Au Sommaire :
– 2 -Jurisprudence
Baux d’habitation : Congé. Solidarité /Conséquences de l’annulation du bail / Loi de 48. Décès du locataire. Maintien dans les lieux du sous locataire
Baux commerciaux : Pas de QPC pour une disposition réglementaire
Droit de propriété : Prescription acquisitive / Servitude de passage : droit de faire passer des canalisations? / Servitude de passage et chemin d‘exploitation
– 4 -Débats
La loi Elan à l’Assemblée : vente de logements sociaux / Bail mobilité mission des commissions d’attribution / Caution / Action de groupe
Encadrement des loyers / Meublés touristiques / Mission du CNTGI / Revitalisation des territoires / Urbanisme commercial / Rénovation énergétique / Marchands de sommeil / Un DPE opposable / Copropriété / Réseaux de télécommunications
– 9 -Propositions de loi
Coût excessif des garanties hypothécaires / Pour l’accession populaire à la propriété / Résolution sur la cession du foncier public
– 9 -Nominations – Au fil du J.O. –
Étiquetage énergétique / Livret A
– 10 -En bref
Plafonds de loyer et de ressources des dispositifs d’investissement locatif
    
	
		
		
		
		
		
	
	
2 5juin   2018 2 JURIS hebdo immobilier ll L ALOI E LANÀL ’A SSEMBLÉE DÉBATS B AUXD ’ HABITATION ▲ Baux   d'habitation ■ Congé.   Solidarité ( Civ.   3 e ,   14juin   2018,   n°597,   F-P+B,   cassation partielle,   pourvoi   n°17-14365) Une   locataire   d'une   maison   d'habitation avait   donné   congé   en   juin2009   mais   son colocataire   était   resté   dans   les   lieux.   Elle contestait   devoir   payer   un   arriéré   de   loyer, mais   la   cour   d'appel   l'avait   condamnée   à payer   en   se   fondant   sur   la   clause   de   solida- rité   insérée   dans   le   bail.   L'arrêt   est   sur   ce point   confirmé: «   Mais   attendu   qu'ayant   relevé   que   le   bail stipulait   que   les   copreneurs   étaient   tenus solidairement   et   indivisiblement   de   son   exé- cution   et   que   tout   congé   ne   pouvait   être valablement   donné   que   simultanément   par l'ensemble   des   preneurs   et   retenu   que M me C.   avait   expressément   renoncé   au   droit de   rompre   seule   le   contrat,   la   cour   d'appel a   exactement   déduit,   de   ces   motifs   non   cri- tiqués,   que   celle-ci   restait   tenue   de   la   totali- té   des   loyers   impayés   jusqu'à   la   résiliation du   bail; D'où   il   suit   que   le   moyen   n'est   pas   fondé   ». L'arrêt   est   cependant   cassé   sur   l'interpréta- tion   de   la   clause: «   Attendu   que   la   solidarité   ne   se   présume point;   qu'il   faut   qu'elle   soit   expressément stipulée; Attendu   qu'après   avoir   constaté   que   M me C. avait   quitté   les   lieux,   l'arrêt   retient   […]   que les   deux   copreneurs   sont   tenus   solidaire- ment   de   payer   aux   bailleurs   une   indemnité d'occupation   à   compter   de   la   résiliation   du bail   et   jusqu'à   la   libération   des   lieux; Qu'en   statuant   ainsi,   sans   constater   que   le bail   prévoyant   que   la   clause   de   solidarité s'appliquait   au   paiement   de   l'indemnité consécutive   à   la   résiliation   du   bail ,   la   cour d'appel   a   violé   [l'article   1202   du   code   civil, dans   sa   rédaction   antérieure   à   celle   issue   de l'ordonnance   du   10février   2016]   ». Observations : La   Cour   de   cassation   a   déjà jugé   que   la   résiliation   du   bail   par   l'un   de locataires   ne   met   pas   fin   au   bail   à   l'égard des   autres   (Civ.   3 e ,   27   sept.   2005).   La   solu- tion   est   ici   confirmée.   Cet   arrêt   montre l'efficacité   de   la   clause   de   solidarité   qui permet   au   bailleur   de   demander   le   paie- ment   du   loyer   à   un   locataire   qui   a,   seul, donné   congé   alors   que   le   colocataire   est resté   dans   les   lieux   (pour   un   exemple   plus ancien:   Civ.   3 e ,   8novembre   1995). Interprétant   strictement   la   clause   de   solida- rité,   la   Cour   de   cassation   juge   toutefois   que si   elle   s'applique   au   loyer,   il   n'y   a   pas   lieu de   l'étendre   à   l'indemnité   d'occupation. Précisons   que   les   règles   nouvelles   de   colo- cation   (art.   8-1   de   la   loi   du   6juillet   1989 issue   de   la   loi   du   24mars2014),   qui   dimi- nuent   l'effet   de   la   solidarité,   n'étaient   pas a pplicables   puisque   le   congé   était   anté- rieur   à   la   loi   Alur   de   2014. A   retenir: La   solidarité   stipulée   pour   le loyer   ne   s'étend   pas   à   l'indemnité   d'occu- pation. ■ Conséquences   de   l'annulation du   bail (Civ.   3 e ,   14juin   2018,   n°567,   FS-P+B+I,   cassa- tion   partielle,   pourvoi   n°1713422) Un   bail   portant   sur   des   locaux   d'habitation à   usage   d'office   notarial   avait   été   annulé pour   violation   de   l'article   L   631-7   du   CCH.   La cour   d'appel   devait   statuer,   après   cassation d'un   premier   arrêt,   sur   les   conséquences   de l'annulation   du   bail.   L'arrêt   est   à   nouveau cassé   sur   deux   points: 1.   Sur   la   prescription. Pour   condamner   le   preneur   au   paiement d'une   indemnité   d'occupation,   la   cour   d'ap- pel   avait   jugé   que   la   prescription   de   l'article 2277   ancien   du   code   civil   devait   s'appliquer pour   la   seule   période   de   2005   à   2008,   date de   la   libération   des   lieux   car   la   première demande   du   bailleur   remontait   à   2010. L'arrêt   est   cassé   au   visa   des   articles1304 (avant   2016)   et   2277   (avant   2008)   du   code civil: «   Attendu   que   les   restitutions   consécutives à   une   annulation   ne   relèvent   pas   de   la   répé- tition   de   l’indu,   mais   seulement   des   règles de   la   nullité;   […] Qu’en   statuant   ainsi   [en   calculant   la   pério- de   d'indemnisation   à   compter   de   la   deman- de   du   bailleur],   alors   que   la   prescription   de l’action   en   restitution   de   la   contrepartie   en valeur   de   la   jouissance   des   lieux   ne   pouvait courir   avant   le   prononcé   de   la   nullité   du bail,   la   cour   d’appel   a   violé   les   textes   susvi- sés   ». 2.   Sur   le   devoir   de   vigilance   du   rédacteur . La   cour   d'appel   avait   retenu   la   responsabili- té   du   notaire   au   titre   de   son   devoir   de conseil   pour   avoir   reçu   un   acte   irrégulier   et l'avait   condamné   à   garantir   le   bailleur   des condamnations   prononcées   à   son   encontre. Cassation   au   visa   de   l'article   1382,   devenu 1240,   du   code   civil «   Qu’en   statuant   ainsi,   alors   que,   les   restitu- tions   dues   à   la   suite   de   l’annulation   du   bail ne   constituant   pas,   par   elles-mêmes,   un   pré- judice   indemnisable,   le   notaire   ne   pouvait être   tenu   de   garantir   la   restitution   des   loyers qu’en   cas   d’insolvabilité   de   la   bailleresse,   la cour   d’appel   a   violé   le   texte   susvisé   ». Observations : 1.   Sur   la   prescription. La   cour   d'appel   avait   donc   limité   le   droit du   bailleur   a   obtenir   le   versement   d'une indemnité   d'occupation   à   la   suite   de   l'an- n ulation   du   bail,   à   la   seule   période   de   5 ans   avant   sa   demande   (application   de   la prescription   quinquennale   de   l'article   2277 ancien).   Or   la   Cour   de   cassation,   accueillant le   pourvoi,   juge   que   la   demande   relevait des   règles   de   la   nullité.   Il   faut   en   déduire, sous   réserve   d'interprétation,   que   la   pres- cription   ne   pouvait   courir   que   de   la   date de   l'annulation   du   bail. 2.   Sur   la   responsabilité   du   rédacteur. En   conséquence   de   la   nullité   du   bail,   le bailleur   devait   restituer   les   loyers.   Le   rédac- teur   pouvait-il   être   condamné   à   garantir   la condamnation?   La   réponse   est   donc   néga- tive   au   motif   que   la   restitution   des   loyers suite   à   l'annulation   du   bail   n'est   pas,   par elle-même,   un   préjudice   indemnisable.   Il résulte   de   la   décision   que   le   preneur   devait donc   d'abord   agir   envers   son   bailleur   et,   en cas   d'insolvabilité   avérée,   contre   le   rédac- teur   dont   la   responsabilité   est   engagée. ■ Loi   de   1948:   décès   du   locataire. Maintien   dans   les   lieux   du   sous- locataire (Civ.   3 e ,   14juin   2018,   n°568,   FS-P+B+I,   rejet, pourvoi   n°17-12512) À   la   suite   du   décès   d'un   locataire,   le   bailleur avait   assigné   l'épouse   du   locataire   et   un sous-locataire   pour   obtenir   leur   expulsion. Un   jugement   antérieur   avait   précédem- ment   jugé   que   la   sous-location   relevait   de   la loi   de   1948.   Le   bailleur   faisait   valoir   que   le sous-locataire   se   trouvait   sans   titre   mais   son argument   est   rejeté: «   Attendu,   d’autre   part,   qu’ayant   exacte- ment   retenu   que   M me A.,   dont   le   titre   de sous-location   avait   été   judiciairement reconnu,   était   occupante   de   bonne   foi   et bénéficiait   à   ce   titre   d’un   droit   au   maintien dans   les   lieux   personnel   et   indépendant   des droits   du   locataire   principal,   la   cour   d’appel en   a   déduit,   à   bon   droit,   que,   si   la   résiliation de   plein   droit   du   bail   au   jour   du   décès   du locataire   lui   avait   fait   perdre   sa   qualité   de sous-locataire,   M me A.   avait   conservé   depuis cette   date   son   droit   au   maintien   dans   les lieux,   même   si   aucun   congé   n’avait   été   déli- vré   au   locataire   principal   ». Le   pourvoi   est   rejeté. La   Cour   de   cassation   avait   par   ailleurs   jugé que   la   veuve   du   locataire,   qui   n'occupait pas   les   lieux   mais   qui   reversait   au   bailleur   le sous-loyer,   n'était   pas   redevable   d'une indemnité   d'occupation. JURISPRUDENCE 
