem-bourser le premier prêt par anticipation oubien par le règlement des échéances jus-qu’au terme de l’emprunt;Considérant qu’il est également établi qu’àla suite de la vente de leur appartementdans l’Essonne consécutif à leur séparation,ils ont, chacun perçu leur part du prix devente en février2007 […] qu’ils n’ont pasutilisé ces sommes pour apurer leur dette etrégler le prêt qui a servi à financer le bien;[…]Considérant que la banque n’a commis aucu-ne faute, même en admettant qu’elle aitreçu la lettre du 12juillet 2004 des emprun-teurs lui proposant de rembourser leur prêtdu 27août 2003 par anticipation, sans péna-lités, et qu’elle n’y ait pas répondu; que cesont les appelant qui sont fautifs pour avoircessé de rembourser leurs prêts malgré lavente des immeubles qu’ils avaient servis àfinancer; que la caution du Crédit Logementgarantissant la banque de la défaillance desemprunteurs est subsidiaire, ne bénéficiequ’à la banque et ne dispense pas lesemprunteurs de leur obligation de rembour-ser les sommes empruntées”.La cour confirme la condamnation desemprunteurs à rembourser les prêts.Observations:Le principe rappelé par lacour d’appel est que le banquier prêteur aun devoir de conseil et de mise en gardeen vers l’emprunteur profane, en cas decrédit excessif. En l’espèce toutefois, lebanquier n’a pas violé cette obligation, euégard aux facultés contributives desemprunteurs à la date d’octroi du crédit.De plus, les emprunteurs avaient revendules biens sans rembourser l’emprunt, ils sesont finalement trouvés dans l’incapacitéde payer. Cette situation est imputable àleur attitude, non à l’inexécution par labanque de son devoir de conseil.JURISPRUDENCE■Affichage du permis de construire“La circonstance que l’adresse de la mairien’ait pas été mentionnée sur l’affichage neconstitue pas un manquement de nature àrendre l’affichage insuffisant”. Cette appré-ciation de la cour administrative d’appel deVersailles est confirmée par le Conseil d’Etat.(CE, 17oct. 2014, 6esous-section, n°375157) 18novembre20143JURIShebdoimmobilier••Le 30octobre, les députés ont examiné leprojet de loi de modernisation et de simpli-fication du droit dans les domaines de la jus-tice et des affaires intérieures.■Successions de faible montantLa garde des sceaux brosse le tableau desmodifications du droit qui sont portées par cetexte, notamment eu égard au droit des suc-cessions. Par exemple un article instaure unmode de preuve simplifié de la qualité d’hé-ritier pour les successions d’un montantmodeste. S’agissant de l’article 3, ChristianeTaubira reconnaît une divergence avec leSénat relative à l’habilitation donnée au Gou-vernement de réformer par ordonnance ledroit des obligations. Consciente des réti-cences des parlementaires face aux ordon-nances, la ministre leur a transmis en amontles projets d’ordonnance. Sur le fond, la réfor-me vise notamment à introduire de la prévi-sibilité dans le droit des contrats, à codifier lesrègles établies par la jurisprudence.La rapporteure, Colette Capdevielle, indiqueque la commission mixte paritaire n’est pasparvenue à un accord sur l’article 3 car lessénateurs se sont opposés sur cette habilita-tion (JO AN déb. 31 oct. p.8204). Elle jugeque le principe de réalité doit conduire àaccepter l’habilitation, à défaut de quoi cetteréforme nécessaire sera reportée sine die.S’agissant du mode simplifié de la qualitéd’héritier, un amendement a exclu toute suc-cession immobilière de ce mode de preuve.Laurence Abeille souligne la diversité desmatières qui sont traitées dans ce texte:autorisation donnée aux sourds et muets defaire établir un testament authentique avecassistance d’un interprète en langue dessignes, réforme du Tribunal des conflits (quine sera plus présidé par le Garde desSceaux), statut de l’animal… (p.8207) ouencore, comme l’évoque Marc Dollez, allé-gement du contrôle exercé par le juge dansle cadre de l’administration légale souscontrôle judiciaire ou allongement de ladurée initiale maximale des mesures detutelle à 10 ans en cas de pathologie lourdenon susceptible d’amélioration.L’article 1ercomporte une série d’habilita-tions à modifier par ordonnances le droitdes personnes majeuresprotégées (votep.8212).L’article 1erbisest relatif au statut des ani-maux, introduit sur amendement de JeanGlavany. L’article 2vise notamment larédaction des testamentspour les personnessourdes ou muettes. L’article 2 bis Aconcer-ne les successions d’un montant modeste,permettant de payer rapidement les fac-tures, de clôturer des comptes (vote p.8219).