mercredi 18 juin 2025

JURIShebdo Immobilier numéro spécial 63 du 13 décembre 2016

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Au sommaire :


– 2 – Jurisprudence –
Logements foyers : Modalités de résiliation du contrat
Prêt à usage: Fin du contrat de prêt
Baux commerciaux : Litige de charges locatives: hors le pouvoir du juge des référés / Indemnité d’éviction : exemple de calcul / Dénégation du droit au statut. Sous-location. Défaut d’exploitation personnelle du fonds de commerce / Obligation de délivrance du bailleur. Obligation d’information loyale
Résidences services : Suppression du service paramédical
– 5 – A l’Assemblée
Le PLF : Budget du logement / Réforme des APL / Prélèvement à la source / Dispositif Pinel / / Taxe de séjour et plateformes de location / Taxe foncière des résidences secondaires
Le projet de loi Égalité et citoyenneté
Attribution des logements sociaux
Lutte contre la corruption /Construction HLM / Assurance emprunteur
– 9 – Analyse –
Marchés foncier et marché immobilier en Ile-de-France: une reprise qui semble se pérenniser
– 10 – Rencontres –
En congrès, la FNAIM fête ses 70 ans… d’avance
L’UNPI présente 15 propositions

jugé>La présence de termites dans unimmeuble, non révélée par une attestationparasitaire inexacte, ouvre droit à indemni-sation de l’acquéreur, à charge du diagnosti-queur (Civ. 3e, 8décembre 2016, p.2).>L’acquéreur qui découvre que l’immeubledans lequel il a acquis un lot de copropriétéest dépourvu de syndicne peut pas s’enprévaloir à titre de vice caché (Civ. 3e,8décembre 2016, p.2)programmé>Une ordonnance doit encadrer les condi-tions dans lesquelles la souscription par unconsommateur d’un contrat decrédit immo-bilieret le niveau de son taux d’intérêt peu-vent être associés à l’ouverture d’un comptede dépôt. (p. 5).protégé>Le littorala fait l’objet des attentions desdéputés qui ont adopté une proposition deloi portant adaptation des territoires littorauxau changement climatique (p.5). Il s’agit derépondre au risque de recul “du trait decôte” dans quelque 330 communes (p.5).assujetties>Les locations meublées, ainsi que leslocations de meubles vont voir leur régimed’assujettissement aux cotisations socialesalourdi. Le PLFSS voté (art. 10) augmente letaux applicable à ces locations avec deuxseuils distincts (p.6).censuré>Le droit de résiliation annuel des contratsd’assurance emprunteur qui figurait dans laloi Sapin II a été censuré par le Conseilconstitutionnel car adopté suivant une pro-cédure contraire à la Constitution.nommés>À la suite de la nomination du Gouverne-ment de, les cabinets des ministres ont faitl’objet de nouvelles nominations (p.7).Le Conseil constitutionnel rappellele législateur à l’ordreLe Conseil constitutionnel a censuré sans hésiter une série dedispositions de la loi relative à la transparence, à la lutte contrela corruption et à la modernisation de la vie économique, diteSapin II, du 9décembre 2016 (p. 4). De nombreuses dispositionsont été balayées pour des raisons de procédure. Le Conseil consti-tutionnel est vigilant sur ce point: les articles qui sont ajoutés autexte du projet de loi lors de l’examen parlementaire mais qui n’ontpas de lien, même indirect, avec le projet de loi initial, sont adoptéssuivant une procédure contraire à la Constitution et doivent pour ceseul motif être censurés. C’est le cas par exemple d’un article quiprévoyait la publication annuelle d’un barème sur les valeursvénales des terres agricoles ou d’un autre qui renforçait le droit depréemption des SAFER. C’est aussi le cas d’une disposition sur l’as-surance emprunteur, qui instituait un droit de résiliation annuel.Sur le fond, on notera par ailleurs un article censuré sur un principede légistique. Le Conseil indique “la loi a pour vocation d'énoncerdes règles et doit par suite être revêtue d'une portée normative”.Sur ce fondement, il a censuré l’article 134 qui prévoyait que “l'as-semblée générale ordinaire d'une société anonyme peut désignerun administrateur chargé du suivi des questions d'innovation et detransformation numérique.” La motivation de cette censure est trèsintéressante car elle devrait inciter le pouvoir législatif (qu’il soitd’initiative gouvernementale ou parlementaire) à être moins incan-tatoire dans ses formulations et à se limiter à des énoncés normatifssuccincts. Une leçon qui pourrait servir prochainement… parexemple pour le projet de loi Égalité et citoyenneté!Le législateur se préoccupe des risques de montée des eaux àproximité des côtes. En conséquence, l’Assemblée a adopté le1erdécembre une proposition de loi portant adaptation des terri-toires ruraux au changement climatique (p.5). Ce texte crée notam-ment un nouveau type de zone, la ZART, zone d’activité résilienteet temporaire permettant des constructions tout en envisageantleur déplacement ultérieur. Une autre originalité du texte est decréer une forme spécifique de bail réel immobilier, le BRILi ou bailréel immobilier littoral. Il permettrait par exemple à une communede racheter un bien situé dans une zone de risque, tout en permet-tant à son ancien propriétaire de rester dans les lieux comme titu-laire du bail réel. On connaissait déjà le BRILO (bail réel immobilierlogement, pour le logement intermédiaire, défini par le décret du27juin 2016), voici le BRILi! À suivre au Sénat.Nous vous souhaitons un joyeux Noël et une bonne fin d’année etvous donnons rendez-vous le 3janvier 2017! BDJURIShebdoLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO 66620 DECEMBRE 2016ISSN1622-141917EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -Jurisprudence-Vente d’immeuble: Efficacité de l’état parasitaire termitesCopropriété: L’absence de syndic n’est pas un vice cachéDroit au logement: Entre logement et hébergementUrbanisme: Retrait de permis de construire- 3 -Au Parlement-Une proposition de loi votée pour la protection des territoires litto-raux / Création des ZART, et du BRILi - 4 -Législation-- La loi Sapin II, de lutte contre la corruption, a été publiéePublicité loi Pinel encadrée, assurance emprunteur- 5 -A l’Assemblée-- La loi Égalité et citoyenneté votée à l’AssembléeRésiliation du bail / Honoraires des syndics / CNTGI- PLFSS: le projet de loi de financement de la Sécurité sociale augmenteles cotisations sociales pour les locations meublées- 7 -Nominations - Au fil du JO-Série de nominations dans les cabinets ministérielsGestion du patrimoine de l’État- 8 -Réglementation-Règles de preuveLogement social / Action logementSOMMAIREEDITORIALLe prochain numéro de Jurishebdosera daté du 3 janvier 2017
