lundi 12 mai 2025

JURIShebdo Immobilier n° 729 du 2 juillet 2018

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Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
SCI : Défaut de convocation d’assemblée. Quelle sanction ? / Vente de parts de SCI. Prescription entre époux de l’action en nullité
Construction : Règles d’accessibilité
Construction de maison individuelle : Sanction de l’absence de clause manuscrite sur les travaux réservés
Fiscalité : TEOM. Rapport entre coût du service et produit de la taxe
Urbanisme : Permis de construire. Accès à la voie publique. Littoral
– 4 – Rencontre –
La FNAIM soutient le bail mobilité
Le secrétaire d’État Julien Denormandie présent au FNAIM Lab
– 5 – Débats –
Au Sénat : une proposition de loi sur l’équilibre territorial
Prélèvement à la source / Locaux professionnels / Locaux accessibles
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – En bref –
Calcul de l’APL / Squat de résidences secondaires
– 8 – Débats –
Au Sénat : les sénateurs votent une proposition de loi sur la revitalisation des centres-villes
Taxer le e-commerce / Des baux pour réhabiliter / Un nouveau type de bail commercial

jugé>Un associé de SCI peut obtenir en justicela désignation d’un mandataire pour qu’ilconvoque l’assemblée de la société (Civ. 3e,21juin2018, p.2).>Le juge doit vérifier si le produit de laTEOM n’est pas disproportionné par rapportau coût de collecte et de traitement desordures ménagères (CE, 25juin2018, p.3).>Dans un contrat de construction de mai-son individuelle, l’absence declausemanuscritesur les travaux réservés doit êtresanctionnée par la nullité du contrat et nonpar l’indemnisation du maître d’ouvrage surces travaux (Civ. 3e, 21juin2018, p.2).répondu>Le ministère de l’action et des comptespublics rappelle les mesures prises pour lut-ter contre la fraude fiscale lors des locationsde logements meublés (p.6).élue>Alexandra François-Cuxacest réélue à laprésidence de la FPI (p.5).proposé>Les sénateurs proposent de créer un droitde timbre de 150eurospour l’instruction desdemandes d’autorisation d’urbanisme (p.5).>Le Sénat a voté une proposition de loiportant Pacte national de revitalisation descentres-villes et centres-bourgs. Le texte, quiest débattu en parallèle avec le projet de loiElan, institue des dispositifs innovants com-me le bail à réhabiliter avec option d’achatou le bail viager et un nouveau type de bailcommercial (p.8).chiffré>127collectivités ont institué la taxe surles friches commerciales en 2017, pour1237 locaux imposables, indique le ministrede l’action et des comptes publics (p.5).Face au squat, des réponses existentUne récente réponse ministérielle sur le squat (p.7) rappelleles procédures en vigueur en cas d’occupation illicite de loge-ment et précise qu’elles sont applicables tant pour les résidencesprincipales que secondaires. Il n’est donc pas nécessaire demodifier le droit existant. Ce propos rassurant a été confirmé devive voix par Julien Denormandie aux professionnels de laFNAIM le 27juin. À cette occasion, le secrétaire d’État a critiquéceux qui se font abusivement le relais de situations critiques de pro-priétaires aux prises avec des occupants indélicats. Selon JulienDenormandie, il n’est pas bon d’écrire sur ce sujet car cela entre-tient, à tort, la crainte des propriétaires… Cet écart de perceptionest étrange. Comment l’expliquer? On écartera ici la piste desfausses nouvelles délibérément diffusées par un organe de presse,pour évoquer une autre hypothèse: celui qui est victime de l’occu-pation illicite de son logement n’est peut-être pas parfaitement aufait de la limpidité des procédures que les élus, dans leur ineffablesagesse, ont mises au point. C’est donc peut-être un problème d’ac-cès au droit qui se pose… Mais l’instabilité chronique des textesn’est pas un facteur d’aide à leur bonne compréhension.Julien Denormandie revendique la confiance et affirme que leprojet de loi Elan n’est conçu ni en faveur des propriétaires, ni enfaveur des locataires. Il est vrai que si les lois antérieures affichaientun objectif d’équilibre des relocations locatives, leur intention étaitsoit de protéger le locataire, comme la loi Quilliot en 1982, soit derassurer le bailleur, comme la loi Méhaignerie de 1986. Avec la loiAlur, le choix était nettement en faveur du locataire. Le nouveautexte en cours d’adoption serait donc inspiré d’une nouvelleconception, ni pour le locataire, ni pour le propriétaire. De fait, lescritiques fusent tant de la part de représentants des bailleurs quedes locataires, ce qui tend à montrer que l’objectif est à cet égardatteint. Sur le fond, le texte revendique la mobilité dans tous lesdomaines, postulant qu’elle est nécessairement un progrès… Lesecrétaire d’État incite à accompagner la mobilité par l’innovationet il a donc répondu positivement à l’invitation que lui a lancée laFNAIM pour signer la convention conclue entre la FNAIM Lab et dejeunes entreprises innovantes (p.4).Signalons enfin un très intéressant débat au Sénat (p.8) qui faitpreuve d’imagination pour créer des dispositifs visant à luttercontre la désertification des centres-villes. La proposition de loi quia été votée crée par un exemple un nouveau type de bail commer-cial à durée indéterminée, avec un loyer uniquement calculé sur lechiffre d’affaires. Si le texte suit son chemin parlementaire parallè-le avec la loi Elan, ce qui est peu favorable à son aboutissement,Jacques Mézard a fait preuve d’ouverture sur certains dispositifs,qu’on pourrait donc retrouver par amendements dans le texte de laloi Elan. BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 7292 JUILLET 2018ISSN1622-141918EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-SCI: Défaut de convocation d’assemblée. Quelle sanction? / Vente departs de SCI. Prescription entre époux de l’action en nullitéConstruction: Règles d’accessibilité Construction de maison individuelle: Sanction de l’absence declause manuscrite sur les travaux réservésFiscalité: TEOM. Rapport entre coût du service et produit de la taxeUrbanisme: Permis de construire. Accès à la voie publique. Littoral- 4 -Rencontre-La FNAIM soutient le bail mobilitéLe secrétaire d’État Julien Denormandie présent au FNAIM Lab- 5 -Débats-Au Sénat: une proposition de loi sur l’équilibre territorialPrélèvement à la source / Locaux professionnels / Locaux accessibles- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - En bref-Calcul de l’APL / Squat de résidences secondaires- 8 -Débats-Au Sénat: les sénateurs votent une proposition de loi sur la revitalisationdes centres-villesTaxer le e-commerce / Des baux pour réhabiliter / Un nouveau type debail commercialSOMMAIREEDITORIAL