■Vote de l’article 3La liste des habilitations prévues par l’article3comporte 13 thèmes (voir encadré).L’article a été voté sans amendement, maissous les critiques de Jacques Myard quali-fiant la garde des sceaux de “Madame lePremier consul”!A signaler parmi les autres textes adoptés, levote de l’article 14 bisqui institue un tribu-nal foncier de Polynésie française. L’en-semble du projet a été voté (p.8221).En raison de l’échec de la commission mixteparitaire, le projet de loi a été renvoyé auSénat. ●AL’ASSEMBLÉEAUPARLEMENTVers une réforme du droit des contratsLes députés ont voté une habilitation du Gouvernement à réformer par ordonnancele droit des obligations.Le PLF■Nuisances sonoresSuite des débats sur le projet de loi definances le 20octobre. Jacques-Alain Bénistia proposé un amendement relatif au plafon-nement de la taxe sur les nuisances sonoresaériennes (TNSA) afin de favoriser le finan-cement de l’isolation phonique des loge-ments situés à proximité des aéroports(n°191, JO AN déb. 21 oct. p.7557). Il a étérejeté (p.7569).À propos d’un autre amendement (n°152sur le même sujet), Christian Eckert rappel-le que le taux de participation des subven-tions est passé de 80% à 100% et que l’as-siette des secteurs éligibles au dispositifavait augmenté de 45000 logements(p.7561) et il demande le renvoi de cettequestion à la loi de finance rectificative.L’amendement a été retiré.■Cession d’immeuble à un eurosymboliqueAprès l’article 22, le secrétaire d’État au bud-get a proposé de proroger le régime de ces-sions à l’euro symbolique des immeublesdomaniaux reconnus inutiles par le ministè-re de la défense aux collectivités locales. Ledispositif doit être prolongé jusqu’à fin 2019.Christian Eckert rappelle que si les cessionsintéressent des logements, elles ne peuventêtre effectuées qu’au profit d’opérateur delogement social. L’amendement (n°870) aété voté (p.7611).La première partie du PLF a été voté le21octobre (JO 22 oct. p.7642).■Professions réglementéesJacques Myard interpelle le ministre del’économie sur le choix du Gouvernementde trouver des boucs émissaires. Le députécite notamment les notaires dont il indique“qu’ils assurent la sécurité juridique desFrançais qu’ils conseillent, eux, gratuite-ment”. Il ajoute “ce n’est pas leur monopolequi coûte cher, ce sont les taxes de l’État”.Emmanuel Macron répond que ce n’est pasle projet caricatural qui lui est présenté qui aété retenu et précise “je ne peux pas vouslaisser dire que nous allons supprimer l’ex-clusivité des actes authentiques […] parceque nous ne le ferons pas”. Il ajoute que l’ac-cès à la profession du notariat peut semoderniser. (JO AN déb. 29 oct. p.8037).Les 13 thèmes de réforme dudroit des contrats1. Affirmer les principes généraux du droit telque la bonne foi et la liberté contractuelle.2. Simplifier les règles applicables aux condi-tions de validitédu contrat (consentement,capacité…)3. Affirmer le principe du consensualisme.4. Clarifier les règles relatives à la nullitéet lacaducité.5. Clarifier les dispositions sur l’interprétationdu contrat, et spécifier celles qui sont propresau contrat d’adhésion.6. Consacrer la possibilité pour les partiesd’adapter leur contrat en cas de changementimprévisible des circonstances.7. Clarifier les règles relatives à la duréeducontrat.8. Regrouper les règles applicables à l’inexé-cution du contratet introduire la possibilitéd’une résolution unilatérale par notification.9. Moderniser les règles applicables à la ges-tion d’affaireset au paiement de l’indu etconsacrer la notion d’enrichissement sanscause.10. Introduire unrégime général des obliga-tions (obligations conventionnelles, à terme,alternatives…).11. Regrouper l’ensemble des opérations des-tinées à modifier le rapport d’obligation(action directe, cession de créance, cession dedette, cession de contrat…).12. Simplifier les règles de preuvedes obliga-tions.13. Aménager en conséquence toute disposi-tion législative. Accessibilité■Commission accessibilitéLa commission consultative de sécurité etd'accessibilité est chargée dans chaquedépartement d'émettre des avis pour éclai-rer l'autorité de police des questions desécurité dans les IGH et les ERP ou de l'ac-cessibilité aux personnes handicapées. Unnouveau décret supprime la participationdes agents du ministère du logement à cescommissions, sauf pour les visites des ERPde plus de 300 personnes.Le texte modifie le décret du 8mars 1995et fixe la composition des diverses commis-sions: sous-commission départementale,commission d'arrondissement, intercom-munale ou communale de sécurité, groupede visite.(Décret n°2014-1312 du 31octobre 2014modifiant le décret n°95-260 du 8mars1995 relatif à la commission consultativedépartementale de sécurité et d'accessibili-té, J.O. du 4 nov. p.18514).■Travaux dans les immeublesexistantsUn décret du 5novembre fixe des règlesspécifiques pour l'accessibilité des ERP dansles immeubles existants.L'article R 111-19-8 modifié prévoit desrègles pour les ERP installés dans les bâti-ments existants: les travaux d'extension oude modification doivent permettre auminimum le maintien des conditions d'ac-cessibilité. En cas de constructions de sur-faces nouvelles, ces parties doivent êtreaccessibles.Le même article prévoit pour les ERP de 5ecatégorie, existants ou créés dans un cadrebâti existant, la possibilité pour une partieseulement du bâtiment d'être accessible.Le décret modifie l'article R 111-19-10admettant pour le préfet la faculté d'ac-corder des dérogations. 