Observations : Cette   décision   conforte donc   le   droit   du   sous-locataire,   privé   de titre   du   fait   du   décès   du   locataire.   L'auteur du   pourvoi   soutenait   que   l'article   5-1   de   la l oi   de   1948,   qui   accorde   un   droit   au   main- tien   dans   les   lieux   aux   proches   du   locataire lors   de   son   décès   ne   mentionne   pas   le sous-locataire.   Mais   la   Cour   de   cassation juge   qu'il   bénéficie   du   droit   au   maintien dans   les   lieux   (jurisprudence   contraire: Cass.   Soc.   23octobre   1953). Baux   commerciaux ■ Pas   de   QPC   pour   une   disposition réglementaire (Civ.   3 e ,   14juin   2018,   n°696,   FS-P+B,   irreceva- bilité,   n°18-40013) A   l'occasion   d'un   litige   de   charges   locatives d'un   bail   commercial,   une   question   priori- taire   de   constitutionnalité   visait   l'article L145-40-2   du   code   de   commerce   issu   de   la loi   du   18juin2014. La   Cour   de   cassation   indique   d'abord   que   si le   juge   peut   reformuler   la   question   posée,   il ne   peut   pas   la   modifier,   puis   il   juge   la   ques- tion   irrecevable: «   Attendu   que,   sous   le   couvert   de   critiquer les   dispositions   législatives   relatives   à   l'ap- plication   dans   le   temps   de   l'article   L   145-40- 2   du   code   de   commerce,   la   question   posée ne   tend   en   réalité   qu'à   contester   la   confor- mité   au   principe   constitutionnel   invoqué des   dispositions   du   décret   du 3novembre2014   qui   excluent   l'application de   l'article   R   145-35   du   code   de   commerce aux   contrats   en   cours;   que   ces   dispositions, de   nature   réglementaire,   ne   peuvent   faire l'objet   d'une   question   prioritaire   de   consti- tutionnalité   ». Observations : La   Cour   de   cassation   rappel- le   ici   qu'un   texte   réglementaire   ne   peut pas   faire   l'objet   d'une   QPC,   ces   questions étant   réservées   aux   textes   législatifs   (cf. art.   61-1   de   la   Constitution). Droit   de   propriété ■ Prescription   acquisitive (Civ.   3 e ,   14juin   2018,   n°569,   FS-P+B+I,   rejet, pourvoi   n°16-22539) Deux   personnes   revendiquaient   la   proprié- té   d'une   parcelle   de   terre,   soutenant   que   le titre   de   1862   par   lequel   leur   ancêtre   avait vendu   ces   terres   était   un   faux.   La   cour   d'ap- pel   avait   rejeté   leur   demande.   Sa   décision est   confirmée: «   Mais   attendu   que   la   cour   d’appel,   qui   a retenu   à   bon   droit   que   l’article   2265   ancien du   code   civil   était   applicable   en   Polynésie française   et   qui   n’était   pas   tenue   de   suivre les   consorts   H.   dans   le   détail   de   leur   argu- m entation   relative   aux   déclarations   de   ter- re   faites   antérieurement   à   1865,   en   a   exac- tement   déduit,   abstraction   faite   de   motifs surabondants   relatifs   à   une   décision   juridic- tionnelle   antérieure,   que   la   société   du Matavai   et   M.   L,   dont   les   auteurs   étaient entrés   en   possession,   sans   que   le   vice   de   cel- le-ci   soit   établi   ni   même   allégué,   en   vertu d’un   juste   titre,   étaient   fondés   à   invoquer   la prescription   acquisitive   abrégée   pour   être déclarés   propriétaires   des   parcelles   liti- gieuses   ». Le   pourvoi   est   rejeté. Observations : Cet   arrêt   fait   application   de la   prescription   acquisitive   pour   un   terrain. L'article   2265   ancien   prévoyait   un   délai   de dix   ans   pour   celui   qui   acquiert   un immeuble   de   bonne   foi   et   par   un   juste titre.   Le   délai   était   porté   à   20   ans   pour celui   qui   est   domicilié   hors   du   ressort   de   la cour   d'appel   où   est   situé   l'immeuble.   Le nouvel   article2272,   issu   de   la   loi   du   17juin 2008   a   unifié   les   deux   délais   à   dix   ans. ■ Servitude   de   passage:   droit   de faire   passer   des   canalisations? (Civ.   3 e ,   14juin   2018,   n°566,   FS-P+B+I,   cassa- tion   partielle,   pourvoi   n°17-20280) Une   société   ayant   créé   un   vaste   lotissement (450   logements)   demandait   d'abord   la reconnaissance   d'une   servitude   de   passage sur   le   terrain   voisin   ayant   appartenu   à   leur auteur   commun.   La   cour   d'appel   avait   inter- prété   les   actes   de   propriété,   puis   admis l'existence   de   la   servitude;   la   décision   est   sur ce   point   confortée   par   la   Cour   de   cassation: «   La   cour   d'appel,   qui   a   interprété   souverai- nement   les   titres   de   propriété   des   parties […]   a   pu   retenir   que   la   servitude   dont   béné- ficie   la   société   C.   s'exercera   sur   la   nouvelle assiette   du   chemin   créé   par   la   société   A.   et constitué   par   la   rue   des   Marquis…   ». Mais   l'arrêt   est   censuré   en   ce   qu'il   avait admis   que   la   servitude   dont   l'acte   de   créa- tion   prévoyait   la   création   de   constructions destinées   au   logement,   leur   desserte   dépas- sait   le   passage   et   devait   s'étendre   aux besoins   inhérents   à   toute   construction   et donc   que   la   servitude   valait   «   pour   le   passa- ge   des   canalisations   et   réseaux   inhérents   à l'équipement   des   logements   ». L'arrêt   est   cassé   au   visa   de   l'article   1134   du code   civil   (rédaction   antérieure   à   2016): «   Attendu   […]   qu'en   statuant   ainsi,   alors qu' une   servitude   de   passage   ne   confère   le droit   de   faire   passer   des   canalisations   dans le   sous-sol   de   l'assiette   de   la   servitude   que si   le   titre   instituant   cette   servitude   le   pré- voit   et   que   l'acte   constitutif   du   1 er février 1 962   ne   conférait   pas   le   droit   de   faire   pas- ser   des   canalisations   dans   le   sous-sol   de   la servitude,   la   cour   d'appel   a   violé   le   texte susvisé   ». L'arrêt   est   également   cassé   en   ce   qu'il   avait refusé   la   demande   d'indemnisation   présen- tée   par   le   propriétaire   du   fonds   servant: «   En   statuant   ainsi,   sans   rechercher   […]   si   la création,   sur   le   fonds   dominant,   d'une   ZAC conduisant   à   la   desserte   de   plusieurs   cen- taines   de   logements   n'entraînait   pas   une aggravation   de   la   servitude   conventionnel- le ,   la   cour   d'appel   n'a   pas   donné   de   base légale   à   sa   décision   ».   L'arrêt   est   cassé. Observations : La   Cour   de   cassation   valide l'interprétation   de   la   cour   d'appel   ayant admis   l'adaptation   de   la   détermination   de l'assiette   de   la   servitude   rendue   nécessaire par   l'évolution   des   lieux.   En   revanche,   elle juge   d'une   part   qu'une   servitude   de   passa- ge   n'inclut   pas   nécessairement   le   doit   de faire   passer   des   canalisations   et   d'autre part   que   l'aggravation   de   la   servitude   peut justifier   une   indemnisation   du   propriétaire du   fonds   servant. A   retenir: Pour   la   création   d'une   servitude qui   prévoit   la   création   de   constructions   sur le   terrain   dominant,   il   est   recommandé   de prévoir   outre   le   passage   en   surface,   le droit   de   faire   passer   des   canalisations   en sous-sol. 2 5juin   2018 3 JURIS hebdo immobilier ll L ALOI E LANÀL ’A SSEMBLÉE DÉBATS B AUXCOMMERCIAUX -   P ROPRIÉTÉ ▲ JURISPRUDENCE ■ Servitude   et   chemin   d'exploita- tion Deux   riverains   séparés   par   un   chemin d'exploitation   étaient   en   litige   sur   l'exis- tence   d'une   servitude   de   passage.   La   Cour de   cassation   valide   l'arrêt   d'appel   qui avait   admis   l'existence   de   la   servitude: «   Ayant   admis   […]   que   l'usage   du   chemin était   exclusivement   réservé   à   la   communi- cation   entre   les   divers   fonds   et   que   l'urba- nisation   ultérieure   de   la   commune   n'avait pas   modifié   cet   usage   et,   à   bon   droit,   que l'existence   de   servitudes   de   passage   n'ex- cluent   pas   en   soi   une   telle   qualification,   la cour   d'appel   […]   a   pu   en   déduire   que   ce chemin   devait   être   qualifié   de   chemin d'exploitation   ». Le   pourvoi   est   rejeté. Il   résulte   donc   de   cet   arrêt   qu'une   servitu- de   de   passage   peut   porter   sur   un   chemin d'exploitation. (Civ.   3 e ,   14juin   2018,   n°587,   pourvoi n°17-20567,   rejet). 
