vendredi 18 juillet 2025

NS42 : 9 octobre 2012

AccueilAnciens numérosNS42 : 9 octobre 2012
Au Sommaire :

– 2 – A l’Assemblée –
Logement : Le projet de loi logement adopté par les députés
Énergie : La tarification progressive de l’énergie
– 4 – Réglementation –
Fuite d’eau dans les canalisations
QPC : L’article L 13-8 du code de l’expropriation validé
– 5 – Dossier –
Le PLF 2013 : Mesures immobilières
– Taxation des plus-values immobilières /
Taxe sur la vacance des logements /
Performance énergétique des logements /
Nouveau régime d’aide à l’investissement locatif : le “Duflot” /
Taxe foncière sur le foncierconstructible non bâti /
Taxe sur les friches commerciales /
Risques naturels – Mesures générales : Barème de l’IR /
Imposition de certains revenus /
Réforme de l’ISF /
Plafonnement des niches fiscales
– 10 – Projets et propositions de loi
– 11 – Nominations – Agenda – Au fil du JO
Majoration des loyers de 1948
– 12 – Interview –
Arnaud Le Trionnaire (président 1Clic-1Toit) :
“1Clic-1Toit permet aux agences immobilières d’avoir un chiffre d’affaires complémentaire”

PROJETDossierspécial:lePLF2013>Mesures immobilières>La taxation des plus-values immobilièresdes terrains à bâtir est alourdie>La taxe sur les logements vacants est ren-forcée>Le régime “Duflot” succède au “Scellier”pour l’aide à l’investissement locatif>La taxe foncière sur le foncier construc-tible non bâti est alourdie>La taxe sur les friches commerciales estrenforcée>Mesures générales>Le barème général de l’impôt sur le reve-nu est modifié>Certains revenus perdent la facultéd’imposition forfaitaire>L’ISF est alourdi>Le plafonnement des niches fiscales estabaisséPROPOSÉ>La proposition de loi d’Éric Doligé sur lasimplification des normes, qui comporte unvolet urbanisme, doit être prochainementdiscutée au Sénat (lire p.10).>Marc Le Fur propose de faciliter la mobi-lité professionnelle dans le parc privé etLaure de la Raudière dans le parc publicDÉBATTU>L’Assemblée a adopté en première lecturele projet de loi sur la mobilisation des ter-rains publics et le renforcement de la loiSRU présenté par Cécile Duflot (p.2)>Les députés ont abordé le 26septembrela proposition de loi sur la tarification pro-gressive de l’énergie (p.4).MAJORÉS>Les loyers de 1948 ont été majorés de2,24%: le décret du 27septembre2012s’appliquant rétroactivement au 1erjuillet2012.Vente de terrains à bâtir: chocd’offre ou feu de paille?Pour faciliter la mise sur le marché de terrains à bâtir, le Gou-vernement a prévu la cession de terrains publics (voir les débats àl’Assemblée p.2) mais il recourt également à l’outil fiscal. C’estl’objet de sa réforme de la fiscalité des plus-values immobilièresqui se trouve dans le PLF 2013. Cette réforme consiste pour partie àrevenir, pour les terrains à bâtir, à un régime qui existait avant la réfor-me de la loi de finances pour 2004. Rappelons en effet que jusqu’au31décembre 2003, le propriétaire qui vendait un bien immobilier étaitsoumis, pour l’imposition de la plus-value, au barème de l’impôt sur lerevenu. Ce système permettait donc de tenir compte de la facultécontributive du contribuable, mais il était adouci par le système duquotient qui évitait une majoration trop forte de l’imposition en rai-son d’un afflux de ressource l’année de la vente. Il a été remplacé en2004 par une imposition forfaitaire de 16% puis de 19% (plus prélè-vements sociaux soit actuellement 34,5%). Nous revenons donc en2013 à l’imposition au barème de l’IR, qui correspond en effet à uneplus grande justice fiscale puisqu’il s’ajuste aux revenus du contri-buable. Mais il faut aussi rappeler que le régime antérieur à 2004tenait compte de l’inflation puisqu’il permettait au contribuable deréévaluer le prix d’achat à l’aide du coefficient d’érosion monétaire, cequi permettait d’éviter de taxer des plus-values purement fictives, liéesà la dégradation de la monnaie. Le nouveau régime de 2013 ne com-porte pas ce correctif, pourtant opportun.Le nouveau régime crée par ailleurs une autre particularité pour lesterrains à bâtir. Ici encore, c’est une distinction qui a existé dans le pas-sé. Elle consistait à accorder un abattement pour durée de détentionplus faible pour les terrains à bâtir (exonération au bout de 32 ans)que pour les autres biens (exonération après 22 ans de détention). Lelégislateur réintroduit la distinction entre les deux types de biens maiscette fois-ci en supprimant tout abattement pour durée de détentiondes terrains. Le propriétaire n’est donc plus incité à conserver le terrainpour adoucir son imposition. Le système pousse donc à une reventerapide des biens. Mais ce faisant, il pénalise la détention patrimonialesur le long terme et favorise ainsi la spéculation à court terme.Puisqu’il devient pénalisant de conserver le terrain, il fallait introduireune mesure temporaire poussant à la vente dans les mois qui vien-nent. C’est le but des mesures transitoires prévues par le PLF. Cesmesures sont logiquement de nature à provoquer un afflux de terrainssur le marché. Mais l’afflux risque d’être temporaire. Lorsque lesmesures temporaires auront épuisé leurs effets, le marché seracondamné à perdre la liquidité que le législateur lui aura donnée tem-porairement. BDJURIShheebbddooLa lettre du droit immobilierpour les professionnelswww.jurishebdo.frNUMÉRO Spécial 429OCTOBRE2012ISSN1622-141912EANNEEL’ESSENTIEL..immobilier- 2 -A l’Assemblée-Logement: Le projet de loi logement adopté par les députésÉnergie: La tarification progressive de l’énergie- 4 -Réglementation-Fuite d’eau dans les canalisationsQPC: L’article L 13-8 du code de l’expropriation validé- 5 -Dossier-Le PLF 2013: Mesures immobilières- Taxation des plus-values immobilières / Taxe sur la vacance des loge-ments / Performance énergétique des logements / Nouveau régimed’aide à l’investissement locatif: le “Duflot” / Taxe foncière sur le foncierconstructible non bâti / Taxe sur les friches commerciales / Risques naturels- Mesures générales: Barème de l’IR / Imposition de certains revenus /Réforme de l’ISF / Plafonnement des niches fiscales- 10 -Projets et propositions de loi- 11 -Nominations - Agenda- Au fil du JOMajoration des loyers de 1948- 12 -Interview-Arnaud Le Trionnaire (président 1Clic-1Toit): “1Clic-1Toit permet auxagences immobilières d’avoir un chiffre d’affaires complémentaire”SOMMAIREEDITORIALNuméro spécial:Le PLF 2013
9octobre 20122JURIShheebbddooimmobilier••DDOOSSSSIIEERRLes députés ont abordé l’examen du projetde loi de mobilisation du foncier public enfaveur du logement le 24septembre.La ministre explique qu’elle souhaite que lepilotage de cession des terrains publics soitassuré par une instance interministérielle.Elle explique par ailleurs l’objectif de porterde 20 à 25% le taux de logements sociauxdans les communes de plus de 50000 habi-tants en zone tendue (et 20% en zone déten-due) d’ici 2025.La rapporteure, Audrey Linkenheld,indique, au titre des amendements de lacommission, que la faculté de décote a étéétendue aux promoteurs privés, avecconvention précise avec la collectivité, s’ilss’engagent à construire des logementssociaux. La durée des clauses anti-spécula-tives a par ailleurs été portée de 5 à 12 ans.Défendant une motion de rejet préalable,Marc-Philippe Daubresseestime que, pouratteindre l’objectif de 500000 logements paran, il faudra faire appel au secteur privé. Ils’interroge sur la volonté du Gouvernementde tuer le Crédit Immobilier de France et ildemande à la ministre si les 3,5 à 5milliardsd’euros “qui vont être piqués” au CIF, vontêtre affectés au budget du logement.Benoist Apparuévoque plus loinl’hypothèse de recréer une contribution surles revenus locatifs.Dans la discussion générale, Jean-Chris-tophe Fromantinsuggère d’utiliser le levierque constituent les 30milliards d’euros defonds propres du monde HLM.André Chassaignefait part de son opposi-tion à l’idée de céder du foncier public à desopérateurs privés.Nicolas Dupont-Aignantestime qu’il ne suf-fit pas d’augmenter le taux de logementssociaux, mais qu’il faut aider les communesà abonder les financements nécessaires àleur construction.Lors de la 2eséance du 24septembre, CécileDuflot répond à François de Mazièresque laperte de recettes dont souffriront les opéra-teurs publics du fait de la cession des ter-rains (156millions en 2010 pour RFF et laSNCF et 100millions en 2011) est limitée enregard des recettes annuelles de la SNCF(30milliards d’euros) (JO AN déb. 25 sept.p.2817). À propos de la taxation des loge-ments vacants, la ministre indique que cettetaxe doit être accompagnée d’un dispositifd’aide et de sécurisation des propriétairespour qu’ils mettent leurs logements en loca-tion dans des conditions de sécurité les plusfavorables possibles (p.2818).La loi du printemps traitera aussi du DALO,de la prévention des expulsions et des mar-chands de sommeil.Les “trois tiers bâtis”Jean-François Lamoura proposé (amende-ments n°49 et50) d’autoriser un bailleursocial à écarter “une famille qui pourrit unecage d’escalier par son comportement délic-tueux et ses incivilités” et de renforcer lavidéo protection, mais il n’a pas été suivi(rejet, p.2820).Le même député a proposé un amendementpour imposer 10% de logements étudiantsdans tout programme locatif mais son texte(n°59) a été repoussé (p.2825). Un autreamendement sur le DALO, visant à réduireles délais de réponse (n°70) a subi le mêmesort. L’article 1erA qui prévoit la rédactiond’un rapport sur l’encadrement de la défini-tion de la valeur foncièrea été adopté enl’état (p.2831). Même vote pour l’article 1erBprogrammant un autre rapport sur les “troistiers bâtis” consistant à favoriser dans lesconstructions de logements, un tiers de loge-ments sociaux, un tiers de logements inter-médiaires et un tiers de logements libres.L’article 1erC, qui précise que la mise à dis-position du foncier public peut aussi se fairepar emphytéosea aussi été voté.André Chassaignea ensuite proposé derevenir sur des dispositions de la loi Boutinqui avait réduit les plafonds de ressourcesdes logements HLM, mais la ministre a ren-voyé le débat à la loi logement du printemps(rejet de l’amendement n°309 