4 cas sont prévus :- impossibilité technique liée à l'environne-ment du bâtiment,- contraintes liées à la conservation dupatrimoine architectural,- disproportion manifeste entre les amélio-rations de l'accessibilité et leur coût,- lorsque les copropriétaires d'un bâtimentd'habitation s'opposent en AG aux tra-vaux d'accessibilité.(Décret n°2014-1326 du 5novembre2014modifiant les dispositions du code de laconstruction et de l'habitation relatives à l'ac-cessibilité aux personnes handicapées desétablissements recevant du public et des ins-tallations ouvertes au public, J.O. du 6 nov.p.18730).■Les Ad’APÉgalement daté du 5novembre, ce décretdéfinit les agendas d'accessibilité program-mée, en application de l'ordonnance du26septembre 2014. Cet Ad'AP permet deprolonger l'échéance de 2015 pour la miseen accessibilité des bâtiments recevant dupublic en contrepartie de la mise en placed'un dispositif de suivi de l'avancement destravaux prévus. Dans le cadre d'une procé-dure de carence, les manquements auxengagements pris peuvent être sanctionnés.L'Ad'AP est approuvé par le préfet dedépartement (art. R 111-19-31 du CCH). Lemême préfet approuve, le cas échéant, lesprorogations de délais.Le propriétaire de l'ERP est responsable dudépôt de la demande d'Ad'AP, desdemandes de prorogation de délai et desdélais de mise en œuvre de l'agenda. Il estaussi responsable de la transmission desdocuments suivants: éléments de suivi del'agenda, attestation d'achèvement del'agenda. Toutefois, le bail peut prévoir letransfert de ces obligations à l'exploitant.Les règles relatives à l'attestation d'accessi-bilité sont fixées par l'article R 111-19-33.La conformité de l'établissement auxrègles d'accessibilité est établie par une« attestation d'accessibilité », dont lecontenu est fixé à l'article R 111-19-33.Le contenu du dossier de l'Ad'APfigure àl'article D 111-19-34. Il comporte notam-ment:- une présentation de la politique d'acces-sibilité,- la nature des travaux ou actions à réaliser,- la programmation des travaux à réaliser,- l'estimation financière de la mise enaccessibilité,Le dossier varie ensuite pour les cas sui-vants:- Approbation d'un Ad'AP portant sur uneseule période de 3 ans,- Ad'AP présenté pour plusieurs établisse-ments,- Approbation d'un Ad'AP portant surdeux périodes de 3 ans,- Approbation d'un Ad'AP portant sur troispériodes de 3 ans.Le dossier est adressé au préfet. Toutefoisil est adressé au maire s'il ne porte que surune seule période. Il est aussi adressé à lacommission pour l'accessibilité.Le délai d'instruction de la demande est de4 mois(art. R 111-19-36). L'article R 111-19-37 prévoit les modalités de consultation dela commission d'accessibilité.Les conditions requises pour permettrel'approbation sont précisées aux articles R111-19-36 et suivants.18novembre20144JURIShebdoimmobilier••RÉGLEMENTATION■Communes nouvellesLes députés ont examiné le 31octobre troispropositions de loi relatives à l’améliorationdu régime de la commune nouvelle, pourdes communes fortes et vivantes (n°2241,2244 et2310).La rapporteure Christine Pires Beauneexplique qu’il s’agit d’accélérer le regroupe-ment des 36767 communes en améliorant lerégime de la commune nouvelle issu de laloi du 16décembre 2010 (JO AN 1ernov.2014, p.8225). Elle indique par exemplequ’a été offerte la possibilité de faire évoluerles documents d’urbanisme des anciennescommunes avant la mise en place d’undocument unique et d’introduire des plansde secteurs au sein du PLU pour prendre encompte les spécificités urbanistiques desanciennes communes (p.8226).Marylise Lebranchu estime qu'il s’agit d’unoutil complémentaire à l’intercommunalitéqui prend place avant l’examen findécembre au Sénat et fin janvier à l’Assem-blée, du projet de loi portant nouvelle orga-nisation territoriale de la République.Paul Molac estime que le texte va favoriserla fusion des communes mais qu’il faudraitaller plus loin (p.8231).Sur les questions d’urbanisme, voir lesarticles5 et6. Ce dernier prévoit ainsi qu’encas de création d’une commune nouvelle, lePLU applicable aux anciennes communes res-te applicable. Les règles peuvent être modi-fiées jusqu’à l’approbation du PLU couvrantl’intégralité du territoire de la commune nou-velle. L’ensemble du texte a été voté (p.8248).■Taxation des résidences secon-dairesInterpellé par la députée Marie-Louise Fortle 4novembre, qui l’accusait de porter unnouveau coup au marché de l’immobilier,Christian Eckert répond que le Gouverne-ment propose une mesure ciblée, réservé auxzones tendues. Chaque conseil municipalpourrait instaurer une majoration de la taxed’habitation des résidences secondaires. ÀParis, il y aurait 175000 résidences secon-daires et 170000 demandes de logement enattente. Il s’agit de fluidifier le marché immo-bilier (JO AN déb. 5 nov. p.8331). À YvesFoulon le lendemain, il a précisé que les com-munes pourraient exonérer les personnesâgées ou celles qui auraient “besoin d’unedouble résidence pour des questions d’accèsau logement” (JO AN déb. 6 nov. p.8384).AL’ASSEMBLÉE La demande de prorogation de délai estfaite au plus tard 3 mois avant l'expirationdu délai imparti (art. R 111-19-42). Ellecontient notamment les éléments de justi-fication financière qui peuvent être appor-tés à l'appui de la demande et les cas deforce majeure ou difficultés techniques.Au titre du suivi de l'Agenda, le propriétai-re (ou l'exploitant) adresse au préfet etaux commissions pour l'accessibilité unpoint de situationà l'issue de la premièreannée et un bilan des travaux à la moitiéde la durée de l'agenda.