2 5juin   2018 4 JURIS hebdo immobilier ll L ALOI E LANÀL ’A SSEMBLÉE DÉBATS ■ La   vente   de   logements   sociaux Le   3juin,   les   députés   ont   poursuivi   le   débat sur   le   secteur   HLM.   Stéphane   Peu   voulait supprimer   la   faculté   introduite   par   le   texte de   vendre   des   logements   sociaux   vacants   à des   personnes   physiques,   hors   plafond, mais   il   n'a   pas   été   suivi   (rejet   de   l'amende- ment   n°1583).   Même   échec   pour   Serge   Let- chimy   voulant   interdire   la   vente   de   loge- ments   sociaux   dans   les   QPV   à   des   personnes morales   de   droit   privé   (amendement n°2689).   En   revanche,   le   vote   de   l'amende- ment   n°2932   autorise   les   EPF   et   d'aménage- ment   de   l’État   à   acheter   des   logements HLM. Certains   députés   voulaient   accroître   l'infor- mation   de   l'acquéreur   sur   le   logement   ven- du,   mais   ils   ont   le   plus   souvent   retiré   leurs amendements,   la   commission   faisant   obser- ver   que   leur   demande   était   satisfaite   par   le droit   existant… Mais   une   autre   suggestion   a   été   adoptée: introduire   une   garantie   de   rachat ,   lors d'une   accession   sociale   à   la   propriété,   en   cas d'accident   de   la   vie,   si   l'acquéreur   est   une personne   physique   remplissant   les   condi- tions   de   ressources   de   l'accession   sociale   à   la propriété   (amendement   n°1608   modifié). Jean-Christophe   Lagarde   (UDI)   a   aussi   obte- nu   que   soit   conservé   le   droit   de   préemption des   communes   dans   le   cadre   de   la   vente   de logements   sociaux   (amendement   n°980). François   Pupponi   émet   des   doutes   sur   l'ob- jectif   de   vendre   40000   logements   sociaux par   an   et   la   manière   dont   leurs   nouveaux propriétaires   les   géreront.   Si   ce   pari   est   réus- si,   ce   dont   il   doute,   dans   les   beaux   quartiers, ils   permettront   des   plus-values   ;   dans   les autres   quartiers,   ils   seront   revendus   à   la découpe   ou   à   des   marchands   de   sommeil,   et la   ghettoïsation   s’aggravera.   L'article   29 a   été voté. Le   ministre   réplique   que   le   Gouvernement met   en   place   des   dispositifs   de   lutte   contre les   marchands   de   sommeil   et   que   la   vente   a des   effets   vertueux;   permettant   notamment le   financement   de   nouveaux   logements sociaux. Le   débat   a   ensuite   porté   sur   l'opportunité   de revenir   sur   une   obligation   issue   de   la   loi É galité   et   citoyenneté   que   les   associations   de locataires   soient   affiliées   à   une   association nationale   agrée   pour   être   éligibles   au   conseil d'administration   des   organismes   HLM. Mais   Julien   Denormandie   a   demandé   le report   du   débat,   Valérie   Rabault   expliquant qu'il   fallait   éviter   "l’entrisme   pratiqué   par certaines   associations   communautaristes dans   les   conseils   d’administration".   Jean- Christophe   Lagarde   conteste   l'argument, mais   voit   dans   cette   exigence   un   règlement de   compte   personnel.   Il   souligne   qu'en   cas de   risque   communautaire,   la   loi   permet   déjà de   s'y   opposer.   Mais   son   amendement n°981   a   été   rejeté. Un   amendement   n°2998,   voté,   a   élargi   le droit   de   préemption   des   locataires   de   l'asso- ciation   Foncière   logement   à   leur   conjoint, ascendants   ou   descendants. L'article   29   bis qui   ouvre   la   faculté   de   trans- former   des   logements   foyers   en   logement étudiant   a   été   voté. L'article   30 a   été   complété   pour   sécuriser l'utilisation   par   l'ANCOLS   du   répertoire   des logements   locatifs   sociaux,   le   RPLS.   Adopté. L'article   31 ratifie   les   ordonnances   relatives   à Action   logement .   Il   a   été   voté. Guillaume   Vuilletet   a   obtenu   le   vote   de l'amendement   n°3098   qui   permet   d'accor- der   une   aide   financière   aux   propriétaires privés   contribuant   à   la   mobilisation   du   parc privé   et   de   rémunérer   les   intermédiaires agréés. L'article   32 reporte   la   date   de   conclusion   de la   seconde   génération   des   conventions d'utilité   sociale .   Voté. L'article   33 prolonge   le   délai   d'habilitation   à légiférer   par   ordonnance   pour   la   codifica- tion   des   textes   sur   les   aides   au   logement. Même   vote. (JO   AN   débats,   3juin,   2 e séance). ■ Bail   mobilité L'article   34 crée   le   bail   mobilité   dont   Chris- telle   Dubos,   rapporteure,   rappelle   l'intérêt: L ALOI E LANÀL ’A SSEMBLÉE DÉBATS La   loi   Elan   votée   à   l’Assemblée. Parmi   les   thèmes   qui   ont   suscité   les   échanges   d’arguments   les   plus   affûtés,   on   relè- vera   la   vente   des   logements   sociaux,   la   création   du   bail   mobilité,   mais   aussi   les   meu- blés   de   tourisme   ou   l’urbanisme   commercial   dans   le   cadre   des   ORT. reproduction   interdite   sans   autorisation répondre   à   une   demande   non   satisfaite aujourd'hui   pour   les   personnes   en   mobilité. Ce   bail   comportera   les   mêmes   diagnostics de   sécurité   que   pour   un   logement   classique et   la   non-reconduction   du   bail   mobilité   au- delà   de   dix   mois   évitera   toute   précarisation. Il   pourra   seulement   être   renouvelé   une   fois mais   dans   la   limite   de   10   mois.   Pour   éviter des   hausses   de   loyer,   le   dernier   loyer   devra être   mentionné   dans   le   bail   (en   l'absence   de travaux). Un   échange   a   eu   lieu   sur   les   possibles   effets de   ce   bail:   faciliter   l'accès   au   logement   ou favoriser   la   précarité,   si   un   locataire   est conduit   à   accepter   une   succession   de   ce   type de   baux   pour   plusieurs   logements. Un   amendement   (n°2871)   a   élargi   le   champ de   ce   bail   aux   volontaires   en   service   civique. Julien   Denormandie   confirme   par   ailleurs qu'un   bail   de   la   loi   de   1989   ne   peut   pas   être transformé   en   bail   mobilité.   En   revanche,   un logement   vacant   peut   être   proposé   à   la   loca- tion   en   bail   mobilité. Le   secrétaire   d’État   confirme   que   le   bail mobilité   sera   dans   le   champ   de   l'encadre- ment   des   loyers. La   rapporteure   précise   que   le   bail   mobilité ne   donne   pas   lieu   à   saisine   de   la   commission de   conciliation,   car   les   délais   sont   trop   longs au   regard   de   la   durée   du   bail   mobilité. Émilie   Bonnivard   a   proposé   qu'un   délai d'un   mois   soit   prévu   à   l'issue   du   bail,   pour éviter   qu'il   se   transforme   en   bail   de   la   loi   de 1989,   mais   son   amendement   (n°414)   a   été rejeté.   Mais   a   été   voté   l'amendement   n°2873 de   Christelle   Dubos   qui   interdit   expressé- ment   toute   reconduction   tacite   du   bail   mobi- lité. Julien   Denormandie   indique   qu'il   souhaite vendre   le   produit   dans   sa   globalité;   bail mobilité   et   garantie   Visale.   Il   préfère   donc conserver   actuellement   l'interdiction   du dépôt   de   garantie. L'article   34   a   été   adopté. Mickaël   Nogal   a   obtenu   la   création   d'une nouvelle   catégorie   de   résidences,   destinées aux   jeunes   actifs (n°2995),   même   si   le   secré- taire   d’État   reste   dubitatif   sur   son   opportu- nité. Même   vote   pour   l'amendement   n°1820   qui ouvre   aux   SCI   détenues   par   des   conjoints pacsés   la   faculté   de   donner   congé   pour   habi- ter. (JO   AN   débats,   3juin,   3 e séance) . 
