lundi 12 mai 2025

JURIShebdo Immobilier n° 775 du 9 septembre 2019

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Au sommaire :

– 2 – Législation –
La loi énergie et climat bientôt publiée
La notion de décence / Huasse de loyer sous condition de performance énergétique /Encadrement de la 3e ligne de quittance / La réforme du DPE / Éradiquer les logements F ou G / Des constructions plus vertes
– 4 – Actualité –
Base des taxes foncières
– 4 – Réponses –
Déficit foncier / Hausse de loyer sous condition de performance énergétique / Taxe d’aménagement / Rapport loi Pinel / Encadrement des loyers
– 4 – Réglementation –
Création du nouveau tribunal judiciaire : fusion du TI et du TGI les compétences des chambres de proximité
– 5 – Chiffres –
Forte hausse de la collecte des SCPI
– 6 – Tableau des réponses ministérielles –
– 7 – Nominations – Au fil du J.O. –
Logement social : indicateur d’utilité sociale
Sociétés de coordination
– 8 – Rencontre –
Le marché des logements très actif en Ile-de-France

ajusté>Le montant des cotisations du fonds travauxen copropriété pourrait-il être ajusté? Leministre du logement ne ferme pas cette piste,dans une réponse à Michel Herbillon (p.6).créé>Le nouveau tribunal judiciaire, créé parregroupement du tribunal d’instance et duTGI, résulte de la loi du 23mars2019. Desdécrets publiés le 1erseptembre en fixent lesmodalités (p.4).analysé>La loi énergie et climat a fait l’objet d’unaccord en CMP, voir notre analyse p.2.franchie>La barre des 10000€ le m2a été franchiesur le marché des logements parisiens enaoût (p.8).chiffré>La collecte des SCPI est en forte hausse.La profession a collecté 4,3milliards d’eu-ros au 1ersemestre 2019 (p.5).publiés>Un arrêté du 14août 2019 sur les indica-teurs des conventions d’utilité sociale >Un décret du 29août 2019 sur les socié-tés de coordination (p.7).>L’annuaire des SCPI de l’IEIF (p.3)démenti>Le secrétaire d’État Olivier Dussopt a démentil’information selon laquelle la revalorisation desbases locatives pour la taxe foncière aurait étéaccélérée ces derniers mois (p.3).nommé>François Adamsuccède à Paul Delduccomme directeur de l’habitat, de l’urbanis-me et paysages, par intérim (p.7).Les logements énergivoresmis à l’indexLa loi énergie et climat a fait l’objet d‘un accord entre leSénat et l’Assemblée nationale lors d’une commission mixteparitaire du 25juillet. Le texte est donc définitif, sous réserve deson approbation par une lecture ultime dans les deux chambres etle cas échéant d’un examen par le Conseil constitutionnel. Nousvous présentons ici (p.2) l’essentiel des mesures pour le secteurimmobilier. La mesure la plus innovante est celle quoi programmela disparition des logements les plus énergivores (classés F ou G).Considérant que leur éradication ne peut se faire de façon brutaleet pour éviter que leur suppression du parc ne rende plus difficilel’accès au logement, le législateur procède par étapes qui s’étalententre2022 et2033. Pour y parvenir, le législateur prévoit diversesmesures pour informer les acquéreurs et les locataires que la tran-saction qu’ils se préparent à conclure vise un logement peu perfor-mant du point de vue énergétique : d’abord en faisant figurer dansles annonces et les contrats l’obligation d’atteindre le seuil de 330kWh/m/an puis, lorsque la date limite sera dépassée, que le loge-ment en question ne respecte pas l’exigence légale.Des mesures plus contraignantes avaient été adoptées par les dépu-tés mais elles n’ont pas passé le cap de la CMP. Le texte définitif estdonc revenu à des mesures plus incitatives que coercitives.A ce stade, il n’est pas prévu d’extraire ces logements du marché.Toutefois, c’est l’objectif qui se dessine à l’horizon. En effet, parexemple l’obligation de décence du logement est complétée parune exigence plus précise de performance énergétique. Un loge-ment par trop énergivore sera donc qualifié d’indécent et le pre-neur pourra engager une action pour exiger de son bailleur qu'ilengage des travaux. Mais la loi nouvelle laisse pour l’instant aubailleur des arguments pour exposer, dans une copropriété, qu’iln’a pas pu parvenir au seuil requis bien qu’ayant engagé desdémarches vis-à-vis de la copropriété pour y parvenir.La trajectoire est donc fixée: les logements les plus énergivores sontprogressivement mis à l’index et appelés à terme à disparaître. À cetégard, il est donc plus nécessaire que jamais que la fiabilité du DPEsoit améliorée.Une autre innovation est à signaler: c’est l’introduction dans la loide 1989 d’une exigence de performance énergétique pour autori-ser une hausse de loyers lors du renouvellement d’un bail en zonetendue. Sur ce point, le législateur vient conforter l’initiative dupouvoir réglementaire qui a anticipé cette règle dans le récentdécret du 26juillet 2019.BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 7759 SEPTEMBRE 2019ISSN1622-141919EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Législation-La loi énergie et climat bientôt publiéeLa notion de décence / Huasse de loyer sous condition de performan-ce énergétique /Encadrement de la 3e ligne de quittance / La réformedu DPE / Éradiquer les logements F ou G / Des constructions plus vertes- 4 -ActualitéBase des taxes foncières- 4 -Réponses-Déficit foncier / Hausse de loyer sous condition de performance éner-gétique / Taxe d’aménagement / Rapport loi Pinel / Encadrement desloyers- 4 -Réglementation-Création du nouveau tribunal judiciaire: fusion du TI et du TGIles compétences des chambres de proximité- 5 -Chiffres-Forte hausse de la collecte des SCPI- 6 -Tableau des réponses ministérielles-- 7 -Nominations - Au fil du J.O.-Logement social: indicateur d’utilité sociale Sociétés de coordination- 8 -Rencontre-Le marché des logements très actif en Ile-de-FranceSOMMAIREEDITORIAL