20décembre 20162VENTE- DROITAULOGEMENTVente d'immeuble Efficacité du diagnostic termites(Civ. 3e, 8décembre 2016, n°1370, FS-P+B,cassation partielle, pourvoi n°15-20497)Voici un nouvel arrêt relatif aux consé-quences d'un diagnostic erroné lors d'unevente d'immeuble, en l'espèce de l'étatparasitaire. L'acquéreur d'un immeuble àusage commercial et d'habitation ayantdécouvert la présence de termites après lavente avait assigné ses vendeurs en garan-tie pour vices cachés et le diagnostiqueur enindemnisation. Un état parasitaire réaliséavant la vente faisait mention d'infestationde termites, sans présence d'insectes. Lacour d'appel avait rejeté le recours desacquéreurs à l'égard des vendeurs et laCour de cassation valide sa décision sur cepoint:« Mais attendu qu'ayant souverainementretenu que rien ne démontrait la connais-sance, par les vendeurs, avant la vente, de laprésence effective de termites, qu'un pro-fessionnel n'avait pu détecter, et qu'iln'était pas prouvé que des panneaux d'ag-gloméré avaient été disposés sur les par-quets du premier étage pour masquer leurinfestation par les termites, la cour d'appel,qui a retenu à bon droit que la clause d'ex-clusion de garantie insérée à l'acte de ventene pouvait être écartée, a exactementdéduit de ces seuls motifs quela demandefondée sur la garantie des vices cachésdevait être rejetée».Mais l'arrêt est cassé en ce qu'il avait limitél'indemnisationdu préjudice de l'acquéreurpar le diagnostiqueur au coût du traite-ment anti-termites. La cour d'appel avaitjugé que:« s'il est démontré que [l'acquéreur] n'a pasété informé, par la faute [du diagnosti-queur], de la présence effective des insecteset de la nécessité corrélative de les éradi-quer, en revanche, il n'est pas établi, comp-te tenu de l'état parasitaire assez alarmantétabli par celui-ci, dans une région déclaréecontaminée par arrêté préfectoral, que[l'acquéreur] aurait renoncé à son achat ouen aurait demandé un moindre prix [s'il]avait été informé de la présence effectivedes insectes, alors [qu'il] a décidé d'acheterle bien en dépit des informations dont [il]disposait sur les traces d'infestation généra-lisée et les risques de nouvelles infestationssignalées au rapport de [du diagnosti-queur] ». L'arrêt est cassé au visa de l'articleL 271-4 du CCH:« Qu'en statuant ainsi, alors que lespréju-dicesliés à la présence de termites nonmentionnée dans l'attestation destinée àinformer l'acquéreur revêtent un caractèrecertain, la cour d'appel a violé le texte sus-visé ». L'arrêt est cassé en ce qu'il avait limi-té l'indemnisation à 5019euros.».Observations:L'intérêt de l'état parasitaireest d'assurer une information exacte del'acquéreur sur l'état d'éventuelle infesta-tion de l'immeuble par des termites. Il estaussi de permettre au vendeur d'insérerdans le contrat de vente une clause d'exo-nération de garantie. On sait en effet que,faute d'état parasitaire, le vendeur ne peutse prévaloir d'une telle clause (art. L 271-4du CCH). En matière d'amiante, la Cour decassation a indiqué commentant un arrêtdu 23septembre 2009 que « le vendeurremplit son obligation en joignant à l'actede vente un état conforme à la réglemen-tation, quel que soit le contenu, lequelrelève en revanche de la responsabilitéprofessionnelle du diagnostiqueur, soumisà une obligation d'assurance. Il ne peut enaller différemment que dans l'hypothèse l'erreur du diagnostiqueur serait impu-table au vendeur qui aurait caché des élé-ments matériels ou des informations, cequi ramène à l'application du droit com-mun de la vente interdisant au vendeur demauvaise foi de se prévaloir d'une claused'exclusion de garantie des vices cachés »(rapport de la Cour de cassation 2009).L'arrêt rapporté s’inspire du même raison-nement. Le vendeur avait bien transmisl'état parasitaire mais celui-ci était insuffi-sant puisqu'il avait fait état de la traced'infestation mais sans présence d'insectes,ce qui s'était révélé inexact. La claused’exonération de garantie est efficacemême si l’état parasitaire est insuffisant. Lacour d'appel avait reconnu la responsabili- délictuelle du diagnostiqueur à l'égardde l'acheteur. Le pourvoi soutenait que s'iln'est pas réalisé conformément aux règlesde l'art, le diagnostic erroné ouvre droit àindemnisation de la totalité du préjudice.La Cour de cassation a amis cet argument.A retenir:La présence de termites dans unimmeuble, non révélée par une attestationparasitaire inexacte, ouvre droit à l'indem-nisation de l'acquéreur, à charge du dia-gnostiqueur.L’absence de syndic n’est pas unvice caché(Civ. 3e, 8décembre 2016, n°1404, FS-P+B,rejet, pourvoi n°14-27986)L'acquéreur (une architecte) de deux appar-tements avait engagé une action en garan-tie des vices cachés pour divers motifs:ouverture de procédure d'une procédurede péril imminent 5 ans plus tôt, absence desyndic, impossibilité de déterminer l'identi-té du propriétaire du rez-de-chaussée,absence de paiement des loyers et d'un ges-tionnaire. Son recours est rejeté, tant enappel qu'en cassation:« Mais attendu qu'ayant retenu à bon droitque l'absence de syndic ne constituait pasun vice de nature à rendre l'immeubleimpropre à son usage d'habitation ni à endiminuer tellement cet usage que l'ache-teur ne l'aurait acquis qu'à un prix moindre,la cour d'appel, par une décision motivée,en a exactement déduit que l'action deMmeK. ne pouvait être accueillie ».Le recours de l'acquéreur contre les notairesest également rejeté, la Cour de cassationrelevant que « les sommes invoquées com-me préjudice n'avaient aucun lien de causa-lité avec le défaut d'avertissement desnotaires sur la difficulté tenant à l'absencede syndic ».Observations:La jurisprudence est abon-dante sur le point de savoir si tel ou teldéfaut invoqué par l'acheteur doit êtreconsidéré comme un vice caché (art. 1641du code civil). Exemples de vices cachésadmis: appartement insalubre ne pouvantêtre habité en l'état (Civ. 3e, 20mars 1996),inconstructibilité d'une parcelle formantun lot pour l'édification d'une maison (Civ.3e, 15mars 2000).Le présent arrêt refuse donc de considérerque l'absence de syndic puisse constituerun vice caché. Les autres motifs invoquéspar l'acheteur ne sont pas davantageadmis.Droit au logementEntre logement et hébergement(CE, 5eet 4esous-sections réunies,9décembre2016, n°394766)Un juge avait enjoint à la commission demédiation d’attribuer un logement à undemandeur au titre du droit au logementopposable. Il avait en outre enjoint au pré-fet, dans l’attente de l’attribution d’unlogement, d’attribuer un hébergement. Leministre du logement demandait l’annula-tion de cette décision, mais son pourvoi estrejeté.Le Conseil d’État cite l’article L 441-2-3 duCCH et en déduit que ces dispositions:“permettent à la commission de médiationet au juge administratif, saisis d’une deman-de de logement, de prévoir une mesureJURISPRUDENCE