■ La   mission   des   commissions d’attribution L e   4juin,   les   députés   ont   examiné   l'article   35 qui   élargit   les   missions   des   commissions d'attribution   des   logements   (CAL)   aux   ques- tions   de   mobilité   des   locataires. Julien   Denormandie   en   explique   l'objectif: créer   de   la   mobilité   dans   le   parc   social   pour trouver   des   solutions   en   faveur   des   2mil- lions   de   ménages   qui   attendent   un   logement social.   Mais   il   n'y   aura   que   des   propositions et   aucune   obligation.   Les   propositions   éma- neront   de   la   CAL   et   resteront   dans   le   péri- mètre   du   territoire.   Il   estime   souhaitable   que les   locataires   soient   accompagnés   dans   un déménagement   comme   le   fait   un   organisme en   allouant   400euros,   mais   juge   inadapté   de le   prévoir   dans   la   loi. Brigitte   Kuster   a   proposé   que   le   délai de   6 ans   prévu   pour   réexaminer   la   situation   des locatairessoit   ramené   à   3   ans   et   son   amen- dement   (n°199)   a   été   voté. L'article   35   a   été   voté. Après   le   rejet   de   multiples   amendements,   les députés   ont   voté   l'article   35   bis qui   inclut   les enfants   faisant   l'objet   d'un   droit   de   visite dans   le   foyer   des   demandeurs   de   logement social. L'article   36 généralise   le   système   de   la   cota- tion   de   la   demande   de   logement   social . Stéphane   Testé,   qui   a   mis   en   place   ce   systè- me   à   Clichy-sous-Bois,   en   défend   les   avan- tages.   Le   système   apporte   de   la   transparen- ce   et   atténue   les   tensions.   Thibault   Bazin estime   toutefois   que   cela   peut   nuire   à   une politique   de   peuplement   et   préfère   un   traite- ment   individuel   des   demandes. André   Chassaigne   demande   la   suppression de   l'article,   mais   il   n'a   pas   été   suivi.   L'article 36   a   été   voté. (JO   AN   débats   4juin,   1 e séance). L'article   37 vise   à   simplifier   le   régime   d'attri- bution   des   logements   en   QPV.   Vives   cri- tiques   sur   ce   texte   qui   oblige   à   créer   une commission   d'attribution   spécifique   en   QPV. Ian   Boucard   par   exemple   juge   préférable   de laisser   l'examen   des   demandes   dans   les   QPV aux   CAL,   une   commission   spécifique   aux QPV   étant   contre-productive.   La   rapporteu- re   admet   qu'une   commission   spécifique   aux QPV   peut   être   lourde   et   oblige   à   l'examen d'un   dossier   par   deux   commissions   succes- sives,   celle   spécifique   au   QPV   puis   la   CAL du   bailleur.   Elle   approuve   la   proposition   du Gouvernement   de   rendre   facultative   cette commission   spécifique.   L'amendement n°3219   qui   en   résulte   est   donc   adopté   ainsi que   l'article   37. Ont   été   votées   une   mesure   pour   tenir   comp- te   de   l'individualisation   des   revenus   des   per- sonnes   en   instance   de   divorce   extrajudiciai- re   (n°2896),   et   une   sur   l'individualisation des   revenus   des   réfugiés   mariés   (n°2879). ■ Gérer   les   réservations   en   flux L'article   38 tend   à   assurer   la   gestion   des droits   de   réservation   des   logements   sociaux en   flux   et   non   plus   en   stock.   Répondant   aux questions   de   François   Pupponi,   Julien Denormandie   explique   les   changements proposés:   le   préfet   doit   attribuer   en   priorité 25%   des   attributions   hors   QPV   aux   per- sonnes   du   1 er quartile   de   revenus.   Ce   seuil sera   désormais   fixé   par   le   ministère   et   non plus   par   le   préfet   (amendement   n°3054).   Le seuil   de   25%   ne   pourra   plus   être   modulé   à la   baisse   (amendement   n°3226).   L'attribu- tion   de   50%   des   logements   en   QPV   est   des- tinée   aux   ménages   des   3   derniers   quartiles, ce   seuil   sera   désormais   au   moins   de   50% (amendement   n°3220). L'article   38   a   été   voté. Le   vote   de   l'amendement   n°2936   vise   la   col- lecte   des   données   pour   le   système   national d'enregistrement   qui   regroupe   les   données des   bailleurs.   Il   précise   que   l'identification des   personnes   doit   être   rendue   impossible. L'article   3 9   encourage   le   développement   de la   cohabitation   intergénérationnelle .   Il   a   été voté. L'article   40 entreprend   de   coordonner   les procédures   de   surendettement et   d'expul- sion   locative. Jacques   Mézard   explique   que   ces   deux   pro- cédures   fonctionnant   aujourd'hui   sans   coor- dination,   l'article   répond   à   une   série   de   diffi- cultés   pratiques.   Il   a   été   voté. (JO   AN   débats,   4juin,   2 e séance). Pour   mieux   lutter   contre   les   perturbations des   résidents,   il   est   proposé   de   modifier   l'ar- ticle   L   126-3   du   CCH   qui   sanctionne   l'occu- pation   illicite   des   parties   communes :   un amendement   n°1784   renforce   les   sanctions (voté). ■ Squat   et   mission   des   huissiers Les   députés   conduits   par   Valérie   Lacroute ont   voulu   renforcer   la   lutte   contre   le   squat , mais   devant   l'opposition   du   ministre   esti- mant   que   les   textes   proposés   allaient   ajouter à   la   confusion,   l'Assemblée   a   repoussé l'amendement   (n°1269)   ainsi   que   de   mul- tiples   autres   dans   le   même   sens. L'article   41 qui   précise   les   mentions   obliga- toires   du   commandement   de   payer   trans- mis   à   la   CCAPEX   a   été   voté. Christelle   Dubos   a   obtenu   le   vote   de   l'amen- dement   n°3081   qui   améliore   l'accès   des huissiers   aux   boîtes   aux   lettres,   souvent confrontés   à   une   difficulté   d'accès   aux   loge- ments   par   les   systèmes   de   sécurité.   Le   texte aligne   les   modalités   d'accès   des   huissiers   sur celles   des   facteurs. L'article   42 permet   la   conclusion   d'un proto- cole   de   cohésion   locative lorsqu'un   occu- pant   a   fait   l’objet   d'un   effacement   de   dette dans   une   procédure   de   surendettement   mais que   son   bail   a   été   résilié.   Voté. L'article   43 renforce   les   PDALHPD. (JOAN   5juin,   2 e séance). Le   vote   d'un   amendement   de   Nicolas Demoulin   vise   à   améliorer   la   prise   en   comp- te   de   la   spécificité   des   personnes   dans   l'ac- cueil   en   hébergement   d'urgence   (n°2013). L'article   43   a   été   voté.   Même   vote   pour   l'ar - ticle   43   bis qui   exonère   de   la   procédure   d'ap- pel   à   projet   les   maisons   d'accueil   rural   pour les   personnes   âgées. L'article   44 facilite   la   transformation   d'hô- tels   en   résidences   hôtelières   à   vocation sociale (RHVS)   en   supprimant   l'exigence d'une   autorisation   d'urbanisme   pour   cer- tains   travaux.   Mesure   de   simplification   pour la   rapporteure,   mais   qui   enlève   un   pouvoir au   maire,   selon   Thibault   Bazin. François   Pupponi   critique   le   fait   que   l’État va   pouvoir   transformer   un   hôtel   en   résiden- ce   sociale   sans   l'accord   de   la   commune.   Il   a toutefois   obtenu   le   vote   d'un   amendement 2 5juin   2018 5 JURIS hebdo immobilier ll L ALOI E LANÀL ’A SSEMBLÉE DÉBATS ❘◗ Ashurst   LLP ( Guillaume   Aubatier et Hassan   Javanshir )   a   conseillé   un   pool d’investisseurs   pour   l’achat   de   l’im- meuble   “le   Balthazar”   à   Saint-Denis (93),   de   35000m 2 ,   siège   d’Orange Business   Services. Acteurs 
(n°2741)   pour   que   l'accord   reste   requis   dans les   QPV.   L'article   modifié   a   été   adopté. Julien   Denormandie   a   obtenu   la   suppression de   l'article   44   bis qui   exonérait   de   CFE   et   de taxe   d'habitation   les   RHVS   (vote   de   l'amen- d ement   n°3223). Même   succès   à   l'article   45 sur   la   colocation , pour   en   étendre   l'application   à   tous   les publics   dans   le   parc   social   (amendement n°2943).   L'article   a   été   adopté. Le   secrétaire   d’État   a   demandé   d'inscrire dans   la   loi   la   notion   d'habitat   inclusif   et   de créer   un   forfait   pour   l'habitat   inclusif   (vote de   l'amendement   n°2931). ■ La   loi   SRU L'article   46 tend   à   allonger   de   5   à   10   ans   la prise   en   compte   des   logements   vendus   au titre   de   la   loi   SRU.   Robin   Reda   (Les   Républi- cains)   invite   à   débloquer   la   loi   SRU   par exemple   en   évitant   de   construire   des   loge- ments   sociaux   en   zone   détendue,   ce   qui   pro- duit   de   la   vacance   et   aussi   en   travaillant   sur un   taux   maximum   de   logements   sociaux. Aurore   Bergé   soutient   la   loi   SRU   mais   en demande   des   adaptations.   Eric   Coquerel redoute   une   remise   en   cause   de   la   loi   SRU, Stéphane   Peu   en   fait   l'éloge,   rappelant   qu'en 2000,   ce   texte   fut   voté   à   l'unanimité.   Jean- Christophe   Lagarde   estime   aussi   que   cet allongement   de   délai   est   une   erreur:   au   lieu d'être   un   simple   dispositif   de   souplesse,   il favorise   l'immobilité.   Martial   Saddier conteste   l'idée   que   la   loi   SRU   n'ait   jamais   été modifiée. Jacques   Mézard   indique   que   la   loi   a   produit des   résultats   positifs   mais   que   le   délai   de   5 ans   date   de   2006.   