La loi énergie bientôt publiée9 septembre 20192JURIShebdoimmobilierllLOIENERGIELa notion de décenceL’article 6 de la loi du 6juillet 1989 imposeau bailleur de fournir au locataire un loge-ment décent “répondant à un critère deperformance énergétique minimale”. Laloi nouvelle (art. 3 bis) complète cettenotion en précisant que ce critère sera“défini par un seuil maximal de consom-mation d’énergie finale par m2et par an”.Par ailleurs, alors que l’article 20-1 de la loide 1989 permet au preneur d’imposer àson bailleur la mise en conformité avec lescritères de décence, la loi nouvelle permetau bailleur d’un logement en copropriétéde répliquer à cette demande en matièrede performance énergétique en prouvantqu'il a fait des diligences pour y parvenir:- il a demandé l’examen d’une résolutionpour réaliser des travaux sur les partiescommunes ou les éléments d’équipementcommun,- il a effectué des travaux dans les partiesprivatives de son lotsans parvenir à atteindre le seuil de perfor-mance requis.Ces règles entrent eu vigueur au plus tardle 1erjanvier 2023 selon une date fixée pardécret.Hausse de loyer sous condition deperformance énergétiqueLa loi de 1989 (art. 18) autorise le bailleurà demander une hausse de loyer lors durenouvellement du bail, dans les zonestendues, lorsque le loyer est manifeste-ment sous-évalué ou en cas de travaux. Laloi nouvelle interdit d’augmenter le loyer sile logement a une consommation d’éner-gie supérieure ou égale à 331kWh/m2/an.Il s’agit des logements classés F ou G dansl’étiquette énergie. Cette règle doit s’appli-quer à compter du 1erjanvier 2021 mais onobservera que le décret du 26 juillet 2019(voir notre numéro 774) applique déjà cet-te règle (art. 3 ter).Encadrement de la 3eligne de quit-tancePar ailleurs, la loi autorise depuis 2009 lebailleur à demander à son locataire unepartie de la dépense engagée pour effec-tuer des travaux d’amélioration de la per-formance énergétique, sous forme decontribution dite “3eligne de quittance”,plafonnée (art. 23-1 de la loi de 1989). Laloi nouvelle (art. 3 ter) complète cet articlepour interdire ce dispositif si le logement aune consommation supérieure à331kWh/m2/an. Il faut donc atteindre aumoins la classe E pour pouvoir pratiquer la3eligne de quittance.La réforme du DPELe contenu du diagnostic de performanceénergétique est modifié (art. L 134-1 duCCH, art. 3 quinquies). Il devra préciser :- la quantité d’énergie consommée expri-mée en énergie primaire et finale,- le montant des dépenses théoriques del’ensemble des usages énumérés dans lediagnostic (ce second point entre envigueur le 1erjanvier 2022).Éradiquer les logements F ou G :une performance énergétiqueminimaleL’innovation la plus marquante réside àl’article 3 septies. L’objectif est d’éradiquerles logements les plus énergivores: classés Fou G (art. L 111-10-4-1 du CCH). Pouratteindre l’objectif, la loi fixe un seuil maxi-mum de consommation d’énergie deslogements (330kWh/m2/an) à compter de2028 ou 2033 puis prévoit des règles d’in-formation du locataire ou de l’acquéreurafin de l’alerter sur le mauvais classementdu bien. En revanche, la mesure qui visait àimposer la consignation d’une partie duprix pour permettre à l’acquéreur de faireles travaux a été abandonnée.- Le seuil de 330 kWh/m2/an doit êtreatteint au 1erjanvier 2028 ou, pour lescopropriétés en difficulté, à compter du1erjanvier 2033 (voir tableau) pour lesbiens F ou G.- Les publicités de vente ou de location etles actes de vente et les baux devront men-tionner l’obligation de performance de ceslogements, à compter de 2022.- Pour ces biens classés F ou G, en cas devente ou de location, le non-respect del’obligation sera mentionné dans les publi-cités de vente ou de location et dans lesactes de vente et les baux. Sur ce point,l’obligation entrera en vigueur en 2028.- Le DPE des logements F ou G sera com-plété, en cas de vente ou de location, parun audit énergétique. Cet audit comporte-ra deux propositions de travaux: l’unepour attendre un très haut niveau de per-formance énergétique et l’autre de passersous le seuil de 331kWh/m2/an. L’auditmentionnera aussi le coût des travaux,l’existence d’aides publiques à la rénova-tion et l’impact des travaux sur la factured’énergie (art. L 134-3 et L 134-3-1 modi-fiés du CCH).Des annonces plus complètesLes annonces de vente ou de locationdevront comporter de nouvelles informa-tions (art. L134-4-3 modifié). Il suffit actuel-lement de mentionner le classement dubien en fonction de sa performance éner-gétique (art R 134-5-1 et suiv.) La loi nou-velle ajoute pour les logements, une indi-cation sur le montant des dépenses théo-riques de l’ensemble des usages énumérésdans les DPE.Cette mesure est assortie de sanction pourles professionnels: une amende de 3000(pour les personnes physiques) et de15000 (pour les personnes morales). Lesagents de la DGCCRF pourront constaterces informations (art. L 511-7 du code de laconsommation).S’agissant des lots de copropriété, l’article L721-1 du CCH, qui fixe les informationsdevant figurer dans une annonce de venteest complété pour y ajouter les mêmesdonnées sur les dépenses théoriques desusages énumérés dans le DPE.Les informations devant figurer au bail(art. 3 de la loi du 6juillet 1989) sont com-plétées par l’indication du montant desdépenses théoriques de l’ensemble desusages énumérés dans le DPELes règles sur les annonces et le bail s’ap-plique à partir de 2022.Des constructions plus vertes à30%D’autres articles de la loi visent la construc-tion des immeubles, afin de les rendre plusefficaces en termes de performance éner-gétique.Les immeubles concernés sont deux quiont plus de 1000m2d’emprise au sol etqui sont affectés à un usage commercialrelevant de l’autorisation d’exploitationcommerciale, les locaux industriels, artisa-naux, entrepôts et hangars non ouverts auLEGISLATIONLa loi relative à l’énergie et au climat a été adoptée par la commission mixte paritaire le 25 juillet. Elle devraitêtre votée définitivement dans les prochaines semaines lors de la session extraordinaire du Parlement. Voici l’es-sentiel pour l’immobilier, sous réserve d’une censure de certains articles par le Conseil constitutionnel.