et310,p.2833).Les débats se sont poursuivis le 25sep-tembre avec l’examen de l’article 1er.Philippe Folliotcritique le principe de la ces-sion gratuite des terrains publics, qui vaprincipalement profiter aux zones urbaines,donc au détriment des zones rurales (JO AN26 sept. p.2854). Cécile Duflot rappelle quela décote peut aller jusqu’à la gratuité, maisqu’il n’y a pas d’automaticité.Le débat s’est poursuivi sur les avantages etAA LLAASSSSEEMMBBLLÉÉEEDDÉÉBBAATTSSLe projet de loi logement à l’AssembléeLes députés ont adopté le 26septembre le projet de loi favorisant la cession de ter-rains publics pour la construction de logements sociaux. La loi SRU a également étérenforcée, son taux étant porté à 25% et son champ d’application étendu à de pluspetites communes. La plupart des amendements ont été repoussés, la ministre ren-voyant de nombreux sujets à sa loi du printemps 2013.inconvénients respectifs du bail emphytéo-tique et de la décote, Michel Pironsouli-gnant par exemple qu’en cas de cession, iln’y a plus de contrepartie pour emprunter.Un amendement d’André Chassaigne, vou-lant imposer un minimum de 50% de loge-ments sociaux sur les terrains cédés (n°301)a été repoussé (p.2859).La ministre a précisé sur demande deMichel Piron, que la décote est possible(mais non de droit) lorsque le terrain estvendu à un opérateur privé (p.2864).François Pupponien revanche obtenu levote de l’amendement n°424 qui permetaux communes qui construiraient des loge-ments sociaux sur des terrains cédés avecdécote de bénéficier également de la cessionpour la construction des équipementspublics rendus indispensables par ces nou-veaux logements sociaux.La ministre a ensuite proposé la créationd’une commission nationale del’aménagement, de l’urbanisme et du fon-cier(amendement n°458), chargée de suivrele dispositif de mobilisation du foncier enfaveur du logement (vote p.2870). L’article1era été voté.Alain Chrétienobserve, à l’appui d’unamendement de suppression de l’article 2,que les terrains de RFF sont souvent situésprès des voies ferrées et donc bruyants;quant à Benoist Apparu, il indique qu’en casde prix maximum d’opération fixé pour lelogement social, le coût est souvent supé-rieur et le surcoût de construction des loge-ments se répercute sur la partie privée(p.2874). La ministre a fait adopter unamendement (n°470) supprimant de la loi lenom de certains établissements publics viséspar le processus de cession, préférant ren-voyer la détermination de la liste à undécret. L’article a été voté.Les logements intermédiairesBenoist Apparuévoque ensuite le nécessai-re retour des investisseurs institutionnelssur le secteur du logement intermédiaire, ilpropose donc que ces logements soient inté-grés dans le calcul des logements sociaux dela loi SRU pour 1/2. Son amendement(n°282) a été repoussé mais la ministre aindiqué à cette occasion qu’il fallait mettreen place “un dispositif qui encadre leursinvestissements, qui soit sécurisant poureux tout autant que protecteur vis-à-vis deslocataires” (p.2878). Un amendement n°384qui a été voté vise à promouvoir la formuledu bail emphytéotique en permettant dedéterminer une décote sur la redevance dece bail.
Après le vote de l’article 3, Daniel Goldbergaproposé (amendement n°420) qu’il n’y aitplus qu’un seul établissement public foncierdans les régions où il y en a plusieurs. Il a étévoté contre l’avis de la ministre (p.2885).Yves Jégoa alors proposé d’instituer pourles locataires HLM un droit à l’achatde leurlogement, mais la ministre s’y est opposée,notamment en raison des difficultés de créa-tion des copropriétés (rejet de l’amendementn°397, p.2887).Marc Doleza proposé l’interdiction desexpulsionspour les familles sans ressourcesde bonne foi. L’amendement (n°306) a étérepoussé mais la ministre a indiqué tra-vailler à la question de la prévention desexpulsions, à la garantie et la protection deslocataires (p.2889). En revanche, le mêmedéputé a obtenu le vote de deux amende-ments:- le n°305 qui réduit de 18 mois à 12 mois ledélai de vacance minimum exigé pourqu’un logement puisse faire l’objet de réqui-sition,- le n°304 qui interdit à un propriétaired’éviter le paiement de la taxe sur la vacan-ceen présentant un simple projetd’aménagement de son bien.Extension de la loi SRU auxpetites communesMarion Maréchal-Le Pena ensuite proposéd’inscrire le principe de priorité nationaledans l’attribution des logements sociaux,(n°274), mais elle n’a pas été suivie (p.2892).L’article 4 majore à 25% le taux de loge-ments sociaux. De nombreux amendementsont été rejetés, par exemple celui de Françoisde Mazières(n°345) qui visait à introduiredans le décompte de logements sociaux leslogements enaccession sociale à la proprié-té (p.2902). La ministre a également refuséque le taux de logements soit apprécié auniveau intercommunal.François de Rugya préconisé d’appliquer laloi SRU à toutes les communes quelles quesoient leur taille situées au sein d’une agglo-mération de plus de 50000 habitants, conte-nant une ville de 15000 habitants (amende-ment n°150). Le taux minimum de loge-ments sociaux serait alors de 10%. Après devifs débats, le texte a été voté (p.2911).Benoist Apparua ensuite proposé (amende-ment n°329) de réduire à 15% le taux delogements sociaux dans certains cas, lorsquedes communes sont en situation de surcapa-cité, de façon à éviter d’en construire là où cen’est pas nécessaire, mais il n’a pas été suivi(rejet, p.2915). Jean-Christophe Fromantinn’a pas eu plus de succès sur un amende-ment (n°317) qui suggérait une réduction dela pénalité pour les communes qui dépen-sent plus en construisant un logement socialqu’en payant une pénalité (la ville deNeuilly dépense 50000€ par logementsocial alors que la pénalité est de 13000€).Arnaud Richarda proposé d’étendre la loiSRU aux communes de plus de 3500 habi-tantsdont la population a crû, même si ellesn’appartiennent pas à une agglomération deplus de 50000 habitants dont une ville a plusde 15000 habitants. Son amendement(n°122) a été voté (p.2920).Enfin, Martial Saddiera proposé d’incluredans les logements sociauxceux du parc pri-vé loués à des bénéficiaires de l’APL, maisil n’a pas convaincu (rejet de l’amendementn°283, p.2922).Le décompte des logementssociauxLes débats se sont poursuivis le 26sep-tembre. le Gouvernement a fait adopter unamendement (n°372) qui autorise un amé-nagement de l’obligation de construction delogements sociaux pour les communes sou-mises à des plans de prévention des risquesnaturels ou technologiques (JO AN déb. 2sept. p.2931).Divers amendements ont ensuite été repous-sés, la ministre ne souhaitant pas que soientcomptabilisés dans les logements sociauxd’autres types de logements, comme ceuxdestinés aux personnes âgées (rejet parexemple de l’amendement n°1, p.2935). Ledébat a ensuite porté sur le point de savoirs’il faut intégrer l’accession sociale dans lepourcentage de logements sociaux, le Gou-vernement y étant opposé. Le débat s’estbloqué et la ministre l’a conclu en enjoignantà Bernard Accoyer de l’appeler Madame laministre…Benoist Apparua proposé de retenir pen-dant 10 ans dans les logements sociaux ceuxqui sont vendus par les organismes HLM(au lieu de 5 ans actuellement), mais il n’apas été suivi (rejet de l’amendement n°387,p.2943). L’article 4 a été voté.Yves Jégoa ensuite proposé d’introduire unplafond de logements sociaux à 50%(amen-dement n°398), mais la ministre s’y opposepar exemple parce que cela interdirait la réno-vation des logements sociaux existants.Benoist Apparu rappelle qu’il existe déjà unplafonnement prévu à l’article L 300-1 duCCH, et l’amendement a été rejeté (p.2947).François de Mazièresa ensuite vivement cri-tiqué l’article 4 ter, qui introduit une obliga-tion de 30% de logements locatifs sociauxdans les constructionsde plus de 12 loge-ments. Il estime que ce la va découragertoutes les opérations qui se lancent actuelle-ment. Benoist Apparu juge l’article commeétant “l’une des plus belles erreurs de ce pro-jet de loi” (p.2948). Mais Philippe Folliot asoutenu l’article et l’amendement de sup-pression (n°347) a été repoussé et l’article 4ter, voté.L’article 6, qui majore les pénalités des com-munes qui n’atteignent pas l’objectif de loge-ments sociaux, a été voté en l’état (p.2952).L’article 7 fixe le nouveau calendrierpouratteindre le taux de logements sociaux, il aété adapté avec une simple modificationrédactionnelle.Martial Saddiera ensuite proposé de sup-primer l’article 8 qui majore les pénalités,critiquant le fait que le projet de loi majore àla fois les objectifs et les pénalités (p.2956).Mais la ministre répond que les pénalitésactuelles ne sont pas assez dissuasives.André Chassaignea proposé de retirer aumaire qui ne respecte pas la loi SRU de déli-vrer des permis de construire, mais sesamendements (n°302) ont été rejetés(p.2962) et l’article 8 a été voté, ainsi quel’article 9.Yves Jégoa proposé desoustraire de la basede l’ISFtout logement loué aux conditionsdu logement social, mais il a retiré sonamendement (n°313), la ministre rappelantqu’il est possible, pour diminuer la base del’ISF, de faire appel à l’usufruit locatif social(p.2963).L’article 9 bis qui concerne la fiscalité desétablissements publics fonciers a été suppri-mé car il relève d’une loi de finances.François Pupponia ensuite proposéd’assouplir l’interdiction de constructiondans les zones soumises à des plansd’exposition au bruit, mais la ministre a ren-voyé la question à une loi concernantl’urbanisme (rejet des amendements n°6et5, p.2966).Le Grand ParisLe débat a ensuite principalement porté surle Grand Paris (art. 15). Jean-Pierre Blazyévoque les incertitudes sur son financement.Alexis Bachelaya fait voter un amendementqui permet l’adoption de contrat de déve-9octobre 20123JURIShheebbddooimmobilier••DDOOSSSSIIEERRAA LLAASSSSEEMMBBLLÉÉEEDDÉÉBBAATTSSEPF: la CMP revient en arrièreLa question de la suppression des établisse-ments publics fonciers départementaux auprofit d’un EPF régional a été débattue encommission. La CMP a retiré cet amende-ment le 4octobre, ce dont s’est félicitéPatrick Deveddjian pour les Hauts de Seine(Communiqué du 4octobre 2012).