2juillet 20182JURIShebdoimmobilierllSCI - CONSTRUCTIONSCIDéfaut de convocation d'assem-blée. Quelle sanction?(Civ. 3e, 21juin2018, n°605, FS-P+B+I, rejet,pourvoi n°17-13212)Deux concubins avaient constitué une SCIpour acquérir un bien locatif. Après leurséparation, l'un d'eux, ne parvenant pas àobtenir la convocation d'une assemblée,avait assigné la SCI pour obtenir désigna-tion d'un mandataire. La cour d'appel avaitaccueilli cette demande, mais l'auteur dupourvoi soutenait que cette désignationn'avait pas lieu d'être au motif que cettemesure exceptionnelle était réservée à descirconstances rendant impossible le fonc-tionnement normal de la société. Cet argu-ment a été repoussé:« Mais attendu qu’ayant relevé […] qu’ilexistait une mésentente entre les associés,qu’aucune assemblée générale n’avait ététenue malgré la demande de MmeB. et quecelle-ci n’avait pas eu accès aux documentscomptables, la cour d’appel, sans être tenuede procéder à une recherche inopéranterelative aux circonstances rendant impos-sible le fonctionnement normal de la socié- et la menaçant d’un péril imminent, alégalement justifié sa décision de désignerun mandataire ad hoc, pour une durée desix mois, avec mission de se faire communi-quer les livres et documents sociaux pour lesexercices clos de 2004 à 2015, d’établir, pourchacun de ces exercices, un rapport écritmentionnant l’indication des bénéfices réa-lisés et des pertes encourues, de réunir uneassemblée générale en charge de statuersur les exercices clos couvrant la période de2004 à 2015, d’approuver lesdits exercices etde se prononcer sur l’affectation des résul-tats ».Le pourvoi est rejeté.Observations:Pour leur bonne informa-tion, l'article 1855 du code civil donnedroit aux associés d'obtenir la communica-tion des livres et documents sociaux. Parailleurs, le gérant doit rendre compte de sagestion au moins une fois par an (art.1856). Mais comment surmonter le refusou l'inertie du gérant? Cet arrêt confortele droit de l'associé qui ne parvient pas àobtenir de la SCI la transmission des docu-ments ou la convocation d'une assemblée;il lui permet de faire désigner en justice unmandataire, chargé de convoquer l'assem-blée et d'obtenir communication des docu-ments sociaux.A retenir:Un associé peut obtenir en justi-ce la désignation d'un mandataire pourqu'il convoque l'assemblée de la SCI.Construction Règles d'accessibilité(Civ. 3e, 21juin2018, n°601, F-P+B+I, rejet,pourvoi n°17-15897)Après avoir fait construire un immeubledont le rez-de-chaussée était à usage com-mercial, les maîtres d'ouvrage avaientconstaté qu'un seuil de 20 cm à l'entrée dulocal commercial rendait l'immeuble irres-pectueux des règles d'accessibilité. Ilsavaient donc assigné le maître d'œuvre etl'entreprise chargée du gros-oeuvre endémolition et reconstruction totale d'im-meuble.La cour d'appel avait reconnu la responsa-bilité des entreprises au motif que l'im-meuble était impropre à sa destination. Leseuil interdisait l'accès à un fauteuil roulantcontrairement aux exigences de l'article L111-7 du CCH. Le caractère décennal du viceétait reconnu par la cour.Mais la cour d'appel avait rejeté la deman-de d'indemnisation au titre de la perte derevenus locatifs et des préjudices liés à laperte du fonds de commerce. La Cour decassation confirme la décision.Elle observe que la cour d'appel avaitconstaté que l'expert préconisait deux solu-tions: soit l'aménagement du trottoir soitl'abaissement du plancher du local com-mercial mais que les maîtres d'ouvrage nedémontraient pas avoir demandé l'autori-sation à la mairie d'aménager le trottoir nique l'abaissement du plancher rendaitimpraticable le sous-sol.L'arrêt valide la décision:« la cour d’appel, qui était tenue par lesconclusions des parties et devait statuerdans les limites ainsi fixées et qui, par unedécision motivée, a, dans l’exercice de sonpouvoir souverain d’appréciation desmodalités de la réparation des désordres,retenu qu’il n’y avait pas lieu de procéder àla destruction totale de l’immeuble et à sareconstruction pour réparer le défaut deconformité qui affectait le seul local com-mercial, en a exactement déduit, sans refu-ser d’évaluer un dommage dont elle avaitconstaté l’existence en son principe, quedevaient être rejetées les demandes deM. et MmeM. et de la société Nana Kfé quitendaient exclusivement au paiement ducoût des travaux de démolition et dereconstruction de l’immeuble, ainsi que dela perte de revenus locatifs et du fonds decommerce en raison de la cessation complè-te d’activité pendant la période de réalisa-tion de ces travaux ». Le pourvoi est rejeté.Observations:De cet arrêt il résulte que:- le défaut de respect des exigences d'ac-cessibilité (art. L 111-7 du CCH) engage laresponsabilité décennale du maîtred'œuvre et de l'entreprise en charge destravaux.- le juge peut limiter l'indemnisation accor-dée à la mise en œuvre des solutions pré-conisées par l'expert, permettant de remé-dier au défaut de conformité, moins coû-teuse qu'une démolition et reconstruction.Construction de maison indivi-duelleSanction de l'absence de clausemanuscrite sur les travaux réservés(Civ. 3e, 21juin2018, n°602, FS-P+B+I, cassa-tion partielle, pourvoi n°17-10175)Dans un contrat de construction de maisonindividuelle avec fourniture de plan, un liti-ge portait sur la sanction attachée à l'ab-sence de clause manuscrite sur les travauxréservés aux maîtres de l'ouvrage. Se préva-lant de cette irrégularité, les maîtres d'ou-vrage demandaient l'indemnisation de leurpréjudice. La cour d'appel avait condamnéle constructeur et la société garante aupaiement de 25690euros mais cette déci-sion est cassée:« Vu les articles L. 231-2 et R. 231-4 du codede la construction et de l’habitation; […]Qu’en statuant ainsi, [en condamnant soli-dairement le constructeur et le garant aupaiement du coût des travaux mentionnésJURISPRUDENCEVente de parts de SCI. Prescrip-tion entre époux de l'action ennullitéSelon l'article 2253 ancien du code civil(avant 2008), la prescription ne courtpoint entre époux. La Cour de cassationavait fait application de cette règle pourune action en nullité de cession de partsde SCI. Mais elle avait par erreur mention- l'article 1304 et non l'article 2253 ducode civil. Elle vient de rectifier cetteerreur matérielle.(Civ. 3e, 21juin2018, n°625, F-P+B+I, pour-voi n°15-22861).Ajoutons que cette règle figure désormais àl'article 2236 nouveau du code civil. Elle apu s'appliquer aussi par exemple à uneaction en paiement d'une indemnité d'occu-pation (CA Paris, 3juillet 1995) ou d'un loyer(Civ. 1e, 3juillet 1979).