d’hébergement s’ils estiment qu’elle estmieux adaptée à la situation de l’intéressé;qu’indépendamment de cette possibilité, ilestloisible au juge, lorsqu’il ordonne que ledemandeur soit logé ou relogé, d’ordonnerégalement que, dans l’attente de l’attribu-tion d’un logement, il soit pourvu à sonaccueil temporaire dans une structure d’hé-bergement, un établissement ou logementde transition, un logement-foyer ou unerésidence hôtelière à vocation sociale;qu’une telle mesure temporaire peut êtredécidée en raison de la situation particuliè-rement précaire du demandeur de loge-ment, notamment lorsque celui-ci n’est pashébergé ou réside dans un logement dontles caractéristiques justifient la saisine de lacommission de médiation sans délai”.Observations:Il résulte de cet arrêt quelorsque la commission de médiation estsaisie d’une demande de logement au titredu DALO, elle peut proposer une mesured’hébergement. Il en est de même devantle juge du DALO.UrbanismeRetrait de permis de construire(CE, 6esous-section , 7octobre2016,n°395211)Ayant été confronté au refus d'une deman-de de permis de construire, une sociétéavait engagé un recours devant le juge desréférés. Celui-ci avait annulé le refus etordonné au maire d'instruire à nouveau lademande. Le maire avait délivré le permisen juillet2014. Mais le pétitionnaire s'étantdésisté de l'instance, le maire avait enoctobre2015 retiré le permis. À nouveausaisi, le juge des référés avait ordonné lasuspension de l'exécution de cet arrêté.Le Conseil d’État indique que le juge de l'ur-gence, saisi sur le fondement de l'article L521-1 du code de justice administrative, nepeut ordonner une mesure qui aurait deseffets en tous points identiques à ceux d'unjugement annulant la décision administrati-ve contestée.La décision du juge des référés est néan-moins obligatoire et l'administration nepeut reprendre une décision sans avoirremédié au vice retenu par le juge de réfé-rés. L'administration doit donc réexaminerla demande.Mais le permis de construire délivré à la sui-te du réexamen ordonné par le juge desréférés revêt un caractèreprovisoire:« un tel permis peut être retiré à la suite dujugement rendu au principal sur le recourspour excès de pouvoir formé contre la déci-sion initiale de refus sous réserve que lesmotifs de ce jugement ne fassent pas pareux-mêmes obstacle à ce que l’administra-tion reprenne une décision de refus; quecette décision de retrait doit toutefois inter-venir dans un délai raisonnable, qui nepeut, eu égard à l’objet et aux caractéris-tiques du permis de construire, excédertrois mois à compter de la notification àl’administration du jugement intervenu aufond; qu’il en est de même lorsque le béné-ficiaire du permis se désiste de son recoursen annulation, mettant ainsi un terme àl’instance engagée au fond, auquel cas ledélai court à compter de la notification àl’administration de la décision donnant actedu désistement; qu’il en va également ain-si s’il est mis fin à la suspension par une nou-velle décision du juge des référés dans lesconditions prévues à l’article L. 521-4 ducode de justice administrative ou du fait del’exercice d’une voie de recours contre ladécision du juge des référés ».Le permis ne peut être retiré que s'il est illé-gal, dans le délai de trois mois (art. L 424-5du code de l'urbanisme). Mais ce texte n'estpas applicable au retrait d'un permis délivréà titre provisoire. Le juge avait donc commisune erreur en estimant que la méconnais-sance de cet article créait un doute sur lalégalité de l'arrêté retirant le permis.En conséquence, le fait que le maire ait reti- le permis plus de 3 mois après sa déli-vrance à titre provisoire n'était pas de natu-re à créer un doute sur la légalité de sa déci-sion. Le Conseil d’État rejette donc lerecours du pétitionnaire.Observations:Cette décision n'est pas denature à rassurer les pétitionnaires.Lorsque le juge des référés donne gain decause au demandeur en ordonnant aumaire de réexaminer son dossier qui aconduit à un refus de permis, si le maireexécute la décision du juge, sa décisionn'est pas définitive. En effet, comme elleest prise en vertu d'une ordonnance deréféré, elle conserve un caractère provisoi-re. En l’espèce, comme le pétitionnaires'était désisté de l'instance au fond, le mai-re a pu retirer son permis…Sans doute le pétitionnaire aurait-il poursuivre l'instance au fond pour que ladécision de référé, par nature provisoire,soit définitivement confirmée.20décembre 20163URBANISMEJURISPRUDENCE❘◗Léo Attiasa été réélu le 15 décembre pré-sident de FIABCI France(Fédération Interna-tionale des Professions Immobilières).ActeursTerritoires littorauxLes députés ont examiné le 1erdécembreune proposition de loi portant adaptationdes territoires littoraux au changement cli-matique. Face au risque de recul du trait decôte, la rapporteure Pascale Got, appelle lesdéputés à se saisir de la culture du risque. Ilest donc proposé de reconnaître juridique-ment la définition du recul du trait de côtedans les plans de prévention des risques etles documents d’urbanisme. Un nouveau zonage “ZART”Il s’agit aussi de créer un zonage spécifiqueau recul du trait de côte, pour permettre desopérations d’aménagement adaptées à l’éro-sion: la “zone d’activité résiliente et tempo-raire”. Dans une telle ZART, des construc-tions ou aménagement pourront êtreimplantées, utilisés et déplacés en fonctiondu risque. Cette zone ouvrira des possibilitésde préemption, de délaissement et de décotepour risques. Les élus pourront aussi créerune zone de mobilité du trait de côte oumener des actions de protection ou érigerdes ouvrages de défense contre la mer, ce quiest actuellement impossible en zone rouge.Le BRILiAutre apport: la création d’un bail réelimmobilier littoral, BRILi. La communepourra louer un bien acquis et bénéficierd’un retour sur investissement, les proprié-taires pourront vendre leurs biens à la col-lectivité en continuant à y résider, encontractant un bail avec la commune. Le bailmentionnera la réalisation du risque et ladémolition du bien. Ces dispositifs serontinscrits dans le PPRN. Une information desacquéreurs et locataires de ces biens est pré-vue, des exonérations fiscales également.Emmanuelle Cosse confirme la nécessité detraiter la question de l’érosion côtière:650km de côte sont en recul et 330 com-munes sont prioritaires pour la mise en pla-ce de plans de prévention des risques litto-raux. La ministre approuve les propositionsde ce texte et ajoute qu'une solution seraproposée pour l’immeuble du Signal à Sou-lac-sur-Mer.Enfin, la ministre estime non pertinent devouloir intégrer ce risque dans le régimed’indemnisation des risques naturelsmajeurs, car c’est un phénomène lent.Après le vote de l’article 1erqui prévoit lamise en œuvre de la stratégie nationale degestion intégrée du trait de côteet de l’ar-A L’ASSEMBLÉESuite p. 8