Fuite d’eau dans les canalisationsUn décret du 24septembre définit lesconditions de facturation d'eau en cas defuite dans les canalisations.Le service d'eau doit informer l'abonné encas d'augmentation anormale de saconsommation (art. L 2224-12-4 du CGCT). Sila hausse est due à une fuite de canalisa-tion, le montant de la facture d'eau est pla-fonné, si l'abonné a fait réparer la fuite.L'article R 2224-20-1 précise qu'il s'agitd'une fuite sur les canalisations, après comp-teur et à l'exclusion de celles dues à desappareils ménagers et des équipementssanitaires ou de chauffage.Le service de l'eau doit informer l'abonnéde la consommation anormale par toutmoyen et au plus tard lors de l'envoi de fac-ture qui suit le relevé enregistrant laconsommation effective de l'abonné.L'abonné doit produire une facture de plom-bier qui indique que la fuite, dont il précise lalocalisation, a été réparée. Si l'abonné deman-de la vérification du compteur, faute d'avoirpu localiser une fuite, le service doit luirépondre dans un délai d'un mois. Lorsquel'abonné demande l'écrêtement de sa facture(art. L 2224-12-4), les volumes d'eau impu-tables aux fuites n'entrent pas dans le calculde la redevance d'assainissement. Les volumessont estimés par différence entre le volumed'eau dont la consommation anormale a jus-tifié la demande d'écrêtement et la consom-mation moyenne.Le décret entre en vigueur le 1erjuillet 2013.Mais les factures établies dès le 27sep-tembre2012 peuvent donner lieu à deman-de de plafonnement en cas de fuite.(Décret n°2012-1078 du 24septembre2012relatif à la facturation en cas de fuites sur lescanalisations d'eau potable après compteur,J.O. du 26 sept. p.15174).L’article L 13-8 du code del’expropriation validéUn requérant contestait la constitutionnali-té de l'article L 13-8 du code del'expropriation. Cet article, en cas de contes-tation sérieuse sur le fond du droit ou sur laqualité des réclamants, prescrit au juge defixer l'indemnité d'expropriation indépen-damment de ces contestations.Le Conseil juge cet article conforme à laConstitution. Il observe que les requérantssont alors invités à se pourvoir devant quide droit, que le juge peut fixer des indemni-tés correspondant aux diverses hypothèsesqui sont envisagées et enfin que sa décisionpeut faire l'objet de recours.(Décision n°2012-275 QPC du 28sep-tembre2012, J.O. du 29 sept. p.15375).9octobre 20124JURIShheebbddooimmobilier••RREEGGLLEEMMEENNTTAATTIIOONNLe taux de l’usureest fixé, àcompter du 1eroctobre 2012, pourles prêts immobiliers àprêts à taux fixe: 5,99 %prêts à taux variable: 5,64 %prêts-relais: 5,89 %(Avis du 24septembre 2012, J.O.du 29 sept. 2012, p.15384).ChiffresAA LLAASSSSEEMMBBLLÉÉEEloppement territorial en conformité avec leSDRIF de 2013, qui doit prochainement êtreadapté, et non avec le SDRIF de 2008, actuel-lement en vigueur (n°346). Précisons quecet article a été amendé par une secondedélibération. L’article 16 a été voté.Benoist Apparua ensuite proposé la sup-pression de l’article 17 qui abroge la péré-quation HLM. Mais la ministre expliquequ’elle préfère un dispositif de mutualisa-tion volontaire des ressources. L’article 17 aété voté (p.2976).François Pupponia ensuite soutenu unamendement pour obtenir que l’État com-pense totalement la perte que représentepour une commune la cession de loge-ments d’Icadequi ont été transformés enlogements sociaux, créant une exonérationde taxe foncière. Mais son amendement(n°7) a été rejeté.Philippe Gosselina ensuite proposé deréduire le délai laissé aux locataires du parcHLM qui dépassent les plafonds de res-sources, pour quitter les lieux. Mais sonamendement (n°273) a été repoussé, laministre soulignant que cette situation nereprésente que 0,4% des occupants du parc.Un débat a ensuite eu lieu sur l’opportunitéd’étendre à la Nouvelle Calédoniel’application de la loi de 1989 sur les rap-ports locatifs. L’amendement (n°323) a étérepoussé mais la ministre préconise del’adopter dans le cadre du projet de loi rela-tif à la régulation économique outre-mer.L’ensemble du projet de loi a alors été voté(p.2986).Logements sociauxInterrogé par le sénateur François de Maziè-re (maire de Versailles) sur l’augmentationdes pénalités qui vont être infligées auxcommunes ne réalisant pas de logementssociaux, Thierry Repentin répond, au nomde Cécile Duflot, qu’un maire qui ne fait pasde logement social sur son territoire doitpayer une pénalité moyenne de 141eurospar logement manquant, alors qu’un mairequi accepte du logement social sur son terri-toire, débourse 15000euros de subvention.Il faut donc rendre les pénalités plus incita-tives, conclut le ministre. (JO AN Déb. 12sept. p.2588).Tarification progres-sive de l’énergieLes députés ont abordé le 26septembrel’examen de la proposition de loi instituantune tarification progressive de l’énergie.Le rapporteur François Brottes expliquequ’il s’agit d’inverser la logique consistant àproduire toujours davantage pour consom-mer plus (JO AN déb. 27 sept. p.2986). Ilindique que le tarif social ne bénéficie qu’à650000 ménages et que l’objectif est d’enélargir le périmètre à 4millions de ménages.Le système comporte trois paliers: un volu-me de base, personnalisé et répondant auxbesoins essentiels, un volume de confortlorsque l’on veut dépenser un peu plus etun volume de gaspillage. Un bonus-malusfigurera sur la facture et sera opérationneld’ici à deux ans; il tiendra compte du cli-mat, du nombre de personnes et du modede chauffage. La progressivité sera liée à laconsommation mais non aux revenus.Sobriété énergétique et réno-vation thermiqueLa ministre Delphine Batho explique que latransition énergétique doit se traduire parune grande politique de sobriété énergé-tique et le développement massif des éner-gies renouvelables. La ministre annonce parailleurs un plan de rénovation thermiquedans les prochains mois (p.2989). Elle sou-tient la proposition de loi qui va inciter leconsommateur à maîtriser sa consomma-tion. Elle cite deux exemples: un célibatairedans un studio chauffé à l’électricité pourraobtenir un bonus de 10% sur sa facture ouun malus de 15euros par an. Une familleavec 2 enfants dans une maison de 100m2pourra obtenir un bonus de 120euros ou unmalus de 85euros par an. A suivre.BibliographieLa 22eédition du Guide des investisseursinstitutionnelsest parue.Éditée par Innovapresse, elle rassemble lesfiches de 62 investisseurs. 7 investisseursfont leur entrée (A Plus Finance, Banim-mo, Corum Asset Management, FiducialGérance, Frey, Grosvenor et PrimonialREIM), alors que les sortants sont bienplus nombreux. Anne Peyret dresse aussiun panorama du secteur, décrivant leretour des assureurs, les records de collec-te des SCPI, mais aussi le calme des OPCIet le recentrage des SIIC.264 pages. 390 TTC.Tél. Innovapresse: 0148240897.