et chiffrés dans la notice mais sans mentionmanuscrite des maîtres d'ouvrage] alorsque seule la sanction de la nullité ducontrat est applicable à l’irrégularité résul-tant de l’absence de clause manuscrite parlaquelle le maître de l’ouvrage précise etaccepte les travaux à sa charge qui ne sontpas compris dans le prix convenu, la courd’appel a violé les textes susvisés ».Observations:Décision très claire. L'articleL 231-2 du CCH fixe la liste des mentionsimpératives du contrat de construction demaison individuelle. Y figure en particulierle coût des travaux dont le maître de l'ou-vrage se réserve l'exécution "ceux-ci étantdécrits et chiffrés par le constructeur et fai-sant l'objet, de la part du maître de l'ou-vrage, d'une clause manuscrite spécifiqueet paraphée par laquelle il en accepte lecoût et la charge".Il résulte de cet arrêt que si la clause lamanuscrite fait défaut, la nullité du contratest encourue, mais que le juge ne peut pascondamner le constructeur à les prendreen charge. Pour une solution analogue:CA Paris 12mai 1999.Si la décision est claire, elle doit être miseen relation avec une décision plus ancien-ne, qui portait sur la sanction de l'absenced'évaluation des travaux réservés. En effet,la Cour de cassation avait en 2014, approu- la décision d'appel qui, plutôt que deprononcer la nullité du contrat, avaitcondamné le constructeur à rembourser aumaître de l'ouvrage, en raison de leurabsence d'évaluation, les travaux que cedernier s'était réservés (Civ. 3e, 9juillet2014). En l'espèce, certains travaux (dallagedu sous-sol et de revêtements) n'étaientpas chiffrés et d'autres chiffrés de façonnon explicite et réaliste. C'est donc l'irrégu-larité de la clause dans son contenu quiétait sanctionnée.S'agissant de l'irrégularité formelle, objetdu litige de l'arrêt de 2018, la sanction estdonc la nullité et non l'indemnisation.A retenir:L'absence de clause manuscritesur les travaux réservés doit être sanction-née par la nullité du contrat et non parl'indemnisation du maître d'ouvrage surces travaux.FiscalitéTEOM: rapport entre le coût duservice et le produit de la taxe(CE, 25juin2018, 8eet 3echambres,n°414056, Auchan)Une société propriétaire d'un immeubleinvoquait l'illégalité de la délibérationayant fixé le taux de la taxe d'enlèvementdes ordures ménagères au motif d'une« disproportion manifeste du taux de lataxe par rapport aux dépenses nécessaires àl’exploitation du service ».Le Conseil d’État confirme, sur le principe, lebien-fondé du raisonnement:Il appartient au juge de l'impôt « de recher-cher si le produit de la taxe, tel qu’estimé àla date de l’adoption de la délibération,n’est pas manifestement disproportionnépar rapport au coût de collecte et de traite-ment des seuls déchets ménagers, tel qu’ilpouvait être estimé à cette même date, noncouvert par les recettes non fiscales affec-tées à ces opérations, c'est-à-dire n’incluantpas le produit de la redevance spécialelorsque celle-ci a été instituée ».Mais en l'espèce, le Conseil d’État valide ladécision du juge qui avait considéré que letaux de la taxe n'était pas disproportionnépar rapport au coût de collecte et de traite-ment, même si un excédent avait étéconstaté. L'excédent était de 10% en 2013et de 4,3% en 2014.Précisons que la redevance spéciale (art. L2338-78 du CGCT) vise les déchets nonménagers.L'arrêt écarte du calcul des excédents defonctionnement résultant d'exercices anté-rieurs qui n'ont pas, par nature un caractè-re récurrent. Il valide aussi la date à retenirpour l'appréciation du caractère dispropor-tionné: au moment du budget primitif etnon lors de l'obtention des données d'exé-cution.Observations:Le Conseil d’État confirmeque le juge doit apprécier si le produit dela taxe d'enlèvement des ordures ména-gères n'est pas disproportionné par rap-port aux dépenses d'enlèvement et de trai-tement des ordures. Mais il fait une appré-ciation souple de ce principe.UrbanismePermis de construire. Accès à lavoie publique. Littoral(CE, 10eet 9echambres, 21juin2018,n°416564)Un permis accordé pour la construction de 3logements, puis, par un permis modificatif,deux logements sur l'île de Houat (Morbi-han) était contesté. Le Conseil d’État annu-le l'arrêt qui avait validé le permis pour unmotif de voie d'accès: il observe que la courd'appel n'avait pas répondu au moyen tiréde l'absence de voie d'accès à la voiepublique, et donc de respect des exigencesdes règles de lutte contre l'incendie.Jugeant l'affaire au fond, le Conseil d’Étatstatue notamment sur les trois points sui-vants.1. S'agissant de l'appréciation de la distancede 100 mètres du littoral qui interdit enprincipe les constructions, le Conseil d’Étatjuge que « la limite nord de la parcelle [concernée]est distante de moins de cent mètres de lalimite haute du rivage, la construction liti-gieuse, implantée en retrait de 4 mètres dela limite nord de cette parcelle, est située àl’extérieur de la bande littorale de centmètres ». Les règles de l'article L 146-4 ducode de l'urbanisme sont donc respectées.2. Etait par ailleurs en cause la servitude depassage sur le littoral de l'article L 121-31 ducode de l'urbanisme (anciennement art. L160-6) et qui est destinée au passage despiétons.L'arrêt admet que:« Si la servitude de passage longitudinalesur les propriétés riveraines du domainepublic maritime ainsi instituée a pour objetd’instaurer un droit de passage réservé auxpiétons, elle peut en outre avoir pour effet,dans certaines circonstances, d’assurer ladesserte d’une parcelle ».En l'espèce, s'agissant du cas de l'île deHouat, « eu égard aux particularités de l’îlede Houat, notamment à la quasi-absencede véhicules motorisés autorisés à y circuler,ce chemin côtier doit être regardé commeassurant une desserte suffisante de la par-celle litigieuse ».3. Sur l'accès des véhicules de secours, l'arrêtadmet enfin que « en cas de sinistre surve-nu sur le terrain d’assiette du projet, lespompiers seraient en mesure d’y accéderdepuis la rue du Port, située à 66 mètres etsur laquelle se trouve une bouche à incen-die, en empruntant le cas échéant des voiesprivées, sans incidence sur ce point étant lacontestation de l’existence d’un droit depassage au profit du pétitionnaire ».Le recours est donc rejeté.Observations:Cet arrêt rappelle les règlesfixées pour les autorisations de construc-tion dans les zones littorales et prévuesaux articles L 146-1 et suivants du code del'urbanisme.Dans les communes littorales, ne sontautorisées hors des espaces déjà urbanisésque les constructions en continuité avec lesagglomérations et villages existants, soiten hameaux nouveaux intégrés à l'envi-ronnement. Pour les espaces proches durivage, les constructions ne doivent entraî-2juillet 20183JURIShebdoimmobilierllFISCALITÉ- URBANISMEJURISPRUDENCE