public et les nouveaux parcs de stationne-ment couverts accessibles au public (art. L111-18-1 nouveau du CCH, art. 6 quater).L’article exige la réalisation d’un dispositifvert pour 30% de la toiture du bâtimentet des ombrières. Il peut prendre deuxformes: un procédé de production d’éner-gie renouvelable ou une végétalisation dela toiture. Cependant, la loi autorise le ser-vice qui délivre l’autorisation à admettre9 septembre 20193JURIShebdoimmobilierllACTUALITÉTaxe foncière: mise à jour accélé-rée des bases? Olivier Dussopt, secrétaire d’État auprès duministre de l’action et des comptes publics,conteste l’information selon laquelle il yaurait une accélération de la revalorisationdes procédures de mise à jour des baseslocatives (Le parisien du 3septembre).Les mises à jour ont porté sur 134000locaux en 2018, comme en 2017. Au 1ersemestre 2019, les revalorisations ontconcerné 67500 locaux.Olivier Dussopt en conclut qu’il n’y a aucu-ne accélération de la revalorisation desbases et réaffirme que ces opérations sontsans lien avec la réforme de la taxe d’habi-tation. Sa suppression ne sera compenséeni par la création d’une nouvelle taxe nipar l’augmentation d’une taxe existante.(Communiqué du 2septembre 2019).L’annuaire des SCPI est paruLa nouvelle édition de l’annuaire des SCPIde l’IEIF vient de paraître.Comme de coutume, ceguide rassemble, outre lesdonnées de chaque socié-té, des statistiques surl’ensemble de la profes-sion (collecte, patrimoine,marché des parts). Il s’agitde la 33eédition. 120.Tél. IEIF: 0144826363info@ieif.frType d'obligationModalitésImmeubles concernésDate d'en-trée envigueurTextes duCCHAtteindreun seuilmaximum deconsommationLimite fixée à: 330kWh/m2/anBâtiments d'habitationy compris copropriétésExceptions:1. Contraintes tech-niques, architecturalesou patrimoniales2. Coût des travauxmanifestement dispro-portionné1erjanvier2028Art. L 111-10-4-1ICopropriétés particu-lières:- En plan de sauvegarde- Situées dans uneOPAH et inscrites dansle volet de redresse-ment de copropriétésen difficulté- situées dans uneORCOD (1)- si le juge a désigné unadministrateur provisoire- en carence1erjanvier2033Art. L 111-10-4-1IIInformerde l'obli-gation ci-dessus encas de vente ou delocation du loge-mentEn cas de- vente ou de- bail du logementMentionner l'obligationdans les publicités- de vente ou de- locationet dans les actes- de vente et- de locationLogements dont laconsommation excède330 kWh/m2/an1erjanvier2022Art. L 111-10-4-1IIIIMentionnerle non-res-pect de l'obligation- dans les annonces et- dans les actes de venteet- de locationLogements dont laconsommation excède330 kWh/m2/an1erjanvier2028Art. L 111-10-4-1IIIIAuditen cas deventeou de locationLe DPE communiqué àl'acquéreur et au locatai-re comprend un auditénergétique avec :- 2 propositions de tra-vaux- l'impact des travaux surla facture d'énergie- le coût des travaux- l'existence d'aidespubliquesLogements dont laconsommation excède330 kWh/m2/an1erjanvier2022Art. L 134-3pour la ven-te et Art. L 134-3-1 pour lalocationInformation dansles annoncesdevente ou de loca-tion d'un bienimmobilier, y com-pris les annoncesdes plateformesnumériques1. Indiquer - le classement du biendans sa performanceénergétique(2)- les dépenses théoriquesdes usages figurant dansle DPE2. Amende si infractionBiens immobiliers d'ha-bitation1erjanvier2022Art. L 134-4-3Information dansles annoncesdeventeIndiquer les dépensesthéoriques des usagesfigurant dans le DPELots à usage d'habita-tion d'un immeuble encopropriété1erjanvier2022Art. L721-1Information dans lebailIndiquer les dépensesthéoriques des usagesfigurant dans le DPEBaux de la loi de 19891erjanvier2022Art. 3 de laloi du6juillet 1989une dérogation dans trois cas: si ces dispo-sitifs peuvent “aggraver un risque”, si”leurinstallation présente une difficulté tech-nique insurmontable” ou qui ne peut“être levée dans des conditions économi-quement acceptables”.Déroger au PLUEnfin, le maire pourra déroger au PLUpour autoriser l’installation d‘ombrièresdotées de procédé de production d’éner-gies renouvelables sur les aires de station-nement (complément de l’art. L 152-5 ducode de l’urbanisme, art. 6 quinquies).Signalons enfin que la loi fixe dans ses pre-miers articles les objectifs de neutralité car-bone à échéance 2050 (art. 1ermodifiantl’art. L 100-4 du code de l’énergie) et pro-gramme une ordonnance pour définir etharmoniser “la notion de bâtiment ou par-tie de bâtiment à consommation énergé-tique excessive exprimée en énergie pri-maire et en énergie finale et prenant encompte la zone climatique et l’altitude”(art. 3 bis C). Obligations de performance énergétique des logementsLOIENERGIE(1) opération de requalification de copropriétés dégradées(2) obligation en vigueur depuis 2011 pour tous les biens immobiliers
9 septembre 20194JURIShebdoimmobilierllTrois décrets d’application de la loi du23mars 2019 de réforme de la justice ontété publiés.Fusion des TI et TGI au sein dutribunal judiciaireLe premier décret d'application de la loidu 23mars 2019 concerne la fusion du tri-bunal d'instance et du tribunal de grandeinstance dans le nouveau tribunal judiciai-re.Les nouveaux textes du code de l'organisa-tion judiciaire fixent les nouvelles compé-tences:- compétences à charge d'appel du TJ (art.R 211-3 et suivants)- compétences en dernier ressort (art. R211-3-12 et suiv.)ORGANISATIONJUDICIAIREREGLEMENTATIONCréation du nouveau tribunal judiciaireLa loi du 23mars 2019 a fusionné le tribunal d’instance et le tribunalde grande instance en créant le tribunal judiciaire. Une série de décretspubliés le 1erseptembre en fixent les modalités.reproduction interdite sans autorisationCompétence commune des tribunaux judiciairesThèmes immobiliers(décret du 30août 2019, J.O. du 1ersept. 