9octobre 20125JURIShheebbddooimmobilier••LLEEPPLLFF 22001133DDOOSSSSIIEERRRappelons en effet qu’il existait un régimed’abattement différent pour les terrains àbâtir avec un taux de 3,33% par année dedétention au-delà de la 2eannée alors queles autres biens immobiliers bénéficiaientd’un taux de 5%, aboutissant à une exo-nération au terme de 22 ans mais de 32ans pour les terrains à bâtir (art. 150 Mancien du CGI).- Le régime de taxation en deux temps,prélèvement forfaitaire lors de la vente àtitre d’acompte, puis application du barè-me à l’IR est source de complicationpourle contribuable puisqu’il faut le traiter àdeux reprises: lors de la vente puis lors dela déclaration de revenus. Mais il a le prin-cipal avantage pour l’État d’éviter deperdre en trésorerielors de la mise enplace de la réforme. En effet, le paiementde la taxe de 19% se fait dès la signaturede l’acte alors que le paiement de l’IR estdécalé dans le temps a lieu au cours del’exercice suivant.- L’exposé des motifs indique que le Gou-vernement vise à créer un “choc d’offrespour inciter les propriétaires de terrains àvendre rapidement leurs terrains à bâtir:- avant le 1erjanvier 2013 pour bénéficier durégime d’abattement qui va être supprimé,- avant le 1erjanvier 2015 pour bénéficierde la taxation forfaitaire avant son rempla-cement par le barème de l’IR.Le choc est également programmé pourinciter les propriétaires à vendre tout typede bien immobilier- avant le 1erjanvier 2014 pour bénéficierde l’abattement exceptionnel de 20% surla plus-value.PLF 2013 : les mesures immobilièresVoici les principales mesures fiscales du PLFvisant directement l’immobilier.L’exposé général des motifs du PLF indiqueque la fiscalité est ici destinée à provoquer“un choc d’offre” permettant la mise surle marché de terrains constructibles etl’augmentation de l’offre de logements.La réforme de la taxation des plus-valuesvise à lutter contre la rétention foncière.Pour lutter contre la sous-utilisation dufoncier et des locaux, le PLF renforce lataxe sur les fiches commerciales, systémati-se la majoration de taxe foncière des ter-rains constructibles et renforce la taxe surles logements vacants.Par ailleurs, le texte propose un nouveaudispositif en faveur de l’investissementlocatif intermédiaire, qui prend la succes-sion du régime Scellier.Réforme de la taxation des plus-values immobilièresAlors que la taxation des plus-values estactuellement identique pour tous les biensimmobiliers, l’article 10crée un régimespécifique de taxation des plus-values pourles terrains à bâtir. Son objectif est d’éviterd’inciter le propriétaire à conserver unbien pour bénéficier des abattements liésà la durée de détention.- L’imposition de la plus-value de cessiond’un terrain à bâtir ne donnera doncplus lieu à abattement pour durée dedétention. La mesure s’applique à comp-ter du 1erjanvier 2013.- Toutefois pour les cessions donnant lieu àune promesse de vente ayant date certai-ne avant le 1erjanvier 2013 (à conditionque l’acte authentique soit signé avant le1erjanvier 2014), le régime antérieur seraconservé à titre transitoire.- Les modalités de taxation des plus-valuessont par ailleurs changées pour les terrainsà bâtir. La taxation forfaitaire à 19%est remplacée par une imposition àl’impôt sur le revenu, ce qui alourdit lafiscalité pour les contribuables dont le tauxd’imposition est supérieur à 19%.Toutefois, le paiement de la taxation à19% lors de la signature de l’acte authen-tique est conservé à titre d’acompte.L’acompte est le cas échéant restituable(pour un contribuable non imposable parexemple).Cette modalité d’imposition entrerait envigueur le 1erjanvier 2015. L’exposé desmotifs présente cette mesure transitoirecomme destinée à créer un “choc d’offre”propice à la mise sur le marché des res-sources foncières constructibles.- Le régime d’imposition des plus-valuesimmobilières pour les autres biens(immeubles bâtis, terrains autres que ter-rains à bâtir) n’est pas modifié.Toutefois, une mesure exceptionnelleest prévue pour les cessions en 2013 debiens immobiliers autres que les terrains àbâtir. Un abattement exceptionnel de20%sur la plus-value nette imposable(après application des abattements pourdurée de détention).Cet abattement s’appliquerait uniquementpour le calcul de l’impôt sur le revenu etnon pour celui des prélèvements sociaux.Remarques- Après application pendant plusieursannées d’un régime identique pour tousles biens immobiliers, on revient à un régi-me différencié entre les terrains à bâtir etles autres biens.Régime actuelArt. 10 du PLF 2013Biens cédésTerrains à bâtirAutres biens immobiliersAbattementssuivant ladurée de pos-session- 2% par an au-delàde la 5eannée- 4% par an au-delàde la 17eannée- 8% par an au-delàde la 24eannéePas d’abattement(à compter du 1erjanv. 2013)- 2% par an au-delà de la5eannée- 4% par an au-delà de la17eannée- 8% par an au-delà de la24eannéeExonération- après 30 ans- néant- après 30 ansMesure transi-toire- Promesse de vente avant le 1erjanv 2013 si acte authentiqueavant le 1erjanvier 2014: ancienrégime- Cessions de biens en2013 : abattementsup-plémentaire de 20%surles plus-values imposables(pour l’IR mais non pourles prélèvements sociaux)Montant del’impôtForfaitaire19% + prélèvementssociaux soit 34,5%- Imposition au barème IR- Conservation du taux de 19%à titre d’acompte(A compter du 1erjanvier 2015)Forfaitaire19% + prélèvementssociaux soit 32,5%Mesure transi-toireMaintien de l’imposition au for-fait pendant 2 ans (jusqu’au 1erjanv. 2015)Réforme de la taxation des plus-values immobilièresCe dossier vous présente les principales mesures du projet de loi definances pour 2013 affectant l’immobilier: la réforme des plus-values surles terrains à bâtir, le nouveau dispositif d’aide à l’investissement locatif…Il évoque ensuite les mesures générales affectant indirectement les patri-moines immobiliers et notamment le durcissement de l’ISF et la réformedu plafonnement global des niches fiscales.
Ce nouveau régime renforçant la fiscalitédes plus-values sur les terrains à bâtir, maisen laissant un peu de temps au propriétai-re avant sa mise en œuvre, peut en effetavoir un effet incitatif à la vente.Mais lorsque les mesures temporairesseront passées, la fiscalité sera donc pluscontraignante qu’actuellement et seraindépendante de la durée de possession dubien. La durée de détention ne sera doncplus un critère pour inciter le propriétaire àvendre ou à conserver le bien. Si le marchéest en hausse, il aura intérêt à conserver lebien pour profiter de la majoration dumarché, même s’il sait que sa fiscalité nebaisse pas avec le temps. L’incitation àconserver sera toutefois moindre qu’avec lerégime actuel qui lui donne un argumentde plus pour conserver le bien. On peutpenser que ce nouveau dispositif aura unimpact à court terme en raison desmesures transitoires, puis peu d’efficacité àlong terme. Il sera donc probablementappelé à être à nouveau modifié.Renforcement de la taxe sur leslogements vacantsEstimant que la taxe sur les logementsvacants qui existe depuis 1999 n’est passuffisamment incitative, le Gouvernemententend en renforcer les modalités(article11, modifiant l’article 232 du CGI):- Son champ d’applicationest étendu. lataxe actuelle s’applique dans les com-munes des zones d’urbanisation continuede plus de 200000 habitants dont la listeest fixée par décret. L’article 11 réduit leseuil à 50000 habitants. Les conditionsrelatives à l’appréciation de la situation dumarché sont par ailleurs étendues (voirtableau). Alors que le texte actuel a voca-tion à s’appliquer dans les secteurs où lemarché provoque des difficultés d’accès aulogement pour les personnes défavorisées,le texte proposé s’appliquerait dans les sec-teurs où existent de façon générale desdifficultés pour accéder au logement. Parailleurs, la condition relative à l’existenced’un nombre anormalement élevé de loge-ments vacants est supprimée.- la durée de vacancequi déclenche lataxe est divisée par deux: elle passe dedeux ans à un an.- le taux de la taxeest majoré dès la 1eannée, mais surtout à compter de la 2eannée.- la définition de la vacanceest pluscontraignante. Actuellement un logementn’est pas considéré comme vacant s’il estoccupé pendant 30 jours consécutifs aucours de chacune des deux années de lapériode de référence (soit les deux annéesavant le 1erjanvier où s’applique la taxe).D’après le nouveau texte, le logement neserait pas considéré comme vacant s’il estoccupé au moins 90 jours consécutifs pen-dant l’ensemble de la période de référence.Rappelons que les agglomérations actuelle-ment concernées par cette taxe sont aunombre de 8: Montpellier, Nice, Cannes-Grasse-Antibes, Bordeaux, Toulouse, Lyon,Lille et Paris (décret du 29 décembre 1988).La vacance, pour être taxée, doit résulterde la volonté du propriétaire.La taxe ne vise pas les résidences secon-daires.Performance énergétique deslogementsL’article 30réforme certains aspects dufinancement de la politique du logement.L’exposé des motifs de l’article indique que590millions d’euros issus de la vente desquotas d’émission de CO2 pourront êtreaffectés à l’Anah. Il s’agit notamment derenforcer l’aide au bénéfice des proprié-taires les plus modestes.Ce texte est une application de la directivedu 13octobre 2003 qui prévoit que 50%au moins des recettes tirées de la mise auenchères des quotas sont utilisées pourfinancer notamment des mesuresd’amélioration de l’efficacité énergétiqueet l’isolation.Le texte prévoit aussi la contributiond’Action logement au financement duFonds