2juillet 20184JURIShebdoimmobilierllner qu'une extension limitée de l'urbanisa-tion spécialement motivée et hors de labande des 100 mères. Dans la zone des100 mètres les constructions ne peuventêtre autorisées que dans les espaces urba-nisés, caractérisés par un nombre et unedensité significatif de construction et à lacondition qu'ils n'entraînent pas de densi-fication significative de ces espaces.L'arrêt fait donc une application de larègle autorisant une construction dans lesespaces proches du rivage, au-delà des 100mètres, écartant le motif tiré de l'absencede desserte de la voie publique, eu égardà l'accès via la servitude de passage le longde la mer. Pour l'appréciation de la distan-ce de 100m, il faut donc tenir compte dela construction et non de la parcelle.Ce sujet a suscité une abondante jurispru-dence. Pour un autre exemple d'une par-celle non bâtie, en limite de lotissement etcontiguë de terrains abritant des construc-tions dispersées jugeant qu'elle n'est pasincluse dans l'espace urbanisé qui permet-trait des constructions, voir CE 12janvier2005 (n°226269).JURISPRUDENCEreproduction interdite sans autorisationFNAIMRENCONTRELe président de la FNAIM se réjouit deséléments positifs du projet de loi Elan:d’abord la suppression de la mentionmanuscrite dans l’engagement de caution,qui va faciliter la dématérialisation de laconclusion du bail, puis la reconnaissancedu titre d’agent immobilier et de syndic,qui est, selon Jean-Marc Torrollion, unevraie victoire de la Fnaim. Pour le CNTGI, laFNAIM a obtenu notamment que cetteinstance soit conservée et que le domainede la copropriété soit adjoint à ses compé-tences. Sur ce point, le président se félicitede l’évolution du texte qui permet au CNT-GI de saisir les autorités pour qu'un profes-sionnel soit sanctionné.Pour le bail mobilité, Jean-Marc Torrollionveut lui donner sa chance: il faut expéri-menter cet outil de la mobilité profession-nelle.Mais la Fnaim émet des réserves surd’autres thèmes. Elle estime que les objec-tifs de mise en place d'un bail numériquene sont pas clairs et elle reste opposée àl’encadrement des loyers. Le Gouverne-ment a fait le choix de reporter la décisionde l’encadrement des loyers sur les éluslocaux, mais Jean-Marc Torrollion redouteque la décision devienne pour les élus unmarqueur politique.S’agissant de l’évolution du secteur HLM,la FNAIM constate que le Gouvernementveut créer l’autonomie financière du sec-teur pour lui permettre d’intervenir dansle secteur concurrentiel, mais elle critiquela piste qui conduirait à une asymétrie deconcurrence. Il ne faut pas que la gestiondes copropriétés issues de ventes de loge-ments sociaux soit réservée aux organismesHLM.Pour fluidifier les transactions, la FNAIMsuggère de supprimer la mention manus-crite dans les promesses de vente et d’exo-nérer de déclaration ou d’autorisationpréalable de mise en location, les baux quisont signés par l’intermédiaire de profes-sionnels.Trois propositionsLa FNAIM fait un double constat : d’unepart une perte de confiance des bailleursprivés (un adhérent faisait observer parexemple que les bailleurs ont, pour beau-coup, décidé de ne pas faire de travaux en2019 à cause de la réforme du prélève-ment à la source) et d’autre part le reculde l’accession à la propriété: alors que lesd’accédants représentaient avait 24,2%des ménages en résidences principales en1984, ce taux serait tombé à 17,1% en2014.Loïc Quentin, président adjoint de laFNAIM, a présenté trois propositions pourredonner confiance aux bailleurs etconforter l’accession à la propriété.1. Accompagner les primo-accédants enétendant le dispositif Pinel.2. Prévenir le risque de hausse des taux parle transfert des prêts immobiliers. Celafaciliterait la revente des biens acquis pourlesquels subsiste une part de prêt à rem-bourser.3. Encourager l’investissement en accor-dant une exonération d’impôt sur lesrevenus foncierslorsque l’acquéreur aachevé sa période de remboursement.La FNAIM soutient le bail mobilitéJean-Marc Torrollion s’est félicité d’une série de mesures de la loi Elan, et safédération soutient les mesures qui favorisent la mobilité et l’innovation. LaFNAIM a sur ce point, tout le soutien de Julien Denormandie.La Fnaim souligne d’une part que cela inci-terait l’investisseur à conserver le bienacquis sur le long terme, alors que, dans leneuf, nombreux sont les acquéreurs quirevendent lorsque la durée de détentionobligatoire prend fin et d’autre part quecela permettrait aux investisseurs de seconstituer un complément de retraite.ConjonctureJean-Marc Torrollion présente l’état de laconjoncture sur le marché du logement.Un changement notable est constaté sur lemarché de la résidence secondaire: lavolonté d’acquérir est sur ce segment enbaisse (ceux qui sont favorables à l’achatd’une résidence secondaire sont passés de52% en juin2016 à 37 % en juin2018.)Les prix restent orientés à la hausse: ils ontaugmenté en un an (juin2017 à juin2018)de +4,3% en France, mais plus pour lesappartements (+5,4%) que pour les mai-sons (+3,5%). La hausse est très forte àBordeaux (+9,1%) et à Paris (+6,0%) etdans une moindre mesure à Lyon (+5,6%)et à Nantes (+4,8%). Mais elle est inférieu-re à +2% à Marseille, Rouen, Orléans etDijon. La FNAIM estime que le marché vamarquer un atterrissage en douceur en2018 avec une hausse moyenne des prix de+2% pour l’année.Le marché devrait rester actif mais ilmarque un léger repli à 950000 transac-tions par an à fin juin (960000 endécembre2017).Quant aux loyers, leur évolution est parfai-tement maîtrisée, explique la FNAIM, maiselle considère que la lisibilité de l’offresouffre de la réduction à un mois du délaide préavis dans les zones tendues. Elle pro-pose un délai uniforme de deux mois, maisn’a pas à ce jour été entendue par les pou-voirs publics.S’agissant du décret qui doit encadrer leshonoraires des agents immobiliers, Jean-Marc Torrollion espère obtenir l’abroga-tion de l’article de la précédente loi definances qui l’a institué et ajoute que laFNAIM attaquera le décret s’il parait.Soutenir la mobilitéAfin d’encourager les initiatives favorisantla mobilité, la fédération a créé “FNAIMLab” qui soutient les jeunes entreprises quicréent des solutions innovantes. Ont ainsiété sélectionnées des entreprises qui pro-posent les services suivants: faciliter lestransactions en partant des critères derecherche des acquéreurs (cherchemon-nid.com), proposer une garantie locative àceux qui n’y ont pas droit dans le cadre des