20décembre 20164Voici une sélection d'articles parmi les 169que contient de cette loi.- L'article 34programme des ordonnancespour moderniser les règles d'occupationdu domaine publicet les règles de trans-ferts de propriétés réalisés par les per-sonnes publiques pour prévoir les obliga-tions de publicité et de mise en concurren-ce préalable aux opérations de cession etde faciliter leurs opérations immobilières.Sur ce dernier point, l'article prévoit expli-citement la faculté de prévoir des disposi-tions de régularisation rétroactive d'actesde disposition.- L'article 35vise ledéclassement des biensdu domaine publicet modifie l'article L2141-2 du code général de la propriété despersonnes publiques. Cet article prévoitque le déclassement d'un immeuble dudomaine public artificiel de l’État et affec- à un service public peut être prononcédès que la désaffection a été décidée,même si la désaffectation ne prend effetque dans un certain délai. En cas de vente,l'acte stipule la résolution si la désaffecta-tion n'est pas intervenue dans ce délai. Larègle est étendue aux collectivités territo-riales et leurs groupements.- L'article 39ratifie l'ordonnance du23juillet 2015 relative auxmarchéspublics.- L'article 40ratifie l'ordonnance du 29jan-vier 2016 relative aux contrats de conces-sion.- L'article 67programme une ordonnancepour encadrer les conditions dans les-quelles la souscription par un consomma-teur d'un contrat de crédit immobilieret leniveau de son taux d'intérêt peuvent êtreassociés à l'ouverture d'un compte dedépôt et à la domiciliation de ses revenus,quelle que soit leur nature ou leur origine,pendant la durée du crédit.Publicité loi Pinel encadrée- L'article 78encadre la publicité en faveurdes investissements locatifsouvrant droità avantage fiscal (type Pinel).Selon le nouvel article L 122-23 du code dela consommation, cette publicité :- Permet raisonnablement de comprendreles risques afférents à l'investissement,- Comporte une mention indiquant que lenon-respect des engagements de locationentraîne la perte du bénéfice des incita-tions fiscales. Sa dimension est précisée: leLa loi Sapin II publiéeLa loi de lutte contre la corruption et de modernisation de la vie éco-nomique, dite loi Sapin II, a été publiée le 10décembre. Plus de 30articles ont été censurés par le Conseil constitutionnel. La loi prévoit denombreuses ordonnances.Censure du Conseil constitutionnelDe nombreuses dispositions ont été censurées par le Conseilconstitutionnel (36 articles).On retiendra l'examen des articles suivants:- Les articles 87 à 91réforment les modes d'intervention desSAFER. Par exemple, l'article 90 impose à toute personne moralede droit privé qui acquiert ou reçoit par apport en société, desbiens susceptibles de donner lieu à préemption par une SAFER deles rétrocéder par voie d'apport au sein d'une autre société dontl'objet principal est la propriété agricole.Les députés requérants reprochaient à cette réforme de porteratteinte au droit de propriété en raison des obligations de rétro-cession et de cession qu'elle me en place et de l'extension du droitde préemption des SAFER. Le Conseil constitutionnel juge que cesarticles ont été introduits en première lecture et ne présententpas de lien avec elles qui figuraient dans le projet de loi. Elles sontdonc jugées contraires à la Constitution.- Article 134. Cet article prévoit que « l'assemblée générale ordi-naire d'une société anonyme peut désigner un administrateurchargé du suivi des questions d'innovation et de transformationnumérique. » Cet article est jugé contraire à la Constitution cardépourvu de portée normative.- Article 82. Le Conseil opère une distinction.- les § I et II renforcent l'information du consommateur quiconclut un contrat de crédit sur la possibilité de souscrire uneassurance emprunteur auprès de l'assureur de son choix. Il est vali- car en lien avec des articles du projet de loi renforçant la pro-tection des consommateurs en matière financière.- le § 3 institue un droit de résiliation annuel de l'assuranceemprunteur. Ayant été introduit en nouvelle lecture, il était sanslien avec une disposition restant en discussion et est donc adoptésuivant une procédure contraire à la Constitution.- L'article 36adapte les règles de la domanialité publiquepourfaciliter l'installation de l'institut des sciences et industries duvivant et de l'environnement et de l'INRA dans une même ZAC.Censure également pour avoir été adopté en première lecturesans lien avec le projet de loi initial.Même motif de censure pour:- L'article 92qui prévoit la publication annuelle d'un barème de lavaleur vénale des terres agricoles,- L'article 166qui supprime l'agrément administratif nécessaireaux organismes d'HLM qui réalisent des investissements dans leslogements outre-mer pour bénéficier du crédit d'impôt.(Décision 2016-741 DC du 8décembre 2016, J.O. du 10décembre, 4)LOISAPINIILEGISLATIONcaractère doit avoir une taille au moinségale à celle des autres informations surles caractéristiques de l'investissement ets'inscrire dans le corps principal du textepublicitaire.L'amende administrative encourue peutatteindre 100000.Le même article complète l'article 242 sep-ties du CGI qui impose une série de condi-tions à ceux exerçant l'activité d'obtenirpour autrui des avantages fiscaux. Ils doi-vent notamment signer une charte dedéontologie. La loi ajoute « et respecterses dispositions », ce qui laisse entendrequ'il était possible de signer la charte sanss'engager à la respecter… L’assurance emprunteur- L'article 82améliore l'information del'emprunteurpour un crédit immobilier.Complétant l'article L 313-25 du code de laconsommation, il impose au prêteur dementionner dans son offre de prêt, nonseulement que l'emprunteur peut souscrireune assurance auprès de l'assureur de sonchoix, mais de préciser « les documentsque doit contenir la demande de substitu-tion ». Cette nouvelle obligation s'ap-plique aux offres formulées à compter du1erjanvier 2017.La fin de l'article sur le droit de résiliationde l'assurance emprunteur a été censuréepar le Conseil constitutionnel (lire encadréci-dessous).- L'article 117prévoit une ordonnancepour adapter le code monétaire et finan-