national d’aide au logement (FNAL)à hauteur de 400millions par an, pour lesannées 2013 à 2015. Les sommes sont pré-levées sur la contribution des employeurs àl’effort de construction.Pour les années2014 et2015, l’exposé desmotifs indique que ce montant sera réduit“dans le cadre d’une réforme du finance-ment de la rénovation urbaine qui condui-ra à établir des sources nouvelles de finan-cement en lieu en place du prélèvementsur le potentiel financier des bailleurssociaux”.Nouveau régime d’aide àl’investissement locatif: le“Duflot”Ce nouveau régime incitatif figure àl’article 57du PLF.Le nouveau régime d’aide codifié à l’article199 novovicies du CGI vise le logementlocatif intermédiaire. Il doit s’appliquerpour quatre ans (du 1erjanvier 2013 au31décembre2016).L’exposé des motifs de l’article considèreque le Scellier n’a pas permis d’améliorerl’accès au logement des personnesmodestes en raison de l’absence de loca-tion sous condition de ressources et il pré-voit donc un nouveau régime qui exigeune contrepartie sociale en contrepartie del’avantage fiscal.Le nouveau régime sera inclus dans le pla-fonnement global des niches fiscales.Ses caractéristiques sont les suivantes:- Réduction d’impôt de 18%en casd’investissement dans un logement neufou assimilé que le contribuable s’engage àlouer pendant 9 ans (location nue à titrede résidence principale du locataire)- Possibilité d’acquérir des parts de SCPIréalisant ces investissements.9octobre 20126JURIShheebbddooimmobilier••LLEEPPLLFF 22001133DDOOSSSSIIEERRArt. 232 du CGIArt. 11 du PLF 2013Conditions d’applicationCommunes zonesd'urbanisation continuede plus de 200000habitantsde plus de 50000habitantsAppréciation du “déséqui-libre marqué entre l'offreet la demande de loge-ments”- au détriment des personnes àrevenus modestes et des per-sonnes défavorisées:- nombre élevé de demandeursde logement par rapport auparc locatif- proportion anormalement éle-vée de logements vacants- difficultés sérieuses d‘accès au loge-ment sur l’ensemble du parc résiden-tiel existant:- niveau élevé des loyers- niveau élevé des prix d’acquisitiondes logements anciens- nombre élevé de demandes delogement par rapport au nombred’emménagements annuels dans leparc locatif socialDurée de la vacance2ans1anTaux de la taxe (en% dela valeur locative)- 12,5%la 1eannée- 15%la 2e année- 20%à compter de la 3eannée- 15%la 1eannée- 25%à compter de la 2eannéeNotion de vacance: n’est pas considéré commevacant un logement occu-pendant plus de 30 joursconsécutifsau cours de cha-cune des 2 annéesde lapériode de référencependant plus de 90 jours consécu-tifsau cours de la période de réfé-renceTaxe sur les logements vacants
- La réduction d’impôt est calculée sur leprix de revient du logement, dans la limited’un plafond par m2de surface habitable(ou sur 95% de la souscription pour lesSCPI) dans la limite de 300000.- Localisation: le logement doit être situédans une zone présentant un déséquilibreentre l’offre et la demande de logements.En zone B2, la réduction suppose que lacommune ait fait l’objet d’un agrément dupréfet de région.- Efficacité énergétique; le logement doitrespecter la RT 2012 (entrant en vigueur le1erjanvier 2013) ou le label BBC.Pour les logements rénovés, ils devrontsatisfaire un certain niveau de performan-ce énergétique.- Plafonnement: au cours d’une année, lecontribuable peut bénéficier de la réduc-tion d’impôt pour un seul logement; ilpeut aussi souscrire des parts de SCPI, dansla limite du plafond global de 300000.- Loyers: les loyers doivent respecter unplafond qui sera fixé “à un niveau inter-médiaire entre le parc social et le marchélibre”.Le préfet pourra, sur avis du comité régio-nal de l’habitat, minorer les plafonds deloyer- Locataires: le locataire devra respecter unplafond de ressources- Encadrement du dispositif: le nombre delogements éligibles au dispositif dans unimmeuble de plus de 5 logements sera pla-fonné, le montant minimum de logementshors défiscalisation sera fixé par décret etsera au moins de 20%. En cas de violationde cette obligation, le promoteur serapassible d’une amende de 18000parlogement excédentaire. (Cet encadrementne s’appliquera pas pour les SCPI). Sesmodalités seront fixées par décret.RemarquesDe façon générale, le dispositif présentécomporte de nombreux points communsavec le Scellier. L’avantage fiscal est supé-rieur à celui du Scellier dans sa dernièreversion (voir tableau), mais il est moinsintéressant que le Scellier d’origine quipermettait une réduction d’impôt de 25%en 2009. Le nouveau régime est pluscontraignant puisque, outre les plafondsde prix et de loyer, il comporte des exi-gences de ressources des locataires. Il avocation à être mieux ciblé sur les terri-toires où les besoins de logements sont lesplus importants, ce qui impose un zonageplus fin, mais nécessairement plus compli-qué.Une innovation est la mesure qui vise àresponsabiliser le promoteur sur la propor-tion de logements bénéficiant d’un avan-tage fiscal dans un immeuble et à favoriserla mixité sociale. Elle est lourdement sanc-tionnée par le promoteur qui passeraitoutre.Renforcement de la taxe fonciè-re sur le foncier constructible nonbâtiL’article 57envisage de renforcer la taxesur les terrains constructibles non bâtisrégie par l’article 1396 du CGI. Le dispositifactuel prévoit une majoration forfaitairede la valeur locative des terrains construc-tibles non bâtis.Il est renforcé à l’aide de plusieurs moyens:- La majoration de valeur locatives’applique actuellement sur délibérationdu conseil municipal et, dans les zonesdéfinies par arrêté (zones tendues), elles’applique de plein droit. Mais la communepeut la moduler ou en exonérer tout oupartie des terrains situés sur son territoire.Le nouveau texte prévoit au contraire, enzone tendue, de supprimer la faculté de lacommune de supprimer la majoration.Dans ces mêmes secteurs, le texte actuelretient, pour le calcul de la taxe, la surfacedu terrain, en pratiquant un abattementde 200m2. Le nouveau texte envisage desupprimer cet abattement, ce qui revient àimposer le terrain sur toute sa surface.9octobre 20127JURIShheebbddooimmobilier••LLEEPPLLFF 22001133DDOOSSSSIIEERRInvestissement locatifRégime Scellier (investissements 20121)Régime Duflot(2013-2016)TextesArt. 199 septvicies du CGIArt 57 du PLFArt. 199 novovicies du CGIMontant de la réductiond’impôtlogements BBC: 13%(22% siréservation au plus tard le 31 déc.2011 et acte authentique entre le1er janv. et le 31mars 2012)logements non BBC(dépôt PC auplus tard le 31 déc. 2011): 6%(13% si réservation au plus tard le31 déc. 2011 et acte authentiqueentre le 1erjanv. et le 31mars 2012)18% de l’investissement, répartiesur 9 ansPrise en compte pour leplafonnement des nichesfiscalesouiouiEngagement de location9 ans à titre de résidence principa-le du locataire9 ans à titre de résidence principaledu locataireLocation à un membre dela familleInterdiction de locationà un membre du foyer fiscal ducontribuableInterdiction de locationà un membre du foyer fiscal ducontribuable, à un ascendant ouun descendantOuverture aux investisse-ments en SCPIOui. Investissements retenus à100%Oui. Investissements retenus dansla limite de 95% des souscriptionsPlafond d’investissement300000300000Prix de revientZone A bis: 5200Zone A: 5000Zone B1: 4000Zone B2: 2100Zone C: 2000A fixer par décretPlafond de loyerZone A bis: 22,08Zone A 16,38Zone B1: 13,22 Zone B2: 10,78 Zone C: 7,50Plafond entre le parc social et lemarché libre, fixé en fonction de lalocalisation et du type de logementPlafond de loyer pouvant êtreréduits par le préfetPlafond de ressources deslocatairesnonoui, à fixer par décret en fonctionde la localisation et du type delogementLocalisation du logementZones Abis, A, B1 et B2sur agrément, certaines communesde zone CZones classées par arrêté, où existeun déséquilibre de marchéou ayant un agrément du préfetQualité environnementa-leNiveau supérieur à la réglementa-tion, c’est-à-dire: logements BBC2005 ou BBC rénovationRT 2012 ou label BBC ou niveauminimum pour la rénovationLimitation du nombre delogements aidés dans unimmeubleNonOui sous peine de sanction pour lepromoteur: 18000 par logementexcédentaireDu Scellier au Duflot1Ce tableau ne reprend pas les modalités applicables avant 2012