2)Compétences à charge d’appelArt. R 211-3du COJ(1)Matières pour lesquelles compétence n'est pas attribuée expressément à uneautre juridiction en raison de la nature de la demandeArt. R 211-3-4Actions en bornageArt. R 211-3-8 Actions relatives à la distance prescrite par la loi, les règlements particulierset l'usage des lieux pour les plantations ou l'élagage d'arbres ou de haies; Actions relatives aux constructionset travauxmentionnés à l'article 674 ducode civil; Actions relatives au curage des fossés et canaux servant à l'irrigation des pro-priétés; Contestations relatives aux servitudesdes articles L. 152-14 à L. 152-23 ducode rural, 640 et 641 du code civil; Des contestations relatives aux servitudes établies au profit des associationssyndicales prévues par l'ordonnance n°2004-632 du 1erjuillet 2004.Art. R 211-3-11Contestations relatives à l'application des I et II de l'article 1er de la loi 66-457du 2juillet 1966 relative à l'installation d'antennesréceptrices de radiodiffusionet des décrets n°67-1171 du 28décembre 1967 et n°2009-53 du 15janvier 2009Compétences en dernier ressortArt. R 211-3-21Contestations d’élection de représentants des locatairesau CA ou de surveillan-ce des SA d’HLMCompétence à charge d'appel ou en dernier ressort en fonction du montant de la demandeArt. R 211-3-24En dernier ressort pour une action personnelle ou mobilière dont le montant est 5000Art. R 211-3-25En dernier ressort, si le TJ a compétence exclusive: demande dont le montantest 5000Art. R 211-3-26Domaines de compétence exclusive Successions Actions immobilières pétitoires Sauvegarde, redressement judiciaire et liquidation judiciaire lorsque le débi-teur n'exerce ni une activité commerciale ni une activité artisanale10° Droits d'enregistrement, taxe de publicité foncière, droits de timbre etcontributions indirectes et taxes assimilées11° Baux commerciaux à l'exception des contestations relatives à la fixation duprix du bail révisé ou renouvelé, baux professionnelset conventions d'occupa-tion précaire en matière commercialeCompétences particulières à certains tribunaux judiciaires (art. L 211-9-3)Art. R 211-4-1 Actions relatives aux baux commerciauxfondées sur les articles L. 145-1 à L.145-60 du code de commerce Actions relatives au préjudice écologique fondées sur les articles 1246 à 1252du code civil 11° Actions en paiement, en garantie et en responsabilité liées à une opérationde construction immobilière;12° Les actions en contestation des décisions des assemblées générales et cellesrelatives aux copropriétésen difficulté relevant de la loi 65-557 du 10juillet1965.En matière pénale:12° Délits prévus par l'article L. 1337-4 du code de la santé publique et lesarticles L. 111-6-1, L. 123-3, L. 511-6 et L. 521-4 du CCH(1)Les articles cités sont ceux du code de l’organisation judiciaire Déficit foncier. Incidence du pré-lèvement à la sourceLe ministre de l’action et comptes publicsindique à Anne Chain-Larché que les défi-cits fonciers de 2018 (autres que résultantd'intérêt d'emprunt) sont déductibles durevenu global dans la limite de10700euros et diminuent l'assiette impo-sable des revenus exceptionnels ou horschamp de la réforme du prélèvement à lasource. La fraction dépassant cette limiteou résultant d'intérêt d'emprunt seradéductible sur les revenus fonciers desannées suivantes.(JO Sénat Q, 4juillet 2019, n°10401). Exonération de taxe d'aménage-ment lors de la reconstructiond'un bâtiment après sinistreEmmanuel Maquet suggère au ministredu logement de ne pas imposer les recons-tructions ayant une plus grande surface deplancher, dans la limite de 10%.Le ministre lui répond qu’un bâtimentreconstruit à l'identique après sinistre peutbénéficier d'exonération de taxe d'aména-gement dans un délai de 10 ans. Les cri-tères requis sont: mêmes destination,aspect extérieur, surface de plancher,dimensions, implantation.La reconstruction peut avoir lieu sur unautre terrain si le terrain initial a étéreconnu "extrêmement dangereux et clas- inconstructible". Les reconstructionsnon identiques sont soumises à taxed'aménagement. Il n'est pas prévu demodifier ces conditions.(JO AN Q, 9juillet 2019, n°14562). Rapport loi PinelUn rapport sur les zonages ABC des dispo-sitifs Pinel et PTZ a été remis au Parlementen mars2019. Quant aux rapports d'éva-luation du dispositif Pinel et du PTZdemandés par la loi de finances pour2019, ils sont en cours d'élaboration.(Réponse du ministre du logement à Stépha-nie Do, JO AN Q, 16juillet 2019, n°19964) Encadrement des loyersJacqueline Maquet demandait au ministredu logement de systématiser l’encadre-ment des loyers. Réponse: La loi Élan aremplacé l'encadrement des loyers par undispositif expérimental, à l'initiative descollectivités territoriales. L'intercommunali- qui le demande doit fixer le territoired'application de l'encadrement. Ce n'estqu'à l'échéance de l'expérimentation queseront appréciés ses effets.(JO AN Q, 16juillet 2019, n°20541)RÉPONSES