2juillet 20185JURIShebdoimmobilierllFNAIMDÉBATSEncadrement des loyers L’UNPI Paris se félicite de laconfirmation, par la cour d’appelde Paris, de l’annulation de l’ar-rêté encadrant les loyers à Paris.(Communiqué du 27juin2018).FPIAlexandra François-Cuxac a étéréélue à la présidence de la Fédé-ration des Promoteurs Immobiliers.(Communiqué du 26juin2018).❘◗Fidal nous fait part de la disparitiond’Hervé Orhan, directeur régional deFidal Bretagne. Hervé Orhan, quioccupait cette fonction depuis 2009,était spécialiste de droit fiscal.In memoriamFriches commercialesEn 2017, 127 collectivitésont ins-tauré la taxe sur les friches com-merciales pour 1237 locaux impo-sables, indique le ministre de l’ac-tion et des comptes publics à MarcLe Fur. Les locaux visés par la taxesur les friches commerciales doi-vent être restés inexploités pendantau moins 2 ans. La taxe n'est pas duesi l'absence d'exploitation est indépen-dante de la volonté du propriétaire.Pour l'apprécier, une demande de ren-seignement est transmise au propriétaire.(JO AN Q, 5juin2018, n°356).Chiffresdispositifs publics (garant/me), sélectionneret attribuer des offres de mises en ventede biens au moyen d’enchères dégressives(Kadran), maîtriser les charges de copro-priété (MeilleureCopro), prendre en char-ge les formalités de dépôt de permis deconstruire (permettez-moi de construire),mettre en relation les offres d’emploi etles offres de logement (keeseek).Julien Denormandie encouragel’initiativeLe secrétaire d’État indique que le projetde loi Elan, qui sera au Sénat à la mi-juillet, comporte d’abord de nombreusesmesures structurelles qui ne produirontleur effet que dans la durée. Exemple : lasuppression d’une page sur cinq du codede la construction et de l’habitation. JulienDenormandie explique le changement delogique : il ne faut plus être dans l’écono-mie du rattrapage mais dans celle de l’in-novation. Mais comme, selon JulienDenormandie “il n’y a pas de fatalité”, leGouvernement a pris aussi des mesurespouvant avoir un effet à court terme. C’estle cas des mesures de lutte contre lavacance. Le projet de loi Elan va ainsi faci-liter la transformation de bureaux enlogement.Mais Julien Denormandie insiste surtoutsur le nécessaire retour de la confiance car“opposer propriétaire et locataire est unefolie furieuse”. Il faut avoir un discoursapaisant et il s’inscrit en faux contre lesarticles de presse qui relaient la situationde propriétaires dont le logement estsquatté en leur absence et pour lequel lapolice ne pourrait pas intervenir. Il évoquel’extension de la garantie Visale, souli-gnant que sa durée de trois ans court àcompter du premier impayé et non àcompter de la signature du bail. Ilexplique tous les atours du bail mobilitéqui doit permettre de remettre sur le mar-ché des logements vacants et répondre àune demande de logement de courtedurée. Il invite donc les propriétaires àmettre leurs logements sur le marché. Lapolitique engagée ne pourra marcher quesi elle est animée d’un esprit d’innovation,d’où le soutien du ministre à l’initiative deFNAIM Lab. (Conférence de presse du 27 juin 2018).Prélèvement à la sourceFace aux critiques sur la mise en place duprélèvement à la source, émises par PascaleGruny, le secrétaire d’État, Olivier Dussoptrépond que le Gouvernement a prévu d’ac-corder aux particuliers un acompte de 30%des crédits d’impôt au 15janvier, le soldeétant versé avant l’été.(JO Sénat débats, 12juin2018).Locaux professionnelsOlivier Dussopt précise à Philippe Adnotque le Gouvernement clarifiera cet été laréglementation sur la qualification, indus-trielle ou commerciale, des locaux profes-sionnels. Le prochain PLF précisera le régi-me applicable. Dans cette attente, les ser-vices fiscaux ont reçu instruction de fairepreuve de discernement dans la requalifica-tion des locaux.(JO Sénat débats, 7juin2018).Logements adaptésDominique Watrin demande au Gouverne-ment de retirer la mesure qui réduit de100% à 10% la part de logements acces-sibles aux personnes handicapées dans laconstruction. Christophe Castaner luirépond qu’il s’agit de passer de 100% adap-tés à 100% adaptables et que, par ailleurs lesparties communes resteront accessibles.(JO Sénat débats, 7juin2018).Équilibre territorialPhilippe Bas a défendu une proposition deloi relative à l’équilibre territorial et qui viseà un ajustement de la loi NOTRe du 7août2015. Le texte permet de créer des pôles ter-ritoriaux. Certaines intercommunalités l’ontfait, mais sans pouvoir leur déléguer descompétences. La proposition vise aussi unrenforcement du rôle des départements,notamment afin que leur rôle d’aménageur,au travers des SEM d’aménagement, soitreconnu; pour les régions, elle tend à leurattribuer les compétences de politique del’emploi et de l’enseignement supérieur.La ministre Jacqueline Gourault répond que“seule une politique volontariste d’en-semble en matière de cohésion des terri-toires permettra de répondre au besoind’équilibre territorial.” Elle insiste sur ledéveloppement de l’outil numérique,indique que le préfet Serge Morvan a étémissionné pour préfigurer l’agence nationa-le de la cohésion des territoires. Elle renvoiele débat à la Conférence nationale des terri-toires.Voici les principaux articles adoptés.Les articles 1eret suivants créent une agencenationale pour la cohésion des territoires.L’article 9crée les pôles territoriauxdans lecadre des EPCI. L’article 10permet auxcommunes, sous certaines conditions, demigrer vers un autre EPCI. Les articles 12etsuivants confortent le département dans samission de garant de la solidarité territoria-le. L’article 17poursuit la décentralisationen faveur de la région, en matière d’emploi.(JO Sénat débats, 12juin2018).Suite des débats le 13juin. Adoption d’unarticle qui autorise un EPCI issu de fusiond’instaurer sur le territoire une part incitati-ve de TEOM dès la première année.Droit de timbre sur les PC?A l’article 24, il est proposé d’autoriser lescommunes à percevoir un droit de timbredans la limite de 150€ pour l’instructiond’une autorisation d’urbanisme. Il a suscitédes débats, la ministre est défavorable à cet-te idée, tandis que le député Philippe Basconsidère qu’il s’agit d’une participationmodeste au coût de l’instruction. L’article aété adopté ainsi que l’ensemble du texte.(JO Sénat débats 13juin2018).