(Décret n°2014-1327 du 5novembre2014relatif à l'agenda d'accessibilité programméepour la mise en accessibilité des établisse-ments recevant du public et des installationsouvertes au public, J.O. du 6 nov. p.18732).Construction■Recharge des véhicules élec-triquesEn application de la loi du 4août 2014, quivise à faciliter l'implantation sur le plannational d'un réseau de recharge des véhi-cules électriques, les « projets d'intérêtnational » sont exonérés du paiement dela redevance d'occupation du domainepublic, sous réserve d'accord des collectivi-tés concernées. La notion de projet d'inté-rêt national est définie par ce décret: ils'agit d'un projet qui concerne le territoired'au moins deux régions et qui assure unaménagement équilibré de ces territoires.Il s'agit de la capacité à participer au déve-loppement du réseau en fonction dunombre, de la localisation, des caractéris-tiques techniques et de la répartition desinfrastructures de recharges.Le texte précise les conditions de l'exonéra-tion, le contenu du dossier de demande etcelui de la description du projet.(Décret n°2014-1313 du 31octobre 2014 prispour l'application de la loi n°2014-877 du4août 2014 facilitant le déploiement d'unréseau d'infrastructures de recharge de véhi-cules électriques sur l'espace public, J.O. du 4nov. p.18517).■Travaux à proximité des monu-ments historiquesTexte d'application de la loi du 22mars 2012,un décret du 31 octobre refond le régimedes travaux effectués sur un immeuble:- adossé à un immeuble classé au titre desMH,- situé dans le champ de visibilité d'unimmeuble classé ou inscrit.La demande d'autorisation de travaux estadressée à la mairie de la commune oùsont envisagés les travaux par LR avec AR(art. R 621-96-1). Le contenu du dossier estfixé à l'article R 621-96-2 (pour un projetdans le champ de visibilité d'un immeubleclassé ou inscrit puis pour un projet sur unimmeuble adossé à un immeuble classé).L'ABF dispose d'un délai d'un mois pourfaire connaître son avis. A défaut, il estréputé avoir donné un avis favorable (art.R 621-96-10). En cas d'évocation par leministre, le délai d'instruction est porté à 4mois. Le ministre a un délai de 3 mois pourfaire connaître son avis.L'article R 621-16-1 nouveau du code dupatrimoine prévoit un régime de péremp-tion des autorisations de travaux délivréesau titre du code du patrimoine: l'autorisa-tion de travaux sur un immeuble classé estpérimée si les travaux ne sont pas entreprisdans un délai de 3 ans. L'autorisation estégalement périmée si les travaux sont,après ce délai, interrompus pendant unepériode de plus d'un an. Le bénéficiaire del'autorisation peut en demander la proro-gation.Le décret modifie l'instruction des procé-dures de création et de modification despérimètres de protection. La création estproposée par l'ABF et instruite par le pré-fet du département où se situe l'immeubleclassé ou inscrit (art. R 621-92). En cas demodification du périmètre, elle est propo-sée également par l'ABF mais elle est ins-truite soit par le préfet, soit, si elle est assu-rée conjointement avec l'élaboration oumodification d'un PLU ou d'une carte com-munale, par l'autorité compétente enmatière de PLU ou de carte communale.Lorsque le projet de périmètre est instruitpar le préfet de département, celui-ci saisitle préfet de région pour recueillir l'avis dela commission régionale du patrimoine etdes sites. Le préfet de département organi-se une enquête publique, il demande unavis aux communes concernées.Si le projet est instruit à l'occasion de l'éla-boration ou la modification d'un PLU oud'une carte communale, le préfet dedépartement peut saisir le préfet derégion pour recueillir l'avis de la commis-sion régionale du patrimoine et des sites.L'enquête publique porte à la fois sur leprojet de PLU et sur le projet de périmètrede protection.(Décret n°2014-1314 du 31octobre 2014portant simplification du régime des travauxsur les immeubles adossés aux monumentshistoriques ou situés dans leur champ de visi-bilité et adaptation de l'organisation admi-nistrative dans le domaine du patrimoine,J.O. du 4 nov. p.18519).■SanitairesUn décret du 6novembre supprime l'obli-gation de réaliser un sas entre le WC et lacuisine ou la salle de séjour (art. R 111-3 duCCH modifié).(Décret n°2014-1342 du 6novembre2014modifiant les règles générales de construc-tion applicables aux bâtiments d'habitation,J.O. du 8 nov. p.18908).■Contrats de concessionUn décret du 6novembre transpose ladirective du 26février 2014 sur l'attribu-tion du contrat de concession.Il définit les critères permettant de modi-fier les contrats de concession de travauxpublics en cours d'exécution, pour confierdes travaux supplémentaires au conces-sionnaire initial, en dehors de la survenan-ce d'une circonstance imprévue.