Il   précise   que   les   préfets ont   pris   259   arrêtés   de   carence,   soit   plus   que pour   la   précédente   période   triennale.   Julien Denormandie   justifie   l'article   en   indiquant qu'en   moyenne,   lorsqu'un   logement   est   ven- du,   l'accédant   y   reste   dix   ans.   Les   amende- ments   de   suppression   de   l'article   ont   été   reje- tés. (JO   AN   Débats,   5juin,   3 e séance) . Le   6juin,   Brigitte   Kuster   a   proposé   de   fixer   à 33%   le   taux   maximum   de   logements sociaux   dans   une   commun e   (amendement n°1693),   mais   elle   n'a   pas   été   suivie. Jean-Luc   Mélenchon   a   longuement   critiqué les   mesures   de   la   loi   par   exemple   en   ce   qu'el- le   fragilise   la   vie   des   gens   par   des   baux   pré- caires   et   de   façon   générale,   que   le   texte   éta- blit   la   loi   du   marché   dans   le   logement   social. Il   invite   le   Gouvernement   à   se   saisir   de   la question   du   foncier,   pour   empêcher   la   haus- se   des   prix. Mickaël   Nogal   soutient   l'article   46   qui   va faciliter   l'accession   à   la   propriété.   L'article   a été   adopté.   En   revanche,   la   longue   liste d'amendements   visant   à   modifier   la   loi   SRU a   donné   lieu   à   des   rejets   systématiques. (JO   AN   Débats,   6juin,   1 e séance) . La   séance   suivante   a   été   consacrée   pour   l'es- sentiel   au   rejet   de   nouveaux   amendements sur   la   loi   SRU.   Exception   pour   Charlotte Lecocq   qui   a   obtenu   le   vote   du   n°2165   selon lequel   le   bailleur   social   doit   demander   au locataire   copie   de   sa   carte   d'invalidité,   afin de   s'assurer   du   calcul   exact   du   montant   du surloyer   de   solidarité. Le   secrétaire   d’État   annonce   qu'il   travaille   à une   réforme   de   la   loi   DALO   pour   que   les logements   du   contingent   réservé   aux   sala- riés   qui   ne   sont   pas   attribués   puissent   reve- nir   dans   le   contingent   du   maire. ■ La   caution L'article   47 supprime   l'exigence   de   la   men- tion   manuscrite dans   les   engagements   de caution. Alain   Ramadier   a   demandé,   mais   sans   suc- cès,   de   rétablir   la   faculté   de   cumuler   caution et   assurance   de   loyers   impayés   (rejet   de l'amendement   n°416)   et   l'article   47   a   été voté. François   Jolivet   propose   ensuite   (amende- ment   n°2458)   d'autoriser   la   réalisation   d'état des   lieux   filmés   pour   éviter   les   contestations. Thierry   Benoit   observe   que   si   un   tiers   de confiance   doit   réaliser   cette   prestation,   il n'est   pas   précisé   qui   en   a   la   charge.   L'amen- dement   a   été   repoussé. (JO   AN   Débats,   6juin,   2 e séance) . ■ Copropriété Le   thème   de   la   copropriété   surgit   le   8juin, avec   l'adoption   d'un   amendement   (n°957) de   Thibaut   Bazin   qui contraint   le   bailleur   à communiquer   au   syndic   les   coordonnées de   son   locataire ,   dispositif   jugé   utile   en   cas de   trouble   de   voisinage   et   de   mauvais   usage des   parties   communes. Albane   Gaillot   voulait   introduire   la   lutte contre   les   punaises   de   lit   dans   les   critères   de décence   d'un   logement   mais   elle   n'a   pas   été suivie   (rejet   de   l'amendement   n°756). François   Jolivet   a   proposé   une centralisation des   dépôts   de   garantie à   la   Caisse   des dépôts   (amendement   n°2451),   Julien   Denor- mandie   fait   part   de   ses   réserves   sur   cette suggestion,   convaincu   du   bouleversement que   cela   créerait,   mais   dubitatif   sur   son impact   positif   pour   l'apaisement   des   rela- tions   locatives.   L'amendement   n'a   pas   été adopté.   En   revanche,   a   été   voté   l'amende- ment   n°3088   de   Christelle   Dubos   qui   sim- plifie   le   contenu   du   commandement   de payer   (modification   de   l'alinéa   2   du   I   de   l'ar- ticle   24   de   la   loi   de   1989). ■ Action   de   groupe L'article   47   bis introduit   l'action   de   groupe dans   le   domaine   du   logement   (modification de   l'article   L   623-1   du   code   de   la   consomma- tion).   Le   Gouvernement   a   expliqué   qu'il s'agissait   de   "permettre   la   mise   en   œuvre   de l’action   de   groupe   pour   la   réparation   des préjudices   subis   par   les   locataires”.   L'article   L 623-1   ainsi   rédigé   prévoit   expressément   que l'action   de   groupe   peut   être   exercée   "dans   le cadre   de   la   location   d'un   bien   immobilier". ■ Encadrement   des   loyers Avec   l'article   48 les   députés   abordent   le   thè- me   de   l'encadrement   des   loyers .   Michel Larive   propose,   sans   succès,   de   rétablir   l'en- cadrement   des   loyers   de   la   loi   Alur   (rejet   de l'amendement   n°2323). L'article   a   été   voté   sans   modification.   Le secrétaire   d’État   rappelle   que   le   texte   permet aux   communes   de   mettre   en   place   un   obser- vatoire   des   loyers   sans   qu'il   y   ait   automatici- té   de   la   mesure   d’encadrement   des   loyers. Robin   Reda   encourage   le   Gouvernement   à ne   pas   réintroduire   l'encadrement   des loyers,   que   prévoit   l'article   49 ,   à   titre   expéri- mental. Jacques   Mézard   confirme   avoir   fait   appel,   et avec   l'accord   des   maires   concernés,   des   deux décisions   ayant   annulé   les   encadrements   de loyer,   à   Lille   et   à   Paris,   mais   que   les   disposi- tifs   sont   encore   trop   récents   pour   être   éva- lués   et   il   confirme   la   décision   du   Gouverne- ment   de   poursuivre   l'expérimentation   pen- dant   5   ans. Précisant   la   portée   de   l'encadrement   à   l'occa- sion   de   l'amendement   n°2751   de   Marietta Karamanli,   le   ministre   confirme   qu'il   ne s'applique   pas   au   secteur   HLM.   L'amende- ment   a   été   rejeté,   mais   il   est   satisfait   par   le texte   proposé.   L'article   49   a   été   voté. 2 5juin   2018 6 JURIS hebdo immobilier ll L ALOI E LANÀL ’A SSEMBLÉE DÉBATS 
L'article   50 vise   à   régler   un   problème   de compatibilité   entre   les   règles   de   décence   et les   règles   de   division du   logement   prévues à   l'article   L   111-6-1   du   CCH   en   cas   de   coloca- tion   multiples.   En   application   du   nouveau texte,   les   règles   de   décence   de   droit   commun s'appliqueront   aux   hôtels   meublés   et   en   cas de   colocation   multiples.   La   rapporteure explique   qu'il   ne   s'agit   pas   de   modifier   les règles   de   décence   pour   les   meublés   mais   au contraire   de   permettre   de   les   y   appliquer. L'article   a   été   adopté. ■ Meublés   touristiques L'article   51 encadre   les   locations   meublées touristiques .   Cédric   Roussel   (LaREM) explique   son   contenu:   obligation   pour   les loueurs   de   transmettre   à   la   commune   le nombre   de   nuitées   de   location   pour   faire   res- pecter   le   plafond   de   120   jours   par   an,   alour- dissement   de   l'amende   civile   pour   les loueurs,   et,   pour   les   plateformes,   fixation d'un   montant   d'amende   civile   pouvant atteindre   50000€.   Les   plateformes   se   sont engagées,   indique   Julien   Denormandie   à "caper"   le   nombre   de   nuitées   à   120,   mais   aus- si   à   différencier   ceux   qui   louent   leur   résiden- ce   principale   et   ceux   qui   investissent   pour faire   de   la   location   touristique.   Elles   s'enga- gent   aussi   à   supprimer   les   annonces   de   ceux qui   louent   une   résidence   secondaire   sans respecter   la   réglementation   et   enfin   de   trans- mettre   des   informations   aux   municipalités. Gilles   Lurton   a   demandé   d'autoriser   les communes   à   moduler   le   seuil   de   120   jours par   an,   mais   il   n'a   pas   été   suivi   (rejet   de l'amendement   n°154). En   revanche,   succès   pour   Véronique   Riotton qui   fait   entrer   dans   le   champ   de   l'article   L 324-2-1   du   code   du   tourisme   les   plateformes qui   mettent   en   relation   à   titre   gratuit   des   per- sonnes   pour   des   meublés   de   tourisme   (vote de   l'amendement   n°2172). Les   informations   seront   transmises   par   les plateformes   à   une   périodicité   fixée   par décret   en   conseil   d’État   (n°2975   d'Eric Bothorel). Le   vote   de   l'amendement   n°1885   permet l'habilitation   des   agents   municipaux   asser- mentés   pour   le   contrôle   des   plateformes. L'article   51   a   été   voté. L'article   51   bis dispense   de   produire   trois diagnostics   pour   les   locations   saison- nières :   DPE,   état   des   risques   naturels   et contrat   de   risque   d'exposition   au   plomb. L'article   52 prévoit   d'inscrire   dans   les   PLH des   objectifs   de   production   de   logements intermédiaires . Il   a   été   complété   pour   autoriser   les   sociétés de   logement   intermédiaires   à   louer   des   loge- ments   meublés   (amendement   n°3055)   et voté. Brigitte   Kuster   a   obtenu   un   délai   supplé- mentaire   pour   que   les   communes   touris- tiques   établissent   un   diagnostic   de   l’offre d’hébergement   des   employés   saisonniers, avant   de   signer   une   convention   avec   l’État. ■ Missions   du   CNTGI L'article   53 prévoit   de   recentrer   les   missions du   CNTGI .   