20décembre 20165Suite des débats à l'Assemblée le23novembre avec l'article 32 bis Dqui vise àlutter contre les recours abusifs: si unrequérant ne produit pas, dans un délai fixépar le juge, un élément qui lui est demandé,il est réputé s'être désisté de la procédure.Texte voté conforme.Emmanuelle Cosse indique à cette occasionque le délai de traitement des recours a bais-sé, mais Michel Piron observe qu'il fautcontinuer à lutter contre les recours abusifs.L'article 32 bis Emodifie l'article 101 de la loidu 25mars 2009 sur la faculté accordée àtitre expérimental de louer des locauxvacants d'activité ou de bureauxpour enassurer la protection. Il ouvre ce dispositifaux associations jusqu'en 2018. En revanche,la faculté de louer pour des résidents tem-poraires est supprimée. L'article 32 ter Brepousse au 31décembre 2018 le transfert àla Métropole du Grand Paris de la compé-tence habitat, autre que la compétence rela-tive au PLH. Il a été adopté.A l'article 33, la ministre a obtenu le vote del'amendement n°725 qui rétablit les disposi-tions relatives aux espaces boisés classés,qui avaient été supprimées lors de la recodi-fication du livre Ier du code de l’urbanisme.Emmanuelle Cosse ajoute que cet articlehabilite le Gouvernement à prendre plus de11 ordonnances. Il a été voté.L'article 33bis AAAajoute les SEM à la listedes personnes autorisées, à titre expérimen-tal, à déroger à certaines règles de construc-tion. Même vote.Résiliation du bailL'article 33 bis AAcomplète l'article 6-1 de laloi du 6juillet 1989 pour ajouter un cas per-mettant la résiliation de plein droit d'un baild'habitation lorsque le locataire a étécondamné pour certaines infractions répri-mées par le code pénal (vote de l'amende-ment 666 rétablissant l'article).L'article 33 bis AB, voté, fixe à un mois lemontant maximum du dépôt de garantiedans le parc social.A l'article 33 bis AC, la ministre a fait voterun amendement pour donner une nouvellebase législative aux critères de décence enmatière de colocation. La situation actuelleempêche de prendre les décrets d'applica-tion de la loi Alur sur la colocation, car il fau-drait prévoir au moins 14m2et 33m2. Le tex-te adopté prévoit en cas de colocation unminimum de 9m2et 20m3.Emmanuelle Cosse indique vouloir luttercontre la division abusive de pavillonsenvue de la location. L'EPF d'Ile-de-Francedoit créer une filiale qui pourra faire de l'ac-quisition amiable.Honoraires des syndicsUn amendement de Philippe Bies (n° 373)ÉGALITÉETCITOYENNETÉALASSEMBLÉELa loi Égalité et citoyenneté votée à l’AssembléeDans la dernière partie du débat sur le projet de loi relatif à l’Égalité et à la citoyen-neté, les députés ont adopté une série d’articles avec des débats succinctsreproduction interdite sans autorisationvise à encadrer les honoraires des syndics decopropriété. Le texte renvoie à un décret lesoin de fixer un plafond d'honorairesen casde relance envoyées au copropriétaire pourle paiement des charges.A l'article 33 bisAE, un amendement n°817autorise à titre expérimental les résidencesuniversitairesà louer les logements àd'autres publics que les étudiants. Il a étévoté, ainsi que l'article.Le CNTGIL'article 33 bis AFconcerne le Conseil natio-nal de la transaction et de la gestion immo-bilières.La ministre indique que la composition duCNTGI accorde la majorité aux profession-nels. La saisine du conseil serait élargie àl'ensemble des professionnels et desconsommateurs. Quant au financement, ilserait assuré par une cotisation des profes-sionnels à hauteur de 50€ maximum parcarte professionnelle (25000 cartes sont encirculation). Daniel Goldberg se félicite decette mesure et l'amendement a été adopté,ainsi que l'article.L'article 33 bis AGfixe à 30 % du chiffre d'af-faires de l'activité de syndic la limite à la ges-tion par les organismes HLM ayant une acti-vité de syndic des copropriétés du parc pri-vé.Philippe Bies soutient un amendementn°444 pour sanctionner l'occupation desespaces communs et les toits desimmeublespar une contravention de 5eclasse. Il a été voté et l'article 33 bis Aégale-ment.Peu de débat pour les articles suivants. Ilsconcernent:- la transmission au Fnal de données rela-tives aux aides au logement et à leurs béné-ficiaires, par les organismes gestionnaires(art. 33 bis B),- la procédure de relogement des ménagesbénéficiaires du DALO en Ile-de-France (art.33 bis C),- la publicité de certaines informations duregistre des syndicats de copropriétaires(art. 33 bis D),- la procédure de déclenchement de l'élabo-ration d'un PLU à l'échelle intercommunaleou d'une commune nouvelle (art. 33 bis EA).cer sur certains fonds d'investissementalternatifs destinés à des investisseurs pro-fessionnels.- L'article 118modifie une série d'article ducode monétaire et financier.Le rachat des parts de SPICAV peut êtresuspendu par le conseil d'administrationde la société (art. L 214-67-1 du codemonétaire et financier). Cet article estcomplété pour préciser que les statuts peu-vent prévoir que le rachat des actions estplafonné à titre provisoire quand des cir-constances exceptionnelles l'exigent.- L'article 121vise les SCPI. Il mentionne lesSCPI relevant de l'article 33 de l'ordonnan-ce du 25 juillet 2013 (les gestionnairesgérant des fonds d'investissement alterna-tifs de type fermé avant la publication decette ordonnance et ne réalisant pas d'in-vestissement supplémentaires après cettedate peuvent continuer à gérer de telsfonds sans demander leur agrément com-me société de gestion de portefeuille).La loi nouvelle précise que ces SCPI demeu-rent soumises aux articles L 214-50 à L 214-84-3 du CMF dans leur rédaction antérieu-re à l'ordonnance.S'agissant des OPCI, le même article com-plète l'article L 214-61 pour indiquer quela gestion des OPCI est assurée par unesociété de gestion de portefeuille men-tionnée à l'article 532-9 et désigné par sesstatuts ou le règlement de l'OPCI.(Loi 2016-1691 du 9 décembre 2016 relati-ve à la transparence, à la lutte contre la cor-ruption et à la modernisation de la vie éco-nomique, J.O. du 10 déc. 2016, 2).