(Décret n°2014-1341 du 6novembre2014modifiant le décret n°2010-406 du 26avril2010 relatif aux contrats de concession detravaux publics et portant diverses disposi-tions en matière de commande publique,J.O. du 8 nov. p.18908).Fiscalité■Métropole de LyonEn raison de la création de la métropolede Lyon, collectivité à statut particulier,une ordonnance du 6novembre2014 tireles conséquences de cette création dupoint de vue fiscal. L'article 2 définit lestaux plafonds. L'article 3 fixe les liens entreles taux. L'article 5 est relatif à la commis-sion départementale des valeurs locativesdes locaux professionnels. L'article 7 adap-te les mesures sur la taxe d'aménagementet le versement pour sous-densité. L'article9 vise la taxe de séjour. L'article 16 concer-ne la taxe sur les surfaces commerciales.(Ordonnance n°2014-1335 du 6nov. 2014relative à l'adaptation et à l'entrée en vigueurde certaines dispositions du code général descollectivités territoriales, du CGI et d'autresdispositions législatives applicables à la métro-pole de Lyon, J.O. du 7 nov. p.18820).18novembre20145JURIShebdoimmobilier••RÉGLEMENTATIONENBREF◆CFELe ministère des finances a indi-qué que les auto-entrepreneursdont le chiffre d’affaires étaitnul en2012 et2013 bénéficierontd’un dégrèvement automatique decontribution foncière des entre-prises. Cela concerne 110000auto-entrepreneurs.(Communiqué du 7novembre2014). 18novembre20146JURIShebdoimmobilier••RÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations14oct. 2014ANp.8632n°55070Hervé GaymardUMP, SavoieArchitectes et maîtresd'œuvreCultureLe Gouvernement n'entend pas créer de nouvelle profes-sion réglementée mais encourage les maîtres d'œuvre enbâtiment dans le respect des objectifs de qualité des con-structions et de protection des consommateurs pourdéfinir des règles homogènes de qualification, des cadrescommuns de formation et des règles déontologiques.De nombreuses ques-tions dans le même sens.14oct. 2014ANp.8650n°39053Marie-Jo Zimmer-mann,UMP, MoselleBalcons surplombant lavoie publique. Autorisa-tion?IntérieurAucune construction nouvelle ne peut empiéter sur l'alignement, sousréserve de règles particulières aux saillies (art. R 431-13 du code de la voirieroutière). Ces saillies peuvent être des balcons en surplomb du domaine pub-lic. La jurisprudence admet que si le PLU n'exige une autorisation d'occupa-tion temporaire du domaine public lorsque les parties en surplomb se situenten dessous d'une certaine hauteur, la demande de PC qui respecte cetterègle n'a pas à comporter d'autorisation de survol du domaine public (CAALyon 5février 2013). Il faut donc se référer à la réglementation locale.16oct. 2014Sénatp.2353n°10608Jean-Louis Mas-son,NI, MoselleAnnulation d'un procès-verbal d'infraction auxrègles d'urbanismeLogementLorsque le procès-verbal d'infraction aux règles d'urbanisme est transmis parle maire au ministère public, le maire ne dispose pas du pouvoir d'annuler lePV. S'il estime que ce procès-verbal comporte des erreurs, il en informe leministère public qui peut procéder à un classement sans suite.21oct. 2014AN, p.8784n°58775Monique Rabin,SRC, Loire-Atlan-tique Résidences de person-nes âgées. Charges decopropriétéAffaires socialesLa loi d'adaptation de la société au vieillissement institue une distinction entre lesservices individualisables et non individualisables avec l'instauration d'un contrat deservicesentre le gestionnaire des services et le résident, distinct de la relation entrele copropriétaire et le syndic. Cela permettra une plus juste répartition des chargesen fonction de la consommation réelle. Mais pour les actuelles résidences-servicesfonctionnant avec un syndic gérant lui-même les services, la question reste posée. LeGouvernement a demandé un audit sur les structures existantes pour voir s'il estopportun de faire basculer les structures existantes vers le nouveau régime.21oct. 2014ANp.8798n°56632Jean-PierreDecool,App. UMP, NordContrôle des installa-tions électriquesEcologieLe Comité national pour la sécurité des usagers de l'électricité (Consuel) intervientpour contrôler et attester la conformité des installations électriques dans certainscas: nouvelles installations électriques, installations entièrement rénovées. L'attes-tation est établie par l'installateur, elle est soumise au visa du Consuel qui procèdeà des contrôles sur des échantillons d'installations. Un client peut anticiper lestravaux de raccordement et demander un « certificat poste HTA ». Le raccorde-ment n'est pas définitif. Ce certificat est établi hors du cadre du décret du14décembre 1972et relève des seules relations entre ERDF et son client.21oct. 2014ANp.8803n°63627Christophe Pre-mat,SRC, Françaisétablis hors deFranceAssainissement collectif.PhytoépurationEcologieLe choix de la filière de traitement des eaux usées appartient à la collectivité quidétient cette compétence. La technique retenue doit répondre aux normes