9 septembre 20195JURIShebdoimmobilierllORGANISATIONJUDICIAIRECHIFFRESCompétence des chambres deproximitéLe troisième décret fixe en annexe:- Le ressort territorial des nouveaux tribu-naux en distinguant le siège du tribunaljudiciaire et celui des chambres de proximi-té.- les compétences matériellesdes chambresde proximité en 66 points (voir tableau ci-contre).- les sièges et ressorts des TJ ou chambresde proximité dont les juges des contentieuxde la protection sont seuls compétents dansle ressort de certains TJ pour traiter dessituations de surendettement et des procé-dures de rétablissement personnel.- Les sièges et ressorts des tribunaux pari-taires des baux ruraux.(Décret n°2019-914 du 30août 2019, J.O. du1ersept. n°4).❘◗Le cabinet d’avocats Fondatio, créépar Guillaume Vielet Aurore Guérin,spécialisé en immobilier, rejointMazars Société d’Avocats.ActeursType de compétence1.Actions personnelles ou mobilières jusqu'à la valeur de 10000 et demandes indétermi-nées qui ont pour origine l'exécution d'une obligation dont le montant n'excède pas 10000, en matière civile6.Actions en bornage15.Actions relatives à la distance prescrite par la loi, les règlements particuliers et l'usage deslieux pour les plantationsou l'élagage d'arbres ou de haies16Actions relatives aux constructions et travauxmentionnés à l'article 674 du code civil(puits, fosse d’aisance…)18.Contestations relatives à l'établissement et à l'exercice des servitudesd’écoulement deseaux (art. 641 du code civil)19.Contestations relatives aux servitudes établies au profit des associations syndicalesprévuespar l'ordonnance n°2004-632 du 1erjuillet 200425Contestations relatives à l'application des I et II de l'article 1erde la loi n ° 66-457 du2juillet 1966 relative à l'installation d'antennesréceptrices de radiodiffusion et des décretsn°67-1171 du 28décembre 1967 et n°2009-53 du 15janvier 200928.Contestations prévues aux articles R*421-7, R. 422-2-1 et R*423-89 du CCH (élections delocataires)31Demandes formées en application du règlement (CE) n°1896/2006 du 12décembre 2006instituant une procédure européenne d'injonction de payer;37Des actions mentionnées à l'article R. 136-2 du CCH (mise en place des infrastructures derecharge des véhicules électriques dans les immeubles)45.Cotes et paraphes des registres des SCPI,sociétés d'épargne forestière et groupementsforestiers d'investissement prévu à l'article R. 214-148 du code monétaire et financier;52.Des actions prévues à l'article R. 421-14 du code des assurances dont le montant n'excèdepas 10000Compétence matérielle des chambres de proximité.Thèmes immobiliers(art. D 212-19-1 du COJ, annexe II du décret du 30août 2019, J.O. du 1er sept. n°4)- compétences en dernier ressort en fonc-tion du montant de la demande (art. R211-3-24 et suiv.)Le décret fixe ensuite les compétences par-ticulières à certains TJ.L'article 7 du décret concerne la fusion desgreffes des conseils de prud'hommes etdes tribunaux judiciaires.L'article 9 vise le service d'accueil uniquedu justiciable. Il est implanté au siège dechaque TJ et de chaque chambre de proxi-mité (art. R 123-26).L'article 10 (art. R 212-8) fixe la liste deslitiges qui sont tranchés à juge unique. Ilmentionne par exemple les traitements desurendettement ou de saisie-conservatoire.L'article 12 est relatif aux chambres deproximité qui remplacent les chambresdétachées (art. R 212-18).Le juge des contentieux de la protectionvoit sa compétence fixée par les articles R213-9-2 suivants (art. 17). Il traitera notam-ment des expulsionsmais aussi desbauxd’habitation(art. L 213-4-4), du crédit à laconsommation (art. L 213-4-5) et de sesincidents de paiement (art. L 213-4-6).Le juge de l'exécution est régi par l'articleR 213-10 (art. 19).Ce décret entre en vigueur le 1erjanvier2020, sauf exceptions. L'article 40 fixe lesdispositions transitoires. Par exemple, siune convocation ou assignation a été don-née à une partie devant le tribunal d'ins-tance pour une comparution après le1erjanvier 2020, elle est réputée valable-ment faite devant le tribunal judiciaire, oul'une de ses chambres de proximité nou-vellement compétentes.On voit ainsi par exemple que les litiges debaux commerciaux(de même que les bauxprofessionnels et les baux précaires) relè-vent du domaine de la compétence exclu-sive du tribunal judiciaire. Par ailleurs, lesbaux commerciaux font partie des litigesqui peuvent être regroupés dans un seultribunal judiciaire par département sur lefondement de l'article L211-9-3 en raisondu volume ou de la technicité des affaires.La copropriétéfait aussi partie desdomaines qui peuvent être regroupés dansun unique tribunal judiciaire par départe-ment.(Décret n°2019-912 du 30août 2019 modi-fiant le code de l'organisation judiciaire etpris en application des articles95 et103 de laloi n°2019-222 du 23mars 2019, J.O. du 1ersept. n°2)Mise à jour de textesLe deuxième décret remplace dans denombreux textes la mention de tribunald'instance ou de TGI par celle de tribunaljudiciaire.(Décret n°2019-913 du 30août 2019 pris enapplication de l'article 95 de la loi n°2019-222 du 23mars 2019, J.O. du 1ersept. n°3).Forte hausse de la collecte desSCPILes chiffres de la collecte des SCPI s’inscri-vent à nouveau en hausse. Selon l’ASPIM,les SCPI ont collecté 4,3milliards d’euros au1ersemestre 2019, soit une hausse de+78% par rapport au 1ersemestre 2018.Les acquisitions sont de 3,6milliards d’eu-ros, principalement orientées sur lesbureaux (62%). Les locaux commerciauxreprésentent 11% des acquisitions et l’hô-tellerie, 7%. Les SCPI ont opéré dans lemême temps 568 M de cessions.La hausse de collecte des OPCI est bienmoindre: elle est de +9% (1,23milliard au1ersemestre).Capitalisation de 60milliardsAu 30juin, la capitalisation des SCPI attei-gnait 60,3milliards d’ (+14% en un an)et l’actif net des OPCI, 16,6milliards(+17%). Côté performances, le taux de dis-tribution est de 4,52% au 30juin 2019 (ilétait de 4,35% au 31décembre2018)pour les SCPI, tandis que le rendement desOPCI est de 1,1% pour an (1,2% au31décembre2018).Pour l’ensemble de l’année 2019, l’ASPIMprévoit une nouvelle collecte record desSCPI puisque la collecte nette est presquede 7milliards sur une année glissante.(Communiqué du 3 sept. 2019).