20décembre 20166En revanche, l'article 33bis EBqui voulaitproroger le délai de validité des POS a étésupprimé.A l'article 33 bis E, la ministre explique l'idéed'introduire un principe général de grenel-lisation des documents d'urbanismeauplus tard à leur prochaine révision. Enconséquence, l'article 33 bis FAsupprime ladate limite à laquelle les PLU doivent auplus tard intégrer les dispositions de la oiGrenelle 2.Adoption sans débat également pour:- l'article 33 terqui améliore le fonctionne-ment de l' ANCOLS et de la CGLLS,- l'article 33 quinquiesvisant le rattache-ment d'un OPH à un syndicat mixte,- l'article 33 septies Aqui concerne la parti-cipation des organismes HLM aux orga-nismes de foncier solidaire.L'article 33 octies Aconcerne Adoma et per-met à des personnes morales de droit privéde détenir une partie de son capital.L'article 33 octiesaccorde à toute personneinstallée sur un lieu habité légalement quel-le que soient ses conditions d'habitat debénéficier systématiquement d'un délai dedeux mois, avant toute expulsion.Il a étévoté contre l'avis de la ministre.Les articles 33 undecies et 33 terdeciesvisentles gens du voyage. Quant à l'article 33quindecies, il concerne le régime d'évacua-tion forcée des campements illicites de gensdu voyage.L'article 33 sexdeciesconcerne la cessionamiable avec décote du foncier public. Ilautorise cette cession lorsqu'elle est destinéeà la réalisation de programmes comportantplus de 50 % de logements sociaux. Il a étévoté.Expulsions locativesEnfin l'article 33 septdeciestend à dématé-rialiser les relations entre les acteurs de laprocédure d'expulsion locative. Selon lerapport à l'Assemblée, le texte ouvre la pos-sibilité d’utiliser le répertoire des procé-dures d’expulsion (EXPLOC) pour dématé-rialiser les relations entre les bailleurs, leshuissiers, la commission de coordinationdes actions et de prévention des expulsionslocatives (CCAPEX) et le préfet. Il prévoitégalement la dématérialisation des actes del’huissier de justice lorsqu’il requiert la forcepublique.L'ensemble du projet de loi a été adopté. Devant les députés le 28novembre, le secré-taire d’État au budget, critique le texte votéau Sénat en ce qu’il durcit les critères retenuspour qualifier les activités fréquentes etrémunératrices de mise à disposition delogements meublés. Christian Eckert annon-ce un amendement pour admettre en faveurdes propriétaires de gîtes qui ont un chiffred’affaires “substantiel”, sans dégager derevenus important, de bénéficier d’un abat-tement de 87%, ce qui supprimera quasi-ment l‘effet de seuil en cas de dépassementdu plafond de 23000€. Il ajoute que les per-sonnes qui exercent des activités profession-nelles à titre accessoire pourront choisir deverser les cotisations au régime de Sécuritésociale dont elles dépendent déjà, ce qui leurévitera de s’affilier comme auto-entrepre-neurs. (Déb. AN, 28 nov. 1eséance).Affiliation au RSIGilles Lurton indique ne pas comprendrepourquoi le Gouvernement tient à imposeraux loueurs de biens meublés et aux loueursde biens de consommation courante de s'af-filier au RSI. Bernadette Laclais estime aucontraire qu’il est nécessaire d’instituer uncadre qui garantisse une concurrence loyaleavec l’économie plus traditionnelle, ajoutanttoutefois que des précisions sont attendues.Il faut notamment définir le champ d’appli-cation géographique du dispositif. L’article10 crée une obligation d’affiliation au régimede travailleurs indépendants pour les per-sonnes louant des biens immeubles, avecune franchise de 23000€ ou meubles, lafranchise est alors de 7700€. Le ministresouhaite revenir à deux seuils contrairementà ce qu’avait voté le Sénat. Christian Eckertindique accepter que, sous le seuil de7720euros, il n'y ait ni affiliation, ni contri-bution. Pour les immeubles, il propose unabattement de 87%. Quant à l’affiliation, ils’agira d’un système de type CESU. Au-delàdu seuil, on déclare le chiffre d’affaires et onverse une cotisation immédiatement calcu-lée, sans création de micro-entreprise.Par ailleurs, il n’est pas prévu d’inclure lesprofessionnels dans ce système. Il donne unexemple. Une personne percevant 23000€de revenus qui devait acquitter 1000€ decotisation devra en verser 1300euros.L’amendement du ministre (n°229) a étéprécisé (sous-amendent n°247) afin que ledispositif s’applique sur l’ensemble du terri-toire. L’article 10 amendé, a été adopté.L’ensemble du projet de loi a été voté le28novembre.Après son rejet au Sénat le 1erdécembre, leprojet de loi est revenu en lecture définitivele 5décembre à l’Assemblée il a été voté.Le tableau suivant figurant dans le rapportau Sénat du 30novembre permet de compa-rer le régime actuel et le régime voté parl’Assemblée (art. 10, devenu art. 18 dans laloi définitive).ConditionsAssietteTauxTaux effectifMeublés de tourismeRégime actuelArt. 155 CGIRecettes avec abattementde 71%15,50%4,50%Art. 10Recettes >23000Recettes5,90%5,90%Option régimegénéralRecettes >23000Recettes avec abattementde 87%45,00%5,85%Autres locations meubléesRégime actuelRevenus du patrimoineau 1erRecettes avec abattementde 50%15,50%7,75%Art. 10Recettes >23000Recettes22,40%22,40%Option régimegénéralRecettes >23000Recettes avec abattementde 60%45,00%18,00%Location de biens meublesRégime actuelRevenus du patrimoineau 1erRecettes avec abattementde 50%15,50%7,75%Art. 10Recettes >7723Recettes22,40%22,40%Option régimegénéralRecettes >7723Recettes avec abattementde 60%45,00%18,00%Comparaison des taux de prélèvements sociauxapplicables entre le régime actuel et celui de l’article 10Source: rapport au Sénat 156 de Jean-Marie Vanlerenberghe du 30 nov. 2016EGALITÉETCITOYENNETÉ- PLFSSALASSEMBLÉECotisations sociales accrues sur les locations meublées