fixéespar l'Etat, mais les pouvoirs publics n'ont pas vocation à encourager le recours àune technique particulière. S'agissant des filtres plantés de roseaux, plusieursguides techniques ont été publiés. Ils sont disponibles sur le site wwweaufrance.fr.21oct. 2014ANp.8804n°64030Michel Ménard,SRC, Loire-Atlan-tiqueCrédit d'impôt pour latransition énergétiqueEcologieLe soutien fiscal pour la rénovation énergétique devient le crédit d'impôt pour latransition énergétique dans le cadre du PLF 2015, à compter du 1erseptembre 2014.Il est prévu un taux unique de 30 % quel que soit le type d'action et sans conditionde ressources, un élargissement à l'installation de compteurs individuels pour lechauffage et l'eau chaude dans les copropriétés et l'installation de bornes derecharges pour véhicules électriques. Le plafond des dépenses retenues est fixé à8000 € pour une personne et 16000 € pour un couple (+ 400 € par pers. à charge).21oct. 2014ANp.8817n°18819Jean-JacquesUrvoasSRC, FinistèreTrêve hivernaleetsquattersLogementLe démantèlement des campements illicites qui sontimplantés en violation d'un droit de propriété publicou privé relève de la circulaire du 26 août 2012. Laproposition d'une extension de la trêve hivernaleaux opérations d'évacuation n'a pas été retenue. Eneffet, la sécurité des personnes peut être en jeu et latrêve reporterait les expulsions au printemps. Par ailleurs, le Gouverne-ment a mobilisé ADO-MA pour contribuer à lamise en œuvre de la cir-culaire du 26 août 2012.21oct. 2014ANp.8819n°56029Rudy Salles,UDI, Alpes-Mar-itimesPratique des syndicsLogementLa loi Alur a prévu un contrat type de syndic et unerémunération forfaitaire du syndic avec une liste limi-tative des prestations spécifiques. La loi a institué leConseil national de la transaction et de la gestionimmobilière et une commission de contrôle des activ-ités de transaction et de gestion immobilière. Undécret doit prochainement être pris en ce sens. Ces mesures devraientlimiter les pratiques abu-sives, conclut la réponse.23oct. 2014Sénatp.2387n°11288Jacques-BernardMagner,PS, Puy-de-DômeTaxe d'aménagementLogementLes services de l'Etat dans le département sont seuls compétents pour établir etliquider la taxe d'aménagement. Les communes compétentes pour délivrer lesautorisations d'urbanisme ne peuvent mentionner la nature et le montant de lataxe lors de la délivrance des autorisations mais sont tenues de transmettre à cesservices de l'Etat les informations nécessaires à l'établissement et à la liquidationde la taxe. Il appartient aux services de l'Etat et non aux communes d'informerles bénéficiaires des autorisations d'urbanisme du montant de la taxe à acquitter.À nos abonnés:le texte complet des réponses ministé-rielles peut vous être faxé ou envoyépar mél sur simple demande.▲▲ 18novembre20147JURIShebdoimmobilier••NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSCabinets ministériels➠Décentralisation: Sont nommésconseillers au cabinet de Marylise Lebran-chu: Pierre Bergès (budget), JonathanMorice (collectivités territoriales) et BrunoDaller (réforme territoriale).(Arrêté du 3novembre2014, J.O. du 5 nov.@).Administration ✓DREAL: Patrice Guyotest nommé direc-teur régional de l'environnement, del'aménagement et du logement de larégion Poitou-Charentes.(Arrêté du 5novembre2014, J.O. du 8 nov.@).✓Affaires culturelles: Jean-Loup Lecoq estnommé directeur régional des affaires cul-turelles de Bretagne. (Arrêté du4novembre2014, J.O. du 9 nov. @).Organismes publics✓Institut national de l'information géo-graphique et forestière: Daniel Bursauxest nommé directeur général de cet insti-tut. Il prend la suite de Pascal Berteaud.(Décret du 6novembre2014, J.O. du 7 nov.p.18839). ✓ANRU: François Pupponi,député mairede Sarcelles, est nommé président duconseil d'administration de l'Agence natio-nale pour la rénovation urbaine. Il succèdeà Michel Delebarre.(Décret du 5novembre2014, J.O. du 7 nov.p.18841).✓Commission des comptes du logement:Sont nommés personnalités qualifiées pourleurs compétences en matière d'économiedu logement: Muriel Boulmier (Ciliopée),Bernard Coloos (FFB), Didier Cornuel (pro-fesseur à Lille-I), Jean-Claude Driant (pro-fesseur à Paris-Est - Créteil), Jean-FrançoisGabilla (Résidences de la région parisien-ne), Stéphane Gallon (CDC), Florence Gof-fette-Nagot (CNRS), Anne Laferrere(CREST), Christian Nicol (Fédération habitatet développement), Gilles Pouzin (journalis-te), Jean-Pierre Schaeffer (Conseil nationaldes villes), Claude Taffin (Banque mondia-le), Alain Trannoy (Ecole des hautes étudesen sciences sociales) et Daniel Wahl (CNIS).(Arrêté du 4novembre2014, J.O. du9novembre, p.18974).Administration■Communication des avis préa-lables aux décisionsUne ordonnance du 6novembre2013autorise la communication de certains avispréalables à une décision administrative encours d'élaboration. - Seuls sont concernés les avis prévus pardes textes législatifs et réglementaires.- Seuls sont concernés les avis sur lesdemandes tendant à bénéficier d'une déci-sion individuelle créatrice de droit.