9 septembre 20196JURIShebdoimmobilierllRÉPONSESMINISTÉRIELLESRéférences(J.O. Questions)Nom duparlementaireThèmeMinistre concernéRéponseObservations4juil 2019Sénatn°9524Claude MalhuretIndép. AllierIncidence de l'allonge-ment de la vie sur ladurée de l'usufruitEconomieLe barème fiscal de l'usufruit a été actualisé par laloi de finances pour 2004, pour tenir compte del'allongement de la durée de vie. La valeur del'usufruit a ainsi été augmentée et deux tranchessupplémentaires ont été créées au-delà de 71 ans.L'assiette sur laquelle est imposée le nu-proprié-taire donataire n'est donc nullement surévaluée.Il n'est donc pas prévude modifier le barème,conclut la réponse.4juil 2019Sénatn°8426Roland Courteau,Soc. AudeAchat sur plan.Encadrement des pra-tiquesLogementLa loi Élan a amélioré les garanties de l'acquéreur.Le garant financier peut demander au juge dedésigner un administrateur ad hoc dont la missionest d'achever l'immeuble si aucun repreneur n'a ététrouvé. Les délais d'application de la loi Élan sonten cours de publication. Une nouvelle réflexionpourra être engagée sur la question des retards delivraison. L'opportunité de conserver la tolérancede 5% sur la surface pourra être appréciée.Le sénateur relayait uneenquête de l'UFC-Quechoisir sur les retards delivraison et les réserves à lalivraison.4juil 2019Sénatn°8548Jean-Pierre Sueur,Soc. LoiretAstreinte et péril immi-nent.LogementLa loi Élan (art. 194) a généralisé le dispositif de l'astreinte à l'ensemble despolices de lutte contre l'habitat indigne en excluant celles qui relèvent del'urgence (en cas d'insalubrité avec danger imminent ou de péril imminent).En effet, l'urgence impose au maire d'agir rapidement et l'instauration d'uneastreinte ralentit les délais.9juil 2019ANn°15500Jean-Luc Wars-mann,UDI, ArdennesDiagnostic énergétiqueaprès travaux dans lecadre du CITELogementLe CITE peut financer 30% de l'audit énergétique, hors copropriétés de plusde 50 lots, il est obligatoire. La fiabilisation du DPE devrait intervenir d'ici2021. Les pistes de financement de l'audit pour les ménages modestes sont àl'étude. Transformé en prime, le CITE sera une aide plus efficace. La réformedoit intervenir au 1ersemestre 2020 pour les ménages modestes, en 2021pour les autres.9juil 2019ANn°18027Eric Pauget,RépublicainsAlpes-MaritimesInfractions d'urbanisme.PrescriptionLogementL'administration peut permettre une régularisation d'une construction édifiéesans permis depuis plus de 10 ans (cf. art. L 421-9 du code de l'urbanisme, CE, 26février 2001). Mais la régularisation ne fait pas disparaître l'infraction initiale. Sila mise en conformité de la construction ou la démolition sont devenues impos-sibles, une sanction pénale reste donc possible. Toutefois un classement sanssuite de la procédure judiciaire peut en opportunité être justifié.9juil 2019ANn°18568Michel Herbillon,Républicains,Val-de-MarneFonds travauxAlur encopropriétéLogementDans le registre d'immatriculation des copro-priétés, à la fin du 1ertrimestre 2019, les 3/4 des365000 copropriétés avaient renseigné l'informa-tion sur leur fonds travaux, pour une moyenne de110 par lot principal. La justification d'un telfonds est désormais acquise. Mais il reste à assurerun lien plus lisible entre le niveau de cotisation dufonds et la planification des travaux nécessaires.Il n'existe pas de sanc-tion à l'absence de miseen œuvre du fondstravaux, constate ledéputé.9juil 2019ANn°10145Fabien Goutte-farde,LaREM, EureContrat de constructiondemaison individuelleLogementLe contrat de construction de maison individuelle est soumis à des règlesimpératives. A défaut, la nullité du contrat est encourue. Des sanctions pénaless'appliquent pour quiconque entreprend des travaux sans avoir conclu le con-trat spécifique de maison individuelle ou sans garantie de livraison (art. L 241-8du CCH). Mais certains maîtres d'ouvrage préfèrent librement conclure de con-trats d'entreprise avec des professionnels des différents corps de métiers, deleur choix. Il n'est donc pas envisagé de restreindre cetteliberté contractuelle.11juil 2019Sénatn°8376MaryvonneBlondin,Soc. FinistèreTravaux d'accessibilitédans les copropriétésLogementHabilité à légiférer par ordonnance, le Gouverne-ment envisage de modifier la loi de 1965 sur lestravaux d'accessibilité. Tout copropriétaire pour-rait bénéficier d'un droit de réaliser les travauxd'accessibilitéaffectant les parties communes saufopposition de l'assemblée.La sénatrice déplore lesobstacles que rencon-trent les personneshandicapées poureffectuer les travaux.11juil 2019Sénatn°8669Catherine Dumas,Républicains, ParisApplication trop strictedu supplément de loyerde solidaritéLogementLa loi Élan a changé les règles applicables aux locataires dont les logements sontacquis par un bailleur social. Le locataire peut faire le choix de conserver sonbail privé et il n'est alors pas soumis au SLS. La faculté de choix entre le bailprivé, sans SLS et le bail social plus protecteur mais soumis au SLS est étendue auparc des SEM. Mais si le locataire a conclu un bail social il ne peut pas y renoncerpour revenir à un bail privé. Pa ailleurs, le total loyer + SLS ne doit dépasser ni30% des ressources ni un loyer de référence, qui doit être fixé par décret.11juil 2019Sénatn°10979Jérôme Durain,Soc. Saône-et-LoireTempérature maximalede 19°LogementLa température limite de 19° date de 1979 et figure actuellement à l'article R241-26 du code de l'énergie. Une température de 22° est autorisée pour leslogements de personnes recevant des soins médicaux, des personnes âgéesou des enfants en bas âge. Il n'est pas prévu de modifier ces règles. Il s'agittoutefois d'une température moyenne qui peut varier suivant les pièces.