20décembre 20167NOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShebdoimmobilierNOMINATIONSCabinets ministérielsA la suite de la nomination du Gouverne-ment de Bernard Cazeneuve (décret du6décembre 2016, J.O. du 7, n°6) lesmembres des cabinets ont été nommés.Premier ministre: Patrick Strzodaestnommé directeur de cabinet de BernardCazeneuve et Julie Burgburu, directriceadjointe.Parmi les autres nominations au cabinet dePremier ministre: Olivier Christen(conseillerjustice), Frédéric Bredillot (Conseiller fiscali-té, prélèvements obligatoires), Loïc Rocard(conseiller énergie, transports, environne-ment, logement - chef de pôle), FrédériqueLahaye (conseillère logement) et GuillaumeLacroix (conseiller pour les territoires - chefde pôle).(Arrêtés des 6 et 7décembre 2016, J.O. du 7déc. n°40 et JO du 9 déc. n°27).Intérieur: Jean-Luc Nevacheest nommédirecteur de cabinet de Bruno Le Roux.(Arrêté du 6 déc. 2016, J.O. du 8 déc. 11).Affaires européennes: Stéphane Saurelest nommé directeur du cabinet d'HarlemDésir. (Arrêté du 6décembre 2016, J.O. du 10déc. n°59).Economie et finances: Thierry Aulagnonest nommé directeur du cabinet de MichelSapin. (Arrêté du 6décembre 2016, J.O. du10 déc. n°68).Budget: François Adamest nommédirecteur du cabinet de Christian Eckert.(Arrêté du 6 déc. 2016, J.O. du 10 déc. n°69).Commerce, artisanat, consommation etéconomie sociale et solidaire: Xavier Picci-no est nommé directeur du cabinet deMartine Pinville. (Arrêté du 6décembre2016, J.O. du 10 déc. n°70).Numérique et innovation: Bertrand Pail-hès est nommé directeur du cabinetd'Axelle Lemaire. (Arrêté du 6décembre2016, J.O. du 10 déc. 71).Justice: Sont nommés au cabinet deJean-Jacques Urvoas: Thomas Andrieu(directeur du cabinet), Éric Ruelle(direc-teur adjoint du cabinet), Romuald Gilet(conseiller budget, immobilier, modernisa-tion), Pierre Berlioz (conseiller droit desobligations, droit économique et profes-sions) et Grégoire Lefebvre(conseiller droitcivil et droit social). (Arrêté du 6décembre2016, J.O. du 10 déc. n°82).Culture: Frédéric Lenicaest nommédirecteur du cabinet d'Audrey Azoulay.(Arrêté du 6décembre 2016, J.O. du 10 déc. 101).Réforme de l’État: Nicolas Bouillantestnommé directeur du cabinet de Jean-Vin-cent Placé. (Arrêté du 6décembre 2016, J.O.du 11 déc. n°40).Ville: sont nommés au cabinet dePatrick Kanner: Armelle Daam(directricedu cabinet), Aurore Le Bonnec(directriceadjointe du cabinet en charge de la poli-tique de la ville) et Luc-André Jaxel-Truer(conseiller en charge du renouvellementurbain et ville durable).Aurore Le Bonnecest nommée directricedu cabinet d'Hélène Geoffroy.(Arrêtés du 6décembre 2016, J.O. du 11 déc.n°76 et77).Conventions collectivesSA et fondations HLM: il est envisagél'extension de deux accords du 6octobre2016, portant sur: - l’un sur la formation professionnelle toutau long de la vie,- l’autre sur la révision de la conventioncollective nationale.(Avis publié au J.O. du 3 déc. n°173).Centres PACT et ARIM: il est envisagél'extension de l’avenant du 20septembre2016 modifiant l'avenant n°2 du14décembre 1990 sur le régime de pré-voyance obligatoire.(Avis publié au J.O. du 3 déc. n°175). Patrimoine de l’ÉtatLes projets d'opérations immobilières descollectivités territoriales, leurs groupementset leurs établissements publics sont soumis àun avis du directeur des services fiscaux au-delà d'un certain seuil. Il est fixé à:- 24000 pour les baux,- 180000 pour les acquisitions.(Arrêté du 5décembre 2016 relatif aux opé-rations d'acquisitions et de prises en locationimmobilières poursuivies par les collectivitéspubliques et divers organismes, J.O. du 11déc. 2016, n°13). Informations publiquesA noter parmi la liste des informations sus-ceptibles de faire l'objet d'une redevancede réutilisation: Les bases de données du parcellaire cadas-tral. L'administration concernée est l'Insti-tut national de l'information géogra-phique et forestière.(Décret 2016-1617 du 29novembre 2016relatif aux catégories d'informationspubliques de l’État et de ses établissementspublics administratifs susceptibles d'être sou-mises au paiement d'une redevance de réuti-lisation, J.O. du 30novembre, n°2).Inventaire du patrimoine naturelUn décret d'application de la loi du 8août2016 de reconquête de la biodiversité fixeles procédures applicables pour la saisie oule versement des données brutes de biodi-versité dans l'inventaire du patrimoinenaturel et prévoit pour ce faire la créationd'un téléservice (art. D 411-21-1 et suivantsdu code de l'environnement).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 779 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi666UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERREAU FIL DU J.O.