Marietta   Karamanli   demande   la suppression   de   l'article,   jugeant   essentiel   de maintenir   sa   fonction   disciplinaire.   Christel- le   Dubos   explique   que   le   fonctionnement   du CNTGI   se   heurtant   à   un   problème   de   finan- cement,   il   est   préférable   de   s'en   tenir   à   une commission   consultative   chargée   de   repré- senter   les   professionnels   de   l’immobilier auprès   des   pouvoirs   publics.   Les   amende- ments   de   suppression   ont   été   rejetés. (JO   AN   Débats,   8juin,   1 e séance) . L'article   53   a   été   voté. Le   vote   de   l'amendement   n°1553   de   Lau- rianne   Rossi   ajoute   un   cas   de   préavis   réduit du   locataire   à   un   mois   lorsqu'un   locataire résidant   dans   le   parc   social   se   voit   attribuer un   autre   logement. Valérie   Gomez-Bassac   a   fait   alourdir   les sanctions   qui   pèsent   sur   les   personnes   fai- sant   usage   du   titre   d'agent   immobilier , d'administrateur   de   biens   ou   de   syndic   sans carte   professionnelle   (amendement   n°   1362). L'expérimentation   de   " points   Info   habitat " pour   les   locataires   et   les   propriétaires   a   été autorisée   par   l'amendement   n°   3228   de   Vin- cent   Thiébaut. ■ Revitalisation   des   territoires L'article   54 fixe   le   cadre   des   opérations   de revitalisation   des   territoires.   Les   ORT   ne sont   pas   limitées   aux   222   communes   rete- nues   au   titre   du   programme   Action   Coeur de   ville,   souligne   Jacques   Mézard.   Ce   pro- gramme   vise   à   impulser   une   nouvelle   dyna- mique,   sans   créer   de   nouvelle   structure.   Par ailleurs,   les   ORT   permettent   d'agir   de manière   coordonnée   et   de   mobiliser   certains dispositifs. Les   opérations   de   réhabilitation   de   l'immo- bilier   de   loisirs   ont   été   intégrées   aux   ORT (amendement   n°185). De   même,   les   associations   foncières   urbaines de   projet   (AFUP)   ont   été   intégrées   aux   ORT (amendement   n°2954). Le   vote   de   l'amendement   n°1623   tend   à favoriser   la   végétalisation   urbaine et   des immeubles. ■ Urbanisme   commercial Jacques   Mézard   défend   ensuite   le   dispositif qui   réforme   le   régime   des   CDAC   dans   le cadre   des   ORT:   le   blocage   des   dossiers   en périphérie. Marc   Fesneau   critique   l'idée   de   dispenser d'autorisation   les   implantations   commer- ciales   en   centre-ville,   même   si   elles   dépas- sent   1000m 2 . Thibaut   Bazin   a   proposé   de   laisser   au   maire la   faculté   de   saisir   la   CDAC   à   partir   de 400m 2 mais   il   n'a   pas   été   suivi   (rejet   de l'amendement   n°1977)   ;   la   ministre   souli- gnant   qu'il   fallait   laisser   plus   de   liberté   d'ins- tallation   des   commerces   dans   les   centres- villes. Le   vote   d'un   amendement   n°3082   étend   au e-commerce   et   aux   drives   la   possibilité   pour le   préfet   de   suspendre,   sous   certaines   condi- tions,   l’enregistrement   et   l’examen   d’instal- lations   commerciales.   L'adoption   du   n°3254 du   ministre   harmonise   les   critères   d’appré- ciation   de   suspension   de   l’AEC   – l’autorisa- tion   d’exploitation   commerciale –   sur   le   ter- ritoire   de   l’ORT   et   les   territoires   limitrophes. L'article   54   a   été   voté. Richard   Ramos   a   obtenu   le   vote   de   l'amen- dement   n°77   qui   autorise   une   dérogation   à l'interdiction   des   publicités   en   zone   rurale pour   les   restaurants. L'article   54   bis porte   de1000   à2500   m 2 le seuil   à   partir   duquel   la   réouverture   au public   d'un   local   non-exploité   depuis   3   ans 2 5juin   2018 7 JURIS hebdo immobilier ll L ALOI E LANÀL ’A SSEMBLÉE DÉBATS ➚   Les   foncières   en   tête L’IEIF   a   publié   un   classement   des performances   des   placements. Sur   10   ans ,   les   Foncières   sont   en haut   du   classement,   avec   une   per- formance   de   7,3% (TRI)   suivi   par l’or   (6,2%)   et   les   SCPI   (5,9%). Sur   20   ans ,   les   foncières   sont   aussi au   sommet   du   classement   avec   13,7% devant   le   logement   France   (11,3%)   et   le logement   Paris   (11,1%). (Communiqué   du   20juin2018). Chiffres 
ou   plus   est   soumis   à   une   autorisation   d'ex- ploitation   commerciale.   Il   a   été   voté. Même   vote   pour   l'article   54   ter qui   autorise l'EPARECA   à   intervenir   dans   les   ORT. En   revanche,   l'article   54   quater qui   voulait revenir   sur   l'organisation   du   guichet   unique pour   la   demande   d'autorisation   d'AEC   et   du permis   de   construire   a   été   supprimé. Vote   favorable   en   revanche   pour   l'article   54 quinquies qui   pérennise   les   contrats   de   revi- talisation   artisanale   et   commerciale. ■ Rénovation   énergétique L'article   55 aborde   le   thème   de   la   rénovation énergétique   des   bâtiments.   Sandra   Marsaud explique   que   le   calendrier   actuel   de   l'article L   111-10-3   du   CCH   est   trop   court   et   qu'il   est nécessaire   de   l'aménager   pour   tirer   les conséquences   d'un   arrêt   du   Conseil   d’État ayant   suspendu   son   application. Véronique   Riotton   a   proposé   une   étape intermédiaire   pour   fixer   une   étape   d'écono- mie   d'énergie   de   15%   d'ici   2025.   Julien Denormandie   expose   que   cela   peut   être contre-productif   et   qu'il   vaut   mieux   parfois faire   des   travaux   importants   pour   atteindre   - 40%   que   de   procéder   par   petites   étapes. L'amendement   n°1100   a   donc   été   retiré. En   revanche   a   été   voté   le   n°3001   du   Gou- vernement   qui   soustrait   la   chaleur   réutilisée de   l'énergie   consommée   pour   prendre   en compte   les   efforts   de   baisse   de   consomma- tion   de   l'immeuble.   Cela   vise   notamment   la chaleur   produite   par   des   data   center   ou   un appareil   électrique,   dont   la   chaleur   peut   être réutilisée. Vote   également   pour   le   n°1559   qui   exclut   du calcul   de   la   consommation   énergétique   d'un bâtiment   l'énergie   des   installations   de recharge   des   véhicules   électriques. Le   décret   d'application   comportera   une sanction,   dont   la   forme   sera   précisée   par   le Gouvernement.   L'idée,   explique   Véronique Riotton,   est   d'organiser   des   contrôles   aléa- toires   (vote   de   l'amendement   n°1102).   L'ar- ticle   55   a   été   voté. ■ Un   DPE   opposable Marjolaine   Meynier-Millefert   propose   de rendre   opposable   le   DPE à   compter   de   2019 (amendement   n°2546),   le   secrétaire   d’État ajoute   qu'il   est   convenu   de   fiabiliser   le   DPE et   l'amendement   a   été   voté. Le   vote   de   l'amendement   n°1951   de   Vincent Thiébaut   modifie   le   code   de   l'environne- ment   pour   que   la   construction   et   la   rénova- tion   des   bâtiments   prennent   mieux   en compte   les   exigences   de   lutte   contre   les émissions   de   gaz   à   effet   de   serre   et   du   stoc- kage   carbone. Même   succès   pour   Vincent   Ledoux   dont l'amendement   (n°1305)   étend   aux   locaux d'entreprise   l'obligation   pour   le   service d'eau   d'informer   le   consommateur   d'une fuite,   actuellement   applicable   pour   les locaux   d'habitation. L'article   55   bis ,   voté,   précise   les   critères   d'exi- gence   environnementale   que   doit   respecter la   législation   environnementale   des   bâti- ments   neufs.   Il   a   été   complété   d'un   amende- ment   mais   qui   ne   fait   que   placer   au   niveau législatif   ce   qui   l'était   déjà   au   niveau   régle- mentaire. Le   Gouvernement   propose   la   suppression de   l'article   55   ter qui   tendait   à   la   mise   en œuvre   du   carnet   numérique   d'entretien   du logement .   Mais   son   amendement   (n°2907)   a été   repoussé,   le   rapporteur   Richard   Lioger estimant   au   contraire   que   l'expérimentation du   carnet   numérique   est   un   succès. Vote   en   l'état   pour   l'article   55   quater selon lequel   le   PLH   définit   les   objectifs   d'une   poli- tique   d'amélioration   de   la   performance énergétique ,   et   pour   l'article   55   quinquies qui   prolonge   jusqu'à   2021   (au   lieu   de   2018) l'expérimentation   de   la   tarification   sociale   de l'eau. C'est   aussi   une   expérimentation,   mais   pour   la "résorption   de   la   précarité   énergétique"   que propose   l'article   55   sexies .   Il   a   été   adopté. (JO   AN   débats,   8juin,   2 e séance) . ■ Marchands   de   sommeil La   lutte   contre   les   marchands   de   sommeil est   l'objectif   de   l'article   56 .   Il   présume   que   les sommes   dont   un   bailleur   a   la   disposition alors   qu'il   a   interdiction   de   louer,   par exemple   à   la   suite   d'une   interdiction   d'habi- ter,   ont   été   perçues.   Elles   sont   donc   impo- sées.   Mais   le   contribuable   peut   prouver   soit qu'il   n'a   pas   perçu   de   sommes   à   ce   titre,   soit qu'il   les   a   bien   déclarées.   