9 septembre 20197JURIShebdoimmobilierllNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSCabinets ministérielsActions et comptes publics: GuillaumeRauffetquitte ses fonctions de conseillerau cabinet de Gérald Darmanin.(Arrêté du 26août 2019, J.O. du 28, @).Administration centraleDGALN: François Adam, directeur del'habitat, de l'urbanisme et des paysages,est chargé des fonctions de directeur géné-ral de l'aménagement, du logement et dela nature par intérim; il succède à Paul Del-duc.(Décrets du 28 août 2198, J.O. du 29, n°29et30).Organismes publicsCADA: Claire Carbonaro(Cour de cassa-tion) est nommée membre de la Commis-sion d'accès aux documents administratifsainsi que deux personnalités qualifiées:Carole Champalaune(en matière deconcurrence et de prix) et Jean-CharlesBedague(en matière de diffusionpublique d'informations). (Décret du31août 2019, J.O. du 1ersept. n°34).Au fil du J.O. Économies d’énergieUn arrêté du 31juillet modifie une sériede fiches définissant les opérations stan-dardisées d'économies d'énergie.Fiches figurant dans l'arrêté: - Plancher chauffant hydraulique à bassetempérature- Optimiseur de relance en chauffage col-lectif comprenant une fonction auto-adap-tative- Isolation d'un réseau hydraulique dechauffage ou d'eau chaude sanitaire- Rénovation globale d'une maison indivi-duelle (métropole)- Contrat de performance énergétique ser-vices chauffage- Freecooling par eau de refroidissementen substitution d'un groupe froid pour laclimatisation (tertiaire)- Freecooling par eau de refroidissement ensubstitution d'un groupe froid (industrie)- Systèmes moto-régulés (industrie)(Arrêté du 31juillet 2019, J.O. du 31août,n°6).Logement social Indicateurs des conventionsd'utilité socialeLe contenu des indicateurs des CUS et leursmodalités de transmission ont été fixés pararrêté du 19octobre 2017. Il est modifiépar un nouvel arrêté. Le texte comporteen annexes les tableaux d'indicateurs mis àjour:- annexe 1: engagements relatifs aux indi-cateurs- annexe 2: données chiffrées territoriali-sées transmises par les organismes au pré-fet.(Arrêté du 14 août 2019 portant modifica-tion de l'arrêté du 19octobre 2017 portantdéfinition du format et des modalités detransmission des engagements et indicateursdes conventions d'utilité sociale, J.O. du 29août, 21).Sociétés de coordinationDans le cadre de la restructuration du sec-teur du logement social, ce décret fixe lesclauses-types des sociétés de coordination(art. L 423-1-2 du CCH).Ces sociétés peuvent prendre la forme deSA ou de SA coopérative à capital variable.Elles constituent l'une des modalités deregroupement imposé par l'article L 423-1-1. Les textes sont insérés aux articles R 423-85 et suivants. Les sociétés de coordinationd'organismes HLM sont agréées par leministre chargé du logement après avis duConseil supérieur des HLM (art. R 423-85).Les sociétés ont une compétence nationa-le. Les sociétés ont des statuts conformesaux statuts-types (art. R 423-86).Sont fixés en annexes:- les statuts-types de la SA- les statuts-type de la SA coopérative àcapital variable(Décret n°2019-911 du 29 août 2019 relatifaux sociétés de coordination mentionnées àl'article L. 423-1-2 du CCH, J.O. du 31, n°44).Honoraires des notairesUn arrêté du 8août 2019 fixe le tarif desémoluments des notaires pour les transac-tions concernant le transfert à titre gratuitdes biens mobiliers et immobiliers visés parl'article L 719-4 du code de l'éducation. Ils'agit des biens que l'Etat ou l'EPA deParis-Saclay transfère aux établissementspublics qui occupent les biens que l'Etat oul'EPA met à leur disposition.L'émolument des 0,4% pour la tranche de0 à 10 M, de 0,08% de 10 à 200 M etde 0,008% au-delà.(Arrêté du 8août 2019 relatif aux tarifsréglementés des notaires, J.O. du 30, n°24).Honoraires des avocatsCet autre arrêté du 8août 2019 fixe desdispositions transitoires pour les honorairesd'avocats en cas de les saisies immobilières,partages, licitations et sûretés judiciaires.Il prévoit les points suivants:- les émoluments pour la période du1erseptembre 2019 au 31août 2021,- en cas de vente de gré à gré après l'au-dience d'orientation, l'avocat poursuivantperçoit le même émolument qu'en cas devente amiable sur autorisation judiciaire,- dans le cadre de la distribution du prix,l'émolument est réduit de moitié lorsqu'iln'existe qu'un seul créancier en mesure depercevoir un versement.(Arrêté du 8août 2019 fixant les tarifs régle-mentés de postulation des avocats en matièrede saisie immobilière, de partage, de licitationet de sûretés judiciaires, J.O. du 30, n°25).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi775UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAU FIL DU J.O.