- Sont exclus les avis qui se prononcent surles mérites comparés de plusieursdemandes.(Ordonnance n°2014-1328 du6novembre2014 relative à la communicationdes avis préalables, J.O. du 7 nov. p.18778).■Demande adressée par voie élec-troniqueUne ordonnance du 6novembre permet àun usager d'adresser à l'administrationune demande par voie électronique. L'ad-ministration est régulièrement saisie, sansdemander à l'usager de confirmer sademande par un autre moyen.L'administration peut répondre par lamême voie, sauf refus exprès de l'usager.(Ord. n°2014-1330 du 6 nov. 2014 relative audroit des usagers de saisir l'administration parvoie électronique, J.O. du 7 nov. p.18780).Loyers d’habitation■Observatoires des loyersLes conditions d'agrément des observa-toires de loyers ont été fixées par undécret du 5novembre. L'agrément estdélivré par le ministre chargé du loge-ment. Le préfet de région consulte lecomité régional de l'habitat. L'article 2donne la liste des conditionsd'agrément:- respect de prescriptions méthodolo-giques,- représentation équilibrée des bailleursdes locataires et des gestionnaires dans lesorganes dirigeants et présence de per-sonnes qualifiées,- statut d'association ou de GIP,- représentation du préfet,- représentation des EPCI dotés d'un PLH ausein des organes dirigeants de l'observatoire.L'article 3précise les missionsde l'observa-toire:- transmission des données à l'ANIL,- mise à disposition publique d'une synthè-se des résultats,- communication à toute personne des donnéessous condition d'anonymisation des données,- habilitation de chercheurs à accéder auxinformations,- reddition de comptes d'activité.L'article 5fixe le rôle et la composition ducomité scientifique de l'observatoire desloyers. Il est composé de 5 experts nom-més par arrêté du ministre du logement.(Décret n°2014-1334 du 5 nov. 2014 relatif auxobservatoires locaux des loyers, aux modalités decommunication et de diffusion de leurs donnéeset à la création du Comité scientifique de l'obser-vation des loyers, J.O. du 7 nov. p.18813).BULLETIND’ABONNEMENT«PRIVILÈGE»❑OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 € TTC (soit 586,68 € HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779€ TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 € TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi 580UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE✁AUFILDUJ.O.❘◗De Gaulle, Fleurance & Associés(JeanChristophe Amy, Catherine Castro, BrunoLebrun, Nicolas Chazarain) a conseilléles actionnaires de Webimm.com dans laprise de contrôle de Seloger.com. Wins-ton & Strawn(Jérôme Herbet, EmmanuelTricot) conseillait Seloger.com.Acteurs 18novembre20148JURIShebdoimmobilier••BAUXCOMMERCIAUXETPROCÉDURESCOLLECTIVESComment combiner la législation des bauxcommerciaux avec celle des procédures col-lectives? C’est la question à laquelledevaient répondre Christophe Denizot, avo-cat et Philippe Roussel Galle, professeur àParis V, dans le cadre d’une journée de for-mation Elegia le 7novembre.Question délicate car l’actualité législative aété particulièrement riche cette année, sousses deux aspects. La loi Pinel du 18juin2014a réformé les baux commerciaux. ChristopheDenizot souligne à cet égard la nécessité devérifier quelles sont les dispositions qui sontobligatoires. On peut par exemple écarter larègle d’étalement par seuils de 10% de lahausse des loyers issue d’un déplafonne-ment ou encore le droit de préemption dulocataire en cas de vente. En revanche, lesrègles sur les charges sont d’ordre public.Mais les procédures collectives ont aussi étéréformées, par l’ordonnance du12mars2014, un décret du 30juin2014 etune ordonnance du 26septembre 2014. Laréforme s’applique aux procédures ouvertesà compter du 1erjuillet 2014.Réforme techniqueEst-ce une grande réforme? Philippe RousselGalle observe qu’avec ses 117 articles dansl’ordonnance et 45 dans le décret, la réfor-me comporte de très nombreuses modifica-tions techniques.Exemples: réforme de la déclaration decréance, création d’une nouvelle procédurede sauvegarde accélérée (qui est beaucoupplus ouverte que la sauvegarde financièreaccélérée), modification de la conciliation (lecréancier qui n’a accepté aucun accord avecle débiteur peut se voir imposer un délai depaiement par le tribunal), réforme de la pro-cédure de rétablissement professionnel pourqu’elle soit conclue plus rapidement lorsquel’actif est très faible (moins de 5000euros).Philippe Roussel Galle résume l’ensemble enconsidérant qu’il n’y a pas de grands chan-gements dans les mécanismes, que la réfor-me est favorable au créancier (la déclarationde créance notamment est largement amé-liorée) mais que les changements viendrontde la pratique.Le bailleur peut-il échapper à la procédurecollective? L’article L 145-45 du code decommerce prévoit que la procédure n’en-traîne pas de plein de droit la résiliation dubail et que toutes les clauses contraires sontréputées non écrites. Cette disposition s’ap-plique aussi en cas de conciliation. Il estdonc important de savoir ce qu’est un bailen