L'article   a   été   voté. Julien   Denormandie   explique   plus   loin   que cela   répond   au   fait   que   ces   loyers   sont   en réalité   payés   au   noir. Même   vote   pour   l’article   56   bis qui   requali- fie   en   habitat   collectif   des   immeubles   ou appartements   divisés   par   lots,   ce   qui   est   des- tiné   à   accroître   le   pouvoir   d'intervention   du maire. Même   sort   pour   l’article   56   ter qui   fixe   une date   butoir   (fin   2019)   pour   l'adoption   des plans   locaux   de   lutte   contre   l'habitat   indigne outre-mer. L'article   56   quater apporte   deux   modifica- tions   aux   régimes   de   déclaration   ou   d'auto- risation   préalable   de   mise   en   location . D'une   part,   il   en   écarte   les   bailleurs   sociaux ; d'autre   part,   il   autorise   le   maire   à   déléguer cette   compétence   au   président   d'EPCI. Adopté. Adoption   aussi   pour   l'article   56   quinquies qui   porte   de   5   à   10   ans   la   durée   maximale d' interdiction   d'acheter   un   bien   immobi- lier   en   cas   de   condamnation   pour   un   délit d'habitat   indigne. Jacques   Mézard   cherche   à   éviter   qu'un   mar- chand   de   sommeil,   condamné   pénalement ou   faisant   l'objet   d'une   procédure   pénale puisse   percevoir   une   indemnité   d'expro- priation pour   un   immeuble   qu'il   utilise   pour son   activité   de   marchand   de   sommeil.   Vote   à l'unanimité   pour   cet   amendement   n°2143. En   revanche,   le   ministre   juge   inutile   de   ren- forcer   les   sanctions   pénales,   au   risque   de   les faire   passer   à   la   qualification   criminelle   et donc   de   ralentir   les   procédures   ;   il   a   su convaincre,   car   l'amendement   n°221   de   Bri- gitte   Kuster   a   été   repoussé. François   Pupponi   a   réclamé   de   pouvoir   inter- venir,   en   tant   que   maire,   sur   les   marchands   de sommeil   comme   en   cas   d'immeubles   insa- lubres.   Afin   d'apaiser   les   débats   fortement 2 5juin   2018 8 JURIS hebdo immobilier ll L ALOI E LANÀL ’A SSEMBLÉE DÉBATS ■ Rénovation   énergétique Le   ministère   de   la   cohésion   des   territoires a   signé   une   charte   d’engagement   pour fédérer   les   acteurs   dans   la   lutte   contre   la précarité   énergétique.   En   s’engageant dans   “ Team   pro   Habiter   Mieux ”,   les   pro- fessionnels   signataires   doivent   informer   les ménages,   prescrire   à   bon   escient   les   tra- vaux,   proposer   des   outils   de   financement complémentaires   aux   aides   et   encourager la   rénovation   énergétique   en   copropriété. L’Anah   s’engage   par   ailleurs   à   stabiliser   ses règles   d’attribution   des   aides. (Communiqué   du   20juin   2018). suite   p.   10 ▲ 
2 5juin   2018 9 JURIS hebdo immobilier ll NOM : PRÉNOM : FONCTION : SOCIÉTÉ : ADRESSE : TÉL : FAX : MÉL : N °   TVA INTRACOM .: SIGNATURE : O F F R E EX C EP T IO NNEL L E R é s e r v é e   a u x n o uv e a u x   a b o n n é s 20% de   réduction sur   l’abonnement JURIS hebdo immobilier N OMINATIONS Administration   centrale ✓ Ministère   de   l’écologie :   la   délégation   à la   mer   et   au   littoral   est   rattachée   à   la direction   des   affaires   maritimes. (Décret   n°2018-483   du   13juin2018,   J.O.   du 15juin,   n°3). Organismes   publics ✓ Guadeloupe :   Camille   Pelage est   nommé président   du   conseil   d'administration   de l'Agence   pour   la   mise   en   valeur   des espaces   urbains   de   la   zone   dite   «des   cin- quante   pas   géométriques»   de   la   Guade- loupe. (Décret   du   11juin2018,   J.O.   du   13juin, n°88). ✓ Lutte   contre   le   blanchiment   de   capitaux et   le   financement   du   terrorisme :   Pierre- Mathieu   Duhamel est   nommé   président du   conseil   d'orientation   de   la   lutte   contre le   blanchiment   de   capitaux   et   le   finance- ment   du   terrorisme. (Arrêté   du   11juin2018,   J.O.   du   17juin, n°52). Au   fil   du   J.O. ■   Registre   des   trusts Le   Conseil   d’État   a   annulé   le   décret n°2016-567   du   10mai   2016   relatif   au registre   public   des   trusts. (CE,   30mai2018,   n°n°400912,   J.O.   du 13juin,   n°91). ■ Étiquetage   énergétique Un   décret   du   12juin   renvoie   aux   disposi- tions   communautaires   pour   la   mise   à   jour de   l'étiquetage   énergétique. Cela   vise   par   exemple   les   climatiseurs,   les dispositifs   de   chauffage,   les   chauffe-eau   et l es   chaudières   à   combustible   solide. (Décret   n°2018-479   du   12juin2018   relatif   à l'étiquetage   énergétique,   J.O.   du   14juin, n°14). ■ CSTB   développement   a   créé   une nouvelle   filiale:   BIOGUESS Cette   société   est   soumise   au   contrôle   éco- nomique   et   financier   de   l’État   à   raison   des risques   financiers   qu'elle   est   susceptible d'encourir.   La   société   est   active   dans   le marché   émergent   du   diagnostic   des   aéro- contaminants   de   l'air   intérieur   des   bâti- ments. À   l’inverse,   CSTB   développement   s'est   reti- rée   du   capital   de   la   société   CEQUAMI.   Son contrôle   est   donc   supprimé. (Décret   n°2018-491   du   15juin2018   relatif   à   la soumission   de   certaines   filiales   de   la   société CSTB   développement   au   contrôle   économique et   financier   de   l’État,   J.O.   du   17juin,   n°15). ■   Modification   du   mode   de   calcul   du taux   de   rémunération   du   livret   A Un   arrêté   modifie   le   mode   de   rémunéra- tion   du   livret   A   par: -   Suppression   du   plancher   lié   à   l'inflation; -   Introduction   d'un   plancher   à   0,5%. (Arrêté   du   14juin   2018   modifiant   le   règle- ment   du   Comité   de   la   réglementation   ban- caire   n°86-13   du   14mai   1986   relatif   à   la rémunération   des   fonds   reçus   par   les   établis- sements   de   crédit,   J.O.   du   17juin,   n°18). B ULLETIND ’ ABONNEMENT « PRIVILÈGE » ❑ OUI ,   je   souhaite   bénéficier   de   l’offre   de   souscription   à JURIShebdo   qui   m’est   réservée   soit   un   an   d’abonnement   (41 numéros   de   la   lettre   +   5   numéros   spéciaux   consacrés   au   droit immobilier)   au   prix   de   599   €   TTC   (soit   586,68   €   HT   +   2,1%   de TVA)   au   lieu   de   779 €   TTC,   soit   20%   de   réduction . Ci-joint   mon   chèque   de   599   €   TTC   à   l’ordre   de   JURIShebdo Je   recevrai   une   facture   acquittée   dès   paiement   de   ma   souscription À   RETOURNER   A   JURISHEBDO   168,   AVENUE   MARGUERITE   RENAUDIN,   92140   CLAMART jhi728 UNE   PUBLICATION   DE   LA   SOCIETE   DE   PRESSE   DU   BREIL,   SARL   DE   PRESSE   AU   CAPITAL   DE   10000EUROS,   RCS   443   034   624   00017   NANTERRE ✁ AU   FIL   DU   J.O. P ROPOSITIONS ■ Coût   excessif   des   garanties hypothécaires Nathalie   Goulet   conteste   la   légitimité   des taxes   et   contributions   que   doivent   acquit- ter   les   créanciers   qui   veulent   prendre   une garantie   hypothécaire   sur   les   biens   immo- biliers   de   leurs   débiteurs.   En   conséquence, e lle   propose   de   supprimer   ces   taxes,   pour faciliter   la   prise   de   garanties   immobilières. (Proposition   de   loi   n°534   du   1 er juin   2018). ■ Pour   l’accession   populaire   à   la propriété Guillaume   Peltier   a   présenté   une   proposi- tion   de   loi   pour   développer   l’accession populaire   à   la   propriété.   Il   rappelle   le   pré- cédent   des   politiques   de   “droit   à   l’achat” mises   en   place   au   Royaume-Uni,   mais   aussi en   Allemagne   et   aux   Pays-Bas.   Il   propose notamment   que   les   conventions   d’utilité sociale   comportent   un   plan   de   vente   d’au moins   10%   des   logements   dont   l’organis- me   HLM   est   propriétaire,   sur   une   durée   de 6   ans   et   que   le   locataire   acquière   progres- sivement   des   “points”   pour   une   accession progressive   à   la   propriété. (Proposition   n°1070   du   13juin2018). ■ Pas   d’expulsion   sans   relogement À   l’inverse,   Jean-Hugues   Ratenon   a   propo- sé   d’interdire   les   expulsions   sans   reloge- ment   et   de   créer   une   caisse   nationale unique   de   garantie   des   loyers. (Proposition,   n°998,   du   30mai2018). ■ Résolution   sur   la   cession   du   fon- cier   public Jean-Paul   Mattéi   a   défendu   en   séance publique   le   18juin   une   proposition   de résolution   “pour   un   usage   plus   propor- tionné   et   pertinent   de   la   décote   applicable aux   cessions   de   biens   et   actifs   immobiliers du   domaine   privé   de   l’État”. En   tant   que   rapporteur   du   compte   d’affec- tation   spéciale   «Immobilier   de   l’État»,   il   a analysé   l’impact   de   la   décote   Duflot   sur   les cessions   de   biens   de   l’État   au   regard   du flux   de   logements   construits.   Il   critique tant   les   lourdeurs   administratives   du   méca- nisme   (inutilité   de   la   liste   par   exemple) que   l’opportunité   de   consentir   une   décote à   certaines   collectivités   locales,   notamment quand   elles-ci   disposent   elles-mêmes   d’im- portantes   réserves   foncières.   De   plus,   le coût   de   la   décote   est   parfois   dispropor- tionné   au   regard   du   nombre   de   logements construits. Il   juge   donc   indispensable   de   revoir   le mode   de   calcul   de   la   décote. Le   secrétaire   d’État,   Olivier   Dussopt,   recon- naît   que   le   bilan   de   la   décote   est   limité:   85 opérations   depuis   2013,   représentant   8000 logements,   pour   un   coût   de   130millions d’euros;   il   prend   l’engagement   qu’une   ins- truction   du   ministre   du   logement   repren- ne   ces   recommandations. La   résolution   a   été   votée. (JO   AN   débats,   18juin,   1 e séance) . 