20décembre 20168AUFILDUJOJURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituée en août2002 pour 99ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17 APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commissionparitaire: CPPAP n°0219 I 80129 Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 779 TTC (753,19 HT) Direc-teur de la publication: Bertrand Desjuzeur Impression: par nos soins Gestion des abonnements: logiciels Libre office - XoopsREGLEMENTATIONLes données doivent être saisies avant ledébut de la procédure, si elles ont été pro-duites en vue de l'élaboration d'un plan,schéma ou autre programme de planifica-tion ou en vue de la réalisation d'un projetd'aménagement soumis à une procédurede participation du public.La saisie doit être faite avant la décisionapprouvant le plan, le schéma, le program-me ou autre document de planification,ou la réalisation du projet d'aménage-ment, lorsqu'aucune procédure de partici-pation du public n'est requise.(Décret 2016-1619 du 29novembre 2016relatif aux modalités de contribution obliga-toire à l'inventaire du patrimoine naturel,J.O. du 30 nov. n°6). Certificats d’économies d’énergieDes programmes d'accompagnement enfaveur des ménages en situation de préca-rité énergétique sont validés dans le cadredes CEE. Il s'agit par exemple des pro-grammes suivants:- accompagnement des copropriétés prépa-rant une décision de précarité énergétique,- DEPAR diagnostics énergétiques pouraccompagner la rénovation,- AMO Déclic auprès de copropriétés.(Arrêté du 9novembre 2016 portant validationde programmes d'accompagnement en faveurdes économies d'énergie pour les ménages ensituation de précarité énergétique dans lecadre du dispositif des certificats d'économiesd'énergie, J.O. du 1erdéc. 2016, n°1). Règles de preuveL'article 1379 du code civil fixe le principede fiabilité, jusqu'à preuve du contraire,de toute copie résultant d'une reproduc-tion à l'identique de la forme et du conte-nu d'un acte, dont l'intégrité est garantiepar un procédé conforme à des conditionsfixées par décret. C'est l'objet d’un décretdu 5 décembre.Est présumée fiable une copie résultantd'un procédé de reproduction qui entraîneune modification irréversible du supportde la copie (art. 1er). Pour une reproductionélectronique, l'intégrité de la copie estattestée par une empreinte électroniquequi garantit que toute modification ulté-rieure de la copie à laquelle elle est atta-chée est détectable (art. 3). Condition pré-sumée remplie par un horodotage quali-fié, d'un cachet électronique qualifié oud'une signature électronique qualifiée.(Décret 2016-1673 du 5décembre 2016relatif à la fiabilité des copies et pris pourl'application de l'article 1379 du code civil,J.O. du 6 déc. n°61). Logement social- Le ministre du logement ou le préfet derégion peut s'opposer à la création defiliales dédiées au logement intermédiairepar des organismes d'HLM ou à l'augmen-tation de leur capital et à la participationde ces organismes aux sociétés ayant lemême objet.Ainsi par exemple, la décision d'un OPH decréer une filiale chargée de construire dulogement intermédiaire est transmise auministre du logement. S'il envisage de s'yopposer, le ministre demande à l'OPH detransmettre ses observations dans un délaiminimum de 15 jours. S'il décide de faireopposition, le ministre notifie sa décisionmotivée à l'OPH (art. R 421-3-1 du CCH).(Décret 2016-1680 du 5décembre 2016relatif aux modalités d'opposition à la créa-tion des filiales dédiées au logement inter-médiaire par les organismes d'HLM ou à leuraugmentation de capital et à la participationde ces organismes aux sociétés ayant lemême objet, J.O. du 6 déc. 80).- Un arrêté du 5décembre fixe la composi-tion des dossiers nécessaires à l'instructiondes demandes de création de filiales, d'en-trer au capital (ou d'augmentation decapital) d'une société ayant le même objetque les filiales de logement locatif inter-médiaire et détenue conjointement parplusieurs organismes d'HLM.(Arrêté du 5décembre 2016 fixant le contenudu dossier de création de filiales dédiées aulogement intermédiaire par les organismesd'HLM ou d'augmentation de capital ou departicipation de ces organismes aux sociétésayant le même objet, J.O. du 6 déc. n°82). Action LogementAction Logement Groupe finance desactions dans le domaine du logement,notamment pour le logement des salariés,par ses filiales. Un décret du 5décembreapprouve les statuts de cette association.Les statuts définissent l'objet d'ALG, sonmode d'administration, ses ressources, sesrelations avec les autres acteurs.(Décret 2016-1681 du 5décembre 2016 rela-tif à l'approbation des statuts d'Action Loge-ment Groupes, J.O. du 6 déc. 61).ENBREFL’ORF confronte aménagement éco-nomique et développement durableL’Observatoire régional du foncier en Ile-de-France a mis en place deux nouveauxgroupes de travail sur ces questions: quelleplace pour les activités économiques dans lespolitiques foncières et les projets d’aménage-ment? Quelles bonnes pratiques pour favori-ser l’aménagement durable?(Communiqué du 12décembre 2016).Procédure fiscaleSi le vérificateur emporte certains docu-ments comptables, à la demande du contri-buable, ces documents doivent être restituésdans leur intégralité. L’absence de restitu-tion de tout ou partie des documents peutpriver le contribuable d’un débat oral etcontradictoire. La vérification de comptabili- est alors, dans son ensemble, irrégulière.Dans cette affaire, 8 cartons d’archivesavaient été restitués mais avec un PV de res-titution de documents comptables nonsigné. Le Conseil d’État estime que la preuvede la restitution n’est pas apportée etdécharge le contribuable des redressements.(CE, 23novembre2016, 8eet 3esous-sec-tions, n°392894)ticle 2qui définit le recul du trait de côte, levote de l’article 2 bispermet un régime déro-gatoire d’indemnisation des propriétaires àhauteur de 75% de la valeur des biens enraison du risque de recul du trait de côteintervenu avant le 1erjanvier 2017. Selon Pas-cale Got, rapporteure, cela permettra d’in-demniser les propriétaires de l’immeuble deSoulac qui a fait l’objet d’une interdictiond’habiter mais sans expropriation.L’article 3crée les zones d’activités rési-lientes et temporaires. Pascale Got préciseque ce régime complète la loi littoral, sanslui être dérogatoire.L’article 8 bisfait obligation auxprofession-nels de l’immobilier de signaler à toutacquéreur ou bailleurpotentiel l’existenced’un risque de recul du trait de côte affectantun bien qu’il envisage d’acquérir ; il a étécomplété pour ajouter les locataires dans lesdestinataires de l’information.L’article 10interdit la cession d’immeubles dudomaine privé de l’État, situés dans une zoneaffectée par le recul du trait de côte. L’article 12crée le BRILi. L’article 13créé un fonds d’adap-tation au recul du trait de côte. l’ensemble dutexte a été voté et renvoyé au Sénat. A L’ASSEMBLÉESuite de la p. 3