2juillet 20186JURIShebdoimmobilierllRÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations29mai 2018ANn°5687Stéphane Viry,Les Républicains,VosgesInterprétations diver-gentes des ABFCultureL'architecte des Bâtiments de France est chargé deveiller à la conservation et à la mise en valeur dupatrimoine. Il doit veiller à ce que le projet qui luiest soumis s'intègre harmonieusement dans sonenvironnement. Une réflexion entre ABF, élus etparlementaires est conduite pour que les avis s'ap-puient sur une concertation et des échangesaccrus pour mieux partager les pratiques.Le député faisait part duproblème de cohérenced'interprétation desrègles de matériaux oude teintes en cas dechangement d'ABF.31mai 2018Sénatn°3238Daniel Gremillet,Les Républicains,VosgesMise à jour du cadastreEconomieLa DGFiP a engagé des actions de fiabilisation des bases de la fiscalité locale.Des actions sont aussi mises en oeuvre par les autorités locales. L'activité desgéomètres du cadastre est réorientée vers davantage de travaux fiscaux (parexemple contrôle des bases). La mise à jour des constructions sur le plan seraen revanche assurée par d'autres moyens, des partenariats sont engagés avecl'IGN ou les géomètres-experts par exemple.31mai 2018Sénatn°3027Laurent Lafon,UC, Val-de-MarneINRAP et opérateursprivés d'archéologieCultureL'Autorité de la concurrence a mis un terme au contentieux entre l'INFRAP etles opérateurs privés d'archéologie préventive en imposant à l'INFRAP uneséparation comptable de ses activités concurrentielles et les autres, à compterdu 1erjanvier 2018.31mai 2018Sénatn°4268Colette Giudicelli,Les Républicains,Alpes-MaritimesSpéculation sur terrainsagricolesAgricultureIl existe déjà des outils de lutte contre la cession de terres agricoles à viséespéculative, comme les articles L121-1 et suiv. du code rural, qui permettentde regrouper les terres pour améliorer les conditions d'exploitation. Le min-istère de l'agriculture lancera en 2018 une réflexion sur les outils de régula-tion du foncier. Les questions de protection, de transmission, de portage,d'usage et de contrôle du foncier seront étudiées.5juin2018ANn°3744Loïc Prud'hommeLFI, GirondeFraude fiscale d'uneplateforme de locationen ligneAction et comptespublicsDes mesures ont été prises pour lutter contre lafraude fiscale. Les plateformes doivent informerleurs clients de leurs obligations fiscales et déclarerà l'administration les revenus versés aux utilisa-teurs compter de 2019). Ces obligations serontrefondues dans le projet de loi de lutte contre lafraude fiscale. À compter de 2019, les plateformesauront obligation de collecter la taxe de séjour etinterdiction de faire des paiements par un verse-ment sur une carte prépayée.Une société facilite l'éva-sion fiscale en effectuantdes paiements pour lesloyers sur CB à Gibraltarindique le député.5juin2018ANn°4684Cyrille Isaac-Sibille,Modem, RhônePaiement de loyers enliquide.Action et comptespublicsDepuis le 1erseptembre 2015, la limite depaiement en espèces de certaines créances a étéréduite de 3000 à 1000 . L'administration peutexercer son droit de communication pour prendreconnaissance des personnes qui paient systéma-tiquement en espèces. Une amende est encourueen cas de violation du seuil (art. 1840 J du CGI). Iln'est pas nécessaire de modifier la réglementation.Le député estimait lesoutils insuffisants pourdétecter les paiementsde familles vivant de l'é-conomie souterraine.5juin2018ANn°6145Valérie Rabault,Nouvelle Gauche,Tarn-et-GaronneRésidences servicescréées avant le 28 juin2016Cohésion des territoiresLes nouvelles règles de copropriété pour les résidences service s'appliquentaux résidences dont le règlement de copropriété a été publié à compter du30juin 2016 (art. 41-1 et suivants de la loi de 1965). Mais chaque année lesyndic doit inscrire à l'ordre du jour la mise en conformité du règlementavec les règles nouvelles. La décision est prise à la majorité de l'article 26, cequi permet la distinction des services individualisables ou non-individualis-ables. Il n'est pas prévu de modifier ces règles.5juin2018ANn°8513Elsa Faucillon,GDR, Hauts-de-SeineLutte contre les punaisesde litSolidarité et santéLa lutte contre les punaises de lit doit d'abord être effectuée par luttemécanique et la lutte chimique doit être limitée en raison des risques liés àl'exposition à ces produits. La loi du 26janvier 2016 sur la santé permet delutter contre les espèces nuisibles à la santé. Un décret pourrait être pris surles punaises de lit, sous réserve de disposer d'expertises sanitaires.5juin2018ANn°3015Sophie Panoclade,LaREM, GirondeRécupération del'eaude pluie.Obligation ?ÉcologieL'arrêté du 21 aout 2008 définit les conditions de réutilisation des eaux de pluie.Elle est interdite dans les établissements sensibles. Il n'est pas opportun de larendre obligatoire. Un crédit d'impôt pour les particuliers s'est appliqué de 2007à 2012. La piste la plus prometteuse est de favoriser une gestion in situ des eauxde pluie, en rendant obligatoire la gestion à la parcelledes eaux de pluie.7juin2018Sénatn°1718Nelly Tocqueville,PS, Seine-Mariti-meSuppression de la taxed'habitationAction et comptespublicsL'Etat prendra en charge le coût des dégrèvements sur la base des imposi-tions de 2017, les éventuelles augmentations de taux ou diminution d'abat-tement étant supportés par les contribuables. Les collectivités pourront donccontinuer à fixer les taux et les quotités d'abattement dans les limites légales.Les propriétaires de logements vacantsdepuis plus de deux ans, qui sontassujettis à la TH sur décision des communes ne pourront pas en bénéficier.
2juillet 20187JURIShebdoimmobilierllNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSAGENDAMagistratureCour de cassation: Benoît MornetetXavier Samuelsont nommés conseillers àla Cour de cassation.Anne Feydeau-Thieffry, Julie Vigneras etStéphanie Kass-Danno sont nomméesConseillères référendaires. (Décrets du18juin 2018, J.O. du 20juin, n°44 et48).TGI: Sont nommés présidents de tribu-naux de grande instance: Benjamin Depa-ris (Evry), Catherine Pautrat (Nanterre),Alain Vanzo (Boulogne-sur-Mer), Jean-Bap-tiste Haquet (Nancy) et Pascal Carlier(Avesnes-sur-Helpe). (Décrets du 18juin2018, J.O. du 20juin, n°45 et49).Conseil d’État: Arnaud Skzryerbak etSylvain Humbertsont nommés maîtres desrequêtes au Conseil d'Etat. (Décret du18juin 2018, J.O. du 20juin, n°50).Organismes publicsANAH: Jean-Marc Torrollion(FNAIM),Stéphane Monet(direction générale descollectivités locales) et François Adam(directeur de l'habitat, de l'urbanisme etdes paysages), sont nommés administra-teurs.(Arrêtés des 15 et 19juin 2018, J.O. du21juin, n°63 et64 et J.O. du 22juin, n°88).CGLLS: Marianne Louisest nommée auconseil d'administration, en tant quereprésentante de l'Union sociale pour l'ha-bitat. (Arrêté du 18juin 2018, J.O. du 22juin,n°87).ANRU: Marianne Louis(USH) est nom-mée administratrice, représentante del'UNFOHLM. (Arrêté du 20juin 2018, J.O. du23juin, n°59).EPARECA: Hélène Geoffroy, maire deVaulx-en-Velin, et Frédéric Leturque, maired'Arras, sont nommés administrateurs.(Arrêté du 21juin 2018, J.O. du 23juin, n°60).Au fil du J.O. Maisons de la justiceIl est créé deux maisons de justice et dudroit, l’une à Rillieux-la-Pape, l’autre à Avi-gnon. (Arrêté du 8juin 2018, J.O. du 19juin,n°10 et11). Catastrophe naturelleDeux arrêtés portent reconnaissance del'état de catastrophe naturelle, l’un visedes inondations et coulées de boues del'hiver 2018, l’autre la sécheresse 2009 enIle-de-France. (Arrêtés des 23 et 24mai 2018,J.O. du 22juin, n°1 et2). Sinistrés de Saint MartinLe fonds d'urgence en faveur du logementest mobilisé pour prendre en charge lesdépenses de fonctionnement et d'inter-vention finançant l'accompagnement pourle relogement des sinistrés de l'ouraganIrma. Un montant de 2,5 M est versé àl'association France Horizon pour l'accom-pagnement des personnes rapatriées deSaint-Martin. (Arrêté du 12juin 2018 mobili-sant le fonds d'urgence en faveur du loge-ment, J.O. du 23juin, n°9).Fonds national d'accompagne-ment vers et dans le logementLe taux relatif à la détermination desdépenses de gestion du FNAL est fixé pour2018 à 0,18% du montant des astreintesencaissées par le fonds en 2017.(Arrêté du 6juin 2018, J.O. du 19juin, n°13).Calcul de l’APLUn décret du 24juin 2018 modifie le modede calcul de l'APL pour garantir une dimi-nution égale à 98% du montant de laréduction de loyer de solidarité (art. R351-17-2 du CCH).(Décret n°2018-505 du 21juin 2018 relatif àla baisse de l'aide personnalisée au logementdans le cadre du dispositif de réduction deloyer de solidarité, J.O. du 24juin, n°10).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi729UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE21 et 22 novembre 2018(Paris,porte de Versailles). LeSalon dela copropriété. À noter dans leprogramme des conférences:- la surélévation de l’immeuble- le recouvrement des charges etla vente forcée du lot- changement d’usage et de des-tination des lots.www.saloncopropriete.comAU FIL DU J.O.Squat de résidences secondairesChristophe Arend évoque la difficultéd'un propriétaire d'obtenir que soit misfin au squat de sa résidence secondaire.Le secrétaire d’État à la cohésion des terri-toires lui répond que la loi du 5mars 2007a créé un dispositif permettant à la per-sonne victime d'une violation de domicilede demander au préfet de mettre endemeure l'occupant de quitter les lieux,après avoir porté plainte et fait constaterl'occupation par un officier de police judi-ciaire. Si la mise en demeure est infruc-tueuse, le préfet doit procéder à l'évacua-tion forcée. Cette procédure vise tant lesrésidences principales que secondaires, dumoment que le local est habité périodi-quement et meublé à cet effet.La procédure civile visant à l'expulsion estégalement identique que la résidence soitprincipale ou secondaire. Le droit envigueur est donc suffisant.(Rép. JO AN Q, 5juin 2018, n°6136).. Record de chantiers debureaux dans le Grand Paris C’est un niveau record: l’encours deconstruction de bureaux a atteint1,98million de m2dans le Grand Parisselon Deloitte (fin mars2017). Paris, lesecteur des affaires de l’ouest et laDéfense regroupent 1,6million de m2en chantier. Le rythme doit se poursuivreavec 330000m2à livrer au 31mars2018.(Étude publiée le 25juin2018).Chiffres
2juillet 20188JURIShebdoimmobilierllAUSÉNATJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 contact@jurishebdo.frsite internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituée en août2002pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro decommission paritaire: CPPAP n°0219 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC (753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: par nos soins Gestion des abonnements: logiciels Libre office - XoopsDÉBATSLes sénateurs ont examiné une propositionde loi portant Pacte national de revitalisa-tion des centres-villes et centres-bourgs.Rémy Pointereau explique que 700 villessont en grande difficulté, que trop d’autori-sations d’exploitation commerciales ont étédélivrées: 14millions de m2en 2010, 17mil-lions en 2017. Ce texte se présente commeun complément et non comme un contre-projet face au plan “Action Cœur de ville”du ministre. Le dispositif est ouvert aux col-lectivités qui ont un cœur de ville pouvants’inscrire dans le périmètre «OSER», ouopération de sauvegarde économique et deredynamisation. Il vise à repeupler le