animés,   Julien   Denormandie   rappelle   que   le consensus   existe   sur   les   insuffisances   des législations   et   que   c'est   la   raison   pour   laquel- le   une   habilitation   est   demandée   pour   "faire le   ménage"   dans   les   13   polices   de   l'habitat indigne   et   d'insalubrité.   L'amendement n°2764   de   François   Pupponi   a   été   rejeté. En   revanche   a   été   voté   celui   de   Stéphane Peu   (n°2147)   relatif   à   l'obligation   pour   le notaire   de   vérifier   si   l'acquéreur   n'a   pas   fait l'objet   d'une   condamnation   au   titre   de   la   lut- te   contre   l'habitat   indigne.   L'amendement élargit   l'obligation   au   cas   de   la   vente   sur adjudication. Est   évoqué   à   cette   occasion   le   problème   des ventes   sur   saisie   où   les   biens   sont   proposés et   vendus   à   des   prix   très   inférieurs   à   leur valeur   vénale. Même   succès   pour   le   n°2146   qui   vise   à   évi- ter   que   le   propriétaire   qui   n'a   pas   fait   de   tra- vaux   qui   lui   ont   été   imposés   et   qui   ont   été faits   d'office   par   la   collectivité,   perçoive   les allocations   logement   dont   le   versement   a été   suspendu. L'article   56   sexies prévoit   la   transmission   à Tracfin   d’information   sur   les   revenus   présu- més   illicites.   Il   a   été   modifié   (amendement n°3145)   pour   que   l'information   soit   trans- mise   au   Procureur   de   la   République,   les syndics   ayant   déjà   obligation   de   trans- mettre   à   Tracfin   les   infractions   constatées mais   Tracfin   ne   peut   pas   recevoir   d'informa- tion   sur   des   présomptions. L'article   57 généralise   les   astreintes   admi- 2 5juin   2018 10 JURIS hebdo immobilier ll L ALOI E LANÀL ’A SSEMBLÉE DÉBATS JURIShebdo 168,   avenue   Marguerite   Renaudin   92140   Clamart   Téléphone:   0146457769   contact@jurishebdo.fr ■ site   internet:   jurishebdo.fr ■ Directeur   de   la   rédaction:   Bertrand   Desjuzeur   ■ Mél:   bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr   ■   JURIShebdo   est   une   publication   de   la   Société   de   Presse   du   Breil   (SPB),   SARL   de   presse   au   capital   de   10000euros   constituée   en   août2002 pour   99   ans.   Siège   social:   168,   avenue   Marguerite   Renaudin   92140   Clamart   ■   RCS   Nanterre   443034624000   17 ■   APE   5813Z   ■   Actionnaires:   Bertrand   Desjuzeur,   Roseline   Maisonnier   ■   Numéro   de commission   paritaire:   CPPAP   n°0219   I   80129 ■   Dépôt   légal:   à   parution   ■ Prix   de   vente   au   numéro:   17   € TTC   (16,65 € HT)   ■   Abonnement   pour   1   an   (41   nos   +   5   nos   spéciaux):   779   € TTC   (753,19   € HT)   ■   Directeur   de   la   publication:   Bertrand   Desjuzeur ■   Impression:   par   nos   soins   ■ Gestion   des   abonnements:   logiciels   Libre   office   -   Xoops nistratives   en   cas   de   non-respect   de   mesures de   lutte   contre   l'habitat   indigne.   Adopté. L'article   57   bis vise   à   lutter   contre   l'expan- sion   des   bidonvilles   à   Mayotte   et   en   Guya- ne.   Même   vote. L'article   58 habilite   le   Gouvernement   à   amé- nager   par   ordonnances   les   polices   adminis- tratives   en   matière   de   lutte   contre   l'habitat indigne .   Voté. L'article   58   bis garantit   que   la   procédure   de demande   d'autorisation   préalable   de   mise en   location   soit   instruite   à   titre   gratuit.   Voté. ■ Copropriété L'article   59 est   relatif   aux   copropriétés dégradées .   Il   a   été   amendé   et   voté. Le   vote   de   l'amendement   n°3065   assimile   le locataire   du   bail   réel   solidaire   au   bailleur dans   les   règles   de   la   copropriété. Thibault   Bazin   préconise   le   recours   à   un modèle   type   d'appel   de   fonds   pour   les charges   de   copropriété,   il   n'a   pas   été   suivi (rejet   de   l'amendement   n°970).   Pierre-Yves Bournazel   propose   d'obliger   le   syndic   à transmettre   au   président   du   conseil   syndical la   liste   des   coordonnées   des   copropriétaires afin   qu'il   puisse,   le   cas   échéant,   convoquer une   assemblée,   mais   l'amendement   n°1143 a   été   repoussé.   Thibault   Bazin   suggère   d'im- poser   un   nombre   minimum   de   réunions entre   le   syndic   et   le   conseil   syndical   (rejet   de l'amendement   n°1001).   Refus   également pour   l'amendement   n°1044   d'Alain   Rama- dier   qui   voulait   réduire   les   exigences   de majorité   pour   certains   travaux. L'habilitation   à   légiférer   par   ordonnance pour   réformer   le   droit   de   la   copropriété siè- ge   à   l'article   60 .   Voté. Celle   qui   doit   créer   le   bail   numérique figu- re   à   l'article   61 .   Thibault   Bazin   évoque   à   ce propos   l'impression   que   l’État   souhaite   tout contrôler.   L'article   a   été   voté   en   l'état. Mais   Thibault   Bazin   a   su   convaincre   pour son   amendement   n°1010   qui   prévoit   la dématérialisation   d'une   partie   du   bail d'habitation ;   la   notice   d'information,   le   dos- sier   de   diagnostic   technique,   l’état   des risques   et   la   copie   des   extraits   du   règlement de   copropriété. ■ Réseaux   de   communication L’article   62 simplifie   le   déploiement   des réseaux   de   télécommunication   mobile.   Un amendement   du   Gouvernement   (n°3225), fixe   à   un   mois   deux   délais: -   pour   les   nouvelles   installations:   entre   le dépôt   du   dossier   d'information   préalable (DIM)   auprès   du   maire   et   la   demande   d'au- torisation   d'urbanisme, -   pour   les   installations   existantes:   entre   le dépôt   du   DIM   et   le   début   des   travaux L'amendement   a   été   voté,   ainsi   que   l'article. L'article   62   bis déroge   à   la   procédure   de   mise en   concurrence   et   de   publicité   pour   utilisa- tion   du   domaine   public   par   des   réseaux   de communication   électronique   (voté). L'article   62   ter supprime   la   possibilité   de   reti- rer   une   décision   d’urbanisme   autorisant   ou   ne s’opposant   pas   à   l’implantation   d’antennes   de radiotéléphonie   mobile   avec   leurs   systèmes d’accroche   et   leurs   locaux   et   installations   tech- niques.   Il   est   voté   avec   modification,   précisant qu'il   s'agit   d'une   expérimentation. Ont   aussi   été   votés:   l'article   63 qui   simplifie les   procédures   d'autorisation   de   servitude pour   accélérer   le   déploiement   des   réseaux   de communication   électronique,   l'article   63   bis qui   garantit   l'accès   aux   parties   communes des   copropriétés pour   le   déploiement   de   la fibre   optique   si   une   convention   a   été   signée avec   le   syndicat,   l'article   63   ter sur   la   prise   en charge   de   l'extension   du   réseau   électrique, l'article   63   quater qui   fixe   un   délai   de   12 mois   pour   la   tenue   de   l'AG de   la   coproprié- té   sur   une   proposition   de   convention   pour   le déploiement   de   la   fibre   optique   dans   l'im- meuble,   l'article   64 relatif   aux   sanctions   en cas   de   non-respect   d'engagement   de   déploie- ment   de   réseaux   de   communication   électro- niques,   l'article   64   bis facilitant   les   marchés publics   de   conception   réalisation   passés pour   le   déploiement   de   ces   réseaux   et   enfin l'article   65 sur   la   compétence   de   l'Agence nationale   des   fréquences   en   matière   de   diffu- sion   du   temps   légal   français. L'article   66 repousse   de   deux   ans   l'échéance du   programme   exceptionnel   d'investisse- ment   pour   la   Corse.   Fin   du   débat   à   3h15! (JO   Débat   AN   8juin,   3 e séance) .   L'ensemble   du projet   de   loi   a   été   voté   le   12juin.   ● Investissement   locatif Les   plafonds   de   loyer   et   de   ressources, pour   les   divers   dispositifs   d’investissements locatifs,   applicables   en   2018   ont   été publiés   le   11juin2018   (sur   le   site   du Bofip).   A   titre   d’exemple,   pour   les   disposi- tifs   Duflot   et   Pinel,   les   plafonds   de   loyers mensuels   sont   les   suivants: Métropole   : Zone   Abis Reste   de   la Zone   A Zone   B1 Zone   B2 16,96 € 12,59 € 10,15 € 8,82 € DOM   St   Martin, St   Pierre   et   Miquelon Polynésie   Fr.   Nlle   Calé- donie,   Wallis   et   F. 10,22 € 12,70 € Outre-mer ▲ suite   de   la   p.   8 
    
– 2 -Jurisprudence
Baux d’habitation : Congé. Solidarité /Conséquences de l’annulation du bail / Loi de 48. Décès du locataire. Maintien dans les lieux du sous locataire
Baux commerciaux : Pas de QPC pour une disposition réglementaire
Droit de propriété : Prescription acquisitive / Servitude de passage : droit de faire passer des canalisations? / Servitude de passage et chemin d‘exploitation
– 4 -Débats
La loi Elan à l’Assemblée : vente de logements sociaux / Bail mobilité mission des commissions d’attribution / Caution / Action de groupe
Encadrement des loyers / Meublés touristiques / Mission du CNTGI / Revitalisation des territoires / Urbanisme commercial / Rénovation énergétique / Marchands de sommeil / Un DPE opposable / Copropriété / Réseaux de télécommunications
– 9 -Propositions de loi
Coût excessif des garanties hypothécaires / Pour l’accession populaire à la propriété / Résolution sur la cession du foncier public
– 9 -Nominations – Au fil du J.O. –
Étiquetage énergétique / Livret A
– 10 -En bref
Plafonds de loyer et de ressources des dispositifs d’investissement locatif