9 septembre 20198JURIShebdoimmobilierllCHAMBREDESNOTAIRESC’est la rentrée des chiffres ronds: un mil-lion de transactions de logements anciensen France en un an, 10000 le m2à Parisà comparer à 5000 pour la petite cou-ronne, 3000 en grande couronne et2000 en France.Tonalité dynamique présentée par lesnotaires parisiens ce 5septembre avec unmarché actif et des prix qui augmententmodérément en banlieue parisienne maisavec plus de tension à Paris.Ce sont 1017000 transactions de loge-ments anciens qui ont été enregistrées enFrance de juillet2018 à juin2019. ThierryDelesalle observe que le marché a passé labarre du million de transactions pour lapremière fois, même s’il tempère le recorden ajoutant que le parc ayant crû en volu-me, le taux de rotation n’a pas pourautant augmenté.En France, les prix des appartements ontaugmenté de +4,3%, une moyenne tiréepar la hausse du marché parisien, les prixaugmentant moins en province (3,7%).Pour les maisons, la hausse des prix enFrance est identique à celle des prix enprovince (+2,4% dans les deux cas).En Ile-de-France, le marché se caractérisepar un haut niveau d’activité avec 181840transactions en un an (+4%) et des prix àla hausse (+3,9%).Les volumes sont un peu moins dyna-miques pour les appartements (+3%) quepour les maisons (+4%).Les prix sont tirés à la hausse par ceux ducentre de l’agglomération. Thierry Delesal-le observe que la corrélation fréquenteentre la hausse des transactions et celledes prix ne se vérifie pas: en grande cou-ronne les volumes de vente sont élevés etles prix restent sages tandis qu’à Paris, levolume des transactions a tendance à bais-ser tandis que les prix augmentent.Pour les maisons individuelles, le marchéde l’Ile-de-France a atteint un record avec57 630 transactions en un an (+4%), maissans que les prix ne s’emballent: la hausseest de +1,9% en un an.Les notaires observent d’ailleurs que lemarché a rattrapé son plus haut niveau les4 années de baisse ayant été compenséespar 4 années de hausse.Paris dépasse 10000 le m2A Paris, l’activité stagne: le volume deventes est de 36530 en rythme annuel soitun léger repli de 1%. Les notaires souli-gnent que le parc privé diminue au profitdu logement social, ce qui crée une ten-sion sur les prix; les logements anciens àParis ont augmenté de 6,3% en un an,atteignant 9890 au 2etrimestre. La barredes 10000 atteinte en août est franchie,les prix atteignant 10280 en octobre surla base des avant-contrats.L’arrondissement le moins cher est le 19e(8220 le m2) tandis que le plus cher est le6e(13920) l’écart se resserrant entre lesdeux (écart de 1,69). La plus forte haussedes prix est celle du 8e(+13%) et du 6earrondissement (+10,2%).Petite couronneLe volume de ventes des appartements estreparti à la hausse (+9%) entre le 3etri-mestre 2018 et le 2etrimestre 2019, et plusparticulièrement en Seine-Saint-Denis(+14%).Pour les maisons, la hausse des volumes estun peu moindre (+5%) mais contrasteentre les Hauts-de-Seine (+14%) et la Sei-ne-Saint-Denis (stabilité). Marc Friedrichobserve que le ralentissement des transac-tions l’an dernier n’a pas provoqué debaisse des prix. Les prix des appartementsprogressent de 4,5% et plus fortement enSeine-Saint-Denis (+5,4%) que dans le Val-de-Marne (+3,9%).Neuilly a atteint les 10000 le m2dès le 1ertrimestre 2019, avant Paris.Quant aux prix des maisons, ils sont enhausse de 3,3%.Grande couronneL’activité est dynamique, fluide et s’accom-pagne d’une hausse des prix raisonnables.Les ventes des appartements ont augmen- de 19% et plus particulièrement en Sei-ne-et-Marne et en Essonne (+26%). MarcLe marché des logements très actif en Ile-de-FranceLa barre des 10000 le m2 a été franchie en août à Paris. Mais lesnotaires ne prévoient pas de ralentissement du marché dans un contex-te ou de nombreux facteurs soutiennent les transactions.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 contact@jurishebdo.frsite internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: Bertrand Desjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituée en août2002pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro decommission paritaire: CPPAP n°0224 T 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC (753,19HT) Directeur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: par nos soins Gestion des abonnements: logiciels Libre office - XoopsRENCONTREPrixmoyen2018Varia-tion enun anVaria-tion en20 ansVariationen 20 ansdes prixlogementsIle-de-France122001,3%65,3%193,1%Paris17100-0,2%67,5%306,2%Petitecouronne94004,4%82,2%189,3%Grandecouronne7 200 6,6%74,7%126,9%Prix des parkingsen Ile-de-FranceFriedrich souligne que, pour la premièrefois, il s’est vendu plus d’appartements engrande couronne qu’à Paris.Le dynamisme du marché se vérifie égale-ment pour les maisons (+11%) notam-ment en Seine-et-Marne (+17%) tandisque la stabilité est de mise dans le Val d’Oi-se (+2%).Pour les prix, les appartements ont aug-menté de +1,6% à 3090 tandis que lesmaisons ont progressé de 1,2%.Les notaires considèrent qu’on pourraitassister à une même migration de la petitevers la grande couronne que celle obser-vées il y a quelques années entre Paris et lapetite couronne.PerspectivesLes notaires évoquent le niveau toujoursplus favorable des taux, l’absence de bonplacement alternatif, un haut niveau deconfiance, la réforme des retraites qui inci-te les ménages à acquérir leur logement àtitre de précaution pour en déduire queles volumes vont encore progresser. Entémoigne le niveau étonnamment actif dumois d’août. Il devrait en résulter une aug-mentation de la tension sur les prix.Marché des parkingsLe marché des parkings représente de10000à 12000 transactions par an. Le prixmoyen est de 20200 en Ile-de-France.Thierry Delesalle observe que les prix ontmoins augmenté que ceux des logements.Si les parkings offrent de meilleurs rende-ments et la souplesse de leur régime loca-tif, la hausse des prix est moindre que celledes logements. En 20 ans, les prix des loge-ments ont presque triplé (+193%) en Ile-de-France tandis que ceux des parkingsn’ont augmenté que de 65%.