- Dans toutes les communes relevant de lataxe sur les logements vacants (plus de50000 habitants où existe un déséquilibreentre l’offre et la demande de logements),la totalité des terrains constructiblesseraient soumis à majoration. Les com-munes hors des agglomérations de plus de50000 habitants conserveraient la facultéd’instituer la majoration.- Montant: le texte proposé modifie aussile régime de calcul.Le texte actuel prévoit une majoration deprincipe de 0 à 3 par m2et, dans les sec-teurs définis par arrêté, de 5 par m2àcompter du 1erjanvier 2014 et de 10 parm2à compter du 1erjanvier 2016.Le nouveau texte envisage de distinguerdeux secteurs:1. les communes où s’applique la taxe surles logements vacants. La majoration devaleur locative serait de 25% etd’unevaleur forfaitairede 5 par m2pour lesimpositions de2014 et2015 puis de 10par m2à compter du 1erjanvier 2016.2. Dans les autres communes, le conseilmunicipal pourrait décider une majorationde 0 à 3 par m2.- Dégrèvement: les contribuables ayant, au31décembre de l’année d’imposition, cédéleur terrain pourraient demander le dégrè-vement de la majoration. Il en est demême pour les contribuables ayant obtenuun permis de construire (ou d’aménagerou une autorisation de lotir) sur le terrain.- Entrée en vigueur: le nouveau régimeserait applicable à compter des impositionsdues au titre de 2014.Renforcement de la taxe sur lesfriches commercialesL’article 59durcit les conditionsd’application de la taxe sur les fiches com-merciales qui est prévue par l’article 1530du CGI.Cette taxe vise à inciter les propriétaires àne pas laisser à l’abandon ces surfaces com-merciales. Elle est due pour les locaux quine sont plus soumis à une activité entrantdans le champ de la cotisation foncière desentreprises (CFE) depuis au moins 5 ans etqui sont restés inoccupés.Le taux est de 5% la 1eannée, 10% ladeuxième et de 15% à compter de la 3eannée.Le nouveau texte majore de 5 points lestaux de la taxe qui serait donc portée à- 10% la 1eannée,- 15% la 2eannée,- 20% à compter de la 3eannée.Par ailleurs la durée d’inoccupation dulocal qui conduit à la mise en œuvre de lataxe serait réduite de 5 ans à 2 ans.Les nouvelles modalités de la taxe entre-raient en vigueur en 2014.Extension aux maisons indivi-duelles de la redevanced’archéologie préventiveL’article 63du PLF étend le champd’application de la redevanced’archéologie préventive.L’article L 524-3 du code du patrimoineprévoit une exonération de redevance enfaveur des “constructions de maisons indi-viduelles réalisées pour elle-même par unepersonne physique”. L’article 63 du PLFsupprimerait cette disposition aux motifssuivants:- pour lutter contre l’étalement urbain,- par équité avec les constructions de loge-ments sociaux qui y sont soumises,- pour remédier aux difficultés structurellesde financement de l’activité de fouillesarchéologiques.Le Gouvernement ajoute que, pour unemaison de 150m2, cela représente unesomme de 277 en province et de 314en Ile-de-France, ce qu'il juge “acceptableau regard de l’investissement total néces-saire pour disposer du foncier comme pourprocéder à la construction du pavillon”.Cette réforme prendrait effet le 1erjanvier2013 (date de la demande d’autorisationde construire).Risques naturelsL’article 64étend le périmètre du fonds deprévention des risques naturels majeurs.Le financement de ce fonds est étendu auxcommunes non dotées d’un plan de pré-vention des risques naturels (PPRN) maisayant mené des actions de prévention quibénéficient indirectement aux communesdotées d’un PPRN.Le financement est par ailleurs accordé jus-qu’à fin 2016 aux travaux réalisé sur lescommunes couvertes par un plan appliquépar anticipation.L’article prévoit aussi la faculté pour cefonds de financer l’élaboration des cartesde surfaces inondables et des cartes derisques d’inondation.Garantie pour le CIFL’article 66accorde la garantie de l’État auCrédit immobilier de France.Les mesures généralesD’autres mesures générales affectent indi-rectement l’immobilier.L’exposé général des motifs du projet deloi indique que l’objectif est de renforcer laprogressivité de l’impôt sur le revenu, parla création d’un tanche à 45% pour lesrevenus excédant 150000 par part, leplafonnement du quotient familial (abais-sé de2336 à2000 par demi-part), le pla-fonnement des avantages fiscaux et lataxation des revenus du capital au barèmede l’IR au même titre que les revenus.L’effort “exceptionnel de solidarité” se tra-duit par la création d’une tranche à 75%pour les revenus de plus d’1 M.Quant à la réforme de la fiscalité du patri-moine, elle se traduit par rétablissementd’un barème progressif de l’ISF.Modification du barème de l’IRLe barème de l’impôt sur le revenu n’estpas indexé sur l’inflation. En compensa-tion, pour les ménages modestes, l’article 2augmente la décote de 9%, de 439 à480.L’article relève de 2% les plafonds de reve-nus pour bénéficier des exonérations oude plafonnement de taxe d’habitation, detaxe foncière sur les propriétés bâties.La création d’une taxation à 45% pour lesFraction de la valeurnette taxabledu patrimoineTaux d’impositionN’excédant pas8000000%>800000 et1310 000 0,50%>1310000 et25700000,70%>2570000 et50000001%>5000000 et100000001,25%>100000001,50%Barème de l’ISF du PLF 2013Barème ISF loi du 29juillet 2011Valeur du patrimoineTaux de l’impôt1300000 et<30000000,25%sur le patrimoine30000000,50%sur le patrimoineValeur du patrimoineRéduction du mon-tant de l’impôt1300000 et<140000024500- (7 x 0,25% P)3000000 et<3200000120000- (7,5 x 0,5% P)Décote de l’ISFP: valeur nette taxable du patrimoine9octobre 20128JURIShheebbddooimmobilier••LLEEPPLLFF 22001133DDOOSSSSIIEERR
revenus dépassant 150000 par tranchefigure à l’article 3.L’imposition en2012 et2013 des revenusprovenant d’une activité professionnelleexcédant 1000000 se trouve à l‘article 8.Son taux est de 18% (soit 75% en cumu-lant la tranche à 45% et les prélèvementssociaux à 8%).La baisse du plafond du quotient familial(réduit de 2336 à 2000 par demi-part)siège à l’article 3. Elle s’applique dès lesrevenus de 2012.Modification du moded’imposition de certains revenusL’article 5supprime la faculté d’optionpour une imposition libératoire à taux for-faitaire des dividendes et des produits deplacement à revenu fixe.Le prélèvement forfaitaire serait suppriméà compter du 1erjanvier 2012, et lessommes payées à ce titre ouvriraient droità un crédit d’impôt.À compter de 2013, il est créé un acompteprélevé à la source, dont les ménages dontle revenu fiscal de référence est inférieur à50000 pourraient demander à être dis-pensés. L’acompte serait de 21% pour lesdividendes et de 24% pour les intérêts etserait imputable sur l’IR. A la demande descontribuables percevant moins de 2000 d’intérêt dans l’année, ces revenus pour-raient être imposés au taux forfaitaire del’acompte (il conserverait ainsi un caractèrelibératoire).Le prélèvement forfaitaire serait toutefoisconservé pour les contrats d’assurance-vie,les bons anonymes et à l’épargne solidaire.Pour les bons anonymes, le taux serait por-té à 75%.L’article 6prévoit d’imposer au barème lesgains de cession des valeurs mobilières desparticuliers. Cela vise notamment:- les cessions de valeurs mobilières,- la cession ou le rachat de titres d’OPCVMde capitalisation ou de distribution,- la cession de titres de sociétés à prépon-dérance immobilière soumises à l’IS, acquisà compter du 21novembre 2003.Toutefois, “pour inciter à une épargnelongue”, il serait prévu un abattementproportionnel, au taux progressif en fonc-tion de la durée de détention des titrescédés (5% pour une durée de 2 à moinsde 4 ans, 10% de 4 à moins de 7 ans,abattement majoré de 5 points par annéede détention au-delà de 6 ans et jusqu’à12 ans).Réforme de l’ISFL’article 9rétablit un barème progressifpour l’impôt de solidarité sur la fortune.Le seuil d’imposition est fixé à 1,31milliond’euros par l’article 885 A (voir tableaupage précédente). Mais au-delà de ce seuil,l’impôt se calcule à compter de 800 000 .Pour le début de la tranche entre 1,31 et1,41million d’euros, taxée à 0,5%, il estprévu un mécanisme de décote pour atté-nuer l’effet de seuil.Le montant de l’ISF est réduit de la façonsuivante:Le montant de l’impôt calculé selon lenouveau barème est réduit d’une sommeégale à 17975,50euros - 1,275% P (Pétant la valeur taxable du patrimoine).Enfin, l’article rétablit un système de pla-fonnement de l’ISF à 75%.A noter que l’article crée une nouvelle dis-position concernant les dettes qui ont étécontractées pour l’acquisition de biens quine sont pas taxables à l’ISF. L’article 885 Gnouveau du CGI prévoit que ces dettes nesont pas déductibles de l’assiette des bienstaxables.Baisse du plafonnement globaldes niches fiscalesL’article 56baisse le plafonnement globaldes avantages fiscaux. Ce dispositif mis enplace à compter de l’imposition des reve-nus de 2009 est modifié chaque année.D’après l’article 200-0 A du CGI actuelle-ment en vigueur, le total des avantages fis-caux ne peut excéder pour les revenus de2012 :- 18000, somme majorée de 4% dumontant du revenu imposable. (loi du 28déc. 2011, art. 84).Ce mécanisme est doublement réduit:- d’une part le montant de 18000 (partforfaitaire) est abaissé à 10000,- d’autre part la part proportionnelle (4%du revenu) est supprimée.Mais certains investissements bénéficie-raient d’un régime dérogatoire:- les investissements outre mer (investisse-ments immobiliers, productifs et dans lelogement social, prévu par les art. 199undecies A, B et C du CGI) resteraient sou-mis au plafond précédent;- les investissements Malraux et les investis-sements pour le cinéma (Sofica) seraientexclus du plafonnement global.Mesures transitoires- Le nouveau dispositif de plafonnementglobal doit s’appliquer à compter del’imposition des revenus de 2013, pour lesdépenses payées et les investissements réa-lisés à compter du 1erjanvier 2013. Lesavantages fiscaux acquis à compter del’imposition des revenus 2013 mais trou-vant leur fondement dans une décisiond’investissement immobilier antérieure au1erjanvier 2013 ne seraient pas concernéspar le durcissement du plafonnement etresteraient soumis aux plafonds antérieurs.En effet, le texte exclut du plafonnementpour les revenus de 2013 les investisse-ments outre mer (art. 199 undecies A, 199undecies B et 199 undecies C) qui offrentdes avantages procurés par:- les investissements pour l’agrément oul’autorisation préalable desquels unedemande est parvenue à l’administrationavant le 1erjanvier 2013,- les acquisitions d’immeublesayant faitl’objet d’une déclaration d’ouverture dechantier avant le 1erjanvier 2013,- les acquisitions de biens meubles com-mandés avant le 1erjanvier 2013 et pourlesquels des acomptes au moins égaux à50% de leur prix ont été versés,- les travaux de réhabilitationd’immeublespour lesquels des acomptesau moins égaux à 50% de leur prix ontété versés avant le 1erjanvier 2013.A retenir: Il résulte de ce système qu’il fau-dra procéder à un double calcul.- Un premier calcul pour observer si le totaldes avantages fiscaux de la liste du 2 del’article 200-0 A (hors Malraux et Sofica ethors investissements outre mer), dépasse10000euros,- un deuxième calcul pour vérifier si letotal des réductions d’impôt du 1ercalculmajoré du montant des réductions d’impôtissues des investissements outre mer nedépasse pas 10000 +4% du revenuimposable.Les autres textes fiscaux en pré-parationMieux contrôler les niches fis-calesLe projet de loi de programmation desfinances publiques pour les années 2012 à2017 (n°234) a été déposé sur le bureaude l’Assemblée le 28septembre. Il vise àorganiser le redressement des dépensespubliques. On notera par exemple que sonarticle15 prévoit que tout nouveau texteinstituant une dépense fiscale ou uneniche sociale doit prévoir un délai limitépour son application. Il faut l’associer àl’article 17 qui prévoit une évaluation sys-tématique de tous les dispositifs déroga-toires, un an avant leur arrivée à échéance.9octobre 20129JURIShheebbddooimmobilier••LLEEPPLLFF 22001133DDOOSSSSIIEERR