cours. Ainsi tant que le bail n’est passigné mais que les parties sont en cours denégociation, l’article L 145-45 ne s’appliquepas.Il peut être opportun pour le bailleur d’ac-cepter des délais de paiement car le jugeordonne alors le paiement de l’arriéré parun échéancier mais aussi des loyers en cours.Si le locataire ne respecte pas l’échéancier, lebail est alors résilié.Les parties peuvent convenir d’une résilia-tion amiable, avant la procédure de redres-sement judiciaire. Mais si l’avenant de résilia-tion est conclu en période suspecte, il pourraêtre annulé et le bail revivra. Philippe Rous-sel Galle souligne que le juge n’est pas tenud’annuler cet avenant. Si l’accord et équili-bré, il ne sera pas remis en cause, mêmeconclu en période suspecte.Restituer les locauxLa restitution des locaux est une questionsouvent d’actualité. Par exemple, il peut êtreutile de préciser le sens de la remise deslocaux dans leur “état d’origine”. S’il estindiqué qu’il s’agit des locaux après cloison-nement initial, la restitution pourra êtreassurée sans que le locataire ait à enlever ledécloisonnement.Selon l’article L 622-21, le jugement d’ouver-ture interrompt toute action en justice descréanciers. Mais cela ne concerne que lesprocédures visant à obtenir la condamna-tion au paiement d’une somme d’argent ouen résolution du contrat pour défaut depaiement d’une somme d’argent. Les autresactions peuvent être poursuivies. C’est le caspar exemple d’une action en refus derenouvellement pour motif grave et légiti-me (CA Paris, 19 sept. 2012) ou d’une actionen validation d’un congé (Cass. 14mai1997), ou encore d‘une action en fixation duloyer après congé avec offre de renouvelle-ment.La réforme de la déclaration de créance va tarir le contentieuxLorsque le bailleur de locaux commerciaux est confronté à une procédurecollective de son locataire, comment peut-il réagir? Cette question a étérenouvelée par la réforme des baux commerciaux et des procédures col-lectives. Analyse par Christophe Denizot et Philippe Roussel Galle.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786■site internet: jurishebdo.fr■Directeur de la rédaction: BertrandDesjuzeur ■Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr ■Secrétariat: Sabine Petit ■ JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart ■ RCS Nanterre 443034624000 17■ APE 5813Z ■ Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier ■Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129■ Dépôt légal: à parution ■Prix de vente au numéro: 17 €TTC (16,65€HT) ■ Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 €TTC(753,19 €HT) ■ Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur■ Impression: Com-Copie Clamart ■Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineRENCONTRETarissement du contentieux sur ladéclaration de créancePhilippe Roussel Galle décrit les importantschangements apportés. Une créance portéepar le débiteur à la connaissance du manda-taire est présumée déclarée. Ainsi, lorsque lacréance figure sur la liste établie par le man-dataire, le créancier est présumé avoir décla-ré. La déclaration de créance conserve unintérêt pour en indiquer les garanties et pri-vilèges. Par ailleurs, le créancier peut ratifierla déclaration faite par un mandataire (art. L622, 25-1). Cette règle va tarir l’essentiel ducontentieux qui portait sur le point de savoirsi la personne ayant fait la déclaration decréance en avait le pouvoir.Du point de vue pratique, il doit se mettreen place un portail électronique des déclara-tions de créance, par les administrateurs etmandataires, ce qui permettra d’accélérer laprocédure.Responsabilité du mandataireS’agissant des créances postérieures, Chris-tophe Denizot rappelle qu’elles doivent êtrepayées à bonne date.A propos du bail en cours lors de l’ouverturede la procédure, l’administrateur peut déci-der de poursuivre le contrat ou non. Danscertains cas, il peut engager sa responsabili-té. C’est le cas s’il résilie le bail sans restituerles locaux (CA Paris, 20mai 2014) ou encores’il décide la poursuite du bail alors qu’il n’apas d’argent pour régler les créances anté-rieures (CA Paris, 12 fév. 2002). Il peut êtrejugé responsable pour avoir provoqué laperte d’une chance de relouer les locaux (CAChambéry, 7mai 2007).S’agissant des clauses pénales, elles sont leplus souvent annulées par le juge. Concer-nant la cession du bail pendant la procédurecollective, le bailleur doit payer le loyer pen-dant l’exécution du plan. Le bail fait partiedes contrats cessibles dans un plan de cession.Déspécialisation, travauxEnfin, s’agissant de la loi Pinel, la loi nouvellepermet au tribunal d’autoriser une déspécia-lisation partielle. Le bailleur peut donc sevoir imposer une nouvelle activité; il peutsimplement contester le caractère connexeou complémentaire de la nouvelle activité.Sur le décret charges, Christophe Denizotsouligne que la mise en conformité deslocaux sera imputable au bailleur. Exemple:des travaux sur une cage d’ascenseur tropétroite pour permettre l’accessibilité d’unepersonne handicapée. ●