centre-ville, à renforcer le FISAC et régler lesimplantations en périphérie. Taxer le e-commerce?Le texte propose de rééquilibrer les condi-tions de concurrence et d’activités entrecentre-ville, périphérie et e-commerce, avecun bonus-malus pour réduire les coûts etcharges en centre-ville. Il souhaite créerdeux mécanismes de fiscalité écologique :une contribution sur l’artificialisation desterres et une taxe sur la livraison liée au e-commerce. En soutien au projet, le rappor-teur Jean-Pierre Moga souligne qu’en jan-vier2018, le juge européen a fait prévaloir ledroit d’un élu local des Pays-Bas à imposerl’installation d’un magasin de chaussures encentre-ville sur la liberté d’installation, pour-tant un des piliers des traités européens.Le ministre Jacques Mézard indique que s’ilfaut des métropoles (même s’il juge excessifle nombre de 22), il faut aussi des villesmoyennes qui soient de véritables pôles decentralité; d'où son plan pour venir en aideà 222 villes. L’opération de revitalisation duterritoire (ORT) prévue dans la loi Elanpourra servir à ces 222 villes, mais aussi àcelles qui voudront s’emparer de cet outil.Pour l’urbanisme commercial, le ministreindique ne pas être favorable à un moratoi-re général sur les centres commerciaux enpériphérie, car dans certains endroits il nefaut pas préserver de manière excessive lesmonopoles. Jacques Mézard a souhaité sup-primer tout seuil de déclenchement d’uneCDAC, lorsque le projet consiste à implanterune surface en centre-ville, le seuil actuelétant de 1000m2mais il se dit ouvert à la dis-cussion. Il ajoute que la question de la com-position des CDAC reste ouverte. Les 222conventions pour les opérations Cœur deville seront signées d’ici fin septembre.(JO Sénat débat, 13juin2018).L’article 1er,qui institue le dispositif OSER aété voté le 14juin. L’article 2crée l’Agencenationale pour les centres-villes et centres-bourgs et il étend la compétence de l’EPA-RECA aux périmètres des opérations desauvegarde et de redynamisation descentres-villes. Il a été adopté.Des baux pour réhabiliterFrançois Pillet propose de créer deux outilspour des logements à réhabiliter :- le bail à réhabilitation avec optiond’achat, le preneur s’engageant à rénover lebien, la durée du bail étant calculée en fonc-tion de l’importance des travaux à amortir;- le bail viagerpendant lequel le preneurverse à un bailleur public un montant forfai-taire faible (eu égard à l’état du logement), eta un droit de résiliation, contrairement aubailleur.Son amendement (n°4) a été voté en dépitdes réserves du ministre.L’article 3prévoit des aménagements fis-caux en faveur de la rénovation en centre-ville: TVA au taux de 10% pour les travauxet ouverture de la défiscalisation des inves-tissements locatifs aux zones détendues, sielles sont en périmètre OSER.L’article 4se propose de lutter contre lavacance des logements au-dessus des com-merces, par exemple en interdisant les tra-vaux qui condamnent les accès, il renforce lataxe sur la vacance et interdit la conclusiond'un bail qui englobe un local commercial etdes locaux d’habitation. Il a été voté.Même vote pour plusieurs mesures d’allé-gements fiscaux, contre l’avis du Gouverne-ment. L’amendement n°6 bis par exempleexonère de droits de mutation les acquisi-tions d’immeuble dans les périmètres OSER.L’article 5vise au maintien des servicespublics dans les centres-villes. Il a été com-plété pour permettre au maire de proposer àl’État une convention pour l’occupationd’un bâtiment public qui est laissé vacant.L’article 6prévoit une expérimentation pourautoriser une dérogation aux normes dansles périmètres OSER. Cela concerne parexemple les normes environnementales oud’accessibilité. Il a été voté. Le même espritinspire l’article 7qui prévoit des dérogationsaux règles de protection patrimoniale dansles périmètres OSER. Même vote.L’article 8transforme le FISAC en fondspour la revitalisation pour l’animation et lenumérique des centres-villes et centresbourgs. Le vote d’un amendement n°14 ren-force l’aide des communes aux librairies.L’article 10crée un fonds de garantie pourles loyers commerciaux impayés dans lescentres-villes. Couvrant les bailleurs desimpayés, il vise à lutter contre la vacancecommerciale. Adopté.Un nouveau bail commercialL’article 11crée un nouveau contrat liant unpropriétaire à un exploitant commercial, lecontrat de redynamisation commerciale. Àdurée indéterminée avec faculté de résilia-tion des deux parties, le contrat prévoit uneredevance calculée uniquement en fonctiondu chiffre d’affaires du preneur, sans mini-mum garanti. Voté.Ont aussi été adoptés les articles suivants.L’article 13modifie la composition desCDAC, l’article 14baisse à 400m2le seuild’autorisation d’exploitation commercial.L’article 15exige une évaluation plus com-plète des projets d’implantation commercia-le, l’article 16veut rendre efficace lescontrôles du respect des autorisations com-merciales. L’article 17renforce l’obligationde démantèlement et de remise en état dessites sur lesquels une exploitation commer-ciale a cessé.L’article 18exige l’unanimité pour que laCDAC autorise un projet, L’article 19créeun droit d’opposition du préfet. L’article 20exonère d’autorisation en CDAC en centre-ville certaines activités (magasins de pro-ducteurs de moins de 1100m2par exemple).L’article 21crée des moratoireslocaux d’im-plantation de nouvelles activités commer-ciales dans les zones en difficulté.Les articles suivants sont relatifs aux docu-ments de planification. L’article 26institueune contribution pour lutter conter l’artifi-cialisation des terreset l’article 27une taxesur la livraison liée au commerce électro-nique. L’article 28module la taxe sur lessurfaces commerciales dans les territoiresOSER. L’ensemble du texte a été voté.(JO Sénat, débat, 14juin2018).Revitalisation des centres-villes