Projets de loiEnvironnement et participationdu publicLe Gouvernement a déposé au Sénat le3octobre un projet de loi relatif à la miseen œuvre du principe de participation dupublic défini à l’article 7 de la Charte del’environnement. Le texte tire les consé-quences de la jurisprudence du Conseilconstitutionnel qui a annulé certaines dis-positions pour défaut de conformité àl’article 7.L’article 1erélargit le champ d’applicationde l’article L 120-1 du code del‘environnement qui, en l’absence de pro-cédure particulière, organise la participa-tion du public à l’élaboration des décisionsréglementaires de l’Etat et de ses établisse-ments publics. Il l’étend à l’ensemble desdécisions des autorités de ces personnesmorales, autres qu’individuelles, ce quiinclut notamment celles relatives à la déli-mitation des aires d’alimentation des cap-tages d’eau potable, qui avaient été viséespar la décision QPC du 27juillet 2012.L’article 7 du projet habilite le Gouverne-ment à prendre par ordonnance des dispo-sitions prévoyant les conditions de la parti-cipation du public à l’élaboration des déci-sions publiques ayant une incidence surl’environnement, autre que celles viséespar l’article L 120-1.Propositions de loiRevenus fonciers: faciliter lamobilité professionnelleMarc Le Fur (député UMP des Côtes-d'Armor) propose de faciliter la mobilitéprofessionnelle en autorisant le propriétai-re qui met son logement en location pourcause de mobilité professionnelle à procé-der à une réduction de 10% de ses reve-nus bruts fonciers pendant 3 ans. Cettemesure avait été instituée entre2005et2007 (art. 31 I 1e i 1), mais elle n’a pasété reconduite.(Proposition n°224 du 26 sept. 2012).Encourager la mobilité dans leparc de logements sociauxLaure de la Raudière (UMP, Eure-et-Loir)considérant que 60% des Français sontsusceptibles de prétendre à un logementsocial, mais que la mobilité a chuté dans ceparc de 12% à 8% entre2000 et2005,préconise plusieurs moyens pour faciliter lamobilité des locataires:- En cas de sous-occupation, le bailleurpourrait proposer au locataire une offrede relogement (et non trois comme actuel-lement, art. 1er).- De façon analogue, lorsqu’un locataireoccupe un logement adapté aux per-sonnes handicapées, sans que lui-même ouun occupant de son logement soit handi-capé, le bailleur pourrait faire une offre derelogement (au lieu de trois, art. 2).- Si le locataire dispose de ressources deuxfois supérieures aux plafonds de res-sources, le bailleur pourrait lui demanderde quitter les lieux avec un préavis d’un an(au lieu de 3 ans actuellement, art. 3).- En cas de démolition, le nombre d’offresde relogement serait réduit à 1 au lieu de3 (art. 4).Des modifications analogues seraient pré-vues pour les SEM.(Proposition de loi n°176, du 12sep-tembre2012).Simplification des normes auSénatLa proposition de loi de simplification desnormes applicables aux collectivités locales,présentée par Eric Doligé (n°779) doitvenir en discussion au Sénat en séancepublique le 24octobre.Le sénateur a remis un rapport le 16juin2011. La 3epartie vise notamment le droitde l’urbanisme. L’article 20 vise à per-mettre d’instaurer dans les PLU des sec-teurs de projet; les orientationsd’aménagement et de programmation yseraient privilégiées par rapport au règle-ment, pour donner de la souplesse.L’article 21 vise à moderniser la procéduredes ZAC. L’article 22 supprime l’obligationen cas de vente d’un immeuble en vue desa destruction de plusieurs diagnostics(électricité, gaz, DPE). L’article 23 vise à nerendre opposables les dispositionsd‘urbanisme des cahiers des charges deslotissementsque lorsque ces derniers ontfait l'objet d'une publication au bureaudes hypothèques.L’article 24 propose de permettre la signa-ture de promesse de vente en amont dupermis d’aménager, en les encadrantstrictement (durée limitée à 3 mois, recon-ductible par tacite reconduction et absen-ce d’indemnité d’immobilisation). Reve-nant sur l’actuelle interdiction des pro-messes de vente avant que le permisd’aménager soit accordé, cet article vise àfaciliter la précommercialisation des lots(modification de l’article L 442-4 du codede l’urbanisme).L’article 25 vise à définir une procédureencadrant la négociation d’une conven-9octobre 201210JURIShheebbddooimmobilier••PPRROOJJEETTSSEETTPPRROOPPOOSSIITTIIOONNSSDDEELLOOIIBBRRÈÈVVEESSNouveau président pour lesExperts immobiliersPatrick Siksika été élu présidentde la Chambre des Experts Immobi-liers de France lors du 13econgrèsde la Chambre à la Rochelle le27septembre. Il succède à GérardAdriaenssens.Nominations chez CequabatThierry Guyotet Didier Christophleont été respectivement nommés pré-sident du directoire et directeurgénéral de Cequabat, filiale tech-nique du groupe Qualitel.(Communiqué du 26septembre 2012).tion de projet urbain partenarial.L’article 26 entend limiter les exigences desdocuments d’urbanisme en matière deplaces de stationnement. Dans les zonestendues, il ne pourrait être exigé laconstruction de plus d’une place de par-king par logement si la construction estsituée à moins de 500m d’une gare oud’une station de transport collectif guidéou en site propre.L‘article 27 traite de l’archéologie préven-tiveet vise à permettre l’aboutissement desconventions de diagnostic dans des délaiscompatibles avec les opérationsd’aménagement. Le nouvel article L 523-7du code du patrimoine prévoirait notam-ment un délai de deux mois pour signer laconvention à compter de sa réception par lapersonne projetant d’exécuter les travaux. BNP Paribas: 156 M de collecteen SCPI au 1ersemestreLe groupe BNP Paribas REIM a collecté au 1ersemestre 2012, 156,3millions d’euros enSCPI. Cette collecte a principalement eu lieupar le biais d’Accimmo Pierre, SCPI investieen immobilier d’entreprise et PierreSélection, spécialisée en patrimoine delocaux commerciaux de petite et moyennesurface. (Communiqué du 24 sept. 2012).L’UNIS en congrèsLors de la tenue de son IVecongrès à Lille, lesmembres d’UNIS ont adopté une motionpour mettre en œuvre un certain nombredes axes de réforme qui étaient proposésdans le cadre des états généraux del’immobilier en 2011. Les membres de l’UNISont décidé d’engager les premiers chantiersqui les concernent. Objectifs visés: “respecterles valeurs qui les rassemblent, valoriserl’approche humaine des métiers del’immobilier, créer une dynamique de mon-tée de gamme de leurs services et produits”.(Communiqué du 5octobre2012).AACCTTEEUURRSS
9octobre 201211JURIShheebbddooimmobilier••DDOOSSSSIIEERRNOM:PRÉNOM:FONCTION:SOCIÉTÉ:ADRESSE:TÉL:FAX:MÉL:N° TVAINTRACOM.:SIGNATURE:OFFREEXCEPTIONNELLERéservée auxnouveaux abonnés20%de réductionsur l’abonnementJURIShheebbddooimmobilierNNOOMMIINNAATTIIOONNSSAAGGEENNDDAAOrganismes publicsCNIL: Isabelle Falque-Pierrotinestélue présidente de la Commission nationa-le de l'informatique et des libertés(Délibération n°2012-291 du 13sep-tembre2012, J.O. du 25 sept. @).Fin de l’EPA Nord IsèreLe décret n°2012-1081 du 25 septembre2012 porte dissolution de l'Établissementpublic d'aménagement Nord-Isère (EPANI).Cette dissolution consacre la fin de la mis-sion dévolue à cet établissement publicpour l'aménagement de la ville nouvellede l'Isle-d'Abeau. Cette ville nouvelle inclu-se dans 31 communes de l'est lyonnais,avait donné lieu la création de l'EPA Nord-Isère le 10janvier 1972.(J.O. du 27 sept. 2012, p.15221).Établissements publicsd’aménagementUn arrêté du 11septembre fixe les modali-tés de désignation des représentants desEPCI au conseil d'administration des éta-blissements publics d'aménagement.(Arrêté du 11septembre2012 portant appli-cation des dispositions du dernier alinéa del'article L. 321-9 et de l'article L. 321-22 ducode de l'urbanisme, J.O. du 29 sept. 2012,p.15347).Majoration des loyers de 1948Le décret du 27septembre2012 a fixé lahausse des loyers applicable au1erjuillet 2012pour les logements rele-vant de la loi de 1948.La hausse des loyers relevant de la loi de1948 est fixée ainsi:2,24 %pour les catégories IIIA et IIIB etles catégories II (IIA, IIB et IIC).Les loyers des catégories IV ne subissentaucune augmentation.Le décret ne fait pas de distinction dans lahausse entre la région parisienne et la pro-vince.Les loyers au forfait (art. 34 de la loi de1948) sont majorés de 2,24 %.(Décret n°2012-1090 du 27septembre2012modifiant le décret n°48-1881 du10décembre 1948 déterminant les prix debase au mètre carré des locaux d'habitationou à usage professionnel, J.O. du 29 sept.p.15346).Accession sociale outre-merUn arrêté du 20septembre autorise pour 3ans le cumul entre l'aide pour l'accession àla propriété destinée aux personnes phy-siques à faibles revenus, pour financerl'acquisition de logements évolutifs sociauxet le PTZ (art. 2). L'article 1ermodifie lemode de fixation du plafond de res-sources. Déterminé par le préfet, il peutatteindre le plafond pour l'accès aux loge-ments locatifs très sociaux et non plus50 % du plafond du PTZ.(Arrêté du 20septembre2012 portant modi-fication de l'arrêté du 29avril 1997 relatifaux aides de l’État pour l'accession très socia-le dans les départements d'outre-mer, J.O. du29 sept. p.15355).Contrats de partenariatTout contrat de partenariat dont la passa-tion est envisagée par l’État doit donnerlieu à une étude préalable pour évaluerses conséquences sur les finances publiqueset, s'il emporte occupation du domaine del’État, sur sa compatibilité avec la politiqueimmobilière de l’État (art. 1er).Tout projet de bail soumis à réalisationd'une étude préalable en application del'article R 2122-30 donne lieu à une étudepour évaluer les conséquences del'opération sur les finances publiques et sacompatibilité avec la politique immobilièrede l’État (art. R 2122-30-1 nouveau duCGPPP).L'article 3 vise le cas des investissementsimmobiliers des établissements de santé.(Décret n°2012-1093 du 27septembre2012complétant les dispositions relatives à la pas-sation de certains contrats publics, J.O. du 29sept. 2012, p.15356).BULLETINDABONNEMENT«PRIVILÈGE»OUI, je souhaite bénéficier de l’offre de souscription àJURIShebdo qui m’est réservée soit un an d’abonnement (41numéros de la lettre + 5 numéros spéciaux consacrés au droitimmobilier) au prix de 599 TTC (soit 586,68 HT + 2,1% deTVA) au lieu de 769 TTC, soit 20% de réduction.Ci-joint mon chèque de 599 TTC à l’ordre de JURIShebdoJe recevrai une facture acquittée dès paiement de ma souscriptionÀ RETOURNER A JURISHEBDO 168, AVENUE MARGUERITE RENAUDIN, 92140 CLAMARTjhi ns42UNE PUBLICATION DE LA SOCIETE DE PRESSE DU BREIL, SARL DE PRESSE AU CAPITAL DE 10000EUROS, RCS 443 034 624 00017 NANTERRE23 octobre 2012(Paris, MéridienÉtoile). Le 1ercongrès del’Association Professionnelle desIntermédiaires en Crédit(APIC)aura notamment pour thème la réfor-me du statut des intermédiaires enopérations de banque et services depaiement (IOBSP).8 novembre 2012(Paris, PorteMaillot). Le 12eForum des ProjetsUrbains, organisé par Innovapresse,abordera en séance plénière le thè-me “périphéries; du lotissement àla métropolisation”. Un atelierstratégique est consacré à la vil-le de Casablanca.www.projetsurbains.comTél.: 0148248127AAUU FFIILL DDUU JJ..OO..CatégoriesValeur locative mensuelle en eurosAgglomération parisienneHors agglomération parisiennePrix de base de cha-cun des dix 1ersm2de surface corrigéePrix de base des m2suivantsPrix de base de cha-cun des dix 1ersm2de surface corrigéePrix de base des m2suivantsII AII BII CIII AIII BIV11,78 8,11 6,20 3,75 2,24 0,26 6,98 4,38 3,31 2,02 1,16 0,12 9,62 6,64 5,07 3,08 1,83 0,26 5,73 3,60 2,73 1,70 0,95 0,12
9octobre 201212JURIShheebbddooimmobilier••DDOOSSSSIIEERRPPRRÉÉSSIIDDEENNTTDD11CCLLIICC--11TTOOIITT>Quelle est l’idée de base de votreréseau?A.LT.: “J’ai constaté que, pour le neuf, lesagences immobilières ne vendaient que lesqueues de programmes des promoteurs etqu’elles laissaient la place aux banques ouaux conseillers en gestion de patrimoine.Une agence immobilière perd en général 2clients sur 10 parce qu’ils recherchent unproduit que l’agence n’est pas en mesurede leur offrir. Il manquait aux agences uneréférence qui regroupe l’offre de vente delogements neufs.Nous avons donc créé en 2008 un site inter-net, 1Clic-1Toit, qui permet aux agences des’approvisionner auprès des promoteurssous une marque unique.”>Comment fonctionne ce site?A.LT.: “Nous avons obtenu des promo-teurs de les rémunérer sur un taux uniquede commission. Cela conduit les promo-teurs à se battre sur la qualité de leurs pro-duits et non sur le montant de la commis-sion, et cela incite les agences à être ven-deurs de produit et non de commission.Pour les agences, cela leur permet de déve-lopper un chiffre d’affaires complémentai-re, avec un contrat d’exclusivité, mais quirespecte les accords précédents conclus parl’agence avec des promoteurs.Contrairement à une banque qui sélection-ne un programme et lui donne un agré-ment, sans rechercher l’intérêt du client,nous assurons la recherche du bien uni-quement dans l’intérêt du client.L’idée est aussi d’améliorer la qualité duservice offert au client. En effet, les agencessouffrent d’une carence d’image à causedes excès de la défiscalisation des diffé-rents régimes fiscaux.Face à des agences qui ont un problème decrédibilité et aux difficultés du marché duneuf, les clients ont besoin d’être rassurés.Or avec 1Clic-1Toit, les agences peuventproposer une marque neutre dans le choixdu promoteur, en se fondant sur l’analysedu produit, de son environnement…”>Où en est le développement de votreconcept?A.LT.: “Nous avons aujourd’hui conclu 60accords de partenariat. L’objectif est que leclient puisse trouver un partenaire prochede chez lui: si le logement acheté se trouvesans locataire, le client pourra revenir voirl’agence.Nous avons conclu cette année 50 partena-riats dans de nombreuses villes (20 à Paris,mais aussi à Nantes, LeHavre, Reims,Montpellier, Dijon, Lyon, Nice…). Au1erjanvier prochain, nous ouvrirons uncentre de formation.”>Quels sont vos objectifs?A.LT.: “Nous visons une centaine decontrats d’ici la fin de l’année et un millierd’ici 5 ans.”>Il ne s’agit pas de franchise?A.LT.: “Les contrats que nous avonssignés sont des accords de partenariat. Cetype d’accord permet aux agences de resterlibres, tout en disposant d’un outil complé-mentaire de vente. Mais nous envisageonsà court terme de créer une franchise. Lesdeux systèmes coexisteront.”>Visez-vous uniquement le placementlocatif?A.LT.: “Les clients des agences peuventaussi bien être des investisseurs que desaccédants à la propriété.Nous pouvons proposer des produits trèsdifférents: cela va d’un programme derénovation d’un monument historique enScellier dans un beau quartier de Paris à unprogramme à Sarcelles très proche d’unaxe de circulation. Cela nous permet derespecter le choix du client.”>Comment ressentez-vous le marché?A.LT.: “Nous souffrons tous, tant pour leneuf que pour l’ancien. Il y a dans la clien-tèle un profond attentiste et une inquiétu-de face à l’avenir. Les clients achètent cashcar ils ont des disponibilités mais ne veu-lent pas prendre derisque.”>Quelle est votre analyse sur le projet denouveau régime fiscal préparé par CécileDuflot?A.LT.: “Nous attendons le détail desmesures… mais c’est l’impact du dispositifsur le marché de l’emploi qui est détermi-nant. Les Français préfèrent actuellementlimiter leur recours à l’emprunt.Mais je n’aime pas me focaliser surl’impact fiscal. Je suis attaché à la qualitédu produit. Il ne faut pas évoquer en pre-mier l’aspect fiscal d’un achat. Il faut partirde la recherche d’un produit locatif, de sadimension patrimoniale et n’évoquerl’aspect fiscal qu’en dernier.”>L’accumulation des normes n’est-ellepas un facteur d’accroissement du coûtdes logements?A.LT.: “Il est vrai que les normes renché-rissent les coûts, mais les normes BBC per-mettent de construire du haut de gamme.Je constate que les promoteurs ont amélio-ré leur production. Si on compare lesimmeubles construits aujourd’hui à ceuxd’il y a une quinzaine d’années, on consta-te une nette amélioration. Mais on ne peutpas construire de la qualité sans la payer.Si on veut faire des logements moins chers,ils seront de moindre qualité. A Lorient parexemple, non loin du siège de notre socié-té, basée à la Trinité-sur-Mer, et qui est uneville reconstruite après guerre, ce qui seconstruit actuellement est bien conçu.”Arnaud Le Trionnaire: “1Clic-1Toit permet aux agencesd’avoir un chiffre d’affaires complémentaire”Fondateur du réseau 1Clic-1Toit, Arnaud Le Trionnaire entend renouveler l’approche de la vente des loge-ments neufs par les agences immobilières. Il propose un commissionnement unique à tous les promoteurs,pour assurer une neutralité dans le conseil au client.JURIShebdo168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart Téléphone: 0146457769 Fax: 0146457786site internet: jurishebdo.frDirecteur de la rédaction: BertrandDesjuzeur Mél: bertrand.desjuzeur@jurishebdo.fr Secrétariat: Sabine Petit JURIShebdo est une publication de la Société de Presse du Breil (SPB), SARL de presse au capital de 10000euros constituéeen août2002 pour 99 ans. Siège social: 168, avenue Marguerite Renaudin 92140 Clamart RCS Nanterre 443034624000 17APE 5813Z Actionnaires: Bertrand Desjuzeur, Roseline Maisonnier Numéro de commission paritaire: CPPAP n°0214 I 80129Dépôt légal: à parution Prix de vente au numéro: 17 TTC (16,65HT) Abonnement pour 1 an (41 nos + 5 nos spéciaux): 769 TTC(753,19 HT) Directeur de la publication: Bertrand DesjuzeurImpression: Com-Copie Clamart Gestion des abonnements: logiciel Loïc LavoineIINNTTEERRVVIIEEWW1Clic-1Toit: > Droit d’entrée(formation incluse):- 7740 € si la commission = 90 % deshonoraires versés par le promoteur- 0€ si la commission = 50 % deshonoraires versés par le promoteur>Redevance annuelle:- 1000 euros - dispense pour les 100 premièresadhésions>Nombre de biens en vente- 10 000 lots